Depuis que les seringues ont été mise à la disposition de la population et dû au fait que les attaques de ces vils sorciers ne faiblissent pas, le gouvernement Britannique a eu vent de nombreuses plaintes par les personnes ayant l’habitude de faire des piqures aux gens, certains citoyens ont tendance à piquer les personnes qui seraient suspectes, selon elles, et de vérifier ensuite si la personne était bien un sorcier. Bon nombres de personnes ont donc été sauvagement piqués, par des gens piquant n’importe comment et ça commence un peu à agacer tout le monde. Empêcher les sorciers d’avoir de la magie oui, c’est très bien, provoquer des bleus à tous les citoyens sans magie, tout de suite c’est moins tendance.

Pour remédier à ça, le Blood Circle décide de faire des sessions formations. Chaque citoyen va devoir faire une journée (ou plusieurs) de formation. Il est bien marqué sur la convocation que ces journées de formations sont obligatoires, même si bien sûr personne n’est obligé d’attendre sa convocation pour venir sur les berges du lac Serpentine afin de recevoir la formation si importante pour combattre efficacement la menace sorcière. Impossible de louper l’information de toute façon, elle est passée sur la BBC de très nombreuses fois.

La toute première formation débute le 20 mars 2022 à huit heures. Une table est installée avec des petites viennoiseries pour accueillir la première vague de citoyens ayant été conviés ou se conviant eux même par curiosité. Les organisateurs sont très confiants sur la réussite de cette journée et les nouveaux arrivants sont bien accueillis. Il est fourni à tout le monde un petit badge avec son prénom pour faciliter le contact


Règles :
✘ Seul les moldus (et les cracmols du Blood Circle) sont conviés.
✘ Il n'y a pas de limite de réponses entre chaque tour
✘ Privilégier des réponses courtes maximum 500 mots
✘ Des résumés de vos posts en 3 points sont conseillés
✘ Pour poser vos questions à propos de l'event c'est par ici

EAprès des mois à faire n’importe quoi en distribuant des seringues à des gens presque paranoïaque sur les bords, ce qui se comprenait au vu des sorciers un chouya problématique n’en déplaise à Soledad, le Blood Circle avait quand même décidé de former la population. C’est bien beau d’avoir des seringues et de pouvoir se fournir très facilement du produit anti-magie, si les gens pouvaient éviter d’avoir tous l’air toxico avec leurs petits trous dans la peau, ça arrangerait quand même bien des gens. Une chance que la substance ne pose pas problème aux non-sorciers, ça aurait été un véritable problème.

Etant donné que Doryan n’avait rien de mieux à faire aujourd’hui, il décida d’aller faire sa formation sur comment reconnaître un sorcier. Alors ça, il voulait bien connaître la recette miracle parce qu’il avait pu fréquenter une fille pendant plus d’un an, de plus en plus régulièrement, et pas une seconde, il n’avait remarqué qu’elle était une sorcière donc s’il y avait des petits tips, il voulait les connaître. Comme sortie de couple, c’était assez bof, il évita de proposer à Soledad de l’accompagner, il y a des blagues à ne pas faire après tout et même si Belle aurait été ravie de faire un petit tour au lac, pour peu que ça dégénère – et avec les sorciers ça dégénère quand même souvent – Doryan préféra la laisser à l’appartement, il aurait tout le temps de la sortir après.

Une fois sur place, il alla se présenter à un type qui faisait émarger les arrivants et semblait faire des petits groupes. Dans le genre bien curieux, Doryan regardait tout ce qu’il faisait avec attention et reconnut un nom de famille qu’il connaissait fort bien BARING « Oh c’est ma super pote, est ce que je peux être avec elle ! » Il tapa plusieurs fois de l’index sur le nom de famille d’Olivia, regardant le gars avec un grand sourire histoire que ça passe mieux au cas où il était relou. Si le type le regarda avec un air blasé – il doit pas être du matin lui – il haussa les épaules avant de dire sur un ton monocorde « Si ça peut vous faire plaisir » Ah bah à Doryan oui, Olivia pas sûr. Il fallait l’annoncer à Oli maintenant, première étape, prendre un café sur une des tables, un pain au chocolat et un croissant et se frayer un chemin à travers la foule pour finir par repérer miss Olivia. Au moment où ce fut chose faite, il scanda « Oli ! Coucou ! J’ai un scoop qui va  te faire EXTREMEMENT plaisir, on est dans le même groupe. Ah ça va être sympa, j’ai hâte de savoir reconnaître un sorcier. » Il la regarda avec un immense sourire, attendant le moment où son visage à elle démontrerait que l’idée ne lui plaisait pas « J’ai pensé à toi, tu veux un croissant ou un pain au chocolat, ah j’ai pas pensé à te prendre un café, tu veux le mien ? »

« Regarde, ils ont prévu des ravitallos. » De la nourriture. C’était sûrement la seule chose qui allait être intéressante aujourd’hui. La bouffe. En réalité, j’étais impressionné par l’ingéniosité du Blood Circle ; à chaque fois que je me disais qu’ils ne pouvaient pas faire pire, ils le faisaient on dirait mes employeurs ça lol. Le gouvernement de Kane débordait d’idées bien nazes pour me pourrir mon temps libre. Et en plus de ça, c’était obligatoire ?? Non mais c’était quoi cette grosse blague ? J’avais reçu ma convocation quelques jours auparavant et dans mon malheur, j’avais écopé du même jour que Raphaël. Au moins, je n’étais pas seul et je pouvais me plaindre toute la journée.

Puis il fallait être honnête, j’étais là vraiment à contre-cœur. J’avais immédiatement jeté la seringue que le Blood Circle nous avait offert lors de la dernière fête de propagande. Qu’est-ce que j’aurai pu en faire en réalité ? Le planter dans le bras de ma cousine pour lui ôter sa magie ? Ou dans le bras de Soledad ? Franchement… J’hallucinais. Et le pire dans tout ça ? Plus Kane faisait quelque chose de gros, et mieux ça passait ! L’annonce de cette formation était passée plutôt crème auprès de la population, qui voyait les attaques de seringues comme un problème potentiel, donc les gens se déplaçaient sans vraiment se poser de questions.

Personnellement, moi, je m’en posais constamment. Même si je n’étais plus avec Thalia, je côtoyais régulièrement des personnes sorcières et je ne comprenais toujours pas pourquoi le Blood Circle tenait à les éliminer. D’accord, il y avait des pommes pourries chez les sorciers, tout comme Kane et ses acolytes étaient les pommes pourries de la communauté moldue. Pour être honnête, si je croyais encore en mes convictions et que j’essayais de m’impliquer davantage dans l’Ordre du Phénix, côté moldu, j’avais de plus en plus l’impression de donner des coups d’épée dans l’eau. Depuis quelques semaines, j’étais démoralisé. Ce qu’il s’était passé à Piccadilly Circus m’avait bien ébranlé et pourtant, je n’avais été que très peu blessé. Au contraire de Raphaël. « T’as pas une petite impression de déjà-vu ? On se croirait aux journées de citoyenneté. » Vive la JAPD. Un des organisateurs nous fit signe et nous nous dirigeâmes vers lui ; il nous fit signer son registre et nous donna un très joli badge à nos noms respectifs. Sans demander l’autorisation de Raphaël, j’attrapa son badge et l’épingle à ma poitrine. Pour la journée, je serai Raphaël Millet.

Citation :

- Jonas n'est pas super ravi d'être là, il comprend pas trop le principe
- Il est accompagné de @Raphaël Millet
- Il pique le badge de son pote

Évidemment que la convocation m’avait arraché un soupir et évidemment que ça me faisait chier de bouger jusque là-bas. Ce n’était rien de le dire, et ce n’était rien d’imaginer à quel point ça m’emmerdait d’autant plus parce que je perdais foi en le Blood Circle. Depuis que je connaissais certaines informations, depuis que je m’attachais à certaines personnes, je perdais pied par la même occasion.
Des choses que, bien évidemment, je ne montrais à personne sauf aux rares en qui j’avais confiance. Il y avait des choses qu’il valait mieux enfouir, mettre dans un petit sac fermé à double tour. Sac fermé dans un petit coffre, qui lui, serait jeté au fond d’un tiroir lui-même bouclé à clé. Et ce tiroir serait ensuite envoyé aux oubliettes de mon cerveau, après la bouffe, mes animaux, ma séance de sport et ma bécane.

Moto sur laquelle j’avais présentement mon cul posé alors que je me garais non loin de Lake Serpentine, indication du rendez-vous. Bon, déjà, j’y voyais des tables de bouffe. Un bon premier point pour appâter les pigeons tels que moi. Au moins, j’y retrouverai mon compte avec mon estomac. Manger à l’œil, je ne refusais jamais ! Je retirais mon casque en balayant l’horizon non sans soupirer. Si la moto me permettait de faire taire momentanément mes acouphènes, je savais qu’ils allaient revenir aussitôt que je serai mêlée aux gens présents. Si j’ordinaire j’étais solaire, serviable et sociable, aujourd’hui, je n’avais tellement pas envie d’être ici que j’en étais de mauvaise humeur, et même mon tour en moto pour arriver jusqu’ici n’avait pas suffit à calmer mes nerfs.
Quel enfer.

Mais, il fallait voir le bon côté des choses, parait-il. Alors, je voyais le bon côté des choses. Distribuer des seringues comme on distribue des Kinder n’avait pas eu l’effet escompté. Ah ! Mais qui l’eût cru ? Hein ? Merci Captain Obvious. Alors au moins, les autorités essayaient de former les gens pour pallier à leurs propres conneries.
Si je savais manier une seringue pour torturer les gens, je n’étais pas certaine de pouvoir le faire dans les règles de l’art… et bon, si dans le tas je pouvais apprendre encore deux-trois informations sur les sorciers, alors, je ne m’en plaindrais pas. Bien au contraire : cela me permettrait de vérifier les dires de Lilibeth, et surtout, les dires de mes supérieurs.
Jusque-là, j’avais toujours été une soldate qui obéissait sans poser aucune question et n’opposer aucune résistance. Mais les choses changent. Comme dans le Seigneur des Anneaux.

Du coup, je bouclais mon casque à ma moto et, sous ma tenue de protection, qui dissimulait deux ou trois bricoles pour me défendre, je m’approchais à la première table pour récupérer une étiquette à mon nom après avoir signé un registre.
L’étiquette termina non pas sur le haut de mon vêtement, mais en plein sur mon front. Autant y aller à fond dans la journée du con, non ?

Règles :
✘ Lyllyah arrive en moto.
✘ Elle est vêtue de ses vêtements de motarde et ne semble pas de bonne humeur.
✘ Elle colle l'étiquette de son prénom sur son front.

Lake Serpentine, son pont, ses restaurants sur les berges, son jardin italien et sa vue imprenable sur les casernes de Hyde Park. Quel beau tableau. Je m’enfilais un café serré, appuyé distraitement sur le buffet mis à disposition pour égayer l’ambiance. La plupart des participants à cette première session de formation semblaient prendre le sujet à la légère, tout content qu’ils étaient à dévorer des viennoiseries. Le printemps ne tardera pas à sonner mais, en attendant, les matinées londoniennes restaient particulièrement fraîches.
Un peu de bouffe suffisaient pour faire oublier le froid hivernal et les tristes raisons qui nous rassemblaient aujourd’hui. En détaillant les participants, je me demandais lesquels de ces imbéciles s’étaient senti pousser des ailes de justiciers paranoïaques.
Pour l’occasion, je portais un treilli militaire et une chemise épaisse à carreaux dissimulée sous un anorak imperméable.
Mon cousin Robin se joignait à la fête et moi, je soupirais en formant de la buée. Je rejoignais ses paroles :
– Si nous ne montrons pas l’exemple, qui le fera ?
En vérité, j’étais passablement agacé de perdre mon temps en assistant à une formation aussi inutile. Comment en étions-nous arrivés-là ? Nos scientifiques mettaient au point un sérum efficace et fiable, et il fallait que la situation nous échappe.
Je me devais d’être patient. Toutefois, mon humeur maussade me poussa à formuler une question que j’adressais à Robin :
– Tu crois vraiment que ça va arranger les choses ?
Les nouveaux participants affluaient autour du petit-déjeuner. Les éclats d’une pétarade indiquaient qu’une moto se garait à proximité. Effectivement, Lyllyah fit son apparition en tenue de motarde. Elle se plaqua l’étiquette de son prénom sur le front, ce qui déclencha immédiatement l’hilarité de mon cousin. Au moins, Robin avait le sourire. Au moins, vu la gueule de Lyllyah, je n’étais pas le seul à bouder.
– Fais gaffe, répondis-je volontairement à voix haute. Elle va t’entendre.
Sur ces entrefaits, j’épinglais ma propre étiquette sur ma poitrine pour décliner mon identité. Je vérifiais, par réflexe, que Robin exposait bien la sienne puis retournait mon attention sur le petit monde qui m’entourait. De petits bateaux à moteurs, des cygnes et même des pédalos voguaient sur les eaux paisibles du lac.
Pour patienter, je décidais de me servir une nouvelle tasse de café. Face aux thermos mis à disposition, je me tournais vers mes compagnons :
– Quelqu’un en veut ? C’est ma tournée.
Le temps paraissait long, et la matinée promettait de l’être également.

Résumé :
✘ Discussion avec @Robin D. Kane.
✘ Interpellation de @Lyllyah Sody pour ouvrir le club de la joie de vivre.

En voilà une de bonne idée ! Ces journées formations allaient peut-être permettre de ne plus entendre d’âneries sur les sorciers. La vieille du troisième par exemple, elle était persuadée que les sorciers avaient tous une verrue sur le pif, un nez crochu et des dents pourries… Elle avait trop regardé Blanche-neige à mon avis. Quant aux seringues, ha ben ça, bien sûr que c’était un problème… Heureusement, je ne faisais pas partie des victimes des serials pikouseurs.
Je n’avais pas encore reçu de convocation pour une journée de formation, mais ma pote Sacha m’avait supplié de l’accompagner pour la première. Elle ne connaissait personne blablabla, ça la stressait, etc etc. Bon, puisque de toute façon faudrait que je le fasse, j’avais accepté. Elle avait débarqué à sept heures et demi chez moi, m’avait engueulé que je n’étais pas prête… Oui bah ça va, c’était dimanche aussi. Rien à voir avec mes problèmes de ponctualité hum hum… On avait un peu (beaucoup) couru dans les transports en commun et dans la rue et nous étions arrivées sur place. Perso j’avais repéré le buffet, mais Sacha m’avait tirée vers l’espèce d’accueil où on récupérait un petit badge. Elle avait direct donné nos noms au type, sans que j’ai eu le temps de réagir.

- T’abuses, je voulais m’appeler Kate Middleton aujourd’hui !
- Elle est bien plus grande et bien plus classy que toi, ça n’aurait pas fonctionné et vu la tronche du type, tu te serais fait engueuler…

Oh la la, fallait pas être susceptible. Je me dirigeai comme tout le monde vers les viennoiseries, cherchant un verre de jus de fruits et en relevant la tête, je vis Lyllyah. Je jouai alors des coudes pour la rejoindre.

- Lylly ! Je savais pas que tu serais là aujourd’hui ! Fis-je avant de l'embrasser.
- Oh trop une bonne idée pour le badge ! Intervint Sacha qui ne m’avait pas lâchée.
- Quoi ?! Alors comme ça, m’appeler Kate Middleton aujourd’hui c’est une idée pourrie, mais avoir un badge sur le front c’est top ?
- Bah comme ça, on risque pas d’attraper un torticolis en cherchant sur sa poitrine comment elle s’appelle ! En plus nickel, pas de malentendu de reluquage !

J’esquissai une moue boudeuse devant les arguments de ma pote de théâtre, avant de finalement boire une gorgée dans mon verre, me demandant si la duchesse devait aussi se farcir des formations de ce genre.

En tant que membre du Blood Circle et plus encore du Conseil, Olivia avait été « fortement encouragée » à participer à cet évènement. Il fallait montrer le bon exemple. Ça lui faisait une belle jambe de montrer l’exemple… Mais ayant reçu des ordres clairs de sa hiérarchie et n’ayant pas l’habitude de les contredire, elle se retrouvait à huit heures tapantes sur les berges de Lake Serpentine pour sa formation. Elle avait par ailleurs très mal dormi la nuit d’avant et tirait donc déjà une tête d’enterrement. De toute façon, elle était ici pour faire de la figuration, un gros café, deux trois hochements de tête et elle avait ensuite prévu de rentrer chez elle commâter.

Avec son objectif premier étant le café salvateur, elle se précipita vers le buffet pour se l'injecter en intraveineuse (c’était le thème de la journée) et alors que le liquide fumant aller toucher ses lèvres, une voix mélodieuse (non) la crispa. Ses yeux se détournèrent du merveilleux café pour se poser sur un Doryan beaucoup trop fier de lui pour ne pas DÉJÀ avoir fait une connerie. Et vu la manière qu’il avait eu de prononcer son prénom, elle était impliquée. Dans le même groupe ?! Quelle horreur... « Ah non c’est pas possible, j’ai pas encore été à la table de présence… Ils ont pas pu savoir que… Oh… » Elle lui jeta un regard noir. « C’est toi qui a demandé avoue ? Je te hais. » Évidemment qu’il avait fait ça. Elle lui aurait bien envoyé son café à la figure s’il n’y avait pas eu autant de témoins et qu’elle n’en avait pas eu autant besoin. Elle jeta un regard sur les viennoiseries. Elle n’avait même pas la force de se battre. Elle lui arracha (presque) le pain au chocolat des mains et croqua dedans. A moitié en mâchant, elle lui montra son café. « Déjà pris. Mais merci pour la viennoiserie. Il me faudra au moins ça pour te supporter toute la journée. » Elle commença à avancer sans s’assurer qu’il la suivait pour aller s’enregistrer auprès des bonnes personnes.

Une fois son étiquette sur la poitrine et le pain au chocolat dans son estomac, elle jeta un regard circulaire sur la foule présente. Quelques têtes connues. Elle fit un signe de la main à Robin qui trainait avec Victor, elle oubliait à chaque fois qu'ils étaient cousins, et salua de la tête une Lyllyah qui portait son badge… Sur le front. Se décidant à quand même adresser la parole à Doryan, elle se tourna vers lui. « T’as une tête affreuse aujourd’hui. Encore pire qu’en mission. T’es triste de ne pouvoir enfiler que des aiguilles aujourd’hui ? »  Elle fit un sourire angélique à une connaissance qui passait par là pour la saluer. Ce sourire resta sur ses lèvres et elle se tourna innocemment vers Doryan. Cette journée allait être un enfer.

Résumé a écrit:

✘ Olivia est crevée et n’a aucune envie d’être là.
✘ Elle se retrouve dans le groupe de @Doryan Rosebury pour son plus grand déplaisir (et en profite pour lui manger son pain au chocolat et lui lancer trente deux piques à la seconde)
✘ Elle salue de loin les personnes qu’elle connait, @Robin D. Kane avec @Victor Lancaster et @Lyllyah Sody

Le petit déjeuner se passe sans encombre, pas même une petite pluie pour enquiquiner les foules, tout le monde semble ravi d’être ici. Une fois que tout le monde a fini de grignoter et de boire, les organisateurs mènent les citoyens présents jusqu’à un préfabriqué avec un panneau noté THEORIE situé juste devant l’ouverture.  Un peu plus loin se trouve plusieurs autres préfabriqués, plus petite mais il n’est rien noté devant. Si les premières personnes rentrent sans aucun problème, les réfractaires sont légèrement poussés dans le dos pour qu’ils évitent de faire un bouchon.

Une fois  à l’intérieur, il y a des bancs d’installés et chacun s’installe à sa place dans le plus grand des calmes, observant les différents tableaux blancs avec des dessins de chapeau pointu, de bouts de bois et même un coffre fermé. Une fois que tout le monde est installé, une personne claque violemment la porte en entrant, empêchant au passage tout le monde de se tirer puisqu’il a les clés. En avançant vers les tableaux, il fait des petits signes de mains à différentes personnes. « Bon, merci à tous d’être venu de votre plein gré, ça me fait chaud au cœur. Vous n’êtes pas sans savoir que physiquement, les sorciers nous ressemblent. Impossible de les repérer au premier coup d’œil et c’est bien dommage, ils ne sont pas plus grands, pas plus petits mais pour autant les reconnaître c’est facile. » D’une règle en métal il tapa plusieurs fois sur le mot chapeau avant de faire une croix dessus « Ils n’ont pas de chapeaux pointus, c’est une idée reçue ! Ce sont eux qui ont voulu nous faire croire ça mais c’est faux ! Il faut arrêter de suspecter une personne dès qu’elle a un chapeau, ça n'est pas un critère ! » Il fit glisser délicatement sa règle jusqu’au bout de bois puis tapa un coup sec sur le dessin « Toutes les personnes qui ont été arrêtées par le Blood Circle, parce qu’ils attaquaient nos institutions ou nos concitoyens, ils avaient tous une baguette. Un sorcier se déplace toujours avec sa baguette. Si vous avez un doute, qu’une personne est suspecte,  vous pouvez regarder ses poches pour voir s’il n’y a pas une baguette ou dans son sac à main si c’est une femme. » Il ouvrit son coffre en bois pour en sortir une baguette qu’il fit glisser dans sa poche « Constatez, il y a un petit renflement, si vous voyez ce renflement et que la personne n’est pas un enfant, vous pouvez piquer, c’est sur c’est un sorcier. » Il passa entre les bancs, ce qui n’était pas vraiment pratique puisque les bancs n’étaient pas assez espacés pour permettre à une personne de passer mais il fallait bien que tout le monde voit.  

Lorsqu’il revint à sa place, ce fut pour montrer un petit appareil pas plus gros qu’une clé usb « Ceci est une balise anti-magie portative.  Grace à elle, les sorciers ont des puissants maux de tête, elle est en bêta test pour le moment mais déjà, toutes les balises qui ont été déployés nous aident tous. Si vous savez que vous êtes proche d’une balise et que vous voyez quelqu’un froncé les sourcils ou se masser les tempes. C’est l’heure de la piqure.  » A l’aide de schéma, mais aussi d’un mannequin, le formateur leur montra les endroits où il fallait piquer, le bras, la jambe, peu importe tant que l’on visait bien et comment il fallait s’y prendre pour être efficace en piquant, tapant de la règle sur le tableau dès que ça bavardait un peu dans l’assistance.



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✘ Seul les moldus (et les cracmols du Blood Circle) sont conviés.
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L’étiquette collée sur le front, j’entendais glousser à mon passage. Au moins, je parvenais à faire rire les gens et surtout ça prouvait le sérieux de la situation. Évidemment, je suis ironique.

— Une tournée sans alcool j’espère.

M’adressais-je à Victor dans un petit clin d’œil entendu. Je saluais Robin non loin par la même occasion.
D’un air détaché, je tendais mon gobelet blanc à Victor pour qu’il le remplisse, jusqu’à ce qu’une tornade brune m’arrive contre en m’interpelant. En mettant mon café un peu à l’écart (parce que je nous connaissais par cœur) j’accueillais son baiser en lui répondant doucement.

— C’est qui celle-là ? Demandais-je sans détour en lorgnant la nana qui accompagnait Lucy. Si mon visage restait fermé, j’arborais à présent un sourire moins pincé. Tu vas bien ? Je ne m’attendais pas à te voir. Tu sais piquer les gens toi, non ?

Certes, moi aussi je savais, mais je voulais participer à la défense depuis l'intérieur. Je laissais les deux femmes discuter de leurs prénoms imaginaires respectifs tout en me tournant vers Victor.

— Je te présente Lucy. Lucy, Victor. Si vous ne vous connaissez pas déjà. Je ne sais pas si je dois faire les présentations, fis-je remarquer en m’adressant à Robin.

Mon café dans une main, j’attrapais une viennoiserie avec l’autre et m’empiffrais sans retenue jusqu’à ce qu’on nous interpelle. Dans la foule, je reconnaissais Olivia, mais fut bousculée par la masse de gens. Je terminais mon café cul sec pour attraper la main de Lucy en tâchant de rester non loin de Victor avant de prendre place sur un siège pourri. Face à nous, des dessins pourris avec un mec pourri qui présentait tout de manière pourrie. On était venu de notre plein gré hein ? Avec une convocation obligatoire et maintenant nous étions enfermés à clé. Ma nervosité monta d’un cran, mais je n’en montrais rien en dehors du fait que je serrais un peu plus la cuisse de Lucy. Un sac à main si c’est une femme… ce cliché de merde ! Genre moi je n’ai pas de sac à main, non, mais allô quoi ! Je vis rouge avec le reste des explications. S’il y a une poche vers la manche, on pique. OK, on n’a plus le droit aux vestes de ski donc… et ensuite, si quelqu’un à une migraine, on peut sauter dessus aussi. Donc on n’a plus le droit d’être malade.

— Putain c’est une blague.

Murmurais-je avant de lever la main comme une bonne élève. Quand il me donna la parole, je me relevais.

— En dehors de vagues poches et maux de tête, dont nous pourrions tous ici présents être les sujets, vous n’avez rien de plus…concret ? Une zone où ils se rendent plus souvent, une période de fréquentation, un tatouage ou un bijou quelconque qui appartiendrait à leurs organisations ou que sais-je ?

Je me rasseyais en poussant un soupir non sans grommeler. Je désespérais un peu plus chaque jour.

Résumé :
✘ Lyllyah salut @Victor Lancaster et @Robin D. Kane. Elle remarque @Olivia V. Baring
✘ Elle est contente de voir @Lucy Rosebury et se détend un peu
✘ Elle râle en constatant les conditions de présentation et sa qualité douteuse
✘ Elle demande du concret

D’un geste du menton, je saluais Olivia en retour et songeais que, quelque part par là, mon père surveillait le déroulement de la journée. Ce fut Lyllyah qui m’extirpa de mes pensées pour me présenter sa compagne.
– Nous nous connaissons de loin, dis-je avant d’adresser un bref salut de la main à la nouvelle venue.
Tout le monde au BC se connaissait, de près, de loin ou simplement de nom.
Les organisateurs prièrent les participants de s’amasser dans un préfabriqué pour un cours théorique. Assis sur un banc en compagnie de mon cousin, je peinais à trouver une position confortable, courbant le dos et tentant vainement de déployer mes jambes dans l'exiguïté des lieux. La porte claqua pour que le stage puisse commencer. J’écoutais sans grande conviction, le visage inexpressif.
– Ainsi donc, nous avons été convoqué de notre plein gré, chuchotais-je à l’adresse de Robin, le sarcasme notable dans la voix. Culotté mais ça manque un tant soit peu de subtilité.
La première partie s’acheva sur la balise anti-magie.
Un jour, songeais-je, nous n’aurons plus besoin de ça. Et ce sera grâce à moi.
Je pensais à Nathan.
Je pensais à l’avenir et à tout ce qui nous séparait. Quand Lyllyah prit la parole, je relevais le menton dans sa direction. Je haussais un sourcil puis redirigeais mon attention vers l’animateur. Autour de nous, des murmures approbateurs, d’autres agacés qu’une fayotte fasse durer le cours.
Lyllyah avait raison, bien évidemment. Mais la masse était difficile à contenir, et pour la guider il fallait lui parler comme à un enfant.
Quand j’aurai réussi à éradiquer la magie de l’ADN humain, tout cela ne sera plus nécessaire.
J’y croyais, dur comme fer. Il n’y aura plus besoin de tout ça, ces réunions, les théories fumeuses, être assis les uns sur les autres dans un endroit trop petit… mais pourquoi avoir choisir un endroit aussi étriqué ?
Robin apporta quelques précisions sur l’attirail du sorcier. Des regards dubitatifs se retournèrent vers nous. En réaction, je haussai les yeux au ciel, profondément agacé.
J’avais tellement mieux à faire aujourd’hui que de me noyer dans une rivière d’idiot.
– Pourquoi ai-je l’impression que nous parlons dans le vide ?


Résumé :
✘ Victor salut @Lucy Rosebury et @Olivia V. Baring
✘ Il s'installe sur le banc avec la même équipe pour assister docilement au cours théorique.
@Robin D. Kane @Lyllyah Sody

Est-ce qu’il y avait plus belle déclaration d’amour que le je te hais d’Olivia accompagné de son magnifique regard noir ? Doryan était convaincu que non. Il opina de la tête pour signifier que bien sûr que ça venait de lui, qui  d’autres que lui pour vouloir passer du temps avec elle. Alors qu’il lui proposait GENTIMENT, le pain au chocolat, elle dû croire qu’il allait retirer sa proposition puisqu’elle se précipita pour l’attraper. Il leva les yeux au ciel face à phrase inutile « Tu parles, t’es folle de moi et tout le monde sauf toi s’en rend compte. ». Il la suivit docilement tandis qu’elle récupérait son étiquette et fronça les sourcils lorsqu’elle lui dit qu’il avait une mine affreuse, ah bon ? « C’est certainement dû au fait que j’ai baisé toute la nuit. » Il était triste de n’enfiler que des aiguilles aujourd’hui ? Il désigna de la main les espèces de préfabriqués « C’est une proposition ? Je pense qu’il y a tellement de mondes que personne ne se rendra compte qu’on s’envoie en l’air. J’ai très envie d’enfiler d’autres choses que des aiguilles. »

Il semblerait que les organisateurs ne soient pas en phase avec Doryan puisqu’il fallu se rendre dans un préfabriqué pour avoir l’immense joie de savoir reconnaître les sorciers. Comment définir le  cours, c’était… spécial, chiant, spécialement chiant et en plus il les prenait un peu pour des cons, ce qu’il fallait pas entendre… ils avaient pas de chapeaux pointus, ouai ça il s’en était rendu compte tout seul comme un grand. Il était quand même en train de leur soumettre l’idée de piquer au moindre truc étrange mais pas vraiment sûr quant au fait qu’ils aient à faire à des sorciers. Par contre, son petit dispositif ne plaisait pas vraiment à Doryan, c’était tout petit, n’importe qui pourrait bientôt en avoir entre ses mains et outre le fait que comme le disait tout le monde, c’était pas super fiable quelqu’un qui se tient la tête, il n’empêche que ça marchait sur les sorciers ces merdes et si les gens commençaient à se balader avec en soirées, ça allait vite être invivable pour Soledad. Il faudrait qu’il lui en parle rapidement afin qu’elle soit sur ses gardes. Il aurait pu certifier que les sorciers n’avaient pas vraiment de tatouages, il connaissait assez bien le corps de Soledad pour pouvoir dire que non mais il allait éviter de la ramener comme quoi il se tapait une sorcière, c’est bof comme phrase. Il tourna la tête vers Robin, ils avaient des étuis ? Il sortait ça d’où ? Genre le gars, en mission, il avait vu des sorcier avec des étuis. Il était tombé sur les sorciers les plus débiles du monde c’est pas possible ? Comment les gens pouvaient se balader avec leur petit étui ? Histoire d’avoir une occupation bien plus intéressante – et intense – il glissa à Olivia « T’es sûre que tu veux pas simuler un malaise, comme ça je dis je suis pompier, je t’emmène et on utilise le temps de formation pour quelque chose de plus plaisant ? »

Comme à son habitude Doryan était d’un naturel avenant, élégant et mesuré… Que dalle ! C’était un idiot de première qui ne pensait qu’à s’envoyer en l’air et Olivia, après seulement quelques minutes, avait déjà envie de l’étrangler. « Malheureusement le seul truc que j’ai envie d’envoyer c’est mon poing dans ta figure Doryan. »   Elle leva les yeux au ciel lorsqu’il parla de ses « occupations ». Son sourire initial disparut aussi vite qu’il était venu à la réponse du Rosebury et elle lui jeta un regard noir. « Je suis sûre qu’ils ont prévu un espace pour les chiens dans ton genre… Tu veux pas aller voir et ne jamais revenir ? »  Leur conversation tourna court lorsque les organisateurs les amenèrent jusqu’à un préfabriqué. Elle remarqua au loin Maxwell Lancaster. Elle lui fit un signe de la main mais elle ne fut pas sûre qu’il la remarque.

Alignés sur des bancs comme des collégiens en classe de mer, Olivia passa l’ensemble de la présentation effarée devant la qualité des informations prodiguées. Mais qui avait validé ça dans les instances dirigeantes ?! Certes il y avait un certain nombre d’informations pertinentes et l’objectif était de toucher jusqu’au plus ignorant de ses concitoyens, mais vu le public du jour, dont la moitié fut ses collègues du Blood Circle, il aurait été peut-être pertinent de relever un peu la barre. Les bras croisés et le regard défait, elle ne prit même pas la peine de regarder la baguette que faisait passer l’intervenant. « Mais qu’est-ce qu’il faut pas entendre… »  Maugréa-t-elle dans sa barbe lorsqu’on parla de fouiller les gens. Non tout le monde ne pouvait et de devait pas le faire ! Elle acquiesça cependant lorsque la balise anti-magie portative fut présentée. C’était une avancée majeure qui pourrait beaucoup les aider.  Lyllyah prit la parole une fois le blabla terminé et Olivia ne put retenir un sourire. Enfin quelqu’un avec un peu de bon sens dans cette pièce. Elle commença à applaudir les questions mais se ravisa quand elle se rendit compte d’être la seule. Elle sourit à Robin alors qu’il partageait des informations. Elle n’avait pas eu tort dans son analyse initiale… La plupart des présent avaient combattu de nombreuses fois les sorciers et elle se doutait qu’ils étaient bien plus au courant que le formateur devant eux…

Evidemment l’ennui avait gagné Doryan qui lui fit une proposition qu’elle eut presque envie d’accepter tant cette présentation lui donnait l’impression de perdre son temps. Elle se borna à fixer les gens discuter et ne prit même pas la peine de se tourner vers son acolyte du jour. « Autant l’idée de fuir cette mascarade de formation me tente grandement, autant je préfèrerai m’enchainer dans cette salle pendant 6 mois plutôt que d’aller faire des choses « plus plaisantes » avec toi. »  Elle continua d’écouter difficilement mais studieusement les échanges en espérant secrètement recevoir un coup de fil urgent qui l’emmène en mission loin d’ici.

Résumé a écrit:

✘ Olivia a envie de trucider @Doryan Rosebury mais se retient car elle est bien élevée. Elle est tellement bien élevée qu’elle salue aussi @Maxwell Lancaster
✘ Elle applaudit @Lyllyah Sody pour sa prise de parole (mais s’arrête rapidement car elle n’est pas suivie) et sourit à @Robin D. Kane.
✘ Elle trouve que cette formation est une farce et se demande bien qui a pu valider cela auprès des grandes instances du BC.

Tout cela était une putain de mascarade. Franchement… Les personnes affluaient et je me demandai si chacun avait eu peur de la menace qui planait sur l’obligation de venir à cette formation ou s’ils estimaient qu’il était du devoir du concitoyen de participer à tous les évènements organisés par le gouvernement. Personnellement, j’étais venu pour voir mais surtout pour éviter de me faire remarquer. Je n’avais pas envie qu’ils viennent fouiner et qu’ils découvrent que Ludivine était sorcière par exemple. Et puis, en vérité, être présent me permettait de me faire une véritable opinion parce que ce que la presse rapportait de ce type d’évènement, c’était souvent du bullshit.

Suivant le mouvement, Raphaël et moi décidâmes de s’installer dans le fond de la salle afin d’avoir une vue pratique sur tout le monde tout en pouvant bavasser sur les conneries qu’ils allaient probablement débiter. « Tais-toi, j’essaie d’apprendre à repérer un sorcier. » dis-je en me retenant de rire alors que Raphaël pointait les dessins de chapeaux pointus. Le mec commença son petit discours et je ricanai quasiment en même temps que mon ami, tandis que nous nous exclamions en même temps : « De notre plein gré, oui oui. » Il commença son argumentaire et plus il parlait, plus j’avais envie de rire face à ses conneries. Raphaël et moi prenions l’air effaré face aux révélations du formateur : « Merde, comment on va faire pour les reconnaître sans chapeau ! Putain ça va nous compliquer la vie ! » Mais je ne devais pas m’inquiéter, l’homme avait réponse à tout. Les sorciers se déplaçaient jamais sans leur baguette. « Oh et les moldus jamais sans leur téléphone askip ! » dis-je en prenant l’air de découvrir le truc. « Moi j’veux bien qu’on m’arrache mes vêtements !» ajoutai-je en faisant un clin d’oeil à mon ami. Le formateur parla de la balise anti-magie portative et j’hallucinai. Je fronçais les sourcils. Putain… Les sorciers allaient être dans la merde si ce truc marchait vraiment… Alors que j’écoutais une femme prendre la parole et demander des choses un peu plus concrètes, j'arquai à nouveau un sourcil avant d’être déconcentré par Raphaël qui me parlait des fourreaux. « Ouais mais pas celui auquel il fait référence » pouffais je. Raphaël allait certainement me dire de la boucler avec mes conneries. Non ? Il disait rien, cool, je pouvais donc continuer.

Voilà que le formateur commençait à vouloir montrer comment piquer tout le monde mais bon moi ça m’intéressait pas. Ce qui m’intéressait, au contraire, c’était de semer le doute parmi les personnes qui ne savaient pas si elles avaient envie de piquer des gens ou de se promener avec une balise qui potentiellement pourrait faire souffrir des gens. Je me levai et déclarai, attirant le regard de quelques rangs sur moi : « Excusez-moi Monsieur. » Qu’est-ce que j’étais poli. « J’ai froncé les sourcils durant toute la présentation et étant moi-même fort migraineux dès que je fais trop d’ordinateur, je propose que vous m’injectiez une dose, au cas où je serai un sorcier parce qu’avec votre définition, je me dis que peut-être on m’a menti et que je fais partie des méchants. » Fallait bien dénoncer l’absurdité de leur truc.

Citation :

- Jonas et  @Raphaël Millet commentent chacune des propositions du formateur
- Ils en concluent que c'est de la merde
- Jonas propose qu'on le pique, après tout, il a froncé les sourcils et il a mal à la tête : apparement, c'est un sorcier

Ben celle-là, c’était ma pote. Bon ok, j’en ai beaucoup. Sacha se présenta d’elle-même et je répondis à Lyllyah.

- La grande forme, comme d’habitude ! Oui je sais piquer, j’étais mon propre cobaye pendant mes études, fis-je en riant, non mais on ne sait jamais, j’apprendrais peut-être un truc que j’ignore.

Je me tournai alors vers les personnes qui discutaient avec la jeune femme avant que je débarque. Les présentations ? Euh, non comme il disait, on se connaissait de loin.

- Bah c’est sûr qu’à choisir, je préférerai faire un paintball ou de l’accrobranche, mais bon ça n’a pas l’air d’être le plan, répondis-je à Robin, par contre être une meilleure personne, non, non moi je suis déjà parfaite !

Lorsque Sacha ouvrit la bouche pour me contredire, je lui écrasai le pied. Et oh, si j’étais pas une pote parfaite, je ne l’aurais pas accompagnée à l’école de défense contre les sorciers. L’ambiance allait bientôt changer, me rappelant des souvenirs des cours ultra chiants à suivre. Je m’installai avec Sacha et Lyllyah et commençai à écouter le speech du gars. Donc pas de chapeau ! C’est confirmé. T’entends Micheline ? Remballe le chapeau pointu ! Bon par contre l’histoire de la baguette… Le but c’était de calmer les serial pikouseurs hein…

- Purée, si t’es chef d’orchestre, t’es pas dans la merde, lâchai-je
- Ou batteur, renchérit Sacha tandis que je pouffai sans discrétion.
- Et les asiatiques, ajoutai-je en gloussant.
- Bon par contre, le premier qui essaie de fouiller mon sac tranquille comme ça, je lui fusille ses tympans…
- Grave, va y’avoir une explosion de #metoo avec des âneries pareilles ! #Balancetonparano !

Qui avait engagé ce clown ? Non parce qu’il était mauvais, mauvais hein ! Une blague voilà, elle le disait ma copine.

- Alooooors, elle est où la caméra cachée ?

J’écoutai Lylly réclamer des infos plus probantes et d’autres réagir encore. Il n’avait pas tort le gars qui s’était levé et en y regardant de plus près, on pouvait piquer la moitié de la salle vu le nombre de sceptiques. Et si, la nawak théorie chelouchiante s’éternisait on pourrait rajouter encore un quart de la salle pour cause de migraine.

- Oh la la, j’attends le passage sur les balais avec impatience ! Histoire qu’on bute aussi la population des agents d’entretien…

Franchement un paintball ça aurait été bien plus fun. Peinture rouge pour les organisateurs en faux sorciers, bleue pour les participants, nickel ! Meilleure formation de tous les temps.

L’intervention du « spécialiste » des sorciers ne se passa pas comme prévu, les personnes présentes ayant des choses à redire sur son cours magistral. Ils voulaient savoir s’il y avait des zones où ils se rendaient souvent, bien évidemment que non, sinon ce genre d’endroit aurait sauté depuis longtemps, est ce qu’ils avaient des tatouages, pas tous, par contre certains possédaient un tatouage serpent avec une tête de mort, chose qu’il leur montra sur son tableau. Une fois encore, il fut interrompu, voilà que maintenant il y avait des pervers qui voulaient déshabiller tout le monde, cette session s’annonçait catastrophique. Puis, il y eut la remarque de trop de monsieur migraineux. « Le sérum est sans douleur et sans effet secondaire sur les gens sans-magie, dans l’hypothèse où vous seriez visé par erreur, le seul risque que vous courez c’est d’avoir un peu mal lors de la perforation de votre peau par l’aiguille Entre cette douleur minime et le fait qu’un sorcier sévisse dans tout Londres et tue des dizaines de concitoyens, le choix est vite fait vous ne croyez pas ? » C’était une question rhétorique. « Quant à la douleur engendrée par la piqure nous sommes là pour nous entraîner ! »

Et justement, ils allaient pouvoir mettre en pratique ce qu’il venait de leur apprendre. Ils allaient faire des petits groupes et se rendre dans les préfabriqués. La première étape serait de dire si selon eux la personne enfermée était un sorcier ou un volontaire rémunéré grassement par le Blood Circle pour accepter d’être un cobaye. Dans le cas où c’était un sorcier, il fallait le piquer pour éliminer toute trace de magie. Dans le cas où les participants décrétaient que la personne enfermée était un citoyen du Royaume Uni, ils pouvaient bien évidemment le libérer.

Le choix de ce qu’il faut faire est entre les mains de chaque groupe.

Règles :
✘ Seul les moldus (et les cracmols du Blood Circle) sont conviés.
✘ Il n'y a pas de limite de réponses entre chaque tour
✘ Privilégier des réponses courtes maximum 500 mots
✘ Des résumés de vos posts en 3 points sont conseillés
✘ Pour poser vos questions à propos de l'event c'est par ici

Robin éclate franchement de rire. Si je n’étais pas si bougon, je l’aurai presque envié de parvenir à trouver quelque chose de drôle dans cette situation grotesque. Je me contente donc de hausser simplement les épaules, le visage impassible.
– Laisse tomber, lui dis-je, résigné.
Après la théorie, la pratique. Le “spécialiste” nous donne les consignes avant de nous inviter à rejoindre, par groupe, des préfabriqués pour réaliser cette première épreuve. Inutile de tergiverser longtemps pour conclure que ce stage n’était qu’une immense mascarade, du temps perdu inutilement, bien que d’une certaine façon, nous ne faisions que récolter ce que l’on avait semé. La mise en place du sérum anti-magie était totalement partie en cacahuète, la situation était rapidement devenue hors de contrôle. A l’en croire, il est véritablement impossible de faire confiance à la masse, même quand on lui donne les bonnes clés en main.
Tant pis. La mauvaise humeur ne passant pas, je me résigne à me prêter au jeu. Après m’être déplié de notre assise collé-serré, je suivais Robin et les filles vers les préfabriqués. La foule se disperce par petit groupe dans les préfabriqués de manière totalement désorganisée et, pour ne plus supporter cette cours de récréation, nous nous insérons dans le premier préfabriqué de libre.
La situation avait quelque chose de sordide. Devant nous se présente soit un sorcier drogué, soit un non-magique entrain de jouer la comédie. J’imagine la nature des offres d’emplois : cherche personne motivée pour le rôle d’un sorcier drogué… phobie des aiguilles non souhaitée.
Le sujet est une femme à la peau halée, avec du rouge à lèvre étalée sur la joue, comme si elle s’était débattu. Assise sur une chaise, elle dodeline de la tête, les yeux révulsés sous des paupières mi-close. Elle porte un tailleur - jupe crayon et veste blazer ajustée - et des mèches de cheveux s’échappent de son chignon. Ses mains sont ligotées derrière le dossier et elle remue incessamment du genou. Son sac à main, minuscule, est jeté à ses pieds. Soudain, elle s’anime pour s’écrier :
– Je vais vous transformer en crapaud !
Il n’y a pas de doute, elle rentre parfaitement dans la peau de son personnage. Finalement, le salaire n’est peut-être pas si mauvais que ça. Soigner les bévues à un prix. Toutefois, je me déride, je trouve presque la situation comique. Autant en rire, n’est-ce pas ? Je demande :
– Pourquoi pas en grenouille ?
– Les grenouilles, c’est pour les sorciers français.
Je fronce les sourcils, pensif et interdit.
Dans le préfabriqué, il n’y a rien d’autre que cette femme sur sa chaise avec son sac à main. Finalement, je me tourne vers mes consoeurs :
- Mesdames, en parfait gentleman, je crains de devoir vous laisser le soin de la fouille au corps. Sauf si mon cher cousin souhaite confirmer les dires de notre spécialiste du jour.
J'adresse un sourire moqueur à Robin avant de me poster, bras croisés, dans un coin.

Résumé :
✘ Victor est en compagnie de @Lucy Rosebury et @Lyllyah Sody et @Robin D. Kane
✘ Face à une femme, il laisse le soin aux filles de la fouiller.

«Et dire que ce sont nos impôts qui payent cette merde ! » dis-je en bougonnant alors que le formateur ne semblait pas le moins du monde faire la connexion entre mes propos et là où je voulais en venir. Encore un demeuré. Puis le sans effet secondaire, moi, personnellement, j’y croyais moyen. On avait aucun recul sur le sérum à long terme donc bon. Puis j’avais déjà vu suffisamment de mauvais films sur des gens infectés par des maladies chelous avec des aiguilles pour ne pas avoir envie de tenter le coup. Et voilà qu’en plus, il cherchait à nous faire culpabiliser en nous expliquant qu’il valait mieux piquer par erreur que de laisser un sorcier en liberté commettre des atrocités. Je me penchai vers mon acolyte : « Tu penses qu’ils croient vraiment à ce qu’ils disent ? » Et si je n’étais pas autant impliqué dans la défense sorcière, j’aurai pu me laisser berner. C’était bien ça le pire. Raphaël, en tout cas, semblait tout aussi sidéré que moi. En somme, la conclusion des échanges était qu’il fallait dégommer le plus de sorciers possible. « La fin justifie les moyens, si je comprends bien. » Je levai les yeux au ciel, soupirant fortement, attendant que cette mascarade se termine.

Mais le formateur n’avait pas fini. J’haussai les sourcils quand il expliqua qu’on allait désormais s’entraîner.  « Où sont les mannequins en plastoc ?» J’hallucinai. Raphaël tout autant que moi compte tenu de ses propos. « Mais ils sont complètement fous putain !! » dis-je, médusé. Nous faisant entraîner dans un groupe, je n’arrivai même pas à me rebeller tellement cela me paraissait inenvisageable en fait. Tant que je n’avais pas devant moi le sorcier ou le faux sorcier, je me disais que c’était impossible. Que le gouvernement de Kane ne pouvait pas avoir ordonné ça. Qu’ils n’avaient pas pu mettre à disposition de véritables sorciers pour cet entraînement. Ce n’était pas possible.

« Ah ouais, tu crois ça ? » demandai-je à Raphaël qui disait que c’était forcément des innocents. Personnellement, j’en étais pas intimement persuadé. Nous allions le savoir dans peu de temps. Se dirigeant vers les préfabriqués, on nous poussa quasiment à l’intérieur où un homme les attendait. « Putain libérez-moi les gars s’il vous plaît ! Je suis innocent ! » Je regardai l’homme. Pas de chapeau pointu lol. Pas de tatouage de mangemorts à son bras. Et à priori, une taille de pénis convenable. « Prouve-le. » Déconcerté, le mec ne sut pas quoi répondre. « Bah euh… » J’haussai les épaules. Je le regardai de plus près. Il avait l’air fatigué mais difficile de dire si c’était parce qu’il geekait toutes les nuits ou parce qu’il était retenu ici depuis plusieurs jours. « T’inquiète mec. Vis ta vie de moldu ou de sorcier, t’en as le droit. » Je décidai de détacher l’otage. Fut-il sorcier ou moldu. Chaque vie était précieuse. Pourquoi celles des moldus auraient plus d’importance que les autres ?

Citation :

- Jonas et  @Raphaël Millet sont soulés
- Ils vont dans un préfabriqué
- Jonas libère le mec sans chercher à savoir si c'est un sorcier ou pas

Les explications qui suivirent, évidemment, ne me convinrent absolument pas. Je croisais les jambes en poussant un profond soupir pour tenter de garder le contrôle de la rage qui commençait à me brûler les entrailles. Un sérum sans douleur ni effet secondaire mais il y a la douleur à la piqure… et quitte à être transformé en passoire à cause des serials-piqueurs, autant le faire bien et devenir rouge, noir, jaune ou bleu avec les hématomes qui vont avec.
Contrariée, je gardais la main de Lucy dans la mienne avant de rejoindre un préfabriqué avec elle, Robin, Victor et Sasha. Je devinais Victor aussi frustré que moi et, presque d’un seul corps, nous nous engouffrions dans le premier préfabriqué de libre. J’enrageais, et pour tenter de me calmer, je fis le cent pas comme une lionne en cage, devant la sorcière attachée sur sa chaise. La remarque de Victor à la sorcière m’amusa et son invitation d’autant plus. Sorcière ou pas, cette personne n’avait rien à faire ici, attachée comme une bête de foire, même pour un excellent salaire.
D’un regard néanmoins assassin, je m’approchai pour lui attraper le sac, le retourner et vider son contenu sans ménagement.

— Rouge à lèvre, sûrement explosif. Mouchoir qui doit se laver tout seul, ça c’est pratique. Des écouteurs, sûrement pour capter la 5G. Un petit sachet de… je reniflais le contenu, de shit.

Je poussais les affaires du pied sans vraiment les craindre puis passais le sac à Lucy. D’un seul élan, je passais ma main au-dessus de la tête de la sorcière.

— Pas de chapeau pointu. On est dans la merde.

Sans crainte des remontrances de mon sarcasme, je tirais les manches de la personne pour y vérifier si elle avait des poches.

— Bordel, pas de poche, ça devient chaud, là. Alors, je levais sans gêne son chemisier et vérifiais si elle avait un étui en cuir qui ressemblait à un fourreau à sa ceinture. Rien. Purée là, on est foutu !

Je fis le tour et m’exprimait exagérément en voyant son bras.

— Oh non ! Elle a un tatouage ! Je frottais ladite marque, qui s’étala alors. Merde, sûrement un trompe l’œil de Merlin. Ralalalalala, que faisons-nous ?

Mes yeux, aussi désabusés que rieurs se tournèrent vers mes compagnons, puis, d’un air grave je me postais devant l’inconnue, croisais les bras et pris une position imposante.

— Dis-moi les décimales de pi. Toutes !

A son tour d’être désabusée, la prisonnière regarda les autres, un tic nerveux à la paupière.

— Elle est sérieuse là ?

— Tu veux une claque pour que je te prouve mon sérieux ! Les décimales de pi, aller !

La prisonnière bredouilla.
— Euh, euh, 3, 14… 15… 92…

Ben quoi ? Autant cherche de vraies preuves non ? Même moi je ne savais pas les décimales de pi, alors un sorcier… ! C’était mathématique après tout, non ? Les chiffres ne mentent jamais ! Est-ce que Lilibeth connaissait les décimales de pi ? Merde, il faudra que je lui pose la question, elle était en danger !

Résumé :
✘ Lylly fait son maximum pour garder son calme
✘ Elle entre dans un préfabriqué avec Robin, Victor, Lucy et Sasha
✘ Elle commence son inspection et son interrogatoire, non sans sarcasme