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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Muriel or not Muriel, that's the question ! [Abi] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 12 Déc - 12:20

Muriel or not Muriel, that's the question !

feat Abigail MacFusty


Mais qu'est-ce qu'elle s'ennuie...

Hera n'a rien contre Miss MacFusty, loin de là. Pour être honnête elle ne la connaît d'ailleurs pas vraiment. Elle suppose qu'elle est de la même famille que sa directrice de maison, Harper. Mais elle n'a pas jugé utile de poser la question. Sûrement parce qu'elle s'en fiche un peu. Et puis les pouffsouffles, Hera, elle les trouve de toute façon un peu bizarres.  

Toujours est-il, donc, que ce n'est pas cette Abigail le problème mais plutôt la matière qu'elle enseigne. Les soins aux créatures magiques, pouah ! C'est typiquement le genre de leçons qui ne leur serviront à rien dans l'avenir. Enfin, à part si votre rêve est de travailler avec des créatures magiques plus tard. Ce n'est pas le cas d'Hera. Elle, elle se voit plutôt auror. Ou déesse. Un truc qui claque, quoi ! Quelque chose de vraiment utile à la société, digne de satisfaire l'ego déjà bien développé de l'adolescente.

Alors forcément, hein, elle tire un peu la tronche. Et en prime elle observe d'un air vraiment dubitatif les niffleurs qui se tiennent en face de la classe. La blonde penche la tête sur le côté et obéit lorsqu'on lui demande de retirer les objets de valeur qu'elle porte sur elle pour les déposer dans une petite boîte, à l'abri. Oui parce qu'il faut savoir que ces bestioles adorent les choses qui brillent. Elles les volent, même. En gros c'est des sortes de pies. Mais moches. Non parce qu'il faut quand même bien le dire : on dirait qu'une taupe a décidé de copuler avec un canard pour donner naissance à ces créatures. Et qu'à cause d'elle, des générations d'élèves ont dû les étudier.

Mais aujourd'hui, l'adolescente, elle a décidé de s'amuser un peu. Un élève plus âgé lui a vendu des dragées qui, selon lui, obligent la personne qui les ingère à péter des arcs-en-ciel. C'est mignon, et inoffensif. Hera espère d'ailleurs que son achat vaut bien les dix gallions qu'elle a consenti à sacrifier. Dans tous les cas elle se réjouit un peu de passer à la pratique. Et elle est exaucée quelques instants plus tard lorsqu'elle se retrouve avec une camarade pour s'occuper de l'un des niffleurs.

- Elle s'appelle vraiment... Muriel ? souffle-t-elle, dubitative, en apprenant le prénom de la petite créature. C'est un peu bizarre, non ?
- Je... J'sais pas, j'y ai pas trop réfléchi à vrai dire... rétorque sa collègue, surprise. Tu l'aurais appelé comment, toi ?
- Bonne question... reconnaît la blonde, avant de réfléchir. Quelque chose comme "sale petit voleur poilu" ?

Elle rigole, mais elle est bien la seule. Et puis quelques instants plus tard elle extirpe de sa poche les dragées, jette un regard à la prof pour s'assurer qu'elle ne regarde pas dans leur direction puis, enfin, les dispose devant Muriel.

- Allez, mange ! l'encourage-t-elle d'une voix douce. Tu vas adorer ça, promis ! Miam miam !
- Eh mais ?! Tu fais quoi ?!
- J'rends le cours plus amusant ! assure Hera en retour. T'inquiètes, j'cherche pas à l'empoisonner...

Alors forcément, quelques instants plus tard et alors que la petite créature roule sur le flanc en poussant des petits cris bizarres, la blonde est tout de même un peu surprise. Ils sont où, hein, les arcs-en-ciel ? Et pourquoi la bestiole bave ?! Arnaque !

- Miss MacFustyyyyy ? appelle presque aussitôt l'autre. Hera a donné un truc bizarre à Muriel !!
- Eh, traîtresse ! Arrête ça !

Trop tard ! La prof est déjà sur elles et ne peut que constater l'état de son niffleur. Hera, de son côté, enfonce un peu sa tête entre ses deux épaules tandis que ses joues rosissent. C'est... la merde ! Et un peu prise au dépourvue, la gryffondor ne sait pas vraiment quelle excuse éructer. Il va falloir y aller au talent.

- Non mais... Vous en faites pas, Miss MacFusty ! tente-t-elle de la rassurer. Il va juste chier un ou deux arcs-en-ciel et puis ça ira mieux !

Pire. Excuse. Ever.


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Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Soins aux Créatures Magiques & directrice de la maison Poufsouffle
Messages : 5467
Gallions : 4096
Date d'inscription : 27/11/2020
IRL

Lumos
Je rp en : #cc3333 & lightgrey
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mar 12 Déc - 21:10

Mais, la vie continue
Janvier 2022

À la base, la journée devait se dérouler sans accroc. Tranquillement. Mes troisièmes années étaient, pour la plupart, concentrés et attentifs. C’était l’avantage de donner un cours optionnel : les élèves qui s’inscrivaient étaient initialement intéressés par la matière.
Pour autant, il y avait toujours l’exception qui confirmait la règle, et cette année, c’était cette nouvelle membre de la maison rouge et dorée. Hera Myers. Puisqu’elle son arrivée à Poudlard datait de moins de six mois, j’avais été tolérante avec elle jusque-là, comme je le faisais habituellement. Je n’étais pas ce genre de professeure chiante, stricte et qui punissait à tour de bras. Je n’aimais pas ça, et je ne trouvais pas cela très pédagogique. Je préférais les discussions. Bref. Pour l’heure, je laissais mademoiselle Myers tranquille malgré ses petits babillages, ses haussements d’yeux et ses soupirs. Peut-être que le côté pratique de la journée allait susciter un minimum son intérêt. En vérité, je comprenais : la théorie me fracassait le crâne. Alors pourquoi assommerais-je mes élèves avec des montagnes de livres et de documents ? Forte de mon expérience avec les créatures magiques, je savais mieux que quiconque que la pratique surpassait tout. Chaque créature avait un comportement différent, et ça, aucun livre ne pouvait nous y préparer vraiment.

Ainsi, aujourd’hui j’avais réussi à convaincre quelques niffleurs de donner cours avec moi. La plupart se prenaient au jeu avec bonne humeur : le but du cours était principalement de les nourrir et de les brosser. Pourquoi refuser ? Même Muriel avait accepté. Si ma relation avec la niffleuse était pour le moins tendue, nous trouvions toujours un terrain d’entente. Je lui avais promis de lui confier mon alliance pour la nuit en échange de me faire honneur de sa présence au cours aujourd’hui. Quelle coquine ! Au moins, Théodore était bien plus docile avec moi.
Après mes instructions, je laissais les élèves se masser en groupe autant des quelques niffleurs que j’avais rassemblés et, glissant mes mains dans mes poches, je surveillais chaque groupe avec un petit sourire aux lèvres. J’aimais voir ces jeunes essayer de s’entendre avec les animaux. Ça me rappelait de si bons souvenirs. Tous, enfin, presque tous, mettaient du cœur à l’ouvrage, et les niffleurs n’étaient pas des créatures faciles à amadouer, bien au contraire, et surtout Muriel.
Quand je crus un petit couinement de désapprobation venant d’elle, je jetais un œil aux deux filles qui s’en occupaient. Je connaissais Muriel puisqu’elle couinait souvent de désapprobation avec moi et j’étais certaine que l’échange entre les deux élèves ne lui avait pas plu. Cela dit, cette petite boule de poil se vexait pour un rien, alors je finissais par détourner mon attention sans davantage m’attarder. Si mademoiselle Myers voulait du fil à retordre dans mon cours, elle en aurait avec Muriel. Pour le coup, je faisais confiance à la niffleuse pour ne pas se laisser faire.

Grand mal m’en prit.
Bientôt, il y eut une légère agitation dans l’air qui me hérissa les poils, puis une élève qui m’interpella. Vive par le peu d’information que je venais de recevoir, mais qui suffisaient à m’alarmer, je me déplaçais vers les deux filles tout en observant Muriel se tordre de douleur en couinant de plus belle. La bave au bec manqua d’arrêter mon cœur.
Dans des réflexes rodés par l’habitude, je dégainais ma baguette en invoquant un accio qui eut tôt fait de m’amener une seringue avec un liquide violet scintillant à l’intérieur. Rapide, j’attrapais le gras des fesses de la niffleuse, écartais les poils et y planta l’aiguille pour lui administrer le soin d’urgence, les sourcils froncés par la concentration, le front plissé par l’inquiétude.
Lorsque la sécrétion de bave cessa, je parvins à respirer à nouveau. Un peu. Soudainement délicate, j’attrapais Muriel pour la porter contre ma poitrine et levais sur Hera un regard noir charbon, accentué par la couleur déjà sombre de mes iris.

— Par Merlin, Myers, qu’est-ce que vous avez dans la tête ? Qu’est-ce que vous lui avez donné ?

L’élève qui travaillait avec mademoiselle Myers sursauta en me voyant ainsi, et de petits cris de surprise s’élevèrent dans la classe. À l’évidence, je n’étais pas le genre d’enseignante à m’énerver à ce point. Sans attendre de réponse, qui serait sans doute d’une nature du genre « je ne sais pas » ou « c’est un truc qu’on m’a donné, mais j’ignore ce qu’il y a dedans », je consultais rapidement la nourriture que Muriel venait de manger. S’il y avait bien le mélange que j’avais préparé, j’y trouvais des dragées qui n’avaient strictement rien à faire là. D’une main libre, je tendais ma baguette et, avec une formulation, je jetais un sortilège sur l’une des dragées. Cette dernière se colora de vert à points rouges, puis en jaune à points bleu, pour finir en marron à points roses. Je fronçais les sourcils et alors que Muriel se tordait toujours de douleur dans mes bras, je fis venir de nouveaux ingrédients à moi.
Le cœur battant à tout rompre, j’attrapais une potion que j’avais préparée au préalable et en fis boire quelque goutte à la niffleuse qui cessa presque immédiatement de couiner. Son petit corps poilu se détendit et elle prit une grande inspiration. Sans parvenir à cacher mon soulagement, je soupirai profondément. Mes épaules se relâchèrent tandis que je donnais quelques caresses sur la tête de Muriel de mon index. D’une voix blanche, je regardais mademoiselle Myers.

— Je retire vingt points à Gryffondor, et vous resterez après le cours.

Loin d’être une demande, c’était un ordre ferme. Les quelques élèves de Gryffondor râlèrent. Puis, je me tournais vers les autres élèves alors que Muriel reprenait doucement ses esprits dans mes bras.

— Voilà l’exemple concret de ce que je vous disais plus tôt. Il faut être prêt à affronter n’importe quelle situation d’urgence quand une créature est au plus mal. Il faut des gestes précis et assurés et surtout, être sûr de ce qu’on fait. La moindre erreur peut coûter la vie à ladite créature.

Quelques mains se levèrent alors. Je désignais la première élève.

— Comment peut-on être aussi sûr qu’on donne les bons remèdes ?
— En vous formant, avec la pratique, répondis-je d’une voix ferme.

Je désignais une autre main levée.

— Ça fait peur ce que vous dites… ça veut dire qu’on pourrait tuer des créatures si on se trompe ?
— En effet, c’est un risque. Approuvais-je d’une voix douce et à nouveau chaude et bienveillante. C’est le risque du métier, comme en médicomagie. Chaque métier a des conséquences, qu’importe ce que vous faites. Un mauvais mélange en potion, une mauvaise coupe en botanique, un mauvais conseil en vente, un sortilège mal employé, etc. En tant qu’enseignant, il est de notre devoir de vous préparer à cet avenir, mais surtout, n’oubliez pas que la passion que vous ressentez dans ce que vous ferez saura largement compenser vos erreurs.

Dans mes bras, Muriel s’agita. Je la déposais à terre et elle s’enfuit derrière un buisson. Inquiète, je fixais les feuilles vertes quand un petit « pfyout » retentit, puis un minuscule nuage arc-en-ciel sortit du buisson. Quelques élèves s’esclaffèrent, mais je posais mon regard inquisiteur sur Myers pour l’inciter à ne surtout pas esquisser ne serait-ce que l’ombre d’un sourire.
L’heure sonna et mit fin au cours. Je congédiais les élèves et attendis que tous fussent loin pour me tourner sur Myers, les bras croisés. Muriel ressortit du buisson en tanguant un peu. Elle fut rejointe par Théodore et les autres niffleurs dans un brouhaha de couinements et de claquements de bec.

— Mademoiselle Myers, donnez-moi une seule bonne raison pour ne pas vous retirer encore des points de maison et de vous épargner une punition digne de ce nom.

Vraiment, j’étais gentille. J’accordais une seconde chance à la jeune femme alors qu’elle avait mis en danger la vie de la niffleuse de sa directrice de maison, mon épouse. Je me retenais de ne pas lui envoyer un bombara maxima dans la figure. Peut-être que mes traits tirés par la colère que je contenais trahissaient cette idée.

 

PRETTYGIRL


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