Une fois de plus en moins de 12 mois, je me retrouvais à fouiller le sol des États-Unis d’Amérique. Je me rappelle qu’auparavant je me serais cherché du bon temps. Aujourd’hui, en ce mois de mars, je me surprenais plutôt à rêver vaquer avec Eliza au beau milieu des cerisiers en fleur de Washington. Mais bon, je ne devais pas baisser ma garde soit la raison pour laquelle j’avais emmené Jezebel T. Bright avec moi. Cette jeune femme, américaine d’origine, était aussi efficace que pragmatique et à son affaire allant jusqu’à m’enlever mes pensées distraites de la tête.

Nous devions rencontrer Daryl Miller des Fidèles de Salem. C’était l’un des fidèles que j’avais apprécié le plus lors de mon escapade dans le pays en juillet dernier : un joyeux luron. On avait gardé contact par internet. Je savais qu’il me manquait : je souriais en coin à toutes les femmes que nous nous étions faites. J’avais tellement hâte de lui dire que j’avais trouver celle qui me faisait vibrer entre toutes. Mais trêve de plaisanterie, car j’avais contacté deux fois Emily une autre de mes connaissances chez les fidèles. Sous mots codes, elle stipulait que Daryl allait arriver sous peu. Je soupirais agacé par le retard de mon ami. Ce n’était vraiment pas son genre d’arriver en retard. Je commençais à être stressé mordillant ma lèvre inférieure tout en regardant Jezebel prendre son café. Si j’avais des faiblesses, au moins, je n’avais pas celle d’être insomniaque en avion. Je crois que je m’étais endormi après le décollage pour me réveiller à l’atterrissage. Je meublais, ainsi, la conversation dans ce café Starbucks des plus petits que l’on devait trouver à New-York.

- Ce n’est pas toujours évident de dormir en avion. Je connais des tas de gens qui rencontrent des difficultés dont d’autres collègues.

Comme s’il se moquait de moi, mon téléphone sonnait au même moment. Je soupirais et pris l’appel. Emily me disait que Daryl devait être avec nous en ce moment. Mais non ! Je la rassurais tant bien que mal. Je terminais aussitôt l’appel ayant le réflexe de localiser le téléphone de Daryl : après tout, nous étions des contacts. Je me levais soudainement me rendant compte que Daryl se trouvait à quelques mètres du café.

- Pourrais-tu payer nos cafés s’il te plaît Jezebel ? Je sais où se trouve Daryl.

Aussitôt, je me retrouvais sur le trottoir avec les bruits de la circulation new-yorkaise vrillant mes tympans. Mec, j’espère que tu vas bien marmonnais-je tout en me mordillant la lèvre de nervosité. Je marchais jusqu’à trouver une ruelle de laquelle sortie un chat qui faillit me faire trébucher. Agacé, je ne m’en laissais pas démonter pour autant et trouva le téléphone. Rangeant le mien, je ramassais l’autre.

- C’est celui de Daryl. Je le reconnais. Mais lui où est-il ?

Lâchais-je alors que Jezebel m’avait rejoint. Trouvant le code 6969 – facile, - je commençais à rechercher les derniers appels envoyés et reçus du téléphone même si je savais que cela ne donnerait rien. Non. Les sorciers n’utilisaient pas de téléphone et … Mes mouvements étaient fébriles. J’avais peur qu’il lui fût arriver quelque chose d’horrible.

Je devais faire un peu trop montre de mes émotions parce que Jezebel se montra douce avec moi. Elle me tenait le poignet l’empêchant, ainsi, de bouger. Je tremblais un peu. J’avais peur de ce que pouvait être la vérité. J’effaçais cette pensée de mon esprit sachant devoir me recentrer sur notre tâche actuelle qui était, comme Jezebel le stipulait, de trouver des indices. Je repris donc mon visage sévère et impassible.

- En effet.

Répondis-je plus sérieusement tout en rangeant le téléphone dans ma poche de jeans. Alors que ma coéquipière s’enfonçait dans la ruelle, j’en longeais plutôt les murs y cherchant un moyen de pouvoir s’échapper par le haut. Peut-être que les attaquants sont encore ici. Je trouvais, ainsi, une échelle en métal rangée un peu plus haut par rapport à ma position. Elle n’avait pas été utilisée, mais avec les sorciers on pouvait s’attendre à bien d’autres moyens de fuir par les toits. Je tentais de la faire descendre à ma hauteur, mais un appel de la jeune femme m’interrompu dans la tâche.

Je m’accroupis aussi fronçant les sourcils à tous ces papiers partout en prenant un dans les mains. Cela appartenait à Daryl !

- Le symbole de Salem …

Murmurais-je pour moi-même tout en me relevant apercevant finalement les éraflures sur le conteneur à déchets. Prenant une inspiration, je savais être clair que Daryl s’était battu ici même et son téléphone tombait dans la mêlée restant ici. Mais lui … Où était-il ? Je pensais soudainement que les sorciers n’avaient sûrement pas prévu la chute du téléphone. Ils pensaient donc avoir fait leur coup en douce. Alors, ils avaient dû partir plus tranquillement pas inquiétés outre mesure. Je levais la tête vers le haut qui comportait deux autres étages en plus du rez-de-chaussée au revêtement en brique. Je m’étais aussitôt dirigé vers l’escalier lorsque mon regard captait un mouvement sur le toit. Un homme sortait son arme aussi rapidement que, moi, la mienne qui était munie d’un silencieux. La chance voulut que je tire en premier le blessant à la jambe. Je l’entendis s’écrouler puis, plus rien.

- Ils ne sont effectivement pas loin ! lâchais-je sur un ton déterminé. Je vais monter. Jezebel ! Dis-moi si tu en vois un autre arriver.

Je rangeais mon pistolet puis, tendis le téléphone de Daryl à ma coéquipière. Je jetais rapidement un coup d’œil à la rue, mais les bruits de la circulation et le silencieux de mon pistolet avaient sans doute réussi à ne pas attirer trop d’attention. Puis, nous étions à New-York : cela arrivait tout le temps, ce genre de chose.

Je donnais un grand coup sur l’échelle qui se mit à descendre puis, aussitôt je montais rapidement, mais ralentissant plus je me rapprochais de ma cible les sens en alertes. Je touchais enfin le rebord du mur posant la main droite dessus. J’entendais alors le gémissement d’un homme. Je fis attention à tout son ou mouvement brusque tout en me hissant sur le toit. Là, mon regard se braqua sur celui du sorcier qui se tenait la jambe droite, blessée.