How will you handle this ?

«  18, 19 et 20. »
Le compte était bon. Une fois les différentes fioles précieusement rangées dans sa sacoche magique, Zephir y appliqua un sort d’invulnérabilité afin de protéger son contenu contre la casse. Toutes confondues, les potions représentaient 3 semaines de travail et au moins 2 mois de recherche en ingrédients, elle préférait donc éviter le moindre accident. Vint s’ajouter à la liste deux griffes de dragon et une fiole de bave de sombral. Fluide très facile à obtenir pour la jeune louve qui ne comptait plus les morts violentes dont elle avait été témoin…
Une fois ses marchandises rassemblées, elle fit basculer sa capuche sur sa tête et dans un claquement clair se retrouva Chemin de traverse sous une pluie battante. Un long frisson vint immédiatement parcourir sa colonne vertébrale, la faisant trembler de la tête aux pieds. Elle avait beau avoir une nature canine, Zephir s’apparentait plus à un félin dans ces conditions. Détestant la pluie et l’humidité, elle se retrouvait malheureusement très souvent trempée jusqu’aux os.

Serrant son sac contre sa poitrine, la jeune Yaxley pressa le pas en direction du passage qui la mènerait Allée des embrumes. Lieu qu’elle avait beaucoup fréquenté étant jeune, influencée par son père et ses contacts, elle ne s’y était pourtant jamais senti à l’aise. À présent, compte tenu de sa nouvelle nature mais également du conflit l’opposant avec son père, elle ne s’y sentait pas particulièrement la bienvenu. Véritable repère de mangemorts et autres excités du bulbe avec leur théorie du sang-pur, Zephir la louve détonnait. Par chance, avec un temps pareil, il y avait peu de badauds dans les rues, rendant son chemin calme et moins enclin à des rixes.

Elle atteint très rapidement la petite échoppe où elle devait livrer la commande qui lui avait été passée. Barjow & Beurk. Laissant de côté son aversion pour les propriétaires des lieux, Zephir emprunta la porte de derrière et frappa trois fois à intervalles irrégulières. Une fenêtre s’ouvrit soudainement au niveau de ses yeux et pour toute confirmation, la jeune femme força un sourire carnassier. Automatiquement les verrous s’ouvrirent et elle pénétra à l’intérieur de l’arrière boutique. Une odeur de moisi âcre la prit immédiatement à la gorge, l’obligeant à tousser plusieurs fois pour s’éclaircir les sens. Par temps de pluie la sensation de renfermé s’empirait considérablement dans la pièce, rendant ses visites plus désagréables les unes que les autres.
« Qu’est-ce que tu peux être sensible ma pauvre Yaxley ! » s’exclama Beurk. Zephir le gratifia automatiquement d’une flopée d’insultes avant de verser le contenu de son sac sur l’établi les séparant. Les yeux de l’homme s’illuminèrent face aux nombreuses fioles présentes et alors qu’il s’apprêtait à en saisir une, Zephir attrapa son poignet, la serrant avec force. « Pas si vite… L’argent d’abord ! ». Un bref grognement s’extirpa des lèvres de l’homme avant qu’il ne sorte une bourse de sa veste et ne la lui tende. Elle vérifia son contenu puis le relâcha enfin de son emprise.

Finissant de bien tout compter pendant que Beurk examinait avec admiration les potions qu’il venait d’acheter, il ne put s’empêcher de commenter bêtement : « Y a pas à dire, pour une sang-impur tu es sacrément douée ! ». Il n’eut pas le temps de reposer la fiole qu’il tenait que Zephir le propulsa contre le mur sur sa gauche, ses doigts enserrant sa gorge. « Tu veux me répéter ça peut-être ? » Siffla-t-elle entre ses dents, le fusillant du regard. Manquant d’air, il secoua vigoureusement la tête en tapotant son bras pour qu’elle le relâche. Zeph’ ne connaissait pas sa force et elle la maîtrisait encore moins, notamment quand on l’agaçait. Dans un claquement de langue elle le relâcha et recula en prenant la direction de la sortie. « La prochaine fois envoie-moi un hibou pour passer commande plutôt que de me faire venir dans ton trou à rats ! » Sur ces dernières paroles elle sortit toujours par la porte de service et inspira à pleins poumons l’air frais et humide de l’allée.

Son argent en poche, la Yaxley refit le chemin inverse mais à peine avait-elle avancé d’une dizaine de mètre qu’un homme vint la percuter de plein fouet en sens inverse. Bien trop plongée dans ses pensées, le regard rivé sur ses bottes prenant l’eau, elle ne l’avait pas vu arriver et recula légèrement sous l’impact. « Par la barbe de Merlin mais tu peux pas regarder où tu vas, non ? » S’exclama-t-elle en remettant son sac sur son épaule. Sa tête se releva et elle remit sa capuche suffisamment en place pour voir le visage de l’importun. Sur le coup, Zephir marqua un temps d’arrêt en découvrant qui lui faisait face. Ses sens lupins aux aguets lui permirent de tout de suite savoir à qui elle avait affaire. « Towsen ? » Souffla-t-elle en inspectant l’homme, guettant sur son visage des traits anciennement familiers. Depuis combien de temps ne l’avait-elle pas vu ? Difficile à chiffrer, tant de choses s’étaient passées en si peu de temps que Zeph’ elle-même était perdue. « Qu’est-ce que tu fous là ? Enfin… En Angleterre je veux dire ! T’es pas supposé travailler à l’étranger ou je sais pas quoi ? » Information qu’elle avait récupéré dans une bribe de conversation qu’avait eu son père avec un de ses nombreux amis puristes.

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What the Heck ?

Zephir ft. Tobias

Tobias était ce que l’on pouvait appeler un homme charismatique, ou tout du moins en capacité de se faire entendre. C’est pour cela qu’il était souvent chargé du recrutement. C’est d’ailleurs pour cela que ses supérieurs étaient très contents de son poste aux Etats-Unis, de là, il faisait passer leurs idéaux, au-delà, de leur frontière. Agent de liaison internationale, cela lui permettait de connectée les pays entre eux, sous un même idéaux : la lutte contre les moldus. En plus de tout cela il était désormais ambassadeur aux conseils d’administration, ce qui lui donnait encore plus de pouvoir. Le fait que ce soit lui qui soit chargé de faire le lien avec les autres pays, prouvait à quel point ses supérieurs avaient confiance en ses capacités. Souvent il faisait plus des recrutements de groupe, des ralliements à la cause, plutôt que des recrutements individuels. Mais ça pouvait lui arriver dans des occasions spéciales par exemple, comme avec le Burbank. Mais cette fois la demande de ses supérieurs l’avaient étonné : Zephir Yaxley. C’était une reniée. Une ancienne sang-pur, qui avait été mordu par un loup-garou. Tobias n’avait strictement aucun préjugé envers eux, c’est peut-être pour cela qu’il été choisi. Mais, il ne comprenait pas pourquoi on voudrait recruter cette Yaxley. Ils avaient déjà toute une meute à leur service et il fallait dire que Kesabel avait sacrément de pouvoir et il était plutôt efficace. Alors pourquoi la vouloir elle ? Pas non plus pour ses compétences en potion vu que Malfoy avait tout de même à sa tête la plus grande multinational de potion du pays. La seule chose qui paraissait qui semblait tenir aux yeux de Tobias c’était l’apparence. Aux vues de l’évolution des choses et de l’importance que pouvait prendre les mangemorts ses derniers temps, peut-être avait-il été jugé, qu’il été préférable d’enterrer la hache de guerre, au moins pour ce qui était des loup-garou. Il est vrai que demander l’aide de Kesabel tout en déshéritant pour ne pas dire massacrant les siens, c’étaient limite. En tout cas, il arrivait dans une période de recrutement massif et Tobias avait été chargé de la jeune femme.
Il fut une époque où ils avaient été très proches elle et lui. C’était aussi pour cela qu’il avait été choisi. Mais cela remontait vraiment à loin. Quand Zephir fut mordu ils ont coupé les liens. Tobias au début n’avait pas compris. Il c’était plus sentit abandonné qu’autre chose. Mais les choses ayant évolué et Tobias finit par comprendre. La morsure, sa transformation, Zephir avait été renié. Depuis il ne c’était plus revu. Le jeune Towsen avait dut enquêter ardument pour comprendre les habitudes de la femme. Les potions, ses clients, Tobias savait. Il avait même contacté Beurk, pour qu’il lui donne sa dernière visite.
Ce jour-là, Tobias avait décidé de poser le premier contacte. Il n’avait pas l’intention d’aborder le sujet mangemort, juste de renouer avec elle. Il devait donc feindre la coïncidence. Ce n’était pas vraiment compliqué en tant que mangemort et par la même occasion membre d’une grande famille il lui arrivait souvent de faire des détours dans l’allé des embrumes. Beurk lui avait donné son heure de livraison, maintenant Tobias n’avait plus qu’à l’attendre. Plus le temps passait et plus il se demander comment il était supposé réagir, s’il serait tombé sur elle au hasard. Oui, il fut un temps où il était très attaché à la jeune fille, mais aujourd’hui il n’avait pas grand-chose en commun. Peut-être qu’elle-même lui en voulait de l’avoir abandonné ? Même si Tobias ne l’avait jamais fait consciemment, il l’avait mis de côté comme l’avait fait toutes les familles de sang-pur.
Le mangemort fut sortie de ses souvenirs d’enfance par l’arrivée de sa cible. Tête baissée il avança, faisant mine de pas avoir vu la potionniste. Zephir recula un peu, mais ne tomba au grand plaisir de Tobias qui n’avait clairement pas envie de devoir se mesurer à la louve en colère.
« Zephir ! Toujours aussi aimable à ce que je vois ? » Il était moqueur, toujours moqueur. Cela pouvait paraître bizarre pour quelqu’un qui avait la réputation d’être habile et manipulateur, mais étrangement c’était plutôt efficace : l’humour mettait les gens à l’aise. Elle avait toujours eu un sacré caractère et sa lycanthropie n’avait clairement pas arrangé les choses.  « Blague mise à part, oui c’est vrai, que je travaille souvent à l’étranger, comment sais-tu cela ? » Tobias était étonné que la jeune femme qui n’avait clairement aucune relation désormais avec les Towsen ou même leur ami, soit au courant de ce genre de détails. Peut-être c’était-elle renseigné ? Ou tout simplement, avait-elle entendu cette information par hasard. Le fait est c’est que cela l’avait assez intéressé pour qu’elle le retienne. Tobias lui fit un sourire avenant, il était assez fier qu’elle connaisse son métier alors que lui avait tout découvert à travers ses enquêtes et son dossier.

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