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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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A Sky full of Stars • Elias  :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Mar 11 Aoû - 20:53

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
⤜⤐⤞
La date que Will redoute le plus approche à grand pas et, comme chaque année à cette période, le jeune homme est pris d’une soudaine envie de solitude. Il n’y a pas tellement d’endroits où on peut être tranquille à Poudlard, contrairement à ce qu’un château de cette taille et de cet âge laisse à croire. Encore moins en plein hiver, quand le moindre recoin chauffé est prisé par tous les élèves. Heureusement, le jeune Serpentard ne craint pas tellement le froid, au contraire la brûlure d’un vent glacial colle à merveille avec son humeur.

Un livre de Sortilèges sous un bras, c’est donc d’un pas assuré que l’adolescent quitte l’enceinte du château un bon quart d’heure après le dîner et file droit vers le terrain de Quidditch de l’école. Will ne monte jamais sur un balai s’il peut l’éviter, mais depuis la rentrée, il s’est pris d’une soudaine passion pour ce sport qu’il fuyait jusque là. L’un des batteurs de l’équipe de Poufsouffle n’est pas pour rien à ce changement brutal dans ses goûts, mais c’est une toute autre histoire.

Ou peut-être pas, finalement. Le ciel a beau être relativement sombre à cette heure, la silhouette qui zigzague est quasiment immanquable. Will n’en pense d’abord rien : des élèves qui s'entraînent beaucoup trop, il y en dans toutes les équipes de l’école. Il n’y jette qu’un coup d’oeil et poursuit sa route jusqu’à s’installer sur un banc dans les gradins. Il fait encore plus froid là-haut, si c’est seulement possible, obligeant le jeune homme à resserrer l’écharpe aux couleurs de sa maison contre son cou. Il ouvre son livre et le pose sur ses genoux, bien décidé à poursuivre avec ses projets, mais… Sans qu’il ne puisse rien y faire, son regard est sans arrêt attiré par la personne sur son balai. Il sait bien qu’il ne peut pas prétendre savoir de qui il s’agit et pourtant, il jugerait que le garçon porte un uniforme jaune. De là, il n’y a qu’un pas pour qu’il se persuade que c’est bien lui.

Par un étrange miracle, Will se voit pourtant surpris quand, après de longues minutes à l’observer avec attention, le joueur de Quidditch se rapproche suffisamment pour qu’il puisse confirmer que non, son esprit ne lui joue pas de tour. Elias est sur ce balai. Loin de l’enchanter, ce détail ne fait que le convaincre de replonger le nez dans son livre pour ne plus lever les yeux. Il ne craint pas grand chose, mais que le Poufsouffle puisse ne serait-ce que deviner quelles pensées encombrent son esprit… Non. Non merci. Il est devenu étonnamment doué quand il s’agit de faire semblant que le jeune homme n’existe pas ou du moins qu’il ne lui prête guère d’attention.

Ce serait encore mieux, si, quand le Poufsouffle semble décidé à mettre fin à son entraînement pour venir se planter devant lui, Will parvenait à l’ignorer. Ce n’est malheureusement pas le cas. Il cesse de lire immédiatement et lève les yeux vers son camarade de classe. Un silence un peu gênant s’installe d’abord, que Will est le premier à rompre, à sa plus grande surprise. “J’ai vu ton dernier match. T’es plutôt doué à ce jeu-là.” Très honnêtement, il ne sait pas pourquoi il a dit ça, de tout ce qu’il aurait pu dire au monde. Ça semble complètement décousu et bizarre, même à ses propres oreilles.

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Mar 11 Aoû - 21:48

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
⤜⤐⤞
Le froid n’était pas une excuse suffisante pour ne pas s’entrainer ce soir, au contraire, plus je m’exposais à des conditions extrême, mieux je saurais protéger mon équipe. Alors j’avais réussi à convaincre quelqu’un de venir avec moi, mais après à peine vingt minutes de vol, il déclara forfait pour retourner au chaud. Déçu, mais pas découragé pour autant, j’avais décidé de travailler mes changements de direction encore un peu trop raide à mon gout quand je remarquais quelqu’un assis dans l’obscurité des tribunes. Il fallait être fou pour venir ici par cette température, quoi qu’il fallait l’être encore plus pour voler à haute altitude, mais au moins je bougeais, alors dans un sens, le vent me transperçait un peu moins. Ignorant alors qui c’était, je ne pouvais m’empécher de penser à des centaines de possibilités, d’un Poufsouffle ayant décidé de nous suivre à un concurrent ayant prit ce risque pour en apprendre plus sur notre façon de jouer, je dû finalement admettre que de toute ces possibilités, c’était bien celle que j’espérais le moins qui était réelle. Quand je m’étais approchais avec autant de discrétion que possible pour voir à qui j’avais à faire, j’avais découvert Will, Will Burbank, le Sepentard, celui qui me rendait fou depuis quelques temps, celui qui m’avait fait comprendre que j’étais une nouvelle fois différent et qui me faisait passer pour un crétin sans jamais vraiment avoir eu le courage de m’exposer à lui. C’était lui, lui qui était là, devant moi, enfin pas loin et…

Je n’étais plus à ce que je faisais, si bien que je finis par abandonner pour aller me poser non loin de lui et m’avancer pour savoir ce qu’il faisait là. Ca avait été une mauvaise idée, car une fois devant lui, toute l’assurance que je pouvais avoir venait de disparaitre au profit d’un silence gênant ou l’on ne faisait que se regarder. Heureusement pour nous qu’il était moins stupide que moi et qu’il brisa finalement la glace. Il avait vu mon dernier match, il me trouvait d’ailleurs assez doué… Il fallait que je garde mon calme, surtout quand de souvenir, nous n’avions pas joué contre Serpentard et que naturellement tout un tas d’espoir venait de naitre en moi. Je n’avais pas le droit, c’était stupide, vraiment stupide. « Merci, je fais de mon mieux pour ça. » soufflais-je après un instant. « Il fait plutôt froid ici pour lire, tu devrais aller dans les vestiaires, avec le temps et à cette heure tu seras relativement tranquille et à l’abris du vent. » lui conseillais-je alors dans un sourire sincère. Même si j’étais fébrile à son contact, je ne voulais vraiment pas qu’il attrape froid.

« Je… » non, quoi que je puisse vouloir réellement demander, c’était une mauvaise idée, alors à la place, je me repris pour continuer à lui faire la discussion malgré le fait que lentement, le froid et l’idiotie de la situation ne commence à me geler les os. « Et tu lisais quoi ? » demandais-je pour ne pas qu’il ne remarque mes difficultés à réellement savoir m’exprimer, « Si tu veux rester là, je peux aller te chercher une couverture, avec un balais c’est vite fait ! » proposais-je alors à la hâte. Je ne pouvais pas me taire ? Sérieusement ca devenait vraiment gênant cette histoire. Tellement gênant même que je n’aspirais plus qu’à une chose, disparaitre. Pourquoi mon coeur devait s’emballer autant pour une simple conversation ? Et pourquoi j’étais pas capable de rester à distance moi ?!

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Mer 12 Aoû - 10:02

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
⤜⤐⤞
Ce n’est définitivement pas la conversation la plus intelligente et la plus passionnante que Will ait eu de sa vie. Il a un peu l’impression d’être complètement déconnecté : il se voit, il s’entend, mais ne peut rien faire pour empêcher ce qui se passe alors qu’Elias se tient là devant lui et qu’il se ridiculise totalement. Car oui, c’est bel et bien ce qu’il ressent, surtout quand le jeune homme s’empresse de lui faire remarquer qu’il devrait aller ailleurs pour lire. Certes, le Poufsouffle présente cela comme un conseil prodigué gentiment à Will qui doit mourir de froid, mais dans l’esprit de ce dernier, ça ressemble surtout à une demande polie d’aller voir ailleurs s’il y est. “Je n’ai pas froid.” assure-t-il, sur la défensive. Il ment et ça se voit, mais son ego vient d’en prendre un coup et de quoi aurait-il l’air s’il obéissait sagement au Poufsouffle ?

Après cet échec, Will s’attend sincèrement à ce que le batteur retourne vivre sa vie de son côté. Ça lui brise un peu le coeur de l’admettre, mais il semble bien qu’ils n’aient pas grand chose à se dire. Il parvient pourtant à conserver un air fier lorsqu’il baisse de nouveau les yeux sur les pages de son livre et prétend que toute cette situation lui est bien égal.

Son coeur manque un battement quand la voix d’Elias résonne de nouveau. Pour une obscure raison, le Poufsouffle reste là et, plus incroyable encore, il a l’air de vouloir faire la conversation. Bien malgré lui, Will se demande pourquoi. Il observe le visage du garçon avec attention, sourcils froncés sous la concentration, à la recherche d’un signe que tout ceci n’est qu’une vaste blague. Il ne voit rien qui aille dans ce sens. “C’est le manuel de Sortilèges des sixièmes années.” souffle-t-il. “J’ai terminé le nôtre début Septembre, alors… Je prends de l’avance sur les Informulés.” C’est ce qu’il attend avec le plus d’impatience depuis de longues années : pouvoir lancer des sorts sans laisser échapper le moindre son. Qu’y a-t-il de plus incroyable que ça ?

Peut-être le fait qu’Elias veuille aller lui chercher une couverture. Une fois encore, l’offre tombe comme un cheveux sur la soupe et paraît tout au mieux suspecte. Will secoue la tête à la négative, de plus en plus mal à l’aise. Ça n’a pourtant rien d’extraordinaire que quelqu’un comme Elias se montre si gentil. Il est gentil, tout le monde le sait dans leur promotion, peut-être dans l’école toute entière. C’est un Poufsouffle… Mais son comportement actuel dépasse la simple gentillesse. Et d’une certaine façon, ça ne déplait pas au Serpentard. Après tout, peut-être… Non. Il ne doit pas penser comme ça.

Décidé à penser à autre chose, le Serpentard sort sa baguette de la poche de sa robe et lâche, presque enjoué : “Regarde.” Il ouvre son sac, posé à ses pieds dans les gradins et en sort un bocal qu’il dépose avec soin sur le banc. Pointant sa baguette sur le bocal, il murmure une formule et, quelques secondes plus tard, de petites flammes bleues apparaissent au fond. “J’ai trouvé ça dans un livre de la bibliothèque.” explique-t-il en relevant les yeux vers Elias, l’ombre d’un sourire fier au coin des lèvres. “Assieds-toi, ça réchauffe vraiment bien, tu vas voir.” Ce n’est pas un sortilège très compliqué, mais on voit bien qu’il est fier de pouvoir faire montre de toutes ses capacités. Tellement qu’il semble enfin prêt à se détendre un peu. “Pourquoi est-ce que tu t’entraînes tout seul ?” demande-t-il. À défaut de trouver quelque chose de plus passionnant à dire, il espère au moins que parler Quidditch retiendra Elias un peu plus longtemps.

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Mer 12 Aoû - 11:48

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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J’avais peur d’avoir commis une erreur en lui proposant de rejoindre les vestiaires car il semblait un peu plus tendu. Ne me débinant pas pour autant, j’avais envie de rester, même si cela voulait dire se ridiculiser un peu plus. Lui demandant donc ce qu’il lisait, il me répondit qu’il s’agissait du manuel de Sortilège de l’année prochaine, il avait fini le notre en début d’année, alors il prenait de l’avance. Je savais que le Serpentard était intelligent, j’avais suffisamment assisté aux félicitations de nos enseignants pour savoir ça, mais là… J’étais encore un peu plus surpris et étonné qu’un garçon comme lui puisse s’évertuer autant au travail. C’était quand même du travail de lire tout ça, ce n’était pas si facile et… Ne sachant pas vraiment quoi répondre sur l’instant, je lui proposais simplement d’aller chercher une couverture. Je ne voulais pas qu’il attrape froid, c’était… C’était pas autorisé de rester à ses côtés dans l’espoir d’obtenir quelque chose, je devais arrêter et pourtant je restais là, comme un débile, à le regarder, à m’emballer pour chaque regard. Se détendant alors, il me montra un sortilège qu’il avait apprit et qui lui tiendrait chaud. Je n’étais pas mauvais en sortilège, mais je n’étais tellement pas aussi à l’aise que lui… J’étais une nouvelle fois étonné et ce dernier s’échappa de mes lèvres sans que je puisse vraiment le contrôler. « Oooh », soufflais-je alors que je fixais le bocal.

M’exécutant quand il me demanda de m’asseoir pour profiter de la chaleur, je tendis un bras vers la lumière pour en constater les effets et en plus d’être impressionnant, c’était vraiment efficace, « Je devrais peut-être lire des livres hors manuel plus souvent ! » déclarais-je dans un rire. J’étais bien là, avec lui, avec cette sensation étrange et pourtant si agréable. Ca le fut d’autant plus quand il reprit, demandant pourquoi j’étais seul et me donnant ainsi une raison de plus de rester ici. « Les autres ont trop froid. » répondis-je dans un premier temps. Levant les yeux vers lui, je continuais, un sourire toujours ancré sur mes lèvres, « Je suis Batteur, mon rôle c’est de protéger les autres et jusqu’à présent on a eu de la chance niveau météo, mais je me dis qu’un jour ça sera moins le cas et que si je n’ai pas travaillé assez mes changement de direction, ça pourrait blesser quelqu’un. » commençais-je donc à expliquer, « Et puis je me dis qu’en condition favorable, je serais peut-être meilleur ! » et ça ce n’était pas négligeable surtout.

« Je trouve ça cool de lire des livres de sixième année, tu me diras je crois que ça m’étonnes pas venant de toi, t’es impressionnant en cours, je veux dire que je sais pas comment tu fais pour retenir autant de chose et aussi rapidement, mais je crois que ca m’impressionne encore plus de savoir que t’en est déjà en sixième année ! », j’avais aucune honte a dire ce que je pense dans ce cas. Il était brillant et j’aimerais pouvoir l’être autant. « Du coup y’a des choses impressionnante dedans ? J’ai aucune idée de ce qui nous attends je crois ! » avouais-je dans un nouveau rire. Je faisais peut-être une erreur d’être aussi loquaces, d’avouer tout ça, mais Will était vraiment… Vraiment quelqu’un que j’aimerais mieux connaitre et j’étais incapable de partir.

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Mer 12 Aoû - 21:29

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
⤜⤐⤞
Le Quidditch. Quel drôle de sport. C’est à peine un sport, d’après Will, mais on ne peut pas l’accuser d’y comprendre grand chose. Malheureusement, Elias semble en être particulièrement passionné… Normal donc, que le Serpentard s’essaye à en parler dans l’espoir de le faire rester encore un peu. Il regrette cette décision assez rapidement. S’il ne comprend déjà pas grand chose quand il assiste aux matchs - rarement, jusqu’à cette année et encore… - c’est pire maintenant. Il regarde le Poufsouffle sans rien montrer, pourtant. Son regard est un peu vide, d’accord, et son expression aussi d’ailleurs, mais il fait tout ce qu’il peut pour se donner l’air de quelqu’un qui écoute avec passion. Il pousse même le vice jusqu’à hocher un peu la tête, comme s’il voyait totalement ce qu’Elias veut dire. Spoiler alert : ce n’est pas le cas. Et sa petite représentation est même entièrement gâchée quand il s’entend demander : “C’est quoi, un changement de direction ?” Parfois, il n’y a personne au monde que Will déteste plus que lui-même. “Enfin… C’est plutôt évident, bien sûr, mais…” se reprend-t-il rapidement, “il faut vraiment s’entraîner pour diriger son balai ? Je croyais que vous autres, les joueurs de Quidditch, vous saviez comment vous servir de ces trucs assez… naturellement.”

Est-ce qu’il a l’air un peu insultant, là ? Il a l’impression que oui. Cela dit, ça ne change pas grand chose. Il ne va quand même pas s’excuser, et puis quoi encore ? “Bref… Je ne suis pas remonté sur un balai depuis les cours de vol obligatoires en première année, j’imagine que tu l’auras deviné.” Il trouve pourtant que ça ressemble presque à de l’art quand c’est Elias qui le fait, mais… Il y a fort à parier que cette vision ne soit pas très objective. La preuve, avant que ses hormones ne se réveillent soudainement, il n’avait jamais pensé une telle chose et pourtant, il a déjà vu Elias jouer quelques fois l’an dernier.

Admettre à voix haute que le Quidditch est un univers complètement obscure pour lui a au moins le mérite de pousser Elias à changer de sujet. Et honnêtement, Will ne déteste pas complètement le tour que prend la conversation. Certains rougissent quand on commence à les complimenter avec autant de ferveur qu’Elias le fait tout à coup. Pas Will. Il est peut-être un piètre sportif, mais dans une salle de classe, on ne manque jamais de le remarquer. Suffisant. C’est la meilleure façon de décrire l’air qui se colle sur son visage. Il sait ce qu’il vaut et trouve assez normal que les autres le remarquent aussi. “Je me contente de lire, pour l’instant.” souligne-t-il pourtant. “Rien ne dit que je serai capable de lancer un seul de ces sorts si j’essayais maintenant.” Il ne doute pas vraiment de lui, mais il parait que rester humble, ça a du charme et c’est un peu ce qu’il espère pour l’instant. “On verra bien l’an prochain.” souffle-t-il en haussant les épaules. “Ce n’est rien de très impressionnant, juste… des sorts. Je m’intéresse surtout au fait d’apprendre à les lancer sans dire un mot. Comment est-ce que tu peux espérer gagner un duel quand tu dois hurler le nom de ton attaque à ton adversaire, sérieusement ?” Il soupçonne que la plupart des gens n’a pas comme ambition dans la vie de devenir un combattant exemplaire, mais si on ne sait pas user de la magie pour se défendre, à quoi bon perdre son temps ? C’est ce qu’il pense, en tout cas.

“Tu ne te jettes pas sur tes nouveaux livres de cours à chaque rentrée ?” demande-t-il, curieux. “Comme tu viens d’une famille moldue, je pensais…” Lui a baigné dans la magie toute sa vie et pourtant, il ne se lasse d’en apprendre toujours plus à ce sujet. Alors imaginer découvrir tout ça pour la première fois… Il ne pourrait jamais s’arrêter. Ça l’intrigue réellement, de comprendre ce que ça peut faire, de découvrir tout un nouveau monde caché en pleine vue depuis toujours. Ce n’est peut-être pas le genre de question qu’il devrait poser alors qu’Elias et lui se parlent pour la première fois ou presque, cela dit. Une fois encore, il en a conscience mais ne s’excuse pas pour autant.


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Jeu 13 Aoû - 1:48

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
⤜⤐⤞
« C’est naturel, mais ca reste technique de pouvoir faire un demi tour sans prendre des courbes trop importante. » répondis-je donc à sa question sur pourquoi il fallait s’entrainer à ça. Plus vite on apprenait à tourner cours, mieux ca irait. Quoi qu’il en soit je finis par m’intéresse à sa lecture et à pourquoi il le faisait. Je m’étais d’ailleurs laissé aller à quelques compliments que je pensais réellement quant à sa maitrise de tout ça. Il m’affirma donc qu’il se contentait de lire pour le moment, il n’était en fait pas vraiment sur de pouvoir et réussir à lancer le moindre sort si il essayait à présent. Ca m’étonnait presque qu’il puisse douter de lui, du moins en voyant régulièrement le résultat en cours ça me semblait impossible qu’il échoue, mais j’avais tendance à trop croire dans les gens. Il repousserait donc à plus tard ses expériences, mais il pouvait déjà me dire qu’il s’intéressait à apprendre et savoir comment lancer des sortilèges sans prononcer un mot. On était pas vraiment dans le même monde et ce constat qui aurait pu être douloureux ne m’arracha finalement qu’un sourire attendrit. Il repoussait les choses, il se dépassait continuellement, c’était remarquable.

Il me posa alors une question assez étrange, mais qui avec sa justification un peu tardive me semblait définitivement nécéssaire. Pourquoi je ne me jetais pas sur mes livres de cours en chaque début d’année alors que j’étais un né moldu. Si ce n’était pas lui qui posait la question, j’aurais peut-être eu des intentions, mais quelque chose me disait que ici, maintenant, ce n’était pas une façon de s’en prendre à moi, mais juste une incompréhension face à sa propre soif de connaissance. Enfin je l’espérais. « J’ai encore beaucoup de chose à apprendre sur le monde des sorciers et puis à la rentrée y’a les nouveaux, ils ont plus besoin de découvrir que moi, un peu comme je suis arrivé. » commençais-je, « Lire des comptes pour enfants sorciers étaient beaucoup plus fascinant que mes manuels de sorcellerie quand je suis arrivé. Découvrir un nouveau monde c’est… Il y avait tellement de chose à voir, que je pense n’avoir jamais vraiment eu le temps de prendre de l’avance. », j’avais du composer avec plein de chose, « Mais je lis mes livres, je suis pas un cancre non plus. J’aimerais pouvoir quelque chose en sortant d’ici, quelque chose qui justifie que je sois moi aussi un sorcier et pas juste un Moldu ayant vécu une aventure. Je devrais sans doute autant travailler que toi je crois, mais c’est dur d’ignorer le Quidditch ! » affirmais-je dans un rire. « En ce moment je lis les livres retraçant la vie des fondateurs de Poudlard, je sais qu’on a déjà eu des cours en Histoire de la magie, mais c’était pas assez, là ce qui est plutôt sympa c’est qu’on découvre les humains derrière les noms, leurs histoires plus personnelles aussi. Ca m’aide à mieux cerné ce qui a fait deux les légendes d’aujourd’hui, c’est assez fascinant de se dire que quatre personnes ont créé ça. Je veux dire sans ça, on serait pas ici à discuter, je serais même d’ailleurs même pas dans une école de magie. Peut-être que je serais au lycée en train de m’ennuyer sur un cours de biologie ou à jouer sur mon portable. », c’était fou et pourtant ça me fascinait.

« Du coup je lis mes livres au fur et à mesure, parfois j’avance un peu quand le sujet m’intéresse ou que je me demande où ça va mener après, mais ca reste rare. Je crois qu’il y a qu’en potion que j’ai tout lu, mais je suis une catastrophe pour ça et j’ai pas envie d’avoir de mauvaises note, alors j’anticipe, juste au cas où. » je ne pouvais pas être plus complet. « Je t’ai pas vu échouer une seule fois en cours, je crois que tu pourrais lancer un de ces sorts sans soucis, t’es doué. Et je suis aussi presque sur que même en hurlant ton attaque, ton savoir te donnerait quand même l’avantage. » lui assurais-je, comme si il pouvait avoir besoin d’être rassurant. « Ca t’ai déjà arrivé de lire des ouvrages Moldus ? J’avoue pas trop savoir si avec ce qu’il se passe, c’est hyper bien vu, ou si on a le droit… C’est… J’avoue pas trop savoir comment ca se passe quand on sort de l’école et qu’on rentre chez sois quand on est pas né de parent Moldus, c’est pas quelque chose qu’on trouve dans les livres. », entre curiosité et questionnement, j’avais bizarrement envie d’en savoir plus sur lui, sur comment il voyait le monde, sur comment il le vivait aussi. Ca devait être à des siècles de moi, des difficultés que je pouvais rencontrer et de la peur aussi de ce que mon sang pourrait provoquer d’une façon ou d’une autre. C’était l’inconnu.

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Jeu 13 Aoû - 12:42

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Difficile à dire si Elias préfère se concentrer sur les cours et la magie en elle-même pour faire plaisir à Will ou s’il est sincèrement intéressé, mais le résultat est le même. Au moins, ils abordent un sujet auquel le Serpentard peut apporter son point de vue, ce dont il n’est absolument pas question en matière de vol sur balai. Le jeune homme se laisse même un peu emporter, ou du moins c’est l’impression qu’il donne alors qu’il ose poser une question pour le moins… sensible. Son ton est plein d’innocence, pourtant, de curiosité à l’état pur. Il ne cherche pas à remettre en cause la place du Poufsouffle dans son monde, à le faire se sentir même un tout petit peu moins méritant. Le sang qui coule dans les veines d’Elias est pourtant une légère préoccupation à chaque fois que Will a l’audace de poser les yeux sur lui. Une part de lui sait que, quoi qu’il espère, Elias et lui viennent de deux mondes diamétralement opposés. Et en cette période plus que jamais, ils n’ont pas grand chose en commun. Certains verraient d’un très mauvais oeil qu’un garçon comme lui puisse s’intéresser au Poufsouffle, même de loin. Il craint de tout son coeur que son propre grand-père soit de ceux-là.

Et malgré la foule de raisons pour laquelle Will n’aurait jamais dû aborder ce sujet, Elias semble à peine perturbé. Il répond, enthousiaste et détendu, sous l’oeil presque admiratif du Serpentard. Jamais de toute sa vie n’aurait-il rêvé d’une conversation comme celle-là avec le jeune homme. La gentillesse d’Elias a beau être un fait acquis et reconnu, il peine encore un peu à comprendre pourquoi elle lui est adressée à lui aussi… Il comprend encore moins pourquoi le garçon lui parle à ce point, dévoile tout ou presque, alors que sa question n’en réclamait pas tant. Non pas qu’il n’apprécie pas, bien au contraire. C’est une occasion unique de se donner l’illusion de mieux le connaître. Il n’en reste pas moins que ça n’a aucun sens pour Will, qui boit pourtant chaque parole avidement. Il se sent juste un peu mal à l’aise quand il réalise qu’il sourit et s’empresse de baisser la tête, se mordant les lèvres pour le cacher. “D’autres l’auraient certainement fait à leur place.” marmonne-t-il au sujet des Fondateurs, dans le but premier de se redonner une contenance. “Ils l’ont bien fait dans d’autres pays, pas vrai ? C’est plutôt évident qu’il faut apprendre aux jeunes sorciers à contrôler leur magie. Ça l’était quand le Secret tenait encore, en tout cas… Même si, je te l’accorde, Ilvermorny a été fondé grâce à Poudlard.”

La simple évocation de l’école de magie américaine fait passer une ombre sur le visage de Will, le ramenant immanquablement à son pays natal et à ses parents. Un soir comme celui-là, alors que l’anniversaire de leur mort approche à grands pas, il semble qu’ils soient constamment dans son esprit, même quand toute son attention est portée sur un tout autre sujet. De nouveau, son visage se tourne vers le sol, où Elias ne peut pas le voir et il tend ses mains au-dessus du bocal où brûle toujours les flammes magiques dans l’espoir de prétendre que tout va bien, qu’il a seulement froid. Et cette fois, les compliments du Poufsouffle n’aident pas tellement à lui remonter le moral.

La question que le Poufsouffle lui pose ensuite n’accomplit guère mieux, mais peu désireux de laisser un malaise s’installer, Will prend sur lui de relever la tête après quelques secondes de silence. “Je ne sais pas trop comment ça se passe dans les autres familles,” souffle-t-il, éteint, “mais je lis pas mal de littérature moldue. Mon grand-père me rapporte toujours des livres quand il passe devant une librairie à Londres. Il ne me laisse jamais sortir tout seul dans des endroits moldus, mais il sait que j’aime lire tout et n’importe quoi et il essaye toujours de me faire plaisir à sa façon.” explique-t-il, de plus en plus déprimé si l’on en croit son ton. Les choses sont tellement étranges chez lui, en ce moment, mais s’il y en a bien une qui ne change pas c’est celle-là : l’attention et l’amour que l’homme porte à son petit-fils, qui n’a de cesse de rappeler à Will que leur famille compte plus que tout. Plus que le garçon assis près de lui en ce moment, qu’importe s’il occupe toutes les pensées du Serpentard. “J’aime surtout William Shakespeare. Tu as déjà lu Le Songe d’une nuit d’été ? Chaque fois que je lis cette pièce, je suis un peu plus convaincu que Shakespeare savait tout de notre monde. Et puis, il y a ses poèmes, bien sûr...” Il s’arrête brusquement alors que le ton de sa voix insinue clairement qu’il s’apprêtait à en dire plus. Il n’a aucune idée d’à quel point Elias est familier des écrits du poète, mais il prie tout à coup pour que ce ne soit que très peu. Il est loin, très loin, de se sentir prêt à admettre même à demi-mots, son attirance pour les hommes. Et qu’y a-t-il de plus révélateur qu’une passion pour des poèmes d’amour écrits par un homme, adressé à un homme ? “Tu as un auteur préféré ?” demande-t-il, changeant de sujet pas très subtilement.

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Jeu 13 Aoû - 13:23

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
⤜⤐⤞
J’avais parlé, sans doute beaucoup trop, mais j’étais pas vraiment du genre à me mettre des barrière, enfin pas ici, pas quand on m’aimait sans que je sois parfait, sans que je sois le meilleur. Dans l’enceinte de l’école j’étais quelqu’un, j’avais le droit d’être juste gentil sans que cela ne soit une tare. Pourtant, les raisons de ma présence ici, à côté de l’étudiant étaient peut-être un  peu plus honteuse, le genre que je ne pouvais pas révéler, imposer et même oser espérer. Il était sang pur, sans doute bien au delà de ce que je pouvais offrir et pourtant, j’aimais être là, lui parler comme j’aurais parlé à d’autre sans même craindre les raisons qui me poussait à faire ça. J’étais bien, en droit de lui parler et même si le fantasme d’un adolescent était toujours là, je n’allais pas rejeter cet instant par peur. Il était persuadé que d’autre que les fondateurs se seraient occupés de créer Poudlard, en revanche y aurais-je eu ma place ? Je n’en étais pas certain, mais une chose était sur, pour lui l’école aurait été crée quoi qu’il arrive. S’était rassurant, même si pour une raison que j’ignorais, tout ça fit baisser les yeux à l’adolescent. Posant alors une question sur ce qu’il pouvait faire en rentrant chez lui, il avoua lire beaucoup de nos livres, son grand père lui en ramené d’ailleurs assez souvent à défaut de laisser le droit à son petit fils d’y aller. Il avait raison, avec ce qui se passait depuis quelque temps, j’aurais eu aussi la même réticence à envoyer un des miens dans un endroit dangereux. À moins que ce soit juste l’idée qu’il puisse être blessé qui me dérangeait.

« Ma grand mère me laisserait pas non plus sortir, elle m’a acheté tellement de jeux et une console pour que j’y joue tout cet été, c’était mignon comme tentative. » avouais-je avec un sourire timide et nostalgique en me rappelant mon retour à la maison. Elle n’avait pas d’argent, mais elle avait dépensé une fortune pour acheter une console d’occasion avec des dizaines de jeux juste dans l’espoir de me garder en sécurité dans la maison. J’aurais tellement aimé pouvoir protéger la maison, juste pour qu’il ne lui arrive rien à elle. Lui rendre ne serais-ce qu’un peu tout ce qu’elle faisait pour moi. Relevant les yeux vers le Serpentard, je l’écoutais me raconter qu’il aimait bien Shakespeare, un livre en particulier que je n’avais pas lu d’ailleurs, mais aussi des poèmes. J’avouais que je n’étais pas très bon en littérature anglaise, et à sa question sur mon auteur préféré, j’eus un sourire désolé « Stan Lee n’est pas une réponse attendu ? », me tournant légèrement je m’installais un peu mieux pour lui faire face alors que je reprenais, « Je te promets que je suis pas un crétin ! Mais je lis plus de Comics que de vrai livre, c’est plus rapide à lire quand t’es un peu hyperactif comme moi ! », même si j’étais un crétin cela ne devait pas changer grands chose pour lui, comme pour moi, mais la réalité c’était bien que ça avait de l’importance. J’avais besoin qu’il me voit un peu mieux que j’étais, ou du moins qu’il n’ait pas une image débile de moi.

« J’ai lu Roméo et Juliette, c’était obligatoire à l’école, on a même du jouer la pièce au théâtre, enfin au théâtre, c’était plus dans le gymnase pour la fête de l’école. Mais j’ai pas lu le Songe d’une nuit d’été, ou je m’en souviens pas, mais je me souviens avoir lu Dorian Gray de Oscar Wilde, c’était cool et en plus il l’ont adapté en film et Ben Barnes qui joue Dorian Gray est vraiment parfait pour le rôle. Après j’ai lu les Sherlock Holmes et quelques Agatha Christie, mais ça c’est car ma grand mère est fan de livre comme ça, elle aime bien les enquêtes et j’avoue que j’aime bien aussi lire des livres où il y a un méchant à trouver, je suis généralement nul, mais y’a un côté excitant ! Après sinon j’ai lu les grands classiques, comme le Seigneur des Anneaux, ou Dracula. Là j’étais en train de lire un livre qui me fait assez rire quand on sait ou on est aujourd’hui, ça s’appelle The Mortal Instruments, j’en suis qu’au premier tome, mais ca à l’air bien, d’ailleurs mon chat s’appelle comme l’héroïne, mais elle est mille fois moins chiante qu’elle !  » je parlais beaucoup, beaucoup trop, mais c’était à la fois naturel et un signe de stresse.

Me pinçant légèrement les lèvres, je détournais le regard, cherchant quelque chose qui me ferait déjà moins parler et qui le rendrait peut-être moins triste. Enfin j’en savais rien si il était triste, il avait juste l’air… Moins enjoué qu’un peu plus tôt. « Je parle trop. » commençais-je alors, « Mais je crois que je suis nerveux… T’es impressionnant comme garçon.  » lui confiais-je alors en le regardant. « Sans offense… T’es plein de surprise, je m’attendais pas trop à ce que tu connaisse mon monde… Enfin mon monde… On est né sur la même planète, on est du même monde,  juste je m’attendais pas à ce que ma culture d’origine te sois familière… C’est cool. Etonnant, déstabilisant, mais cool. J’aurais du me douter que t’étais pas du genre à rester dans ton parc à ne consommer la même chose sans chercher plus loin. » et ça mettait plus de chose que je ne l’aurais cru en perspective, comme le fait qu’il n’était peut-être pas si inaccessible que ça… Je ne devais pas y penser. Secouant donc la tête, je regardais autour de moi avant de demander, comme pour m’éloigner de cette réalité, « Ca parle de quoi Le Songe d’une nuit d’été ? », reposant mes yeux sur lui, je lui offris un nouveau sourire franc, sincère. Qu’il me parle, qu’on reste là à échanger pendant des heures, ça m’étais égale. Je voulais juste passer du temps avec lui, apprendre à le connaitre, et si il ne partait pas, peut-être me permettre de rêver.

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Jeu 13 Aoû - 19:23

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Si Will n’a pas la moindre idée de qui est Stan Lee - en fait il n’a pas la moindre idée de ce dont parle Elias la moitié du temps -, mais ça lui est bien égal maintenant qu’il est sûr d’une chose : le Poufsouffle ne connaît rien à Shakespeare. Cette seule certitude l’aide à mieux respirer. Il n’est pas tout à fait prêt à retrouver le sourire, mais ils sont sur la bonne voie. Et puis, de toute façon, Elias parle tellement que Will n’a pas l’impression de devoir faire semblant de ressentir quoi que ce soit. Il n’a pas trop besoin de se forcer non plus pour s’intéresser vraiment à leur conversation. Il est assez surpris de tout ce que le jeune homme semble connaître de la littérature, même s’il reste plus d’un mot dans son petit monologue à ce sujet qui n’ont aucun sens pour le Serpentard.

Il a bien l’intention d’éclaircir tout ça, de poser toutes les questions qui lui passent par la tête. Seulement, Elias ne lui en laisse pas vraiment le temps, s’excusant déjà de trop parler, repartant avec des compliments qui n’ont pas lieu d’être et qui mettent Will étrangement mal à l’aise. Qui y a-t-il de si étrange à ce qu’Elias le trouve impressionnant ? A la place du Poufsouffle, il ressentirait probablement la même chose. Sauf qu’il n’est pas à sa place et… Il n’a pas envie qu’Elias le voit comme le genre de personne à qui il ne peut pas parler. Même s’il est surpris, lui aussi, qu’ils aient tant de choses à se dire. “Je ne connais pas la culture moldue si bien que ça.” assure-t-il. “Je n’ai aucune idée de qui sont Stan Lee ou Ben Barnes ou de ce qu’est ce livre qui parle d’instruments…” Et à vrai dire, il a un peu honte de l’admettre. Il ressent une certaine gêne, en tout cas. C’est bien rare qu’il soit dans la position de celui qui ne sait pas. C’est un fait qu’il trouverait humiliant face à n’importe qui d’autre, mais devant Elias… C’est à la fois encore pire et finalement pas si grave. Ça crève les yeux que le Poufsouffle n’a aucune intention de le juger à ce sujet. Et pourtant, il voudrait tellement rester le garçon impressionnant - intéressant - pour lequel Elias le prend. Il n’a pas l’habitude de manquer de confiance en lui et il n’est pas tout à fait sûr d’apprécier. Pas tout à fait sûr de détester non plus.

“Ça parle d’amour, comme tout ce qu’écrit Shakespeare.” reprend-t-il à la question qui, de toute évidence, sert à lui redonner un peu la parole. “D’amour impossible.” Et maintenant qu’il le dit à voix haute, Will réalise à quel point c’était évident qu’il finirait par se retrouver mêlé à sa propre version d’une pièce de Shakespeare… Il a une telle fascination pour toutes ces histoires, il ne pouvait pas en aller autrement… Mais ce n’est pas le genre de remarque qu’il peut faire à Elias, alors autant se concentrer plutôt sur la pièce. “Deux jeunes gens qui doivent se marier, alors que la fille est amoureuse de quelqu'un d'autre. Elle s’enfuie dans la forêt avec son amant, poursuivie par son fiancé, lui-même poursuivi par une autre fille amoureuse de lui... Le roi des fées est en pleine dispute avec sa femme. Ça devient complètement fou ensuite, mais je préfère que tu la lises toi-même plutôt que d’entendre ma version.”

Parler de Shakespeare ne lui fait plus du tout envie, finalement. Un instant, il cherche un sujet plus léger, qu’il ne pourra pas faire tourner autour de lui, de ses sentiments pour le Poufsouffle, mais son cerveau refuse de coopérer. Oh, il trouve des dizaines de sujets de conversation, mais pour le côté innocent, on repassera. Finalement, il ne parvient pas à se retenir très longtemps. “Tu vis avec ta grand-mère ?” s’entend-t-il demander. Will s’est tellement convaincu qu’ils n’avaient rien en commun, aucune raison de se rapprocher, qu’il est sincèrement étonné de constater que ce n’est peut-être pas tout à fait vrai. “Mes parents sont décédés… ça fera neuf ans cette semaine. Vendredi.” souffle-t-il, son regard posé sur le terrain complètement vide, le plus loin possible d’Elias. “Je vis seul avec mon grand-père depuis.” Il inspire doucement et coince ses deux mains entre ses genoux, conjurant tout son courage pour regarder de nouveau vers Elias. “Est-ce que tes parents sont… ?” Il n’arrive pas à poser la question en entier, mais ce qu’il demande est plutôt clair. Et c’est plutôt affreux, mais l’espace d’une seconde, il espère presque que c’est bien le cas. Qu’ils ont ça aussi en commun.

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Jeu 13 Aoû - 21:14

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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J’avais peut-être oublié combien il était difficile pour un sorcier de suivre le monde Moldu, certes c’était la même chose dans l’autre sens, mais à Poudlard ou était relativement exposé et on avait pas trop le choix dans ce sens. J’avais alors une petite idée, mais avant ça j’avais besoin de savoir de quoi parler de ce livre et du peu qu’il me dit ce n’était pas complètement simple, surtout qu’il fallait l’interpréter. Il fallait donc que je le lise. Ce n’était pas un problème en soit, je n’avais rien contre lire et puis ca me ferait découvrir un peu ce que lui aimer bien. C’était donc une bonne chose pour nous, enfin pour moi. J’allais lui proposer alors quelque chose, mais il eut une question, une question sur ma grand mère avant qu’elle ne devienne plus personnelle et qu’il ne m’apprenne que ses parents étaient mort et que l’anniversaire de leur mort serait cette semaine, vendredi pour être exacte. Orphelin depuis neuf ans, j’avais du mal à réaliser. « Je suis désolé. » murmurais-je avec franchise. Personne ne devait perdre quelqu’un,  même si c’était compliqué, la mort n’était pas une solution, pas une histoire qu’on désirait.

Il vivait donc avec son grand père et il sembla penser que moi aussi je vivais avec ma grand mère pour la même raison. C’était plus compliqué, les souvenirs n’avaient rien d’agréable et je ne souhaitais pas leur mort, mais c’était sans doute pas réciproque malheureusement.  « Pour eux je le suis. » répondis-je avec un sourire triste, un regard un peu absent, juste le temps de repenser à ce qu’ils avaient dit, à comment ils avaient réagit en apprenant. « Ils ont… Ça a été trop compliqué pour eux de savoir que j’étais différent, ils ne voulaient plus de moi, je crois qu’ils auraient préféré pas avoir d’enfant que m’avoir moi. » repris-je pas forcément fier de ça et de ce que ça impliquait, « Du coup je vis avec ma grand mère depuis que j’ai reçu ma lettre. » concluais-je en relevant les yeux vers lui. C’était mieux comme ça, c’était vraiment mieux, bien qu’ironique qu’une femme aussi âgée soit plus tolérante que deux expatriés. Elle était venu après, pas pour le travail, elle s’était juste rapproché par peur de la vieillesse.

« C’est pas hyper joyeux tout ça. » soufflais-je avant de m’avancer légèrement. « Je te propose un truc ! Ca va nous changer les idées, enfin te changer les idées ! » déclarais-je avec plus de motivation, « Enfin je dis pas que c’est pas bien d’honorer les morts ! T’as le droit d’être pas bien, mais peut-être qu’on pourrait faire un truc pour que ce soit… Moins difficile ? », maintenant que j’avais expliqué la raison, il était temps d’expliquer le plan. « Si tu l’as, tu me prête le livre et moi je te prête les comics que j’ai pris avec moi, je crois que je dois avoir presque tout les dernier numéro du Spider Man qui vient de sortir, j’ai aussi The Mortal Instruments, tu riras peut-être de Magnus, mais il est cool, donc même si j’ai pas fini je peux te les prêter et je dois bien réussir à te montrer Ben Barnes, tu verras tu regretteras pas ! » j’eus un moment d’arrêt sur ma dernière déclaration, c’était peut-être pas la meilleure chose à dire, et surtout pas quand je savais ce qu’il pouvait être dit à mon sujet, « Enfin c’est un bon acteur ! » me repris-je. « C’est pas l’idée du siècle, mais ça change et ça pourrait peut-être, je sais pas… Aider ?  » c’était sans doute stupide, on se connaissait pas vraiment, mais je ne pouvais pas le laisser seul. Je pouvais aussi très bien me tromper et être en train de lui proposer des choses dont il se fichait pas mal, mais c’était plus fort que moi, il fallait que j’aide, que je fasse quelque chose, surtout si ça semblait l’affecter.

« Tu me fais découvrir Shakespeare et moi je fais de toi un geek ! » concluais-je donc simplement dans un sourire avenant. J’allais certes peut-être un peu loin, je lui en demandais certes beaucoup, mais j’avais toujours refusé de ne pas tendre la main à quelqu’un. J’étais là, je restais là et j’aidais autant que possible. « Ca te tente ? » demandais-je avant de me pencher en avant pour ajouter, « Et t’as le droit de dire non, promis je t’en voudrais pas et ça changera pas ma proposition général d’aider, ou d’être là si besoin. » il fallait être là, il fallait aider les gens, les aider à surmonter et être présent. Bref, il avait les cartes. M’éloignant donc pour quitter la confidence, je restaurais son espace vitale par la même occasion. Je voulais qu'il sourit, ou qu'il soit moins sombre si seulement c'était possible.

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Ven 14 Aoû - 12:29

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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La mort de ses parents n’est pas vraiment un secret. Will n’en parle jamais, à moins d’y être obligé et il se sent rarement obligé de quoi que ce soit, mais ce n’est pas non plus quelque chose qu’il cache particulièrement. De toute évidence, Elias ne savait pas pour autant. Ça lui fait drôle d’en parler sans raison particulière, de sa propre volonté, parce qu’il pense à eux en cette période si difficile, qu’ils lui manquent et qu’il a envie de partager ça avec quelqu’un. Avec Elias. Il force un sourire triste sur ses lèvres lorsque le garçon s’excuse. Il trouve toujours assez ridicule quand les gens font ça, quand ils sont désolés pour lui alors qu’ils n’ont rien fait. Quand ça vient du Poufsouffle, il constate avec étonnement qu’il n’a aucune envie de lui retourner une petite remarque sarcastique comme il en a le secret.

À sa plus grande honte, il ressent une certaine déception lorsque le jeune homme admet que ses parents à lui sont toujours vivants, même si pour le coup, la situation semble bien plus compliquée pour le Poufsouffle. Même s’il ne les a pas vu depuis neuf longues années, Will sait très bien que ses parents l’aimaient plus que tout au monde. Ça change tout. Le moment semble venu pour Will de dire qu’il est désolé à son tour, mais même pour Elias, c’est trop contre sa nature. Il ne reste pas entièrement silencieux pour autant et c’est presque pire. “Ils ne savent pas ce qu’ils perdent, alors.” souffle-t-il, l’esquisse d’un sourire toujours sur ses lèvres. Il ne le dit pas clairement, mais on voit bien à la façon dont il regarde Elias qu’il est en total désaccord avec ce que les parents du Poufsouffle pensent de lui. Qu’il ne comprend pas une seule seconde comment on pourrait vouloir quelqu’un d’autre que lui.

Enfin, effectivement, le sujet de leur conversation manque de joie. Ça ne déplait pas tellement à Will, il apprécie même assez cette ambiance. Pas la tristesse, mais qu’ils parlent de ce genre de choses ensemble. Comme s’ils pouvaient tout se dire, sans honte, sans regret. Il ne parvient pas à le faire savoir, cela dit, car aussitôt que le Poufsouffle déplore la mélancolie de leur conversation, il se penche en avant et se retrouve si proche de Will que ce dernier oublie brièvement comment respirer. Il sait qu’Elias parle toujours et regrette même profondément de ne plus entendre sa voix que comme un lointain bruit de fond, mais… à cet instant exact, il réalise à quel point il veut de cette proximité entre eux. C’est un véritable choc : autant l’intensité de ce sentiment que le fait que ça ne lui soit jamais venu à l’esprit jusqu’alors. Will n’a jamais embrassé personne de toute sa vie. Là, tout de suite, il n’aurait qu’à se pencher un peu pour le faire. Si Elias était une fille, il n’hésiterait même pas une seconde. Parce que même si elle n’en avait pas envie, qu’elle le repoussait, ce serait normal, ce à quoi on s’attend entre un garçon et une fille. Avec un garçon, les choses sont différentes. Que Will n’ait pas de problème particulier avec sa sexualité n’entre même pas en ligne de compte : c’est tout simplement trop inhabituel, il n’a aucun moyen de savoir comment Elias réagirait et se doit d’imaginer le pire par principe, car le monde est ainsi fait. Il n’a encore jamais subi le moindre préjudice du simple fait qu’il soit gay, mais c’est l’une de ces choses qu’il sait sans avoir besoin qu’on lui explique.

Il se force donc à se concentrer, regarde les yeux d’Elias plutôt que ses lèvres et s’éloigne même imperceptiblement par sécurité. Ce garçon parle trop. Will adore le son de sa voix et il se dit qu’il pourrait sincèrement l’écouter parler pendant des heures, mais il a un mal fou à suivre tout ce que dit Elias. “D’accord.” souffle-t-il pourtant quand le Poufsouffle s’éloigne à son tour et semble attendre une réponse. “Enfin, du moment que tu m’assures qu’être un… geek ? n’a rien de bizarre ?” plaisante-t-il, à moitié du moins. Quoi que même si c’était quelque chose de mal, il n’est pas convaincu qu’il ne se laisserait pas tenter tout autant. “C’est quoi un Spiderman ? Une créature mi-homme, mi-araignée, comme un genre de Centaure ?” Un rire lui échappe presque accidentellement à l’image qui se forme dans son esprit. Ces Moldus inventent tellement de choses insensées…

Il doute qu’un monstre imaginaire lui fasse oublier la peine qu’il ressent, mais la manière dont le Poufsouffle sourit, s’anime quand il parle… ça pourrait fonctionner. “Je dois chercher le livre dans mes affaires, mais je te le donnerai dès que je le trouve.” promet-il, sans trop savoir si Elias s’attend à ce qu’il se précipite jusqu’à son dortoir maintenant ou non. Vu qu’il ne bouge pas non plus, probablement que ça peut attendre. Qu’ils peuvent rester ensemble encore un peu, même si Will a bien plus de mal qu’Elias à faire la conversation et qu’il n’a de cesse de frissonner tellement il a froid. Ils ne peuvent pas se retrouver quelque part à l’intérieur du château, où ils pourraient continuer de discuter librement et au chaud. Pas sans les regards curieux, scrutateurs, d’autres élèves. Ce moment, qu’il devine déjà unique, Will ne veut le partager avec personne. Ne veut y mettre fin pour rien au monde. Alors forcément, il est le premier surpris lorsqu’il lâche : “Je meurs de froid.” Au moins, il ne bouge pas, indice s’il en est que ce n’est pas une façon polie de prendre congés. “Tu me montres comment me servir d’un balai comme un sorcier digne de ce nom ?” propose-t-il, même s’il a toujours un peu de mal à voir cela comme une activité sportive.

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Ven 14 Aoû - 21:59

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Mon coeur s’était serré un peu plus quand il avait souligné que mes parents ne savaient pas ce qu’ils perdaient. C’était égoïste de penser ça, surtout quand lui avait traversé bien plus difficile. Me concentrant donc sur comment lui occuper l’esprit, je lui proposais un échange de livre qu’il accepta avant de demander si être geek n’avait rien de bizarre. Un rire de plus me fut arraché à cette question, tant elle était à double tranchant en fait. En fonction du point de vue ça pouvait clairement être une insulte, mais pour moi, c’était loin d’être le cas. Ne me laissant pas vraiment le temps de me reprendre, il s’imagina alors Spiderman comme étant une sorte de Centaure avec un corps divisé en deux partie. Pour moi c’était évident, pour lui beaucoup moins et ça en était drôle. Pour une fois que la différence entre un Sorcier et un Moldu n’était pas vitale, ni violente, ni brutale… Je n’allais vraiment pas m’en plaindre.

« Pour mes parents Geek c’était la pire insulte, mais c’est stupide car ca veut juste dire que tu es quelqu’un de passionné par des domaines précis. C’est pas juste aimer la les jeux, les bandes dessinées ou les films, c’est vraiment être passionné et ça peut être la passion de la science ! » on pourrait presque dire que lui était un geek de littérature, même si cela était un peu étrange de mêler les deux. « Et Spiderman a été mordu par une araignée qui lui a transmit des pouvoirs en gros, c’est un homme normal, enfin physiquement ! » ajoutais-je pour fermer la parenthèse sur ce que j’allais lui donner.

Reprenant alors, il expliqua devoir chercher le livre dans ses affaires, ce qui était aussi mon cas et puis ça m’arrangeait surtout qu’il ne soit pas obligé de partir maintenant, j’allais pouvoir prolonger l’instant encore un peu plus. Du moins j’espérais, car il finit par avouer avoir froid. Ne bougeant pas, je ne savais pas trop quoi attendre de cette déclaration jusqu’à ce qu’il ne me demande de lui montrer comment se servir d’un balai comme un sorcier digne de ce nom. Hochant là tête, je me levais pour lui dire, « On va aller chercher ce qu’il te faut aux vestiaires, tu me suis ? » et pour ça, j’allais descendre à pied avec lui. Me penchant donc vers lui dans l’idée de lui prendre la main - pour dieu sait quelle raison - je me ravisais dans un sourire, soudain effrayé qu’il puisse me prendre pour une personne étrange ou pire encore, comprendre ce que j’avais en tête. Descendant donc jusqu’au sol, je marchais lentement pour ne pas perdre le Serpentard jusqu’à rentrer dans les vestiaires un peu plus à l’abris du vent et donc plus chaud. Fouillant donc dans mes affaires, je trouvais une cape épaisse de jeu, des gants et de genouillère ainsi qu’un balais. Non pas que je voulais pas lui donner le mien, mais je préférais pouvoir monter dessus pour vite lui porter secours en cas de problème.

« C’est pas le meilleur moment pour apprendre à se servir d’un balai comme un sorcier, mais je serais là et on va pas aller haut, des vols en basse altitude seront tout aussi formateur. », lui expliquais-je donc avant de lui tendre la cap, « Mets ça, elle te tiendra un peu plus chaud en vol et mets aussi des protections, je suis le meilleur batteur de l’équipe, mais je pourrais pas te protéger d’une chute à tout les coup et j’ai vraiment pas envie que tu te blesses. » avouais-je dans un sourire presque tendre. C’était étrange, maintenant que j’étais à la lumière, que je le voyais plus franchement, mes réactions, mes sourires commençaient à me gêner un peu, comme si j’avais peur qu’il ne puisse que trop lire sur mon visage ce que mon coeur semblait vouloir lui dire. « Tu verras, ca va être simple, on demande pas à tous les sorciers de savoir vriller en plein ciel, tu vas assurer. » lui tendant un balais, j’étais sans doute trop prêt, du moins c’était ce que mon coeur jugeait être trop prêt. Lui parler était définitivement un poison agréable.

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Sam 15 Aoû - 14:10

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Will reste perplexe aux explications qu’Elias lui donne sur les choses qu’il ne comprend pas. Il est bien plus ouvert d’esprit que nombre de ses camarades au Sang-Pur, y compris sur l’univers des Moldus, mais se laisser la possibilité de comprendre ne veut pas dire qu’il veuille se plonger entièrement dedans non plus. Il ne dit rien, une fois de plus, car il ne veut ni passer pour un idiot, ni blesser Elias pour une parole malheureuse. Le problème, c’est qu’à force de vouloir rester courtois, il se retrouve à ne pas beaucoup parler. À vrai dire sans Elias, cette conversation serait morte et enterrée depuis bien longtemps. Et malgré ses efforts pour ne pas donner l’air de s’ennuyer ou de vouloir être n’importe où ailleurs, Will n’arrête pas d’enchaîner les gaffes.

Comme quand il déclare avoir froid. C’est peut-être vrai, mais tellement stupide de sa part de le dire comme ça et de garder le silence ensuite. Mettre fin à ce moment est la dernière chose dont il ait envie, bien conscient que ça ne se reproduira probablement jamais. Il voit cela comme sa seule et unique chance d’entretenir brièvement un peu plus qu’un fantasme à l’égard du Poufsouffle et il est en train de la gâcher en disant tout ce qui lui passe par la tête…

C’est plus ou moins la panique qui le pousse à se reprendre avant que le Poufsouffle ne lui propose de rentrer. Il réfléchit avant de parler, cette fois, et propose la seule chose dont il est certain qu’Elias ne se lassera pas rapidement. C’est même assez étonnant qu’il en vienne à se déprécier lui-même et à voix haute, indiquant clairement que ne pas savoir utiliser un balai le disqualifie en tant que véritable sorcier. Si quelqu’un de sa maison, ou son grand-père, entendait ça, il serait bien ennuyé. Elias, quant à lui, ne flanche pas, ne laisse rien passer d’autre qu’une proposition enjouée d’aller ensemble récupérer du matériel. Ce n’est pas tout à fait ce à quoi Will s’attendait, mais il se contente de hocher la tête et suit le garçon jusqu’aux vestiaires des Poufsouffles. C’est assez étrange pour lui de se retrouver là, tout à coup submergé par un raz-de-marée de jaune et bronze et il passe finalement plus de temps à observer les alentours qu’à écouter ce que dit Elias.

Autant dire qu’il est assez surpris quand le jeune homme lui tend tout à coup une cape aux couleurs de Poufsouffle, l’invitant à l’enfiler pour être un peu plus au chaud. De nouveau motivé par l’envie de ne pas blesser l’autre, Will accepte la cape - non sans laisser échapper une légère grimace - et la passe autour de ses épaules. Il enfile les autres protections avec un peu moins de scrupules. “Si quelqu’un me voit avec ça sur le dos, je vais en entendre parler jusqu’à la fin de mes études…” plaisante-t-il en tendant les bras pour montrer à Elias de quoi il a l’air dans cet uniforme de Quidditch. Sans le sourire faux sur ses lèvres, on pourrait presque croire que c’est vraiment une plaisanterie. D’un autre côté, il porte la cape d’Elias et une part de lui ne déteste pas complètement. C’est pratiquement la première fois qu’il peut sentir son odeur et ça ne manque pas de lui faire penser à l’une de ses amies qui porte sans arrêt les vêtements de son petit-ami et qui a toujours l’air de trouver ça incroyable. Peut-être qu’il la comprend un peu, en fait. Il se sent à la fois ridicule et un peu plus proche encore du Poufsouffle.

Dans l’espoir de se sortir ces pensées stupides du crâne, il récupère le balai que lui tend Elias et est même le premier à sortir des vestiaires pour rejoindre le terrain. S’il parvient à jour le jeu les premières secondes, ce n’est plus tout à fait la même histoire lorsqu’il se retrouve sur l’herbe, le balai à la main et plus beaucoup d’excuses pour ne pas aller jusqu’au bout. Nerveux, un peu angoissé aussi, il se tourne vers Elias. “T’es sûr qu’on ne peut pas monter à deux sur ces trucs ?” demande-t-il en levant légèrement le balai devant lui pour montrer ce qu’il entend par “truc”. Aussi étonnant cela soit-il, il est finalement plus inquiet à l’idée de voler par lui-même qu’il ne l’est à celle de faire quelque chose de stupide en la présence du Poufsouffle. Comme de se retrouver beaucoup trop collé à lui pour réussir à s’empêcher un geste malheureux, par exemple. “J’aimerais mieux que ça reste entre nous, mais… Il se pourrait que j’ai le vertige, en fait, et que ce soit la raison pour laquelle je n’aime pas tellement le Quidditch ou tout ce qui s’approche d’un balai en règle générale.” confesse-t-il dans un sourire penaud.


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Sam 15 Aoû - 21:24

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Il y avait bien eu un silence, un silence qui avait lentement commencé à peser sur mon coeur lorsqu’il regarda la cape sans la prendre. Même si il ne me laissa pas là le bras tendu, la proposition semblait avoir été… Impromptue. L’enfilant, il finit par murmurer que si quelqu’un le voyait avec ça sur le dos, il allait en entendre parler pendant longtemps. Moi personnellement je n’avais pas vraiment l’impression que ça changeait quoi que ce soit, il était simplement dans une cape, près de moi. « Je te vois. » soufflais-je alors dans un sourire avant qu’il ne prenne le balai pour sortir. Si cela était vraiment la seule chose qui pouvait le séparer d’un véritable sorcier comme il le disait, alors je pouvais lui apprendre, j’étais d’ailleurs plus que volontaire, mais une fois sur le terrain, il sembla de nouveau hésiter, réclamant même à ce que je monte avec lui ce qui fit monter le sang dans mes joues. Non je n’étais pas gêné, simplement mon cerveau semblait en proie au doute quant à ma capacité à rester courtois et respectable avec aussi peu de distance entre nous. Seulement, avant que je ne puisse répondre pour désarmer la situation, il m’avoua avoir le vertige. La déclaration aussi étonnante que personnelle, me laissa un instant interdit avant que je ne rompe la distance entre nous pour poser ma main sur son balais, « C’est pas grave. » soufflais-je alors, ma main glissant jusqu’à la sienne sans que je ne le réalise vraiment jusqu’à ce que je ne sente la chaleur de ses doigts. Le faisant alors lâcher le balais, je le jetais un peu plus loin avant de reculer d’un pas pour ne pas allumer plus sérieusement le brasier qui régnait dans mon coeur à ce contact.

« Tu n’as pas besoin de savoir monter sur un balais, ni même d’être doué en vol pour devenir un sorcier d’exception. Un balais ce n’est qu’un moyen, instable, peu pratique et encombrant pour aller d’un endroit à un autre. » ajoutais-je un sourire se voulant toujours aussi rassurant sur le visage malgré le chaos qui avait gagné mon coeur. « Chez les moldus le balais servait juste à faire le ménage et maintenant il est même devenu inutile, on utilise un aspirateur. C’est bien la preuve que c’est pas important si même des non mages s’en sont passé ? » lui demandais-je dans un petit rire. Je voulais juste lui changer les idées, ne pas faire de cette honte, un sujet de crainte, d’angoisse. Ce n’était même pas une honte en fait. « Je confonds encore la moitié des ingrédient en potion. » avouais-je alors comme pour appuyer que moi aussi j’étais pas sans défaut, et lui non plus, même si en terme de magie il était sans doute loin d’être aussi sujet à critique que moi.

Faisant un signe de tête pour désigner les vestiaires, je repris, « Vient on va se mettre au chaud, si t’as le vertige c’est pas en montant sur un balais que ça changera. » commençais-je à dire avant de me retourner pour le regarder avant de marcher en arrière, « Tu vas souvent dans la tour d’astronomie ? Ca pourrait être une bonne solution pour commencer à t’habituer à la hauteur. J’aime bien y aller perso, pour être seul c’est l’endroit parfait. » lui avouais-je alors sans que je ne puisse lutter contre cette petite pensée qui se verrait bien avec lui, la haut, juste lui et moi. Ce n’était définitivement pas l’idée du siècle, il fallait que je me sorte le garçon de la tête, c’était impossible, même si ce qui se passait maintenant était inespéré, c’était évident qu’il ne pourrait rien y avoir non ? Même si mon esprit n’avait de cesse d’ouvrir des portes à chaque opportunité, il fallait être raisonnable, se limiter à ne parler que de l’instant, pas trop se lancer dans des propositions.
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Dim 16 Aoû - 10:02

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Un bref instant, Will craint sincèrement qu’Elias le prenne au mot et veuille qu’ils montent à deux sur un seul balai. Il ne sait vraiment pas si c’est possible ou non, mais il réalise en voyant le Poufsouffle approcher dangereusement qu’il n’était peut-être pas tout à fait sérieux quand il a proposé ça. L’idée seule suffit à l’angoisser un peu plus, le fait de voir Elias approcher à ce point, puis les doigts du Poufsouffle glisser sur les siens suffit à le paralyser complètement. Il reste planté là, son regard interdit posé sur Elias, son souffle coincé quelque part dans sa gorge, à deux doigts de faire quelque chose de vraiment idiot. Et, à son plus grand désarrois, il commence à se dire que cet acte stupide tiendrait peut-être plus de la fuite que d’un geste malheureux. Oh, il voudrait que ce soit autre chose, vraiment, mais force est de constater qu’il est de plus en plus préoccupé par l’idée que le Poufsouffle finisse par comprendre ce qu’il ressent et que son secret soit révélé bien malgré lui…

Heureusement, le moment gênant ne dure qu’un instant. Bien avant que Will puisse manquer d’air, Elias tire sur le manche du balai et l’en débarrasse. La seconde suivante, il s’éloigne et le Serpentard retrouve le contrôle de son corps. Il secoue les épaules et passe une main dans sa nuque, tandis qu’Elias lui explique qu’il n’a aucun besoin de savoir monter sur un balai pour être considéré comme un sorcier digne de ce nom. Il y a quelque chose dans sa voix, comme un genre de douceur dont Will comprend rapidement qu’elle a pour but de le rassurer. Il sourit malgré lui. “C’était juste une excuse pour bouger un peu avant de me transformer en statue de glace.” intervient-il en essayant de ravaler son sourire. C’est très gentil à Elias de vouloir flatter son ego, mais pas tellement nécessaire pour le coup. “Je sais parfaitement de quoi je suis capable en tant que sorcier, ne t’en fais pas pour ça.” Enfin, il n’a rien contre l’idée de rentrer se mettre un peu plus au chaud dans les vestiaires, qu’importe le genre de sorcier qu’il est ou non.

Il ramasse donc le balai lâchement abandonné au sol par le Poufsouffle et lève les yeux vers les gradins, désireux d’aller récupérer ses affaires qu’il a laissé là-bas tout à l’heure, mais avant qu’il ne puisse en faire la demande à Elias, ce dernier s’est déjà lancé dans une nouvelle tirade pleine de questions à son encontre. “J’y vais quelques fois, oui.” répond-t-il, sans trop comprendre. “J’adore regarder le ciel, à vrai dire… Je trouve ça assez fascinant, toutes ces étoiles qui s’étendent à l’infini… L’astronomie est l’un de mes cours préférés, je crois et encore, je suis prêt à parier qu’on ne fait qu’effleurer le sujet et qu’il y a tellement plus à découvrir au sujet de l’Univers que comment interpréter l’alignement des planètes.” C’est une chose dont il ne parle jamais non plus et les mots lui viennent pourtant naturellement ce soir. L’astronomie n’est pas considéré comme une matière très noble, tout juste plus valable que la divination dans les yeux de la plupart des sorciers. “Mais, on n’a pas le droit d’y aller en dehors des heures de cours.” fait-il remarquer, sourcil arqué. Il se donne beaucoup de mal pour respecter le règlement de l’école autant que possible. C’est parfois frustrant, mais il n’a pas le choix tant qu’il caresse encore l’espoir de devenir Préfet. Il se doit d’être absolument irréprochable pour ça. La place est prise pour l’instant, mais un jour ou l’autre, Nott quittera Poudlard et alors, Will aura sa chance.

Il sourit un peu plus largement, agréablement surpris d’apprendre qu’Elias est le genre à ne pas respecter les règles sans scrupule évident, et pointe finalement les gradins d’un signe du pouce. “Je vais chercher mon sac, je te retrouve dans les vestiaires.” souffle-t-il, avant de disparaître. Il n’a jamais été si pressé de se rendre dans un vestiaire. En quelques minutes à peine, il a monté et redescendu les gradins, rangé toutes ses affaires dans son sac et il entre de nouveau dans l’antre des Poufsouffles, toujours un peu impressionné par cette exubérance de jaune dans tous les recoins. Il sourit, pourtant, quand il vient s’asseoir près d’Elias sur un banc. Son sac termine sa course sur le sol et il s’installe si près du Poufsouffle que leurs épaules se frôlent au moindre mouvement. “Alors…” souffle-t-il, son visage légèrement tourné vers le Poufsouffle. “Comme ça, tu violes le règlement de l’école pour aller te cacher dans la tour d’Astronomie ? Moi qui te prenais pour quelqu’un de sage. Je suis impressionné. Tu ne t’es jamais fait prendre ?” Il a presque envie de proposer de l’accompagner la prochaine fois qu’Elias prévoit de commettre ce crime, mais… Il préfère encore que le Poufsouffle l’invite que de s’imposer.

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Dim 16 Aoû - 21:06

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Je n’avais définitivement pas comprit le message de base qui était de bouger pour ne pas avoir froid. J’étais définitivement premier degré mais ça, je pense que presque tout le monde était au courant. Enfin sauf lui, mais il finirait par l’apprendre. Souriant donc un peu gêné, surtout que je m’étais lancé dans une autre solution qui était d’aller en salle d’astronomie, il me confia y aller quelques fois pour regarder le ciel. Il trouvait ça fascinant et je me demandais un instant ce qu’il en penserait des recherches Moldus à ce sujet. C’était peut-être un peu trop en demander tout de suite, je n’allais pas l’abrutir avec tout ce qu’on pouvait raconter, mais je gardais très clairement cette idée en tête. Ce qui était mal, un projet de plus, une volonté de plus de passer tout mon temps avec lui. Je savais que c’était dangereux, je savais que j’aurais pu y perdre beaucoup. Il souligna alors qu’on avait pas le droit d’y aller hors des cours et cette remarque me fit sourire. Il était vraiment du genre à respecter les règles ? « Heureusement qu’on est plus d’une centaine et que personne ne juge vraiment important de surveiller une tour d’astronomie… » ce qui était vrai et puis il suffisait d’y aller quand tout le monde était occupé, ou à un événement. Y aller en plein cours et en plein milieux de la nuit pouvait-être stupide par exemple.

Sur ces mot, Will parti chercher ses affaires, ce qui me laissa tout le loisir de ranger ce que j’avais sortis avant son retour. S’asseyant alors à côté de moi, je ne pouvais pas ignorer la proximité et ce qu’elle imposait à mon coeur. C’était stupide, terriblement, comme agir le serait aussi. Je devais rester à ma place, ne rien faire, être juste… Normal. Heureusement, après un long silence, il finit par reprendre la parole, soulignant que je violais le règlement - ce qui me fit réaliser au passage que j’avais quand même confiance en lui pour lui révéler ce genre de chose. - mais qu’il était surtout impressionné. Souriant de nouveau, je répondis, « J’y fais rien de mal, du coup je vais pas me croire supérieur aux professeurs, peut-être que certains m’ont vu, mais on ne m’a jamais rien dit. » et ce n’était pas plus mal.

Le regardant alors, j’avais du mal à ne pas regarder ses lèvres si proche des miennes, ni ce que j’avais envie de faire, mais ça serait mal, alors à la place, « Tu voudrais venir un soir ? » demandais-je alors, comme une nouvelle main tendu pour me retrouver seul avec lui. Si il acceptait, si à force de lui proposer que des moments à deux il disait oui, il y allait bien finir par avoir une raison non ? Cela voudrait bien dire que peut-être je n’étais pas si stupide, que j’avais le droit d’y croire car c’était peut-être le cas ? Je devais rester raisonnable, ne pas m’enflammer, même si c’était de plus en plus difficile. « La nuit tombe vite, on peut voir beaucoup de chose avant de finir dans nos dortoir. Toi qui aime bien les étoiles, tu devrais apprécier ! », et moi aussi au passage. Je risquais bel et bien d’apprécier le moment.

« Tu vas croire que je suis collant à te proposer milles choses non ? » demandais-je alors avec une certaine inquiétude. C’était la seule et unique question à peu près piège que je pourrais poser, non pas que je me pensais si important ou autre, simplement j’avais besoin de savoir, d’avoir une idée de où je mettais les pieds. Ou peut-être avais-je seulement besoin d’espoir, d’une petite chance sur le fait que je puisse réellement passer du temps sans qu’il ne le fasse par courtoisie, une change pour que l’on ai le droit à des moments qu’il voulait aussi. J’étais désespéré !
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Lun 17 Aoû - 12:39

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Will croit à peine qu’il soit enfin détendu. Surtout maintenant, alors qu’il est enfermé avec Elias dans une pièce où personne ne peut les voir sans qu’ils le sachent, si près l’un de l’autre que tout son corps a une conscience exacerbée de celui du Poufsouffle contre lui… Et pourtant, il est le premier à mettre fin au silence qui menace de s’installer trop confortablement et, contre toutes attentes, son ton est léger, amusé même. Il sourit, se sent à sa place. C’est complètement nouveau pour lui et, malgré le bon sens dont il essaye de faire preuve à chaque instant, il ne peut s’empêcher de ressentir une certaine forme d’excitation. Comme si tout était possible, comme s’ils pouvaient réellement partager quelque chose, être un peu plus que deux camarades de classe n’ayant aucune véritable raison de s’adresser la parole une fois les cours terminés…

Son coeur manque un battement quand, enfin, Elias l’invite à passer une soirée avec lui dans la tour d’Astronomie. Quand la question est posée à voix haute, Will réalise pourtant que ça n’a rien de si surprenant. L’invitation flottait là, attendant sagement d’être saisie. Il pouvait la voir, la sentir, sans jamais espérer l’entendre vraiment. “Pourquoi pas.” répond-t-il pourtant, d’une incroyable retenue alors que dans son corps, son coeur s’affole, son ventre se tord et il doit presque retenir un hurlement suraigu de lui échapper. Ce n’est pas un rendez-vous dans le sens où il le voudrait, doit-il se répéter encore et encore pour calmer les ardeurs de son esprit qui divague déjà. “Du moment qu’on ne se fait pas attraper par un professeur ou un Préfet.” Il se donne tant de mal pour respecter le règlement de l’école à la lettre, conserver des notes excellentes, être parfaitement irréprochable. Et pour une seconde seul avec Elias, il est pourtant prêt à tout envoyer valser. “J’ai l’espoir de devenir Préfet, un de ces jours…” admet-il, la fierté claire dans sa voix, “Quand j’aurais réussi à me débarrasser de Nott, en tout cas. Ce serait assez malvenu de me faire prendre en train de ne pas respecter le règlement, tu comprends.”

Il sourit de plus belle en se tournant un peu plus vers le Poufsouffle, mais toute trace de joie est vite remplacée par l’inquiétude alors qu’une nouvelle question échappe à Elias. Doit-il trouver étrange que le Poufsouffle veuille passer autant de temps en sa compagnie ? Est-ce étrange qu’il accepte si facilement ? Un instant, Will a complètement oublié qu’ils ne sont même pas amis, de vagues connaissances et rien d’autre. Tout ça commençait à sembler si naturel et maintenant qu’Elias le pointe du doigt, le malaise revient. Gêné, Will baisse les yeux sur ses genoux, observe ses doigts qui se crispent sur la cape qu’il n’a toujours pas retirée. “Je n’en sais rien.” souffle-t-il, trop sincère pour oser affronter le regard du Poufsouffle. “Je crois que j’aime bien parler avec toi.” Et ça n’a rien d’étrange, pas vrai ? Rien ne dit qu’ils n’ont pas le droit d’être amis. Will n’en a pas beaucoup qui ne soient ni de sa maison, ni de son sang, mais il met un point d’honneur à ne pas se mêler aux guerres entre maisons, entre sorciers de différentes origines. La seule chose qui l’ennuie réellement, c’est qu’on puisse imaginer qu’Elias et lui sont plus que des amis. Et encore, ça lui serait bien égal s’il avait son mot à dire à ce sujet, ça ne le préoccupe que parce qu’il a juré à son grand-père de ne pas parler de sa sexualité.

“On suit les mêmes cours depuis cinq ans,” reprend-t-il, un peu plus attentif à ses mots cette fois, “il n’y a rien de mal ni d’étrange à ce qu’on devienne enfin amis.” Ce mot lui fait plus de mal qu’il ne l’aurait envisagé. C’est un mensonge éhonté, la dernière chose que veuille le Serpentard, mais tout ce à quoi il aura droit malgré tout. “Et puis… Si tu t’inquiètes de ce qu’il adviendra de ta réputation si on apprend que tu traînes avec un Serpentard dans mon genre… ça peut toujours rester notre secret.” Il voulait présenter ça comme une plaisanterie, sans arrière-pensée, mais se surprend à relever un regard plein d’espoir vers le Poufsouffle. C’est assez ridicule de croire qu’une telle chose est possible, mais s’il y avait la moindre chance… Ce ne serait qu’un secret de plus, ils commencent à s’empiler dans la vie de Will au point qu’il ne voit même plus le mal à en avoir un de plus. Il se fait probablement des idées, de toute façon. C’est plus fort que lui, pourtant, avec cette seule question Elias a ouvert la porte à quelque chose de beaucoup plus profond. C’en est au point que, sans même réaliser ce qui se passe, Will approche sa main de celle d’Elias. Le geste est si léger qu’on le remarque à peine, un doigt effleure celui du garçon, mais ça pourrait presque passer pour un accident.

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Mar 18 Aoû - 10:23

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Il acceptait et alimentait sans le savoir le moulin de mes espoirs. Certes il mettait des conditions comme faire attention car il voulait devenir préfet. Étais-je étonné ? Pas le moins du monde, je l’imaginais même assez dans cette position, de là à savoir si il aurait été un bon préfet, je n’en savais rien. Je connaissais que ce qu’il pouvait montrer et si en cet instant j’avais l’impression de le découvrir et de l’apprendre, cela ne voulait pas nécessairement dire qu’il serait parfait. Mais je voulais y croire et me dire que les Serpentard gagneraient en notoriété grâce à lui. « On sera discret. » déclarais-je alors sans savoir si il s’agissait vraiment de notre projet ou si je parlais d’autre chose, comme ce que j’espérais secrètement pouvoir faire.

Et en parlant de secret, je devais peut-être être trop collant, du moins j’avais peur que cela soit le cas et qu’il veuille partir. Cette déclaration sembla jeter un froid avant qu’il n’avoue apprécier parler avec moi. C’était déjà ça non ? Mais la suite fut un peu plus douloureuse. Après cinq ans de cours commun, il n’y avait rien pour lui qui ne soit étrange dans le fait de devenir amis. Nous serions donc ça ? Amis ? Soyons honnête, j’eus vraiment beaucoup de mal à cacher ma déception, même derrière un sourire, en même temps je ne savais pas trop à quoi je m’étais attendu, il n’allait pas réaliser comme ça que j’étais quelqu’un qu’on pouvait aimer pas plus qu’il n’allait aimer les hommes pour moi. Je devais être réaliste. J’étais le seul dans ce bateau. Il ajouta alors que si j’avais peur pour ma réputation, ça pouvait rester notre secret, « J’ai pas la réputation de m’occuper des maisons, ni d’être le genre à avoir honte de quelque chose tu sais. » soufflais-je dans un sourire un peu plus douloureux. « J’ai pas honte de passer du temps avec toi. », je me doutais bien qu’il n’avait pas chercher à ce que je sois si solennel, mais moi, je devais le dire à honte voix, comme pour me convaincre que quoi qu’il puisse me donner, je serais là, prêt à le recevoir.

Perdus dans mes pensées, j’en fus tiré par le contact inattendu de sa mains sur la mienne, quelque chose de léger, de presque silencieux, mais bien présent, bien réel. Baissant les yeux sur nos mains, je ne fis aucun mouvement pour reculer et ce même si la brulure de ce contact irradié ma peau. Non, je laissais mon coeur s’emballer et croire que tout devenait possible, même ça, « Est-ce que… » commençais-je à dire en relevant les yeux, soudain effrayé par ce que j’aurais pu vouloir dire, « Tu… Tu t’es déjà posé des questions sur qui tu étais vraiment ? » demandais-je alors, le coeur serré, douloureux. Cette question pouvait répondre à un milliard d’autre, elle pouvait aussi bien parler de sang, que de magie, ou que de ça, d’amour, de passion interdite entre deux hommes. Enfin adolescent. Voulais-je qu’il comprenne le message ? Je n’osais pas l’espérer et quelque part je me disais que cette question était suffisamment ouverte pour répondre autant à des questions personnelles qu’à sa place dans le monde des sorciers. Restait plus qu’à espérer que quelque part, il se posait les mêmes questions.

Alors je restais là, silencieux, presque paralysé dans l’attente d’une réponse, bonne ou mauvaise, j’avais juste besoin de savoir, savoir si oui ou non j’avais une chance, si il existait ne serait-ce qu’une possibilité pour je puisse partager quelque chose avec lui, ce genre de quelque chose. Moi qui essayé d’être cool et détaché, j’étais à présent emprisonné dans l’espoir que peut-être, je puisse partager quelque chose avec lui qui ne soit pas juste un fantasme. Un espoir stupide d’adolescent, que j’avais essayé d’étouffer, mais qui comme bien souvent aller m’exploser en plein visage.

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Mar 18 Aoû - 22:35

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Parfait, alors. Elias n’a aucun problème à ce qu’on les voit ensemble. Il n’existe aucune raison valable de reculer. Ils se retrouveront là-haut, même s’ils n’ont pas l’air pressé de transformer cette invitation en véritable projet : pas de date, rien de précis. Et honnêtement, ce n’est plus tellement la priorité de Will, pour l’instant. Il essaye très fort, mais c’est plus fort que lui, il ne peut s’empêcher d’espérer. L’atmosphère est en train de changer sans qu’il ne s’en soucie vraiment, même s’il en a bien conscience. Il attend quelque chose, sans savoir quoi exactement. Sa main repose sur le banc, ses doigts touchent ceux d’Elias et quoi que ce soit d’abord un geste dénué de toute préméditation, il remarque assez vite que le Poufsouffle n’essaye pas de s’éloigner. C’est un bon signe, non ? Un signe tout court d’ailleurs. Un encouragement qui suffit largement à ce que Will laisse la sienne où elle est.

Il est tellement plus préoccupé par ça que par le reste qu’il est pris de court quand le garçon reprend la parole, lui pose une nouvelle question dont il ne comprend pas immédiatement toute la portée. Son regard ne peut plus se poser ailleurs que sur le visage d’Elias, même s’il le voulait, et pour cette raison il constate assez vite le malaise du Poufsouffle. Ça le laisse d’autant plus perplexe. “Non,” souffle-t-il, osant à peine élever la voix, “pas vraiment.” Il répond sans réfléchir et, de fait, c’est la réponse la plus honnête qu’il puisse donner. Non, il ne se pose aucune question sur qui il est vraiment. Il sait, très exactement, qui il est autant que ce qu’on attend de lui. Il sait quand il fait semblant d’être quelqu’un d’autre, quand il laisse voir sa véritable personnalité aussi. “Mon grand-père est plutôt ouvert d’esprit, en ce qui me concerne.” s’explique-t-il car, à la tête que fait Elias, il a la sensation qu’il doit s’expliquer, qu’il a donné la mauvaise réponse et il ne veut surtout pas être à côté de la plaque. “Chez moi, c’est plutôt bien vu de s’affirmer. On m’a toujours encouragé à le faire. On m’a aussi toujours expliqué très clairement quand ce que j’étais ne collait pas avec ce qu’on attendait de moi et… comment faire en sorte que ça ne se voit pas.” Il a rarement déçu son grand-père, de toute façon. Il n’y a que deux sujets sur lesquels il a l’interdiction de s’exprimer en public. Pour un adolescent en plein développement, ce n’est pas énorme.

Il n’a toujours pas dit ce qu’il fallait, cela dit. Et il s’imagine brièvement que, peut-être… Peut-être que ce qu’Elias veut savoir, c’est justement ce qu’il n’a pas le droit de dire ? Il a promis et sans l’assurance que ce secret ne sortira pas d’ici, ne lui vaudra pas une cuisante humiliation et plus jamais l’opportunité de connaître Elias, il ne peut pas briser cette promesse. Il doit quand même y avoir un moyen de l’expliquer sans le dire vraiment ? “Il m’est arrivé de me demander si ce que je suis vraiment était mal.” murmure-t-il, pas loin de retenir son souffle. En même temps qu’il s’efforce de rester le plus vague possible, il prie silencieusement qu’Elias puisse lire entre les lignes. Qu’il comprenne sans que Will doive se montrer plus explicite. À la seule condition, évidemment, qu’il ressente la même chose… “Certaines personnes pensent que ça l’est.” Il ne sait plus comment tourner autour du pot sans sauter dedans complètement et il n’a toujours pas l’impression qu’Elias se sente mieux. Ça l’agace, mais que peut-il faire de plus ? Si, au moins, le Poufsouffle pouvait l’aider un peu. “Tu peux me parler, tu sais ? Je suis assez doué pour garder les secrets.” Il sait bien qu’il agit comme un lâche en faisant ça, mais peut-on vraiment lui reprocher d’avoir peur ?

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Jeu 20 Aoû - 10:12

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Il ne voyait pas ce que je voulais dire et pourtant, il avait laissé sa main, ça ne pouvait pas être une coïncidence non ? J’en espérais un mais, mais je n’eus pas exactement ça. À la place il m’avoua que son grand-père était ouvert d’esprit, qu’il était bien vu de s’affirmer, mais si jamais ça ne plaisait pas, il avait aussi apprit à le cacher. Qu’est-ce qu’il pouvait vouloir cacher ? J’eus de nouveau un espoir qui fut embrasé par ce qu’il ajouta. Il s’était plus d’une fois demandé si ce qu’il était était mal justement. Est-ce qu’il était question de la même chose que moi ? De ce que je ressentais la maintenant, pour lui, ce sentiment que même les moldus avaient du mal à accepter, qu’ils continuaient silencieusement de condamner, qu’ils n’acceptaient pas tous malgré les luttes, malgré les mouvements qui n’étaient là que pour lutter et espérer défaire cette société. Alors c’était un teste ? Une façon d’obtenir une réponse compromettante ou une vérité ? J’avouais ne pas savoir quoi espérer. De rester là à le regarder alors qu’il me tendait la mains, m’affirmant que je pouvais lui parler car il était assez doué pour garder les secrets. Je ne savais pas exactement quoi comprendre, je ne savais pas si il attendait peut-être que je révèle quelque chose pour peut-être que lui aussi se livre ?

Je n’étais pas du genre à mentir, ni à tourner autour du pot, mais là… J’avais quand même peur qu’il parte. Pourtant si c’était le cas ça ne serait qu’une bonne chose non ? Je ne pouvais pas continuer à fantasmer et à espérer sur une personne qui n’était pas dans le même état d’esprit que moi. Aimer un hétéro n’était pas possible, je le savais. Alors je risquais quoi si ce n’est une nouvelle réputation ? Un coeur brisé ? Aimer une personne sans être aimé en retour n’était pas plus dramatique que d’être quitté, arraché à son âme soeur, alors peut-être que je pouvais prendre ce risque. Peut-être que je pouvais réellement réagir à ça. Oser, répondre et avouer. « Certaines personnes pensent aussi que je suis est mal. », et ce bien au delà du fait d’être un sorcier.

Relevant les yeux vers lui, mon coeur battait de plus en plus fort dans ma poitrine, ça en devenait presque douloureux, j’étais effrayé, pétrifié à l’idée de ce qu’il pourrait penser sur moi ? J’allais devoir prendre sur moi. « Tu pourrais ne pas en parler, j’ai pas honte de ce que je suis, mais je crois que j’ai déjà suffisamment à faire avec le simple fait d’être né moldus. » commençais-je un peu triste, un peu douloureux quand dans mon esprit il me tournerait le dos. « J’ai compris il y a quelque années que… Que je préférais les hommes. » soufflais-je presque au bord du malaise tant mon coeur battait fort. Tout était lancé, qu’il n’était plus possible de revenir en arrière. Il savait, il allait sans doute s’éloigner, même sans me juger, il pourrait peut-être préférer une distance, involontairement, sans qu’il ne le sache. Je ne voulais pas voir peut-être la violence de mes peurs dans ses yeux et ça, je ne pouvais qu’attendre. J’aurais sans doute du ajouter quelque chose, désamorcer, mais j’étais trop figé sur ce que j’espérais, à savoir : que cela soit réciproque, juste partagé, ne pas être le seul à aimer l’autre.

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Ven 21 Aoû - 14:45

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Doué pour garder les secrets. Entendre ces mots dans sa propre bouche donne envie de rire à Will. C’est un bel euphémisme qui commence à peine à effleurer la réalité. Chaque seconde que le Serpentard passe éveillé et conscient, il cache un secret. Un seul, vraiment, mais probablement le plus important de tous : qui il est réellement. Quelqu’un doté d’un caractère plus effacé que lui en oublierait même quelle vérité se cache derrière tous ses mensonges. Savoir n’est pas réconfortant pour autant. Et puis, Will n’est pas d’humeur à rire de toute façon, trop concentré sur la conversation en cours, sur le visage d’Elias qu’il observe minutieusement pour s’assurer que rien ne lui échappe. Il est littéralement pendu aux lèvres du Poufsouffle, tandis qu’il attend de découvrir si ce dernier lui fera assez confiance pour lui avouer son secret. Tandis qu’il attend, surtout, de découvrir si Elias ressent la même chose que lui. Il ose à peine respirer, retient même carrément son souffle même s’il n’en a pas tout à fait conscience.

Bien qu’il soit lui-même mort de peur à l’idée que la vérité fasse fuir le Poufsouffle, Will a l’audace d’être frustré que le garçon ne lui dise pas immédiatement ce qu’il veut entendre. Ses mots imitent d’abord ceux de Will, n’arrangeant rien au rythme déjà effréné auquel bat le coeur du Serpentard. Il n’y a pas grand chose qu’on pourrait qualifier de mal. Dans la situation d’Elias… Son sang, peut-être, la position délicate dans laquelle il se trouve, à cheval entre deux mondes qui se livrent une guerre sans merci, n’appartenant réellement à aucun des deux et aux deux à la fois. Pourtant, au plus profond de lui-même, Will sait que ce n’est pas à ça qu’il fait référence. Avant même que des mots plus clairs lui échappent, Will sait qu’en dépit de toutes leurs différences, ils ont ça en commun. “Je ne dirai rien à personne, je te le jure.” promet-il, sa voix comme un murmure essoufflé, quand le garçon lui demande de ne pas en parler.

Il est à deux doigts de défaillir quand, enfin, Elias se décide à se montrer plus explicite. Il ne s’autorise pas à prendre la moindre inspiration avant d’entendre les mots pour de bon. Il croit presque sentir son coeur bondir avant de retrouver la place qui est la sienne dans sa poitrine. Au moins, il parvient de nouveau à respirer. Le problème, c’est que c’est maintenant son tour de dire quelque chose. Il sait qu’il n’est même pas obligé de dire à Elias qu’il est comme lui, qu’une parole réconfortante, une preuve qu’il veut toujours lui parler maintenant qu’il sait, suffirait amplement. Il ne sait tout simplement pas quoi dire. À défaut de trouver les bons mots, il se rabat donc sur quelque chose d’à la fois plus explicite et plus lâche aussi. Il éloigne sa main de celle d’Elias, pour mieux la glisser contre sa paume, entrelacer leurs doigts. Il se sent plutôt bizarre, les premières secondes, pas forcément à l’aise. Nerveux, aussi, au point de faire paraître le silence insoutenable. “Est-ce qu’on pourrait aller à la tour vendredi soir ?” demande-t-il, la voix tremblante. “J’aimerais bien ne pas être tout seul ce soir-là, pour une fois.” Entre sa main dans celle d’Elias, le fait qu’il cherche à concrétiser ce projet… Peut-être que de ne rien dire du tout au sujet de l’aveu que vient de lui faire le Poufsouffle n’est pas si grave ? Que son comportement suffit à dire ce que sa voix ne parvient pas à formuler ?

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Lun 24 Aoû - 17:37

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Le moment sembla durer une éternité durant laquelle j'avais visiblement arrêter de respirer, de penser, d'espérer. Je venais de l'avouer à quelqu'un que je ne connaissais à peine, qui n'était qu'un fantasme inespéré, mais pas encore un allié. Je lui avais dis et je me sentais si ridicule, si incapable de réagir. En fait ce fut même pire quant il retira sa main de contre la mienne. Ca y est, j'allais disparaitre, mon coeur allait se briser et j'allais m'étouffer tant cette gorge était nouée. A moins que ça soit mon coeur qui finisse par exploser dans ma poitrine. J'avouais ne plus trop savoir comment j'allais mourir tant j'avais d'option. Mais après à peine quelques secondes, l'impensable se produisit. Sa main revient, elle glissa même entre mes doigts et dès lors mon coeur s'emballa pour une autre raison. Les yeux baissaient sur ce qu'il venait de faire, ce ne fut qu'après une longue et agréable contemplation de cette union que j'osais à nouveau lever les yeux sur lui. Il voulait aller à la tour le vendredi qui suivait, celui qui célébré la mort de ses parents. En fait il ne voulait pas être seul ce soir là et il choisissait de le passer avec moi... C'était triste, et ça pouvait être un traquenard de plus, mais je croyais en les personnes que je croisais et je croyais en lui, en cette capacité qu'il aurait de ne pas me blesser. Peut-être que je me trompais, mais mon cerveau était saturé de tout un tas de chose pour l'instant et il était impossible que je pense à mal.

« Je prendrais des cookies en plus au petit déjeuner... Regarder les étoiles en mangeant c'est plus sympa. » , et ça faisait passer les chagrins aussi. Il suffisait de voir Bridget Jones. J'aurais peut-être du accepter plus explicitement en réalité, mais avec ce que je lui avais proposé, je pense qu'il était assez évident que je voulais passer du temps avec lui et mon sourire actuel ne faisait que me mettre sur un petit nuage. Ce qui était mal venu avec la situation. Serrant un peu sa main je lui souris doucement avant d'avouer, « Je suis désolé de sourire comme un idiot... Simplement j'avais tellement peur que... Enfin tu vois très bien je suppose. », le monde n'était pas prêt, mais on pourrait au moins avoir notre petit secret à tous les deux. Ca faciliterait d'ailleurs bien des choses, mais je m'emballais peut-être un peu trop. Cette main littérralement tendu ne voulait pas tout dire, juste qu'il comprenait, qu'il était comme moi, pas forcément tout ce qui pouvait me passer dans la tête.

Alors je finis par reprendre mon calme, quand bien même c'était difficile avec les battements de mon coeur. J'étais... Encore affolé. « Ca fait du bien de pouvoir le dire. » avouais-je avec le même sourire tendre que celui qui couvrait mon visage dès que je le regardais. Mais le moment n'était pas à moi, mais bien à lui, « Et je serais honoré d'être avec toi vendredi. » déclarais-je donc officiellement pour revenir à lui, à tout ce que la vie pouvait faire et briser. J'étais là.

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Mar 25 Aoû - 18:37

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
⤜⤐⤞
La main d’Elias reste dans la sienne et c’est tout ce qu’il faut à Will pour se sentir pousser des ailes. C’est une chose de savoir que, comme lui, le Poufsouffle préfère les garçons, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il est intéressé par Will après tout. Ce geste, en revanche… Ils ne sont plus des enfants capables de faire ce genre de chose en toute amitié, plus depuis longtemps. À leur âge, c’est un aveu qui vaut mille mots et qui arrache un sourire timide au Serpentard, bien moins resplendissant que celui qu’il voit sur les lèvres d’Elias cela dit. Qu’il en vienne ensuite à proposer d’apporter des cookies suffit amplement à signifier qu’il sera donc bien présent vendredi soir et tout ça commence à donner le tournis à Will. Est-ce que ça veut dire qu’ils sont ensemble, maintenant ? Il n’a jamais fait une chose comme celle-là, bien que l’idée de sortir avec une fille lui ait traversé l’esprit plusieurs fois, juste pour qu’on arrête de lui prendre la tête avec ça. C’est un projet qui n’a jamais abouti alors il reste totalement ignorant sur le sujet et il n’a franchement aucune envie d’exprimer ses doutes à haute voix et prendre par la même occasion le risque d’être blessé. “Super, “souffle-t-il à la place, “j’adore ceux à la citrouille.”

À vrai dire, c’est presque plus étrange d’être dans cette situation, avec ce secret finalement révélé, que ça ne l’était de se tenir auprès d’Elias quand il n’avait pas encore le cran d’admettre son intérêt pour lui. Maintenant, les mots leurs manquent à tous les deux et ceux qu’Elias laisse échapper laissent Will presque aussi perplexe que ceux au sujet de ces histoires de moldus dont ils parlaient plus tôt. “J’aime ton sourire.” lâche Will avant de pouvoir s’en empêcher. Il ne voit pas pourquoi le jeune homme ressent le moindre besoin de s’en excuser, de toute façon. “Tu n’as pas l’air d’un idiot.” Tout au contraire, même, il a l’air encore plus beau que d’habitude, mais ça, Will a le bon sens de le garder pour lui.

Une autre remarque d’Elias attire son attention et parvient le miracle d’effacer le léger sourire qu’il craignait de voir gravé à jamais sur son visage. “Pourquoi est-ce que tu n’en as jamais parlé à personne ?” demande-t-il timidement. Il sait pourquoi lui doit conserver cette information comme un précieux secret, mais… Elias n’est probablement pas dans sa situation. Et de ce qu’il a vu à Poudlard, d’autres élèves partagent leurs préférences sans s’en cacher. Helios, pour ne citer que celui que Will admire le plus, n’a vraiment aucun mal à concilier son statut à l’école et sa bisexualité. Il est vrai que certains dans cette école conservent quelques vues moyenâgeuses sur le sujet, mais l’opinion d’une poignée d’idiots mérite-t-elle vraiment de se cacher ? Will pense que non, c’est l’une de ses plus terribles frustrations d’ailleurs. Si, au moins, il pouvait se soucier du regard des autres, partager les réserves des plus conservateurs sur ce point… Peut-être souffrirait-il moins de devoir cacher cette partie de lui qui ne demande qu’à s’exprimer.

“Tu ne devrais pas avoir honte de qui tu es, surtout si ça te pèse de garder le secret.” souffle-t-il, avec l’intention de se montrer encourageant, rassurant peut-être. Quand il réalise bien à quel point il peut paraître hypocrite alors que lui-même refuse de faire son coming-out. Une fois encore, leurs situations ne sont pas comparables, elles ne peuvent décemment pas l’être. N’est-ce pas ?

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Mer 26 Aoû - 9:44

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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J’allais sans doute ramener une tonne de cookie à la citrouille juste car il venait de me confier sa préférence. Mais pouvait-on me blâmer de toujours m'intéresser aux autre et de retenir chaque détail pouvant leurs faire plaisir ? Non, pas plus sans doute que l’on pouvait me reprocher mon humour parfois douteux et ma bienveillance. Me sentant légèrement gêné de sourire aussi stupidement, lui au contraire aimait mon sourire, il ne me trouvait d’ailleurs pas idiot avec. Mon coeur manqua un battement de plus, il s’emballa même tant ce qui se passait à cet instant me semblait impossible, improbable. Pourtant je semblais lui plaire et ces quelques mots suffirent à m’arracher un nouveau sourire encore plus large et franc que le précédent. J’avais espéré un instant comme celui là depuis tellement de temps.... J’avais l’impression d’être ailleurs alors que j’aurais du me préoccuper de lui, de ce qu’il vivait et de cette semaine difficile qu’il vivait. Mais il ne me laissa pas revenir vers lui, en fait il s'intéressait de savoir pourquoi moi je n’en avais pas parlé à quelqu’un jusqu’à présent. C’était sans doute bien stupide, bien inutile de vivre avec cette peur dans ce monde, mais je cumulais tellement de différence… M’épanouir en tant que sorcier était déjà si compliqué quand il fallait rentrer alors ça…

Je savais que le monde changeait, je voyais assez de personne dehors pour savoir que ce n’était pas une tare, une maladie et pourtant, pourtant j’avais été convaincu par d’autre que c’était mal et ce depuis mon enfance, loin d’être chrétien, c’était ma culture, mon sang qui me portait aujourd’hui préjudice. Il ajouta alors que je ne devrais pas avoir peur d’être moi, surtout si le secret me pesait autant. « Ca compte pour toi aussi tu le sais ? » demandais-je comme pour repousser encore un peu plus la réalité d’une famille encore et toujours écrasante. « Tu crois pas que né Moldu et Poufsouffle c’est pas déjà assez ?! » demandais-je dans un rire un peu douloureux. Je n’avais aucune honte sur ça, ne pas être né dans une famille de sorcier n’avait rien de grave, et j’adorais ma maison. C’était encore et toujours juste un gain de temps.

« Je suis Japonais, enfin mes parents le sont. Ils sont né la-bas, ils ont grandit la-bas et j’y ai passé tous mes été. Je suis Japonais, réellement, impossible de nier ça. » commençais-je, « Au Japon c’est encore mal vu d’être gay. Tu peux pas te marier, pas avoir d’enfant… Ils essaient d’accepter, mais pour un pays vieillissant, avoir un enfant marié avec une femme et des petits enfants c’est primordial et mes parents… Disons qu’ils sont traditionaliste. » et il n’y avait qu’une poignée de personne soutenant vraiment le changement, une poignée invisible dans certaines familles. « J’ai déçu tout le monde en étant accepté ici. Je ne serais jamais l’avocat ou le médecin qu’ils voulaient que je sois. Je serais qu’un sorcier, une honte pour eux en société... » j’avais baissé les yeux et c’est un regard assez triste que je finis par relever les yeux vers lui, « Si je rajoute gay… Ma grand mère est génial, elle a accepté une chose, mais ça… Elle est âgée et j’ai pas envie de la perdre ou de la mettre encore plus dans l’embarras. », et c’était si stupide, si anormal dans notre monde. Mais la peur d’être seul… La famille c’était compliquée, bien trop pour moi.
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Mer 26 Aoû - 16:30

WILL & ELIAS ; 18 FÉVRIER 2020
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Un sourire amère s’installe sur les lèvres de Will quand, au lieu d’accepter simplement son conseil, Elias se sent obligé de comparer leurs situations. Il n’a pas la moindre idée de ce qui pousse le Serpentard à garder pour lui certains détails de sa vie et, à vrai dire, le premier concerné n’a pas spécialement envie de lui expliquer toute cette histoire maintenant. C’est à peine s’ils se sont déjà adressés la parole avant ce soir et compte tenu de la tournure que prennent les choses, Will se voit mal tout gâcher maintenant. Il compte répondre quelque chose malgré tout, donner un semblant d’explication à son comportement, mais pas avant qu’Elias n’ait répondu à sa question. Alors, il garde le silence et attend patiemment que le Poufsouffle se décide.

C’est un peu réconfortant de se dire que d’une certaine façon, ils ont là encore des choses en commun. Réconfortant aussi de réaliser que malgré les différents à-prioris qui règnent encore dans la société magique parfois trop conservatrice, Will ait réussi plus facilement qu’Elias à faire la paix avec ce qu’il est. Il doit bien admettre qu’il ne se sent pas vraiment désolé pour le garçon, mais ce n’est pas tout à fait une preuve de son manque d’empathie, au contraire. Il s’imagine déjà pouvoir aider Elias à s’accepter et à forcer le reste du monde à l’accepter aussi, un peu comme une façon pour lui de prendre sa revanche ou de s’affirmer par procuration, peut-être. S’il ne peut rien dire, qu’il doit se faire à l’idée que sa vie doit survivre une certaine voie, au moins Elias lui pourra évoluer et il serait plus que ravi de le mettre sur la bonne route. “Mais tu ne parles plus à tes parents, pas vrai ?” demande donc Will, désireux de pointer les incohérences dans le discours d’Elias. “Et tu n’es pas japonais… Enfin, tu vis ici, en Angleterre, où le mariage entre personnes du même sexe est autorisé depuis plus de sept ans.”

Les dernières semaines avant la rentrée, Will a peut-être envisagé un avenir parmi les moldus. Après sa conversation avec son grand-père, l’idée ne semblait pas tout à fait déplaisante. C’est dans cette optique qu’il a passé des heures à faire des recherches et appris tout un tas de choses qui ne lui serviront jamais. Car même s’il a caressé brièvement l’espoir de mener sa vie comme il l’entend… Quel genre de vie aurait-il si elle était basée sur la pire des trahisons ? “Tu devrais peut-être faire un peu plus confiance à ta grand-mère. Je ne la connais pas, mais de la façon dont tu en parles, j’ai l’impression qu’elle t’aime beaucoup. Tu pourrais être surpris de constater jusqu’où cet amour peut aller.” Il sait en tout cas que malgré les considérations plus… pragmatiques, son grand-père n’a pas cessé de l’aimer quand il lui a dit qu’il était gay. Tous les grands-parents ne sont pas les mêmes, bien sûr, mais ces deux-là ont fait plus d’un sacrifice pour leurs familles. C’est la seule preuve dont Will ait besoin pour se convaincre qu’Elias s’en fait pour rien. “Enfin, tu fais ce que tu veux bien sûr, je ne veux pas te forcer. Ce n’est que mon opinion.”

Il regarde vers le sol sans rien dire l’espace de quelques secondes et ne relève pas les yeux quand il reprend. “Quant à moi, j’en ai parlé à quelqu’un d’autre que toi. Et je ne crois pas qu’on ait la même vision du sujet. Seulement… J’ai mes raisons de ne pas vouloir en parler au monde entier, ce qui importe c’est d’être en paix avec soi-même, pas avec une bande de crétins qui ne me connaissent même pas.” Il a souffert évidemment et ça lui arrive encore bien trop souvent, mais sa liste des priorités ne regarde que lui, n’est-ce pas ? Et sa sexualité n’est pas vraiment en haut de la liste des choses qui comptent le plus à ses yeux. Il lui arrive seulement de devoir se concentrer un peu plus pour se souvenir de pourquoi il s'inflige tout ça.

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A Sky full of Stars • Elias
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