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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Apollon Lestrange
Apollon Lestrange
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Mar 8 Mar - 23:59


L'art du pouvoir


Feat. Silas M. Beurk


J’avais presque accueilli le mois de mars avec joie. La froide humidité de l’hiver était derrière nous pour quelques mois maintenant et cela me plaisait bien. Une bonne odeur d’humus après une pluie printanière embaumait même l’air et mes poumons. Vrai que pour beaucoup d’autres nations, l’hiver ne touchait pas à son terme. Malheureusement pour eux, ils ne pouvaient pas se défendre ici. Après tout, les absents avaient toujours torts. Non ? Oui. Vêtu richement et comme il se devait, pantalon et veste recouvert de velours vert foncé, je me mouvais avec élégance au travers le Chemin de Traverse. Je venais à peine de sortir quelques galions de mon compte, ouvert depuis 12 ans parce que précédemment, je préférais tout garder en France pour continuer mon chemin vers l’infâme Allée des Embrumes. Infâme était un bien grand mot, mais utilisé par le grand public. Méconnue et méprisée seraient plutôt les termes appropriés. La peur. La peur empêchait le commun des mortels d’user de rationalité et de pragmatisme envers l’Allée des Embrumes. La peur de la magie noire, par exemple, était l’une des premières raisons sinon la meilleure pour la notoriété de l’endroit. Un humain, en général, agissait trop souvent sans penser, l’émotion prenait le dessus sur sa logique. Dommage, car il n’observait alors pas assez. Si seulement il le faisait parce qu’il verrait et comprendrait alors beaucoup plus le monde dans lequel il vivait.

Muni de ma canne de prestige au pommeau à l’intérieur duquel se trouvait un corbeau, l’emblème de ma famille, je m’engageais dans l’Allée des Embrumes. La matinée ne laissait pas encore apparaître moult personne. Ma montre de poche en platine, plaquée or indiquait tout juste 10 heures. Vaquant sur le chemin, je ne rencontrais ainsi qu’un pauvre homme sûrement à la recherche du premier repas de la journée. Il ne pouvait pas être bien plus âgé que moi, mais la pauvreté lui donnait bien plus. CLING ! fit subitement un gallion et deux noises que je laissais tomber dans son chaudron en étain. Mon psychomage va être heureux, car j’ai fait un geste altruiste aujourd’hui.

- Faites-en bon usage et rappelez-vous du nom Apollon Lestrange.

Déclarais-je d’une voix sans émoi et grave. Certes, je n’étais pas ici pour faire l’aumône aux pauvres. J’avais en tête une idée beaucoup plus précise et qui, avec bon espoir, alimenterait ma notoriété, mon pouvoir au sein des ambassadeurs, du conseil mais surtout de la population en générale. On gagnait toujours plus à accaparer l’amour de la population à celle des dirigeants. Après tout, le peuple était plus nombreux que ces derniers. Il me fallait donc m’accaparer et les dirigeants et leur population.

Trêve de pensées, j’arrivais en vue de Barjow & Beurk, destination de la première moitié de ma journée. Toquant ma canne contre mes bottes noires en cuir de dragon pour en faire tomber toute terre ayant pu rester coincée, je montais la marche du porche et ouvrit la porte. La sonnette retentissait aussitôt, un son tellement innocent et apaisant dans son ensemble. Généralement, les gens aimaient entendre ce type de bruit : en quelque sorte, cela les rassurait.

Je vaquais dans la boutique m’arrêtant ça et là posant mon regard sur un ou deux objets me semblant plus intéressants que d’autres. En particulier, cette main de la gloire posée sur une tablette pas plus intéressante qu’une autre. Je savais comment elle fonctionnait, mon père me l’avait expliqué brièvement dans mon enfance. La main de la gloire est très pratique lorsque vous ne souhaitez pas être entendu sur votre passage. Je jetais un œil au comptoir de caisse derrière lequel ne se trouvait personne.

Je n’étais pas pressé. J’avais tout mon temps ce matin.



KoalaVolant



Silence
… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.  
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Silas M. Beurk
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Dim 1 Mai - 21:59


L'art du pouvoir
feat Apollon Lestrange
mars 2021 | journée | Chez Barjow & Beurk

Il y avait quelque chose d’aussi glaçant que rassurant dans le silence de la boutique. Aucun client ni employé ne semblait faire vivre le cœur de la boutique. Il n’y avait que l’absence de sons qui semblait pourtant prendre possession de ses oreilles, lui oppressant le crâne avec une force folle, des fantômes passant. Silas ouvrit les yeux. Il s’était assoupi sur l’un des fauteuils de l’arrière-boutique. La sensation pesante résista encore un instant avant que le Beurk ne soit complètement de retour dans la réalité. Il ne fallait pas qu’il laisse son cerveau divaguer de la sorte… Le sorcier se releva machinalement pour attraper sa baguette. Un peu trop vite malgré tout puisque son corps se rappela à lui avec le même empressement qu’avait Silas à ne plus rêver. Il n’était plus l’homme qu’il était. Ce corps cassé lui rappelait sans cesse qu’il n’était plus aussi fringuant qu’avant. L’homme grimaça sous la douleur et capitula en attrapant sa canne. Il n’aurait pas dû s’assoupir. Il avait rendez-vous avec Apollon Lestrange, représentant du Conseil, et il ne pouvait décemment pas arriver la tête vide.

Silas n’était pas Rory. Ce dernier semblait né pour naviguer dans les sphères sociales, attirer les gens autour de lui. Il avait le bagout, l’intelligence et le charisme qui lui permettait d‘être sur le devant de la scène avec un aplomb fou. Silas en était bien incapable. Les projecteurs ne semblaient qu’illuminer ses défauts et ses faiblesses. A quoi bon s’y risquer ? Non, le Beurk était bien mieux à la boutique la majeure partie de son temps. C’était Rory, la devanture qui faisait venir les clients. Silas était le comptoir qui les faisait rester. Il n’y avait vraiment qu’une chose que l’héritier Barjow ne semblait pas supporter : les grandes entreprises et tout ce qu’elles représentaient. Et qui en était la figure de proue ? Apollon Lestrange. Silas était un pragmatique. Il savait qu’en l’état actuel des choses, avec l’historique de la boutique et leur besoin d’expansion, Barjow & Beurk se devait d’être allié à celui qui les représentait au Conseil. Que cela plaise ou non à Rory. Celui-ci avait d‘ailleurs clairement indiqué ne rien vouloir avoir à faire avec toute cette histoire, cela retombant naturellement sur Silas. Quelle plaie.

Le Beurk se passa un rapide coup d’eau sur le visage, se recoiffa et réajusta sa tenue. Chemise repassée et veston brodé dans des tons ternes et foncés lui donnaient un air austère qu’il aimait cultiver. Il s’harmonisait bien avec les murs de la boutique. Malgré son « chic », Silas n’aimait pas les réunions formelles. Il n’était pas dans son élément ou dans une quelconque position de pouvoir, surtout aujourd’hui. Non, aujourd’hui, il était présent pour quémander, complimenter et surtout sauver son entreprise. Il fallait parfois savoir s’aplatir pour mieux rebondir. La clochette de la porte d’entrée indiqua qu’un client venait d’arriver. Silas se douta qu’il s’agissait de son rendez-vous. Il prit une grande inspiration en fixant son reflet. Il n’avait pas le droit à l’erreur sur cet échange.

Les pas rapides de Connor se firent entendre après plusieurs secondes et Silas sut qu’il ne devait pas tarder. Hors de question de laisser son vendeur plus de quelques minutes avec Lestrange… La voix du premier accueilli le second. « Bonjour Monsieur, vous désirez ? Puis-je peut-être vous aider ? Une idée de ce que vous recherchez ? »  Silas se hâta de rejoindre le devant de la boutique avec son boitement caractéristique. Il ne laissa pas à Connor le temps d’élaborer davantage de questions au risque de perdre définitivement son interlocuteur. Avec une voix posée mais qui ne laissa pas la place à la discussion, il s’interposa : « Connor, je vais m’occuper de Monsieur Lestrange moi-même, merci. »  Comme à son habitude, ce-dernier était habillé de vêtements parfaitement taillés à l’homme qui les portait. Le chef d’un empire. Silas, accompagné de son habituelle canne, passa devant le comptoir et se dirigea vers le nouveau venu. « Monsieur Lestrange, c’est un honneur et un véritable plaisir de voir dans ma modeste boutique. »  Il lui tendit la main pour la serrer. « Comment vous portez-vous en ces derniers jours d’hiver ? Si vous voyez quoique ce soit qui vous intéresse, je saurais vous faire un prix tout à fait correct. »  Des phrases bateaux, usées et de la politesse habituelle qu’une telle rencontre imposait. « Mais vous n’êtes pas là pour cela je suppose. Nous serons bien mieux dans mon bureau, si vous voulez bien me suivre. »  La question était rhétorique, à peine une figure de style pour pousser son interlocuteur à lui emboîter le pas. Silas se retourna rapidement vers son vendeur. « Connor, je ne saurai être dérangé pendant ce rendez-vous. »  ils étaient ici pour affaire et rallonger le temps des échanges cordiaux n’aurait pas été très productif. Silas ne voulait pas que toute cette histoire s’éternise. Pour être honnête, il avait peur de ne pas être à la hauteur de la discussion qui allait suivre. Boitant dans le couloir de sa boutique, il s’assura en se retournant avec un sourire affable qu’il était bien suivi. Enfin, il ouvrit une porte et s’effaça pour laisser Lestrange pénétrer le premier dans les lieux. De style ancien, les murs étaient recouverts de registres et d’artefacts en tout genre. Certains auraient pu y voir des objets de légendes. Deux sièges molletonnés les attendaient. Silas en indiqua un et s’approcha d’un grand meuble en bois. « Voulez-voir boire quelque chose ? »  Il aurait été dommage d’avoir la gorge sèche en pareille occasion.
 

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Mar 24 Mai - 3:09


L'art du pouvoir


Feat. Silas M. Beurk


Ayant aperçu du mouvement provenant de l’arrière-boutique, mes yeux avaient suivi les mouvements d’un homme jusqu’à ce qu’il arrive près de moi. Posant lentement et avec une attitude se voulant dominante ma canne contre le sol, je n’en ratais pas un infime détail. Petits pas précipités, un homme semblant nerveux de ne pas avoir été présent à mon entrée dans la boutique. À moins que ce fût son employeur qu’il craignait. Possible et j’en saurais plus bien assez tôt : chaque chose en son temps. L’homme, avec des mouvements presque fébriles commençant à m’agacer légèrement, commença alors aussitôt à me flatter avec de beaux mots polis, à faire des pieds et des mains pour que j’achète un bien. Baissant mon regard quelques secondes à sa hauteur, j’eus un petit sourire forcé. Cela commençait bien mal, car la dernière fois que mes pas m’amenèrent à Barjow & Beurk, cet homme ne s’y trouvait heureusement pas.

Merlin était loué, Silas Beurk apparut derrière son employé répondant au prénom de Connor apparemment. Pendant que ledit homme partie s’occuper ailleurs, je m’amusais à l’observer patiemment et songeant alors à son sang. Sans montrer mon haussement d’épaules, je me disais que s’il était un Né-Moldu, il choisit un bon emploi pour lui, mais aussi pour tous comme moi : il n’était, ainsi, point dangereux et surtout un peu trop insignifiant. Trêve de songeries, parce que Silas Beurk m’adressait la parole alors que ma main serrait la sienne en guise de politesse et surtout de respect.

- Non malheureusement monsieur Beurk, je ne suis pas ici aujourd’hui pour acheter renchéris je à sa perspicacité. Monsieur Barjow n’est-il pas ici ?

Hochant la tête acquiesçant à la proposition de Silas Beurk d’aller parler dans son bureau à l’abri des regards et surtout des oreilles indiscrètes, je connaissais bien l’héritage Barjow & Beurk. Deux fondateurs, deux héritiers d’une boutique souvent décriée par ceux ne sachant rien, mais nécessaire et admise par la société. C’était cette majorité silencieuse qui ne pourrait, sans doute pas, se départir de cet héritage donné à la communauté sorcière du Royaume-Uni. Je voulais les aider, m’en faire un partenaire économique fiable, les faire rayonner pour amener la magie noire à l’être aussi. Puis, avec ces temps incertains, autrui serait sûrement plus apte à mettre de côté ses préjugés. Je voulais les y aider à faire de belles découvertes.

Les « tocs » répétitifs de la canne de Silas Beurk contre le sol en allait à devenir hypnotisant. Donnant un dernier regard à ce Connor m’assurant qu’il ne vienne pas écouter à la porte même si son employeur le lui avait bien dit, je passais la porte du bureau.

Sans me presser, j’attendis poliment que mon hôte s’assoie pour faire de même apposant la canne contre l’accoudoir de droite du fauteuil. J’eus alors tout à loisir d’observer la pièce dans laquelle je me trouvais. J’avais cette aptitude d’observer sans faire montre de mouvement particulier. Ceux n’étant point capables d’en faire autant montraient alors une curiosité maladive, une impatience et une exubérance frustrante. Je n’aimais pas ce genre de comportement qui me fatiguait. – Bonjour, Nymphéa ! – Heureusement, monsieur Beurk n’était pas de ceux-là. Celui-ci me proposait de boire quelque chose.

- Volontiers. Si vous aviez du thé, je serais un Français expatrié comblé lâchais je dans une petite blague et alimentant un sourire. Je ne bois pas de boisson alcoolisée le matin.

Je croisais mes jambes me mettant, ainsi, plus à l’aise pour parler maintenant que Silas devait l’être tout autant grâce à mon sourire et à mon rire. Avant, je ne savais pas rire. J’avais beaucoup de difficulté à rire. Je ne savais pas pourquoi les gens riaient. Je ne riais pas plus jeune et je n’en avais pas eu de besoin. J’avais appris. J’avais appris en avoir de besoin. Que le rire pouvait alléger toute situation trop tendue. Donc, j’appris à le faire grâce à son aide : ce psychomage.

Certes, je ne me mettais pas simplement à l’aise parce qu’avec mes jambes tout comme mes doigts croisés, je me mettais dans une position avenante, en contrôle de la situation. Encore une fois pour alléger la situation, je montrais cette fois un compliment pour ce bureau dont les murs étaient, sans nul doute, remplis de plus d’artéfacts par rapport à ceux présentés dans la boutique.

- Ces artefacts, monsieur Beurk, me semblent forts intéressants. Par simple curiosité, connaissez vous Brocéliande ? C’est un lieu, un peu comme Poudlard, qui relie plusieurs forces telluriques. Si vous n’avez pas d’artefacts de ce lieu, vous devriez aller y jeter un œil ?

Posé et avec élégance dans ma voix, j’enchaînais donc sur ce petit aparté ne serait-ce encore que pour le mettre en confiance. Moults discussions, j’avais perdue dans ma jeunesse à cause de ma propension à aller trop droit au but. J’avais, une fois de plus encore, bien appris. Je m’avais donc empêché de lâché tout de suite un mot ou deux sur cet employé, ce Connor.



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Silas M. Beurk
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L'art du pouvoir
feat Apollon Lestrange
mars 2021 | journée | Chez Barjow & Beurk

Une poignée de main fut échangée entre les deux hommes d’affaire et Silas respira un peu plus.  Le Lestrange avait accepté de le saluer et il ne semblait pas particulièrement vindicatif. Les premiers contacts étaient toujours les plus importants. Tout comme les premières impressions. Le métier et la vie de Silas ne se jouaient que sur des premières impressions. Ses parents avec leurs enfants, ses clients entrant dans sa boutique, Artémisia…. Tant de premières impressions qui avaient scellé son destin.

Restant un commerçant dans l’âme, Silas préféra s’assurer que rien dans sa boutique n’avait tapé dans l’œil de l’homme d’affaire. Le Beurk aurait tout gagné s’il avait également réussir à lui vendre quelques petites bricoles. La réponse cordiale mais ferme ne se fit pas attendre. Silas ne s’avoua cependant pas vaincu. Il savait que ce n’était pas le moment mais cela ne voulait pas dire que l’opportunité ne se représenterait pas plus tard. « Monsieur Barjow n’est-il pas ici ? »  Silas garda son sourire cordial. « Non, malheureusement il a été appelé ailleurs pour des recherches de matières premières. »  Pour être tout à fait franc, Silas n’avait aucune idée d’où pouvait bien se trouver Rory. Il savait juste que celui-ci voulait être partout ailleurs que dans la boutique en même temps qu’un représentant des grandes corporations… « Mais soyez assuré Monsieur Lestrange que je suis tout à fait à même de représenter mon associé dans nos affaires. »

La proposition de continuer à discuter dans le bureau de Silas sembla convenir au Lestrange et le premier proposa au second de le suivre. La pression de Silas était bien ancrée dans son être mais il tentait par tous les moyens de ne rien laisser paraitre. Il fallait tout faire pour que cette discussion commerciale paraisse rapporter à l’un comme à l’autre parti. Même si Silas savait bien qu’il devrait vendre les avantages que ressortirait Lestrange à les soutenir dans leur développement. Cela s’apparentait plutôt à une marche d’équilibriste qu’à autre chose…

Ils arrivèrent dans le bureau et Silas indiqua le siège en face du sien. Le bureau était constitué d’une partie travail avec un grand bureau en bois foncé encombré de parchemins. L’autre partie de la pièce, proche d’une cheminée, abritait deux fauteuils moelleux l’un face à l’autre et séparés par une petite table. Silas, tentant de rendre cette réunion un peu plus informelle que ce qu’elle représentait pour lui, avait indiqué un de ces fauteuils-ci. Enfin, de larges et remplies bibliothèques encadraient toute la pièce. Le Beurk proposa à boire. Le Lestrange demanda un thé et Silas en fut presque déçu. Lui aurait bien pris un whisky pur feu pour calmer ses nerfs. Il sourit cordialement à la remarque de son interlocuteur. « Bien sûr Monsieur Lestrange, je ne me serais jamais permis de juger vos choix de boisson, même en matinée. »  Silas sortit du petit meuble le thé. Il laissa infuser les feuilles dans une théière provenant du Japon et chauffa l’eau d’un coup de baguette. Attrapant des tasses accordées à la théière, il posa sa canne sur le meuble et clopina difficilement jusqu’à la petite table, son précieux butin entre les mains où il put enfin s’asseoir. Il jeta un regard à Apollon Lestrange et remarqua la détente totale dont il faisait preuve. C’était plutôt bon signe non ?

Alors qu’il servait le thé dans les tasses, Lestrange prit la parole. La fumée s’échappant des tasses assurait de la température du breuvage. Un fin sourire pointa sur les lèvres de Silas. Ce dernier avait parcouru le monde à la recherche d’artefacts, évidemment qu’il était passé par Brocéliande. Que l’homme d’affaire puisse douter de cela était presque dégradant. Mais gardant ses pensées pour lui, il répondit avec politesse. « J’ai eu en effet la chance de voyagez dans votre beau pays qu’est la France et entre autres à Brocéliande. Nous avons une pierre de l’autel de Merlin en vitrine. Je pourrais bien évidemment vous la présenter si vous le désirez. Cette forêt est un formidable vivier à magie et en tant que collectionneur je pourrais presque me baisser, attraper la moindre branche que celle-ci aurait des propriétés formidables. »  Il sourit à sa boutade. « Votre thé Monsieur Lestrange. » Dit-il en glissant la tasse sur sa coupelle à Apollon. « Mais de manière générale la France est un formidable pays de magie. J’ai eu l’occasion d’ailleurs de tenir entre mes mains une épée tachée du sang des Cathares. Mais c’était il y a fort longtemps. »  Silas avait bien remarqué le certain chauvinisme du chef d’entreprise et il allait s’assurer de surfer sur cela le plus longtemps possible. « Avez-vous eu l’occasion vous-même d’aller à Brocéliande régulièrement ? » demanda-t-il poliment pour partager la conversation.

Les formalités et les discussions légères ayant été effectuées dans les règles de l’art, Silas sentit bien qu’il ne pourrait pas reculer bien plus longtemps sur le sujet qui l’intéressait tous les deux aujourd’hui. Cela était bien dommage car Silas aurait bien parlé d’artefacts comme cela pendant des heures.   « Je vous remercie de vous être déplacé jusqu’ici. Il est toujours plus aisé de parler de lieux lorsqu’ils ont déjà été visités par son interlocuteur, vous ne pensez pas ? » Il souffla sur son thé et en but une gorgée. « Monsieur Beurk père et monsieur Barjow père ont mis toute leur vie dans cette boutique et j’aimerai m’assurer que celle-ci continue de prospérer sous la direction de leurs fils respectifs… » Le sujet était lancé. Il allait falloir la jouer fine celle-ci si Silas voulait espérer des avantages commerciaux avec le Ministère. Rory travaillait déjà de temps en temps, mettant en œuvre ses connaissances de potioniste de renom. Si Silas arrivait à placer la boutique comme fournisseur officiel d’artefacts ou au contraire se placer comme le contact privilégié pour les expertises d’objets, par exemple pour la police magique…. Cela permettrait de diversifier pour sûr leurs activités et continuer de pérenniser la boutique. Oui, il y avait énormément de possibilités. Mais Silas avait besoin de quelqu’un proche du pouvoir, et ce quelqu’un se trouvait face à lui, buvant un thé qu’il venait de préparer.
 

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Ven 2 Sep - 1:43


L'art du pouvoir


Feat. Silas M. Beurk


Pas du tout inquiété par l’absence de monsieur Barjow à la boutique ce matin, j’en fus même intéressé. Un homme qui semblait travaillant et toujours à la recherche de nouvelles opportunités devait titiller mon plaisir. J’avais alors pointé un léger sourire sans plus. En place et lieux d’ajouter des mots des plus inopportuns, j’enchaînais derrière monsieur Beurk en l’arrière-boutique. Plus nous nous éloignâmes de l’avant de la boutique et plus un silence enveloppant se faisait. L’atmosphère tamisée, de surcroît, était de mon goût amenant mon envie de rester en ces lieux et non l’inverse. C’était plutôt avantageux pour monsieur Beurk.

Je ne pouvais pas m’empêcher de songer quand, où et pourquoi il se mit à boîter ? Curiosité qui m’amenait à extrapoler sur son passé guerrier ou pas ? Loyal à un clan ou pas ? Devrais-je l’admirer ou m’en méfier ? Mais qu’en savais-je pour le moment ?

Une fois que je m’assoyais confortablement, son commentaire concernant mes goûts en fait de boissons me fut condescendant. Je n’avais pas répondu par la parole optant pour un sourire rapide, léger mon regard se redirigeant vers la préparation dudit thé. Laissant mes pensées vagabonder sur la raison de cette condescendance, cette arrogance même à mon endroit tel si je fus un enfant capricieux, j’observais les mains habiles maniant la théière et les tasses aux dessins asiatiques, plus précisément japonais. Une grue du Japon, un animal emblématique du pays, se dessinait même élégamment sur un côté de chacune des tasses. Je croisais les jambes laissant Silas Beurk s’épanouir sur le sujet de Brocéliande révélant avoir une pierre de l’autel de Merlin que j’avais, effectivement, vu à mon entrée dans la boutique. Je n’y avais pas cru de prime abord songeant en une copie. C’était un artéfact très rare. M’annonçant le thé prêt, je l’interrompis, ainsi, que très brièvement et dans un hochement de tête.

- Je vous remercie monsieur Beurk.

Dis-je tout bêtement et me vouant au silence juste après le laissant parler de la France magique et d’une épée sertie du sang des cathares. Il me ramenait, ensuite, dans la conversation avec sa question si j’avais visité Brocéliande. Un petit rire ironique fusa alors d’entre mes lèvres, mais je ne répondis pas tout de suite pour me pencher et prendre la tasse de thé et la soucoupe dans mes mains. Je laissais l’odeur et la vapeur du thé embaumer mes narines sans pour autant aussitôt le boire. Calme, je répondais à sa question.

- Je suis né à l’orée de la forêt de Brocéliande monsieur Beurk. Je m’endors et je me réveille très souvent à l’aura enchanteresse de cette forêt. Je vous y invite si vous le souhaitez même.

Déclarais-je dans une attitude d’ouverture et surtout d’opportunité dans le but de m’amener à le connaître davantage. Lentement, je portais la tasse à mes lèvres humant, goûtant et buvant le thé avec délectation juste avant d’entendre Silas Beurk me remercier et continuant à me complimenter sur le fait que c’était mieux d’être deux à connaître un lieu soit, dans ce cas-ci, Brocéliande. J’ouvris la bouche, mais rien n’en sortie parce que je préférais laisser parler mon interlocuteur s’épancher sur la fierté de ses aïeuls. J’avais appris que de laisser parler une personne en s’y intéressant était une preuve d’empathie quelque chose me faisant défaut selon mon psychomage, mais dont je pouvais observer en exemple, celle-ci pouvant me donner tant sur une autre personne. L’ayant vu boire, je bus aussi à nouveau non seulement pour calquer mes mouvements sur les siens, mais aussi pour la douce chaleur enivrant mon corps. En ayant de besoin, car Silas voulait me mettre en garde contre toute proposition pouvant être trop intrusive dans Barjow & Beurk. Je m’installais plus confortablement souriant franchement avant de renchérir.

- Monsieur Beurk, je suis ici pour aider les entreprises de notre monde à grandir en les représentant auprès du conseil d’administration du ministère de la magie. Jamais, je n’oserais aller contre votre volonté. En tant qu’ambassadeur représentant les entreprises sorcières, je veux aider Barjow & Beurk à prendre plus de notoriété que ce soit face à ses concurrents et en politique. Je m’arrêtais quelques secondes pour laisser Silas Beurk analyser à sa guise mes mots avant de continuer. Moi-même directeur de Lebetem e’ Unicornis une entreprise française œuvrant dans les potions, je suis parfaitement garant des difficultés de faire des affaires avec l’incertitude de la guerre. Les frontières sont, en effet, plus imperméables à toute tractation économique.

Argumentant positivement en faveur de l’aide que je peux lui apporter, je ne disais pas tout. Je connaissais l’effet de la guerre sur l’économie illégale, mais c’était aussi celle-ci que je voulais éviter parce qu’elle n’apportait rien par le secret l’entourant. J’espérais que Barjow & Beurk n’y avait pas goûté parce que grâce à mon rôle d’ambassadeur et les voix de ceux que je représentais, je pourrais faire de grandes choses. Je pourrais même rendre les objets dits de « magie noire », par ceux n’y connaissant rien, légaux.  



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… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.  
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mars 2021 | journée | Chez Barjow & Beurk

Le numéro d'équilibriste auquel « s'amusait » Silas continuait. Le nombre de variables à prendre en compte étaient bien trop important pour que le Beurk seul ait pu y penser à toutes. Mais qui allait au combat préparé à tout n'y allait jamais tant il était impossible. Il n'était possible que de se débrouiller pour couvrir la majorité des ouvertures en espérant que le danger passerait par l'une d'entre elles. Entourés de murs qu'il considérait comme rassurant, avoir ainsi Apollon Lestrange au milieu donnait un tableau particulièrement étrange. La pièce n'allait pas avec l'occupant. Le thé servit, il était temps d'échanger des politesses dignes de toute rencontre sociale et cordiale à laquelle  Silas comme Apollon il s'en doutait, jouait depuis leur naissance. « […] Je vous y invite si vous le souhaitez même. » Silas n'était pas sûr qu'un séjour dans l'antre du Lestrange était la première définition qu'il avait pour des vacances reposantes. Il voyait cela surtout comme une opportunité pour nouer des contacts et éventuellement des contrats. De ses connaissances de commerçant, il ne fallait jamais se fermer des portes, même si on ne savait pas si on désirait les franchir un jour. Alors devant tant de politesse, il répondit sur le même ton. « Oh quel charmant lieu. J'en serai honoré, merci beaucoup pour cette merveilleuse invitation. Faites attention, je risquerai de vous prendre au mot ! »  Silas sourit et reprit une gorgée de thé.

La façade était sauvée, les deux hommes s'étaient présentés, avaient échangés des banalités à faire pâlir les rendez-vous sang-purs, il était maintenant temps d'entrer dans le vif du sujet, de passer sous les cordes du ring pour discuter affaires. Silas avait l'habitude de faire du commerce tout en continuant sur le ton cordial des banalités et des politesses. Ils 'était rendu très vite compte dans sa vie que hausser le ton était rarement utile surtout quand la plupart du temps, il se trouvait face à des gens qui criaient plus fort que lui. Alors le silence, et les paroles calmes étaient devenues sa marque de fabrique, étonnement très efficaces. Peut-être cela allait de pair avec son physique qui n'était pas très imposant et sa patte folle. Les gens se méfiaient moins de ceux qui se présentaient ainsi.

La réponse d'Apollon laissa un sourire poli sur les lèvres de Silas. Il savait pertinemment qui était Apollon Lestrange et quelle était son entreprise ; C'était bien là que résidait le problème. Les potions n'étaient pas certes les seuls objets vendus chez Barjow & Beurk mais elles en étaient une part non négligeables, surtout depuis que Rory avait repris les rênes de ce business. Il n'était pas question de faire concurrence à Lebetem e' Unicornis, ils n'avaient de toute façon pas les mêmes clients, mais malgré tout. Cela pouvait être un grain de sable dans le plan brinquebalent d'un Silas peu sûr de lui. « Et cela Monsieur Lestrange, soyez en persuadé, est un honneur et une véritable force d'avoir ainsi la possibilité d'être supporté par quelqu'un comme vous, plus encore avec les fonctions que vous occupez à l'heure actuelle. »  Silas marqua une pause pour reprendre une gorgée de thé. Cela était surtout pour réfléchir avec attention à la suite des termes qu'il allait employer. « La guerre est effectivement un véritable frein dans l'honnête commerce auquel nous nous adonnons. Et si le gouvernement en est bien conscient, nous voilà déjà déjà avancé d'un pas. »  Silas se lança à l'eau. « Et s'il est possible d'aider à l'effort de guerre, il est certain que nous, chez Barjow & Beurk, sommes évidemment à l'écoute des besoins de notre Nation. Et nos connaissances et capacités sont bien sûr déjà employées par le Ministère mais peut-être pourrions-nous réfléchir à quelque chose de plus périn ? Je sais par exemple que nos compatriotes tombent sur de nombreux objets ayant des effets magiques que nous pouvons étudie à des fins plus... utilitaire que de simples objets de décorations dans des armoires de verre. Qu'en pensez-vous ? L'objectif est bien évidemment d'être le plus utile possible au Ministère. »

Il ne s'agissait qu'une des nombreuses idées que Silas avaient pour tenter d'appâter le Ministère. Il fallait qu'il décroche un contrat, des aides, n'importe quoi, qui soit plus officiel que les travaux de Rory top secrets qui rapportaient certes des gallions au magasin mais qui ne faisaient rien pour redorer le blason de Barjow & Beurk aux yeux du grand public. Si la boutique pouvait être associée positivement à l'effort de guerre et à l'amélioration des condition de vie ou de combat des sorciers, Silas n'aurait pas perdu sa journée... Restait maintenant une inconnue : Apollon Lestrange. Commet allait-il réagir ? Silas n'arrivait pas à le déchiffrer. Il ne pouvait pour le moment rien proposer en échange car il ne comprenait pas ce que voulait l'homme d'affaire. Un partenariat ? Des dividendes ? Dès que Silas aurait mis le doigt dessus, il pourrait enfin statuer sur la suite des négociations. Peut-être aurait-il la réponse avant le prochain solstice ?
 

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Lun 6 Fév - 2:33


L'art du pouvoir


Feat. Silas M. Beurk


La première impression que me donnait le jeune homme répondant au nom de Silas Beurk m’était bonne. Dommage que je ne puisse pas aussi rencontrer Rory Barjow. Malgré tout, ce contretemps me permettrait de revenir à la boutique Barjow & Beurk. Ce n’était donc pas plus mal. Plus je passais du temps en leur compagnie et plus ils seront à l’aise avec moi. Peut-être même un jour, je m’en ferais des « amis ». Je n’étais pas homme à me faire facilement des amis. Je préférais, et de loin, être seul ayant toujours songé en l’amitié comme une faiblesse. Les autres n'auraient pas mes idées. Ils n’avaient pas non plus mes idéaux. Je préférais agir seul jusqu’à ne pas m’affilier à une organisation pour la simple et bonne raison que celle-ci serait aussi un frein à mes ambitions et chacune de leurs erreurs péricliteraient sur moi, sur ma réputation. Parce que oui, nous faisons tous des erreurs et surtout l’Augurey dans l’âge d’être fougueuse. Mais j’ai appris. Mon psychomage a toujours voulu que je me fasse des « amis » et malgré que j’aie longtemps résisté à cette idée, je la savais aujourd’hui un mal nécessaire. Il s’agissait, tout simplement, de trouver les bonnes personnes. Celles avec les mêmes idées et valeurs que les miennes. Je ressentais, ainsi, ceci en Silas Beurk. Malgré tout, il y avait aussi une réserve chez lui. Son compliment sur le domaine familial Lestrange en était une preuve. Il restait poli, respectueux comme la société magique lui avait sûrement appris, mais ne laissant pas non plus passer une certaine familiarité me faisant, ainsi, croire que nous n’étions qu’aux balbutiements de notre relation.

En fait, si.
Je l’avais remarqué cette certaine familiarité qui, dans les conversations mondaines, amenaient à détendre l’atmosphère faisant croire en la sincérité de tous et non à leur hypocrisie. Je ne savais, pourtant, pas plus si je devais croire en son authenticité envers moi, de ce léger sourire taquin tout comme ses mots, quant à mon invitation qui pourrait résulter à le retrouver à ma porte bien plus rapidement que je le pensais. Intrigué donc par les réels sentiments de Silas Beurk, je me forçais un sourire en coin répondant au sien.

- Et sachez que je ne serais aucunement incommodé par l’une de vos visites, même si elle pourrait s’avérer impromptue, monsieur Beurk.

J’avais reposé mon thé le laissant, encore un peu fumant, sur la table séparant mon vis-à-vis de moi. Je fus satisfait d’entendre ce dernier être honoré quant au but de ma venue ici, ce matin. Cette affirmation me confortait dans l’idée de ma première impression. Je semblais avoir, au moins, gagné une partie de la confiance de Silas Beurk pour amener la félicité à Barjow & Beurk. Il serait grand temps de surcroît de faire connaître ce nom au Royaume-Uni entier, car quelle était son histoire ? Elle devait être très vieille, remontant au début du 20e siècle et donc digne d’être mieux représentée par la société. J’hochais lentement de la tête, une main contre mon menton et le regard machinalement intéressé par l’architecture du lieu tout comme par sa décoration.

Ramenant finalement mon attention à mon interlocuteur, je fus intéressé par ses propos. Je ne laissais paraître mon intérêt que par le redressement de ma posture dans le fauteuil. En gros, ce que Silas Beurk proposait était d’utiliser tout objet, définit comme plus décoratif qu’utilitaire, à devenir pratique voire même d’indispensable au ministère de la magie dans sa guerre contre le Blood Circle et contre les Moldus en général.

- Une idée bien ingénieuse monsieur Beurk. Un simple miroir parlant pourrait-il, selon vous, devenir bien plus ? Jusqu’où pourrions-nous aller dans cette optique ?

Je parlais platement en le fixant du regard. Je ne cillais pas trop obnubilé à ne pas rater un détail important. Si Silas Beurk était déjà aussi pleins de ressources qu’il s’avérait l’être par ses termes, je ne voulais plus l’échapper. Puis, un court regard que ce soit devant, dans la boutique, ou même ici caché aux yeux trop curieux, je voyais là pleins d’objets hétéroclites. Cette boutique était toute désignée pour tout objet platonique, mais recelant en réalité bien plus alors que ma voix accompagna agréablement l’observation faite de préalablement.

- Barjow & Beurk pourrait, aisément, devenir le point de mire de nouvelles technologies.

J’eus un sourire en coin à la pensée des technologies moldues qui nous avaient ensevelies gracieusetés du Blood Circle. Je m’excitais à penser leur rendre la monnaie de leur pièce.  



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Silas M. Beurk
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Mar 1 Aoû - 20:52


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mars 2021 | journée | Chez Barjow & Beurk

Les mondanités avaient ce petit quelque chose d’indispensables tout en étant d’une inutilité folle. Chacun pouvait très bien s’en passer mais pourtant la société les avait rendues obligatoires. Et Silas était bien peu de chose pour oser contredire la société dans laquelle il vivait. Il n’arrivait déjà pas à s’émanciper de son propre père alors… S’échangeant des invitations, voilà que Silas voyait poindre l’obligation de séjourner chez le Lestrange. S’il avait su dans quoi il s’embarquait… S’il avait toujours été marié, cela aurait été plus simple : il n’aurait pas été seul, et, avec encore davantage de politesses, il aurait pu survivre. Mais Artémisia n’était plus et il n’avait pas les épaules pour faire front seul. Peut-être un jour avec Rory. Certains se demandaient si ces deux là n'étaient pas un couple marié tant ils fonctionnaient comme tel. Silas avait balayé ces accusations d'un revers de la main. Ils fonctionnaient trop bien pour pouvoir être comparés à un couple marié. De son expérience, ce n'était jamais aussi fluide et efficace. « Et bien sachez que je passerai avec plaisir. Je verrai à également faire venir Monsieur Barjow si celui-ci n'est pas occupé ailleurs, il n'est pas enclin à beaucoup de voyages voyez-vous. » Certes il poussait son ami sous le magicobus mais il lui laissait tout de même une échappatoire. Il n'était pas non plus cruel au point de le traîner jusqu'à chez le Lestrange. Mais Silas espérait vraiment que la loyauté qu'ils avaient l'un pour l'autre soit suffisante pour que Rory accepte de l'accompagner. Vraiment, Silas n'avait pas du tout envie de se retrouver tout seul perdu au milieu de la forêt de Brocéliande....

Silas rebut une gorgée de thé et se reconcentra sur la situation en cours. Il venait de faire quelques propositions au sorcier et attendait fébrilement la réponse. Si Barjow et Beurk devenait officiellement consultants pour le Ministère, alors leur « réhabilitation » était faite. Cela serait une criante publicité de la qualité de leur travail et de leur fiabilité. Pour toutes les activités tournées vers la magie noire, il n'y avait pas besoin de vitrine. Les connaisseurs les connaissaient et ils connaissaient les connaisseurs. C'était plus simple pour tout le monde. Silas se rassit convenablement, toujours en camouflant le stress qu'il ressentait. Il ne comprit pas la réponse d'Apollon. « Je... Un miroir parlant devenir bien plus ? Je... » Il déglutit. « Je ne suis pas sûr de bien comprendre. » . Il fixa quelques secondes sa tasse. « Nous faisons bien sûre de la recherche et mettons au point des potions et quelques objets mais il s'agit surtout, par les artefacts que nous vendons, de l'expertise et de la vente. Ce que je voulais dire, je me suis mal exprimé, c’est qu’il s'agirait de pouvoir venir en appuis des services du Ministère pour identifier des objets trouvés par les Aurors par exemple et bien sûr, le cas échéant, en permettre l'utilisation en toute sécurité et de la manière la plus efficaces aux service du gouvernement. » Silas ne laissa cependant pas passer l'opportunité que lui tendait Apollon, il était trop avide de réussite pour cela. « Mais bien sûr, qu'au moins pour les potions, nous avons avec monsieur Barjow une capacité de création et de nouveautés certaines. Quand aux objets, nous les connaissons et pour certains, il serait en théorie tout à fait possible de les reproduire. Les limites sont toujours les mêmes : les gallions investis et le temps pris. » Silas prit une grande inspiration pour se laisser le temps de réfléchir encore davantage.

Le sorcier n'avait jamais vu le besoin de développer encore davantage les activités de Barjow & Beurk. Il n'y avait pas à rougir de leur chiffre d'affaire mais ils avaient du mal à recruter. Cela restait compliquer d’investir dans une quelconque extension... Mais pourquoi pas si cela leur offrait un nouveau marché. Il leur faudrait un ensorceleur qualifié et éventuellement un approvisionnement d'objets à ensorceler. Cela ferait de la logistique mais ce n'était pas impossible. Silas devrait en discuter avec Rory, peser le pour et le contre, voir ce que cela pourrait apporter comparé à ce que cela leur rapporterait. Tout était une affaire de mitigation.
 

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feat. Silas M. Beurk & Apollon Lestrange


• • • Mes recherches furent, évidemment, conclues en amont de cette visite chez Barjow & Beurk. Je connaissais donc les filiations matrimoniales de Silas Beurk, celles-ci équivalaient malheureusement en le néant. Je ne sus, toutefois, pas s’il avait été marié un jour. À moins bien sûr que les rumeurs se caractérisaient de bien réelles. Peut-être que Rory Barjow et Silas Beurk menaient une vie de débauche envers et contre toutes les bonnes mœurs de la société magique. Je n’allais certainement pas opter pour découvrir la vérité ou non sur ces rumeurs, elles ne me seraient d’aucune utilité. La vie privée de ces hommes ne me concernait en rien tout comme la mienne non plus pour eux.

Nous étions finalement entrés dans le vif du sujet soit leur véritable valeur à mes yeux. Ne vous en déplaise, si je m’étais déplacé jusqu’à la boutique traversant la puante Allée de Embrumes je sus déjà l’importance d’eux pour moi. Un quiproquo réussit malheureusement à se glisser entre nous. Je n’étais ni nerveux ni en colère par celui-ci. Les explications de monsieur Beurk ne furent, tout simplement, pas claires et ce fut tout. Là où un simple d’esprit – qui malheureusement équivalait en la plupart de la population – se serait outré de ne pas obtenir le gallion de sa pièce, je n’en fis rien. Je savourais nonchalamment le reste de cet exquis thé anglais déposant peu après tasse et soucoupe sur la table basse entre Silas Beurk et moi.

- Veuillez m’excusez monsieur Beurk fis-je du revers de la main. Effectivement, votre expertise dans l’identification d’objets hétéroclites pourra, à l’évidence, bien aider le ministère.

Je souriais, ainsi, respectueusement. Et voilà, le quiproquo avait été désamorcé sans que je doive sortir de son arrière-boutique sans plus de manière et surtout dans l’optique de ne plus jamais y remettre les pieds.
Cela aurait été franchement contrariant en ce qui concernait mes objectifs.

Et oh ! De surcroît, j’avais apparemment ouvert la porte à l’hypothèse des possibles dans l’esprit de Silas Beurk. Je me félicitais intérieurement d’avoir éveillé son envie de notoriété, de richesses. J’étais content parce qu’il n’avait, sans doute, jamais pensé en la boutique de Barjow & Beurk de cette manière. D’ensorcèlements d’objets divers bernant voire contre-attaquant ce sérum et ce neutraliseur pouvant être catapulter à tout moment contre moi, contre tout sorcier sans comprendre comment il fut placé sur le Chemin de Travers.

- J’aime la manière dont vous pensez monsieur Beurk. Je crois aussi possible cette théorie. Avec les gallions et un partenariat de choix à l’appui, la boutique Barjow & Beurk pourrait devenir centrale dans l’effort que le ministère de la magie met contre le Blood Circle.

Je souriais franchement et cette fois je m’enthousiasmais presque des possibilités infinies qui se présentaient à nous. Les métamorphoses complexes ne s’arrêtaient pas seulement à la transformation des corps vivants et avec une vive intelligence et doté d’un peu de culot d’aller plus loin, l’objet pourrait aussi en faire partie. Je me relevais dans mon siège, les doigts croisés contre mon menton en pleine réflexion.

- Je proposerais bien que Lebetem ‘E’ Unicornis vous offre même son aide, nos gens recherchant toujours à se dépasser. L’argent ne vous ferait pas non plus défaut, car ce seraient mes employés qui travailleront pour vous.

Mon ton platonique n’avait son contraire que dans mon esprit s’échauffant aux idées liées enfin entre elles en une ligne directrice claire. Il ne me resterais plus qu’à faire mention de Barjow & Beurk au conseil et tous les acteurs seront en place.


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Silas M. Beurk
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Sam 3 Fév - 16:48


L'art du pouvoir
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mars 2021 | journée | Chez Barjow & Beurk

Devoir recevoir les éminences du gouvernement n’avait jamais vraiment été dans les attributions de Silas. Il n’en avait pas particulièrement l’envie mais sa boutique en avait nécessairement besoin. Il s’y était donc plié. Son père lui avait martelé l’importance d’entretenir des relations à minima cordiales avec les puissants. Sa position était précaire et soumis au bon vouloir de la législation magique. Si les Beurks pouvaient utiliser leur influence pour manœuvrer les lobbies de leur activité, ils ne s’en privaient jamais. Silas n’était pas différent de sa famille : un opportuniste certes mais un opportuniste éclairé. Il n’avait pas invité le premier secrétaire du coin : il avait attaqué directement dans les plus hautes sphères. Il n’était pas non plus du genre à perdre son temps. Apollon Lestrange semblait partager cette vision car il était venu en personne le rencontrer. Une bonne nouvelle pour les affaires de Silas, il en était persuadé.
« Veuillez m’excusez monsieur Beurk. Effectivement, votre expertise dans l’identification d’objets hétéroclites pourra, à l’évidence, bien aider le ministère. » Silas sourit à son interlocuteur avec une satisfaction à peine dissimulée. Et voilà qu’une première pierre était posée. Encore quelques autres fondations par-ci, par-là et son édifice pourrait s’élever. Quelle satisfaction. Non, franchement Silas était plus que satisfait. La conversation aurait pu s’arrêter là qu’il en aurait été satisfait. Il avait obtenu ce qu’il espérait. Bien sûr, ce n’était pas encore un contrat signé sur un parchemin mais cela relevait du détail. Si on pensait à lui et à son entreprise à la prochaine crise, si son nom revenait sur les lèvres de suffisamment de personnes, alors ce contrat et tous les suivants seraient pour lui.   « Je suis ravi de l’entendre ! Sachez que mon hibou est toujours disponible pou le Ministère… Et ses représentants. » Belenus allait pouvoir s’échauffer les ailes, il allait en livrer du courrier ! « Quand à vous Monsieur Lestrange, n’hésitez surtout pas si vous avez besoin de nos services. Entre collègues entrepreneurs, il est plus que normal de vous proposer des prix défiant toute concurrence. » Non, bien sûr que non ce n’était pas acheter le Lestrange. Il s’agissait plutôt d’un prix d’amis. Quelque chose de tout à fait normal entre… Amis !
« J’aime la manière dont vous pensez monsieur Beurk. Je crois aussi possible cette théorie. Avec les gallions et un partenariat de choix à l’appui, la boutique Barjow & Beurk pourrait devenir centrale dans l’effort que le ministère de la magie met contre le Blood Circle. » Silas haussa un sourcil. Où voulait en venir Apollon ? Certes la diversification des activités de la boutique Barjow & Beurk ne pouvait qu’être profitable mais le sorcier n’était pas sûr que de se lancer dans le développement de nouveaux objets seraient leur meilleur domaine d’expertise. Une petite branche, probablement. Un nouveau pan d’activité, moins. D’autant plus que les guerres étaient plutôt bonnes pour le commerce : beaucoup de gens voulaient se protéger et venait lui acheter des artefacts plus ou moins efficaces. D’autres, avec des besoins urgents de gallions, lui bradaient des œuvres qui lui auraient coûté le double à acheter ailleurs. Mais il y avait toujours les risques de pillages, de destruction et il fallait mieux être bien entouré pour éviter toute… Incompréhension de la part d’un camp ou de l’autre. Au moins était-il à l’abri des moldus dans l’Allée des Embrumes… Silas opta pour une réponse laconique. « Barjow & Beurk est encore et toujours impliqué auprès du Ministère Monsieur Lestrange. Plus encore avec votre appui cela est certain. »
« Je proposerais bien que Lebetem ‘E’ Unicornis vous offre même son aide, nos gens recherchant toujours à se dépasser. L’argent ne vous ferait pas non plus défaut, car ce seraient mes employés qui travailleront pour vous. » Une offre hautement généreuse. Un peu trop peut-être ? Silas n’aurait su dire ce que cela impliquait… Mais étant un commerçant curieux, il n’allait pas rester ainsi sur sa faim. Cet entretien était de plus en plus intéressant. « Je vais devoir échanger avec mon partenaire avant de ne pouvoir discuter une quelconque offre malheureusement… Mais hypothétiquement, comment voudriez-vous fonctionner ? Une équipe dédiée de votre entreprise pour développer avec la boutique des objets magiques ? Et quels seraient les bénéfices pour vous Monsieur Lestrange. Au-delà bien sûr d’aider le Ministère et la société sorcière comme nous le faisons tous avec diligence… » Silas n’était pas un idiot, il se doutait bien qu’Apollon Lestrange ne faisait pas une proposition de ce genre par bonté de cœur, sans demander des contreparties. Il avait plus que probablement une idée derrière la tête. La question était de savoir, laquelle et si Silas était prêt à faire le nécessaire pour atteindre ses objectifs. La situation n’était pas étonnante : comme chaque pacte avec le Diable, il était important de se demander si le prix en valait la chandelle…

 

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• • • J’étais satisfait même si l’émotion ne sembla pas prête à pointer le bout de son nez sur mon visage. Je n’étais pas homme à me laisser aller à des émotions si puissantes qu’elles en devinrent contagieuses pour autrui. L’exubérance ne faisait donc pas partie de moi, mais ce n’étais pas pour cela que je ne ressentais rien non plus. Bien au contraire, car en ce moment un bonheur emplissait mon corps jusqu’à me faire prendre une grande inspiration bienvenue. J’étais satisfait de cette rencontre se déroulant bien mieux que je ne le pensais en me déplaçant dans l’Allée des Embrumes aujourd’hui. Je m’imaginais des commerçants fermés à toute idée innovatrice et de partenariat avec moi. À l’inverse, tout dans la gestuelle corporelle de Silas Beurk démontrait une curiosité certaine quant à cette proposition d’amener Barjow & Beurk comme premier répondant du ministère de la magie dans cette guerre.

On pouvait, toutefois, se demander si son envie d’être serviable envers moi venait d’une réelle sincérité ou d’une manipulation pragmatique. J’en avais simplement hoché la tête acceptant avec un sourire gracieux l’offre tout en ne rajoutant rien pour le moment. Je verrais ainsi, plus tard prenant le temps à observer mon vis-à-vis.

- C’est une évidence monsieur Beurk lui répondais-je n’élevant toujours pas la voix, semblant imperturbable peu importe les faits qu’on me rappelait. Certes, en tant qu’ambassadeur pour les entreprises et commerces magiques, je pourrais faire de Barjow & Beurk le premier partenaire du ministère de la magie.

J’avais donc laissé miroiter Silas Beurk pour quelques secondes avec cette idée d’être le meilleur commerce londonien qui soit voire du Royaume-Uni entier. Alors, j’en rajoutais amenant Lebetem E’ Unicornis à faire équipe avec Barjow & Beurk. Je souhaitais garder évidemment la mainmise sur mes gens, mais en même temps, contrôler un tantinet ce qui se ferait ici grâce à eux. Je désirais amener Barjow & Beurk premier de classe, mais il ne fallait pas qu’ils viennent à m’en oublier pour autant. Je voulais Silas Beurk et Rory Barjow comme alliés, un concept que je ne compris récemment seulement.

C’était un concept, à l’évidence, bien connu de Silas Beurk travaillant toujours avec Rory Barjow après tout alors qu’il évoquait de devoir en discuter avec son associer. J’hochais à nouveau la tête, calme tout en sirotant cet excellent thé.

Et je souriais subitement amusé tout en déposant délicatement la tasse dans la soucoupe. J’aimais déjà Silas Beurk, car il n’était pas un imbécile. Il savait ce que j’attendais de lui. Il savait que je désirais un allié pour biens d’autres projets futurs. Très certainement s’attendait-il à ce que toute loyauté serait récompensée, mais la traitrise doublement punie.

Non.
Sûrement pas.

Et je n’allais pas lui montrer ce qu’autrui – ce résumant à ma chère et tendre puis, mon psychomage – voyait comme défaut en moi. Non. Qui montrait ses défauts à une première rencontre ? Pas les amoureux et donc pourquoi le ferais-je ? Alors, je souriais.

- Vous vous attendez à ce que je m’empare de toute votre fortune, n’est-ce pas lâchais-je dans une compréhension affable. Non. J’ai la mienne. Je n’ai pas besoin de la vôtre. Si je vous propose un partenariat, c’est parce que je souhaite que nous fissions des affaires ensemble. Je souhaite un allié de Barjow & Beurk et, oh, je crois que nous avons un grand besoin de ce terme ces derniers temps.

Cette fois, un soupir s’échappa d’entre mes lèvres. Il se voulait désespéré faisant évidemment référence à la guerre contre ces Moldus. Nous ne pouvions pas nous permettre d’agir seul. Plus maintenant.


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L'art du pouvoir - Silas
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