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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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it's all that i have ≈ charly rosebury :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Dim 20 Juin - 18:50
J'ignorais si l'installation de l'automne opérait un changement négatif en moi, mais mon attitude suivait un exponentiel maussade. Plus d'une fois, je m'étais retrouvé prodigieusement inhibé dans mes pensées, accoudé au comptoir de ma librairie en dépit des nombreux cartons que j'avais à déballer pour exposer mes nouvelles merveilles littéraires, ressassant un passé qui était pourtant sévèrement révolu. Le soir, je m'orientais vers mes bars favoris en vue de me changer les idées, sauf que mon comportement voulait que mon argent se faufile bien vite dans les boissons et je termine complètement ignare de mes précédents agissements. Ajoutez par-dessus le marché certains épisodes malencontreux et indésirables qui me rappelaient sans cesse l'ablation de mon ex-meilleur ami Jonas de ma vie, j'avais pertinemment de quoi maugréer.

Pourtant, cela faisait maintenant un an que nous ne nous étions plus parlés. J'avais complètement ignoré mon ami depuis qu'il m'avait embrassé dans cette piscine et que soi-disant, ses sentiments étaient sincères. Comment Jonas pouvait-il être amoureux de moi ? Depuis quand l'avait-il été ? Avait-il vraiment éprouvé des sentiments romantiques à mon égard ou s'agissait-il simplement d'une confusion, issue de notre complicité ? Dans tous les cas, plus rien ne nous unissait maintenant, car telle une fleur délaissée, j'avais malmené notre relation en coupant les ponts avec le garçon. Ca m'était semblé être la solution évidente, malgré ces nombreux points d'interrogation. Buté, j'avais ensuite maintenu mon choix, bien que le jeune homme me manquait et je m'inquiétais souvent de ce qu'il devenait. Je n'arrivais pas à concerter avec ces aveux du Tallec, bien que depuis le temps, ses émotions avaient sans doute dues périr, elles aussi. Je ne souhaitais pas réellement qu'on reproduise le schéma de Verlaine et Rimbaud, ou pire encore, qu'on le reproduise un peu trop exactement.

La veille, j'avais fait la tournée des bars, jusqu'à rencontrer ma meilleure amie Charly. S'en étaient suivi d'autres verres, d'autres bars. J'avais quelques souvenirs flous de la fin de notre nuit : ma personne qui dansait sur des tables avec la sienne, une course aux verres, plusieurs disputes, ma tentative de boire tous les verres sur le bar même s'ils ne m'appartenaient pas, ma volonté à fumer tout ce qui pouvait passer entre mes doigts. J'avais été intenable, comme si je voulais que cette soirée soit ma dernière, comme si je voulais enivré tant mon cerveau qu'il ferait un reset pur et dur. Et pourtant, le lendemain, je me réveillais avec une gueule de bois monumentale et mes mêmes regrets, mes mêmes confusions, mes mêmes inquiétudes. Je soupirais sans vergogne tout en posant ma main contre mon front. Mes cheveux collaient à un endroit, sans doute par le sucre d'un shooter qui avait dû m'être jeté à la tronche ou que j'avais trop agité. Je me tournais sur le côté et remarquais une présence à côté de mon lit. Intéressant. Je frottais mes yeux et reconnaissais mon acolyte de la veille. Ce n'était pas la première fois qu'on terminait dans le même lit, bien qu'en l'occurrence, on n'avait fait que partager des draps et un confort, pas d'instants charnels. Je me rapprochais de la Rosebury sournoisement, pour récolter un peu de sa chaleur et un réconfort inavouable. Endormie, elle était beaucoup moins volcanique et ainsi, on s'embrasait moins également tous les deux. Parce que forcément, lorsqu'on démarrait à se chercher des noises, il n'y avait pas de fin. Heureusement, on savait passer outre et reprendre le fil de notre amitié comme si de rien n'était. A croire que nos différends nous rapprochaient. Je soupirais, elle aussi, n'avait pas l'air d'être au sommet de sa forme après la fête que nous avions faite.
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Anonymous
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Lun 12 Juil - 2:53

Jordan & Charly
⚜  it's all that i have ⚜

Quelle idée de boire et de se lancer dans un parcours de Freerun… Avec le petit groupe habituel, nous avions décidé d’explorer des parties de Londres un peu plus risquées et que nous ne maîtrisions pas forcément. J’avais vu emprunter des baskets beaucoup trop grandes pour moi, celles d’Adam en l'occurrence et personne n’avait trouvé cette idée insensée. Bordel, j’étais en robe. A quel moment j’avais pu penser que c’était logique de les suivre dans leur délire ? Petit point important à préciser ? J’avais passé une journée de merde avec un reportage qui prenait du retard, la chaîne me mettait la pression et enfin, je ne tenais pas l’alcool. Oui oui. Je le savais et ça ne m’empêchait pas de me mettre régulièrement des mines. Comme le disait Adam, je ne coûtais pas cher. Deux verres et demi et j’étais déjà guillerette. Bref… j’étais donc là avec six comparses, installée sur un toit, en robe, un genou écorché et des sneakers qui n’étaient pas à ma taille. Jusqu’à ce qu’un propriétaire de l’immeuble nous surprenne et hurle qu’il venait d’appeler les flics. Et merde… Lorsque cela arrivait, c’était simple de se tirer rapidement. Quand on avait pas déjà deux grammes d’alcool dans chaque bras. Heureusement, Adam m’avait aidé à filer et c’était donc le souffle court et le rire aux lèvres que nous avions réussi à nous échapper. Mais il était bien trop tôt pour terminer la soirée. J’avais fini par récupérer mes talons avant que nous nous mettions à écumer les bars.

Entre fêtards notoires, il y avait des lieux de prédilection et c’est sans surprise que j’avais retrouvé Dale en pleine course effrénée de surconsommation alcoolisée. N’étant pas dans un meilleur état, je m’étais bien évidemment jointe à lui. Je ne l’avais jamais vu aussi intense dans les soirées qu’on partageait. J’avais bien évident joué avec lui, entre shot, joutes verbales et pique bien placé. Chip and Dale n’étaient pas un duo iconique pour rien. Ce surnom nous collait à la peau depuis des mois. Tant et si bien que je n’utilisais jamais son prénom. Pour moi, il était Dale, et moi j’étais Chip. Evidement, je lui avais refilé celui qui avait le nez rouge, les dents écartées et qui était le moins futé. Le truc c’est qu’hier soir à terminer sur les tables avec notre surnom à la con, je crois qu’on a presque failli finir à poil. Mais ça, seul mon état au réveil allait me permettre de réaliser si je m’en souvenais totalement ou non…

En parlant de réveil, je sentais la chaleur d’un corps se rapprocher de moi. Je me mis à ronchonner. Je dormais moi… J’ouvrais un oeil et vis qu’au moins, je n’étais pas avec un parfait inconnu. Je glissais vers sa carcasse avant de m’étirer tel un chat. Mon Dieu… ma tête. « Bordel, Dale, depuis quand ton lit c’est devenu un bateau ? » J’avais tellement bu que je me sentais encore tanguer. L’horreur. J’ouvrais les yeux. J’avais visiblement eu la présence d’esprit de me désaper et de piquer son t-shirt pour dormir. Je passais une main dans mes cheveux. Confirmation immédiate : ils allaient dans tous les sens. Je me laissais retomber sur son bras histoire de me caler. Je partais à la recherche de mes réminiscences. Putain, j’avais mal au genou. Je jetais un oeil et me rappelais m’être cassé la figure en grimpant sur un immeuble. Merde… J’avais perdu Adam et les autres alors que j’avais suivi Dale dans sa course aux shots. « Tu te souviens qu’on était à deux doigts de finir à poil dans le dernier bar ? » En même temps avec les personnes qui nous encourageaient. « Chip and Dale, Chip and Dale ! » imitais-je un instant avant de rire en cachant mon visage dans son bras. Je me redresse pour l’observer. Ma main droite vint tenter de lui recoiffer une mèche folle, mais cette dernière semblait imbibée de sucre. Là, je n’avais clairement aucun souvenir de ce qui avait pu se passer. « Faut que je mange ! Il est quelle heure ? » Je regardais sur la table de nuit, touchais l’écran de mon téléphone. Plus de batterie. Il n’y avait plus qu’à espérer que je n’ai raté aucun appel urgent. Je penchais au bord du lit pour chopper un chargeur afin de brancher mon portable. Mauvaise idée, la tête en bas, l’effet barque sur eau agitée était pire que tout. Je me laissais retomber sur le matelas comme une étoile de mer étalée et poussais un soupir. « Dire qu’on se dit toujours plus jamais ça à cause de cet état là et qu’on recommence toujours… » Combien de fois je m’étais dit que je n’allais plus boire autant ? Que je ne savais pas tenir ? Aujourd’hui c’était la preuve que j’en étais bien incapable. « Tu te rends compte qu’on était tellement bourrés qu’on a même pas baisé ? » dis-je faussement outrée.
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Anonymous
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Mer 25 Aoû - 21:54
Elle a le sommeil fragile, Chip, tant qu'il ne lui suffit que sentir ma peau contre la sienne pour l'extraire des bras solides de Morphée et rejoindre ce que j'interprète être un houleux présent : « Bordel, Dale, depuis quand ton lit c’est devenu un bateau ? » Un rire file entre mes lèvres, bien vite interrompu car ses vibrations résonnant dans ma boîte crânienne me sont indignement inconfortables. « Bordel, Chip, depuis quand tu parles si fort au réveil ? » Je nargue tout en posant ma main contre son flanc et gardant mes yeux solidement fermés : mes pupilles s'agitent beaucoup trop contre la lueur du soleil qui s'infiltre à travers les lamelles de mon store. Cependant, la jeune femme a décidé de se mouvoir dans ce qui me semble être tous les sens humainement possibles. Elle se pense en mer agitée, ou quoi ? « Eh James Cook, tu vas vers quelles mers comme ça ? » Je lui lance d'une voix pâteuse. « Tu te souviens qu’on était à deux doigts de finir à poil dans le dernier bar ? » Un nouveau rire file entre mes lippes, que je regrette amèrement par la suite, tant qu'il termine par un grognement. « Ca n'aurait pas déplu à notre public, » j'assure avec arrogance. « Chip and Dale, Chip and Dale ! » Je me redresse afin de m'éloigner de ses imitations qui me fracassent le crâne sans vergogne. « La prochaine fois je prends les même shooters que toi. » Je justifie sa mine meilleure que la mienne par ses consommations excessivement sucrées. Le rire cristallin de Charly emplit ma chambre et elle se loge contre mon bras, ses cheveux tombant en cascade sur mon torse dénudé. « On a quand même un sacré talent. Et des fans, » Je valorise, fier.

Chip l'hyperactive se redresse et commence à s'intéresser à ma tignasse hirsute. « Faut que je mange ! Il est quelle heure ? » J'émets un son mêlant ignorance et désinvolture en guise de réponse. Charly se remet à faire du remue-ménage sur le matelas et finit par y s'écrouler comme une étoile. Je ne peux m'empêcher de rire et tapote amicalement sa tête suite à son soupire. « Dire qu’on se dit toujours plus jamais ça à cause de cet état là et qu’on recommence toujours… » « On est des warriors que veux-tu. » Des guerriers de l'excès, ouais. « Tu te rends compte qu’on était tellement bourrés qu’on a même pas baisé ? » Ca, ça me fait ouvrir un œil. « Il est pas trop tard si tu regrettes, » je lance avec défi et me redresse en position assise non sans difficulté. J'ai presque envie de dire que j'ai plus vingt ans, mais j'ai trop d'orgueil pour ça. Ma main caresse amicalement le dos de mon amie qui fait encore la crêpe sur le lit. « Tu veux manger quoi ? Beans on toasts avec une tasse de thé ? » Je lui demande avant de soulever la couette pour faire l'état des lieux de ce qui pourrait s'y trouver. J'en avais déniché, des trucs bizarres là-dessous après une soirée très festive.  
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Anonymous
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Mer 20 Oct - 18:28

Jordan & Charly
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Bordel, j’ai beau me dire à chaque fois de me modérer, de repenser au lendemain de soirée avec la tête qui pulse, les nausées, le coeur qui bat à un rythme effréné… Rien y fait… Je me retrouve toujours dans ce genre de situation, où j’ai l’impression que j’ai la crâne à l’envers. Lorsque le corps chaud de mon compagnon se rapproche de moi, c’est aussi agréable que je n’ai envie de lui dire d’arrêter de bouger. « Je parle pas fort, c’est les restes d’alcool qui te rendent l’audition. C’est un signe qu’il faut stopper la branlette ! » Je me calais un instant contre lui, sa main venant se poser au-dessus de ma hanche. N’empêche j’avais mal au genou… « Je me suis amoché le genou à bâbord moussaillon… » Quelle idée de faire du Free Run complètement alcoolisée aussi ? Sur le moment, cela avait l’air super. Quand je voyais l’éraflure que j’avais à présent, c’était beaucoup moins sympa. Je tente de faire le point sur la soirée, mes souvenirs se faisant assez flous, mais lorsqu’ils recommencent à faire surface, je ne peux m’empêcher de les partager avec Dale. Je laisse un rire s’échapper tandis qu’il affirme que notre public aurait certainement apprécié la vue si nous avions fini à poil. Visiblement, nous n’avions pas encore assez bu pour en parvenir à de telles extrémités. Il nous restait donc quelques limites à franchir et un semblant de raison. Je lui adresse un sourire taquin quand il dit qu’il prendra les mêmes shooters que moi et opine du chef alors qu’il déclare que nous avons un certain talent. « T’as surtout enchaîné beaucoup plus que moi… » Je préfère pour le moment discuter de tout est de rien, mais je me doute que pour qu’il agisse ainsi, il devait forcément y avoir une raison.

Mon ventre émet par la suite un gargouillis peu discret. Je ne sais pas quelle heure il peut être, mais j’ai la dalle. Je le sens tapoter ma tête alors que je m’étale après ma mission « brancher mon téléphone ». « D’après les médisants, nous sommes des alcooliques en fait. » Je tourne la tête vers lui pour planter mes prunelles dans les siennes. « Nan, t’as raison, je préfère warrior en fait. » Un sourire se dessine sur mes lippes alors que je m’amuse à constater que nous étions trop alcoolisés pour s’envoyer en l’air. Je relève légèrement la tête quand je le sens se redresser à mes côtés. Cette fois, j’éclate de rire réveillant en écho mon mal de crâne. Je ferme malgré tout les yeux alors que sa main vient caresser mon dos. J’aurais certainement ronronné si j’avais été un félin. « C’est à peine si tu te tiens droit et je suis pas en état de faire tout le boulot. » répliquais-je sur un ton moqueur. « Je vais quand même pas te faire le coup de la migraine… » Je me redresse à mon tour avec une facilité presque perturbante si je mets de côté que j’ai l’impression que ma tête tourne toujours autant que sous alcool. « Un de mes cadreurs au boulot m’a assuré qu’une étude scientifique prouvait que le sexe ôtait les migraines ceci dit. Je sais pas si ça marche avec tous les symptômes post-soirée picole ! » Concluais-je avec un sourire malicieux. Je grimace alors qu’il me propose la spécialité anglaise du petit déjeuner… Mes côtés norvégien et suédois doivent avoir pris le relais là-dessus. « Putain non… Je veux un big mac avec des potatoes ! » Le lendemain de cuite, il n’y avait rien de meilleur que ça. Et les livraisons à domicile étaient une vraie merveille. Je le regarde alors soulever la couette me demandant ce qu’il fabrique. « Tu cherches ton string ? » dis-je en faisant mine de fouiller avec lui dans ses draps. Moi au moins, j’avais toujours ma culotte. « Je reviens. » Je me levais allant vers sa salle de bain. Après un tour aux toilettes, je me lavais les mains et m’aspergeais le visage d’eau fraîche ce qui me fit le plus grand bien. J’aurais bien squatté sa douche…

Je revenais vers lui quelques minutes après, lui ayant piqué un peigne pour démêler mes cheveux. J’ouvrais la fenêtre de sa chambre pour nous faire un peu d’air. « Sinon… Tu m’as semblé… survolté hier. T’avais besoin d’évacuer quelque chose ? » Un fin sourire étire alors mes lèvres tandis que je l’observe de mon regard clair. La question est posée avec sincérité. C’est que je commence à le connaître mon Dale depuis le temps. Je le considère comme l’un de mes meilleurs amis avec Olivia. Et hier, il est réellement parti dans les extrêmes. Sur le moment, je n’ai rien demandé, j’ai juste bu avec lui pour être là. Marquer de ma présence cet instant qui ne semblait pas évident et surtout ne pas le laisser seul… Je venais m’asseoir en tailleur sur le lit attendant une réponse s’il avait envie d’en parler. Le connaissant, il saurait parfaitement changer de sujet s’il ne voulait pas donner suite à ma question.
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Anonymous
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Lun 25 Avr - 0:08
Ma tête est affreusement lourde contre l'oreiller de mon lit, mon corps semble être fait de guimauve qui s'enfonce lamentablement sur le matelas. Mes sens sont déréglés, mes yeux supportent péniblement la lueur du jour et mes tympans tonnent à chaque mot articulé par mon interlocutrice. Mes mains ne quittent toutefois pas son corps, sa chaleur indéniablement réconfortante. Charly est après tout mon acolyte sur de multiples domaines. « Je parle pas fort, c’est les restes d’alcool qui te rendent l’audition. C’est un signe qu’il faut stopper la branlette ! » La blonde me rétorque alors que je commente le volume de sa voix qui martèle ma boîte crânienne. Je pouffe, rétorquant avec un sourire en coin éloquent : « Impossible. Jamais j'arrêterais, » j'annonce dans une certaine solennité, avant de me mouvoir pour tenter de dénicher une position plus confortable en dépit d'une Chip qui ne cesse de gesticuler à mes côtés. « Je me suis amoché le genou à bâbord moussaillon… » Mes yeux s'ouvrent, un soupçon de compassion les faisant pétiller parmi le cocktail initiant ma gueule de bois. « Est-ce que je dois aller cherche une jambe de bois ? » Je demande, avant de plaquer ma main contre mon front. J'aurais certainement besoin d'une large quantité d'eau, mais l'état de mon corps me freine à m'extraire de la position horizontale.

Je ris doucement pendant que Charly ressasse notre soirée des plus impétueuses. Même si le prix de nos folies étaient assez sévères ce matin, il n'en restait que cette soirée composerait un excellent souvenir. Toutefois, celle-ci était aussi teintée de mes maux récalcitrants depuis mon altercation avec mon ancien meilleur ami, Jonas. La peine semblait perpétuelle, les mois défilaient sans que jamais je ne puisse accepter ce vide dans ma vie, néant que je façonnais et entretenais moi-même en repoussant le garçon qui avait agit, à mes yeux, dans une impardonnable mesure. « T’as surtout enchaîné beaucoup plus que moi… » remarque mon amie quant à nos consommations passées. « Oups… » je prononce sans scrupule. Je plonge mon visage entre nos deux oreillers, face contre le matelas, et voilà que la jeune femme s'agite de nouveau, à la recherche de l'heure qu'il peut bien être, sous bande sonore de son ventre qui gargouille éhontément, avant de s'écrouler de nouveau sur le lit. Pour ma part, je sais qu'il est assez tard pour que le soleil darde ses rayons dans ma chambre, ce qui ne m'arrange pas spécialement.

La Rosebury rappelle nos travers, je les valorise par notre résilience à combattre l'adversité des gueules de bois. « D’après les médisants, nous sommes des alcooliques en fait. » Je ris de nouveau, avant de manifester mon regret en glissant mes paumes sur mes paupières lourdes. Je sens Charly virer de bord, j'ouvre les yeux pour capter ses pupilles. « Nan, t’as raison, je préfère warrior en fait. » J'acquiesce, commentant : « Warriors nous sommes, » j'acte fièrement. En mémoire vive de notre soirée, la vingtenaire rappelle que nous n'avions même pas couché ensemble, la nuit dernière. Taquin et défiant, je lui indique qu'il n'y a pas de date de péremption sur ce genre d'activité et voilà que nous nous redressons. J'écoute attentivement les arguments de Charly quant à une partie de jambes en l'air bien que clairement, je dois avouer que dans l'immédiat, elle a raison. Nous ne sommes pas vraiment en état d'aller flirter avec le septième ciel. Son ventre criant de nouveau famine, je propose un petit-déjeuner typiquement anglais. Personnellement, je sais pertinemment qu'il me faudra au moins une tasse de thé pour me remettre de mes émotions - en plus du pichet d'eau froide. « Putain non… Je veux un big mac avec des potatoes ! » Je fronce les sourcils. L'énonciation du big mac m'écœure, mais les potatoes sonnent bien... « Des potatoes pour deux alors, » j'annonce. « Tu commandes ? » Je sollicite, avant de jeter un coup d'œil sous la couette. « Tu cherches ton string ? » Je ris doucement, explicitant : « Je cherche des trophées de notre soirée ! » Je déclare. « J'ai un paquet de petits pois surgelés pour ton genou si tu veux, » je précise en apercevant l'ecchymose. J'acquiesce alors que Charly m'indique revenir, et résiste durement à la tentation de ne pas m'allonger de nouveau. Allez, il fallait que je batte cette gueule de bois...

Charly est de retour dans mon champs de vision et voilà qu'elle est motivée à nous faire sortir d'outre-tombe. Je ferme les yeux lorsqu'elle ouvre le store sans scrupule. L'air frais qu'elle fait glisser par la fenêtre est toutefois salutaire, je dois l'avouer. « Sinon… Tu m’as semblé… survolté hier. T’avais besoin d’évacuer quelque chose ? » En réponse, je grommelle. Je passe une nouvelle fois mes paumes sur mes yeux, tangue sur le lit. J'inspire profondément, avant d'exprimer avec malaise « J'ai l'impression d'avoir merdé avec mon meilleur ami, mais j'arrive pas à pardonner ce qu'il m'a fait non plus. Il me manque mais j'ai même pas l'impression de savoir qui il est réellement. Si ça se trouve, c'est une version de lui qui n'est même pas vraie qui me manque, et ça vaut quoi, ça, au final ? » Je déplore en soupirant. Je l'avais quand même qualifié spontanément de "meilleur ami", comme quoi, certains rangs restent inscrits. « J'aimerais l'oublier, passer à autre chose, l'effacer de ma mémoire. » L'alcool ne rendait pas amnésique et impossible de noyer Jonas dans les shooters cependant. « C'est comme si j'avais un poids sur le cœur qui venait même gangréner ma conscience et mon cerveau, » je présentais, avant d'expirer bruyamment. « C'est grave, docteur ? Les potatoes peuvent soigner ça ? » Je soumets avec un sourire en coin navré.
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Lun 27 Juin - 17:29

Jordan & Charly
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Les lendemains de soirée avec Dale n’avaient rien de tout repos. De manière générale, le réveil s’accompagnait d’un bon mal de crâne et que ce soit chez l’un ou chez l’autre, ils avaient la trousse de secours toujours : douche, bouffe, Doliprane. Toutefois il fallait reconnaître que ce matin c’était particulièrement dur, surtout pour mon acolyte qui s’était donné corps et âme afin d’étancher sa soit alcoolisée. Au point que si je retrouvais un peu de fraîcheur pour m’animer un minimum, ce dernier peinait à ouvrir les yeux sous la lumière du jour. Je ne peux m’empêcher de me moquer légèrement de lui avec ses soucis d’audition matinaux. Je lâche un petit rire à sa réponse concernant la branlette. « C’est quand même mieux quand ça se fait à deux. » le taquinais-je. Lorsqu’il me propose une jambe de bois, de nouveau je laisse échapper un petit éclat amusé d’entre mes lippes. « Quelle horreur, je pourrais plus crapahuter sur les immeubles. Je vais m’en remettre capitaine… » Ne plus vadrouiller sur les toitures de la ville ? Plutôt ne pas y penser. Même mon appartement est au dernier étage pour que je puisse accéder aux terrasses de ce dernier.

Je continue de m’agiter, surtout que l’appétit me tiraille le ventre. C’est toujours comme ça avec moi. J’ai faim les lendemains de cuite. Le Big Mac éponge les restes d’alcool dans mon estomac visiblement. Par contre, Dale ne m’arrange pas. Normalement je refile le steak à mes camarades. Au pire, il y a Belle, le canidé adoré de mon frangin pour la récupérer. Ça évite de gaspiller. Une moue déçue s’imprime sur mon visage. « Rho un effort, à qui je donne le biftèque si tu prends que des potatoes ? » Je sors mon téléphone, totalement décidé malgré tout. « Tant pis, tu me le mettras dans de l’alu, je donnerais au chien de Doryan. » Oui, c’était bizarre mais depuis mon adolescence, je ne mangeais plus de viande. Je commande alors notre repas improvisé. L’adresse de mon meilleur ami est déjà enregistrée sur l’application, c’est pour notifier que j’ai mes petites habitudes…

Tandis que je l’aide à fouiller sous la couette, sans réellement savoir ce que je cherche, il me propose du surgelé pour mon genou. « Ca va le faire, on est des warriors, on a dit. » répondis-je amusée. Je fais malgré tout un tour dans sa salle de bain pour soulager ma vessie et m’arroser le visage d’un peu d’eau. Au moment où je reviens, je m’installe à côté de Jordan alors que je lui demande ce qu’il se passe. Je le connais assez pour identifier quand cela ne va pas. Hier, il avait besoin d’évacuer un surplus d’émotions. Je ne lui avais rien posé comme question sur le coup, et si je le faisais maintenant, il se doutait qu’il pourrait très bien changer de sujet s’il en éprouvait l’envie. Tandis qu’il prend la parole, je l’écoute attentivement. « Il faudrait pourvoir en parler avec lui pour que tu puisses découvrir qui il est vraiment. Il ne t’a peut-être pas menti sur toute la ligne. » Je ne sais pas réellement de quoi il en retourne, mais j’ai l’impression que mon Dale doit de crever l’abcès avec son ami. Les sentiments qu’il me dévoile me font de la peine car je me rends compte à quel point cela le rend triste. « Les potatoes et les câlins !  » Je tire lentement sur son poignet pour l’attirer vers moi et le prendre dans mes bras. Je n’aime pas le voir ainsi et même si je n’ai pas de solution à lui apporter, je lui montre malgré tout que je suis présente et qu’il a besoin de vider davantage son sac, je suis là pour ça. Je lui dépose un baiser sur la joue avant de m’éloigner doucement. « Il te manque en tout cas… Tu devrais vraiment essayer de le contacter pour échanger. Au moins tu serais fixé. Soit tu pourras à nouveau ouvrir la porte, soit la fermer définitivement. Tu n’auras plus de regret. » Je ne sais pas ce que son meilleur ami a pu faire pour le faire se méfier à ce point, mais je sens bien qu’il n’est pas à l’aise avec cette situation. C’est étrange de le voir de la sorte douter. Quand bien même nous nous connaissons sur les doigts de la main, il est finalement assez rare de se découvrir malheureux et d’en passer par ce genre de discussions. Mais si l’alcool anesthésie un temps les émotions, son effet est éphémère. Le retour à la réalité est compliqué et plutôt rude. Si l’espace d’une soirée, l’amusement et l’insouciance ont été de mise, le lendemain au réveil, tout revient en pleine figure. C’est parfois même plus dur que la veille. Je pose doucement ma main sur la sienne pour la lui serrer et lui adresse un petit sourire bienveillant.
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