Regardant la mine renfrognée de Garnet, Olivia jeta l’éponge. Elle avait l’habitude des jeunes et savait quand il fallait leur lâcher la grappe. Regardant Robin penché vers elle, elle lui répondit avec un sourire narquois.

« Tu veux pas non plus que je te mâche tout le travail Kane ?! »

S’ils n’avaient pas été entourés de l’ensemble de leurs collègues et de la famille de Robin, elle lui aurait probablement donné un coup de poing dans le bras histoire de le responsabiliser un peu plus envers sa nouvelle protégée. Pauvre gamine… Avec Robin comme mentor, elle allait probablement en baver. Après, en voyant l’animal, elle avait moyen de se faire une place convenable dans ce monde à grand coups de couteau, couteau qu’elle semblait aimer manipuler…

Un bruit d’explosion attira son attention. Elle se tourna lentement vers son origine mais n’entendit rien d’autre. Elle ne voulait pas retourner écouter ce discours barbant mais n'osait pas vraiment bouger. Quelques personnes semblaient avoir également entendu le bruit, Garnet et Robin compris.

Olivia suivit le mouvement qui se précipitait vers l'origine du bruit, faisant d'abord un crochet par un coin de la salle, là où elle avait laissé son sac d’affaire. Elle en sortit un gilet anti-magie et son fusil à pompe. Même avec son couteau à la jambe, elle se sentait bien maigre face au potentiel danger. Elle aurait pu foncer à toute berzingue mais elle avait appris que quoiqu’il arrivait, ce « il » pouvait attendre qu’elle se prépare. Sa vie valait bien plus que quelques secondes.

Avançant en courant pour rattraper les autres membres du BC, elle arma d’une main son fusil à pompe. Olivia sentit l’adrénaline battre ses temps. Cela lui rappelait un peu les alarmes sur la base quand chaque pilote devait se préparer et décoller en un minimum de temps pour partir au combat. Elle vivait pour ces moments et ne regrettait nullement d’avoir intégré le BC.

Olivia se cala contre le mur et jeta un coup d’œil plus loin dans le couloir. La porte avait cédée sous la force d’explosif… Ou plutôt de sortilèges. Elle détailla les premiers personnages qui entraient. Ils avaient tous un bout de bois ridicule dans la main. Au moins, cela permettait de reconnaître facilement des sorciers ces petits trucs là. Elle soupira et fixa davantage les nouveaux arrivants. La plupart étaient des adultes avec des gilets pare-balles… Ils apprenaient de leurs erreurs. Mais il y avait quelques jeunes… Voir très jeunes. Étaient-ils inconscients au point de faire venir des enfants ?! Se souvenant de ses formations, elle se souvint de leurs capacités de métamorphoses… Les salops, ils voulaient peut-être les amadouer ou les empêcher de tirer. Elle n’allait pas se laisser avoir. Gérant sa respiration pour pouvoir être dans un calme qui lui permettrait de se battre correctement, Olivia jeta un regard aux autres humains et attendit le signal de l’attaque.

Spoiler:

Le petit groupe ne tarda plus à être rejoins par d’autres personnes, notamment par le fils Carrow, arrivée qui donna l’occasion à l’infirmier de Poudlard de faire un petit discours à propos d’une femme les ayant rejoint peu avant auquel Zeke ne porta aucune attention. Bien plus intéressé par la petite équipe qui semblait se former autour d’Helios. Sautant sur la proposition, un gamin qui n’avait très certainement pas l’âge de participer à une telle opération, décida qu’il l’accompagnerait, bientôt suivit par Amber. Le regard du Gryffondor resta néanmoins posé sur le jeune garçon qui devait être un simple collégien. D’un côté il ne pouvait que comprendre la raison de sa présence ici, ce désir qui l’animait. Cette colère et cette haine que bien d’autres personnes ici devait très certainement partager, lui le premier. De l'autre, il n'était pas certain que mourir soit la meilleure façon de procéder. Ce fut à ce moment que les portes volèrent en éclat, propulsant par la même occasion de nombreux petits éclats de métal. Réagissant au quart de tour, sans réellement réfléchir, le jeune Nott se tourna vivement, se plaçant devant son jumeau, espérant que ce dernier pourrait ainsi éviter de se faire blesser par un quelconque débris. Protection qui se trouvait finalement peut être inutile – et bien entendu excessive, Ezrael pouvant très certainement se débrouiller sans l’aide de son frère – puisque même ainsi exposé, Zeke eut la chance de ne recevoir aucun projectile. Malgré tout légèrement inquiet pour le Serpentard, son regard trouva le sien. « Ca va ? Tu as été blessé ? » Chuchota-t-il alors à l’intention de celui ci.

Revenant finalement au reste du groupe, il vit Tobias écrasant la rage de vaincre du gamin, l’écartant sans douceur du groupe, jugeant – à raison – qu’il n’avait rien à faire ici, fait qui fut bien vite repris par l’infirmier. Néanmoins, loin d’avoir dit son dernier mot, le collégien sorti juste suffisamment pour que le petit groupe puisse le voir, ce qui semblait être une arme typiquement moldu. Un petit rictus sur le coin des lèvres, Ezekiel abattit sa main sur l’épaule de ce dernier. « Eh, pas mal, pour un gosse. » Qu’y aurait-il de plus dégradant pour ces soit disant chasseurs de sorciers que de se faire battre par leurs propres armes ? Le gosse en question avait par ailleurs l’air déterminé à rester dans le groupe, tandis que, jugeant qu’ils avaient mieux à faire que de traîner avec une équipe de gamins, monsieur Greengrass et sa copine avaient choisit de trouver une autre équipe, non sans une remarque moralisatrice de l’infirmer pour Tobias sur le fait d’inciter des jeunes à tuer leurs ennemis. En réalité, Zeke n’avait guère écouté. Après tout, ces moldus mériteraient de mourir, alors pourquoi se contenter d’un bête stupéfix ? Ils avaient voulu la guerre, ils l’avaient eut. Hors, en temps de guerre, ils y avait des morts, c’était un fait. Ainsi, c’était déterminé à suivre les instructions de l’aîné des Towsen que Zeke avait sorti sa baguette, les doigts crispés sur cette dernière, prêt à engager cette bataille qu’il avait tant attendu.

Je savais pas trop s’il y avait quelque chose à vérifier ou pas, mais on m'obligeait à rester là. À croire que j’étais assez importante pour ne pas être qu’une simple “machine à tuer” mais pas suffisamment pour qu’on me faire confiance pour vérifier s’il y avait un danger. En tout cas, les autres n’étaient plus obligés de…

C’était quoi ça ?

Aucun doute possible, j'entais des échanges de coups de feu ! On était attaqué ! Cette fois, je ne laissais pas les autres décider à ma place. Je pris la direction de la sortie. Une fois la porte ouverte, on pouvait entendre qu’une bataille éclatait à l’entrée de la base. Je pris la direction opposée pour passer à l’armurerie. Hors de question d’affronter des sorciers sans le matériel adéquat. La majorité des collègues fonçaient dans l’autre sens. Et dire que c’était moi qu’on qualifiait de folle ? Ils n’avaient probablement jamais eu affaire à des sorciers, ils pensaient vraiment que leur vulgaire arme personnelle suffisait à faire le poids contre les sorts de nos ennemis ?

J’arrivai à l’armurerie. Je savais de quoi étaient capable ces monstres. Mon corps savait. Tant pis si je ne faisais pas couler tout de suite le précieux Sang Pur de quelques enfoirés. J’en abattrai bien plus une fois équipée. Il n’y avait pas grand monde, mais je perdis quand même quelques cruciales secondes. L’employé me demandait mes mensurations.

«Tu vois bien que je fais du S connard.»

Quelle perte de temps, on était dans une armurerie ou à Primark ? Il me tendit un Gilet en me disant que je pouvais changer s’il était trop petit. Je rêve ? Il me tendit également une paire de menotte et une arme à feu.

«Une seule paire ?»

Je n’avais pas le temps de négocier, je pris les menottes et laissait l’arme primitive sur le comptoir. J’enfilais mon Gilet par dessus mes vêtements pendant que je courais en direction de l’entrée principale. J’avais des alliés à terre, beaucoup de blessés, quelques-un étaient morts. Je commençais à courir avec plus d'allure, en me ruant cette fois-ci vers mes ennemis, Sheila dans une main tout en hurlant ma rage.

«HAAAAAAA !»

Une balle me frôla, ce qui me fit stopper net. Elle venait de derrière. Je me retournai pour réprimander le couillon qui tirait sur ses alliés. C'est pour ça que je détestais ces outils de lâches

«Fais gaffe ou tu tires crétin !»

Alors que je repartais en direction de nos ennemis, j'eus à peine le temps d'apercevoir un rayon partir dans ma direction et de réagir.

«Protego !»

Le sortilège me percuta quand même de plein fouet, mais le gilet encaissa le maléfice… Partiellement. Je fus propulsée en arrière, complètement groggy. Bonne idée… Ce passage... À l’armurerie…

Je ne comprends pas ce qu'il se passe. C'est quoi tout ce bruit ? On me tend la main pour que je me relève et on me demande si tout va bien. Ce bruit, tellement fort. Les cris, les détonations, les flash de lumière... Je suis où ?

«J'ai peur.»

Amber grimaça à la vue des petits bouts métalliques enfoncés dans sa peau. Bon… Ça commençait bien… Elle prit soin de les enlever un à un, pour ne pas qu’ils la blessent grièvement plus tard ou ne s’enfoncent davantage dans sa peau. Quand ce fut fait, elle jeta un coup d’œil autour d’elle pour veiller à ce que tout soit en ordre et que les dégâts ne soient que superficiels pour l’ensemble des sorciers. Malgré tout, elle ne put s’empêcher à veiller à l’état de son frère avant tout. Elle avait beau jouer la rebelle et la carte de la distance, il restait son aîné et elle tenait à lui.

Quand la Serdaigle fut certaine que tout était en ordre, elle observa cet étudiant de troisième année, qui était en réalité Julius. Il venait sérieusement de sortir une arme de son sac ? Incapable de contenir ses émotions, elle pouffa de rire et regarda Helios pour voir ce qu’il en pensait. Ils étaient mal partis avec lui dans leur groupe.

— Range ça avant de blesser l’un d’entre nous. Il vaut mieux que tu retrouves tes parents. On n’a pas envie de faire du baby-sitting.

Et après on se demandait pourquoi Amber n’avait pas beaucoup d’amis… Zéro filtre. Mais il fallait avouer que tous les sorciers devaient penser la même chose face à ce gamin qui ne comprenait sûrement pas ce qui se jouait ici, à cet instant.

La jeune femme n’eut pas le temps d’en rajouter davantage que des moldus du Blood Circle commençaient à faire irruption. Évidemment, l’explosion les avait alertés… Il valait mieux en mettre le maximum hors d’état de nuire avant que les renforts n’arrivent. Tobias suggéra de lancer le sortilège de la mort autant qu’ils le pouvaient, faisant rouler les yeux d’Amber. Un stupéfix ferait l’affaire. S’il voulait passer derrière elle pour finir le travail, il ferait comme cela lui chante. En attendant, elle ne voulait pas faire usage d’Impardonnables. Jamais.

Encore désarçonnée par l’explosion, dont le bruit retentissait dans ses tympans depuis de longues minutes déjà, elle dressa sa baguette en direction des assaillants et lança un stupéfix qui loupa sa cible. Très mauvais départ…