Sorcier, plus un rêve qu’un fantasme. Si ses parents ne lui ont jamais caché cette partie de lui, il n’est pas de ceux qui ont un jour été effrayés par la possibilité d’une vie plus grande que celle qu’il menait déjà avant de savoir manier la baguette. Léandre, il aime sentir la magie se balader dans ses veines, obscurcir son esprit et délier ses sens. Et c’est bien lorsqu’il a une baguette dans les mains qu’il perçoit, comme rarement, ce pouvoir terrifiant qu’il a en lui… et toutes ces capacités qui ont longtemps sommeillé en lui. ¤ Il aime se la péter, Léandre. Faire ses preuves, démontrer qu’il est meilleur que. Tel père, tel fils. Elevé dans une maison où, dès tout petit, on t’apprend et te demande à être la meilleure version de toi-même. Son père le lui a toujours dit, les Silverthorn ne sont n’importe qui… et il prend la rouste de sa vie à chaque fois qu’il néglige un minimum l’image de la famille. ¤ Peu d’amour, peu d’câlins, peu d’attention. Ses parents n’ont jamais été très démonstratifs de leur affection – il ne sait même pas s’il a déjà entendu son père lui dire qu’il l’aimait. Mais sans amour, il a quand même pu bénéficier d’une bonne éducation, d’une enfance pleine de moyens. Il n’a jamais manqué de rien d’autre, il a été nourri, éduqué, choyé. De tout ça, il aura quand même hérité d’une indifférence affective, d’une certaine résistance aux émotions qu’il a parfois du mal à percevoir chez les autres… et encore plus chez lui. ¤ Connard, enfoiré à l’égo démesuré. Il se comporte très mal avec beaucoup de monde mais fait bien attention à choisir ses cibles, analysant avec précision, dans la foule, ceux qui peuvent lui apporter et ceux qui ne méritent pas un tiers de son attention. Il donne des surnoms, Léandre. Il parle mal, rabaisse, crache à outrance sur ceux dont l’existence est désuète d’intérêts. ¤ Du genre à étrangement préférer passer l’année à Poudlard qu’à la maison. Il y préfère l’ambiance de camaraderie de sa maison au froid d’une famille qui lui en demande beaucoup trop à son goût, parfois. C’est bien l’un des seuls à tarder à faire ses valises, l’un des derniers à franchir les portes coulissantes du train censé le ramener chez lui à chaque vacance. Surtout depuis ce tragique évènement. ¤ Sa sœur, long sujet qu’il déteste pourtant aborder. Un « accident », une histoire tragique qui le peine à chaque fois qu’il y songe – c’est-à-dire souvent. Une agression dont il ne sait pas grand-chose, mais peut-être bien l’évènement le plus important de toute sa vie. Si la maison n’a jamais été trop chaude, c’est bien le grand amour qu’ils se vouaient tous les deux qui donnait un tant soit peu aux murs froids de la maison familiale. Depuis qu’elle n’est plus là, tout lui parait bien insignifiant et désuet de sens. ¤ Le sport comme passion, comme échappatoire. C’est bien l’un des seuls trucs qui le motivent encore à se surpasser et à être le meilleur de lui-même. Sentir son corps changer, évoluer, se différencier de la foule. Alors, il s’entraîne. Gymnastique, course à pied, natation, il perd son souffle dans des courses improvisées à travers les couloirs froids du gigantesque château… Etonnamment, il continue quand même à avoir du mal à s’endormir, le soir. Même vidé d’énergie, c’est ces pensées qu’il ne peut ôter de son esprit qui le gardent éveillé la nuit. ¤ Bon élève, il aurait pu être intello si ce n’était pas trop mal vu. Léandre, il excelle dans certaines matières et peine à suivre dans d’autres. Pas réellement le genre de gamin qu’on pourrait imaginer capable de passer des heures et des heures le cul collé sur une chaise, il se perd rapidement dans des blagues stupides et démonstrations de force (et de stupidité) que personne ne lui demande pourtant jamais. Il a beaucoup plus de mal avec les cours théoriques que ceux qui nécessitent pratique et démonstrations à la baguette… S’il y a bien des leçons qui le captivent, c’est celles qui lui demandent de se mettre en avant et d’utiliser la magie qui attisent toute son attention. ¤ Pas intello, plus cancre mais tout de même fasciné de bouquins. Quand il s’ennuie, quand il n’a rien à faire ou qu’il peine à retrouver les bras de Morphée la nuit tombée, Léandre se perd dans l’encre noire des pages de tous ces bouquins qui lui passent dans les mains. De ceux qu’on lui prête, qu’il emprunte ou que ses parents lui achètent pour affuter son esprit critique. Si Léandre est un féru de fictions dramatiques et surnaturelles, il est, en ce moment, surtout porté par les ouvrages qui portent sur l’histoire et sur la guerre. Ne vous inquiétez pas, il est assez futé pour en tenir des leçons. Les bonnes ? Peut-être pas…