Cela faisait maintenant quelques jours que Kayla n’avait plus qu’une idée en tête. Prendre le premier portoloin pour la Laponie et rabattre le caquet du Professeur Binns. Peu de temps avant les premières neiges de décembre, le très ennuyeux professeur d’Histoire de la magie avait cru bon de rajouter des devoirs aux étudiants de Poudlard dont la dissertation portait sur le thème très réjouissant de Noël. Pour être tout à fait exact, il avait intitulé le devoir Mythes et légendes des moldus : démontrez pourquoi le Père Noël n’existe pas. Mais Kayla n’était pas du genre à être une femme à qui on dictait ce en quoi elle devrait croire ou non. D’ailleurs, elle avait si souvent crié petite « JE CROIS QUE LES FÉES EXISTENT, J’Y CROIS J’Y CROIS » celui qui a la référence gagne un chocolat que les fées étaient soudainement apparues dans le monde sorcier, et ce, comme par magie. Donc effectivement, elle allait rabattre le caquet de ce snobinard de Binns et lui démontrer par A+B que le Père Noël existait réellement et qu’il allait falloir cesser de colporter de tels ragots dans le monde des sorciers.

L’idée faisant son chemin dans l’esprit de la jeune Gryffondor, elle avait bien entendu discuter de cela avec son acolyte de toujours, la belle jeune louve-garoune Maxime, et lui avait fait part de ses divines intentions. Se rendre jusqu’au village du Père-Noël, prendre une belle photo avec lui, lui demander son arbre généalogique sur cinquante générations et surtout un livret de famille, voire même une pièce d’identité afin de prouver au professeur Binns qu’il allait devoir revoir sa copie. Évidemment, Maxime, aussi emballée que Kayla toujours prête pour les conneries celles-là, avaient commencé à échafauder un plan. Kayla, qui avait ses entrées au Conseil d’Administration grâce à son tonton Euron, lui avait écrit afin de lui demander de lui réserver un Portoloin pour la Laponie au plus vite, ce à quoi Tonton Ronron avait répondu qu’elle pouvait gentiment aller se faire voir ce qui n’était vraiment pas très gentil. Bref, Kayla et Maxime avaient donc dû partir en mission secrète pour récupérer le fameux porte-loin. Réussissant brillamment cette mission ta gueule c’est magique, elles avaient ensuite décidé de laisser un message sur le panneau d’affichage devant la Grande Salle en expliquant qu’elles partiraient samedi matin à 10H35 pétante pour la Laponie et que qui nous aiment nous suivent ceux qui souhaitaient faire partie de l’expédition seraient les bienvenues. Kayla avait déjà eu la demande de son exécrable mais néanmoins adorable LOL capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor Aodhan qui l’avait informé qu’il serait de la partie et avait également été abordé par Andreas Lowe, qu’elle connaissait moins mais qu’elle avait déjà rencontré une fois puisqu’il lui avait retiré des points car elle était en dehors de son dortoir après le couvre-feu. Mais Kayla ne lui en tenait pas rigueur, aujourd’hui, le plus important, c’était LE PERE-NOEL.

Alors que la petite troupe d’élèves se rassemblaient autour du portoloin, Kayla déclara à l’assemblée : « J’ai apporté des gâteaux. J’espère que quelqu’un a pensé aux carottes pour les rennes. » OUI, très important détail. Les rennes, comme Kayla aimaient manger jusqu’à ne plus en pouvoir. Et alors que chacun y allait de son petit commentaire, l’heure fatidique arriva et ils attrapèrent tous le portoloin qui les propulsa à des milliers de kilomètres. Atterrissant sur la neige, Kayla se transforma immédiatement en panthère noire pour se rouler dans la poudreuse, se rappelant soudainement de son escapade avec Maxime de l’an passé. Se faisait rabrouer par Maxime, probablement mécontente de ne pas pouvoir se transformer en louve-garoune elle aussi, Kayla reprit forme humaine avant de dire d’un ton théâtral : « BIENVENUE DANS LE VILLAGE DU PERE-NOEL ! » 

Citation :

- Kayla veut rabattre le caquet de Binns
- Kayla en parle à Max qui est toujours chaude pour les conneries
- La team arrive en Laponie par Portoloin

Andreas était un élève studieux. Il n’était pas dans ses habitudes de reculer devant un travail. Il passait de longues journées à travailler. Et malgré son investissement parfois le travail pouvait l’éteindre plus qu’il ne le laissait paraitre. C’est ainsi qu’un cours d’histoire de la magie, Andreas cru faillir. « Démontrez pourquoi le Père Noël n’existe pas » Andreas eut les larmes aux yeux : le père Noël n’existait pas ? Pourtant, il lui écrivait des lettres tous les ans, ce n’était pas possible. Le professeur Binns devait forcément se tromper. Peut-être que c’était un piège ! un moyen de les emmener sur une fausse piste. Andreas était secoué, il devait se retenir de ne pas pleurer devant la classe entière. S’il voulait se faire respecter, il devait paraitre fort. Après tout, c’était un battant. Il avait supporté le manque d’argent, de nourriture, la mort de sa mère, mais ça. C’était de trop. Andreas sorti de classe en vitesse sans un mot au professeur. Il devait se ressaisir. Ce n’était plus un enfant. Andreas, c'était caché dans les toilettes. Il regardait son visage empli de douleur et de peine et éclata en sanglots. Par colère, il fracassa le miroir. Andreas finit la main en sang et c’est alors qu’il fit un serment : il prouverait au monde entier l’existence du père noël.

Andreas commença des recherches d’abord dans la bibliothèque, il ouvrit des livres et des livres sans trouver quoique ce soit. Le père noël n’était pas la préoccupation des sorciers. Ils avaient l’air de ne pas y croire vraiment ou alors ce n’était pas leur priorité. Ce qui était compréhensible au vus de la situation actuelle. Mais s’il trouvait le père Noël cela pourrait aider à monter au moldu que les sorciers n’était pas si mauvais. Car oui le Père Noël était un sorcier, ça il n’en avait aucun doute. Comment ferait-il pour distribuer des cadeaux ainsi à travers le monde ? la magie tout simplement. Andreas ne voyait pas d’autre explication. Mais c’était bien la preuve que le père noël existait non ? Sinon comment ferait tous ses cadeaux au pied des sapins ?

Andreas continuer son investigation, il questionna les pères noël des supermarchés, mais il s’avérait être des usurpateurs. Andreas n’avait aucune piste jusqu’au moment où trouva le petit mot : un groupe d’étudiant allait partir en Laponie à la recherche du père noël. C’était sa seule chance de prouver à son petit cœur que le père noël existait. De plus, il n’était peut-être plus le seul à croire au Père Noël. Peut-être que d’autre personne allait l’aider dans son enquête. Mais Andreas avait en tête quelque chose. Il voulait faire un truc pour le père noël qui l’aidait toute l’année. Le jeune homme avait écrit un morceau de violon pour le père Noël qu’il avait l’intention de lui jouer quand il le verrait. C’était sa façon de le remercier.

Le jour J, Andreas, c'était rendu au point de rendez-vous, son violon à la main. Toute la troupe était réunie et ils allaient bientôt partir. Les gryffondors avait bien organisé le truc. Heureusement qu’il y avait Aodhan, il se sentirait moins seul. Andreas se demandait si lui aussi croyait au père noël. « Moi, j'ai pris mon violon. » Répondit-il à Kayla. Il n’avait pas de carotte, mais il était bien équipé. Andreas toucha le portoloin et se retrouvât vite fait dans la neige glaciale du père noël. « Excellent. Il nous maque plus qu’à trouver le père noël. »

Citation :

-andreas est dévasté d'apprendre que le père noël n'existe pas
- il décide de prouver l'existence du père noël
- Andreas décide de rejoindre le groupe qui part chez le père noël  et prend de quoi lui jouer un morceau.

C’était amusant de constater que certains élèves de l’école avaient répondu présents pour contre-carrer Binns et ses idées préconçues. Après tout, COMMENT pouvait-il décemment dire devant une assemblée de personnes sorcières qui ne connaissaient pas toujours très bien le monde Moldu que le Père-Noël n’existait pas ? C’était comme si nous les sorciers nous allions dire que Merlin n’avait jamais existé, JAMAIS nous ne ferions cela, voyons. Nous étions bien trop civilisés. Pour ma part, je trouvais que c’était véritablement un vrai coup bas de la part du vieux professeur qui pourtant, m’avait toujours paru plutôt raisonné et raisonnable. Alors pour aller à l’encontre de cela, il allait falloir faire tout l’inverse : être irraisonné et irraisonnable. Maxime, toujours partante pour les plans foireux, avait immédiatement accepté de se joindre à l’expédition. Je ne savais pas si d’autres se joindraient à nous à l’origine, mais même à deux, je nous estimai suffisamment dégourdies pour résoudre ce mystère foi de Scoobidoo. Mais mon annonce avait rencontré un joyeux succès et notre petite troupe s’était constituée assez aisément. Regardant ma montre affichant 10h30, je regardai autour de moi à la recherche de ma meilleure amie qui m’avait demandé de partir devant (comme si l’on pouvait partir derrière mais bon) en ronchonnant dans son lit alors qu’elle avait davantage dormi que lorsqu’elle travaillait pour une belle et magnifique mexicaine. Lorsqu’elle arriva, pile à l’heure, elle réclama à manger. « Une fois qu’on sera là-bas, tu auras tes gâteaux. » Aussi goulue que moi celle-là, un véritable scandale. Andreas expliqua qu’il avait un violon et je fronçai les sourcils face à sa réponse. Pourquoi faire? Peut-être pour endormir les lutins ? Peut-être que c’était comme la légende du chien à trois têtes aka Touffu qui avait besoin d’un instrument de musique pour s’endormir ? Peut-être que les lutins seraient ensorcelés à la manière d’un joueur de flûte ? Aucune idée, chacun ses méthodes après tout. Ahodan s’approcha sournoisement derrière Andreas et annonça sans aucune honte qu’il n’avait rien apporté. « PARDON ? T’as rien apporté ?!! Explorateur en carton !!! Et les gâteaux c’est pas pour eux, c’est pour nous. Des gâteaux comme ceux-là, on va les manger nous, soyons logique. » Franchement.

L’heure fatidique arriva et nous nous retrouvâmes quel plaisir d’écrire au passé simple les pieds dans la neige. J’étais heureuse d’être arrivée à destination sans encombre même si le voyage n’avait pas été très agréable. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour le Père-Noël… évidemment, la première chose à faire était de me trémousser dans la neige sous ma forme Animagus et prendre plaisir à observer mon pelage ébène dans cette poudreuse toute blanche. Je m’amusai un instant jusqu’à ce que Maxime se plaigne que je gâchai la photo. « Gâcher la photo ? Tu déconnes ? Une panthère noire en Laponie, je te jure, c’est un cliché qui peut valoir de l’or, on pourrait se faire du fric dessus et tu pourras m’acheter un super cadeau de Noël ! » Je décidai de ne rien ajouter parce qu’il était certain que Maxime déplorait le fait qu’elle ne pouvait par hurler à la lune sous sa forme humaine. Quelle tristesse.

Me rappelant que j’étais là pour explorer, mes yeux se plissèrent à la vision d’un village non loin de notre zone d’aterrissage. Mais le chemin était rempli de neige. « Quelqu’un a pris un pelle? Ou un bulldozer ?» Maxime suggéra d’utiliser le violon d’Andreas et je ravalai mon commentaire. On ira pas bien loin avec ça, mais bon. Oui Max et Kayla ont oublié qu’elles étaient sorcières, ça arrive à tout le monde, même aux meilleures. Alors qu’Andreas protégeait son violon comme si c’était le gâteau le plus délicieux au monde, je tendis une madeleine à Maxime qu’elle n’eut pas le temps de saisir car une énorme boule de neige la percuta, accompagné d’un hurlement digne des plus grands gladiateurs. Regardant l’attaquant, je lâchai son sac et criai : « A l’ATTAQUE ! » On ne touchait pas à Maxime, j’étais la seule à détenir ce pouvoir NON MAIS. Je me transformai à nouveau et mon cri de guerre fut un long rugissement à faire trembler les chaumières. Vous allez voir, c' que vous allez voir. Venez applaudir, acclamer la Superstar ! Kayla se jeta sur Aohdan qui allait mordre la poussière. Enfin, la poudreuse.

Citation :

- Kayla s'insurge, Aodhan n'a rien apporté, ce goujat
- Elle se demande comment déblayer le chemin et oublie qu'elle a une baguette magique pour le faire
- La bataille de boule de neige débute et Kayla se transforme en panthère pour faire comprendre à Aodhan c'est qui le chef de meute

Andreas était convaincu de faire le bon choix. Retrouver le père noël était non pas un devoir donner par un professeur, mais une quête. C’était sa quête. Lui qui avait toujours cru au père Noël malgré les maintes fois où ses petits camarades s'étaient moqués de lui. De toutes les violences qui l’avaient vécu à cause de sa foi. Mais il était au fond comme un martyr. Celui qui peut être aller souffrir de sa quête, mais qui la mènerait à bout. Dans un premier temps Andreas avait voulu chercher des indices dans les livres qui était la source même du savoir. Mais ils étaient au fond que le reflet de cette société antipérenoëliste. Andreas devait combattre cette société et donc trouver le vrai père noël. Pas comme ces faux père-noël de marché qu'Andreas avait bien corrigé pour leur mensonge. Et non pas à coucou de point en moins, mais de poing dans la tête. « Mon nom est Bambi, défenseur du père noël » disait-il. Mais cette correction, bien que nécessaire, n’allait pas lui permettre de retrouver le père Noël. Comment trouver ce que tous les humains de plus de 10 ans n’y croient plus depuis longtemps ? Une idée ? allait là où ils étaient supposés habités ! C’était spontané et simple, mais c’était une bonne idée. Un début tout du moins. Andreas espérait y trouver des traces de vies, quelque chose qui montrerait l’existence du fameux papa noël. Andreas avait été surpris par l’idée de Kayla, c'était très… spontané, très gryffondor. Mais c’était un début et au moins il n’était pas seul. C’était peut-être un détail pour vous mais pour lui ça veut dire beaucoup mais pour Andreas, c'était important. C’était la preuve qu’il n’était le seul fou à chercher à contredire ce vieux grincheux.

Andreas avait donc pris le portoloin avec … son violon. Était-ce du géni ou de la folie, merlin seul le sait. Andreas se voyait un peu comme Orphée descendant les enfers armés de sa harpe et qui avait enchanté le diable. Un peu de la même façon, il pourrait charmer le père noël avec son violon et le forcer à révéler son identité au grand monde et par la même occasion prouver qu'Andreas avait raison. Ce qui plaisait à Andreas, c'est qu’il connaissait au moins une personne dans leur assemblée : Aodhan. C’était même plus qu’une connaissance c’était un ami, un vrai. Le genre d’ami avec qui tu pouvais faire le con comme être sérieux. Ce jour-là Andreas ne savait pas trop pour quoi son ami venait, mais il n’en avait rien à faire, il était là, c'était le principal. « Hey O’Brian ! Non pas à vous mais je vous le jure ! Je jouerai du violon au père noël » Nan mais oh ! Qui d’autre pourrait se vanter de l’avoir fait ! Jouer du violon au père noël ! La classe internationale ! Fin bon le petit groupe fini par transplanner et se retrouva en Laponie. Andreas était aux anges il avait envie de sauter dans la neige comme Kayla. C'est le sourire aux lèvres qu’il regardait sa camarade, sourire qui disparu très vite lorsque Maxime eut une idée abominable digne du pire génocide : utiliser son violon comme une vulgaire pelle. « N’y pense jamais. » fit-il avec un regard noir. « On peut plutôt utiliser un sortilège non ? » Le sérieux d’Andreas parti aussi vite qu’il fut apparu lorsque qu'Aodhan lancer la première boule de neige. Son camp était vite choisi «  THIS IS SPARTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA »

Citation :

- andreas est fier de son violon
- il s'énerve quand maxime lui propose d'utiliser son violon comme une pelle.
- Andreas se lance dans la bataille de boule de neige du côté de Aodhan

La bataille faisait rage. De nombreux guerriers ne se relèveront jamais du champ de bataille où l’hémoglobine se mêlait à la neige immaculée. Un soleil rouge se lèvera sans doute demain, beaucoup de sang coulera cette nuit… Quoi ? J’exagère ? Bon d’accord, un peu. Il ne s’agissait en réalité que de jeux de gamins mais Kayla, Aodhan, Maxime et Andréas s’en donnaient à cœur joie. La bagarre s’était transformée en lutte filles contre garçons mais Kayla et Maxime avaient l’avantage de la beauté et de la férocité, nul n’en était dupe. Elles maîtrisèrent aisément leurs adversaires roh chut c’est un rp Fun, on a le droit d’enrober la vérité. Il fallait bien le dire, Aodhan ne faisait pas vraiment le poids face à la force brute de la panthère noire qui s’était abattue sur lui et pourtant, il se défendait comme un véritable lion. C’était une belle bagarre, probablement l’une des meilleures ; peut-être même qu’elle était unique en son genre. Le garçon et la panthère. De quoi écrire une belle fable de la Fontaine, c’était certain. Alors que Kayla allait achever son adversaire en lui montrant les crocs, histoire de goûter à sa chair, une voix l’en empêcha. Le Père-Noël ? OU ? QUAND ? COMMENT ? AVEC QUI ? Immédiatement, elle reprit forme humaine et ignora les propos de son capitaine sur l’épilation définitive.

Se postant aux côtés de sa meilleure amie, Kayla observa les deux filles qui avaient crié au loup.  « C’est pas les deux pingouins qui glissent le plus loin. » murmura-t-elle assez fort pour que ses compagnons l’entendent. Cela se voyait clairement que ce n’était pas le Père-Noël. « A moins que le Père-Noël ait changé de standing. » Chacun y allait de son petit commentaire. Maxime pensait qu’il était serviable. Aohdan imaginait qu’il était possible que les femelles attirent davantage grâce à leurs atouts et Kayla commença à dégager sa poitrine pour alimenter ses propos mais se stoppa net lorsqu’il cria à qui voulait l’entendre qu’elles étaient en train de tenter d’abuser d’eux. Levant les yeux au ciel (au sens propre comme au figuré), elle lui donna un coup derrière la nuque. « C’est même pas crédible. Trouve mieux que ça. » Kayla se retransforma en panthère noire et commença à effectuer des aller-retour à fond les ballons pour attirer leur attention. Elle courrait, bondissait, se grandissait, se roulait dans la neige. Cinq secondes après, l’attelage se dirigeait vers eux. C’était bien merdique. Reprenant forme humaine, elle dit : « Je suis sûre que c’est la panthère qui les a attiré. » Evidemment. Elle tirait la couverture à soi. Pas folle la panthère guêpe. A bord de l’engin, deux créatures étranges. L’une d’elle ressemblait à un lutin de Cornouailles version grandeur nature et la seconde ressemblait davantage à une nymphe tout droit sortie d’un bois enchanté, avec la tenue qui allait avec. À savoir, une tenue d’Eve. « Prenez mon manteau Madame, je vous en prie. » Kayla lui tendit sa veste dans laquelle la nymphe s’emmitoufla sans demander son reste. « Nous sommes à la recherche du Père-Noël. Peut-être savez-vous dans quelle direction nous pourrions le trouver ? »

Citation :

- Kayla et Aodhan se livrent à un combat sanglant
- Ils arrêtent à l'arrivée d'un attelage, ils essayent d'attirer l'attention des passagers
- C'est un lutin de cornouialle géant et une nymphe toute nue, peut-être ils vont pouvoir aider

Lancé de dé
- OUI : Ils savent quelque chose, apparemment faut suivre la troisième étoile en partant de la droite quand tu regardes la fumée qui sort de l'atelier de fabrication des jouets
- NON : Ils savent rien mais si on leur fait une danse de joie ridicule, ils se proposent de nous emmener voir quelqu'un qui sait peut-être, genre le Grinch

La bataille faisait rage. Andreas pouvait paraitre sage et calme, mais ce n’était pas du tout le cas. C’était un garçon passionné qui aimait suivre son instinct. Ce jour-là, son instinct lui avait dit de jouer dans la neige. Aodhan avait lacé un combat qui s’annonçait sans merci. Andreas était comme un enfant. Andreas lança sa première boule de neige. La bataille avait commencé. Le problème, c'est que faire une bataille de boule de neige avec un violon dans les mains, ce n’était pas chose facile. C’est pour ça que très vite maxime s’en prit à lui. Andreas trébucha sur son pied et tomba la tête dans la neige. Le contact avec le sol était très froid, ce n’était pas désagréable. Mais ce n’était pas ça le problème, il venait de se faire humilier. Heureusement, elle avait eu la bonté d’esprit de sauver son violon, bien que dans son étui, ilne risquait rien. Si le violon aurait eu quoique ce soit, il n'aurait pas hésité à tuer cette garce, nan mais oh ! Andreas se releva d’un pas pressé et lança son plus beau regard noir à Maxime avant de la plaquer au sol. Alors que Aodhan et Kayla étaient en train de se battre, Andreas essayait de faire manger de la neige à Maxime. Ce n’était pas parce que c’était une fille qu’il allait faire doucement, elle l’avait humilié et il allait lui faire payer.
Andreas s’arrêta le père noël. Était-il là ? Il se releva d’un coup pour regarder le ciel. Andreas écouta ses amis laisser leur petite remarque face au spectacle dont ils étaient témoin et Andreas fit de même. « Je peux me déshabiller moi sinon. » dit-il en faisant mine d’enlever son tee-shirt, quoiqu’il pourrait être sérieux si c’était vraiment un moyen d’attirer le père Noël. Kayla elle décida elle pour sa part de se transformer et panthère et fit un peu n’importe quoi. Le traineau arriva finalement. Andreas était sûr que c’était l’appel de leurs beaux abdos à lui et Aodhan qui avait les avait attirés. Deux drôles de bestioles arrivèrent d’une particulièrement magnifique et nu. Andreas détourna vite le regard par respect, mais la nymphe n’avait pas l’air d’en avait grand-chose à faire. Kayla posa évidement la grande question, où était le père Noël ?

« Il faut suivre la troisième étoile en partant de la droite quand tu regardes la fumée qui sort de l’atelier de fabrication des jouets. »

La réponse était claire, mais le problème était là : il faisait jour. Il devait attendre la nuit avant de pouvoir trouver le père noël. Andreas n’eut pas à réfléchir longtemps, il savait ce qu’il voulait faire. « On pourrait en profiter pour visiter le village de noël en attendant qu’il fasse nuit. On pourrait peut-être trouver des preuves de l’existence du père noël. » c’était une bonne excuse pour visiter ce lieu qui n’était qu’une légende aux yeux de beaucoup. Andreas n’attendit pas la réponse de ses compères, il se dirigea vers le village du père Noël.

Citation :

- andreas est fier de son violon
- andreas plaque maxime au sol et lui fait pouffer la neige
- il propose de se déshabille pour attirer le père noel
- vu qu'il faut attendre la nuit il propose que le groupe parte explorer le village du père noël en attendant

Kayla regardait les garçons d’un air désabusé, choquée lol Kayla qui est choquée mdr par l’attitude plus que déplorable d’Ahodan et d’Andréas, qui jouaient respectivement les nouveaux rôles de mec violenté et de gogo-danseur, bref, un véritable scandale. Après tout, Maxime et Kayla étaient connues pour leurs vertus irréprochables et leur sens de l’honneur, qu’on ose ainsi les bafouer, c’était honteux, c’était scandaleux. Mais qu’importe. On va dire que c’était le résultat qui comptait. Et le traîneau se dirigeait déjà vers eux. En réalité, Kayla avait grande hâte d’avoir de nouvelles indications sur le localisation du Père-Noël donc elle était pressée d’interroger les… créatures ? Pudique LOL, Kayla s’occupa de fournir à la jeune nymphe sa veste afin qu’elle puisse couvrir sa nudité. En vérité, c’était surtout pour que les garçons soient un peu plus concentrés parce que sans cela, ils allaient passer toute la journée à baver et il était hors de questions qu’ils perdent davantage de temps. Demandant où était le grand monsieur avec une barbe blanche et un manteau rouge, les deux guignols donnèrent une indication totalement alambiquée qui fit froncer les sourcils de la jeune Gryffondor. Se fichaient-ils d’eux ? Était-ce leur manière à eux de leur dire d’aller se faire foutre ? Certes, ce n’était pas le jour du réveillon de Noël mais elle s’attendait à davantage de charité chrétienne de leur part. Enfin bon, peut-être qu’ils suivaient une autre religion, la religion du lutin chelou ou du Grinch. Peu importait en définitive, ils n’étaient pas très aidants.

Alors que Kayla réfléchissait à la manière de leur demander gentiment de les emmener jusqu’au village situé à bien cinq kilomètres si son évaluation de la distance était bonne, Andréas prit la décision d’y aller à pied. Kayla le héla doucement : « Hé ? Tu fais quoi le minus ?! On reste ensemble ! Puis aujourd’hui, c’est le soltice d’hiver, la nuit va tomber rapidement, donc j’ai bien peur qu’on ait pas le temps de faire le chemin à pied !» Alors qu’elle attrapait sa capuche pour le forcer à le faire revenir par-là, Maxime décida de prendre les choses en main en s’installant sans véritable permission dans le traîneau. Un vrai génie. Qu’est-ce que Kayla l’admirait… Elle s’installa également sans se faire prier aux côtés de Maxime dont le regard brillait d’une lueur qu’elle lui connaissait. Ça sentait à nouveau l’idée de génie. Lorsque le vieux lutin commença à demander d’autres vêtements, Kayla le regard d’un air courroucé ! Vieux cochon lubrique ! Sûrement qu’il voulait agiter sa guirlande et ses petites boules de houx devant eux ! Quel porc ! Attendant que les garçons soient montés à bord, prête à stupéfixer le lutin de Cornouaille version porno, Kayla se mit à rire de manière incontrôlée lorsque Maxime poussa le conducteur du véhicule. Elle s’empara des rennes des reines et le traîneau s’envola dans les cieux. C’était beau, c’était super, c’était magique. Enfin, sauf l’autre greluche qui criait qu’ils avaient éjecté son compagnon. « Si je peux me permettre, vous allez pas du tout ensemble. » Autant dire ce qu’il était. La nymphe faisait la moue et Kayla proposa : « Si vous voulez, on vous éjecte aussi ? Sinon, vous avez deux beaux garçons à l’arrière pour vous amuser, on vous les laisse. » Kayla poussa la nymphe vers les hommes en leur faisant un clin d’œil entendu. Qu’ils se débrouillent, Kayla avait mieux à faire. Maxime semblait gérer la situation comme une cheffe et Kayla glissa à son oreille : « Joyeux Noël, déesse Maxime. » C’était un délire entre elles. Déesse Kayla, déesse Maxime, votre magnificence. Tant de compliments, tant d’amour entre elles. Un véritable coup de foudre amical.

Ils se dirigeaient à vive allure vers le village du Père-Noël et Kayla admirait le ciel, du moins, elle essayait car une fois dans les nuages, il faisait quand même plus froid qu’au sol. «Regarde, il neige. » dit-elle à son amie tandis que les flocons se déposaient sur sa peau hâlée, offrant un contraste bien singulier. Ouvrant son sac à dos, Kayla en sortit ses caches-oreilles rouge et or Gryffondor un jour, Gryffondor toujours pour protéger ses tympans du vent. Elle entendait moins bien mais peu importait. Elle hurla à Maxime : « Je peux essayer après ?? » Maxime lui répondit qu’elle partagerait plus tard. Alors pour passer le temps, Kayla se mit à faire l’inventaire du traîneau. Il n’y avait pas grand-chose dans la boîte à gants, quelques gâteaux secs, un morceau de papier cadeau tout chiffonné,  ainsi que de vieilles moufles. À ses pieds, elle trouva un petit sac en forme de bourse, probablement celui du lutin qu’elle ouvrit rapidement. « Oh ! Des sucre d’orge ! » comme c’est pratique LOL. Elle commença la distribution par Maxime puis en donna aux garçons, bien occupés avec la Nymphe… Détournant le regard, elle demanda à Maxime si c’était son tour. « Ste plaiiiiiiiiiiiit ! » Oui, elle faisait son air de chat Potté, sans soucis. Après quelques négociations, Maxime tendit les reines à son amie qui commença à valdinguer dans tous les sens : droite, gauche, haut, bas, ziz-zag à droite puis à gauche, louping. Heureusement, la ceinture de sécurité était obligatoire. À ce rythme-là, ils allaient arriver au village en quelques minutes alors que le soleil déclinait déjà. Manquait plus qu’à trouver la fabrique. Après en avoir fait voir de toutes les couleurs à ses passagers, Kayla reprit une conduite plus souple et pointa du doigt un nuage de fumée au loin : « C’est peut-être la fabrique ? » Cela ressemblait fort à une usine. Mais le bâtiment en question pouvait tout autant être une usine d'équarrissage, ce qui était drôlement moins marrant tout à coup.

Citation :

- Kayla rattrape Andréas qui veut faire cavalier seul et ils grimpent dans le traineau
- Maxime et Kayla, à l'avant du véhicule, font mumuse
- Kayla prend les commandes à un moment et fait de la merde. Mais à la fin, elle remarque une sorte d'usine qui pourrait correspondre à la description d'une fabrique de jouets

La sensation de liberté que ressentait Kayla en conduisant ce beau traîneau était indescriptible. Comme si tout autour d’elle s’était transformé, comme si rien ne comptait plus. Le moment était formidable, elle était avec sa meilleure amie, les flocons commençaient à tomber, rien n’était plus féerique que cela. Elle en oubliait presque les deux zigotos à l’arrière, trop occupés avec leur nymphe pour se préoccuper d’elle. Lorsque sur un coup de folie, elle tourna les rennes rênes ? à droite et à gauche pour mieux comprendre la maniabilité de l’engin et mieux l’appréhender, ce ne fut pas du goût des autres passagers. La nymphe préféra même se suicider plutôt que de continuer à voler avec eux -ce que Kayla pouvait décemment comprendre- ; ils entendirent le long cri d’agonie alors qu’elle tombait d’au moins deux cents mètres et lorsque le cri s’arrêta, Kayla relativisa :  « Au moins, elle ne tombera pas plus bas. » Aodhan critiqua la conduite de Kayla qui s’efforça de reprendre une direction plus souple et moins alambiquée.  « Désolé chef, promis, je fais attention maintenant. » Il réclamait à manger et Kayla tendit son sac à sa meilleure amie.  « Et oh le morfale derrière, tu te calmes ! J’ai apporté des rations de survie. J’suis d’accord qu’un resto ça serait chouette mais on est pas là pour ça ! » Que Kayla prête sa nourriture, c’était déjà symphatique donc il pouvait bien patienter un peu. Tandis que Max fouillait dans son sac, Kayla précisa :  « Tu m’en donnes un peu hein. » Kayla garda le silence durant toute la fin de trajet, trop occupée à dévorer son donuts tout en surveillant le ciel. Jusqu’à percevoir ce qu’elle imaginait être LA FABRIQUE DU PÈRE NOËL. Mais celle-ci, juste à côté d’un restaurant comme par hasard tiens… n’intéressa que brièvement nos acolytes. Aodhan se dirigeait déjà vers celui-ci, Andréas le suivait de manière plutôt silencieuse (probablement qu’il avait eu le mal de l’air pendant le vol et que cela n’avait strictement rien à avoir avec la conduite de Kayla, bien entendu). Maxime et Kayla, évidemment, ne pouvaient pas les laisser sans surveillance, donc elles embrayèrent le pas et les suivirent.

Aodhan défonça la porte et Kayla leva les yeux au ciel. Mais quel abruti fini celui-là ! « Roh tu fais chier O’Brian ! Tes mains sont trop précieuses pour ouvrir une porte ou quoi ?! » Toutefois, ils n’eurent guère le temps d’en échanger davantage car une fois devant le comptoir, ils tombèrent nez-à-nez avec une autre nymphe, à nouveau nue. C’était une habitude ici ou comment ça se passait ? Kayla était surprise, il faisait quand même super froid ! Comment faisait-elle pour survivre ? Elle avait la tête d’une nymphe qui venait de se faire tringler. Kayla tenta discrètement de regarder derrière le comptoir si un autre nain se trouvait là mais avant qu’elle n’ait eu le temps de bien regarder, celle-ci se jeta sur Aodhan avec une férocité à nulle autre pareille. Bouche bée, Kayla et Maxime observèrent le combat sans rien faire. Après tout, elles étaient là pour manger elles et puis le jeune homme s’en sortait très bien. Il mit au tapis la nymphe en deux secondes et demi et semblait chouiner pour sa main.  « Fais pas des simagrées ! » Maxime expliqua qu’il y avait d’autres moyens plus simples de commander à manger que de taper la serveuse mais bon.  « Totalement d’accord ! » Elle appuya ensuite sur la sonnette à plusieurs reprises afin de faire venir quelqu’un d’autres, sous le regard médusé des autres clients.

Comme personne ne venait, Maxime passa derrière le comptoir et se dirigea vers les boissons. Elle n’enjamba personne et aucun nain ne sortit de là, ce qui mettait la théorie de la fornication à l’eau. Dommage.  « Un ice-tea s’il te plaît Maxou. » Elle servit tout le monde et Kayla les regarda goûter leur coca-pomme. DÉGUEULASSE. Lorsque Maxime proposa de défoncer la porte du stock pour voir s’ils n’avaient pas autre chose, Kayla prit les choses en main. « Faut que je fasse toute votre éducation... » Ils s’approchèrent de la porte et Kayla prit un air solennel : « Oyez, oyez. Je vais vous faire une démonstration incroyable. Comment ouvrir une porte en trois étapes. Première étape: Tendre la main jusqu’à la poignée. Deuxième étape : Actionner la poignée. Nota bene pour toi Aodhan, normalement, un simple mouvement vers le bas suffit. Troisième leçon : On tire la porte et LE TOUR EST JOUÉ ! » Kayla fit une révérence de la victoire avant d’ouvrir la porte en faisant une démonstration. « Et voilà, magique non ? » Ils pénètrent dans la remise et les yeux de Kayla furent émerveillés par tant de nourriture, tant de choix et tant de surgelés. « PUTAIN certains trucs sont mêmes pas fait maison ! C’est abusé ! » Elle fit le tour de la réserve avant de trouver un étalage intéressant : « Max, les sandwich au caribou sont ici ! » Elle en prit un et mordit dedans sans attendre. Le goût était… comment dire… inhabituel.

Citation :

- Ok, la conduite de Kayla est pas hyper souple, mais elle a réussi à virer la nymphe, c'est cool. Elle atterit sans incombre
- Ils se dirigent vers le restaurant, en plus Andréas a l'air d'avoir besoin d'un remontant. Aodhan défonce la porte et se fait attaquer par la serveuse, heureusement il gère la fougère
- Maxime prépare des boissons miam
- Kayla donne un cours sur comment ouvrir la porte de la remise
- Ils trouvent les sandwich au caribou

Une véritable équipe de bras cassés. Franchement, j’avais envie d’applaudir Maxime et Aodhan pour leur niveau de connerie toujours plus élevé. À croire qu’il était impossible de mener une mission aussi sérieuse avec eux. Qui aurait pu les blâmer ? Il fallait bien l’avouer, un fâcheux concours de circonstance faisait que nous en étions arrivés au bord du précipice et qu’il avait fallu séparer un des coéquipiers de l’une des serveuses. Franchement, O’Brian… Ce fameux capitaine et plus si affinités était probablement l’une des personnes les plus impulsives que je connaisse et je devais bien l’avouer, j’en connaissais un bon nombre. La maison des Gryffondor était remplie de têtes brûlées qui ne vivaient que grâce à l’adrénaline (Maxime et moi en tenions également une couche, il fallait bien le dire) donc ce n’était guère surprenant que cela finisse ainsi. C’était étrange de dire cela, mais j’avais l’impression d’être la plus raisonnable du groupe, ce qui en soit, était très inquiétant. Mais bref, ce n’était pas la question. Je m’égarais aisément aujourd’hui faut dire que dans les rp fun, ça arrive souvent. Lorsque je crus bon d’effectuer un cours des plus importants sur comment ouvrir une porte sans la fracasser, Aodhan prit la mouche : étonnant. Un sourire narquois s’installa sur mon visage tandis que je lui tirai la langue d’un air dédaigneux. « Oui je te parle, même que je te regarde ! » répondis-je d’un ton tout aussi insolent que lui. Le Dhanou, je savais bien comment le prendre aherm dans tous les sens du terme et il ne me faisait pas peur. « Ah je sais bien que nue, c’est plus facile pour toi mais nous ne sommes pas seuls mon chou, il ne faudrait pas rendre jaloux le public. » Et de toute manière, je n’étais pas du genre exhibitionniste. Il allait devoir se contenter d’un monologue inintéressant. « T’avais qu’à ouvrir la porte correctement, tu l’aurais évité. » Non mais. « Ne l’encourage pas Max ! » dis-je en riant alors que Maxime disait que la méthode de Dhan était plus rapide. Étais-je donc la seule à me soucier du mobilier ? Apparemment oui. Enfin bref, peu importait.

Tout ça pour dire, que nous avions faim. Oui oui, je me suis égarée. Aodhan me passa devant et il pelota mon fessier au passage. Je pris un air offusqué : « HEY ! Pas touche ! » avant de lui assigner un coup de pied au derrière. Qui aime bien, châtie bien. C’était ce qu’on disait dans ces cas-là non ? Me désintéressant de Dhan pour me concentrer sur le garde-manger et la multitude de nourriture qu’il renfermait, choisissant chacun un sandwich, nous commençâmes à manger. C’était pas ouf, c’était même froid. Enfin bon, Dhan et moi avions l’air de nous en contenter mais Maxime, précieuse comme elle était tellement faux mdr, expliqua qu’il était hors de question de manger froid mais elle fut interrompue par une musique entêtante un peu du genre it’s a small word de Disney, moi j’adore tellement cette chanson mais je sais que plein de gens déteste qui attirèrent notre attention. Tout le monde se demandait ce que c’était car le restaurant s’était soudainement vidé entre ceux qui s’étaient précipités dehors et ceux collés à la fenêtre qui ne voulaient pas abandonner leur repas. Perso je ferai probablement partie de la deuxième catégorie mais pas Kayla Sortant au dehors, mes yeux furent immédiatement attirés par la source du bruit, une sorte de petit train comme on en trouve dans les villes où il faut payer 5 livres pour faire le tour du pâté de maison avec un commentateur qui explique que tel abruti a vécu ici et que telle personnalité a chanté là. Alors que j’allais dire à mes comparses que cela me paraissait louche, une voix expliqua que le train allait au village du Père-Noël. Sérieusement!? Est-ce que ce serait si facile de s’y rendre ? Un train qui nous déposerait directement LA où nous voulions ? Quelle aubaine. Alors que je cherchais un wagon disponible pour accueillir ma joyeuse bande, je n’en eus pas besoin parce que Aodhan s’en chargea pour nous. Quel grand prince. Mais le soucis c’est qu’il avait choisi de gueuler sur la mauvaise personne. Car le père du gamin, lui, n’apprécia pas vraiment que notre Gryffondor adoré s’en prenne à son mioche. Il beuglait dans une langue beaucoup trop laide pour être comprise. Bouffeur de choucroute? Il n’avait que ça en stock notre Irlandais préféré ? Et Maxime qui commentait… Et moi qui répondais… « J’crois pas, mais bon, Dhan y connaît que dalle en nourriture. » Les spécialistes de la bouffe, c’était Max et moi, sans conteste. Les amis en carton que nous étions, à déblatérer sur une choucroute alors qu’Aodhan était en train de se faire malmener par le père de famille. Lorsque Maxime commença à chercher des objets à balancer sur le dit-homme, je fouillai les miennes pour lui prêter main forte mais je n’avais rien d’intéressant pour assommer le paternel oui, Max et Kayla ont soudainement oublié qu’elles étaient sorcières et possédaient des baguettes magiques mais bon, que voulez-vous… c’est pour les besoins du pitch. Maxime, loyale à deux cents pour cent, balança même son sandwich alors que je me demandais véritablement si la vie de Dhan valait mon repas… Bon quand même, je fis la même chose comme la belle copieuse que j’étais ; le fou furieux, au lieu de nous remercier de lui offrir gracieusement notre nourriture, s’élança vers nous avec le regard d’un tueur. Marc Lavoine dirait qu’il a le regard qui tue, les yeux revolver et tout le tralala. C’est qu’il faisait drôlement peur.

Alors que j’allais proposer à Maxime de se séparer pour qu’il ne puisse suivre que l’une d’entre nous, mon amie proposa une solution des plus radicales. SE TRANSFORMER. LA BELLE IDÉE. « Pas con ! » Mais le manger par contre… J’avais beau être une panthère, je n’étais pas cannibale pour autant. Une seconde plus tard, je retrouvai ma forme animale tout en rugissant comme une lionne, de quoi faire frémir de peur le chargé de famille. Celui-ci hurla à la mort, pris d’une grande terreur tandis qu’il mouillait son pantalon. Alalalaa, les pères, c’est plus ce que c’était. Maxime s’était réfugiée dans l’un des wagons et je commençai à tourner autour de celui-ci à une vitesse incroyable, créant un périmètre de protection autour de notre wagon. Cela fonctionnait plutôt bien en définitive puisque soudainement, la foule se dispersa de peur que je n’attaque quelqu’un. Ils ignoraient que j’étais inoffensive et il valait mieux cela. Le conducteur du train, un brin inquiet, préféra accélérer le départ et initia celui-ci quelques secondes plus tard alors que le train n’était encore qu’à moitié vide. Lorsque celui-ci se mit en marche, je continuai de courir derrière le wagon en attendant qu’il prenne de la vitesse avant de bondir avec une grâce féline à l’intérieur de celui-ci. Ronronnant comme une bienheureuse, je restai ainsi pendant quelques instants avant de reprendre forme humaine. « Nous voilà en route pour le village du Père-Noël ! Nous aurons bientôt la réponse à nos questions ! » Oui, il fallait peut-être rappeler le contexte de notre venue ! Le wagon prenait de plus en plus de vitesse et les paysages défilaient si rapidement qu’il devenait difficile de prendre plaisir à les regarder. Je me contentai de patienter en présence de mes amis tout en tapotant l’épaule de Dhan : « Courage copain, c’est toi l’plus beau, c’est toi l’plus fort. » Coucou Maui. Il venait de se faire rétamer mais bon, il en avait vu d’autres, je ne m’en faisais pas vraiment pour lui.

Citation :

Oui - Le train les emmène directement au coeur du village du Père-Noël, quelle chance!
Non - Le conducteur décide de faire une halte dans un coin assez glauque, type coupe-gorge, apparemment c'est pittoresque

Lorsque le train commença à ralentir, je m’intéressai soudainement aux alentours et j’haussai les sourcils d’un air suspicieux. « Pourquoi on s’arrête ? On est pas arrivé ? » Coucou Hermione On était bien loin des chants traditionnels de Noël, des lumières et guirlandes qui éclairaient toutes les maisons, de l’odeur des dindes rôties au four et des cadeaux à profusion. Cet endroit semblait malfamé et il s’y dégageait néanmoins un soupçon d’aventures. « Vous croyez que c’est ici que le Père-Noël vient assouvir ses besoins inavoués ? Du genre, matraquage de lutins ou séance de shoot à la guimauve ? » La voix du conducteur annonça une halte d’environ 30 minutes. Super. Il continua :  « Cet endroit très pittoresque et emblématique de la ville saura assurément vous ravir. » Descendant du train, je me demandai ce qu’il pouvait bien nous ravir ici. Tout était absolument ignoble. En comparaison, même l’allée des Embrumes semblait accueillante. « On va se faire descendre ou devenir des esclaves, condamnés à fourrer des peluches de feutrine ou d’autres conneries. Ça sent mauvais. » Mais qui arrêteraient trois Gryffondors et leurs goûts du risque ? Il allait peut-être falloir qu’on nous remette les pendules à l’heure.

Cette visite en Laponie devait vraiment un sketch heureusement qu’on est dans un RP fun moi je vous le dis. Entre Max qui faisait la maline, Aodhan qui faisait l’imbécile, et moi qui faisait un peu des deux, on était bien loti. Le problème avec les Gryffondor, c’était que nous avions jamais peur de rien. Et cela pouvait s’avérer dangereux dans certaines situations, surtout quand en plus d’être téméraire, la personne était également légèrement impulsive. C’est vrai quoi ? Qu’est-ce qui lui a pris au Capitaine de se jeter sur ce père de famille qui n’avait rien demandé à personne ? Bon d’accord, peut-être qu’il l’avait un peu cherché mais en réalité, pas tant que ça quoi. Si Dhanouchou ne l’avait pas asticoté… En tout cas, c’était étrange de se dire que de nous trois, c’était moi la plus raisonnable. C’était pour vous dire le niveau… BREF. Heureusement, j’étais là pour sauver la mise de mes amis grâce à mon don d’Animagus. D’ailleurs, j’ai une question de la plus haute importance, pourquoi appelle-t-on ça un don ? Pour moi, un don c’est quand ça vous tombe dessus et que HOP direct, vous êtes doués pour quelque chose. Je vois pas en quoi mâchouiller une feuille dégueu pendant un mois et me briser chaque os durant la première transformation était un don. C’est un peu du foutage de gueule, si vous voulez mon avis. BREF #2. En tout cas, cette aptitude s’avérait fort utile lorsqu’il s’agissait de faire fuir les gens. En même temps, une panthère noire, ce n’était pas un petit toutou mignon ou un petit chat qu’on a envie de caresser même si on me dit dans l’oreillette qu’un animal domestique peut être tout aussi dangereux s’il est en rogne, genre si on lui vole sa pâté ou autres joyeusetés. BREF#3. Je montai dans la wagon et me retransformai tandis qu’Aodhan me faisait un bien joli compliment. Je ne pris pas la peine de répondre autrement qu’avec un joli doigt d’honneur, suivi d’un magnifique FUCK, effectué avec une grâce absolument légendaire. « Merci Max, toi t’es vraiment ma best. » C’était plus facile pour communiquer d’après elle. C’est bien vrai. Quoi que la neige était un bon moyen pour causer, j’en avais déjà fait les frais avec Jack lorsque j’avais écrit Kayla avec ma patoune dans la poudreuse pour qu’il sache que c’était moi.

La messe étant dite, je commençai à regarder les paysages défiler. C’était vraiment très beau, tout ce blanc, toute cette neige… L’immensité des paysages me rendait nostalgique de mon enfance, quand on faisait des batailles de boule de neige avec ma cousine Julia et qu’on construisait des igloos. Mais lorsque le train s’arrêta dans un endroit que je qualifierais de malfamé, mes souvenirs de petite fille s’évanouirent immédiatement avant de laisser place à une grande suspicion. « Bah ouais Max, pas de lumières et en plus, il y a même pas de banderoles rigolotes qui disent BIENVENUE au pays du Père-Noël, je trouve ça vraiment très étrange. Et très décevant, si tu veux mon avis. » Qu’est-ce qu’il racontait le vieux conducteur ? Cela n’avait rien de pittoresque. Et voilà que Dhan critiquait ma manière de faire et d’organiser les choses. Tsss.. Heureusement, j’avais ma super BFF qui me défendait. « Et bah oui que l’idée du traîneau était coolos. » Toujours là pour moi Maxime. Je devrais l’épouser. « Bah excuse-moi, j’ai pas envie de me rendre coupable de crimes sur des personnes de petite taille. » répondis-je à Aodhan lorsqu’on évoqua les choses inavouables qui devaient se dérouler ici. Maxime semblait décontenancée et n’imaginait pas un seul instant qu’il puisse se passer des choses aussi dégueulasses ici. « Franchement, Max, on sait pas. Imagine la mère Noël elle aime pas les gros bidous, obligé de se la mettre sous l’oreiller le vieux… Alors hop, les nains y passent. Quelle horreur. » Enfin bref, il fallait tout de même demeurer sur nos gardes, surtout que le conducteur semblait sûr de lui et de ce qu’il disait, on avait presque envie d’y croire. Mais moi, je n’avais vraiment aucune envie d’y aller. J’étais pas folle. Dhan pensait à tuer le mec directement. J’étais pas contre. « Qu’on le pende maintenant ! » dis-je en suppliant Aodhan. Il pouvait bien s’y coller, c’était son idée après tout. « Je ne flippe pas ! » Presque pas. Mais j’avais vu trop de films d’horreur pour savoir que c’était précisément lorsqu’on disait aux héros que tout allait bien que ça partait en couille. En plus de ça, il insistait ce bougre, ce qui, à mes yeux, rendait la chose encore plus suspecte.

Je me rendis compte que je n’étais pas la seule à trouver ça louche, Aodhan non plus n’avait aucune envie de suivre ses instructions. Et lorsqu’il demanda à Max de prendre les rênes du train, mes yeux s’illuminèrent ; « OH OUI ! Trop bonne idée !! On va mettre des chansons Disney et tout et tout ! Allez Max, dis oui dis oui ! » Bien sûr, Maxime n’allait pas dire NON à l’appel de l’aventure ! Aodhan expliqua qu’il allait faire diversion. Bon, parfait. « Viens Max ! On va faire conduire le tchou-tchou !!! » murmurai-je, excitée comme une puce, je me dirigeai vers la cabine  accompagnée de ma meilleure amie. Elle tentait de faire comme si nous n’allions rien faire de délictueux en me parlant de la neige. « Oh oui la neige ! J’aime la neige parce que c’est blanc !» Qui à la réf ? Pendant que je m’extasiais sur la poudreuse, notre compagnon de galère commençait à taper la discute à notre conducteur de train préféré FAUX. Je n’entendais pas tout ce qu’Aodhan disait mais purée, ça commençait à s’agiter parmi les autres touristes. En tout cas, je lui faisais confiance pour réussir à convaincre les autres de ne pas se rendre dans la ruelle sombre. Personnellement, même si je pensais à nous trois en premier, je ne voulais pas que certains meurent à cause d’un conducteur peu scrupuleux. Alors que Maxime et moi commencions à contourner les deux énergumènes, le conducteur sortit un fouet rouge clignotant de son chapeau et s’en servit sur le Gryffondor. Mais qu’est-ce qui lui prenait à ce cinglé ??? « PSYCHOPATHE ! TOUCHE PAS A MON DHANOU !» Bon ok, le MON était peut-être de trop mais on touchait pas à ma Team. C’était hors de question.

Je me tournai vers Maxime qui grimpait dans la locomotive. Allez, elle allait se débrouiller. Je me transformai à nouveau en panthère en moins d’une seconde et me jetai sur le conducteur. Son corps tomba à la renverse tandis que je m’allongeais de tout mon poids sur lui, un feulement incroyable s’échappant de ma bouche. Je tournai ma gueule vers Aodhan pour lui demander un coup de main et lorsqu’il maîtrisa l’homme, je repris forme humaine, montai dans la cabine pour rejoindre Maxime, pile au moment où elle parlait de sa Queen. C’était moi sa Queen ? Trop la classe ! Nan, j’ai pas la réf Pauli, déso. « Nan nan Olivier, c’était bien une panthère. Faut retourner en primaire, ils donnent le cours sur la classification animale. » dis-je, un peu excédée qu’il ose me confondre avec un tigre, ça n’avait quand même pas grand-chose à voir. Quel abruti. Maxime le boula légèrement pour prendre la place dans le siège conducteur et me demanda de le pousser. « A vos ordres M’dame ! » Je regardai le mec, pas certaine qu’il ait vraiment compris pourquoi Maxime parlait de Tigrou. Moi, personnellement, j’avais reçu le message cinq sur cinq. « Allez mon vieux, vous allez aimablement sortir de la cabine afin que ma douce et délicieuse amie puisse conduire tranquillement. » Voyant qu’il ouvrait la bouche pour répliquer, je posai mon doigt sur sa bouche : « Regarde-le bien, ton petit Tigrou. » Reprenant immédiatement forme animale, je poussai un feulement digne des plus grands, on aurait dit que je cherchais à montrer ma domination sur tout le règne animal et l’homme hurla à la mort et je rugis de nouveau en voyant son pantalon se teinter d’urine. Quel trouillard. Il sauta de la cabine à une vitesse folle et je le regardai s’éloigner en riant (enfin en rugissant de manière très saccadée).

L’annonce de Maxime s’éleva dans le calme soudain qui s’était installé suite à mes bêtises et je repris forme humaine. Je m’approchais du microphone et corrigeai mon amie : « Non Max, il fait au moins -8000. » Voilà, il fallait rendre à César ce qui appartenait à César. «Mais ouais O’Brian, ramène ton cul. Ton beau petit cul d'ailleurs. » Bon alors, comment ça marche ce bordel ? « Alors ? Comment ça se démarre cet engin ? » Elle était où la clé ? Ou le levier à pousser ? Purée, ça pouvait pas être aussi simple qu’une voiture ? Maxime semblait penser la même chose que moi car elle sortit sa baguette pour faire démarrer la locomotive. « Ah, te voilà camarade ! » dis-je en voyant Dhan nous rejoindre. Maintenant que nous étions au complet désolé pour les autres qui n’ont pas eu le temps de monter, c’était pas trop notre soucis, Maxime poussa la manette à fond. Voilà, bien plus simple. Rapidement, on prit de la vitesse. «Y a pas besoin d’aller sur le côté non ? Il suit les rails le truc, nan ??? » demandais-je. « Putain, j’aurai dû ensorceler le mécanicien pour qu’il nous aide.  » Bon tant pis, de toute manière, c’était fait. Je sortis ma baguette, prête à l’utiliser pour faire apparaître un gros airbag s’il le fallait. « Attends j’ai une idée. » Tournant ma baguette, je fis apparaître un gros coussin devant la locomotive, ça permettra d’amortir le choc au cas où lol, Max et Kayla, championnes en sécurité routière. « C’est quoi ce bruit ? Peut-être ça veut dire qu’on arrive bientôt, YOUPIIII ! » Mais bon, au cas où, je cherchai un peu partout s’il y avait un manuel d’instruction. Une fois trouvé, je chouinai : « Putain, c’est encore en Russe ! Tiens Aodhan, traduis ! » Il me regarda avec un air ahuri et je lui dis : « Bah quoi, le gaélique et le russe, c’est presque le même alphabet non ? » Nan, c’est pas ça ?? Alors qu’on se chamaillait, une secousse plutôt brutale me déstabilisa et je me pris le pare-brise (on dit pare-brise pour un train?) en pleine poire. « AIE ! Mais Max ! » Elle expliqua que le traîneau était plus facile à diriger que le train. « Pourtant, là t’as juste à avancer ou reculer non ? Même pas d’ailleurs ! Ça recule même pas ! Faut juste que tu doses ta vitesse. » Elle fit une petite annonce au micro pour prévenir les gens qu’elle n’était pas super professionnelle et qu’il valait mieux que les gens se tiennent. En tout cas, Max semblait en avoir ras le cul de conduire car elle me demanda de prendre le relai. « Ok d’accord. T’as confiance. » Elle semblait avoir déjà oublié l’épisode Traîneau. Mais comme dit à l’instant, cela ne devrait pas être trop difficile à conduire, alors je m’installais à la place de Maxime et pris les commandes. «Hein ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? » demandai-je, incrédule. C’était quoi son délire avec le Whisky ? « Je pense tu pourrais voyager sur mon dos quand je suis en panthère mais pas certaine d’avoir la force pour porter deux personnes. Et clairement, le train est plus rapide que moi sur la durée. » Je pouvais peut-être tenir la distance sur quelques centaines de mètres mais je me ferai probablement distancer ensuite. Maxime demanda ensuite à Aodhan, sans aucun préambule, quel était son patronus. Me demandant si elle confondait pas Animagus et Patronus, j’écoutais la suite de la conversation. « J’pense c’est un lapin. Un lapin de six semaines. » J’éclatai de rire face à l’indignation de mon poto.

Alors que je maîtrisais le train comme une cheffe, m’ennuyant un peu, je décidai de bouiner dans les commandes. Un petit écran apparut et une voix s’éleva dans l’habitacle : « Votre destination se trouve à dix kilomètres. » Je dis à mes camarades : « Chouette, on est presque arrivé ! » Surtout vu la vitesse à laquelle on roulait. M’ennuyant encore un peu, j’appuyais sur divers boutons. L’un d’entre eux fit apparaître un gros bol de popcorn enrobés dans du bon miel et un autre une boisson chaude. « Regardez les copains ! De la bouffe gratuite ! » Mes yeux furetant partout, j’aperçus un bouton rouge avec une petite tête de mort noire dessus mais presque effacée donc on voyait pas bien. « C’est quoi celui-là ? J'espère c'est pour mettre les chansons Disney. » Rouge comme Gryffondor, évidemment que j’avais envie d’appuyer. Mon doigt enclencha le pressoir et immédiatement, un cri de terreur s’échappa de l’habitacle et un ectoplasme quasiment translucide fonça sur moi et mes yeux exorbités. Prenant possession de mon corps, le fantôme me força à pousser le levier de vitesse à son maximum et le train fit une brusque embardée vers l’avant. Tandis que de cent kilomètres/heure, nous atteignons brutalement la vitesse de deux cents kilomètres/heure. Un vrai désastre. Je n’arrivais plus à bouger, ni à parler. J’étais comme sous le sortilège de l’Imperium, je n’arrivais pas à résister. Les cris s’élançaient à bord du train, la vitesse devenait intenable.