3 Aout 2020 aux alentours de 22h15 en lisière de la forêt bordant pré au lard. Il y a un peu de vent, quelques nuages, attention il a plu la veille donc le terrain peut être glissant méfiance

Une musique retentissait, ponctuée d’éclats de rire, ceux des étudiants de Poudlard et de leurs comparses fraichement sortis de l’université. Loin des habitations afin de ne pas déranger les vieux, ils profitaient des chaudes soirées d’été pour faire la fête. Les organisateurs avaient même installé de longues tables avec des grandes jarres contenant de l’alcool, sans oublier une multitude de nourritures pour permettre d’éponger tout cet alcool.

Leur soirée allait néanmoins basculer, le Blood Circle ayant décidé d’étudier différentes potions à commencer par le Veritaserum, cela afin de neutraliser les effets de cette potion pour des membres de leur organisation qui aurait le malheur de se faire attraper par des sorciers. Grâce à un de leur sorcier captif – et ayant eu le choix d’aider ou de voir sa famille assassinée sous ses yeux – les membres du Blood Circle savaient exactement quelles plantes récupérer dans la forêt. Chacun ayant eu en sa possession une feuille avec les différents ingrédients à récupérer. Des petits groupes sont formés et la discrétion est de rigueur. Ils ont bien conscience de la présence de sorciers plus loin – à environ 500 mètres d’eux – mais il serait complètement crétin de les alerter et de provoquer une bataille. Non le but des Blood Circle est uniquement de récupérer les différents ingrédients de la potion discrètement.

Sauf que voilà, ils ont beau être discrets, il fait nuit, ils sont obligés d’éclairer afin d’éviter les branches, les fleurs – c’est important d’éviter les petites fleurs violettes – ou les dénivellations du terrain. Il est possible que quelques adolescents les remarquent mais bon ces derniers étant plus dans l’euphorie de la fête, à part voir des petites lumières qui ressemblent à des grosses lucioles des sacrées lucioles si vous voulez mon avis ils ne s’inquiètent pas plus que cela.


Règles :

✘  Seuls les étudiants ou les fraichement diplômés sont présents à la soirée. Les sorciers adultes seront prévenus en temps et en heure. Le Blood Circle vient d'arriver et ont pour obligation de la part de leurs supérieurs de ne pas attaquer
✘ Il n'y a pas de limite de réponses entre chaque tour
✘ Privilégier des réponses courtes maximum 500 mots
✘ Des résumés de vos posts en 3 points sont conseillés
✘ Pour poser vos questions à propos de l'event c'est par ici

Un bruit de portière me réveille. Je me suis endormie dans la voiture. J’entends les gens dire autour de moi dire qu’on est arrivés. Il fait pas encore nuit. Il fait chaud parce que c’est l’été, mais l’air est humide. Le soleil est déjà couché, mais il éclaire encore un peu le ciel, du moins ce que je peux voir du ciel, parce qu’il y a des nuages. Je frissonne un peu à cause du vent humide. Je suis contente d’avoir une veste.

J’entends de la musique au loin et les gens autour de moi parlent de fêtes et de sorciers, de reporter la mission. Quelqu’un prend la parole en affirmant qu’on a pas fait tout ce chemin pour rien, et que de toute façon, il faut qu’on fasse ça aujourd’hui. Faire quoi ? Pourquoi aujourd’hui ? Encore une fois, je comprends pas trop. Papa il a toujours dit que j’étais sa Cracmouille idiote, alors je me dis c’est normal.

Des gens commencent à partir dans la forêt. Je sais pas ce que je dois faire. Une dame vient vers moi et me me crie dessus et me demande ce que j’attends, pourquoi je pars pas. Elle m’appelle Garnet. Pourquoi ils m’appellent toujours comme ça ? Je commence à pleurer.

«Mon nom c’est Amber ! Et pourquoi je dois partir, j’ai fait une bêtise ?»

Elle soupire, et me demande de la suivre pour qu’on ramasse des fleurs, des plantes et des champignons ensemble.

«Pour faire quoi ?»

Elle me sourit gentiment. Elle s’absente et revient avec un panier qu’elle me tend. Elle me dit qu’on va faire un bouquet pour maman. Que pour faire un beau bouquet, il faut des fleurs très spéciales qui ne poussent qu’ici et que ma maman elle sera contente. Moi je veux faire plaisir à maman. J'arrête de pleurer.

«Ah oui, je veux bien. Je peux en ramasser aussi pour Axelander et Dulivine ?»

Elle me répond que oui, que je devais ramasser beaucoup de fleurs pour en offrir à tout le monde et comme ça tout le monde est content.

«Trop bien ! »

Je prends le panier, elle me donne la main et j’accepte d’aller avec elle dans la forêt.

«Elles ressemblent à quoi les fleurs ?»

Elle me donne une feuille. Il y a des choses écrites dessus mais je ne lis pas très bon. Par contre, il y a des dessins de fleurs, de racines, de champignons.

«Ah oui. Il faut trouver des fleurs qui ressemblent au dessin. Et il y a d'autres trucs, c'est comme une chasse au trésor.»

On avance un peu dans la forêt et je regarde un peu partout. Les arbres cachent la lumière du soir, la dame est obligée de sortir une lampe pour éclairer la forêt. Les rires et la musique de la fête se font de plus en plus forts à mesure qu’on avance dans la forêt.

«On peut aller voir ce qui se passe là bas ?»

La dame regarde en direction du bruit, me répond que non, on ne doit pas rejoindre des inconnus et décide de m’emmener dans une autre direction. On commence à trouver différentes choses qu'il y a sur le dessin. Au bout d'un moment je me dis...

«Mais toi aussi t'es une inconnue, non ?» (Bravo Amber, il était temps de te dire que NON suivre une inconnu adulte en pleine forêt à 22h du soir, c'est pas normal)

Tu fais quoi de tes soirées ? Oh bah je vais cueillir des champignons et des petites fleurs parce que les fleurs c’est trop génial. Non mais au secours, l’explication ça devait être qu’on était le premier avril… 3 août… oui bon peut être qu’ils ne savaient pas très bien lire la date sur un calendrier ? Si et bien si vous voulez l’avis de Doryan c’était une idée à la con. Non mais déjà torturer les gens pour obtenir des trucs ce n’était pas vraiment quelque chose qu’il cautionnait mais bon on ne lui demandait pas vraiment son avis, comme toujours. Mais en plus devoir se bouger le cul pour des pissenlits et des marguerites, ça n’avait rien de transcendant. Et puis, il y avait aussi le fait que la plupart des gens du Blood Circle étaient quand même des sacrés sociopathes se complaisant particulièrement dans la violence. D’ailleurs preuve en est, il se retrouvait à côté d’un mec qui parlait déjà de décimer la faune de la forêt. Si en temps normal, Doryan aurait adorer le tourner en ridicule, peut être pas ce soir, étant donné qu’il avait une arme entre les mains, ce serait dommage de se faire descendre dès le début.

Enfin ! Après avoir passé dix minutes à slalomer entre les gens – et à s’arrêter pour bavarder avec les gens qu’il aimait bien – Doryan finit par mettre la main sur le frère et la sœur. « Ah bah enfin je vous trouve, ça fait vingt plombes que je vous cherche. » Enfin entrecoupés de moment où il avait bavardé mais ça ils n’étaient pas obligés de le savoir «  Une sortie en forêt, ça faisait longtemps non, vous êtes motivés pour ramasser les champipis ? » En vrai, il n’était pas non plus mécontent d’être là, déjà parce qu’il était avec son frère préféré et sa sœur préférée – oui il n’y a pas beaucoup de concurrences on est bien d’accord – et que ça lui rappelait lorsqu’ils étaient enfants, bon il n’y aurait aucune biche sur  qui tirer, enfin probablement que ces forêts abritaient aussi des biches et des sangliers mais ça ne serait pas la priorité… après s’il y avait un sanglier qui leur fonçait dessus, probablement que Lyam se chargerait de l’abattre, oui même si Charly allait sûrement gueuler qu’il faut pas tuer les animaux, Doryan votait pour ne pas écouter sa sœur dans ces moments-là. «  Par contre, est ce qu’il était judicieux d’organiser une petite virée alors qu’il a plu ? » Quoi qu’en vrai, est ce qu’il n’avait pas hâte de voir des gens peu habitué à se balader en forêt, se rétamer… oh si. Peut être même qu'il allait pousser Charly, discrétos, juste pour le plaisir de l'enquiquiner.

Sortir en forêt pour aller cueillir des champignons… Pile le genre d’activité ou tu aurais pu trainé Alice, si cela n’avait pas été un ingrédient pour une foutu potion sorcière et si cela n’avait pas été au beau milieu de la nuit. Est-ce que vraiment c’était le genre de mission que tu faisais vibrer ? Non pas vraiment. Pourquoi tu y allais alors ? Parce que ton frère et ta sœur seraient de la partie et que même s’il y avait aucune raison que ça tourne mal, tu voulais être là pour eux. Est-ce que les façons d’obtenir ce genre d’information te paraissais juste ? Pas vraiment, mais comme pour beaucoup de choses dès qu’il s’agissait le Blood Circle, il valait mieux tout simplement fermer les yeux. Si cela nous permettait d’offrir un monde plus sûr pour nos enfants alors c’était une bonne chose ? Et puis si le sorcier en question négociait sous la menace, ils n’auront pas besoin de faire du mal à sa famille. En tout cas tu l’avouais ce n’était pas dans tes manières de faire, mais ce n’était pas non plus tes affaires. Tu avais évidement pris une arme, à plus ou moins longue portée, disons que tu avais besoin de pouvoir tirer à longue distance, mais peut-être aussi à courte, tu avais donc pris une arme qui n’était peut-être pas l’idéal mais qui te permettrais de faire les deux si besoin. Aux côtés de ta sœur, tu étais en train de recharger l’arme en question lorsque vous êtes rejoint par le troisième de la fratrie.

« Oh pourtant tout à l’heure tu avais l’air en grande conversation, je n’ai pas osé te déranger. » Réponds-tu dans un sourire dévoilant tes dents blanches. Sourire que tu perds lorsqu’il te rappel pourquoi vous êtes ici… Ouais bon côté motivation il y avait mieux quand même. « Tu crois qu’on pourra en piquer quelques-uns pour les fumer ? » Dis-tu avec un peu d’humour. L’humour, il ne vous reste que cela ce soir, sinon vous allez être perdu ! Evidemment comme vous étiez tous les trois-là, tu n’avais pas pu leur demander de garder Alice et donc ce soir c’était vos parents qui faisaient du baby-sitting et cela pour leur plus grand bonheur et celui d’Alice bien entendu ! Au moins tous les trois vous n’étiez pas en terrain inconnu. Vous saviez bouger en forêt, chasser du gibier, bon plus Doryan et toi que Charly mais elle aussi avait quelque base, cueillir des champignons, c’était con, mais vous saviez le faire, vous saviez même lesquels étaient vénéneux ou non. La nouvelle remarque de Doryan t’arrachait un sourire. S’il savait le nombre de fois ou t’avais dû te rouler dans la boue dans l’armée ou même pour pouvoir tirer. « Tu as peur de te salir ? » Demandais-tu avec ironie, le cherchant comme vous saviez si bien le faire depuis votre naissance. « Et puis qui sait, ce sera peut-être la seule distraction que nous aurons ce soir… » Voir les gens se vautrer, oui c’était triste à dire, mais c’était la seule chose dont vous auriez à vous inquiéter, cela voudrait dire que votre mission serait une réussite !

La musique de la fête résonne autour de toi, vibre jusque dans ta poitrine, tandis que les étudiants de Poudlard, collège et université mêlés, dansent plus loin. Tu te demandes un peu ce que tu fais là. Enfin, pas vraiment : tu sais très bien qui t’y a traîné de force ou presque après des heures de harcèlement (tu es sûr qu’elle maîtrisera les interrogatoires à la perfection quand elle sera Auror), elle se tient d’ailleurs juste à côté de toi : Kayla. De toi-même, tu ne serais sans doute jamais venu. Mais elle t’en a parlé en débarquant à la librairie, a souligné que ce serait l’occasion de fêter aussi ton anniversaire – c’est là que c’est devenu légèrement tentant, avec cette idée de faire du deux en un, ça justifierait que tu ne fasses rien à côté, parce qu’apparemment, vingt ans, c’est censé se fêter – et tu as de toute façon très vite compris qu’elle ne lâcherait pas l’affaire. Tu as fini par te dire que ce serait l’occasion de te changer les idées, ainsi que celle de passer un bon moment avec elle. Tu es toujours un peu sous le choc de ce qui s’est passé avec Sean il y a presque quinze jours maintenant. En plus, ton lapin blanc préféré a promis d’arriver à l’heure et il a tenu parole.

Et pour l’instant… eh bien, tu ne regrettes pas d’être venu. Tu retrouves le plaisir de rire avec elle avec la complicité nouée au fil de l’année, de replonger dans le fil de vos discussions habituelles. Cependant tu as toujours du mal à te mettre au diapason, à lutter contre la petite pointe de jalousie et d’envie qui débarque dans ces cas-là, face à… l’abandon des autres, à la façon dont ils arrivent à lâcher prise. Ta crainte d’en dire trop sur toi t’a toujours retenu, tu n’as jamais bu plus qu’un verre ou deux dans ton adolescence et à cela s’ajoute maintenant la peur de perdre le contrôle. Hors de question de laisser cela te gâcher la soirée, tu te concentres sur la discussion avec ton amie, bien décidé à en profiter au maximum. Et même si tu ne te détends pas complètement, tu arrives à chasser en partie tes pensées noires.
Tu souris à Kayla.

— On va chercher à boire ?

Vos verres sont pratiquement vides et il n’y a pas grand monde autour des buffets. Malgré l’abondance d’alcool, ils ont quand même prévu des jus de fruits et cocktails sans alcool. Alors que tu entraînes Kayla vers le buffet, un éclat attire ton attention et tu t’arrêtes, pivotes vers la forêt un peu plus loin. Rien. Tu aurais pourtant juré… Un reflet peut-être ? Ou des étudiants qui ont voulu s’isoler ? Tu rattrapes Kayla.

— Désolé, j’avais cru apercevoir quelque chose. Tu as prévu de retrouver des amis ensuite ?

Tu as bien conscience que tu n’es pas le meilleur allié pour une telle fête, tu n’as pas l’intention de l’empêcher de s’amuser autant qu’elle veut.

Olivia avait ri. Un vrai bon rire, qui lui avait fait travailler les abdos et filé le hoquet. Des fleurs. On leur avait demandé de cueillir des fleurs. Alors certes, elle comprenait les enjeux et l’avancée considérable qui pouvait être faite - après tout une guerre n’était qu’une course perpétuelle à l’armement, pour sans cesse essayer de dépasser son adversaire et à terme le submerger – mais tout de même. Cette foutue magie les amenait vraiment à faire de ces choses…

Dès que le musée avait fermé, la jeune femme était passée par son appartement en pianotant un  message à Robin qui lui répondit qu’il ne serait pas présent. Dommage… Elle savait qu’il n’allait pas très bien ces derniers temps et elle était plus rassurée quand elle l’avait à l’œil. Mais après tout, ils avaient tous les deux fait leur sortie nature quelques mois plus tôt. Le portable d’Olivia vibra alors qu’elle terminait de lasser ses rangers. Carl. Il voulait qu’ils aillent à la cueillette ensemble… Olivia accepta, mais elle devait le reconnaître un peu à contre cœur. D’un côté, elle savait qu’elle allait vouloir protéger son cousin si quoi que ce soit tournait au vinaigre, au risque de se mettre elle-même en danger. Mais de l’autre,  il fallait également qu’elle le voit sur le terrain et dans le feu de l’action, pour comprendre comment elle pouvait l’aider à s’améliorer… Indécise, elle fut bien obligée d’accepter. Et puis prendre l’air ferait le plus grand bien à la jeune femme.

En tenu adéquate pour une virée incognito en forêt, Olivia discutait à l’orée des bois avec deux personnes du Blood Circle pour connaître les informations de dernières minutes et obtenir  ses compléments de matériel. Elle aperçut les Rosebury occupés plus loin. Elle salua d’un signe de la main Charly et sourit à Lyam, sourire qui disparut dès que Doryan fit son entrée. Olivia retourna à sa conversation. Elle aurait bien le temps d’aller les voir plus tard.

Alors qu’elle vérifiait sa lampe torche, elle entendit une voix familière. La remarque de Carl lui arracha un sourire et elle posa son regard vert sur le jeune garçon. « Carl. Ça va bien et toi ? Toujours prête. J’espère que toi aussi ? » Elle le détailla des pieds à la tête, alors qu’elle essayait elle-même de répondre à sa question. Au moins il avait la tenue adéquate. Elle espérait secrètement que le comportement suivrait.

Olivia tendit à Carl un sac et une lampe torche et lui indiqua un coin de haute herbe. « Nous on part par là. Soyons prudent et silencieux et tout devrait bien se passer »  C’est beau d’y croire. La jeune femme entendait au loin les bruits de fête. Au moins ces sorciers étaient occupés. Elle pria silencieusement pour que personne ne vienne par ici. Cela ne serait bon ni pour ces gens ni pour eux. Elle passa sa main sur son fusil à pompe qu’elle portait en bandoulière. Oui, avec un peu de chance elle n’aurait pas à l’utiliser.

Résumé:

Il a fallu que je travaille Eirian au corps pendant une semaine pour qu’il daigne enfin ne serait-ce qu’envisager de venir à cette petite soirée organisée par je ne sais pas très bien qui. Je suis venue jusqu’à la librairie où il travaille pour ça et il sait très bien que j’aurais pu être bien plus emmerdante si je l’avais voulu. Mais bon, il a suffi que je balance l’argument de « mais c’est bientôt ton anniversaire » pour qu’il cède. Pauvre Loulou, il commence à bien me connaître et il sait fort bien que je n’aurai pas lâcher l’affaire jusqu’à ce qu’il me dise oui. Je le sais mieux que les autres, Eirian a besoin d’apprendre à se détendre. Et quoi de mieux pour ça qu’une petite soirée en compagnie de la championne du monde de la fête ? Bon, il faut l’avouer, je me suis calmée depuis que j’ai repris mes études mais il n’empêche qu’il paraît que j’ai une bonne descente qu’on aimerait pas monter à vélo.

Maintenant que la fête bat son plein, Eirian et moi retrouvons nos habitudes et nous commençons à discuter de diverses choses et d’autres et je suis contente de voir qu’il arrive à se lâcher. Enfin… autant qu’Eirian puisse le faire. Il me sourit et demande à boire à nouveau. « Toi tu veux boire encore ? Mais que se passe-t-il ! » dis-je en riant doucement tandis que nous nous dirigeons vers le buffet pour se réapprovisionner en munition. Du coin de l’œil, quelque chose attire mon regard et je vois qu’Eirian a également remarqué. « Non non, j’ai vu quelque chose moi aussi. Peut-être des ados qui se bécotent dans le noir. » me moquais-je doucement tout en sachant que c’est typiquement le genre de truc débile que j’ai fait quand j’étais adolescente.

Nous continuons notre route jusqu’au buffet et je lui réponds : « Sélénya m’a demandé si je venais ce soir mais je sais pas où elle est. » dis-je. Je songe quelques instants à Maxime qui est déjà bien occupée ce soir, mes pensées vont vers elle. J’attrape un verre rempli d’un cocktail que je n’arrive pas à reconnaître dans le noir et je tends le mien vers celui d’Eirian pour trinquer. « A tes vingt ans ! » Je m’approche de son visage et je le taquine : « Maître Yoda, vous avez une ride supplémentaire au coin de l’œil. » Je me moque de lui doucement mais dans un léger tour de passe-passe, je sors une boîte que j’avais dissimulé dans ma poche. À l’aide de ma baguette magique, je lui fais retrouver sa taille normale et je le lui donne. « Joyeux anniversaire Eirian. » A l’intérieur de la boîte, il trouvera de nouvelles paires de baskets, j’ai remarqué durant nos joggings que les siennes étaient toutes usées. Ce n’est pas grand-chose, mais j’espère que cela lui plaira. Et puis comme ça, il ne pourra plus s’entraîner sans penser à moi.  

Spoiler:

J’avais beau me douter que cette forêt était certainement loin d’être tranquille, que cela expliquait certainement le déploiement de tout le Blood Circle ou presque, je ne pouvais m’empêcher de trouver cette randonnée nocturne étrange. D’accord, un de ces sorciers semblait nous avoir donné les éléments pour étudier leurs affreuses potions, mais quand je regardais la liste de ce qu’il nous était demandé de ramasser… Je tenais un sac dans lequel je glissais ce qui semblait ressembler aux descriptions alors que je marchais en compagnie de Lyam. La musique étouffée au loin, avec ces sorciers en train de s’amuser, ça… ça semblait plus amusant ! Pas que j’étais du genre à vouloir les tuer et les torturer comme certains de mes comparses. Je me défendais, je blessais. Peut-être que certains étaient morts de ces blessures que j’avais pu infliger pour ma propre survie mais ça, je ne le savais pas et ne voulais pas le savoir. Mais il y avait toujours des avantages à attraper quelques sorciers pour les étudier et parvenir à les nettoyer de cette merde qui les animait. Pourtant, il y avait certains aspects qui continuaient de me fasciner. J’avais vu la merde dans le monde, la faim, la souffrance, les morts. Et eux avec leur baguette et potions, ils pouvaient résoudre toutes ces merdes. Ils avaient gardé ça égoïstement pour eux… Je les exécrais pour ça… Mon regard fut attiré par ma meilleure amie un peu plus loin. Je lui adressais un grand sourire et un signe de la main. Je me penchais pour attraper une plante, un peu sceptique.

Je me redresse, Doryan arrive vers nous toujours aussi sympathiquement. Je lève les yeux au ciel quand il fait comme s’il nous cherchait depuis des heures. « Doryan, t’es le seul mec capable de draguer en pleine mission. » Lyam avait été sympa en parlant de bavarder. Les bavardages étaient quand même bien ciblés. « Je fumes pas ça moi… » dis je montrant une plante avec plusieurs clochettes noires qui semblent être la fleur préférée de la Faucheuse en personne. Je l’enfonce dans mon sac et regarde autour de nous. « Allé les frangins, faites nous un combat de boue… je sens que ça vous nous distraire. »

Spoiler:

Est-ce que c’était l’idée du siècle ? Ça tu n’en savais rien, mais cela avait été plus que tentant lorsque tu en avais parlé avec Alcyone, une soirée ensemble, ça commençait à faire longtemps ! Faut dire que depuis qu’elle n’est plus à Poudlard cela devenait difficile de faire la fête. Alors que je me préparais de vilaines pensées m’avaient envahi en repensant à une fête que je voulais rejoindre alors que je n’avais que dix-sept ans… Mais je chassais ces idées loin de mon esprit. Les choses étaient différentes, tout d’abord ce serait dans un coin ou il n’y avait pas de moldu, deuxièmement, je n’y allais pas en cachette, Théo savait très bien ou j’allais. J’aurais d’ailleurs aimé qu’il y vienne avec moi, mais évidemment vue notre relation comme d’habitude c’était impossible… Et enfin, j’allais certainement reconnaitre pas mal de tête là-bas puisqu’il s’agissait d’une soirée étudiant. Il y aurait Alcyone qui m’avait dit me rejoindre quand elle pourrait. Kayla qui m’avait aussi dit qu’elle s’y trouverait. Je faisais donc taire cette appréhension au fond de moi me répétant que je ne pouvais pas vivre toute ma vie dans la peur qu’il arrive quelque chose. Comme nous étions en plein cœur de l’été, j’avais choisi quelque chose de léger mais de confortable tout de même puisque nous serions près des bois et qu’on savait très bien comment ça risquait de se finir ce genre de soirée, j’avais donc mis un short, un débardeur, une petite veste légère au cas où qui arrivait là où le short se terminait et une paire de tennis toutes simple.

Ensuite j’avais relevée mes cheveux avec un élastique et avant de partir j’étais passé bien évidemment passée déposer un baiser sur les lèvres de mon copain que j’aurais bien hâte de retrouver quand je rentrerais. Le plop du transplanage se fit entendre et tu arrivais sur place ou la fête semblait déjà avoir commencé. Un sourire étire mes lèvres. J’aime cette ambiance, elle me rappel de nombreux souvenir, j’ai toujours aimé faire la fête même si depuis que je suis sortie de l’enfer, je me suis beaucoup assagie, ceci dit de temps en temps il n’est pas rare de voir l’une de mes amis me trainer à une fête à Poudlard. Si je repère comme prévu quelques petites têtes que je connais et me dirige vers le buffet afin de prendre un verre et ne tardait pas à reconnaitre l’une de mes amies accompagné d’un garçon que je ne connais pas vraiment mais qui n’est pas non plus un inconnu puisque je l’avais déjà croisé à Poudlard plusieurs fois ! Lorsque je m’approche des deux jeunes gens, j’entends la fin de la phrase de Kayla et me demande si j’arrive au bon moment. Oups… Trop tard je suis déjà à côté d’eux, cela serait étrange de changer de direction.

« Salut vous deux ! » Dis-je alors avec un sourire. Découvrant qu’en plus le garçon tenait un paquet dans ses mains, je ne pus m’empêcher d’ajouter. « J’arrive au bon moment à ce que je vois, bon anniversaire ! » Déclarais-je. D’accord nous ne nous connaissions pas vraiment, mais les amis de mes amis sont mes amis n’est-ce pas ? Et cela aurait été impoli de ne rien dire du tout.

Il y avait de petits plaisirs dans la vie. Comme ceux d’emmerder Nymphéa Chang. Du genre qui égaillaient une journée ou plutôt une soirée. Expressément choisir des questions auxquelles Nymphéa ne pouvait pas avoir juste et la voir s’enivrer de par son inculture. Helios était autour d’un feu de camp, une bouteille de whisky à la main avec plusieurs de ses camarades dont l’insupportable Nymphéa Chang. Il faisait un jeu à boire, et comme très souvent, Helios gagnait haut la main et devait boire de lui-même s’il voulait avoir une chance de sentir les effets de l’alcool avant le lever du jour. Les pieds proches du feu, il leva les yeux au ciel à la remarque de Nymphéa, comme quoi elle ne pouvait pas avoir toujours faux. La preuve que si non ?! « Arrête de discuter et bois ce que tu dois. J’y peux rien si t’as tout le temps tort Chang… » Répondit-il avec un petit sourire satisfait.

Cette soirée, Helios était ravi de pouvoir la vivre. Cela lui faisait un peu oublier la monotonie des vacances et cela lui permettait surtout de quitter un peu le manoir Carrow. Certes ses relations avec Meredith s’étaient améliorées mais elles n’étaient pas encore au beau fixe. Alors en attendant, il l’évitait et préférait encore et toujours se réfugier dans l’alcool et les soirées. Et puis cela lui faisait aussi oublier ses missions de plus en plus nombreuses avec les Mangemorts. Il commençait à « entrer dans le vif du sujet » aussi bien au sens propre qu’au sens figuré et tout cela, comme presque un an auparavant, le dérangeait. Il s’était dit qu’il s’y habituerait mais rien n’y faisait…. Ces tortures et puis ce moldu qu’il avait tué à l’Institut… Cela ne devenait pas plus facile comme le lui avait promis Rodolphus.

Nymphéa se décida enfin à boire ce qu’elle devait et en informa l’ensemble de la forêt et ses alentours. Helios leva de nouveau les yeux au ciel lorsqu’elle mentionna son envie pressante et se moqua avec un ou deux autres élèves alors qu’elle s’éloignait en titubant. Le Carrow faisait son intéressant mais il n’était pas en meilleure forme. Sa bouteille était bien attaquée et il savait qu’il tituberait également s’il faisait l’erreur de se lever trop vite. Il balaya la fête des yeux et les nombreuses têtes qui la peuplait. Un groupe en particulier attira son attention. Kayla Rausale et Eirian Howl. Deux personnes qui ne faisaient pas parties des personnes qu’il appréciait le plus au monde. Ah bah, tiens, voilà qu’ils étaient rejoints par Sélénya… Décidément, ce n’était pas par là-bas qu’il irait faire un tour. Continuant son étude de la soirée, il chercha désespérément une connaissance qui ne soit pas aussi inintéressante que l’étaient ses actuels interlocuteurs au coin du feu. S’il voulait tenir toute la nuit, il allait devoir trouver de quoi se réveiller.

Spoiler:

Il aurait essayé. Tout essayé même. Les tentatives de culpabilisation, les piques dans le but de toucher sa fierté et même une demande sincère et honnête. Mais rien n'y avait fait. Ezrael ne participerait pas à cette fête. Il ne parvenait pas à comprendre comment son frère - jumeau qui plus est - puisse être si différent de lui sur certains points. Le fait était que lui, pour rien au monde il n'aurait raté ce genre de soirée. Il fallait savoir s'amuser dans la vie tout de même ! Que la vie de son frère adorée pouvait être morne... et ennuyeuse ! Les bouquins, les cours, les devoirs... les bonnes notes ! Tss ! Frustré malgré tout, Ezekiel porta son verre à ses lèvres pour avaler une nouvelle gorgée d'alcool. Secouant doucement la tête, il décida d'oublier Ezra pour la soirée. Et pour cela, un nouveau verre ne lui ferait probablement pas de mal. Son frère ne savait pas ce qu'il ratait, et c'était bien tant pis pour lui après tout ! Et alors qu'il se dirigeait vers l'une des tables où étaient posées les fameuses jarres qui l'intéressaient, faussant compagnie un instant au petit groupe de lions qui l'accompagnait, il se fit la réflexion qu'au moins, il n'y aurait personne pour l'emmerder ou être rationnel sur le fait qu'il ne devrait pas trop boire. Un léger rictus s'étala sur ses lèvres à ces pensées.

Un verre de nouveau rempli en main, il se détourna pour jeter un coup d'oeil aux personnes présentent, son regard passa sur les nombreux étudiants sans vraiment s'arrêter sur eux. Se contentant de se dire que les danseurs ne dansaient - pour la majorité - vraiment pas très bien, étouffant un rire moqueur à la vision d'une jeune fille ayant probablement déjà abusé sur la boisson qui venait de se rattraper de justesse à l'un de ses camarades. Pas très classe tout cela. Détachant ses yeux de ce spectacle qu'il jugea assez lamentable, il parti dans l'idée de retrouver son groupe d'amis. Après tout, s'il n'était pas venu avec son jumeau, il n'était tout de même pas venu seul ! Bien décidé à s'amuser, il passa le bras autour du coup d'un nouvel arrivant parmi le petit groupe. Ou bien avait-il été trop plongé dans ses pensés à propos de son frère qu'il n'avait pas fait attention au jeune homme ? « Mais ne serait-ce pas M. Rowle !  » Cela faisait quelques années qu'il connaissait Owen à présent. Après tout, les deux étaient chez les rouges et ors depuis leur première année respective. « Alors ca y est, hein ? Tu nous laisses enfin tranquille ? » Effectivement, cette soirée serait probablement la dernière qu'Owen ferait avec les étudiants de Poudlard, ce dernier ayant finalement passé les examens de sa dernière année d'études. En réalité, Zeke avait hâte d'être à sa place, et d'enfin pouvoir quitter les bancs de Poudlard. Bien que cela devait être quelque peu... angoissant de quitter ce que l'on connait pour rejoindre le monde du travail. Alors, autant profiter de la soirée ! « Faut fêter ça ! » Lança-t-il en levant son verre, un grand sourire étalé sur les lèvres.

Résumé:

Excitation et appréhension se mêlaient en toi. Et pour cause : tu allais bientôt entamer le stage dans les Hébrides que le professeur McFusty t’avait proposé. Ce n’était pas une proposition anodine qu’elle t’avait fait là et ton père l’avait bien compris. Il avait mis du temps avant d’accepter, mais il s’y était finalement résolu grâce, notamment, à ton frère. Ce dernier était persuadé que changer d’air te ferait du bien après toutes ces conneries de fiançailles. D’autant plus à prendre soin d’animaux fantastiques, chose que tu adorais.

Tout cela pour dire que tu avais décidé de passer quelques jours à Londres, chez cette même amie qui t’avait accueilli au début de l’été. Cette dernière, toujours dans les bons plans t’avait d’ailleurs trainé à une soirée ayant lieu dans la Forêt Interdite, à côté de Poudlard. L’école avait d’ailleurs rouvert ses portes pour que vous ayez accès aux dortoirs et éviter les accidents de transplanage après avoir fait quelques excès d’alcool. Tu n’aimais pas vraiment te rendre à des soirées sans ton frère. D’autant plus qu’habituellement il s’agissait de soirées mondaines ou bien de soirées entre sang-purs, mais rarement des soirées avec tous les élèves mélangés. Mais bon, cela ne pouvait pas te faire de mal de t’amuser un peu avec des amis après les derniers événements qui avaient chamboulés ta petite vie de princesse.

La soirée avait débuté calmement, c’était loin d’être la fiesta du siècle mais ce n’était pas pour autant désagréable. Elle avait juste du mal à démarrer. Après tout, il n’était que vingt-deux heures, elle était donc loin d’être finie. Ton amie, Helen, te prit alors par le bras et approcha sa bouche de ton oreille « Regardes Epo ! C’est Helios Carrow ! Oh là là, il faut que j’essaie d’aller lui parler, il est si mignon ! » Tu esquissas un sourire amusé à ta compagne de soirée. Cela faisait un moment qu’elle te bassinait avec ce garçon et tu la soupçonnas même qu’elle ait voulu venir ici juste pour tenter quelque chose avec le Serpentard. C’était Helen tout craché ça ! En plus, avec un petit coup dans le nez, elle avait perdu toute timidité.

L’étudiant en médicomagie finit par croiser votre regard insistant et ton amie en profita pour te prendre la main et te tirer jusqu’au feu de bois et à lui. Sans gêne, elle s’assit près du garçon, tandis que tu restas plantée debout devant eux « Bonsoir Helios, pouvons-nous nous joindre à toi ? » C’est à ce moment là que Nymphéa Chang, une poufsouffle un peu excentrique, revint de la forêt en déclarant avoir vu des lumières. Tu haussas les épaules ne pipant mot, constatant qu’elle délirait probablement à cause de l’alcool et reportas ton attention sur Helios.

J’avais longtemps hésité à venir ce soir, étant donné que je travaillais le lendemain et que je savais pertinemment que je rentrerai très tard. Me sortir la tête des livres ne me ferait aucun mal et ce fut sur cette dernière pensée que je me préparais à y aller. Je portais une petite robe d’été fleurie avec une veste en jeans et des baskets clairs plus adaptés pour le lieu de la soirée. Venant sur un coup de tête, je n’avais prévenu personne de ma présence et cela ne m’effrayait nullement, j’étais assez sociable pour me débrouiller. Fin prête, je me tranplanais à l’endroit désiré : la forêt interdite, non loin de Pré-au-lard. Il était encore relativement tôt et les étudiants arrivaient petit à petit alors que le jour déclinait peu à peu. N’ayant pas eu le temps de me substanter après ma journée de boulot, je me retrouvais bien vite au buffet et j’accompagnais ma nourriture avec un cocktail multicolore au goût agréable. Seulement, un des plats proposés attira mon attention, il s’agissait d’un plat de cupcakes avec une garniture verte et une petite pancarte où il avait écrit à consommer avec modération. Etrange comme intitulé, en quoi la sucrerie devait être consommée modérément alors que l’alcool coulait à flot ? Sans plus m’interroger sur le fond de cette indication, j’en pris un et en croquais une partie. C’était divin, mais il y avait un arrière-goût étrange même si cela se mêlait bien à l’ensemble. Sans plus m’attarder à ce détail, je l’engloutis et décidai même d’en prendre un deuxième pour la route. Erreur ! Au bout d’une heure, je me sentis différente, m’enthousiasmant pour pas grand-chose et rigolant sans raison valable.

Je m’étais perdue sur la piste de danse, mais à force de me trémousser, je finis par avoir soif et de nouveau, j’étais au buffet. Seulement, je vis non loin de moi un camarade de ma filière, Ezekiel Nott, celui-là même que j’avais frappé au visage après qu’il ait été insupportable avec moi. Défoncée, j’oubliais naturellement notre altercation et eus l’envie de le rejoindre après avoir récupéré mon verre. Je ne l’avais pas quitté du coin de l’œil, ainsi je n’eus aucun mal à le retrouver parmi une bande d’étudiants de Gryffondor. Mon esprit, ne pouvant pas se concentrer sur différentes personnes, je m’écriai d’une voix ne me correspondant nullement. « Ne serait-ce pas l’ami des animaux, Ezekiel Nott ? » Je souris bêtement à ma propre phrase, alors que mes yeux eurent la bonne idée de dévier sur le côté du jeune homme et d’apercevoir qu’il était accompagné. « Owen ! » Dis-je d’un ton sulfureux et qui ne me ressemblait pas du tout. Je lançais un clin d’œil à Ezekiel tout en lui chuchotant d’une manière absolument pas discrète et montrant du doigt mon fiancé « Plutôt sexy, non ? ». Prenant conscience qu’ils avaient tous les deux levés leurs verres, je les accompagnais en m’exclamant. « Aux belles lucioles ! »

Résumé:

La fête, c'était bien ce qu'Owen pouvait adorer le plus dans son cursus universitaire. Et dire qu'il le quittait dès à présent ! Quoi de mieux que de s'amuser pour son départ ? Le Rowle était donc tout naturellement présent à cet événement des plus clichés. Des boissons alcoolisées à gogo, de la nourriture pas des plus saines, des danses sensuelles, des éclats des rires, et tout cela ... Dans un pauvre petit coin de Pré-au-Lard. Une véritable festivité sorcière, à l'abris des regards moldus où même les gens les plus ivres passent inaperçus. Du moins, le pensèrent-ils.

Mais c'est dire qu'ils n'en avaient que faire d'un potentiel danger, ni même de ses signes précurseurs. Tous ce qu'ils voulaient, c'était profiter de la vie tant qu'il le fallait encore ! Et tous les Gryffondors rassemblés autour d'Owen étaient d'accord pour le dire. Ils partageaient tous le même état d'esprit, autour d'un bon petit verre - auquel l'ex-étudiant n'avait toujours pas touché. Il en était venu à parler sans arrêt, que poser une goutte sur ses lèvres semblait impossible.

Ezekiel Nott fut d'ailleurs le prochain à le freiner dans sa course de l'alcool, le saisissant par l'arrière. « Alors ca y est, hein ? Tu nous laisses enfin tranquille ? » s'exclama le plus jeune, les deux partageant un certain sourire complice. Ce fut au tour d'Owen d'attraper son camarade au niveau de la tête, n'hésitant nullement à frotter frénétiquement son crâne afin d'emmêler chacun de ses cheveux. « Dis plutôt que je vais te manquer, mon cher Zeke ! » tout fier de l'avoir mis dans une telle situation, il fut bien vite interrompu par une voix familière mais néanmoins différente. Bien après avoir lâché ce pauvre Ezekiel, il fut surpris de découvrir sa fiancée dans un état second. « Ielena ? » demanda-t-il, plus curieux qu'autre chose avant qu'elle ne le pointe du doigt et ne s'exprime de manière particulièrement indiscrète : « Plutôt sexy, non ? »; Un petit soufflement du nez, et voilà qu'Owen se trouvait étrangement gêné et pas très vivace pour lever son verre avec la Dimitrov et le Nott qui dévoilait son souhait de fêter son départ. « À cette dernière soirée ! » s'exclama-t-il avant que la russe s'exprime sur des lucioles. À peine eut-il avalé une légère gorgée qu'il repoussa à nouveau son alcool. « Des lucioles ? Qu'est-ce tu as bien pu prendre ? » s'esclaffa-t-il, ne comprenant pas vraiment qu'elle avait pu voir des indices sur un potentiel danger.

Climat astral : Attendez-vous à vivre des émotions fortes ! Les excès sensuels peuvent fort bien vous mener à une fatigue intense... Ménagez-vous davantage, vous tirez sur la corde.
Cet extrait de son horoscope journalier lui tambourine la cervelle ; debout dans son coin à siroter un verre, Septima Ombrage observe cette belle assemblée d’ivrogne. Ce qu’elle faisait là ? Merlin seul sait !
Pour l’heure, Septima s’enfile une bonne rasade de cocktail avant de retourner son attention sur la peuplade nocturne : des gens vont faire pipi, des gens ouvrent leur cadeau d’aniversaire, des gens mangent des cupcakes. Ca s’enlace, ça rigole, les feux crépitent, l’alcool coule à flot, les têtes tournent, Hélios est trop préoccupé à s’enivrer pour la chaperonner (parfait !), de grosses lucioles jaunes clignotent bizarrement au loin, sans oublier son regard qui se pose sur Eponine sans se douter de son identité.
De marbre, Septima se ressert négligemment ce délicieux cocktail alcoolisé auxquels ses quinze ans n’ont absolument pas le droit. Mais, à vrai dire, qui y prête attention ? En cet instant, combien de personne autour d’elle se rappelle de leur âge ?
Pourquoi est-ce qu’elle est là déjà ? Ah oui… les émotions fortes. Exactement ce qu’il lui fallait pour oublier ces tracas quotidiens. La rentrée. Son crush se fiance. Ses parents qui divorcent. Ce masque qu’elle est censée enlever. Elle n’a vraiment pas le droit de boire de l’alcool. Qui se soucie de ses droits ? Là-bas un mec fait le poirier en criant « le Botruc inversé ». L’esprit accaparé par ces créatures étranges que sont les étudiants, son coude frappe maladroitement dans une jarre remplie de délicieux cocktail. La jarre se renverse, le liquide dégouline, et avant qu’il ne touche le sol celui-ci se transforme instantanément en poussière dorée qui s’entasse en petit tas sur l’herbe encore verte de l’été Ecossais. Septima inspecte sa catastrophe d’un air circonspect, quand un gars, témoin de la scène, lui demande :

« T’aime la poudre ? »

Septima, surprise et sceptique, papillonne frénétiquement des cils. Elle hésite avant de répondre :

« La poudre ? »
« D’escampette ! »

« Tu veux dire celle qui va par-là ? » termine-t-elle par dire pour l’enjoindre de déguerpir de sa vue. Le jeune homme hausse les épaules et s’en va. Si Papa était là… Avada Kedavra la poudre d’escampette. Exaspérée, Septima récupère son visage figé, son marbre imprégné. Elle s’était laissée persuadée qu’une soirée étudiante la divertirait pour lui changer les idées. Même l’alcool n’avait pas la bonté de lui monter à la tête pour chambouler ses cellules grises. Elle ne réagira pas quand un passant frappe négligemment dans la poudre de cocktail d’escampette, recouvrant de poudre scintillante ses pieds nus dans des scandales en cuire noir. Dans son dos, des lumières brillent de façon saccadée puis disparaissent dans le néant de la Forêt Interdite. Ce soir, les fêtards ignorent tout de la contre-fête.

Sofiane a levé les yeux au ciel un nombre incalculable de fois durant le briefing du programme de la soirée. Il faut dire que rien n’est plus chiant qu’un briefing sur une petite cueillette en pleine forêt. Réaliser un antidote à une potion magique, cela paraît sympa comme ça, moins quand il s’agit d’aller soi-même récupérer des ingrédients. Les organisateurs ont prévu des petits groupes. Sofiane ne s’est pas précipité pour en faire partie, après tout, aller se promener dans les bois pendant que le loup y est pas, ça ne l’intéresse pas. Il a mieux à faire et il pense qu’il vaut mieux que ça. Il n’a pas eu le choix que de suivre le mouvement mais il ne participera pas à la cueillette, lui, il sera chargé de la sécurité. Une fois arrivé à la forêt, Sofiane scrute les alentours avec attention et tient fermement son pistolet entre ses mains, prêt à appuyer sur la gâchette à la moindre occasion. Mais pour l’instant, tout est calme et il n’y a nul besoin de tirer. Surtout qu’on leur a donné des ordres : ne pas attaquer. Alors Sofiane n’attaque pas. En même temps, pour le moment, il n’y a personne à tuer.

Sofiane soupire et salue les Rosebury qui sont au loin. Enfin, il salue Charly surtout. Il n’apprécie pas Doryan. Quant à Lyam… Ce n’est pas très clair. Un duo attire son attention et le jeune homme se dirige vers eux. « Salut Olivia. » Il ignore superbement le gamin qui est à ses côtés avant de se dire que ce n’est pas vraiment poli. Son regard se pose sur le p’tit et dit « Bonsoir Charles. » Sofiane n’est pas certain qu’il s’appelle comme ça. Ce qu’il sait, c’est qu’il a un lien de parenté avec Olivia mais le reste, ce n’est pas ton problème. « Prêts à jouer au chasseur-cueilleur ? » dit-il à l’intention d’Olivia. Sofiane ne connaît pas la jeune femme depuis longtemps mais bon, il l’apprécie assez pour vouloir la protéger. Quoi que… Vu le fusil à pompe qu’elle porte à l’épaule, elle n’a pas besoin de lui. Alors Sofiane se contente de rester dans les parages, surveillant les alentours ; le bruit d’une fête se fait entendre au loin. Ces cinglés s’amusent sans savoir que le Blood Circle n’est pas loin. Sofiane a envie d’aller leur dire bonjour mais il se retient. Ne pas attaquer. Il réfléchit. Pour l’instant.

Résumé:

Côté élèves, la soirée se poursuit dans une ambiance très festive et bientôt des étudiants se lancent le défi de s'aventurer dans la forêt. Certains s'attardent alors plus attentivement sur ces faisceaux de lumière et finissent par se rendre compte qu'il n'y a rien de bien naturel dans cette histoire. Lorsqu'ils comprennent à quoi ils ont affaire, ils retournent très vite sur les lieux de la fête. Il est temps pour ceux qui sont en état de prévenir les autorités compétentes, en envoyant leur patronus.

Côté Blood Circle, les équipes s'activent dans la forêt à débusquer les ingrédients de la potion. Et même si certains râlent pour la forme, il ne faut pas oublier l'avantage considérable que cela pourra leur donner s'ils parviennent à en comprendre le fonctionnement. Certains membres reçoivent via leurs oreillettes, l'ordre de garder un oeil sur la fête des sorciers. Il n'est toujours pas question d'entrer en contact avec l'ennemi, ni d'attaquer.

Au ministère, lorsque des patronus d'élèves débarquent pour prévenir de la présence de moldus dans la forêt interdite aux abords de Pré-au-Lard, les quelques travailleurs tardifs sont déconcertés, mais bientôt l'alerte est donnée. On envoie des hiboux, on prévient le conseil et on envoie des gens aux quartiers généraux de l'Ordre du Phénix et des Mangemorts. Ainsi petit à petit, les sorciers débarquent sur les lieux de la soirée étudiante et se regroupent pour s'organiser.

Plus loin dans la forêt, le hurlement d'un loup se fait entendre. Pour ceux qui n'ont pas levé la tête en sortant, c'est peut-être le moment de le faire. Et oui, c'est la pleine lune...

Règles :

✘  Tout le monde peut désormais participer, mais aucun des deux camps ne s'attaque pour le moment.
✘ Il n'y a pas de limite de réponses entre chaque tour
✘ Privilégier des réponses courtes maximum 500 mots
✘ Des résumés de vos posts en 3 points sont conseillés
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Les draps confortables m'enveloppaient tout comme les bras de Thomas, protecteurs qui me permettaient, enfin, de me reposer d'un sommeil profond et réparateur. Tenue d'Ève, toute blottie contre le sorcier, cette respiration si calme et profonde qu'était la mienne fut bien vite perturbée lorsque Gérard se faufila dans la chambre. Bien que ce soit une chouette effraie particulièrement silencieuse, lorsqu'il y mettait de la bonne volonté, il faisait un raffut de tous les diables. Ici, l'urgence était telle que la chouette se posa sur mon visage pour hululer fortement et commencer à me griffer la joue.
D'un violent sursaut, je me réveillais en envoyant valser le volatil à l'autre bout du lit, réveillant Thomas au passage.

- Bordel Gérard t'es trop con ! Mais en voyant qu'il tenait entre ses pattes un parchemin, je l'attrapais après avoir saisi ma baguette pour illuminer sensiblement la pièce pour me permettre de lire. Plus je lisais, plus mon visage se décomposait, et une fois arrivée à la fin, je sautais hors du lit, donnant à peine l'opportunité à Thomas de lire les nouvelles. Putain de merde ! À la hâte, je m'habillais et enfilais mes chaussures tout en poussant la porte de la chambre. Là, je me prenais les pieds dans un meuble, me rappelant alors que je n'étais pas chez moi, mais chez mon nouveau partenaire. Lâchant un juron, je cherchais Grishkin du regard, et, une fois trouvé, je le regardais tandis qu'il se réveillait tant bien que mal. On a besoin de toi, tu peux nous aider ?

Une fois assurée que Thomas était prêt, je lui saisissais la main puis touchais l'oiseau de feu qui utilisa son énigmatique magie pour nous transporter jusqu'à Pré-au-Lard dans un tourbillon de flammes vivaces. Une fois sur les lieux, je laissais Grishkin s'en aller, très peu inquiète pour lui. J'étais davantage craintive pour mes élèves. Regard fou, je balayais l'horizon afin de comprendre où le Blood Circle avait été découvert, mais ce fut presque normalement que je suivais les mouvements de foule. Une fois les lueurs dans la forêt visibles, je m'arrêtais tout en saisissant la main du directeur des Serdaigle.

- C'est la pleine lune, sois très prudent s'il te plait…

Je déposais un baiser tendre sur ses lèvres avant de reculer d'un pas et de me transformer en ce grand chien noir qu'était ma forme animagus. Là, je partais en direction des élèves que j'apercevais, et, slalomant entre eux, je me fixais en reconnaissant des odeurs communes. Nymphea, Eirian, Eponine et Septima. D'instinct, je me dirigeais vers cette dernière, car elle était la plus jeune et la plus inexpérimentée des quatre et aussi la fille de mon mentor. Une fois à ses côtés, je marchais avec elle.

Trois, deux, un, go ! Le tapis de feuilles s’envola sous les coussinets des deux animaux qui s’élancèrent à toute vitesse, dévalant la pente à un rythme effréné. Hors de question que je le laisse me dépasser, non mais, je grignotais centimètre par centimètre pour lui passer devant avant qu’il ne me saute dessus pour me ralentir. Deux secondes après les dents claquaient, la course étant terminée et le but ayant changé, foutre l’autre le nez dans la boue nous plaisant tout autant. Franchement nous aurions pu passer la soirée à nous chamailler que j’aurais trouvé ça génial. Enfin, j’avais un vrai copain de jeu et en plus, on avait pu prendre nos potions, sans qu’il faille tricher pour cela.

Sauf que voilà on n’est jamais tranquille, il faut toujours qu’on soit enquiquiné… ce soir ce serait par le Blood Circle donc. Très bien, allons défoncer du Blood Circle, je trottinais à côté de Jack, étant pour une fois, je l’admets, docile. Il faut dire que le Blood Circle il nous tapait un peu sur le système et en éliminer un ou deux ne me semblaient pas être une mauvaise idée. Puis il y eut cette odeur, impossible de l’oublier, une douleur fantôme se réveilla en moi me rappelant notre précédente entrevue, mon poil se hérissa tandis qu’une seule idée s’imposa à moi. La tuer, elle ! J’attendais le top départ pour avancer et la traquer clairement jusqu’à ce qu’un éclair de lucidité me fasse prendre conscience d’une chose… le lieu où nous étions et une autre pensée prédomina face à la haine que je ressentais… Kayla. Purée, j’étais à ça de pouvoir buter cette espèce de sale reloue qui m’avait attaqué la dernière fois et pourtant je me détournais de cet objectif et de la meute -oui encore une fois – pour chercher une odeur bien plus familière, pas sûre qu’elle avait besoin de moi mais dans le doute, je voulais être à ses côtés. Après tout une paire de crocs pour tenir en respect certains, ça pouvait toujours être utile.

Une fois l’odeur de Kayla en tête, je m’écartais des autres loups pour traverser à toute vitesse la partie de la forêt qui me séparait d’elle, ventre à terre, évitant les moldus pour cela, jusqu’à ce que je l’aie dans mon champ de vision. Ah flûte, elle n’était pas seule, je grognais doucement pour alerter tout le monde de ma présence, m’immobilisais avant de foncer sur Kayla et de lui bondir dessus et contrairement à la dernière fois – et la seule fois qu’elle m’avait vu louve – je n’essayais pas de refermer mes dents sur sa peau, à la place je lui donnais un grand coup de langue… C’est juste au cas où elle ne savait pas que c’était moi. Je m’installais à côté du petit groupe, bien maintenant, j’étais prête à en découdre avec le premier qui s’approcherait un peu trop.

C’est lundi soir. Vous n’aimez pas les lundis. Financièrement parlant, c’est le jour où vous faites le moins de recettes. Les gens sont crevés de leur premier jour de reprise après le week-end et ont tendance à moins flâner dans votre boutique. Vous avez penché pour un moment de détente et de sociabilisation aux Trois-Balais. Vous laissez les activités du mage pour une soirée, et profitez tranquillement du sirop de cerise soda avec boule de glace et ombrelle que vous avez commandé. Vous ne venez pas souvent à Pré-Au-Lard, mais ça ne vous fait pas de mal de déconnecter totalement du monde moldu, le temps d’une soirée. Vous discutez avec quelques personnes du pub et apprenez que des élèves de Poudlard se sont réunis à l’orée de la forêt. Vous souriez en repensant à vos années d’études à Ilvermorny.

Soudainement, la cheminée s’embrase et des sorciers. Ils vous avertissent que des moldus ont été repérés dans la forêt à l’orée de la ville et que toute aide sera utile. Vous haussez un sourcil, puis demandez à régler votre note. Le serveur vous interroge du regard.

«J’ai pas signé pour ça, je préfère me tirer.»

Vous vous en fichez de passer pour un lâche. Une fois votre note réglée, vous sortez et repérez rapidement les lieux. Vous transplanez ensuite dans votre arrière boutique.

«J’avais dit que c’était repos ce soir»

Vous regardez votre costume, vous avez le choix. Le Conseil a mobilisé suffisamment de sorciers pour gérer la situation, le Mage n’est pas obligé d’intervenir. Mais au fond de vous, vous savez que sa présence vous permettra de limiter les pertes humaines. Vous déposez votre baguette, pour prendre celle que vous utilisez pour incarner le Mage, et enfilez votre costume. Vous regardez votre précieux stock de polynectar, et décidez de vous en passer. Vous transplanez.

Vous vous retrouvez dans un champ à l’écart du village, que vous avez repéré avant de repartir. Vous ne vouliez pas attirer l’attention sur vous. Vous apercevez l’agitation des sorciers qui arrivent en masse dans le village, que ça soit par transplanage ou portoloins. Des groupes semblent rapidement se former. Vous entendez des cris de douleur dans le village, vous craignez que les combats aient déjà commencé, et dans la ville, mais vous comprenez que c’est sûrement des blessures causées par des désartibulements. Vous songez à toujours avoir de l’essence de dictame sur vous… Au cas où.

De temps en temps, le vent chasse les nuages pour permettre à la Lune d’éclairer le terrain, du moins jusqu’à ce que vous vous enfonciez profondément dans la forêt.

«Lumos.»

Vous vous enfoncez de plus en plus. Jusqu’à ce qu’un hurlement de loup se fasse entendre. Vous réalisez que vous auriez peut-être dû faire plus attention à cette Lune qui éclairait si bien votre chemin. Vous entendez un mouvement dans un buisson sur votre gauche.

«Et merde… J’avais dit que c’était repos ce soir. Et puis, qui pense à regarder le calendrier lunaire ? »

Vous songez encore plus sérieusement à toujours avoir des préparations à base de dictame sur vous… Au cas où.

La dame, elle veut pas qu’on aille en direction de la musique et des rires. Elle me dit qu’il faut pas aller avec des inconnus et que c’est dangereux. Elle a raison. Dulivine me l’a déjà dit. Je suis donc la femme et on continue de ramasser un peu tout ce qu’on trouve sur la liste de la carte au trésor. Je me dis que y’a pas que des fleurs, et que des champignons pour un bouquet, c’est un peu bizarre. Je trouve d'ailleurs un champignon qui ressemble à un dessiné sur le papier. Il est un peu blanc, pas très grand, avec des tous petits piquants.

«J’en ai encore un !»

La dame vient voir et regarde. Elle me dit que ce sont des vesses-de-loup tout ce qu'il y a de plus communs, ce n’est pas tout à fait ça qu’on recherche. Je prends un air boudeur : elle vient de dire que j’ai faux.

«Mais je suis sûr que Maman elle sera quand même contente d’en avoir dans son bouquet. »

Elle me regarde, et me dit que non, il faut des plantes très particulières pour faire un bouquet parfait. Je m’éloigne un peu d’elle, pour chercher de mon côté. Au bout d’un moment, je dis que elle aussi c’est une inconnue. Pourquoi je dois rester avec elle ?

«Pourquoi je dois rester avec toi, alors que je peux pas aller voir la musique ?»

Elle me répond pas. Je crois elle cherche un mensonge à me raconter. Je continue.

«Moi je l’aime pas le bouquet. Ramasser des trucs c’est nul, je veux aller jouer avec les gens qui font la fête.»

Elle commence à me crier dessus, elle me gronde pour me dire de rester avec elle. Je veux pas, je veux aller à la fête. Je la connais pas, je dois pas aller voir des inconnus, et en plus elle me hurle dessus. Je décide de partir.

«Je m’en fiche ! Je m’en vais. »

Au début je marche, mais je vois qu’elle me suit, alors je commence à courir. Je fais des glissades sur le sol boueux, mais la vilaine mégère n’a pas eu cette idée et j’entends qu’elle se casse la figure. Bien fait pour elle !

Je continue de courir et de faire des glissades pour m’approcher de plus en plus de la fête en évitant les branches basses et les fleurs violettes un peu bizarres. La musique se fait de plus en plus forte. Plus j’avance et mieux je vois ; la forêt est moins épaisse donc la lune peut éclairer la zone, et en plus de ça, il y a les lumières de la fête. Je croise des gens dans la forêt qui parlent de grosses lucioles bizarres qu’ils voient depuis un moment clignoter entre les arbres. Je me retourne pour regarder et je rigole.

«Vous êtes bêtes, c’est pas des lucioles, c’est des lampes torches»

Ils ont l’air d’avoir très peur d'un seul coup. Je les comprends pas. Je continue de m’approcher vers les bruits de la fête qui est maintenant très proche.

Depuis quelques semaines, le ministère voulait que ta meute prenne sa potion. Il sentait le danger venir, un truc du genre. Ca te cassait bien les couilles cette affaire. La pleine lune de ce mois-ci était donc perdue au profit de quoi ? Ton regard de loup se perdait sur Maxime et son compatriote tout bonnement en train de jouer comme de vulgaire cleps. Aidan, un des derniers arrivé dans la meute n'était pas très loin non plus. De ton côté, tu te faisais royalement chier. Ca avait annulé les premiers entrainement de la future génération en plus. Surplombant le reste de la meute, tu les observais tous un peu en retrait. Jusqu’à ce qu’un patronus vienne t’interrompre. Finalement vous alliez peut-être vous amuser. Le hurlement du loup qui habitait en toi transperça la nuit, faisait certainement écho dans la nuit. Il n’y avait plus qu’à se rendre sur les lieux.

Ce fut assez facilement que tu te retrouvais sur les lieux. Une masse d’étudiants puant la sueur et l’alcool agressa tes narines. Tu vis que Maxime filait tu ne savais où et tu ne cherchas même pas à savoir ce qu’elle foutait. De ton côté tu avançais au milieu de tout ce monde. Assez facile d’ailleurs. Il s’écartait tous plus ou moins de ton passage. C’était bien la première fois que vous veniez comme ça en intervention pour les aider sous votre forme lupine. Et autant le dire, la. majorité n’était pas rassurée. Il suffisait d’une éraflure de croc pour ruiner les vies. Tu cherchas à l’odeur que Lexis était présente mais ce ne fut pas elle que tu reconnus mais celle de Tobias. D’une démarche de prédateur et assurée, tu suivis sa trace jusqu’à le retrouver avec ce qui semblait être deux étudiants.  Tu poussas un grognement qui aux yeux des autres pouvaient paraitre agressif mais qui pour Tobias, qui te connaissait sous ta forme de loup, savait que c’était ta façon d’annoncer ta présence. Tu plongeais ton regard dans celui de ton meilleur ami l’air de dire ‘est-ce que tu en sais plus ?'.

Spoiler: