Dans la société sorcière, une conclusion s’impose : l’unité n’est toujours pas d’actualité. C’est un fait, même si c’était l’objectif de la création du Conseil d’Administration, Ordre du Phénix et Mangemorts ont toujours du mal à travailler main dans la main. Méfiance, coups bas et rétention d’informations sont encore et toujours au programme alors que s’il y a une chose dont le monde sorcier a besoin, c’est bien de ne faire qu’un. C’est bien connu, seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin.

C’est avec cette idée en tête qu’une séance d’échange a été organisée ce jour au Ministère de la magie. Les dissensions sont encore trop importantes dans le monde magique et pour pouvoir faire face à la menace du Blood Circle, il faut être plus fort ensemble. Après de nombreuses discussions, le Conseil d’Administration a voté pour l’organisation de cet évènement dont les objectifs sont multiples. Déjà, rassurer les sorciers qui ont encore des aprioris sur les différents camps, montrer que tous suivent le même but : la survie du monde sorcier, mais aussi s’appliquer à repartir sur une base commune, plus saine mais surtout plus solide.

De bien beaux objectifs qui seront présentés aujourd’hui aux sorciers. La séance d’échange est ouverte à tous et se déroule dans le grand hall du Ministère. Bien sûr, l’Augurey sera présente, ainsi que tous les membres du Conseil d’Administration, et ce afin de rendre le dialogue le plus ouvert possible. Dans les locaux du Ministère, les sorciers arrivent petit à petit et attendent l’allocution qui lancera officiellement les échanges. Il est temps que les sorciers montrent un front uni.


Règles :
✘ Seul les sorciers (et les cracmols) sont conviés.
✘ Il n'y a pas de limite de réponses entre chaque tour
✘ Privilégier des réponses courtes maximum 500 mots
✘ Des résumés de vos posts en 3 points sont conseillés
✘ Pour poser vos questions à propos de l'event c'est par ici

J’étais dubitative. Était-ce vraiment possible de travailler main dans la main avec les Mangemorts ? Il y a un an, j’aurai dit non. Impossible. Après tout, j’avais toujours été persuadée d’être du côté du bien, du côté de ceux qui protégeaient la vie, peu importait à qui elle appartenait, sorciers ou moldus. Et pourtant… Mon existence avait basculé il y a quelques mois de cela et depuis, je n’étais plus vraiment la même personne. Je donnais le change, j’avais retrouvé le sourire et je pouvais même passer une journée entière sans me morfondre. Et pourtant. Je vouais une haine viscérale au Blood Circle. Si je leur trouvais auparavant des excuses, m’imaginant que ce n’était pas de leur faute, qu’ils ne savaient pas, qu’ils étaient influencés, maintenant que je savais de quoi ils étaient capables, je n’avais plus aucune pitié. Depuis quelques mois, je redoublais d’efforts dans mes cours et sur mon lieu de stage, pour renforcer mes connaissances et ma pratique. Je me plongeais corps et âme dans cette nouvelle mission qui me tenait à cœur, protéger mes proches. Individualiste, oui, je l’étais devenue. En tout cas, le fait d’être si occupée m’empêchait de penser au reste, de penser aux scènes traumatiques qui me réveillaient encore en cauchemar chaque nuit.

Me tournant vers Eirian, je demandai : «  Tu crois vraiment qu’un jour on formera un front commun ? » N’était-ce pas le but de cette rencontre ? Ressouder les liens entre les Mangemorts et l’Ordre du Phénix ? Personnellement, j’ignorai si cela était possible. Mais si je gardais cette pensée immorale au fond de moi, je me demandais parfois si l’appui des Mangemorts ne serait pas la force de frappe nécessaire pour anéantir le Blood Circle. Ils étaient prêts à effectuer le sale boulot tandis que l’Ordre se contentait d’être bien frileux. Je me détestais de penser ainsi mais je ne supportais plus l’idée que d’autres sorciers étaient en train de subir ce que j’avais vécu. Cette perspective était de plus en plus inacceptable. « J’en ai marre de la poudre aux yeux… » dis-je, fatiguée, tout en soupirant.

Alors qu’Eirian et moi avancions vers l’endroit où une allocution serait donnée, mes yeux furetaient partout à la recherche d’autres têtes connues. Donnant un coup de coude au Serdaigle, je lui montrai un endroit de la pièce en chuchotant : « Regarde. » Théo Greengrass était reconnaissable entre mille. Notre maître de stage, notre tuteur pour cette année. « On va le rejoindre ? » C’était une chance d’être formé par lui et au-delà du formateur, j’appréciais l’homme. Théo se décala un peu pour laisser apparaître une jeune femme à l’allure toute autant reconnaissable. Je soupirai.

S’il y avait bien une personne sur terre qui pouvait me comprendre, qui pouvait comprendre mes dilemmes, c’était bien Soledad. Après tout, elle aussi était tombée amoureuse d’un moldu, un moldu membre du Blood Circle. Quelle fine équipe nous faisions.

Citation :

- Kayla arrive avec  @Eirian Howl
- Elle est partagée concernant la séance d'échange
- Elle aperçoit  @Théo Greengrass et  @Soledad Velasquez au loin

Au départ, la convocation m’avait fait rire jaune. Puis pleurer. Puis j’ai encore ri, mais sincèrement cette fois. Puis ce fut le néant.
Putain d’hormones.
En plus, Harper m’avait demandé de ne pas m’y rendre. C’était sans compter sur l’appui du gynécologue qui m’avait expressément conseillé de rester tranquille. De ne plus monter mes animaux fantastiques, de ne plus transplaner, de ne plus danser, de ne plus courir, de ne plus faire de randonner, bref, de me faire chier comme un rat mort. Hélas pour mon gynéco et pour mon épouse, je n’étais pas un rat mort.

Pourtant, j’avais tourné la question dans tous les sens. C’était une prise de risque pour moi de me rendre au Ministère. Enfin, pour moi et pour Jackette surtout. L’idée de la perdre me serrait la gorge… mais l’appel du devoir était encore bien trop fort dans ma petite tête de mule. Voilà pourquoi aujourd’hui, je sortais en catimini de notre appartement à Poudlard pour rejoindre le réseau de cheminée. Olala, si Harper savait que je sortais… oh et merde ! Je n’étais plus une enfant ! Et elle ne pouvait pas me donner de leçons, elle qui faisait partie du conseil administratif et qui hésitait à venir ! Madame je prends des responsabilités, mais je ne les assume pas. Ah purée, qu’elle est exaspérante. Et belle. Vous connaissez ma femme ?
Je secoue la tête pour remettre mes idées (et mes hormones) en place et emprunte le réseau de cheminette pour arriver directement au Ministère.

Tout de suite, les murs sombres, l’agitation et le toit fermé séquestrent mon âme, comme à chaque fois que je viens ici. Trop grand. Trop fermé. Trop de gens. Je dégageais le passage de la cheminée, mais restais appuyée contre le mur le temps que l’étourderie passe. Merde, pourquoi je voulais venir déjà ?
Ah oui, le sens du devoir.
Je devrais me le foutre au cul, ce sens du devoir.
Je déglutissais pour rassembler mon courage et me donner contenance puis me mis en marche pour rejoindre le lieu où se déroulera l’allocution. Ce fut là que j'aperçus les silhouettes de Kayla et d'Eirian. Je souris, mais décidais de ne pas les aborder. Je n'étais pas à ma place.

Pas suicidaire, malgré l’évidence de l’idiotie dont faisait preuve ma présence, je restais collée au mur pour m’éviter d’être bousculée par les sorciers. Aussi, je restais non loin d’une chemine pour m’assurer une sortie de secours si les choses venaient à dégénérer. Un je ne sais quoi dans ma tête, comme un bas instinct primal, me soufflait de rester prudente et aux aguets, et surtout, de ne prendre aucun risque. Être ici était déjà un risque.
Dans mes vêtements larges et sombres, je me cachais aux yeux de ceux qui ne savaient pas observer, et surtout, je cachais Jackette.

Règles :
✘ Abigail a fuit la vigilance rouge (aka Harper) pour s'introduire au ministère.
✘ Elle ne se mêle pas aux gens même si elle aperçoit  @Kayla Rausale et  @Eirian Howl .
✘ Elle reste non loin d'une cheminée, au cas ou.

Travailler main dans la main avec les Mangemorts ? Jamais. Cette idée d’échange t’enrage. C’est la continuité de la stratégie amorcée à Picadilly : redorer le blason des Mangemorts aux yeux de l’opinion sorcière, les faire apparaître comme des sauveurs et des héros, ou du moins comme des personnes fréquentables. Débattre avec eux, leur donner une place à la table des discussions, c’est déjà admettre que leurs idées sont entendables, les considérer comme une faction comme une autre. Ce qu’ils ne sont pas.
Ne seront jamais.
Le Blood Circle et eux ne sont que les deux facettes d’une même pièce, la même idéologie destructrice refusant ce qui est différent. Pour avoir côtoyé les deux, tu es bien placé pour savoir que les membres du Cercle comme les serviteurs de l’Augurey sont les mêmes assoiffés de sang. Pour les uns comme pour les autres, tu es une cible à abattre. Trop sorcier d’un côté, trop moldu de l’autre, trop Blood Circle, même. Rien que ton nom est une condamnation. Et tu as suffisamment entendu de « sang-de-bourbe » dans ta scolarité, croisé les regards hautains, méprisant de ceux qui croient que leur sang les rend supérieurs pour savoir que les idées des Mangemorts gangrènent profondément la société sorcière. Et qu’elles restent attrayantes pour certains sorciers, d’autant plus avec la guerre en cours. Ça, tu veux bien admettre que leur force donne envie, qu’ils ont une puissance que l’Ordre n’a pas – n’a plus, puisqu’ils l’ont démoli méthodiquement avec l’aide de leur agent infiltré.

Tu n’as aucune idée de ce que va donner cette réunion, mais tu te tiens prêt à tout depuis les élections truquées comme depuis la perversité déployée à Picaddilly. Tu secoues la tête lorsque Kayla, qui t’accompagne, t’interroge.

— Jamais. C’est impossible, l’Ordre aurait trop à perdre en s’associant à eux. Les Mangemorts sont doués pour faire oublier ce qu’ils sont vraiment, mais ça finira toujours par ressortir.

Tu comprends cependant la lassitude de ton amie. La situation paraît de plus en plus inextricable. Comment l’emporter alors que le Cercle et les Mangemorts passent leur temps à jeter de l’huile sur le feu ? Comment continuer d’espérer que la paix reviendra alors qu’elle semble plus loin de jour en jour, comme un mirage qui recule à mesure que l’on avance dans sa direction ? Tu es fatigué des combats, fatigué de ceux qui vous enfoncent pour leurs luttes de pouvoir, alors que les mondes sorcier et moldu auraient tant à partager. Et tu aimerais tant tenir ta meilleure amie loin de tout ça. Parfois, tu regrettes de l’avoir introduite dans l’Ordre. Mais la connaissant, elle y serait forcément venue un jour ou l’autre.
Tu hoches la tête.

— Il faudrait que l’Ordre agisse davantage.

Et pourtant, tu as l’impression que vous faites déjà tout ce que vous pouvez. Tu lui souris doucement, sans doute aussi désemparé qu'elle l'est.
Tout en avançant, tu parcours la foule des présents, en quête de têtes connues. Tu aperçois Abigail que tu salues d’un signe de tête, mais au même instant, Kayla attire ton attention sur votre maître de stage. Au moins, l’Ordre semble être venu en force, c’est une bonne chose.

— Oui !

En compagnie de Kayla, tu te rapproches de Théo et de la femme qui l’accompagne.

Après les déboires des élections puis la manifestation sur Picadilly Circus, Lilibeth était incapable d’expliquer sa présence, aujourd’hui, au ministère de la magie. “Unité”, “un front uni”, “main dans la main”, aucune main ne lui avait jamais été tendue et quand bien même une âme charitable tendrait la sienne, elle n’était pas certaine de savoir quoi en faire.
Avait-elle seulement sa place dans cette séance ? Sa voix comptait-elle ?
Une part infime au fond d’elle-même lui susurrait que toutes les voix possédaient leur place. Mais quelle place ? Les mangemorts gouvernaient la communauté sorcière, ceux-là même qui réprouvaient l’existence des cracmoles.
Dissimulée dans l’angle d’un mur, de part sa petite taille et son envie de passer inaperçu, Lilibeth inspira profondément pour aller chercher loin, très loin, une once de courage, éventer les terribles pensées qui l’assaillaient à chaque fois qu’elle se retrouvait dans ce genre de manifestations et qui l’oppressaient. La peur était un bon moteur, disait-on. Lilibeth détestait la peur. Elle haïssait d’avoir grandit avec, se désolait d’être parvenu à l’apprivoiser pour vivre avec.
La jeune femme secoua la tête, recoiffa ses longs cheveux bruns, prit le dragon par les cornes et commença à déambuler comme si de rien n’était, au milieu des participants. Tout le monde l’ignorait mais elle avait la sensation que ne voyaient que l’étiquette collée sur son front.
Ce fut à cet instant qu’elle l’a vit : étrangement, la première et dernière fois qu’elle s’était croisée, c’était le jour des élections. Abigail, amie d’enfance de Rory, dont elle avait vécu l’adolescence par procuration. Lilibeth s’immobilisa, caché derrière un grand type baraqué. Elle hésita, chercha une phrase d’accroche dans sa tête, se détourna en se lamentant que c’était stupide, puis finalement revint sur ses pas.
– Bonjour Abigail. Je suis heureuse de vous revoir, dit-elle de sa voix claire.
Elle lui adressa un sourire, bien que forcé, à son grand désarroi. La sorcière ne semblait pas plus à l’aise qu’elle, appuyée contre un mur, dans des vêtements large et sombre.
Pour l’occasion, Lilibeth revêtait une longue jupe et un tee-shirt bariolé, elle portait une paire de sneaker, toujours par crainte que la manifestation dégénère. Ainsi à plat, les deux femmes étaient à taille égale, toutes deux perdues dans la foule de géants. Des géants qui leur masquait l’horizon, comme si la perception du lointain leur était interdite par le simple fait que leur croissance n’avait pas réussi à atteindre le mètre soixante. Genée d’aborder ainsi Abigail, elle se racla la gorge, le silence la mettant particulièrement mal à l’aise. Alors, elle fit ce qu’elle savait faire de mieux : elle parla.
– Je suppose que votre épouse ne tardera pas à arriver ? Tout le conseil a été convié, à ce qu’il parait. Je n’ose imaginer le poids des responsabilités qui pèse sur ses épaules. Heureusement qu’elle, au moins, est assez grande.
Lilibeth espérait qu’Abigail comprenne la subtilité de sa boutade si subtile elle était, mais rapidement elle commença à trouver sa blague fort douteuse et espérait que la dragonologiste ne soit pas vexée. Alors elle reprit aussitôt :
– Je disais ça parce que vous êtes toute petite… oh mais ce n’est pas un reproche, hein. Moi aussi je suis toute petite.
Comme si ça ne se voyait pas.



Résumé :
✘ Lilibeth est cachée dans l'angle d'un mur, pensant qu'elle n'a pas sa place ici.
✘ Elle prends son courage à deux mains et aborde @Abigail Macfusty.

Le poids des responsabilités. Adolescente, Harper n’aurait jamais cru un jour faire partie du Conseil et pourtant, situation oblige, l’occasion se présenta et elle avait saisi l’opportunité. Qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? L’Ordre du Phénix devait faire barrage aux mangemorts en occupant le plus de voix possible. En vérité, ce n’était même pas une question d’opportunités mais de survie. Les mangemorts occupaient assez de place comme cela.
Harper n’était pas à la maison quand Abigail se rendit à la séance d’échange. L’arrivée du bébé la préoccupait plus qu’elle ne voulait l’admettre, et plus que jamais, Harper ressentait le besoin de se changer les idées. Ses rêves, en ce moment, se faisaient obscurs, la peur d’être une mère à l’image de la sienne la hantait. Alors, une nouvelle activité s'immisçait dans son esprit. Elle n’en avait pas parlé à Abigail mais les mises en place pour pallier à l’absence d’Abigail dans sa vie professionnelle et engagée, avaient fait germer de nouvelles perspectives dans l’esprit d’Harper. S’occuper aidait à ne plus penser.
Et l’épouse arriva. Parmi les géants, elle n’était qu’une géante des plus banales et elle n’aperçut pas son épouse en grande discussion avec la cadette de Rory, l’éternel absent. Pas un petit buffet pour se rafraîchir ou se mettre quelque chose sous la dent. Harper était amplement déçue ou s’ennuyait-elle déjà tout simplement. Elle visita l’endroit pour s’enquérir des présents, adressant un signe de tête à celleux qu’elle connaissait déjà. Kayla, Eirian, elle leur adressa un signe de la main et s’en fut dans un coin, masquant difficilement son impatience. Harper détestait attendre, et peinait à rester immobile. Quand un homme l’aborda, elle fut ravie d’avoir trouver quelqu’un à qui parler.
Vraiment ?
D’un coup d'œil rapide, elle le détailla. Elle ignorait son identité, il était vêtu élégamment et semblait serein. L’homme se présenta.
Un Lestrange ambassadeur auprès des entreprises magiques. Grâce à ces informations, le personnage désormais lui disait vaguement quelque chose. Harper ne manqua pas de relever qu’il utilisait le nom complet de l’augurey. Delphini, le dauphin, un si joli symbole pour une personne aussi abjecte. Quelle ironie.
Harper se présenta à son tour. Pour sa part, elle portait un pantalon taille haute évasé sur les mollets et qui masquait presque ses chaussures. Son perfecto laissait transparaître les inscriptions sur son tee-shirt blanc : haut les mains, peau de lapins.
– Enchantée de faire votre connaissance Monsieur Lestrange, répondit-elle d’un ton dégagé. Harper Macfusty, professeur à Poudlard et membre du conseil. Mais ça, vous devez certainement le savoir.
Elle esquissa un étrange sourire puis poursuivit :
– La véritable question est, je présume : est-ce véritablement possible ? Pensez-vous que les mangemorts et l’ordre du phénix puissent faire front, main dans la main, contre le blood circle ?
N’était-ce pas ce qu’ils avaient essayé de faire depuis le début ? Avant que les mangemorts s’érigent à la tête des sorciers et qu’ils continuent, inlassablement, de prôner la pureté du sang. A l’évidence, cette séance n’était qu’une énorme mascarade. Les sorciers tournaient en rond, le serpent se mordait la queue, empêchant la plaie de cicatriser.
Il fallait voir le bon côté des choses : si aujourd'hui les choses tournaient mal, premièrement au moins son épouse enceinte n'était pas dans les parages mais, qui plus est, la harpie rousse ne risquait pas de débarquer. Le nez d'Harper était, sans nul doute, sauf.

Résumé :
✘ Harper débarque sans remarquer son épouse présente en catimini.
✘ Elle salue @Kayla Rausale et @Eirian Howl.
✘ Elle est abordée par @Apollon Lestrange et une conversation s'engage.

Les réunions entre sorcier, mieux vaut il y aller parce que Théo avait l’impression que dès que l’ordre du phénix avait le dos tourné, les mangemorts en profitaient pour faire des dingueries. Comme bien souvent, la personne tout indiquée pour l’accompagner, à moins que ça soit lui qui l’accompagne, c’était Soledad, elle l’avait rejoint chez lui  non parce que chez elle c’est le risque qu’un moldu du nom de Doryan les fasse sauter et une fois sur le lieu de la réunion, il y avait beaucoup de monde. Il observa sa camarade soucieux « A chaque fois qu’il y a des grands rassemblements comme ça, je crains toujours que le Blood Circle arrive à y entrer. Tu n’as eu aucune information, visions, bavardages ? » Est-ce qu’il la préviendrait seulement ?
Il hocha la tête à la mention d’Alcyone « Je crois que c’était son intention en effet mais j’espère toujours qu’elle ait changé d’avis. » Il n’y croyait pas vraiment pour être honnête, ce pourquoi il glissa à Soledad « On va essayer de la repérer. » ce qui n’allait pas forcément être chose aisée « Je préfère qu’elle reste avec nous. » Comme c’était étonnant n’est-ce pas ?
La paranoïa quant au Blood Circle, ça allait bien deux minutes, c’est vrai qu’ils étaient là pour écouter madame l’Augurey leur sortir le pipeau de l’année « Quelque chose du genre nous sommes tous égaux jusqu’à ce que les moldus soient tous terrassés, euh pardon je voulais dire le Blood Circle et ensuite on pourra revenir à nos préoccupations premières à savoir les sangs purs sont les meilleurs parce que leur sang est pur et les autres ne devraient pas avoir leur mot à dire… Quelque chose du genre ça serait crédible non ? » et super inquiétant, l’ordre du phénix ne pouvait pas être dupe à ce point, si ?
Il tourna la tête vers Soledad à la mention de ses petits protégés, peut-être qu’il en parlait beaucoup à Soledad de ces deux-là « Je veux juste que tout se passe pour le mieux pour eux lors de la formation, ça ne fait pas d’eux mes petits protégés. » De lui-même, il fit la moue « Bon d’accord, ça fait clairement d’eux mes petits protégés mais c’est sûrement parce que c’est la première fois et que je veux bien faire ? T’es pire que moi avec Maxime, elle vient pas d’ailleurs ? » Non parce qu’avoir Kayla, Eirian et Soledad sans Maxime, oulalah c’était exceptionnel, elle s’était perdue en chemin la loulouve ? En attendant, il rejoignit les deux jeunes « Salut Kayla, Salut Eirian, vous connaissez Soledad ? Ca a été ma première victime, tu préfères que je dise victime ou élève Sol ? » Il lui adressa un sourire « Une vraie réussite, vous êtes condamnés  à faire aussi bien qu’elle, sans pression bien sûr. »

Atanas était mangemort depuis peu et il n’était pas sûr d’avoir sa place à cet échange. Pas en tant que prêcheur en tout cas. Il ne voulait pas prôner les idées racistes et fascistes de ces mages noirs. Mais il pensait fermement que si le Royaume-Uni était tant en difficulté, c’était parce qu’il était éclaté. Cependant, avait-il son mot à dire ? Après tout, il était facile de dire aux personnes de mettre leurs traumatismes et leur haine de côté quand on n'était pas concerné. Atanas n’avait pas connu le règne de Voldemort, ou, en tout cas, seulement de très loin. Le bulgare n’avait pas non plus connu les attentats commis par ses nouveaux compères. Cependant, il était venu pour mettre fin à cette guerre. Son travail ne se résumait pas à se battre sur le terrain. Il devait faire plus. Il ferait tout ce qu’il pourrait pour mettre fin à cette affreuse guerre.

Atanas finit donc par se décider à se rendre à ce fameux échange. Il était bien entendu là pour entendre ce qu’avaient à dire ces Anglais et leur apporter tout le soutien possible. Mais le jeune homme avait aussi choisi de venir en tant qu’Auror. On ne savait pas vraiment ce qu’il allait se passer, mais ce qui était sûr, c’est que bon nombre d’innocents allaient être présents. Alors Atanas serait là, à l’affût du moindre danger.

Quand l’auror arriva sur place, beaucoup de monde était déjà présent. Il jeta un regard attentif à cette immense foule. Il n’aimait pas qu’autant de gens se retrouvent ainsi regroupés. Cependant, le jeune homme ne vit rien de suspect. Atanas repéra tout de même une petite femme isolée qui n’avait pas l’air très à l’aise. Il la suivit du regard. Celle-ci rejoignit une autre femme tout aussi fétiche et à l’écart. Elles étaient toutes deux magnifiques, ça il devait l’avouer. Cependant, il reprit ses idées, le Vassilev n’était pas là pour ça. Il était là en tant qu’Auror.

Atanas n’avait rien vu de suspect et se mit en tête d’aller rejoindre ces deux jeunes femmes. Après tout, il était aussi là pour faire en sorte que les choses se passent bien et que tout le monde soit assez à l’aise pour intervenir, et ce n'importe son sang et ses idées. « Bonjour, Mesdames. » Atanas les regarda toutes les deux avec un sourire avenant. Il prenait soin d’articuler avec rigueur pour être sûr d’être compris malgré son accent prononcé. « Vous ne semblez pas très à l’aise, avez-vous un problème particulier ou est-ce cette foule qui vous oppresse ? »  Le bulgare craignait que dans cette séance d’échanges les plus timorés et raisonnables n’osent pas s’imposer alors qu’ils fussent tout aussi importants pour gagner la guerre que les beaux parleurs. « Oh, mais qu’ai-je fait de mes bonnes manières ? Je me présente, je me nomme Atanas Vassilev. Puis-je vous demander votre nom ? » Cette séance pourrait être un moyen pour lui d’apprendre à connaître les civils.


Résumé :
✘ Atanas arrive et inspecte la foule à l'affût du moindre geste suspect.
✘ Il voit  @Abigail MacFusty et  @Lilibeth S. Barjow seules et pas très à l'aise et décide d'aller à leur rencontre.

Alcyone avait entendu parler de ce rassemblement depuis plusieurs jours. Cela avait été annoncé  lors d’une réunion entre les ambassadeurs et le conseil. Le sujet avait créé quelques questionnements. Mais le suspens n’avait pas duré bien longtemps puisque le rendez-vous fixé par l’Augurey était rapidement arrivé. Faire front commun. Un bel objectif face à la vivacité des Blood Circle qui ne cessaient de grandir et de faire des attaques plus ou moins subtiles à l’encontre du monde sorcier. La Greengrass comptait bien intégrer l’Ordre malgré les réticences de Théo. D’ailleurs, elle savait d’avance qu’il ne serait pas ravi de la voir présente aujourd’hui au Ministère. Les grands rassemblements n’avaient rien de sécuritaire. Ce n’aurait pas été la première fois que ces moldus radicalisés seraient parvenus à intégrer des hauts lieux magiques. Alcyone en avait fait les frais à l’université, il y a de cela quelques années.

Il n’empêche qu’elle se devait d’être présente. Même si Théo s’était bien tenu de lui en reparler, de lui fixer un rendez-vous, faisant visiblement mine de l’oublier. Une stratégie qui ne servait à rien. Seule ou avec lui, elle irait. Elle ferma la boutique un peu plus tôt, pour le plus grand plaisir d’Aodhan et transplana jusqu’aux entrées du ministère. Au début, elle avait été impressionnée de se rendre dans cet endroit. Il fallait croire que le temps avait rendu cela normal.

Si les lieux fourmillaient toujours de monde, c’était encore pire aujourd’hui. Difficile de s’y retrouver parmi cette foule. Il fallait croire que le sujet passionnait. Quand j’aperçus Theo et Soledad, Alcyone remarqua que deux jeunes personnes les accompagnaient. Certainement son âge, ce qui renfrogna la jeune femme. Son frère se fichait vraiment d’elle. Il faisait tout l’empêcher de s’engager quand de parfait inconnu était avec lui. Elle se rapprocha malgré tout. Elle entend ses dernières paroles. « Au moins certains ont la chance d’être pris au sérieux par toi. » Un sourire moqueur, une pointe d’accusation. Visiblement, il s’occupait d’entraîner tout le monde sauf elle. Parfait en guise de salutation. « Bonjour Sol ! » dit-elle avec un réel enthousiaste cette fois. Elle adressa un sourire poli aux deux autres. Si elle avait déjà aperçu Kayla avec Maxime, elle ne connaissait pas du tout le jeune homme.

Spoiler:

Peu à peu, le hall du Ministère de la magie se remplit de sorciers. Parmi les murmures de la foule, certains sont perplexes, d'autres curieux, d'autres méfiants et d'autres assurés. La division que connait le monde sorcier se fait sentir même au milieu d'une foule pourtant venue pour assister au même évènement. Quand une horloge raisonne quelque part dans les entrailles du Ministère, le silence se fait petit à petit, c'est l'heure et l'Augurey apparait sur une estrade installée pour l'occasion juste devant le grande fontaine, entourée des membres les plus influents du Conseil d'Administration.

Un instant, Delphini Jedusor, garde le silence et observe la foule rassemblée pour l'occasion. Son expression est calme et son sourire serein. « Bonjour à tous. » Son regard balaye les sorciers avant de reprendre. « Nous sommes heureux de vous voir réunis ici en si grand nombre. Ce rassemblement est l'exemple même de ce que notre société peine à réaliser en ce moment : l'unité. » Parmi les sorciers, certains hochent la tête, d'autres affichent une mine peu convaincue, mais cela est loin de décourager la sorcière. « Aujourd'hui, il est temps de changer cela, il est temps de montrer un front uni face à la menace que le Blood Circle fait peser sur nous. Il n'y a qu'ainsi que les sorciers pourront sortir saufs de ces affrontements. Il n'est plus temps de lutter les uns contre les autres, il est temps de lutter ensemble ! » Quelques applaudissements se font entendre et le sourire de Delphini s'agrandit. « Vous m'avez élu pour guider notre société dans ces temps troublés et c'est bien ce que j'entends faire. Aujourd'hui, je veux que nous soyons ensemble, que nous soyons unis. Tous ceux qui ne partagent pas cette vision ne désirent pas faire avancer notre cause. Ils nous condamnent face au Blood Circle. »

L'Augurey fait une pause, savamment dosée pour laisser chacun réagir à sa guise. Dans la foule, les réactions sont diverses et mitigées, l'unité est encore une fois difficile à obtenir, mais c'est bien le problème contre lequel il faut lutter, alors une nouvelle fois la voix de Delphini retentit dans l'espace. « C'est pour cette raison qu'il ne peut plus y avoir deux clans dans ce gouvernement. Un seul et même parti doit représenter ce pays. » L'Augurey marque un nouveau silence appuyé, observant la foule, laissant le temps aux gens d'assimiler l'information. « Etant la représentante choisie par vous, également à la tête des Mangemorts, je vous invite, vous, membre de l'Ordre du Phénix à quitter ce nom et rejoindre le notre. Nous devons marquer notre cohésion au sein de ce gouvernement. Ensemble face à l'adversité, sinon rien ! »


Règles :
✘ Seul les sorciers (et les cracmols) sont conviés.
✘ Il n'y a pas de limite de réponses entre chaque tour
✘ Privilégier des réponses courtes maximum 500 mots
✘ Des résumés de vos posts en 3 points sont conseillés
✘ Pour poser vos questions à propos de l'event c'est par ici

Elle balaya rapidement l’assemblée du regard pour évaluer le nombre de représentants de l’ordre et ceux des mangemorts. C’était un calcul insensé, inutile, elle le savait, mais cette vision d’ensemble visait surtout à lui donner du baume au cœur.
Alors, Harper leva la main puis esquissa un sourire d’excuse à l’adresse d’Apollon pour s’avancer vers l’Augurey. Aux côtés de la sorcière, elle remua légèrement les épaules, comme si elle voulait se positionner confortablement, là, droite comme un piquet, les pieds plantés dans le sol.
– Je me permets de réagir en première à cette proposition on ne peut mieux généreuse. Comment refuser une main tendue ? Toute personne souhaitant apaiser les tensions entre moldus et sorciers pour vivre dans la paix et l’harmonie ne pourrait la refuser, n’est-ce pas ? Toutefois, en tant que membre du Conseil, désireuse de voir s’embellir notre belle communauté, je suggère d’améliorer cette proposition. Je pense que dans un souci d’équité, de neutralité mais également de nouveauté, quitte à tous porter le même nom et se battre sous la même bannière, autant en trouver un nouveau. Et une nouvelle bannière, ça s’entends. Ainsi, personne n’adhère aux Mangemorts, personne n’adhère à l’Ordre, on fait table rase, carte sur table. On pourrait s’appeler…
Elle posa deux doigts sur son menton, preuve d’une intense réflexion.
– Les Phénix de la Mort. Ou alors, les Mangephénix. On pourrait tous se faire un nouveau tatouage, genre un puissant serpent s’enroulant autour d’un phénix déployant ses ailes vers l’avenir.
Et au-delà.
– Oui, je pense que ce serait une merveilleuse preuve d’alliance. Ça voudrait dire : nous avançons main dans la main.
Elle joignit ses deux mains pour renforcer la symbolique de ses paroles. Enfin, elle relâcha sa prise, les deux bras ballants, et poursuivit :
– Nous pourrions voter pour valider ou non cette idée. Et, toujours dans un souci de partage et d’équité, je propose que cette fois ce soit l’ordre du phénix qui organise les élections. Le partage des tâches, c’est ce qui fait qu’un couple fonctionne. Si vous nous proposez de nous unir une bonne fois pour toute, je suppose que vous avez confiance en nous ?
Et elle se tut. Harper reprit sa place aux côtés d’Apollon, attendant la suite. Intimement, elle espérait que d’autres prendraient la parole pour la soutenir.
Elle n’avait pas aimé cette proposition.
Elle allait avoir un enfant sous un régime Mangemort.
Il y a très longtemps, alors qu’elle envisageait encore de devenir une super héroïne Aurore, son vieux mentor lui avait dit : le leitmotiv de l’être humain, c’est la peur. Mais ça ne coûte rien de lui proposer autre chose.
L’optimisme avait toujours été sa plus grande qualité. Ce n’était pas le moment de le perdre.


Résumé :
✘ Harper s'adresse à @L'augurey et à tout le monde.
✘ Elle propose que les sorciers s'unissent sous un symbole neutre et fort.
✘ Elle demande aux mangemorts de faire confiance à l'Ordre et de leur déléguer le vote de ce nouveau choix.

La convocation reçue par Isaac pour cette assemblée l’avait laissé dubitatif. Une séance d’échange au Ministère avec le Conseil d’Administration, ce même conseil dirigé par les Mangemorts. Bien que quelques membres de l’Ordre en fassent partie, il n’avait tout de même pas tellement confiance en eux. Il en avait discuté avec Ady qui elle était en tournée, lui indiquant qu’il allait s’y rendre, bien que l’un comme l’autre ne soient pas vraiment férus de politique. Peut-être qu’elle parviendrait à se libérer pour l’y rejoindre.
Isaac était arrivé plus ou moins à l’heure au ministère. Du moins juste avant que l’horloge ne sonne, moment auquel il aurait été réellement en retard. La foule était déjà bien dense, il reconnaissait quelques visages de ci de là, des collègues de Poudlard, des collègues de l’Ordre. De nombreux sorciers avaient répondu présent à cette convocation. Cela aurait été plutôt bête de rater ce qui allait se dire, surtout que même s’il avait grande confiance en ses proches, ce ne serait pas pareil qu’on lui rapporte ce qui s’était passé que de le vivre. Des discussions avaient lieu un peu partout dans la salle avant que ce fameux signal ne retentisse, retenant l’attention de tout un chacun. Le professeur lui était en retrait, derrière la foule, adossé à une cheminée et écoutant ce qui se disait.

Son objectif était simplement d’écouter et de veiller à ce que tout se déroule correctement. L’entente entre Mangemorts et membres de l’Ordre n’avaient jamais été au beau fixe malgré cette alliance. Et bien que cette réunion ait pour objet l’unicité, Isaac restait très méfiant. D’ailleurs au sujet d’unicité, l’Augurey venait de proposer que les membres de ce groupe créé par feu Albus Dumbledore le quittent, le dissolvent par la même occasion pour rejoindre les Mangemorts. Il était tout bonnement hors de question pour Isaac de les rejoindre et se faire tatouer la marque des Ténèbres. Ses sourcils se fronçaient à l’entente de cette proposition. S’il n’était pas particulièrement engagé en politique, cette proposition le révoltait.
Heureusement, Harper intervenait et lançait à son tour une proposition, un compromis plutôt. C’était encore mieux que rien, mieux que le pire que venait de proposer ce serpent. Discrètement, Isaac applaudissait les dires de sa collègue, sans trop non plus se faire entendre, ne sachant pas tellement comment était accueillie cette défiance de la part de son amie.
Résumé :
✘ Isaac arrive quelques instants avant que l’horloge ne sonne et reste en retrait.
✘ il écoute les propositions et était très dubitatif de celle de l’Augurey.
✘ il applaudit légèrement la contre proposition d’ @”Harper Macfusty”

Je répondais aux salutations d’Eirian avant de sursauter.

— Lilibeth ! Quelle surprise ! Je suis ravie de vous revoir moi aussi.

Nous nous étions promis de nous revoir après les élections et finalement, rien ne s’était fait. Je déglutis.

— Je tenais à vous présenter mes excuses, je ne vous ai jamais recontacté depuis les élections. Ce n’est pas faute d’y avoir souvent pensé, mais… mais ça a été quelque peu mouvementé ces derniers mois.

Ce n’était rien de le dire et je me retenais de ne pas poser instinctivement une main protectrice sur ce ventre qui s’arrondissait sensiblement et que j’avais pris soin de cacher aux yeux de tous aujourd’hui dans mes vêtements un peu trop amples. J’eus un sourire crispé.

— J’ignore si Harper viendra, et à dire vrai, ce serait mieux qu’elle ignore que je suis là. Puis, je desserrais les dents. Pour tout vous dire, je doute que Harper ressente le moindre poids de responsabilité peser sur ses épaules.

À la plaisanterie de Lilibeth, je ne pus m’empêcher de ricaner, lui montrant que j’avais un humour tout aussi douteux que le sien. Je retrouvais immédiatement de mon sérieux lorsqu’un homme nous aborda. Instinctivement, j’eus un petit mouvement de recul malgré la bonne tenue de l’inconnu. Je m’éclaircis la voix avant de lui répondre en évitant son regard.

— La foule m’oppresse… mais il faut bien savoir faire de petits sacrifices pour l’entente commune, n’est-ce pas ?

Une vérité masquée dans du sarcasme à peine dissimulé, et pourtant, je pensais chaque mot que je prononçais. J’ignorais si cet homme comptait dans les rangs de l’Ordre, des Mangemorts ou des sorciers encore indécis, alors, j’essayais de tenir ma langue malgré mon stress.

— Enchantée monsieur Vassilev, je suis Abigail MacFusty. Enseignante et directrice de la maison Poufsouffle à Poudlard, et dragonologiste.

Puis, une silhouette. Si belle, mais qui me fit monter le pouls à en crever le plafond.

— Et merde… J’attrapais les bras de Lilibeth et d’Atanas pour les rassembler et me réfugier derrière eux. Cachez-moi s’il vous plaît, elle ne doit pas me voir !

Mon regard affolé se dirigea sur Harper qui rejoignit un homme. Une pointe de jalousie incendia mes tripes, qui furent soufflées par la venue de Delphini qui avait clairement un truc à compenser à se montrer ainsi en spectacle. Si le début de son discours me paraissait étrangement cohérent, les pauses n’inauguraient rien de bon. Parmi la rumeur qui montait suite à ses déclarations, moi, j’éclatais de rire à en pleurer… puis, je pleurais vraiment en m’agrippant au bras de Lilibeth.

— Elle n’a pas dit ça… dites-moi qu’elle n’a p…

Je m’interrompis en voyant mon épouse intervenir. Putain, qu’est-ce qu’elle était superbe quand elle prenait les devants comme ça. Je pourrais la bouffer. Son sage compromis m’étonna autant qu’il me rendit fière. Avec d’autres sorciers, je l’applaudis non sans sautiller et crier sur place comme une groupie. Discrétion zéro. Je me penchais vers Atanas, les yeux pétillants.

— Vous connaissez ma femme ? Elle est belle, hein ?

Résumé :
✘ Abigail salue @Eirian Howl puis discute avec  @Lilibeth S. Barjow .
✘ Elle se présente à  @Atanas Vassilev puis se cache derrière lui et Lilibeth en voyant Harper.
✘ Elle rit et pleure du discours de Delphini (ah, les hormones... )
✘ Elle applaudit @Harper MacFusty comme une groupie, discrétion 0, fierté 1000.

Lilibeth sourit à la plaisanterie d’Abigail sans vraiment en comprendre la subtilité. Quand un inconnu les accosta, inquiété par leur malaise apparent. Il était grand, blond, les yeux à la fois clairs et sombres, et Lilibeth lui trouvait un joli teint. A la suite d’Abigail, elle se présenta :
– Enchantée, monsieur Vassilev.
Vassilev, Vassilev. Ce nom lui évoquait quelque chose, impossible pour Lilibeth de mettre le doigt dessus.
– Lilibeth Barjow. Tout va bien, merci.
Elle se fendit d’un sourire avant d’être saisie par le bras pour faire office de bouclier. Est-ce que quelqu’un cherchait véritablement à se cacher derrière elle ? Abigail cachait sa présence à sa femme ou Lilibeth n’y comprenait rien. Interloquée, elle se laissa manipuler, élevant un regard interrogateur à l’adresse d’Atanas. Mais sa surprise fut de courte durée. Delphini Jedusor fit son entrée, et le visage de Lilibeth se décomposa.
Chacune des paroles de l’augurey faisaient grimper crescendo la torpeur dans le creux de son ventre. Contrite, elle peinait à masquer ses émotions, l’espace cloisonné autour d’elle ressemblait à une prison prête à l’engloutir à tout moment. Lilibeth ne bougeait pas, si ce n’était pour baisser le regard, partout et nulle part à la fois. Elle n’était pas dupe et comprenait les intentions insidieuses de Jedusor. Les émotions s’enchaînèrent et pas seulement pour elle. D’un geste distrait, elle tapota l’épaule d’Abigail, incapable de faire quoique ce fut d’autre. A nouveau, elle se sentait en trop dans cette assemblée, et plus les mangemorts gagnaient du terrain, plus ce sentiment s’accroissait. Une pensée vogua vers Rory, ce frère toujours absent, qui avait toujours refusé de prendre part à l’opposition de l’Ordre du Phénix contre les partisans de l’augurey. Ce frère qui se targuait de la protéger, alors que ces gens-là étaient le principal danger qui la guettait. Elle papillonna des yeux en s’apercevant que l’épouse Macfusty terminait de s’exprimer. Elle regarde Abigail sans vraiment la voir, songeant que les amies de Rory, elles, s’intéressaient à leur sort à tous.
Elle repensa à Robin Kane, cette carte de visite qu’il lui avait donnée. Les épaules de la petite femme s’affaissèrent.
Lyllyah ne l’accepterait pas.
C’était une bêtise. Une bêtise qu’elle pourrait regretter. Et cette bêtise, présentement, l’attirait comme un aimant.

Résumé :
✘ Lilibeth se présente à @Atanas Vassilev avec @Abigail Macfusty.
✘ L'intervention de l'augurey la met en PLS, elle écoute sans l'écouter la tentative d'Harper.

Atanas venait de rejoindre des jeunes femmes à l’écart de la foule. Peut-être que cet événement lui permettrait d’apprendre un peu à connaître les civils du pays, qu’il était supposé protéger.  « Au plaisir de vous rencontrer, gentes dames. » Il souriait tout en sentant la tension monter dans la salle. Le Vassilev allait essayer de rassurer la femme qui se nommait Abigail quand celle-ci l’attrapa brusquement pour se cacher. Était-elle en danger ? Atanas était perplexe, mais joua à la perfection son rôle de bouclier. Il suivit le regard d’Abigail qui se posait sur une jeune femme. « Elle vous veut du… » Il fut interrompu par l’arrivée de l’Augurey. Atanas avait beau être chez les mangemorts, il ne l’avait que très peu vu.

L’Auror écouta attentivement le discours et il fallait le dire, il était d’accord avec elle. Les Anglais devaient s’unir, sinon ils allaient droit à leur perte. Cependant, Atanas vit le désarroi des deux jeunes femmes et resta perplexe. Il ne comprenait pas leur état. Après tout, ce n’était qu’un nom. Pourquoi pleurer pour un simple nom. Une fois de plus, le Vassilev se sentit en décalé avec la population du pays. Il était clair qu’il n’avait pas tous les tenants et aboutissants nécessaires.

Le jeune homme finit par se retourner et vers une Abigail larmoyante, ainsi que sa condisciple, Lilibeth. Bien que celle-ci ne pleurait pas, elle était tout aussi abasourdie. Le jeune homme leur sourit et chuchota : « Ne pleurez pas, un nom n’est qu’une image. Et une image finit par disparaître, seules les idées sont immortelles. Tant que vous les suivrez, vos combats demeureront. »

Après le discours, Atanas fut en pleine réflexion. Le mieux aurait été de faire un parti commun international pour lutter contre les chasseurs de sorciers à travers le monde. Pourtant, cette obstination de vouloir garder le nom de mangemort lui paraissait étrange. Pourquoi garder un nom qui faisait tant de clivage ? Ce n’était pas logique à ses yeux. Une jeune femme se permit alors de répondre à l’Augurey. Ses idées étaient constructives, il fallait le dire, même si Atanas ne porterait jamais le nom de mangephénix. Cependant, les phénix de la mort, c’était attirant. Cela était un nom puissant, en particulier en temps de guerre. Tandis qu'il réfléchissait, il ne vit pas qu’Abigail était sortie de sa cachette. Ainsi, c’était donc de sa femme qu’elle avait eu peur. Était-elle battue ? Atanas se promit de creuser l’histoire ultérieurement. Il sourit gentiment à Abigail :« En effet, aussi magnifique qu’intrépide. Elle propose des idées fort intéressantes. »  Ensuite, Atanas tourna le regard vers Lilibeth. Elle n’avait pas l’air aussi joyeuse que sa camarade. « Puis-je faire quelque chose pour vous, lady Carrow ? » Le Vassilev aurait aimé demander aux jeunes femmes pourquoi le discours les avaient mis dans un tel état, mais sa courtoisie et son bon sens le retint. Après tout, les raisons de leur haine et peut-être même de leur crainte des mangemorts ne le regardaient pas.



Résumé :
✘ Atanas est d'accord avec l'Augurey mais est profondément touché par les réactions de  @Abigail MacFusty et  @Lilibeth S. Barjow
✘ Il essaie de les réconforter.
✘ Il approuve l'intervention de  @Harper MacFusty mais garde ses réactions pour lui

J’acquiesçai faiblement face à la remarque du Serdaigle. Nous avions beau avoir le même ennemi, on était pas dans Narnia et je ne pouvais pas dire qu’un ennemi commun rassemble même les pires ennemis. Éventuellement, nous cohabitions. Certains, les plus tolérants d’entre nous, arrivaient à travailler avec la communauté mangemorte mais je devais l’avouer, personnellement, je n’avais pas passé ce cap. Même si depuis quelques mois, j’en venais à me dire que c’était peut-être la seule solution. Et je me détestais tellement de penser ça. « Agir c’est bien, mais qu’est-ce qu’on peut faire de plus ? On a beau mené dix milles actions de prévention, montrer que les sorciers ne sont pas méchants, ça marche pas. » Lassée, moi ? Évidemment. La guerre durait déjà depuis plusieurs années sans qu’on n’aperçoive le bout du tunnel. Pire que ça, tout s’aggravait.

Apercevant Théo et Soledad au loin, je demandai à Eirian s’il était partant pour les rejoindre et quelques minutes plus tard, nous étions à leur côté. Théo fit une boutade sur sa victime Soledad et je levai les yeux au ciel. « Pour une victime, elle s’en sort sacrément bien. Je me demande même si l’élève n’a pas dépassé le maître. » dis-je, un clin d’œil pour la mexicaine. Et oui, Soledad était une fière combattante… Mais alors que j’allais poursuivre les compliments, une voix moqueuse se fit entendre. Une voix aisément reconnaissable. « Salut Alcyone. » la saluai-je, un sourire aux lèvres. Si je ne connaissais pas très bien Alcyone, ce que je savais, c’est qu’elle avait une sacré descente et qu’en soirée avec elle, tout pouvait être possible. Vive Maxime qui me présentait toujours les supers copines pour s’amuser. « Je pensais que Maxime serait avec toi. » dis-je à Soledad.

Alors que nous continuons de discuter, le retentissement de l’horloge me fit taire et Jedusor fit son entrée. Salope pensais-je fort. Puis ajoutai-je Gentille salope. Bah quoi, on savait jamais si elle était légilimens. Elle débuta son discours et ma mâchoire se décrocha. L’unité. Un rire nerveux s’empara de moi. Et plus elle parlait, plus je me décomposais. « Non… C’est mort. » Jamais je n’adopterai ce nom. Même si j’avais parfois le sentiment que l’Ordre était impuissant face aux actions plus frontales des Mangemorts, jamais je ne pourrais rejoindre leurs bannières. Jamais.

Alors que je cherchais un moyen cordial de montrer ma désapprobation, Harper prit la parole. Et sa manière d’être si conciliante me heurta de plein fouet. Soit elle était totalement con-con (ce que je ne pensais pas, j’adorais ma directrice), soit elle était soudainement devenue amie avec les bisounours, soit elle espérait faire réagir les gens avec ses propos. En tout cas, moi, ça me faisait réagir ! Prenant soudainement la parole, je sentis tous les regards de l’assistance se braquer sur moi, dont ceux perçants de Delphini. « Et sinon, comme nouveau nom, on pourrait s’appeler… » Un sourire désabusé sur les lèvres, j’annonçai : « Les sorciers. C’est bien ça non ? » TADAM. Après tout, n’était-ce pas ce qu’on était tous ? Des sorciers ? Avec des pommes pourries partout. Ah les mangemorts, ces belles pommes pourries putain. « Nous sommes tous sorciers mais nous avons nos spécificités, pourquoi vouloir les gommer ? Un nouveau nom ne fera jamais oublier que nos convictions diffèrent, tout comme notre manière d’agir. »

Citation :

- Kayla rejoint  @Théo Greengrass et  @Soledad Velasquez , accompagnée  @Eirian Howl
- Elle salue  @Alcyone Greengrass
- Suite aux propositions de Delphini et  @Harper MacFusty, elle prend la parole pour dire "appelons-nous les sorciers" LOL

Balthazar venait sans grande motivation. Mais en tant qu’employé du Ministère, ses supérieurs lui avaient rabâché l’importance d’être présent pour rassurer la population sorcière. Il était intéressé par les annonces qui allaient être faites mais il ne se faisait pas d’illusion quant à leur finalité. Derrière cette façade « d’unité », les Mangemorts manipulaient leurs concitoyens. Il aurait pu venir seul mais il avait préféré demandé à Hunter de l’accompagner. Enfin, il avait dû négocier âprement avec le sorcier pour le décider à venir. Certes Balthazar lui devrait un service mais au moins le Salvan se sentait moins seul dans cet océan de faux-semblants.

Il ne se mêla pas à la foule mais resta plutôt au fond vers un mur. Hunter n’avait pas voulu trop montrer sa tête et il était plus prudent pour Balthazar que ses collègues ne l’aperçoivent pas avec un trouble-fête comme Conley. « On va apprendre pleins de trucs. Tu verras que j’aurai bien fait de te trainer ici. » Indiqua Balthazar alors que l’Augurey se rapprochait de la scène. « T’as même une vue directe sur Delphini, si c’est pas de la journée VIP… »  Ironisa Balthazar avec amertume. Que cette femme se balade aussi impunément, et pire, soit à la tête du monde magique anglais, lui donnait envie de vomir.

Plus le discours avançait, plus les sourcils de Balthazar se fronçaient. Les paroles de l’Augurey n’auguraient (héhé) rien de bon. Le sorcier se tourna plusieurs fois, inquiet, vers Hunter. « Elle ne va pas oser annoncer ce que je pense qu’elle va annoncer si ? »  Et si. Elle annonça sans sourciller la dissolution de l’Ordre du Phoenix au profit des Mangemorts… Le monde sembla se dérober sous ses pieds et il dut prendre quelques secondes avant de pouvoir prononcer une seul phrase. Pourquoi était-il étonné ? Il n’avait jamais était question de « si » mais bien de « quand » concernant les mesures liberticides des Mangemorts. Cependant, c’était une chose de le penser, c’en était une autre de le voir se réaliser sous ses yeux.  Il vit Harper prendre la parole et sa mâchoire se serra devant tant d’ « acceptation ». Il comprenait ce qu’elle faisait. Gagner du pouvoir en flattant celui en place. Ingénieux. Mais ils e sentait presque sale d’ainsi quémander des droits qu’il jugeait innés et intouchables. Cette manière mielleuse sera-t-elle suffisante ? Une autre voix pris la parole, une jeune femme qu’il avait croisé à Poudlard. Vu l’insolence et le sang qui semblait palpiter dans ses veines, très probablement une Gryffondor. La remarque de cette dernière lui arracha malgré tout un sourire. Elle n’avait pas tort. Il se tourna vers Hunter : « Tu vois, même plus besoin de réfléchir à rejoindre l’Ordre ou pas… Le gouvernement le fait pour nous. »

Resume a écrit:

• Balthazar arrive avec @Hunter Conley mais reste au fond pour ne pas être reconnu de ses collègues du Ministère.
  
• Il est très inquiet et défait des annonces de l’Augurey..
  
• Il pense comprendre la stratégie d’@Harper MacFusty mais n’en est pas convaincu, étantplutôt d’accord avec la réponse de @Kayla Rausale
  

Le fait de retrouver les deux aurors en devenir fit dire à Soledad que s’il ne faisait pas attention, il allait finir par en adopter. Oh que non, lui il veillait déjà sur les fesses de sa sœur, c’était un programme à plein temps. En plus, la soi-disant fille adoptive osa dire que l’élève dépassait le maître, c’était tout l’inverse de Maxime qui ne jurait que par Soledad. Il se prit un coup de la part de Soledad « J’écoute, je t’assure. »  Il écoutait même le fait qu’elle comptait donner des astuces aux jeunes sorciers.  La voix d’Alcyone fit tourner la tête de Théo vers elle. Zut, elle n’avait pas oublié que c’était aujourd’hui et attaquait dès son arrivée. Il ne jouerait pas son jeu, si elle commençait à se comparer aux autres de la sorte c’est qu’elle se dénigrait. Il savait ce qu’elle voulait mais comment envisager la toucher dans le but de lui faire du mal.

Il n’eut pas le temps de se poser plus de questions, l’Augurey avait décidé de lancer les discussions. Ils s’approchèrent un peu pour écouter ce qui se disait. Une main tendue ? Il n’était pas vraiment d’accord, n’ayant pas l’impression que ça en était une pour sa part et l’idée d’effacer les camps ne lui convenaient pas. Qu’est ce que ça voulait dire au juste ? Leurs manières d’agir étaient différentes, leur but était différent et il ne se voyait pas être main dans la main avec les Mangemorts. Il observa sa sœur qui comme lui avait côtoyé un Mangemort toute sa vie. Sans le citer, même si les Mangemorts se cachaient beaucoup moins qu’avant et qu’il aurait pu dire carrément notre père, il lui demanda « Tu lui ferais confiance, toi ? » peu importe le nom, peu importe la bannière, un Mangemort resterait un Mangemort. Il semblerait que cet avis était partagé par Kayla, ce qui n’était pas tellement étonnant. En revanche, est ce qu’elle était obligée de parler et d’attirer l’attention, il marmonna « Kayla. » mais ça ne servit pas à grand-chose, elle était lancée, purée, ça servait à quoi de lui apprendre la discrétion si à la moindre contrariété elle se faisait remarquer, quand bien même, il était d’accord avec elle.

Soledad relevait le point important, il ne voulait pas être associé aux Mangemorts, il y avait plein de sangs purs qui portaient le nom d’anciens Mangemorts ayant travaillé avec Voldemort, c’était un héritage lourd, des regards pas toujours amicaux et bien souvent un jugement pour des actes qu’ils n’avaient pas commis. Ne faire qu’un, c’était rejoindre les Mangemorts même indirectement, un nom n’est qu’un nom, peu importe celui qu’ils portaient, il aurait l’impression d’être un Mangemort, il ne supporterait pas de faire équipe avec ces gens.  « Je préfère que l’on reste séparé, que les actions qu’ils décident de mener ne nous soient pas imputés. » Le problème c’est et si l’Ordre du Phénix décidait de fusionner, que devrait il faire ? Il marmonna pour son adorable sœur « Tu vois, je crois que tu as bien fait de ne pas t’engager, ça sent pas bon. »

La poudre de cheminette… c’est pratique mais putain c’que c’est collant. Il épousseta sa veste en rejoignant la foule assemblée. Il leva enfin le nez pour constater avec exaspération que ce n'était pas terminé.

_ Putain c’est une blague. Qu’il lâcha dans un murmure sans doute trop peu discret. Quelques mines macabres ou peu satisfaites de son intervention impromptue se retournèrent vers lui et se firent un plaisir de le juger mais fort heureusement, il en avait rien à s’couer.

Il chercha Alcyone des yeux sans vraiment écouter ce qui se disait du côté de la scène. Tout ce qu’il espérait, c’était que ça allait bientôt prendre fin parce qu’il avait grave la dalle. Autour de l’Augurey, il reconnut des silhouettes familières. La première, c’était celle de Tonton Carrow, le parent de sa chère et tendre. Lorsqu’il croisa son regard, Dhan leva le menton avec un sourcil en signe de salut… auquel sa putain de Majestée ne répondit pas, l’ignorant superbement. Enfoiré.
Il passa à autre chose et vit Harper, sa Principale. Ca lui ressemblait pas trop ce genre de délire politique, mais bon c’est vrai qu’elle était dans le Conseil alors… mais attendez, c’est quoi ce T-shirt ? “Haut les mains, peau de lapins”. Il haussa ses sourcils avant de pouffer de rire, partagé entre l’hilarité et l’admiration. Exceptionnel.

Arrivant près d’Alcyone, il lui mit un très léger coup d’épaule, plus affectueux que vindicatif, empiétant volontairement sur son espace vital pour la faire chier et lui signifier qu’il était gavé.

_ Viens ça va pas durer longtemps et on ira manger… Souffla-t-il d’une voix aiguë, penché sur elle, pour imiter les mêmes bobards qu’elle lui avait servi plus tôt. Mon cul ouais. Soupira-t-il avant de croiser ses bras sur son torse. Mais c’est alors qu’il reconnut une voix, non, plusieurs voix tout près d’Alcy. Il se pencha en avant et reconnut Théo. Un large sourire dévoila ses dents blanches tandis qu’il tendit son bras vers lui pour taper gentiment ses côtes pour le checker. Hey salut mon pote. Puis voyant Sol, il ne perdit pas son sourire, pourtant il fut différent. Salut. La voir lui rappelait le secret qu’ils partageaient et ce par quoi il était passé et c’était pas ce qui le mettait le plus à l’aise. Il se redressa vers Alcy. Dis moi que c’est bientôt fini ou c’est toi que j’vais bouffer.

Il reconnut immédiatement la silhouette qui se tenait à côté de Sol et qui avait prit la parole… Oh putain. Il tapota le bas du dos d’Alcyone pour murmurer à son oreille.

_ Je reviens.

Sa fidèle acolyte ! Dhan se rapprocha d'elle. Il écoutait d’une oreille distraite, pas du tout intéressé par le débat et ne voulant surtout pas commencer à se faire son avis parce que s’il s’avérait qu’un truc ne lui plaisait pas, il aurait du mal à faire profile bas et c’était la porte ouverte aux emmerdes.

_ Qu’est-ce que tu fous Kay ? T’es branchée meeting chiants maintenant ? Lui dit-il, assez bas pour éviter de se faire remarquer. Lorsqu’elle se tourna vers lui, il lui sourit et répondit à son accolade enthousiaste avant de saluer Eirian.

Citation :

- Aodhan se pointe au meeting en râlant un peut-être un peu trop fort. Il voit  @Harper MacFusty et son t-shirt qui tue
- Il rejoint  @Alcyone Greengrass , check  @Théo Greengrass et salue  @Soledad Velasquez
- Puis il se rapproche de  @Kayla Rausale et  @Eirian Howl

— Je ne sais pas, Kayla, tu soupires. Tant que la propagande du Blood Circle et qu’eux et les Mangemorts continueront de jeter de l’huile sur le feu, on ne s’en sortira pas.

Et les deux mouvements ont maintenant trop de soutien et d’importance pour être démantelés facilement. Jamais l’Ordre n’aurait dû s’allier avec les Mangemorts, accepter de leur redonner une place sur l’échiquier politique au nom de la lutte contre le Cercle.

Tu rejoins Théo en compagnie de Kayla, qui vous présente la sorcière qui l’accompagne. Tu as dû l’apercevoir une fois ou deux, sans la connaître, mais son nom te parle, c’est pour elle que travaille Maxime. Une autre sorcière, que tu ne connais pas non plus, complète votre petit groupe.
La discussion s’allège tandis que Soledad promet de vous donner des conseils sur les points faibles de l’Auror, tu prends volontiers. Cette deuxième moitié d’année est bien plus passionnante que la première, il est vraiment décidé à vous former et tu es plus que demandeur.

Delphini Jedusor entre en scène et tu te concentres sur elle. Sur ses mots et cette proposition complètement délirante. Elle parle d’unité, tu entends « absorption » et « disparition de l’Ordre ». Tu serres les poings, furieux. Hors de question. Jamais l’Ordre ne fusionnera avec les Mangemorts, ce serait renier tous ses principes, tous ses fondements. Et qu’en serait-il des nés-moldus comme toi, des moldus qui travaillent avec vous ? Ce n’est qu’une étape supplémentaire dans la mise au pas du monde sorcier, sa soumission à Jedusor.
Loin du tollé outragé que cette proposition devrait susciter, les réactions semblent d’abord mitigées – au moins, ça n’a l’air de soulever non plus un enthousiasme délirant côté Mangemorts.
La première, Harper, prend la parole et la première partie de son discours te stupéfie. Elle ne va quand même pas… Non, heureusement. Ah ça, si l’Odre votait, la proposition serait rejetée avant même qu’on puisse dire « Expelliarmus ».
Kayla proteste à côté de toi, prend la parole à son tour, soulignant que l’Augurey ne fait que décrire une réalité qui existe déjà, quoique fragmentée et désunie. Soledad pas plus que Théo ne souhaitent être associés aux Mangemorts, les rejoindre, c’est cautionner leurs actes, accepter leurs façons de faire. Jamais, jamais, jamais. Cela fait des années que tu luttes contre leur idéologie, à Poudlard, t’opposant aux sang-pur et à leur vision nauséabonde de la pureté du sang, que tu as suffisamment entendu leurs « sang-de-bourbe » pour savoir à quoi t’en tenir. Que tu t’y opposes aussi dans l’Ordre, fermement ancré sur l’union possible du monde sorcier et du monde moldu, refusant de laisser l’Augurey et le Blood Circle détruire tout espoir de paix. L’Ordre est le seul parti qui puisse amener la fin de la guerre.

— Ce sont les Mangemorts qui nous condamnent en jetant sans cesse de l’huile sur le feu face aux moldus avec leurs manipulations. C’est hors de question que l’Ordre du Phénix s’y associe ! Nous ne partagerons jamais vos idées !

Tu as parlé plus fort pour te faire entendre. C’est la première fois que tu élèves la voix dans ce genre d’occasion, préférant d’ordinaire ne pas attirer l’attention, mais la situation est trop grave pour que tu te taises encore.