Depuis le mois de septembre et la débâcle des évènements de King's Cross, le Blood Circle souffre d'une mauvaise image auprès des concitoyens du Royaume Uni. Attaquer un quai de gare rempli d'enfants -qu'ils soient sorciers ou non- ça a du mal à passer auprès de la population, et ça peut se comprendre. Alors depuis, l'organisation redouble d'efforts pour redorer cette image. Évènements en tout genre, spots publicitaires, communications dans la presse, soirées de charité, tout est bon pour arriver à ce but.

Aujourd'hui, c'est à Piccadilly Circus que les représentants du Blood Circle s'installent pour une nouvelle opération. Ils sont là pour discuter, tout simplement. Pour renseigner les passants, répondre aux questions, rassurer tout le monde, affirmer qu'ils font au mieux pour protéger la population contre les sorciers et que les erreurs du passé ne se reproduiront plus.
Mais certains n'ont pas l'intention de se laisser avoir par l'opération séduction du Blood Circle. Un rassemblement parallèle est prévu, composé de sympathisants pro-sorciers, voire de sorciers qui ne dévoilent pas leur nature. Leur manifestation se veut pacifiste et souhaite dénoncer les actes du Blood Circle, mettre en lumières toutes les actions néfastes qu'ils taisent.

Si ces deux manifestations n'ont rien de secrètes, ce que tout le monde ignore, c'est que des mangemorts ont décidés de s'inviter à la fête. Infiltrés parmi les pro-sorciers, ils restent discrets mais ils ont eu des ordres, et attendent simplement le bon moment pour agir.


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Très clairement aujourd’hui, je tirais la gueule. Depuis les événements à King’s Cross ajoutés à d’autres complications que j’observais, j’avais la tête à l’envers. Et une Lyllyah Sody qui réfléchit, ça fait deux, parce que, il fallait bien l’admettre, j’étais douée dans plein de domaines, mais pas celui de me poser un million de question. J’étais une femme d’action moi !
Alors, si j’arpentais le trottoir aujourd’hui, c’était pour plusieurs raisons. La première était que je voulais m’assurer que mes doutes soient fondés, ou non. Pitié, faites que ce soit non. De deux, s’il devait y avoir à nouveau une « malencontreuse » explosion, je voulais protéger ceux qui ne pouvaient pas se défendre. Enfin, j’étais ici pour enregistrer un maximum de visages et, peut-être, en découvrir un qui figurait dans le registre du Blood Circle. J’avais fait une erreur une fois et j’avais écopé d’un blâme, je voulais en éviter un deuxième. Il n’y avait rien de plus agaçant que de bien faire son boulot mais qu’on se fasse quand même engueuler parce que les instructions ne sont pas claires. Rien que d’y penser, mes tripes se nouaient de colère.

Non sans cacher un grommellement, je m’avançais dans la foule en jouant parfois des coudes pour que je puisse passer, sans jamais prendre part ni aux manifestations ni à la distribution de ces tracts à la con. Comme si un bout de papier allait changer la façon de penser des gens. C’était aussi con que de distribuer des seringues anti-magie à tout bout de champs. Cela dit, je n’étais pas de ceux qui proposaient d’autres solutions, alors je fermais ma gueule.
Si j’étais attentive à la moindre incartade, je n’oubliais pas une chose : moi aussi on me recherchait, et mes cheveux flamboyants n’aidaient en rien à me fondre dans la foule. J’aurai très bien pu les teindre, mais ça me prenait du temps que je n’avais pas, et surtout, ça me faisait chier. J’assumais mes actes, et si je devais me faire péter la gueule, ce ne serait pas sous les traits d’une autre. Je n’étais pas lâche !
Quoiqu’il en soit, je jouais tout de même la carte de la prudence. Mes cheveux tressés étaient glissés sous mon blouson en cuir et j’avais vissé ma tête dans mon bonnet noir. Ça tombait bien, il faisait super froid. Mes phalanges noircies se cachaient sous mes gants et un gilet anti-magie recouvrait le haut de mon corps.

- Fuck…

Murmurais-je. Je vis volte-face en voyant Robin Kane. Je n’avais aucune envie de lui parler. Tant bien que mal, je zigzagais entre les gens et remontais sur le trottoir en me postant devant la vitrine d’une boutique de macramés. Je lorgnais le motif d’un hibou exposé du coin de l’œil avant de revenir sur la manifestation en maugréant encore une fois.

- Tout fou le camp.

Me mêler à la foule, en ville, non loin du Blood Circle a près d’un an de l’assassinat de Harry Potter. Mais que pouvait-il mal se dérouler ?! Tout ce que je détestais, et même plus, étaient réunis en un méchoui merveilleux et sans nul doute explosif.
Je m’étais assez sermonnée de ne pas avoir été présente à King’s Cross, hors de question que je ne réponde pas cette fois à l’appel de l’Ordre du Phénix. Le Blood Circle tenterait de bien se faire voir ce qui me faisait rire sous cape, pour autant, ce n’était pas eux qui m’inquiétais aujourd’hui, mais bien les Mangemorts. Car si la guerre était là où elle en était aujourd’hui, c’était parce que l’Augurey adorait souffler sur les braises chaudes. Le Blood Circle était la tête de turc parfaite pour que tout reparte en flambée… et nous, de l’Ordre, nous luttions comme nous pouvions pour faire mieux voir le monde magique aux yeux des non-mages. Par moment, j’avais la sensation d’être un clown dans une cage de fauves.

Mais qui sait ? peut-être qu’aujourd’hui tout irait bien ?
Le reflet que je voyais dans le miroir devant moi m’indiquait que je ne croyais pas une seule seconde ce que je pensais. Je plissais le nez, enroulais mon écharpe rouge autour de mon cou et plongeais mes mains dans les poches agrandies de mon manteau. En compagnie d’Harper, nous sortions de notre appartement pour nous diriger à une cheminée encore reliée aux réseaux de Londres. Y transplaner devenait difficile avec les barrières anti-magies, et ce n’était pas le jour pour faire des vagues.
Arrivée dans la boutique après le flamboiement verdâtre typique du voyage en cheminée, j’époussetais mes vêtements moldus en remuant mes pieds dans mes chaussures chaudes.

- Atchoum ! Gah… baudite boussière… baudite saison.

Ah oui, j’avais oublié que nous étions en hiver de surcroît, la saison que je détestais le plus puisque l’ensemble des virus se concentraient chez moi et non pas chez d’autres personnes. Ce fut donc carabinée d’un énorme rhume que je me rendais dans la rue en reniflant. Les premiers hurlements me donnèrent instantanément mal au crâne. Je plissais les yeux en serrant la main d’Harper tout en regardant autour de nous pour nous situer.

- C’est bar-là, je crwois.

Saleté de rhume. Avec douceur, je l’entraînais avec moi jusqu’à un imposant panneau publicitaire défilant. Le sourire du mannequin pour la pub de dentifrice me fit lever un sourcil avant que ma concentration revienne sur la foule. Engoncée dans mes vêtements, je sautillais sur mes deux pieds. Quand mon regard croisa celui d’un jeune homme, je murmurais à Harper.

- Bourvu qu’Elida ne viennbe bas…

Subitement un peu inquiète de voir sa silhouette dans la foule, je scrutais les lieux avec davantage d’attention, tout en cherchant l’allure de Nymphea. Nous nous étions données rendez-vous, et elle ne devrait plus tarder à arriver.

Il n’était pas dans ses habitudes d’assister à un quelconque rassemblement, les derniers ayant été pour le moins animés, cependant après un moment d’hésitation Morgana s’était décidée. Informée par un de ses contacts dans la Cosa Nostra de cet attroupement, la française avait trouvé intéressant de sortir de sa boutique et de s’y rendre afin de se rendre compte par elle-même de l’ambiance générale qui régnait côté moldu. Bien entendu, il était hors de question de s’y mêler et d’y participer. Aussi pour l’occasion avait-elle opté pour une tenue distinguée et sobre qui ne trahirait pas sa nature de sorcière. A cette apparence elle y avait également ajouté sa paire d’écouteurs moldus que la jeune femme avait raccordé à son téléphone portable. Hé oui, bien que fière de son sang sorcier, Morgana n’était pour autant pas fermée aux progrès technologiques des non-mages et de leurs multiples avantages. Après avoir rangé sa chère boutique de potions Morgana enfila un manteau stretch assorti à la couleur de sa robe où elle y glissa sa baguette magique avant de verrouiller la porte. Elle avait laissé Alzena, sa chienne rottweiler, préférant ne pas avoir à s’en inquiéter si les choses venaient à dégénérer… Ce qui arriverait très certainement au vu des fortes tensions qui existaient dans le monde.

Morgana choisit de transplaner dans une ruelle anonyme avant de sortir au grand jour. La française prit ses écouteurs avant d’un glisser un dans une oreille, puis activa le son au minimum histoire de rester concentrée sur son environnement et ne pas être distraite. Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver. Déjà plusieurs personnes étaient là : certaines curieuses, d’autres plus actives. A n’en pas douter que plusieurs sorciers et sorcières devaient également être présents. Lorsqu’une femme identifiée comme une membre des Blood Circle approcha, Morgana accepta poliment son tract de propagande avant de prendre un peu de distance et s’assoir sur un banc non loin de la manifestation mais assez pour pouvoir s’éclipser discrètement au besoin. Gardant un visage neutre, elle laissa ses yeux parcourir le prospectus  un instant avant d’observer ce qu’il se passait, tentant de deviner parmi les badauds ceux qui pouvaient cacher comme elle leurs véritables natures magiques.
Peut-être se trompait-elle, mais la jeune femme était persuadée que ce calme apparent risquait de cesser bien vite…



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Si Ezio se retrouvait dans un Londres moldu, ça n’était pas du tout parce qu’il s’était réveillé avec une envie de se mêler aux gens sans baguette, non, bien sûr que non. Disons qu’il avait une sœur, une sœur tenace, une sœur qui ne le lâcherait pas s’il ne cédait pas et une sœur qui était enquiquinante à souhait quand elle n’avait pas ce qu’elle voulait. Il la suivait donc de presque bon cœur, espérant que ça ne durerait pas longtemps et qu’il pourrait retourner vaquer à ses occupations. Tandis qu’il observait les gens donner des tracts et qu’il avait bien envie d’aller voir ce qu’il y avait marqué comme bêtises dessus, Sienna prononça un prénom qu’il n’avait pas envie d’entendre. Avec un peu de chance O’Brian n'avait pas entendu et ils pourraient… et merde, Sienna allait vers elle. Ca ne faisait plaisir qu’à elle de la voir. Hésitation, est ce qu’il devait faire comme s’il n’avait pas entendu et rejoindre la manifestation en scandant des choses comme les sorciers c’est super, le Blood Circle ramène la misère ou est-ce que sa sœur comptait juste dire bonjour et ils pourraient rester ensemble. Comment ça elle lui proposait de venir avec eux ? En plus elle le regardait comme si c’était la meilleure idée qu’elle ait eu… Il faudrait qu’elle arrête d’avoir des idées.  Il adressa néanmoins un signe de tête à O’Brian, surtout parce que Sienna était dans les parages.

Sienna qui avait oublié ce pourquoi elle l’avait traîné ici, s’intéressant aux vitrines. Ezio répondit à la question en se frottant les mains pour les réchauffer quelque peu, climat de merde. « Je pense qu’il fait trop froid pour que ça dure, ils vont vouloir se réchauffer rapidement. » et ils n’étaient certainement pas les seuls, Ezio était partant pour aller chercher un café sur le champ, il n’y avait pas un starbuck pas loin ? Ils faisaient des cafés presque potables. Pour une fois, la personne que Sienna enquiquina ne fut pas Ezio mais bien O’Brian. Il eut un regard compatissant pour la danseuse, non parce que les demandes de Sienna, c’était rarement juste des demandes, elle était capable de la tanner jusqu’à ce qu’elle cède. Il fit un signe rapide au petit rat d’opéra, essayant de lui faire passer le message qu’il valait mieux refuser, pas sûr que ça soit extrêmement clair. En plus, il dû s’arrêter avant d’être sûr que c’était parfaitement comprit et pour cause, Sienna venait de se tourner vers lui avec le sourire le plus manipulateur de la terre, tout ça pour lui demander de venir, pour les achats de noël « Tu veux pas t’acheter tes cadeaux, les emballer toi-même et me dire combien je te dois ? » Oui, le risque c’était qu’elle mette un montant exorbitant mais à la rigueur c’était moins pire que de devoir l’accompagner. « Au pire, vous faites du shopping ensemble, entre filles et moi je fais un après-midi avec Aodhan, c’est un bon deal ? » Bon il jetait un peu O’Brian sous les roues de la calèche mais elle s’entendait bien avec Sienna, ça se passerait bien.

Au sortir de la cheminée, la doudoune blanche d'Harper se retrouva couverte de suie. Quelle idée de merde ! Elle débarbouilla sa chaude protection matelassée, insistant dans les coutures où les résidus noirâtres s'insinuaient cruellement. Dehors, de la buée accompagnait leurs respirations, le froid mordait les joues, Harper ajusta son bonnet pour recouvrir ses oreilles. Elle jeta un coup d'oeil à son épouse enrhumée, la gratifiant d'un mouchoir sur son nez après un éternuement particulièrement bruyant (toi seule à la référence, copine !).

Les deux épouses se dirigeaient vers la manifestation.

Sur place, Harper fronça le nez tandis qu'Abigail parlait avec le sien. De la foule émanait un cocktail de rancune sous couvert de patience. Les aigreurs surpasseront-elles le désir de pacifisme ?

En septembre, Harper ne participa pas aux échauffourées des quais de King Cross. Aujourd'hui, en tant que membre invétéré de l'Ordre du Phénix et personnalité du conseil des sorciers, sa présence s'avérait plus qu'évidente. Ajoutons à cela que la professeure de Sortilèges aimait bien être là où les choses se passaient. Pour l'heure, avec l'hiver qui lui faisait couler le nez et une envie mordante de se réchauffer avec un bon verre de vin chaud, aucun pronostic sur la journée ne se profilait dans son esprit. Qui vivra verra.

Désormais face à la foule, elle ne réprima pas son air de dégout devant la propagande outrageuse du Blood Circle pour étouffer leur scandale volontaire de l'affaire King Cross. Tout n'était que manipulation et politique, et elle se demandait comment, à notre époque, les gens parvenaient encore à se laisser berner. C'était peut-être bien naïf de croire que l'humain, un tant soit peu, pouvait changer en apprenant de ses erreurs.

Tandis que les deux épouses passaient à proximité de Robin et Daemon, Abi émit une inquiétude des plus déconcertantes au sujet de leur petite protégée.

— Pourquoi est-ce qu'elle viendrait ici ? s'étonna Harper, incrédule.

La professeure avait tendance à oublier qu'un jour, elle avait eu dix-sept ans. Dans la foule, elle remarqua la présence de Raphaël qu'elle avait déjà croisé au conseil des sorciers. Celui-ci était en présence de deux jeunes gens, dont l'un lui évoquait vaguement quelque chose. En se hissant sur la pointe des pieds pour mieux regarder, elle capta le regard de Raphaël avant de lui adresser un bref salut de la tête.

Il était important de repérer ses alliés. Simple précaution.

Celle qu'elles attendaient arriva enfin. Leur ancienne élève  qui venait de quitter Poudlard au mois de juin dernier leur adressa ce qu'Harper nota comme un chaleureux salut, et au vu des circonstances, la chaleur était de loin ce dont elles avaient le plus besoin.

— Bonjour, Chang, salua Harper en retour. Espérons que le calme reste le calme plutôt que d'annoncer une tempête.

Résumé
✘ Harper arrive avec @Abigail Macfusty. Comme un goût de mauvais présage.
✘ Elle parvient à capter le regard de @Raphaël Millet qu'elle salue.
✘ @Nymphéa E. Chang
rejoint les deux épouses et elle lui rend son salut.

Saoirse n’avait jamais clamé haut et fort qu’elle soutenait la cause Mangemort avec passion. Parce que ce n’était pas le cas. Ils avaient été un soutien pour l’Irlande, l’IRA a une certaine époque, ce qui avait valu cette marque sur son avant-bras. Un deal en quelque sorte. De là à dire qu’elle partageait leurs idéaux, elle-même une sang mêlé à leurs yeux, il y avait tout un monde. Cependant l’opportunisme, Sha savait comment et où mettre le curseur. Sa sortie d’Azkaban s’était fait grâce à ce joli tatouage qui ornait sa chair. Que les membres éminents sachent ou non qu’elle se fichait du fond même de cette politique délabrée, c’était le principal. Cela lui avait permis de sortir de cette prison. Alors elle préférait faire preuve d’une pseudo allégeance. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle se retrouvait au milieu de cette foule moldue. Incohérent au possible. D’un côté, ces Blood Circle, sourires épinglés aux lèvres, tractes en main, venant effacer leur stupide action au moment de la rentrée. Ca, Saoirse ne l’avait toujours pas digéré. Son frère avait été blessé. Si retrouver le coupable lui semblait improbable, elle ne se retirait pas de la cervelle qu’elle le tuerait sans une once d’hésitation. De l’autre côté, les moldus pro-sorciers. Saoirse avait grandi en les côtoyant. Elle n’avait rien contre ces égaux qui n’avaient pas de magie dans leur veine - une information qui n’avait pas sa place dans les convictions d’une fieffée Mangemort, c’était une évidence… - C’est donc pour faire patte blanche et sembler un tantinet impliquée qu’elle se retrouvait là. Parce que l’Augurey le désirait. Et si l’Augurey le désire, il l’obtient…

Alors qu’elle se disait que cela allait être long, une voix à l’accent chantant l’interpella. C’était impressionnant la différence de tonalité que l’italien pouvait apporter à Sienna et son frère. Chez la sœur, il était ensoleillé, donnait envie de discuter. Chez le frère… ça se passait de commentaire.  « Sienna ! Je suis contente aussi. Je ne pensais pas te trouver ici. » Elle lui proposa d’aller avec eux. Devant un Ezio encore une fois de bonne humeur, qui s’était contenté d’un hochement de tête pour la saluer - qu’elle lui avait rendu, doit-on le préciser ? - elle hésita. Puis finalement, elle appréciait Sienna. C’était un prix à payer que de subir son aîné. Et puis si cela pouvait l’agacer au passage, ce n’était pas plus mal. La danseuse se retint de faire une remarque sur la fragilité de l’Italien par rapport au temps froid. Tourner sept fois sa langue dans sa bouche, etc. Le mot shopping faisait par contre réagir Saoirse, une incorrigible à ce sujet. « Je suis partante, cela fait longtemps que je n’en ai pas fait ici. » Ici, traduire chez les moldus. La réponse d’Ezio lui fit tourner la tête vers lui, le fixant un instant. « En fait, tu es désagréable avec tout le monde. Ce n’est pas un traitement de faveur que tu m’accordes. » se moqua-t-elle devant cette réponse. « Et laisse mon frère tranquille, tu veux ? » Elle détourna le regard pour observer autour d’eux. Elle n’aimait pas que Dhan traîne avec Ezio. Elle le jugeait comme une mauvaise fréquentation. Et son frère semblait un peu trop apprécier cet Italien…

Discuter  ? Ha mais moi j’adorais parler avec les gens ! Par contre il fallait parler du Blood Circle ? Ha pardon… Mais c’était la dame aussi, elle m’avait relancée sur la génétique, moi j’étais polie, je lui avais répondu, après du coup on avait embrayé sur une série qui en parlait et euh... Baaaaah, les gens ils se diront que je suis sympa, voilà. C’était bien pour l’image non ? De toute façon, à la base je n’étais pas emballée par le projet, je voulais juste bosser tranquillou dans mon labo. C’était l’autre relou d’arrière petit cousin au cinquième degré de Terry qui m’avait cassé les pieds en mode « ça pourrait être cool de rendre service à la cause qui t’a filé un job » gna gna gna. Moi je suis désolée, mais quand quelqu’un m’arrêtait dans la rue pour parler d’un truc ou d'une cause, j’avais juste envie de m’inventer un train à prendre ou un rendez-vous mega important pour lequel j’étais déjà en retard. C’est moche, mais moi je changeais de trottoir, sauf pour les pandas. Eux, je voulais bien papoter pour les sauver. Je soufflai en regardant ma montre. Moi je crois qu’on aurait distribué du chocolat chaud gratos, y’aurait eu plus de gens pour venir papoter avec nous. Je vis une tête connue un peu plus loin se faufiler et je décidai qu’il était déjà l’heure de la pause. En plus avec la manifestation à deux pas, c’était franchement le parfait timing. Je m’éloignai sans prévenir personne et partit commander deux chocolats chauds au Starbucks. Mes consommations en mains, je me dirigeai vers Lyllyah.

- Pas toi, j’espère, répondis-je à son ronchonnement dans un sourire, dis donc tu sais qu’avec une mine pareille, tu fais grave concurrence au Grinch en cette période ? Plaisantai-je.

Je lui tendis un gobelet et vint me placer à côté d’elle.

- Fais attention, c’est toujours beaucoup trop chaud les consos de ce café, par contre, la petite pointe de caramel, c’est une vraie tuerie.

J’observai un instant les « pas contents, pas contentes » et détournai le regard. Ouais l’autruche je savais bien faire… Bon par contre avoir le regard qui tombait sur le fils Kane et ses groupies, franchement, c’était pas ouf non plus.

- Ça va durer encore longtemps tu crois ? J’ai tellement mieux à faire, genre... commencer mes achats de Noël. Tu fais quelque chose pour Noël d’ailleurs ?

Résumé:
- Lucy se barre dès qu'elle peut pour acheter des chocolats chauds.
- Elle rejoint Lyllyah pour papoter (ouais c'est pas très sérieux tout ça)

Les événements de septembre n’avaient pas fait du bien au Blood Circle – signe peut-être encourageant qu’ils n’avaient pas encore une emprise complète sur la société moldue. Comment avaient-il pu imaginer qu’attaquer un train empli d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes était justifiable aux yeux de l’opinion, même avec le prétexte de dissimuler des armes ? Les enfants. Toujours les enfants. Tu as résisté à l’envie de demander à Garnet ce qu’elle pensait de ce nouvel exploit du Cercle – parce qu’une fois de plus, il ne s’agissait pas d’une prison emplie de meurtriers et de criminels divers.

Tu chasses le souvenir du mouvement de foule, observes avec une grimace la foule qui défile dans les rues de Londres – les manifestants ne sont pas encore trop serrés, mais il suffirait de n’importe quoi pour déclencher un mouvement de panique. Les slogans te vrillent les oreilles, un classique « pas contents », des slogans plus politiques, des pancartes de soutien aux sorciers, de refus de faire du mal aux enfants, d’autres qui affichent certains crimes du Blood Circle, qui rappellent encore l’Institut… Beaucoup de gens ne sont plus dupes de la propagande du Cercle, de sa façade angélique.
Comme toujours, tu n’es pas à l’aise, même si tu te tiens au bord, attentif à ce qui se passe. Tout cela ne te dit rien qui vaille. Tu es venu autant pour faire nombre, pour soutenir l’initiative moldue, que parce que tous tes instincts sonnent l’alarme. Mettre des sorciers face au BC, même avec une allure pacifiste, ne promet rien de bon. Sans parler des Mangemorts qui seraient trop heureux de créer une nouvelle scène de chaos. Tu ne sais pas qui sortira les armes en premier, mais quinze ans de cavale te font déjà voir les armes à feu, les sortilèges et les flammes.
Mais c’est peut-être juste ton pessimisme naturel qui parle. Quoi qu’il en soit, si jamais ça doit mal tourner, tu seras là, comme de nombreux membres de l’Ordre qui partagent ta méfiance.

Tu cherches à repérer des gens que tu connais, mais il faut bien avouer que tu n’es pas très repérable toi-même. Tu as beaucoup hésité sur l’apparence à adopter, puis, songeant toujours au pire, tu as préféré que tes amis puissent te reconnaître en pleine bataille, alors tu as renoncé à tout artifice, et tu comptes sur ton écharpe remontée sur ton nez et ton bonnet pour dissimuler en bonne partie tes traits et tes boucles. De toute façon, tu vois mal ton père jouer la comédie à quelques dizaines de mètres – l’image te tire un sourire. Victor, peut-être… Mais vu la foule environnante, il aurait du mal à te repérer.

Tu avances au rythme de la manifestation, ta baguette à portée de main, ton couteau enfoui sous tes vêtements, guettant le moindre signe anormal.

Ce jour-là était rempli de première fois, pour Joshua. C’était certes sa première mission, mais c’était aussi la première fois qu’il désobéissait à sa mère. Elle ne le disait pas prêt pour une telle mission, que pour l’instant le Blood Circle était trop risqué pour lui. Le jeune Nott savait que sa mère avait peut-être raison, que la mission était dangereuse, mais il devait y participer. Maintenant, c’était un adulte, un mangemort et un tueur. Ce n’était plus ce gamin seul avec ses serpents. Il devait apprendre à se battre et le meilleur moyen, c’était le terrain. Désobéir à sa mère avait été difficile, il avait peur de la décevoir et en même temps, il avait l’impression de la trahir un peu. C’est pourquoi il avait accepté d’être accompagné de Euron Carrow, un ami de July, la mère de Joshua.

Le jeune garçon comprenait les risques. Il en était même profondément effrayé. Joshua savait parfaitement que vue le nombre d’ennemi sur le terrain qu'il pouvait y risquer sa vie, avant même d’écouter les ordres. Mais c’était la première fois qu’il était appelé, alors il serait présent. Par fierté, mais aussi par envie de s’opposer à ces sales moldus. Le Nott avait aussi très peur d’échouer à la mission, de se ridiculiser devant tout le monde, mais tant pis, il était mangemort et il devait l’assumer.

Joshua écouta les ordres, pourtant avait du mal à se concentrer, le stress et la peur étaient trop présent. Mais il était à côté d’un grand mangemort alors rien ne pouvait lui arriver. Mère avait eu raison, et même s’il avait protesté, Joshua était bien content de l’avoir auprès de lui. Le jeune mangemort eut donc du mal à écouter les ordres, car il essayait avant tout de se rassurer. De se persuader qu’il allait réussir. Réussir sa mission, prouver sa valeur et enfin être un vrai mangemort. Sa mère le prendrait plus pour un enfant, mais pour un véritable homme capable de prendre soin de sa famille. De l’aider pour récupérer Octavia et l’entreprise tout en faisant payer leur père.

Le mangemort suivit donc Euron sur les lieux, habillé en moldu. Il aurait aimé pour la première mission se revêtir de l’habit mangemort : la longue robe noire et le masque si connu à présent. Mais ce n’étaient pas les ordres : ils devaient être discrets et le Nott l’avait fait. Il s'était donc revêtu d’une veste chaude et d’un jean, il faisait froid, mais Joshua ne ressentait rien, trop occupé par la mission. De loin, il pouvait ressembler à un moldu. Mais il avait sa baguette cachée dans sa veste, prêt à réagir.

Joshua aperçu quelques visages sorciers qu’il connaissait, et même des camarades mangemorts mais ce qui le choqua le plus c’était de voir Mac Culloch dans un coin. Joshua aurait pu se poser mille questions sur sa présence dans une manifestation, mais il était trop pris par sa mission. Le jeune homme était tellement déconcentré par son angoisse, qu’il ne vit qu’après cet inconnu les rejoindre, sûrement un ami de Euron.

Picadilly Circus. Tapie dans un coin, Lilibeth examinait la foule avec appréhension. Dans les rangs, les manifestants scandaient des slogans pour exprimer leur mécontentement. Pas content. Autour de cet essaim en effervescence, un calme plat régnait comme si la révolte indifférait les passants.

Entre mouvement de la ville et manifestation pacifique, Lilibeth se sentait coincer entre deux eaux. Partir ou se joindre à eux ? Et pourquoi ?
Un bonnet de laine rouge vissé sur la tête, elle remuait frénétiquement des talons pour chasser le froid qui tentait de geler ses doigts de pied. Pour une fois, elle avait troqué sa paire de talons contre une confortable paire de bottes, sa petite taille la confondant, à s'y méprendre, avec un enfant.

Pas content. Lilibeth s'était toujours conforté de son sort.
Pas content. Craignant pour sa sécurité, elle s'enfuit du Manoir Barjow pour découvrir la vie là où l'utilisation d'une baguette n'était pas nécessaire. Une fugue loin de la magie qu'on lui reprocha, tout au long de sa courte existence, de ne pas avoir. Un endroit où elle n'éprouvait pas de rejet, à la différence près qu'il ne s'agissait pas de son monde.

En septembre, les enfants de son monde subissaient une attaque honteuse et pourtant, un drôle de sentiment l'empêchait de compatir pleinement. Un ressenti nouveau, comme une pointe d'apathie. C'était bien Son Monde qui l'avait recluse entre quatre murs. C'était bien dans Son Monde qu'elle peinait à trouver sa place.
Ce raisonnement possédait quelque chose d'éhonté, Lilibeth peinait à l'avouer. À SE l'avouer surtout. Aujourd'hui, elle tenait à être présente sur les lieux de la manifestation. Ce besoin de voir, ce besoin de sentir, ce besoin, qu'importe ce qu'il était, d'être convaincu. Personne ne savait où elle était, l'apanage de sa vie. La jeune femme ne songeait ni aux possibilités que la manifestation dégénère ni aux personnes qu'elle aurait pu croiser.

Tout ce dont elle avait besoin, c'était de voir dans quel monde véritablement elle vivait.

Résumé :
✘ Lilibeth se tient à l'écart.
✘ Elle se pose des questions sur son appartenance au monde des sorciers.

A Piccadilly Circus, les deux groupes se font face sans pour autant se mêler. Les membres du Blood Circle continuent leur mission en faisant de leur mieux pour ignorer les slogans des manifestants. Quant à ses derniers, ils donnent de la voix sans se décourager. C'est un face à face un peu figé qui anime le célèbre carrefour de Londres, au milieu les passants font de leur mieux pour ignorer le groupe qui ne les intéresse pas, ou tout simplement pour continuer leur chemin sans se faire alpaguer au passage. La tension est palpable, mais le calme relatif continue de régner, les deux groupes sont là pour faire entendre leurs voix, pas pour s’affronter directement.

Or, ce n’est pas le cas des mangemorts présents. Dissimulés dans la foule, au su et à la vue de tous, mais parfaitement fondu dans la masse, ils sont là pour accomplir une mission. Causer davantage de dommages à l’image déjà bien écorchée du Blood Circle. Ce qui ne sera sûrement pas bien compliqué. Au milieu des manifestants, l’ordre d’agir passe. Les mangemorts n’ont pas besoin de mots ou de gestes pour savoir quand passer à l'acte. Discrètement, sans que personne ne puisse discerner le moindre mouvement menaçant, des baguettes sont pointées sur les moldus du Blood Circle et un mot unique est prononcé impero.

Il ne faut que quelques secondes pour que la situation ne dérape. Un premier membre du Cercle se jette sans raison apparente sur un manifestant pour le frapper en plein visage. Puis un second, et encore un autre. Dans la mêlée, d’autres personnes hors du Blood Circle sont victimes des sortilèges des mangemorts. En un instant, tout a basculé.


Lancé de dés pour les mangemorts :
> Rendez vous dans Ce topic pour la suite des instructions et le lancé de dés.
✘ Lancez Point d'Expérience :
Jusqu'à 11 : L'impero que vous lancez n'a aucun effet sur la personne visée.
Entre 12 et 14 : Peu puissant, votre impero touche quelqu'un mais ne fait pas effet longtemps.
Entre 15 et 17 : Votre impero est maitrisé, la personne touchée est sous votre influence.
A partir de 18 : Votre impero est parfaitement maitrisé, la personne touchée devient votre pantin et vous pouvez même en soumettre d'autres à votre volonté.

Lancé de dés pour tous les autres participants :
> Rendez vous dans Ce topic pour la suite des instructions et le lancé de dés.
> Le résultat du dé est valable un tour.
✘ Lancez Point d'Expérience :
Jusqu'à 11 : Un impero vous frappe de plein fouet, vous ne pouvez résister.
Entre 12 et 14 : Vous tentez de résister à l'impero mais c'est difficile.
Entre 15 et 17 : Votre résistance à l'impero est un peu plus forte, vous passez de longues minutes sous influence mais vous parvenez à reprendre le dessus.
A partir de 18 : Votre résistance à l'impero est forte, il ne fait effet que quelques instants sur vous avant que vous ne réussissiez à retrouver vos esprits.

Vous pouvez décider entre vous de qui vous recevez/à qui vous envoyez l'impero. Mais cela reste discret. Il n'y a pas d'affrontement et celui qui reçoit le sort ne sait pas d'où cela vient.

Pour rappel, la boutique event est à votre disposition.
Vous pouvez également utiliser les PE bonus gagnés lors d'activités.


Règles :
✘ Tout le monde peut participer, à ses risques et périls.
✘ Il n'y a pas de limite de réponses entre chaque tour
✘ Privilégier des réponses courtes maximum 500 mots
✘ Des résumés de vos posts en 3 points sont conseillés
✘ Pour poser vos questions à propos de l'event c'est par ici

Je bougonnais dans mon coin, les sens en alerte alors que les pro-sorciers hurlaient en levant du poing. Il me semblait même que l’un d’entre eux cherchait une lentille perdue. La lentille à manger ou la lentille pour les yeux ? Ça restera un mystère. Ces gens décidément étaient très étranges.
Soudain, un rayon de soleil se posta devant moi en m’apportant un chocolat chaud salvateur. Piquée au vif, je ne me rendais pas immédiatement compte que j’étais soulagée de voir Lucy. Je la saisis par le bras en l’attirant à moi avec un regard colérique.

— Lucy ?! Qu’est-ce que tu…

... Fou ici. Question à deux francs six sous s’il en était. Le Blood Circle était là pour se faire bien voir aux yeux du monde, démarche futile et inutile à mes yeux. Pour autant la présence de Lucy se justifiait parfaitement, tout comme la mienne. Mais, je redoutais de la voir blessée comme la dernière fois à la gare. Je desserrais tout de suite ma prise et me radoucit en prenant le chocolat chaud.

— Excuse-moi, je suis à cran ces derniers temps. Merci beaucoup.

Pour étayer mes propos, je me penchais pour déposer un rapide baiser aux coins de ses lèvres avant de reprendre mon observation, le visage à moitié caché à présent devant mon gobelet. Mon regard se posa sur un attroupement d’hommes, dont un qui me paraissait assez jeune et nerveux. Un début de sourire naquit sur mes lèvres alors Lucy me taquinait. Je me détendais un peu.

— Au moins, je suis un joli Grinch. Une Grinchette ?

Je buvais une première gorgée qui me brûla la gorge de manière bienvenue. Le caramel excita mes papilles. Je haussais les épaules à sa question.

— Rien, comme toujours. Je n’ai pas de famille en dehors de Radar et Lullaby alors… en général je passe Noël à la caserne, mais j’ai accumulé trop d’heures supp’ et je dois les liquider avant l’année prochaine. Ce sera soirée plaid et télévision, je pense. Et toi ?

J’allais reprendre une gorgée quand j’aperçus Lilibeth, un peu à l’écart de la foule.

— Fais chier…

D’abord hésitante, j’invitais Lucy à me suivre quand il y eut un mouvement de foule. Les emmerdes commençaient ! J’attrapais le bras de Lucy pour l’entraîner à l’écart quand subitement, mes idées se troublèrent. Mon gobelet tomba à terre alors que j’inspirai un grand coup. Une personne passa devant nous. Comme si je perdais tout contrôle, je lui balançais mon poing pour la rouer de coup. Une petite part de moi lutta ce qui me parut être une éternité avant que je ne réussisse à rassembler mes idées et enfin arrêter de frapper. Choquée, je me redressais en m'adressant à ma victime.

— Putain, je suis désolée, ça va ? Mais la personne s’en alla, une main devant son nez. C’était quoi ça, bordel ?

Alertée, je jetais un œil à Lucy pour m’enquérir de son état avant de chercher Lilibeth dans la foule dans l’intention de la rejoindre.

Les mains dans mes poches, je sautillais sur place en attendant que nous soyons rejointes par mademoiselle Chang. En observant le groupe de Raphaël, Jonas et Leah, je ne pus m’empêcher de ressentir une pointe d’inquiétude. D’abord pour eux, si vulnérables sans pouvoir magique, puis par extension pour notre protégée. Comme si Harper avait oublié cette période, elle me questionna. Je souris, me faisant la réflexion qu’en fait, mon épouse n’avait peut-être jamais quittée l’adolescence.

— Barce que c’est une abdolescente, et bar définition, elle aibe désobéir.

Je disais ça, mais je m’appuyais sur mon propre vécu de l’adolescence. À dire vrai, depuis son arrivée au sein de notre foyer, Elida avait plutôt été une jeune fille discrète et effacée malgré nos tentatives pour la mettre à l’aise. Quoi de plus normal après avoir été ballottée de foyer en foyer ? Il lui fallait du temps. Je souris à mon ancienne élève de Poufsouffle lorsqu’elle se plaça à côté de moi.

— Bonjour Bademoiselle Chang, cobbent allez-vous ?

Saleté de rhume qui me faisait parler comme un canard.
Aussi sceptique que Harper et Nymphea, je regardais la foule qui se massait. Voir les deux camps distribués leurs soi-disant bonnes intentions me titillaient, mais je n’en montrais rien. Un peu plus loin à l’écart, je remarquais une silhouette qui me fit immédiatement penser à Lilibeth Barjow. Je fronçais les sourcils. Je ne l’avais rencontrée qu’une fois lors de la votation truquée et je n’étais pas certaine de vraiment la reconnaître dans cette foule.
Ma profonde réflexion fut subitement interrompue lorsqu’un mouvement de foule commença sur ma droite. Je me redressais en saisissant ma baguette par réflexe avant que mes idées s’embrouillent.

"Oh non… pas ça… "

Sans que je ne parvienne à me contrôler, je tendis le bras pour lancer divers sortilèges sur la foule. J’étais devenue l’instrument de la discorde, ce contre quoi je me battais depuis des années. Je faisais tout ce que j’avais juré de combattre. Dans mon for intérieur, je hurlais, tant et si bien qu’après plusieurs minutes, qui me semblèrent paraitre une éternité, je réussissais à me libérer de l’emprise du sortilège interdit. Les larmes aux yeux par ce que je venais de faire contre mon gré, je sentais la colère contre les Mangemort me tordre l’estomac. Parce qu’il n’y avait que les Mangemort pour agir de manière aussi sale et détournée.
Avec des yeux fous d’inquiétude, je pivotais sur moi-même pour trouver Harper et Nymphea en m’inquiétant de ce qu’étaient devenus Raphaël, Jonas et Leah. Méfiante, car j’ignorais son état, je me rapprochais d’Harper.

— Est-ce que tout va bien ?