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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Oh, Oserai-je un jour t'avouer comme je t'aime ? + Whiteback ∞ :: United Kingdom :: Écosse :: Pré-Au-Lard
Kesabel Greyback
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Dim 28 Jan - 16:43


❝ Oh, Oserai-je un jour t'avouer comme je t'aime ?  ❞
Maxime et Kesabel
Les jours qui ont suivi ta confession à Alexis n'ont apporté que peu de répit à l'orage émotionnel qui grondait en toi. L'absence de Maxime planait comme un spectre menaçant, la tristesse et le désespoir qui l'accompagnaient te martelaient sans relâche. Chaque pensée, chaque instant de répit était envahi par le souvenir de son regard, de sa douleur, de la trahison qu'elle avait ressentie. La décision de la retrouver, de confronter les ombres qui vous séparaient tous les deux, a émergé lentement de la tourmente intérieure qui te déchirait. La transformation en loup, maîtrisée par des potions, offrirait une égalité fragile, une toile de fond où les barrières imposées par vos différences pourraient temporairement s'effacer. Le soir venu, sous la lumière argentée de la lune pleine, tu t'es aventuré dans la forêt de Pré-au-Lard. Le murmure du vent dans les feuilles et le bourdonnement constant de la nature nocturne accompagnaient tes pas furtifs. La forêt était un royaume de mystère, un lieu où les secrets et les douleurs semblaient s'entrelacer avec les racines des arbres séculaires. La traque de Maxime, dans l'obscurité naissante, était comme une danse délicate entre chasseur et proie. Tu t'es mêlé aux ombres, laissant le flair du loup guider tes pas. Les empreintes de son passage étaient subtiles, à peine perceptibles pour un œil non averti. Chaque bruissement de feuilles, chaque souffle du vent, te parlait de sa présence proche.

La forêt devenait un labyrinthe, les silhouettes des arbres se transformant en sentinelles silencieuses témoins de votre rencontre imminente. Les étoiles brillaient d'un éclat mystique, tandis que la lueur de la lune éclairait le chemin que Maxime avait emprunté. Alors que tu la suivais à distance, les battements de ton cœur s'intensifiaient. Le loup en toi vibrait d'une intensité particulière, l'appel de la nature sauvage résonnant comme une symphonie d'instincts primitifs. La clairière de Pré-au-Lard, éclairée par la lueur lunaire, devenait le lieu où les destins entrelacés de deux âmes torturées se joueraient. Les potions que tu avais ingérées t'offraient une maîtrise inhabituelle sur cette transformation. Tes yeux dorés scrutaient l'obscurité, captant chaque signe, chaque mouvement de Maxime. Les empreintes olfactives guidaient tes pas, et tu pouvais presque sentir sa présence dans l'air. La distance entre vous semblait s'étirer comme un abîme insurmontable, mais l'instinct animal en toi te poussait à la rattraper, à réduire cette séparation à néant. La chasse devenait un jeu subtil, une danse dans l'obscurité, où chaque mouvement, chaque décision, te rapprochait de cette confrontation inévitable.

Finalement, tu choisissais de te dévoiler, de sortir de l'ombre pour entrer dans le cercle de lumière que la lune répandait sur la clairière. Le loup en toi s'est métamorphosé en une créature majestueuse, la fourrure argentée scintillant sous les rayons nocturnes. Tes yeux, d'une teinte dorée hypnotique, étaient fixés sur elle, cherchant à transmettre tout ce que les mots ne pouvaient exprimer. Maxime avait certainement senti ta présence avant de te voir. Lorsqu'elle s'est retournée pour faire face à la bête, une expression de surprise, de méfiance, mais aussi d'une tristesse profonde a marqué ses prunelles lupines.

Tu restais immobile durant de longues secondes, l’observant tout simplement. Puis, dans un geste empreint de soumission, tu te décidais à t’abaisser, posant tes pattes avant sur le sol, la tête penché en avant. C'était ta façon de lui faire comprendre que tu venais avec une démarche pacifique, une offrande silencieuse pour exprimer ta volonté de réconciliation. Tes yeux dorés, pleins de regrets et d'une supplication muette, étaient fixés sur elle, implorant une compréhension qui allait au-delà des mots. Le son de ta respiration était régulière, ton cœur qui battait en un rythme apaisant. Les émotions, toujours tumultueuses et indicibles, flottaient dans l'air, créant un pont fragile entre vous deux. Pourtant tu attendais. Sans bouger. Restant dans cette posture qui aurait pu faire jaser le moindre membre de la meute passant par là. Les secondes filaient et ton palpitant bâtait un rythme plus frénétique… Si elle partait ? Si elle te tournait le dos ? Tu savais qu’au fond de toi, tu ne pouvais même pas envisager cette option. Il fallait au moins que vous preniez le temps d’échanger de discuter. La nuit allait bientôt s’estomper au profit du soleil vous laissant redevenir des humains. Tu n’avais jamais été doué en communication. Encore moins quand il s’agissait de former un couple. Plus encore un couple avec Maxime qui se trouvait être tout ton opposé. Un opposé que ton loup intérieur ne voulait pas laisser partir. Bien plus encore que toi peut-être. Son instinct savait, lui, que c’était elle qu’il te fallait. Heureusement que le tue-loup te permettait encore de garder le contrôle car si tu l’avais laissé s’exprimer à sa place, cela aurait été bien plus tumultueux…

Et alors que la pleine lune continuait de veiller silencieusement, la clairière de Pré-au-Lard devenait le théâtre d'une rencontre entre deux âmes en quête de rédemption.
©️ Pando


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Maxime Whitefield
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Dim 4 Fév - 20:42
Oh, Oserai-je un jour t'avouer comme je t'aime ?
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C'était donc ça une rupture amoureuse ? Une douleur qui n'avait pas de sens puisque l'on était pas blessé ? Un sentiment de ne pas avoir été assez importante pour que l'autre personne fasse le choix de rester et ce constat faisait naître encore plus de mal-être. Eh bah mazette, c'était quand même sacrément de la merde. C'était incompréhensible, ça faisait des mois que je ne le voyais plus vraiment. Et pourtant, pourtant j'avais souffert aussi intensément que si nous ne nous étions jamais quittés lorsqu'il avait failli mourir, cette peur de le perdre, cette crainte que notre dispute soit notre toute dernière conversation et cette rage de n'avoir pas été là pour l'aider, de ne pas pouvoir l'aider d'être juste bonne à attendre que deux médicomages lui viennent en aide. Tout était allé trop vite par la suite et la chute avait été trop brutale, j'étais sûrement naïve, ne voyant que ce que j'avais envie de voir, que sa présence me manquait, que c'était agréable d'être enfin à ses côtés, que ses lèvres me donnaient envie d'avoir tellement plus, d'effacer les mois d'absence d'essayer de trouver une solution. Je n'avais pas capté que ce baiser n'avait été là que pour empêcher la potion d'agir sur moi, je n'avais pas capté qu'il ne voulait pas rentrer avec moi et je ne comprenais pas pourquoi le fait qu'il ne veuille pas la même chose que moi me faisait souffrir, surtout après tant de mois sans se fréquenter. Est-ce que nos vies ressembleraient toujours à ça ? On ne se fréquentait que si l'autre avait besoin d’aide ? C'est ce qu'il voulait ?

Dès que je n'avais rien à faire, mes pensées se tournaient vers lui. Franchement, je savais qu'il fallait du temps pour non pas oublier mais que la douleur s'estompe, mais c'était insupportable. Afin de combattre mes pensées négatives, j'essayais de ne jamais me poser, mon corps étant ce qu'il était, il me lâchait parfois ayant un besoin physiologique de dormir, de repos de charger les batteries. Si je me débrouillais plus ou moins bien dans ma quête de tranquillité, le Blood Circle semblait avoir décidé de me filer un coup de mains. Oui je sais, c'est dingue et leur aide, sans vouloir les offenser, je m'en passerais bien. Une petite attaque sur le quai 9 3/4 mais c'est qu'ils étaient un peu collants les petits gars. Le plus fou ça n'était pas qu'ils attaquent alors qu'il y avait Poil de Châtaigne dans le train et que j'aurais massacré chacun d'entre eux pour protéger mon animal, non c'est qu'au milieu de ma bataille, Kesabel faisait de nouveau irruption dans ma vie pour me protéger. C'était à la fois mignon et franchement flippant. Non mais il n'avait rien à faire ici, aux dernières nouvelles il n'avait pas d'enfant, la seule raison pour laquelle il était ici c'était pour veiller sur moi. Ce mec était délirant, épuisant aussi et dans une certaine mesure, sadique. Il m'empêchait de l'oublier, m'empêchait de tourner la page et rappelait à tout mon être qu'il était maître de mes désirs. Horrible comme sensation, surtout que derrière, il partait, encore, me laissant avec la certitude que je voulais plus que ces quelques minutes volées.

Pour tout arranger, déjà que j'étais fatiguée, que les nerfs m'aidaient à tenir, j'étais toujours un loup-garou. Oui ça ne surprend sans doute personne mais prendre une potion au goût plus que douteux pour avoir le droit de faire une nuit blanche mais sans vouloir bouffer tout le monde, c'était déplaisant au possible. En plus, cette pleine lune, je n'avais pas mon acolyte habituel, Kayla ayant une vie, non mais c'est dingue ça... Qu'est ce qu'il y a de plus important que de crapahuter dans la forêt tout une nuit. C'est pas grave, je le ferais seule. Afin de résister à la tentation d'appeler Jake et de le foutre dans la merde vis à vis de Kesabel qui n'aimait pas trop qu'on discute son autorité, j'avais fait en sorte de me transformer dans la forêt proche de pré au lard, pratique pour retourner au lit derrière.

Les nuits de pleine lune consistaient à trottiner sur un long territoire en attendant que le jour se lève, vérifier qu’il n’y avait aucun loup-garou dans les environs, non pas que ça soit mon territoire, loin de là. Plutôt qu’on ne savait jamais, des étudiants stupides qui se baladaient tout près de la cabane hurlante pour se faire peur et qui se ferait croquer par un loup de passage, mieux valait-il être prudent même si ça ne me regardait pas vraiment. Si tout se passa très bien durant les premières minutes, heures peut-être, la notion du temps étant compliqué en loup-garou, il y eut bien un moment où mon instinct me souffla qu’il y avait un problème. Il n’y avait pourtant pas d’odeurs dans l’air mais cette sensation d’être suivi, c’est quelque chose qu’il ne fallait pas prendre à la légère. Passé les quelques instants de peur à l’idée de m’être ENCORE attirée des ennuis, je décidais de prendre les choses en mains. Sans changer la cadence pour ne pas alerter je changeais de direction, pas brutalement certes  plutôt un arc de cercle mais très large afin que ça ne soit pas ressenti, le but que les odeurs de mon poursuivant, parce que plus les secondes passaient, plus j’étais sûre d’être suivie, me soit communiquées. Le loup-garou qui me suivait ne cherchait pas forcément à être discret, juste à me rattraper eh bien j’allais le faire courir un bon coup. Là aussi, impossible de dire combien de temps cela dura avant que je n’arrive à repérer l’odeur et je trébuchai en la reconnaissant. Ah bah c’est malin ça, une nouvelle fois, je changeai de direction. Cette fois par contre, je ne cherchais plus à jouer, être discrète faire semblant, je traçai, ventre à terre, je ne savais pas ce qu’il me voulait mais une chose était sûre, un terrain dégagé serait ma meilleure chance. Si je parvins plus ou moins à destination, j’eus à peine le temps de m’arrêter qu’un bruissement dans mon dos me faisait comprendre que la traque était terminée. Je me tournai pour l’observai, comment il avait fait pour être si rapide ? Une pléiade de sentiments m’animait ? Je n’étais pas sur son territoire, je n’avais rien fait de mal, il n’avait rien à me reprocher, normalement. Est-ce qu’il n’avait pas pris sa potion et que la conséquence de cela c’est que la bête avait envie de me voir ? Enfin pas moi directement, plutôt la louve ? Cette pensée me fit mal, pourquoi son loup avait plus d’attachement envers la louve que Kesabel envers moi ? Plus les secondes passaient et plus cette idée était la plus cohérente, il ne faisait aucun geste agressif, juste il me regardait. Est-ce qu’il fallait que je recule ? Qu’est ce qui allait se passer quand la lune disparaîtrait ? Il allait juste partir ?

Lorsqu’il y eut enfin un mouvement, je tressaillais, non pas par inquiétude, plutôt face au geste en lui-même. Mais qu’est-ce qu’il faisait ? Depuis quand il agissait comme ça ? Je me dandinais d’une patte sur l’autre sans trop savoir comment agir. Il faut dire que c’était bien la première fois que quelqu’un se soumettait devant moi et très franchement, je ne savais pas comment réagir. Bien sûr que je connaissais la posture d’un loup dominant et que j’aurais pu la reproduire à la perfection mais ça n’avait pas le moindre sens. Je finis par prendre la décision d’avancer, doucement, jusqu’à lui. Dans une grâce digne des plus grands hippopotames de la planète, je me laissais tomber au sol. L’idée à la base c’était plutôt de me coucher pour être à sa hauteur, c’est juste la réalisation qui plantait, certainement un coup de la louve, non parce que moi en temps normal, j’étais plutôt gracieuse mais oui on y croit. Histoire de lui montrer que je ne voulais pas de sa soumission, que ça ne m’avait jamais effleuré l’esprit de diriger qui que ce soit, que moi ce que j’avais voulu, c’était juste être son égal, je posai ma truffe contre la sienne, le regardant dans les yeux, et profitant de ces minutes en sa compagnie, ne comprenant pas forcément pourquoi il avait décidé de venir une nuit de pleine lune. Etait ce les sentiments du loup qui étaient incontrôlable ? Est-ce que ça voulait dire qu’il allait partir dès qu’il serait parfaitement maître de lui-même. Si j’avais su, j’aurais peut-être évité de le faire cavaler derrière moi toute la nuit, même si c’était plutôt drôle. Dans le doute, je me rapprochai de lui, oui, sans me lever, plus en rampant qu’autre chose, un hippopotame on a dit, tout ça pour enfouir ma tête dans les poils de son cou, ayant bien l’intention de rester comme ça jusqu’à ce que le jour se lève.

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Kesabel Greyback
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❝ Oh, Oserai-je un jour t'avouer comme je t'aime ?  ❞
Maxime et Kesabel
La nuit s'étendait autour de toi, enveloppant la clairière de Pré-au-Lard d'un voile de mystère sous la lueur argentée de la pleine lune. Les ombres dansaient entre les arbres, créant un tableau éthéré où les contours de vos silhouettes se mêlaient aux reflets nocturnes. Maxime, toujours en louve, se tenait devant toi, la tension entre vous palpable dans l'air. Chacun de vos mouvements était guidé par des instincts lupins, une danse subtile entre prédateur et proie, entre deux âmes qui avaient partagé tant de tourments. La louve, te semblait majestueuse. Elle avait conduit la danse, te menant à travers la forêt avec une adresse presque déconcertante. Tu avais mis du temps à comprendre son jeu. Mais cela t’aurait arraché un sourire sous ta forme humaine. Elle avait tracé une route pour retrouver l’odeur de celui qu’elle avait suspecté de la suivre. Et quand elle avait compris qu’il s’agissait de toi… Elle s’était faite pressée. Comme si elle te fuyait ? Tu ne pouvais pas lui en vouloir de se montrer méfiante. Elle ne pouvait même pas savoir si tu étais sous l’emprise du loup ou retenu par la potion. Chaque pas résonnait dans l'écho des arbres, chaque frémissement des feuilles évoquait la poursuite, et l'obscurité dissimulait les mystères qui s'entrelaçaient autour de vous. Les nuances d'émotions étaient complexes. Maxime, guidée par des instincts lupins, semblait chercher à te semer dans les méandres boisés. Les nuances d'une traque instinctive s'entremêlaient avec l'intrigue de la nuit. Pourtant, malgré l'obscurité et le caractère intense de la situation, il y avait quelque chose de plus profond, une connexion qui se manifestait à travers cette danse nocturne.

Quand enfin, tu la retrouvais, elle restait à distance. Vos regards se croisèrent sans que ni l’un ni l’autre ne bouge. Jusqu’à ce que tu te penches en avant afin de lui montrer que tu ne lui voulais aucun mal. Une façon de montrer patte blanche dans cet acte de soumission si parlant entre loups. Tu l’observas alors qu’elle se montrait hésitante. Lorsque Maxime s'avança vers toi, tu pouvais sentir le frémissement de la nature qui vous entourait. La forêt retenait son souffle, comme si elle était consciente de l'importance de ce moment. La louve s'approcha lentement, sa démarche à la fois déterminée et incertaine. Tu avais senti son hésitation alors que tu t'étais abaissé. Le contact de son museau contre le tiens fut comme une révélation. Un lien immatériel, tissé entre deux êtres que des circonstances compliquées avaient séparés. Les yeux dans les yeux, tu pouvais presque percevoir l'âme de Maxime, ses doutes, ses peurs, mais aussi la force qui l’animait. Le geste de Maxime, se couchant à tes côtés, marquait une sorte d'acceptation, une trêve fragile dans le tumulte de vos vies. Elle choisissait de partager ce moment, de déposer les armes, du moins pour l'instant. C'était un tableau éphémère, capturé par la lumière de la lune, une pause dans vos vies tumultueuses.

La sensation de sa truffe contre ton cou était une caresse apaisante, un échange muet de réconfort. Les heures s'écoulaient lentement, chaque battement de cœur partagé entre la crainte du futur et le désir de préserver cet instant de quiétude. Tu rapprochais un peu plus si possible, posant ta tête au-dessus de son cou comme une étreinte qui se voulait rassurante. Les mystères de la nuit semblaient s'entrelacer avec les mystères de vos existences, formant une trame complexe où le destin, capricieux et insaisissable, jouait son rôle. La forêt écoutait, les étoiles observaient, et vous, deux loups égarés, partagiez ce moment d'unité dans la solitude de la nuit.

Les rayons du soleil finirent par embraser le ciel, dissipant l'obscurité de la nuit. Alors que vous retrouviez lentement votre forme humaine, tu hésitais à mettre des mots sur l'expérience singulière de cette nuit. Restant un instant à terre, ton regard glissa sur sa silhouette dénudée avant de regarder ailleurs. Cette attraction là non plus, elle n’avait pas disparu… Tu te grattais la nuque, une expression d'incertitude teintant ton regard intense. « Maxime, c'était... plus facile pour moi de revenir vers toi sous cette forme. Sans un mot… la simplicité du loup…Mais quand il s'agit de... parler, de faire face en tant qu'humains, c'est tout un autre défi. » Il détourna le regard un instant, semblant chercher les mots justes. Les émotions dans ses yeux reflétaient la complexité de la situation, un mélange de désir de connexion et de crainte de faire le mauvais choix. « Je ne sais pas comment m'y prendre. Tout ce que je sais, c'est que cette nuit m'a permis de te retrouver d'une manière... différente. Je voulais être là, te montrer que même si nos vies sont compliquées, il y a quelque chose qui nous lie, quelque chose de simple et brut. » Ton ton, bien que empreint d'incertitude, portait une sincérité palpable. Tu étais, d'ordinaire si sûr de toi en tant que chef de meute, que tu semblais vulnérable dans cet instant où tu tentais maladroitement de révéler tes sentiments. Les liens tissés par la pleine lune semblaient perdurer, unissant deux âmes qui cherchaient un moyen de naviguer dans les dédales complexes de leurs émotions. Pourtant ce n’était que les prémices d’une longue conversation. Ce que vous aviez vécu. Ce que tu avais fait. Ce qu’elle aurait aimé te voir faire… Il y avait un monde que vous deviez revoir ensemble. « Tu veux venir chez moi ? J’ai encore tes affaires dans mon dressing… » Parce qu’ils n’allaient pas s’expliquer à nu au milieu de la forêt non plus…
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Maxime Whitefield
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Mar 20 Fév - 19:03
Oh, Oserai-je un jour t'avouer comme je t'aime ?
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C'était la seconde fois en plus de dix ans que je passais la fin d'une nuit de pleine lune allongée sur le sol et non pas à crapahuter partout. J'avais la sensation que les deux fois se ressemblaient. Un adieu, ça ressemblait à un adieu et tout comme la première fois, j'avais le cœur qui se brisait. Pourtant, cette fois, Kesabel était bel et bien en vie et il le serait toujours lorsque le soleil se lèverait mais cette sensation ne me quittait pas et en réponse à cela, je ne trouvais rien d'autres à faire que de rester contre son cou, sentant sa fourrure se mouvoir au gré de mes respirations. Je gardais les yeux clos, mémorisant encore et encore cette odeur que j'avais haï pendant des années et que j'appréciais tellement à présent.

Si en temps normal, j'étais plutôt du genre à attendre le lever du soleil avec impatience, là, j'aurais donné n'importe quoi pour être le jour du solstice d'hiver, certainement une des raisons pour laquelle je gardais les yeux fermés. Je n'avais jamais eu le moindre pouvoir sur mes transformations et cette fois ne fit pas exception. Les sensations étaient bien différentes et très franchement sans la monstrueuse couche de poils, c'était désagréable d'être sur la terre. Je me redressai, soucieuse, je m'attendais à ce qu'il tire presque dans la foulée, l'ayant imaginé se battant mentalement contre ce loup qui prenait possession de son âme et pourtant il n'en fit rien. La raison me fut révélée uniquement lorsqu'il prit la parole. Ça n'était pas le loup qui avait pris la décision de venir, Kesabel était sous potion. Quelque part, j'étais plutôt satisfaite de ma réaction première à savoir prendre la poudre d'escampette jusqu'à ce que je trouve un terrain dégagé au cas où il faille se battre pour sauver ma peau. Ses raisons avaient été tout autre et ça n'était pas plus mal, vu le molosse mes chances de survie n'étaient pas élevées, néanmoins je m'étais accrochée à ma vie prête à tout pour la faire durer le plus longtemps possible. Je comprenais bien ce qu'il me disait, parler avec lui, ça n'était pas évident. Il avait un avis et n'était certainement pas habitué, de par sa fonction à ce que quelqu'un n'aille pas dans son sens. Néanmoins, une relation, une vraie relation, quelle qu'elle soit amoureuse, amicale, ce n'était pas être toujours d'accord, c'était discuter, débattre, accepter que certaines fois les gens aient d'autre avis et que ces avis quels qu'ils soient valaient la peine d'être écouté. Non, je n'avais pas à accepter qu'il veuille tuer pour régler ses problèmes, surtout quand j'étais là, encore moins quand l'excuse était de rendre justice soi-disant pour moi. Je n'en avais nullement besoin.

De ce qu'il disait, il avait voulu montrer qu'il était présent pour moi, je posais mon regard dans le sien, j'en avais jamais douté. Je savais que j'avais beau l'exaspérer, il se débrouillerait toujours pour être présent quand j'avais besoin de lui pour défendre ma vie mais ça n'était pas ce que je voulais. Enfin, je n'avais rien contre cela mais je voulais plus, je n'étais pas une petite chose ayant besoin d'avoir un garde du corps et je ne voulais pas me contenter d'une nuit à chaque pleine lune. Ça n'était pas une relation ça, on ne pouvait pas passer 28 jours à faire semblant de ne pas se connaître pour juste rester blotti l'un contre l'autre sur une nuit. Je comprenais bien qu'il ne savait pas comment s'y prendre et que la voie de la facilité avait été de me refuser dans la meute dans un premier temps puis d'ignorer ma tentative de faire la paix cet été.

Je n'avais encore rien dit qu'il me proposait de venir chez lui. Si ma première pensée fut de dire ah j'ai le droit maintenant ? Je me retins, évitons de le provoquer durant les trois premières minutes de conversations. Je me levai, fronçant le nez en me sentant ankylosé comme rarement. C'était ça de ne pas bouger pendant des heures. « Je ne viens pas chez toi si c'est pour que dans dix heures, tu te rendes compte que je suis la même personne qu'il y a un mois, six mois, un an et que tu me dégages. » Je le regardai dans les yeux, lui laissant le temps de reprendre ses esprits, de bien prendre en compte mes propos mais puisqu'il ne fit aucune remarque allant dans le sens de mes paroles, je laissais un sourire se dessiner sur mon visage « Ca tombe bien, j'ai laissé mon t-shirt préféré chez toi. » Etant donné que tout était super mal fait dans le fait d'être un loup-garou, il fallut marcher jusqu'à l'endroit où il avait laissé ses affaires et sa baguette. Mais pourquoi je l'avais fait courir vingt plombes, c'était chiant maintenant de tout se taper à pied. Habituellement, j'étais quand même moins idiote, je me débrouillais pour me transformer vers ma baguette, là c'était loupé.

Finalement, après ce qui me sembla être une éternité parce que j'étais un peu fatiguée- alors que je n’avais rien foutu de la nuit - on finit par mettre la main sur sa baguette et hop direction chez lui. « Je fais comme chez moi. » annonçai je en partant en direction de son dressing pour récupérer mon haut préféré ainsi que des sous vêtement, je ne ferais aucun commentaire sur le fait qu'avec Kesabel tout était toujours plié à la perfection, mais il était impressionnant surtout qu'il y avait de fortes chances que j'aie tout balancé en boule la fois où j'avais dormi chez lui. « J'ai pas laissé des chaussures ? » Non mais d'accord, j'aurais dû le savoir mais bon moi j'éparpillais mes affaires un peu de partout, la majorité chez Soledad, un peu chez les parents de Kayla, un peu chez Kesabel, oui bon d'accord plus qu'un peu, un peu chez Alcyone sans oublier Poudlard. A force, je ne savais plus trop ce que je laissais chez qui. Pour le moment, je n'en avais pas besoin, je me baladais pieds nus mais dans le futur ça allait être pratique. Je m'étalais dans son canapé, oui j'aurais préféré le lit mais ça c'était le risque que je m'endorme... ou que je pense à tout autre chose. « Il faudra que tu me déposes après à Poudlard, ma baguette est là-bas. » Ouai je ne tenais pas à marcher jusqu'à là-bas et Kayla ne sachant pas où habitait Kesabel je ne pouvais pas lui dire tu peux venir me chercher. Ceci étant dit, je regardais autour de moi, sentant le poids des souvenirs m'interpeler, je ne savais pas quoi dire ou plutôt si, je savais exactement mais ça n'était pas simple. « Je suis désolée pour les ennuis que je t'ai attiré. » Mon regard se posa sur lui, il n'y avait rien à dire de plus, aider les autres, ça n'était pas pour tout le monde et les bonnes intentions ne suffisent pas parfois.


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Dim 25 Fév - 21:13


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La nuit était éclairée par la pleine lune, baignant le paysage dans une lueur argentée. C'était sous ce halo nocturne que vous vous étiez retrouvés, toi et Maxime, dans un échange silencieux qui en disait plus que des mots. Tu l'avais traquée, mais pas dans le but de lui faire du mal. Non, cette fois, c'était pour la retrouver, pour lui montrer que tu étais là, que tu étais prêt à faire face à tes démons pour elle. Un geste de soumission de ta part avait suffi à lui faire comprendre tes intentions, à lui montrer que tu ne représentais pas une menace pour elle. Et ainsi, vous aviez passé la nuit ensemble, blottie l'un contre l'autre, profitant simplement de la chaleur de la présence de l'autre. Dans ce silence apaisant, vous aviez trouvé un réconfort que les mots auraient eu du mal à exprimer. Avec le lever du jour, alors que les premières lueurs de l'aube commençaient à percer l'horizon, tu lui avais avoué que c'était plus facile pour toi de te présenter sous ta forme de loup, sans avoir à parler, sans avoir à exprimer les tourments qui tourbillonnaient dans ton esprit.

Le souvenir récent de la confrontation avec la meute ennemie te hante, l'image de Maxime servant d'appât pour t'atteindre te rappelle cruellement la violence et la trahison de ces traîtres. Tu te rappelles la rage bouillonnante qui t'a envahi lorsque tu as dû te battre pour protéger ta propre vie, et tu te sens submergé par un mélange d'émotions : colère, tristesse. Tu ne sais toujours pas comment tu te sens suite à ce qu’il s’est passé. C’est comme une anesthésie. Ta mère est morte. Tu l’as toujours détesté et tu ne parviens pas à savoir si le fait de lui avoir ôté la vie te brise un peu plus ou si cela t’indiffère. La culpabilité est loin de ronger. Tu le sais. Ce qui te travaille c’est ce lien avec Maxime. Un lien indéfectible au milieu de tout ce chaos.

Pourtant, malgré toute cette tourmente intérieure, tu écoutes attentivement Maxime, son ton résolu te ramenant à l'instant présent. Ses paroles résonnent en toi, faisant écho à tes propres doutes. Mais cette détermination est aussi confrontée à ta propre nature, à ton héritage, à la violence qui a toujours été une partie de ta vie. « Tu vois, c’était bien mieux sous forme de loup quand tu pouvais pas l’ouvrir. » L’ironie teinte tes mots. « Je te retourne tes paroles. » disais-tu finalement en la fixant droit dans les yeux. Toi aussi tu serais toujours le même. Tu serais toujours ce type qui fonce tête baissée pour buter les traîtres. Même si tu partages ta chair et ton sang avec eux. Elle ne pourrait pas t’empêcher d’être ce que tu es. Ta nature profonde ne changerait pas.

Alors que vous marchez pour retrouver tes affaires et pouvoir transplaner, tu restes silencieux, laissant ses paroles résonner dans ta tête. Tu te sens partagé entre ton désir de lui montrer que tu es prêt à changer de façon infime et ta réticence à abandonner complètement qui tu es vraiment. Mais malgré tout, tu sais que vous devez essayer, que vous devez essayer pour vous. Une fois proche du territoire de la meute, tu mets la main sur tes vêtements et ta baguette ce qui vous permet de transplaner. Arrivé chez toi, tu l'observes alors qu'elle se rend à ton dressing, récupérant ses affaires, disant qu’elle fait comme chez elle. « Il y a des choses qui changent pas. » Ta demeure est sobre, dépourvue de toute décoration. Tout est parfaitement rangé. Maxime est et a toujours été un tourbillon dans cet endroit. Tant de choses vous séparent… Tu te rappelles les moments que vous avez partagés ici, les rires, les disputes, les instants de tendresse. Tu ne peux t'empêcher de sourire légèrement alors qu'elle fait une remarque sur ses affaires éparpillées. Tu secoues la tête alors qu’elle te demande si elle n’a pas laissé des chaussures. Si elle ne l’avait pas remarqué, tu avais tout ordonné au même endroit…  « Sans problème, Votre Altesse a-t-elle besoin d’autre chose ? » répliquais-tu avec une pointe de moquerie alors qu’elle te disait que tu devrais la déposer à Poudlard. Au moins tu pourrais de nouveau montrer à tous ces idiots libidineux que tu étais toujours dans le coin et qu’il n’avait pas intérêt à approcher. Alors qu'elle s'étale sur ton canapé, tu t'approches d'elle, prenant place à ses côtés. Son regard croise le tien alors qu'elle s'excuse pour les ennuis qu'elle dit t'avoir causés. Tu ressens ton palpitant se serrer à l'évocation de vos récents troubles, et ta main vient se poser sur la sienne.

Tu es à l’origine de sa transformation. Tu es la source de sa vengeance. Pourtant elle s’excuse de ce qui est arrivé… « Tu n’as pas à t’excuser. Je sais pourquoi tu as fait ça. Et ils s’en sont servi parce qu’ils savaient que je serais animé par la même chose que toi. » Malgré votre passif, le destin ironique a décidé de faire en sorte que vous soyez unis. Attachés l’un à l’autre. Elle avait beau être cette tornade sur laquelle tu n’avais aucun contrôle, tu savais que c’était bien plus profond que ce que tu voulais l’admettre. « Putain… » Ton regard glissait dans le sien. « On est tellement différents, mais faut arrêter de se voiler la face Max. Je t’aime. Je pourrais faire n’importe quoi pour toi. Notre problème c’est qu’il faut qu’on trouve un équilibre. »
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Maxime Whitefield
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Oh, Oserai-je un jour t'avouer comme je t'aime ?
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C'était mieux quand j'étais sous forme de louve parce que je fermais ma bouche. Je lui lançai un regard blasé sans pour autant rétorquer quoi que ce soit. Ça n'était pas nouveau qu'il n'aimait pas que je dise ce que je pense. Mais en même temps, je ne changerais pas et c'était important qu'il ait conscience que malgré son attirance évidente pour moi, je ne cochais toujours pas les cases de la fille idéale. Ses propos, son regard sur moi, me fit froncer les sourcils. Pensait-il sérieusement que je l'avais oublié parfois? Sa folie meurtrière m'avait fait découvrir que le monde pouvait se révéler parfaitement ignoble. Combien de soirées j'avais passé assise dans mon lit à essayer de me calmer en pensant entendre le pas du loup garou. Tous les 28 jours, j'avais même un rappel physique de notre première rencontre. A aucun moment, je lui avais tourné le dos parce qu'il se comportait d'une façon qui ne me convenait pas, même lorsqu'il avait buté tous ces humains cet été, comme si leur vie ne valait pas mieux que celles de moustiques, j'avais eu la volonté de rentrer avec lui. Si j'agirai certainement toujours pour tempérer ses ardeurs et l'empêcher d'utiliser le meurtre comme solution, il n'empêche que son absence me faisait bien plus de mal que tout ce qu'il pouvait dire ou faire. Je me contentais donc de le suivre à travers la forêt et de nous ramener chez lui, une fois sa baguette récupérée.  Si traîner nue m'indifférait au plus haut point, je fis tout de même l'effort de récupérer mes fringues, ne serait ce que pour faire passer le message que je n'étais pas partante pour coucher, quoi que ça pouvait toujours se discuter. Je n'avais laissé aucune paire de chaussures? Purée mais je craignais grave, très mauvaise envahisseuse, à l'avenir, je ferais plus attention. Étant donné que je n'avais pas envisagé de me retrouver ici, j'annonçai à Kesabel qu'il devrait me ramener ensuite. Il se foutait de moi en retour en me demandant si je désirais autre chose et si j'étais tentée de lui demander un thé, je n'en fis rien, je ne savais plus comment agir avec lui, ayant l'impression qu'un monde se trouvait entre nous et je ne savais pas où était la passerelle pour rejoindre le sien, sans pour autant être détruite au passage. De toute façon, il y avait autre chose à aborder, un sujet qui me travaillait parce que j'avais la sensation que tout avait explosé encore plus fort entre nous à cause de ma volonté de l'aider. Sans moi, bien des gens auraient été encore en vie. J'aurais pourtant dû le savoir qu'il serait incontrôlable, quelle idiote. Sa main se posa sur la mienne, me sortant de questions sans fin sur ce que j'aurais dû faire en fin de compte.

Je ne comprenais pas. S'il ne m'en tenait pas pour responsable, qu'il savait pourquoi ou pour qui j'avais agis, pourquoi nous n'étions pas rentrés ensemble ? Il n'y avait cependant aucune surprise quant au fait qu'ils avaient tous très bien compris, en même temps, comment ne pas le comprendre quand sa propre mère était de mèche avec cette meute, qu'il agirait exactement comme moi, qu'il foncerait dans le tas pour me venir en aide. Je fis la moue, assez mécontente pour le coup qu'on soit aussi transparent pour les gens et le pire ça n'était même pas ça, c'est qu'en plus d'être transparent on n’était même pas ensemble. C'était une dinguerie ça quand même. Son putain me fit le regarder intriguée et même si c'était le moment le moins bien choisi au monde, je glissais « Je crois que je préférais votre Altesse. » Son regard dans le mien, je cessais de sourire, me contentant de le regarder et de l'écouter. Ah ça pour être différent, nous étions différents. Je ne voyais cependant pas où il voulait en venir, n'ayant pas spécialement la sensation de me voiler la face à son sujet, c'était un gars ayant un caractère de merde, qui détestait qu'on remette en cause son autorité et qui avait une forte tendance à régler ses problèmes en butant les gens. Le problème étant que pas de chance, peu importe ce qui nous divisait, j'étais engluée dans mes sentiments pour lui. Si j'étais certaine de mes sentiments à son égard, je l'étais beaucoup moins lorsqu'il s'agissait des siens et je le regardai prise au dépourvu. Qu'il ait de l'affection pour moi, ça je le savais depuis très longtemps en revanche qu'il soit amoureux, réellement amoureux, alors ça, je n’en revenais pas mais bon sang, qu'est-ce que ça me faisait plaisir de l'entendre et j'eus bien du mal à ne pas avoir ce sourire fier, heureux, touché bref le sourire d'une fille qui sait que ses sentiments sont partagés. Étant donné qu'il parlait et que je n'avais aucune raison de le couper, je tournais la main qui se trouvait sous la sienne afin de la lui serrer en retour.

Il pouvait faire n'importe quoi pour moi, je fermais les yeux, ça je m'en étais rendue compte, ça faisait deux fois en l'espace de 3 mois qu'il mettait de côté le fait qu'on ne se fréquentait plus pour venir m'aider. J'avais changé à ce sujet, il y a de cela un an ou deux ça m'aurait horripilé, je me serais indignée qu'il me prenne pour un truc fragile, incapable de me défendre. La vérité était tout autre et je le savais bien, la peur de perdre l'autre était un sacré moteur. Ce n'était même pas une option envisageable de ne pas être là pour l'épauler. Il fallait qu’on trouve un équilibre, qu’est ce que c’était un équilibre au juste ? Je n’étais pas sûre de bien le savoir mais il y avait une chose dont j’étais certaine.  Je me rapprochai de lui sans l’ombre d’une hésitation et grimpai sur ses cuisses, mon regard dans le sien je répondis à ses propos « Je t’aime aussi Kesabel Greyback. » Je posai délicatement mes lèvres sur les siennes et cette fois, ce n’était pas à cause d’une meute ennemie ayant décidé de nous briser, cette fois cela venait de nous. « On ne peut pas passer des mois à s’éviter, ça ne nous a mené à rien. » Si ce n’est à se rendre compte qu’on était tellement accroché l’un à l’autre que nous finissions toujours par revenir. Levant la main droite, je m’éclaircissais quelque peu la voix avant de dire « Très bien, je te promets que si je ne suis pas d’accord avec ta manière de fonctionner, je ferais l’effort surhumain de ne pas discuter ton autorité face à tout le monde. » est ce que ça allait dans le sens de l’équilibre ? Je rajoutai néanmoins « Tu sais, si pour des gens ne nous connaissant que très peu, nous étions grillés comme ayant des sentiments l’un pour l’autre, je voudrais pas briser tes rêves mais je pense que toute ta meute est au courant. » Voilà c’était dit et s’ils se marraient, ça n’était pas forcément qu’ils discutaient la suprématie de Kesabel, personne ne la discutait, plutôt qu’ils devaient trouver ça amusant qu’il se fasse un peu bousculer. Il n’y avait rien de mal à ça, il fallait juste qu’il apprenne à lâcher du lest… s’il en était capable bien sûr.

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Kesabel Greyback
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❝ Oh, Oserai-je un jour t'avouer comme je t'aime ?  ❞
Maxime et Kesabel
Même si vous vous retrouvez tous les deux dans un instant d’accalmie, le naturel revient très rapidement. Maxime qui te délivre le fond de ses pensées sur votre potentiel avenir. Toi qui lui réponds qu’elle était mieux en louve sans pouvoir prononcer le moindre mot. Tu sens son regard se poser sur toi et l’agacement y poindre. Mais tu préfères lui rappeler que toi non plus tu n’as pas changé. Tu sais que tu peux essayer de faire des efforts, mais tes instincts, peut-être poussés par l’impulsion du loup, sont ancrés. Depuis des années. Depuis bien trop longtemps pour que tu deviennes un homme totalement différent. Pourtant tu le sais. Au plus profond de ton être. Tu ne peux plus avancer sans l’avoir à tes côtés. T’as conscience que c’est un équilibre à trouver entre vous. Si elle t’insupporte avec son caractère de feu, c’est aussi ce qui t’attire à elle inévitablement. Mais cela va bien au-delà de cela. Au-delà de son physique qui pourrait faire bander un moine eunuque. C’est un ensemble. Son caractère, ce n’est pas que le fait qu’elle soit assez forte pour te tenir tête. C’est aussi cette loyauté sans faille. Cette façon d’être presque « pure » dans le monde brutal qui l’entoure. C’est cette sincérité qui transperce chacun de ses mots et qui fait vibrer ton être. C’est ce lien qui l’attache à toi sans qu’elle n’attende rien en retour. C’est un putain d’ensemble qui fait que tu es totalement enlisé dans tes sentiments pour elle. Tu as beau t’être voilé la face au début. Tu as beau avoir reconnu une forme d’attachement avec le temps. C’est plus fort. Plus profond. Et ces mois sans être à ses côtés. Cette situation dans la forêt où vous avez tous les deux étiez piégé a mis tout cela en exergue. Sur le moment, tu étais trop sous l’emprise de la colère envers ta génitrice. Envers cette meute qui avait cherché à te tuer. Tu l’avais repoussée sachant que tu ne maîtrisais rien de tes émotions. Qu’il valait mieux que tu sois seul. Mais était-ce la solution ? Comme souvent, tu avais été retrouver Lex pour discuter avec elle. De Maxime, mais aussi de ce que tu avais fait à ta mère. Parfois, l’acte était encore trop lourd à porter. D’autre fois, tu te satisfaisais de ton geste, te disant qu’elle ne méritait pas mieux, et ce depuis des années. Au milieu de ce tumulte, il y avait Maxime. Qui avait voulu t’arrêter sans y parvenir. Pourtant vous voilà, chez toi, au milieu de ton salon alors qu’elle déambule à la recherche de ses affaires que tu n’as jamais balancées. Comme si elles attendaient sagement le retour de leur propriétaire. Etait-ce le cas ? Etait-elle réellement de retour ?

Tu laisses un ricanement s’échapper alors qu’elle te dit qu’elle préférait Votre Altesse. Certainement parce qu’elle s’attend pas à ce que tu penses. A ce que tu t’apprêtes à dire. Même si c’est d’une façon bourrue, tu lui dévoiles tes sentiments les plus profonds. Ces trois mots si indispensables à tous les couples, tu ne les as jamais prononcés. Tu n’as pas été éduqué dans l’amour. Tu ne les as jamais entendus venant de quiconque. Même dans ton amitié la plus profonde, celle avec Alexis, vous n’êtes absolument pas du genre à vous dire ce genre de chose. Ce n’est pas dans tes habitudes. C’est d’ailleurs pour cela que tu le lâches au milieu d’une diatribe de mots comme si c’était plus facile de l’y noyer. Mais Maxime, elle les a bien entendu. Son sourire étire ses lippes et t’as presque envie de rire comme un con devant son visage. Tu sens sa main glisser au creux de la tienne, elle se tourne, se lie davantage. Tu sens ton propre cœur battre dans ta poitrine. Le sien qui semble lui répondre comme un écho. Son touché t’a manqué. La texture de sa peau. Sa proximité. Lorsqu’elle vint s’installer sur tes cuisses, tous tes sens s’électrisèrent. Instinctivement tes mains se posèrent sur ses hanches avec ta possessivité habituelle.

Entendre ses mots. C’était étrange. Jamais on n’avait pu te les dire, encore moins en te regardant ainsi droit dans les yeux. Si ses lèvres furent délicates, tu te redressais la suivant dans son mouvement de recul alors qu’elle mettait un terme à votre baiser en quête de plus… Tu aurais presque oublié à quel point cette attraction était forte. Tu tentais néanmoins de rester concentré et d’écouter les paroles qu’elle prononçait ensuite. Tu lâchais un petit rire à sa façon de te jurer qu’elle ne te contredirait plus devant toute la meute. Tu l’imitais, levant également ta main droite. « Je prendrais en compte tes remarques et j’essaierai de m’adapter. » Tu lâchais un rire, ta main retrouvant rapidement sa place sur ses courbes. « Il y a un an au moins, Alexis m’a dit que j’étais amoureux de toi et je l’ai envoyée chier. » C’était pour dire qu’il y avait bien des mois qu’ils se voilaient la face quand d’autres voyaient clair dans leur jeu.

Une de tes mains remonte le long de ses hanches, effleure son épaule avant de venir se nicher autour de sa nuque. Tu attires son visage au tien, enfonces ton dos dans le dossier du canapé alors que vos lèvres se rencontrent. Cette fois, tu ne la laisses pas filer et tu approfondis le baiser, ta langue venant chercher la sienne.Tu sens son corps se presser contre le tien, chaque centimètre de peau en contact faisant naître une cascade d'émotions en toi. Ses lèvres trouvent les tiennes en un baiser passionné, une fusion de désir et de tendresse qui te fait perdre pied avec la réalité. Ton souffle s’accélère, ta respiration semble déjà te manquer. C’est comme un drogué en sevrage qui retouche la première fois à de la cocaïne. C’est intense, plus que jamais, ça éveille tous les sens. Ca crépite dans chaque parcelle de ton corps. Tu sens déjà le manque des mois passés, parce que tu n’as jamais pu te résoudre à aller voir ailleurs. Et même si tu cherches le contrôle, l’avoir près de toi, dans cette position… c’est compliqué de résister. De lui résister. Son goût, son odeur… Tout est décuplé sous les sens d’un lupin. Surtout quand le lien est si fort, si inexorable. « Tu m’as manqué Princesse… » souffles-tu contre ses lippes, ton regard plongé dans le sien avec une pointe d’amusement et de défis.
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Maxime Whitefield
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Sam 9 Mar - 21:59
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Enfin je revenais ici, chez Kesabel, dans ce lieu que j’avais quitté un matin sans penser une seconde que je n’y remettrais pas les pieds durant des mois.  Rien ne semblait avoir changé si ce n’est que le bordel que je laissais çà et là lorsque je venais régulièrement étaient rangées dans un placard. Au moins, j’étais contente de savoir qu’il ne les avait pas jetés, contente d’être ici sans forcément savoir où on allait tous les deux. La seule chose sur laquelle nous semblions d’accord c’est que nous ne voulions pas revenir en arrière. Ça allait même plus loin que ça, pour la première fois, nous étions prêts à reconnaître verbalement que nous étions amoureux l’un de l’autre. C’est fou comme les habitudes revenaient vite, à peine installée sur lui, parce que dans ma tête je trouvais ça plus pratique, voire même que ça mettait plus de poids dans mes mots, Kesabel me rappela qu’il était incapable de rester deux secondes immobile sans poser ses mains sur mois. Je me retins de lever les yeux au ciel mais ne fit pas le moindre geste pour me dérober, restant focalisé sur ma mission de lui retourner ses mots d’amour mais aussi de lui dire que j’étais prête à faire des efforts pour lui. Alors bien sûr, je serais incapable de ne pas lui dire ce que je pensais et quand je n’étais pas d’accord avec lui, il faudrait pas exagérer non plus mais je voulais bien lui promettre que je le chopperais pour lui dire le fond de mes pensées. Son rire eut pour réflexe de me faire le fusiller du regard, qu’il commence pas bon sang, on allait jamais y arriver. Je fus surprise de le voir lever sa main à son tour pour promettre qu’il essaierait de s’adapter, que de progrès monsieur Greyback.  En voilà une bonne nouvelle, on allait peut être réussir si chacun faisait des efforts de son côté et essayait de calmer son caractère tout feu tout flamme.

Par contre, il faudrait qu’il m’explique pourquoi tout d’un coup il trouvait que parler d’Alexis maintenant était une bonne idée. Non mais ce n’était pas parce que j’avais emmené sa carcasse agonisante auprès de la médicomage cet été que ça y est c’était devenu ma meilleure amie, loin de là, sur une échelle de ce que j’aime pas dans la vie, elle était au même niveau que les transformations en loup-garou, c’est dire. « C’est balo, la seule fois où elle dit un truc sensé, tu l’envoies bouler. » Je me pinçai les lèvres, un chouya amusé il est vrai. Bon, je ne me faisais pas de film non plus, ça n’avait pas dû être une discussion du genre je crois que t’es amoureux de Maxime mon pote, ou quelque chose du genre, ça avait du être méprisant comme si c’était une erreur ultime… comme si Kesabel avait eu le choix, qu’il s’était réveillé un matin en se disant et si je tombais amoureux d’une fille ? Mais bon, comme cette fille pensait tout savoir mieux que tout le monde, elle avait dû dire des tas de choses très agréables à mon égard. Néanmoins, si je ne pouvais pas la piffrer, elle ne s’était pas trompée sur les sentiments de Kesabel et visiblement ça faisait plus d’un an qu’il était amoureux. Tout ce temps passé à nier l’évidence, comme si les sentiments allaient s’éteindre à un moment donné… quels naïfs avions-nous été.

Il se passa quoi, trois secondes, avant que monsieur décide que le moment était bien choisi pour un moment caresse. Par habitude ou peut-être un peu par envie aussi, je le laissais remonter sa main sur ma peau, me contentant de le regarder, silencieuse… ça n’irait pas plus loin que des caresses anodines. Sauf que voilà, rien n’était jamais vraiment anodin avec Kesabel et en un battement de cils, ses lèvres se retrouvèrent contre les miennes, oups. Une décharge électrique me parcourut et alors que j’étais décidée à ne rien faire d’autres que discuter, je crois que c’était loupé. Notre baiser s’intensifia de secondes en secondes, je me collai à lui, sentant des frissons se répercuter dans chaque partie de mon corps jusqu’à mes orteils, je ne savais même pas que c’était possible. Et le pire, c’est que je savais que ça n’était pas seulement le manque qui me faisait réagir ainsi, c’était lui. Quelle idée de merde que d’avoir grimpé sur ses genoux, mais à quel moment j’avais pu penser que je gérerais la situation… Bien sûr que non. En prime je sentais bien qu’il était des plus réactifs à mon toucher.

Il faut rendre hommage à Kesabel, il avait quand même un don pour m’agacer. Est-ce que le moment était bien choisi pour m’appeler Princesse, absolument pas. Il n’y avait de toute façon pas de bons moments pour m’appeler Princesse, c’est totalement ringard comme surnom et en plus, je voyais bien dans son regard que ça l’amusait. J’attrapai ses mains pour les retirer de mon corps avant de remettre de la distance entre nous… m’adossant contre un accoudoir du canapé et pliant les jambes pour bien montrer que ça n’était pas une invitation à venir se coucher sur moi. « Arrête de m’appeler comme ça. » C’était quoi ce surnom de merde quand même ? Je grognais, un brin mécontente « Non mais il y a des fois où ça a marché ? Est-ce qu’il y a une seule fille que tu as un jour appelé princesse et qui a écarté les cuisses dans la foulée ? » Je lui lançai un regard d’avertissement, qu’il me réponde pas oui par principe, juste pour me faire râler parce que oui ça allait marcher, me rendre jalouse, tout ça, tout ça. A la place, je le prévenais histoire qu’il comprenne bien la menace qui flottait au-dessus de sa tête « Non mais je te le dis mon p’tit gars, tant que tu m’appelleras comme ça, je ne coucherais pas avec toi. » Histoire de montrer que j’étais très sérieuse, je croisais les bras sur ma poitrine « Je t’en foutrais du princesse. » Par contre, me mettre à distance de lui était une très bonne idée, je sentais mon cœur battre un peu trop vite dans ma poitrine, l’effet Kesabel, c’était quand même quelque chose et c’est fou comme le manque le rendait encore plus désirable à mes yeux.
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Tu observes Maxime alors qu'elle prend place dans la pièce, tes propres pensées tourbillonnant comme un chaos interne. Tu ressens un mélange de nostalgie et de soulagement en la voyant de retour, presque comme si une partie de toi avait été complètement restaurée. Cependant, tu sais que cela signifie également replonger dans des eaux incertaines, des eaux où vos sentiments entremêlés peuvent vous submerger à tout moment. Tu te demandes si elle est réellement de retour dans ta vie. Est-ce que vous allez parvenir à trouver un équilibre entre vos caractères tumultueux ? Au fond de toi, tu sais que c’est ce que tu veux. Mais tu connais aussi tes limites, les siennes. Tant de choses vous séparent. Au-delà de votre tempérament, c’est aussi une question de valeur. Cela s’est bien noté dans cette forêt où tu as fait couler le sang emporté par la rage alors qu’elle aurait voulu que tu t’arrêtes. Le monde des Loup Garous est cruel, brutal. Maxime, comme beaucoup d’autres, y tombe sans le vouloir. Et il y a des meutes comme la tienne… où la guerre des territoires est forte. La rivalité tenace. C’est ce qui te pousse à être si rigide sur tes positions. A asseoir ton autorité. A vouloir protéger quitte à y laisser ta peau tant tu peux être impulsif dans certaines situations. Tu remarques à quel point Maxime se déplace dans ton appartement comme si elle ne l’avait jamais quitté, comme si elle était chez elle. Un sourire en coin se forme sur tes lippes alors que tu l'observes, tes yeux capturant chaque détail de son expression. Elle semble heureuse, d’humeur légère malgré tout ce que vous avez
traversé. Cette résilience t’épatera toujours.

Installée sur toi, tu es vite déconcentré par sa proximité. Tes doigts cherchent involontairement le contact avec elle, une vieille habitude qui semble toujours vouloir ressurgir. Tu observes attentivement sa réaction, un léger amusement dans tes propres yeux alors que tu sais pertinemment comment elle réagira à chaque fois que tu joueras avec ses nerfs. Tu sais qu’elle et Lex, ça ne fonctionnera certainement jamais. Mais tu ne tourneras jamais le dos à ton amie d’enfance. « J’étais pas d’humeur à parmer de ça ce jour-là. » Tu te souvenais parfaitement de cet échange avec la médicomage. Toutes les insécurités de la jeune femme étaient ressorties. Cette peur irrationnelle d’être seule, abandonnée. Tu lui avais même proposé un serment inviolable cette nuit-là… Ton regard se perd un instant dans le vague, des réminiscences doucereuses remontant à la surface malgré tes efforts pour les ignorer. Cette amitié entre Lex et toi n’était comprise que par peu de personnes. Elle trouvait ses racines dans votre passé sombre et malsain. Elle n’avait eu de cesse de vous relier et des années après, vous étiez toujours présents l’un pour l’autre. Au grand regret de Maxime, certainement. Il fallait avouer que la médicomage avait eu raison… et tu te garderais bien de lui dire. Ton regard glisse sur la louve qui se tient sur tes genoux. Cette proximité, tu y as pensé des semaines durant. Tes assassines ne résistent pas longtemps et filent sur ses courbes, tes lèvres venant s’emparer des siennes. Le contact de vos peaux te procure une sensation de chaleur familière, même si tu sais que ce n'est pas le moment pour de telles distractions. Elle te rendait dingue sur bien des plans… Tu ne peux t'empêcher de la taquiner, sachant très bien comment tes mots la mettront en colère. L'entendre grogner de mécontentement te donne un sentiment de satisfaction étrange, un rappel de la passion qui vous anime à chaque interaction. Tu remarques la façon dont elle croise les bras sur sa poitrine, mettant une certaine distance entre vous. Une expression de défi s’est allumée dans son regard. Tes iris sont empreints d'une lueur taquine. « Tu préfères poupée ? Bébé ? » En effet miroir, tu croises tes bras également, un brin moqueur. « Mon trésor ? Ma déesse ? Mon soleil ? » Un sourire sarcastique s’étale sur ton visage à mesure que tu sors des surnoms qui ne correspondent pas du tout à votre façon de fonctionner. Tu te penches vers elle, rapprochant vos bustes l’un de l’autre. Tu l’observes un instant, à l’écoute de tes sens. Cette tension, tu sais qu’elle est réciproque. Son palpitant est aussi embrasé que le tien. « Au moins, je note que tu es aussi frustrée que moi. » Entre lupins, difficile de se cacher ses émotions, ses ressentis. Le léger renflement de ton entrejambe n’est certainement pas le seul traitre dans cette histoire. Tu te levais, et toujours dans l’idée de la provoquer, tu ajoutais : « J’allais te proposer une douche, mais j’imagine que tu vas attendre que j’ai terminé ? » Après une nuit sous forme de loup, cela faisait toujours du bien aux muscles endoloris. « J’en profiterai pour me branler. » Le même sourire assassin aux lippes, tu disparais dans ta chambre pour ensuite aller vers la salle de bain, la laissant ruminer toute seule. Qu’elle te rejoigne ou non, ça aura au moins le mérite de faire son petit effet.
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Sam 6 Avr - 16:13
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« C’est un peu récurrent cette histoire de ne pas vouloir parler, tu sais que des fois ça fait du bien. » encore que, tout dépendait de la personne avec qui il voulait communiquer. Il semblait un peu absent, revivant quelque chose avec sa super meilleure amie qui selon moi ne lui était d’aucun utilité, ah pardon si, elle allait dans son sens, le confortant dans ses idées plutôt que de le bousculer un peu… et ça, ça avait la palme de la meilleure amie, eh bah dis donc… ça volait quand même pas très haut. Heureusement qu’elle était assez bonne médicomage pour lui avoir sauvé la peau… encore que, elle n’avait même pas été foutu de se débrouiller seule.

La conversation un peu mignonne, il faut l’avouer, ne dura pas bien longtemps, la faute de Kesabel qui  ne savait visiblement pas se tenir plus de cinq secondes, des lèvres baladeuses, des mains baladeuses, on était loin du self control à toute épreuve. En prime, il se permettait le surnom interdit, le surnom de merde, le surnom qui correspondait à tout le monde sauf à moi. Franchement, rien que pour ça, je remettais de la distance entre nous et rouspétait, ce qui l’amusait plus qu’autre chose et j’eus le droit à un florilège de surnoms plus débiles les uns que les autres. En fait, princesse c’était vraiment sympa comme surnom, c’est dingue comme je révisais mon jugement « Je devrais t’enregistrer et menacer de diffuser l’enregistrement à ta meute quand tu me souleras » Menace qui ne fonctionnait pas le moins du monde puisque je n’avais pas de portable, pas de baguette, rien pour pouvoir mener cette mission à bien. Je le regardais tandis qu’il s’approchait de moi mais il ne fit aucune tentative pour se coller à moi, se contentant d’être immobile, alerte. Je ne cherchai même pas à me concentrer pour chercher à savoir s’il y avait un intrus ou quelque chose qui expliquerait que Kesabel soit parfaitement immobile, le cœur battant rapidement, n’ayant aucun doute sur le fait que s’il y avait eu un problème, il serait déjà parti. Lorsqu’il reprit la parole, ce fut pour constater que j’étais frustrée. J’hésitai à nier, ce qui n’aurait été d’aucune utilité je le crains, je me contentais donc de rétorquer. « Peut-être, mais ça se voit beaucoup moins que toi. »

Je m’allongeai un peu plus confortablement dans le canapé tandis qu’il se levait, voilà qu’il aille  faire le café, c’était une excellente idée. Ah non, il n’était pas question de café, plutôt de douche, l’idée me tentait assez bien, je hochai la tête pour montrer que j’étais totalement d’accord avec son idée de ne pas y aller ensemble, ce serait quand même stupide de lui dire que tant qu’il m’appelait avec un surnom de merde, il ne me toucherait pas, si deux secondes après – et cinq surnoms encore pire ayant été prononcés – j’abdiquai et finissais dans la douche avec lui avec le risque bien trop élevé pour que ça dérape. Je m’apprêtai à dire faisons comme ça, sauf qu’il prononça une phrase supplémentaire. Mais quelle tête de con, c’est pas possible, en plus il avait ce petit sourire, cet air arrogant au possible démontrant à la perfection qu’il me cherchait. Ah ouai ? Il allait se branler ? Je comptais jusqu’à vingt dans ma tête, histoire de le laisser profiter de son petit effet puis je me levai pour le rejoindre dans la salle de bain à une vitesse des plus lente, lui laissant le temps de se déshabiller et de se mettre sous la douche. D’ailleurs je ne passai la porte qu’en entendant l’eau sortir du pommeau de douche. Il voulait jouer à m’agacer, vu son côté psychorigide sur les bords et en plein milieu ça allait être un jeu d’enfant de faire de même. « Si tu pouvais éviter de mettre trois heures à te laver pour que je puisse me laver à mon tour, ce serait très gentil. » Non, aucune mention au fait qu’il comptait prendre du plaisir tout seul comme un crétin égoïste alors que j’étais juste à côté, ne serait  faite, ne nous rabaissons pas à cela. Eh bien sûr que non, je n’étais pas juste rentrée dans la salle de bain pour lui dire cela, ce serait stupide. Non moi, j’allais me laver les dents et si je savais parfaitement où étaient les réserves de brosses à dents, étant venue ici de très nombreuses fois – et ne ramenant jamais ma brosse à dent – c’était plutôt la sienne que je récupérai  « Je te l’emprunte ça te dérange pas ? » J’aurais bien frotté de mon pouce les poils de la brosse à dents mais étant d’une propreté toute relative, j’allais éviter.

Je n’attendis pas spécialement la réponse, c’était une question rhétorique, que ça le dérange ou non, ça ne changeait rien à ma vie. Je prenais son dentifrice aussi, commentant quand même parce que c’est important « Oh non mais celui-là, il est pas bon. T’es obligé de prendre des trucs qui arrachent la bouche ? » J’aurais bien mis une quantité de malade mais c’était le risque de ne plus sentir mes papilles gustatives. Je commençai donc à frotter, mon regard fixé dans le miroir qui donnait sur la douche, observant Kesabel. La vapeur d’eau commençant à faire de la buée sur le miroir, ce fut le top départ pour se déshabiller, non mais il faisait beaucoup trop chaud pour être habillée dans cette salle de bain. Sauf que j’étais dos à lui, c’était pas pratique pour lui de regarder dans ces conditions, je frottai donc le miroir, mettant des traces de doigts de partout mais ça vraiment c’était pas voulu, vraiment c’est qu’il y avait pas plusieurs façons d’enlever la buée. J’aurais pu me contenter de ça, me brosser les dents nue, ça faisait des mois qu’il n’avait pas couché, je me doutais bien que de toute façon, son regard ne me quitterait pas mais ce serait quand même con de ne pas profiter de cette attention que j’avais sur moi. Comme si le moment était vraiment bien choisi pour vérifier que mon corps ne présentait aucun problème, je fis une inspection complète – ce qui n’est pas très pratique en se brossant les dents – palpant les différentes parties de mon corps, m’arrêtant sur un bleu invisible. Je crachai dans le lavabo et balançai la brosse à dents avant de demander « Kesa ? T’as pas l’impression que j’ai un bleu comme si j’avais pris un coup ? » Il y voyait pas grand-chose avec la buée, flute, je me tournais donc pour lui montrer « Là, regarde, tu trouves pas ça étrange ? » Oui c’était pile entre les deux seins, vraiment pas de chance, ça n’était pas du tout prémédité bien sûr.

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❝ Oh, Oserai-je un jour t'avouer comme je t'aime ?  ❞
Maxime et Kesabel
Tu observais un instant Maxime, restant silencieux alors qu’elle te disait que c’était une récurrence que tu ne veuilles pas parler. Tu le savais. Tu n’étais pas du genre à te confier et pourtant, elle savait bien plus de choses sur toi que beaucoup. En dehors d’Alexis qui te connaissait depuis ton adolescence, peu connaissaient réellement toutes les ficelles qui se nouaient dans ton esprit et qui faisaient de toi ce que tu étais. « Qu’est-ce que tu voudrais que je te raconte ? » demandais-tu malgré tout. Tu espérais qu’elle réponde « rien » mais ce serait mal la connaître. Tu lui ouvrais une porte. Elle allait s’y engouffrer et c’était une certitude. Il s’en suivit un défilé de surnoms aussi grotesques les uns que les autres. Princesse, tu avais toujours su qu’elle détestait. Tu l’avais sûrement appelé comme ça dès votre première rencontre ou la deuxième. Juste pour l’emmerder. Tu n’étais pas vraiment du genre à donner des petits noms doux. Encore moins à témoigner ton affection d’une façon quelconque. Lui avoir dit entre deux phrases que tu l’aimais, c’était certainement le maximum que tu pouvais faire. Un petit ricanement s’échappa d’entre tes lippes alors qu’elle disait qu’elle devrait t’enregistrer. « Tu me menaces Whitefield ? » dis-tu un brin taquin. Ce qui suivit ensuite fut ta non-capacité à rester concentré alors que madame s’était installée sur tes genoux. Une proximité, qui, loin de te déplaire, mettait clairement tes sens à l’affût. Tes mains ayant du mal à rester en place… Si Madame avait décidé de rester chaste, tu restais malgré tout attentif à ses réactions et tu savais qu’elle était plus ou moins dans le même état. Même si elle se targuait que cela se voyait moins sur elle que chez toi. « Tu me manques plus que je te manque. » Une pointe de sarcasme pour la provoquer. D’ailleurs tu ne t’arrêtais pas là et l’abandonnais sur la plus merveilleuse des galanteries pour te rendre dans ta salle de bain.

Ce que tu n’avais pas prévu… C’est qu’elle allait venir mettre son grain de sel. Tu ne l’avais pas fréquenté depuis trop longtemps pour oublier de quoi elle était capable. Déjà… Elle venait tranquillement en prenant ta brosse à dents. Elle savait pertinemment où se trouvait chaque chose dans cette baraque. Mais il fallait qu’elle prenne tes effets personnels. Juste pour t’emmerder. Tu restais silencieux, observant son manège. Tu sentais bien que cela n’allait pas s’arrêter là. Tu te tournais légèrement, laissant l’eau couler, la buée venant se mêler à la situation. Et si tu l’avais venu venir, cette garce vint jouer avec tes nerfs en retirant ses vêtements.

Elle faisait mine de te montrer un bleu. Il lui en foutrait des bleus… Elle voulait jouer ? Tu t’appuyais contre le mur de la douche, l’observant malgré la vapeur à travers la vitre. Ce qui se trouvait entre tes jambes, quant à lui, ne restait pas insensible. « Viens plus près, je ne vois pas bien. » la provoquais-tu pour la forcer à te rejoindre. Mais tu n’en restais pas là. Après tout, tu lui avais partagé tes plans… Ta main vint glisser sur ton membre afin de commencer un lent mouvement. Tes prunelles ambrées courraient sur les courbes qui se trouvaient devant toi. Et même si la buée floutait légèrement ta vision, tu avais une mémoire parfaite de ce qu’était le corps de la jeune femme pour deviner ce qui te manquait. Tu lui adressais un sourire en coin sachant pertinemment que tu allais l’agacer. « C’est sympa de me faciliter les choses. » Même si tu aurais clairement préféré que ce soit ses doigts au lieu des tiens. Et que sa présence sous l’eau qui s’écoulait à tes côtés aurait bien mieux pour envisager une suite plus à ton goût. Car en agissant de la sorte, tu étais persuadée qu’elle allait trouver une parade quelconque pour te frustrer davantage. Mais après tout, c’est ce qui était le plus divertissant dans votre relation. Cette provocation sans borne qui pouvait parfois faire un réel carnage suite à votre passage. Mais en cet instant, il y avait quelque chose d’excitant et l’idée qu’elle puisse faire pire te plaisait dans le fond. Ce qui était certain, c’est qu’avec vos caractères respectifs, vous n’étiez pas près de vous emmerder. Si tu tentais de garder ton self-control, il était certain que tu n’avais envie que d’une chose, lui sauter dessus. L’agripper les hanches, l’entraîner sous avec toi et percuter son corps comme il y a bien trop longtemps que tu ne l’avais pas fait. Mais si madame avait décidé que tu devais la garder derrière l’oreille en la matant, tu allais lui montrer que tu avais une autre idée en tête. « Tu peux te tourner, je crois que tu as un bleu également au creux de tes rein. » Un sourire étira tes lippes tandis que tu continuais de te caresser sans jamais la lâcher du regard.
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Lun 6 Mai - 20:01
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J'avais le droit de poser des questions ? C'est bien ce que voulait dire la question qu'est-ce que tu voudrais que je te raconte. Je ne cherchais pas à vérifier si j'avais bien compris, ne lui laissant surtout pas l'opportunité de revenir sur ses mots, je me lançai « Comment as-tu vécu la mort de ta mère ? Est-ce que tu regrettes d'avoir agi ainsi ? Est-ce que tu m'en veux pour avoir essayé de t'aider ? Est-ce que vous avez pris possession du territoire conquit ? Est-ce que vous avez eu des ennuis avec d'autres meutes depuis ? Pourquoi tu refuses systématiquement qu'on t'aide ? » Voilà, pour le moment je m'arrêtai à cette myriade de questions, il fallait bien que je le laisse respirer et répondre à mes questions mais qu'il ne se fasse pas d'illusions, il y avait tellement de zones d'ombre en lui, que j'aurais d'autres questions

En échange de ce droit de lui poser des questions et d'en connaître plus sur lui, j'eus le droit à des surnoms tous plus nuls les uns que les autres. Il était exaspérant, un jour, j'allais l'enregistrer et j'allais faire écouter à toute sa meute ses propos. Je lui lançai un regard des plus provocateurs lorsqu'il me demanda si c'était des menaces « Tu as bien compris, c'était une menace. Je te conseille de te tenir à carreau sinon, ta réputation va en prendre un sacré coup et tu ne pourras t'en prendre qu'à toi même. » Bon, certainement qu'il pourrait m'en vouloir aussi un peu à moi puisque ce serait moi qui balancerais, mais ça c'était un détail. Avant de coucher avec lui, je voulais qu'on règle tous nos problèmes, ça n'était pas possible qu'on joue au chat et à la souris, ça ne me plaisait pas et puisqu'on savait tous les deux qu'on était amoureux l'un de l'autre, il n'y avait aucune raison qu'on ne soit pas capable de débuter une vraie relation. Evidemment, il trouva que le mieux était de faire remarquer que j'étais frustrée, non mais ça n'était pas la question. En même temps, il s'attendait à quoi, cela faisait des mois que je n'avais pas couché, bien sûr que j'étais frustrée. Histoire de garder la face, je lui fis remarquer, mesquine, que ça se voyait moins chez moi que chez lui, il rétorqua presque aussi vite que je lui manquais plus que l'inverse « Tu penses qu'au cul surtout. » Preuve en était, cette histoire de douche, mais quel gros con ! Ça devrait être interdit de se comporter comme ça, il allait se masturber alors que j'étais sous le même toit que lui et que j'étais en manque ? Ça ne le faisait pas du tout.

Je le rejoignis, prête à me venger. Tout d'abord, se brosser les dents, c'est important mais pour cela, je me devais de prendre sa brosse à dent, ah si on me demandait, c'est parce que j'avais oublié où se trouvait la réserve de brosse à dent, ça faisait trop longtemps que je n'étais pas venu, j'aurais pu aussi dire tout ce qui était à lui était à moi, mais la vraie raison c'est que j'adorai le faire chier. Provocatrice, je me déshabillai sous ses yeux et décidai de lui faire remarquer que j'avais un bleu. Purée, j'avais oublié que Kesabel était myope, ça c'était dû à son grand âge, que c'était embêtant. « Va falloir que tu fasse un tour chez l'ophtalmo si dès que je te montre un truc sur mon corps, il faut que je me rapproche de toi. » Il faisait quoi là, je baissai les yeux sur sa virilité, suivant le mouvement de sa main, mais quel enfoiré. Pour bien me pousser à bout, il trouva le moyen de rajouter que c'était sympa de lui faciliter les choses. Devant travailler sur moi-même pour ne pas que le ton sur lequel je disais les choses ne soit glacial mais plutôt banal, comme si cette phrase était banale et comme si je n'avais pas envie de l'étrangler « C'est ce que me disent tous les gars en soirées. » Ne me formalisant pas vraiment de ses propos sur mes reins, bien que j'aie plein d'idées sur comment j'aurais pu me faire un bleu à cet endroit, ça viendrait dans un second temps.

Tout d'abord, histoire de le prendre au dépourvu, je me tournai, tiens bah ça lui donnait l'occasion de regarder mes reins, il allait être content. J'observai son corps dans le reflet du miroir, prête à déguerpir s'il faisait le moindre mouvement dans ma direction, puis j'allumai l'eau chaude, sachant pertinemment que l'eau qui allait sortir du pommeau de douche serait glaciale, mieux valait-il dans ce sens-là que l'inverse. Je n'étais pas sadique et je ne voulais pas le bruler, déjà parce que ça n'est pas sympa mais en plus que je n'avais aucun talent pour soigner les gens, sans oublier le principal, ça lui ferait beaucoup trop plaisir que je joue les infirmières pour lui, surement un fantasme enfoui. L'ayant reconnecté un peu à la réalité et ayant très certainement baissé de quelques degrés le corps de Kesabel, il était de mon devoir de le réchauffer. « Tu veux savoir ce qu'ils disent d'autres ? » Je me tournai une nouvelle fois pour être face à lui, m'appuyant contre la vasque du lavabo, d'un mouvement parfaitement maitrisé, je me hissai sur le lavabo et là franchement, je priais pour que ça soit gracieux ou que je ne me viande pas, ce serait quand même con de tomber dans le lavabo, le charme serait rompu. Pour une fois, ma bonne étoile veillait sur moi, je ne glissai pas, c'était fluide. Dans un premier temps, je croisais les jambes. Je regardai Kesabel dans les yeux, révélant les paroles qu'auraient pu dire d'autres gars en soirée « Ecarte un peu les jambes, on voit rien du tout. » mêlant le geste à la parole, je m'amusai de la situation, ayant néanmoins du mal à le regarder dans les yeux, mon regard sans cesse attirer par les mouvements de sa main « Ah ces mecs, dès qu'ils voient une fille, ça y est, ils s'enflamment comme jamais. Je continue sur ce qu'ils disent ou ta main décide d'être sage et de lâcher ta queue ? » La première partie de la phrase pouvait d’ailleurs totalement lui convenir aussi. Après je pouvais aussi jouer aux caresses suggestives, s’il fallait le déconcentrer ou plutôt le concentrer exclusivement sur moi, je pouvais aussi commencer par-là.
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❝ Oh, Oserai-je un jour t'avouer comme je t'aime ?  ❞
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Lui demander ce qu’elle voulait que tu lui racontes n’était certainement pas l’idée de l’année. Comme toujours avec Maxime, rien n’était dans la demi-mesure. Tu lui tendais la main, elle prenait le bras au complet. Une déferlante de questions te tomba alors dessus. Des questions auxquelles tu n’avais pas envie de répondre. Tu lâchais un soupir déjà fatigué. Si tu voulais bien faire un effort, il fallait qu’elle en fasse également. Elle te connaissait assez pour savoir que tu n’aimais pas parler. Mais la subtilité, cela n’avait jamais été son fort. Plutôt que se contenter d’une ou deux informations… « Tu veux vraiment savoir ? » car il était certain que si elle avait des demandes, ses réponses ne lui plairaient pas forcément. « Je n’ai aucun regret. » Chose qu’elle ne savait pas forcément, ce que sa propre génitrice avait cherché à l’éliminer avec les anciens de la meute. Il l’avait laissé en vie avec une dernière bride de culpabilité qui s’était brisée lors de leur dernière rencontre. « Je t’en veux pas, je t’ai juste trouvée inconsciente. » Comment aurait-elle affronté toute une meute ? « Je demande de l’aide à ceux qui sont prêts à agir comme moi. » Euron, Ezio… quelques membres qu’ils jugeaient dignes dans la meute. L’aide de Maxime… dans sa naïveté et son envie de ne pas être « méchante », elle était plus dangereuse qu’autre chose. La preuve en était alors qu’elle avait voulu l’empêcher de tuer sa mère. Cette dernière, elle, n’aurait pas hésité une seconde. Ils avaient failli crever tous les deux ce jour-là… Tes réponses étaient courtes et allaient droit au but. Tu ne faisais pas dans la dentelle. « Quant à cette meute, c’est une histoire réglée. » Si Euron t’avait accompagné pour éliminer les anciens, Ezio t’avait accompagné pour réduire à néant les derniers survivants. Maxime n’avait pas besoin des détails.

Il s’en suivit des menaces très inquiétantes de la part de Maxime… Il était certain que la meute prendrait cela très au sérieux. Surtout après qu’elle ait mis en danger la vie de leur alpha en allant mettre son nez là où il ne fallait pas. Autant le dire, cela ne t’inquiétait pas outre mesure. Car s’il y en avait un qui serait écouté, ce ne serait pas celle, qui au passage, n’était plus membre du clan.

Visiblement, cette dernière n’avait aucune envie de sceller vos retrouvailles par un instant câlin. Ce qui tu devais l’admettre te gonflais. C’est pour cette raison que tu décidais de l’abandonner sur le canapé avec une ultime provocation. Si tu n’avais aucune intention de te branler en te lavant, Maxime, elle, décida qu’il était judicieux de jouer la provocation en venant se mettre à poil devant toi. Si tu pensais un instant que le but était de se chauffer et que tu jouais un peu avec ses nerfs en commençant un mouvement de va-et-vient, elle n’était visiblement pas sur la même longueur d’onde. Sa remarque t’agaça au plus haut point. Décidément, tu aurais toujours du mal à la comprendre. Tu la vis se tourner vers le robinet et compris rapidement ce qu’elle allait faire. Tu eus tout juste le temps de pousser le robinet de ton côté pour intensifier l’arrivée de l’eau chaude. Tu l’observais d’un regard sombre. Tu l’écoutais déblatérer le reste des propos soi-disant tenus par les mecs qu’elle croisait en soirée. Si tu savais qu’elle ne faisait cela que pour t’emmerder, tu ne comprenais pas le plaisir qu’elle prenait à ça. Vous ne vous étiez pas parlé depuis des semaines. Semaines qui avaient été éprouvantes. Tu l’avais retrouvé malgré tout en voulant lui prouver ton attachement, lui présenter d’une certaine façon des excuses. Etait-ce si déconnant d’avoir envie d’exprimer de façon charnelle tes envies ? Tu secouais la tête et décidais tout bonnement de l’ignorer. Tu ne pris pas la peine de lui répondre. Tu restais sous l’eau et la réajustais pour te savonner rapidement. Une fois rincé, tu attrapais ta serviette, t’essuyais et te tournais vers elle. Tu t’approchais un instant, la bloquant contre l’évier, une main de part et d’autre de son corps, posées sur le plan de travail. Tu faillis lui jeter à la figure un tas de choses. Sur ces soi-disant mecs, sur les louves qui te couraient après depuis que Maxime n’était plus dans la meute. Un silence de quelques secondes avant de finalement dire « La place est libre. » Tu lui collais la serviette contre la poitrine et t’éloignais. Au moins, elle avait gagné une chose : tu n’avais plus du tout envie de t’envoyer en l’air avec elle.

Tu sortais de la pièce, la laissant seule pour aller dans ta chambre. Tu te prenais quelques habits propres que tu enfilais rapidement avant de rejoindre la cuisine et te faire couler un autre café. Au-delà du fait qu’elle te repousse juste pour t’emmerder, tu te demandais dans quelle mesure vous seriez capables de cohabiter. Même ce genre de petit jeu n’avait aucune limite. Au point qu’elle te parlait d’autres mecs dans un instant d’intimité. Il y avait vraiment des moments où tu ne la comprenais pas. Jusqu’où irait-elle juste pour avoir le dernier mot, et ce dans n’importe quel champ de votre vie ? Tu l’entendis arriver quelques instants plus tard, sans même te retourner, prenant ensuite une gorgée de ton breuvage, tu disais. « Tu me diras où je dois te déposer. »
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