Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Ven 1 Avr - 11:29
Février 2021
La petite île de Soay, dans l’archipel de Saint-Kilda, se situe à l’extrême Ouest du territoire des Hébrides extérieures. Elle est l’un des derniers témoins de la terre, sacrifiant son innocence à l’étendue océanique. Elle n’offre que peu de terre, et pourtant s’y trouve une chaumière bâtie depuis une quinzaine d’années. L’air y est pour le moins vivifiant, car les giboulées des fureurs des dieux de l’eau aiment à s’écraser contre les falaises. Aujourd’hui, le temps est clément, même un peu ensoleillé, ce qui est un instant notable puisque la plupart du temps, le vent amène les nuages et avec eux, la pluie. Quatre moutons, originaire de l’île du même nom, mais située dans les Hébrides Intérieures, dont un bélier sont en train de paisser tranquillement, entourés de deux petites poules de la race soie. Non loin d’eux, couché sur le flanc, se prélasse un Sombral aux yeux mi-clos, profitant apparemment de son bain de soleil. La petite demeure se voit ornée d’un majestueux phénix, roi des oiseaux, aux plumes flamboyantes, les ailes légèrement étendues alors qu’il se tient sur les rebords de la cheminée éteinte. L’habitation est d’apparence simple, en brique, au toit de chaume. Une écurie et une serre flanquent de part et d’autre la maisonnée.
L’intérieur y est d’ailleurs sobre, bien qu’agrandi par la magie, donnant ainsi plus d’espace qu’il n’y parait de vue extérieure. La décoration est simple. Çà et là sont disposées des plantes, dont certaines semblent vivantes aux crocs acérés. Certaines étagères prennent le pas sur l’existence des murs, tous remplis de nombreux ouvrages traitant soit sur les créatures magiques (principalement la dragonologie), soit sur les sortilèges et l’art de la confection des baguettes. Par ailleurs, un versant du mur est orné d’un présentoir exhibant diverses baguettes aux allures tout aussi saugrenues que belles. La porte d’entrée donne sur un minuscule couloir où sont entassées chaussures et vestes que les habitantes (ou au moins l’une d’entre eux) n’avaient pas pris la peine de ranger convenablement sur les rangements prévus à cet effet. S’ouvre ensuite une seule et grande pièce. Sur la gauche se trouve la cuisine, en angle, encadrée par une table miraculeusement propre. Sur le mur de droite, deux portes mènent à d’autres pièces pour lors fermées. Le reste du grand carré servant principalement de pièce commune, de séjour, où y trône à l’extrême opposé de la porte, une cheminée. Celle-ci, à sa paroi voisine, est accompagnée d’un tableau d’où est peint un dragon noir aux yeux violets majestueux. Le grand saurien fait présentement la sieste. Sur la poutre formant le foyer sont posés quelques cadres de photos. Un jeune homme aux cheveux hirsute dont le sourire est joyeux et plein de vie. Un groupe de jeunes sorciers, tous scolarisés à Poudlard, souvenir d’un passé merveilleux où tout était, dans le fond, très simple. Les deux propriétaires de la présente demeure, enfants, faisant la grimace, ne laissant aucun doute à leurs complicités juvéniles. Les deux propriétaires de la présente demeure, adultes, faisant la grimace, ne laissant aucun doute à leurs complicités puériles et innocentes.
Non loin de l’âtre se trouve la télévision et un grand canapé dépliable sur lequel se chamaillent deux petits félins, le troisième étant étendu tranquillement dans son arbre à chat. Derrière eux, un escalier permet de monter à l’étage. Sous les marches se dresse un piano devant lequel je suis assise, faisant danser mes doigts sur les touches blanches et noires avec aisance et facilité. La musique roulait à un rythme entraînant, mais néanmoins doux et mélodieux. Lorsque nous avions déposé notre dossier auprès du Conseil afin de devenir famille d’accueil avec Harper, nous ne nous doutions pas que nous serions choisies aussi rapidement pour accueillir un jeune sorcier en difficulté. J’avais beaucoup de peine et d’empathie pour eux, et quand bien même j’étais nerveuse de l’accueillir dans la maison que j’avais construite de mes mains à l’âge de vingt ans, il me tardait aussi de faire sa connaissance. Nous ignorions encore son identité, ce qui doublait ma nervosité. Voilà pourquoi je m’attelais à faire passer mes nerfs sur l’instrument qui se pliait aux exigences de mon touché. Une multitude de questions tournoyaient dans ma petite tête, me perturbant quelque peu. Serons-nous à la hauteur ? Arriverons-nous à gérer une troisième personne en plus de nous ? Se sentira-t-il bien auprès de nous ? Des questions que Harper ne semblait pas se poser, ou tout le moins, qu’elle ne se permettait pas de démontrer. J’avais vécu situation similaire lorsque j’étais enfant, quand mes parents accueillirent Moïra. Mais mes souvenirs sont aujourd’hui quelque peu troublés par l’âge et par mon ressenti envers ma sœur adoptive. Chassant cette dernière de mes pensées, j’eus un petit sourire en coin tandis qu'une réflexion me traversa l’esprit. Sans m’arrêter de jouer de mon instrument, je m’adressais donc à ma fiancée qui vaquait à ses occupations non loin.
- Mon cœur… tu sais, je suis en train de me faire la réflexion… nous devrions peut-être insonoriser quelques pièces tu ne crois pas ? J’élargissais mon sourire. Nous risquons sûrement d’incommoder notre jeune invité sinon.
À l’évocation de nos ébats souvent passionnés et impétueux, je sentis mes lèvres frémirent et mes joues rougir. Il était vrai que tant que nous étions que toutes les deux, nous pouvions faire ce que nous voulions où nous le voulions, mais à partir de maintenant, nous allions devoir prendre garde. Je ne voulais pas que le jeune né-moldu (ou la jeune) soit davantage traumatisé qu’il ne devait déjà l’être. Mes doigts, ornés de mes bagues de fiançailles et de prémariée, sonnèrent la fin de la mélodie pile à l’instant où Elizabeth et Gérard entrèrent en fanfare par l’une des fenêtres que j’avais laissées ouvertes. Ils se posèrent sur leurs perchoirs en caquetant, ne faisaient qu’élargir mon sourire. Ces deux là nous ressemblaient que trop lorsqu’ils étaient ensemble. Enfin, ce fut le craquement évocateur du transplanage qui brisa le silence que seules les vagues jusqu’ici osaient déranger. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine à l’idée qu’ils étaient arrivés. Je ressentais un mélange étrange d’impatience et d’appréhension. Lentement, je me relevais de mon tabouret en enfonçant un peu ma tête dans mes épaules avant de m’adresser à nouveau à ma compagne.
- Oh au fait… tu as pensé à inactiver les sortilèges anti-intrus ?
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Mer 13 Avr - 17:07
Et puisse le sort vous être favorable
Les daronnes 26 février 2 021
Pourquoi certaines personnes préféraient les petits pois en boîte et d'autres en pot ? Non parce qu'on connaissait bien les vertus du frais, à part qu'il fallait alors chasser les mulots, lutins et autres taupes, mais sinon c'était plutôt ok tiers, jveux dire, si on devait faire une liste des moyens de production de nourriture. … 'Fin... … Après quel intérêt z'allez me demander hein ? Bah j'en sais rien en fait. Si jvous retourne la question, vous répondriez quoi, hein ? … … D'toute façon, pourquoi j'en étais v'nu à ça moi ? Ah oui, j'étais resté absorbé ce matin devant un plateau de petits pois à la menthe à la table des aigles. Parce que bon on questionne, on questionne, mais on s'demande jamais si Poudlard est plutôt honnête dans ses choix au supermarché du coin. Ah ça pour dénoncer l'utilisation des elfes de maison, y'avait du monde, mais pour souligner qu'on savait même pas si les ptits pois du ptit dej venaient de boîte de conserve ou de pots en verre y'avait plus personne ! Jcommençais à croire qu'il y avait pas mal de poussière sous les tapis des escaliers du vieux château écossais. Et le pire du pire dans tout ça, c'était que personne ne pouvait étayer ou infirmer des thèses géniales qui me venaient comme ça. Jcrois bien que la seule personne avec qui j'avais eu une véritable conversation sur des déductions si logiques c'était Septima. Bah oui, souviens-toi Professeur X, c'était sur le Choixpeau Magique et le système de répartition. Ouais bon d'accord, ça remontait à v'là le temps, tah l'époque comme on n'disait pas souvent chez moi, mais bon, c'était quand même le souvenir qui me revenait en tête. Ou bien c'était parce que c'était plus important. En fait, j'en savais trop rien, c'bon... Allez allez, on oublie les petits pois et le reste, hein... Et vite.
oºo
Donc, on était samedi. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. J'entendais déjà Mr. Sandman résonner dans mes oreilles en me levant. Les oiseaux chantaient. Les hiboux rentraient dans la Volière après le courrier. Bref, tout était rien cool. D'ailleurs, en parlant des rapaces, là, jvenais d'ouvrir la lettre qui me confirmait ce qui était prévu aujourd'hui quand j'avais eu la révélation matinale (qu'on appelle maintenant l'épiphanie du petit pois dans les bouquins d'Histoire – cette anecdote est vraie), ça y est j'm'en souvenais, maintenant. Comme quoi, j'avais encore toute ma tête (et mes boucles, que j'avais très belles d'ailleurs), hein, donc tous les élèves (et ptet même les profs hein, wink wink vers certains, ou plutôt certaines) qui disaient que j'étais totalement fou … … bah... bah c'était vraiment pas vrai d'abord. C'est tout. … Bon bref, du coup, j'avais dû me préparer vite et tout, et maintenant jme retrouvais avec un vieux monsieur du Ministère (cliiiiichéééé) qui était venu me chercher pour aller quelque part. ALORS. Je sais c'que vous vous dites tous là, qui regardez dans ma tête, et moi aussi d'ailleurs jme l'étais dit : Pourquoi il avait l'air d'avoir même des rides sur les ongles de la main avec laquelle il tenait sa baguette ? … Hm... ? Ah oui ! Plus important : Oui ça rappelait le mauvais plan qui m'avait amené à rencontrer ma pote rousse en fin d'année dernière, jsais... ça m'avait un peu traversé l'esprit. Est-ce que c'est pour ça que j'essayais de monter toute une théorie autour des petits pois ? Ouais, c'tait bien possible que j'tente de me changer les idées pour pas ne penser qu'à ça. Est-ce que ça marchait vraiment ? Ça après hein...
oºo
Bref, le mec me tend la main et je phase deux secondes dessus en me demandant s'il avait pas plutôt une maladie des ongles ou quoi. D'toute façon, il croyait que j'étais pas assez grand pour marcher sans qu'on m'prenne par la main ou quoi. Il voulait quoi là ? Qu'on s'tape ? … Hm... J'avais ptet l'avantage sur l'âge mais il devait avoir quelques skills secrets sous l'chapeau l'Père Fourras là, valait ptet mieux pas le chercher. Jremonte mon regard vers son visage en soul'vant un sourcil interrogateur de ses morts quand il souffle, exaspéré, le bougre. « Si Monsieur Kessler veut bien se donner la peine de prendre ma main pour transplaner... » Ah. (le mème. Avec Denis Brogniart. De Koh Lanta. Sur TF1. La télévision. Cet ensemble de techniques destiné à émettre et recev-ok jla ferme) Pas besoin d'être si sec là, hein. (Déjà qu'il était bien fripé, ça faisait beaucoup pour un seul sorcier) Au moins, si jretournais au Blood Circle, on pouvait souligner qu'il y avait un ptit avantage par rapport à l'autre fois : j'évitais la tannée de l'aéroport moldu. Comme quoi, à chaque nouvel emprisonnement, sa petite montée de niveau, ce petit piquant là qui ajoutait de la surprise et de l'enchantement à l'expérience, on aimait ça. Jréponds pas et jlui prends la main et en un tour de celle-ci (je suis un génie des mots), on se retrouve ploqué au milieu d'un ptit décor rien bucolique. Et autant dire que le vent dans la face rappelle pas mal la tour des Serdaigle. Au moins, si c'était vraiment une famille d'accueil, js'rais pas dépaysé. Par contre, si c'était un retour en prison sans passer par la case départ, c'était rien louche de voir le sorcier transplaner directement à cet endroit. À moins que ce soit juste le temps de me faire récupérer par des moldus vengeurs et alors, c'était juste un espion à la solde du cercle de sang. … … Bon, commençons par laisser de côté ça, ah et l'idée de rendre les petits pois à la terre qui les avait vus pousser au passage (le transplanage matinal, il fallait s'y habituer hein...) et on verrait bien ce qui allait arriver. Ptet j'allais mourir ici... D'toute façon... Et puis l'aut' là qu'était plus occupé à chercher un truc dans son long manteau de daron fan de films policiers des années 50, merci hein ! Au moins, c'était joli. Petit et paumé, mais joli. Quitte à finir en prison sur une île, valait mieux celle-ci qu'Azkaban.
Harper MacFusty
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Ven 22 Avr - 7:28
Sister, we're two of a kind
Les notes de piano endiablées résonnent dans la parfaite tranquillité de la petite maison de Soay. Occupée à farfouiller dans un tiroir, Harper le referme brutalement avant de se précipiter sur une caisse en bois afin d’en découvrir le continu. Juché sur l’arbre à chat, Archie l’observe d’un œil intrigué. Mais qu’est-ce que sa maîtresse peut bien chercher dans leur coffre à jouets ?
Ce n’est pas là non plus, marmonne-t-elle pour elle-même. Qu’est-ce que j’ai bien pu en faire ?
Abandonnant le coffre à jouets, elle s’élance vers le canapé pour démonter l’accoudoir, une cachette magiquement extensible. Des plaids, des barres chocolatées, une culotte ? Zut, rangeons vite ça. D’un coup de baguette magique, elle envoi valdinguer la culotte dans le panier de linges sales situé dans la salle de bain à l’étage. Pendant les fouilles, Abigail l’interpelle, évoquant leurs ébats bruyants capables de mettre mal à l’aise le nouveau membre de la famille.
Ne t’en fais pas pour ça, répond Harper, sa voix étouffée car sa tête est entièrement enfouie dans l’accoudoir. On jettera un sort temporaire. Et puis de toute façon, la plupart du temps, nous serons à Poudlard, ne l’oublie pas. Et nos appartements ne sont à proximité d’aucune salle commune.
A présent, elle s’était glissée dans l’accoudoir jusqu’aux hanches. C’est que son derrière ne passe pas, voyez-vous ?
Oh ! Regarde ce que j’ai trouvé !
Mais de la où elle était, plus personne ne pouvait l’entendre. Elle ne pouvait plus entendre personne d’ailleurs, et la question d’Abigail demeure en suspends. En se relevant, elle brandit une bouteille de champagne rosé, comme un trophée, ses cheveux ébouriffés par ses recherches.
On va la mettre au frais. Tu m’as parlé ?
Une alarme retentie. Forte heureusement…
J’ai réduit la sonorité de l’alarme quand nous sommes à la maison, explique-t-elle. Pour le bien du petit cœur de nos animaux.
Dans un coin, Gérard et sa majesté Elizabeth se chamaillent comme chien et chat. Les deux sœurs félines s’inventent des aventures sur le canapé et Archie entreprend de chasser une mouche. Harper se dirige vers la porte d’entrée, les cheveux toujours en désordre. D’un coup de baguette, l’alarme se tait. Prête à accueillir le ou la nouvel(le) arrivant, elle s’apprête à prendre la main d’Abigail histoire qu’elles aient l’air du petit couple parfait. Ou peut-être est-ce une once de stress ? Non je déconne, il s’agit d’Harper Auburn, elle a prévu un tas d’idées fun pour occuper ses nouvelles responsabilités. Elle a l’habitude des enfants, elle en est un depuis bientôt trente trois ans et elle enseigne à d’autres enfants du même âge mental les rudiments complexes des sorts et enchantements.
Ah ! Les voilà ! Sur une étagère, elle retrouve un chapeau pointu de fête, des cotillons de Jack Falaipalinviter et un sifflet en forme de bouche. Je suis prête ! Assure-t-elle en enfilant son chapeau pointu dans un claquement sonore de l’élastique. T’en veux un ?
Laissant le soin à Abigail d’en décider, elle ouvre la porte pour accueillir leurs invités comme il se doit. Dans la joie, la bonne humeur, la fanfare et la maturité la plus parfaite.
Bienvenu ! S’écrit-elle en faisant sursauter les quelques animaux dans le coin ainsi qu’un banc d’oiseaux occupés à picorer les graines destinées aux poules. Harper souffle dans son sifflet. De la bouche jaillit une langue d’à peu près deux mètres dans un bruit tonitruant de trombone. Ne vous méprenez pas sur l’utilité de cet objet. On peut jouer la Marche Impériale avec ça. Respect s’il vous plait. Dans un tonnerre de confettis multicolores, sa baguette provoque plusieurs détonations, les confettis retombant dans leurs cheveux. Bienvenu le monsieur du ministère, dont elle n’a absolument pas retenu le nom. Bienvenu à….
Oh my fucking god.
… Kessler !
Alors celle-là les gars… comment dire… comment décrire… bien entendu, les professeurs ont été informé de l’absence d’Elyakim mais Harper n’a pas eu vent de tous les détails de sa captivité. Un vent de compassion, de tristesse et de rage avait soufflé sur le professeur tandis que l’élève demeurait disparu. Mais jamais au grand jamais elle ne s’était imaginé que le chasseur de Groule se retrouverait sous son toit.
Alors ça pour une surprise, déclare-t-elle, effarée. C’est une sacrée surprise.
Abigail MacFusty
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Sam 23 Avr - 15:37
Février 2021
Avec le temps, je m’étais habituée aux allées et venues incessantes de Harper qui était une véritable tornade lorsqu’elle était enfermée dans un endroit. Un endroit calme. Un endroit calme qui allait en plus accueillir un ou une jeune inconnu(e). Ma fiancée ne pouvait plus me la faire à moi, je voyais bien qu’elle était au moins un peu impatiente, et si elle, elle gérait en retournant la maison pour chercher je ne sais quoi, moi, je passais mes nerfs sur le clavier du piano. Du coin de l’œil, je la voyais chercher dans le coffre à jouets des chats tout en marmonnant puis aller en direction du canapé alors que je terminais ma mélodie sur les touches de marbre, la culotte me passant au-dessus de la tête sans que je la remarque (on ouvre les paris, elle était à qui ?). Me retournant sur mon tabouret, la réponse de ma fiancée me venait un peu étouffée, et j’en compris la raison tandis qu’elle fouinait dans la cachette du canapé. Je ricanais un peu en la voyant ainsi, m’accoudant à l’extrémité du piano pour ne perdre aucune miette de cette croupe de rêve qui se trémoussait là, juste sous mon nez. Une fulgurante envie de venir le lui claquer me traversa la main, mais je réussis par un miracle miraculeux (à ce point) à me retenir. La voyant remonter, les cheveux en bataille et un trésor perdu et retrouvé en guise de médaille, j’élargissais mon sourire tout en me relevant pour aller attraper la bouteille.
- Tu as bien fait
Me contentais-je de lui répondre alors qu’elle me précisa avoir baissé la sonorité de l’alarme pour le bien de nos animaux, sans chercher à lui reposer la question concernant les sortilèges anti-intrus. Si l’alarme sonnait, c’était qu’il y en avait au moins certains de retirés, à voir les autres. Me dirigeant jusqu’au frigo dans la cuisine, je l’ouvrais pour y poser la bouteille de champagne, constatant qu’elle contenait de l’alcool. Merde, on n’avait même pas de Champomy… on pouvait quand même lui donner au gamin ou pas ? Chiotte… on attendra que le monsieur du ministère soit parti, il n’en saura rien… on pourra même attendre ce soir avant d’ouvrir la bouteille, le petit dormir mieux comme ça non ? Grand Merlin Abi, tu commences à raisonner (donc, déraisonner) comme ta future femme. Revenant vers l’entrée, j’observais, non sans être légèrement dubitative, la femme de vie s’accoutrer étrangement, me proposant d’en faire de même. Avec un petit sourire mal à l’aise, je lui signifiais que j’allais me passer d’un tel accoutrement. Alors, pour sa défense, il était vrai que je pouvais tout à fait me déguiser et faire la fête, être extravertie comme elle l’était présentement. Harper le savait bien, elle me connaissait mieux que personne. Néanmoins, présentement, j’étais bien trop angoissée à l’idée de rencontrer les deux inconnus, de traiter avec un sorcier du ministère et d’accueillir un ou une jeune sorcier (sorcière) sous le toit que j’avais bâti de mes mains à l’âge de vingt ans. Non vraiment, je n’arrivais pas à me détendre. Sûrement que ce soir, avec l’ouverture de la bouteille de champagne, je réussirais à me dégriser un peu. Toutefois, je me permettais de glisser rapidement une main dans la chevelure foncée de Harper pour lui réarranger un peu sa tête et lui coller un timide baiser aux bords des lèvres. C’état autant pour elle que pour moi, qui avait véritablement besoin de compenser mon ce stress qui augmentait.
La main serrée dans celle de Harper, je la suivais en dehors, retenant ma respiration et évitant tout d’abord de poser mes yeux sur les deux visiteurs. Je préférais regarder mes animaux qui sursautèrent tous de concert sous le cri de la directrice de la maison Gryffondor. Ils n’étaient pas encore habitués à ses frasques. Ainsi, Grishkin reprit son envol, Sleipnir se releva d’un bond et les moutons partirent au galop à l’autre bout de l’île. Seules les poules, trop idiotes pour comprendre quoique ce soit, étaient restées tranquille à picorer à terre, gloussant même de contentement maintenant que les mouettes s’en étaient allées et avaient terminé de leur voler leurs graines. Bordel, dire que c’était des dinosaures ces machins. Ouf, pas de détonation surprise, pas de sortilèges de défense oubliés. Laissant Harper faire son numéro (je lui donnais dix sur dix) j’osais observer le visage de l’employé du ministère qui gardait un poker face à toute épreuve. Wow, quel talent, digne de l’effet Koulechov, vraiment. Puis, à la réaction de Harper, j’osais baisser les yeux sur le jeune homme qu’on allait accueillir, et apparemment, elle le connaissait, au point d’en rester bouche-bée et d’en perdre son sens de la fête. À l’évocation de son nom de famille, je me rappelais la réunion des professeurs que nous avions eue suite à sa disparition, mais jamais au grand jamais je ne me serai doutée que c’était lui qui allait vivre sous notre toit. Ben ça allait, c’est fou le destin (n’est-ce pas). Comme quoi, il n’y a jamais de hasard.
Durant cet instant de silence, je regardais Harper. Puis Kessler. Puis Harper. Puis Kessler. Puis Harper. Puis ma poule qui passait entre nos pieds. Puis Kessler. Puis Minister Man. Puis Harper….
Étant restée jusqu’à présent en retrait, un peu derrière le bras de ma fiancée comme une enfant craintive (ce que j’étais, mais dans la peau d’une adulte), j’osais sortir de ma cachette et tendre ma baguette en direction du ciel. Un *Plop* retentit, faisant à son tour sortir des confettis multicolores en entamant la mélodie de la danse des canards. Abigail, ou celle qui essaie de briser la glace avec sa maladresse légendaire. Il y eut même un petit pégase ailé qui alla se déposer sur le chapeau du monsieur du ministère. Oups. Manquerait plus qu’il y fasse son crottin. Les confettis, quant à eux, tombèrent lentement sur nos têtes à tous.
- Bienvenue à Soay ! Euhm… entrez donc ! On ne va pas rester sur le pas de la porte… vous… voulez boire quelque chose ? J’observais Minister Man. Bon sang c’était quoi son nom déjà ? On a du champ… je me corrigeais instantanément. Omy ! Du Champomy ! Vous connaissez ? C’est sans alcool.
Stop. Temps mort. Rembobinage. Abi, tais-toi. Vite, tais-toi. Devenue blanche comme un cul à cause du stress, un sourire maladroit et crispé sur le visage, je fis volte-face et m’enfuyais à l’intérieur de ma maison pour souffler un grand coup et essayer de rassembler mes esprits… et essayer de trouver une putain de bouteille de Champomy.
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