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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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Organisation désorganisée [Harail] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Jeu 6 Jan - 21:48

Fin janvier 2021

Ce fut en ouvrant brusquement la porte de notre nouvel appartement et en la claquant pour la fermer que je rentrais chez moi. Grommelant dans ma barbe, les poings serrés, je rentrais tendue comme rarement d’une entrevue que j’avais eue avec ma sœur adoptive. De quoi elle se mêlait celle-là à me faire des remarques de la sorte ? J’étais déjà suffisamment prudente comme ça, et ça faisait partie de mon métier que de me blesser de temps en temps. Que voulait-elle à la fin ? Me mettre dans une armure et un casque pour me « protéger » comme si j’étais une pauvre petite chose ?
Tapant du plat de mes mains sur la table, je fis sursauter Elizabeth, Gérard, Grishkin, Archibald, Poppy et Cactus.
Me calmer, me calmer, il fallait que je me calme.
Je fermais les yeux.
Un. Je m’appelle Abigail MacFusty. Deux. Je suis entourée de merveilleuses créatures magiques. Trois. Je suis accompagnée de la femme que j’aime depuis mon enfance.
Harper.
Elle est ou celle-là d’ailleurs ? (Je ne suis pas vraiment calmée).
Relevant la tête, je balayais le hall d’entrée et le salon du regard avant de faire un tour dans la salle de bain, puis notre bureau. Personne. Techniquement à cette heure-ci, elle devait être rentrée, et, en constatant les cartons qui trainaient encore ça et là, elle n’avait pas fait ce qu’elle avait dit qu’elle ferait, à savoir, continuer de nous installer. Par Merlin où s’était donc elle encore fourrée ? J’avais déjà fait une grosse partie durant la matinée, je voulais simplement un partage des tâches équilibré.
Dans l’objectif de garder mon calme, car Harper était la première après Moïra à pouvoir m’énerver véritablement, je me pinçais l’arête du nez en inspirant profondément.
Du calme. Me calmer. Il fallait que je me calme.
Un peu d’exercice ne me ferait pas de mal, n’est-ce pas ? Trier nos affaires, trouver comment les ranger, les placer stratégiquement pour que je puisse les avoir à l’œil, car je savais que Harper toucherait à tout (et donc ferait dérailler mes objets ensorcelés), puis tout mettre en ordre.

Dégainant ma baguette en forme d’aile de dragon, je la pointais vers les cartons qui se mirent alors à l’éviter pour se poser sur la table et s’ouvrir. Ah, celui-là, c’était le mien. Plongeant ma main dedans, j’y trouvais quelques livres, les rares que je n’avais pas laissés à Soay car je les utilisais pour donner mes cours. Avec précision, je les lançais en direction de la bibliothèque où ils trouvèrent leur place. Sans m’arrêter, j’attrapais ensuite une sphère, similaire à une boule de cristal, et la fixait. Souriant, car j’adorais cet objet magique, je le pris délicatement entre mes mains. Maintenant que je le revoyais, j’étais en train d’improviser mentalement un cours. Cette sphère était tout à fait appropriée pour les Soins aux Créatures Magiques pour mes dernières années, et il était vrai que je ne l’avais plus ressortie dernièrement à cause des récents événements.
Dans l’idée de me détendre, et pour procrastiner les cartons qu’Harper n’avait pas encore déballés, je fis le geste magique pour déclencher la boule qui… m’explosa au visage.
Les cheveux noircis, le visage sombre au point de me donner l’air que j’avais mis la tête dans les cendres de la cheminée, je me mis à tousser, puis à éternuer. Bordel, ça aussi ça m’agaçait, j’éternuais depuis quelques jours et évidemment Moïra m’était tombée dessus pour ça…
Mais cela dit… pourquoi ma sphère venait d’exploser ?
Rongeant mon frein, je fixais la sphère, attentive, sous toutes ses coutures, avant d’y apercevoir une fente. Elle était rayée et abimée… et ce n’était pas ma faute. Ce carton était posé là depuis quelques jours, car je n’avais pas eu le temps de m’en occuper tout de suite.
Harper…

- HARPER PUTAIN !!!

La rage au ventre, je hurlais ma colère, faisant sursauter une nouvelle fois les oiseaux et les chats. Il ne manquait plus que ça. Moïra, et maintenant ma fiancée. Mais quelle journée pourrie !
Du calme. Il fallait que je reste calme…
Reposant doucement la sphère sur son petit coussin sur la table, je me raclais la gorge délicatement. Je pointais ma baguette contre moi pour me nettoyer instantanément puis arranger ma coiffure. Je tirais une chaise que je tournais en direction de la porte d’entrée, je m’asseyais en croisant les jambes, entremêlant mes doigts ornés de mes bagues de fiançailles et de prémariage sur mes genoux. Yeux revolver en direction de la porte, je gardais un visage parfaitement impassible, ce qui était étrangement effrayant, car à ce point inhabituel chez moi.
Puis j’attendais là. Sagement. Patiemment.
Je pouvais attendre toute la soirée et toute la nuit s’il fallait sans bouger mon cul. J’étais patiente et je savais rester immobile durant des heures puisque c’était mon métier. Ce n’était pas donné à tout le monde d’observer les animaux fantastiques comme je le faisais, surtout les dragons.
Alors, je restais là. À attendre.
Elle allait m’entendre.



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Harper MacFusty
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Ven 7 Jan - 21:43
Organisation désorganiséeAbigail & Harper
Le retour de leur voyage à Las Vegas se déroula sans encombre. A Poudlard, le couple ne tarde pas à faire sa demande de nouveau logement : un appartement à peine plus grand que leurs précédents appartements respectifs, mieux agencé et savamment aménagé. Ici, tout est conçu pour optimiser l’espace et de la place, il en faut pour accueillir le duo Macfusty-Auburn avec toute leur ménagerie. Archibald devient un chaton turbulent. Il se défoule avec ses sœurs. C’est que ce chat ne pense à rien d’autre que jouer à la bagarre ce qui n’est pas du goût d’Elizabeth, qu’il aime bien embêter. Sa majesté le hibou, le repousse à grand coup d’ailes. Le chaton s’éloigne en jouant à attraper les plumes que le volatile à perdu dans sa chasse, attirant le regard malicieux de ses deux sœurs à poils.

Harper a abandonné le déballage de ses cartons il y a une heure. Voyez-vous elle s’est soudainement souvenu qu’elle avait quelque chose de très important à faire. La procrastination est contre-productive. Par conséquent, elle procrastine les cartons pour s’en retourner à quelques affaires de la plus haute importance.

De retour dans son nouvel appartement, elle pousse la porte avec son fessier, des écouteurs vissés dans les oreilles (Bluetooth s’il vous plait, un cadeau de grand-père Vicky à Noël), téléphone portable rangé dans sa trop petite poche non magique, musique baby !

mood


Tournons le dos à la patience incarnée, Harper rentre à reculons, esquissant une petite danse ridicule mais en rythme avec la mélodie du groupe Redbone.

Baby find it, come on and find it, chante-t-elle à mi-voix comme si elle était parfaitement seule.

Nouveau pas de danse. Harper adore cette chanson, parfaite pour les coups de blues, même si elle n’en a pas.

What's the matter with you feel right, don't you feel right, baby. Petit claquement de doigt et elle se retourne.

Abigail attend (l’attend ?) sur une chaise parfaitement immobile la gueule parfaitement fermée. Harper se demande ce qui l’effraie le plus : qu’elle attende assise sur une chaise postée devant la porte ou qu’elle arbore une expression proche de celle d'Hanibal Lecter ? Il ne reste plus que quelques couplets. Harper laissera s’évaporer la chanson, prononçant les paroles timidement. Difficile de chanter en réfléchissant. Elle se demande si quelque chose ne va pas ou si elle a fait quelque chose de mal. Tout bien réfléchis, en connectant ses neuronnes un temps soit peu, au vu de l’expression de son visage, Harper pense que non seulement ça ne va pas mais qu’en addition elle a fait une bêtise.

La voix dans les écouteurs se tait. Harper s’en débarrasse.

Hey Honey. Je suis rentrée ! Tente-t-elle de dire comme si de rien n’était, au cas où Abigail n'y verrait plus bien. Est-ce qu'Archibald t'as griffé ?

C'est plutôt bien de foutre tout sur le dos du chat. En plus il ne comprend pas l'humain. Elle se mord les lèvres, hésitante.

Elizabeth t’as griffé ?

Essais encore.

Elizabeth et Archibald t'ont griffé ?

Elle déteste jouer aux devinettes. Les devinettes, c’est bon pour les gens qui ont de la patience, de la mémoire, du résonnement, tout ça.

Tu préfères pas t'assoir dans le séjour ?

C'est franchement chelou. Timidement, Harper jette son sac dans un coin, se demandant quelle mouche l’a piqué. Ne pas lui demander. Ne pas lui poser la question. Ne pas faire ça.

Une mouche t’a piqué Honey ? Je peux te conduire à l’infirmerie si tu veux.

Ça sent le roussi, si bien qu’Elizabeth volète plus loin, préférant la compagnie du chaton hyperactif. Zut alors ! Qu’est-ce qu’elle a bien pu faire ? Incapable de relier la face explosée d’Abigail à l’un de ses exploits, Harper jette l’éponge.

Tu veux un bisou ?

Ca va saigner. Ca va saigner très fort.
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Abigail MacFusty
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Sam 8 Jan - 21:22

Fin janvier 2021

Parfaitement immobile lorsque la porte d’entrée s’ouvrit, je me contentais de cligner des yeux en voyant ma fiancée pénétrer dans notre appartement, le cœur léger, la danse au corps. La voyant si heureuse et innocente fit d’autant plus monter ma rage. N’avait-elle donc aucune conscience des conneries qu’elle faisait ?
Mais putain, à côté de ça, la voir si épanouie, l’entendre chanter, la voir se trémousser, tout ça me mit du baume au cœur et m’attendrit. J’aimais follement Harper, et cette simple scène aurait pu faire tomber toutes les barrières de ma colère si ça avait duré un instant de plus.
Hélas pour ma bien-aimée et pour les autres habitants de l’appartement, elle s’était retournée et était tombée sur mon regard mauvais et trop calme pour être rassurant.
Le bon point pour ma Belle, c’était qu’elle me connaissait aussi bien que je la connaissais. Ainsi, en me voyant, son visage se décomposa à vue d’œil. Elle avait bien saisi que quelque chose n’allait pas, et j’étais presque rassérénée qu’elle n’essaie pas de détourner le sujet comme elle avait tant l’habitude de le faire d’ordinaire.

- Je vois ça. Me contentais-je de répondre alors qu’elle m’annonçait être rentrée. Non. Alors qu’elle suggéra que son chaton m’avait griffé. Non. Lorsqu’elle accusa son hibou. Non. Tandis qu’elle hasarda sur ses deux animaux. Franchement ? Harper pensait-elle à ce point que je bouderais si un chat ou un hibou venaient à me griffer ? Je côtoyais des dragons, ses animaux n’étaient pas un véritable danger pour moi, bien que je gardais conscience qu’il fallait se méfier de ce qui semblait inoffensif. Non. En refusant sa proposition d’aller dans le séjour. Je fermais les yeux d’agacement lorsqu’elle me demanda si une mouche m’avait piqué et qu’elle me proposa de m’emmener à l’infirmerie. Le simple fait de m’imaginer à nouveau sur un lit à me faire ausculter me fit à nouveau monter la moutarde au nez alors que j’avais réussi à me temporiser. Que Moïra et tous les médicomages du monde aillent au diable. Certainement pas.

Je rouvrais un regard colérique sur elle, les sourcils froncés, et lorsqu’elle me proposa un baiser, alors tous mes ressentis furent balayés comme de simples fétus de paille. Étais-je à ce point démuni face à Harper MacAuburn ? Je soupirais, décroisais lentement mes jambes et me relevais avant de m’approcher d’elle sans réussir à me défaire de mon air franchement contrarié.
Attendant qu’elle se penche vers moi pour me donner mon bisou, j’inspirais profondément une fois ceci fait avant de réussir à écarter les bras et la serrer contre moi. Lentement, je me laissais envahir par son odeur et par la chaleur de sa présence. Collée contre sa poitrine, je fermais les yeux pour me concentrer sur les battements réguliers de son cœur si fort. Sentant une vague d’apaisement m’envahir, je sentis mes muscles se détendre petit à petit avant que je ne pousse comme un petit soupir de soulagement.

- Donne-moi… juste un instant…

Elle ignorait que je sortais d’une consultation avec Moïra et elle ignorait tout de notre conversation musclée et éprouvante pour moi. Je ne pouvais pas la tenir responsable de la connerie de ma sœur. Je devais réussir à faire la part des choses. Oublier ma greluche de sœur adoptive et me concentrer sur ce que je reprochais à Harper.
Lentement, je glissais mes mains dans son dos, frottant délicatement le tissu de ses vêtements jusqu’à ce que je parvienne à ses omoplates. Sensiblement, je rapprochais mon bassin du sien afin d’accentuer notre proximité et je pris une grande et profonde inspiration dans son cou pour m’enivrer de son parfum. Diable, cette femme me retournait le cerveau en moins de deux, c’était terrible. Mais, bien décidée à ne pas oublier la raison de ma frustration, je repris enfin la parole après de longues secondes écoulées. Je restais tendue et à fleur de peau, et sans doute que Harper pouvait le ressentir, car je ne cherchais pas à le lui cacher.

- Je vais te laisser le bénéfice du doute.

Redressant mon visage dans sa direction pour croiser son regard, je me décollais d’elle, fit volte-face et allait attraper l’orbe que j’avais posé sur la table sur son petit coussin. Là, je le lui montrais en tirant ma bouche de travers, me faisant alors grimacer, accentuant mon air renfrogné, mais aussi plein de doute.

- Il est fissuré alors que je l’avais convenablement enveloppé et protégé avec un sortilège. Si c’est toi, par pitié, dis-le-moi tout de suite, qu’on s’engueule et qu’on passe vite à autre chose. J’ai pas la patience ce soir, Moïra m’a trop fait chier tout à l’heure.

Le simple fait d’évoquer le prénom de ma médicomage me fit trembler la voix et un violent frisson me parcourut l’échine, faisant trembler l’ensemble de mon corps. J’étais une boule de nerf, proche de l’explosion, et je contenais tout ça à l’intérieur de moi tant bien que mal. Je n’avais pas envie de m’en prendre à Harper, alors j’espérais qu’elle me ferait don de la vérité plutôt que de m’inventer des histoires à dormir debout. Ce soir, j’avais davantage besoin de tendresse et de moment de complicité que d’une nouvelle dispute puérile et vide de sens. Mais présentement, je ne répondais plus de rien, j’étais à bout de force.



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Harper MacFusty
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Lumos
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Mer 12 Jan - 21:11
Organisation désorganiséeAbigail & Harper
Ce n'est pas le chat, ce n'est pas le hibou, ce n'est pas le chat ET le hibou. Mentalement, Harper fait le point sur ces dernières frasques mais honnêtement, ces derniers temps, elle a été sage comme une image. Ce pourrait-il qu'elle soit somnambule ?

Le regard d'Abigail la balaie tel un ouragan. Ou la la, c'est qu'en plus ça à l'air super grave. Ce n'est pas non plus la mouche. Diantre ! Harper aura tout essayé. Sa proposition de bisou, semblant de subterfuge, ajoute du calme avant ce déferlement de tempête. Finalement les deux femmes s'embrassent, Abigail venant se lover dans ses bras. Menton posé sur la chevelure brune d'Abigail, Harper ouvre de grands yeux ronds. C'est qu'elle la échappée belle ! Cependant, elle ne se sent pas tirée d'affaire pour autant. Mais qu'à t-elle bien pu faire ?

Incapable de s'en souvenir, son attention s'en remet à sa pré-épouse.

Donne-moi… juste un instant...
Tu as tout ton temps Honey, assure Harper pas vraiment rassurée.
Je vais te laisser le bénéfice du doute.
C'est à se demander si Harper est sa fiancée ou son enfant.

Et là, elle le sort. L'orbe. Ça ? C'était donc ça ? Mais ça s'est passé il y a mille ans, Harper n'y pensait même plus. Qu'importe. Abigail ne comprendrait pas.

et protégé avec un sortilège.
Ah ! C'est donc pour ça qu'il a pété ! C'est qu'elle y est allé un peu fort... Lui parler de Moïra, surtout, surtout, surtout, surtout lui parler de Moïra.

Moïra ? Répète-t-elle véritablement étonnée (et ça l'arrange bien de ne pas devoir jouer la comédie. Elle a tendance à accentuer ses expressions ce qui les rend fausses, bien sûr). Ça fait un siècle qu'on en entends plus parler. Qu'est-ce qui s'est passé ?

A l'évidence, Harper ne réussira pas à s'en sortir comme ça.

J'ai peut être tenté une expérience ou deux... et un beau matin tu as recouvert ta capacité d'animagus...

Une, deux, trois secondes. Sérieusement ?

Bon d'accord je voulais prélever un échantillon de matière mais le minerai est vraiment trop incassable. Enfin c'est ce que je pensais. Puis j'ai voulu tenter d'extraire la mémoire de l'objet si tant est qu'il en est une, pour analyser l'étendue de ses capacités. Puis...

Franchement, à quoi bon ? Elle pense vraiment la berner comme ça ?

Bon d'accord, l'orbe n'a pas aimé le sortilège de défragmentation couplé à une mortaiseuse. Tu sais ce sont ces machines moldues qui produisent des petites rainures...

Tu t'enfonce Harper Auburn.

Bon d'accord, j'ai créé une fissure. Puis je l'ai laissé dans un coin et je l'ai oublié. MAIS j'ai réussi à prélever un tout petit fragment...

Tu es au fond du trou Harper Auburn. Qu'est-ce qu'on dit dans ces cas là ?

Je t'en rachèterai un.

Putain mais n'importe quoi. Réessaie.

Franchement j'ai pas fait exprès.

Là tu es déjà en prė-divorve alors que t'es même pas encore marié. Essaie une dernière fois.

Je suis désolée, j'y suis allée trop fort.

Et ben voilà c'était pas si compliqué.

Harper froncé du nez, fait la moue, pas si fière de s'être rabaissée d'admettre sa bêtise. Le professeur de Sortilège, habituée aux maladresses (fait exprès à quarante pourcent... disons qu'elle aurait pu les éviter), déboutonne enfin sa veste pour la suspendre au porte manteau prévu à cet effet. Contournant Abigail à pas feutrée, elle vient s'enfoncer dans le canapé.  Disons que si la tempête doit souffler autant être convenablement bien assise. Bon, à part ça...

... que s'est il passé avec Moïra ?

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Abigail MacFusty
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Jeu 13 Jan - 18:04

Fin janvier 2021

Je lançais un regard colérique et plein de haine à Harper qui essaya de détourner la conversation et de me parler de Moïra. Ce n’était pas le moment de me parler de mon idiote de sœur, j’avais mieux à faire que de m’étendre sur elle, et d’ailleurs, j’en avais marre qu’elle soit toujours dans mon secteur celle-là, pourquoi diable avais-je accepté de l’avoir comme médicomage attitrée pour suivre ma maladie ? Bon sang, mais qu’elle conne j’avais été en disant oui et en ayant ainsi l’espoir naïf et puéril qu’elle me foutrait ainsi la paix. Bordel de purée de chiotte.
Alors, mains portant ma sphère, je regardais ma fiancée me parler de ce qu’elle avait fait à mon objet magique. J’appréciais ses expériences, c’était ce qui faisait d’elle une excellente sorcière, et une enseignante hors pair également, mais il y avait un certain nombre évident de désavantages et présentement, j’étais en plein dedans. Je ne pouvais pas lui en vouloir d’essayer des trucs, en revanche, je pouvais lui tenir rancune de le faire dans mon dos, surtout sur des objets m’appartenant. Fermant les yeux pour rassembler le peu de calme qu’il me restait, je réussissais simplement à ne pas exploser parce que la sorcière me disait la vérité et qu’elle s’excusait par-dessus le marché. La mâchoire crispée, j’inspirais profondément avant de relever mes paupières et de la voir se dévêtir de son manteau pour aller s’asseoir sur le canapé. Avec peine, je réussissais à articuler tant bien que mal.

- Par tous les saints de Merlin, Harper, ce sont mes outils de travail ! Que tu fasses des expériences ne me dérange pas, mais par pitié, dis-le-moi avant de toucher à mes affaires ! Ça et le collier, ce sont des objets que j’utilise en cours, qu’est-ce que je fais moi si ça blesse un élève ? Je serai la seule et unique responsable purée !! Remarquant que mon ton était en train de monter, je fermais à nouveau mes paupières pour inspirer profondément à nouveau et lâcher dans un soupir las. Comment je vais faire maintenant pour donner mes cours sur les créatures de catégories XXXX et XXXXX ? Je venais me masser l’arête du nez d’une main avant de soupirer une nouvelle fois fortement par les narines. Levant l'index pointé au plafond pour interrompre potentiellement une suggestion idiote d'Harper, j'enchainais. Ne réponds pas. J’improviserais tant pis.

Je ne tenais même pas compte que Harper souhaitait me racheter un orbe, dans le fond, ce n’était pas ce qui comptait. Ce qui comptait, c’était qu’elle respecte mes affaires, et si quelque chose lui donnait envie, qu’elle me le dise. Ce n’était pas plus compliqué que ça.
Sentant un vent d’apaisement me souffler dessus, j’allais reposer la sphère quand ma bien-aimée eut le malheur de m’interroger et de prononcer le prénom qu’il ne faut pas évoquer quand je suis énervée, et surtout, surtout à cause de la personne en question.

Mon sang ne fit qu’un tour. Sous l’énergie magique que je dégageais, mes cheveux se relevèrent et dansèrent autour de moi. L’orbe que je tenais entre mes deux mains et que je voulais initialement reposer sur la table explosa en un millier de petits cristaux de verres. Gérard crut bon de prendre la poudre d’escampette et de s’envoler par la fenêtre. Poppy et Cactus se réfugièrent dans la petite cabane de l’arbre à chat. Mes prunelles sombres se posèrent sur Harper, la fixant d’un regard noir, ténébreux. Chez les MacFusty, il y avait un adage qui disait ceci : Qui trop combat le dragon devient dragon lui-même. Il était clair et net que présentement, quelque chose de sombre avait grandi en moi, quelque chose que je ne m’autorisais pas à montrer d’ordinaire, mais qui s’était clairement réveillé aujourd’hui. Alors que l’orbe éclatait, je me mis à hurler, complètement possédée.

- AAAAAAAHHH MOIRA MOIRA, MAIS QU’EST-CE QU’ON EN A À FOUTRE DE MOIRA FRANCHEMENT ??!! ELLE M’A DÉJÀ PRIS MES PARENTS, ELLE M’A PRIS MON FRÈRE ET MAINTENANT QUOI ? HEIN QUOI ? TU VEUX ALLER LA REJOINDRE COMME ÇA ELLE M’AURA VRAIMENT TOUT PRIS C’EST ÇA ??!!!

C’étaient clairement la jalousie, la colère, la peur et surtout, l’épuisement qui parlaient. J’étais éreintée et apparemment, la journée avait été extrêmement difficile pour moi. De mémoire, jamais Harper ne m’avait vue dans un tel état de détresse et de stress.
La déflagration laissa sa place à un torrent de larmes et de complaintes. Cachant mon visage dans mes mains, je rassemblais le peu de courage qui me restait tout en ramassant ma dignité brisée au même temps que la sphère. Lentement, avec des pas mal assurés, je m’écroulais moi aussi sur le canapé à côté de ma bien-aimée sans parvenir à retrouver mon calme, laissant les larmes couler à flots. Fragile et émotive petite sorcière que j’étais.

- P… pardonne-moi… Plus que tout, j’aurai aimé qu’elle me prenne dans ses bras en cet instant précis, pourtant, je restais à bonne distance d’elle, comme si je craignais que mes paroles l’aient trop touchée. Ramenant alors mes jambes contre ma poitrine, je me recroquevillais contre moi-même. Entre deux soubresauts, je parvenais à reprendre la parole. C’est vrai que tu ne le sais peut-être pas… puisque tu l'as su tard… Moïra est ma médicomage. Pour ma maladie. Elle s’est spécialisée là-dedans et elle fait des recherches sur ma maladie en question. Je souriais un peu jaune. La grande et noble Moïra qui se trouve dans le bon devoir de me soigner pour que je la vénère, elle qui m’a tout pris. Je claquais ma langue dans ma bouche, essuyant mes joues toujours mouillées de larmes qui ne cessèrent de couler. Je… J’ai rendez-vous régulièrement avec elle pour mon suivi de traitement. C’était l’un de ces jours, et tu te doutes de comment ça s’est passé. Elle m’a parlé de l’héritage, de notre frère… Je ne peux plus la supporter, un jour je vais lui tordre son petit cou de sorcière parfaite… Surtout que maintenant elle me poursuit dans les couloirs de l’école puisqu’elle a été acceptée comme professeure du cursus médicomagie. Je vais… Je vais exploser je te jure, je… Enfin c’est déjà fait, j’ai déjà explosé… je…

Posant mon front sur mes genoux, je me laissais aller à nouveau à un torrent de larmes. La venue de ma petite sœur dans mon secteur privé me mettait vraiment à l’épreuve. Après un instant, je me redressais, comme dans un sursaut, et je venais attraper les mains de ma fiancée pour les serrer avec force, plongeant dans ses yeux un regard complètement affolé.

- Oh Harper, promets-moi de te méfier d’elle. Promets-moi de ne pas entrer dans son petit jeu et de… de ne pas la préférer à moi, je t’en prie Harper, je t’en supplie, fais attention.

Sans pouvoir me contenir davantage, je plongeais dans les bras de ma Belle, enserrant sa taille de mes petits bras de moineau pour la serrer contre moi comme si j’allais à nouveau la perdre, comme si elle allait à nouveau s’en aller et me laisser, et ce, au profit de Moïra en plus. Le sommet du comble.

- Pardon d’avoir crié. Je ne veux pas te perdre Harper, excuse-moi. Je t’aime. Je venais enfouir mon visage contre son cou, montant presque sur ses genoux comme un chat s’imposant à son esclave humain. Je t’aime Harper, je t’aime tellement.

Si ma future femme désirait plus que tout au monde une famille aimante, de pouvoir enfin connaître l’amour d’un doux foyer, la mienne était, à sa façon, ma prison et mon enfer au même temps qu’elle était mon paradis. Mon héritage pesait lourd sur mes épaules, un fardeau que je portais tant bien que mal alors qu’il était maculé du sang de mon frère. Frère que j’aurai aimé garder auprès de moi plutôt que Moïra, ou plutôt…

- J’aurai préféré mourir à la place de Kyle ce jour-là… ça aurait été mieux pour tout le monde.

Soufflais-je dans un murmure contre la peau du cou de Harper, mes sanglots commençant enfin à se calmer.



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Harper MacFusty
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Sam 15 Jan - 7:53
Organisation désorganiséeAbigail & Harper
…dis-le-moi avant de toucher à mes affaires !
Ça lui rappelle quand elle gueulait sur sa petite sœur en lui interdisant d’utiliser ses affaires. Elle ne pouvait quand même pas lui dire : Hey Honey ! Je t’emprunte ton orbe mais je risque de le péter, t’inquiète !

Comment je vais faire maintenant pour donner mes cours sur les créatures de catégories XXXX et XXXXX ?

Régulièrement, des élèves de sa classe partent à l’infirmerie, mais elle n’en fait pas tout un plat. Bon, elle exagère : on ne peut pas comparer les créatures gigantesques et dangereuses qu’Abigail étudie avec ses sortilèges qui parfois tournent mal et dont la plupart du temps ont été commis exprès pour punir ses sales petites têtes de serpentards. Harper ouvre la bouche pour lui suggérer un bouquin en 3D…

Ne réponds pas. J’improviserais tant pis.

Harper referme sa bouche et c’est tant mieux car après coup, elle s’aperçoit l’incongruité de sa suggestion. Ouf ! Elle avait oublié de tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Ni une ni deux, elle tente de détourner la conversation en évoquant Moïra. Grave erreur. D’abord, l’air environnant autour d’Abigail explose comme un champignon atomique, soulevant ses cheveux comme s’ils s’étaient tous levés pour une rave party. On eut dit la réplique moderne de Méduse, mais sans les serpents. La bouche de Harper forme un O de surprise mais aucun son n’en sort. Comment elle arrive à faire ça ? Harper n’a jamais réussi à provoquer de magie pendant un épisode colérique ; cela arrivait plutôt durant un fort instant de peur où elle transplanait d’un endroit à un autre ou plus généralement lorsqu’elle voulait se débarrasser d’une situation particulièrement embarrassante ; quand elle a fait une bétise, par exemple. Mais jamais dans un instant de colère. Abigail peut le faire. La chance !

TU VEUX ALLER LA REJOINDRE COMME ÇA ELLE M’AURA VRAIMENT TOUT PRIS C’EST ÇA ??!!!

Où alors on aurait pu lui filer Jin ? Tourne sept fois ta langue dans ta bouche. Et ces paroles, elle ne les prononça jamais. Car la Méduse moderne relâcha tous ses serpents dans une cascade de larmes. A nouveau interloquée par ce changement de comportement si soudain, Harper ne débloque plus de son expression de surprise, papillonnant des yeux, sa tête hochant ostensiblement de gauche à droite, ne sachant plus vraiment où donner de la tête. Devait-elle dire quelque chose ? Son silence la fait-elle passée pour une désintéressée ? Est-ce qu’il faut qu’elle lui donne un cachet ? Sa préfemme, en torrent de larmes, s’écroule sur le canapé. Qu’est-ce que je dois faire ? QU’EST-CE QUE JE DOIS FAIRE ? Entre deux sanglots, Abigail profère des excuses. Harper aimerait lui demander de se calmer, que ce n’est pas la peine de s’excuser, que tout ira bien, mais les mots sont coincés dans sa gorge comme si la situation venait de la paralyser de surprise lui faisant perdre un tantinet le fil de ses pensées, comme si le temps venait de s’arrêter. C’est que sa cervelle voulait analyser la situation et en même temps, son corps voulait réagir immédiatement pour rassurer Abigail. Mais comment rassurer quelqu’un si on n’a pas réfléchi avant ? Que c’est chiant d’être adulte.

Enfin, Abigail lâche la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Ainsi donc Moïra est sa médicomage traitante, dorénavant leur collège de travail. Evoquer Kyle et l’héritage familiale lors d’une consultation médicale est assez détonnant effectivement et…

Abigail se saisit de ses mains pour les serrer très fort en lui demandant, la suppliant, pleurant… Quoi ? Elle devait déjà se coltiner Jin dans le rôle de la petite sœur, pourquoi se tournerait-elle vers Moïra ? Il ne manquerait plus que ça. Abigail est vraiment au désespoir, Harper en est blessée au plus profond d’elle-même de la voir dans un état pareil. Se grattant le front, elle s’apprêtait enfin à dire quelque chose quand sa préépouse se jette dans ses bras. Voilà, c’est mieux comme ça !

A nouveau, Harper s’apprête à lui dire d’arrêter de s’excuser. Vraiment, elle ne lui en veut pas le moins du monde. Pourquoi devrait-elle lui en vouloir au juste ? Une floppée de paroles rassurantes lui traverse l’esprit, elle les tourna dans sa tête, puis sept fois dans sa bouche et au moment ultime de sa déclaration, Abigail lâche des dernières paroles… comment dire ? Fatales. Harper est sciée. Clouée sur place.

Abi !Cette fois-ci, elle ne tournera pas sa langue sept fois dans sa bouche. Elle n’y songe même pas. Qu’est-ce qui te prends de dire ça ? Ça ne va pas la tête ?

Harper avait haussé le ton mais ne paraissait nullement froissé ni en colère. Ses pensées défilent très vite dans son esprit, elle peine à faire le tri pour être le plus explicite possible.

Je sais que tu donnerais tout pour que ton frère soit à tes côtés mais je t’en supplie, pas de remarque de ce genre. C’est un peu comme si, de part mes origines grotesques, je te disais que j’aurai préféré ne jamais exister. Par tous les lords, ne dit plus une chose pareille mais si tu le pense très fort. Je suis persuadée qu’il aurait détesté entendre ça !

Se rapprochant de sa dulcinée, elle l’attrape pour la serrer dans ses bras, en espérant que cela puisse calmer un temps soit peu cette tempête de larmes.

Je ne sais pas dans quelle circonstance Moïra est devenue ton médicomage mais, même si je peine à l’avouer, c’est une bonne chose qu’on connaisse qui te traite.

En avale, on sait à qui on s’adresse. En amont, ça lui permettra de savoir qui tuer si un faux pas est effectué.

Détends-toi Honey, je suis désolée pour ton orbe et désolée que tu es passée une sale journée. Le principal, c’est qu’elle parvienne à garder ton état de santé stable, on s’en fou des fleurs qu’elle peut en retirer. Tout ce qui compte, c’est ce que NOUS, on peut en retirer. A savoir, ton état de santé qui s’améliore. Sinon tu changeras de thérapeute, ce n’est pas la peine de faire dans la dentelle avec la famille, ça n’a jamais avantagé personne.

Quand on pense qu’il y a quelques temps Abigail lui faisait une sérénade pour inviter Jin à leur mariage, voilà qu’elle encense Moïra. En un sens, Moïra est une sœur adoptive, ce n’est peut-être pas pareil. Cela dit, Jin n’est que ça demi-sœur. Ca change beaucoup de choses ou non ?

Moi aussi je t'aime, Honey, finit-elle par dire en lui caressant les cheveux. Tout va bien se passer, ensemble on ne craint rien.

Maintenant que les bruits se sont calmés, Cactus et Poppy viennent jouer aux pieds de leur maîtresse. Elles adressent un feulement en direction d'Archibald qui arrive au grand galop, avec ses papattes qui remuent beaucoup trop, même pour un chadolescent. Les garçons, c'est brutal, ça fait que bouger ! Maman dis lui d'arrêter.
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Sam 15 Jan - 21:43

Fin janvier 2021

Fondue dans les bras de ma fiancée, j’essayais tant bien que mal à sécher mes larmes, sans grand succès, jusqu’à ce que les paroles que j’avais déjà profanées auprès de Moïra ressortirent sans que je ne puisse les contrôler.
Après tout, comment m’était-il possible de penser autrement ? Durant une grande partie de ma vie, je n’avais rien eu, j’avais vécu seule et j’avais été mise à l’écart de presque tout. Ça avait en partie été un choix, certes, mais il y avait tout de même une différence drastique entre mon frère qui brillait en société, qui avait des idées innovantes pour son avenir, qui avait des projets pour le clan, qui s’était fait plein d’amis et qui avait un certain succès auprès des femmes de son âge, et moi, la petite Poufsouffle bizarre qui ne disait rien à personne et préférait rester sous un arbre en temps de pluie pour veiller sur une nichée de Botrucs. Il y avait une nuance drastique entre celui qui vivait pleinement et que tout le monde aimait, et celle qui se cachait aux yeux du monde, car la moindre épreuve était une montagne pour elle.
Ajoutant à cela tout l’amour que je lui portais, tous les souvenirs que j’avais dans la tête, et ceux que j’avais enfermés dans ma pensine à Soay, comment pouvais-je penser autrement ? Comment pouvais-je ne pas penser vouloir prendre la place de mon frère ?
Je n’avais jamais trouvé grave que ce soit moi qui me brise les os, que ce soit moi qui tombe malade. C’était logique, aussi bien de par ma maladie que parce que je ne voulais pas que les autres se blessent. J’avais si peu d’estime envers ma personne que je me fichais de mon sort, sans réellement penser que ce n’était pas égal pour ceux qui m’appréciaient… ceux qui m’aimaient.
Comme Harper.
Une Harper qui me redressa et plongea ses prunelles dans les miennes.

Son ton ne laissait pas sa place au doute, je l’avais touchée sans le vouloir, et je m’en mordais les lèvres de honte. Lorsqu’elle revint me prendre dans ses bras, je la serrais avec force comme si je m’accrochais à une bouée de sauvetage. Un frisson me traversa l’échine tandis qu’elle osait prétendre que c’était une bonne idée que ma sœur adoptive soit ma médicomage. Un frisson de dégoût, bien sûr, mais la colère s’était à ce point dissipée après mon explosion que j’avais à présent l’ouverture d’esprit pour reconnaître qu’Harper avait raison. Moïra me connaissait depuis que nous étions enfants, elle avait vu plus de symptômes que tous les médicomages de Sainte-Mangouste réunis (comme mes parents ou même encore mon frère). Elle savait ce que je supportais et ce que je ne supportais pas comment médicaments et comme potions. Aussi, bien que je nourrisse envers elle une certaine animosité, elle restait une personne de confiance à qui je pouvais parler de mes faits et agissements sans filtre, parce que je ne voulais pas cacher quoique ce soit concernant mes soins.
Fermant les paupières, je me concentrais sur la voix de ma bien-aimée, comme si elle était un phare dans la nuit qui me guiderait alors que je venais de me perdre en mer. Quand bien même je n’approuvais pas ses dires concernant la famille qu’il ne fallait pas ménager, je n’avais, ce soir, pas la force de contre argumenter. Nous avions un point de vue bien différent concernant la famille, et je me fis présentement la promesse silencieuse de lui apprendre à respecter les membres de notre sang. Si le projet d’avoir un enfant se concrétisait après notre mariage, il allait bien falloir qu’elle apprenne… et moi que j’apprenne d’elle. Nous étions complémentaires et c’était ce qui comptait, dans le fond.

- Tu as raison, oui… merci. Je me redressais pour lui faire face. Ensemble on a toujours tout réussi.

Avec tendresse, je venais déposer chastement mes lèvres sur les siennes, et, sentant mon cœur exploser (encore) à ce contact, je ne pus y résister. J’accentuais donc mon baiser, soufflant de soulagement contre son visage si doux. Après un instant, je me détachais de ses lèvres pour me retourner, attraper ma baguette que j’avais au préalable posée sur la table basse et lança un sortilège pour allumer le feu de la cheminée. Bientôt, la chaleur des flammes se répandit dans notre appartement, et un sourire timide se dessina sur mes lèvres tandis que je regardais le bal des chats juste à nos pieds. Cactus était la moins turbulente des trois, ainsi, elle vint se réfugier sur le canapé tandis que sa sœur et Archi se mirent à jouer à la bagarre.
D’un nouveau coup de baguette, je me permettais de déployer notre canapé afin que nous y soyons moins à l’étroit. Posant le bout de bois en forme d’aile de dragon, je revenais sur ma fiancée pour prendre son visage entre mes mains en coupe et retourner l’embrasser avec douceur. Rapidement, mes doigts glissèrent sans aucune hésitation sous son haut. Sans avoir envie de lui faire l’amour (pour une fois), j’avais avant tout terriblement envie de sentir sa peau contre la mienne.
Sans prononcer le moindre mot, sans lui poser la moindre question, je la débarrassais de son chemisier et de son sous-vêtement avant de me lancer à l’assaut de ses bas.
Une fois la directrice des Gryffondor en tenue d’Ève devant moi, je ne pus m’empêcher de pousser un soupir brûlant tandis que je la dévorais des yeux, non pas de manière déplacée, mais davantage comme étant admirative. Face à la splendeur du corps de Harper, je me sentais toujours comme cette artiste gauche qui se trouvait devant l’œuvre d’une vie. Que ses géniteurs aient pu donner vie à une femme aussi magnifique relevait du miracle… et intérieurement, je les remerciais encore une fois d’avoir fait ce qu’ils avaient fait, car dans le cas contraire, Harper ne serait tout simplement pas là.
Avec délicatesse, je posais mes doigts sur l’épaule de ma Belle tout en murmurant.

- Tu es tellement belle Harper, tu es tellement belle…

Sans la laisser ainsi trop longtemps, je fis tomber mes propres vêtements (une chaussette tomba sur Poppy qui poussa un miaulement de surprise d’ailleurs), avant que je ne me colle tout à fait contre ma fiancée. M’allongeant contre elle, entremêlant nos jambes ensemble, je couvrais le haut de son corps de baisers tendres et de douces caresses, appréciant le moindre pli de peau, admirant les reflets lumineux du foyer en feu sur sa peau d’albâtre. Je découvrais toujours avec plaisir ses grains de beauté et j’appréciais sans me lasser de la tenue de ses épaules. Entre sa poitrine, je laissais errer mon collier, celui que je ne quittais plus depuis le décès de mon frère et qui me revenait de droit tandis que je caressais ses hanches avec une grande tendresse.
Cet instant crucial de tendresse me permit de rassembler mes idées, de me calmer, de retrouver cette profonde sérénité, et de faire retourner dans sa grotte cette bête noire qui vivait en moi. Contre la peau chaude et douce de Harper qui était mon carburant, je rechargeais mes batteries tout en lui soufflant à quel point je l’aimais et ô combien je la trouvais belle.
Après cet instant plein de grâce et d’harmonie, je glissais mon visage contre son épaule, je la lui embrassais, puis je plongeais mes prunelles dans les siennes, ramenant le plaid un peu sur nos corps enlacés pour m’éviter le moindre frisson. Une main posée délicatement sur le cou de ma Belle pour ne cesser de la caresser distraitement, je l’admirais silencieusement, jusqu’à ce que Catus décida de se joindre à nous et pour mieux éviter les chamailleries avec sa sœur et son frère d’adoption.
Je laissais s’échapper un petit rire timide tandis que le chaton s’imposa entre nos deux poitrines, me forçant à lâcher la chaire de ma fiancée d’une main pour venir caresser le petit félin.

- Non, mais toi…

Comme si elle ne se sentait absolument pas coupable, elle se mit à ronronner, ayant pour effet que d’étirer davantage mes lippes. Revenant sur Harper, je déposais très délicatement et lentement un petit baiser sur son front, puis son menton, son nez, et enfin sur ses lèvres avant de murmurer.

- Je t’aime. Je vins me perdre dans le brun de ses yeux avant de reprendre la parole. Alors, dis-moi… est-ce que tu as des envies particulières pour notre mariage ? Il faudra bien commencer à préparer tout ça, avant que ma mère ne décide de le faire.

Tant bien que mal, je m’essayais à une plaisanterie. Tant bien que mal, j’essayais de redevenir moi-même. Que Moïra parte aux oubliettes et que personne ne rouvre le couvercle jusqu’à demain, merci.  



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Lun 17 Jan - 8:07
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Par tous les lords, les saints et les malsains ! Que c’est agréable d’entendre que l’on a raison ! C’est tellement véridique, tellement flatteur, on ressent un profond sentiment de satisfaction. La satisfaction d’avoir accompli quelque chose de bien. Harper songe que ce doit être un ressenti courant chez les biens pensants. Heureusement qu’elle ne l’est pas, car proférer des vérités à grands coups de pensées profondes, ça consume un trop plein d’énergie et c'est franchement fatiguant. L’envie de grignoter une ou deux barres chocolatées histoire de recharger ses batteries l’a fait saliver mais le destin prévoit d’autres projets pour le couple. Le baiser d’Abigail s’envenime. L’étincelle de leurs lèvres croît, projetant de devenir un brasier. Le feu brûlera d’abord dans la cheminée. Quelle bonne idée d’avoir choisi cet appartement sur l’aile est, qui n’est pas en hauteur mais qui est seulement surplombé des toits, pouvant être aménagé d’une cheminée. Le feu brûle désormais dans l’âtre, et Harper se réjouit qu’elles aient choisi ce canapé moldu convertible. C’est un peu comme s’allonger après une dure journée de labeur sauf qu’elle n’a pas connu une dure journée de labeur. Elle s’est contentée de déballer quelques cartons, donnés des cours dans la salle qui lui est attitrée (pour une fois !), s’est rempli le ventre au déjeuner à grands renforts de bavardages avec le professeur d’Astronomie (c’est qu’il ne fallait pas lui laisser la parole car voyez-vous, l’astronomie est d’un ennui mortel, elle n’avait pas envie qu’on la bassine durant son copieux repas) puis est rentrée dans l’idée de déballer quelques cartons quand elle s’est souvenu qu’elle avait quelque chose de très important à faire. Quoiqu’il en soit, journée harassante ou pas, Harper se laisse faire entre les mains d’Abigail. Ces moments-là sont d’une satisfaction sans égal. Un pur moment où elle s’abandonne totalement, laissant sa dulcinée devenir le maestro de sa vie, ce moment où elle est totalement résolue à se laisser faire, dans un lâché prise absolu, appréciant que l’on s’occupe d’elle, rien que d’elle, seulement d’elle, pour elle-même. Elle qui a grandi dans la solitude, couvert par les ailes de grand-parents tendres et investit à défaut d'avoir une mère capable de s'occuper de ses enfants. Elle dont on a jamais approuvé les choix, résignée à mener ses batailles seules quand tout le monde lui demandait de déposer les armes. Dans le moment présent, tout ça n'existe plus, un peu comme si c'était partie en fumée, tombée dans l'âtre de la cheminée. Seul ici et maintenant à de l'importance. Un moment partagé où elle n’est qu’un instrument dans l’orchestre. Et franchement, sa préépouse est une super musicienne. Le professeur de Sortilège perd son haut sous de tendres caresses, puis le bas avec tout autant de douceur. On pourra dire ce qu’on veut, mais la main féminine n’a pas son pareil. Complètement soumise à son regard et ses mains, sa préfemme murmure quelques paroles à son regard. La beauté. Elle n’avait jamais vraiment compris ce qu’on lui trouvait. Aucune forme pulpeuse ne vient galbée cette silhouette filiforme qui la fait paraître plus grande qu’elle ne l’est. De petits seins, des petites fesses cependant ferme, certes. Car la nature l’avait dotée d’une bonne musculature, aussi secs soient ses muscles, mais elle doit avouer qu’elle n’a jamais eu à faire d’effort pour entretenir ce muscle qui lui avait tant rendu service à l’époque où elle étudiait en protection magique.

Se débarrassant de ses propres vêtements sous le regard amoureux d’Harper, Abigail vient coller sa peau contre la sienne, profiter de partager la chaleur de sa peau avec ce petit corps froid. Harper se taisait, profitant du moment présent, un sourire léger peint sur ses lèvres. Le sourire de l'entière satisfaction. Un plaid réchauffé par la proximité du feu dans l’âtre vient les couvrir. Et la chatte s’incruste, accompagnant la tiédeur de ce moment par des ronronnements dont elle transmet les vibrations. Entre la proximité de sa préfemme nue et ses caresses, les ronrons du chat et la chaleur du feu, Harper songe que c’est le pire tranquillisant de toute la planète.

C’est moi qui t’aime, répond Harper à sa chère et tendre tandis qu’elle la questionne sur des détails du mariage. Je ne sais pas trop, répond-t-elle d'abord. C'est que ces histoires de mariage sont un vrai casse-tête. Bien que nous serons en petit comité, nous pouvons toujours choisir un thème, sa simplifiera la déco. Harper aime aller à l'essentiel. Les dragons ? La musique (tu es une musicienne talentueuse et mon prénom est liée à la musique) ? Et pourquoi pas, plus facilement, nos deux spécialités combinées ? Les créatures magiques et les sortilèges. Tout serait très coloré, on aura pas besoin de choisir une couleur en particulier et de tergiverser pendant des heures pour trouver la meilleure.

Sa main caresse ses cheveux, puis deux doigts tentent de détendre sa nuque en glissant tout du long jusque dans le creux qui sépare ses omoplates. L'étendu de ses doigts viennent s'applatir dans le dos d'Abigail pour glisser dans son dos, dans le creux des reins puis sur le galbes de ses fesses. L'avantage d'être plus grande c'est qu'on a de plus long bras.

Et je ne sais pas si j'ai vraiment envie de porter une robe. Pour casser les codes. Et en même temps, je n'ai pas envie d'avoir l'air masculine. Ca nous ferait rentrer dans le cliché des couples homosexuel.

Harper déteste les clichés.

J'ai envie que ce moment nous ressemble à nous, sans cataloguer notre couple. Que nos proches soient surpris mais que ça apparaisse comme une évidence.
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Lun 17 Jan - 15:33

Fin janvier 2021

Comment décrire cet instant plein de félicité ? Comment trouver les mots pour signifier à quel point je me sentais bien, là, dans les bras de ma tendre, chez nous, au chaud, loin de mes élèves, loin de ma famille qui m’en demandait trop, loin de ma greluche de sœur, loin du manque de mon frère. Harper avait toujours su rendre les choses compliquées, mais aussi infiniment plus belles. Elle comblait tous les vides que je ressentais en moi, et je savais d’expérience à quel point il m’était difficile de vivre sans elle pour cette raison précise. J’aimais tant qu’elle m’enveloppe de son corps, qu’elle me permette de m’y réfugier et qu’elle me fasse oublier. Tout oublier, sauf elle. Car en vérité, il n’y avait qu’elle qui comptait vraiment. J’avais à cœur de nous faire oublier tout ce qu’il y avait autour de nous, de nous réfugier dans notre bulle, ne serait-ce que pour ce soir et cette nuit.
Ainsi, j’étouffais de désir devant la beauté de ma fiancée, je perdais mon cœur de joie à chacune des caresses qu’elle m’infligeait et l’entier de mon corps vibrait à son contact. Je n’avais jamais été moi-même en sa présence, et encore plus lorsque nous étions toutes les deux ainsi en tenue d’Ève. Ou peut-être que, au contraire, j’étais parfaitement moi quand elle était à côté de moi ?
Je l’ignorais, et ce n’était pas ce qui arrêtait mes pensées ce soir alors que je couvrais sa peau chaude et délicate de baisers et de caresses, sans jamais chercher à la provoquer sexuellement. Quand bien même je ressentais ce besoin primaire, ce n’était pas ce que je souhaitais couvrir comme besoin en cet instant, mais davantage de passer un moment tendre et doux avec la femme qui sera bientôt mon épouse.
Bientôt accompagnée par Cactus tandis que dans mon dos j’entendais les bruits des deux autres chats turbulents, je fixais Harper avec des yeux débordant d’amour, d’autant plus lorsqu’elle reprit la parole. Souriant avec tendresse, je l’écoutais avec attention me donner ses idées et suggestions, puis, je hochais la tête, pensive à mon tour.

- Je suis d’accord, un thème facilitera la tâche… Un thème mettra tout le monde d’accord et évitera qu’on nous assène de questions inutiles, même si nous serons peu nombreux, enfin, au moins durant la cérémonie. Nos deux spécialités, c’est une bonne idée, comme ça ma famille pourra faire ce qu’elle souhaite, pas uniquement les dragons je veux dire, et la tienne aussi, pour les couleurs. D’ailleurs… la musique aussi est colorée, nous pouvons également garder ce thème, juste une touche ? Pour le lien qui nous unit.

La harpe et le chien. Ce lien que nous avions inventé depuis si longtemps et que nous n’avions jamais évoqué à quiconque. C’était quelque chose qui nous reliait nous, qui était secret entre nous, car c’était l’image intime de notre relation profonde.
Fermant les paupières, je poussais un long soupir de plénitude alors que je la sentais essayer de dénouer ma nuque qui était particulièrement tendue. Ses doigts glissant le long de mon échine, puis de mes hanches me firent frissonner au point que mes épaules tressautèrent sensiblement, me forçant à lâcher un timide soupir d’épanouissement. Malgré Cactus contre nous, je ne pus m’empêcher de me serrer davantage contre ma Belle, réclamant encore de sa tendresse. Les yeux mi-clos, j’écoutais la suite de ses paroles et un nouveau sourire naquit sur mes lèvres.

- Dans ce cas, ne porte pas de robes si tu n’en as pas envie. Tu n’auras pas l’air masculine si tu ne mets pas un costard de banquier. Je plongeais mon regard dans ses prunelles, les yeux rieurs. Peut-être… mettons simplement quelque chose qui nous fait plaisir et qui sort de ce que nous pouvons mettre dans la vie de tous les jours ? Je réfléchissais rapidement. J’aime bien porter des robes ou des jupes, alors peut-être que j’en mettrais, mais qui sait ? Peut-être que lorsque je vais faire les boutiques avec Luca je vais tomber sur quelque chose de tout à fait différent ? Mmmh, est-ce que nous nous imposons un thème dans notre dresscode ? Ou alors... peut-être que le thème musical nous pouvons le garder pour nous et en faire un simple rappel ? Soit sur la tenue, soit avec des bijoux ? Je gardais à nouveau un instant de silence avant de reprendre sur le ton de la plaisanterie. Ou alors c’est moi qui ne vais pas en robe et toi oui, histoire de bien casser les clichés sur notre couple ?

Je détournais les yeux et m’imaginer la scène et surtout la tête de mes proches me fit ricaner. C’était leur faire un beau pied de nez, et dans tous les cas, quoique je choisisse, je savais que je n’allais pas faire les choses comme ils l’auraient souhaité, et c’était tant mieux ! Tout le monde sera surpris, et dans le fond, ça allait être mon mariage, ainsi ça ne concernait que la personne avec qui j’allais partager ma vie, et moi.
Caressant distraitement la hanche de mon aimée du bout de l’index, je baissais un peu le regard en songeant à une chose essentielle.

- Ce qui pourrait définir nos tenues… c’est aussi quand nous nous marierons. Je veux dire, la période de l’année… on n’en a pas encore vraiment parlé non plus. Je poussais un soupir, me mordant la lèvre, faisait apparemment un gros effort pour ne pas me laisser subjuguer par la douleur. Soit nous sommes pressées et nous nous marions ce printemps, soit à la fin de l'année ? Dans ce cas, les tenues seront plus ou moins chaudes, tu vois ? Je… je voudrais éviter l’été. Pour Kyle. Et je crois aussi que… Je relevais mes yeux sur Harper. Que j’ai envie de passer cet été avec toi, juste avec toi. Si je m’en sens capable, je voudrais qu’on voyage un peu, qu’on traine sur des plages à boire des cocktails et… juste qu’on profite, d’être au chaud toutes les deux. Qu’est-ce que tu en dis ?

Nous nous écartions un peu du sujet du mariage avec mes dernières paroles, mais je n’en avais cure. Nous avions toute la soirée et toute la nuit pour parler du jour de notre union. Nous organisions tout dans le calme et la sérénité, alors pourquoi s’empresser ? Il y avait encore bien des points à discuter, et je souhaitais les prendre un à un, tranquillement.
Tendrement, je venais me pencher en avant pour déposer un baiser sur l’épaule de Harper, attendant ses réactions.




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Mer 19 Jan - 17:36
Organisation désorganiséeAbigail & Harper
Lovées dans le canapé, la discussion entre les deux préépouses se tourne vers les détails attenant au futur mariage. Le feu brûle pour les réchauffer, le plaid est doux sur leur peau nue, la chatte ronronne en veux-tu en voilà, et c’est sous les délicieuses caresses de sa dulcinée que Harper se prend à rêvasser tandis qu’elle potasse la réponse à sa question.

***

Un samedi matin dans le hall de Poudlard, ça se presse de-ci de-là pour grimper les escaliers capricieux quatre à quatre ou rentrer en trombe dans la Grande Salle en espérant profiter un temps soit peu des dernières minutes consacrées au petit-déjeuner.

Ça va, pardon !

Erik Prinks peste et peste encore dans la barbe que ses quatorze années ne lui donnent pas encore. Fulminant, il ramasse les liasses de parchemins éparpillées sur le sol, accroupie aux côtés de Harper.

J'ai dis que j'étais désolée !

Mais Erik ne lui répond pas, se contentant de rassembler ses affaires dans un vaste sac en tissu. C'est qu'en se rendant dans la Grande Salle le nez en l'air, elle ne l'avait pas vu marcher à tâtons avec sa pile de parchemin bancale. Quel culot de lui en vouloir alors que lui-même ne pouvait pas voire où est-ce qu'il posait les pieds !

Laisse-moi t'aider !
Non c'est bon, je n'ai pas besoin d'aide.

Que les Gryffondor sont têtus lorsqu'ils s'y mettent ! Dans un coin du hall, ça ricane ouvertement. Les regards des Gryffondors s'élèvent vers la bande à Gooseberry, tapis dans un coin pour étaler leurs moqueries. Erik baisse les yeux, ses joues se teintant de rouge cramoisi. Mais Harper n'a pas l'intention de les laisser impunément se moquer d'eux.

Tu veux ma photo ?

Elle s'était adressée directement à la cheffe du groupe d'élèves de Serdaigle, consciente depuis longtemps que c'est elle qui les mène par le bout du nez.

Oui, pour mettre dans mon album de Demiguise.
Pathétique ! Rétorque Harper.
Tu as trouvé ta place : au raz du sol, balance Galatée sur un ton hautain, un sourire ironique peint sur son visage.
Dégage, Galatée ! Crache Harper qui n'a franchement pas envie de se battre pour louper les derniers instants du petit-déjeuner.
Quelle agressiviTE ! Elle avait fait tinter la dernière syllable pour donner plus d'allure à sa réplique.

Agacée, Harper se lève de tout son long pour lui faire face. Galatée Gooseberry est une élève brillante bien que pathétique et dénuée de modestie, elle peut bien avoir tout l'ascendant argumentaire et magique qu'elle souhaite, Harper sait pertinemment qu'elle n'a aucune notion de courage ni de prédisposition pour encaisser les coups physiques. Ayant terminé de ramasser ce qu'il appellera plus tard "la bêtise de Harper", Erik s'enfuit par les escaliers, renonçant au petit-déjeuner. C'est qu'il a déjà dû tout ramasser une fois, il n'a pas envie de recommencer parce qu'il s'est retrouvé au beau milieu d'une bagarre. Harper soupire en le voyant partir. Aucune solidarité ! La prochaine fois qu'elle se surprendra à le défendre, elle le laissera se faire maltraiter un peu, histoire de lui remettre les idées en place.

Tu t'ennuies ? Lance Harper, bien décidée de ne pas se laisser marcher sur les pieds.
Ce qui m'ennuie c'est ton manque de style apparent. Galatée Gooseberry désigne d'un mouvement de tête le simple Jean et t-shirt que revêt Harper. Un vrai garçon manqué.

Mais Harper ne se laisse pas impressionner. Elle pouffe de rire.

Pauvre ignorante ! Apparemment tu lis des livres afin de paraître pour un érudit mais tu n'en as que l'allure, Gooseberry.

Galatée ouvre la bouche pour répliquer mais Harper ne lui en laisse pas le temps. Entre les deux battements de porte de l'entrée, Abigail lui fait de grands gestes de la main. Il est l’heure de tirer sa révérence.

Sinon tu saurais que les garçons manqués ça n'existe pas. Il n'existe que des filles qui sont comme elles le veulent.

Faisant un pas en avant pour effrayer les deux pantins de garçons qui encadrent de leurs muscles leur leader, un sourire sarcastique se dessine sur son visage tandis qu'elle prend la direction d'Abigail.

Et toc !

***

Tu sais quoi ? Dit soudainement Harper si tôt sortie de sa rêverie. Voilà ce que l’on pourrait faire : marions-nous au printemps. Il ne fait ni trop chaud ni trop froid. Le printemps, ce n’est pas si loin étant donné que nous prévoyons une humble cérémonie avec peu d’invités, on n’a pas besoin d’avoir une année pour préparer tout ça ! Je suis persuadée qu’Arondie serait ravie d’être notre traiteur. Elle a tenté d’ouvrir la discussion sur le cocktail et le menu, je n’ai pas relevé mais en y repensant bien, je crois qu’elle espère qu’on lui demande de l’aide. Personne n’est aussi douée qu’elle pour faire des cocktails avec un soupçon de magie. C’est la seule que je connaisse capable de rivaliser en potion avec Jin, ça lui embouchera un coin, ahah ! Et, tout bien réfléchis, tu as entièrement raison… portons les vêtements qui nous font envie. Le principal est de nous épater toutes les deux. Après tout, la féminité est partout, tant pis si les autres ne la voit pas. Pourquoi devrais-je orienter mon choix en fonction de l’opinion des autres ? Pour la déco… hmmm hmm on pourrait dissimuler les créatures un peu partout : des verres en forme de niffleurs, des plats en forme de dragon... laissons voler des notes de musiques, qu'elles dansent au-dessus de nos tête, un peu comme à la manière des chandelles dans la Grande Salle de Poudlard. On pourrait enchanter des origamis pour qu'ils trottent, volettent un peu partout et il suffirait de les déplier pour dévoiler une citation qu'on aurait préalablement choisi et qui nous parle. Ce sera un sacré capharnaüm, termine par dire Harper. Mais c'est ça, la magie, non ? Ou on pourrait aussi demander aux invités de venir avec leurs animaux de compagnie ? Faire un thème campagnard en ramenant toute ta ménagerie... D'ailleurs, où est-ce que se déroulera la cérémonie ?

Collé contre sa dulcinée au corps à corps, elle évite d’hausser les épaules pour ne pas brinquebaler sa tête dans tous les sens. Une braise éclate dans l’âtre qui dégage un délicieux parfum de feu de bois.
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Mer 19 Jan - 21:57

Fin janvier 2021

Voyant bien que ma chère et tendre était plongée dans ses pensées, ou des souvenirs lointains, je ne disais mot, me contentant de l’observer avec un regard tendrement amoureux. Ayant quitté le pelage doux du chat, je préférais présentement m’attarder sur la peau chaude de ma fiancée, appréciant savourer chacune de ses cambrures, explorant chaque millimètre comme si je craignais, un jour, d’oublier son corps, ou un trait, une sensation.
Le temps s’était-il arrivé tant il était devenu délicieux ?
Avec tranquillité, je clignais des paupières lorsqu’Harper revint à elle et commença sa longue tirade. Au fur et à mesure de son discours, mon sourire ne fit que s’élargir alors que je laissais mon imagination vagabonder au fil des mots qu’elle prononçait. Mon cœur se serra de joie à la perspective de cet avenir radieux. Oui, je voyais très bien le tableau de tout cela, et à dire vrai, tout me plaisait dans ce qu’elle disait.
Glissant tendrement une main dans ses cheveux bruns, je répondais sereinement.

- Arondie sera parfaite pour ça oui, c’est une bonne idée, et si ça te permet d’en boucher un coin à ta sœur, alors pourquoi se priver ? On lui propose un repas ou on lui laisse le champ libre ? Je suis curieuse de ce qu’elle pourrait nous inventer. Je ricanais un peu avant de continuer. Bon, dans ce cas, les tenues c’est décidé, le code couleur laissons les gens venir comme ils le veulent, la décoration, ce sera parfait en dissimulant des créatures çà et là oui ! Par contre, je préférerais ne pas amener les animaux, ça peut être vecteur de stress pour eux et ce serait dommage qu’un chat qui poursuit un rat fasse tomber la pièce montée, tu ne crois pas ?

Oui, je prévoyais un gros gâteau, évidemment.
Glissant lentement ma main des cheveux de ma fiancée jusqu’à son épaule, je reprenais des caresses douces du bout du pouce tout en réfléchissant à nouveau. Il y avait des questions encore en suspend auxquels je devais répondre. Par ailleurs, j’avais bien remarqué que, dans son élan, Harper n’avait pas réagi à ma suggestion pour nos vacances d’été. Tant mieux, ça me permettait de garder la surprise dans le cas où je me sentirais capable de voyager un peu, et au pire des cas, de ne pas la réjouir si d’aventure j’étais trop faible. Hélas, je connaissais que trop bien mon état durant les relâches estivales, et ce, depuis deux ans. Cela dit, cette année sera la première où je serai véritablement accompagnée par quelqu’un, alors tout pouvait arriver (dans le bon sens du terme). D’autant plus que cette personne, c’était Harper.

- Pour le lieu… je n’en sais rien à dire vrai… j’avais pensé peut-être à une île des Hébrides, mais… mais il ne fait pas forcément beau là-bas, qu’importe la période de l’année et… Je baissais ma main de son épaule pour venir gratouiller délicatement la tête du chat ronronnant contre nous. Et je me dis que… que tu vas déjà adopter mon nom de famille, ce serait beaucoup que tu viennes en plus sur mes terres natales. Enfin, je ne trouve pas très équitable… Pourquoi pas le Parc National Cairngorms ? Et euh… Je fronçais les sourcils. Mais, je dis ça, mais… tu es certaine de vouloir abandonner ton nom de famille et adopter le mien ?

Je lui avais déjà posé la question plusieurs fois, mais cette idée, qui me ravissait, me mettait toujours un peu mal à l’aise, surtout vis-à-vis de la famille de ma fiancée. Quand bien même elle avait les parents qu’elle avait, je songeais surtout à ses grands-parents et à sa sœur.
Me mordant un peu la lèvre, je plongeais mes prunelles dans les siennes avant de réfléchir à nouveau.

- Pour la date hé bien… pourquoi pas dans ce cas le 20 mars ? C’est le premier jour du printemps, je trouve ça assez symbolique. Sinon il y a Pâques, en avril. Ou alors tu as une autre préférence ?

Puis, je roulais pour être tout à fait sur le dos, sans pour autant rompre la proximité avec ma Belle. Posant mes mains sur mon ventre, je fixais le plafond, la respiration profonde et détendue, néanmoins, je me perdais dans mes pensées. Nous savions qui nous voulions inviter pour la cérémonie, mais après ?

- Mmh… après la cérémonie, on est d’accord qu’on fait une fête ? Est-ce que là, on n’inviterait pas un peu plus de monde ? Du genre je sais pas moi mmh… Rory, William, Luca, Sean, Ludivine… Toujours pensive, je souriais. Avec qui tu voudrais faire la fête ce jour-là, et avec qui d’autre que moi voudras-tu danser ce jour-là ?

Sans tourner la tête, je la regardais du coin de l’œil, l’air taquin. J’étais persuadée que Sean allait m’emprunter ma femme le temps au moins d’une ronde, je savais le lien qu’ils entretenaient ses deux là (et je commençais à me faire une raison).


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Dim 23 Jan - 12:19
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Le traiteur est trouvé.

Laissons-là libre à son imagination, approuve Harper, bien contente qu’elles n’aient pas besoin de se pencher sur le casse-tête des menus pour contenter tout le monde. On va juste la freiner sur les quantités, sinon on va pouvoir nourrir tout le pays, ricane Harper en imaginant les tréteaux trembler sous le poids des victuailles.

Tenues ok. Code couleur Ok. Décoration ok. Toute la ménagerie : pas bien.
… ce serait dommage qu’un chat qui poursuit un rat fasse tomber la pièce montée, tu ne crois pas ?

Harper surélève sa tête pour jeter un œil dans un coin, là où Archie joue avec sa sœur adoptive. Se donnant des coups de pattes en équilibre sur l’arbre à chat, l’un d’eux manque de tomber et se rattrape in extrémis au tissu de l’air de jeu, toutes griffes dehors.

Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, dit-elle ironique, un petit sourire aux lèvres tout en reposant sa nuque sur le canapé.

Et Abigail évoque le lieu, le sale temps d’Ecosse, le parc de Cairngorms : pourquoi pas ? Il suffira de quelques enchantements pour se cacher aux yeux des moldus. Harper approuve :

De la végétation pour qu’on se fonde dans le décor, c’est parfait ! On prévoira un chapiteau suffisamment grand pour accueillir tout le monde. Honey, je t’assure, ça ne me dérange pas de troquer mon nom contre le tien. Tu t’attendais à ce que je change d’avis ? Que je demande à modifier mon nom pour devenir Harper Lockhart ou pire ! Harper Lockhart-Auburn. Ça symboliserait à proprement parler : retourner le couteau dans la plaie. Je pense qu’on m’internerait illico pour génétique gravement atteinte pouvant nuire à l'ordre public. Et elle éclate de rire, ce qui fait sursauter légèrement le chat lové sur le plaid. Pourquoi pas le vingt mars, reprend-t-elle, le nez pointé vers le plafond. Pâques ce n’est pas mal non plus, Approuve-t-elle, songeuse. Pâques. Le mois d’avril. Ding dong dans la cervelle de Harper Auburn. Hey ! Et si on le faisait le trois ! Mon anniversaire cette année tombe un samedi. Grand-Mère Elaine ne me forcerait pas à fêter mes trente-trois années. Elle a beau être coincé dans un lit, elle se souvient de tout et est prête à tout déléguer, pourvu que ses petites-filles est leur gâteau d’anniversaire.

Quel chouette concours de circonstance. Quel plus beau cadeau pourrait-elle obtenir que de s’unir à sa bien-aimée pour le restant de sa vie ? Abigail roule sur le dos pour évoquer les possibles invités à la fête succédant à la prononciation des vœux. William, Luca… le bouquet empoisonné.
Avec qui tu voudrais faire la fête ce jour-là, et avec qui d’autre que moi voudras-tu danser ce jour-là ? Fini par lui demander Abigail. Avec l'alcool, songea-t-elle à lui répondre, mais au lieu de casser l'ambiance avec de l'ironie, elle répond plutôt :

Hormis grand-père Vicky ? Disons que je danserai avec lui, avant que tu me tue parce que j’aurai dansé avec Sean. Ensuite, je noierai ma mort dans l’alcool tandis que Luca t’empruntera pour danser. J’espère qu’Arondie glissera discrètement sa fameuse potion de la gentillesse… Ok pour Ombrage, à condition qu’il soit accompagné de sa fille. Je n’oserai jamais le tuer sous les yeux de sa progéniture. Elle n’est pas méchante la petite, même si elle c’est une agaçante miss je-sais-tout. Bien que ces dernières semaines elle n’est pas levé la main une seule fois. A l’en croire, des soucis lui obstruait la bouche.

Harper rit à son idée pas si loin de la réalité, tellement loin de s’imaginer que Septima avait bel et bien la bouche prise. Trêve de plaisanterie, faisons le point. Si elle n’a jamais eu de mal pour aller vers les autres, Harper éprouve plus de difficultés pour se lier aux gens. Aussi ses « proches » se comptent-ils sur les doigts de la main.

Je ne vois personne d’autres. Mes connaissances se limitent aux collègues et aux étudiants dont je ne suis pas assez proche pour les inviter à mon mariage. Tu pourras inviter tous ceux qui tu désires.

Elle roule de côté, faisant rentrer de l’air tandis qu’elle bouge pour se positionner sur le ventre, enfonçant son coude dans le canapé pour appuyer sa joue contre la paume de sa main.

D’ailleurs, en ce qui concerne les invités proches, comment tu gères la présence de Moïra ?

***
En ce mois de Juin 2005, la locomotive de Poudlard fume à plein régime, sonnant la fin d’une année scolaire. Encore une. Pour la promotion de 1999, l’avant-dernière. A cette pensée, le front collé contre la vitre du wagon, Harper a un petit pincement au cœur, mélange d’engouement pour la suite de ses aventures et d’angoisse. L’angoisse de quitter Poudlard, cette maison grandeur nature qui lui avait tant apporté, la sauvant, à son sens, d’un milieu familial malsain, bien que ses grand-parent ont toujours fait des pieds et des mains pour s’occuper de leurs petites filles.  A Poudlard, on s’y sent si bien. Il est difficile d’admettre que l’année prochaine, à la même époque de l’année, ce sera la dernière fois qu’elle foulera le sol de la célèbre école de sorcellerie. Le paysage défile sous ses yeux perdus dans le vague. Laissant s’échapper un profond soupire, Harper se rassoit sur la banquette, face à Abigail. Elles occupent le wagon avec d’autres Gryffondor dont Arondie qui essaie de convaincre l’un de leur camarade, Erik, qu’elle a confectionné un filtre d’amour. Deux autres garçons sont penchés sur les deux interlocuteurs, la mine en suspens, impatient de savoir si Erik va céder à la tentation… et si Arondie dit la vérité.

Au pied d’Harper, un aquarium dans lequel coasse Winston, son crapaud buffle qui ne supporte pas d’être enfermé dans un si petit bocal. Elle a beau lui expliquer que c’est temporaire et qu’il retrouverait sa liberté une fois arrivée chez les grands-parents, Winston n’en fait qu’à sa tête. Il faut dire qu’il ne comprend pas l’humain, parlant exclusivement le crapaud.

Est-ce qu’on pourra voir des dragons, cette année ? Demande Harper à Abigail, avide de savoir. Je n’en ai jamais vu en vrai, se lamente-t-elle en surjouant sa déception. Winston est le plus gros reptile que j’ai vu dans ma vie. La seule fois où grand-père Vicky nous a amené au zoo, le vivarium était fermé pour rénovation. J’étais tellement déçue. Et puis, ça nous éloignera de Moïra, continue-t-elle à dire en cherchant les meilleurs arguments pour convaincre Abigail. C’est qu’elle aimerait enfin pouvoir voir en VRAI ces putains de dragons que les Macfusty protègent et qu’elle n’a jamais pu voir !

Erik, interpellait l’un des garçons spectateurs, réfléchis un peu ! Tu ne peux pas obliger quelqu’un à t’aimer !
D’autant plus qu’elle ne t’aimera jamais ! Rappelle gentiment Arondie.
Tu es vraiment affreuse ! S’insurge l’autre, répondant au nom de Syrias.
Ce qui est affreux c’est d’aimer quelqu’un qui ne vous aime pas ! Réplique Arondie comme si ça lui sortait du fond du cœur, évoquant du vécu. Arrête de faire le rabat-joie, Syrias, tu nous fatigues à la fin !
Faites comme vous voulez ! Abandonne Syrias en prenant appuie sur le dossier de la banquette, les mains derrière la tête.
Ca marchera vraiment ? Demande d’une petite voix penaude Erik qui regardait alternativement Arondie et le garçon resté jusque la silencieux.
M’as-tu déjà vu louper l’une de mes potions ? Lui demande Arondie faisant mine d'être vexée.
Oui, réplique Erik avec un air franchement mécontent. Tu m’as assuré que ton remède guérissait de l’acné, résultat, je me suis retrouvé avec une pilosité décuplée !
Oui mais tu n’avais plus d’acné, rappelle Arondie.
Les réactions secondaires, ça arrive, dit l'autre garçon sortie de son mutisme, voyant bien que la situation échappe à Arondie. Et l’infirmier a vite coupé la croissance de tes poils, bien que c’aurait été drôle de voir jusqu’où la pousse pouvait aller.
Pour ma défense, reprend Arondie, Harper me parlait à ce moment-là.
Tous se tourne vers la jeune Gryffondor qui ne les écoute absolument pas, plongée dans sa conversation avec Abigail.
Ok je prends, finit par dire Erik en se saisissant de la fiole. Et il disparaît dans le couloir.
On le suit ! S’écrit Syrias comme si soudain la curiosité avait pris le pas sur la prudence, la bienveillance, tout ça, tout ça.
Et les trois Gryffondor disparaissent à leur tour en se ruant à l’extérieur de la cabine.
De leur côté, Harper et Abigail discutent paisiblement, le soleil venant chatouiller agréablement leur visage de la chaleur décuplée par la vitre. Harper adore le soleil et la chaleur. L’astre du jour à ce pouvoir d’accroître son éternelle bonne humeur.

Je me languis d’arriver chez toi, avoue-t-elle. Bien qu’elle se languit également de revoir ses grands-parents à qui elle est très attachée, elle ajoute : je passerai trois semaines à Londres avant de te rejoindre. Que ça va être pénible de supporter Jin ! Déjà que je dois supporter sa face de reptile toute l’année à Poudlard… Elle soupire. Au moins pourrais-je mettre au point les dernières bombabouses dont je te parlais. Revues et corrigées. Un truc qui colle bien aux cheveux.

Elle arbore une mine satisfaite en souriant de toutes ses dents à Abigail, ravie de laisser sous-entendre qu'elles pourront faire de jolies farces à sa soeur adoptive.

On va bien s'amuser, finit-elle par dire, ayant presque déjà oublié les dragons.
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Mar 25 Jan - 15:58

Fin janvier 2021

Plus qu’une. Plus qu’une année à Poudlard, puis l’école, ce sera fini. Fini de prendre le train, fini de me faire embêter par les autres élèves, fini de faire sauter des potions en cours, fini d’être tout le temps avec Harper. Alors qu’elle était penchée à la fenêtre, l’air rêveur, je la contemplais en attendant qu’elle se rassoie et me parle, puisque je respectais son instant de sérénité. Avec efforts (quelques fois vains), j’essayais de ne pas trop admirer la jeune sorcière de manière trop insistante, mais il m’était vraiment difficile de décrocher d’elle. Mon cœur battait la chamade, et, pour rester discrète au maximum, je décidais de me concentrer sur la conversation qui se déroulait juste à côté de moi entre les divers Gryffondor. Il était question d’un philtre d’amour d’Arondella avait confectionné. J’avais mon avis arrêté sur la question, et aussi sur l’efficacité du mélange, car je connaissais plutôt bien Arondie.
Entre mes jambes, Georges, le hibou Grand-Duc que j’avais reçu à mon entrée à Poudlard, dormait tranquillement dans sa cage.
Lorsque mon amie vint se rassoir, je relevais mon regard sombre sur elle et souriait à ses paroles avec candeur.

- Je ne sais pas, ça dépend de mon père, tu sais. Je marquais un temps de pause avant d’enchaîner. Mais on peut partir les deux en excursion, ça fera une aventure ! On en verra peut-être, et Moïra ne pourra pas nous suivre.

Et ça me permettrait d’être dans mon élément auprès de mon amie pour qui je nourrissais des sentiments très forts depuis plusieurs mois. Qu’il était difficile de me retenir en sa présence ! Mais je craignais bien trop de gâcher notre amitié, et franchement, qui voudrait de moi comme petite-amie ? Juste y penser me démontrait l’idiotie de la situation.
Malgré ma discussion avec elle, je gardais une oreille attentive au groupe juste à côté de nous.

- Ce qui est affreux c’est d’aimer quelqu’un qui ne vous aime pas !

À ses paroles, je regardais Arondella du coin de l’œil, comprenant bien qu’elle parlait de vécu, et diantre, comme je la comprenais ! C'était exactement ce que je vivais présentement. Mes joues devenant rouges, je baissais le regard, faisant semblant de contempler George alors que je continuais ma conversation avec Harper. Nos vacances étaient pleines de belles perspectives, et je me réjouissais vraiment.
Voyant l’agitation à côté de nous, je relevais le regard lorsque les Gryffondor partirent de notre cabine, me laissant seule avec Harper. Ouf, au moins j’arrêterais peut-être de songer à l’amour.
Encore une fois, je lui souriais avant de lui répondre.

- Je me réjouis vraiment que tu viennes, mais il faut que tu profites de tes grands-parents, ils seront tellement contents de te voir. Tu n’oublieras pas de leur donner mon cadeau hein ? Je savais Harper tête en l’air. Puis, une lueur de malice traversa mes prunelles. Tu feras des essais sur Jin, comme ça on sera sûr que ça va fonctionner sur Moïra. On va bien rigoler. Oh d’ailleurs ! Je fouillais dans ma poche avant de lui tendre des bonbons à hoquet. Tu pourras lui en donner et faire genre tu veux enterrer la hache de guerre. On va en laisser pour Moïra, mais prend la moitié ! Je plantais mes prunelles dans celles de Harper et sentis mon cœur tousser lorsque nos mains se frôlèrent. Je me réjouis ! Me contentais-je de dire. Je me réjouissais de l’avoir avec moi. C’était mes plus beaux souvenirs d’été.

***

Je clignais des yeux en revenant à moi tandis que ma bien-aimée me parlait de sa meilleure amie. Je pouffais un peu alors qu’elle prétendait que nous devrions freiner ses quantités. Ce n’était pas faux, Arondie voyait toujours grand (et bien souvent je trouvais ça adorable à dire vrai).
Quand la sorcière se mit à remuer pour relever la tête puis se retourner sur le ventre, j’élargissais légèrement mon sourire alors qu’elle mentionnait les chats d’un air faussement innocent. Il y avait divers arguments qui me venaient en tête pour ne pas prendre nos animaux avec nous, et le principal était leurs bien-être, et aussi le nôtre évidemment.
Venait ensuite la question du lieu. Oui, ou allions-nous nous unir ? Je proposais donc un parc en écosse, là où nous serions éloignées des villes et des regards indiscrets, puisque le but était de rester en petit comité. Heureuse que Harper accepte, je la laissais me parler du nom de famille, et je ne pus m’empêcher d’éclater de rire avec elle.

- T’es bête, ne dis pas ça.

Sa génétique n’était peut-être pas reluisante, mais elle, elle l’était. Elle était l’exception à toutes les règles, et je trouvais ça beau. J’appréciais aussi d’être la seule à pouvoir voir cela en elle alors qu’elle se refusait de m’écouter quand je le lui disais. On dit que l’amour rend aveugle, mais me concernant, j’étais certaine qu’il m’ouvrait les yeux comme jamais. Cela dit, j’étais touchée que Harper ne tienne pas à son nom de famille et qu’elle préférait appartenir à ma famille. Dans le fond, n’était-ce pas là ce qui était déconcertant de logique ? Harper venait souvent chez nous en été ou durant les fêtes de fin d’année. Elle faisait donc presque partie de la famille depuis très longtemps. Ce serait juste officialisé.
Quant à la date, je la fixais avec des yeux ronds, surprise par son idée. Quelle étrange suggestion ! Charmante, mais bizarre.
La confusion passée je souriais et me permettais d’être taquine.

- Oui alors si tu veux, faisons ça mon cœur. On demandera à Arondie de rajouter des bougies sur la pièce montée.

Dans l’espoir que Jin et Moïra se tiennent bien sous prétexte que ce n’était pas seulement notre mariage, mais aussi son anniversaire, je retournais les yeux pour fixer le plafond, pensive aux invités, non sans plaisanter sur le sujet des danses que nous ne ferons pas ensemble. À nouveau, je riais aux paroles d’Harper.

- C’est étrange, tu ne trouves pas ? Que nous soyons à ce point jalouses de Sean et de Luca alors que nous allons nous marier, on l'est déjà en plus, et que nous avons pu discuter de ces deux relations que nous avons ? Je marquais une pause. Me concernant, ce n’est même pas un manque de confiance en toi ni… en moi, enfin, je crois. Je pense que je suis surtout attachée aux souvenirs qui y sont liés… c’est une vieille jalousie qui date de l’université, en fait. Je tournais la tête dans sa direction pour la contempler. Promis, je ne ferais pas de malheur, mais je viendrais sûrement interrompre votre danse pour te récupérer.

Moi, possessive avec ma future femme ? Non, absolument pas voyons.
Une lueur de malice traversa mon regard alors que ma Belle évoqua Septima. Elle ne croyait pas si bien dire, néanmoins, je ne révélais rien puisqu’il s’agissait du secret de la jeune Serpentard, et non pas du mien. J’avais été mise dans la confidence et je ne voulais pas trahir la confiance de la jeune étudiante.

- Ça ne me dérange pas qu’elle vienne… Qu’en dis-tu de leur proposer de venir accompagné ? Comme ça Luca viendra peut-être avec une autre cavalière, et Sean aussi… et peut-être que je verrai enfin le visage du mec qui intéresse ma cousine !

J’étais curieuse, oui, et cela pouvait peut-être amenuiser nos envies d’enfoncer nos fourchettes dans les yeux de Sean et de Luca ? Cela dit, je faisais confiance à Moïra et Jin pour éveiller ces pulsions en nous si les deux garçons n’y arrivaient pas.
Je restais pensive, faisant mentalement une liste des invités, jusqu’à ce que Harper prononça le prénom de ma sœur adoptive. Soudainement, mon corps alors si détendu se raidit, et, déglutissant nerveusement ma salive, je regardais ma bien-aimée du coin de l’œil. La question avait le mérite d’être censée, et je l’avais évité jusque-là, mais devoir à nouveau parler de ma sœur qui m’avait à ce point énervée il y a peu me renfrogna un peu. Ce n’était pas la faute d’Harper, c’était de la mienne, bien incapable de réussir à gérer mes émotions ce soir.
Remuant nerveusement sous le plaid, je glissais sur le côté, tournant alors le dos à ma bien-aimée, me permettant de fixer les flammes dansantes dans l’âtre de la cheminée juste à côté de nous. Mes cheveux blonds tombant en cascade sur le canapé, laissant découvertes mon épaule et ma nuque, Harper avait toute la possibilité de contempler ma peau.
Il y avait toujours ce cercle sur mon omoplate, une cicatrice qui m’avait laissé aujourd’hui une peau ondulée, prouvant qu’il s’agissait d’une vieille brûlure. Un peu plus bas, de part et d’autre de mes côtes, la directrice de la maison rouge pouvait contempler des traces rouges, au nombre de trois voire quatre. Des marques dont l’auteur n’était autre que Harper, lors de notre dernier ébat endiablé et fiévreux.
Après un soupir, je me décidais à répondre, sur un ton calme, démontrant que je n'étais pas courroucée par sa question, glissant mes deux mains sous ma joue.

- Je ne sais pas à vrai dire… je pense que je vais me contenter des bases de la politesse et de ne pas la regarder… ni même d’essayer de lui parler plus que nécessaire. Tu sais, elle risquerait de trouver à redire, que je n’ai pas la bonne tenue, que la musique est trop forte, que je ne dois pas trop manger ou boire sinon je vais tomber malade ou que sais-je… Je grognais un peu. Quelle rabat-joie celle-là… Depuis que nous étions enfants, quoique je dise ou quoique je fasse, ce n’était apparemment jamais assez bien pour la jeune sorcière que mes parents avaient adopté, et ça, Harper savait que j’en souffrais énormément. Remuant un peu la tête, je la relevais pour observer ma bien-aimée dans mon dos. Et toi avec Jin ?



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Jeu 27 Jan - 21:17
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Dans la douceur d’un feu, les jeunes fiancées venaient de s’entendre sur les principales formalités du mariage. Ravie que la date soit fixée le jour de son anniversaire, Harper soupire de bien-être, souriant bêtement, le nez dans le vague et les yeux dans le cœur.

…que nous soyons à ce point jalouses de Sean et de Luca alors que nous allons nous marier…

Ces paroles l’interpellent. Est-elle véritablement jalouse de Luca ? A la vue de Luca emportant Abigail dans un tourbillon sur la piste de danse, Harper n’avait jamais eu si peur qu’Abigail s’éloigne d’elle à jamais. Jamais la totalité de ses fautes ne s’étaient autant amassées en bloc dans son esprit et en pic sur le coin de son estomac. A son sens, le regret est le pire des sentiments qu’ils puissent exister. Il vous colle à la peau comme une sangsue, vous consume à petit feu, un petit feu qui ne s’éteint jamais.

…je pense que je suis surtout attachée aux souvenirs qui y sont liés…

Un trauma ? Les traumas ne valent pas mieux que les regrets, sinon pire !

***
La locomotive siffle, le train se met en marche. Direction Londres. Le paysage défile de plus en plus vite, les portes des cabines claquent, les cliquetis du chariot arpentent déjà le couloir. Un vieux sorcier grincheux fait coulisser la porte :

Tu veux quelque chose ?

Harper ne lui répondit pas. L’homme hausse les épaules, s’en retournant sans même refermer la porte. Les yeux rivés sur le paysage, Harper contemple son reflet translucide : les paupières gonflées, les yeux marqués de cernes, le front et les joues rosies. Plongée dans les profondeurs du néant, son ouïe ne détectera pas Arondella, son amie, rentrer dans la cabine en prenant soin de refermer la porte derrière elle. La jeune fille de dix sept ans en paraît moins du haut de son un mètre et soixante centimètres, ses traits poupins pourtant grossis par l’ébène de ses yeux surlignés de sourcils tout aussi noirs. Arondella peint ses lèvres en rouge car le rouge, c’est la couleur de l’amour.

Tu n'as pas faim ? Se risque à demander la jeune Gryffondor. Et sa question demeurera sans réponse.

Le temps passe, les décors changent, le jour décline, loin d’être responsable de la mine sombre de Harper Auburn, dix sept ans. Elle n’a pas bougé. A ses côtés, Arondella tue son ennuie en entortillant une mèche de sa longue chevelure brune autour de son index.

Il n’est pas trop tard, lance-t-elle soudain avec la désagréable sensation de marcher sur des œufs.

Un nœud se serre dans la gorge de son interlocutrice, conservant son silence. Harper serre les dents. Le train ralentie son allure pour rentrer en gare.

Je suis de ton côté, se défend Arondie, submergée par un profond sentiment d’impuissance. Tu vas le regretter, Harp'…
FERME-LA ! Elle s’était retournée pour pousser son rugissement, si soudainement qu'Arondie rebondit sur son petit derrière, la mèche de cheveux quittant son doigt. Tu ne sais rien de moi ! S’écria-t-elle de plus belle.

Hébétée, Arondella l’observait la bouche grande ouverte.

Comment pourrais-tu le savoir, tu souris à tout ce qui bouge !

Interloquée, la petite Gryffondor à un hoquet de stupeur. C’est comme paralysée qu’elle observe son amie quitter le wagon, accourant dans le couloir, jouant des coudes pour qu’on la laisse passer. Baissant les yeux vers la moquette poussiéreuse du train, Arondella fronce le nez puis les sourcils. Enfin, elle empoigne sa sacoche pour s’intégrer dans la file d’élèves, impatient de rejoindre le quai. Ce jour-là, elle rejoindra le Foyer d’Accueil pour Jeunes Sorciers en espérant que son amie ne la détestera pas pour toujours.

Un pied sur les marches, Harper inspire une grande bouffée d’air frais pour couper ces larmes qui ont l’atroce envie de couler. Elle gonfle sa poitrine, rassemble toute son énergie, et se promet, les yeux rivés au ciel, qu’elle deviendra la meilleure Aurore de tous les temps.

***
Presque treize ans plus tard, elle est bien loin d’être la meilleure Aurore de tous les temps mais assurément, elle a retrouvé tout ce qu’elle avait bêtement perdu en se mentant à elle-même. D’un hochement de tête, Harper approuve absolument toutes les suggestions d’Abigail concernant les invités et leur potentiel cavalier ou cavalière. Ses yeux s’ouvrent rond. What ?

Aiko a un nouveau mec ? Pourquoi on ne me dit rien à moi ! Je ne suis jamais au courant de rien.


Mode violon activé, Harper la laisser pour compte, acte 1, scène 1. Faussement offusquée, la discussion bifurque sur l’attitude à tenir envers la sœur adoptive d’Abigail. De l’air s’engouffre sous le plaid tandis qu’Abigail pivote en direction de l’âtre découvrant son omoplate brûlée soulignée par des traces de griffures… Par tous les lords ! Elle ne s’en était même pas rendu compte. Quand elle consent à lui répondre, son ton calme apparent révèle une amertume masquée provoquée par ce sujet épineux.

… quelle rabat-joie celle-là, finit-elle par dre.
On la mettra à la table des enfants, propose fièrement Harper, éblouie par son idée lumineusement méchante.
Et toi avec Jin ?
On la mettra avec Moïra. Elle soupire exagérément. Pauvre Septima. Et après ça…

Son index s’appuie derrière le lobe de son oreille pour descendre le long de sa nuque, court sur son épaule, évite un dragon ondulant comme un serpent, effleure l’orée de sa poitrine pour enfin dessiner les courbes de sa taille jusqu’à ses hanches. Déposant son menton dans le creux de la nuque d’Abigail, Harper lui murmure la suite à l’oreille :

Et après, on patiente jusqu’à la fin de l’année scolaire. Dès que le petit train est parti, on transplane sur une île déserte, sans travail ni sœurs, au chaud sous les cocotiers, cocktail, repos et maillot de bain.

Sa main se plaque sur son ventre pour l’attirer vers elle afin qu’elle soit totalement collée l’une à l’autre.

On laisse la ménagerie à Bonnie et l’Angleterre, loin derrière nous. On revient le 31 août pour la rentrée des classes. Tranquille Emile. Nos premières vacances de femmes mariées.

Harper avait tardé pour réagir à la proposition d’Abigail. Sachant que cette période correspond à des semaines endeuillées difficile, la directrice des Gryffondor avait eu besoin de peser le pour et le contre pour être certaine que ce soit une bonne idée. C’es t qu’elle tournerait automatiquement sept fois sa bouche dans sa langue dis donc !
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Abigail MacFusty
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Ven 28 Jan - 7:48

Fin janvier 2021

Je courais aussi vite que mes poumons de jeune adolescente étaient capables de me donner assez suffisamment d’air. Évidemment, j’étais en retard. J’étais presque tout le temps en retard pour ce genre d’événements, car je n’aimais pas vraiment ça, ça me faisait peur, et d’autant plus aujourd’hui. Non seulement Harper y était et je craignais pour sa santé (ou au moins sa vie), et je m’étais attardée auprès de la nichée de Botrucs, non loin du banc. Comme le veut la coutume, je n’avais pas pris garde au temps qui avait défilé.
Déjà de là où je me trouvais, j’entendais les rugissements des supporters de l’école monter dans les airs. Purée il fallait que je me dépêche. J’accélérais encore le pas, sentant mon cœur au supplice, alors que, quelques minutes auparavant, auprès des petites créatures de bois, j’avais réalisé quelque chose d’important, de primordial même.
Bientôt, je parvenais aux escaliers menant aux gradins des Serdaigle. Reprenant un court instant mon souffle, je montais les marches rapidement, essayant de faire fi des cris enragés des élèves supportant leurs propres équipes. Une fois arrivée en haut, la poitrine se soulevant frénétiquement, je jetais un œil sur le terrain de Quidditch. Les joueurs n’étaient pas encore entrés, c’était ma chance. Il m’écoutera encore. D’un regard fou et agité, je cherchais la tête brune aux cheveux hirsutes et quand enfin je réussis à la repérer, je m’élançais comme une lionne dans sa direction. Une fois arrivée à sa hauteur, je bousculais les jeunes garçons autour de lui.

- Hey !
- Ho là la naine blaireau, retourne dans ton trou !

- Pardon ! Kyle, Kyle, Kyle !!

Le Serdaigle de seize ans tourna un regard ahuri dans ma direction. Il y avait de quoi. Pour commencer, je n’étais pas dans les bons gradins comme l’avait délicatement indiqué l’un de ses amis. Deuxièmement, j’ornais une énorme tête de lion sur ma tête. Celle-ci était animée et attendait que je réagisse comme les autres supporters des gradins. Pour l’heure, elle se contentait de cligner de temps en temps des yeux. Il était inhabituel pour moi de m’accoutrer de la sorte, mais aujourd’hui, c’était Serdaigle et Gryffondor qui allaient se battre sur le terrain, et la dernière fois, j’avais supporté Serdaigle. Enfin, j’étais, comme d’habitude, couverte de saleté et de terre, car j’avais trainé toute la journée avec les créatures magiques.

- Abigail ?? Mais qu’est-ce que tu fous ici ? Et tu as vu ta tête ??
- Kyle ! Me répétais-je. Qu’est-ce qu’on ressent quand on est amoureux ?
- Q… Quoi ? Franchement Abi, tu es sûre que c’est le bon moment-là ?

Les amis de mon grand frère s’esclaffèrent. Je savais que Kyle adorait le Quidditch, contrairement à moi, et je m’en voulais de le déranger juste avant le match, mais ça me paraissait être d’une importance vitale.

- S’il te plait Kyle. Insistais-je en prenant son bras. Qu’est-ce qu’on ressent quand on est amoureux ? Je veux savoir.

L’adolescent soupira, un peu navré d’avoir une sœur autiste comme moi, et, après avoir scruté le terrain, l’air anxieux de rater le début du combat, il réfléchit en regardant la professeure de vol poser la valise contenant les diverses balles du jeu. Il me regarda avec douceur et impatience.

- Être amoureux c’est comme se prendre un Cognard ! Mais ça ne fait pas toujours aussi mal. On se sent léger et heureux, on a tout le temps envie d’être avec la personne qu’on aime.
- Comme toi et moi ?

Il pouffa, aussi surpris que touché.

- Oui, mais c’est décuplé.
- C’est décuplé de combien ? Kyle, Kyle, je veux savoir ! Je lui tirais à nouveau le bras lorsqu’il tourna la tête en direction du terrain.
- Ce n’est pas quantifiable Abigail, une centaine ?
- Elle est relou ta sœur là, fais-la dégager !
- Ouais, casse-toi le blaireau !

- Oh, les gars, laissez-la tranquille.

Je déglutissais nerveusement ma salive en lançant un regard navré à mon frère. Il le capta et me sourit avec toute sa bienveillance lorsque les supporters dans les gradins se mirent à hurler de plus belle. Les joueurs entraient sur le terrain, leurs balais enfourchés. Rapidement, je repérais le numéro d’Harper et la fixait, anxieuse. Je n’aimais pas le Quidditch et j’avais peur pour elle. J’aurais eu d’autant plus d’angoisse à son encontre si j’avais su qu’elle allait se prendre, justement, un Cognard en pleine figure ce qui lui vaudra un merveilleux cocard pendant plusieurs jours.
Retournant sur mon frère, consciente que le coup d’envoi allait être donné, je le regardais avec candeur.

- Je t’aime Kyle.

Le jeune homme me serra dans ses bras et déposa un baiser sur mon front.

- Pourquoi tu me demandes ça ? Tu penses à quelqu’un en particulier ?
- On se voit tout à l’heure !

Je lui collais un baiser baveux sur la joue avant de repartir, heureuse d’échapper à sa dernière question. Me faisant discrète pour passer devant les amis de mon frère, j’allais rejoindre les rangs Poufsouffle. Le coup d’envoi avait été lancé, les balais passaient à côté de nous dans un claquement vif de capes secouées par la vitesse.
Là, parmi les joueurs il y avait Harper.
Et c’était pour elle que ma tête de lion s’anima ce jour-là. Lorsque je criais pour supporter son équipe, ma tête de lion rugissait.

***

Je pouffais de rire à l’exclamation de ma fiancée concernant ma cousine.

- J’en sais rien à dire vrai, elle m’a juste dit qu’elle voyait quelqu’un, je l’ai appris qu’hier dans sa dernière missive. Je n’ai pas eu l’occasion de te le dire plus tôt.

Je regardais ma bien-aimée, lui assurant ainsi qu’elle n’avait pas été mise de côté, avant que je ne me retourne et que je plonge mon regard dans l’âtre brûlant de la cheminée. Le feu crépitait doucement, mais n’en était pas moins ardant, à l’instar de l’amour que je portais à ma fiancée.
Ses paroles dans mon dos concernant nos sœurs me radoucirent et je souris tout en clignant tranquillement des yeux, les imaginant prostrées auprès d’une dizaine d’enfants qui, hélas, n’existaient pas, aucun de nos futurs invités n’ayant d’enfants.

- Oui, pauvre Septima, elle ne mérite vraiment pas ça. Cela dit, je la trouve plus adulte que nos deux sœurs réunies. Nous pourrions éventuellement la mettre avec nous et les deux à la table des enfants plutôt ?

Je ricanais avant de sentir les caresses de Harper qui laissait son index courir sur ma peau. Cette dernière réagit d’ailleurs immédiatement en se redressant. La directrice des Gryffondor avait le don de me donner cette chair de poule similaire à celle que j’avais en présence des dragons. Paupières closes, je me laissais être à la merci de ma future femme, frémissant sans me le cacher à ses paroles et à la tendresse qu’elle me procurait. Elle m’avait donc entendue. Sa main plaquée sur mon ventre et sentir son corps chaud se coller dans mon dos me fit soupirer d’aise. Mon sourire s’élargit sensiblement après avoir entendu ses dernières paroles, ma main glissant contre la sienne, faisant tinter nos bagues de fiançailles et de prémariée l’une contre l’autre. Glissant ma tête en arrière pour offrir davantage ma nuque et mon cou à Harper, je lui répondis en la regardant du coin de l’œil.

- Il ne nous faudra pas oublier d’aller en ville pour visiter quelques bijouteries. Je tendais les lèvres pour lui embrasser la joue avant de susurrer à son oreille. Les maillots de bain, c’est obligatoire ?

Sans vraiment attendre de réponse de sa part, avec une douceur sans pareil, je prenais sa main pour la guider jusqu’à mon entre cuisses. Dans cette position j'étais totalement à la merci de ma fiancée qui pouvait alors jouer avec mon corps comme elle l’entendait.

"Kyle, qu’est-ce qu’on ressent quand on est amoureux ? Je veux savoir. "
"Être amoureux c’est comme se prendre un Cognard ! Mais ça ne fait pas toujours aussi mal. On se sent léger et heureux, on a tout le temps envie d’être avec la personne qu’on aime. "


[Fin du RP]


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