Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Tu inspires l’air londonien chargé de soleil et de pollution, et tu es soudainement envahi par cette sensation que quelque chose est différent de ton dernier passage. Tu ne saurais dire quoi ou si c’est fondé. Probablement pas, à bien y réfléchir. Tu as passé cette matinée chez tes parents, dans cet appartement où tu te jures à chaque fois de ne plus jamais remettre les pieds, tellement il est chargé de souvenirs mensongers. Sauf si l’on considère qu’être un sorcier et un métamorphomage est un une maladie… Vous ne vous êtes pas dit grand-chose, pendant cette visite, essentiellement parce que le monde sorcier ne les intéresse pas, à défaut de les effrayer. Moins ils en savent, mieux ils se portent et tu penses de plus en plus comme eux depuis quelques années. C’est donc plus éreinté qu’à ton arrivée que tu ressors du bâtiment, d’où cette grande inspiration polluée. Elle te paraît presque saine en comparaison à la maigre conversation que tu as partagée avec tes parents. Pour te changer les idées avant de retourner à Poudlard, tu décides de te promener dans cette ville que tu n’as découvert entièrement que sur le tard, malgré le fait que tu y sois né. Un comble, n’est-ce pas ? Tes pas te font parcourir plusieurs rues avant de te mener naturellement à la boutique de bande-dessinées que tu aimes fréquenter de temps à autres, autant pour le contenu que pour la personne qui la dirige. Un énergumène insolite, étrange combinaison entre un adulte d’une trentaine d’années et un enfant de cinq ans. Il te fait marrer, cet homme-là, car aucun mot ne semble réellement sérieux une fois qu’il est dans sa bouche et tu considères presque cela comme un pouvoir. Personne ne peut nier le fait que son manque de maturité rend certains sujets plus légers, quand ils sont d’ordinaires racontés sur un ton si lourd et emprunt de tragédie. Pour Hunter, tout a toujours l’air d’aller, même si tu t’imagines que ce n’est qu’une façade. Pour cacher quoi ? Tu n’en as aucune idée et tu n’es même pas certain de vouloir le découvrir, par peur de perdre cette amitié sans prise de tête qui vous lie l’un à l’autre. Tu ne demandes pas à parler philosophie ou sociologie avec lui, clairement pas. La simplicité de vos échanges en est la force motrice.
Tu pousses la porte de la boutique, dont l’odeur reste toujours la même. Des effluves de plastique neuf et de couvertures encore emballées te montent aux narines et ton intérêt s’éveille alors même que la porte se referme derrière toi, accompagné du tintement d’une petite sonnette qui a prévenue de ton arrivée. Tu n’attends même pas qu’Hunter remarque ta présence pour lui lancer une boutade, votre marque de fabrique depuis que vous vous connaissez. Vous ne pouvez avoir de conversation l’un avec l’autre sans vous charriez toutes les deux phrases. C’est ainsi que tu sais qu’il t’apprécie, même si tu ne recherches pas spécialement son aval. Vos âges ne concordent pas et pourtant, vous vous ressemblez dans votre caractère enfantin.
« Alfred ! Tu n’as toujours pas démarré ma Batmobile ?! T’attends quoi, que je me gèle les miches ? C’est pas vrai ça, si on peut même pas compter sur son majordome… » Un grand sourire orne tes lèvres alors que tu t’approches du comptoir et y déposes tes coudes sans grande délicatesse. Cela fait plusieurs semaines, voire mois, que vous vous disputez quand aux rôles que vous auriez si vous faisiez partie de l’un de ces comics. Batman est votre exemple favori, car il regroupe autant le super héros que l’acolyte et le majordome. Ce n’est pas la première fois que tu fais remarquer à Hunter que son grand âge fait officiellement et irrémédiablement de lui le vieux majordome Alfred. Comment pourrait-il en être autrement ?
AVENGEDINCHAINS
Hunter Conley
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Mer 30 Mar - 14:09
DE ZÉRO EN HÉROS
«27 mars 2021»
Tu te portes beaucoup mieux depuis que tu as retrouvé tes pouvoirs. Tu peux vivre comme un non-maj sans trop de problème ; après tout, tu as l’habitude de vivre dans leur monde et tes parents n’ont jamais eu besoin de magie pour s’épanouir et t'élever. Tu es capable de faire la même chose, bien que la magie t’aide beaucoup au quotidien depuis que tu as étudié à Ilvermorny. La perte de tes pouvoirs a été un fardeau, mais le plus pénible aura été de supporter cette fatigue persistante et de plus en plus prenante qui ne devait pas être loin de te terrasser. Ces balises du Blood Circle n’ont aucune pitié pour les gens comme toi et, tout “Mage” que tu es, tu as dû finir par admettre que tu étais plus sensible que la moyenne au rayonnement de ces merdes. Ton quartier est temporairement épuré de ces ondes néfastes et tu commences enfin à reprendre du poil de la bête physiquement. Tu as même pu ressortir ton costume du "Mage".
Tu reprends enfin plaisir à t’occuper de ta boutique. Faire l’inventaire n’est jamais un loisir, mais c’est toujours plus supportable de le faire quand on est capable de tenir sur ses deux jambes. Les commandes, les mises en rayon, ouvrir ou fermer le rideau de fer. Toutes ces activités, qui étaient devenues un supplice à cause des effets secondaires que tu as subi ces derniers mois, te donnent à nouveau une raison valable de te lever chaque matin. Retrouver l’usage de ta magie t’aide énormément à te préserver physiquement lorsque tu tiens le magasin. Les coups de baguettes pour remettre de l’ordre sont bien moins fatiguant que l’huile de coude.
Pendant tout ce temps, tu as continué de garder la boutique, malgré ton état. Tu as toujours fait de ton mieux pour ne pas présenter de signe de fatigue publiquement, bien que tu ignores si cela avait été remarqué. Les affaires ne marchent clairement pas aussi bien que quand tu étais installé à Détroit. Les britanniques te semblent bien moins enclins à dépenser de l’argent dans des Bandes Dessinées ou des objets de collection dérivés de ces ouvrages. Heureusement, tu peux compter sur quelques clients réguliers qui te font parfois la surprise de passer à l’improviste quand tu es ouvert. La plupart sont des jeunes adultes, principalement des jeunes hommes, qui ont su garder leur espièglerie d’enfant. Des jeunes gens avec qui tu n’es pas obligé de jouer aux adultes sérieux et avec qui tu peux déconner. C’est toujours des piques amicales, même si certains te prennent pour leur valet.
«Dis donc, l'acolyte, t’es sûr que t’as l’âge de conduire ? Je crois pas que tu sois encore prêt à conduire ma caisse. J'vais t'en coller une tu vas voir, ça va te réchauffer.»
Tu ignores dans quel multiverse il est envisageable un seul instant que ce garçon, avec son corps de crevette, pouvait être la chauve-souris et toi le majordome. Tu n’es tout de même pas si vieux.
«Comment ça va Billie ? Tu profites de ton week-end pour faire une bonne action et acheter quelque chose chez moi pour me permettre de vivre ?» Tu n’es pas à la rue. Tu arrives plus ou moins à survivre grâce à ta boutique, même si ces six derniers mois avaient été éreintant à cause de ton état. Cependant, tu dois admettre que tu ne sais pas comment séduire les clients londoniens. L’accès à la technologie, les jeux vidéos, les livres en ligne n’aident pas non plus à l’épanouissement de ta boutique. Quant aux fins de mois, elles sont terribles. «Comme tu peux le voir, je suis débordé aujourd’hui.»
Ton regard se porte tout autour de toi et tu te rends compte qu’il n’y a pas foule. Tu en viens à te poser la question du bon fonctionnement des affaires de Hunter, peu certain de savoir à quoi ressemble la boutique lorsqu’elle est pleinement effective. Peut-être n’es-tu venu qu’à une heure creuse et que les autres suivront ton pas d’ici quelques heures ? Tu espères pour lui car sinon, il doit passer des journées bien longues en solitaire à compter ses bandes dessinées… Comme à ton habitude, tu te fais remarquer dès ton arrivée en apostrophant le propriétaire des lieux sans ménagement. Et comme tu l’espérais, il te répond de la même façon, te renvoyant à la face la petite boutade que tu lui as lancée une minute plus tôt. Toi, un acolyte ? Tu sais bien que tu as plutôt la carrure du cure-dent de Batman plutôt que du super héros lui-même, mais tu aimes à considérer que tu ne serais pas le simple acolyte dans ce type de situation. Tu veux être au centre de la scène, rien d’autre ne t’intéresse. Si c’est pour faire de la figuration, autant ne pas venir du tout…
« Essaye un peu pour voir, papy ! » lui réponds-tu dans un grand sourire joueur tout en t’installant un peu plus sur le comptoir. Tu ne gênes personne et même si c’était le cas, tu t’en moquerais bien. Tes yeux détaillent les petits objets en présentoir sur le comptoir pour revenir ensuite vers Hunter, qui a repris la parole. Il te donne une nouvelle fois l’occasion de te moquer un peu de lui, mais c’est également dans ce genre de moment que tu glanes quelques informations sur l’homme qui te fait face. Il sourit, fait comme si tout allait bien, mais lui-même ne cache pas le problème qui sévit dans sa vie depuis quelques temps. Ses affaires ne marchent pas bien et ça se voit. Mais t’es pas psy, t’es pas là pour le soulager dans ses pensées moroses. Tu veux juste l’emmerder un peu et passer la journée. Si cela lui sert à quelque chose, tant pis !
« Ah ouai, j’vois ça ! J’ai presque eu du mal à entrer tellement y’avait du monde qui bloquait l’accès à la porte. » Un autre de tes sourires moqueurs alors que tu déplaces quelques objets sur le comptoir et cherches du regard quelque chose qui pourrait t’intéresser. T’as rien contre le fait d’aider Hunter dans son entreprise, mais t’es pas crésus non plus. Tu sais à peine comment font tes parents pour te payer une école où ils n’ont jamais voulu t’envoyer de base, alors tu ne vas pas commencer à dépenser des mille et des cents dans un passe-temps peu utile – il faut regarder les choses en face. Tu as du respect pour Hunter, pour ce qu’il fait, mais pas sûr que tu te lancerais à sa place.
« Je vais te prendre cette bd à cinq livres, j’suis sûr qu’avec ça, tu pourras au moins manger des pâtes ce soir. » Nouveau sourire moqueur à son intention, mais tu plaisantes bien sûr. Tu sors déjà le billet de cinq livres sterling de ta poche et le déposes sur le comptoir. Ce n’est clairement pas ça qui fera la fortune d’Hunter mais s’il compte sur toi pour y parvenir, il n’est pas sorti de l’auberge. Si tu t’écoutais, tu achèterais toutes ces babioles inutiles qui rendent bien dans une vitrine, mais t’as même pas de quoi t’acheter une vitrine vide en réalité. La vie est trop chienne parfois. T’aimerais bien être comme tes camarades sang pur et avoir une pluie de gallions dans ton coffre-fort à la banque. T’as même pas de coffre-fort. Juste un compte.
« Sinon, t’as un truc à me conseiller ? Pas trop cher hein, j’te vois venir là. »
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Hunter Conley
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Dim 3 Avr - 23:22
De blaireau en héros
«27 mars 2021 »
Billie s’installe sur le comptoir, comme s’il était chez lui, et te met au défi de réellement lui en coller une. Tu ignores sa remarque et prends de ses nouvelles, en plaisantant sur le fait qu’il profite du week-end pour faire vivre ton commerce. Les affaires ne vont pas spécialement fort pour toi ; la demande n’est pas la même qu’aux États-Unis, et le contexte actuel à Londres fait que tout ce qui est en rapport, de près ou de loin, avec la magie est assez mal vu. Soledad, l’ex-co-gérante du Witches Bazaar dans le non-maj londonien t’avais mis en garde mais tu ne pensais pas que ça serait aussi compliqué. Tu t’en sors, mais difficilement, et tu sens bien qu’à la fin du mois, les gens ont moins de temps et d’argent à t’accorder. Le jeune homme réagit à ton débordement et t’explique qu’il a eu du mal à rentrer tellement il y avait de monde qui bloquait la porte d’entrée.
«Oh bah faut pas qu’ils fassent les timides !» Tu t’exprimes un peu plus fort, en direction de la porte d’entrée. «N’ayez pas peur de faire un tour ! On ne mange pas les gens.» Pas de réponse. «Ils ont dû repartir entre-temps, j’imagine.»
Billie sort un billet de 5 livres sterling et le pose sur le comptoir en te désignant une bande dessinée. Tu souris de sa gentillesse, malgré les piques que vous vous balancez à chaque fois, mais t’as le sentiment qu’il te prend un peu trop au sérieux et qu’il se sent forcé de te prendre quelque chose. Tu repousses doucement le papier avec l’effigie de la Reine Elisabeth II.
«Dis donc Bruce, je te pensais plus généreux que ça. T’es bien radin pour un milliardaire, c’est comme ça que tu payes ton soi-disant domestique ? » Ru ris avant de reprendre d’un ton plus sérieux. «Blague à part, te sens pas obligé d’acheter, y’a pas grand monde en ce moment mais je mange à ma faim hein. Si c’est pas pour te faire plaisir, garde ton fric, t’en as besoin toi aussi, pour tes études.»
Tu ignores s’il est vraiment étudiant, ou s’il est déjà lancé dans le monde du travail. Tu as déjà pu constater que la plupart des garçons de sa tranche d'âge qui venaient dans ta boutique faisaient encore des études. Le jeune homme est en quête de suggestion, de trucs sympa pas trop chers, à acheter. Tu réfléchis.
«Bah… Ça dépend de ce que tu cherches déjà, t’es plus dans la recherche de Bédés, de figurines, de costumes ou des Tee-Shirt ? C’est pas pareil non plus si c’est pour toi ou si c’est pour offrir. Et pour offrir, c’est pas la même chose si c’est offrir à ton père, ta petite sœur ou pour pécho la personne qui te plait. D’ailleurs… Je te déconseille de draguer à coup de bandes dessinées. Ça marche moyen.» Tu ris en repensant à tes erreurs d’adolescent. Il faut dire que, au delà de passer pour un môme auprès de celle qui ne te laissait pas indifférent, tu étais carrément passé pour un illuminé auprès de tous les sorciers qui n’avaient aucune idée de quoi tu parlais. «Pour ce qui est pas trop cher, faut voir ce que tu entends par là. Les figurines ça tape vite dans les quinze livres sterling pour les plus petites petites. Idem pour les Tee-Shirt. Les costumes, c'est tout de suite plus cher. Sinon, bah ouais, t’as les Bédés… À l’unité ça revient pas trop cher, mais après… Bah faut lire la suite. Donc ça peut revenir cher. »
Vous en plaisantez mais c’est tout de même un sujet sérieux. C’est dommage pour Hunter que les affaires ne marchent pas mieux, alors qu’il semble vraiment tenir à sa boutique. T’es peut-être un petit con, mais tu lui souhaites tout de même de s’en sortir dans son commerce. S’il l’a ouvert, c’est bien qu’il l’aime non ? Et il n’y a rien de plus satisfaisant que de faire ce qu’on aime pour vivre. Enfin ça, c’est ce qu’on te raconte mais en vrai, t’en sais trop rien. Entre la réalité et la fiction, il y a souvent tout un monde. Alors oui, bien sûr que tu veux bien l’aider mais à ta hauteur. C’est-à-dire, quelques centimètres. Ou livres sterling, dans le cas présent. Au moins, il a le don de te faire rire. Pas un faux rire pour faire plaisir, un vrai de vrai. Celui qui est là entre la sincérité et la moquerie. Hunter sait que tu ne le fais pas à mal vu qu’il use du même avec toi.
« Je pense que c’est ma présence qui les a éblouis. Le côté star intouchable, tu vois le genre. Ils sont sûrement allés chercher leurs potes pour que je leur signe un autographe. Tu sais ce que c’est, Alfred ! Ah bah non, du coup… » Nouveau rictus taquin à son encontre, que tu ne prends même pas la peine de dissimuler. Et le voilà qu’il repousse ton billet, ce que tu pourrais presque prendre pour de l’affront. Heureusement que tu connais un peu le gus, quand même. Il a sa fierté tout comme toi et tu n’aurais pas fait différemment à sa place. La charité, c’est pas ton truc. T’aimes pas qu’on te prenne en pitié et c’est la même chose pour Hunter. Un trait de caractère que tu apprécies chez lui. Tu laisses pourtant le billet sur le comptoir et attends qu’il ait fini de parler pour en remettre une couche. Malheureusement pour lui, il est tombé sur encore plus têtu. Oui, toi Billie, tu es une sacrée tête de mule et si t’as décidé quelque chose, tu ne vas clairement pas aller dans une autre direction. Depuis le temps que tu emmerdes Hunter sur son lieu de travail, il devrait le savoir ! Ou alors lui faut-il une petite piqure de rappel ? Ah ces vieux et leur mémoire défaillante…
« T’occupes donc pas de mon plaisir et file-la moi ta bd, je la veux. Point barre. T’es pas en position de me la refuser ! » Tu avoues ne pas savoir de quoi elle parle mais sa couverture est plutôt sympa, très attractive. Cela pourrait te plaire et au pire, tu la revendras quelques livres à la personne la plus crédule possible, en parlant de collector… De ton index, donc, tu repousses le billet en direction d’Hunter et lui demandes plus d’informations sur ses possessions du moment. Bien sûr, il te demande de préciser tes envies, ce qui n’est que logique. Cela prouve qu’il est consciencieux dans son job et ce n’est que du mérite. T’as un large sourire lorsque ça parle de draguer et choper quelqu’un. Tu te demandes si Hunter a compris de quel bord tu es parce qu’en général, c’est l’une des premières choses que l’on devine chez toi. Ça et ton manque de force physique évident, bien sûr. Tu fais la moue et regardes un peu ce qu’il te propose. Tu passes regarder les bandes dessinées, les costumes – options que tu écartes aussitôt car beaucoup trop chères pour toi, tout comme les figurines – et tu t’arrêtes finalement sur les t-shirts. À la limite, c’est l’une des seules choses dans laquelle tu peux investir quand il s’agit d’acheter dans une boutique de bandes dessinées. Tu prends ton temps pour tous les passer en revue et en sors même quelques-uns, que tu places devant toi comme pour visualiser ce à quoi ils ressembleraient. Ton choix ne se porte que sur des vêtements de taille S, voire XS et même là, ils sont souvent trop grands. Ce qui n’est pas très grave, ça fait de très bons t-shirts pour traîner dans le dortoir ou dormir.
« Mmmh, j’hésite entre ces deux-là. Qu’est-ce que tu en penses, Alfred ? Est-ce que je suis plus Flash ou Batman ? » Le rouge te va peut-être un peu mieux au teint, mais qu’est-ce que tu en sais en fin de compte ? Tu te prendrais bien les deux, mais tes finances ne te le permettent clairement pas. Tu comptes donc sur ton ami pour te donner quelques conseils avisés, ce qui se traduira sûrement en railleries et autres taquineries du genre, à n’en pas douter. Tant mieux, t’as bien l’intention d’entendre ces réponses-là pour pouvoir répliquer derrière ! En tout cas, la qualité ne te semble pas trop mal. Peut-être devrait-il se faire un peu plus de publicité ? Les techniques sont nombreuses pour cela, il ne manquerait pas d’options.
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Mar 26 Avr - 14:27
DE ZÉRO EN HÉROS
«En plein jour ou dans la nuit noire, nul mal n'échappe à mon regard - Serment des green lantern»
Billie te parle de sa présence éblouissante qui a sûrement fait fuir les clients qui sont certainement allés chercher leurs potes pour signer des autographes.
«Tu veux savoir pourquoi tu NE peux PAS être un superhéros ? Justicier et célébrité ne vont pas ensemble. Comment comptes-tu combattre secrètement le crime en étant sous les flashs des paparazzis ? Superman a failli se faire griller plusieurs fois, et la richesse de Bruce Wayne a plus d’une fois failli jouer des tours à Batman.» Tu le jauges un peu. «Au mieux, t’es Shazam. Un merdeux qui se transforme en adulte. Dis Shazam pour voir ?»
Dans un premier temps, tu refuses le billet de Billy ( C’est agréable à dire, “le Billet de Billy”. Répète le à voix haute vas-y) car tu as l’impression de lui forcer la main. Le bougre insiste pour avoir sa BD et tu n’enchéris pas davantage.
«Comme tu voudras.» Tu hausses les épaules. «Tu sais de quoi ça parle quand même ? » Visiblement non ; tu décides donc de lui présenter rapidement l’univers sans rien lui dévoiler de l’histoire. «Bref, je t’en dis pas plus, pour le reste tu verras par toi-même.»
Il te demande conseil pour d’autres achats. Tu le regardes en expliquant que ça dépendait de pas mal de choses. Notamment de ce qu’il cherchait et si c’était pour lui ou pour offrir. Pour ce qui était du prix, c’est clairement subjectif. Les BD semblent abordables, mais si on commence une collection, il faut acheter la suite, et à long terme ça demande rapidement un sacré budget. Les figurines les plus petites peuvent avoir l’air pas très coûteuses, mais elles restent des objets de collection qui reviennent assez cher pour leur taille. Les costumes sont clairement hors de prix ; c’est totalement le genre d’article que l’on achète pour une occasion spéciale et pas juste “comme ça”. Ces deux derniers articles sont surtout là pour donner un aspect de “musée” à ta boutique. Tu sais que tu n’as presque aucune chance de vendre ces objets de collection, mais tu sais surtout que ce sont des choses qui peuvent attirer l'œil, et des clients, encore que les costumes arrivent à se vendre pour différentes occasions. Billie vagabonde rapidement dans la boutique, jetant un œil aux différents rayons. Il regarde les costumes et les figurines, mais s’attarde un peu plus longuement sur les bandes dessinées pour finalement s’arrêter sur les Tee-Shirts. Il te présente finalement deux hauts, l’un aux couleurs de Flash, l’autre à celles de Batman, et te demande ton avis.
«Si ça avait été pour moi, j'aurais opté pour Green Lantern. Sinon… Outre le fait que le superpouvoir de Batman est d’être millionnaire et que c’est pas du tout ton cas, je pense que l’éclair de Flash te conviendrait mieux. T’es loin d’avoir les allures de grand brun ténébreux à la Bruce Wayne. Tandis que te faire passer pour Bart Allen, avec ta corpulence, c’est plus crédible.» Tu hausses les épaules et ajoute dans un sourire. «Mais tel que je te connais, tu vas faire exprès de prendre Batman pour me contredire, n’est-ce pas ? »
Tu souris de plus belle. S’il prend Flash, ça voudra dire qu’il a suivi tes conseils et s’il prend Batman, ça voudra dire que tu avais raison.
«Si tu veux, tu peux te changer derrière pour l'essayer. C'est pas prévu pour, mais comme y'a pas grand monde, on se contentera de le dire à personne pour pas faire de jaloux.»
Tu n'es pas spécialisé dans les vêtements, donc tu n'as pas de cabines d'essayage prévue pour que les gens puissent se changer. En général les gens essaient à vue d'œil, ou pas dessus leur vêtements quand ils te prennent un T-Shirt ou un costume pour une éventuelle convention.
«Au fait... T'es déjà allé à une Comic Con, toi ? Tu comptes aller à celle de Londres en novembre ?»
« IronMan s’en sort très bien en tant que justicier ET célébrité, pourquoi pas moi ? Je suis le nouveau Tony Stark ! » Il faut tout de même être sacrément imbu de soi-même pour se comparer à un richissime philanthrope, bourreau des cœurs (à défaut des culs) et ingénieur émérite. Tu n’as rien d’un Tony Stark, pas même le compte en banque mais ça reste l’un de tes super-héros préférés parce qu’il a cette répartie et ce j’m’en-foutisme flagrant qui fait de lui un personnage auquel on peut s’identifier, rien que par ses défauts. Contrairement à Superman ou Captain America qui, à tes yeux, sont bien souvent trop lisses ou désuets. Tu n’as que faire du gentil héros qui sauve les damoiselles, tu préfères largement les anti-héros. Ceux en lesquels on ne croit pas, qu’on ne donnerait pas pour gagnant et qui ne font aucun acte appréciable. Leur but n’est pas de sauver la veuve et l’orphelin et leur égocentrisme jure avec les « tâches d’un héros ». Et pourtant, ils sont de loin les plus intéressants de tous les comics que tu as pu lire jusqu’à présent ! Si tu devais apparaître dans l’un d’eux, tu voudrais être un anti-héros.
Tu récupères ta bande-dessinée après un bref récapitulatif de la part de Hunter. S’il te dit que c’est bien, t’as plutôt envie de le croire et tu glisses rapidement ton achat sous ton bras en te promettant de le lire le soir-même, une fois bien au chaud au fond de ton lit. Il n’y a que là que tu te permets d’être complètement tranquille et en phase avec ton côté un peu plus calme. Ce qui est bien rare, il faut le dire. Tu continues tes emplettes, autant pour faire plaisir au tenancier des lieux qu’à toi-même, et portes définitivement ton choix sur deux t-shirts qui te plaisent. L’un des deux irait très bien avec ta nouvelle paire de chaussettes du Gaichiffon, à bien y réfléchir. Tu demandes rapidement l’avis à Hunter car, après tout, c’est supposé être son domaine. Dans tous les cas, il sait que tu en prendras un des deux et qu’il aura au moins eu une vente pour cette journée. Reste à savoir lequel correspond le mieux à ta personnalité. T’es pas le genre gentil comme Flash, tu peux être un peu plus dark, comme Batman. Mais Hunter met le doigt sur quelque chose d’important : tu n’as rien d’un milliardaire et encore moins d’un beau gosse ténébreux. Tu fais une légère moue, comme si ça pouvait te déranger de ne pas correspondre à cette description, et regardes une nouvelle fois les imprimés des t-shirts que tu disposes devant toi.
« Possible… Mais je te ferai remarquer que Barry a tout de même une bonne musculature. Sauf si c’est juste des faux muscles intégrés à son costume, mais alors il y aurait mensonge sur la marchandise et de quoi porter plainte ! » La question est : vas-tu volontairement embêter Hunter et lui donner raison, ou porter ton choix sur quelque chose qui te ressemble un peu plus et donner du crédit à l’avis du vendeur ? Tu considères l’avoir déjà bien assez embêté comme ça, même si un peu plus ne serait pas de refus de ton côté. Puis, le rouge t’ira sûrement bien mieux et t’es du genre enfant speed. Flash, c’est parfait.
« Nan t’embêtes pas. Comme tu dis, il n’y a personne donc je vais essayer ici. » Tu retires ton manteau ainsi que ton pull, ne portant qu’un simple haut à manches courtes près du corps en dessous. Tu le gardes sur toi et enfiles le t-shirt par-dessus sans trop de difficultés. Il t’arrive quasiment à mi-cuisse, ce à quoi tu t’attendais bien évidemment. Ce n’est pas très dérangeant en soi, tu peux facilement le retrousser, en mettre une partie dans ton pantalon et laisser le reste bâiller. Apparemment, c’est la mode du moment… Puis ce n’est clairement pas le premier vêtement qui te taille un peu trop grand. Avec un peu de chance, d’ici un an, tu auras quelques muscles un peu plus gros capables de le remplir un peu ! Ta décision penche décidément vers le Flash, mais tu n’as pas vraiment l’opportunité d’en faire part à Hunter car il te pose une question qui te fait rapidement oublier tes propres pensées.
« Non, jamais. Je suis majeur depuis pas longtemps et mes parents ne sont pas du genre à m’emmener à ce genre de trucs. Mais j’aimerais grave y aller à la prochaine ! Novembre, c’est ça ? Quand exactement ? Tu y vas toi ? Tu exposes, peut-être. À moins que tu n’y ailles en Chewbacca… » Tu lui fais un sourire tout en retirant le t-shirt, pour finalement te rhabiller complètement. Tu le plies rapidement et le déposes sur le comptoir avant d’aller ranger celui de Batman. Un billet rajouté à l’autre quelques secondes plus tard, les comptes sont faits et tu es l’heureux propriétaire d’un nouveau pyjama tendance ! Avec ça, tous les mecs vont craquer en te voyant, c’est sûr et certain… S’il y a bien un mec qui fait bander, c’est Barry Allen voyons ! Mais tu t’éloignes du sujet.
« Si j’y vais, il va falloir que je réfléchisse à un costume. Je ne peux pas mettre n’importe quoi et je n’ai clairement pas envie de faire un choix trop « facile », le même que celui des autres. Qu’est-ce qu’on voit le plus souvent dans les Comic Con ? Les Avengers, maybe ? Ce sont les plus en vogue en ce moment. Ou peut-être la Justice League… J’aurais envie de partir dans un truc un peu moins « classique », tu vois ce que je veux dire ? Hum… » Tu réfléchis pour de vrai à cette question car, pour ta première fois, tu aimerais faire les choses bien. Faut-il encore que tu parviennes à mettre assez d’argent de côté pour y aller, tout ça avant qu’il n’y ait plus de billets disponibles ! Il faut aussi compter le prix du costume, une fois que tu seras parvenu à te décider sur lequel. Ce serait marrant de t’y pointer en Harley Quinn…
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Dim 15 Mai - 17:00
De zéro en héros
«Tous les héros ne portent pas de masque - The Flash»
«Tony Stark est un connard.» Tes mots sont peut-être un peu forts et tu te reprends. «Je veux dire. Iron Man est un héros dont l’identité n’est pas cachée. Mais la fortune de Tony Stark s’est faite initialement par le trafic d’armes que Stark Industries faisait lorsque son père était à la tête du groupe. Même si Iron Man n’est pas dans des magouilles douteuses, l’image de héros qu’il donne aide beaucoup à l’image de son entreprise. Une belle publicité en somme.»
Tu refuses sa charité lorsque tu as eu l’impression qu’il te prenait une Bande Dessinée juste pour te faire vivre, mais le jeune homme insiste, il la veut vraiment. Tu lui décris brièvement l’univers. C’est nouveau, et c’est bien. C’est rare les trucs bien parmi les nouveautés. Soit c’est du réchauffé, en reprenant un concept qui existait déjà. Tu as souvent l’impression d’avoir déjà lu les nouveautés qui sortent tellement elles n’apportent rien de nouveau. Certaines œuvres tentent de sortir du lot mais rares sont celles qui y parviennent sans maladresse. Billie garde son achat sous le bras tandis qu’il vagabonde dans la boutique à la recherche d’inspiration. Son hésitation se porte finalement entre deux T-Shirt et le garçon finit par te demander ton avis. Il voulait savoir ce qui lui irait le mieux entre les couleurs de Batman et celles de Flash. Tu fais remarquer au jeune homme qu’il n’a rien d’un milliardaire ténébreux et que sa carrure correspond davantage à celle du petit-fils de Barry Allen et tu n’hésites pas à le lui faire savoir. Billie te contredit rapidement en disant que Barry est plutôt bien foutu, à moins que ses muscles ne fassent partie du costume. Tu pointes l’index en l’air et l’agite de gauche à droite en signe de négation.
«Tututu… J’te parle pas de Flash deuxième du nom, mais du Kid Flash. » Tu pianotes rapidement sur le PC et tu tournes l’écran en direction du garçon pour qu’il puisse voir des images de Bart Allen. «J’ai pas de comics sur lui en rayon, mais c’est le petit-fils de Barry.» Tu hausses les épaules. «Tout ça pour dire que t’as plus de l’allure d’un Jeune Titan que d’un vétéran de la Justice League.»
Ce qui n’est pas péjoratif en soi. Les Teen Titans ne sont pas forcément très pris au sérieux, à cause du jeune âge des membres de ce groupe de justiciers, mais ils n’en restent pas moins des personnages charismatiques, avec leur propre histoire. Tu proposes à Billie de les essayer tranquillement dans ton arrière boutique. C’est pas prévu pour, mais tu n’as justement rien d’autre de prévu pour essayer les vêtements. Le garçon décline en relevant le fait qu’il n’y avait personne à déranger. Tu acquiesces silencieusement tandis qu’il enlève commence à se dévêtir pour ne garder qu’un haut moulant à manches courtes. Tu consultes l’ordinateur pour le laisser tranquille, ne lui jetant un regard que quand il a fini l’essayage. Tu fais une moue de mécontentement car le Tee-Shirt reste trop grand pour lui. Ça ne doit pas être facile pour lui de s’habiller en prêt à porter, et le garçon, contrairement à toi, ne peut pas ajuster magiquement la taille de ses costumes. À cette pensée, tu lui demandes s’il a déjà été à une convention. Il te répond qu’il n’est majeur que depuis peu et tu comprends la réticence de certains parents à emmener leurs enfants dans un salon rempli d’inconnus déguisés. Ça peut paraître étrange quand on n’est pas du milieu.
«Ouais je comprends… Pour tes parents je veux dire. Les miens non plus n’auraient pas cautionné quand j’étais ado. Ils sont flics, ils savent les dangers que peuvent représenter ce genre de convention pour des gamins peu vigilants. » Billie te demande plus d’informations sur la date de la Comic Con «C’est ça, novembre.» Tu regardes sur internet pour la date précise. «C’est le week-end du 19. Je sais pas encore si j’y vais. L’ambiance a un peu changé.»
Billie finit de s’habiller, range le haut de Batman après avoir posé celui de Flash sur le comptoir.
«Pas trop grand ?»
Le jeune homme te demande plus d’information sur la Comic Con, le genre de costume qu’on voit le plus souvent. Tu soupires.
«Bah justement… Comme je te le disais, ça a un peu changé. Avant tu voyais presque exclusivement des personnages de Bande Dessinée, principalement des super-héros. Maintenant, on trouve un peu tout ce qui est en rapport avec la Pop Culture. Tu me diras, tout existe en format bande dessinée, ou manga désormais, mais j’suis un peu vieux jeu… Ça me dérange un peu de voir le Joker et Goku côte à côte.» Tu pointe du doigt les petites étagères destinées aux manga que tu présente dans ta boutique. «Mais bon, il faut vivre avec son temps.» Tu hausses les épaules avant de reprendre. «Si jamais tu comptes y aller, et costumé. Tu peux toujours te faire un costume toi-même. Même un truc en carton que tu auras peint. Si t’es à l’aise avec la confection de vêtement ou si quelqu’un peut t’aider, tu peux carrément créer ton propre personnage. Peu de chance qu’on te pose des questions, et si on t’en pose, tu peux toujours raconter ce que tu veux. Et si jamais t’as rien, on verra si je peux te filer des vieux costumes de quand j’étais plus jeune. Peut-être qu’ils t’irons.»
Tu dis peut-être, mais tu sais qu’avec ta magie tu n’auras aucun problème à dimensionner comme tu le souhaites.
Il se trouve que tu as mal entendu ses propos. Tu as tellement l’habitude de parler du Flash de Barry Allen que, dès qu’on en mentionne un autre, tu fais l’amalgame. Tu aimes les comics, c’est un univers vraiment particulier auquel tu t’identifies, mais pas au point d’en connaître tous les détails comme Hunter, tu l’imagines. Ce Bart, tu n’en as jamais entendu parler, probablement parce que tu n’as pas lu assez de comics pour être tombé sur lui. Tu aimes explorer différents univers, si bien que tu ne lis que quelques volumes par super-héros en règle générale. Bart ne sera pas apparu dans ceux que tu possèdes, mais tu n’es pas contre t’éduquer un peu, surtout si Hunter est le professeur. Il sait de quoi il parle, assurément. Tu te rapproches pour regarder les images qu’il t’en montre et hoches de la tête dans une petite moue. Okay, celui-là, tu ne le connais définitivement pas ! Mais c’est bon à savoir.
« Écoute, je vais prendre ça comme un compliment ! » T’aimerais parfois qu’on te prenne plus pour un adulte que pour un gamin, même si la deuxième alternative a ses atouts. Les deux en ont, en fin de compte. Tu ne demandes pas à être vu comme un vétéran, mais à être respecté comme une personne majeure, tout simplement. Mais il faut dire que les traits de ton visage n’aident pas en ce sens. Comme il l’a brillamment fait remarquer, tu as plus du jeune poulain que du vieux cheval sage. Ce n’est peut-être pas plus mal au final, au moins on peut t’attribuer un peu de fougue et te pardonner sous prétexte de ce ‘jeune âge’. Tu vas enfiler les deux t-shirts et ton choix se porte sur le plus flashy des deux, sans conteste. Il est un peu trop grand pour toi, mais rien qu’un sort ne fixera pas une fois que tu seras rentré à Poudlard, dans ta chambre. Mais ça, Hunter ne le sait pas et de toute façon, la mode moldue est aux tailles larges dernièrement. Tu vas te fondre dans la masse – vu ta silhouette, littéralement. Vous en venez à parler de parents et de festival, mais tu restes assez évasif sur le sujet. Tu n’as pas envie de raconter la surprotection de tes parents envers toi car, pour qu’elle soit compris, il faudrait que tu parles magie, de ce qui fait ta particularité et ce serait te mettre en péril. Tu ne sais pas tout de Hunter, loin de là. Il pourrait, tout comme toi, cacher un gros secret. Peut-être est-il un membre du Blood Circle ? Rien n’indique le contraire jusqu’à présent. Il te faut être prudent en toutes circonstances et elle passe par les mots que tu lui énonces à voix haute. Tu as pourtant bien du mal à imaginer ce propriétaire de boutique de bandes dessinées torturer des nés-moldus mais eh, l’apparence est souvent trompeuse n’est-ce pas ? C’est ce qu’on vous apprend, en tout cas.
Hunter n’a pas l’air vraiment chaud pour retourner au Comic-Con cette année, ce que tu trouves regrettable. Pour une fois que tu peux y aller seul, tu aurais bien accepté la compagnie d’un expert en la matière mais tu comprendre sa lassitude. Elle est presque naturelle. Tu retiens la date qu’il te donne dans ta tête pour voir si elle coïncide avec ton emploi du temps sorcier. La question d’Hunter, elle, te fait sourire tellement elle te semble inutile. Il faut être aveugle pour ne pas remarquer que la plus petite taille de t-shirt de son magasin – celle que tu as choisie – est encore beaucoup trop grande pour toi. Tu nages dedans mais ce n’est pas comme si tu n’avais pas l’habitude. Jusqu’à il y a encore quelques mois, les vêtements moldus pour enfants étaient ceux qui t’allaient le mieux en termes d’ajustement mais avec tes dix-huit ans révolus, tu refuses de continuer ce petit manège. La magie sert à ça, non ? À simplifier la vie alors tu ne vois pas pourquoi tu ne t’en servirais pas pour rendre la tienne plus facile. Tu ne vas pas mourir parce que tes vêtements sont trop grands mais il faut avouer que ça te donne un air bizarre quand c’est le cas et t’en as marre d’être ce gars-là, parfois.
« Bah, c’est la mode en ce moment ! Et je vais surtout le garder pour traîner chez moi, je pense. Donc trop grand ou pas, peu importe… » Tu hausses les épaules et enchaînes de nouveau sur le Comic-Con parce que tu estimes ne pas avoir terminé sur le sujet. Tu as encore beaucoup de questions à poser et celle sur le costume ne fait que sens. On ne veut pas aller dans un tel festival et paraître ridicule face à ceux qui ont mis tant d’efforts à mettre debout une composition incroyable. Tu veux faire partie de ces gens-là, même si tu n’as clairement pas l’argent pour te payer un costume fait de toute pièce.
« C’est ce qu’on dit… » Tu ne comprends pas vraiment la problématique d’Hunter avec le Comic-Con, il est difficile de se mettre dans ses chaussures car tu n’y es tout bonnement jamais allé et il faut avouer que tu t’en moques un peu de mêler les genres. Tu ne vas pourtant pas débattre avec lui sur ce sujet car, de une, tu n’as pas assez d’informations sur le sujet et de deux, tu sais d’avance que tu ne pourras pas gagner.
« Ouai, j’avoue que je ne suis pas très manuel… J’ai plus tendance à me couper moi qu’à couper un vêtement ! » Et pourtant, tu es si doué avec une baguette que c’en est presque ridicule qu’une paire de ciseau te pose autant de problèmes. Tu penses aussitôt à l’aide que la magie pourra te procurer même si, même avec elle, tu n’as jamais appris à coudre. Mais il y a forcément quelqu’un dans tout Poudlard qui possède ces capacités. Ne reste qu’à lea trouver et lea supplier de t’aider. Ou alors, tu peux compter sur Hunter, ce à quoi tu ne pensais pas nécessaire.
« Oh bah ça dépend de la taille que tu faisais quand t’étais plus jeune quoi ! Après j’sais pas si un costume datant d’il y a cinquante ans sera très au goût du jour… » Tu le regardes avec un petit sourire mesquin. La blague est facile, servie sur un plateau d’argent. Tu n’as pas eu d’autre choix que de t’en emparer ! De toute façon, il devait sûrement s’y attendre, surtout venant de toi. Tu ne résistes pas à une petite moquerie et tant mieux parce que lui aussi, tu as remarqué. C’est bien pour ça que tu as l’impression que tu peux y aller de bon cœur sans risquer qu’il ne fasse la gueule à cause de ce que tu lui auras dit. Pas comme certains de tes camarades qui n’ont absolument aucun humour… ni second degré. C’est parfois épuisant de devoir leur expliquer que, non, tu n’es pas un enfoiré, que t’as juste voulu faire une petite joke qui est mal passée. Rien de plus.
« Blague à part, ce serait assez cool. C’est quoi ton dernier déguisement en date pour le Comic-Con ? Est-ce que j’avais raison avec mon Chewbacca ? »
AVENGEDINCHAINS
Hunter Conley
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Mar 7 Juin - 1:55
De zéro en héros
«Et le costume faut pas qu'il soit vert, ni en images de synthèse. - Deadpool»
Billie te fait savoir qu’il prend ta remarque comme un compliment.
«C’était une simple constatation, ça avait pas pour but de t’humilier.»
Vous vous chariez beaucoup tous les deux, mais ton but n’est pas non plus de le rabaisser sur son physique. Toi même, tu n’as pas toujours eu un physique avantageux quand tu étais plus. Tu t’es rapidement mis au sport, mais la puberté n’épargne le visage de personne et les choix de coiffure douteuse que tu as pu avoir à l’adolescence n'étaient pas non plus sans manquer de ridicule.
«Et puis, les apparences ne font pas tout. Bart vaut bien largement Barry, malgré son jeune âge. Chaque héros est intéressant de toute façon. Faut bien vendre une histoire.»
Tu fais la discussion en parlant Comic Con, et demandant au jeune homme s’il comptait aller à celle de Londres cette année. Il aimerait, et ça sera une première pour lui. Lorsqu’il te demande si tu comptes y aller, tu montres une certaine réticence ; toi-même tu ne sais pas trop si tu vas y aller. C’est toujours intéressant de voir les nouveautés, de voir ce qui plaît. Après tout, les Bandes Dessinées et leurs produits dérivés c’est ce qui te permet de gagner ta vie. Peut-être que tu passeras jeter un œil, peut-être pas. Dans tous les cas, tu es certain de ne pas exposer.
Tu reporte ton attention sur ses achats. Il opte pour le tee-shirt Flash, suivant tes conseils. Peut-être que, indépendamment de tes conseils, c’était là que se portait déjà sa préférence. Ça avait l’air un peu grand et tu t’enquiers de savoir si ça lui convenait quand même. Il te réplique que la mode était de porter les trucs larges et que de toute façon il comptait s’en servir pour traîner chez lui.
«La mode c’est surfait. Enfin, c’est juste mon avis. Tant que ça te dérange pas de nager un peu dedans c’est cool. Après si tu veux, je peux commander à l’unité auprès de mon fournisseur pour en avoir un à ta taille. C’est valable pour tout le reste d’ailleurs. Je peux pas me permettre d’en avoir en rayon, parce que… Bah j’suis pas un magasin de fringues, donc mon panel de taille est super limité. Mais si y’a des trucs qui te font de l’oeil je peux te les avoir à la taille que tu veux pour la prochaine fois. Pour le même prix bien sûr.»
Bien sûr, tu ne comptes pas t’embêter à contacter le fournisseur. Tu peux toi-même changer la taille du vêtement ainsi que l'étiquette qui va avec d’un simple coup de baguette, mais ça, tu ne peux pas le dire devant Billie.
Le jeune homme compte aller au Comic Con, mais il ne sait pas quel costume porter. Il te demande conseil et tu ne sais pas trop comment le conseiller en terme de costume. Les Comic Con, désormais, étaient plus portés sur la Pop Culture que sur les personnages de Comics. Mais Tu dois faire avec, même dans ta boutique. Billie acquiesce poliment.
«J’suis un peu vieux jeu pour ça. Oui je sais, je suis presque centenaire. Mais… C’est comme pour Halloween tu vois, les costumes sont censés faire peur, le thème en tout cas. Vampire, Zombie, fantôme. Des clowns à la limite. Mais les fées, les princesses ou Spiderman, c’est pas Halloween, c’est mardi gras. Ben c’est un peu ce ressenti que j’ai avec le Comic Con quand je vois des Indiana Jones ou des Mario et Luigi. C’est con, je sais. »
Tu lui expliques ensuite que le costume est une option, et que s’il voulait vraiment un costume, il pouvait toujours se le confectionner lui-même à moindre coût. Tu lui suggères même de lui en prêter un. Le jeune homme te répond que ça risque de ne pas être à ta taille et que ça ferait démodé. Tu jauges un peu et tu dois admette que ça risque d’être un peu grand.
«Pour la taille… Ça risque d’être grand, effectivement, mais je peux toujours le repriser pour l’adapter, et tu peux combler avec de la mousse pour gonfler le tout avec des faux muscles. J’pense on peut en faire quelque chose. » Tu lèves les yeux au ciel quand il évoque ton âge. «Dis donc p’tit merdeux. T’oublies que j’suis pas si vieux que ça, tu sais ? J’ai même pas l’âge d’être ton paternel. En tout cas, je pense pas que le style sera si démodé que ça. Je vais demander à mes parents de m’envoyer les costumes qui traînent chez eux et j’aviserai quand je recevrai tout ça.»
Billie te répond plus sérieusement. Il semble tout de même intéressé par la proposition.Tu gardes un petit sourire en coin, glisse ton doigt près de tes lèvres pour signifier que c’est un secret.
«La plupart sont des personnages créés de toute pièce. Et non, aucun ne ressemble à Chewbacca, du moins, tant que je suis rasé. Écoute, j'leur dis de me les envoyer et je te tiens au jus quand je les ai reçu. En six mois, y'a le temps d'aviser.»
Tu hausses les épaules, pour toi il n’y a pas matière à débat. Ou peut-être que si, mais tu ne souhaites pas t’étendre sur le sujet, tout bonnement. Tu veux bien t’accorder avec lui sur le fait que chaque héros a sa propre histoire et qu’elle est toute aussi intéressante qu’un autre. Ce sont les différences qui font leur force et leur attrait, du moins à tes yeux. S’ils ressemblaient tous à Iron Man, le charme de cette personnalité particulière ne ferait plus autant d’effet sur les masses. C’est l’individualité qui provoque cet engouement, la sensation qu’on est unique et qu’à cause de ça, notre valeur est en berne. Tu ne sais pas si ça vaut pour toi mais t’aimes bien y croire.
Et en parlant de ta taille, Hunter te précise qu’il est en mesure de faire au cas par cas lors de ses commandes et tu prends note dans ta tête de cette possibilité, même si tu n’as rien contre le fait de t’habiller un peu plus grand. C’est généralement ce qui arrive, surtout depuis que tu as décidé qu’acheter tes vêtements dans le rayon enfant n’est plus envisageable. Tu en as ras-le-bol de voir les tailles minuscules inscrites sur les étiquettes de tes vêtements, cela te semble même ridicule. Tu es forcé de continuer, mais force est de constater que tes envies dévient de plus en plus vers des habits correspondant à ta tranche d’âge plutôt qu’à ta morphologie. Tu devrais faire l’inverse mais tu n’as jamais été le genre d’homme à faire ‘comme il faut’.
« Que ne ferais-tu pas pour satisfaire le client ! » dis-tu sur le ton de la blague, même si c’est évidemment une bonne compétence à avoir. Après tout, Hunter est un vendeur et s’il ne sait pas se vendre lui-même ainsi que les services qu’il offre, à quoi bon faire ce métier ? Il essaye probablement de t’attirer vers un potentiel futur achat et cela fonctionne. Si tu ne peux rien faire aujourd’hui, tu n’oublieras pas que cette option existe et qu’il t’est possible de l’utiliser… même si tu n’en as pas vraiment besoin. Au fond, c’est uniquement parce que tu ne veux pas user de magie sur tes vêtements que tu te forces à t’habiller en grande taille. Il te suffirait d’un sortilège pour tout rectifier mais tu trouves ça presque trop facile. Comme si le fait d’utiliser la magie pour régler tous tes problèmes allait te mener à une incapacité d’autonomie complète. Le jour où tu te retrouveras sans baguette, sans magie, tu te sentiras bien désœuvré et ridicule. Il y a au moins ça de bon à être né comme un moldu : on connaît les bases, on sait se salir les mains quand il le faut et ne pas user de facilités qui, si elles sont réconfortantes sur le moment, empêchent de s’accomplir pleinement en tant qu’être humain.
« Nan, je comprends. C’est pas si con que ça. Tu fais partie des personnes qui nous permettent de ne pas oublier la base de ce genre d’événements, ce pour quoi ça a été créé. On ne peut pas continuellement cracher sur les centenaires hein ! Y’a du bon avec eux. » C’est ta spécialité : utiliser une raillerie pour cacher un compliment. Tu n’es pas complètement avare de bons mots, tu ne les dis simplement pas aussi aisément que d’autres – du moins, ceux qui ont pour vocation d’être sincère car pour dire des compliments intéressés, tu es le premier sur la ligne de départ. La différence est très importante pour toi car ce n’est pas tous les jours que tu peux être sincère avec quelqu’un. Tu ne l’es pas complètement avec Hunter, de par ta nature sorcière mais le lien dont vous disposez compte assez à tes yeux pour que tu gardes ta bouche fermée sur le sujet, pour une fois. Il y a ça et aussi le fait que tu risques ta vie si, en fin de compte, il s’avère que le vendeur appartient au Blood Circle. Tu ne l’y imagines pas mais il ne faut jamais dire jamais. Tu ne serais pas le premier à qui cela arrive.
« Ouuuh, ça a l’air sympa dis comme ça, je vais peut-être me laisser tenter après tout ? » Bien sûr, tu y vas de ton petit mot qui fait mal par là où ça passe et Hunter n’hésite pas un seul instant avant de s’engouffrer dans la brèche pour te rendre la monnaie de ta pièce. Tu ne t’attends pas à autre chose de sa part et ça fait toujours plaisir de voir qu’il est disposé à jouer à ce genre de jeu verbal avec toi. Tu n’es même pas offusqué par son insulte car « p’tit merdeux » n’est pas la pire que l’on t’ait lancé à la figure à ce jour, et de loin.
« Oh, tu crois ? En étant un peu précoce, je suis sûr que tu pourrais être mon père ! T’as quoi, trente-neuf ans, un truc comme ça ? » Tu ne vas pas au-dessus de quarante car tu sais que là, c’est la dérouillée assurée ! Mais tu ne penses pas être loin non plus et si c’est vraiment le cas, tu ne peux pas avoir complètement tort sur la question. Un large sourire s’inscrit sur tes lèvres et tu hoches plusieurs fois de la tête d’un air entendu.
« Merci pour la proposition, t’auras qu’à me faire signe quand tu auras reçu tout ça en effet, et que tu auras quelque chose à me proposer. Si tu as quelque chose à me proposer, surtout. Mais je ne veux rien de poilu, je te préviens ! » Ce n’est pas comme si tu en possédais beaucoup toi-même, des poils. La puberté t’a atteint comme n’importe qui, mais bien moins puissamment il faut bien l’admettre. Tu comptes encore sur les prochaines années à venir pour inverser la tendance, même si tu n’y crois pas trop. De toute évidence, tu n’es pas ce genre de garçon.
« Bah merci pour tout ça alors. Je te suis redevable j’imagine ? Genre à service donné, service rendu ? » Ce qui ne te dérange pas.
AVENGEDINCHAINS
Hunter Conley
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Mer 22 Juin - 20:06
DE ZÉRO EN HÉROS
«La merde se crée toute seule, je ne fais que la remuer. - Deadpool »
Billie se moque de toi et du fait que tu es prêt à tout pour satisfaire tes clients.
«Rien à voir, c’est juste du bon sens. Je peux pas me permettre d’avoir toutes les tailles pour tout le monde en rayon, je présente seulement les tailles les plus courantes, mais il ne faut pas non plus que les autres se sentent exclus. C’est pour ça que je te propose ça, après t’en fais ce que tu veux.»
Vous parlez ensuite des Comic con et tu partages ton ressenti avec les nouvelles générations de ce genre de convention. Le monde de la Bande Dessinée est extrêmement vaste et au final, presque toutes les grandes franchises ou séries ont une adaptation en Bande Dessinée. Tu es peut-être un peu extrême dans ta façon de penser et dans tes propos sur le sujet, mais en vérité, tu es surtout extrêmement déçu de l’évolution de ce monde. En plus de cela, la nipponisation du monde a conduit l’arrivée de nouveaux formats de Bande Dessinées, et de nouveaux héros, qui font oublier au monde ceux qui sont, à tes yeux, des véritables héros. Les personnage de Mangas ou même de la “Pop Culture” en général ont déjà leur propres conventions où ils peuvent briller et toi, Hunter Conley, estime qu’ils n’ont pas à empiéter dans l’univers de la Comic Con. Mais cet avis, des plus subjectifs, n’engage que toi.
«T’es gentil, malgré ton venin. Cela dit, je pense que je devrais pas penser comme ça. C’est comme ça qu’on sait qu’on commence à être vieux. C’est quand on sort des phrases que nos parents sortaient : “C’était quand même mieux avant” ou “De mon temps”. Je m’y ferai, je m’adapterai. Tu devrais quand même y aller, ça reste une bonne expérience à vivre, l’ambiance est cool, les gens sont sympas.»
Tu ne veux pas non plus le dissuader d’y aller. Tu expliques simplement les raisons pour lesquelles tu n’es plus autant emballé qu’avant pour y participer. Quoi qu’il arrive, ça reste une bonne expérience à vivre tant qu’on est jeune. Tu expliques à Billie qu’il n’est pas forcé de porter un costume, mais que si vraiment il y tenait, tu pourrais lui en prêter un. Dans ce cas là, tu verras pour le “repriser” à sa taille et que dans le pire des cas, il pourrait rajouter de la mousse pour faire des muscles. Le jeune homme plaisante une fois de plus sur ton âge et tu répliques que tu n’es pas si vieux que ça, ce à quoi il te répond qu’en étant un peu précoce tu pourrais être son père.
«Je ne m'abaisserai pas à faire des blagues douteuses sur ta mère.» Quelle âge tu as déjà ? T’es pas si vieux, mais t’as passé l’âge de compter. Mais t’es loin des 40 quand même. «Trente-cinq. Ça va encore.»
Tu dérives de nouveau le sujet sur les costumes que tu peux lui prêter. Tu lui expliques que tu demanderas à tes parents de tout t’envoyer et que tu aviseras ce que tu pourras faire pour lui. Il te remercie pour la proposition, en disant qu’il attendra que tu lui fasses signe quand tu auras quelque chose à lui proposer. Tu attends la vacherie, parce que tu sais qu’il va t’en balancer une. Et tu as raison, il ne tarde pas à te reparler de costumes poilu. Il t’a habitué à mieux comme tacle, mais tu ne vas pas t’en plaindre. Il te remercie finalement, sans contrepartie, et te dit qu’il t’es redevable. “À service donné, service rendu”.
«Euh… Bah tant que tu me le rends en bon état, je m’en cogne. T’es sympa, tu viens assez souvent et je sais ce que c’est que d’être un petit jeune qui a pas un rond. D'ailleurs, t'es étudiant, non ? T'es dans quoi ?»
Tu supposes qu'il n'est plus au lycée et qu'il est dans le supérieur mais c'est quelque chose que tu ne lui as jamais demandé. Tu n'aimes pas trop t'immiscer dans la vie privée des gens, ça leur évite d'en faire de même. Difficile d'inventer des excuses pour combler les trous pendant ta scolarité à Ilvermonry.
Malheureusement pour lui, il n’a pas tort. On se retrouve vite à sortir ce genre de phrases qui nous font vieillir de dix ans d’un seul coup. Il suffit de réaliser qu’on préférait la façon dont les choses se faisaient, ou qu’on ne parvient plus à comprendre les nouvelles technologies sortantes. Le simple sentiment d’être dépassé suffit à chambouler tout ce qu’on pensait savoir sur soi et sa capacité à “rester dans le coup”. Tu teases Hunter sur le sujet mais dans aucun cas tu n’as envie d’arriver au moment où tu prononceras ces mots - que ce soit dans ta tête ou à voix haute. Tu te sens déjà très peu au fait des us et coutumes moldues et sorcières, alors si en plus cela vient s’y ajouter… Il a raison de parler de venin, d’ailleurs. Tu ne trouves pas d’autres mots pour décrire ce que tu fais avec tes semblables. Cette façon de les attaquer comme s’ils n’avaient aucun sentiment… C’est probablement une vengeance de ce que tu as toi-même subi à ton arrivée à Poudlard. Cette impression que ce que tu ressentais n’avait pas d’importance aux yeux des autres. Des Serpentard, surtout. Hunter ne devait pas payer pour eux mais cette dynamique s’est imposée entre vous et l’un comme l’autre n’a jamais rien fait pour la combattre. Quelque chose te dit que cela vous convient très bien et que d’une façon étrange et tordue, vous retirez chacun quelque chose de cette relation qui, sur le papier, ne devrait même pas exister. Il semble que tu ne sois capable de te lier qu’aux hommes plus vieux que toi… Comme s’il dégageait d’eux un magnétisme particulier qui te met facilement en confiance. Tu ne te penches jamais vraiment sur la question car tu ne veux pas découvrir ce qu’il y a derrière cette évidence. Tu soupçonnes ton passé d’enfant de t’avoir handicapé dans ta faculté à te faire des amis de ton âge. Tu n’as connu que des adultes pendant onze ans de suite et lorsque tu as eu la possibilité de cohabiter aux côtés de tes pairs, ceux-ci ne t’ont pas forcément accueillis de la meilleure façon qui soit. Est-ce vraiment un mal ? Tu aimes tes échanges avec Hunter ou encore Moïra. Ils t’aident à avancer, à leur manière et souvent sans s’en rendre compte.
« Je suivrai ton conseil dans ce cas. Ce ne sera pas difficile ! » Au contraire, cela te fera très plaisir. Tu t’es toujours demandé ce à quoi ça ressemblait et ce qu’on pouvait ressentir à se trouver parmi tous ces gens partageant la même passion. N’y a-t-il que des moldus lors de ces conventions ou est-ce que c’est le genre d’événement qui réunit tout le monde sans qu’un des deux ne s’en rende compte ? Toi, en tout cas, tu iras - mais de façon discrète tout de même. Quoiqu’il serait assez drôle de venir déguisé en mage… Cela ferait un clin d’œil à ta nature sans dévoiler le pot aux roses.
Tu ricanes lorsqu’il fait mention de ta mère et même si tu as de l’affection pour elle - tu es bien forcé - dans les faits, Hunter peut faire toutes les blagues qu’il veut à son sujet. Tu défendras son honneur mais pas au point de mourir pour ça. Et puis, c’est toi qui a commencé la blague. Normal qu’il rebondisse dessus… « Okay, t’as un peu de temps devant toi alors… Un petit peu. » Tu lèves la main devant toi et rapproches ton index de ton pouce dans un sourire, avant de nouveau baisser le bras. Damn, tu n’arrêteras jamais de trouver amusant de te moquer un peu d’Hunter ! Lui, ça ne l’empêche pas de te venir en “aide” en te proposant le prêt de certains de ses costumes, ce qui prouve qu’il est tout de même vraiment gentil et attentionné - même s’il y a fort à parier qu’il ne se décrirait jamais ainsi. Ou pas de son plein gré ! Tu n’es pas non plus qu’un serpent crachant son venin, tu sais faire preuve de bonté et d’empathie. Tu n’en fais simplement pas étalage, comme certains. Ceux qui mettent trop en avant ces parties de leur caractère te semblent encore plus faux que toi ! Des hypocrites souhaitant se faire apprécier. Rien de plus, rien de moins… Oui, tu es un peu dur mais la vie l’est, alors pourquoi te retiendrais-tu ? Et preuve de ta bonne foi, tu lui proposes de faire un échange de service. C’est dire à quel point tu n’es pas si mauvais ! Surtout avec ceux que tu estimes le mériter. Il ne te demande pas grand-chose en retour mais les questions qu’ils te posent te laissent silencieux quelques secondes. Tu savais qu’elles viendraient tôt ou tard et tu aurais préféré que ce soit tard, pour le coup. Ton regard se perd derrière le vendeur puis se pose de nouveau sur lui alors que tu lui lances un sourire supposé effacer toute invraisemblance dans son esprit sur les mots que tu vas prononcer.
« Première année, ouai ! En musique et chant. » Tu ne sais pas pourquoi exactement tu as fait ce choix. Peut-être parce qu’il sera plus facile pour toi de prouver que tu es dans cet enseignement si jamais il demande des preuves (même indirectement). Oui, tu chantes et tu sais jouer un peu, sauf que tu ne parles jamais de ces choses-là à personne. C’est un peu comme ton secret… Et là, tu en as fait un élément essentiel de ta personnalité aux yeux d’Hunter ! Bien sûr, cela te rend un peu angoissé mais tu gardes un visage sûr de lui. De toute façon, tu n’es pas en mesure de décrire ton vrai cursus au propriétaire moldu du magasin de BD… Parler des sortilèges, des combats au corps à corps, des duels… Non, clairement pas. Ce serait en dire trop et même si tu l’aimes bien ce gars, tu ne peux pas lui faire entièrement confiance. Il faudrait être dingue pour ça ! Tu es sûr qu’il y a des trucs qu’il te cache lui aussi.
« Et toi ? Qu’est-ce que t’as fait comme études ? Dessin ? » Pour aimer les BD, pourquoi pas ? Beaucoup d’artistes en passent par là et il faut absolument que tu dévies la conversation sur autre chose que tes études. Ce ne sera pas la première fois que tu useras de ruse pour éviter certains sujets de conversation qui te mettent mal à l’aise, voire te déplaisent. D’ailleurs, cette question n’est pas totalement désintéressée. Tu es curieux de la vie que mène et a pu mener Hunter, ce qui le compose en tant qu’homme. Tu sais très bien qu’il sera fondamentalement différent de toi mais justement, c’est cette diversité qui titille ton intérêt. Il est même possible qu’il n’ait jamais fait d’études et que seule sa passion pour les comics l’aient poussé à se lancer dans une telle entreprise ! Tu trouverais ça encore plus intriguant.
« Quelles sont les qualités requises pour tenir ce genre de boutique ? Parce que j’imagine que si t’es seul, faut savoir jouer avec les chiffres… » Rien que pour la comptabilité et cette simple idée te donne envie de mourir. T’aimes pas les chiffres, sauf lorsqu’ils accompagnent une lettre et sur un échiquier !
AVENGEDINCHAINS
Hunter Conley
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Dim 26 Juin - 20:09
DE ZÉRO EN HÉROS
«Si ce que vous faites vous intéresse, cela vous permet de continuer ! - Stan lee »
Billie t’affirme qu’il suivra ton conseil d’aller voir la Comic Con, conseil qui ne sera pas trop difficile à suivre. Tu aimerais lui conseiller d’y aller avec des amis, c’est souvent plus convivial et ça fait des bons souvenirs, mais tu supposes que Billie ne doit pas avoir beaucoup d’amis et tu préfères ne pas aborder le sujet pour pas qu’il ne soit mal à l’aise. Peut-être qu’il rencontrera des gens intéressants et qu’il se fera des vrais potes. C’est pas forcément la raison principale pour laquelle les gens vont à ce genre de convention, mais c’est un petit plus que tu as déjà pu constater parmi tes clients.
Lorsqu’il te fait une nouvelle remarque sur ton âge, et sur le fait que tu pourrais peut-être être son père, tu te refuses à prendre la perche qu’il te tend pour faire une blague sur sa mère. Tu réfléchis à ton âge, pas que tu ne t‘en rappelles pas mais, sans être vraiment vieux, t’as passé l’âge de compter les années. Billie fait son mea culpa à propos de l’âge du costume, prétextant que tu avais finalement un peu de temps devant toi. Mimant le geste à la parole, il te montre un léger espace entre son pouce et index pour bien te faire comprendre que l'horloge tourne et que le temps te rattrapera très vite.
Billie se questionne sur quel genre de costume porter pour la convention. Tu sais qu’il n’a pas les moyens de s’en payer un neuf, ou d’en louer un, et d’après ce qu’il te dit, il n’est pas assez débrouillard pour s’en faire un lui-même. Le jeune homme vient assez régulièrement et tu prends le risque de lui faire confiance. Dans le pire des cas, tu perdras un déguisement que tu n’es pas prêt de reporter, et tant pis. Il propose de te rendre service en retour, mais tu n’as jamais cherché à ce qu’il te rende la pareille. Tu expliques que tant qu’il te le rend en bon état, c’est tout ce qui compte. Dans ta tête, tu espères juste qu’il te le rende tout court, pour ce qui est de l’état, tu sais que ta magie sera capable de venir à bout des éventuelles déchirures qu’il peut y avoir. Tu ajoutes que tu sais ce que c’est que d’être jeune sans trop d’argent, de vouloir avoir des loisirs mais de ne pas avoir les moyens de se les payer. Tu finis par lui demander ce qu’il fait comme études et sa première réaction te semble un peu bizarre, son regard se perd derrière toi, comme s’il devait réfléchir à ce qu’il faisait dans la vie. Tu ne t’en formalises pas plus que ça et lorsqu’il te répond qu’il est en première année de musique et chant, tu te demandes s’il n’hésitait pas tout simplement à te le dire, de peur que tu ne te moques de lui. C’est d’ailleurs ton tour de tacler un peu.
«Ah ouais. Y’a des gens qui travaillent pour manger, d’autres qui mangent grâce à leur passion. Toi, t’as décidé de crever de faim.» En vérité, tu sais que c’est pas facile de se lancer dans le milieu de la musique chez les non-maj. Les domaines de l’art en général, c’est plutôt compliqué, surtout depuis le développement d’internet et des nouvelles technologies. Chez les sorciers, même si ce n’est pas forcément facile, tu trouves qu’il y a ce côté traditionnel qui donne plus de chances à quelqu’un qui se lance dans le milieu de l’art. «Tu dois avoir pas mal la côte avec les nanas.» Tu n’as pas peur de te lancer dans les clichés, tu sais que Billie ne se serait pas gêné à ta place. «Blague à part, ça se passe bien ?»
L’étudiant te demande ce que t’avais fait comme études, il suppose que tu avais également fait des études dans le domaine de l’art, dans le dessin plus précisément.
«Figure toi qu’avec le temps, j’aurais bien aimé. C’est cool de vendre des BD, mais en dessiner ça serait vraiment classe. J’y pense des fois.» Tu ris. «En fait, j’ai bossé très rapidement à la majorité. Je savais déjà que je voulais faire ça. C’est pas un boulot qui vend du rêve, mais ça permet quand même d’avoir certains articles en avant première, et surtout à moindre coût. Ma boutique, c’est un peu l’extension de ma chambre. Ces livres, ces figurines, c’est à moi jusqu’à ce que quelqu’un les achète.»
Il te demande finalement les qualités requises pour tenir ce genre de boutique. Il suppose qu’il faut savoir jouer avec les chiffres.
«Je dirais que le plus dur, c’est de se lancer, faut pas avoir froid aux yeux. La compta ça peut faire flipper, mais au final, c’est pas ça le plus dur. Dans le pire des cas, tu prends un comptable, ça te coûte mais ça te mâche une grande partie du boulot. Le plus dur c’est de gérer l’inventaire. Savoir quoi faire des invendus. Est-ce que tu les gardes en te disant que ça finira par partir, quitte à ce que ça te bouffe inutilement de la place, ou est-ce que tu les renvoies ? Physiquement aussi, faut se coltiner les putain de cartons de livres à porter. J’ai eu des soucis de fatigue chronique pendant quelques mois.» Tu maudis le Blood Circle et leurs saloperies de balises anti-magie. «Et j’peux te dire que j’ai bien douillé pour les stocks. » Tu es bien content d’avoir retrouvé tes pouvoirs. Tu es enfin débarrassé de cette fatigue insupportable, et surtout tu peux t’aider de la magie pour pas mal de choses. «Sinon… Je pense que le truc le plus important, c'est d’être passionné. Les gens aiment bien échanger avec quelqu’un qui sait de quoi il parle, être conseillé sur quoi lire, quoi offrir. Et puis, être passionné, ça t’aide vachement à tenir, parce que des fois… C’est pas facile, et j’me dis “Putain, heureusement que j’aime ce que je fais.” »
La remarque d’Hunter sur ton cursus est presque légitime. Tu n’en attendais pas moins de sa part. Il faut dire que tu as choisi de parler d’une facette de toi encore inconnue du monde et que ce domaine artistique est réputé pour être difficile. Il existe beaucoup de chanteurs et de musiciens pour une scène toute riquiqui, le milieu est donc très compétitif et quiconque n’a pas la force mentale d’y résister finit par tout abandonner. Toi, tu n’as même pas commencé que tu as déjà baissé les bras mais pas à cause de la réputation du milieu du chant. C’est plutôt la peur de ne servir à rien et de devenir la risée de tous qui t’a poussé à prendre le cursus de Protection Magique plutôt que celui des Arts. Tu ne vois pas en quoi tu pourrais te montrer utile en poussant la chansonnette devant des Mangemorts ou des moldus du Blood Circle… Au pire, ils profiteraient de quelques secondes de bonne musique avant de te trancher la tête. Tu ricanes aux propos d’Hunter mais n’invalide pas pour autant ses propos étant donné que derrière ce cliché se cache une poignante vérité. Tout le monde ne vit pas de sa passion et tu ne t’es jamais imaginé pouvoir faire partie des quelques exceptions à cette règle. Pour ça, il faudrait que tu y passes tout ton temps, que tu t’entraînes encore et encore. Qu’au lieu de donner des coups de poings et de pieds, tu travailles tes cordes vocales et ta respiration. Mais à quoi bon ?
« Avec les nanas ouai… » Encore un nouveau rictus qui vient déformer ton visage de poupon. Même si tu t’étais réellement dirigé vers le chant, ce ne serait clairement pas pour profiter de la fascination dérangeante de certaines femmes. Tu préfères encore que ce phénomène de groupie pousse quelques hommes à te regarder un peu plus. Okay, là on peut réellement discuter ! Mais il est étrange pour toi qu’un tel raccourci existe. Tu ne t’estimes pas être sexy et si tu plais à quelqu’un, tu t’imagines que ce n’est pas à cause de ta plastique ou de ton caractère de merde, mais bien grâce à ce que tu leur laisses voir de toi. Quelques infimes parties de ta personnalité que tu travailles tous les jours pour que le tout te convienne, que cela te ressemble ou non. Tu pourrais provoquer la fascination si tu le voulais, mais cela te demanderait beaucoup de mensonge et une perte de connaissance de toi-même au bout du compte.
« C’est plutôt cool, quoique parfois un peu chiant j’avoue. J’suis pas nul hein mais parfois, les méthodes un peu trop scolaires me dépassent. » L’avantage de cette réponse, c’est qu’elle peut s’appliquer aux deux cursus : celui que tu suis et celui que tu t’imagines parfois suivre et que tu as exposé à Hunter. Elle reflète la vérité te concernant : tu es un bon élève jusqu’à un certain point. Tu te fais rapidement rattraper par l’ennui des méthodes de professeurs un peu trop sérieux à ton goût, alors que tu rêverais d’un peu de laisser aller et d’initiative. Lors des combats au corps à corps, vous exécutez surtout des chorégraphies apprises par cœur et il n’y a plus aucune spontanéité dans vos échanges. Tu t’imagines que c’est parce que tu n’es qu’en première année universitaire et que, plus tard, on vous laissera décider vous-mêmes de vos mouvements. Tu l’espères car dans la vraie vie, personne n’exécute de telles chorégraphies lorsque le danger rôde. On fait à l’instinct, c’est tout, et tu aurais bien besoin d’aiguiser le tien.
Tu écoutes Hunter te parler de sa vie, de ses études et tu n’es pas surpris d’apprendre qu’il aurait aimé dessiner des BD plutôt que de les vendre pour métier. Ce devait être le cas de bon nombre de propriétaires de ce type de boutiques… On ne parle pas là d’un rêve brisé, mais simplement mis de côté en attendant de pouvoir, de nouveau, se pencher dessus. Et les jours passent, se suivent sans vraiment se ressembler, et plus jamais on ne touche à une feuille de papier ou un écran digital… Tu te demandes si c’est ce qui s’est passé pour Hunter. Si le temps a changé son comportement et ses attentes professionnelles. De ton point de vue, il a l’air ravi d’être où il est et cela semble correspondre à la vie qu’il s’était imaginé gamin. Pourtant, tu ne cesses de penser qu’il y a plus derrière ce personnage haut en couleurs.
« Ah ouai donc toi t’es le genre de gars qui fait un taf pour pouvoir rester glander dans sa chambre ! » Tu peux comprendre la raison derrière cette envie de métier. Hunter veut probablement rester dans sa zone de confort, avec ses BD dont les Super-Héros le comprennent et lui montrent un univers où il pourrait avoir sa place, avec un peu d’imagination. Il n’y a rien de mal à rêver un peu, tant que l’on n’oublie pas la dure réalité de la vie. La vraie. Personne ne peut juger le trentenaire là-dessus, surtout pas toi. Mais tu n’es peut-être pas en mesure de le comprendre pour autant. Tu as passé plus de la moitié de ta vie enfermé dans un appartement donc cette chambre dans laquelle Hunter se sent bien, toi, tu veux la quitter au plus vite. C’est peut-être pour cela que tu as choisi d’aller en Protection Magique… L’une des raisons, en tout cas.
Tu hoches plusieurs fois de la tête en écoutant les explications d’Hunter. Tout cela te semble très… adulte. Tu ne t’y fais pas encore, même si tu veux absolument être considéré comme tel. Mais la comptabilité, les décisions difficiles, les inventaires… Ouhlà, tout cela sonne extrêmement boring dans ta petite tête ! Tu ne t’imagines pas une seule seconde à la place du trentenaire, à devoir prendre ces décisions et jouer l’avenir de ton magasin sur chacune d’elles. Merci la pression… Cela ne fait que renforcer le respect que tu as pour Hunter, même si tu sais très bien le cacher. Il est fort possible qu’il ne se doute même pas que tu en ressentes à son égard.
« J’imagine, oui… Après ça va, t’es bien charpenté. Ce doit être un avantage pour gérer ces stocks, comme tu dis ! » Tu t’imagines avec tes petits bras soulever plusieurs cartons pleins de BD et… ouai, non, pas possible. C’est dans ce genre de cas que tu n’aurais aucun scrupule à utiliser la magie pour te faciliter la vie. Malheureusement, à part peut-être avec leur technologie, les moldus doivent tout faire à la force de leurs bras. C’est peut-être pour cela qu’Hunter a de gros muscles – enfin, plus gros que les tiens. Il savait à quoi s’attendre donc il a préparé son corps pour cela.
« T’as sûrement raison. C’est vrai qu’on a tendance à entrer dans ce genre de boutique en se disant : lui il saura tout, j’ai juste à lui dire ce que j’aime en général et il me trouvera quelque chose étant donné qu’il connaît toutes les bds par cœur ! D’ailleurs, je me demande… Sur tout ce que tu possèdes ici, tu en as lu combien ? La moitié ? Le tiers ? » Tu trouverais ça impressionnant dans un cas comme dans l’autre, tout en n’oubliant pas que cela fait partie de son métier. C’est son rôle de connaître son fonds, tout comme un.e libraire ou un.e bibliothécaire.
AVENGEDINCHAINS
Hunter Conley
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Mar 19 Juil - 12:32
De zéro en héros
«Un homme sans espoir est un homme sans peur - Dardevil »
Billie ne semble pas mal prendre les clichés que tu relèves sur les métiers en rapport avec l’Art, et plus principalement le domaine de la musique. Il ne relève pas plus que ça ta remarque à propos de son succès auprès des filles ; tu vois bien que malgré ses grands airs, il est quelqu’un de plutôt réservé. Tu lui demandes donc, plus sérieusement, si ses études se passent bien. Il semble bien aimer ce qu’il fait, même s’il galère. Il se sent surtout dépassé par les méthodes scolaires.
«Non, non t’es pas nul, évidemment.» Tu marques un blanc, avec un petit sourire, pour laisser sous-entendre que tu remets sa parole en cause. Tu finis par soupirer avant de lâcher. «Ah c’est sûr que le scolaire… C’est pas ce qu’il y a de plus vendeur. À l’école on t’apprend la théorie ; et les quelques travaux pratiques sont des cas précis dans des situations précises. Au final, c’est souvent très décalé des situations réelles, et on se sent la plupart du temps mal préparé. »
Tu l’as compris assez vite quand tu étais à Ilvermonry. Tu as énormément étudié et tu t’es énormément exercé pour atteindre ton niveau. Tu avais beau connaître par cœur les sortilèges et leurs formules, une fois sur le terrain, en situation réelle, tu n’avais pas autant de facilités que tu l’aurais voulu pour les maîtriser. À l’âge de quinze ans, tu étais capable de lancer un Patronus Corporel. C’est le fruit d’un long entraînement et d’une grande détermination. Cependant, vingt ans plus tard, tu n’es toujours pas certain d’être capable de lancer ce sort si tu te trouvais confronté à de véritables détraqueurs. Il est aisé faire apparaître une chauve-souris argentée de ta baguette quand tu es seul, libre de tes pensées, mais face à ces non-être capables de voler une âme d’un simple baiser, c’est beaucoup plus délicat.
«Le tout, c’est de se lancer. Il ne faut pas avoir peur de se faire peur. Au pire, tu te tapes la honte si tu te plantes, mais franchement, si le ridicule tuait, tu serais mort depuis longtemps.»
Tu le bouscules doucement pour lui signifier que tu plaisantes. Vous enchaînez ensuite sur tes propres études. Tu avoues ne pas avoir fait d’études supérieures et t’être lancé assez rapidement dans la gestion de ton magasin. Tu te gardes, bien entendu, de lui parler du fait que les librairies ne sont pour toi que des couvertures pour tes activités de justicier masqué. Tu confesses cependant que le dessin est quelque chose qui aurait pu t’intéresser, et que tu aurais aimé écrire toi-même des histoires de superhéros. Tu aurais pu t’inspirer de tes propres enquêtes, de tes propres expériences. Bon, tu n’as encore jamais rencontré de super-vilain, ce qui rend ton histoire moins intéressante, mais le concept de sorcier-justicier aurait pu être vendeur du monde non-maj jusqu’au monde sorcier. Ou pas ; tu ne le sauras jamais.
«Évidemment, quoi de mieux que de bosser chez soi ? Mon patron, c’est moi. Mes horaires, c’est moi qui les fixe ; bon après une fois fixées faut les respecter parce que je peux pas non plus changer d’heure d’ouverture tous les deux jours. Je fais ce que j’aime, dans un endroit que j’aime. Ici, je peux avoir toutes les BD que je veux, toutes les figurines que je veux. Je suis pas obligé de me contenter de l’espace limité de ma chambre.»
Aimer ce que tu fais, ça ne veut pas dire pour autant que c’est facile pour autant. Mais ça te rend tout de même le travail moins pénible et plus supportable. Malgré les comptes, malgré les inventaires. Tu gères plutôt bien. Sauf quand le Blood Circle te prive de toute ton énergie avec le rayonnement de leurs balises anti-sorcier. Billie réplique que tu as une bonne carrure, ce qui fait que tu peux gérer facilement les stocks.
«Oh tu sais ; ça veut rien dire. J’étais à un stade où même prendre une douche s'essoufflait entièrement. Je savais pas comment j’allais m’en sortir. J’étais allé à une soirée à Londres organisée par le ministre Kane, par curiosité, j’étais dans un tel état qu’un type m’a proposé d’investir dans ma boutique. Bien sûr j’ai refusé ; je déteste qu’on s’immisce dans mes affaires, mais ça veut dire que ça se voyait juste sur ma gueule que j’étais à bout physiquement.» Tu lèves les bras au ciel. «Mais bon ! Tout va bien maintenant ! »
Tu évoques le plus important à tes yeux pour gérer une boutique, quelle qu’elle soit. La passion,et la connaissance de ton domaine. Tu considères que quand quelqu’un gère un restaurant, il peut conseiller les clients sur sa carte, en fonction de ce qu’ils aiment et de ce qu’il propose. Il en va de même pour un médicomage, un médecin, un zoomage ou un vétérinaire ; quand on va les voir, on s’attend à ce qu’ils nous conseillent sur comment aller mieux ou justement ne pas aller mal. Il en va de même pour ta boutique ; lorsque les gens entrent, ils ont une certaine attente et tu ne peux pas piffer tes conseils, ce serait mal vu ; surtout dans une époque où chacune de tes prestations est notée.
Billie approuve le fait que les gens attendent des conseils de toi pour les orientés sur leurs choix. Il finit même par te demander quelle proportion de livres tu as lu dans ta boutique. Tu souris largement.
«Tout.» Tu marques une pause en continuant de sourire. «Je t’explique. J’ai lu toutes les séries de livres, parce que c’est important de savoir au moins de quoi ça parle. Mais je ne les ai pas toutes lues complètement. Comme je te l’ai dit, c’est l’extension de ma chambre ; donc c’est normal que j’expose principalement des trucs que je connais et que j’aime. Ça se lit assez vite, alors pour ce qui est des comics, je suis plutôt bien calé sur les grandes lignes de la plupart des oeuvres.» Tu lèves le bras en direction du coin manga. «Ça par contre, j’y connais que dalle. Je les expose pour satisfaire un maximum de personne et, on va pas se mentir, surtout parce que ça se vend bien, mais en dehors des résumés sur internet je sais rien de ce que ça raconte. »
« Le non-nul que je suis n'aurait pas dit mieux… » Hunter traduit avec presque trop de facilité les doutes qui t’assaillent lorsque tu songes à tes études. Tous ces cours sont bien beaux mais tu n’es pas persuadé qu’ils soient suffisants pour affronter des menaces telles que le Blood Circle. Tu restes pensif quelques minutes en imaginant ce qui pourrait arriver si tu te retrouvais devant un vrai adversaire. Comment réagirais-tu ? Serait-ce suffisant pour t’en sortir ? Te souviendrais-tu seulement de tout ce que tu as appris ces derniers mois ? Rien n’est moins sûr. Il se pourrait bien qu’en pratique, tu sois réellement nul en fin de compte.
Tu lui fais une grimace suite à sa taquinerie qui n’est pas aussi éloignée de la vérité qu’il le pense. Ce ne serait pas la première fois que tu serais couvert de honte en public mais, pour une fois, la cause pourrait être juste et rendre l’humiliation plus facile à accepter. Tu te sens pourtant illégitime à cette pensée car tu es loin d’être prêt à te lancer dans le cursus qui t’intéresse vraiment, préférant aller là où on t’attend le moins. Peut-être le regretteras-tu mais en attendant, c’est ta décision et tu es trop borné pour changer d’avis aussi rapidement. C’est à ton tour de soupirer.
« C’est l’expert en la matière qui parle ! » Ce renvoi de l’ascenseur n’est que pure justice mais tout de même, ce sujet te fait réfléchir à ce que tu es prêt à accepter ou non de toi. La vérité est que tu te sens déjà trop faible pour te lancer dans une carrière qui te rendra encore plus vulnérable aux attaques des moldus ou des mangemorts. Ou de l’Ordre du phénix, tant qu’on y est. Tu as besoin de poursuivre des études où l’on t’apprendra à te défendre et à attaquer correctement, peu importe les circonstances. Tu ne veux plus être surpris mais être celui qui surprend. Si tu joues de ton apparence faible, tu en as marre de ne dépendre que d’elle au quotidien. La sécurité n’est plus garantie désormais peu importe où tu mets les pieds et il ne tient qu’à toi de te protéger des attaques extérieures, peu importe leur commanditaire. Tu es tout de même flatté qu’Hunter t’encourage à faire ce dont tu as envie car tous les adultes n’ont pas ce type de discours envers les jeunes de ton âge. On te conseille souvent de faire un métier qui te rapportera de quoi vivre et de ne garder tes passions qu’en hobby à pratiquer de temps en temps, quand les autres engagements de ta vie te le permettent. Mais tu es trop buté pour voir ce plan comme un idéal. L’assurance d’un emploi stable ne t’intéresse pas s’il n’existe aucune excitation à le faire. Et pourtant… la voie que tu as choisie est loin de coller à ce mode de vie risqué. En allant en Protection Magique, tu ne prends pas vraiment de risque pour ton avenir.
Tu n'argumentes pas avec Hunter le bonheur de pouvoir travailler pour soi-même. Tu n’es pas assez calé sur le sujet pour pouvoir en débattre avec confiance. Mais tu veux bien le croire lorsqu’il énumère tous ces avantages qui te font envie, à toi aussi. Tu as un gros souci avec l’autorité alors être ton propre patron serait l’idéal car tu ne peux pas te virer toi-même – ou alors, ce serait abandonner ton projet et ça aussi, ça ne te ressemble pas. Vous en venez à aborder le physique d’Hunter et à tes yeux il est impossible que, fatigue ou non, ce dernier ne s’en sorte pas au quotidien. Mais lorsqu’il te décrit son état d’il y a quelques temps, tu ne trouves plus les mots pour riposter. Tu n’imagines même pas à quel point il doit être difficile de mener une vie correcte quand le moindre mouvement cause de telles souffrances. Tu n’as clairement pas envie d’avoir à ressentir ça un jour mais à la façon dont Hunter te l’explique, ça a l’air d’être une maladie particulière ? Fatigue chronique, c’est forcément quelque chose qui grandit en même temps que soit et qu’on traîne depuis l’enfance. Enfin, tu l’espères !
« Tu m’en vois ravi ! » Et pour une fois, tu ne te moques pas. Tes mots sont sincères car même si tu te moques d’Hunter, que tu le traites de vieux débris bon à mettre à la poubelle, t’es soulagé qu’il soit en bonne santé et qu’il puisse vivre sa vie comme il l’entend. Il n’a pas un rôle de modèle dans ta vie mais il reste un de ces adultes en qui tu peux avoir un minimum confiance et c’est assez rare pour toi de leur accorder ne serait-ce que du crédit. Depuis cette cassure entre tes parents et toi, tu as du mal à envisager un adulte comme autre chose qu’une épine dans le pied. Hunter est cool et te l’a déjà prouvé maintes fois. Il te le prouve encore à cet instant lorsqu’il t’affirme avoir lu l’intégralité des bandes-dessinées dans son magasin, ce que tu ne crois pas une seule seconde. Qu’il ait du temps ou non, il y a des milliers de volumes autour de vous et sûrement encore plus dans sa réserve… Est-ce seulement possible de tout lire dans une seule vie ? En effet, ce ne sont que des bds, un format plus rapide à lire, du consommable quoi. Mais tout de même… tu es suspicieux.
« Tout ? » As-tu juste le temps de répéter avant qu’il ne t’explique pourquoi il a choisi ce mot. Non, il n’a pas tout lu dans le détail mais il connaît, semble-t-il, chaque univers afin de cibler au mieux les choix de sa clientèle. Tu es un peu rassuré : Hunter n’est pas un surhumain, juste un mec qui en a dans le cerveau et sait comment faire tourner son business et son service client. Et maintenant que tu as entendu la réponse, elle te semble presque évidente.
« Aaaah oui, je vois ce que tu veux dire. En même temps, je trouvais ça un peu bizarre que tu aies pu déjà tout lire ! Même si ce doit être le cas de certaines personnes en ce monde. » Ceux qui n’ont rien d’autre à faire ou qui, même s’ils ont des obligations, font passer les comics avant tout le reste. Il n’y a pas de quoi juger, chacun mène sa vie comme il l’entend n’est-ce pas ? Tu suis du regard son bras qui t’indique le coin manga et ton froncement de sourcil est tout ce qu’il y a de plus réel lorsque tu l’entends dire qu’il n’y connaît rien. Alors ça, c’est aberrant !
« Attends, t’es sérieux ? Mais les mangas c’est ce qu’il y a de mieux ! Bon, avec les comics bien sûr. Le format est pratique, court donc on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer et la lecture est mega rapide. Ça coûte largement moins cher qu’un comics tout en ayant autant de volumes, si ce n’est plus ! Faudrait que tu te penches dessus parce qu’il me semble que ça se démocratise donc ce serait con que tu loupes cette clientèle à cause de ça. J’te le dis, le manga ça rapporte du fric si on s’y prend bien. Fais-voir ce que t’as déjà ? » Tu poses tes affaires sur le comptoir et te dirige vers le coin manga pour l’inspecter à la loupe.
AVENGEDINCHAINS
Hunter Conley
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Jeu 4 Aoû - 20:21
DE ZÉRO EN HÉROS
«La plupart des gens sont condamnés à ne jamais rien voir au delà de ce que leurs yeux leur disent… - Diablo - X-Men 2 »
Tu expliques à Billie que tu comprends les difficultés de l’apprentissage scolaire. À l’école, on enseigne principalement la théorie, et la pratique est beaucoup trop encadrée, loin des situations réelles. De ce fait, les étudiants ne se sentent pas suffisamment armés à la sortie de leur cursus ; et tu te doutes que c’est d’autant plus vrai dans les filières artistiques. Le jeune homme approuve tes dires. Tu finis par tenter de le rassurer en lui disant que tout ce qu’il risquait à se planter, c’était de se taper la honte sur le coup, mais qu’il en survivrait. Tu en profites pour lui balancer une pique, lui rappelant que si le ridicule tuait, il ne serait plus de ce monde depuis longtemps, ce à quoi il te rétorque que tu étais bien placé pour parler de ça.
«Tu crois pas si bien dire, tu verras qu’un costume n’a pas besoin d’être poilu pour être gênant à porter. Mais un vrai héros affronte le regard des autres et porte fièrement ses couleurs. »
Au-delà du costume pour le Comic Con, tu estimes que le regard des autres ne devrait pas avoir la moindre importance. D’un point de vue extérieur, tu es un pauvre type planqué dans sa boutique, qui ne cherche pas d’histoire et qui est bien trop lâche pour se mettre en danger. C’est l’image que tu travailles. Tu passes probablement pour un lâche, pour un moins que rien, mais tu t’en fiches. Au contraire, ça t’arrange. Le monde ne peut pas être composé uniquement de héros. C’est ça ta couverture. De ce fait, personne ne peut se douter que Hunter Conley endosse en réalité le rôle d’un justicier masqué. De ton point de vue, personne ne devrait avoir honte de ce qu’il est, ou de ce qu’il devrait être. Si Billie veut chanter, il devrait être le seul juge de sa chanson et si les gens n’aiment pas sa musique, ils n’ont qu’à simplement ne pas l’écouter.
«Rassure moi, tu ne comptes pas me forcer à t’écouter chanter, ou à venir à une de tes représentations, hein ? »
Tu expliques un peu les subtilités de la gérance de ta boutique. Tu te gardes, bien sûr, de parler de l’aide que la magie peut t’apporter ; d’autant plus que cette dernière ne t’a pas été d’une grande utilité ces derniers mois. Tu signifies que, pour toi, ton magasin est une extension de ta chambre,d e ton appartement, et que tu t’y sens chez toi. Ton patron, c'est toi. Pour le meilleur, et pour le pire. Tu contrebalances tout de même les bons côtés en révélant que ton état de santé ces derniers mois n’étaient pas au plus fort et, même si tu as fait de ton mieux pour ne pas impacter ton activité, c’était terriblement dur pour toi d'assurer des journées de travail complètes, surtout lorsque tu devais porter des charges lourdes. Billie ne semble pas vraiment te prendre au sérieux, il utilise l’argument des gros muscles que tu as. C’est vrai que tu as un physique plutôt imposant, pour un libraire, que tu dois à tes entraînements réguliers depuis l’adolescence. Mais tes muscles, tout imposent qu’ils puissent être, ne t’ont pas été d’une grande aide lorsque les ondes diffusées par le Blood Circle t’ont atteint et t’ont dépossédé de toute ta force. Tu utilises l’excuse de la maladie chronique, faisant voir ça comme quelque chose contre laquelle tu ne peux rien et qui risque de ressurgir à tout moment. Chose qui est plutôt vrai, d’ailleurs. Tu conclues en affirmant que tout est entré dans l’ordre, ce qui semble soulager sincèrement ton client.
Le garçon finit par vouloir savoir la quantité de comics que tu as lu parmi ceux que tu vends. Tu lui révèles que tu as tout lu, ou en tout cas, tu as exploré toutes les séries que tu proposes à la vente. Toute ? Non… Il existe un petit coin peuplé de livres originaires d’asie qui résiste encore et toujours à ta curiosité. Et si Billie est tout de même impressionné par le fait que tu aies presque tout lu parmi les comics, que tu connaisses globalement tous ces univers, il n’en est pas moins choqué d’apprendre que tu ne t’intéresses absolument pas aux mangas. Il se fait l’avocat du diable. Il t’explique que les mangas ont les mêmes avantages que les comics, tout en étant moins cher.
«Précisément. De la concurrence déloyale. »
Tu soupires en suivant le jeune homme.
«Tu me forceras pas à m’y intéresser, tu sais ? Et il n’y a quasi aucune chance pour que les mangas prennent une part plus importante dans cette boutique.» Mais tu dois admettre que ce n’est pas pro de ta part de ne pas te pencher sur le sujet. Tu ne peux pas te permettre de répondre que tu ne sais pas de quoi ça parle si on te demande conseil. Tu prends un tome que tu feuillettes «Je veux bien faire un effort pour me renseigner un peu plus mais… Putain regarde moi ça, faut lire à l’envers, ça n’a aucun sens. Et puis en plus, y’a pas de couleur. heureusement que c’est moins cher. Je vais voir ce que je peux faire. Mais il est hors de question que la moindre série comics perde sa place dans ce magasin au profit d’un manga. »
Étrangement ou non, ce que dit Hunter résonne en toi. Tu as mis le temps qu’il faudra mais désormais, tel le super-héros qu’il décrit, tu portes haut et fier les couleurs de ta différence. Ce n’est pas facile tous les jours et tu n’as certainement pas énormément d’amis, mais tu sais qui tu es et tu n’en as plus honte. Il ne te vient donc même pas à l’esprit de contrer ton interlocuteur à ce sujet. Le silence dont tu fais preuve est un signe de ton accord. C’est qu’Hunter peut se montrer très mature, des fois ! Oui, tu aurais totalement pu lui sortir un truc du genre mais tu l’as peut-être déjà pas mal chambré pour la journée. Ce qui n’est apparemment pas son cas avec toi et tu fais une grimace.
« Je ne voudrais pas faire saigner tes pauvres oreilles ! Je ne suis pas un monstre non plus. » Il ne s’agit là que de taquinerie. Comment pourrait-il savoir si tu chantes bien ou non ? Toi-même, tu ne parviens pas à mettre d’adjectif sur ta performance pour le moment. C’est bien trop tôt pour décider si, oui ou non, tu as de l’avenir dans ce domaine ; surtout que tu ne te laisses pas vraiment l’opportunité de le découvrir. Tu n’en es qu’au stade du « j’aime chanter mais je le garde pour moi », ce qui est plutôt triste mais c’est ainsi que tu l’as décidé. À l’heure du choix, tu as fait le tien et tu n’es pas encore disposé à revenir en arrière pour le changer. Il est possible qu’un jour, ce ne soit plus possible de le faire…
Le choix d’Hunter, lui, se confirme chaque jour un peu plus semble-t-il. Malgré les difficultés qu’il a pu vivre et qu’il a fini par surmonter, il est toujours dans son magasin de bandes dessinées et ne semble pas vouloir en partir. Une telle implication dans son domaine de métier te surprend et impose le respect, forcément. Tout son système semble bien rôdé, il sait ce qu’il fait et pourquoi. Tu veux être un adulte comme lui plus tard mais tu n’as certainement pas choisi le bon chemin pour cela. Plutôt que de te concentrer sur tes propres choix, tu poses des questions à Hunter et finis par découvrir qu’il y a un domaine de son métier auquel il ne s’intéresse pas du tout et apparemment, ta petite plaidoirie en faveur des mangas ne semble pas faire son effet. Bien au contraire, elle paraît conforter Hunter dans son idée initiale, ce que tu trouves dommage – mais en tant que borné toi-même, tu peux comprendre pourquoi il réagit de cette façon. Tu regardes les titres qu’il a à sa disposition et constates en effet que s’il s’est préoccupé d’avoir les bases du genre, il n’a aucune saga qui sorte de l’ordinaire. Rien de bien nouveau. Son opinion sur le sujet tranche en faveur des comics mais ton avis n’est pas aussi manichéen.
« Je ne suis pas là pour te forcer, heureusement ! Je ne donne que mon avis. » Il peut ne pas le prendre en compte, tout ne tient qu’à lui. C’est sa boutique, ses choix, son argent. Ce qu’il n’y a pas ici, tu sais que tu peux le trouver ailleurs et ce n’est pas un problème. Tu te posais juste la question et maintenant que tu as la réponse, tout est un peu plus clair dans ton esprit. Le personnage qu’est Hunter prend des contours un peu plus précis. Ce n’est pas parce qu’il n'a pas d’affection pour les mangas que tu vas arrêter d’échanger avec lui ! Il reste de bon conseil pour tout ce qui est comics.
« On s’y fait vite. À la lecture à l’envers, je veux dire. Ce n’est qu’une question d’habitude, c’est comme ça ! On ne peut pas imposer à toute une population de se conformer aux modèles occidentaux juste parce qu’à nos yeux, ça n’a aucun sens. Et puis, si c’est moins cher, c’est justement parce qu’il n’y a pas de couleur ! Enfin, j’imagine que ça doit peser dans la balance du prix, parce que ça doit coûter une sacrée somme de faire coloriser les comics. » Tu reposes le manga que tu tiens en main et ricanes en direction d’Hunter, amusé par ses réactions. On dirait presque un gamin et toi, ça te fait rire plus que ça ne te chagrine ou t’horripile. Ce n’est pas pour rien que vous vous entendez si bien !
« Attends, personne ne te demande de virer des comics pour faire plus de place aux mangas hein ! En vrai, t’es même pas obligé de les lire si t’en as pas envie, il y a de bons résumés sur le net. Juste histoire de savoir de quoi ça parle, pour quels publics… Différencier les shonen des shojo des kodomo… T’as déjà une bonne base mine de rien. » Tu ne veux pas le vexer et de toute façon, ce n’est clairement pas ce que tu penses : il ne te viendrait jamais à l’idée de lui dire de virer des séries de comics pour mettre des mangas à la place. Tu aimes les deux et si jamais personne n’a fait de remarque avant toi, c’est que la boutique convient dans son état actuel. Hunter doit probablement se dire la même chose, non ? Il a dû se poser la question en les achetant. Il y a tout de même un public pour ce type de format et il ne peut pas passer à côté d’une telle rentrée d’argent. Qu’il aime ou non ce genre de support n’a rien à voir avec le profit que cela peut engendrer pour sa boutique. Bien sûr, il ne s’agit pas que d’argent mais bien de passion avant tout. L’un n’empêche pas l’autre ?
« Bref, tu sais que si jamais t’as besoin d’un avis sur la question, je suis dispo ! J’aime bien aider, que veux-tu. Je suis une personne extraordinaire ! » Tu lui fais un sourire radieux, mais surtout emprunt de fourberie. Ce n’est pas du tout la façon dont tu te perçois mais c’est toujours drôle de voir les gens réagir à ce type de propos.
AVENGEDINCHAINS
Hunter Conley
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IRL
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Mar 23 Aoû - 10:27
DE ZÉRO EN HÉROS
«Je me fous de ma planète, de mes amis, de mes parents… Je regrette juste d’avoir été un esclave toute ma vie sans m’en rendre compte ! - Vegeta (pour l'occasion) »
Billie t’assure qu’il ne compte pas te demander de l’écouter chanter, assurant que ça serait dommage de faire saigner tes pauvres petites oreilles. Il ajouta qu’il n’était pas un monstre.
«C’est vrai, t’es pas un monstre. Même si quand on te connait pas, t’as tout l’air d’un connard !»
Tu ponctues ta phrase d’un sourire pour signifier que tu sais très bien que le jeune homme n’est pas plus un connard que toi. Tu sais que l’étudiant en musique est quelqu’un qui aime beaucoup plaisanter et que, même s’il se montre parfois odieux, ce n’est pas par méchanceté.
Billie s’intéresse à ton métier, ta boutique. Il veut connaître les subtilités de la gestion de ton magasin ainsi que les difficultés que tu peux avoir. Il s’enquiert également des livres que tu as lu et tu révèles qu’en dehors du rayon manga, tu es plutôt bien calé sur tout ce que tu vends. Le jeune homme s’offusque de ton manque d’intérêt pour les bandes dessinées asiatiques et vous exposez chacun vos points de vue. Tu ne pensais pas que cette histoire déclencherait un tel débat. Bien sûr, il ne compte pas te forcer à présenter plus de manga, il se contente juste d’exposer son point de vue en suggérant ce qu’il considère comme étant le mieux pour toi et ta boutique.
Malgré tes protestations, le jeune homme se fait l’avocat du diable. Pour lui, les mangas japonais sont presque aussi bien que les comics américains. Il te rétorque qu'on se fait rapidement au sens de lecture inversé et qu’on ne peut pas imposer à toute une population de s’adapter aux modèles occidentaux et que le manque de couleur doit probablement contribuer au fait que ça soit moins cher et donc plus abordable.
«Oui bon… Admettons pour les couleurs. On a qu’à dire que c’est… un style. Pour la lecture inversée, désolé mais je ne comprends vraiment pas l’intérêt. Chez nous on lit de droite à gauche, euh… Non de gauche à droite. » (J’ai fait un lapsus en écrivant, je me suis dit que du coup fallait vraiment le laisser xD ) «Voilà tu m’embrouilles, bravo… Je disais donc, ici, on lit de gauche à droite et de haut en bas, et en anglais. Quitte à traduire, pourquoi ne pas les adapter à notre sens de lecture lors de la traduction ? »
Tu voulais bien faire des efforts, à essayer de t’y intéresser et les feuilleter un peu, pour savoir de quoi tu parles, mais tu es très clair : il est hors de question que les mangas prennent une part trop importante dans ta boutique. Tu reconnais les mangas comme étant une forme de bande dessinée, mais ton domaine de prédilection reste celui des superhéros américains.
«Les sho… Quoi ?! Sinon, les résumés c’est naze. Ça te dit à la fois tout, et que dalle. Et puis t’as raison, c’est vite lu, ça me coûte pas grand chose de voir un peu de quoi ça parle. Je suis censé faire gaffe à ce que je vends. Il faudrait pas qu’il y ait un contrôle et qu’on pense que ce que je vends fait la promotion de la Magie.»
Bien que les superhéros de Comics aient des pouvoirs, ils sont le plus souvent expliqués par la Science. Expérience qui a mal tournée, ou protagoniste venu d’une autre planète. Peut-être que tu devrais retirer les exemplaires de X-Men de tes rayons par précaution, au cas où le Blood Circle vienne fouiner de plus près.
Billie se propose de t’aider si jamais tu as des questions ou besoin de conseil dans le domaine.
«Bah euh… C’est pas trop naze ce que j’ai là ? J’veux dire c’est des trucs connus que les gens aiment ? Parce que clairement, en dehors de Dragon Ball qui passait à la télé quand j’étais gamin, je connais rien, même pas de nom.»
Tu t’arranges cependant pour ne pas avoir de trou dans les collections que tu proposes. Si tu exposes le tome 20, alors tu proposes également les dix-neuf autres tomes à la vente car tu sais qu’il n’y a rien de plus frustrant que de ne pas trouver les premiers tomes d’une saga. Tu le regardes un moment avant de finir par lâcher.
«Tu sais… Faut pas voir Robin comme un simple acolyte. C’est un héros à part entière. Y’a des versions où il devient Nightwing, et c’est déjà arrivé qu’il remplace Batman. Je peux peut-être te proposer un stage payé d'une semaine, ou deux, pour cet été, si ça te dit. Ça peut te faire de l'expérience, je sais que c'est pas ton domaine, mais c'est toujours utile de s'armer. Enfin, toi qui voit hein.»
Le mot « connard » sort si naturellement entre vous que tu te demandes presque si cela est vraiment sain. Est-ce que d’autres personnes de ton âge ont ce type de relation avec leurs aînés ? Ou c’est juste toi qui es tout bonnement incapable d’entretenir une amitié correcte avec les plus de trente ans ? Ce n’est pas comme si tu allais t’en offusquer de toute manière. Tu sais pertinemment qu’il dit cela sur un ton amical et que cela équivaut à te traiter de chenapan. Tout n’est que blague entre vous, tu n’envisages même pas de le prendre au sérieux lorsqu’il te dit cela.
Tu ne t’attendais pas à être le défenseur des mangas en venant ici. Dans ta tête, Hunter est forcément un aficionado de ce type de format mais tu découvres rapidement que c’est loin d’être le cas et que c’est un sujet qui peut être source de désaccord et donc potentiellement de tension entre vous. Tu es un peu trop jeune pour savoir quoi que ce soit de la vie mais ce sujet-là, tu n’as pas vraiment de doute. Tu es même surpris d’entendre tous les contre-arguments d’Hunter et n’est pas réellement sûr de pleinement les comprendre. Tu as quasiment envie de rétorquer que c’est un comportement de vieux réactionnaire mais ce n'est pas cet argument-là qui va faire pencher la balance en ta faveur. Tu n’es même pas certain qu’il y ait une balance à faire pencher de toute façon… Vous avez chacun vos visions de cette littérature et le fait qu’il n’apprécie pas les mangas ne t’empêchera pas, toi, d’en profiter comme il se doit. Tu t’attendais simplement à autre chose, il faut bien l’admettre…
« Parce que ça enlèverait tout l’essence du format, enfin à mon sens. La beauté des mangas c’est leur côté un peu étrange qui demande une adaptation. Honnêtement, je n’y fais même pas attention maintenant. J’ai un petit problème avec le côté « on fait tout à notre sauce occidentale et tout le monde doit faire comme nous sinon ça ne va pas ». Je trouve ça un peu égoïste. » Qui êtes-vous pour dicter la façon de créer des planches et des textes ? Toi, personne en tout cas. Il faut dire que cette nouveauté ne t’a jamais réellement trop choquée, pas comme ce doit être le cas avec les personnes un peu plus âgées qui ont grandies avec des bandes dessinées et des comics au format occidental. On ne peut pas leur en vouloir de rester bloqués dessus mais on s’attend tout de même à ce qu’ils fassent preuve d’un peu d’adaptabilité. Sans cela, il n’y a pas d’évolution et c’est la mort assurée…
Tu fronces les sourcils à ses prochains propos. C’est l’une des rares fois où le sujet de la Magie – et donc du Blood Circle – vient se mettre entre vous. Tu ne sais toujours pas comment juger Hunter à ce propos. Il pourrait tout aussi bien être un moldu qu’un sorcier et appartenir à un camp pacifiste ou non. Tu n’as aucune idée de qui il est en réalité et il doit se poser les mêmes questions à ton sujet. Sa réflexion ne t’aide pas plus que ça d’ailleurs. Se soucie-t-il vraiment de faire l’apologie de la Magie ? A-t-il peur du Blood Circle ? Ou, au contraire, les estime-t-il au point de ne pas vouloir les froisser avec le contenu de ses bandes dessinées ? Il faut que tu sois particulièrement attentif à la manière dont tu vas rebondir sur le sujet. Hors de question de finir enfermé quelque part à cause d’un mot mal prononcé…
« Si jamais t’as un peu peur d’en acheter sans avoir une idée précise du contenu, tu peux toujours aller en feuilleter en librairie ! Cela t’évitera de perdre de l’argent. » Au final, tu ne fais aucune réflexion sur la surveillance du contenu de ses produits. Ce serait trop te trahir et tu n’as trouvé aucune bonne façon d’y répondre. Tu es quand même dépité d’avoir toujours besoin de faire à ce point attention au moindre de tes propos… Que ce soit à Poudlard ou en dehors. Toute cette tension qui sévit sur les deux mondes t’épuise autant que n’importe qui d’autre, sauf que tu n’en parles quasiment jamais et que tu ne le montres pas. Officiellement, tu n’as encore aucune allégeance. Officieusement… tu n’es même pas certain de pouvoir choisir un camp un jour. Mais ce qui est sûr, c’est que tu ne laisseras personne te faire de mal impunément.
« Ah non non, c’est pas naze. Ce sont des classiques et c’est bien de les avoir. C’est juste qu’il y a des nouveautés qui ont l’air intéressantes aussi et qu’il serait peut-être bon d’avoir. En fiction ou en thème sociétal d’ailleurs. Ils font de tout maintenant en manga mais je t’accorde que ce n’est pas toujours excellent… » C’est comme tout, il faut du bon et du moins bon. Le tout forme un univers assez fourni qui donne l’embarras du choix au lecteur. Tu ne t’es jamais retrouvé à court d’histoires les fois où tu as eu envie de lire un manga. Les sujets ne t’intéressent pas tous mais ils ont au moins le luxe d’être éclectiques.
Contre toute attente, Hunter se met à te proposer un stage. Est-ce votre discussion sur les mangas qui l’a poussé à cela ? Lui as-tu laissé croire que c’est ce que tu recherches ? Ce n’est pas comme ça que tu imagines passer tes vacances mais en même temps, ce n’est pas comme si tu faisais quoique ce soit d’intéressant pendant ces semaines-là. À part traîner, potasser un peu, lire, jouer, pratiquer des exercices physiques pour ne pas perdre la main… et voir quelques personnes, bien sûr. Alors en fin de compte, l’idée est tentante.
« C’est vrai qu’on fait souvent des blagues sur Robin, qu’on le diminue un peu et tu as raison. C’est un héros à ne pas sous-estimer. Et tu sais quoi ? Je pense que je suis un peu comme lui. » À ne pas sous-estimer, s’entend. On a toujours tendance à croire que tu es capable de bien moins que la réalité. On te juge trop vite, trop facilement et sûrement le fais-tu également. C’est facile de se faire une opinion basée sur… sur quoi ? Un look, un mot, une expression du visage… Tu souris à Hunter en te tournant vers lui. C’est un chic type, sans conteste. Jusqu’à présent, personne ne t’a jamais proposé de faire ça mais en même temps, tu viens seulement de devenir majeur. Ceci explique peut-être cela ?
« Deux semaines mais je refuse que tu me payes. Je ne veux pas d’argent mais comme tu dis, de l’expérience et puis j’ai dans l’idée qu’on fera un bon duo toi et moi ! » Tu sais que tu peux beaucoup apprendre d’Hunter et pas que sur le contenu de ses comics. Ce que tu as appris sur son mal physique t’a prouvé qu’il est bien plus que le vendeur sympa un peu bouffon sur les bords qu’il montre au quotidien. Il fait de son mieux et se bat tous les jours pour vivre de sa passion et c’est cette capacité-là dont tu veux t’imprégner. Tu n’attends pas qu’il te paye quoi que ce soit d’autre que ses connaissances et son expérience.
« Enfin, tu pourras toujours m’offrir un t-shirt ou une figurine si vraiiiiiiiiment tu as envie de me donner quelque chose, bien sûr. » Un sourire angélique s’installe sur tes lèvres.
AVENGEDINCHAINS
Hunter Conley
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Jeu 25 Aoû - 13:35
DE ZÉRO EN HÉROS
«Parfois, il faut plus de force pour ne pas se battre - Wonder Woman »
Si tu étais un peu plus objectif, tu saurais que Billie a raison. D’ailleurs, tu le sais. Mais le savoir et l’admettre sont deux choses différentes. De manière générale, tu n’as pas peur de l’inconnu, de ce qui est différent. Après tout, tu es originaire d’une famille de non-maj et tu t’es retrouvé avec des pouvoirs magiques. Tu as fait tes études entourés de sorciers et de magie et tout à Ilvermorny n’était pour toi que inconnu et mystère que tu ne demandais qu’à résoudre. Mais certaines choses futiles te touchent bien plus qu’elles ne devraient et l’existence des mangas fait ressortir en toit toute la mauvaise fois dont tu es capable. La vérité, c’est que tu as peur que les mangas ne finissent par remplacer les bandes dessinées, les vraies, les originelles, les comics, et que plus personne ne s'intéresse aux super-héros.
«Ah mais t’as tout à fait raison, il en faut pour tout le monde, on laisse la possibilité aux gens de choisir et ceux à qui ça ne plait pas, ils peuvent passer leur chemin. Et c’est pour ça que je passe mon chemin. Je te l’ai dit, j’suis un peu vieux jeu.»
Billie se contente de froncer les sourcils quand tu parles des éventuels ennuis que tu peux avoir avec le Blood Circle, mais il ne commente pas ta remarque. Tu avoues que tu t’attendais à quelques questions, tout de même, notamment sur les raisons qui pourraient pousser le Blood Circle à faire interdire des livres de fiction, mais tu n’insistes pas sur le sujet.
«Aller dans une autre librairie ? Tu veux dire… » Tu déglutis. «Un autre magasin de livres ? Tu veux que j’aille voir la concurrence ? Quelle horeur !»
Tu mimes une expression de dégoût et tu ne peux t’empêcher de penser à Jordan et sa librairie, pour qui tu as bossé quelques mois le temps de trouver un local pour ouvrir ton propre commerce. Tu as toujours de bonnes relations avec le jeune homme et vous plaisantez beaucoup sur cette fausse rivalité qui oppose vos librairies respectives ainsi que les faux vols de clients que vous vous faites ; la vérité étant que vous ne vendez pas du tout le même genre de livre.
«Je garde tes idées sous le coude. Je verrai en temps et en heure ce que j’en ferai. Ou n’en ferai pas.»
Tu demandes un avis sur ce que tu proposes. Histoire de savoir si t’es pas trop à la ramasse. Globalement, tu as juste mis ce que tu voyais en rayons des autres librairies non spécialisées, jugeant qu’ils avaient probablement bien cernés les clients, mais tu n’as pas cherché à te renseigner davantage sur ce que tu proposais. Billie te confirme que tu vends des classiques qui semblent être une valeur sûre. Il te parle cependant de nouveautés qui pourraient être intéressantes qui pourraient être bonnes pour toi d’avoir.
«Mhm… » Tu réfléchis. «Ça commence à prendre des proportions un peu trop sérieuses tout ça.» Mais tu n’es pas fermé à ce qu’il te dit. Tu ne veux pas que ta boutique ne devienne une boutique de mangas. Personne ne vient dans les boutiques spécialisées dans les mangas pour réclamer un rayon de bandes dessinées Aquaman, ou en tout cas, ça ne te viendrait pas à l’esprit. Cependant, tu acceptes tout de même de vendre des mangas en acceptant leur appartenance au monde de la Bande Dessinée. De ce fait, tu te dois de traîter ces œuvres asiatiques avec plus de sérieux mais il semble s’agir d’un univers bien plus complexe que tu aurais pu le croire. Tu pourrais peut-être faire des roulements, pour exposer des nouveautés. Avec la Magie, tu pourrais même changer les articles exposés tous les jours sans que ça ne te fatigue trop et puis tu verras à la longue ; rien ne t’empêchera de revenir en arrière si ça ne te convient pas. «Faut que j’y réfléchisse, mais ma prochaine douche est pour ce soir ; ça attendra.»
Mais toute cette histoire te donne une idée. Billie semble calé sur le sujet, et la suggestion d’améliorer le coin manga vient avant tout de lui. Tu te dis que tu pourrais lui proposer un stage d’été. Ça lui ferait un petit job pour se faire de l’argent, et surtout de l’expérience. Tu sais que ça n’a rien à voir avec ses études de musique, mais personne ne sait vraiment ce que l’avenir lui réserve, surtout dans le domaine de l’art, et tu te dis également que toute expérience reste bonne à mettre sur un CV. Billie relève ta métaphore avec Robin, et admet qu’il est un peu comme le personnage fictif.
«Ah ! Tu l’admet enfin ! C’est toi l’acolyte !» Tu note tout de même qu’il n’a pas vraiment répondu à ta proposition. «Cela dit… Je suis sérieux pour le stage. Si ça te branche pas, y’a pas de souci, mais je sais que ça peut être compliqué de trouver un petit boulot pour l’été, donc si ça te dit.»
L’étudiant finit par accepter ton offre. Enfin… Il n’accepte pas entièrement puisqu’il refuse d’être payé. Il glisse tout de même que tu peux lui filer des BD ou des figurines si tu tiens tellement à ce qu’il soit rémunéré.
«C’est pas des BD qui vont te nourrir, ni des figurines. Après, tu feras ce que tu voudras du peu d’argent que je te filerai, ne t'inquiètes pas.»
Il n’a pas besoin de te le reconfirmer pour que tu en aies pleinement conscience, mais c’est ce qui fait le charme d’Hunter dira-t-on. Tout chez lui ne se résume pas à sa capacité ou non à sortir des sentiers qu’il connaît. Le simple fait qu’il soit en mesure d’en discuter avec toi sans freiner des quatre fers est un bon début et tu te sens encouragé par ce comportement. Il a beau se qualifier de vieux jeu, une part de lui reste ouverte à l’inconnu et cela se ressent dans cette conversation. Tu restes néanmoins sur tes gardes et ne cherches pas à le pousser trop loin dans ta réflexion. Hunter doit avant tout s’acclimater à cette nouveauté et faire le chemin par lui-même, plutôt que de bêtement te suivre dans un processus qu’il n’apprécie pas ni ne cautionne. Tu es persuadé qu’avec le temps, son jugement se ravisera et qu’il sera moins définitif. Tu ris à sa mimique/grimace qui se veut humoristique et comprends tout de même qu’il soit compliqué d’envisager de faire les choses de cette manière. C’est un peu comme de l’espionnage industriel… ou culturel, dans le cas présent. Tu n’aurais aucune peine à réaliser un tel acte. De toute évidence, vous servez la même personne non ? L’auteur derrière les pages, l’aspirant rêveur qui souhaite régaler l’esprit de ses congénères. Serait-ce si terrible ? Il faut dire que ta conception du bien et du mal est un peu erronée. Tu oscilles entre les deux avec plus ou moins de facilité et selon les situations, il arrive que ça te… pète à la gueule, pour dire les choses franchement. De ton côté, tu trouves cette expansion du manga salutaire mais on aura compris ton intérêt pour ce format. Tu ouvres la bouche mais la refermes aussitôt pour ne pas apprendre à Hunter que ces mêmes mangas peuvent être lus en ligne, en scans. Il le sait peut-être déjà vu que c’est déjà le cas pour certaines bandes dessinées mais mieux vaut ne pas trop le bousculer pour aujourd’hui. C’est un vieil homme fragile, qu’on s’en rappelle bien !
« Ouf, heureusement parce que ça commence à sentir la mort ici… Si à chaque fois tu attends de réfléchir pour prendre une douche, on n’est pas sortis de l’auberge ! » lances-tu dans un grand sourire, de ceux que vous vous envoyez sans cesse pour vous taquiner. Il ne tarde pas à en faire de même et tu lèves les yeux au ciel à l’idée de n’être que l’acolyte de quelqu’un. C’est tellement réducteur ! Mais on ne peut pas nier qu’il t’a bien eu sur ce coup-là. T’as foncé droit dans le piège mails il vaut mieux que ce soit avec lui plutôt qu’avec un autre. Une certaine confiance s’est installée entre vous deux, même toi tu ne peux pas le nier. Pourquoi te proposerait-il un stage, sinon ? Tu n’as jamais vu de stagiaire ici - ou peut-être ne viens-tu pas assez souvent pour cela. Toujours est-il que l’offre est tentante mais que tu te poses de sérieuses questions. L’idée d’être un poids financier ne t’intéresse pas du tout et tu ne connais pas l’étendue des affaires d’Hunter. Et puis, seras-tu vraiment d’une grande aide, lui qui en sait déjà tellement sur les bandes dessinées ? C’est probablement pour tes connaissances en manga qu’il souhaite te recruter. Tu ne veux pas qu’il pense que tu n’es pas intéressé ou que tu trouves sa proposition stupide et lorsque tu lui donnes ta réponse, tu tentes un petit quelque chose. Cela passera peut-être… ou pas. Le but n’est pas de le froisser dans sa fierté de vendeur et d’homme.
« Je n’ai pas forcément besoin qu’on me nourrisse hein ! » Mais tu vois où il veut en venir et tu finis par céder. Tu n’es pas mécontent de gagner un peu d’argent et si ça lui donne bonne conscience, pourquoi ne pas en profiter ? Vous vous y retrouverez tous les deux dans cet échange, bien que tu t’interroges encore sur la pertinence de ta présence à ses côtés. Il existe probablement des centaines de personnes bien plus qualifiées que toi pour faire ce qu’il demande mais elles n’avaient qu’à être là ! Comme on dit : les absents ont toujours tort. Tu reposes les mangas à leur place.
« Et quel sera mon rôle en tant que stagiaire ? Mes missions ? Faire le ménage et dépoussiérer les comics ? » Tu lui fais un sourire narquois car vous savez fort bien que ce n’est pas une nécessité. Néanmoins, tu t’interroges réellement sur la façon dont tu peux aider Hunter dans ses affaires. Qu’il n’essaye même pas de te refourguer des calculs à faire ! De une, il a l’air de très bien se débrouiller seul de ce qu’il t’a dit et de deux, ce n’est clairement pas ton rayon. Non, même mieux : tu détestes ça. Les chiffres n’ont jamais été tes grands amis. Tu préfères largement les lettres, à choisir.
« Nan tu sais bien que je plaisante va ! Par contre ma question est réelle. Qu’est-ce que je fais faire et combien de temps ? Tout l’été ? Toute la journée ou je ne serai là qu’en mi-temps ou un truc comme ça ? Désolé pour toutes les questions mais eh, au moins ça prouve que je m’y intéresse ! Tu verras, je suis un élève EX-EMP-LAIRE. » Ces propos vont difficilement avec ton sourire presque mesquin mais en même temps, Hunter n’est pas dupe. Il te connaît un peu depuis le temps, il sait que tu es tout sauf un ange. Il n’empêche que quand tu as un travail à faire, tu l’exécutes avec sérieux et c’est cet aspect-là que tu montreras au propriétaire de la boutique lors de ce stage. Que tu n’es pas qu’un rigolo là pour amuser la galerie et que tu peux réaliser des tâches, même difficiles parfois. Enfin, plus difficiles que pour la personne lambda. Le challenge ne te fait clairement pas peur, sinon tu ne serais pas en cursus de Protection Magique. Mais bon, ça, il n’est pas supposé le savoir… Tu te demandes s’il sera un jour possible de te confier à lui sur ce sujet ou si vous ne resterez pour toujours que des connaissances incapables de se dire la vérité sur ce qu’ils sont vraiment, par peur.
AVENGEDINCHAINS
Hunter Conley
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Mer 28 Sep - 17:52
DE ZÉRO EN HÉROS
«La victoire, parfois, c’est juste être en mesure de se battre un autre jour. - Marvel, askip»
Billie ne perd pas le Nord et prend la perche, que tu n’as pas cherché à lui tendre, à propos d’une éventuelle odeur de mort.
«De mort, dis tu ?» Tu fais mine de regarder autour de vous pour t’assurer que vous êtes bien seuls. «Écoute… Ça reste entre nous, mais il m’arrive parfois d’être obligé de… » Nouveau regard autour de vous avant de continuer en souriant malicieusement. «… ”m’occuper” de certains clients qui refusent de payer. Je n’ai pas eu le temps de faire le ménage depuis le dernier, il est encore planqué derrière.»
Tu te décides à proposer un stage d’été à Billie, décrétant que ses idées sur l’univers du manga ne sont pas bonnes à jeter et que tu aurais besoin d’aider pour t’aider à mettre ça en place. Tu ne sais pas trop si l’idée lui plait vraiment ; dans un premier temps il esquive la proposition, puis il refuse d’être payé lorsque tu le relances. Tu insistes sur le fait de le payer, c’est toi qui lui a proposé ce stage ; de ce fait il est hors de question de l’exploiter, même si le salaire ne sera pas luxueux.
«Bien sûr que t’as besoin de manger. Tout comme tu as besoin de boire et de dormir.» Tu ne prends pas la perche sur son physique peu imposant. Tu estimes qu’il n’a pas besoin d’être rabaissé dans une telle situation. «Écoute… Je veux pas que tu le fasses sans être payé, donc si tu veux pas on laisse tomber.»
Le jeune homme finit par céder et te demande ce qu’il sera chargé de faire. Il ironise sur le ménage et le dépoussiérage de Bandes Dessinées. Tu souris en entendant de tels clichés. Il se reprend rapidement, en disant qu’il plaisante et te bombarde de questions.
«Non, bien sûr que non. Déjà… Il faudra planquer le cadavre de ces mauvais clients qui refusent de payer. C’est bien plus courant qu’on ne pourrait le croire !» Tu continues, plus sérieusement. «Je me disais que cette histoire de manga, c’était pas si nul. Tu pourrais m’aider à mettre le rayon en valeur, sans vraiment le grossir. M’aider à trouver des œuvres qui attirent l'œil. De mon côté, je pourrais te montrer et t’expliquer les aspects moins marrants de la boutique, tout ce qui est gestion d’inventaire, comment ça se passe avec les fournisseurs, l’entretien. J’vais pas non plus te faire porter des cartons plus lourds que toi ou te faire passer des appels. Mais ça te permet de voir la réalité du terrain. Pour ce qui est de la durée…» Tu réfléchis. «Comme c’est juste une stage pour que tu m’aides pour les mangas et que tu découvres un peu le truc, je me dis qu’une semaine à temps plein, ou deux semaines à mi-temps, ça devrait être suffisant. Je compte pas non plus t'embaucher pour l’été, je pense pas pouvoir assurer financièrement.» Tu alignes machinalement les mangas pour qu’ils soient tous droits. «Après, c’est toi qui vois. Je veux pas te forcer, je propose ça comme ça, mais si tu ne veux pas ça ne changera rien. Je te prêterai quand même un costume pour la Comic Con, tu seras toujours le bienvenu ici. J’ai bien conscience que c’est loin de tes projets d’études, donc c’est normal si tu refuses. »
Tu ne veux pas lui mettre le couteau sous la gorge. S’il ne veut pas, tu trouveras toujours moyen de t’arranger, et puis Billie pourra toujours passer en tant que client et constater les améliorations que tu auras apportées.
L’humour de Hunter a toujours fonctionné sur toi, aussi loin que tu t’en souviennes. C’est probablement parce que vous partagez le même amour des blagues pourries et, de temps en temps comme c’est le cas à présent, morbides. C’est probablement parce qu’il n’y a rien de crédible dans le fait de l’imaginer comme un tueur en série que tu es autant amusé par ses propos. Ce serait réellement une bonne surprise si tel était le cas. Enfin “bonne”... tout est relatif. Tu te dis néanmoins que, depuis le temps, tu l’aurais deviné ou tu aurais été l’une de ses victimes. A moins que tu ne sois pas son genre ? Il préfère peut-être les grands bruns musclés, les belles blondes sensuelles ou les brunes incendiaires. Enfin bon, autant en rire que de paniquer.
Ton humour n’est pas cent pour cent garanti à tous les coups pour autant. En essayant de plaisanter avec Hunter sur cette idée de stage, tu te rends compte qu’il prend tes propos de travers et qu’en plus de ça, tu passes pour un ingrat qui refuse sa proposition. Il ne tient désormais qu’à toi de rectifier la situation. Ce n’est pas que tu ne veuilles pas être son stagiaire mais que tu ne te sens pas légitime de recevoir un salaire pour ça. Il te fait bien comprendre que sans argent donné, il ne se passera rien et que tu ne resteras qu’un client comme un autre. Ce rôle n’est pas désagréable en soi, tu le joues depuis assez longtemps à présent pour y être totalement à l’aise et ne pas faire de boulette quant à ta nature sorcière. Tu finis par enchaîner les questions pour montrer ton intérêt pour cette toute nouvelle mission. Ces missions, tu l’espères. Tu t’imagines facilement faire plein de choses dans cette boutique, des petites tâches qui permettront à Hunter de se concentrer sur des choses un peu plus importantes et conséquentes dans ce métier. Un stagiaire est là pour observer et apprendre, certes, mais aussi pour filer un coup de main. Il est hors de question que tu viennes pour, finalement, te tourner les pouces.
« Planquer des cadavres, je note » réponds-tu rapidement avec un air sérieux avant de le laisser reprendre la vérité derrière ce poste. Autant dire que tu es particulièrement attentif aux propos d’Hunter. Les tâches qui te seront remises coulent de source et correspondent à ce que vous vous êtes dit un peu plus tôt. Les mangas principalement puis les différents aspects du métier de vendeur de bandes-dessinées. Bien que ce ne soit pas du tout une envie de carrière, tu es très intrigué et excité par tout cela. Tu n’es jamais contre apprendre de nouvelles choses et Hunter est bien sympa de se montrer aussi disposé pour toi. Même si, oui, tu ne lui as rien demandé pour commencer. Il insiste naturellement là-dessus, par ailleurs. Tu n’es pas obligé d’accepter son offre et rien ne changera entre vous si tel est le cas. Tu sais tout cela. Il ne t’est jamais venu à l’idée qu’un refus de ta part entraînerait un quelconque changement dans votre relation. Vous cherchez juste à vous aider l’un l’autre, sans plus. C’est un échange d’intérêts tout ce qu’il y a de plus normal. Tu souris à ton aîné.
« Je préfère deux semaines à mi-temps. Cela me laissera l’opportunité de faire autre chose de mes journées et en tablant sur deux semaines, j’aurais peut-être le temps de voir le plus de cas possibles. Et puis, m’avoir une semaine complète sur le dos pendant trente-cinq heures n’est clairement pas quelque chose que je te conseille ! A petites doses, ça ira bien mieux. » Tu plaisantes également et en même temps, c’est une vérité criante. Tu peux être agaçant et même si vous vous entendez bien sur le moment, être constamment dans les pattes de l’autre peut vite s’avérer compliqué à gérer. Comme dit plus tôt, tu ne veux pas que votre relation change.
« C’est plutôt cool en tout cas, je suis content d’avoir cet aperçu de la vie active grâce à toi. A partir de quand souhaiterais-tu que je commence ? Plutôt juillet ou août ? » Les deux te vont. Ce n’est pas comme si tu faisais grand-chose de ces semaines-là de toute façon. Une fois que les cours sont terminés, soit tu révises tes bases, soit tu glandes. Cela ne te fera pas de mal de pratiquer autre chose que le farniente dans un parc pendant trois semaines consécutives ! Et Londres paraîtra sûrement beaucoup plus abordable de cette façon. Sans compter l’argent que tu te feras. Même si tu as dit ne pas nécessairement en vouloir, il te sera essentiel pour certaines choses. Tu te sentiras enfin indépendant et ce n’est pas rien dans ton monde. Les autres sorciers dépendent exclusivement de leurs riches familles. Toi, tu n’as que ta bourse pour aider ton avenir à se façonner.