Au moins, il y avait quelque chose de distrayant à envoyer des imperos sur ces moldus. Déjà Saoirse les trouvait totalement stupides ces Blood Circle. Pour avoir grandi mêlée aux moldus, elle ne comprenait pas qu’une minorité puisse autant parvenir à manipuler le plus grand nombre. Le plan était donc assez simple. Convaincre un peu plus les prosorciers qu’ils étaient des gens bien. Même si pour cela, il fallait en venir à quelques manipulations sordides. L’Irlandaise avait peu d’états d’âme au sujet des victimes collatérales. L’IRA n’agissait pas dans la douceur non plus. Il y avait un but à atteindre, qu’importe qui se trouvait sur son chemin. Il fallait apprendre à gérer. Si vous deveniez une victime, c’était de votre fait. Saoirse n’avait blâmé personne lorsqu’elle s’était retrouvée en prison. Elle s’était fait avoir, piéger. « Entre ça et une petite séance de shopping, nous allons pouvoir faire davantage connaissance. » conclut Saoirse amusée. Vraiment, plus elle observait le frère et la sœur, plus elle se demandait s’il venait de la même famille. Le chaos autour d’eux était bien lancé… Une nouvelle fois, leur marque chauffa légèrement. À l’instar de ces comparses, Saoirse fit apparaître discrètement sa robe de sorcière ample et son masque. Le but du jeu était simple. Ces anti-sorciers n’étaient pas prêts. De plusieurs mouvements de baguette, l’Irlandaise en fit voler quelques-uns, protégeant ainsi ceux qui étaient venus manifester contre le Blood Circle.

Occupée à déblayer le chemin, l’un d’eux surgit, une bouteille brisée à la main. Il s’approcha vivement de Saoirse, bras tendu, le verre brisé cherchant à atteindre sa gorge. C’est presque instinctivement que la danseuse lança un protego. Le moldu fut rejeté en arrière. Mais l’Irlandaise semblait ne pas avoir apprécié cette attaque fortuite… Elle tendit sa baguette sur l’homme encore à terre. D’un accio, elle attrapa le tesson de bouteille et s’avança vers celui qui avait tenté de lui trancher la gorge avec cet objet. Il chercha à reculer, puis se relever, mais Saoirse, l’immobilisa. Cachée derrière son masque, l’agitation autour d’eux, Saoirse se pencha vers son assaillant et lui enfonça le tesson dans l’avant-bras. Si personne ne venait en aide à ce type, il se viderait de son sang jusqu’à en mourir.

Rapidement, elle retrouva Sienna, qui, de ce qu’elle avait aperçu, s’était aussi retrouvée attaquée par un de ces idiots. « Ils ne sont absolument pas prêts eux, c’est certain. » confirma Saoirse suite aux paroles de l’Italienne.

Citation :

- Sha fait connaissance avec Sienna
- Sha envoie voler des petits BC et se fait attaquer par l’un d’eux et lui plante le tesson dans le bras pour se venger.
- Sha retrouve Sienna et Ezio
Résultat du dé entre 15 et 17 : Armé d'un tesson de bouteille, le Blood Circle tente de percer votre gorge, mais d'un mouvement de baguette vous l'envoyez promener.

Des manifestations pacifistes, il ne reste plus rien. La violence a pris place à Piccadilly Circus, entrainant tout le monde dans son sillage. Les mangemorts ont réussi leur coup, mettre le feu aux poudres sans se faire voir. Car s’ils sont derrière toute cette machination, nul ne peut le prouver tant ils ont agi avec discrétion. Mieux, ils endossent désormais le rôle des sauveurs en se plaçant devant les moldus pro-sorciers et les membres du Blood Circle. Tout se déroule selon leur plan, et si la place résonne maintenant des cris de douleur, ils n’en n’ont cure, ils ont ce qu’ils veulent.

A la lumière des sortilèges, vint s’ajouter celles des forces de l’ordre londoniennes appelé à la rescousse. Peu à peu, chaque camps voit ses rangs se grossir et sa capacité à se défendre s’améliorer. En plus de la police, les renforts du Blood Circle commencent à arriver, fournissant des armes et des seringues anti-magie à tous ceux qui en ont besoin. Du côté des sorciers, l’Ordre du Phénix répond aussi à l’appel pour venir aider ceux qui en ont besoin.

De nouveau, les armes et la magie se font face, moldus et sorciers s'affrontent dans une danse à l'issue macabre. De nouveau, le chaos règne en maître sur Londres.

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Pour les dés deux choix s'offrent à vous :

- Vous choisissez d'affronter un autre membre :
> Mettez-vous d'accord avec un membre pour que vos personnages s'affrontent.
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- Vous choisissez les dés classiques :
> Rendez vous dans Ce topic pour la suite des instructions et le lancé de dés.
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En dessous de 11 : Vous avez déjà volé ? C’est fait. Votre adversaire vous envoi dans le décors, ça fait mal et vous êtes inconscient un moment
Entre 12 et 14 : Un adversaire vous prend par surprise et vous ne parvenez à réagir à temps, il vous inflige une belle blessure. C’est moche à voir.
Entre 15 et 17 : Votre adversaire cherche à vous priver de vos mouvements, si vous vous débattez un moment, vous parvenez finalement à le mettre à terre.
Plus de 18 : Vous évitez une attaque, vous écrasez facilement votre assaillant

Pour rappel, un flood event ainsi que la boutique event sont à votre disposition.
Vous pouvez également utiliser les PE bonus gagnés lors d'activités.


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À l’instant où je me permettais de penser que la situation ne pouvait pas être pire, elle empirait. Peut-être devrais-je arrêter de penser un jour ? Acculée de Nymphea et de mon épouse, je dégainais ma baguette dans l’unique but de nous défendre. J’évitais de lancer des sortilèges offensifs, je n’étais pas venue ici pour me battre ! C’était à prévoir que les choses allaient tourner au vinaigre, rah ! Les forces de l’ordre londoniennes arrivaient à grand train et l’ambiance sauvage s’éleva d’un cran. Ce fut davantage le cas lorsque les renforts de l’Ordre arrivèrent à leur tour. Le cœur qui battait la chamade, je parvenais miraculeusement à ne pas trembler alors que je n’avais de cesse de lever des boucliers pour nous défendre toutes les trois contre les armes et les sortilèges perdus, ou pas perdus, d’ailleurs…

— Il faut vraiment qu’on se mette à couvert, sinon je ne donne pas cher de nos peaux !

Mue d’une férocité nouvelle, une envie de vivre qui me remuait le fond des tripes, je poussais les deux jeunes femmes pour qu’elles se dirigent vers les lignes de l’Ordre afin de nous y glisser derrière, en sécurité. Mon instinct de survie prenait le dessus, mais il n’y avait pas que ça. Non, il y avait davantage en jeu pour moi aujourd’hui, et il était hors de question que je me laisse faire par une bande d’attardés mentaux, manipulateurs et menteurs !
Oui, mais voilà, je n’étais pas une fière combattante, je ne l’avais jamais été, avec ma petite taille fine et menue, j’avais un grand nombre de failles. Cela n’a pas dû échapper à un Blood Circle qui fit mouche. L’attention portée sur la sécurité de Nymphea et de Harper, j’avais baissé ma garde une, voire deux secondes. Ça a suffi. La balle transperça mes vêtements et se logea dans ma cuisse en abimant le muscle et probablement l’os au passage. Je le sentais craquer à l’impact.
Je hurlais de douleur.
Non, non !
Mon corps refusait de m’obéir, et je m’étalais sur le bitume comme une poupée de chiffon, peignant de rouge ce gris dur et froid.
Non, non, non !
Je brandis ma baguette dans l’espoir de me protéger au cas où mon assaillant décidait de m’achever, mais en vrai, c’était probablement la foule qui allait m’achever. On trébuchait sur moi, on me piétinait ce qui me força à me rouler en boule autant que possible pour me protéger. Personne ne viendrait me chercher, et si c’était le cas, ce serait sûrement pour m’emmener dans les locaux du Blood Circle. Quelqu’un marcha sur ma jambe blessée, m’arrachant un nouveau hurlement alors qu’un choc électrique parcourait l’ensemble de mon corps. Je relevais des yeux fous à la recherche d’Harper et trouvai la force de me redresser. La perspective de ma nouvelle condition familiale me donnait des ailes ! À peine de bout, je me fis bousculer et mangeai à nouveau le bitume.

Ça canardait de partout comme si on était au Far West ou dans une partie de airsoft. Habituée à ce genre de situation par déformation professionnelle, j’entraînais Lilibeth et Lucy à couvert le plus rapidement possible sans prendre le temps de me retourner. Les lignes des forces magiques gonflèrent avec la venue d’autres sorciers. Quelle chiotte ! Heureusement, les forces de l’ordre londoniennes arrivaient aussi, mais ça n’arrangeait rien au bazar monumental et à la peur de voir mes amies blessées qui commençait à sérieusement tordre mes tripes. Le visage fermé, je tâchais de rester concentrée tout en jouant des coudes et des poings pour ouvrir le passage. À force d’avancer, je vis un visage que, putain, je n’oublierais jamais. Une gueule d’ange sous couvert du Jocker dans Batman tant ces lèvres pouvaient offrir un sourire énorme. Elle s’avançait vers une sorcière à terre.
Alors là, je voyais rouge. Revoir cette femme raviva la douleur de mon nez qu’elle avait fracassé à Azkaban.

— Hey !

Je l’interpellais sans réfléchir ni attendre, en plus, elle était sur notre chemin, elle devait donc dégager. Je l’attrapais par l’épaule et alors qu’elle se tournait vers moi et lui assénais un coup de boule dans le visage. Les os qui se brisèrent sous mon front désormais en sang me firent le plus grand bien.

— Depuis le temps que j’attendais ce moment !

Ah, ça soulage.
Nez pour nez.
On sourit moins comme ça !
La blesser très gravement !
Quand est-ce qu’on mange ?

La petite sorcière à terre hurla, mais je n’y prenais pas garde. Mon adversaire retrouvait déjà ses esprits pour abattre sur moi sa baguette. Rapidement, je m’armais du flingue qu’un Blood Circle venu en renfort m’avait donné, mais la sorcière fut plus rapide. Elle me désarma. Connasse.
Sans me laisser démonter, je lui sautais contre, attrapa le bras qui tenait la baguette et le plia dans son dos avec une telle rage qu’un nouveau craquement sinistre résonna. Soulagée et satisfaite, je la bousculais sans douceur en me retenant de ne pas lui cracher dessus.

— Pétasse. La prochaine fois que je te vois, je te tue.

Je donnais un coup de pied dans sa baguette pour l’écarter et fusillai du regard la petite sorcière à terre. Je récupérai mon arme et jouais à nouveau des poings pour rejoindre Lucy et Lilibeth dans l’intention de les protéger. Je devais absolument les mettre à l’abri. En leur jetant un coup d’œil rapide pour m’assurer que leurs vies n’aient pas été mises en danger durant mon égarement, je m’adressais à elles d’une voix blanche.

— Allez, on continue.

Dans un vacarme assourdissant de sirènes, les forces de l'ordre entrèrent dans la danse. La gravité de la situation, surréaliste tant les événements se compliquaient, ralentissait le temps. L'espace d'un instant, le cliquetis de crans de sécurité sonnait comme une menace croissante. Malgré leurs efforts pour rester ensemble, les trois femmes se retrouvèrent séparées par la foule. La mâchoire d'Harper manqua de se décrocher à la vue de cette balle qui traversait la cuisse de son épouse. Baguette en main, elle joua des épaules et des coudes pour tenter de rejoindre Abigail, désormais piétinée par la masse d'imbéciles. Au milieu des cris, Harper n'entendit pas l'interpellation. On la saisit d'un coup sec et le temps qu'elle réalisa la menace rousse, son nez explosa en douleur, en sang et en un hurlement d'Abigail qui lui permit de rester alerte.

— Experliarmus ! réussit-elle par miracle, à articuler, et l'arme de la rouquine s'envola.

C'était peu de chose face aux réflexes enragés de son adversaire qui la désarma aussi facilement qu'un sort prononcé, bien qu'à l'évidence plus douloureusement. Acculée, Harper ouvrit des yeux ronds. Était-ce un os qui venait de repousser le tissu de son manteau ? Quoiqu'il en soit, un nouvel élan de douleur manqua de la faire hurler, mais sa dignité préféra mordre sa lèvre recouverte du sang qui dégringolait de son nez brisé. Bousculée, Harper se laissa tomber à terre. Si l'avertissement ne lui procura aucune espèce d'effet, le crachat fit monter la moutarde de la rage au nez pété. Elle baragouina des paroles incompréhensibles dans un glouglou de sang assez dégoûtant, se jeta sur sa baguette projetée au loin par la rouquine qui la laissa plantée là. Furtivement, elle la vit s'éloigner avec une grande brune et... la cadette de Rory. Mais qu'est-ce qu'elle foutait avec ces deux-là ? Qu'importe ! Harper s'énerva contre les malotrus qui l'empêchaient de récupérer sa baguette, donnant des coups en ignorant s'il s'agissait d'alliés ou d'ennemis. Baguette en main, elle se releva assez misérablement pour se jeter aux côtés de son épouse. Heureusement, Nymphéa, déjà là, empêchait que la foule ne continuât de la piétiner. Visualisant l'étendue de sa blessure, de son bras valide elle intima à Abigail de se relever.

— On dégage de là, aide-moi à la soulever, Chang, s'il te plaît.

En la supportant chacune d'un bras, elles peinèrent pour sortir de la foule en pagaille, en délire et en bagarre. Retranchées derrière des bens à ordure, à l'abri des tumultes, Harper marmonna un sortilège pour stopper l'hémorragie.

— Ça teindra jusqu'à de véritables soins. Mon pauvre amour, qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?

Avec son manteau profusément maculé de sang et l'angle nouveau de son bras, elle avait l'air de sortir d'un mauvais feuilleton d'Halloween.

Résumé
✘ Harper se fait chopper par @Lyllyah Sody et se fait défoncer.
✘ Elle finit par rejoindre @Abigail Macfusty et avec @Nymphéa E. Chang, elles se mettent toutes les trois en retrait et à l'abri.

Les sortilèges fusaient, les coups de feu crevaient les tympans. Dans ce remue-ménage, Lilibeth se demanda ce qu'elle pouvait bien foutre ici. Quelle idée de s'être déplacée pour « jeter un coup d'oeil » à cette manifestation « pacifique ». Juste pour voir. Juste pour s'enquérir de la situation ou bien s'en conforter. Comme s'il y avait quoique ce soit à prouver alors que tout, absolument tout, était limpide.

Mais au moins, désormais, Lilibeth était sûre. Encadrée de Lyllyah et de sa sauveuse, l'inconnu mystère, elle suivit le mouvement pour s'extirper de ce pétrin. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire  « Pouf ! », Lyllyah et son amie disparaissaient de son champ de vision. Un court moment de solitude, intense en peur, son instinct de survie l'empêchant de céder à la panique. Par sa petite taille, Lili semblait invisible au milieu de ce tohu-bohu d'affrontement, de rage et, cela va s'en dire, de haine. Qu'est-ce qu'elle foutait là, déjà ?

Les gens la bousculaient, et ce n'était pas le moment de leur reprocher de ne pas s'excuser. Elle tourna les talons, dans l'intention de se mettre à l'abri, mais dans son élan, pila net. Une silhouette semblait la menacer de son ombre. Plus grand qu'elle, l'homme masqué lui faisait face à seulement quelques centimètres d'elle. Pour un peu, en se retournant, Lili lui serait rentrée dedans. Le mangemort brandit sa baguette, et Lili n'eut pas le temps de réfléchir. Comme Lyllyah lui avait appris, elle positionna ses jambes. Comme Lyllyah lui avait appris, elle attrapa ce bras. Comme Lyllyah lui avait appris, elle se déplaça. Comme Lyllyah lui avait appris, le mangemort était maîtrisé. Pour un peu, Lilibeth en aurait sauté de joie. Mais ce n'était pas le moment. Elle n'avait qu'une envie, c'était de lâcher le bras de cet inconnu pour prendre ses jambes à son cou et fuir le plus loin possible. Ce qu'elle fit. Sauf que l'homme parvint à se retourner assez rapidement, pour lui décocher son poing libre dans la figure. Si Lilibeth n'avait même pas présumé les dégâts que sa prise avait eus sur le bras de son adversaire, elle sentit convenablement son arcade sourcilière exploser au contact du poing. Un sang chaud se déversa tout aussi rapidement qu'elle fut projetée en arrière, tombant à la renverse, par chance, dans un groupe de fous furieux qui ne savaient même plus sur quoi ou qui ils tapaient. Elle fut bousculée, on manqua de la piétiner, Lilibeth, la peur au ventre et les membres tremblant, grâce, cette fois-ci, à sa petite taille, parvint à s'échapper à quatre pattes loin du tumulte et surtout, loin du mangemort. En s'extirpant de cet amas de foule en délire, c'était une Lyllyah furieuse qui apparut dans son champ de vision. On eut dit que ses cheveux étaient en feu. Sans réfléchir au pourquoi du comment, Lili se releva rapidement, poussé par la peur et la détermination puis attrapa le bras de la militaire qu'elle décida de ne plus lâcher.

Résumé :
✘ Lili est confrontée à @Joshua I. Nott, le maîtrise d'une clef de bras mais s'en prend une dans l'arcade quand elle le lâche "trop vite".
✘ Projetée en arrière, elle parvient à s'enfuire et se racrroche à @Lyllyah Sody qui voudrait qu'avec @Lucy Rosebury, elles s'éloignent de cet enfer.

Joshua devait vaincre un ennemi. Montrer à sa mère et à Euron qu’il était capable de grande chose. Il s'était de nouveau éloigner de son protecteur pour essayer de prouver sa valeur. Il y avait de grands mouvements de foule maintenant. Joshua avait du mal à ne pas se laisser emporter du côté de Blood Circle et se trouver déraisonnablement en grand danger. Il cherchait une cible, du moment qu’elle était du Blood Circle et sans arme à feux, il n’était pas stupide non. Le Blood Circle avait eu des renforts. Et même si l’Ordre du Phénix était arrivé, eux aussi, le jeune Nott avait l’impression d’être en danger permanent. C’était excitant d’une certaine façon. La première fois de sa vie qu’il se retrouvait en danger. Dommage que Sigurd ne fût pas là pour voir ça, mais c’était trop dangereux pour lui. Joshua rêvait d’avoir un grand serpent, pour un jour, il pourrait partir en guerre avec lui. Mais c’était impossible.

Joshua continua donc sa cavale, il tomba alors sur une femme, clairement plus âgé que lui, mais surtout plus petite et désarmée, une cible parfaite. Bon, vue comme ça, c’était très vicieux de s’attaquer à une cible aussi facile, mais il n’était pas un serpentard pour rien. L’important, c'était de vaincre et elle était du côté du Blood Circle, donc une ennemie. Joshua pointa sa baguette sur elle, prêt à lancer un sort, sans la tuer, bien sûr, les ordres demandaient de faire le moins de mort possible, mais il pouvait au moins la stupefixer et la dominer. Mais ça n’arriva pas. Sans même qu’il ait eu le temps de réagir, la jeune femme lui tordit le bras avec une force insoupçonnée et Joshua ressentit une énorme douleur. Mais la jeune femme continua jusqu’à lui monter le bras à l’épaule, le genre de position pour lequel un bras humain n’est pas adapté. Joshua retenu un cri. Mais il n’avait qu’une seule obsession : ne pas lâcher sa baguette. Si elle tombait dans la foule, il ne la retrouverait jamais et perdre sa baguette, pour un sorcier, était inimaginable. Alors sans réfléchir, il décrocha un coup-de-poing en plein dans la figure de son ennemie. Le jeune homme était blessé et essaya de remettre son bras dans le bon sens en laissant échapper un léger crie de douleur. Mais l’urgence était de faire payer cette garce, il changea sa baguette de main, et même s’il serait difficile de lancer un sortilège de la main gauche, il fallait essayer. Pourtant, le temps qu’il se releva, son ennemie avait disparu. Avec les mouvements de foule, Joshua se laissa dévier de sa trajectoire et quand il regarda autour de lui, il se rendit compte que tout le monde était mélangé. Mais surtout, il ne retrouva pas Euron et avec son masque, il n’était méconnaissable dans la foule et peut-être même très loin de lui. Joshua était blessé et seul maintenant, les choses s’annonçaient mal pour lui.

Tes efforts pour repérer Jonas et Raphaël dans le chaos ambiant restent vains. Impossible d’y voir quoi que ce soit, tout juste si tu arrives à distinguer alliés et ennemis. Les autorités viennent grossir les rangs du Blood Circle ; des sorciers de l’Ordre arrivent pour vous prêter main-forte tandis que les Mangemorts, pour toi sans aucun doute à l’origine de la bataille, continuent de s’ériger en défenseurs. Tu ne les as peut-être jamais autant haïs qu’en cet instant.

Un adversaire se faufile jusqu’à toi, tu l’envoies au tapis d’un mouvement de baguette. Les mouvements de la foule t’oppressent ; ce sont tes réflexes qui agissent pour toi, tandis que tu luttes contre la panique. Tu essaies de garder un œil sur Leah, de la protéger, mais un instant, tu la perds de vue.

Tu essaies de la rejoindre, mais un nouveau membre du Blood Circle se dresse devant toi. Tu le repousses avec un sort, recules, heurtes quelqu’un, manques de trébucher dans ta hâte de t’écarter. Tu rétablis ton équilibre de justesse, le souffle court, luttant contre la dissociation, ne voyant pratiquement plus que des corps qui se pressent contre le tien et t’empêchent de respirer et de bouger. Tu resserres les doigts sur ta baguette de toutes tes forces ; elle est à peu près tout ce qui t’ancre encore dans la réalité.

Un brusque instinct te fait lever les yeux – et un instant, tu ne sais plus si tu cauchemardes ou si c’est la réalité. Ton père te fait face, à quelques mètres – et à son regard, à son expression, il t’a reconnu. La panique et l’adrénaline bataillent pendant une seconde qui dure une éternité, l’une te figeant sur place, l’autre te hurlant de fuir. Tu bouges déjà, au ralenti, comme dans un rêve.
Puis la détonation éclate.
Une seconde, tu crois que le tir t’a manqué, que tu as plongé assez vite, mais c’est plutôt l’adrénaline qui doit occulter la douleur – finalement, tu la sens, chaude, rayonnant dans ton côté.
Ta tête heurte le sol dans un bruit sec qui te fait voir des dizaines d’étoiles. C’est seulement là que tu réalises que le choc t’a fait tomber. Quelqu’un trébuche sur toi, un cri de douleur t’échappe tandis que tu roules sur le côté. Relève-toi. Fuis. L’ordre mental a les intonations aiguisées de ta mère dans ces circonstances. Tu te redresses tant bien que mal, bousculé par la foule, poussé par l’adrénaline qui coule à flots – la descente va être rude. Quelqu’un t’attrape par le col et te hisse sur tes pieds. Tu te débats sauvagement, avant de reconnaître Jonas, accompagné de Leah.
Le sang coule déjà à travers tes vêtements, tu le sens sur tes doigts plaqués contre ton flanc. Comprimer à travers plusieurs épaisseurs ne servira à rien, et c’est surtout ton père que tu cherches, ton père qui a dû en profiter pour s’approcher… Tu tournes sur toi-même, à sa recherche.

Leah et Jonas te parlent, tu ne comprends pas un mot, le regard toujours à l’affût. Ils ne comprennent pas, ton père va vous trouver, vous ne pouvez pas rester là. Tu n’arrives pas à parler, ton hypervigilance entièrement portée sur les environs, à peine conscient que tu tiens à peine debout et que la perte de sang draine tes forces.

Bien assez de pantalons ? Ha bah oui forcément, quand on a deux pantalons dans son armoire, la mienne paraît tout à coup plus fournie. Je levais les yeux au ciel, l’argument de la pollution, un coup bas, ça. Mais bon vu ma chance si le zéro existait aux dés, il serait pour ma poire je vais bientôt devoir me racheter aussi un manteau, un bonnet voire même des bottes…
Alors par contre, on en parle du « je ne suis pas venue ici pour me battre ? ». Je fixai ahurie, Lyllyah faire du pâté de sorcière. Ha bah c’était violent hein ! D’ailleurs au lieu de regarder comme une andouille, j’aurais mieux fait de faire attention à ce qui se passait autour de moi. Je reçus un sort de plein fouet, un truc pour mettre des paillettes dans la vue. Oui dans la vue. La douleur était telle que des petites paillettes noires vinrent un instant danser dans mes yeux. J’avais une belle entaille au niveau des côtes et ça saignait abondamment. Et bah voilà, foutu le manteau ! Là elle n’allait pas pouvoir me dire que j’en avais trop dans mon armoire…
Je plaquai le tissu de mon manteau contre la plaie pour stopper l’hémorragie et levai les yeux cherchant mon agresseur. Plus pour vérifier qu’il n’avait pas décidé de m’achever que pour chercher vengeance. Ha bah oui, ce n’était pas parce que la cavalerie avait débarqué, que j’avais soudainement eu une arme entre les mains. Non pour ça fallait se rapprocher des renforts et moi perso, j’en étais plus à me dire qu’il fallait que je me rapproche des secours. Lyllyah apparut dans mon champ de vision et j’acquiesçai de la tête.

- Par là, on va remonter la rue Picadilly, j’ai besoin de soins et visiblement je ne suis pas la seule, fis-je en jetant un œil à la jeune femme que j’avais aidée un peu plus tôt. Ha et accessoirement ça serait cool de ne pas foutre en l'air le reste de mes fringues.

J’avais quand même de meilleurs arguments qu’une bataille au milieu de Picadilly Circus pour emmener quelqu’un faire du shopping.

Résumé :
- Lucy morfle encore (pssst, elle n'a pas encore pété son poignet, nananère)
- Elle propose de chercher les secours

Dés : 13+1 : 14 (Entre 12 et 14 : Un adversaire vous prend par surprise et vous ne parvenez à réagir à temps, il vous inflige une belle blessure. C’est moche à voir.)

Picadilly Circus grouille toujours de monde, mais là ce ne sont plus les touristes et les londoniens en balade qui se côtoient. Des différentes manifestations, l'aspect pacifiste a disparu depuis bien longtemps et l'effervescence habituelle des lieux a laissé place à la violence la plus primaire. Rapidement, les mangemorts se sont dressés entre le Blood Circle et les moldus pro-sorciers, endossant le rôle de protecteur de ces derniers. Des mangemorts, défenseurs des moldus, c'est du jamais vu et plusieurs s'en étonnent mais pourtant c'est bien ce qu'il est en train de se passer aux yeux de tous.

L'arrivée des forces de police moldue amène d'abord un peu plus de chaos avant d'enfin aider à retrouver un peu d'ordre dans les rues. L'Ordre du phénix, arrivé aussi sur les lieux, tente de ramener le calme et de transporter les sorciers blessés jusqu'à Sainte Mangouste. Peu à peu, le rappel est lancé et chacun parvient à quitter Piccadilly Circus. Les dégâts sont là, les arrestations sont nombreuses et les blessés le sont tout autant mais le chaos finit par reculer avant qu'il ne soit trop tard.


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Les coudes et les mâchoires pétés n’avaient pas calmé mes nerfs. Je serrais les dents à les faire grincer tandis que je voyais Lilibeth et Lucy aux prises avec des agresseurs. Le temps que je me rapproche en faisant voler un intrus dans mon champ de vision, Lilibeth avait mis en pratique mes leçons. Ah, tiens, je suis bon professeur en fait ! ça aurait pu m’amuser si je ne savais pas qui elle était vraiment et si je ne ressentais pas ce vide qu’elle avait laissé en moi. C’était sans compter Lucy qui décidément, aimait bien manger le trottoir, et manquait à chaque fois de me faire un arrêt cardiaque. Mes yeux s’arrêtèrent sur la plaie béante que le sortilège avait laissée. Je grognais, le regard davantage meurtrier. Lucy était la dernière personne en qui je pouvais avoir pleinement confiance, hors de question que je la laisse se faire blesser davantage ! Sans un mot, la mâchoire trop serrée par la colère, j’attrapais la jeune femme et la pris dans mes bras tandis que Lilibeth s’accrocha à mon bras.

— Tirons-nous d’ici.

Événement pacifique mon cul ouais, il n’y avait jamais rien de pacifique avec ces connards de sorciers faux-cul ! Je détournais le regard vers la personne que Lilibeth avait combattue et croisa le regard d’un sorcier qui l’accompagnait. Je le fusillais du regard avant de les voir disparaître dans un tourbillon. Bordel, ça devait être pratique de se déplacer comme ça, mine de rien, mais c’était loin d’arranger les affaires du Blood Circle. Alors que nous remontions la rue pour nous éloigner de la foule, je songeais aux méthodes du Blood Circle et à celles des sorciers. Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre et franchement, ça commençait à me sortir par le nez cette affaire.
Une fois à l’écart du raffut, je me retournais vers Lilibeth en refusant de lâcher Lucy. Je la dissuadais de toute tentative par des regards assassins loin de ceux que j’avais l’habitude de lui lancer.

— Je vous amène vous faire soigner.

Mon ton était sombre, tranché et sec. Aujourd’hui, je perdais davantage foi en l’humanité.

Tout n’était plus que confusion. J’ignorais où se situait le haut du bas, la gauche de la droite. Je restais recroquevillée, en attendant que les coups donnés au hasard sur mon corps s’arrêtent alors que ma jambe m’électrisait à chaque mouvement que j’amorçais pour me relever. L’idée d’abandonner s’immisça dans mon esprit lorsque la voix de mademoiselle Chang perça les cris de la foule. Je lui attrapais la main lorsque la présence d’Harper se fit plus importante, jusqu’à m’envelopper. Elle, je n’avais pas besoin de l’entendre, je sentais son odeur et au simple toucher sur ma main libre, je retrouvais tout le courage qui s’était envolé.
J’étouffais un cri de douleur lorsqu’elles me relevèrent pour m’emmener à l’écart. Malgré la vue troublée, je remarquais l’angle peu habituel et recommandable du bras de mon épouse. Une colère sourde s’empara de moi et je pris le temps d’observer mademoiselle Chang qui semblait être en meilleure forme que nous deux. Une fois à l’abri derrière des poubelles, je pris une profonde inspiration.

— Ça ira, tentais-je de rassurer les deux jeunes femmes. Harper, ton bras… ton nez ! Attends…

Je tirais ma baguette et lançai un sortilège pour lui remettre le nez droit et stopper l’hémorragie. Le bras, je préférais attendre les soins, car, si j’étais à l’aise pour remettre des os de créatures magiques en place, ce n’était pas le cas pour les humains.

— Je suis désolée.

Articulais-je entre deux chocs de douleur qui m’arrachèrent des grognements de douleur. Je regardais Mademoiselle Chang puis Harper en me redressant, quand même soulagée que l’hémorragie soit stoppée.

— Allons à Sainte Mangouste…

Je leur attrapais les mains et nous fis transplaner jusqu’à l’hôpital pour que nous puissions recevoir les soins adéquats.

Ça n’était plus de l’amour mais de la passion. Ezio coula un regard vers son employée sans s’abaisser à rétorquer, la chose qui le passionnait chez elle, c’était qu’elle lui rapportait pas mal d’argent. Sienna se plaignait du manque de fun des Mangemorts, O’Brian, en bonne lèche botte qu’elle était, décida d’aller dans son sens. Elles étaient faites pour s’entendre, il regarda un peu de travers sa sœur, mais n’importe quoi, l’autre elle était chiante comme la pluie qui tombe au Royaume Uni. Le mieux, c’était encore de pas trop les écouter. De toute façon, il y avait sa marque qui le brûlait, signe que l’heure de la récréation était belle et bien terminée. Obéissant aux consignes, il utilisa la magie pour revêtir son costume de Mangemort, tout ça pour protéger des moldus. Si on lui avait dit un jour qu’il protégerait des moldus dans sa robe de Mangemort, il ne l’aurait tout simplement jamais cru. Jamais ça n’avait été si simple de combattre le Blood Circle, ils étaient vraiment ridicules à pas s’être préparé par les temps qui courraient, certes distribuer des tracts, ça n’était pas dangereux mais ils vivaient dans quel monde pour croire que les sorciers ne feraient rien. Alors qu’il distribuait des sorts par-ci par-là, il vit sa sœur aux prises avec un moldu. Il se concentra sur elle quelques instants, sentant un agacement certain pointer le bout de son nez mais avant même d’avoir eu le temps d’intervenir, un petit moldu lui fonça dessus, sans arme. Ah oui, on atteignait vraiment le fond aujourd’hui, Ezio n’avait pas le temps de s’amuser avec, il pointa sa baguette sur la poitrine de l’importunant personnage « Incendio » et voilà le type paniquait en voyant sa tenue s’enflammer, les flammes roussir ses poils de torse et brûler sa peau. Ça s’enflammait vite dis donc, Ezio y était peut être allé un peu fort, il ne fallait pas le faire chier, il avait une sœur qui se faisait enquiquiner, il voulait lui venir en aide rapidement et l’autre venait l’emmerder. Boarf, ça ne serait qu’une victime de plus à son actif

Sienna ayant malgré tout un entraînement de folie – grâce à lui hein – elle avait réussi à se défaire de son assaillant et très rapidement. S’il s’apprêtait à lui faire une réflexion, non mais se faire surprendre par des moldus, il n’y avait qu’à elle que ça arrivait, elle le prit de vitesse. Il tourna la tête vers O’Brian qui venait mettre son grain de sel et eut un reniflement dédaigneux, non mais qu’ils soient prêts ou non, lui il s’en moquait. Il s’adressa à Sienna « Raison de plus, ils ne sont pas prêts, ils n’auraient même pas du pouvoir te toucher. Ça va ? » Il observa O’Brian, même s’il savait qu’elle se débrouillait très bien pour l’avoir vu à l’œuvre, il préféra vérifier « Et toi, ils t’ont pas fait trop chier ? » Dire que s’il avait été sans elles, il se serait contenté de démolir du Blood Circle, ils en avaient de la chance ces pouilleux.

Code:

• Ezio comme c'est un mangemort sympa, il protège les moldus
• Il fait d'un gars du Blood Circle une torche humaine, oh c'est beauuuu
• Il engueule un peu sa soeur mais il lui demande si elle va bien et il vérifie que son employée aussi, les arrêts de travail ça l'emballe pas
Ah et j'ai un total de 18 grâce à mon SUPER lancé de dé, il a défoncé du BC NORMAL

Un craquement sinistre, peu ragoûtant, détonna tandis que les os de son nez se remettait en place. En réponse à la douleur, de grosses larmes barrèrent les joues d'Harper qui tenta d'attraper son visage de son bras invalide, l'assénant d'une nouvelle douleur aigue. Après avoir poussé un juron et, l'hémorrage de stopé, elle remercia son épouse.

Harper lança un regard alentour. Chaque camp ramassait ses blessés, les sirènes des ambulances et des voitures de police faisaient un tintamarre à vous casser les oreilles, sans parler de leurs gyrophares qui tentaient de vous crever les yeux. Quelle catastrophe, quel gâchis ! Harper avait le sentiment qu'une fois de plus l'Ordre du Phénix échouait dans sa mission de paix et, par extension, c'était toute la communauté sorcière qui s'écroulait sous ce nouvel échec.

Les élections, c'était une chose. Cette fois, les mangemorts avaient frappé fort. Sous la peur, les gens étaient prêts à faire n'importe quoi pour survivre, quitte à mettre leur destin entre les mains des tyrans. C'était bien connu, chez l'espèce humaine, que le peuple tirait un certain profit à assoir sur le trône un dirigeant tyrannique. Une fois de plus, l'histoire se répétait. Cela prouvait que les sorciers ne valaient pas mieux que les moldus.

Pour l'heure, à l'aide de Nymphéa Harper aida Abigail à se relever tant bien que mal. Toutes les trois unies par les mains, elles transplanèrent vers Sainte Mangouste. Les deux épouses avaient grand besoin d'être retapées.

Résumé
✘ @Abigail Macfusty remet en place le nez d'Harper.
✘ Les deux épouses transplanent avec @Nymphéa E. Chang à Sainte Mangouste.

Le temps s’écoule bizarrement, très vite et très lentement à la fois ; tu as l’impression d’être extrêmement lucide, les détails de ce qui se passe autour de toi se gravant dans ta tête, et de voir le monde à travers un voile trouble comme si tu avais la tête sous l’eau. Même les bruits te parviennent en décalé.
Des gens fuient autour de vous, le chaos règne, mais tu entends les sirènes de police et des ambulances, tu perçois les transplanages de sorciers, reconnais certains membres de l’Ordre, entends les appels au repli de part et d’autre, la nécessité de venir en aide aux blessés. Ton père s’est perdu dans la foule, mais tu ne cesses de regarder de tous côtés. Tu ne seras en sécurité que loin d’ici.
Tant bien que mal, tu t’écartes de Jonas, refuses tout soutien. Tu tiens debout. C’est surtout grâce au shoot d’adrénaline qui file dans tes veines et anesthésie en partie la douleur avec le choc. Tu sens à peine le liquide chaud qui coule sur ton flanc, les frottements de tes vêtements sur la plaie, et tu évites de trop peser sur ta jambe de ce côté, chaque pas avivant cependant la douleur.

Il faut trouver Raphaël et ensuite, tu transplaneras à Sainte-Mangouste. Jonas et Leah se mettent en quête du jeune homme, tu les suis, ta baguette toujours à la main, prêt à réagir au moindre danger. Mais les gens sont plutôt en train de fuir et on ne vous prête pas tellement attention. Malgré tout, tu as toujours l’impression que les yeux de ton père sont en train de te disséquer et tu scannes les environs de façon obsessionnelle, pressé par l’urgence de fuir. Tu ne devrais plus être là depuis longtemps, tu aurais dû partir à l’instant où tu l’as vu. C’est ce que tu aurais fait il n’y a pas si longtemps. Plus maintenant. Pas en sachant qu’il manque l’un des vôtres.

Vous finissez par apercevoir Raphaël un peu plus loin, inconscient, et la flaque de sang qui s’étale sous lui est impressionnante. Des ambulanciers moldus s’activent autour de lui, leur véhicule clignotant juste à côté. Ce qui signifie au moins qu’il est toujours vivant. Tu grimaces, redoutant l’idée qu’il se retrouve dans un hôpital moldu, mais les empêcher d’intervenir trahirait encore plus sûrement les liens de Raphaël avec les sorciers, et vu le chaos ils ne laisseront pas Jonas, le plus vaillant de vous trois, monter avec lui. Les secouristes l’emmènent, tu jettes un coup d’œil à Leah et Jonas. Tu ne tiendras plus très longtemps et il est absolument hors de question que tu te fasses embarquer pour un hôpital moldu. Tu n'éviteras pas celui des sorciers cette fois – aucun membre de l’Ordre ne te soignera là, à la sauvage, même si tu aurais préféré. Et les autres aussi ont besoin de voir des médicomages,

Tu refermes les mains sur leurs manteaux et transplanes dans le chaos qui règne également à Sainte-Mangouste, les médicomages s’activant autour de la multitude de blessés qui arrivent.

Accrochée au bras de Lyllyah comme une moule à son rocher, Lilibeth, complètement hébétée par les évènements, sentait que son corps appartenait toujours à la réalité mais son esprit, lui, voguait dans l'espace temps.
La voix de l'inconnue que Lyllyah soutenait paraissait lointaine, les mots de Lyllyah, prononcés avec une rage contenue, parvinrent à ses oreilles sans qu'elle en comprenne la situation.
Pour la première fois de sa vie, Lilibeth avait réussi à se défendre. Même si elle ne ressortait pas indemne du combat, Lilibeth avait la sensation d'avoir remporté, aujourd'hui, une victoire. Une victoire au milieu du carnage, certes. Une victoire menée par la chance, très probablement. Mais une victoire quand même. Celle de s'en être sortie grâce à ses propres armes. Du moins, celles que (son amie ?) Lyllyah avait mis entre ses mains.
Autour des trois femmes, la cohue semblait s'apaiser, tout le monde prenait très au sérieux le soin à prodiguer aux blessés et les retraites plus que nécessaire. Comment tout était parti en cacahuète déjà ? Lilibeth, complètement sonnée, ne joignait plus les deux bouts du comment du pourquoi. L'impression que ses oreilles étaient bouchées comme si sa tête volait dans un avion ou encore, la sensation de vertige comme si son corps faisait face à de multiples carences ne la quittait plus.
Son arcade, blessée, saignait abondamment. Des gouttes de sang perlaient à présent sur son anorak flambant neuf.
Je vous emmène vous faire soigner.
Lilibeth a un haut-le-corps avant de s'apercevoir qu'elle était en compagnie de moldu, et que Lyllyah n'allait certainement pas la conduire à Sainte Mangouste, le dernier endroit où elle souhaitait aller. Cette secousse l'extirpa de sa mise en veille. La jeune femme papillonna des cils, desserra sa prise sur le bras de Lyllyah et quitta les lieux en se contentant de les suivre, sans dire un mot.

Résumé :
✘ Lili quitte les lieux, l'arcade sourcilière en sang, en compagnie de @Lyllyah Sody et @Lucy Rosebury.

Joshua était perdu. Il avait mal partout, au cou, c'était une énorme douleur, comme si le bras de cet enfoiré de moldu était encore sur lui. Il ne pouvait plus sortir un mot, ça, il en était persuadé. La douleur était aussi forte au niveau de son bras. Ce monstre qui se cachait derrière ce corps frêle et ce joli visage de femme, lui avait tordu dans tous les sens. Elle savait se battre, c’étaient des gestes de combat moldu. Joshua en avait entendu parler, car maintenant, pour devenir Auror, il y avait ce genre de cours pour apprendre à se défendre contre ces monstres. Peut-être aurait-il pu essayer de devenir Auror ? Non, ça prenait trop de temps et faire une famille et gérer l’entreprise devait faire partie de sa vie avant tout. Surtout, s’il voulait se lancer dans la politique à côté. Devenir un homme important, pas comme son père. Mais au fond en était-il capable ? Il venait de se faire ramasser par une naine lors de sa première mission, si importante pour les mangemort.

Joshua était désespéré, humilié. Et puis ce fut comme ci, il se réveillait. La honte, la douleur, ce n’était pas le moment. Il ne devait pas penser à ça. Si un jour, il voulait devenir un grand homme, il devait survivre. Il regarda autour de lui, essayant de trouver des alliés et c’est là qu’il réagit : il était au milieu de la ligne des Blood Circle. Avec son habit, il était reconnaissable de loin. Il allait se faire massacrer. Et transplanner était trop dangereux. Il était fébrile et pouvait à peine tenir sa baguette, comment pouvoir s’enfuir ? Il essaya de bouger, mais ses jambes ne répondaient plus. Il était effrayé, paralysé par la peur, son cœur battait à la chamade et il n'avait qu’une envie, c'était de fuir, mais il ne pouvait pas. Lui, Joshua Ivar Nott, se retrouvait immobile au milieu des ennemis, effrayé. Tout le monde bougeait, le bousculait. Il allait mourir. Le Nott espérait être vu comme un héros mort en mission trop jeune. Il était immobile, les larmes montaient, mais il devait les retenir. Mourir dignement. Voilà tout ce qu’il comptait. Il s'était battu pour la cause. Mais il n’arrivait toujours pas à bouger, il était paralysé. Et puis d’un coup, il sentit une main l’attraper, entendit une voix qu’il connaissait, mais dans son état, il ne la reconnut pas tout de suite. Et il transplanna. Joshua n’eut pas le temps de se rendre compte qu’il était vivant, quand il reconnut un endroit familier : le manoir Carrow.