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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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And I just keep on falling - Maxime :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Lun 27 Déc 2021 - 12:10


And I just keep on falling
❝ Maxime - 22 avril 2019 ❞

Une putain de descente aux enfers. Voilà ce que vivait Elwyn depuis à présent une semaine. Depuis l’accident survenu lors d’un de ses nombreux entraînements. Un cauchemar dont il ne semblait pas se réveiller, empirant de jour en jour, le faisant sombrer dans une chute sans fin. Allait-il en voir le bout ?! Pourrait-il enfin se relever pour tenter, une fois de plus, de prendre son envol ?! Rien n’était moins sûr. De l’instant où son corps avait heurté le sol, maigrement affaibli par le sort de protection qui couvrait la pelouse du stade d’entraînement, les merdes s’étaient enchaînées. D’abord son balais s’était brisé, il l’avait quasiment empalé, se logeant dans son articulation et maintenant on lui disait qu’il ne pourrait plus jamais jouer ?! Soit disant que des débris de bois magique étaient venus se souder dans son épaule ?! Le sort s’acharnait sur lui. Quand je pense que ma mère a tout essayé pour avorter… Quelle idée j’ai eu de m’accrocher avec autant de détermination ! Trop con putain, trop con !

Alité, Elwyn voyait passer spécialistes sur spécialistes. Tous arrivaient avec les meilleures intentions du monde, persuadés qu’ils seraient celui qui guérirait ce grand champion. Son destin était littéralement entre leurs mains mais non. Ils finissaient tous par repartir la queue entre les jambes, vaincus par quelques petites échardes. Celui qui avait été son fidèle compagnon pendant tant d’années, sur lequel il avait arraché la victoire pour son équipe s’était retourné contre lui. Grâce à son aide il avait captivé des stades entiers, effectué les manoeuvres les plus risquées qui soient… Maintenant il lui arrachait violemment tout espoir de capturer à nouveau un vif d’or entre ses doigts. Elwyn était cloué au sol, privé d’adrénaline, privé de son équipe, de cette famille de substitution, livré à lui-même.
Seul dans sa chambre d’hôpital, il avait donné l’ordre à tout le personnel de ne laisser entrer aucun visiteur. Les rapaces qui avaient voulu s’emparer de son histoire avaient été d’office tenus à l’écart, son entraîneur et ses coéquipiers agissant comme un véritable rempart pour qu’il n’ait pas à gérer lui-même. La nouvelle s’était tout de même rapidement répandue dans le monde sorcier, faisant la une de certains journaux et de tous les torchons à scandales qu’on pouvait trouver. L’attrapeur vedette de l’équipe nationale, champions du monde en titre, était grièvement blessé. Voilà la seule information qui circulait, laissant les pires et plus folles rumeurs tourner, alimentant déjà probablement certaines soirées mondaines où on le conviait d’ordinaire.

A présent, qu’allait-il devenir ?! Si comme les médicomages l’affirmaient les éclats de bois ne pouvaient être retirés, même « à la moldu », il ne lui restait plus aucune option. Impossible de passer outre, d’utiliser son bras gauche pour jouer, sa carrière était foutue. Dans un long grognement de frustration qui se mua en cri, Hell fit voler en éclat un des vases rempli de fleurs qui se dressait sur une commode à l’autre bout de sa chambre d’hôpital. Il ne supportait plus la vue de toute cette hypocrisie. Ces bouquets de « Get well soon », ces boîtes de chocolats écoeurantes de bonnes intentions, ces montagnes de lettres envoyés par des fans qui devaient lui dire à quel point ils étaient désolés. No joke ! Il ne voulait pas de tout ça. Il ne voulait pas du rappel cuisant de sa condition, de son avenir brisé, de l’amour que d’illustres inconnus pouvaient lui porter. La seule et unique chose qu’il voulait c’était de pouvoir remonter sur un balais et voler.
Tout en basculant la tête en arrière, Hell ferma les yeux dans un profond soupir avant d’appeler l’infirmière qui lui avait été attitrée. « Encore. » Marmonna-t-il sans daigner lui accorder le moindre regard. Il abandonnait, cédant à la tentation. La jeune femme sortit de la poche de sa blouse une petite fiole et lui fit inhaler les vapeurs du liquide. Instantanément une chaleur réconfortante l’envahit et il sombra dans un sommeil sans songes, la violente douleur qui parcourait son corps depuis des jours maintenant se dissipant d’elle-même. Il l’entendit à peine lui dire quelque chose, grognant comme à son habitude alors qu’il se laissait aller.

Incapable d’évaluer combien de temps s’était écoulé entre l’intervention de l’infirmière et son réveil, Hell émergea lentement de son sommeil de plomb. Il commençait à prendre goût à cette potion qui le plongeait dans une léthargie où plus rien n’avait d’importance, tout s’effaçait pour le laisser face à un néant insondable. La réalité était trop brutale, inconfortable, inhospitalière. Un profond soupir lui échappa, tentant d’ouvrir les yeux dans la pièce baignée de lumière. C’est en tournant la tête sur sa droite qu’il distingua une silhouette assise sur la chaise proche du lit. Un peu perdu, il plissa ses yeux azurs, sa vue lui revenant doucement avant de distinguer l’identité de celle qui se trouvait à ses côtés. « Axi ?! » Fucking hell… C’est pas vrai ils sont si cons que ça dans cet hôpital pour pas comprendre « aucun visiteur » ?! A sa vue, Elwyn fronça un peu plus les sourcils, la mine brouillée par l’état vaseux dans lequel il se trouvait. « Qu’est-ce que tu fous là ?! » Grogna-t-il en détournant le regard. Ses mains se placèrent de part et d’autre du lit d’hôpital sur lequel il était allongé et il tenta de se redresser péniblement. Inévitablement, son bras gauche devenu incapable de supporter son propre poids lâcha, lui extirpant un long gémissement sourd de douleur. « Putain de… » Il reposa sa tête contre l’oreiller, portant sa main droite à son épaule gauche largement recouverte d’un bandage et déporta à nouveau ses prunelles azurs vers Maxime. « T’as pas mieux à faire que de traîner à Sainte-Mangouste ?! Genre tu devrais pas être en cours ou une connerie du style ?! » Toujours très agréable, même avec elle, surtout avec elle d’ailleurs. Il ne supportait pas qu’Axi puisse le voir dans cet état.
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Maxime Whitefield
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Mer 29 Déc 2021 - 11:05
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Comment ça les visites sont interdites? C’est quoi ce délire et puis à quel moment je n’étais pas sur la liste des exceptions... comment ça il y a pas d’exceptions? L’infirmière qui subissait mes nombreuses questions depuis plus de trois minutes – et qui devait en avoir rasle cul de se répéter - me tendit la plaquette avec la phrase magique regardez par vous-même . Ah le batard, il avait vraiment dit sans exception... c’est beau l’amitié hein. J’haussai un sourcil en entendant miss infirmière me dire qu’elle était désolée pour moi. Oh t’inquiètes, c’est pas pour moi qu’il faut être désolé, c’est pour l’autre truffe dans sa chambre, il croyait en ses rêves. C’est pas une petite interdiction de rien du tout qui allait m’empêcher de le trouver « Il est dans la chambre combien déjà? »  Elle me regarda suspicieuse m’obligeant à battre en retraite. Très bien, puisque c’était comme ça et qu’elle ne voulait pas m’aider pour respecter les envies de monsieur grognon, j’allais me débrouiller toute seule comme une grande.

Pour cela, il fallut disparaître du champ de vision de la miss tout en essayant d’avoir une tête de blasée, mécontente, je crois que je m’en sortais pas plus mal, j’aurais sûrement pu devenir actrice. A peine sorti de Sainte Mangouste, je levais la tête pour regarder si c’était faisable de grimper par là... alors dire que c’était impossible aurait été un mensonge mais peut être qu’il valait mieux faire preuve de prudence, ce serait quand même idiot de se rompre le cou, j’avais encore plein de choses à faire de ma vie. Je pointais donc une nouvelle fois le bout de mon nez dans le bâtiment, puisque c’était encore la solution la plus rapide. J’évitais de me faire remarquer en passant discrètement jusqu’aux ascenseurs. A partir de là, la traque commença, appuyer sur un bouton, attendre que les portes s’ouvrent, respirer un grand coup pour essayer de repérer les odeurs, quitte à passer pour une débile lorsqu’il y avait des gens voulant prendre l’ascenseur. Oui bah désolée, c’est pas ma faute si je dois aller voir un type qui a oublié- oui pas voulu c’est presque pareil – de me dire dans quelle chambre et à quel étage il était.  

Quand enfin son odeur chatouilla mes narines, je sortis de l’ascenseur tout sourire avant d’aviser le long couloir. Le problème ça n’était pas de marcher ou de le retrouver, ça condition de loup-garou oblige, c’était super simple. Non le problème c’était la discrétion, comment voulez vous traverser un couloir vide discrètement. J’avançais à pas de loup, tous les sens aux aguets, me préparant à chaque seconde à devoir ouvrir - défoncer si elle était fermée à clé - la porte d’un patient pour ne pas être repérée. Tout se passa comme sur des roulettes puisque j’arrivai sans encombre devant la chambre du patient pour lequel j’étais là. Je poussais délicatement la porte avant de me glisser à l’intérieur. Aucune protestation, aucun grognement de sa part, j’en concluais que j’étais la bienvenue. Non, le fait qu’il dorme n’était pas une excuse pour ne pas me répondre, par contre, parce que j’étais quelqu’un de très poli, je ne le réveillais pas, préférant m’installer sur une chaise non loin du lit et le veiller le temps qu’il faudrait. Il finirait bien par émerger, je lui offrais tout mon temps libre. Combien de temps cela dura, je n’aurais su le dire, un certain temps, sa respiration changea, signe qu’il se réveillait et finalement une voix rendu rauque par le sommeil m’interpelait. Si j’étais partie pour lui adresser un sourire, sa question des plus singulières m’en empêcha, comment ça ce que je foutais là?  D’après lui ?  

Mais qu’est ce qu’il fichait au juste « Moi à ta place je »  et voilà il venait de s’écrouler et d’après le son qu’il prononça, ça avait été douloureux. Ne pas le chercher, ne pas lui dire qu’en même temps s’il était dans un lit d’hôpital c’est parce qu’il n’allait pas bien. Non c’était une évidence et peut être que le sommeil le poussait à oublier son état. Bien mal m’en pris puisque ce fut lui qui lançait les hostilités, je le regardais blasé tandis qu’il me demandait si j’avais pas mieux à faire que de venir ici... Ah parce qu’en plus il jouait le rôle de papounet en posant des questions sur les cours, je fronçais les sourcils avant de rétorquer « Tu me connais, toutes les excuses sont bonnes pour ne pas aller en cours. »  ce qui était d’ailleurs tout à fait vrai mais ça n’était pas la raison pour laquelle j’étais là.  Puisqu’il se montrait provoc et détestable soit dit en passant, je faisais de même « Je me faisais chier  et je me suis dit et si j’allais faire un tour à Sainte Mangouste, peut être que je pourrais trouver un patient à enquiquiner... Pas de chance c’est tombé sur toi, le hasard fait bien les choses n’est ce pas ? »  Je m’appuyais sur le dossier de ma chaise avant de reprendre, un chouya agacée, il est vrai « Tu sais que tu es un idiot mais vraiment. A quel moment tu t’es dit qu’en donnant comme information aux infirmières de ne laisser entrer personne, ça allait m’empêcher de venir dans ta chambre ? Quand tu t’es pris le sol ça a explosé les neurones qui fonctionnaient dans ta caboche ? C’est dommage ça t’aurait été utile pour te rendre à l’évidence que tu t’épuisais pour rien et que c’est pas en passant tes nerfs sur moi à ton réveil que j’allais me tirer.  Le mieux à faire pour toi, c’est d’inspirer un bon coup, te dire que de toute façon maintenant que je t’ai trouvé, je partirais pas et voilà. » Je lui adressais un grand sourire victorieux, laissais à son cerveau, qui semblait un peu diminué, le temps de bien comprendre chaque mot et je reprenais « D’ailleurs c’est quoi cette idée de merde de voir personne ? T’en as d’autres des comme ça, je demande, faut que je me prépare psychologiquement aux conneries que tu vas sortir. » Non son état ne m’empêcherait pas de le ramener sur terre et de lui faire comprendre que sa façon d’agir me déplaisait grandement.


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Mar 4 Jan 2022 - 19:06


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❝ Maxime - 22 avril 2019 ❞

Il y avait quelque chose de tragique dans sa condition. Pour Elwyn qui avait trouvé enfin une source de joie dans le fait de voler et jouer au Quidditch, se retrouver privé de ce simple plaisir par son propre balais était bien la pire chose qui puisse lui arriver. Une éventualité si extrême qu’il ne l’avait jamais imaginée. C’était de l’ordre de l’impossible. On en entendait des histoires de joueurs qui se tuaient sur le terrain, d’autres qui finissaient gravement blessés mais lui… Lui avait maintenant littéralement le Quidditch en lui. Ça n’était même plus une métaphore. Il avait des bouts de son balais dans son corps et justement à cause de cette fusion symbolique il ne pourrait plus jamais concourir. Son instrument de travail venait de le priver de la seule et unique chose dans laquelle il excellait et qui lui apportait une joie intense. Sans le Quidditch sa vie redevenait morne, terne, comme elle l’avait été avant que sa tante ne lui fasse découvrir ce sport extrême dans lequel il pouvait exprimer toute sa folie et sa soif de danger. Il était à l’origine de certaines de ses relations et de belles amitiés également. Qu’allait-il devenir à présent que tout était fini ?

Ces derniers jours n’avaient été rythmés que par le défilé incessant de professionnels de santé, le soutien moral de ses coéquipiers ainsi que la présence quasi constante de son entraîneur, sincèrement inquiet pour la santé aussi bien physique que mentale de son joueur vedette. Elwyn était connu pour son tempérament extrême. Dans la vie comme au jeu, il ne faisait jamais rien à moitié. On pouvait l’adorer comme le haïr, le juste milieux avec lui était tout simplement impossible. La perspective de ne plus jouer le rendait un peu plus colérique et imbuvable, supportant de moins en moins la présence de qui que ce soit à ses côtés. Plus les jours passaient et plus il réclamait avec une fréquence inquiétante sa dose de calmant. Si au début les infirmières et médicomages s’étaient montrés réticents à augmenter le dosage, la rage qu’ils provoquèrent chez Hell fut telle qu’ils ne purent lui résister plus longtemps. Faire face à son courroux, même cloué dans un lit d’hôpital, n’était clairement pas la chose la plus agréable qui soit. Imaginez donc ce qu’il aurait réservé comme traitement à quiconque venant lui rendre visite sans qu’il y soit autorisé… Non clairement Elwyn n’était pas celui que vous vouliez mettre en colère, encore plus quand il était blessé et en proie à une violente dépression.

S’extirpant d’un sommeil lourd avec difficulté, constater une présence à ses côtés n’était clairement pas ce dont il avait besoin à cet instant, même s’il s’agissait de Maxime. Peu enclin à bien l’accueillir, il ne fit guère cas de sa vague tentative de conseil quand il chercha à se redresser et, sans grande surprise, n’y parvint pas. A la place il écopait d’une douleur vive dans l’épaule et le haut du dos accompagnée d’une aggravation de son humeur. Tout ce dont j’avais besoin, putain ! Pas étonnant donc qu’il se montre si peu enclin à la discussion, préférant la réprimander sur sa présence à ses côtés plutôt que de s’en réjouir. Il faut dire qu’Elwyn n’avait pas franchement l’habitude de se montrer aimable. Si Maxime avait droit à un traitement de faveur, il n’avait jamais reculé pour autant devant le fait d’être franc et direct avec elle. Leurs joutes verbales étaient devenues légendaires avec le temps, une preuve incontestable de la confiance qu’ils se portaient et de leur profonde amitié. Ô bien sûr Hell n’irait jamais l’avouer, trop fier voyez-vous. Non, à la place il préférait la railler, lui lancer de nombreuses piques plutôt que d’admettre l’affection qu’il lui portait. Ainsi, bien que la présence de Maxime pouvait avoir quelque chose de rassurant en cet instant de mal-être, c’était plus simple de la repousser, de se noyer dans sa propre détresse. A sa réponse concernant les cours, Hell leva les yeux au ciel dans un soupir. Comment la blâmer, lui-même n’avait jamais été bon élève, il avait tout juste eu ses examens pour quitter Poudlard et intégrer l’équipe pro de Quidditch. Les études ça n’avait jamais été son truc. En revanche, à sa taquinera concernant sa présence ici, Maxime n’eut droit qu’à un regard noir de la part de Hell qui grogna en détournant finalement ses iris de sa silhouette. « Très drôle… T’en as d’autres des comme ça ? » Ce qu’elle lui dit par la suite ne l’aida guère à calmer ses nerfs, bien au contraire. Plus elle enchaînait et plus il sentait la colère monter en lui.

Le regard noir, peu enclin à plaisanter compte tenu de la souffrance physique et morale dans laquelle il se trouvait, ses prunelles claires se déportèrent sur les rappels constants de sa condition. Le dégoût grandissait progressivement en lui, accentué par les reproches de Maxime. Pourquoi il ne voulait voir personne ? Il avait face à lui toutes les raisons du monde de ne vouloir personne dans sa chambre. « Et tu comptes faire quoi exactement ? Hein ?! » Demanda-t-il alors que la colère faisait déjà son chemin dans le timbre de sa voix. « Me dire que « Tout va bien ! », « Au moins tu es toujours en vie. » ou alors mon préféré de tous « Mais tu vas voir, ça va finir par s’arranger. » ?! » La frustration, la tristesse et la colère de ces jours passés ressortaient d’un seul coup et malheureusement c’était sur Maxime que ça tombait. Peut-être bien la seule personne capable d’encaisser sans le prendre personnellement… Ou pas ? « Si je veux voir personne c’est pour ça ! » Lâcha-t-il en désignant d’un vague geste de la main le parterre de bouquets de fleurs ignobles, la montagne de lettres aux trop nombreuses enveloppes roses parfumées, l’amoncellement de boites de chocolat, les cartes de bon rétablissement et les cadeaux en tout genre puant l’hypocrisie. « J’ai pas besoin qu’on me dise à quel point on est désolé pour moi ou qu’on me plaigne. D’ailleurs si c’est pour ça que tu es venue dis le moi tout de suite que je m’ouvre les veines pour qu’on en finisse ! » Un tantinet dramatique ?! Non voyons, c’est la déprime qui parle… Si Elwyn avait habitué Maxime à son caractère de merde, disons le, il ne s’était encore jamais montré si extrême dans ses paroles, si férocement farouche. Il faut dire qu’il n’avait jamais été aussi mal qu’aujourd’hui alors que son destin lui filait entre les doigts. La seule question qui demeurait était : allait-elle pouvoir déceler la détresse derrière les paroles acerbes et virulentes ?
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Dim 9 Jan 2022 - 14:01
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Oulalah mais c’est que ça ne lui réussissait pas du tout de voir personne, il avait oublié comment se comporter.  Déjà qu’il m’avait fait galérer à le rejoindre, voilà que maintenant, il osait ne pas apprécier mon humour, pourtant génial, c’était à ne rien y comprendre. En plus, c’était de sa faute, c’est lui qui posait des questions de merde. Déjà la première n'était pas géniale, mais alors la seconde, c’était pas mieux. Il croyait avoir qui en face de lui pour se permettre le regard noir et le pire c’est qu’il était vraiment sûr que ça allait m’arrêter, qu’il était naïf - pour pas dire con – quand il s’y mettait « ça dépend, t’as d’autres questions débiles de ce genre ? Si ta réponse est oui, la mienne aussi »

Qu’il souffre, je le concevais, qu’il ait l’impression que son monde s’écroulait autour de lui et que tout ce qu’il avait connu avant cette chute était de l’histoire ancienne et que ça soit déstabilisant, je l’acceptais aussi. Je le comprenais aussi parce que pour le coup, je l’avais vécu aussi il y a des années de cela. La douleur autant morale que physique, j’y avais eu le droit aussi. C’était une épreuve pour les nerfs qu’il vivait et je partais du principe qu’il valait mieux être accompagné dans ces moments-là. D’ailleurs, elle était où son équipe ? Ils auraient pu au moins lui tenir compagnie. A son ton agressif, j’eus la réponse, ils avaient dû battre en retraite pour cause de champion insupportable. Qu’est ce qu’elle comptait faire, il en avait de bonne lui, là actuellement, je réfléchissais à l’étrangler, je ne suis pas certaine que ça soit le genre de réponses qu’il veuille entendre. Il me faisait la liste des réponses qu’il avait visiblement eu et qui ne lui convenaient pas vraiment. « Et tu veux que les gens disent quoi au juste ? T’as une sale gueule ?  Sacré chute hein ou encore est ce que tu as encore mal ? » Non mais il y a des choses qu’on ne pouvait pas dire, il ne pouvait attendre des personnes qui venaient dans la pièce qu’ils sachent quoi dire, ça n’était pas évident pour lui, ça ne l’était pas non plus pour les visiteurs, surtout s’il était d’une humeur massacrante comme maintenant.

Je jetais un coup d’œil à ce qui décorait la pièce. Franchement si leurs fleurs étaient de très mauvais goût, probablement parce que je n’étais pas très fan de fleurs en règle général et que je trouvais que c’était le cadeau facile. Le reste était plutôt sympathique « T’as reçu plus de lettres en un petit séjour à l’hôpital que moi durant toute ma scolarité à Poudlard. » J’en attrapais une entre mes mains, elle sentait bon mais le plus drôle  c’était la trace de rouge à lèvres sur l’enveloppe « Ah je crois que l’amour de ta vie t’as écrit. » Forcément, parce que j’étais curieuse, qu’il ne pouvait pas trop bouger à cause de son état et que de toute façon puisqu’il se fichait de ses lettres, autant que quelqu’un les lise. Je parcourais les quelques lignes et fronçais les sourcils « Il y a des gens qui se rendent pas compte de ton caractère de merde dis donc, elle te propose de venir passer ta convalescence chez elle. » Je levais la tête pour regarder Elwyn « Je devrais peut être lui répondre pour lui dire qu’en ce moment, t’es plutôt grognon et que c’est pas une bonne idée. » Mon regard fut attiré par les chocolats, alors oui je les avais vu dès le début, on parle de bouffe quand même, si mon regard n’était pas attiré par de la bouffe, ce serait bizarre. J’attrapais une boîte « Je peux ? » je n’attendais pas vraiment la réponse d’ailleurs, me contentant de l’ouvrir et de faire mon choix avant de lui en proposer, politesse tout ça « T’en veux un ? Tu sais que t’as de la chance en vrai, la bouffe dans les hôpitaux c’est pas toujours terrible… en fait c’est même jamais terrible pour que les gens se tirent plus vite mais toi il y a des gens qui t’ont vu quoi… trois fois dans leurs vies qui t’offrent des petites douceurs pour que le temps te paraissent moins long. » Je mangeais mon chocolat, enfin le sien, vous m’avez comprise avant de dire « Purée en plus ils te prennent pas pour un con, il est super bon… si t’en veux pas je peux prendre tes boîtes ? » Quoi, j’allais pas gâcher et vu qu’il avait décidé de faire la gueule, que la vie c’était trop injuste… oui oui à côté de moi qui m’était fait bouffer par un loup en pleine nuit devant tous mes petits camarades, non vraiment à côté de lui ce qui m’était arrivé c’était de la merde, il y a pas à dire.  

Et voilà, il était reparti avec sa rengaine que j’étais désolé pour lui… Oh non non, vraiment pas, moi j’étais désolée pour toutes les personnes qui devaient subir son humeur de merde, son côté plaintif et tout ça. Et voilà qu’en plus il voulait s’ouvrir les veines. Je toussotais pour le ramener sur terre « Tu vas pas t’ouvrir les veines t’es malade toi, ça met du sang partout et après faut nettoyer, tu penses un peu aux gens qui nettoient derrière toi ? » Si c’était exactement ce qu’il avait besoin d’entendre à ce moment-là. De toute façon vu la façon dont il se mouvait, l’endroit où se trouvait sa baguette, il y avait peu de chance qu’il arrive à s’ouvrir les veines, même si je le plaignais. « Je ne suis pas spécialement venu pour te plaindre, ce qui ne m’empêche pas d’être désolé pour toi en effet mais tu as raison, les regrets, la compassion ou mêmes les remises en question, ça ne changera pas ce qui est arrivé. Pour autant, tu n’as pas à être seul, tes amis ne sont pas morts en même temps que ton balai Elwyn et nous tourner le dos ça t’apporte quoi sinon te dire que ta vie est pourrie ? Elle ne l’est pas spécialement. Il faut apprendre à vivre avec ce changement et je peux te dire que niveau changement suite à un évènement inopiné je connais bien ce sujet. » Je montrais la boîte de chocolat que j’avais sur les genoux « et en plus on t’offre des petits remontants… tien d’ailleurs en parlant de ça, personne a jugé bon de t’offrir de l’alcool… putain ils sont cons tes fans. » Je lui offrais un grand sourire « Oh quoi que… on a les fans qu’on mérite n’est ce pas ? »


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Dim 23 Jan 2022 - 19:02


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❝ Maxime - 22 avril 2019 ❞

Rester cloué au lit, grièvement blessé avec Maxime pour le houspiller n’était clairement pas ce qu’il imaginait pour sa convalescence. Son plan d’origine, à savoir se bourrer de drogues pour dormir les trois quarts du temps ou être dans un état second tel qu’il n’aurait pas vu le temps passer était bel et bien perturbé par la présence de sa meilleure amie. Au lieu de cela, la louve semblait décidée à le houspiller, reproduisant le même schéma caractéristique de leur relation depuis qu’ils se connaissaient. Ce qu’elle ne semblait pas imprimer dans sa petite caboche c’est qu’il n’était pas d’humeur à s’envoyer des piques cinglantes pour l’amour de la répartie. Hell en était à se demander comment il réussirait à tenir jusqu’au lendemain sans être trop tenté par la perspective de se défenestrer alors subir les taquineries de Maxime ça n’était pas franchement dans ses cordes actuellement. La jeune femme, elle, comme à son habitude, fonçait dans le tas avec la délicatesse d’un troll. Créature aussi charmante que sophistiquée. Face à sa répartie, un profond soupir s’extirpa d’entre ses lippes, lui faisant lever les yeux au ciel d’exaspération. Qu’est-ce qu’il y avait de si insultant que ça dans le fait de ne pas être conviée à le voir alité ?! Non franchement, elle ne ratait rien de très intéressant sur ce coup ci.

Bien que Hell s’évertua alors à lui expliquer les raisons pour lesquelles il ne voulait voir personne, son entraîneur ayant bien compris qu’en définitive cela lui faisait bien plus de mal que de bien, rien que l’expression de Maxime lui fit comprendre que ça n’allait pas suffire. Conscient qu’il ne pourrait pas se débarrasser d’elle avant plusieurs heures, Elwyn avait tout de même accepté son sort. En revanche, il ne comptait pas la laisser avoir le dernier mot si facilement. Deux têtes de mules ensemble ça fait des étincelles. Tandis que l’exaspération faisait un peu plus son chemin sur les traits tirés de l’ancien champion, il finit par s’exclamer, la colère et frustration qu’il ressentait firent trembler sa voix. « Mais rien justement ! Je veux qu’ils ferment juste bien leur gueule ! Je ne veux la compassion de personne. » C’était déjà suffisamment dur comme ça de faire face à sa nouvelle réalité sans qu’une bande d’hypocrites souhaitant perpétuer leur écoeurant petit jeu d’images n’en rajoutent une couche avec leurs mines faussement attristées par sa blessure. Affronter ses propres peurs, incertitudes et angoisses était suffisamment dur sans qu’on vienne l'accabler un peu plus juste pour espérer être pris en photo à la porte de l’hôpital et apparaître dans les journaux à scandales. Rien que faire face à tout ce déballage de cadeaux lui donnait la nausée. Complètement blasé, Hell l’observa alors inspecter la montagne de lettres envoyées par ses fans, la laissant en ouvrir une sans grand intérêt. Il n’avait jamais lu son courrier, ça n’était certainement pas aujourd’hui qu’il allait commencé et puis, avec le temps, il allait de toute façon moins en recevoir. Qui voudrait écrire à un ancien champion du monde plus en état de faire des compétitions ?! Ses prunelles azurées s’étaient déportées vers la fenêtre de sa chambre, guettant le paysage magique qui y avait été incrusté à sa demande. Rien de mieux que la vue de falaises italiennes surplombant la Méditerranée pour un tant soit peu l’apaiser. Sans grande surprise, il ne prêta pas plus d’attention que cela à sa nouvelle pique concernant son humeur massacrante et la proposition des plus déplacée de cette fan qui devait être à peine majeure. Si Maxime pensait lui changer les idées avec ses remarques cinglantes et plaisanteries douteuses, c’était raté… Un bref geste de la main lui indiqua qu’elle pouvait faire ce que bon lui semblait, se doutant qu’elle parlait d’une des nombreuses boites de chocolats reçues. Digne de ce ventre sur pattes qu’elle était après tout.

« Non. » Grommela-t-il à sa question. S’il y avait bien une chose dont il n’avait pas envie c’était de s’empiffrer de chocolats et autres confiseries envoyées par tous ces hypocrites qui n’attendaient qu’une simple carte de remerciements pour se faire mousser en société par la suite. « T’es beaucoup trop naïve Axi… Ça n’a rien à voir avec une bonne intention pour que le temps me semble moins long. Leur seul et unique but c’est de se faire bien voir en espérant recevoir un mot de remerciements de ma part ensuite. Mot avec lequel ils pourront ensuite parader. Pourquoi tu crois que sur chaque carte il y a nom, prénom et adresse ?! » Lâcha-t-il en reportant son attention sur elle, une moue écoeurée se dessinant sur son visage. « Emporte tout ce que tu veux, ça finira à la poubelle sinon. » Certains de ses coéquipiers avaient déjà pris certaines boîtes et celles qui continuaient d’arriver à l’hôpital restaient bloquées à l’accueil, réparties anonymement à différents patients sans aucune explication. Autant que ça profite à quelqu’un toute cette bouffe… Il ne pouvait pas en dire autant sur les lettres et les fleurs.
Comme il fallait s’y attendre, sa dernière remarque déclencha une nouvelle pique chez Maxime qui jugea bon de plaisanter sur le caractère très bordélique de sa proposition de suicide. Soit. Dans un calme olympien, il proposa donc. « Un petit avada kedavra alors ?! Tu me rendrais un grand service pour le coup. Ta visite n’aura pas servi à rien au moins… » Elle voulait le provoquer ?! Il n’allait pas la laisser prendre autant d’avance tout de même ! La tirade qui suivit eut le don d’un peu plus l’agacer. Ok, c’était sympa de sa part de vouloir se pointer pour lui remonter le moral, tout ça tout ça. Cependant, Elwyn ne voulait pas aller mieux. Rien ne lui permettait d’affirmer que les choses allaient s’arranger, que sa vie n’était pas définitivement finie. Elle était bien mignonne avec son vécu personnel mais jusqu’à preuve du contraire, traumatisme mis de côté, devenir un loup garou lui avait apporté plus que ça ne lui avait enlevé à sa vie passée. Un jugement hâtif, certes, mais tout de même. Alors qu’il l’écoutait déblatérer ces inepties, la colère montait progressivement en lui, peu enclin à accepter sa situation. « Ah ouai ?! Vraiment ?! Ma vie n’est pas si pourrie que ça ?! Mais ouvre les yeux, putain ! Avec cet accident de merde je suis privé de la seule chose pour laquelle j’étais vraiment bon ! Le seul truc qui me rendait vraiment heureux, dans lequel je me sentais utile et qui m’apportait le sentiment d’appartenir à un groupe. Je ne veux pas de cette nouvelle vie. Si on peut appeler ce qui m’attend une vie… Ton vécu n’est pas le mien. » Conclut-il dans une voix vibrante de cette colère mêlée de tristesse qui voilait ses prunelles bleutées. Les sourcils froncés, tremblant encore de toute cette rage qu’il gardait accumulée depuis des jours entiers, Hell soupira longuement pour essayer de se calmer. « Ils me confisquent l’alcool qu’on m’envoie. Si tu veux pas m’aider à me tuer, va au moins récupérer les bouteilles qu’ils me confisquent. Les infirmières gardent ça dans un de leurs bureaux. » Lâcha-t-il en se doutant bien qu’un défi pareil, concernant de l’alcool en plus, aurait des chances d’intéresser un minimum Maxime. Du moins suffisamment assez pour la distraire de son cas quelques instants. Avantage non négligeable : il pourrait anesthésier un peu son malêtre en le noyant dans une bouteille de whisky pur feu.
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Dim 30 Jan 2022 - 20:34
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Ouh qu’il était grognon le garçon. Est-ce que son caractère d’ours mal léché m’affectait ? Absolument pas. D’accord il ne voulait rien, il voulait être seul dans son malheur pour appuyer un peu plus sur le fait que sa vie était vraiment trop de la merde, pour un peu, il serait même capable de se plaindre que personne vienne le voir. Je poussais un soupir à mon tour,  je voulais aussi gagner la bataille de soupir soit dit en passant, avant de reprendre la parole. « Non mais que tu refuses de voir des fans et une bonne partie de ton entourage c’est une chose mais je ne vois pas pourquoi, j’aurais pas le droit de venir. » Il ne voulait la compassion de personne, je fis remarquer, même si c’était pas sympa « Tu sais qu’ils compatissent même quand tu les vois pas les gens. » quoi il semblait l’avoir oublié, je lui rappelais et puis merde l’argument principal c’était le suivant « J’ai un peu de mal beaucoup à fermer ma gueule, désolée. » C’était pas vraiment une découverte et s’il était pas content et bien il avait qu’à mieux choisir ses potes à la base.

Parce que j’étais une fouineuse et qu’en fait j’avais raté la chance de ma vie quand Elwyn était devenu champion du monde, j’aurais dû lui proposer de répondre à son courrier à sa place et me faire du fric comme ça, j’observai ces lettres pendant qu’il faisait je ne sais trop quoi. Franchement, les filles étaient quand même sidérantes, il y a vraiment des gens qui veulent se marier sans connaître la personne un minimum ? C’est chaud quand même, surtout quand la proposition est faîte à monsieur l’ours mal léché. Oui bon, j’allais me rabattre sur les chocolats. Parce que j’étais vraiment une meilleure amie d’exception et peut être aussi parce que c’était les siens à la base, je lui proposais d’en prendre un. Il n’avait pas l’air partant, bon bah tant pis, moi j’allais les manger à sa place.

Moi j’étais naïve, parce que monsieur était un spécialiste peut être ? Il partait du principe que c’était négatif, c’était forcément négatif le fait que quelqu’un lui offre des chocolats, ou quoi que ce soit d’autres ? « Donc si moi je décidais de t’offrir un cadeau, ce serait forcément parce que je veux un mot de toi ? Tu crois que je suis là dans l’espoir que tu m’apportes quelque chose, de la notoriété peut être ? » Non mais il était hallucinant à voir tout en noir, j’avais bien fait de ne rien ramener si le fait d’être généreuse faisait de moi une profiteuse, ravie d’être sans le sou pour le coup. D’accord, il devait y en avoir dans le lot qui espérait un mot de lui pour pouvoir se faire mousser auprès de leurs amis mais il pouvait aussi y avoir des gens qui souhaitaient vraiment apporter leur soutien après cette chute. Au moins il pouvait se montrer généreux, j’avais le droit de récupérer les boîtes, je lâchais sarcastique « Tu voudrais pas me les dédicacer pour que je puisse parader comme une vraie fan ? » Je notais d’en prendre une pour Kayla, sûrement que ça lui ferait plaisir à elle aussi d’avoir du chocolat, je dirais qu’Elwyn l’avait donné spécialement pour elle, elle serait ravie.

Et voilà, c’était partie, ils recommençaient à se chercher les gros malins, alors que je parlais suicide, sang partout et nettoyage, il proposa de lancer un avada kedavra. Je fis une moue contrariée « Oh j’ai une de ces flemmes tout d’un coup, en plus je crois que j’ai oublié ma baguette. Désolée, je ne peux pas te rendre service, j’aime bien te servir à rien en plus, je trouve ça cool moi. » Bon et surtout, je n’avais pas envie qu’il meurt, je l’aimais bien moi ce gars, il avait beau être grognon et avoir envie de me tuer à l’instant T, ça restait mon pote.

Si j’essayais de faire preuve de sagesse, il faut croire que ça n’était pas ma qualité première, forcément c’est manger, je ne pouvais pas être bonne en tout. Bon, on pourrait peut être se contenter d’un petit j’ai essayé. Je devais prendre sur moi pour ne pas lui sauter dessus et poser son oreiller sur sa bouche et son nez afin qu’il ferma sa bouche définitivement. Je le regardais agacée, vraiment agacée, même si je comprenais plus ou moins qu’il n’y pouvait rien, que forcément je ne pouvais pas m’attendre à autre chose que des émotions négatives après ce qu’il était en train de vivre. Il n’empêche qu’il m’énervait « C’est toi qui devrait ouvrir les yeux. Tu n’as aucune idée si c’était la seule chose pour laquelle tu étais vraiment bon ! Tu n’en sais rien puisque c’était la seule chose que TU faisais ! Oui ça va être dur, je ne dis pas le contraire ! Ce que je dis en revanche c’est que tu te complais dans ton malheur ! Tu veux voir personne parce que tu ne veux pas aller mieux mais tu nous prends tout pour des cons ou quoi ? Si tu voulais être seul, il fallait pas créer de lien et si tu es assez con pour croire que je vais te laisser tomber parce que tu as décidé de sombrer et bah je vais me faire un plaisir de prouver que comme toujours tu as tort. »

Ah, il semblerait qu’il soit quand même capable de réfléchir, wouh moi qui croyait que le fait d’avoir heurté le sol avec son balai lui avait bousillé le cerveau, j’étais rassurée tout d’un coup. J’avançais en direction de la porte « C’est une honte de te confisquer de l’alcool, ils sont malade. » Comment il savait que les infirmières gardaient ça dans un bureau « t’as essayé de les acheter et tu t’es foiré ? Tu crains. Compte sur moi je te ramène ça. » J’ouvrais la porte avant de me retourner « Je te jure que si tu profites de ce laps de temps pour te foutre en l’air, je viens te chercher chez les morts et je te fous la correction de ta vie, je sais pas comment je ferais ça mais alors niveau ténacité, tu peux compter sur moi, j’y arriverais. A tout de suite ! »

Et c’était parti pour la quête à l’alcool ! Tout d’abord longer le mur tout en vérifiant que personne n’arrivait en écoutant les bruits alentours, ouvrir une à une les portes et fouiner dans les placards. Il était pas ultra précis sérieusement, il me fallut 5 portes et dix placards pour mettre la main sur le placard avec une étiquette énorme O’Connor Ah oui il me paraissait évident que c’était ça. J’ouvrais donc délicatement le placard oui bon pas vrai j’ai dégommé le cadenas avec la magie, quelle idée de mettre un cadenas  aussi, oui c’est vrai j’avais ma baguette tout compte fait, il n’était pas censé le savoir. Bordel le nombre de bouteilles, j’essayais d’en prendre le plus possible dans les bras en essayant de varier les plaisirs avant de retourner dans la chambre de mon meilleur ami, sans en faire tomber une seule, on rigole pas avec l’alcool et la bouffe « et voilà msieur, le service de chambre est là ! » Il était toujours vivant ?



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Mar 1 Mar 2022 - 19:09


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❝ Maxime - 22 avril 2019 ❞

Plus l’interaction avec Maxime s’étirait en longueur, la joute verbale s’enlisant inexorablement, et plus elle lui donnait littéralement envie de se flinguer. Plutôt contre-productif quand une visite supposée changer les idées réussissait à faire l’effet inverse. A moins que tout ce manège faisait secrètement partie d’un plan machiavélique qui… Non. Elle est même pas capable de réfléchir avant de parler alors monter un plan pour me mener à ma propre destruction, faut pas déconner quand même ! Maxime se heurtait simplement à un mur. Celui de l’humeur fracassante d’un Elwyn au fond du trou, envisageant la pire porte de sortie. Malheureusement, la jeune louve et son tempérament de feu ne l’aidait clairement pas. « Avoir envie d’être seul cinq minutes ça te parle pas peut-être ?! » Répondit-il alors qu’elle chouinait sur le fait qu’il ne veuille pas la voir. Pas étonnant quand on voit combien elle est chiante ! Au cas où vous n’auriez toujours pas saisi, Hell n’allait pas très très bien… Si pendant longtemps il avait pu surtout profiter de certains aspects plaisant de la célébrité, l’ancien champion réalisait tout juste aujourd’hui que la gloire pouvait être étouffante. Heureusement que son entraîneur avait été là pour immédiatement écarter les journalistes et autres curieux de sa chambre auquel cas Elwyn se serait déjà défenestré. « Qu’ils compatissent dans leur coin, j’ai pas envie de le savoir. » Marmonna-t-il déjà bien trop accaparé par ses propres sentiments sans en plus se prendre ceux des autres en pleine gueule. Même si c’était pour son bien, même si ça partait d’une bonne intention. Il préférait qu’on lui foute la paix l’espace d’un instant. « Sans déconner… » Répondit-il alors de façon extrêmement désagréable à sa justification, peu enclin à plaisanter sur l’absence de retenue de sa meilleure amie. Il pouvait l’adorer comme parfois elle lui sortait par les yeux. C’était un de ces jours là… Ou plutôt une de ces périodes où il ne voulait pas l’entendre déblatérer toutes ses inepties. Il allait falloir encore attendre pour espérer avoir un peu de calme visiblement.

Par chance, ou pas, Maxime porta son attention sur la montagne de chocolats présente sous forme de petites boîtes comprenant chacune une carte débordante de fausses bonnes intentions. S’il en avait déjà refourgué un paquet à ses coéquipiers, infirmières et autres visiteurs, Hell ne savait plus quoi en faire tant on ne cessait de lui envoyer et visiblement le message, pourtant très clair « Arrêtez de m’apporter ces conneries. » ne passait pas. A cet instant présent, Elwyn regrettait surtout de ne pas avoir entreprit le douloureux chemin vers la crise de foie assurée tant les propos nombrilistes et condescendants de sa meilleure amie lui donnait de l’urticaire. Exaspéré, il émit un long râle mêlant souffrance et agacement avant de lui tomber sur le râble sans grande délicatesse. « Mais putain Maxime tu me casses les couilles à systématiquement tout ramener à toi et ta logique ! Ouvre les yeux et réfléchis deux minutes avant d’ouvrir ton clapet. Tu crois sincèrement que ceux qui tiennent réellement à moi, mes amis, ceux qui m’ont connu avant que je devienne célèbre ont été cons au point de m’envoyer des fleurs, des chocolats ou même une carte ?! Surtout sachant que ça finira à la poubelle avec le reste des cadeaux de fans et autres profiteurs ?! Eux savent que c’est pas comme ça qu’ils me remonteront le moral. » Sa diarrhée verbale sortie, il détourna ses prunelles azurées devenues orageuses pour fixer le plafond, priant mentalement que tout ceci ne soit qu’une hallucination ou un mauvais cauchemar lié aux mélange de drogues. Tiré dans sa réflexion par, une fois de plus, la voix de Maxime, il finit par se dire que pareil enfer ne pouvait être que réel. « Fuck off » Grommela-t-il alors en détournant son regard orageux vers la fenêtre, incapable de bouger d’un iota tant son dos le faisait atrocement souffrir. Dire qu’il avait dépassé le quota de calmants de déjà cinq doses aujourd’hui suffisait à lui donner doublement envie de se flinguer.

Sans grande surprise, leurs échanges verbaux musclés perdurèrent jusqu’à ce qu’elle évoque le suicide probable de l’ancien attrapeur et se débine pour l’aider dans son entreprise. Quel égoïsme. Et après ça elle dit être une amie ?! L’agacement faisait progressivement son chemin, si si y a une différence entre avant et maintenant, alors qu’ils se dirigeaient inéluctablement vers un sujet très très sensible. Elwyn eut le malheur de partager son sentiment, s’ouvrir à coeur ouvert avec elle. Que faisait-elle pour l’aider ? Rien ! Nada ! Niet ! Oh pardon, si. Une énième leçon comme quoi Madame est géniale. Madame a tout compris et je suis une grosse merde. GÉ-NIAL !! Durant tout son semblant de discours moralisateur, Hell leva les yeux au ciel en secouant la tête lentement. Un profond soupir d’exaspération lui échappa, las de l’entendre déblatérer autant de conneries à la minute « C’est ça ouai… Si ça peut te faire plaisir et surtout arrêter de me les briser deux secondes. T’as raison, j’ai tort. Satisfaite ?! Tu vas la fermer maintenant ?! » Râla-t-il en la fusillant du regard. Non vraiment il n’était pas content du tout. Déjà car elle témoignait un agacement qu’il trouvait complètement déplacé. Maxime était-elle donc entièrement démunie de compassion pour ne pas saisir qu’il n’allait pas du tout bien en ce moment et n’était clairement pas prêt à voir les choses sous un angle plus positif ?! Et puis ses paroles devaient probablement partir d’une bonne intention, après tout il s’agissait de sa meilleure amie, mais la forme et même le fond le révoltait. Oui, pour être honnête, elle le faisait royalement chier. Il avait envie de se complaire dans son malheur, envie d’être seul, qu’on oublie la nature même de son existence, envie de sombrer lentement car la vie lui avait arraché la seule et unique chose qui lui apportait du plaisir.

Le seul aspect positif de sa venue se profila enfin à l’horizon : elle allait l’aider à récupérer l’alcool qu’ils gardaient enfermé. Si le ventre sur pattes qu’était Maxime servirait à quelque chose aujourd’hui ça serait bien ça. Elle évoquait les chocolats et autres douceurs, se moquant qu’il ne reçoive pas d’alcool, qu’elle aille le chercher. « Ouai ouai… Pars chercher ça plutôt que de raconter des conneries. » Durant son absence, Elwyn put souffler un peu. Il aurait bien appelé les infirmières pour un peu de morphine, une potion soporifique histoire de ne plus être disponible quand Maxime reviendrait ou même sa baguette histoire de s’ouvrir les veines en toute tranquillité… Toutefois, par expérience, il savait que la moindre requête qu’il formulerait ne serait pas acceptée. Du moins pas immédiatement et ça laisserait tout le loisir à Maxime de déjouer ses plans en plus de continuer de lui faire la morale. Son retour fut bien rapide mais au moins il allait pouvoir se murger la gueule. Et ça, c’est pas négligeable putain !!! « Y a quoi ? » Demanda-t-il en essayant d’inspecter le contenu de ses bras et repéra instantanément ce qui l’intéressait. Il lui suffisait d’un seul coup d’oeil sur les étiquettes et surtout la couleur dominante des liquides pour savoir que la quasi totalité d’entre elles avait été envoyée par ceux qui lui étaient proches. Oh il devait bien y avoir dans le lot des cadeaux de fans ou autres profiteurs suffisamment intelligents pour se dire que cela collerait mieux à sa personnalité. « File moi la bouteille de Jameson’s. » Surprenant. Du whisky irlandais pour un irlandais… D’une originalité folle mais au moins ça lui rappellerait un peu le bon vieux temps et il pourrait noyer sa peine. Peut-être même qu’avec un peu de chance l’alcool mélangé en grande quantité avec les anti-douleurs qu’il prendrait dans quelques heures lui apporteront la délivrance qu’il espérait tant. Elle se sentirait bien bête alors Maxime s’il parvenait à se suicider indirectement grâce à elle. Amusé seul par cette pensée, Elwyn se garda bien d’afficher un sourire et retira le bouchon de la bouteille qu’elle lui tendait avant de se prendre une bonne rasade du liquide ambré salvateur. Putain que ça pouvait faire du bien. « Mission accomplie. » Se contenta-t-il alors de lui dire. Si elle pouvait comprendre par là « Merci et à la revoyure », il serait comblé mais visiblement c’était bien trop demandé.
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Dim 13 Mar 2022 - 18:42
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Ce gars était un emmerdeur comme on en fait plus. Ah non mais personne ne m’avait prévenu qu’en se crashant comme il l’avait fait, son cerveau en avait profité pour se faire la malle. Oui, c’est pas gentil de se moquer mais c’est moi qui subissait son tempérament oh combien agréable, alors j’avais encore le droit de le critiquer. Vouloir être seul pendant cinq minutes, ça ne me parlait pas… Non mais il ne venait pas vraiment de dire cela, j’avais du mal entendre et mal comprendre. Mieux valait-il se dire que ça venait de moi parce que sinon bonjour le discours de girouette, le problème ça n’était pas qu’il veuille être seul cinq minutes, ça, ça aurait été. Le problème, son problème, mon problème c’est qu’il voulait que ça dure un temps indéterminé et indéterminé long hein.  Ça non, je ne pouvais l’accepter, par égoïsme certainement, ma crainte de perdre mes repères et une personne de plus à laquelle je tenais, me tétanisais totalement. Surtout que la raison était cruelle à mes yeux, je n’étais pas responsable de l’accident, je n’étais pas là, je ne me transformais pas en balai – heureusement vu l’était du balai à mon avis – et merde, je subissais comme si j’étais responsable de son état. Peut être que je devrais lui en coller une, soit ça remettrait ses idées en place, soit il aurait une véritable raison de me détester. Après, le problème avec cette idée c’est que lorsqu’on frappe les gens, c’est compliqué de rester leur ami.

Mais quel rabat joie, les gens devaient compatir dans leur coin. La nature humaine dans toute sa splendeur, ne pas se contenter de ce qu’on a, toujours vouloir autre chose. Allez on inspire profondément et on essaie de ne pas s’enflammer face à la mauvaise humeur de cet ami en carton. De toute façon, qu’on soit bien d’accord, aujourd’hui les efforts, il ne voudrait pas les faire, c’était donc à moi de les faire pour nous deux et ma foi, je devais bien l’aimer ce type pour ne pas l’abandonner dans son lit en me planquant derrière l’idée que c’est ce qu’il voulait. Oui c’était son discours, probablement qu’en cet instant c’est ce qu’il pensait, peut être même que s’il en avait eu l’occasion il m’aurait fait sortir de sa vie, définitivement, tellement il était dans le mal. Et après ? Dans le futur, il y aurait bien un moment où ça irait mieux, il reviendrait à ce moment-là ? Quelle perte de temps. Nous étions amis et quel genre d’amitié cela serait si nous n’étions là que dans les moments agréables. Ignorons donc ses remarques désobligeantes et essayons de lui ouvrir les yeux, tout n’était pas à jeter. Il était le même qu’il puisse faire se lever les foules sur un balai ou que la foule lui soit totalement indifférente. Ok bon, j’étais nulle, c’était une certitude, quoi que je dise, quoi que je fasse, ça n’allait pas. Je le regardais complètement dépassée. En réalité, je n’étais sûre de rien du tout si ce n’est que j’aurais été capable de lui ramener quelque chose dans l’espoir de lui remonter le moral. Du coup, j’en concluais que je n’étais pas comprise dans le eux. Moi je trouvais que ce eux, ces gens qui étaient ses amis sachant tout de lui, comment se comporter avec, que faire, que dire, n’étaient pas de si bons amis que ça. D’accord, je n’étais peut être pas l’amie de l’année, capable de faire des cadeaux merdique, mais j’étais là, me prenant critique sur critique sans l’envoyer chier, sans répliquer alors que ce n’était pas l’envie qui manquait. C’est fou comme ses vrais amis avaient abdiqué rapidement. Mais quel con, en plus il voulait que je le zigouille ah mais merde, il comprenait rien à rien, moi je voulais passer du temps avec lui, je voulais que l’on continue à passer des après midis ensemble, à se prendre la tête pour tout et rien, à parler, à échanger sur le monde, les gesn, une vie sans Elwyn n'aurait pas la même saveur, c’était une évidence pour moi et si j’avais été en capacité de lui filer mon corps pour qu’il puisse continuer le Quidditch, je l’aurais fais sans hésiter. Je poussais un soupir face à sa demande plus que limite pour que je me taise. Non, non et non je n’étais pas satisfaite, mon meilleur ami se comportait comme un connard. Depuis quand avoir mal autorisait à se comporter ainsi ? Je me raccrochais à ce que je connaissais de lui pour ne pas claquer la porte.

Il voulait de l’alcool, il pouvait compter sur moi pour lui rapporter des bouteilles. En même temps, vu combien il montrait d’intérêt pour le reste de ses présents, je me disais que le personnel devait apprécier les patients ronchons ou alors il trouvaient Elwyn agréable, les fous ou alors ça voudrait dire que les autres patients étaient pires. Bon sang, on ne devait pas s’éclater souvent par ici. Ou alors ils confisquaient l’alcool de tous les chieurs de l’hôpital pour tenir. Auquel cas, j’étais désolée pour eux mais Elwyn avait besoin de moi et il était bien plus important qu’eux. Après un regard envers ce dernier où devait se réfléter mon envie de l’insulter, je me chargeais de trouver les réserves d’alcool du jeune prodige. Pour ce que j’en savais, il avait l’alcool plutôt sympathique et oui c’était inquiétant de se raccrocher aux souvenirs positifs que j’avais de lui surtout qu’en réalité je le trouvais cool tout le temps avant, mon idée de lui donner de l’alcool pour retrouver mon pote était donc pourri.

Après un vol effectué de main de maître, le talent et l’entraînement dû à l’orphelinat, j’étais de retour dans la chambre de mon meilleur ami. A sa question, j’essayais de me souvenir de ce que j’avais pris et des étiquettes que je pouvais voir mais il était trop efficace pour moi, il avait déjà repéré ce qu’il voulait. La réalisation de ses désirs était un chouya compliqué, je laissais donc tomber le lot de bouteilles sur son lit, prenant garde à ce qu’aucune ne le touche au passage « Il va falloir qu’on planque ça quelque part si tu veux y avoir accès. » Le problème c’est que niveau planque, l’hôpital c’est pas folichon. Sous le lit c’était zéro discrétion, sous les draps j’en parle pas, dans le placard alors ? Elwyn ne pouvant pas se lever ça semblait compromis. En temps normal, je lui aurais bien filé ma baguette, je pouvais m’en passer, vivre sans magie ça ne me traumatisait pas outre mesure. Le truc c’est qu’il avait des pensées tout sauf positives alors s’il se donnait la mort parce que j’avais voulu être une amie, je ne suis pas sûre que je pourrais m’en remettre. Qui pouvait se remettre d’être responsable de la mort d’un membre de sa famille. N’ayant pour le moment pas de solutions, je lui tendis la bouteille, le laissant boire en paix. Moi de mon côté je prenais de nouveau place sur la chaise, bon c’était vraiment pour pas le rendre dingue à faire les cent pas alors qu’il ne pouvait pas bouger mais j’étais mal à l’aise, terriblement mal à l’aise. Je comprenais bien qu’il n’allait pas bien et que ses propos n’étaient pas à prendre comme vérité mais si c’était le cas ? Mieux valait il ignorer ce genre de questions, je ne voulais pas connaître la réponse. A la place, je lui glissais « Tu crois que tu es capable de faire des concessions ? Si je viens ici uniquement pour que tu puisses boire un peu, tu m’autorises à passer du temps avec toi ? » Je ne pouvais pas lui promettre que je garderais le silence, ça ne me ressemblait pas, je pouvais faire de mon mieux mais pas faire de miracles. « Je comprends que ça soit compliqué pour toi, je t’assure mais je tiens à toi Elwyn et je crois que je suis incapable de rester loin de toi. » Je le regardais sans savoir quoi lui dire de plus, me préparant à me faire rembarrer sans savoir ce que je devais dire pour l’aider à aller mieux, ce que je pouvais faire aussi.


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Lun 21 Mar 2022 - 12:43


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❝ Maxime - 22 avril 2019 ❞

Se retrouver coincé sur un lit d’hôpital, presque incapable du moindre mouvement, privé d’air frais, de bonne bouffe sans parler de l’alcool était peut-être une des pires choses qu’il ait été donné à Elwyn de vivre. Laissons de côté la raison de sa présence sur ce lit, entre ces quatre murs pour un instant. Oui, sans être mélodramatique, exagérer et amplifier sa situation, l’Irlandais n’avait pas connu pire. Même son enfance marquée par une absence d’amour indéniable et un abandon total par sa mère c’était du pipi d’hippogriffe à côté. Dans son cas, ce n’était pas tant la solitude qui le pesait car, après tout, il l’avait demandée, exigée même avec sa mauvaise humeur légendaire prenant des proportions jamais atteintes encore. C’était bien l’immobilisme et l’incertitude dans laquelle les événements le plongeaient de force qui avaient raison de son mental d’ordinaire si solide. Elwyn, le grand Elwyn O’Connor, celui qu’on surnommait le Diable rouge, flanchait. Par Merlin il en était même à envisager le suicide, c’est vous dire ! Une existence merdique ne l’avait pas poussé dans ses derniers retranchements mais la perspective de ne plus jamais pouvoir jouer à un match de Quidditch y était parvenu.

Pour lui remonter le moral, ou alimenter sa rage de se retrouver à l’hôpital (faites votre choix), il y avait toutefois Maxime. La jeune femme qu’il considérait comme sa meilleure amie, sa partenaire des pires conneries, celle qui le supportait pour le meilleur et le pire aujourd’hui avait eu l’intelligence de s’imposer dans cette petite chambre à l’ambiance si morne. Les débuts de sa visite avaient été plus que mouvementés, en même temps à quoi s’attendre de plus de sa part. Hell restait fidèle à lui-même, peut-être un peu trop dans cet instant où toute sa détresse psychologique avait enfin le champ libre pour s’exprimer. Certains auraient abandonné, jeté l’éponge depuis longtemps pour le laisser se morfondre seul comme il le souhaitait. Beaucoup le faisait d’ailleurs mais pas Maxime. Elle était certes maladroite dans ses paroles, se permettait de dire certaines choses que d’autres n’auraient pas pu mais au moins elle était là malgré toute cette rage qu’il lui déversait dessus. Maxime restait fidèle au poste. C’est bien dans ces instants qu’on reconnait ses amis. Heureusement pour lui, et pour la suite de sa visite d’ailleurs, la jeune louve eut l’intelligence de ne pas plus le relancer, alimentant ainsi cette colère qui grondait en lui. A la place elle fut missionnée pour une tâche de la plus haute importance : partir en quête des bouteilles perdues. Ce stock, qu’il savait être conséquent, lui était systématiquement confisqué par les infirmières, à croire qu’elles avaient peur qu’il boive plus que de raison afin d’oublier sa condition. Bon, elles ont pas complètement tort…

Confiant dans les capacités de son amie à retrouver ce qui lui appartenait, il ne faut pas l’oublier, Elwyn l’accueillit cette fois-ci avec une certaine forme d’enthousiasme. On parle d’alcool, c’est à ne pas omettre je vous le rappelle ! Sans plus attendre, Elwyn s’empara d’une bouteille qui lui faisait de l’oeil, sélectionnant un whisky en pur irlandais qu’il était. Tandis que l’ancien champion prenait déjà une rasade du liquide ambré, il jeta tout de même à l’ensemble des bouteilles que venait de déposer Maxime sur son lit. Si ça n’était qu’une petite partie du stock, il avait déjà de quoi tenir quelques jours dans cet enfer aseptisé. A sa remarque, il hocha vivement de la tête en avalant alors sa gorgée non sans une petite grimace caractéristique. La question de la cachette était délicate. Il fallait impérativement que cela passe inaperçu pour ne pas se refaire confisquer le tout mais suffisamment à sa portée pour qu’il n’ait pas à se lever ou utiliser la magie (dont il était privé de toute façon). D’un coup d’oeil, Elwyn inspecta la pièce et finit par désigner le chevet qui se trouvait à sa droite, complètement vide, l’ensemble du matériel médical se trouvant sur le mur opposé à son lit, évitant ainsi qu’il ne se blesse volontairement. « Avec un charme d’invisibilité ça devrait passer. Les infirmières ne laissent jamais rien traîner à côté de moi de toute façon, elles risqueront pas de poser quoi que ce soit là dessus. » Il reprit une longue lampée du whisky avant qu’un puissant soupir ne soulève son torse et provoque une nouvelle grimace, cette fois-ci de douleur.

La voix de Maxime l’extirpa de cette nouvelle colère qui montait dirigée envers sa blessure pour le rendre plus songeur. La louve le savait, les concessions et Elwyn c’était presque antinomique tant il n’en faisait qu’à sa tête. Si les choses n’allaient pas dans son sens, s’il ne pouvait pas en tirer du bénéfique alors ça n’était même pas la peine d’essayer de le convaincre. En revanche, qu’elle lui propose d’associer ses visites à la boisson le laissa pensif. Si Maxime allait jusque là c’est qu’il y avait anguille sous roche. Un peu perplexe, ses prunelles azurées se posèrent sur sa meilleure amie et un nouveau coup de massue lui tomba dessus. Si leur relation était caractérisée par une affection latente rarement verbalisée, les témoignages d’affection avaient souvent un effet dévastateur chez Hell, peu habitué à ce qu’on lui exprime ainsi ses sentiments. Un peu gêné, il détourna ses prunelles pour les poser sur l’amoncellement de bouteilles présent au pied du lit, signe s’il en fallait un de plus de son affection. Après quelques secondes de silence, Elwyn finit par revenir plonger son regard dans le sien et tendit la main pour se saisir de celle de Maxime. « Je veux pas que tu viennes me voir que pour me permettre de boire un peu en paix… » Dit-il alors avec sérieux, toute trace de colère ayant quitté ses traits pour laisser place à une certaine tristesse qu’il autorisait enfin à montrer. S’il y avait bien une personne avec qui être honnête et transparent c’était elle. « Et puis, qui va manger mes chocolats et lire les lettres de mes fans si tu ne viens pas ?! » Lâcha-t-il non sans un petit sourire enfin !!! taquin pour se donner une bonne raison de la voir débarquer plus souvent dans sa chambre et l’égayer par sa présence. Hell reprit une lampée de whisky, les dernières paroles de son amie tournant en boucle dans sa tête. « Si je t’ai fait mettre sur la liste des personnes dont je ne voulais pas de visites c’est parce que, quelque part, j’avais un peu peur que tu ne viennes pas me voir… » Avoua-t-il finalement dans un bref soupir, livrant cette vérité avec son habituelle franchise. Ça pouvait paraître brutal comme confession mais c’était sa marque de fabrique. Elwyn n’aimait pas les mensonges, il savait à quel point cela pouvait ruiner une relation et envenimer la situation. « Tu es bien une des rares personnes que j’ai envie de voir dans cette pièce alors que je suis dans cet état. Tu es aussi une des rares à pouvoir me supporter quand je suis dans cet état. » Un fait non négligeable, un de plus qui expliquait également son attachement envers Maxime et pourquoi il la considérait comme sa meilleure amie. Pourquoi c’était elle et pas une autre. Pourquoi elle pouvait se permettre certaines choses quand d’autres se seraient pris une soufflante de sa part. C’était Maxime, voilà tout.
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Les deux partenaires venaient de trouver une nouvelle mission à leur hauteur, trouver un endroit où mettre les bouteilles d’alcool pour qu’Elwyn puisse les atteindre sans avoir à se fatiguer ni se faire mal. Je dois le reconnaître, de mon côté je crois que je ne voulais pas véritablement trouver de cachettes parce que sans vouloir qu’il soit dépendant de moi, ça n’était pas ça du tout, ne pas avoir de cachettes signifierait que je pourrais revenir, qu’il verrait d’un bon œil ma présence dans cette pièce, enfin tout est relatif, bien entendu. Disons qu’il la tolérerait. Il semblerait que mon vœu ne soit pas vraiment exaucé par Elwyn. De toute façon, soyons clair, il avait décidé d’être contre moi aujourd’hui et vu qu’il ne pouvait pas bouger, son cerveau semblait fonctionnel lui par contre. Enfin tout dépend du sujet mais quand il s’agissait d’alcool, ça percutait très vite. Je jetais un coup d’œil à la table de chevet qu’il me désignait et acquiesçais lorsqu’il me proposait de lancer un sortilège d’invisibilité. En revanche, je fronçais les sourcils, cela me semblait très peu discret mais il n’était pas du même avis que moi, elles ne laissaient rien traîner à côté de lui. Je le regardais indécise, est ce que j’étais pas totalement imprudente ? Est que ma confiance en lui ne frisait pas l’inconscience, il semblait avoir des pensées négatives et moi je lui laissais des bouteilles, le moindre tesson pouvait être fatal. J’avais vu assez de film pour le savoir et Elwyn n’était pas assez crétin pour ignorer cela. Sauf que je savais que je le ferais, je lui laisserais les bouteilles parce qu’il en avait envie et que si j’avais été à sa place, j’aurais pas aimé qu’il doute de moi.

Par contre, ce que je pouvais faire, à mon niveau, c’est revenir et veiller sur lui, veiller à ce qu’il ne lui arrive rien et qu’il n’ait pas de geste malheureux. Je sais bien qu’il souffrait mais ça allait passer, il fallait juste du temps… beaucoup de temps et il ne serait pas tout seul, je serais là quand ça n’irait pas moi et quand ça irait bien sûr. J’essayais de lui montrer que je tenais à lui et il tourna la tête. Ah ça j’aurais pu m’y attendre, en même temps c’est lui qui m’obligeait à parler, à dire ce que je pensais et il n’y avait rien de surprenant au fait que je n’aie pas envie de le perdre, il savait que je tenais à lui et j’étais un peu têtue, trop peut être mais je refusais d’abandonner sous prétexte qu’il n’allait pas bien. Ses yeux finirent par me regarder de nouveau et je le laissais s’emparer de ma main. Je retins difficilement un soupir, mais alors quoi ? Il préférait se priver d’alcool alors que ça lui semblait vital dix minutes avant juste pour que je lui foute la paix ? C’est incroyable quand même, j’essayais d’aller dans son sens, j’essayais vraiment et s’il était triste et que ça se voyait sur son visage, la même expression devait parcourir mon regard jusqu’à ce qu’il fasse de l’humour ? J’avais loupé un petit truc semble-t-il. Il m’autorisait à venir et en prime il souriait, oh bon sang je l’avais dit que l’alcool ça le rendait joyeux « Hé, ce sont mes chocolats, l’alcool pour toi les chocolats pour moi, c’est pas ça le deal ? » Je lui adressais un sourire, me la jouant grosse profiteuse pour l’occasion. Les lettres des fans, c’est sûr que c’était pour moi en ce moment, il ne les lisait pas, quelque part en plus je crois que les fans s’adressaient à la super meilleure pote d’Elwyn sauf qu’ils ne connaissaient pas mon nom donc ils se sentaient obligés de lui écrire à lui.

Alors que je me faisais des blagues pour moi toute seule, il semblait décider à faire preuve de franchise et je le regardais estomaqué par sa non logique. Il avait eu peur que je ne vienne pas ? Je l’observais, sachant pertinemment qu’il ne disait pas ça pour me donner une explication bidon, il le pensait réellement « Tu aurais été hospitalisé à Pékin que j’aurais traversé le globe pour être à ton chevet. » D’ailleurs,  je ne savais  pas trop comment j’aurais fait, aux dernières nouvelles je ne roulais pas vraiment sur l’or et passer des heures à voler sur mon balai de Quidditch, comment dire qu’au bout d’un moment moi j’avais un peu mal aux fesses. Mais je l’aurais fait, il pouvait en être sûr et certain, je ne l’aurais pas laissé tout seul là-bas.

Je ne pouvais que le croire quant à ses paroles suivantes, pas sur le fait qu’il ait envie de me voir, ouh quelque chose me disait que je l’avais quand même bien gonflé et que s’il avait pu me foutre à la porte et me claquer cette dernière au nez, il l’aurait fait… pour mon plus grand déplaisir. En revanche, que je sois une des rares personnes à supporter son caractère de merde, ça ouai, c’est fort probable. « Les prochaines semaines vont être compliquées pour toi, j’en ai conscience mais je serais là. Tu crois que je peux demander aux infirmières de me mettre un lit à côté du tiens pour que j’élise domicile ici? » Bon par contre je ne voulais pas le vexer mais je crois que j’irais manger en dehors de l’hôpital, non pas que me nourrir que de chocolats me dérangeait mais c’est pas ultra équilibré quant au reste de la nourriture de l’hôpital, c’était inmanageable clairement, ça c’était une torture et encore c’était mieux que les hôpitaux moldus ou alors j’étais moins difficile maintenant, non parce que la bouffe quand j’avais eu l’appendicite, c’était un scandale. Heureusement que Monsieur Georges avait craqué et m’avait apporté des gâteaux parce que sinon je n’aurais rien mangé du tout. Oui ce n’est pas le sujet mais ça me paraissait important de le noter. Est-ce qu’Elwyn allait adopter ma super idée de devenir sa coloc préférée – bon parce que personne d’autre serait motivée – durant le temps qu’il passerait à l’hôpital ? Oui bon en même temps, même s’il refusait – alors que c’était une idée géniale – mon petit doigt me disait que j’allais oublier d’aller en cours pour venir ici tous les jours… au pire je redoublais, quel dommage avoir un toit sur ma tête une année de plus oh bah quelle tristesse.



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❝ Maxime - 22 avril 2019 ❞

Elwyn était peut-être fidèle en amitié mais les grandes démonstrations de sentiments, principalement positifs, c’était franchement pas sa tasse de thé. On ne l’avait pas élevé ainsi, plus encouragé à réprimer ses ressentis, se plier aux étiquettes de bienséances que de montrer la moindre trace de personnalité. Un enseignement qu’il avait eu vite fait de renier pour prendre la direction opposée. Rien de bien étonnant toutefois de le voir garder certains automatismes comme vouloir être seul quand rien ne semblait aller. S’épancher sur son malheur et autoriser les autres, même Maxime, à le voir dans une position de faiblesse s’avérait extrêmement compliqué pour l’ancien champion. Rien à voir avec l’idée de fierté, dans le cas d’Elwyn il s’agissait plus de gêne profonde. Peu habitué à ce qu’on se préoccupe de son cas, par habitude il n’allait pas chercher la compagnie de ses proches en cas de problèmes. Après tout, jusque là, l’attrapeur avait toujours su faire face sans avoir besoin des autres. Pourquoi aujourd’hui serait différent ? Si on laissait de côté l’envie de se pendre évidente qui l’obsédait… Envie toutefois étouffée par les bouteilles rapportées en signe de paix par sa meilleure amie. Heureusement qu’elle était là sans quoi les heures et les jours qui suivraient auraient gardé cette même teinte fade, terrible rappel de son état de santé ne laissant rien présager de bon.

Si Maxime avait souvent le don de l’agacer, il fallait bien reconnaître que sur ce coup-ci elle avait fait fort. Non seulement elle lui avait mis les nerfs en boule pas très compliqué vu l’état de dépression et de rage dans lequel il était pour ensuite l’apaiser avec de l’alcool en quantité. Il y avait presque de quoi faire un bon coma éthylique avec toutes ces bouteilles… Voire même s’ouvrir les veines si jamais. Mieux valait ne pas lui partager de telles pensées cela dit, elle pourrait avoir la merveilleuse idée de rester H24 en sa compagnie. Une torture mutuelle qu’il préférait leur éviter. Histoire de préserver sa santé mentale encore un peu. Ainsi pour noyer le poisson et sa déprime, Elwyn entreprenait déjà de vider une première bouteille de whisky. Si la chance ne l’avait pas complètement abandonné, peut-être trouverait-il au fond de celle-ci une certaine forme d’apaisement et l’engourdissement intellectuel nécessaire pour ne pas alimenter sa rage bouillonnante. Il ne restait plus qu’à trouver une cachette pour ce maigre stock de bouteilles histoire de ne pas se faire confisquer le tout par des infirmières qui prendraient un peu trop leur rôle au sérieux. Quoi qu’à bien y réfléchir, Elwyn était tellement infecte avec elles que plus le temps passait et moins elles se montraient conciliantes, ignorant délibérément les nombreux appels qu’il pouvait lancer parfois. Du moins c’est ce qu’il s’imaginait.

Son projet de se saouler vite et bien fut interrompu par le soudain sérieux de Maxime. Jamais très à l’aise quand il était question de se confier concernant ses sentiments, la gêne d’Elwyn était palpable. S’il n’aurait pas hésité à en rembarrer d’autres, se montrant cruel par ses mots et agressif dans son attitude, sa meilleure amie avait droit à un tout autre traitement de faveur. Bien loin de s’autoriser à trop en dire, Hell lui témoigna le fond de sa pensée non sans un petit trait d’humour pour détendre l’atmosphère si tendue depuis le début de son arrivée dans la chambre. La réponse de Maxime ne se fit pas attendre, lui extirpant un maigre sourire avant qu’il ne reprenne une gorgée du liquide ambrée, réchauffant un peu son coeur. S’intéresser aux chocolats plus qu’au reste ça lui ressemblait bien. Pour le coup il avait tapé juste. En revanche, une fois le sujet plus délicat du pourquoi il avait donné consigne à ne laisser passer personne, elle y comprit, la réplique offerte par Maxime lui fit automatiquement baisser les yeux. Ses prunelles azurées accrochées sur la bouteille déjà à moitié vide, il commençait à bien sentir les effets de l’alcool, préférant ne rien répondre à ce témoignage d’affection signé Whitefield.

Admettre avoir peur d’être trahi par ses plus proches amis n’était pas rien. D’autant plus pour quelqu’un comme Elwyn, habitué à exprimer de la colère plus qu’autre chose. Alors dans un instant de vulnérabilité, quand toute sa vie venait littéralement de voler en éclats et que la perspective de mettre fin à ses jours était véritablement une option qu’il envisageait… Oui, la peur de se retrouver seule était belle et bien présente. Autant empêcher qu’on vienne à sa rencontre plutôt que de constater qu’on l’avait abandonné. Ça vous semble pas logique ? Rien d’étonnant ! C’est du Elwyn tout craché. Les propos qui suivirent de la part de Maxime extirpèrent un profond soupir chez l’ancien champion. Les semaines, mois, années… Il n’y voyait pas d’issues. Il était devenu incapable de se projeter maintenant qu’il ne pouvait plus voler. A quoi allait-il dévouer sa vie ? Qu’allait-il pouvoir accomplir ? Comment passerait-il le temps mis-à-part boire pour noyer son chagrin ? Tout semblait déjà si fade alors qu’en serait-il une fois qu’il aurait quitté l’hôpital. Une perspective peu réjouissante qui aggravait son état mental. Une nouvelle rasade pour tenter d’oublier, d’engourdir un peu plus son cerveau. Ce fut là que les derniers mots prononcés par Maxime le heurtèrent. élire domicile ici

Ses prunelles claires se déportèrent immédiatement vers elle pour capter les siennes. On pouvait facilement y lire une certaine forme d’inquiétude. Elle ne comptait pas véritablement se loger ici ?! Le surveiller H24 ? Déjà que les rondes d’infirmières et de médicomages le rendaient dingue alors avoir une pile électrique comme Maxime à ses côtés non-stop ça risquait d’être compliqué à gérer. « T’es pas sérieuse là quand même ? » Demanda-t-il en la guettant comme s’il cherchait un signe de sa plaisanterie de mauvais goût. « Tu vas pas passer ton temps ici ! Qu’est-ce que tu vas foutre de tes journées et faut bien que tu ailles en cours. » LA PARFAITE EXCUSE !!! Comment n’y avait-il pas pensé avant ?! Bon, il se doutait qu’elle n’allait pas être convaincue du tout, le jugeant probablement plus important que les cours. « Avant que tu me dises « rien à foutre des cours », je te propose un deal ! Tu viens quand tu veux, je donnerai le feu vert aux infirmières pour que tu puisses me rendre visite quand ça te chante. » Pour ne pas qu’elle s’emballe trop, il ajouta. « Par contre, hors de question que tu passes tout ton temps ici. Tu vas me rendre fou sinon à te voir faire les 100 pas alors que moi je peux rien faire. » Elwyn connaissait sa meilleure amie, elle était un peu comme lui dans le fond, tête de mule, hyperactive… En somme, c’est pas gagné quoi !
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Sam 23 Avr 2022 - 17:59
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Prendre une cuite, je n’avais jamais été contre, l’alcool était mon meilleur ami au même titre qu’Elwyn, désolée Elwyn, ils donnaient autant mal à la tête l’un que l’autre, si ça ce n’est pas une preuve d’amitié par excellence. En revanche, c’était bien la première fois que j’entrevoyais l’idée de se bourrer la gueule dans un hôpital. C’est original, on ne pourra pas dire le contraire mais à la rigueur si c’était le thème de la soirée, j’aurais trouvé ça cool mais là, bof. Le problème c’est que souvent dans les hôpitaux, il y a une espèce d’odeur persistante, que ça soit chez les moldus ou chez les sorciers, les médecins et médicomages devaient avoir un problème, fallait toujours faire des mixtures aux odeurs particulières, personne n’avait jamais songé aux personnes à l’odorat développé, c’est ultra écoeurant et ça ne donne pas envie de boire. Bon d’accord, j’avoue je suis de mauvaise foi, ça ne m’empêchait pas de manger, il n’y avait pas de raison que ça m’empêche de boire, c’est juste que j’étais pas super motivée à l’instant T, contrairement à Elwyn qui n’y voyait aucun inconvénient, ouai il se faisait vraiment chier ici pour qu’il picole à cette heure-ci mais qu’importe, je lui tenais compagnie, s’il avait envie de boire, grand bien lui fasse.

Par contre, que l’alcool ne le rende pas désagréable, les boîtes de chocolats étaient à moi. Non mais qu’il ne pense pas une seconde que j’allais accepter qu’il parle de mes chocolats en disant que c’était les siens. Bon il fallait pas lire le nom sur les boîtes mais ça, c’est comme les lettres, c’est juste parce que les gens ne savaient pas comment je m’appelais ou qu’ils ne savaient pas comment s’écrivait mon nom de famille et s’ils avaient écrits pour Max ça faisait un peu nom de chien, alors oui le loup qu’il soit garou ou non c’est proche du chien mais quand même il valait mieux marquer O’Connor et que je récupère tout par la suite. Cet élément étant pris en compte, nous pouvions discuter du fait qu’il avait fait en sorte de me mettre dans la liste des indésirables, c’était incompréhensible pour moi et son explication était des plus étranges. Il avait que je ne vienne pas. Comme si j’allais laisser tomber mon meilleur ami. Je lui faisais part de mes pensées, je serais prête à traverser le globe pour être à ses côtés. Il semblerait que mes propos le laissent sans voix, il ne s’attendait probablement à ce que je sois aussi collante. Il n’allait donc pas être préparé à la suite.

Je voulais m’installer ici pour lui tenir compagnie. Je regardais la chambre, elle était bien assez grande pour deux et nous nous entendions assez pour qu’on se supporte et puis au pire s’il me faisait trop suer je lui fracasserais une bouteille sur la tête, ça le calmerait. Mon idée ne lui plaisait pas, excusez moi cher monsieur mais vu que j’avais prévu de passer tous les jours, je ne voyais pas le problème. A sa question, je haussais les sourcils, mais si j’étais sérieuse, ça se voyait sur mon visage non, il était le sérieux incarné ce visage, il voyait un petit sourire ? Bon oui parce que je souriais tout le temps mais ça ne voulait pas dire que je n’étais pas sérieuse. Je hochais la tête pour pas qu’il se méprenne, totalement sérieuse. Qu’est ce que j’allais foutre de mes journées, bah tchatcher avec lui, àa me paraissait une évidence en fait. Il faut bien que j’aille en cours ? Oh non mais je n’avais pas besoin qu’il se comporte comme mon père. Qu’est ce que je m’en fichais d’aller en cours, mon meilleur ami était cloué au lit et en plus il était déprimé, les cours c’était le cadet de mes soucis. J’ouvrais la bouche pour lui dire que j’en avais rien à foutre des cours sauf qu’il anticipa cette réponse. Il lisait dans mon esprit là non ? Je fronçais les sourcils, quand est ce qu’il avait développé ce don sans m’en parler ? Ou alors il me connaissait trop bien et j’étais un livre ouvert pour lui ? Possible, probable, sûrement. Il avait un deal, tiens maintenant c’était lui le maître des deals, c’est nouveau ça, il avait été toujours mauvais en deal pourquoi ça changerait aujourd’hui ? Donc je venais quand je voulais, j’aurais le feu vert, ah bah c’était une bonne idée ! Et comme c’était comme je voulais, j’allais donc pouvoir élire domicile ici ! Voilà, ça c’était un deal parfait. Hé bah non, ça ne lui allait pas non plus, il anticipait encore le fait que je veuille squatter, quel chieur. Moi, le rendre fou à faire les 100 pas ? Tellement pas mon genre, bon d’accord si, totalement mon genre. « Déjà je te remercie de donner le feu vert, ce sera plus pratique pour te rejoindre que de devoir duper tout le monde même si c’était drôle. Les cours ça n’était pas ma priorité effectivement et je ne passe pas mon temps à faire les 100 pas, je peux rester très calme et posée des fois. » Si  je me concentrais, j’arrivais presque à me croire quand je sortais ce mytho « Bon d’accord, je suis incapable de passer une heure assise sur une chaise mais t’es pas obligé de le faire remarquer. » Je n’eus pas le temps d’en dire plus que ça toquait à la porte, pleine de réactivité, je sortis ma baguette pour faire disparaître l’alcool aux yeux des gens et ce fut in extremis puisque l’infirmière entra, m’observant surprise de me trouver ici, je désignais mon meilleur ami de la main « J’ai eu son feu vert, il a mal communiqué les instructions. » Si elle ne semblait pas convaincu, la reloue, elle ne pipa mot à ce sujet, préférant dire qu’elle venait pour les soins, j’adressais un regard à Elwyn, comprenant le sous-entendu à travers ses mots « Je vais te laisser, je passerais demain, pense bien à ce que tout le monde sache que j’ai le feu vert parce que dans tous les cas je viendrais. » Il pouvait en être sûr, j’étais bien assez têtue pour braver une seconde fois l’interdit.
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