Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Je prenais une profonde inspiration. Retenais l’air dans mes poumons. Puis relâchais. Lentement. Paupières closes, je m’imprégnais du lieu sauvage dans lequel je me trouvais présentement. Un endroit que j’avais toujours adoré parcourir tant sa beauté coupait le souffle. Le parc national des Cairngorms était l’un, si ce n’était pas le plus grand du Royaume-Uni. Il rassemblait à lui seul plusieurs sommets montagneux, des landes, des lochs, des rivières et des forêts. Son paysage pouvait être immaculé, couverte de neige, brunâtre, car aucune végétation ne parvenait à pousser dans les hauteurs et d’un vert émeraude chatoyant dans les plaines, le tout parsemé du charmant violacé qu’offraient les bruyères qui s’étalaient à perte de vue. Placée là, dans les bois, non loin d’un loch, je caressais du bout des doigts une fleur blanche qui s'élevait sur une branche de l’un des arbres qui m’entouraient, tout en m’enivrant de son parfum. Bientôt il sera l’heure. Bientôt, mon destin allait officiellement s’enrouler à celui de la seule et unique femme qui avait toujours compté pour moi.
Pour l’occasion, j’étais vêtue d’une robe bleue claire aux mille reflets chatoyants. Elle s’arrêtait juste au-dessus de mes genoux et les manches mi-longues découvraient en grande partie mes avant-bras. Les épaules étaient sensiblement étoffées, rappelant les bordures ourlées du bas du vêtement et des manches. Le tissu était légèrement cintré au niveau du ventre pour épouser harmonieusement mes formes. Enfin, comme si elle essayait de me garder chaste, mon cou était bien cerclé, n’offrant aucun décolleté. À chacun de mes mouvements, le tissu dansait gracieusement derrière moi et éveillait les nombreux reflets ajoutés par à la magie, rendant la tenue presque animée. À mon poignet gauche, au-dessus mon tatouage mouvant, se trouvait un bracelet argenté large sur lequel étaient gravés deux cygnes, touche nuancée et esthétique qui accompagnait cette robe bleutée.
Le vent léger me rapportait le bruissement de l’eau qui coulait non loin, le chant des arbres, spectateurs immobiles et impérieux de la cérémonie qui allait se dérouler non loin de leurs pieds majestueux. Mes cheveux déteints en blonds, que ma mère avait eu la gentillesse d’arranger et de tresser par endroit, dansaient timidement par-dessus mes épaules. Après avoir passé du temps avec la femme qui m’avait mise au monde pour me préparer, je lui avais requis de me laisser seule un instant. Une demande qui ne l’avait pas surprise. Si Helora avait souvent eu beaucoup de mal avec mon comportement très en retrait, elle avait fini par l’accepter avec toute la douceur dont elle avait toujours fait preuve envers moi.
- Kyle serait admiratif.
M’avait-elle dit sur le ton de la bienveillance et de la nostalgie tandis que ses yeux bleus profonds me dévisageaient avec fierté et ravissement. Ma mère avait le caractère le plus fort, le plus incroyable, le plus éblouissant de toutes les femmes que je connaissais, et ce fut en lui rendant un sourire ému qu’elle me laissa avec mes pensées. Par habitude, je venais serrer à travers les tissus de ma robe, le pendentif que je portais depuis trois ans. Bien qu’il brillait par son absence, je sentais sa présence. En chacun de nous. Mon très cher grand frère. Tout le monde était ici en ce jour, lui compris. J’avais la naïveté de croire que, même si je ne le voyais pas, il était là. À nouveau, je pris une profonde inspiration. Bloquais l’air dans mes poumons. Puis expirais. Par tous les dieux que c’était difficile ! Comment était-ce possible que je stresse encore plus qu’à Las Vegas ? La présence de nos proches y serait-elle pour quelque chose ? Faire une union à l’abri des regards indiscrets était, dans le fond, bien moins impressionnant, même si le symbole n’en était pas moins fort. Par habitude depuis que j’évoquais ce souvenir, j’agitais mes doigts entre eux afin de jouer distraitement avec la bague ornementée d’un petit koala. Elle vint claquer doucement contre celle qui la surpassait, en or rouge, avérant de nos fiançailles. Un bruissement dans mon dos me tira de mes rêveries, faisant sauter mon cœur dans ma poitrine alors que j’essayais jusque-là de le contenir tant bien que mal. Mon regard brun foncé rencontra celui dont il avait hérité la couleur et la profondeur, provenant de mon père. Ce dernier me sourit derrière sa barbe poivre et sel et glissa sa main sur ma joue pour me la caresser.
- Abigail… je suis si fier de toi.
Ses mots, mon père ne me les avait jamais dits. Je savais qu’il l’était bien sûr, mais il y avait une nuance drastique entre voir le comportement de quelqu’un et des paroles prononcées attestant d’un fait. Je ne pus retenir une larme qu’il s’empressa d’essuyer au coin de mon œil avec son pouce avant de m’attirer contre lui pour m’enlacer. S’il y avait eu quelques tensions entre nous par le passé, aujourd’hui, tout était oublié. Pardonné. Il m’embrassa le front avant de m’offrir de le suivre, ce que je fis, non sans un sourire gêné, non sans rougir. Nous quittions les arbres et la proximité du chant des oiseaux pour nous rapprocher du loch.
Agrippée au bras de mon père et à mon bouquet de roses qui changeaient de couleurs, nous pénétrions sur la plage aménagée pour la cérémonie. Une fois à proximité du sable nous retirions, comme des religieux, nos chaussures pour les placer à côté de celles des invités qui les avaient également ôtés. Le contact des grains avec mes orteils me rassura étrangement. Ici, flottant sur l’eau, se trouvait un large ponton en bois aux décorations colorées et pétillantes. Des cloches contenant des lumières magiques éclairaient le chemin jusqu’à l’autel, tout au bout de l'embarcadère. À l’intérieur d’elles, des ombres étaient projetées, montrant des silhouettes de dragons et de diverses créatures ou explosaient comme de minuscules feux d’artifice. Le regard fixé droit devant, sur le cercle floral sous lequel était l’autel, là où je devais me rendre, j’essayais de ne pas prêter attention à la présence des invités. Nous avions fait un mariage en petit comité, mais présentement, j’avais la sensation d’être face à une foule d’un millier de personnes, et si mon père ne me tenait pas aussi fermement le bras, sans doute aurais-je vacillé. Du coin de l’œil, je reconnaissais presque toutes les têtes présentes, évitant soigneusement de lire les émotions que je pouvais voir sur tous ces visages rassemblés. Grand Merlin moi qui détestais être au centre de l’attention, me voilà bien mal placée. À chaque pas, je perdais un peu plus le contrôle des battements de mon cœur qui se firent toujours un peu plus fort. Mon père dû sentir ma nervosité puisqu’il me murmura que tout allait bien se passer. C’était peut-être idiot, mais cette simple phrase eut pour effet de me rasséréner et de calmer mes émotions. Clignant des paupières, je réalisais soudainement quelque chose.
Nom de Dieu de putain de bordel de merde de saloperies de connards d’enculés de ta mère, il est où l’officiant de cérémonie ? N’était-il pas censé être là avant que je n’arrive ? J’allais arrêter mon ascension, mais mon paternel me tira avec douceur, m’encourageant alors à terminer les derniers mètres qui me séparaient de ma destination. Mon souffle se fit nerveux et plus court alors que je lâchais le bras de l’homme qui m’avait accompagné jusque-là pour me rendre sous l’arc de cercle où Aiko, ma cousine et témoin se trouvait déjà. Les mains tremblantes sur mon bouquet, je fixais l’étendue de l’eau qui s’ouvrait devant moi. J’avais envie d’y sauter et de disparaître plutôt que de me retrouver là, toute seule devant tout le monde. J’avais comme un mauvais pressentiment et il me fallut rassembler tout mon courage pour parvenir à me retourner et faire enfin face à la foule. Olala, tous ces yeux qui me fixaient, j’avais la sensation d’être mise à nue, jugée, passée à la loupe et décortiquée. Dans l’espoir de trouver un peu de réconfort, je venais chercher les prunelles toujours douces et pétillantes de ma cousine, ma témoin, qui me sourit avec gentillesse. C’eu le mérite, à nouveau, de me détendre sensiblement avant que je ne me mette à observer l’horizon. Ils allaient arriver. J’étais persuadée qu’ils allaient arriver.
Les minutes s’égrainaient lentement, inexorablement. J’avais la sensation que plus le temps passait, plus le bois sur lequel je me tenais s’effritait pour être réduit en poussière, comme débutaient à l’être ma joie, mon bonheur et mon espoir. J’avais la sensation que les grains de sable autour de moi filaient comme à l’intérieur d’un sablier, m’emportant avec eux pour m’engloutir. J’étais seule. Terriblement seule. La panique commençait à me gagner. Mon souffle était saccadé et je n’arrivais plus à le récupérer. Mon cœur tambourinait si fort dans ma poitrine qu’il faisait sensiblement vibrer le haut de ma robe. Sans chercher à les voir, j’apercevais certains regards appuyés à mon encontre, les questions commençaient à se poser, les murmures commençaient à s’élever. Et toujours pas d’officieux de cérémonie. Pire, toujours pas de Harper. Petit à petit, je sentais mon corps se pétrifier. Je me transformais en statue, me rendant incapable d’observer convenablement la foule devant moi. Ainsi, je ne voyais pas au premier rang, le grand-père de Harper, son téléphone à la main ni Arondella qui commençait à s’activer autour de lui. Malgré toutes nos conversations et toutes nos promesses, est-ce que finalement, Harper aurait retrouvé son envie de liberté et aurait décidé de revenir sur son engagement ? La pétrification gagnait à présent ma poitrine et ma gorge, la nouant, m’empêchant alors de respirer convenablement. J’entrais en crise d’angoisse. J’étais au bord de l’implosion.
HRP:
Vos personnages sont présentement tous pieds nus, les chaussures sont au bord de la plage (bah oui vous êtes au mariage de Harper et Abigail, vous pensiez vraiment que ça allait être un mariage banal ? )
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Harper MacFusty
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Mar 3 Mai - 22:27
A toast to the bride... to the bride
« Tchien tchoi dcroite, baragouine Grand-mère Elaine allongée sur son lit médical ». La vieille dame garde un œil sur le téléphone en visio avec son mari qui assistera à la cérémonie, l'autre sur l'aînée de ses petites filles en train d'ajuster sa tenue. Harper avait choisi une combinaison bleue roy au décolté plongeant qui ne laisse rien deviner de sa petite poitrine. En guise de traîne, ses longues jambes se dévoilent sous une jupe fendue scintillante comme l'eau sous les pales rayons de lune. Le bleu, c'est sa couleur préférée, je ne sais pas si vous le savez ? Arondella s'était chargée d'onduler sa courte chevelure brune, parant son visage d'un maquillage soft. Son accoutrement est déjà assez voyant avec ses paillettes, sans oublier son sourire qui, très certainement, prendra toute la place. Et puis il y aura l'alcool, la magie, la magie et l’alcool, bref, toute une panoplie de détails pour mettre les mariées en évidence, et pas forcément de la meilleure façon... Dans les mains de la directrice des gryffondors, un bouquet de poinsettia, rappelant les heureux repas de Noël, comme sa grand-mère il y a cinquante ans. Ses grands-parents s'étaient mariés jeunes. Les pauvres, diront certains. En attendant, Elaine Auburn née Vän est couchée dans un lit depuis dix ans et son mari l'aime toujours comme au premier jour.
***
Abigail s'avance au bras de son père, les dés sont jetés, le spectacle peut commencer ! Émue, Arondella Swallow essuie une larme dévalant sa joue bronzée. La jolie brune est habillée d'une robe écru bohème en veux-tu en voilà, une couronne de fleurs ornant sa longue chevelure noire. Bientôt, la musique qu'elle a choisie retentira pour dévoiler la seconde mariée. En ce jour heureux, Arondella ne peut s'empêcher de sourire toute seule, pleurant de joie. Elle se souvient de cette époque où elle faisait les quatre cents coups avec ses amies, elle se... what ? Le visage déconfit, Arondella s'avance vers le premier rang. « Vicky, qu'est-ce que vous faites là ? Chuchote-t-elle assez bas pour que personne ne puisse l'entendre, à l'adresse du grand-père de la mariée. Vous ne devriez pas être ici ! S'offusque-t-elle. Où est Harper ? - Je suis coincé, répond celui-ci en tendant son téléphone ». À l'écran, la moitié du visage de Grand-mère Elaine sourit. Son dernier AVC a fait des ravages, mais franchement, Arondella ne voit pas ce qu'il y a de drôle. Une vague de stress s'empare de la témoin. « Pourquoi vous n'êtes pas avec la mariée ? Répète-t-elle, sentant la panique s'emparer de ses tripes. Où est votre copain marieur ? Le preste. - Le prêtre, la reprend Vicky. Je n'en ai aucune idée. Je me suis bloqué le dos en m'asseyant, Harper va devoir... » PLOP ! Ni une ni deux, Arondella transplane dans la maison du couple Auburn. « Harper pourquoi tu n'es pas pr... » Arondella s'interrompt. Elle n'avait pas participé à l'habillage, l'émotion la foudroie au premier regard. Sans voix, elle lance un regard ébahie vers Harper qui lui sourie de toutes ses dents. « Par merlin, bégaie l'aubergiste ». Harper ne peut plus résister, sautillant de joie à l'unisson avec son amie et témoin. « AAAAAAAAH ! AAAAAAAAH ! Hurlent-t-elles à l’unisson comme deux adolescentes prépubère prête à rencontrer l'acteur de leur sitcom à deux balles préféré. - Tu es canon !!!! - Ouiiiiiiiiiiiii. - Ton grand-père est bloqué sur sa chaise ». Douche froide. Dégringolade. What the fuck ? C’est la petite blague de jour pour monter la pression ? « Fais le transplaner ! Rétorque Harper en serrant les dents, ne comprenant pas pourquoi son amie n'a pas déjà œuvré à la résolution du problème. - Pour le faire léviter sur sa chaise à ton bras ? S'agace Arondie ». Un point pour Arondella. Dans son lit, grand-mère Elaine éclate de rire. C'est qu'Harper Auburn aurait presque la pression, en fin de compte. Pas le temps de tergiverser ni de se demander pourquoi grand-mère Elaine ne s'inquiète pas et en oubliant que Vicky vit toute la scène depuis son téléphone. « Tchu vas êtchre en chretard, prévient Elaine, presque machiavélique ». A croire qu’ils ont tout manigancer pour mettre leur petite fille dans la difficulté, histoire de se venger des milles hiboux qu’ils ont reçu durant sa scolarité à Poudlard. Les deux amies transplanent. Cachée derrière un arbre, Harper donne des instructions très précise à Arondie qui s'avance vers les invités. « Je vous l'emprunte, lance-t-elle à l'adresse de Rose tout en empoignant sans ménagement Sean par le bras ». Avant de disparaître avec la solution, Arondie jette un coup d'œil au visage livide de la pauvre Abigail et frappe dans ses mains pour que s'élève des baguettes dans le ciel en haie d'honneur. Un orchestre sans musicien se met à jouer un air pour l'entrée de Harper, donnant le signale aux demoiselles d’honneur, superbement vêtues, pour qu'elles puissent ouvrir la marche à grand coup de pétales de roses, les alliances reposant sur un couffin.
***
« Il me fallait une figure masculine emblématique, se justifie Harper ». Elle qui n'avait jamais eu de père, le tour des hommes de sa vie était vite fait pour remplacer celui qui l'avait élevé aux dépens de son incapable de mère. « Ce ne pouvait être que toi ou Rory, mais comme j'ai trop de fierté pour m'excuser auprès de lui, ce sera toi ! Explique Harper à l'arrivée de Sean tandis qu'Arondella rejoint la mariée Abigail et sa témoin. Je vais me marier, pouffe-t-elle en passant son bras autour de celui de Sean sans vraiment lui laisser le choix. Elle aurait pu exprimer que les années ont passé sans que jamais Sean ne cesse de la soutenir sans jugement, malgré ses erreurs, malgré ses échecs, malgré ses enfantillages, malgré son manque indéniable de maturité dont elle a fait preuve depuis ce certain nombre d'années que compte désormais leur amitié. Elle aurait pu lui exprimer à quel point elle lui est reconnaissante d'être son ami et qu'aujourd'hui elle est fière qu'il prenne cette place auprès d'elle pour la conduire vers sa future épouse. Mais il s'agit bien de Harper Aubrun alors, au bras de Sean, Harper apparaît enfin sur le ponton. « Merci d'être là, murmure-t-elle enfin à l'adresse de son ami. Ton nœud pap' est splendide. Arondella m'a dit que tu es venu avec Rose Cartwright ».
Il n’y a pas de bon moment pour les potins. Un peu comme la bière : tous les moments sont bons. Leur attention est vite détournée. Les décors sont splendides. La musique rempli le silence que les invités ont adopté. Les demoiselles d’honneur ont pris place auprès de la mariée, l’air franchement bizarre, mais dans son petit bonheur, Harper ne voit rien. Il y a aussi les témoins et... what the fuck ? À la place du marieur, grand-père Vicky réajuste la veste de son smoking, frais comme un jeune homme, son téléphone posé sur un trépied pour donner à son épouse une vue imprenable sur les épousailles. C'aurait été fantastique de conduire sa petite fille jusqu'à l'autel. Mais ce sera encore plus fantastique de la marier à Abigail qu'il connaît depuis si longtemps qu'un indéniable lien d'affection s'était tissé au fils des années.
***
Harper jette ses hauts talons, son épaule baissant d’un cran en-dessous de celle de son ami. Elle est rayonnante, absolument chaque trait de son visage sourit. Tandis qu’ils s’avancent sur le ponton, elle salue absolument tout le monde d’un signe de la tête, sans jamais se défaire de son sourire. On dirait presque son père, mais n’allons pas lui dire, ça lui gâcherait ce moment absolument magique. Aux abords de l’autel, son regard rencontre celui d’Abigail, canon dans sa robe bleu ciel, reflétant la lumière comme un miroir céleste. Enfant, en guise de rébellion contre sa mère, elle criait à qui veut l’entendre qu’elle ne se marierait jamais. Le mariage, ça ne sert à rien. En grandissant, elle a collectionné les échecs, s’est embourbée dans ses erreurs, n’a tenu compte de l’avis de personne, préférant se débrouiller toute seule, comme elle l’entendait mais surtout, comme ça l’arrangeait. Qui l’eut cru (patate crue) qu’Harper Auburn serait sur ce ponton, le jour de ses trente trois ans, prête à épousée une personne aussi loyale, aussi raisonnée, aussi dévouée qu’Abigail Macfusty, la gardienne des Noirs des Hébrides ? Après une rupture catastrophique, des années déchirées, les deux femmes allaient s’unir pour la vie. Il y a un an de ça, Harper pensait leur amour perdu, comment Abigail pourrait-elle lui pardonner ? Elle le fit. Ce fut comme un miracle. Un beau, un surprenant, un improbable miracle. L’orchestre magique entonne une symphonie à la harpe, choisi personnellement par Arondella et franchement, ça colle bien.
Au bras de Sean, Harper ne quitte plus sa fiancée des yeux, son sourire figée prêt à lui ouvrir la tête en deux. Elle sert Sean dans une accolade à lui en couper le souffle et les côtes, avant de le remercier pour rejoindre la femme qu’elle doit épouser. Pour rester présentable, Harper se retient de sautiller de joie. Les notes de musiques s’épuisent. Il est temps pour le marieur inattendu de prendre la parole : « Merci, merci à tous d’être présent pour voir s’unir sous le pâle ciel d’Ecosse Abigail, l’héritière émérite des Macfusty et Harper, ma petite-fille, qui commence à me donner le tournis tant elle sourit. Ferme un peu la bouche ». Harper ne bouge pas d’un cil, face à Abigail, rien ni personne n’est capable de détourner son attention. « J’ai la chance de connaître ces deux personnes depuis leur jeunesse, et de vous certifier que dans leur différence, personne n’a jamais été aussi semblable ». Les sourcils se froncent. Les interrogations se posent. Le discours continue. « On dit qui se ressemble s’assemble et que les opposés s’attirent, mais à quoi bon chercher à justifier les amours, seule la sincérité compte. Je pense qu’il existe de âmes faites pour se rencontrer, qu’importe leurs similitudes, qu’importe leur dissemblance, elles sont nées pour s’accorder sur un bout de chemin à accomplir ensemble. Aussi, de leurs jolies voix, désirent-elles prononcer leurs vœux devant notre belle assemblée. Harper a tenu à commencer en première, même si je n’ai pas bien compris pour quoi ». Chacune son tour, ce n’est pas bien compliquée à comprendre ? Pour prendre la parole, Harper efface ce sourire contrôlant son visage, avec la douloureuse impression que des muscles inexistants dans ses joues jusqu’alors, viennent de se réveiller et qu’ils étaient atrocement tendus. « La première fois, je n’ai été que trop brève ». Le front de son grand-père se plisse pour exprimer sa surprise. De quoi parle-t-elle ? De leur mariage à Las Vegas bien sûr ! Peut-être aurait-elle dû leur en parler. Peut-être a-t-elle comme qui dirait oublié. « Ma chère Abigail, mon amie de toujours, ma douce moitié. Je ne sais pas si les âmes sœurs existent vraiment. Ce que je sais, c’est que des combinaisons sont possibles et qu’il suffit juste de tomber sur la bonne. Et ce jour-là, dans la classe de Sortilège, le puzzle de nos âmes s’est imbriqué. Tu as toujours su faire ressortir le meilleur de moi-même, sans jamais fermer les yeux sur mes défauts, en me tirant vers le haut. J’ai toujours eu la sensation que tu me plaçais sur le piédestal que je ne mérite pas… ». Grand-père Vicky acquiesce. Arondella aussi. Et certainement que d’autres, aussi (coucou Rory, coucou Luca, coucou Rose, hello EVERYBODY). « … comme si mes frasques s’effaçaient à coup de baguette de magique invisible. Jamais au grand jamais je ne me suis sentie aussi vivante qu’à la naissance de notre amitié. Après notre premier cours de Sortilège, j’étais déjà une autre personne, même si j’ai dû éternuer exagérément sur un connard qui se moquait de toi pour le punir… ». Arondella sourit. Elle se souvient de sa rencontre avec les deux futures mariées, cet origami en forme d’hirondelle qu’elle avait envoyé en pleine poire de cet imbécile de gryffondor. Si le professeur l’avait surprise, il aurait accordé cent point à Gryffondor pour ce coup pile dans le mille. « Je t’aime, conclut-elle en retrouvant son sourire démesuré ».
Abigail MacFusty
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La musique s’éleva et je parvins tout juste à relever les yeux pour la voir arriver enfin. Je croyais rêver. Elle était là. Elle était là et elle s’avançait au bras de Sean. Même si la voir s’avancer avec lui me procurait un léger picotement dans la poitrine, je restais bouche-bée par sa beauté. Elle ressemblait à un ange tombé du ciel pour venir me cueillir, dans cette tenue bleue, assortie à la mienne alors que nous ne nous étions absolument pas consultées au préalable. Hasard ? Non, c’était certain que non. Pour autant, je ne croyais pas en cette beauté. Non pas que Harper ne l’était pas, mais j’avais du mal à croire qu’elle était là, et que c’était elle qui se présentait à moi. Je me voyais encore, pétrifiée, à attendre devant tout le monde, les regards interrogateurs jetés sur moi. Sans doute m’étais-je évanouie et étais-je en train de rêver ? Cela pouvait expliquer pourquoi elle s’approchait au bras de Sean et non pas de son grand-père. Juste pour me contrarier, comme d’habitude. Voilà pourquoi je me penchais en direction d’Aiko qui était juste derrière moi depuis le début pour lui murmurer.
- Pince-moi. - Hein ? - Pince-moi Aiko. - Mais… je ne vais pas te p… - Oh tais-toi et vas-y !
Ma cousine s’exécuta, confuse. Elle attrapa la peau de mon bras pour y serrer ses doigts avec force, me faisant sursauter.
- Aïeuhhh ! Pas si fort !! - Mais, tu m’as demandé de te pincer ! - Oui, mais pas si fort !
Je remuais des épaules et revenais sur ma fiancée qui s’avançait jusqu’à l’autel. Purée, ce n’était pas un rêve. Elle était bien là. En chair et en os, c’était bien elle. Après une forte accolade, Sean la laissa terminer seule les derniers centimètres qui nous séparaient, et une fois qu’elle fut à ma hauteur, je restais époustouflée par sa présence. Je la voyais pourtant tous les jours, mais aujourd’hui était véritablement un moment spécial. Non seulement c’était son anniversaire, le jour où ses petits poumons se remplirent d’air pour la première fois. Le jour où son destin fut rattaché au mien, pas encore née. Mais aujourd’hui, c’était aussi le jour de notre mariage. Je me sentais fébrile à cette simple idée. C’était un rêve qui se réalisait enfin après toutes les épreuves que nous avions traversées, ensemble, ou séparées.
Je décrochais enfin mon regard d’elle lorsque la voix à proximité de nous s’éleva et me tira de notre bulle. Ce fut seulement alors que je réalisais que c’était son grand-père, pas du tout bloqué du dos, qui se tenait là et non pas l’homme de cérémonie. Quoi ? Pardon ? J’avais été si paralysée par l’absence de ma bien-aimée que je ne l’avais pas vu s’avancer vers moi. Clignant plusieurs fois des paupières, décontenancée, je le regardais, interdite, et son grand sourire éloquent me confirma que c’était lui qui allait gérer la suite. Mon cœur se souleva de bonheur, et une larme de joie s’échappa de mon œil pour couler lentement et silencieusement le long de ma joue tandis qu’un sourire rayonnant illumina mon visage. À partir de cet instant, il me fut totalement impossible de détourner le regard de Harper. Son sourire prenait toute la place sur son visage à tel point que je ne croyais pas ça possible chez elle. Ce qui fut étonnant, ce fut que je me sentis rougir tandis que nous étions en train de nous contempler, ébahies et heureuses.
Mon cœur battait la chamade, mon souffle était court. Après le coup de stress que j’avais ressenti quelques instants plus tôt, voilà que je sentais monter en moi une euphorie notable que je contenais tant bien que mal. Alors que je prêtais une oreille aussi attentive que possible au discours de Vicky, je me mis à trépigner un peu. Je me balançais d’un pied à l’autre, et mes doigts qui entouraient le bouquet de roses aux multiples couleurs dansantes ne cessaient de s’agiter. Ce ne fut que lorsque Harper fut invitée à prendre la parole pour prononcer ses vœux que je clignais des paupières… et ce ne fut qu’à cet instant que je réalisais à quel point j’avais mis mes yeux au supplice. Ce simple battement de cil me piqua terriblement les rétines et je dus battre plusieurs fois des paupières pour me soulager. Fort heureusement, parce que j’étais émotive, l’assemblée allait sans doute croire que je retenais des larmes, alors que pas du tout (pour une fois). J’eus un petit sourire en coin alors que Harper cita notre mariage secret à Las Vegas, et je sentis soudainement l’interrogation de nos invités, à moins que ce ne soit moi qui étais en train de tout imaginer ? Qu’importe, les yeux arrondis comme une enfant, j’écoutais le discours de ma bien-aimée, me mordant la lèvre inférieure et pouffant au souvenir qu’elle évoquait. Cette journée était gravée à tout jamais dans mon cœur. Celle où tout avait commencé. Une amitié profonde entre Arondella et Harper, et une amitié transformée en amour pour cette dernière et moi. Les chemins de nos âmes étaient rentrés en collision ce jour-là, et depuis, toutes nos tentatives pour nous éloigner avaient été vaines. À la conclusion du discours de ma fiancée, je souriais d’autant plus avant de remuer les lèvres pour lui murmurer un « je t’aime » presque inaudibles.
Puis, je restais muette. Coincée dans le bonheur et le temps,je ne pris pas garde des secondes qui s’égrénaient. J’avais oublié que c’était à moi de prendre la parole. Il s’écoula un long instant avant que Aiko, toujours dans mon dos, se raclât la gorge pour me réveiller. Un soubresaut secoua doucement mes épaules tandis que je revenais à moi.
- Oh euh… Ah, oui, c’est à moi. Euh…
Je m’éclaircissais la gorge, remuant toujours sur mes pieds comme si j’étais prise d’une irrépressible envie de faire pipi, alors que j’étais simplement nerveuse et heureuse, que j’avais du mal à contenir ce bonheur qui allait bientôt déborder et me faire craquer dans tous les sens du terme.
- Je euh… cette fois, je ne vais pas chanter.
Helora et Iain levèrent en même temps un sourcil circonspect. Comment ça « cette fois » ? Ah oui, moi non plus je n’avais parlé à personne de notre union officieuse. Je continuais, mes yeux bruns toujours plongés dans ceux de ma bien-aimée, ma voix tremblant d’émotion, mon sourire démesuré sur le visage.
- Harper. Tu es une femme déroutante. Tu es irrationnelle et impulsive, superstitieuse et exaspérante. Tu crois au mauvais œil, aux anges et peut-être même au père Noël, et par ta faute, depuis que nous sommes enfants, j’ai commencé à jeter sur le monde un regard différent... Comment, depuis toutes ces années, le fait de poser mon regard sur ton beau visage peut-il me procurer une si grande joie ? Pourquoi suis-je si heureuse quand, à chaque fois que j’essaie de te regarder en douce, tes yeux sont déjà sur moi ? Comme toi, ça n’a aucun sens, mais comme toi, ça semble juste. Il y a longtemps, je me suis promis qu’un jour, je trouverai le bon endroit et le bon moment pour te dire… que tu as semé dans ma vie… pagaille et confusion, manque de concentration, irrationalité et émerveillement. Aujourd’hui, c’est… le bon endroit. Et c’est le bon moment. Joyeux anniversaire Harper, je t’aime.
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Mer 4 Mai - 6:51
A toast to the bride... to the bride
Sur un piédestal… c’est pas faute de vous l’avoir dit ! Sans se départir de son bonheur, Harper réagit aux vœux d’Abigail en hochant la tête de gauche à droite ; sur le changement de sa vision du monde, Harper en rougit presque. Toutefois, hormis de colère ou de honte, Harper Auburn ne rougit jamais. Elle rit nerveusement aux éclats, baissant les yeux vers le sol à plusieurs reprises, presque honteuse d’être dépeinte ainsi devant toute cette assemblée. C’est vrai qu’elle est superstitieuse. Le mauvais œil, vaut mieux y croire au risque de se tromper que de ne pas y croire et de l’attraper ! La jeune mariée crispe ses doigts sur son bouquet. S’agirait-il de stress ? Ou la faim ? Ou les deux ? Abigail a toujours su tirer ce qu’il y a de meilleur chez elle. Il existe des choses incroyables qui ne changeront jamais. Dans le tumulte des préparatifs, la nervosité de s’exposer au monde et aussi l’excitation, elle avait totalement oublié qu’aujourd’hui, c’est le jour de son anniversaire. Elle n’avait jamais accordé d’importance à cette journée bien que ses grands-parents s’étaient toujours échinés à leur offrir, à sa sœur et elle, la plus belle journée de leur vie. Pour sa trente troisième année, Vicky ne pouvait pas mieux faire que de lui offrir de les marier. « Nous allons procéder à l’échange des anneaux, déclare le prêtre improvisé Vicky. Abigail Macfusty, veux-tu prendre pour épouse Harper Liv Auburn ici présente, pour le meilleur et pour le pire ? » Abigail prononce un oui, Moïra s’avance pour lui remettre l’alliance que sa sœur adoptive passera à l’annulaire d’Harper. « Harper Liv Auburn, veux-tu prendre pour épouse Abigail Macfusty ici présente, pour le pire et pour le meilleur ? - Ben oui, répond tout aussi nerveusement Harper en éclatant bêtement de rire ». A son tour, Jin lui remet l’anneau (elles ont quelque chose de bizarre ces deux-là, non ?) qu’elle passe au petit annulaire d’Abigail. Gardant sa main dans la sienne, elle attend que Grand-Père Vicky prononce le final. Les anneaux sont identiques, de l’or épais comme pour révéler la puissance de leur amour, et on dirait presque qu’ils ont été forgés à la main pour avérer leur authenticité. Un amour à l’état brut qui n’a pas besoin d’être enjolivé pour briller. Vicky élève ses bras, encadrant les deux mariées d’un V, pour exprimer les dernières formalités. « Avant de conclure, chers amis, je tiens à préciser à Abigail qu’Elaine et moi, n’acceptons ni les échanges ni les remboursements. Harper est fourni sans ticket. Et c’est ainsi que, par les pouvoirs de prestre… » Petit clin d’œil à Arondella. « … qui me sont conférés, je vous déclare épouse et épouse ». Il n’eut pas besoin de donner le top départ du baiser. Harper jette son bouquet vers l’arrière, comme à Las Vegas précédemment, et le bouquet de poinsettia fuse en direction de Rose. Abigail se débarrasse du sien, projeté vers le ciel écossais pour retomber lourdement vers l’assemblée des invités. Harper attire sa désormais épouse OFFICIELLE contre elle qui de toute façon se jette sur elle, et les mariées échangent un baiser sulfureux avant de se tourner vers la foule composée de leurs familles et amis, riant aux larmes, arrosées d’une pluie de pétales de roses. Grand-Père Vicky entoure leurs épaules de ses bras pour les serrer contre lui puis attrape le téléphone pour faire un tour d’horizon sur l’océan de bonheur auquel son épouse à lui ne peut assister. Arondella, qui pleure comme une madeleine, à trempée les mèches de cheveux qui lui encadrent le visage. Elle vient donner une tendre accolade mouillée à ses amies, avant de céder la place à la famille, aux autres témoins ainsi qu’aux demoiselles d’honneur. Se détachant de son épouse pour la laisser aller vers ses beaux-parents, Harper s’avance vers Jin (il n’y a pas quelque chose qui cloche ? Mais on s’en fou, c’est la fête !). Sans mot, sans quitter son sourire rayonnant, Harper fera ce qu’elle n’a jamais fait de toute sa vie : face à sa sœur, elle vient entourer sa taille de ses deux mains pour la serrer contre elle. La dernière fois qu’Harper avait été aussi proche de Jin, cette dernière était bébé et les grands-parents l’avaient obligé à s’assoir sur le canapé, entouré de coussin, pour tenir son bébé de petite sœur dans les bras. Dans cette proximité, Harper ressenti un profond soulagement. Comme celui d’avoir évité le pire. Comme celui d’avoir évité l’irréparable. Elle est persuadée, dorénavant, que ce cauchemar ne se réalisera jamais.
***
Pour fêter les réjouissements, une piste de dance, cercle d’herbe verdoyante, est délimitée par un somptueux buffet, des tréteaux recouverts de mousses parsemées de fleurs blanches, remplis de mets pour assouvir toutes les faims et les soifs, il va sans dire. Un bar en bois avec son comptoir est improvisé, derrière lequel Arondella s’installe pour préparer les cocktails selon les envies et les caprices. Âmes sensibles s’abstenir, vous êtes prévenu. Une brouette supporte de la glace pilée calfeutrant des bières (à volonté !), et une fontaine à punch glougloute tranquillement pour vous enivrer jusqu’au petit matin. Il y a peut-être une fiole ou deux de potion de Gentillesse caché là-dedans. C’est une blague. Ou pas. Pour obtenir de la tranquillité, suivez les rondins de bois : quand la nuit tombera, ils vous éclaireront un passage vers un chapiteau où vous pourrez reposer vos pieds endoloris, et papoter en toute intimité. Des plaids moelleux sont à disposition pour vous parez du froid.
Invité
INRP
IRL
Mer 4 Mai - 20:07
A toast to the birde.. to the birde.
Alors que je passais dans le dos de ma cousine pour me mettre plus à proximité des autres invités son bouquet s’envola dans les airs, je n’eu pas le temps de réagir que celui-ci se retrouva dans mes bras. (À L’AIDE) Petit moment de tétanie, puis je bouge enfin, cela ne veut rien dire, il n’y a aucune obligation de mariage, mais ça n'empêche pas que les gens pensent que dans le cas où tu le réceptionnerais, tu es la prochaine. J’ai beau être venue avec Aaron et j’ai beau le fréquenter en tant qu’ami amélioré, je ne suis pas sûr d’être prêtre à avoir moi aussi la corde au cou.
Oui, je suis bleu de lui, mais pas à ce point-là, pas pour le moment, un jour peut-être. Revenons à nos moutons, concentrons-nous sur les deux magnifiques jeunes femmes qui viennent d’échanger leurs vœux et de se dire oui devant leurs amis et proches.
____
Un petit moment plus tard après avoir trouvé un endroit pour le bouquet, nous voilà tous plus ou moins réunis près d’un magnifique endroit, servant de piste de danse, avec tout ce qu’il faut pour pouvoir satisfaire notre estomac ainsi que notre foie, qui nous en voudra très certainement demain matin d’avoir très légèrement abusé. Je me dirige vers Arondella, afin de prendre un cocktail fait par ses soins, nous échangeons très brièvement et aimablement, je lui adresse un sourire quand elle me sert mon verre, tout en la remerciant, je m’éloigne d’elle. Je me mets à la recherche de ma cousine, mais mes yeux ne la détectent pas de suite. Je décide donc de rejoindre le centre de la piste et de demander l’attention des invités.
« Votre attention s’il vous plaît, je souhaiterais porter un toast et dire quelques mots aux jeunes mariées.» Dit-je alors avec un sourire, tout en levant mon verre quelques instants avant de reprendre la parole quand les calme se fit.
« Je suis heureuse d’être présente aujourd’hui, heureuse de voir ma cousine filer le parfait amour avec une jeune femme aussi formidable qu’Harper. Je suis heureuse qu’elles se soient trouvées toutes les deux. Je trouve que le destin a bien fait les choses, vous êtes tellement rayonnantes quand vous êtes ensemble, que l'on pourrait vous jalouser. Ce jour, mesdames, marque le restant de votre vie !
Aujourd’hui nous avons la preuve que l’amour est plus fort que tout, plus fort que les ruptures, plus fort que le temps, plus fort que tout. Je suis heureuse d’être auprès de ma cousine pour ce jour si spécial.
Un mot Harper, fait attention à elle et prend soin de cette magnifique histoire,
Un bon anniversaire et de joyeuses noces, je vous aime les filles. » Je conclus ainsi, il n’est clairement pas identique à ce que j’avais pu écrire, mais le principale était dit, enfin à mon humble avis. Mon verre à la main, je me dirige alors vers mon cavalier pour la soirée.
Kayla Rausale
INRP
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Sam 7 Mai - 12:19
Aimer, Ce n'est pas se regarder l'un l'autre C'est regarder dans la même direction
Je respire tranquillement et me regarde dans le miroir. Un sourire complètement niais sur le visage, je replace une de mes mèches de cheveux dans mon chignon. Je monopolise la salle de bain depuis déjà des heures, heureusement, aucune des autres filles du dortoir n’est venue frapper à la porte pour me demander de me dépêcher. Je suis étonnement calme, enchantée de participer à un évènement aussi important que celui-ci. Je dois l’avouer, quand j’ai reçu l’invitation de la part d’Abigail, je n’ai pu contenir ma joie et ma surprise à l’idée d’être invitée à la concrétisation de leur amour. Cela fait des années que je ne suis pas allée à une cérémonie célébrant un mariage et je me sens chanceuse de pouvoir redonner un peu de sens à ma vie dans un contexte politique et sociétal très complexe. L’amour, la paix, la joie, voilà pourquoi je veux continuer à me battre chaque jour et le mariage de deux des directrices de maison de Poudlard en est bien la preuve. Après avoir vérifiée mon maquillage et mon rouge à lèvre, je réajuste ma robe bleu-vert et en vérifie toutes les coutures. En avril ne te découvre pas d’un fil dit le vieil adage mais je fiche totalement de celui-ci. La robe est légère mais suffisamment cintrée au niveau de ma silhouette pour me tenir chaud et je serai libre de mes mouvements pour danser toute la nuit sans être encombrée. J’enfile mes baskets noires puis attrape mon sac avant de sortir de la pièce. J’ai rendez-vous avec Eirian devant la grande porte du château pour qu’on traverse le parc ensemble avant de transplanner.
Pas étonnée pour un sou qu’il est suggéré que j’emmène quelqu’un d’autre que lui à cette cérémonie, j’ai hâte de le découvrir dans sa tenue. Ayant moi-même fait quelques mystères pour garder la surprise, je descends rapidement les escaliers de la tour de Gryffondor et je ne suis pas surprise de le voir déjà en bas à m’attendre. Je n’ai jamais été du genre ponctuelle mais Eirian a semble-t-il une montre à la place du cerveau. « Vous êtes d’une élégance Monsieur Howl, » dis-je en reluquant sa tenue qui lui va à ravir. « J'avais raison, t’es vraiment pas dégueulasse en costume, tu m’avais caché ça. » ajouté-je en laissant échapper un petit rire tandis qu’il examine à mon tour ma robe. Ses yeux s’attardent sur mes chaussures et je lui montre mon sac à main : « Une dame ne prendra pas le risque de salir ses belles chaussures dans l’herbe gadouilleuse, voyons. J’ai tout prévu. » Kayla Rausale qui anticipe, voilà un jour à marquer dans les annales. Nous discutons de choses et d’autres jusqu’à la grille du château et je lui dis : « A tout de suite ! » Lorsque nous réapparaissons quasiment côte à côte à l’endroit prévu pour les arrivées en transplanage, je suis immédiatement émerveillée par le paysage qui s’installe sous mes yeux. Le cadre est idyllique, parfait. À leurs images à toutes les deux. Le parc national des Cairngorms est une merveille à découvrir et je mets quelques instants à m’en remettre. Nous avançons doucement vers le lieu de la cérémonie et lorsqu’on nous demande de retirer nos chaussures, je me rends compte que j’avais toujours mes baskets aux pieds, dans l’euphorie de notre arrivée, je les avais totalement oubliés. Je les fais disparaître rapidement et les remplace par de belles sandales à talons que j’abandonne avec les autres paires de chaussures. Encore une fois, l’enthousiasme qui m’assaille rejoint mon excitation déjà grandissante. Par Merlin, je me sens toute tremblotante alors que je ne suis qu’une simple spectatrice. Je suis tellement heureuse, je n’arrive pas à me défaire de cet énorme sourire.
Alors que nous avançons ensemble dans la grande Allée, je distingue quelques têtes connues et les gratifie d’un chaleureux bonjour. En apercevant nos maîtres de stage réunis ensemble, je fais signe à mon ami et nous allons les rejoindre. « Je suis ravie de vous voir ! » dis-je en ajoutant : « Je vois que chacun a fait un effort vestimentaire ! » Nous échangeons quelques mots et alors que nous décidons de nous asseoir avec eux, je sors mon téléphone un peu machinalement pour vérifier mes messages même si je sais qu’il n’y a pas de risque qu’il y ait une notification. Lyam m’a dit être en mission pendant trois jours et j’ai dû inventer moi aussi un petit mensonge pour justifier le fait que je ne pourrais pas garder Alice ce week-end. Je suis heureuse d’être avec Eirian, il est mon meilleur ami et sa présence à mes côtés est toujours rassurante. Pour autant, je ne peux m’empêcher d’avoir le cœur qui se serre à l’idée que j’aurai aimé que mon petit-ami soit là, lui aussi. Ce n’est pas le moment, pas encore, de l’introduire dans ce monde, dans mon monde et je le sais bien, même j’aurai tant voulu qu’il m’accompagne. Un jour, bientôt, il allait falloir que je me jette à l’eau.
Je n’ai pas le temps d’y songer davantage car tout à coup, les têtes se tournent et j’aperçois une des femmes qui m’inspire chaque jour de ma vie. Abigail m’a accompagnée durant de long mois lors de ma formation Animagus et je vois en elle un mentor, un idéal, une femme que j’aimerai devenir. Sa gentillesse n’a pas d'égal, tout comme son dévouement. Je suis tout simplement honorée qu’elle m’ait invitée aujourd’hui. Et tandis qu’elle remonte l’allée aux bras d’un homme que je devine être son père, je suis époustouflée par sa beauté, par sa grâce et par ce qu’elle représente à mes yeux. Les minutes défilent et mon regard gravite -comme beaucoup d’autres invités- entre l’autel et le bout de l’allée, nous attendant à voir Harper débouler d’un instant à l’autre. Patientant impatiemment (chut), mes lèvres forment un sourire que je ne parviens pas à dévisser, que je ne parviens pas à défaire de mon visage. Nous attendons. Je me penche vers Eirian et demande : « Tu crois que le quart d'heure de politesse s'applique le jour d'un mariage ? » Quelques secondes plus tard, une femme que je ne connais guère s’approche de nous et entraîne Sean avec elle sans ménagement. Un pli se forme sur mon front, me demandant bien ce qu’il se trame. Il ne m’a pas fallu longtemps pour le découvrir alors qu’Harper s’avance à son tour au bras de Sean. Je soupire d’aise de voir apparaître une autre figure emblématique de ma vie de jeune femme. À l’instar d’Abi, Harper a changé ma vie, elle m’a donnée ma chance, elle a cru en moi. Je ne l’ai pas connu comme directrice des Gryffondor quand j’étais encore au collège, mais le soutien qu’elle m’a témoignée depuis ma reprise d’étude est sans faille. Deux femmes m’insufflant force et courage tous les jours de ma vie sont en train de s’unir sous mes yeux et mes yeux brillent d’une émotion que je ne peux pas dissimuler. « Je pleure pas, je pleure pas, je pleure pas. » murmuré-je pour éviter de succomber aux larmes de joie qui s’immiscent dans mes iris. Attendrie par les mots qu’elles s’échangent pour leurs vœux, je tourne la tête vers les autres invités, tout aussi émus que moi et alors qu’elles sont enfin unies par les liens sacrés du mariage, nous nous joignons aux effusions de bonheur en applaudissant les mariées.
Après la cérémonie, un verre à la main, non loin du buffet vous prenez Kayla pour qui, je discute avec Eirian et la lueur brillant dans mes yeux ne se tarit pas, toujours aussi bouleversée de l’amour que je ressens tout autour de moi, me rappelant que la vie, cela peut être cela aussi. Des moments simples, des moments entourés de proches. Et même si je ne connais pas le tiers des invités, je me sens honorée d’être ici. Alors que j’allais demander à Eirian si cela ne le dérangeait pas que j’aille un peu danser, une femme qui se présente comme étant la cousine d’Abi prend la parole et son discours met tout le monde d’accord. J’applaudis fortement à nouveau face à ce beau témoignage et j’ai soudainement envie d’aller présenter mes félicitations aux jeunes femmes. « Eirian, j’ai envie d’aller leur témoigner tous mes vœux de bonheur, mais j’ai peur de les déranger, tu le crois ça ? J’suis Gryffondor qu’à mi-temps j’crois. » Je les cherche à travers la foule et je me rends compte qu’elles ne sont pas accaparées par une montagne de personne, c’est peut-être le moment. « Allez, force et honneur ! » Je me faufile avec mon ami à travers la foule tout en prenant garde à éviter les gros groupes et les contacts rapprochés pour ne pas qu’Eirian se sente oppressé et mal à l’aise, nous arrivons au bout d’un moment devant les deux jeunes mariées. Je lève mon verre vers mes mentors et nous trinquons ensemble avec fracas, renversant un peu de champagne sur le sol déjà allégrement arrosé. « Abi, Harper, je ne sais pas quoi dire de plus en dehors du fait que vous êtes sublimes toutes les deux et que je suis tellement heureuse pour vous que j’ai envie de pleurer depuis des heures, j’espère que mon maquillage n’est pas ruiné. » J’avale une gorgée de ma coupe pour leur porter chance. Je souffle un peu, mon cœur battant à la chamade, je murmure un peu plus bas : « Vous êtes une source d’inspiration pour moi, tous mes vœux de bonheur ! » Laissant Eirian ajouter quelque chose s’il le souhaite, nous les quittons après avoir échangés un peu, afin que d’autres puissent leur adresser à leur tour nos félicitations.
Nous nous éloignons de la foule et je me tourne vers mon ami : « Alors, programme de la soirée ? Je bois et tu remplis mon verre. Je danse et tu me regardes. T’en penses quoi ? » dis-je d’un ton malicieux. J’ai envie de m’amuser ce soir mais je ne veux pas laisser mon ami sur le carreau. Je sais bien qu’Eirian et moi différons sur les sujets de l’amusement, j’adore faire la fête, lui pas vraiment. Et puis, la dernière fois que je l’ai invité à une soirée, cela ne s’est pas très bien terminé… « Merci d’avoir accepté de m’accompagner, promis, cette fois, pas de mauvaises surprises ! » Faisant une mauvaise association d’idée entre surprise, fête et cadeau, je m’esclame soudainement : « Mince ! Je ne leur ai pas donné le cadeau ! » dis-je effarée. « Je vais le mettre avec les autres, elles le découvriront plus tard ! »
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
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Mer 11 Mai - 21:38
A toast to the bride
« petite citation »
Debout devant le miroir de la salle de bains du dortoir, tu batailles pour attacher ton nœud papillon. Sean t’a montré la technique, mais tu n’es pas encore très au point sur le sujet – c’est la première fois que tu en porteras un. Deux ou trois essais plus tard, le résultat te paraît bon et tu enfiles ta veste de costume. Suite aux ajustements, elle te va bien. Tu n’as pas l’habitude d’être si bien habillé, toi qui navigues depuis des années entre des tee-shirts et l’uniforme scolaire. Mais la journée va être exceptionnelle et il faut une tenue à la hauteur. Tes boucles sont à peu près en ordre – même si c’est un combat perdu d’avance, le mariage ayant lieu en plein air et au bord de la mer. Le premier coup de vent te décoiffera, mais tu n’as jamais aimé le gel. Un petit sortilège de fixation, peut-être… ça ne sera pas parfait, mais au moins tu ne ressembleras pas à un chien puli avant que les mariées n’aient terminé de prononcer leurs vœux. C’est la première fois que tu assistes à un mariage – s’il y en a eu dans ton enfance, tu étais bien trop jeune pour en garder un souvenir – surtout sorcier. Et celui-ci est d’autant plus particulier qu’il s’agit de celui d’Abigail et du professeur Auburn. Tu te doutes que les choses ne se dérouleront pas forcément de façon très conventionnelle. Tu es impatient d’y être, impatient de fêter leur union, pleinement heureux pour elles. Surtout pour Abigail que tu connais mieux, n’ayant quasi jamais eu affaire à la directrice des Gryffondors. Tu n’as pas oubliés vos échanges de l’été précédent. Elle semblait croire qu’elle était vouée à la solitude, qu’elle ne trouverait personne… Tu lui as souhaité le contraire, décidé à y croire pour elle comme elle y croyait pour toi, et les événements t’ont finalement donné raison. Tu en es vraiment heureux pour elle. En ces temps troublés, un mariage est d’autant plus un événement heureux, qui rappelle l’importance de l’amour et de la joie, des valeurs que vous défendez. Cela apportera sans doute un peu de paix à tous ceux qui y assisteront.
Enfin prêt, tu quittes la tour de Serdaigle pour attendre Kayla. Tu es un peu en avance, et elle est rarement à l’heure, comme lors de vos entraînements. Mais tu préfères que ce soit ainsi plutôt que l’inverse. Tu es toujours un peu partagé sur sa proposition de t’inviter à venir avec elle au mariage – tu es heureux d’y assister, mais… tu redoutes que ton amie s’ennuie avec toi. Tu n’es pas très fêtard, elle l’est bien plus que toi. Tu n’as pas manqué de soulever le problème lorsqu’elle t’en a parlé, tu lui as même proposé d’inviter quelqu’un d’autre, mais elle a refusé. Ce serait toi et personne d’autre, et tu t’es incliné. Pour te rassurer, tu te dis qu’elle a choisi en connaissance de cause – et ça te fait plaisir qu'elle ait souhaité y aller avec toi. Un bruit de pas léger te fait tourner la tête – Kayla descend l’escalier et tu souris en apercevant sa robe bleu-vert, dont elle ne t’a rien dit jusqu’à présent. Elle te rejoint en étudiant ton costume, saluant ton élégance, et tu te sens rougir. D’ordinaire, tu n’aimes pas vraiment les remarque sur ton physique, mais de sa part, ça ne te dérange pas.
— On m’a aidé à choisir. Tu es superbe !
Le nom de Sean a failli t’échapper, mais ta meilleure amie n’est pas au courant de cet aspect de ta vie – et c’est de plus en plus difficile de lui mentir à ce sujet, de surveiller tes paroles pour ne pas laisser échapper le mot de trop. Tu t’es beaucoup relâché avec elle, à mesure que votre amitié prenait une place de plus en plus importante et essentielle dans ta vie, tu ne relèveras pas les barrières que tu as baissées, mais ça t’oblige à d’autant plus de vigilance, dès que vous parlez famille… ou, dans le cas présent, de ta tenue pour la cérémonie. Face à la nécessité de trouver un costume, tu as fini par envoyer un appel au secours à Sean pour lui demander s’il n’aurait pas quelque chose à te prêter. Tu ne t’attendais cependant pas à ce qu’il t’ouvre les portes de son armoire, pas plus qu’à découvrir qu’il aime vraiment bien s’habiller. Cela s’est transformé en séance d’essayage pour trouver le costume qui t’irait le mieux – avec quelques ajustements magiques, bien sûr, puisque vous n’avez pas la même carrure. Ta gêne et ta réserve se sont un peu estompées, et tu t’es pris au jeu, essayant les tenues les unes après les autres, même si tu as pris soin de ne jamais te changer devant lui. Vous avez été raccord sur celui qui t’allait le mieux. Les baskets de Kayla te surprennent – et te font comprendre pourquoi le bruit de ses pas n’était pas celui que tu attendais, étouffé et léger là où tu guettais plutôt des talons. Son explication te fait sourire.
— Tu penses à tout !
Vous quittez le château tout en continuant de discuter. Vous vous séparez devant les grilles, le temps de transplaner. Tu prends une inspiration, te préparant mentalement au monde et à la soirée qui suivra la cérémonie. Ce qui s’est passé en février n’a pas aidé à apaiser tes phobies, mais tu n’as pas l’intention non plus de les laisser gagner. Tu transplanes juste après Kayla, et le décor change du tout au tout. Tu ne connais pas du tout le lieu choisi pour le mariage, mais c’est magnifique. Et le paysage correspond bien à Abigail, tu la vois difficilement se marier ailleurs qu’en pleine nature. Aucun bâtiment ne lui conviendrait – du moins, c’est ce que tu penses. Comme toi, Kayla est subjuguée par la beauté du lieu et vous rejoignez lentement l’endroit aménagé pour la cérémonie. Tu abandonnes tes chaussures au bord de la plage, souris malicieusement devant la surprise de ton amie qui découvre qu’elle a gardé ses baskets. Ton sourire s’élargit, ça va vraiment être un merveilleux moment et tu es heureux d’avoir la chance de pouvoir y assister.
Le sable froid et humide te rappelle que vous n’êtes qu’en avril, mais il fait un temps magnifique, digne de cette journée. Tu reconnais quelques personnes dans l’assemblée, parmi lesquelles Sean et Rose. Tu espères soudain que cette dernière n’a pas eu l’occasion de voir souvent son collègue en costume. Vous les rejoignez et tu les salues. Eux aussi ont sorti le grand jeu pour cette journée, toute l’assemblée tient à faire honneur aux mariées. Il y a des sièges libres à côté d’eux et vous vous installez tout en continuant de discuter en attendant le début de la cérémonie. Ton amie jette un coup d’œil à son téléphone. Le tien est au fond de ta poche, comme souvent quand tu te retrouves en groupe. Le Blood Circle n’a jamais eu ton portable en main, mais ta paranoïa habituelle te pousse à ne pas te relâcher. Un mouvement agite la foule, les têtes se tournent et tu en fait autant. Abigail est en train de remonter l’allée au bras de son père. Chacun de tes échanges avec elle a été extrêmement riche, elle t’a énormément appris et apporté, t’a soutenu même si tu as gardé tes secrets. Vous partagez les mêmes valeurs, sa gentillesse, sa douceur, sa volonté de protéger les créatures magiques en font une personne exceptionnelle. Tu la suis du regard tandis qu’elle remonte jusqu’au ponton magnifiquement aménagé – tu souris en apercevant les ornements qui comportent des dragons. Le contraire aurait été étonnant. Le temps s’étire et tu fronces les sourcils. À voir les regards des uns et des autres et vu les murmures qui s’élèvent, ce n’est pas normal que la mariée se fasse attendre aussi longtemps. Tu sondes les alentours du regard à la recherche du professeur Auburn, sans l’apercevoir. Abigail reste seule à l’autel. Ne devrait-il pas y avoir une sorte de prêtre ou d’officiant ? Tu n’as vraiment aucune idée de comment c’est censé se dérouler. De ta place, Abigail ne te semble pas particulièrement à l’aise. Le délai ne devait pas être prévu et tu espères que la mariée ne tardera plus. Kayla te demande si le quart d’heure de politesse est en vigueur pour les mariages. Tu secoues la tête.
— Aucune idée. Si c’est le cas et que je me marie un jour, je l’interdirai.
Quelques instants plus tard, une sorcière jaillit à côté de vous pour attraper Sean et l’entraîner à sa suite. Tu les suis du regard, aperçois le professeur Auburn un peu plus loin. Enfin. Tu es soulagé pour Abigail. Tu comprends un peu mieux ce qui a pu se passer en voyant Sean escorter lui-même la mariée jusqu’à l’autel. Sans doute un imprévu de dernière minute. Tu n’es pas sûr non plus que l’officiant soit celui prévu, mais la cérémonie peut commencer et tu te laisses emporter. Le moment des vœux arrive bientôt. Leur amour l’une pour l’autre transparaît dans leurs mots, l’instant est beau et tu souris largement tandis que Kayla murmure frénétiquement à côté de toi, les yeux humides. Certaines phrases t’interpellent, comme si elles évoquaient des événements qui ont eu lieu avant la cérémonie, mais ça n’a pas d’importance, ce qui compte c’est leur amour qui se manifeste à tous et qui te touche profondément. Leurs vœux échangés, c’est au tour des alliances, moment tout aussi émouvant. Les « oui » résonnent, puis les applaudissements de toute l’assemblée, auxquels tu te joins avec énergie, un grand sourire aux lèvres. Les mariées jettent leurs bouquets dans l’assemblée avant de s’embrasser sous une pluie de pétales de roses et les applaudissements comme les acclamations redoublent.
L’assemblée se disperse petit à petit soit en direction de la piste de danse pour les plus courageux, soit vers le buffet pour la majorité des invités – les émotions, ça creuse. Et c’est dans cette dernière direction que tu guides Kayla, en connaisseur avisé de son estomac.
— C’était vraiment une belle cérémonie, tu glisses à ton amie.
Vous vous retrouvez bientôt avec des verres à la main, alcool pour Kayla, jus de fruits pour toi comme toujours, et tu n’as pas pu t’empêcher de scruter le serveur tandis qu’il remplissait ton verre. Quelqu’un, quelque part, s’en est pris à toi tu ne sais combien de fois, peut recommencer, et tu peines à refouler tes angoisses. Tu t’efforces de ne rien montrer, de revenir à la fête qui se déroule autour de vous. La discussion se poursuit avec Kayla, mais elle doit envie d’aller rejoindre les autres sur la piste de danse. À cet instant, une invitée en gagne le centre et attire votre attention. Tu reconnais Aiko, bien sûr. Son discours est touchant lui aussi, rappelant la puissance de l’amour. Tu applaudis lorsqu’elle termine. Kayla te propose d’aller à la rencontre des mariées, c’est une excellente idée ! Tu souris :
— Je ne pense pas qu’on les dérange. Puis être Gryffondor, ce n’est pas ne jamais avoir peur, c’est savoir affronter ses peurs, alors en route !
Après tout, c’est un peu l’idée d’un mariage, de féliciter les mariés après la cérémonie. Bon, tu n’es pas très assuré toi-même, peu au fait des convenances dans ce genre de situation, mais tu es à peu près sûr qu’Abigail ne s’en formalisera pas. Tu entraînes Kayla et vous traversez la foule, elle prend soin de contourner les groupes à distance, et ça te touche toujours autant qu’elle y pense à chaque fois. Tu adresses un grand sourire aux mariées, trinquant avec elles tandis que Kayla les félicite. Tu enchaînes :
— Toutes mes félicitations et tous mes vœux de bonheur pour votre mariage ! Je suis heureux d’avoir pu assister à ce si beau moment et que vos vies aient emprunté ce chemin. Je vous souhaite qu’il soit long et heureux…
Vous discutez un peu avant de les laisser aux autres invités, nul doute que les félicitations vont se succéder tout au long de la soirée. Kayla propose la suite du programme sur le ton de la plaisanterie, mais il y a de bonnes chances que cela se déroule ainsi, en effet. Oh, tu as participé à des soirées à Poudlard quand tu étais adolescent et, même si déjà à l’époque tu ne touchais pas à l’alcool, tu t’es parfois aventuré sur la piste de danse. C’est dans l’une de ces soirées que tu as eu ton premier baiser, avant de refuser toute relation avec l’autre garçon, parce que tu savais très bien que ce chemin n’était pas pour toi, qu’il y aurait trop de mensonges pour que votre relation puisse vraiment se construire. C’est peut-être aussi pour cela que tu as fini par les fuir, parce que tu t’y sentais comme un intrus, ça ne pouvait pas vraiment faire partie de ta vie. Et maintenant, bien sûr, ce n’est plus vraiment possible. Trop de monde, trop de risques de contacts, trop d’alerte. Tu réponds au sourire de ton amie :
— Ça me paraît un excellent programme ! Et ne te soucie pas de moi, amuse-toi, je vais en profiter pour aller discuter avec d’autres.
L’évocation de la soirée d’août te tire un rire. Elle ne s’est pas très bien terminée, mais tu préfères quand même avoir été là.
— Merci à toi de m’avoir proposé, et j’espère bien que rien ne se passera pendant cette soirée !
Tu ne leur as pas donné ton cadeau non plus, dissimulé dans la poche de ton costume – avantage de la magie, mais qui rend également l’oubli facile.
— Je peux m’en occuper, si tu veux, je dois déposer le mien aussi.
Tu balaies les lieux du regard pour repérer l’endroit prévu à cet effet, distingues aussi quelques invités avec qui tu pourras échanger, tu pourras passer facilement de l’un à l’autre pour ne pas les retenir trop loin de la piste de danse.
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On the run, falling to the depths
Do you know what it's like when You wish you were someone else Who didn't need your help to get by ? Do you know what it's like To wanna surrender ?
Luca Zabini
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Sam 14 Mai - 13:43
Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais
Avril 2021, Mariage d'Abi et Harper
Réajustant la veste bleu-ciel de son costume, Luca vérifie son aspect dans le miroir. Soupirant devant tant de perfection en un seul homme, Luca vérifie sa coiffure LOL et sort de son appartement au même moment que sa cadette. « Et bien, c’est que tu ressembles à une femme aujourd’hui. » Sa manière à lui de signifier à sa sœur qu’elle est très en beauté, bien qu’elle le soit chaque jour. Encore plus dans son bleu de travail, encore davantage avec sa veste en cuir ou son blouson de motarde. Tout va aux Zabini de toute manière, ils n’ont nul besoin qu’on leur dise qu’ils sont beaux, c’est une vérité qui tombe sous le sens. Ce qu’il a d’amusant avec le fait d’être invité au mariage d’Abigail, c’est qu’on découvre des liens qu’on ne soupçonnait pas. Qui aurait pu croire qu’un des meilleurs amis d’Anjelica était également un ami proche d’Abi ? Lorsque Rory avait demandé à Anje de l’accompagner au mariage et qu’ils en avait parlé ensemble, cela fut une réelle surprise pour les Zabini de se découvrir finalement un cercle pas si restreint que cela. Le monde magique est petit, c’est bien certain.
Descendant ensemble à l’atelier, le frère et la sœur se séparent tandis qu’Anjelica s’enquière de rejoindre son cavalier pour la journée tandis que Luca attend la sienne. Une partenaire rencontrée il y a deux semaines au White Thestral et qui l’avait impressionné par sa descente et sa capacité à boire sans vomir. Des critères de choix pour Luca qui transplane au bar pour l’attendre. Il croise Théodora et lui lance un clin d’œil amusé tandis qu’elle fronce les sourcils en voyant sa tenue pour le moins inhabituelle. Il faut dire qu’il est très rare de voir Luca habillé autrement qu’en jean et tee-shirt noir, alors dans une tenue aussi élégante que celle-ci… Se rendant dans la pièce où il entrepose sa moto, il vérifie que tout est bel et bien en ordre lorsqu’on lui annonce qu’elle est arrivée. Luca soupire un instant, se demandant soudainement si c’est une bonne idée. À la base, il avait décidé de venir seul afin de ne pas s’encombrer d’une cavalière. Son esprit ne peut s’empêcher de lui rappeler que c’était surtout parce qu’il n’avait guère envie d’y amener une personne en particulier, sachant qu’il ne pourrait pas supporter les regards de la future mariée mais aussi d’Anjelica. La situation dans laquelle se trouve Luca et Théodora est belle est bien atypique et Luca n’a pas vraiment envie de s’enfermer dans une relation exclusive et il sait qu’en emmenant Théodora au mariage, cela serait perçu comme un signal fort pour les autres. Loin d’être prêt à assumer une telle pression, revenir à des relations sans lendemain lui paraît plus facile. Et lorsque Carlyn s’avance vers lui et qu’il détaille sa tenue vulgaire et son maquillage indécent -non pas que Luca soit du genre à juger quelqu’un selon les vêtements qu’il ou elle porte-, une pointe de regret s’immisce en lui et soudainement, il lui dit : « Dégage. » Carlyn s’arrête net, son regard empli d’une certaine compréhension. « Pardon ? Tu avais dit que… Il la regarde durement et lève la main pour ne pas l’entendre geindre davantage. « Rien de ce que tu as à dire ne m’intéresse. Casse-toi. » Changeant de pièce sans lui adresser un seul regard, il l’entend l’insulter dans son dos et un sourire narquois s’installe sur ses lèvres. Emmener cette fille à une soirée quelconque, se la taper ensuite oui ; mais l’emmener au mariage d’Abi ? Abi valait mieux que cela. Se persuadant que c’est l’unique raison pour laquelle il a repoussé cette femme grotesque dont il ne connait au final pas grand-chose, Luca attrape ses clés, faisant glisser le porte-clé offert par Abi lors de son voyage aux Etats-Unis et grimpe sur sa moto, ravi d’effectuer le trajet jusqu’à la cérémonie dans les airs.
S’élançant dans le ciel, il profite de la clémence de la météo et du paysage jusqu’à ce qu’il parvienne au lieu de la réception. Il fait atterrir sa moto sous le regard abasourdi de certains invités et il sourit de manière effrontée quand certains regards s’amusent déjà à le dévisager. Faisant mine de replacer sa veste, il descend de l’engin tout en continuant de jouer les m'as-tu-vu.. Il sait soigner ses entrées, toujours. Rejoignant la foule, reconnaissant déjà certaines têtes, il lève les yeux au ciel lorsqu’on lui demande de retirer ses chaussures et soupire en laissant ses souliers avec ceux des autres. Sacré Abi. Ne devait-il pas s’attendre à cela en réalité ? Rien dans cette union n’est conventionnel, pourquoi s’attendre à ce que la cérémonie le soit ? Faisant mine d’ignorer certaines femmes qui lui adressent leur plus beau sourire, les pieds dans le sable, Luca jette un coup d’œil aux invités. Son regard capte rapidement celui de Rose et il détourne rapidement les yeux. Elle est très belle, comme à son habitude. Un parasite l’accompagne et il jure intérieurement. Il n’a rien contre O’Malley. Mais c’est ainsi. Il s’installe sur l’un des bancs et attend patiemment. Abi ne tarde pas à faire son entrée et Luca se dit que le souvenir des essayages ne lui faisait pas honneur ; peut-être que c’est le maquillage, peut-être que c’est la coiffure, peut-être que c’est parce qu’elle se marie aujourd’hui, mais elle rayonne tandis qu’elle remonte l’Allée centrale, prête à s’enchaîner à la même femme jusqu’à la fin de ses jours. La folle. Après quelques minutes à patienter, à attendre Harper qui se fait désirer chieuse forever. Luca observe son amie alors que l’inquiétude semble grandir en elle. Une seule chose est certaine, si jamais Harper ne se pointe pas, Luca lui fait la peau. Cela semble interminable mais Harper s’élance à son tour dans la fosse aux lions. Les minutes défilent, Luca trouve la cérémonie un peu trop larmoyante à son goût, presque ennuyante en réalité, un peu trop sentimentale. Mais bon, ce n’est pas son mariage à lui, alors peu importe ce qu’il en pense en réalité. La seule chose qui l’intéresse, c’est de voir son amie regarder sa femme de la manière dont chacun aimerait être regardé un jour.
Les minutes défilent et lorsque les festivités débutent, Luca se penche vers sa sœur : « Ho sete. » Luca abandonne sa cadette et Rory pour filer vers le bar. Se faufilant au travers des invités, évitant les regards de certaines jeunes femmes avec lesquelles il aimerait bien faire connaissance un peu plus tard, il les gratifie d’un sourire enjôleur. Mais il y a une personne en particulier qui l’intéresse tout de suite et maintenant, alors qu’Abigail et Harper ont l’air bien occupé à recevoir les félicitations des uns et des autres, il s’accoude au bar et regarde la tenancière. « C’est toi qu’elles ont chargé de remplir les verres des invités ? Elles ont pas peur que ça se termine en soirée tout le monde s’aime et tout le monde est gentil ? Dis-moi que t’as pas réitéré tes exploits passés. » Arrondie le regarde d’un air amusé, comprenant très bien où est-ce qu’il veut en venir. Luca parle bien entendu de la fois où Harper et lui se sont retrouvés chez Jack la Ripaille, enchaînant les paris stupides et ingurgitant tellement d’alcool qu’ils étaient ivres mort à la fin de la soirée. Luca possède quelques souvenirs de la dite-soirée et il se souvient parfaitement qu’Arrondie avait pris la liberté de droguer leur verre mdr droguer pour Lulu, c’est marrant ça héhé. N’ayant pas envie de revivre ça -même si franchement, cela avait rendu la soirée anthologique-, Luca demande avant qu’elle n’ait le temps de répondre : « Bon alors, tu me le sers ton cocktail ou quoi ? J’ai pas toute la journée. » Un sourire accroché aux lèvres qui disait tout le contraire, Luca a bien l’intention de profiter de chaque instant de cette journée.
Le grand jour ! Moïra est toute excitée depuis plusieurs heures à l’idée de voir sa sœur s’unir à Harper. Il faut bien admettre que c’est le moment ! La cadette a l’impression que cela fait une éternité depuis que la date a été donnée. Pourtant, dans les faits, Abigail et Harper ont plutôt été productives à ce niveau là. A tel point, qu’elles ont même un gosse sous leurs ailes. Sa sœur ne fait jamais rien à moitié. Heureusement, la jeune femme ne s’est pas prise à la dernière minute pour choisir sa robe pour l’occasion. Le seul petit hic. Elle a dû faire de sacrées concessions, comme s’organiser avec Jin Auburn, petite sœur d’Harper, pour que leurs tenues soient accordées. Bien sûr, elles auraient pu passer outre ce détail et n’en faire qu’à leur tête, mais pour une fois, elles étaient toutes les deux sur la même longueur d’onde. L’important est de faire plaisir à leur sœur respective bien que cela suggère de faire équipe avec la professeure de potions. Ah, qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour Abigail hein ?
Au-delà, des nombreux désaccords, les deux enseignantes ont fini par se mettre d’accord et s’accorder sur deux robes dans les couleurs nacrées. La sienne est brodée de diverses broches et filaments provenant de son île natale. Pour parfaire le tout, elle s’est munie d’une cape en laine foncée. Ses cheveux sont tressés et à l’instar de sa robe accessoirisés. Enfin satisfaite de sa tenue, elle s’est permise de demander l’avis de la personne la plus chère à son cœur, après sa sœur, ces derniers mois, Lyllyah. Il lui a été difficile d’admettre qu’elle ne pourrait pas parader au bras de la rousse à un mariage sorcier. A la place, elle a trouvé un choix évident en la personne de Théo Greengrass. Heureusement son ami n’a pas été trop difficile à convaincre de l’accompagner. En arrivant avec lui, en transplanant, Moïra dépose un baiser sur sa joue avant de s’excuser avec une grimace lui expliquant qu’elle doit rejoindre Jin pour sa mission du jour. Elle lui laisse également veiller sur le jeune Elyakim dont sa sœur est la mère d’accueil.
- A plus tard, soyez sage. Ne faites rien que je ne ferais pas !, leur lance-t-elle, d’un ton guilleret.
Puis tout bas, elle ajoute uniquement à la portée de son ami agrémenté d’une petite grimace, son regard dardant sur Jin l’attendant le pied ferme à quelques pas.
- Souhaite moi bonne chance…
Très grande responsabilité de ne pas paumer les alliances lors du plus beau jour de la vie de son aînée et d’autant plus en compagnie de sa meilleure ennemie. Moïra constate que Jin tient bien entre ses mains le couffin sur lequel sont posées les alliances. Se postant à ses côtés, Moïra se penche sur les pétales. Malheureusement, elle finit par éternuer. Et voilà que certains tombent pile sur sa collègue.
- Oh non pardon ! Je dois sûrement faire une crise d’allergie...
Pas dupe, Jin ne tarde pas à réagir de la même manière s’armant de grosses poignées. Au bout de quelques instants, les deux femmes sont recouvertes de pétales de rose notamment dans leurs cheveux. Les paniers quant à eux sont vides. Avant même de pouvoir s’accuser mutuellement de ce désastre, l’orchestre sans musicien se met à jouer. Oups ! Rapidement, les deux sorcières s’allient pour que le panier regorge de nouveaux pétales. Soufflant un bon coup, elles reprennent leur place.
- Ne sois pas sur mon chemin, MacFusty, lui glisse sa collègue.
- Tu parles, c’est moi qui t’aie à l’œil, Auburn.
Lui jetant un regard mauvais, Moïra ponctue sa tirade d’un magnifique tirage de langue le plus discrètement du monde (ou pas). Evitant de trop se bousculer, les deux femmes affichent un sourire, des plus vrais, en rejoignant la future mariée. Innocemment, Moïra évite les regards des deux futures épouses l’air de rien. A la place, elle lève un pouce en direction d’Abigail pour l’encourager et sourit grandement à sa cousine, Aiko. Sa grande soeur est magnifique ! Son coeur se gonfle de fierté à la vue des deux futures épouses. A la mention d’union officieuse, l’enseignante de médicomagie lève un sourcil avant de se retenir de glousser. Pourquoi cela ne l’étonne même pas ? Vu les deux phénomènes devant elles. Moïra retient bien difficilement ses larmes durant la cérémonie – rire et pleurer, c’est bien du MacFusty-Auburn tout craché ! Une fois officiellement déclarée mariée, Moïra attend impatiemment son tour pour se jeter dans les bras d’Abigail, évitant à peine, d’abimer sa belle robe. La serrant dans les bras, elle lui chuchote à l’oreille, pleine d’émotions :
- Félicitations grande sœur ! Profite de ton grand jour, tu le mérites.
La serrant une ultime fois contre elle, elle la relâche pour la laisser être disponible pour les autres invités. Elle offre le même traitement à Harper, maintenant devenue officiellement, sa belle-sœur. Après leur petite aventure, Moïra ne rêverait de personne d’autre pour devenir sa sœur par alliance.
- Bienvenue officiellement dans la famille !
Puis, elle les quitte pour rejoindre Théo et l’adolescent. Son sourire est éloquent et parle pour elle. Elle est enchantée pour sa sœur. Prenant place à côté de Théo, elle lui prend le bras de manière enjouée.
- C’était une superbe cérémonie, tu ne trouves pas ? Maintenant, il est temps que je t’offre ce que je t’ai promis, non ? Le buffet est par là !
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Octavia Nott
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Mar 24 Mai - 7:28
To your union
La famille Ombrage se mêle aux invités. Pour l’occasion, Septima revêt une sobre robe de soirée au tissu satiné de couleur orange, joyeuse couleur qui mélange le jaune et le rouge. Septima, au bras de son père, découvre les décorations champêtres, fondues dans la végétation verdoyante d’Ecosse. Parée de son habituelle masque de fer, le visage sans expression, certains détails lui arrache cependant un sourire, amusée par l’orchestre magique lévitant dans les airs, se chamaillant pour être aux premières loges devant les invités. Aux abords de l’embarcadère, elle quitte ses hauts talons, retrouvant sa petite taille pour s’installer parmi les conviés, en petit comité. Ainsi, la jeune fille analyse la composition des proches venus célébrer le mariage des deux professeurs. Elle reconnaît quelques visages jeunes dont elle ignore le prénom, Sean O’Malley est également présent en compagnie d’une femme grande et superbe.
La musique démarre. Dans un même élan, les invités détournent leur attention vers la première mariée à faire son entrée. Septima admire sa robe anti conventionnelle qui lui sied à ravir tandis qu’Abigail traverse l’assistance au bras de son Papa. Devant l’autel, après les embrassades, vient le malaise. La mariée s’agite, les témoins s’agitent, les invités s’agitent, mais qu’est-ce qu’ils ont tous à la fin ? A l’en croire ils ont oublié à qui ils avaient à faire ? Sans nul doute n’ont-ils jamais assisté à un cours de Sortilège, sinon ils sauraient que le professeur Auburn est toujours en retard… En parlant du loup, la voilà qui débarque dans l’allée au bras de Sean. Les sourcils de Septima s’élèvent haut au-dessus de ses yeux bleus. Surprise par ce choix de cavalier, Septima s’aperçoit qu’elle ne connaît absolument rien de son professeur ; un rapide coup d’œil dans l’assistance lui fait constater que les représentants de la famille Auburn semblent peu nombreux. Est-ce que les demoiselles d’honneur viennent de se boxer à grand coup de pétales de rose ? Est-ce qu’il s’agit bien de son professeur de potion entrain de visiblement se chamailler avec la seconde demoiselle d’honneur ? Septima possédera des potins à divulguer après cette cérémonie. Mais non seulement Septima Ombrage n’est pas une commère mais qui plus est, depuis le mois de septembre, peu nombreux sont ceux qui acceptent de l’écouter. Le grand-père Auburn officie, invitant les mariées à présenter leurs vœux. Un sentiment étrange s’empare de la jeune fille, presque mal à l’aise d’être plongée au coeur de l’intimité de ses professeurs. Abigail est devenue une figure emblématique, un véritable mentor qui n’a d’autre projet que de la tirer vers le haut. En recevant l’invitation, Septima était touchée d’être invitée à faire partie de ce cercle très restreint. Après tout, elle n’était pas obligée d’accepter que son élève s’immisce dans sa vie privée, Papa aurait pu assister au mariage, seul. Un tonnerre d’applaudissement salue le baiser final. La foule se disperse, tantôt pour féliciter les mariées, tantôt pour s’abreuver. Se détachant de son père, Septima fait un tour d’horizon. Peut-être apercevra-t-elle le gâteau ? Au bar, une femme à la chevelure presque aussi sombre et longue que la sienne s’active à préparer les boissons, un cercle de shakers remuant vivement dans les airs. En grande discussion avec un inconnu (@Luca Zabini), Septima vient s’accouder en attendant son tour. « C’est toi qu’elles ont chargé de remplir les verres des invités ? Disait l’homme. Elles ont pas peur que ça se termine en soirée tout le monde s’aime et tout le monde est gentil ? Dis-moi que t’as pas réitéré tes exploits passés. - Peut-être que oui, répond spontanément la confectionneuse de cocktail, un air narquois peint sur son visage pour provoquer son interlocuteur, peut-être que non. Sans vouloir me vanter, « les » mariées m’ont donné « carte blanche ». Carte. Blanche. Boisson ET buffet ». L’inconnu recommande à la femme brune d’accélérer le service dont les yeux noirs et rieurs se posent sur Septima. « Honneur aux dames. - Je ne suis pas pressée, intervient Septima. - Moi non plus, rétorque la serveuse et témoin en souriant en déversant une liquide bleu azur dans un verre à cocktail. - Je suis mineure, s’enquiert de préciser Septima. - Je sais, répond la serveuse en éclatant de rire. Et ça, c’est pour apaiser les ronchons, précise-t-elle en remplissant un verre de liquide rouge pour l’inconnu tandis que Septima goûte son propre breuvage, s’avérant délicieusement sucré. Aujourd’hui, nous célébrons un mariage, conte la serveuse. Alors, on est heureux ! » Etait-ce une injonction à l’adresse de l’inconnu ou une simple constatation ? Décidément, Septima saisi mal le second degré. Quoiqu’il en soit, la jeune fille croit bon d’intervenir : « Le mot « mariage » prend racine dans le latin, au moyen-âge, avait-elle lu une fois. Il désigne ni plus ni moins que le « mari », le « mâle » signifiant la passation de la tutelle de la femme détenue par le père au futur époux ». Elle avait lâché ça en sirotant son cocktail. Rapidement, des bulles apparaissent chaque fois qu’elle ouvre la bouche. Des petites bulles nacrées de bleu, qui viennent s’écraser partout sur le comptoir voire, sur ses interlocuteurs. « Charmant, réagit la serveuse en déversant un liquide arc-en-ciel dans le verre du grand-père Auburn. L’homme boit une gorgée et lorsqu’il remercie Arondie, une lumière arc-en-ciel s’échappe de sa bouche ».
“Je lis donc je sais”
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Abigail MacFusty
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C’était fait ! À l’instar de Las Vegas, elle m’avait passé la bague au doigt et j’en avais fait de même. Sous les acclamations de nos familles et nos amis, nous scellions cette union d’un baiser passionné. Ce fut le contact de Vicky qui me ramena sur terre, me rappelant que nous n’étions pas toutes seules. Bien sûr, je le savais, je les entendais, mais c’était comme si je me trouvais dans une autre dimension, derrière un miroir dans lequel personne ne pouvait nous atteindre, Harper et moi. La réplique du grand-père m’avait arraché un rire sincère et alors qu’il dégainait son téléphone pour faire un tour d’horizon à Elaine, je sautillais sur place pour lui faire de grands signes. J’attrapais alors la taille de l’homme pour venir lui embrasser la joue. Démonstration de joie qui ne me ressemble pas, moi qui d’ordinaire étais une personne si timide et réservée… aujourd’hui, je montrais aux personnes présentes un tout autre visage. Mon vrai visage, celui qui était sans cesse dissimulé. Attrapant le téléphone pour voir Elaine, je lui envoyais une pluie de baisers.
- N’ayez aucune crainte, elle est avec moi de son plein gré, je la garde. Un échange ne me serait pas profitable, je pense.
Je poussais ma désormais femme d’un petit coup de coude taquin avant de voir ma conversation avec les deux seniors de l’assemblée interrompue à la venue de mes parents. Après une accolade sincère, je regarde Harper rejoindre sa sœur et plissa les yeux. Il n’y avait pas un truc étrange avec la cadette Auburn ? Tandis que la directrice des Gryffondor serra dans ses bras sa jeune sœur, le sourire à mes lèvres ne disparut guère tandis que mon regard tomba dans celui de ma sœur adoptive que j’avais déjà croisé durant la cérémonie. C’était peut-être idiot, mais sa présence, pour une fois, m’avait beaucoup rassérénée durant la longue attente du retard de Harper… comme si, pour une fois (encore) elle ne doutait pas de ce qui allait se passer. Depuis quand Moïra et Harper s’entendaient si bien ? Et purée, c’était quoi ce pétale coincé bizarrement dans les broderies de sa robe ? Tout comme Jin, Moïra aussi semblait bizarre… qu’est-ce qu'elles ont encore fait Dupont et Dupond là ? Je plissais légèrement les yeux, mais chassa bien vite mon envie d’enquêter (une mauvaise habitude que je commençais à avoir à cause des frasques de Harper, et peut-être aussi que c’était un défaut professionnel d’enseignant). Tandis que je m’éloignais du ponton, restant à proximité de Harper, essayant de lutter vaillamment contre ce flot humain qui s’abattait sur elle et moi pour nous féliciter, je tendais l’oreille en entendant ma cousine (et témoin) demander l’attention de tout le monde. À son discours, je riais en baissant les yeux à mes pieds nus plus d’une fois. J’avais oublié qu’elle voulait faire un discours, et ses mots me touchèrent énormément. Après un coup d’œil à ma femme, non loin, car nous avions été légèrement séparées, je rejoignais Aiko pour lui sauter dans les bras et lui coller un baiser sur la joue.
- Je t’adore cousine ! T’es la meilleure des meilleures cousines !
Lâchant la branche cadette de ma famille, je retrouvais bien rapidement mon épouse et la fixa avec tendresse jusqu’à ce que cette fois, ce fut Kayla et Eirian qui se présentèrent devant nous (God Lord ça n’a donc pas de fin ? On avait invité tant de gens que ça ?). Malgré la petite pointe d’irritabilité que je sentais au fond de moi (parce que j’étais une grande asociale), je pouffais aux mots de la Gryffondor, feu ma protégée en animagie.
- Ton maquillage reste impeccable, pleure tant que tu veux c’est pas bon de tout garder dedans comme ça. Je lui pressais le bras avec douceur, comme je l’avais fait maints et maintes fois durant nos rencontres pour son enseignement animagus. Merci d’être avec nous aujourd’hui, ça me touche énormément. Puis je détournais le regard sur l’élève de Serdaigle avec qui j’avais passé une soirée pour le moins inoubliable. Relâchant Kayla, je venais attraper la main de Harper avec les deux miennes. D’un point de vue extérieur, tout le monde penserait que cette attitude était tout à fait charmante et de circonstances. Elle l’était, mais il y avait une raison plus tacite à cela. Je savais qu’Eirian ne supportait pas d’être touché. En m’agrippant de la sorte à ma femme, non seulement je tempérais mon envie de serrer au moins le bras du jeune homme, mais j’empêchais aussi Harper de le faire, elle qui ne savait rien des conditions de l’étudiant. Merci beaucoup, Eirian, merci d’être ici aujourd’hui, ça me touche vraiment que vous soyez là tous les deux.
Nous discutions encore un instant avant de les laisser s’éloigner. Ce fut à ce moment que je lâchais les doigts de mon épouse avant de voir du coin de l’œil une tornade me foncer dessus et me sauter dans les bras. Ce fut son corps mince, la couleur de ses cheveux et son odeur que je reconnus avant son ton de voix. Ça aurait dû être suffisant pour que j’essaie de la repousser, puisqu’entre nous, c’était un peu épidermique… mais aujourd’hui je n’en avais pas envie. Aujourd’hui, je voulais casser les codes. Alors j’attrapais ma petite sœur en glissant mes mains dans son dos avant de la serrer si fort que j’aurai aimé entendre ses os craquer (mouhaha). Prise de cet élan d’affection, je me mis à la secouer.
- Merciiiiiiiiiiiiiiiiii d’être là avec nouuuus sale petite pessssteuuuuu. Je collais ma joue contre elle en rougissant à son murmure avant de lui répondre également sur le ton de la confidence. Je te déteste.
Il fallait comprendre « je t’aime », mais je n’étais apparemment pas encore capable de le lui dire mot pour mot, néanmoins, mon ton sucré et avenant prouvait le contraire de ce que je venais de dire. Alors qu’elle me serrait une ultime fois contre elle, j’en profitais pour lui embrasser la joue, m’appliquant à bien y mettre de la bave. Geste qui se voulait initialement tendre et exceptionnel, j’en rajoutais un peu histoire de ne pas me montrer trop émotive en ce jour. Fallait pas déconner non plus, ça reste ma chiante petite sœur et j'avais un rôle de grande sœur à tenir. Laissant ma victime baveuse se retirer, je ricanais, amusée, avant de prendre une longue inspiration. Ouf, enfin un peu de répit ! Mes yeux bruns foncés balayèrent l’assemblée.
Je vis Luca accoudé au bar (ô, mais quelle surprise) en compagnie d’Arondella qui le servait ainsi que la jeune Septima Ombrage. La voir me fit sourire, son père n’était sans doute pas loin. Scrutant un instant ces trois personnes qui discutaient, je me détournais d’eux pour suivre du regard Bonnie, l’elfe de la maison des MacFusty au teint violet et aux oreilles si grandes de part et d’autre de son crâne qu’elles me faisaient toujours penser à des ailes d’avion. Vêtue de sa robe rouge ornée sur sa poitrine du dragon doré, symbole de ma famille, je la contemplais zigzaguer entre les invités en leur proposant soit un en-cas soit une boisson avec une redoutable efficacité. Pour sûr, elle était la seconde parfaite pour Arondie aujourd’hui. Mon sourire ne faisait que s’élargir à tel point que les muscles de mes joues allaient crier ce soir. Non loin, je vis ma mère s’approcher d’Eirian et de Kayla.
************
Son verre de champagne aux couleurs arc-en-ciel à la main, elle vit deux jeunes gens se rapprocher du coffre en bois où pouvaient être déposés les cadeaux. Elle-même n’était guère loin, et en les voyant ainsi, elle ne put s’empêcher de se rapprocher d’eux. Cette femme avait une chevelure noire de jais aux mèches tressées pour la journée. Elle était vêtue d’une élégante robe violette, mais, durant la cérémonie n’était-elle pas orange ? Ses yeux étaient d’un bleu océanique envoûtant, d’autant plus qu’ils reflétaient une rare douceur… à l’instar de ceux d’Abigail. Ses traits étaient marqués par l’âge, elle restait néanmoins une belle femme à l’allure délicate.
- Bonjour. Je suis enchantée de faire de nouvelles connaissances. Sa voix était au diapason de la délicatesse de son regard, sans nul doute pourrait-elle calmer n’importe qui en crise d’angoisse. Je m’appelle Helora MacFusty, je suis la maman d’Abigail. Le mot « maman » pouvait ne pas être si commun dans une réunion avec des inconnus, pourtant, sorti de la bouche d’Helora, il gardait sa candeur sans être enfantin. Vous l’avez connue à Poudlard ?
Sa curiosité était visible, mais pas déplacée. Elle était davantage une femme qui souhaitait faire connaissance, au ton jovial et au contact apparemment facile… pas comme sa fille.
Never Ending Circles
ANAPHORE
Revelio:
Invité
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Dim 29 Mai - 17:59
A toast to the bride... to the bride
Abigail - Harper
3 avril 2021
Le grand jour était arrivé. Contrairement à ses habitudes Sean était un peu stressé. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il mettait un costume, ni la première fois qu’il allait assister à un mariage, mais celui-ci avait une saveur un peu particulière. C’était un événement qu’il attendait depuis longtemps, en tout cas, pour la symbolique qu’il incarnait. Bouton de manchette en place, il se devait d’être impeccable. De toute façon il ne pouvait pas faire de l’ombre au marié alors il n’avait pas à s’inquiéter. Pris d’une soudaine impulsion en recevant le faire-part de mariage, il avait adressé à son tour une lettre à sa coéquipière. Ils commençaient à passer un peu plus de temps ensemble, en dehors des horaires de boulot et il avait tout de suite pensé à elle en voyant le post-scriptum d’Harper. Après tout elle connaissait Abi et sa dulcinée, même s’il ne savait pas trop comment. Attrapant le nœud papillon noir imposé, il se le passa autour du coup, l’attachant avec une élégance certaine. Il espérait qu’Eirian avait réussi à s’en sortir avec le sien. Il lui avait prêté le nécessaire et montré comment faire, mais ce n’était jamais évident au début. Dans le pire des cas, il lui arrangerait ça sur place. Un sourire s’étira sur ses lèvres. Ça avait été un moment des plus sympathiques de faire avec lui quelques essayages. Il l’avait conseillé presque de la même manière qu’il l’aurait fait avec son petit frère, avec quelques taquets sur la tête en moins. Eirian était bien plus sage. Finissant de remettre quelques mèches en place, il s’admira une dernière fois dans son miroir de plain pied. Son reflet était irrésistible et il n’avait même pas besoin d’en faire trop. La classe vient de la simplicité et de la finesse dans les détails.
Galant, Myrna O’Malley avait bien veillé à son éducation, il transplana jusque devant les marches de l’immeuble de Cartwright. Quelques étincelles de sa baguette montèrent jusqu’à sa fenêtre ouverte. Aussitôt la chouette miniature descendit en trombe jusqu’à lui. « Tu veux bien indiquer à ta maîtresse ma présence ? » Lui demanda-t-il en lui grattouillant les plumes. « Je sais, je n’ai pas de carrosse, mais mon bras n’est pas mal non ? » Un hululement de contentement pour toute réponse, et la boule de plume remonta en flèche accomplir sa mission. Quelques minutes plus tard, celle qu’il attendait sortait avec prestance de l’allée. Avec un sourire en coin, Sean admira sa tenue et sa toilette. Cela changeait des tenues d’Aurors et bien que Rose s'habillait parfois élégamment en infiltration, ce n’était jamais sous son apparence naturelle. Autant dire qu’il n’était pas habitué à cette vision et il l’appréciait à sa juste mesure. S’avançant, il présenta son bras à sa collègue pour aider sa descente. « Le nœud papillon te va à ravir, Cartwright ! » Sean souriait, penchant alors la tête comme pour faire une confidence. « Le reste aussi. » Prenant le temps de discuter un peu, ils finirent par transplaner au point de rendez-vous.
Une chose était certaine, l’endroit était magnifique et correspondait parfaitement à Abigail. Le grand air, il ne pouvait en être autrement, et Harper était tellement adaptable, qu’il la voyait déjà amener sa touche de folie dans ce calme. L’irlandais se demanda alors si elles n’avaient dressé des animaux fantastiques pour faire un show pour l’occasion. Il était certain que ça aurait pu être une idée d’Auburn, mais la MacFusty aurait sûrement tempéré ses ardeurs pour respecter la tranquillité de ses petits protégés. Ah il avait quand même hâte de découvrir tout ce qu’elles avaient bien pu préparer pour l’occasion, il était certain que ce serait magnifique et joyeux.
Approchant du lieu de la cérémonie, une première surprise apparue, un écriteau indiquant qu’il était temps de se déchausser pour se rapprocher de la nature. Non loin de là, quelques paires de chaussures se trouvaient déjà orphelines. « Ça commence ! » fit-il avant de se tourner vers Rose. « Je crois que nous ne sommes pas au bout de nos surprises !» En réalité, tout cela l’amusait. Le contact du sable n’était pas optimal, il manquait un peu de chaleur à son goût, mais c’était loin d’être désagréable pour autant. Ayant fait un léger revers à son pantalon, il s’avança vers la petite foule qui commençait à se créer. La décoration était somptueuse et pleine de simplicité en même temps. Il y a quelques têtes connues que Sean salue d’un sourire radieux. Il n’allait pas arriver à s’en défaire, bien trop heureux d’assister à cet instant. Soudain les stagiaires firent leur apparition, les rejoignant avec entrain. Kayla était sans filtre, ce qui le fit rire. «Tu en doutais peut-être ?! Vous êtes très élégants tous les deux également. » Adressant un petit clin d’œil à Eirian, il fut heureux de constater que son nœud papillon était très bien exécuté.
Restant groupés, les Aurors et les jeunes pousses prirent place dans les rangées en continuant de discuter. A présent, Sean repérait un peu plus facilement les visages des invités, aussi, Aiko était déjà à son poste et il la salua d’un signe de tête lorsque leurs regards se croisèrent. Evidemment, les membres des familles des futures mariées étaient présents. Un orchestre lévite non loin de ceux-ci, près à lancer les festivités. A quelques rangées de là, Sean est surpris de voir le visage de William accompagné de sa fille Septima. Il faudrait qu’il pense à aller les saluer plus tard. C’est à cet instant que la musique se lança, d’un même mouvement, tous les visages se tournèrent vers la première mariée à s’avancer. Ce petit bout de femme, qu’il appréciait tant, était resplendissante dans sa robe azur, on aurait dit qu’elle était composé d’un voile d’eau tant les lumières se mouvaient avec grâce sur celle-ci. Il s’amusait de voir ses joues rosir sous l’attention qu’elle subissait. Au bras de son père, elle traversa la foule et atteignit l’autel se retournant pour faire face à ses invités. La musique se fit alors dégressive et les visages se retournèrent pour voir arriver la seconde héroïne de la journée. Le silence se fit. Toujours personne. Oh bon sang que faisait Harper. Sean prit une respiration. Il était près à aller la chercher par la peau des fesses et la ramener sur ce ponton s’il le fallait ! Il commençait à voir les gens s’impatienter et n’osait même pas se retourner pour observer la détresse d’Abigail , car il la devinait ! Kayla et Eirian se mettait à murmurer eux-aussi. « Si dans deux minutes elle n’arrive pas, je vais la chercher ! » Glissa-t-il à Rose Il n’eut pas le temps d’y parvenir, Arondella, la meilleure amie d’Harper, s’avança dans leur direction pour finalement agripper Sean et l'entraîner de force. Il n’eut le temps que d’adresser un regard d’excuse à sa cavalière et suivre la jeune femme en remontant le chemin de cloche magique. L’orchestre se remettant à jouer, l’angoisse de Sean disparu, bien que toujours sur le coup de la surprise.
« Oh wahou ! » C’était les premiers mots qu’il sut adresser à son amie. Sublime dans sa combinaison cobalt scintillante, drapée d’une jupe aussi fendue que son décolleté. « Tu es magnifique. » Son amie s’exprime alors, tentant une justification à cette improvisation. « J’ai toujours été bien plus élégant et emblématique que Rory » s'amusa-t-il en pensant à son pauvre ami. « Tu fais toujours les choses à ta manière de toute façon, hein ? » ajouta-t-il avec un sourire taquin sur les lèvres. Je vais me marier. « Tu vas te marier. Vous allez vous marier ! » Continua-t-il sur le même ton qu’elle, partageant son émotion. « Tu es la reine des surprises ! » Il avait eu envie de l’engueuler, de la secouer pour l’attente, la tension, la surprise, mais comment le pouvait-il en voyant son visage si rayonnant et pourtant pleine de cette angoisse propre aux moments de joie et de célébrations. Posant sa main sur la sienne à son bras, il se retrouvait avec Harper, au bout de l’allée, la menant, derrière les demoiselles d’honneur, vers la femme de sa vie. Serrant un peu plus sa main sur la sienne à son murmure, il avait envie de lui communiquer bien plus , mais n’avait pas les mots. C’est lui qui aurait dû la remercier de lui laisser un si beau rôle dans ce moment si important pour elles. « Toujours. » Elle continua avec un compliment sur sa tenue et comme pour éloigner l’anxiété, lui parla de celle qui l’accompagnait aujourd’hui. Baissant sur Harper un regard amusé, il détourna alors les yeux pour trouver celle dont elle parlait. « Il parait qu’on forme un beau duo. » Répondit-il sobrement, un sourire tendre toujours fiché sur son visage. Ce n’était pas le moment, cet instant appartenait aux mariées et à personne d’autre. Sous ses pieds, il sentait les pétales de roses et le bois surprenamment chaud du ponton. Harper étant Harper, elle saluait tout le monde et Sean restait le plus possible en retrait, lui laissant le beau rôle. Ce n’était pas évident pour quelqu’un qui attirait naturellement la lumière sur lui, mais les deux femmes étaient éblouissantes en cette journée, il n'était pas capable de leur faire de l’ombre, même si sa stature surplombait de loin celle de son amie. Arrivant au pied de l’autel, Harper lui adressa une dernière attention qui le laissa sans le souffle, déposant à son tour un chaste baiser à la frontière de ses cheveux pour la laisser filer vers sa moitié à qui il adressa un baiser du bout des doigts également. Rapidement, et discrètement, il retourna s'asseoir à sa place pour assister avec émotion à la fin de la cérémonie.
Regagnant sa place aux côtés de Rose, il lui adressa un discret « Si j’avais su… » dans un sourire, déjà ému par ce qui se profilait sous ses yeux. Les vœux, l’émotion, la joie, l’allégresse. Tout était à leur image et leur correspondait parfaitement. Sean ne cachait pas son amusement durant les vœux, ni son émotion durant l’échange des alliances. Les regards qu’elles se jettent étaient emplis d’un amour sans fin et au fond de lui Sean ne pouvait s’empêcher d’éprouver un profond soulagement, les prunelles légèrement embuées. C’était l’heure du baiser final, celui qui scellait véritablement, aux yeux de tous, leur amour indéfectible. Sean se leva pour applaudir. « Enfin ! » Laissa-t-il échapper dans un murmure tandis qu’un bouquet fendit l’air pour presque atterrir dans le visage de Rose qui l’attrapa dans un geste réflexe. Harper aurait pu la tuer ! « Joli rattrapage ! » Essayait-il d’occulter tout ce qu’un bouquet de mariée attrapé pouvait signifier dans les traditions ? Totalement !
Quelques minutes plus tard, les invités s’étaient dispersés aux quatre coins du lieu, une partie avait rejoint le bar, une autre le buffet, et d’autres rejoignaient la piste de danse après avoir souhaité leurs félicitations aux jeunes mariées. Sean avait récupéré deux coupes, de ce qui ressemblait à du champagne, sur le plateau de Bonnie, l’elfe de maison des MacFusty et avait trinqué avec Rose, patientant en discutant avant de rejoindre la cohue. C’est qu’il y en avait du monde à ce mariage ! Repérant une brèche dans la file d’attente des félicitations, l’irlandais s’en approcha en toute décontraction. Atteignant les plus belles femmes de la soirée, Il leva son verre, fixant Harper avec un sourire en coin. « Raise a glass to freedom Something you will never see again! No matter what she tells youuuuuuu ! » Cette chanson dérivait légèrement de celles de leurs beuveries habituelles, mais avant que l’une d’elles ne puisse répliquer, il changea de tonalité, interpellant la foule autour d’eux qui se joignit à lui. « A toast to the brides! (To the brides!) To the union! (To the union !) And the hope that you provide (You provide) (You proviiiiide !) May you always (Aaaaalwayyyyyys !) Be satisfied !!!!»
Dans un rire, il termina sa coupe et vint les embrasser tour à tour, serrant fort Abigail dans ses bras, qui y avait échappé jusque-là. « Félicitation les filles, vous n’avez pas idée d’à quel point je suis heureux pour vous. J’attends la prochaine étape de votre histoire avec impatience. De toute façon, on n'est jamais à court de surprise avec vous, n’est-ce pas ? Profitez bien de votre journée et si besoin, vous savez toujours où me trouver !» Les embrassant une fois encore, il laissa Rose s’exprimer à son tour avant de s’éloigner dans la direction générale. Se retournant vers sa comparse, il s’amusa.
« Et dire que les festivités viennent seulement de commencer… »
(c) DΛNDELION
Harper MacFusty
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Ven 10 Juin - 19:23
A toast to the bride... to the bride
L’instant présent, aucun mot ne saurait définir son allégresse. Le temps semble s’être arrêté, figé sur le parc de Cair gorn. Main dans la main, les épouses traversent la foule de convives pressée de les saluer. Harper remercie, Harper répond aux accolades, pourtant le fil de son esprit dérive ailleurs, comme un ballon de Baudruche victime d’une bise insolente venue lui montrer du pays. La joie est à son comble, chaque moment est merveilleux, occultant momentanément tout ce qui avait pu entacher sa vie par le passé. La rupture injustifiée pour une obsession destructive, son départ pour l’Irlande pour s’éloigner de tout le monde, surtout d’elle-même. L’état de grand-mère Elaine qui se dégrade, année après année ; son manque indéniable d’un père qu’elle ne pourra jamais combler. Son besoin d’identité (qu’elle aurait préféré ne pas démystifier). Sa jalousie envers sa sœur, son silence à chaque lettre que Jin lui envoyait, consciente du mal qu’elle lui faisait en dressant un mur entre elles. Sa mère, avec qui elle avait coupé les ponts parce qu’elle ne pouvait plus supporter sa toxicité alors qu’Harper avait toujours, discrètement, espéré une brèche, le signe d’un retour à la normal, l’espoir de la voir atteindre la raison pour qu’elles puissent enfin apprendre à se connaître pour vivre comme une mère et sa fille, oubliant que le narcissisme de Winnie Auburn avait existé. Une pression sur sa main lui rappelait que malgré la rancœur qu’elle s’était attirée, d’autres avaient toujours été là pour la soutenir. Sean, elle pouvait toujours compter sur lui. Arondella, n’avait jamais cessé de croire en elle. Ses grands-parents restaient eux-mêmes, des piliers inébranlables qui subissaient les décisions instables de leur petite-fille ignorant délibérément leurs recommandations. Cette journée d’union met en évidence tout ce qu’il y a de meilleur et qu’elle oublie souvent. Harper Auburn n’aurait jamais cru qu’un jour elle se marierait, assurant à qui veut l’entendre que le mariage est une prison. Aujourd’hui elle était rentrée dans sa geôle et franchement, c’est un véritable palace.
***
Les deux sœurs desserrent leur étreinte. Un moment de gêne s’installe entre-elles, brisé par l’arrivée de Moïra venue accueillir le nouveau membre de la famille Macfusty. Harper répond chaleureusement à son accolade. C’est qu’elle avait tenté le diable et risqué d’entacher sa carrière professionnelle pour aider sa désormais belle-sœur officielle. Moïra maîtrise particulièrement bien le sortilège d’attraction, le saviez-vous ? Au centre de la piste de danse, Aiko réclame l’attention de l’assemblée. Les conversations deviennent des murmures, et la libraire prend la parole dans un discours touchant qui arrache bien des sourires. Au tour des étudiants de présenter leurs vœux de bonheurs. Harper éclate d’un rire franc, touchée bien sur par les paroles de Kayla, car dans le château de Poudlard, Harper Auburn ne se contente pas d’arriver en retard à ses propres cours et de faire tourner en bourrique le concierge à force de changer inlassablement de salles. Elle avait eu l’occasion d’aider Kayla parce qu’Harper Auburn croit fermement que chacun à le droit à une seconde chance. Certains de ses élèves indisciplinés dans les matières théoriques assuraient avoir retrouver le goût d’apprendre grâce aux cours rythmés des sortilèges. Même si elle avait toujours eu des facilités dans cette matière, Harper avait toujours mieux appris en pratiquant, mieux retenu en faisant des erreurs. Alors elle s’acharnait à faire faire des erreurs à ses élèves pour ne pas qu’ils oublient. « Est-ce que tu pourrais répéter ça dans un haut-parleur ? Demande-t-elle à l’adresse de Kayla. L’écrire officiellement sur un parchemin ? On pourrait l’encadré et tout. Elle acquiesce exagérément. Je crois que Zabini n’a pas entendu. Parce qu’il est… » Whaaaat ? « Au bar avec une élève ». Normal. Harper connaît Howl pour les missions qu’ils ont effectuées ensemble, elle le remercie pour sa présence, non sans préciser : « J’espère que nous aurons l’occasion de faire plus ample connaissance » (c’est une perche Riri). Elle s’apprête à poser une main franche sur son épaule, rattrapée de justesse par son épouse qui salut les deux étudiants en entraînant une Harper confuse vers d’autres invités. L’orchestre magique sonnent quelques notes d’alerte que les deux mariées ignorent, absorbées dans leurs conversations. Aux aguets, Arondella abandonne un instant son poste pour leur murmurer qu’il est « l’heure ». Les mariées acquiescent d’un air entendu pour se diriger vers la piste de danse tandis qu’Aiko réclame à nouveau l’attention des invités, les priant de bien vouloir s’attrouper sous l’orchestre flottant, les mariées vont ouvrir le bal. Main dans la main, Abigail et Harper se positionnent au centre, les pieds dans l’herbe rasée courte, Harper arborant un sourire lunaire (j’avais écrit « lunesque ». Saviez-vous que ce mot n’existe pas ?), ses yeux rieurs plongés dans le regard profond d’Abigail. Entre la batterie et la guitare électrique, un micro s’intègre, réclamant de la place bien qu’il soit le plus petit, persuadé d’être la star de l’orchestre. La batterie rouspète, mais le synthétiseur la ramène à l’ordre. Plus en hauteur que le reste des instruments, le micro s’éclaircit la gorge. La baguette de chef d’orchestre donne le ton, la musique démarre.
En vérité, les deux femmes n’ont absolu rien préparé, convenant qu’il valait mieux improviser que de servir un spectacle pompeux que tout le monde est obligé de regarder. Les mains jointes, elles commencent à se mouvoir au rythme de la musique, Harper se laissant guider par sa dulcinée prompte à donner un sens entre leurs corps et la mélodie. Le micro entonne une voix suave, le rythme de la musique est plus lent qu’à l’ordinaire, apportant une grosse touche de sensualité. Emportée par les mouvements d’Abigail, Harper suit la cadence, abandonnée à sa partenaire, riant parfois aux éclats, tournoyant sur elle-même, pliant parfois les genoux pour s’adapter à la petite taille de son épouse. Son esprit s’évade. Abigail. Pour une fois, son cerveau est concentré sur ce qu’il voit, ne captant plus aucun son. Un peu comme si ce moment délicieux venait de les projeter dans l’espace où rien ne résonne dans le vide alors que tout est prodigieux. Elles flottent au milieu des étoiles, les lointaines et les plus proches, ne subissant la chaleur d’aucun soleil, ne craignant pas le froid de l’univers. Abigail. Si belle dans l’azur de sa robe, ses cheveux virevoltent au gré de ses mouvements souples et délicats. Sa robe courte se soulève si tôt ses bras de levés, dévoilant un peu plus ses jambes courtes qu’Harper aime tant parcourir. Les petites mains sont enveloppées dans les siennes qui paraissent si volumineuse, si rustre, si indélicates en comparaison ; Harper avait toujours admiré sa belle chevelure aux parfums si doux, elle dont les cheveux simples et ternes n’arboraient de mouvement que si on voulait bien lui en donner. Tout en Abigail sonne magique. Le pouvoir du féminin. Harper avait connu maintes hommes, appréciées bien des compagnies, mais d’aucun d’eux n’est ressorti cette puissance merveilleuse propre au féminin, celle capable de vous faire transcender, celle qui vous plonge dans le moment présent sans passer par la méditation. Harper pouvait jouir de bien des corps mais pour aimer, son cœur avait choisi une femme. Et quelle femme ! Une femme dévouée corps et âmes à ce qu’elle aime, ceux qu’elle aime. Une femme baignant dans l’émotion à vous en donner le tournis, une femme qui ne fait jamais les choses à moitié (contrairement à d’autre). Une femme qui a tant enduré, une femme qui endure et qui sait qu’elle va endurer. En cela, Harper l’admirait beaucoup. Elle qui plongeait sa tête en terre dès que l’occasion se présente, se divertissant pour oublier les problèmes, faisant fi des soucis, Abigail, elle, endurait chacun d’eux, souffrait mais se relevait toujours. A sa place, fusillées par les émotions, Harper serait déjà morte au moins milles fois. Si ce n’est deux milles. Souvent, Harper aimerait prélever les peurs et les peines d’Abigail pour les enfouir dans son trou, mais il n’existe aucun sortilège pour accomplir cela. Alors Harper se contentera de prêter son épaule pour surmonter les déboires de l’hiver, essuyer les larmes de l’été, pour qu’à l’automne elles se souviennent de toujours se retrouver et qu’au printemps, le souvenir de ce mariage fleurisse dans le jardin de leur mémoire. La voix du micro faiblit, les dernières résonnent, Harper attrape fermement Abigail par la taille pour venir goulument l’embrasser, serrée tout contre elle, plus heureuse que jamais. Et la suite des évènements est donné. Le synthétiseur prend les commandes.
En rythme, Iain rentre sur la piste, la lumière de sa baguette dessinant des traits dans le vide, ajoutant une touche d’humour à cette entrée improvisée. De concert, grand-père Vicky avance en pliant les genoux pour suivre la musique, le téléphone levé vers le ciel où grand-père Elaine, aux anges, est couronnée de lettres lumineuses affichant un double « Yeah, Yeah ». Le père et le grand-père s’avancent vers leur fille et petite-fille respective pour former des duos hors normes, invitant les convives à se joindre à eux. Et la masse d'invités se joint à eux.
Luca Zabini
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Ven 10 Juin - 20:49
Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais
Avril 2021, Mariage d'Abi et Harper
Il y avait quelque chose d’étrange à être ici aujourd’hui. Luca n’avait pas assisté à un mariage en bonne et due forme depuis des années et il doit l’avouer, si au départ l’idée de participer à celui-ci ne l’enchantait pas, maintenant qu’il est installé au bar, attendant qu’Arrondie lui serve l’un de ses meilleurs cocktails, il se dit qu’il pourra probablement tirer partie de cette journée. Pour l’italien, ce mariage lui rappelait trop Jaeden et Anjelica et il doit l’avouer, il s’était représenté mille fois la scène et avait craint que le souvenir de l’union avortée qui aurait dû se dérouler entre sa sœur et son meilleur ami vienne ternir son humeur. Mais finalement, il n’en était rien. Même s’il avait dû décommander sans sommation sa « cavalière » estimant qu’elle n’avait finalement rien à faire dans ce rassemblement, Luca ne se sentait pourtant pas seul pour autant. Il était entouré par des dizaines de personnes qu’il ne connaissait guère mais cela n’avait pas vraiment d’importance ; il était là pour Abi et pour Abi seulement. C’était d’ailleurs étrange de se rendre compte que les deux amis s’étaient rencontrés il y a un an seulement, quasiment jour pour jour. Et pourtant, en quelques mois, ils avaient tous les deux noué un lien indescriptible, un lien que même Luca ne parvenait pas vraiment à définir tant il brillait par son caractère atypique. Mais il se retrouvait dans cette amitié, il retrouvait l’homme qu’il aurait pu être s’il avait fait des choix différents et Abi lui avait permis de mieux se comprendre lui-même et cela était -pour tout dire- une tâche bien ardue. Être là, présent pour l’entendre se lier à vie avec la même femme, Luca n’y voyait pas grand intérêt en réalité ; le mariage avait perdu de sa saveur depuis la séparation d’Anja et Jaeden. Mais si cela faisait plaisir à son amie… Luca gardait pour lui son avis depuis la séance d’essayage de la robe de mariée où il avait bien compris qu’Abigail vivait mal le fait qu’ils soient si peu à consentir à cette union. En soit, qu’elle épouse Harper ou une autre personne n’avait pas grand intérêt à ses yeux même s’il avait mal vécu l’annonce du mariage à cause des sentiments qui raisonnaient en lui lorsqu’il pensait à la relation entre Harper et Abigail. Une relation bien trop similaire à celle qu’il entretenait avec Théodora. Harper lui renvoyait trop ce qu’il était lui-même et cela avait été bien trop difficile à encaisser.
Mais le plus important était qu’Abi soit heureuse et à en croire les discours enflammés et les sourires radieux qu’elle ne cesse de lancer aux invités, elle était plus que satisfaite de la cérémonie et de la réception ; elle était plus que satisfaite d’être devenue la femme de la reine des Harpies. Qui était-il pour venir y mettre son grain de sel ? Luca était heureux pour son amie, voilà la version officielle. Celle officieuse, il la conservait bien pour lui. Le fait qu’il ne croyait plus au mariage n’avait pas à interférer avec les décisions des autres après tout. Et puis un mariage pouvait s’avérer sympathique puisqu’on y offre de belles occasions de se rincer le gosier gratuitement et Luca ne dira jamais non à cela. Arrondie semble bien en être consciente, derrière son bar.
Tandis que Luca lui réclame à boire, il lui précise qu’il espère ne pas revivre le fiasco de décembre chez Jack la Ripaille, ce à quoi Arrondie répond que les mariées lui ont octroyé le droit de faire tout ce qui lui plaisait. Luca éclate de rire et dit : « Carte blanche ? Putain, elles ont vraiment pas peur. » Les yeux de l’italien sont attirés par la silhouette juvénile d’une adolescente qui s’accoude au bar et Luca cherche une ressemblance avec Harper ou Abi mais n’en trouve aucune. Peut-être une étudiante de Poudlard. Bien trop jeune en tout cas pour qu’il puisse envisager quoi que ce soit avec elle ce soir. Elle était mignonne mais il ne faisait pas dans la pédophilie tout de même. Un peu de retenue. Lorsque les deux femmes disent qu’elles ne sont pas pressées, Luca lève les yeux au ciel. « Mais moi oui ! » dit-il en s’impatientant tout en conservant son sourire enjôleur sur le visage. En réalité, il n’est pressé de rien. Il a juste envie de parler avec Arrondie, cette femme l’intrigue et pour être tout à fait honnête, Luca n’était pas tout à fait insensible à son charme exotique. Une femme de caractère, voilà ce qui plaît au trentenaire. « Tu sais ce qu’il te dit le ronchon ? » répond-t-il en lui faisant un doigt d’honneur mérité. Arrondie éclate de rire à son tour et Luca ne peut s’empêcher de sourire. « Je suis toujours heureux voyons, surtout quand je suis en si bonne compagnie. » murmure-t-il à l’intention de la tenancière tandis que la jeune fille déballe sa science sur l’origine étymologique du mot mariage. Luca avale une gorgée de sa boisson et fronce les sourcils à la vue des bulles bleues qui s’échappent de la bouche de l’étudiante. « Putain Arrondie. » Et alors qu’il prononce ces deux mots, ses lèvres laissent passer un faisceau arc-en-ciel. « Je te déteste. » Et c’est reparti pour un tour. Mimant une fermeture éclair au niveau de sa bouche, Luca se promet de ne plus dire un seul mot jusqu’à ce que l’effet se dissipe mais il connait Arrondie, ça pourrait bien durer toute la nuit.
Lorsqu’Arrondie quitte le bar pour faire il ne sait quoi, il se retourne vers la piste de danse et cherche Anjelica et Rory des yeux, souhaitant la compagnie de sa sœur. Il n’a guère le temps de prospecter davantage car Sean O’Malley se lance dans un récital digne des plus grands. Intérieurement, Luca se moque de lui si fort qu’il est possible que ses oreilles sifflent. Il n’a jamais aimé l’homme même s’il sait que Rose y est très attachée. D’ailleurs où est-elle ? La cherchant également du regard, Luca la voit au loin ; toujours aussi élégante et apprêtée mais ne la regarde pas plus longtemps qu’il ne le doit. S’il est connu qu’ils se côtoient dans le cadre du Conseil, Luca n’a guère envie d’attirer l’attention sur eux. Cela pourrait mettre en péril la Cosa Nostra et rien n’est plus important que la couverture de Rose. Alors qu’il se perd dans ses pensées, une musique débute et les mariées ouvrent le bal ; Luca se contente de les regarder sans prendre part à la danse. Il n’y a bien qu’une seule personne qui pourrait le faire aller sur cette piste, et elle n’était pas présente aujourd’hui. Quoi que… Si sa sœur lui demandait, il accepterait peut-être mais elle avait un cavalier pour ça. Quant à Rose, il serait délicat de les voir ensemble si proches. Luca devra donc se contenter de picoler. Quel dommage. Il avale son verre et se ressert sans attendre le retour d’Arrondie. Mal poli Luca ? Non, pragmatique.
Lumos Je rp en : firebrick Mon allégeance : va à Maxime
Sam 11 Juin - 10:04
Aimer, Ce n'est pas se regarder l'un l'autre C'est regarder dans la même direction
Cela fait des années que je n’ai pas assisté à un mariage. Je dois dire qu’au milieu de cette tornade opposant les sorciers et le Blood Circle, l’idée même de participer à une cérémonie visant à unir deux personnes trouve tout son sens. À mes yeux, voilà une des raisons qui me poussent à nous battre encore, je veux pouvoir continuer d’assister à de tels rassemblements, je veux pouvoir continuer de célébrer l’union de deux personnes qui s’aiment, oubliant pendant un temps l’ambiance insipide de la vie normale. Ce mariage est comme une parenthèse enchantée au milieu des années que je qualifierai de difficiles. Les mois passent, le Blood Circle prend de plus en plus de place sur la scène politique, de plus en plus de moldus commencent à croire à la désinformation que le gouvernement ne manque pas de publier à chaque nouvel affrontement. Mais aujourd’hui, je ne veux pas y penser. Aujourd’hui, je ne veux penser qu’à Abi et Harper, je ne veux penser qu’aux personnes qui les entourent et je suis ravie de faire partie de celles-là. J’avoue avoir été étonnée de recevoir une invitation car je ne pensais pas la mériter ; pourtant, Abigail avait été mon mentor durant des mois pendant ma formation animagus et c’était bien grâce à Harper que j’avais pu reprendre mes études après deux ans d’errance. Ces deux femmes qui viennent de se dire oui ont tenu un rôle important dans ma vie et dans ma construction identitaire en tant que femme mais aussi en tant que jeune professionnelle. C’est un honneur d’être avec elles pour le plus beau jour de leur vie et je suis également satisfaite d’avoir réussi à traîner Eirian jusqu’ici. Il m’accompagne jusqu’aux mariées pour les féliciter et nous partageons une rapide discussion. Si nous avions été seuls, j’aurai probablement monopolisé la conversation mais il y a mille autres personnes qui patientent pour adresser aux deux femmes leurs félicitations alors je me contente d’être brève, choisissant avec soin les quelques mots qui représentent tout l’amour et le respect que j’ai pour elles. Je ris lorsqu’Abi me conseille de ne pas réfréner les larmes qui me sont naturellement venues lors de la cérémonie. Sa main vient trouver mon bras, me remerciant ainsi tactilement d’être à ses côtés aujourd’hui. « Non, merci à vous, vraiment. » Je la regarde ensuite s’accrocher à son épouse. Alors que nous continuons nos compliments, Harper me lance le défi de répéter cela dans un haut-parleur et je ne peux m’empêcher de répliquer : « Fais attention, tu sais très bien que j’en suis capable ! » Je la suis du regard lorsqu’elle évoque un certain Zabini, accoudé au bar avec une jeune fille que je reconnais comme étant Septima Ombrage, bien que je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de lui parler. Mon regard s’attarde sur l’homme et je dis : « Il est pas mal. » dis-je en faisant un clin d’œil aux mariées. « Que du beau monde ce soir. » Nous continuons de discuter quelques instants ensemble puis Harper, qui ne semble pas aussi bien connaître Eirian qu’Abigail, lui propose de faire plus amples connaissances à un autre moment. Elle amorce un pas vers lui et je vois Abi la rattraper de justesse avant que je n’ai eu le temps de donner une légère tape sur la main de ma directrice. Protectrices, nous ? Pas du tout. Eirian a de la chance qu’on veille autant sur lui.
Nous nous éloignons des mariées et je propose à Eirian un programme des plus alléchants. Je connais son penchant très extravagant pour la fête lol. « Je peux t’assurer que ma baguette sanglée à ma cuisse sous ma robe sera dégainée en moins de deux secondes et que je stupéfixe la moindre personne qui tentera de jouer les troubles fêtes dans ce magnifique mariage. » Je soupire doucement et mes pensées vont vers Lyam encore une fois. Il n’était nullement question de mariage entre nous mais il m’arrivait parfois de penser à ce que pourrait ressembler une cérémonie mêlant deux communautés. « Tu penses qu’un jour il sera possible de participer à ce genre d’évènements avec des personnes des deux mondes ? » lui chuchoté-je. Nul doute qu’il comprendra ce à quoi je pense. « Cela me fait vraiment peur de tout avouer à Lyam, tu sais. Je pourrai gérer ses réactions, mais celles de ses proches ? Et de sa famille ? La propagande est tellement forte… Je ne sais pas ce que les moldus pensent vraiment de nous mais vu comment ils nous dépeignent dans les journaux… » Il y avait encore tellement de choses que je ne lui ai pas dites, et ce secret, et non des moindres, pourrait vraiment faire basculer notre relation. J'ai toujours préféré penser que cela serait plus simple pour lui de l'accepter s'il apprenait vraiment à me connaître avant. Me rendant compte que je plombe l’ambiance, je me redresse et un sourire se réinstalle sur mes lèvres : « Ce n’est pas le moment d’y penser, pardon. »
Je balaye cette conversation et nous nous dirigeons ensemble vers la montagne de cadeaux qui se dessine sur l’une des tables en retrait de la piste de danse afin d’aller déposer nos paquets respectifs. Je glisse le mien entre deux gros présents qui ressemblent à s’y méprendre à deux vases mal emballés. Je glousse doucement. « En vrai, des fois, j’suis sûre qu’il faut se retenir de ne pas rire quand on ouvre les cadeaux de mariage. Entre les trucs moches et les trucs inutiles… » dis-je à Eirian dans un murmure. « En espérant que le mien ne soit ni moche, ni inutile. » ajouté-je en riant. Quelques secondes après, une dame s’approche d’eux et immédiatement, je lui trouve un air de ressemblance avec Abigail. Lorsqu’elle se présente, je constate que j’avais vu juste. Sa robe est magnifique, sa coiffure l’est tout autant. Je me retiens de lui tendre la main pour la lui serrer, comme le voudrait la tradition, car je ne veux pas que cela incite la dame à tendre sa main vers Eirian qui refusera. « Enchantée de vous rencontrer Madame MacFusty. Je m’appelle Kayla Rausale. » Je commence. Eirian n’aura qu’à prendre la suite. « Effectivement, je l’ai connu à Poudlard mais je n’ai malheureusement jamais eu l’occasion de l’avoir comme professeur. Elle a été mon mentor durant tout le processus de ma formation Animagus. Ses conseils et son soutien ont été pour moi d’un très grand secours. Quant à Harper, c’est ma directrice de maison. » dis-je en souriant. « Je suis vraiment très heureuse d’être là. » Je laisse Eirian se présenter à son tour puis je demande. « Racontez-nous des anecdotes sur Abi, j’aimerai tellement savoir comment elle était enfant. » Mes yeux pétillent à l’idée d’imaginer mon mentor gamine, les cheveux en pétard, probablement déjà en train de jouer avec des figurines de dragon.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Je n’ai pas participé à un mariage depuis un moment, en tout cas, les dernières cérémonies de ce genre ne m’ont pas forcément marqué pour la simple et bonne raison que j’y suis bien souvent allé plus par obligation que par réelle envie de me joindre à une célébration de l’amour. Mais cette fois, il s’agit d’un mariage qui me tient à cœur, sans doute bien plus que n’importe quel autre mariage… J’ai beaucoup d’affection pour l’une des mariées, Abigail. Je ne saurais expliquer ce qui a fait d’elle une personne pour qui j’éprouve cela, mais il est certain que je ne pourrais pas imaginer ne pas participer à cet événement. Et puis… ma fille est une sorte de « filleule de cœur » d’Abi… je pense que je ne suis pas au courant de tout, mais je sais que Miss MacFusty (je profite de pouvoir encore dire « miss » pour quelques instants) est une excellente représente de la gent féminine et que sa présence dans la vie de Septima ne peut qu’avoir des conséquences positives. Au moins en partie.
Bien sûr, pour le mariage de deux enseignantes de Poudlard, il faut s’attendre à ce que la place grouille d’élèves et d’étudiants. De nombreuses générations qui se croisent, mais c’est normal. Je ne peux aussi que regretter ma première rencontre avec la future épouse d’Abi. Je me suis montré assez rustre ce jour-là et avec tout ce que j’ai traversé depuis, je me suis bien rendu compte de la réalité des choses. Je me suis trompé sur une bonne partie de la ligne. Mais il serait surtout idiot de ne pas apprendre de ses erreurs.
C’est au bras de ma fille que j’ai rejoint les lieux. Et sa présence à mes côtés est un plaisir que je ne peux dissimuler. Elle fait partie des trois personnes qui comptent le plus pour moi et pour qui je suis et serai toujours prêt à tout. Les mots prononcés en un jour pareil, ce sont tous des clins d’œil de toutes sortes, des phrases qui vous fendent le cœur, qui vous donnent à la fois envie de sourire et de laisser couleur cette petite larme d’émotion… Aurais-je un jour la chance de tenir le bras de Septy de cette manière pour la mener vers un autel ? Ce sera un très beau jour, si cela doit arriver. Et je sais que je préfère imaginer que ma fille fasse un mariage d’amour véritable, comme Abigail et Harper, comme Elianor et moi… mais je leur souhaite à toutes que leur amour dure toujours.
En attendant, je laisse ma fille aller fureter du côté des gâteaux. Si elle a de la chance, il y aura du citron meringué dans les parages… on ne sait jamais. Avec cette foule tout autour, je dois dire qu’il n’est pas évident de savoir vers qui aller. Je salue quelques personnes, bien sûr, mais je me sens un peu en décalage. J’aurais sans doute aimé être ici avec ma femme. Peut-être même qu’on aurait pu profiter de l’occasion pour renouer avec notre amour de la danse. Mais ce n’est pas au programme.
Un serveur me glisse une flûte de champagne dans la main et je me déplace vers le livre d’or pour y poser quelques mots qui me viennent quand je les vois toutes les deux. Je ne veux rien d’autre que laisser s’épanouir ce bonheur. Elles le méritent toutes les deux.
Les paroles de Sean O’Malley tombent à pic. Il a un don pour les discours, apparemment. Et je le rejoins sur ce qu’il dit. Il parle à cœur ouvert et cela se ressent. J’ignore si je vais avoir l’occasion à un moment ou un autre d’adresser un mot aux mariées, mais si c’est possible, je préfère la discrétion.
Kathou
Invité
INRP
IRL
Sam 18 Juin - 19:17
( A toast to the bride )
Quand j’ai reçu le parchemin d’invitation, ça m’a fait l’effet d’une explobombe dans le bide. Ma pote de toujours, Harper, la fille la plus drôle, la plus adorable et la plus badass que je connaisse… J’ai sautillé sur place comme un gosse qui ouvre son cadeau de Noël le jour J ! Et comme un bonheur n’arrive jamais seul (en tout cas à ce qu’il paraît), Aiko m’a demandé pour être son cavalier à ce mariage… Oh bon sang ! J’avais jamais fait le rapprochement, mais je fréquente depuis quelques années (disons ça comme ça) une proche de la future épouse d’Harper. Bordel, le monde est petit ! J’ai accepté, évidemment. Et on a pas mal discuté, Aiko et moi, notamment de comment on allait se présenter face au monde ce jour-là. Couple. Oui voilà, le mot avait été lâché. Un couple, voilà ce qu’on pouvait être, elle et moi… Et le fait de mettre un vrai nom sur notre relation, je ne sais pas trop expliquer pourquoi, mais ça a fait changer pas mal de choses de mon côté.
C’est marrant comme les gens qui s’aiment peuvent éveiller l’amour autour d’eux, pas vrai ? C’est en tout cas ce que je me suis dit en me pointant au mariage au bras de ma copine. Je l’accompagne fidèlement, un peu comme quand il faut servir de garde du corps, mais en beaucoup mieux. Je me sens investi de bien plus qu’une mission de protection !
Et quand Aiko attrape le bouquet de la mariée… oh lala, par Merlin, les regards qui se sont tournés vers nous… Je pense que j’ai même rougi un peu… Puis j’ai souri à Aiko. Je ne suis pas encore prêt pour me marier, mais peut-être qu’avec elle, ça pourrait le faire. Peut-être même qu’on pourrait faire un voyage de noces de folie, du genre tour du monde… j’ai envie de lui faire découvrir l’endroit où j’ai grandi, par exemple, puis j’aimerais bien découvrir son monde à elle aussi… C’est un peu tout ça qui me passe par la tête quand Aiko s’éloigne pour faire un discours… C’est beau, ce genre de moment, les choses que les gens disent dans les mariages, c’est parfois guimauve au possible, mais pas ici. Et faut dire que voir ma meilleure amie aussi radieuse, ça me fait quelque chose !
J’applaudis avec tout le monde, c’est ce qu’on fait dans ces moments-là. Faudra que j’aille parler à Harper, j’ai envie de la serrer dans mes bras et de lui dire à quel point je suis content pour elle… Plus tard, promis, j’irai la voir et lui parler. En attendant, j’accueille ma cavalière à son retour de discours…
« Tu as été parfaite ! » Un petit bisou et puis je trinque avec elle. « Tu vas en faire quoi de ce bouquet ? » Il est loin le temps où je la vouvoyais quand elle venait prendre quelques consommations au salon où je bossais pour payer mes études. Elle lisait toujours et ça m’avait intrigué. On a bien évolué depuis, elle et moi, ça remonte à plus de dix ans, mais je me sens bien avec elle et il a fallu qu’on soit tous les deux invités à ce mariage pour que je me rende compte que je tiens à elle, vraiment. « M’accorderez-vous cette danse ? »
( Pando )
Invité
INRP
IRL
Mer 6 Juil - 21:26
Une fois le discours fini, je me rapproche de mon cavalier en lui adressant un sourire. Vous connaissez le genre de sourire lumineux, qui rend une personne beaucoup plus belle, ce sourire qui illumine un visage lorsque que ça ne va pas forcément bien. Même si je suis du genre toujours souriante, celle-ci rend mon visage encore plus lumineux qu'à l'habitude.
Aaron est là devant moi, et c'est lui qui illumine ma vie depuis quelques années, mais c'est encore plus le cas depuis que l'ont c'est avouer notre attirance et nos sentiments respectifs. Et je vous dis pas quel poids ça m'a enlevé qu'il soit au courant. Je le regarde, amoureusement, ça déborde.. je vous jure une guimauve. Je fond devant lui… c'est horrible… il me demande ce que je vais faire du bouquet, bouquet que j'avais oublié… les mots fusent alors plus vite que je ne le veux et je réponds.
« Nous avons qu'à faire la même chose, pourquoi tu ne m'épouserais pas ? Après tout, nous faisons tout à l'envers. » Oui les mots ont fusé si vite que la phrase est sortie sans filtres. Je plaque alors mes mains sur ma bouche et un rire nerveux m'échappe. Je n'en reviens pas d'avoir dit une chose pareille..
« Je suis désolée Aaron. Je ne veux pas précipiter les choses, c'est sorti tout seul.. Mes paroles ont dépassé ma pensée. Pour le bouquet… J'ai une petite idée. Je te raconterai une autre fois.. car oui … Je veux danser avec vous monsieur. »
Je ne dis pas que l'option du mariage est une mauvaise idée, nous y viendront peut-être dans un moment. Mais dans l'immédiat, j'ai juste envie de profiter de cette relation, même si ça fait déjà plus de dix ans que je profite de lui, mais la, pour la première fois, il est complètement à moi. Je l'observe, attentivement, passant ma main libre dans ses cheveux, regardant chaque trait de son visage. Je viens même à en oublier que je suis au mariage de ma cousine. Le moment est magique, magnifique.. j'ai juste envie de profiter au maximum.
Je l'embrasse délicatement, sensuellement. Je me sépare de lui quand la nouvelle musique débute, je me rapproche un peu plus pour me coller à lui. Commençant à danser avec lui, profitant de cette bulle que ce créer autour de nous, avec cette sensation d'être seul au monde. Mais la musique finit beaucoup trop vite à mon goût, éclatant la magnifique bulle sur son passage. Nous ramenant à la réalité, un peu trop brutalement à mon goût.
Je me mets alors à observer le peuple autour de nous, croisant le regard de ma cousine, de la mariée, je lui adresse un sourire. J'irai vers elle plus tard dans la soirée, car elle semble occupé entre son épouse et les gens qui l'ont félicitée de part et d'autre. Un dernier sourire à la jeune sorcière et je tourne de nouveau la tête vers mon cavalier.
« Que dirais-tu d'aller faire un tour loin de toute cette agitation ?
Abigail MacFusty
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Était-il seulement possible de dépasser le ciel pour venir flirter avec les étoiles alors qu’on est dépourvu d’ailes ? En cet instant précis, j’en avais la conviction absurde, uniquement parce que j’étais portée par l’euphorie de l’instant. Un état d’esprit que je ne voulais plus quitter. Il n’y avait plus de guerre avec les moldus, il n’y avait plus qu’un monde, une alliance, la paix, la joie et surtout l’amour. Aujourd’hui, dans le parc national des Cairngorms, le temps c’était à ce point étiré qu’il s’était arrêté, et j’aurai aimé que la magie puisse faire en sorte qu’il touche le reste du monde. Car j’étais de ceux qui, même comblés de bonheur, pensaient sans cesse à autrui. Un défaut s’il en était, cette abnégation était aussi l’une de mes plus grandes forces et ce qui m’avait, malgré ma profonde timidité, offert des amis chers sur qui je pouvais toujours compter. Des amis comme Sean, qui, même s’il aimait me taper sur la tête lors de nos entraînements, avait toujours été d’un soutien indéfectible. Des amis comme William, qui, malgré ses erreurs et ses blessures, restait un pilier inflexible. Des amis comme Luca, qui respectaient mon jardin secret et qui savait apporter de la lumière dans les moments les plus sombres. Des amis comme Septima, Kayla et Eirian, la touche de jeunesse et d’innocence que je souhaitais voir préserver chez chacun d’entre nous. Puis, il y avait cette famille. Toujours présente, inébranlable. Fissurée, certes, impossible à colmater, mais bien là. Ancestrale, fière et parfois rebelle. Ils étaient tous un fragment de cette galaxie qui se formait autour de nous et qui constituait notre petit univers.
Mais, la reine de ce dévouement désintéressé qui me caractérisait tant, je l’avais là, juste sous mes doigts et sous mes yeux. Elle m’avait brisé pour toujours et quand bien même elle s’était appliquée à sa tâche, elle n’avait jamais réussi à venir à bout de l’amour que je lui portais. D’aucuns diraient que c’était une relation toxique, à éviter absolument. Ma famille, celle qui l’accueillait à bras ouverts présentement, avait été la première à me dire de m’en méfier. Mais le cœur a ses raisons que la raison ignore, n’est-ce pas ? L’herbe sous mes pieds nus se mua en un nuage cotonneux et doux. Nous avions l’habitude de danser au milieu de notre salon, vêtues uniquement de nos chemises de nuit, les pas de danse rythmés aux caprices de nos chats qui s’entêtaient à vouloir s’y empêtrer. C’était ces moments simples qui étaient d’une allégresse incommensurable. De ce qui ferait rayonner n’importe qui aux alentours tout simplement parce que le bonheur est contagieux, n’en déplaise à ceux qui n’y croient pas. Alors oui, avec Harper, je dansais, tournoyais et me déplaçais comme je ne le faisais avec personne d’autre. Elle était mon étoile, mon guide, mon monde. Je gravitais autour d’elle parce que j’en avais envie, et parfois, comme de petites comètes, ils nous arrivaient de nous percuter. Par ailleurs, je n’oublierais jamais ce premier impact, à nos débuts à Poudlard, dans la salle de Sortilèges. Ce jour-là, j’avais découvert un monde en couleur. J’avais appris les différentes odeurs et saveurs de la vie. Simplement parce que Harper était là. Juste là. Tout prêt. J’avais la prétention de croire que je la voyais comme personne ne pouvait la voir, pas même elle. Elle était le courage dont je manquais cruellement malgré ses dérobades. Elle était le cœur léger que je n’arrivais plus à avoir constamment. Elle était ce sourire de Cheshire visible même dans l’obscurité la plus abyssale. Elle était l’inventivité que mon esprit devenu trop étriqué ne parvenait plus à atteindre. Elle était l’énergie constante, rebondissante et imprévisible qui rendait ma vie difficile… mais si incroyablement merveilleuse ! En réalité, il m’était impossible de trouver les mots exacts pour définir à quel point j’aimais Harper. À quel point je la trouvais belle. À quel point elle était une personne fabuleuse, n’en déplaise aux rancuniers. Harper était tout simplement la femme de ma vie. Elle l’était devenue à mes onze ans, et elle le restera jusqu’à la fin de mon temps. Tandis que je passais dans son dos en y laissant trainer mes doigts fins comme j’appréciais tant le faire, je me fis une promesse silencieuse, devant témoins. Mon épouse n’était pas du genre à montrer ses problèmes ni à vouloir les affronter. Soit. Je respectais cela. Toutefois, je me ferai, à partir d’aujourd’hui, la mission de la soutenir dans tout ce qu’elle entreprendrait. Que ce soit intelligent ou absurde, que ce soit novateur ou rocambolesque, que ce soit destructeur ou constructif. J’étais peut-être petite en taille, mais je me sentais pousser des ailes. Celles qui me permettaient d’aller toucher les étoiles avec elle. J’étais peut-être petite en taille, mais je me sentais capable de déplacer des montagnes pour elle. Je serai forte pour elle. Je la soutiendrai quoiqu’il arrive. Toujours. Et à jamais.
Hissée sur la pointe des pieds, accrochée à son cou, je répondais à son baiser gourmand, le cœur à ce point gonflé de joie qu’il était en train d’exploser. Voilà pourquoi une larme perla le long de ma joue alors que je serrai contre moi cet ange tombé du ciel et providentiel. Un rire traversa mes lèvres, détonant avec ces larmes que je retenais tant bien que mal. Je lui murmurais une douceur à l’oreille avant de détourner le regard sur nos convives. Certains s'étaient joint à notre danse et dans le tas je reconnaissais Aiko avec... AH !! LE FAMEUX TYPE !! Le fameux dont elle m'avait parlé vaguement mais sans plus et que nous recherchions que des inspectrices avec Harper. Le rire au bord des lèvres, j'indiquais à cette dernière de suivre mon regard d'un geste que seule elle pouvait voir. Puis je me contentais de pouffer au creux de son oreille, toujours cramponnée à ma dulcinée. Je ne connaissais pas cet homme, mais je savais que c'était le cas de Harper. Ce fut juste avant que l'orchestre ne change diamétralement de thème. L’entrée en scène des nouveaux danseurs me fit éclater de rire. Essuyant mes joues, je me précipitais auprès de mon père et attrapais sa baguette magique. D’un geste délicat, mais précis du poignet, je ciblais ce maudit téléphone, bien trop petit pour cette pauvre Elaine clouée au lit. L’appareil fut alors agrandit sans pour autant que sa taille ne change vraiment. Sortilège inspiré de l’extension que l’ont pouvait utilisé pour les maisons, à présent l’objectif du téléphone était si immense qu’Elaine pouvait participer au mariage comme si elle y était vraiment. Un dernier sort pour que ce machin suive Vicky comme son ombre et voilà la situation parfaite. Les invités se prêtaient tous au jeu, et bientôt, je me trémoussais comme plus jamais on ne me verra le faire. Des coups d’œil en direction de ma sœur adoptive prouvaient que je lui réservais quelque chose, pourtant, je m’abstenais pour le moment. Cela dit, tous les invités n’étaient pas présents. Non, il y avait encore cet irréductible gaulois qui boude à son bar comme s’il allait tomber par terre s’il arrêtait d’y être accoudé.
Offrant un sourire radieux à Harper, je lui indiquais que je revenais avant de m’élancer hors de la piste de danse. Je passais non loin de Kayla et d’Eirian auprès de ma mère (bigre, qu’allait-elle dire sur mon compte ?), embrassa Arondella sur la joue au passage, puis, sans crier gare, je sautais comme un chat sur les genoux de Luca. Rayonnante comme il était rare de me voir l’être, je ne me vanterais pas en assurant que j’illuminais tout sur mon passage. Était-ce seulement la véritable Abigail que les gens avaient aujourd’hui sous les yeux ou était-ce une machination quelconque pour tromper les esprits ? Personne ne le saura jamais, sauf peut-être Harper. Joignant mes mains derrière la nuque basanée de mon ami, je le fixais avec une hauteur goguenarde.
- Tu finis ton verre et tu m’offres la prochaine danse. T’as pas le choix. M’en fout de tes excuses. Tu viens !
À l’instar d’une puce (j’étais presque aussi petite) je sautais de ses genoux pour lui attraper les mains et l’emporter avec moi jusqu’à la piste de danse, dussé-je le porter pour cela ! Une danse sans Luca, ce n’était pas vraiment une danse pour moi. Au fait, il n’avait pas eu le temps de terminer son verre. J’étais métamorphosée, transcendée par cette allégresse qui me rendait aérienne. En fait, je rectifie ce que j’ai prétendu tout à l’heure. J’ai la chance d’avoir des ailes : c’est Harper.
************
Non loin du coffre à jouets de cadeaux, Helora écouta avec attention le discours de la jeune femme devant elle avant d’étirer ses lèvres en un sourire énigmatique. D’un ton assuré et grave, elle s’exprima sans retenue.
- Ah. C’est donc vous qui me l’avez retenu un soir avant Noël ?
Puis son visage se détendit instantanément pour laisser à nouveau paraître cette gentillesse et cette bonté qui émanait naturellement d’elle.
- Je plaisante. Je suis heureuse que ma fille ait pu vous venir d’une quelconque aide.
Elle détourna sur la piste de danse un regard plein de fierté et d’amour avant de ricaner aux souvenirs invoqués suite à la demande de son interlocutrice.
- Voyons, il y a des secrets qu’il est plus sage de garder enfouis. Mais, voyez-vous, elle m’a fait un jour la frayeur de ma vie lorsque je ne la retrouvais plus dans la maison. Impossible de mettre la main dessus, elle avait totalement disparu. Elle parlait à peine, elle était haute comme trois pommes… oh, elle devait avoir… voyons… deux ans ? Peut-être trois, à peine. Nous l’avons cherché durant ce qui me semblait être des heures, pour enfin la retrouver au bord de la falaise de l’île où nous avons notre maison familiale. Elle aimait déjà marcher dans les grandes étendues sauvages. Lorsque je lui ai demandé pourquoi elle s’était enfuie, elle m’a fixé avec ses grands yeux innocents et étonnés avant de me répondre « mais, maman, je ne me suis pas enfuie. Je veux voir les dragons. On ne les voit pas depuis la maison ».
La femme fut secouée d’un petit rire nerveux, mais sincère, les yeux pétillants à l’évocation de ce souvenir intense que seule une mère peut fondamentalement comprendre. Elle secoua la tête, amusée.
- À partir de ce jour, nous avons compris qu’Abigail avait un destin très étroit avec celui des dragons. Elle contempla la piste de danse avant de hausser joyeusement les épaules. Aujourd’hui elle en a deux !
Never Ending Circles
ANAPHORE
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Octavia Nott
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Mer 13 Juil - 15:54
To your union
Assister à une démonstration de séduction n’a rien de particulièrement distrayant. Un arc-en-ciel dans la bouche, l’homme jure à la serveuse qu’il la déteste ouvertement, ce à quoi la serveuse Arondie répond : « C’est bien pour cela que tu reprendras bien un petit verre ? La jeune femme soulève sa chevelure dégageant une forte odeur de noix de coco. C’est bien la première fois qu’elle rencontre une chevelure capable de rivaliser avec la sienne. Noire comme l’ébène, longuement ondulée et soyeuse à l’œil nu. Septima s’arrache à la contemplation de la jolie jeune femme, un mouvement dans le dos de la serveuse attirant son attention. D’abord, ses sourcils se froncent sur son regard bleu, comme pour mieux voir. Ensuite, ses yeux s’arrondissent comme des billes, sa bouche s’ouvre grande de stupeur. Constatant que son verre est vide, Arondie lui sert un nouveau cocktail de couleur ambrée, comme si cette bouche entrouverte réclamait d’être hydrater. Réflexe de serveuse, certainement. - Qu’il est flatteur, lance Arondie à l’adresse de Luca tandis que le verre de Septima se remplit. N’oublie pas que je suis l’amie d’Harper, rappelle-t-elle un brin de malice dans la voix, nous ne sommes peut-être pas amie pour rien. Un test, sans nul doute, ou est-ce de la provocation ? Quoiqu’il en soit, Septima ne remarque pas l’œil de biche particulièrement brillant d’Arondella, affairée à prendre appuie sur le barreau de son tabouret pour s’élever le plus haut possible. Une femme en tenue blanche accompagne un homme à la chevelure blonde éclatante, vêtu d’une robe de sorcier aux couleurs criardes. L’homme marche d’un pas décidé, son accompagnatrice le retient par le bras pour freiner son allure. - Est-ce que… Est-ce que c’est Gilderoy Lockhart, là-bas ? Bredouille Septima. Son portrait d’apparut dans les ouvrages intitulés « La malédiction des professeurs de DCFM à Poudlard » ou encore « Les meilleurs arnaqueurs des temps modernes », son infaillible mémoire reconnaît immédiatement celui qui, après avoir connu le succès, a pris un ticket comme aller simple pour les enfers. Descendant de son tabouret, Septima part à la rencontre du présumé Gilderoy dont le sourire ferait de l’ombre à la lune et au chat de Cheschire réunis. Les mariées ouvrent le bal, pendant qu’Arondella fait du gringue au Don Juan assis en face d’elle. Le présumé Lockhart s’arrête près de la piste de danse. L’accompagnatrice interpelle Bonnie pour que celle-ci veille sur lui pendant qu’elle s’en va prévenir les mariées. Septima saisie l’occasion pour aborder l’homme entrain de tremper son doigt dans le champagne. - Bonjour Monsieur. Est-ce que vous êtes Gilderoy Lockhart ? - Saperlipopette, nom d’un lutin de Cornouailles ! Lui-même en personne. Désolée jeune fille, je ne signe pas d’autographe aujourd’hui. - Quel dommage, répond rêveusement Septima, sous le choc de cette rencontre. - Il ne faut pas m’en vouloir, reprend Lockhart en adoptant un air important, je ne peux pas TOUJOURS être le roi de la soirée. Après lui avoir décoché un clin d'oeil, il glousse d’un air béta tandis que Septima n’en croit ni ses yeux, ni ses oreilles. Ainsi donc l’accompagnatrice en blouse blanche n’est autre qu’une médicomage professant à Ste Mangouste. Mais que fait un amnésique arnaqueur des temps modernes, hors du Service pathologie des Sortilèges ? Certainement fallait-il une bien bonne raison pour qu’il lui soit accepter une sortie aussi loin de sa chambre d’hôpital. Les mariées se déhanchent sur la piste de danse. Lockhart les désigne de la main. - Vous connaissez ma fille ? - Pardon ? Cette fois, elle ne croit plus non plus à la réalité. L’effet de surprise lui fait frôler la crise cardiaque. Est-ce qu’il s’agit bien de ce qu’elle croit ? - Vous connaissez ma fille ? Répète niaisement Lockhart. - Non, répond Septima toujours sous le choc. - Elle est belle, hein ? Les bras lui en donne, malgré tout, Septima conserve son verre en suspens, la bouche grande ouverte. - Ferme la bouche, lui dit Lockhart. Tu vas gober des mouches. Alors Septima ferme la bouche parce que franchement, les mouches, c’est dégueulasse. Quand son regard croise celui de Sean O’Malley, elle lui adresse de grands signes de la main pour l’inciter à les rejoindre. - Bonjour Sean O’Malley. - Bonjour Sean O’Malley, répète Lockhart. - Je suis ravie de te revoir, cela fait si longtemps, dit-elle à l’adresse de Sean en lui décochant un large sourire qui paraît bien fade à côté de celui de Lockhart. Je pense que tu l’as reconnu ? Mais ne t’emballe pas trop, ce soir Monsieur Lockhart est de repos, il ne peut pas signer d’autographe. - Navré, approuve Lockhart à l’adresse de Sean. Et l’homme à la mémoire tronqué se met à taper des mains tandis que le rythme de la musique s’accélère. Septima en profite pour chuchoter à Sean : - Il croit qu’il est le père du professeur Auburn. Enfin Macfusty. Enfin Macfusty épouse. C'est possible ça ? Si Septima Ombrage était une commère, à la rentrée elle pourrait divulguer le scoop qui ébranlera toute l’école. Mais Septima Ombrage n’est pas une commère. Le mariage de terminé, elle rangera cette histoire dans une case de son palais mental, libérant de la place pour de nouvelles aventures. En attendant, place aux potins.
“Je lis donc je sais”
Palais mental:
Eirian Howl
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Lun 18 Juil - 21:08
A toast to the bride
« petite citation »
Après les drames et les crises qui ont émaillé l’année, c’est un soulagement qu’une occasion aussi belle qu’un mariage se présente – surtout un mariage comme celui d’Abigail et du professeur Harper. Célébrer leur amour est une chose magnifique, et c’est sans doute aussi ce dont vous aviez besoin, plus égoïstement. De vous rappeler que la vie continue au-delà de la guerre, des combats… de tout le reste. Tu en as besoin, toi aussi. Les premiers mois de l’année ont été plus que difficiles et ce mariage est une bouffée d’air frais. Tu es ravi pour Abigail et Harper, ravi de voir que tu as eu raison suite à votre conversation l’été précédent, alors qu’Abigail ne croyait plus vraiment à l’amour pour elle. Vous aviez parlé de chemin et de virage, sa vie en a pris de beaux, et tu en es heureux pour elle. Tu ne t’attendais cependant pas à assister à leur union, tu ne les connais pas assez pour figurer sur leurs listes, mais dès qu’elle a reçu leur invitation, Kayla t’a proposé de l’accompagner. Tu as résisté, bien sûr, parce que tu n’es pas vraiment un bon compagnon de fête, trop peu à l’aise avec les gens pour te lâcher même dans de telles circonstances. Tu n’y arrives pas – tu n’essaies pas vraiment non plus, il faut dire. Mais ta meilleure amie, dont tu commences à savoir qu’elle peut se montrer aussi têtue que toi quand elle le souhaite, ne t’a pas laissé le choix. Et tu ne regrettes pas d’avoir cédé. Tu connais une partie des invités, notamment Sean et Rose qui ont pris place à côté de vous. Sean salue votre élégance et tu ne manques pas son clin d’œil dans ta direction. Tu es sorti victorieux de la bataille avec ton nœud papillon.
Après la cérémonie, magnifique et émouvante, les invités se dispersent vers le buffet ou la piste de danse ou en direction des mariées pour leur adresser leurs félicitations. En compagnie de Kayla, tu vas leur parler à ton tour, leur adressant tous tes vœux de bonheur. Elles rayonnent toutes les deux et c’est une joie de les voir ainsi, surtout Abigail toujours si discrète, presque effacée, essayant de se faire plus petite qu’une souris. Tu ne sais pas si tu la verras encore comme elle est aujourd’hui, mais elle a l’air de profiter au mieux de sa journée et tu ne peux qu’espérer que le reste de sa vie soit à l’image de ce jour. Leur bonheur éclaire tout le monde. Une conversation amicale s’installe entre Kayla et la directrice de sa maison. Tu suis leurs regards vers un homme en train de discuter avec une élève au bar, puis la professeure se tourne vers toi.
— Ce sera avec plaisir ! (Perche acceptée). Sa main se tend vers toi en un geste amical et tu esquisses un mouvement de recul à l’instant où Kayla comme Abigail l’empêchent de te toucher. Visiblement, Harper ne comprend rien à ce qu’il vient de se passer tandis que tu adresses une moue d’excuse et de remerciement aux deux autres femmes. Toutes deux savent parfaitement que tu ne supportes pas le moindre contact – et savoir ce qui en est à l’origine ne t’aide pas vraiment –, et leur geste de protection, alors qu’elles doivent avoir mille autres choses en tête, te touche. Abigail te remercie pour ta présence, tu lui souris.
— C’est vraiment une joie d’être là.
Vous ne les accaparez pas plus longtemps et elles s’éloignent en direction d’autres invités. Kayla te propose son programme et tu lui réponds en plaisantant – c’est un des points sur lesquels vous ne vous ressemblez pas, elle est bien plus fêtarde que toi, mais elle comprend ce qui te bloque – et ne te juge pas. Tu espères que tout continuera de se dérouler au mieux et ton amie acquiesce.
— J’ai tout ce qu’il faut aussi pour faire regretter à n’importe qui d’essayer de gâcher la fête. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion d’assister à des mariages, mais celui-ci est vraiment beau… je suis vraiment heureux pour elles.
La mine sérieuse de Kayla ne disparaît pas. Des mariages avec des moldus et des sorciers… tu te doutes qu’elle pense à Lyam, qu’elle doit regretter qu’il ne puisse pas venir à une telle occasion.
— Je suis sûr que c’est déjà possible. Tous les moldus ne détestent pas les sorciers, ou l’inverse. Si les mariés ont confiance en leurs invités, ça doit pouvoir bien se passer… même si ce n’est pas simple.
Tu comprends son inquiétude. Il y a tellement de risques que quelque chose se passe mal… Même les nés-moldus dont on pourrait croire que les familles connaissent et comprennent mieux le monde sorcier n’y échappent pas. Tu l’as bien vu avec Elyakim. Tu ne te comptes pas dedans, ton cas est trop particulier, mais… oui, que Lyam accepte la vérité sur Kayla ne signifie pas que son entourage le suivra. Cela peut tout autant bien se passer qu’entraîner de profondes ruptures.
— Je comprends ton inquiétude, j’espère vraiment que tout se passera au mieux quand tu lui en parleras.
(Haha).
— Pour ses proches, je pense que c’est lui qui sera le plus à même de savoir à qui en parler, comment amener les choses… Il les connaît. Les moldus… ça dépend tellement des gens, on ne peut pas faire de généralités, mais beaucoup doivent voir clair dans la propagande du gouvernement.
Beaucoup s’y laissent prendre aussi. C’est inextricable, et tu espères de tout ton cœur que cela se passera au mieux, que rien ne vienne entacher leur relation, et surtout pas quelque chose d’aussi absurde que la haine antisorcier. Kayla se redresse et tu lui souris d’un air encourageant.
— C’est bien de ne pas garder tout ça pour toi.
Ensemble, vous rejoignez la montagne de cadeaux qui attend les mariées, et tu te demandes à quoi ressemblera le déballage. Kayla se met à rire et sa remarque te fait rire.
— C’est sûr ! Les vases moches qu’on croise chez les gens ou tous les objets de décoration un peu bizarres, je suis sûr que ça vient de là. Bon, j’espère aussi pour le mien… mais au pire, on les aura fait rire quand elles déballeront ?
Une femme vous rejoint à cet instant. Tu ne la connais pas, mais son regard te rappelle celui d’Abigail. Impression confirmée tandis qu’elle se présente comme étant sa mère. Tu inclines la tête pour la saluer.
— Enchanté de vous rencontrer, madame. Je m’appelle Eirian Howl.
Kayla explique comment elle a rencontré Abigail et Harper, puis tu te lances à ton tour.
— Je n’ai pas non plus eu votre fille comme professeure, mais nous avons eu l’occasion de discuter longuement à plusieurs reprises, et elle a été d’un grand soutien, ses mots m’ont beaucoup aidé. C’est une grande joie d’être présent aujourd’hui.
Elle a ouvert la voie à toutes les confidences que tu as faites ces derniers mois ; elle t’avait encouragé à croire que tes amis t’écouteraient et te comprendraient, et tu ne regrettes rien. Il y a bien sûr eu aussi les dernières batailles de l’Ordre, mais ce n’est pas vraiment un sujet à évoquer devant sa mère et en un tel jour. Kayla ne résiste pas à la tentation de lui demander des anecdotes sur Abigail, et ça te fait sourire, mais tu n’es pas moins curieux qu’elle. Tu jettes un coup d’œil pour voir où se trouve la jeune femme : en train de tournoyer avec Harper. La piste de danse commence à se remplir. Tu reviens à la mère d’Abigail tandis qu’elle vous raconte les mésaventures d’Abigail enfant. Ça te fait sourire, tu l’imagines totalement, haute comme trois pommes, en train de quitter sa maison pour courir au-devant des dragons sans penser à mal. N’est-ce pas d’ailleurs ce que vous avez fait après votre nuit de discussions ? Elle t’a emmené sur une île voisine pour te montrer des dragons – et tu as précieusement gardé l’écaille qu’elle t’a offerte sur le chemin du retour.
— Quand on la connaît, ce n’est pas surprenant. Elle parle des dragons avec un tel enthousiasme, une telle passion ! Et elle aime toujours autant les étendues sauvages.
Tu souris lorsque sa mère compare Harper à un autre dragon.
— Comment aurait-il pu en être autrement ! Il ne lui fallait pas moins qu’un dragon…
Même si tu es sûr que la professeure Auburn – Mme McFusty – n’est pas si redoutable que cela.
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Spoiler:
On the run, falling to the depths
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Harper MacFusty
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Ven 22 Juil - 7:20
A toast to the bride... to the bride
Dans le tumulte des invités se pressant pour les féliciter, Sean lève son verre en entonnant les paroles d’une chanson qu’elle connait si bien, même si la chanson diffère des habituels refrains de fête qu’ils ont l’habitude de brailler. Ravie, presque rougissante, Harper lève son verre tandis qu’il chante et comme les paroles le disent si bien : Let’s have another round tonight, termine-t-elle par fredonner, le cœur au bord des lèvres. Mais la chanson ne s’arrête pas là. Le couplet prend tout son sens, bien évidemment, mais si Sean sait jouer avec les mots, Harper n’est pas en reste. Elle vient l’attraper par l’épaule en poursuivant : Well, well, I heard You’ve got a special someone on the side… Sean! Elle lance un sourire rayonnant... rayonnant de malice. Is that so? What are you tryin’ to hide, Sean? Elle enchaîne une petite improvisation, au cas où il ait l’idée de prendre la suite de la chanson au pied de la lettre : No you shouldn’t go. Et les taquineries s’arrêtent là, Sean félicitant chaleureusement tour à tour les deux femmes, dans un élan d’affection auquel Harper répond sincèrement, reconnaissante, rappelons-le, qu’il est accepté sans rechigner de lui prêter son bras pour l’accompagner jusqu’à l’autel.
***
Le bonheur éclate à profusion. La joie des invités est au rendez-vous. Dans ce déferlement d’amour, Harper ne sait plus où donner de la tête, la satisfaction lui crevant le cœur, visible à ce sourire lunaire figé sur son visage. On dirait presque son père, n’est-ce pas ? L’envie de demander des autographes à chacun des convives chatouille son excentricité, tant elle est reconnaissante de leur présence illuminant leur union officielle. Rien ne pourrait entacher la félicité de l’accomplissement de leur amour, pas même la présence d’Ombrage senior, dont Harper connait son attachement pour Abigail. Et puis il a eu la bonne idée d’être accompagné par sa fille, présentement entrain de rabâcher sa science aux oreilles agacées de Zabini, et Harper espère de tout son cœur qu’elle l’aura bien agacé. Lorsque Kayla évoque les charmes de Luca, l’espace d’un instant un doute plane quant au face-à-face de son acolyte de boisson d’un soir avec sa meilleure amie, qu’elle sait célibataire jusqu’au bout des ongles et sans scrupule derrière ses airs de poupées aux cheveux longs. Mais elle doit se faire des idées, Arondie n’irait pas jusque là... Si ? Harper chasse cette vilaine pensée de son esprit. Décidément, plus elle gagne en maturité, plus elle devient paranoïaque, si ce n’est pas le signe qu’il ne faut jamais grandir, ça ? Rappelons que « rien ne pourrait entacher l’allégresse du moment », alors Harper se pare de son optimisme fou pour oublier Arondella et Luca chaperonné par Ombrage fille, qui ne tarde pas à les quitter. D’ordinaire, elle est plus tenace. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque son regard tombe sur Aiko et Aaron, enlacés sur la piste. Bonnie présente un plateau de flûte de champagne, et Harper s’en enfile une, rien que pour faire passer l’effet de la stupeur saisissante. Comme une carpe, elle ouvre plusieurs fois la bouche en grand, les mots se perdent dans sa gorge tant l’étonnement est grand. Aiko et Aaron ? Sa cousine et son pote à la compote, grand ami et partenaire d’échec ? (par échec, entendez faillite, pas le jeu d’échecs. Vous vous étiez réellement imaginé qu’Harper jouait aux échecs ?) Mais la surprise s’estompera lorsqu’une femme en blouse blanche s’avance vers elle pour lui signaler l’arrivée de Gilderoy. Harper la remercie, l’invite à boire un verre que la soignante refuse, rappelant son heure de retour pour enfin la saluer poliment. Ainsi donc, les réjouissances battent leur plein. La piste de danse est animée, Abigail s’est effacée pour rejoindre Luca. Harper s’avance vers Lockhart, entouré de Septima et Sean. « Oh ! Vous connaissez ma fille ? Répète celui-ci. Harper se demande bien comment un amnésique a-t-il pu si bien retenir qu’il avait une fille alors que sa mémoire, du temps où elle n’était pas altérée, l’ignorait, bien qu’il devait se douter qu’un enfant de lui courait quelque part. — Bonjour, Gilderoy. Tadaaaaaam ! lance-t-elle à Sean, comme pour officialiser les explications sur son ascendance qu’elle lui avait confiées. Son regard court sur l’assemblée, tombant malencontreusement sur Abgail, postée sur les genoux de Luca. Se retournement pour leur tourner le dos, elle lève les yeux au ciel à l’adresse de Sean, avant de s’enfoncer l’index dans la gorge pour signifier une subite envie de vomir. — Ne met pas tes doigts dans la bouche, gronde Lockhart. — Oui, papa, répond-elle avec un amusement non déguisé, en attrapant au vol une nouvelle flûte de champagne sur le plateau de Bonnie. La très serviable Elfe de Maison propose une flûte de champagne à Sean, et des jus colorés à Septima et Lockhart qu’ils acceptent volontiers. — J’aimerais bien avoir une de ses petites choses dans ma chambre, lance soudain Lockhart, et Harper est bien contente que Bonnie soit déjà assez loin pour ne pas l’entendre. Les dames me forcent à faire mon lit, et honnêtement, cela ne m’enchante guère. Et il éclate d’un rire sonore.
Luca Zabini
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Lun 25 Juil - 18:26
Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais
Avril 2021, Mariage d'Abi et Harper
Toujours accoudé au bar, Luca observait les sourires scotchés sur les lèvres de chacun des invités. Il reconnaissait certains visages comme Kayla Rausale, la plus belle des Gryffondor William Ombrage ou encore Sean O’Malley mais la plupart des têtes ici lui étaient inconnues. Il devinait le lien de parentés entre les mariées et certaines autres personnes par leur ressemblance physique mais Luca jugea mieux de ne pas trop se mêler à la foule. Il avait été touché par l’invitation d’Abigail, touché d’être la personne qu’elle avait choisie pour le traîner dans les boutiques de robe de mariée. Luca ne l’avouerait jamais, mais en réalité, il s’était plutôt bien amusé lors de cette journée où il avait picolé du champagne à même la bouteille, dessiné Abigail dans mille robes qu’on se serait cru dans le remake de 27 dresses et il l’avait vu satisfaite de porter cette magnifique robe bleue qui lui allait tout aussi bien. Luca, évidemment, très féru de style LOL avait acheté une tenue assortie afin de pouvoir voler une des mariées et espérer terminer la nuit avec elle. Après tout, c’était le deal de départ, Harper devait gagner au QuidditchPong, sinon la lune de miel était pour Luca. Il n’avait même pas honte de proposer de tels défis à la seconde mariée, qui, Luca l’espérait ardemment, serait trop piquée au vif pour refuser.
Mais en attendant, Arrondie occupait tout son temps et Luca la détestait d’avoir osé ensorceler les cocktails. Mais en même temps, était-il vraiment étonné de constater que le mariage d’Abi et d’Harper leur ressemblait ? Pas tellement. Qu’Arrondie prenne des libertés si elle le désirait, cela importait peu à Luca. Tout ce qu’il souhaitait, c’était que son amie passe un moment heureux entouré de sa famille et de ses proches. Alors que Luca s’était lancé dans une conversation très intéressante avec la tenancière où se mêlaient allusions salaces et autres joyeusetés perverses, une ombre vint les rejoindre, embrassant Arrondie et s’installant sur ses genoux comme si c’était l’attitude la plus normale du monde. « Vas-t-en Abi, cette conversation n’est pas pour tes chastes oreilles de jeune mariée. » pesta Luca, faussement embêté qu’elle daigne ainsi les interrompre. Il plaça ses mains de chaque côté du visage d’Abigail afin de l’empêcher t’entendre quoi que ce soit tandis qu’un rire sonore s’échappait des lèvres de l’italien. Comprenant aisément qu’elle n’était pas là uniquement pour qu’il lui serve de fauteuil, il demanda : « Qu’est-ce que tu me veux ? T’as besoin de quelqu’un pour aller faire pipi ? » Mais le plan machiavélique d’Abi était bien pire que ce à quoi il s’attendait puisqu’elle voulait danser. « AHAHAH, tu veux danser avec moi ? Et en quel honneur ? Tu crois que parce que tu es la mariée, tu as tous les droits ? » Comme d’habitude, Luca s’évertuait à la rendre chèvre, à la taquiner alors qu’en réalité -et surtout aujourd’hui-, il ne pourrait rien lui refuser. « Arrondie, remplis moi ça. » demanda-t-il en lui tendant son verre. La jeune femme s’exécuta, le sourire aux lèvres, Luca se demandant dans quel autre merdier s’était-il fourré il n’eut même pas le temps de le découvrir, puisqu’Abigail, plus déterminée que jamais, lui attrapa la main et l’entraîna sur la piste.
Une fois au milieu des convives qui s’agitaient, l’une des mains de Luca trouva celle de la mariée tandis que l’autre s’efforçait à la ramener auprès de lui en exerçant une pression dans le bas de ses reins. « Cela ne te rappelle rien ? » Évidemment, Luca faisait allusion à la soirée à laquelle elle l’avait invité à Poudlard en fin d’année dernière et durant laquelle ils avaient tout deux usé de divers subterfuges afin de susciter des réactions de jalousie chez certaines invitées. « T’es presque aussi belle que cette fois-là. » railla-t-il. En réalité, elle l’était bien davantage. Ses pensées s’évadèrent vers cette soirée-là ; il avait l’impression qu’il s’était passé mille ans depuis mais ce qu’il pouvait dire, c’est que cela avait fonctionné pour Abi puisque la relation entre Harper et elle avaient pris un tournant inattendue, précipitant leur union d’aujourd’hui. Après l’avoir faite tournoyer quelques fois, il demanda : « Tu crois qu’Harper me tue si je t’embrasse comme lors de la soirée à Poudlard ? » Cherchant la seconde mariée des yeux, il ricana doucement en la voyant. Cela lui rappelait que trop bien les regards portés sur eux lors du bal de la Grande Salle. Évidemment, sans qu’il n’ait besoin de faire un effort, sans qu’il ne le veuille réellement, son esprit se tourna vers Théodora. Et Luca savait qu’Abigail pensait à la même chose que lui. Il haussa les épaules doucement et murmura : « Non, n’en parlons pas s’il-te-plaît, trop compliqué. » se contenta-t-il de dire. Ce n’était ni l’endroit, ni le moment pour en échanger. C’était son mariage et Luca n’avait guère envie de lui parler maintenant de ses états d’âme.
D’un geste de la main, que ce soit conscient ou non, il montra le couple formé par Rory et Anjelica à l’autre bout de la piste. « Je savais pas que tu étais amie avec Rory. » dit-il simplement. « Je le connais vaguement. » Luca avait fait sa connaissance quelques mois après son retour en Angleterre, il avait pris une place importante dans le cœur de sa sœur et il n’était pas rare de les voir traîner ensemble lors des soirées. C’était d’ailleurs lors de l’une d’elle que Luca l’avait rencontré. Mais à cet instant précis, ce n’était pas lui qui l’intéressait. « T’as vu la sublime créature à ses côtés ? » Il garda les yeux rivés sur sa sœur durant quelques secondes et la fierté pouvait se lire sur son visage. Anje était ce qu’il avait de plus précieux au monde et ça, Abi le savait fort bien. Mais savait-elle qui elle était ? « Je te le dis, les Zabini illuminent cette soirée. Heureusement, les portes sont larges pour notre ego. » Il conclut, amusé : « Le monde est vraiment petit. » Quelle était la probabilité qu’Anje soit amie avec Rory, lui-même ami avec Abi, elle-même amie avec Luca ? Faible, n’est-ce pas ?
Parmi les invités, beaucoup ne m’étaient guère inconnus. Je connaissais bon nombre de ces visages, je pouvais nommer certains d’entre eux et je me sentais pourtant relativement en dehors de toutes ces personnes. J’aurais aimé que mon épouse soit à mes côtés. Cela aurait tout changé, vraiment. Pour l’heure, j’avais l’impression de sacrément payer mes erreurs passées. Rien qu’avec Harper Auburn, par exemple… Le temps avait passé, mais ni elle ni moi n’avions oublié. Et par égard pour elle, je ne m’étais pas approché de sa personne, alors que je brûlais pourtant d’envie de lui souhaiter tout le bonheur possible en ce bas monde. A elle, mais aussi à Abigail, évidemment. Les mariées étaient magnifiques. La déco était magnifique. La fête l’était tout autant… Quant aux discours… Celui de la petite libraire – il m’était déjà arrivé d’acheter l’un ou l’autre ouvrage chez elle – avait retenu mon attention et la voir ensuite aussi proche d’Aaron Lestrange, cela me fit sourire.
Je n’étais pas loin d’eux et je perçus les paroles de la jeune femme, bien que ce ne fût pas mon intention première de me mêler de leur conversation. Un rapide lever de verre dans sa direction, et quelques mots : « Très beau discours ! » accompagnés d’un applaudissement léger – j’avais toujours aimé la discrétion, je n’étais pas homme à faire quoi que ce soit bruyamment – et je la regardais s’éloigner avec le mangemort.
Bientôt, j’en vins à m’accouder près des boissons. Je n’avais jamais eu dans l’idée de me plonger dans un état d’ébriété, ce n’était pas mon genre de perdre ainsi le contrôle, mais cet endroit me semblait plus confortable pour passer la soirée. Je vis ma fille bavarder avec des personnes que je ne l’aurais sans doute jamais encouragée à fréquenter, mais elle était en âge de faire seule la plupart de ses choix. Et je me devais d’être là si jamais elle venait à se planter. En dehors de cela, mon rôle de père était bien différent de celui que j’avais occupé et aimé par le passé. A présent, Septima était une jeune femme, jolie, intelligente, pleine de ressources et toujours surprenante. J’aurais aimé pouvoir partager plus de moments avec elle, mais la vie était ainsi faite et mes choix m’avaient éloigné de ma vie de famille, comme me l’avait si judicieusement fait comprendre ma femme.
La musique allait bon train et les invités se prêtaient au jeu, dansant et tournoyant comme le feraient des élèves à leur bal de promo… Un spectacle agréable à voir, intéressant, aussi, quand je voyais les duos se faire et se défaire. Abi et Zabini. Je détournais le regard. Ma petite protégée avait un grand cœur, certes, mais je ne cautionnais certainement pas toutes ses fréquentations, à elle non plus. L’autre mariée n’était pas loin de Septy et de Sean O’Malley. Et de Lockhart. Un groupe de personnes vers qui je serais volontiers allé, mais ma présence ne dérangerait-elle pas ma fille ? Elle semblait s’amuser et je n’avais guère envie d’interrompre cela.
Qu’à cela ne tienne. Je posais mon verre vide et m’éloigner pour me rendre sur le balcon. J’avais envie… ou besoin… de fumer. Les cigarettes de l’herboriste m’aidaient toujours à garder un peu le cap dans ce genre de situation. Je regardais ma montre : lorsque j’estimerais avoir été présent suffisamment longtemps, j’envisagerais de rentrer. Ou pas. Ces derniers temps, il m’était difficile de prendre des décisions sans hésitation. J’avais de plus en plus tendance à avoir des pensées qui partaient en tous sens et, parfois, cela me pesait. J’allumais une cigarette et m’accoudais à la balustrade, entendant les bruits de la fête et les voix de deux personnes qui arrivaient par ici.
Kathou
Invité
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Sam 6 Aoû - 21:06
( A toast to the bride )
Aiko est superbe ce soir, encore plus belle que d’habitude. Je ne sais pas trop si je pense ça à cause du champagne ou si c’est un ressenti que j’ai en dehors de l’alcool, mais le fait est là. Et puis, son discours… même William Ombrage la félicite. C’est bien la preuve qu’elle est douée et qu’elle a fait mouche. J’aime être ici avec elle, j’aime sa compagnie, en fait, je pense que j’ai toujours aimé passer du temps à ses côtés… Mais quand elle me parle carrément de mariage, j’ai envie de rigoler. Je pense que j’aimerais bien l’épouser, mais elle n’est pas de sang pur et ça, ça risque de poser problème. J’ai rien contre le sang mêlé, personnellement, je connais plein de sorciers qui ne sont pas purs et qui sont géniaux, parfois même bien mieux que des gens au sang pur qui se foutent sur un piédestal et qui n’en descendent que pour pisser… et encore…
Mais elle recule devant ses propres mots et, d’un côté, ça me soulage. Je ne sais pas trop si c’était une demande en mariage ou juste une boutade, mais je ne suis pas sûr de vouloir y réfléchir pour le moment. Je trouve qu’on est bien comme on est, elle et moi. On profite de la vie, sans mettre de nom sur ce qu’on partage… Mais je sais bien que si elle ne faisait pas partie de ma vie, je me sentirais vide. « Je pense que c’est pas trop l’endroit pour en parler, ma belle… Allez, allons danser ! »
Je fais l’insouciant, c’est plus pratique, c’est plus confortable, mais je sais bien que si je réponds maintenant, je risque de tout foutre en l’air. Comme je fais toujours. Et ça, j’en ai pas du tout envie. En dix ans, on a partagé plein de choses, on s’est amusés comme des dingues, on a profité un max… et j’adore ça. Mais si on en vient à se marier, ce serait différent, non ? ça changerait tout ?
Elle m’embrasse et nous filons sur la piste. Ça aussi, j’adore. On est ensemble au milieu de la foule… et la foule semble disparaître. Comme s’il n’y avait plus que nous, comme si même ma meilleure pote n’était plus là, alors qu’elle est partout… Harper et sa femme devraient être les reines de la soirée et pourtant, je n’ai d’yeux que pour Aiko. C’était un drôle de hasard de se retrouver tous les deux invités au mariage, par une mariée différente, et de finir par y venir ensemble. Mais c’est super, finalement, de pouvoir profiter de cette fête avec elle. Et puis, je dois dire, aussi, que voir Harper heureuse, ça me fait vraiment plaisir. Elle mérite tellement le bonheur, elle aussi…
Bientôt, la danse se termine et Aiko me propose de nous éloigner quelque peu. C’est comme cela qu’on se retrouve à marcher vers l’extérieur, là où, au balcon, les gens vont fumer ou juste prendre l’air. Au moins, il fait plus calme ici et je refais tourner Aiko une dernière fois avant d’atterrir près de Mr Ombrage, un ami de longue date de mes oncles. « Re ! » Il ne cautionnera certainement pas ce salut cavalier, mais le champagne reste une très bonne excuse. Je tiens Aiko par la hanche et je demande à Ombrage : « Vous auriez une cigarette, William ? »
Je ne fume pas très souvent, principalement lors de soirées ou d’événements, alors je n’en ai quasiment jamais avec moi. « Abi et Harper forment vraiment un super couple ! ça fait plaisir à voir ! » J’ai souvent tendance à m’enjailler du bonheur des autres, surtout quand ce sont des personnes que j’apprécie vraiment. Et là, c’est tout à fait le cas.
( Pando )
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A toast to the bride... to the bride [Everybody qui a été invité)