Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : palevioletred Mon allégeance : la Cosa Nostra
Dim 6 Aoû - 15:46
C'est que tes yeux sont remplis de nuages
Ezio & Anjelica
L’atelier est désert. La nuit le plonge dans la pénombre. Assise à même le sol, j’observe la bécane qui se trouve devant moi. Je tire sur la clope longuement et repose mon poignet sur mon genou replié. La fumée s’échappe d’entre mes lippes alors que je me perds dans mes pensées. Tout a basculé encore une fois ces dernières semaines. A croire que je fais toujours les mauvais choix. La Cosa Nostra régente ma vie et cela semble de plus en plus lourd à porter. J’aime ma famille, j’aime mon monde. Seulement parfois les règles que cela impose me pèsent. Elwyn a dû partir pour éviter les représailles et les menaces émises par mon propre père. Après ce précipice dans lequel il m’a plongé avec Jaeden et dont l’atterrissage me semblait enfin arrivé, je réalise que je tombe encore et toujours. Comme cette nuit avec Andrea. Rien ne change. Tout se répète inlassablement. Une colère enlace mon cœur, car je suis perdue. Ne sachant plus comment réagir. Hell et moi n’avons jamais su nous déclarer nos sentiments même s’il aurait fallu être aveugle pour en douter. Ce soir, je me retrouve seule à nouveau, par la volonté de cette mafia qui ne m’a jamais quitté. Un instant, je me demande ce qu’il fait en ce moment même. Une latte grésille sous mon aspiration. Dans mon bleu de travail, j’ai passé quelques heures à bosser sur ma propre moto pour l’améliorer, cherchant un sommeil qui ne venait pas.
Le bruit typique de personnes transplannant me fait me redresser. Je ne m’inquiète pas, personne ne peut entrer dans le garage sans notre accord. Il s’agit forcément de membre de la Cosa Nostra. J’entends un bruit sourd tomber au sol. Les éclats de voix qui s’inquiète, une qui ordonne de trouver un médecin. Je me précipite vers l’accueil et découvre Enzo, un de nos livreurs, au sol, ensanglanté. Les plaies recouvrent son corps. Le liquide vermeil coule au coin de sa bouche, de son front. Je me laisse tomber à ses côtés, sortant ma baguette de ma poche pour tenter au moins de soulager sa douleur. « Que s’est-il passé ? » Demandais-je aux autres. Stefania qui est bien amochée également s’approche et entreprend de m’aider. « C’est encore eux… Ils ont réussi à le surprendre en vol. Ils ont pris la marchandise et Enzo a tenté de résister, mais nous n’étions pas assez nombreux… » Eux… les Giacometti et leur bande de merdeux. « Putain… Je vais aller le buter ce connard ! » Le médicomage de la famille arrive rapidement et prend le relais. Enzo a perdu beaucoup trop de sang et je vois à son visage qu’il n’est pas confiant ce qui me met encore plus en rage. « Je vais me le faire. » Tout en parlant, je vire mon bleu de travail. « Anje ne déconne pas… Tu peux pas y aller comme ça. Ou prend des gars pour t’accompagner au moins… » Je sais que c’est loin d’être raisonnable. Que je devrais l’écouter, mais je m’en contre-fou. « J’y vais seule. C’est un ordre ! » Je les connais, il pourrait venir malgré tout. Mais quand j’enfile mon rôle de responsable de la Cosa, ils ne peuvent me contredire. Se jeter dans la gueule du loup est peut-être une façon détournée de libérer et laisser se défouler mes autres démons. Peut-être une excuse pour passer ma colère grandissante sur quelqu’un qui le mérite.
Et qui mieux qu’Ezio pour se prendre toute ma haine cumulée depuis des mois ? J’en ai assez de leurs attaques impromptues. Grâce à nos recherches, je sais précisément où il se terre. Leur cabaret de façade n’est qu’une excuse pour masquer leur organisation perverse. Dire que lui aussi je lui avais fait confiance à une époque. Il s’était joué de Luca et moi pour mieux nous poignarder dans le dos. Le destin avait décidé de nous réunir ici en Angleterre et cela n’avait pas arrangé les choses. La vieille guerre latente restait présente. Chacun se jouait de l’autre, attaquait par surprise. Le but étant de faire perdre les moyens de l’adversaire et de prendre le dessus… J’enfilais mon cuir aux couleurs de la famille. Ce n’était pas une visite de courtoisie. Autant qu’il le comprenne dès qu’il poserait ses yeux sur moi. « Anja, laisse-moi au moins prévenir Luca. » Mon regard ambré se posa dans celui de Stefania. Il lui aurait certainement lancé un avada si cela était possible. Sans que je ne dise un mot, elle comprit. Elle leva une main, signe d’apaisement et recula légèrement. Peut-être que je faisais une grosse connerie, mais je transplanais sans même réfléchir aux conséquences de mes actes. J’allais lui régler son compte moi-même.
Une fois devant sa porte, ma paume vint cogner contre le bois brutalement à plusieurs reprises. « Giacometti ! Ouvre cette putain de porte ! » Je me foutais qu’on soit au milieu de la nuit. Que je le réveille lui et son voisinage. Quelques secondes filèrent sans réponse alors je cognais de nouveau à l’aide de mon poing serré. « Tu es si lâche ? » mordais-je à travers le portant. Lorsqu’enfin, j’entendis les serrures s’activer, je reculais d’un petit pas. Son visage apparut et mon regard accrocha le sien. « Enfoiré, t’as pas mieux à faire ? T’occuper de tes putes par exemple ? » Je cognais brutalement le battant de bois de mon épaule pour me permettre d’entrer et mon poing parti directement vers son visage. /DIV>
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Ezio Giacometti
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Lumos Je rp en : Mon allégeance :
Ven 15 Sep - 23:00
C'est que tes yeux sont remplis de nuages
Anjelica
C’était une de ces soirées qu’Ezio adorait. Tout s’était si bien passé, le cabaret faisait un chiffre d’affaires à en faire pâlir de jalousie la concurrence, chose qui le rendait bien fier de lui. Au cours de la soirée un de ses gars était entré dans son champ de vision et lui avait fait un signe de tête pour l’inviter à le suivre. Ezio avait donc dû quitter le spectacle qui était pourtant grandiose, signe qu’il savait très bien recruter, tout ça pour suivre un de ses hommes hors du cabaret, dans une petite ruelle. S’il n’avait aucun doute sur le fait que son gars ne lui aurait jamais fait l’affront de l’appeler pour rien, il ne s’attendait pas forcément à ce qu’il l’informe qu’il y avait une livraison qui partait ce soir de chez les Zabini, son excitation le rendait motivé, trop peut être, il semblait incapable de rester en place, là où Ezio était bien plus calme jusqu’à ce qu’il finisse par annoncer « Récupère la marchandise et mettez là en lieu sûr, prends six gars avec toi. » Sept gars, c’était un chiffre parfait, l’autre tiqua « Six gars ? Pourquoi six pour une simple livraison. » Ezio alluma une cigarette, le regardant les yeux brillants d’excitation « Parce que le livreur ne doit pas s’en sortir. » Il inspira une grande bouffée de cigarettes « Je la sens bien cette soirée et puis ils se pensent intouchable. Ne le tuez pas, laissez le vous échapper quand vous serez certains qu’il mourra de ses blessures. » Tandis que l’autre hochait la tête, il avait la tête de celui qui doute, Ezio l’invita à émettre ses doutes, comme si franchement il pouvait avoir un doute valable « Et s’ils sont trop nombreux ou que c’est un piège ? » Ezio eut un petit rire « Ca n’en sera pas un mais s’ils sont trop nombreux, vous le faites pas agoniser, vous le tuez, vous prenez la caisse et on parle plus. » Il n’allait quand même pas lui apprendre son métier si ? Il n’allait pas devoir y aller lui-même ? Il n’avait pas que ça à faire tout de même. Il semblerait que ça soit bon, le gars s’éloignait dans la nuit non sans demander « On se voit ici après ? » Chose qu’Ezio refusa, il n’avait pas envie de poireauter là pendant des heures, il avait des heures de sommeil à rattraper et ils pourraient très bien lui faire un compte rendu demain.
Les instructions étaient claires, Ezio étant confiant sur leur réussite, il avait pu retourner passer un peu de temps au cabaret puis il était rentré chez lui parce qu’il était levé depuis des heures et qu’il fallait recharger les batteries. Il faut dire que c’était pas avec le café de merde que les Anglais faisaient qu’il avait assez de caféine dans le sang pour tenir plus longtemps. Une fois chez lui, il avait pris une douche, bien méritée et il s’était mis au lit. Ce n’est que quelques heures plus tard qu’Ezio avait été réveillé par des coups sur la porte. Un instant, il s’agaça, posa l’oreiller sur son crâne, maudissant l’imbécile qui n'avait pas compris les instructions. Lorsqu’il avait dit demain, Ezio pensait bien évidemment demain DANS LA JOURNEE, pas à partir de minuit. En prime, le fait de mettre sa tête sous l’oreiller ne fonctionna pas vraiment puisqu’il entendit son nom de famille hurlé et surtout une voix féminine. Non mais quel branquignol, il avait vraiment choisi une femme parmi les six ? Franchement tous des incapables ces gars, les filles ça n’était pas fait pour la castagne, c’était fait pour les mission d’espionnage, de duperie, d’arnaque, il faudrait le dire combien de fois. Ce n’est qu’en entendant la question à savoir s’il était lâche ou non qu’Ezio capta pourquoi cette voix lui semblait si familière, Anjelica ! Oh bordel, dire qu’il pensait que la journée s’était bien terminée, ça se terminait en apothéose. Bien évidemment, il prit la peine d’enfiler un pantalon avant de descendre.
Une fois en bas, il fit sauter les protections magiques, une à une, concentré sur sa tâche, puis il se rapprocha de la porte pour l’ouvrir à la main et se présenter face à Anjelica. Il n’eut même pas le temps de répondre à sa question, c’est bien la peine de poser des questions, si on attendait pas les réponses. Le coup de poing, il le vit venir. Il n’avait pas entraîné sa sœur pendant des mois à avoir des réflexes et être toujours sur ses gardes si de son côté il n’était pas sur les siennes. Néanmoins, il fit le choix de n’avoir aucun geste de recul et se le prit de plein fouet. Oh putain, c’est que ça faisait un mal de chien cette merde ! Son regard se posa sur elle, plein de haine, il allait la massacrer c’était décidé. Il fit un pas vers elle, l’attrapa par l’épaule avant de la tirer d’un coup sec chez lui. Cela étant fait, il sortit sa baguette pour remettre les différentes protections magiques et fermer sa porte à clé, ce serait dommage que Luca vienne ici et gâche tout. Prenant grand soin de se masser la pommette, il s’appuya contre le chambranle de la porte pour regarder la folle dingue « On a pas idée de venir faire chier les gens à des heures pareilles, il y en a qui bosse. » Un fin sourire se dessina sur son visage « Que me vaut cette visite ? Il est mort devant tes yeux et tu ne l’as pas supporté ? » Alors ça, il ne l’avait pas prédit et ça lui faisait extrêmement plaisir de se dire qu’il avait réussi à lui faire péter les plombs et se jeter dans la gueule du loup. « J’ai pas vu mes hommes de mains, tu me racontes comment ça s’est passé ? Il n’y avait pas assez d’hommes pour protéger ta cargaison et il a payé de sa vie ta négligence ? Eh bien, mieux vaut-il ne pas travailler pour vous, ça tombe comme des mouches en ce moment. » Oui, il la provoquait, oui il sentait qu’elle était à deux doigts d’exploser et si elle pouvait, elle aurait fait exploser sa maison avec lui dedans, mais ça qui était drôle. Quittant sa porte, il avança vers la cuisine d’un pas tranquille, lui tournant complètement le dos « Au fait, c’était une cargaison de quoi ? » Il devrait peut être se faire couler un café quand même ? S’il voulait que ce petit jeu dure longtemps, il allait falloir qu’il soit réveillé et surtout qu’il n’ait pas envie de dormir trop vite, sinon ça allait l’énerver, il allait la buter et il aurait même pas eu le temps de jouer avec.
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Anjelica Zabini
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Dim 14 Jan - 18:14
C'est que tes yeux sont remplis de nuages
Ezio & Anjelica
Je n’avais pas réfléchi. C’était souvent ainsi d’ailleurs. J’étais impulsive. Pire encore ces derniers temps où je passais mon temps à ruminer depuis le départ forcé d’Elwyn, depuis que la Cosa Nostra et ses règles avaient foutu le bordel dans ma vie, dans mon cœur. A croire que chacune de mes relations était vouée à l’échec et que cela était lié à la mafia qui régissait ma vie. Je ne dormais plus, j’avais tendance à me réfugier dans la drogue et l’alcool. Ce soir, une simple clope avait navigué entre mes lèvres. Une chance quelque part. Quelle aurait été ma réaction sous l’emprise de substance ? Finalement, peut-être moins catastrophique que celle qui germait dans mon esprit à la vue du corps d’Enzo dont le sang maculait le sol du garage. La rage m’assaillit vite et fort. Surtout devant le visage du médicomage. Je comprenais qu’il serait compliqué de le sauver. Et j’en voulais à la terre entière. Ezio en tête en cet instant.Un amalgame confus vrillant mes pensées. Même si nous n’avions jamais été ensemble, nous avions entretenu une relation charnelle en plus de notre amitié passée. Et si je m’étais laissé aller à lui en toute confiance, il s’était joué de ma famille, et dans notre dos, il avait travaillé à anéantir les Zabini… La première erreur que j’avais commise avec un homme… La première d’une longue série… A chaque fois que je m’attachais à un homme, c’était pour découvrir qu’il trahissait les fondements de la famille. Mais lui, cet enfoiré, continuait de pourrir notre existence.
Pourtant jusqu’à ce moment où je décidais d’en découdre avec lui, jamais nous ne nous étions fait face. Ce n’était que des attaques sur les membres respectifs de nos clans. Jamais l’un contre l’autre. Et cette nuit, je décidais qu’il y en avait assez. Londres était assez grande pour que nous ne nous soyons jamais croisés jusqu’à présent, mais j’allais m’imposer chez lui. La colère m’empêchait de réfléchir clairement. Et quelque part, je ressentais ce besoin d’aller me confronter au danger. De le frôler, de danser avec. D’approcher la mort. Cette réaction, je ne la connaissais que trop bien. C’est ainsi que j’avais réagi après la mort d’Andrea. Parce que maintenant comme à l’époque, je me foutais bien de crever. Je ne voyais plus d’avenir. Je ne pouvais aucunement faire des plans sur ce que pourrait être ma vie. J’en avais juste assez d’être une marionnette qui répondait aux exigences de la Cosa Nostra. Et si je suis détruisais les fils qui me retenaient ce soir, c’était sur le chemin d’une destruction imminente que je me rendais.
A peine il ouvrait la porte, que je lui lançais mon poing dans la figure. Une mince satisfaction m’envahit, mais ce n’était clairement pas suffisant. Je soutenais son regard empli de haine qui percutait mes ambres. Lorsqu’il m’agrippa l’épaule pour me faire pénétrer chez lui, je savais d’avance que j’étais dans la merde. Je savais me battre depuis ma plus tendre enfance et même si j’étais bonne, Ezio me connaissait. Mes attaques, mes petites spécialités… rien ne le surprendrait, car il m’avait déjà vu m’entraîner avec Luca. Il scella les lieux de plusieurs sortilèges et j’agrippais ma baguette qui se trouvait dans mon cuir. J’observais l’endroit à l’affût et lui… il parlait. Il voulait se jouer de moi, tirailler mes nerfs déjà bien à vif. Le pire c’est que cela marchait, pire alors qu’il me tournait le dos. Signe qu’il me méprisait, ne me considérant même pas comme un réel danger. Depuis combien de temps je ne l’avais pas vu ? Je n’arrivais même plus à me souvenir. Est-ce qu’il avait changé ? Pas réellement. Toujours aussi arrogant, sa façon d’agir me le prouvait. S’il me connaissait, je n’avais pas non plus oublié comment il était. Il commençait lentement son jeu avec ce détachement exagéré. « Ferme la Giacometti ! Au lieu de me faire des coups de putes depuis des années, je suis là. Alors, assume tes actes. » Je m’approchais de lui, attrapais son coude, exerçant une pression qui se voulait douloureuse en appuyant sur des points précis. « Tu nous as trahis. La Cosa s’est montrée clémente en ne faisant que bannir ta famille et pourtant tu continues à nous chercher. Tu n’as fait que des coups par-derrière. » Je me jetais dans la gueule du loup et pourtant aucune conscience ne me retenait. Je me foutais de tout. Je relâchais son bras avec dégoût et reculais légèrement, les bras de part et d’autre de mon corps, telle une invitation silencieuse à ce qu’il lance les hostilités. Pourtant quelque chose me disait qu’il préparait quelque chose de bien plus sournois dans sa tête. Mes prunelles s’accrochaient aux siennes dans la moindre parcelle de peur. J’étais juste venue pour me défouler sur lui, le premier à l’origine de toutes les trahisons que j’avais subies. « Tu préfères envoyer tes sbires plutôt que d’agir toi même ? » le provoquais-je encore une fois.
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Ezio Giacometti
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Jeu 15 Fév - 20:05
C'est que tes yeux sont remplis de nuages
Anjelica
« Parce que d'après toi, je ne les assume pas? Crois-moi quand je n'ai pas envie qu'on sache que c'est moi, je sais être discret » Il ne se retourna pas pour la regarder, continuant à avancer vers sa cuisine mais avant même d'avoir pu se montrer un hôte d'exception et de lui demander si elle voulait un café, même si en toute franchise, elle n'en avait pas vraiment besoin, il se fit attraper le coude. Purée, il aurait dû prendre une potion pour ne pas ressentir la douleur parce que bordel de cul, ça faisait un mal de cerbère ! Tout son corps se contractait bien malgré lui comme pour échapper la pression douloureuse. Il devait se retenir de se débattre, se contrôler, calmer son rythme cardiaque, il n'aurait plus le loisir de lui faire regretter ce geste s'il explosait et qu'il se retournait pour la démolir.
Ce n'était pas facile de se dire cela lorsqu'elle parlait de clémence. Il ne dit rien, ne fit pas le moindre geste tant qu'elle avait sa main posée sur lui, restant prudent. Néanmoins, une fois qu'elle le relâcha, il répondit la prenant clairement de haut « Anjelica, sois gentille, ne dis pas nous quand tu es un pion exactement comme les autres. » Comme les autres mais ses chaînes étaient tout autres, ce n'était pas la peur des répercussions qui la faisait rester, ni le plaisir de faire partir d'un groupe craint mais bien la loyauté à son nom de famille, à ses parents. Qu'elle balaie un peu devant sa porte, ils agissaient de la même façon, sans avoir les mêmes parents. Son orgueil étant piqué au vif, il remit les choses dans leur contexte au passage « De quelle clémence tu me parles? La vérité c'est que vous êtes pétrifié par la trouille. Vous avez tellement peur de ce qui peut advenir si vous me butez que vous êtes coincés. » Volontairement, il ne mentionnait pas Sienna mais c'était un peu du pareil au même pour le coup. Ils avaient tous bien vu le carnage qu'il avait fait lorsque ses parents étaient morts, pouvaient d'ailleurs être soulagé que l'ordre ne soit pas venu d'eux. « Ton père est tellement pleutre que sa seule façon de garder un semblant de contrôle c'est de rameuter ses deux gosses à Londres, espérant que votre aura empêchera les gens de la lui faire à l'envers. » Est ce que ça marchait ? Il était bien forcé d'admettre qu'ils étaient contrariants sans pour autant l'empêcher de mener sa barque comme il l'entendait. Pour ce qui était des coups pas derrière, il ne les niait pas. Il eut un sourire, se rapprocha d'elle d'un pas « Je veux la victoire, je me fiche de jouer loyalement. » Son but étant d'avoir un minimum de pertes et ce n'est pas en attaquant frontalement qu'il arriverait à ce but. La première fois, ils avaient été sous-estimés et ils en avaient payés le prix fort avec sa sœur et encore, il pouvait justement s'estimer heureux qu'elle ait réussi à passer à travers les mailles du filet. Le monde aurait eu une saveur tout autre sans elle.
A la question tout à fait pertinente d'Anjelica, il fit un nouveau pas vers elle, effaçant, cette fois, toute distance entre eux. Il pouvait ressentir la chaleur émaner de son corps et c'est plein d'agressivité qu'il lui répondit « Je ne t'ai pas beaucoup vu ces dernières années. » Le sous-entendu était là, tu fais la même chose. Une fois de plus qu'elle balaie devant sa porte. Il se fichait bien de qui agissait, lui, un autre, tant que le résultat était concluant. La différence c'est que contrairement à elle, il ne se jetait pas dans la gueule du loup comme un inconscient. Si la situation était rêvée pour lui, il ne devait pas non plus se montrer arrogant, Anjelica savait se battre, se montrer intelligente et était plus que capable de le prendre au dépourvu s'il ne prenait pas toutes ses précautions. Être l'arroseur arrosé, très peu pour lui, surtout qu'elle venait se pointer chez lui, il n'était pas question qu'il ne sorte pas de cette confrontation comme un vainqueur. Et la prudence, ça passait par le fait de lui piquer sa baguette. Combien de fois au cours de sa vie il avait retourné des situations en se servant de sa baguette au moment opportun. Si certains pouvaient trouver ça lâche, les cimetières étaient remplis de personnes ayant voulu jouer dans les règles de l’art et ayant perdu. Sa première action fut de tenter une balayette, oh il n’avait pas l’intention de l’étaler au sol, plutôt de focaliser sa concentration sur le fait de rester debout. Ces quelques secondes étaient largement suffisante pour glisser sa main sur celle d’Anjelica qui tenait sa baguette, enveloppant la frontière entre les carpes et les métacarpes entre sa paume et le bout de ses doigts et il serra, de toutes ses forces, cherchant autant à lui faire lâcher la baguette pour pouvoir la récupérer qu’à lui briser les os afin qu’elle ne puisse plus se servir que d’une seule main.
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Anjelica Zabini
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Dim 31 Mar - 13:52
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Ezio & Anjelica
Alors que je me tiens face à Ezio, dans ce qui semble être une confrontation inévitable, je suis envahie par un mélange d'émotions tumultueuses. Depuis des semaines, voire des mois, ma vie a été plongée dans un tourbillon de chaos et de trahisons, orchestré par les rouages implacables de la Cosa Nostra. La mort d'Enzo, les manigances d'Ezio, la perte de confiance en ceux que je croyais proches... tout cela a engendré une colère sourde qui brûle en moi, prête à exploser à tout moment. Pourtant, malgré cette colère, je reste déterminée à affronter Ezio de front. Je refuse de me laisser submerger par mes émotions, même si chaque fibre de mon être hurle de vengeance et de rétribution. Je dois rester lucide, concentrée, prête à défendre mon honneur et celui de ma famille, même face à celui qui semble être un adversaire redoutable.
Mais derrière cette détermination se cache une douleur lancinante, une souffrance que je refuse d'admettre. Le départ forcé d'Elwyn, celui dont j'étais tombée amoureuse, a laissé un vide béant dans mon cœur, une plaie béante que même la fureur et la rage ne parviennent pas à combler. Je suis au plus bas, perdue dans un océan de désespoir et de chagrin, cherchant désespérément un exutoire à ma douleur. Ezio et ses entourloupes semblent être la cible parfaite. Et c'est dans cette spirale infernale que je me laisse emporter, compensant ma peine en me frôlant au danger, en défiant ceux qui ont contribué à ma descente aux enfers. Ma tête brûlée m'entraîne dans des réactions disproportionnées, imprudentes, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je suis à fleur de peau, mes émotions me submergent et dictent mes actes, même les plus insensés.
Alors que la tension entre Ezio et moi atteint son paroxysme, je prends la parole, mes mots chargés de détermination et de fermeté, mais aussi de cette douleur sourde qui pulse dans mes veines. « Tu n’es peut-être qu’un pion et le résultat de ta vie ne résulte peut-être que du destin funeste de ta famille, mais ne pense pas que ce soit le cas de tous. », je réplique d'une voix calme, mais ferme, mes yeux fixés droit dans les siens, ne lui laissant aucun répit pour ses jeux de manipulation. Pourtant, il est certainement loin de se douter à quel point il a tapé juste. En ce moment, la Cosa Nostra représente un rouleau compresseur dans ma vie. Et j’ai parfois envie de me défaire de ces chaînes qui me retiennent à cette grande famille qui est censée être la mienne. Et pourtant malgré mes mots, ce calme que je veux apparent pour assurer ma position, je sens la colère monter en moi. Son attitude condescendante me révulse. Il ose parler de peur ? Il ose sous-entendre que ma famille est faible ? Mon sang bouillonne dans mes veines, mais je refuse de laisser transparaître la moindre faille.
Un rire sarcastique s’échappe d’entre mes lippes à sa remarque. Il s’approche et pourtant je ne recule pas. Cette sensation étrange m’assaille. Empêtrée entre l’envie de le chercher, de le pousser un peu plus loin. Je sais où j’ai mis les pieds. Certains y verraient certainement un suicide organisé. J’ai beau savoir me battre, me défendre, celui qui se tient devant moi est un danger extrême. Mais en cet instant, plus rien ne compte, même pas Luca qui me rend dingue tant il perd les pédales. « Et pourtant, ce n’est pas un homme de main qui se tient devant toi. » J’écarte légèrement les mains de part et d’autre de ma silhouette comme une ultime provocation. « Finalement le plus lâche, c’est toujours et encore toi. » Cette phrase, c’est à peine si je la terminais qu’il tentait de me faire tomber au sol d’un coup qui visait une de mes jambes. Si je parvenais à l’éviter, sa main se saisissait avec virulence de la mienne. Il était tout simplement en train d’essayer de me briser les os. Je comprenais assez rapidement qu’il cherchait à me défaire de ma baguette, la sienne étant je ne savais où. La douleur commençait à irradier. Instinctivement, je lui balançais mon poing dans son épaule du même côté afin de le déstabiliser. Mes doigts s’enfoncèrent autour d’elle, la repoussant d’autant plus, prenant appui dessus pour me donner l’amplitude suffisante afin de lui donner un coup de genoux entre les jambes. Si je laissais tomber ma baguette, je parvenais au moins à lui faire lâcher prise pour gagner un peu de distance avec lui. « Enfoiré. » lâchais-je dans notre langue maternelle. Profitant qu’il se remette également de son côté, je me dirigeais rapidement vers mon catalyseur de magie pour le récupérer. Il avait cependant bien abîmé mes phalanges et je savais qu’il ne me restait plus que mon autre main pour contrecarrer à présent. Et étrangement, malgré toute la difficulté de cette situation, c’était grisant. « C’est tout ? Tu t’es ramolli avec le temps. ».
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Ezio Giacometti
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Lun 15 Avr - 20:45
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Anjelica
Diantre, aurait-il fait une erreur en affirmant que mademoiselle Zabini était un pion, est ce qu’elle avait volontairement décidé de venir vivre à Londres. Elle aurait beau dire que oui, il ne la croirait pas, papa avait décidé et elle avait bougé comme la gentille petite fille obéissante qu’elle était. Elle pouvait s’indigner de son comportement, il n’en avait que faire, c’est eux qui étaient venu l’emmerder en s’installant à Londres, il y avait tout un tas de pays pour faire leurs petites affaires mais ils l’avaient suivi, ah les chieurs, ils ne pouvaient pas se passer de lui. En prime, voilà qu’elle l’accusait, non mais le culot de la fille c’est indécent, de faire des coups par derrière uniquement. Aux dernières nouvelles, pour les fois où les Zabini avaient cherché à le faire chier, il n’avait pas vu la frimousse d’Anjelica, c’était même la première fois depuis son petit incident sur une moto, qu’il ne l’avait pas vu. Eh bien, elle ne lui avait absolument pas manqué.
Ca n’était pas un homme de main qui se tenait devant lui, ça, il s’en était rendu compte tout seul comme un grand et il exultait de la savoir. Cette inconsciente était venue en personne, en pleine nuit, seule, un vrai cadeau de noël en avance. Elle était cuite, il ne la laisserait pas s’en tirer en vie, cet endroit serait son tombeau. Même les paroles sur sa lâcheté ne l’atteignaient pas, il s’en moquait éperdument d’être lâche, s’il fallait être lâche pour triompher, le choix était fait.
Sans répondre à ses propos, il chercha à la faire tomber, la seule chose qui importait au sorcier étant de la priver de sa baguette. Pour cela, il commença par lui faire un croche pied pour la déstabiliser quelques instants. Bon bien sûr que si elle s’était pétée la tronche, ça aurait été plus agréable pour Ezio mais il se doutait que ça ne serait pas le cas. Le temps qu’elle se stabilise un peu, il avait posé sa main sur celle d’Anjelica dans le seul but de lui péter les doigts. Ça aurait été trop beau qu’elle se laisse faire, il se prit un coup dans l’épaule, le genre de douleur qui donnait plus envie de s’écarter à toute vitesse pour ne surtout pas prendre plus. D’ailleurs, il y eut un léger temps où son emprise sur la main d’Anjelica fut moins brusque avant qu’il ne se fasse au contraire bien plus intrusif en sentant qu’elle posait la main sur son épaule. Ça n’était qu’une question de secondes avant qu’il ne soit forcé de lâcher, il le savait alors il se fit bien plus violent. Bien lui en prit puisqu’il finit par se prendre un coup dans l’entrejambe. Ah fais chier ça faisait un tel mal de chien qu’il en lâcha sa prise sur elle la laissant lui filer entre les doigts. Il pouvait se consoler en se disant qu’il avait réussi son objectif, elle n’avait plus sa baguette et dans un combat au corps à corps, il aurait le dessus, surtout si elle ne pouvait pas utiliser une de ses mains.
S’il aurait bien aimé plus de temps pour se remettre, il n’eut d’autres choix que de se remettre l’action puisqu’elle s’avançait vers sa baguette. Ah non, il n’avait pas fait tout ça pour qu’elle puisse la reprendre. En prime, elle le provoqua une nouvelle fois, ah il s’était ramolli ? C’est vraiment ce qu’elle pensait. Il se précipita sur elle, l’attrapa par la nuque pour transplaner avec elle, oh vraiment pas très loin pour le coup, juste à l’étage, non loin des escaliers et assez proche d’un mur, ceci afin de faire en sorte que la tête d’Anjelica heurte violemment une surface dure, pas assez pour lui exploser le crâne Oui plus parce qu’on a pas le droit de tuer des persos que parce qu’Ezio est pris de pitié, je vous l’accorde mais assez pour la faire voir trente six chandelle. Le but étant lui faire comprendre que s’il s’était ramolli avec le temps, il n’en demeurait pas moins un adversaire qui savait ce qu’il faisait et qui faisait en sorte de ne surtout pas la laisser en capacité de récupérer sa baguette pour avoir le dessus. Il attrapa sa propre baguette pour la balancer au-dessus des escaliers. Il savait pour avoir déjà tenté l’expérience qu’elle ne se briserait pas. La raison derrière ça, ça n’était absolument pas de jouer loyalement, plutôt pour qu’en aucun cas, elle ne puisse profiter d’une négligence de sa part et qu’elle retourne sa baguette contre son propriétaire. Ah non, ce serait vraiment insupportable de savoir que c’était sa propre baguette, parce qu’il était orgueilleux qui l’avait conduit à sa perte. Oh, elle pouvait toujours avoir l’idée de courir dans les escaliers, il la rattraperait, de sauter par-dessus… ça il ne la rattraperait pas mais il y avait de fortes chances qu’elle se fasse bien mal et il pouvait toujours attraper un truc pour lui balancer sur le crâne et la tuer sur le coup, les possibilités pour qu’il s’en sorte étaient infinies.
Se concentrant sur la fille suicidaire, Ezio se vengea en premier lieu du coup qu’elle venait de lui mettre dans l’entrejambe, il n’y avait pas de raisons qu’elle ne se prenne pas un coup au même endroit, pas de genoux préférant utiliser son poing pour cela, il n’y avait rien de plus efficace selon lui et histoire qu’elle comprenne bien ce qui arrivait, peut-être aussi dans l’espoir de voir son regard s’éclairer d’inquiétude, l’inquiétude de celui qui se sait condamné, il lui adressa quelques mots. « Tu ne t’en sortiras pas vivante Anjelica, je crois que j’ai très envie de te prouver que je ne me suis pas du tout ramolli mais que je prends juste mon temps parce que je connais déjà l’issue de ce combat. »
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Anjelica Zabini
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Dim 1 Sep - 18:53
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Ezio & Anjelica
Dire que je ne savais pas pour quelle raison j’étais partie telle une furie chez Ezio Giacometti serait me mentir. Je n’en pouvais plus de ces conneries. De ces personnes que je perdais à cause de cet environnement de mafieux. Subir, voilà tout ce qui me restait à présent. J’étais fragilisée par ces derniers mois avec un sentiment immense de frustration et d’impuissance. A quoi cela rimait-il finalement cette guerre stupide entre tous ? Tout ça pour quelle raison ? Parce que des êtres, des années avant nous avaient fondé des clans ? Des règles ? Des Familles ? Cela me faisait bien rire à présent. Celui que je pensais épouser n’avait pas su résister aux traditions immuables de la Cosa Nostra. Celui qui avait été mon premier amour, qui était revenu dans ma vie comme un boulet de canon, était toujours considéré comme un traître. Pour sauver sa peau, il avait dû s’exiler sur un autre continent. Bien des fois, je me demandais encore ce qui me retenait ici, en Angleterre. Si je venais à pousser davantage la réflexion, c’était bien pire. Pourquoi je restais enlisée dans cette mafia ? Et ce soir, c’était la goutte de trop. Découvrir l’un des autres, à peine la vingtaine entamée aux portes de la mort… Qui étions-nous pour jouer du destin des uns et des autres ? Je voudrais revenir à cette époque insouciante où les fêtes étaient de mises, avec alcools, drogues et courses de moto enflammée. Ces moments où nous nous battions simplement parce que nous avions mis l’autre au tapis ou l’inverse. Aujourd’hui, j’avais l’impression de vivre dans un monde de fous furieux. Je ne maîtrisais plus rien. J’étais juste vouée à servir la Cosa Nostra parce que j’y étais née. Et ce soir, je me demandais réellement ce qu’elle m’avait apporté. J’avais le sentiment d’avoir davantage perdu que gagné au fil des années. Andrea dans cet accident tragique. Cette amitié avec Ezio et Sienna qui avait été saccagée par des égos surdimensionnés. Jaeden qui avait voulu profiter du système. Elwyn, qui a l’époque, ne se doutait certainement pas où il mettait les pieds. Antonio… Le gérant du White Thestral. Illustre ancien de la famille tué par les Giacometti en signe de représailles. Un tourbillon de colère s’était emparé de mon être tandis que je transplanais devant la demeure d’Ezio.
Se jeter dans la gueule du loup. Aller sur le territoire de l’ennemi. Tout cela, je m’en fichais. L’inconscience me guidait et quelque part, je me fichais bien des conséquences. J’étais arrivée à un stade où même la mort ne me faisait plus peur. Rien ne me retenait. Pas même Luca avec qui je m’étais disputée violemment. Même si nous nous étions reparlé, que la situation s’était légèrement calmée, quelque chose se dressait entre nous. Une incompréhension mutuelle des agissements de l’un et l’autre.
Les salutations furent brèves. Et rapidement, les coups sans aucune retenue se mirent à pleuvoir. Si je parvenais à me dégager de sa première prise, il m’agrippa brutalement à la nuque me faisant transplaner avec lui. Je ne me posais pas réellement de questions, je n’en eus pas le temps. Ma tête cognait brutalement un mur. Sonnée, ma vision se troubla alors qu’il me semblait le voir jeter sa baguette dans les escaliers. Je compris qu’il nous avait envoyés à l’étage de sa demeure. « Ravie de voir que tu utilises mes techniques. » ne puis-je m’empêcher de commenter tandis qu’un mal de tête incroyable s’installait. Car le fait de transplaner durant les combats cela avait toujours été ma marque de fabrique. Malheureusement, ici, il y avait clairement une barrière magique qui m’empêchait de le faire. Sans baguette et sans mes atouts, je risquais d’être mal partie. Lorsqu’il me donna un nouveau coup, je me repliais un instant sur moi pour mieux gérer la douleur cuisante qui m’envahissait. Un sourire totalement déconnecté étira mes lippes alors qu’il me disait que je ne m’en sortirais pas. S’il savait à quel point je m’en fichais… Sans réfléchir, poussé par une vague d’adrénaline, je fonçais sur lui, lui mettant un poing droit dans l’estomac de ma main encore valide. J’étais plus petite, certainement moins forte physiquement, mais s’il avait pour projet de m’achever, je ne lui faciliterais certainement pas la tâche. Courbant l’échine, les bras repliés devant moi, je lui complexifiai la tâche pour m’atteindre. Mon avantage était d’être plus rapide. D’un pas chassé sur le côté, je me retrouvais dans son dos, bondissait dessus avec force dans le but de lui faire perdre l’équilibre vers les escaliers. Mes bras enserrant son cou pour l’étouffer, j’appuyais tout mon poids sur lui. Je dépliais l’une de mes jambes qui encerclaient ses hanches et donnais un coup de pieds à l’arrière de son genou, me permettant de le faire trébucher tout comme je l’avais imaginé. Si je m’écrasais au sol sous sa lourde carcasse, il ne dégringola pas les marches comme espéré. Mais au moins, cela aurait le mérite de l’avoir bien bousculé sur les premières. « Bute-moi Giacometti. J’en ai rien à foutre. Tu vas juste déclencher une guerre et je vous observerai de là-haut. » décrétais-je dans un rire douloureux pour mes côtes qui avaient souffert.
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Nobody Can Save Me
I'm dancing with my demons. I'm hanging off the edge. Storm clouds gather beneath me. Waves break above my head. Headfirst hallucination
Ezio Giacometti
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Lun 23 Sep - 20:18
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Anjelica
Lorsqu’il s’était couché ce soir là après une journée fort bien remplie et agréable, Ezio n’avait pas imaginé qu’il trouverait Anjelica devant chez lui à son réveil. Encore moins Anjelica gueulant comme un putois devant chez lui pour le réveiller. Oh non mais c’est pas parce qu’on a passé une sale journée et qu’on s’est fait buter un de ses gars qu’il faut empêcher les autres de dormir hein. Forcément que tous les bénéfices moraux de la journée avaient disparu à la seconde où cette andouille l’avait sorti de son rêve. En prime, alors qu’Ezio se montrait charmant et pour éviter que ses voisins se plaignent de lui – même si en réalité ça ne changerait pas grand-chose à sa vie que ses voisins ne l’apprécient pas –, ouvrant la porte à mademoiselle Zabini dans un temps record, il se prit un coup. Ouh que ça ne passait pas cette histoire ! Est-ce qu’il pouvait considérer que s’il s’acharnait sur elle, ce serait de la légitime défense ? Mais bien sûr que oui ! A partir du moment où elle venait chez lui et qu’elle le frappait, fallait pas sortir de l’université de Poudlard pour se douter que la ligne de vie d’Anjelica allait s’arrêter subitement ce soir. Il ne comprenait pas trop ce cadeau de noël en avance mais c’est fou comme l’adrénaline aidait son cerveau à sortir des méandres du sommeil, bien aidé par le fait que son corps protestait contre les différents mauvais traitements infligés. Il n’y avait rien de mieux que la douleur pour devenir alerte et que tout fonctionne à plein régime. S’ils échangèrent quelques paroles, elles n’avaient plus la saveur d’autrefois, une muraille s’était dressée entre les deux, ils ne se comprenaient plus et d’ailleurs Ezio n’avait pas envie de se pencher sur son passé, ce temps était révolu. Il était grand temps de donner un coup de pieds dans la fourmilière, de taper un grand coup et d’atteindre les Zabini en leur cœur en éliminant le mouton rebelle qui n’avait pas dû écouter les consignes de ses parents, à savoir ne pas se frotter à plus fort que soi.
Ezio jouait avec sa proie, restant néanmoins alerte, Anjelica n’était pas née de la dernière pluie, s’il laissait passer de trop grosses occasions, elle saurait s’en servir alors il se démena comme un beau diable pour faire sorte qu’elle ne soit plus en capacité d’utiliser sa baguette, voire même il alla encore plus loin, les faisant transplaner histoire que sa baguette à elle ne soit plus à portée de main et par excès de précaution et parce qu’il avait envie de s’amuser un peu et de rendre le combat un peu plus égal, il balança sa baguette du haut de l’escalier à défaut d’Anjelica . Tout ça pour éviter une exécution et que ça dure un peu plus longtemps tout ce cirque, elle méritait bien une sortie dans les règles de l’art. Après tout, il avait essayé de la buter une première fois, ça n’avait pas fonctionné, c’était certainement un message de l’univers pour lui signifier que le jour où il prendrait la vie d’Anjelica, elle saurait que c’était lui et elle verrait sa mort arriver. Il eut un sourire en l’entendant commenter qu’il utilisait ses techniques, à savoir transplaner en combat. « J’ai bien trop souvent fini par terre à cause de tes petites techniques vicelardes pour ne pas les récupérer. » Ezio avait toujours été un élève appliqué, qu’importe le professeur, lorsqu’il perdait des combats, des courses, des affaires, il faisait en sorte de ne jamais faire la même erreur, repoussant ses propres limites pour apprendre et vaincre par la suite.
La rage du désespoir et cette violente envie de vivre décupla les forces d’Anjelica. Pour un peu, Ezio aurait reconnu qu’elle était impressionnante, même si la finalité serait la même, elle demeurait une adversaire coriace utilisant toutes les clés en sa possession et démontrant à Ezio qu’il avait bien fait de ne pas la sous estimer. Un combat n’est drôle que si l’adversaire en vaut la peine de toute façon. Comment, alors qu’elle s’était pris un sacré coup sur la tête elle parvint à se remettre sur pied, difficile à dire, il n’empêche qu’elle venait de se précipiter sur lui pour lui filer un coup qui l’empêcha de respirer pendant quelques secondes. S’il essaya de l’attraper avant qu’elle ne se carapate, ce fut un échec, merde, elle était un peu trop vive pour lui. Oui, ça n’était pas une surprise mais c’était agaçant malgré tout. L’instant d’après, elle était sur lui, s’il avait bien conscience qu’il fallait la ramener contre le mur histoire de reprendre le dessus sur elle, l’impact fit qu’il avança dangereusement vers les escaliers, essayant tant bien que mal de se stabiliser pour ne pas dégringoler avec elle sur le dos. Il ne pouvait pas à la fois se concentrer sur le fait de ne pas tomber – quelle grosse patate cette fille aussi ! – et l’empêcher de serrer sa gorge pour l’empêcher de respirer. Etant donné que respirer, c’est quand même le but dans la vie, Ezio se concentra sur ça, essayant de repousser son bras afin de récupérer de l’air. Et bim, il se retrouva par terre, enfin non il se retrouva sur quelque chose de fort confortable, le corps d’Anjelica, alors ça, il ne l’aurait pas parié, ça aurait pu être cool s’il n’avait pas mal derrière les genoux, quelle garce. Il se redressa assez rapidement, écoutant ce petit rire et ses paroles, surtout ses paroles. Pour quelqu’un qui n’en avait rien à foutre, elle venait de lui faire quand même vachement mal cette conne. Quant à cette histoire de guerre, il s’en moquait de la déclencher, il comptait bien la gagner. Sans chercher à s’éloigner des escaliers, il la plaqua sur le sol, écrasant son corps du sien et espérant que les marches lui feraient bien mal au dos. « Passe le bonjour à mes parents. » Ses mains serrèrent contre le cou d’Anjelica, ça allait être long on a dit 10 à 15 min , mais franchement, est ce qu’il n’y avait pas de mort plus honorable que de perdre face à un adversaire qui prend tout son temps et qui regarde l’étincelle de vie s’éteindre. En plus, comme le sang ne remonterait plus au cerveau, elle allait perdre connaissance donc ça allait le faire et pendant qu’il sentirait son corps avoir des spasmes sous lui – rappelant un bon vieux temps résolu- il réfléchirait à que faire de son cadavre histoire de frapper les esprits de la famille Zabini et que de là-haut, Anjelica ait un beau spectacle.
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Sienna Giacometti
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Dim 6 Oct - 16:10
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Sienna & Ezio & Anjelica
« C’est fait. » Sienna détourna le regard des derniers clients qui étaient en train de quitter lentement le cabaret pour se tourner vers la voix qui venait de s’adresser à elle. Elle découvrit Asher, un de leurs employés. Il n’était pas serveur, pas barman, pas videur non plus et encore moins danseur. Il faisait partie de ces employés dont les tâches étaient un peu moins définies, un peu plus délicates, un peu moins légales. Un de ceux dont les Giacometti faisaient appel quand ils en avaient besoin. Bref, il était un homme de main et sa présence ne manqua pas d’interpeler Sienna. Elle fronça les sourcils. « Qu’est-ce qui est fait ? » Demanda-t-elle lentement, avec déjà le sentiment croissant que quelque chose se tramait et que ça n’allait pas lui plaire. Ah, apparemment elle venait de poser une question piège. Le sorcier sembla d’abord surpris avant de prendre l’air d’un gamin qu’on venait de surprendre la main dans le pot de fizwizbiz. L’italienne aurait pu se délecter de le voir baisser les yeux ainsi mais ce ne fut pas le cas. Il était clair qu’il y avait quelque chose que Sienna ne savait pas et qu’il venait de faire une boulette. Tant pis pour lui, elle n’allait pas le laisser partir. Il eut au moins assez de jugeotte pour ne pas essayer de lui mentir, se rappelant qu’elle aussi elle était sa patronne et qu’elle aussi pouvait le priver d’une source de revenus importante en un claquement de doigts. En bafouillant un peu et hésitant pas mal, Asher lui parla d’une livraison à intercepter et d’un livreur à ne pas laisser indemne. Sienna dû insister un peu plus pour récupérer tous les détails, quand ce fut fait Asher avait l’air bien penaud pour un homme adulte et l’italienne le congédia d’un geste. S’il avait envie de demander ce qu’il en était de son paiement, l’éclat qui était né dans les prunelles de sa patronne le persuada d’en rester là pour le moment. Il pourrait voir ça plus tard avec Ezio vu que son frère aimait bien faire les choses quand elle n’était pas là.
Asher parti, Sienna prit une profonde inspiration pour faire refluer son irritation croissante et plaqua un grand sourire sur ses lèvres. Pendant les minutes qui suivirent, elle salua chaleureusement les sorciers qui quittaient le Midnight Sky. Elle serra les mains des hommes, embrassa les joues des femmes, s’assura qu’ils avaient passé une excellente soirée et qu’ils reviendraient à la première occasion. Elle récolta louanges et compliments sur le cabaret et les spectacles du soir, ce qui était toujours particulièrement agréable mais ne parvint pas totalement à lui faire oublier la colère que les actes d’Ezio avaient fait naitre en elle. Le cabaret vidé de ses clients, Sienna prit le temps de s’entretenir avec les employés restants pour s’assurer qu’il n’y avait pas de problèmes et que la fermeture se passerait sans encombre, puis elle passa à son bureau récupérer ses affaires avant de transplaner sans perdre une minute. Mais ce ne fut pas la direction de son appartement qu’elle prit. Oh, elle aurait bien aimé, la journée avait été longue et la soirée encore plus, même si ça avait été un succès, elle aurait retrouvé avec joie son lit ou des bras agréables, mais si ça avait été le programme pendant un temps, tout avait changé à l’intervention d’Asher. Ezio avait donné des ordres sans l’en informer, ce qui n’était habituellement pas un problème, surtout en ce qui concernait le cabaret. Ils avaient une confiance totale l’un en l’autre et elle savait qu’il prendrait les décisions nécessaire au bien de leur affaire, il n’avait pas besoin de la consulter sur absolument tout. Mais là, il s’en était pris aux Zabini et elle n’était même pas au courant. C’était totalement différent. Par Merlin, qu’il était insupportable quand il faisait. Quand allait-il comprendre qu’ils étaient une équipe et que ses décisions l’impactaient elle aussi ? Mais quel idiot, elle avait vraiment très très envie de le secouer et l’heure plus que tardive n’allait certainement pas la ralentir.
Alors au lieu de transplaner chez elle, Sienna transplana directement chez son frère. En dehors d’Ezio, elle était la seule à pouvoir transplaner ainsi chez lui, et l’inverse était également vrai. Une marque de confiance qui faisait parfois criser le sorcier quand Sienna en profitait pour débarquer quand bon lui semblait. Ca aurait d’ailleurs certainement été le cas ce soir aussi puisqu’Ezio l’avait informé environs une ou deux heures plus tôt qu’il rentrait chez lui et comptait se coucher. Clairement, Sienna avait l’intention de tirer son frère de son lit pour mettre cette affaire au clair et lui râler dessus au passage. Il prenait des décisions impactantes sans lui en parler et ça, ça ne lui plaisait pas du tout. Les Zabini, ils les connaissaient bien et il était clair qu’ils n’allaient pas rester sans réagir à une telle provocation. Le truc, c’était qu’ils n’allaient certainement pas chercher à faire la différence entre les deux Giacometti et que les choix de son frère pouvaient bien finir par lui retomber dessus. Et qu’elle n’avait pas non plus envie qu’ils tombent sur son aîné. Tous des idiots, vraiment. Si Sienna s’attendait à retrouver la maison de son frère plongée dans le noir et dans le silence, il n’en fut rien. Elle réapparut dans l’entrée et nota tout de suite que quelque chose se passait quelque part dans la maison. Il y avait des taches de sang par terre et des traces de lutte. Sans plus attendre, elle sortit sa baguette et serra ses doigts dessus, prête à réagir. Sans un bruit, Sienna s’avança mais finit par s’arrêter en découvrant la scène qui se jouait dans l’escalier menant à l’étage. Elle avait eu raison de se dire que les Zabini n’allaient pas rester sans rien faire, elle n’avait juste pas songé qu’ils réagiraient autant au quart de tour. Elle aurait dû y penser, mais ce n’était pas de sa faute s’ils étaient plus bêtes que dans son souvenir. Parce que réagir à chaud, ce n’était jamais bon, la preuve Anjelica était là et elle était clairement en mauvaise posture.
Difficile de dire les choses autrement. Ezio et Anjelica se trouvaient dans les escaliers, avec le premier qui s’appliquait à étrangler la seconde. Sienna retint un soupir. Bon, à première vue Ezio avait l’air d’aller plutôt bien, ce qui était rassurant. Elle ne voyait pas de sang sur son frère et il était clairement en totale maîtrise. Elle ne pouvait certainement pas en dire autant de la Zabini mais elle n’était pas exactement sa priorité. Enfin, il allait tout de même falloir qu’elle le devienne parce que si Ezio parvenait à tuer Anjelica, ça allait puer pour eux. Et sûrement pour elle en premier. Sienna n’avait aucune envie de mourir parce que Luca serait rongé par l’envie de venger la mort de sa sœur. Toute cette histoire allait encore provoquer un bain de sang et l’italienne n’avait pas le temps pour ça. Du temps, d’ailleurs, elle n’en avait pas tout court en cet instant. Depuis combien de temps son frère privait-il Anjelica d’oxygène ? C’était dur à dire mais si l’italienne avait dû se débattre dans un premier temps, maintenant ça semblait compliqué pour elle. Sienna vit ses geste ralentir et se faire maladroits avant de s’arrêter sous le coup du manque d’oxygène. Mince, ça avait l’air vraiment désagréable de se faire étrangler comme ça, en plus il fallait supporter le poids d’Ezio et pour s’entrainer régulièrement avec lui, Sienna savait que ce n’était pas un poids plume. Sans compter qu’il avait l’air d’être particulièrement motivé. Il était plutôt clair qu’elle n’avait plus beaucoup de temps eh non, pas 15 minutes, plutôt 3 lol. Sienna soupira pour de bon en comprenant qu’elle allait devoir intervenir. Tout en s’avançant dans la pièce, elle agita sa baguette pour allumer les lumières qu’Ezio n’avait pas pris la peine d’allumer. « Ah je vois que vous avez décidé de faire la fête sans moi. » Lança-t-elle un peu plus fort que nécessaire, d’une voix faussement guillerette. Elle fit quelques pas de plus et avisa deux baguettes sur le sol, à quelques mètres l’une de l’autre. Elle reconnut celle de son frère et devina que l’autre était à Anjelica. « C’est pas très sympa ça. » Reprit-elle en venant se planter devant l’escalier, les bras croisés sur sa poitrine, comme si c’était le moment parfait pour bouder et faire un caprice.
L’italienne observa la scène une seconde, même si du temps elle n’en avait pas vraiment. Est-ce que laisser mourir Anjelica pouvait être une option ? Quelque chose lui disait que non et pas seulement le fait que si ça arrivait, elle était à peu près sûre de mourir de la main de Luca en représailles. Il allait donc falloir qu’elle agisse. « Je suppose que ça ne sert à rien de te demander de la lâcher, Ezio ? » Sienna fit la moue. Non, bien sûr que non. Elle connaissait son frère, elle connaissait l’expression qui s’étalait sur son visage, l’éclat meurtrier dans ses yeux. Il ne s’arrêterait pas, il n’entendrait pas raison, elle allait donc devoir le faire à sa place. Ca ne plaisait pas à la sorcière, ils étaient un duo, une équipe, mais ce n’était pas comme s’il lui laissait le choix. Elle n’avait pas le temps de parlementer avec son ainé. Avec un énième soupir, elle leva sa baguette et Ezio dégringola ce qu’il restait d’escalier, sans grâce mais sans violence. Elle ne voulait pas s’en prendre à son frère, juste le faire lâcher Anjelica avant qu’il ne soit trop tard. Ceci fait, Sienna alla récupérer les baguettes au sol et les fourra toutes les deux dans la poche de sa veste. Ezio n’allait pas aimer mais elle savait que si elle lui laissait sa baguette il allait faire des bêtises. Autant l’éviter. Quant à celle d’Anjelica, ce n'était pas parce qu’elle venait de lui sauver la vie que Sienna allait lui redonner une arme. Elle n’était pas stupide. Les baguettes soigneusement rangées, elle reprit la direction de l’escalier et s’attarda un instant auprès de son frère dont elle observa le visage abimé avec une pointe d’inquiétude. « Je te la ramène plus tard. Va soigner ton visage, sinon tu vas faire peur à nos employés demain. » Elle effleura la joue d’Ezio du bout des doigts avant de se relever pour monter l’escalier et s’arrêter devant Anjelica. Sienna baissa le regard sur celle qui avait été sa meilleure amie pendant de nombreuses années. « Ciao Anje, ça fait un bail. » Elle lui adressa un sourire en coin, comme si celle-ci n’avait pas manqué de mourir sous ses yeux. Comme si tout était parfaitement normal. « On a du temps à rattraper, tu ne trouves pas ? Allez viens. » Et sans plus d’avertissement, elle posa la main sur le poignet de la Zabini, et les fit transplaner.