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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Kayla Rausale
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Mar 26 Oct - 21:06

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KAYLAN III - Début janvier 2021
Assise à la table des Gryffondor avec Maxime, je griffonne un mot rapidement à Eirian sur un parchemin et par totale flemmardise oui oui c’est exactement le mot mais c’est aussi une facilité scénaristique pour ne pas qu’Eirian demande pourquoi Kayla veut le voir chut, je fais léviter le message à travers la grande salle jusqu’à ce que le mot atterrisse dans son assiette. Il lève les yeux vers moi après l’avoir lu et hoche la tête tandis que je souris d’un air mystérieux. J’ai hâte de le lui montrer. Maxime secoue la tête mais moi, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Je termine mon repas en deux minutes chrono pour ne pas qu’il finisse avant moi et qu’il m’attende devant la grande porte, il en serait capable. Bon, Kayla la morphale qui mange en quelques bouchées, ce n’est pas bien difficile à imaginer de toute manière. J’enfile mon dîner et je sors immédiatement dans le froid glacial. On a une bonne heure devant nous avant le couvre-feu et avant qu’on doive regagner nos dortoirs respectifs, c’est largement suffisant de toute manière pour ce que j’ai en tête. Je referme mon manteau et noue mon écharpe autour de mon cou. La froideur de l’hiver est bien là, le soleil décroit tranquillement mais le ciel est dégagé. L’air est mordant mais sans être trop violent et je rejoins en quelques minutes notre arbre repère. On part parfois du Lac pour en faire le tour et courir le long de celui-ci ; parfois nous partons de cet arbre en longeant la forêt. Je retire rapidement mon manteau et mon écharpe que je dépose au pied de l’arbre et me dissimule derrière celui-ci. Je ne perds pas une seule seconde et je me transforme rapidement en panthère. Je m’allonge sur le sol et j’attends désormais Eirian. Il va trouver mes fringues et se demander où je suis passée, c’est là que je passerai à l’action. Au loin, je vois la grande porte de l’école s’ouvrir et je devine les bouclettes brunes et l’uniforme aux couleurs de Serdaigle d’Eirian. Il est encore loin. C’est l’un des avantages de ma forme Animagus, ma vue s’est sensiblement accrue et je peux désormais percevoir des choses que mes yeux d’humaine ne peuvent pas du tout détecter. Lorsqu’il s’est suffisamment rapproché, je recule dans les bois pour ne pas qu’il me voit.

Je suis si fière de pouvoir lui montrer l’accomplissement de mon labeur. Des mois et des mois que je travaillais telle une acharnée afin de réussir là où de nombreux sorciers ont échoué. Il faut dire que c’est un acte de magie et de métamorphose qui n’est pas donné à tout le monde. D’accord, j’ai toujours été douée dans cette matière, c’est l’un des cours où j’étais le plus assidue mais tout de même. J’aurai très bien pu ne jamais y parvenir. Mais après un an d’efforts, le résultat est enfin là : je peux remercier encore une fois Abi pour son aide dans cette entreprise. Je sais qu’elle a joué un rôle très important en tant que mentor et cela m’a permis de me sentir davantage en confiance lors de la transformation qui s’est d’ailleurs très bien passée ; en dehors de la douleur de la transformation initiale qui a duré relativement longtemps, le reste n’a été que découvertes, ravissement et fierté. Cela ne fait que quinze jours que je suis devenue Animagus mais pourtant je sens déjà à quel point cela m’a changé. Je me sens plus forte, plus sereine, plus confiante. Plus légitime aussi. Je sais que c’est ridicule. Eirian n’a pas arrêté de me dire que je n’avais pas à me sentir comme ça, que j’étais une étudiante qui travaillait dur et mes résultats scolaires sont bons. J’ai même réussi à décrocher un stage prestigieux ; si ce n’est pas la preuve que je suis capable… Mais pour autant, le fait d’être parvenue au bout de cette formation difficile légitimise encore plus ma volonté de réussir mes études afin de pouvoir -peut-être- rejoindre une équipe, un binôme, une escouade avec Eirian. Le point noir et bleu devient de plus en plus grand tandis que je m’enfonce encore davantage dans la forêt. Rapidement, son odeur emplit mon nez et je suis surprise de voir que ce sens-là s’est également aiguisé.

Je l’entends m’appeler par mon prénom et faire le tour de l’arbre après avoir découvert les vêtements abandonnés sur les racines. Je décide de le faire poireauter un peu afin de faire monter la pression -et pour l'embêter un peu j'avoue-. Mais qui aime bien châtie bien. Je laisse passer une minute. Mais n'y tenant plus -après tout, la patience n'a jamais vraiment été mon fort-, je sors de ma cachette sans un bruit. Sans crier gare, je m’élance et je bondis dans sa direction, poussant un énorme rugissement qui résonne dans toute la forêt heureusement que c'est pas un soir de pleine lune, j'aurai les loups-garous au cul, quoi que... Avec Maxou on sait bien marrer la semaine dernière. La réception de mon saut se fait en douceur et je m'arrête à quelques mètres de lui pour ne pas qu'il vive cela comme l'agression d'une véritable panthère. Enfin bon, une panthère noire en Angleterre... Mais sait-on jamais. Je m’assois ensuite tranquillement sur mon arrière-train, me tenant sur mes pates avant, remuant doucement ma longue queue noire et attendant qu’il se remette de sa frayeur. J'attends encore plus impatiemment que son esprit face le 1+1. Après tout, Eirian n’était pas sans savoir que je suis parvenue au bout du cycle d’apprentissage un peu avant la fin novembre. La transformation n’était plus alors qu’une question de temps. Je me demande comment il va réagir.
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Dim 31 Oct - 22:14
Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie
« petite citation »
La Grande Salle vibre des conversations qui montent des quatre tables et tu dois bien avouer que ce n’est pas quelque chose qui t’a manqué pendant les vacances. Il te faut toujours quelques jours d’adaptation, même si tu ne t’y fais jamais complètement. Mais pour une fois, tu ne t’y attardes pas. Le fait d’être de retour à Poudlard te laisse une sensation un peu étrange, ça veut dire que tu étais parti, que tu as passé les vacances ailleurs, comme les autres. À la différence près que ce n’était pas dans ta famille, mais chez des amis – et au fond ça ne change pas grand-chose. Depuis trois ans, tu passais les vacances de Noël à l’école puisqu’elle ne ferme pas pendant cette période et tu aurais été stupide d’endurer l’hiver anglais dans la rue alors que tu avais un immense château pour toi tout seul ou presque – il reste à peine une quinzaine d’élèves ces semaines-là. Oh, tu avais de quoi t’occuper avec la bibliothèque, le dortoir t’appartenait entièrement, personne, pas de bruit, et d’une certaine façon, ça comblait tes attentes, malgré la conscience que ce n’était pas normal pour autant. Tu touchais à peine au festin de Noël, et tu faisais surtout en sorte que tes rares contacts ne se doutent pas que tu restais en arrière tandis qu’eux prenaient le train. Mais cette année, Sean a proposé de t’accueillir et si tu as eu du mal à y croire au départ, tu n’as pas refusé – avec la sensation qu’il serait de toute façon passé outre tes excuses et tes prétextes pour venir te chercher par la peau du cou s’il l’avait fallu. Tu ne sais pas s’il a senti à quel point ça te touchait. Et il y a eu les cadeaux aussi. Autant tu t’es pratiquement ruiné pour tes amis, pour celles et ceux qui t’ont aidé tout au long de l’année, sans qui les choses auraient été encore bien pires, autant… non que tu ne t’attendais à ne rien avoir, tu savais que cette année serait différente des autres, mais ça t’a quand même touché au cœur. Tu as beau savoir que c’est normal et logique entre amis, tu as toujours du mal à te situer par rapport aux autres, à croire que tu peux compter. Mais devant les paquets aux couleurs brillantes, tu as bien dû te rendre à l’évidence et c’était encore plus précieux que les présents eux-mêmes. Tu retiens un mouvement vers ton col, là où dissimulé sous ton pull pend le pendentif offert par Rose, un trèfle celtique qui vibre si quelqu’un autour de toi te veut du mal, te permettant d’anticiper légèrement l’agression.

Un bruissement de papier te tire de tes pensées juste à temps pour voir le parchemin se poser au bord de ton assiette. Qui… Tu reconnais l’écriture de Kayla. Tes sourcils se froncent tandis que tu parcours le bref message. Qu’est-ce qu’il lui arrive ? Tu réponds directement. Bien sûr que tu seras là, tu espères surtout que tout va bien pour elle. C’est en lui envoyant la réponse que tu croises son regard. Tu hoches la tête pour confirmer que tu seras au rendez-vous et son sourire mystérieux te rassure autant qu’il t’inquiète. Elle n’a pas l’air angoissée ni rien, mais il doit bien y avoir quelque chose qui motive une rencontre aussi discrète.
Tu te dépêches de terminer – ce qui ne te prend guère de temps – mais lorsque tu cherches de nouveau Kayla du regard, elle a déjà disparu. Tu ne t’attardes pas à table et tu quittes rapidement la Grande Salle. Le hall est désert. Heureusement, tu n’as pas besoin de passer par la tour de Serdaigle, tu resserres ta cape sur toi et ajustes ton écharpe. Il n’a pas neigé ces derniers jours, mais l’air est glacial.
Tu n’as aucun mal à t’orienter dans le parc et tu prends la direction de l’arbre indiqué par Kayla. Ton souffle s’élève en vapeur dans l’air nocturne, tu ne t’arrêtes pas pour observer le ciel nocturne, mais le calme et le silence te font du bien après le vacarme de la Grande Salle. À mesure que tu approches de l’arbre, l’inquiétude revient. Ton amie devrait déjà être là, or tu n’aperçois aucune silhouette, aucun mouvement. Tu presses le pas sur les dernières dizaines de mètre, les doigts déjà refermés sur ta baguette, tout en t’efforçant de te raisonner : elle t’a précédé de deux ou trois minutes, tu aurais entendu s’il s’était passé quelque chose, vous êtes à Poudlard, pas en terrain moldu, et les animaux de la Forêt s’approchent rarement de l’orée – et là aussi, tu aurais entendu s’il se passait quelque chose, d’autant que Kayla est parfaitement capable de se défendre.

— Kayla ?


Son manteau et son écharpe gisent au pied de l’arbre. Ça ne te dit rien qui vaille.

— Kayla !

Ou alors, c’est une blague qu’elle te fait ? C’est peut-être le plus probable, tu aurais dû y penser avant. Tu scrutes les environs, les yeux plissés, contournes l’arbre sans rien remarquer de suspect. Ton pendentif ne renvoie rien, pas de menace immédiate, donc. Tu l’appelles encore, ton Lumos balayant les sous-bois. Malgré l’absence de danger, tu n’es pas tranquille. Ton instinct t’avertit que tu n’es pas seul et tu te sens observé. Où est-elle ?

Un bruissement derrière toi. Tu te retournes au moment où un énorme rugissement résonne et une imposante silhouette noire bondit vers toi. Une panthère. Une panthère noire à Poudlard. Tu n’as pas le temps de te demander si tu hallucines, ni de contre-attaquer – ou ton instinct te souffle qu’elle ne te veut pas de mal – qu’elle atterrit à quelques mètres de toi. Sous le choc, tu la regardes s’asseoir sur son arrière-train tranquillement, comme si elle ne venait pas de manquer de te donner une crise cardiaque. Quelques secondes s’étirent tandis que tu la fixes.
Puis ton cerveau se remet en marche, tu penses au manteau abandonné, à ce rendez-vous si mystérieux et puis le fait que Kayla s’entraînait pour devenir Animagus, et tout devient limpide. Tu baisses ta baguette.

— K… Kayla ? C’est vraiment toi ?

Qui d’autre sinon ?

— C’est… Wow, tu as réussi, c’est génial !

Tu t’avances vers elle. Tu es ravi pour elle, tu sais que ça n’a pas été facile pour elle et qu’elle redoutait aussi la forme qu’elle prendrait. Mais tu ne peux t’empêcher de la taquiner un peu.

— Mais ça ne va pas de me faire des peurs pareilles, j’ai dû perdre dix ans d’espérance de vie, là !

Ton ton indique bien que tu n’es pas sérieux, tu ne quittes pas la panthère des yeux. Pour une belle transformation, c’est une belle transformation. Totalement digne d’elle.
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Mer 3 Nov - 18:05

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KAYLAN III - Début janvier 2021
Je n’ai pas vraiment eu le temps de parler ou d’écrire à Eirian pendant les vacances. Je dois avouer que c’était aussi volontaire de ma part de faire la morte parce que sans cela je savais que je ne pourrais pas garder très longtemps mon secret. Or j’avais une envie folle de lui faire cette surprise et de lui montrer que j’avais réussi cet acte de métamorphose vraiment ardu et que tous ses encouragements n’ont pas été vains. Eirian a toujours été là pour me redonner confiance en moi, pour me dire que je suis capable et que je dois croire en mes compétences. J’avoue que si je n’étais pas certaine d’y arriver, lui m’a toujours soutenu ce qui m’a empêché à de nombreuses reprises de baisser les bras, surtout lorsque c’était difficile et que je n’arrivais plus à jongler entre les cours, les entraînements de Quidditch, le club de duel et la formation Animagus. Un emploi du temps de Ministre et de longues heures de travail acharnés derrière. Pour autant, chacune de ses activités m’apportait beaucoup et je n’avais pas réussi à me résoudre à en abandonner une en septembre dernier. Le club de duel et la formation Animagus allaient de paire avec les cours de protection magique, c’était « un plus » pour étoffer mes compétences et mon Curriculum Vitae après mon diplôme. Le Quidditch était ma soupape de décompression, le moment de la semaine où je me vidais la tête et où je ne pensais plus à rien donc même si j’avais vraiment hésité à abandonner mon poste d’attrapeur, je me rends compte que j’ai besoin de ce temps pour redevenir l’espace d’un instant une jeune fille insouciante dont le seul but dans la vie est de retrouver une belle petite balle dorée. J’allais tout de même pouvoir souffler davantage, la formation d’Animagus avait lieu tous les samedis et grignotait sur mes temps de repos du week-end, cela allait me permettre aussi d’avoir davantage de temps à passer côté moldu avec Lyam. Depuis notre réconciliation, nous passons de plus en plus de temps en ensemble, surtout depuis qu’il m’a présenté officiellement à Alice comme étant sa nouvelle compagne, il est vrai que cela facilitait pas mal les choses.

Je pense à tout cela tandis que je m’éloigne du château pour rejoindre le point de ralliement donné à Eirian. Un sourire apparaît sur mes lèvres tandis que je songe au petit paquet qui se trouve dans ma poche et je glisse mes doigts sur l’emballage, juste pour vérifier qu’il est bien là. Une fois arrivée à l’arbre, je retire mon manteau et mon écharpe ; même dans la nuit noire, le croissant de lune permet de reconnaître les couleurs vives de ma maison et Eirian les verra facilement. Avec un plaisir non dissimulé, j’initie la transformation en panthère ; je sens tous mes os, mes organes et mes membres se modifier pour devenir la forme que je connais bien désormais. J’ai quasiment passé toutes mes vacances de Noël à me transformer et me retransformer à nouveau et la douleur de la transformation initiale me semble bien lointaine désormais. Il n’y a que le plaisir de retrouver mes sens aiguisés sous ma forme animale et de me rendre compte que je maîtrise de mieux en mieux : certaines choses sont devenues automatiques et une fois en panthère, j’oublie l’humaine que je suis. Il n’était pas toujours évident au début de ne pas laisser l’être humain prendre le dessus et d’agir comme un animal, mais j’y arrive au fur et à mesure. Je me dissimule sous les feuillets tandis qu’Eirian se rapproche et comme je m’y attendais, il me cherche et m’appelle. Je le laisse mariner un peu avant de bondir dans sa direction tout en poussant un long rugissement. Comme je pouvais m’y attendre, plusieurs lueurs passent dans son regard : la peur en premier lieu après la frayeur que je lui ai faite, l’incompréhension puis la fierté.

La panthère lève les yeux légèrement au ciel tandis qu’il demande si c’est bien moi. Je ris intérieurement et me redresse pour lui faire comprendre qu’effectivement c’est bien moi. Il se reprend très vite et je vois à quel point il est heureux pour moi. Il s’approche et commence à m’ausculter sous toutes mes coutures et je le laisse faire, me contentant de me grandir encore davantage, de remuer la queue et quand je n’y tiens plus, je me dis qu’il mérite bien une petite démonstration. Je marche en cercle autour de lui pour qu’il m’observe, je fais quelques bonds pour lui montrer comment je sais bien sauter, au bout d’un moment, dans les starting blocks je me tape un cent mètres en cinq secondes et demi avant de revenir comme une flèche jusqu’à Eirian, lui montrant ma vitesse, ma puissance. Je gambade comme une panthère folle tout autour de lui et lui montre quelques acrobaties, quelques sauts ; au bout d’un moment, je reviens à ses côtés. Je m’allonge et ferme mes paupières pour me concentrer. Je pense à la jeune femme que je suis et ma silhouette se forme dans mon esprit. Immédiatement, je reprends forme humaine et je ne peux m’empêcher d’éclater de rire sous les yeux médusés d’Eirian. « Bah quoi, c’est la première fois que tu vois un animagus reprendre forme humaine ? » Je lui tire la langue avant de me ruer sur mon manteau et mon écharpe que j’enfile bien rapidement pour ne pas attraper froid. « Grrr, mon pelage me manque déjà !» dis-je en blaguant. Il est vrai que sous forme animale, la température corporelle n’est pas du tout la même et je subis beaucoup moins le froid. « Dix ans d’espérance de vie ! Tu parles, au contraire ! Je suis certaine que je t’ai débouché les artères. Ton sang n’a fait qu’un tour dans tout ton corps hein ?! » Je suis ravie de mon petit effet. Je lui demande : « Alors t’en penses quoi ? » Je m’assois près de la souche et sort ma baguette ; je fais apparaître un bocal de confiture dans lequel je jette un sortilège de flammes bleues. J’invite Eirian à s'installer près de moi et je place le bocal entre nous deux, créant une légère chaleur qui nous permettra de ne pas mourir totalement congelés. J’explique : « Abi m’a écrit juste avant Noël. Il y avait une tempête aux Iles Hébrides. Je m’y suis rendue et puis voilà ! » J’ai tant de choses à lui raconter mais je préfère lui laisser déjà l’occasion de m’exposer son ressenti ! Et maintenant que je peux de nouveau parler, cela sera plus simple pour discuter, il faut dire que sous ma forme panthère, les possibilités de discussions sont légèrement limitées.
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Sam 6 Nov - 17:34
Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie
« début janvier »
Le changement de rythme t’a fait du bien, même si tu as quand même travaillé une partie des vacances. Et cette fois tu étais plus détendu chez Sean, tu ne craignais plus qu’il ne te mette dehors ou ne change d’avis à ton sujet. S’il avait dû le faire, il ne serait pas revenu vers toi et il a déjà eu mille occasions de te dénoncer, ça n’aurait aucun sens maintenant. Alors, tu en as davantage profité, même si tu n’as pas totalement abandonné grimoires et manuels. Il y a trop d’enjeux, ta fin de scolarité est dans six mois, tu ne peux pas échouer alors que tu touches au but, alors que tu commences à espérer que tu peux t’en sortir. Tout ce qu’il te manquait pendant ces vacances, c’était ta mère, et tu t’es juré que tu la retrouverais bientôt. Tu as recueilli pas mal d’informations avec l’aide de Robin, il ne te reste plus qu’à préparer ton plan et passer à l’action. Et à croiser les doigts pour que tout se passe bien.
Tu chasses ces pensées d’un mouvement de tête tandis que tu quittes la tiédeur du château pour le froid de la nuit. Tu espères qu’il n’est rien arrivé à Kayla, elle ne t’a guère contacté pendant les vacances et, au-delà de Noël et de son cadeau, ainsi que du Nouvel An, tu n’as pas vraiment insisté. Elle devait profiter de sa famille et de ses autres amis. Tu te dis que tu l’aurais su s’il s’était passé quelque chose, qu’elle t’en aurait parlé. Il y a à peine plus d’un an, à votre rencontre, tu n’aurais pas cru que votre relation se développerait autant. Tu l’as encouragée et soutenue autant que tu l’as pu, sûr et certain qu’elle réussirait, appréciant de plus en plus vos échanges, sa vision du monde, proche de la tienne et pourtant bien plus optimiste. Et elle est à présent ta meilleure amie et l’une des rares personnes à qui tu fais réellement confiance, au point qu’elle est toujours la seule dépositaire de l’un de tes plus grands secrets, et peut-être le plus douloureux. Ce n’est pas celui qui te fait vivre dans le mensonge, mais c’est celui qui a rendu tout le reste insupportable. Son soutien inébranlable t’a fait un bien fou en septembre et t’a retiré un lourd poids des épaules, t’a aidé à faire baisser un peu cette pression infernale et le bouillonnement de ton chaudron intérieur, bien que tes cauchemars et tes angoisses ne te quittent pas. Et c’est quelque chose que tu vas devoir régler aussi si tu veux avoir une chance d’être diplômé dans les prochains mois.

Tu traverses le parc à pas rapides, guettant les signes de la présence de ton amie sans l’apercevoir. Au pied de l’arbre où elle t’a donné rendez-vous, tu ne trouves que son manteau et l’écharpe aux couleurs des Rouge et Or, indiquant qu’elle est bien passée par là, mais tu ne vois pas où elle a pu disparaître, surtout qu’elle ne te précède pas de beaucoup. S’il y avait eu du grabuge, tu l’aurais entendu. Tu l’appelles sans obtenir de réponse, pourtant tu sens que tu n’es pas seul, comme si quelque chose ou quelqu’un t’observait. Mais tu n’as pas le temps de te poser davantage de questions que la masse souple et puissante d’une panthère noire bondit vers toi dans un rugissement à réveiller toute la Forêt interdite, avant de s’immobiliser à quelques mètres. Tu retiens de justesse ta contre-attaque en comprenant qui elle peut être. Aussitôt, la joie et la fierté remplacent l’inquiétude et la peur. Elle a réussi. Elle a réussi sa transformation en Animagus, et elle n’a nullement à rougir de l’animal en lequel elle se métamorphose. Tu n’as jamais douté qu’elle y arriverait, tu en étais certainement plus convaincu qu’elle, et même s’il était impossible de prévoir sa future forme, tu savais que ce serait bien plus majestueux et frappant que le lapin blanc avec lequel tu la taquinais.

Tu ne rates pas la façon dont elle lève les yeux au ciel quand tu te demandes si c’est bien elle – comme si ça pouvait être quelqu’un d’autre, mais hé, tes amis ne se métamorphosent pas en panthère tous les jours – et tu peux presque l’entendre soupirer devant ta lenteur. Ça te tire un sourire. Kayla se redresse lentement et tu t’approches sans la quitter des yeux, glissant sur son museau, les oreilles rondes, le dos, jusqu’à la queue. Elle remue celle-ci, tandis que tu regardes la fourrure noire et soyeuse, qui donne envie d’y glisser les doigts, son allure altière tandis qu’elle bombe presque le torse, comme pour mieux se montrer. Ça aussi, ça te fait sourire intérieurement. Et d’un coup, comme si elle n’y tenait plus, elle se met en mouvement, marchant en cercles autour de toi. Tu pivotes pour la suivre, admirant la mécanique souple des muscles sous la fourrure, les larges pattes qui ne font aucun bruit en touchant le sol ; tout est force et puissance, liberté et intensité, tu vois sans mal le fauve derrière ton amie. Ses bonds sont tout aussi impressionnants – et tu sens bien à quel point elle est fière de sa démonstration, de te montrer tout ce qu’elle peut faire. Et c’est totalement mérité. Elle détale comme une flèche avant de revenir tout aussi vite, gambade autour de toi joyeusement, avec un enthousiasme dans lequel tu reconnais sans mal Kayla. Tu ris devant cette débauche d’énergie, devant cette démonstration extraordinaire, mais tu es surtout admiratif et tu en savoures chaque instant, conscient de la chance que tu as de pouvoir la voir ainsi. C’est un moment pleinement magique, merveilleux, et tu n’en rates pas une miette. C’est un chemin que tu aurais aimé suivre aussi, si la vie avait été plus simple, moins chienne avec toi, mais tu n’es nullement jaloux de la réussite de ton amie, bien au contraire.

Presque trop vite à ton goût, la panthère cesse ses cabrioles et revient vers toi. Quelques secondes plus tard, elle laisse la place à Kayla et tu suis la transformation, le corps qui se réagence de façon impossible en quelques secondes. Ton expression la fait rire.

— Eh bien oui, il se trouve que c’est la première fois, figure-toi, je n’en croise pas tous les jours.

Elle se précipite vers ses affaires. Ah, c’est sûr que le ressenti n’est pas le même avec la fourrure en moins.

— Chauffage incorporé, c’est idéal en cette période !


Elle répond à ta plaisanterie. Tu prends une mine boudeuse et continues sur la plaisanterie :

— Tss, je ne te permets pas, elles n’étaient pas du tout bouchées ! Et tu aurais eu l’air malin si je t’avais stupéfixée pour me défendre.

Elle te demande ce que tu en penses. Tu fais exprès de faire durer un peu le suspense en t’asseyant à côté d’elle. Tu profites de la chaleur des flammes qu’elle crée pour vous deux.

— C’est génial, vraiment ! Félicitations, ce n’est pas donné à tout le monde de devenir Animagus, j’étais sûr que tu y arriverais ! Et une panthère noire en plus… c’est vraiment fou, ta démonstration était extraordinaire. Je suis heureux pour toi, tu as vraiment de quoi être fière ! Tu y arrives depuis quand ?

Tu comprends mieux son silence de ces derniers temps, si elle voulait te faire la surprise. Le voir en vrai a carrément plus d’effet que par écrit, même si tu te serais tout autant réjoui pour elle. Elle précise qu’Abigail lui a écrit juste avant Noël.

— « Et puis voilà », tu répètes avec un sourire, comme si c’était aussi simple que ça ! Ça doit être tellement impressionnant la première fois, le moment de découverte, le changement… Comment ça s’est passé ? Je veux tout savoir !

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KAYLAN III - Début janvier 2021
Mes vacances de Noël n’ont été qu’une succession de petits moments de bonheur. Il faut bien l’avouer, le début du mois de décembre a été très sombre, très noir et j’ai été amenée à réfléchir à beaucoup de chose durant cette période. La mort d’Harry Potter m’a bouleversé plus que je ne l’aurai pensé et mon esprit a cogité à une vitesse incroyable, me demandant comment je pourrais apporter ma pierre à l’édifice. J’avais imaginé un avenir tout tracé pour moi ; la fin de mes études, l’obtention d’un emploi puis une hypothétique entrée dans l’Ordre du Phénix. Mon manque de confiance en moi et en mes compétences m’ont toujours fait penser que ma présence n’apporterait rien à la cause tant que je n’avais rien à leur offrir en échange. Pour autant, la mort de notre leader -du moins de celui que je considérais jusqu’alors comme le leader des sorciers- avait tout chamboulé et je me suis sentie totalement démunie durant tout le mois de décembre. Les vacances de Noël ont donc été une véritable bulle enchantée où je me suis recentrée sur ce qui était important : ma famille, mes amis, Lyam. Ce qui compte pour moi, ce sont eux et c’est aussi pour eux que je souhaite me battre aujourd’hui. La transformation en animagus n’était qu’une étape, une aptitude en plus qui pourra non seulement me servir dans le cadre de mon travail mais que je pourrais aussi mettre à profit pour l’Ordre non ? Toutes ces questions se bousculent dans ma tête tandis que j’attends sagement Eirian qui apparaît au loin ; le point qu’il représente commence à grossir petit à petit et je souris intérieurement. Il m’a manqué. Ne pas le voir pendant une dizaine de jours m’a fait bizarre, je ne suis plus habituée à être séparée de lui aussi longtemps ; au-delà de nos séances sportives hebdomadaires, nous nous retrouvons parfois pour déjeuner ensemble, régulièrement pour étudier ensemble, souvent lors des intercours. J’avoue avoir été légèrement beaucoup collante depuis ses révélations de septembre, agissant telle une mère poule protégeant ses petits même si Eirian n’a nullement besoin de mon aide de ce point de vue là. Pour autant, un soutien amical et indéfectible comme le mien, voilà ce que je lui offre aujourd’hui, voilà tout ce que je peux lui offrir maintenant. Et je le sais, il me l’a déjà dit, cela lui suffit. Je ne peux pas l’aider autant que je l’aimerai, autant que je le voudrai mais il sait que je suis là à ses côtés si jamais il en ressent le moindre besoin et les brides de vérité qu’il me délivre au fur et à mesure que les mois passent reconstituent peu à peu le casse-tête incroyable de la vie d’Eirian. Tout n’est pas aussi rose qu’il me l’avait fait croire lorsqu’il est devenu mon tuteur en septembre 2019. Bien des choses ont changé en un an et demi ; la présence du Serdaigle auprès de moi est aussi rassurante que la mienne l’est pour lui ; nous nous aidons l’un l’autre, nous nous soutenons l’un l’autre. Et malgré les secrets qu’il dissimule encore, je pourrai sans hésiter lui confier ma vie.

Il me cherche et me trouve assez facilement car après lui avoir fait la frayeur de sa vie, je parade autour de lui, lui montre ce que je sais faire et ce que je peux faire. Bien sûr, je ne maîtrise pas tout encore très bien car j’en suis qu’aux balbutiements de « l’apprentissage » de mes nouvelles compétences et que je découvre tous les jours de nouvelles choses que je peux faire mais je sais qu'il me faut simplement du temps. Déjà, je vois bien que je suis capable de beaucoup et que j’ai acquis de nombreux automatismes en une semaine et demi, le reste viendra petit à petit. Je sens déjà que la panthère en moi fusionne avec mon esprit lors que je me transforme, je garde toute ma tête mais avec l’instinct animal qui m’accompagne dans chacun de mes pas. Un véritable mélange incroyablement parfait entre mes deux formes et je me sens pleinement moi dans chacune d’elles. Au bout d’un moment, ayant envie d’en échanger avec lui de vive-voix -malheureusement, la panthère n’a pas l’option « parler avec les humains », il manque le décodeur-, je me retransforme après quelques démonstrations de ma puissance, de ma vitesse et de mes capacités physiques en tant qu’animal. Je taquine immédiatement Eirian qui m’observe bouche bée, surpris par le réagencement si rapide de mes organes et de mes membres. Cela prend quelques millièmes de secondes mais il est vrai que c’est toujours impressionnant, surtout la première fois ; personnellement j’ai eu tout le loisir d’étudier cela à ma formation mais tout ce monde est inconnu aux yeux d’Eirian. « Il faut une première fois à tout alors ! » Je lui tire la langue, amusée, lorsqu’il évoque le chauffage incorporé. Je suis loin d’être aussi prévoyante que lui, c’est vrai. En tout cas, je commence déjà à me divertir et nous nous lançons quelques pics auxquels chacun d’entre nous répond volontiers. « Une panthère stupéfixée, ça se tente ! » dis-je en riant. « Si j’avais été une véritable panthère, je t’aurai mangé tout cru et je ne t’aurai certainement pas laissé le temps de bouger ! Puis bon, il y avait mes fringues sur le tronc, t’es à Serdaigle, je savais que tu comprendrais. » conclué-je doucement. Je n’ai eu aucun doute sur le fait qu’Eirian sache additionner les indices que j’avais disséminé ça-et-là. Le processus de transformation était presque achevé lorsque nous nous sommes quittés avant les fêtes, ne manquait plus qu’un orage… Mais il faut parfois attendre des semaines, voire des mois avant que l’occasion ne se présente donc même si j’étais arrivée au bout de la formation, le facteur météo avait bloqué la suite : je m’estime néanmoins chanceuse ; je n’ai dû patienter qu’un mois, ce n’est franchement pas grand-chose.

Alors que je m’installe au sol, préparant un bocal de flammes bleues pour nous réchauffer, j’attends l’avis d’Eirian qui tarde à venir alors qu’il s’assoit à mes côtés. Je jette un coup d’œil à ses traits tirés en me demandant si je ne lui ai pas fait plus peur que je ne l’aurais cru pour qu’il garde ainsi le silence mais au bout d’un moment, je suis soulagée alors qu’il me félicite chaleureusement. « Je n’y serai jamais arrivée sans toi. » di-je doucement. Il m’a tellement soutenu, parfois j’avais même l’impression qu’il y croyait plus que moi-même ! « Oui c’est incroyable non ? Bon ce n’est pas des plus discrets mais Maxime a longtemps parié sur le loup, je pense qu’elle espérait un peu trop. » dis-je en riant tandis que je continue de frotter mes mains gelées au-dessus des flammes. Nul besoin de lui expliquer pourquoi, il sait bien de quoi je parle. Nous en avons déjà parlé longuement après l'attaque de la forêt. Il n'y avait pas trente-six personnes au monde pour qui j'aurai risqué ma vie là-bas. « T’aurai vu la tête de mes parents quand je me suis transformée devant le sapin de Noël ! » J’éclate de rire à ce souvenir précieux, gravé dans ma mémoire. « Ma mère sursautait à chaque fois et maintenant, c’est quasiment presque normal pour eux, c’est drôle comment on s’y habitue vite. » Il me demande comment ça s’est passé mais avant tout, je tiens à préciser : « Désolée de pas t’avoir écrit pendant les vacances, je savais que je saurai pas tenir ma langue de toute manière. Abigail m’a contacté le 23 décembre, il y avait un orage chez elle comme je te disais. Je m’y suis précipitée. Comment ça s’est passé ? » Le souvenir de ma première transformation me revient en tête et je soupire doucement. « J’étais plutôt sereine en arrivant. Il faut dire qu’on avait vraiment travaillé sur la méditation avec Abi et que j’étais plutôt à l’aise. La potion était parfaite, merci Hestia. On a fait les vérifications habituelles, elle m’a donné les derniers conseils et c’était parti. J’ai eu mal. Très mal. Une douleur immense, je n’avais jamais ressenti ça de toute ma vie. Je m’entendais hurler dans ma tête sans savoir si c’était réel ou non. On nous prépare à cette première transformation en nous disant que cela fait vraiment mal mais je crois que je n’aurai jamais pu imaginer cela avant d’y être vraiment confrontée. Mais une fois transformée, tu ne ressens plus rien. Juste ton corps qui a changé. J’ai tout ressenti intensément : la vue, l’odorat, l’ouïe, le toucher, le goût. Tous mes sens étaient comme… exacerbés. C’est incroyable quand je suis sous ma forme animale tout à l’air plus… intense. Mais rien n’est facile au début. J’avais aucun automatisme, je suis tombée plusieurs fois, j’arrivais pas vraiment à tenir sur mes pattes. En fait, c’est ce qu’Abi me disait, il faut oublier tout ce qu’on sait sur nos habitudes humaines. Car forcément, avec un animal à quatre pattes, le centre de gravité change, la manière dont on bouge, on respire, on ressent, tout change. Quand j’ai réussi à bouger sans trop me faire mal, Abi m’a fait faire des exercices pour m’acclimater à mon corps. Puis au bout d’un moment, il a fallu redevenir humaine. J’ai plus eu peur à ce moment-là je t’avouerai, j’avais trop la frousse de me retrouver avec une jambe humaine, une patte de panthère même si apparemment ça n’arrive jamais. Mais on ne contrôle pas ses angoisses non ? Enfin bref, ensuite je l’ai remercié et je suis rentrée chez moi et j’ai recommencé pour mes parents et Thalia. » Je m’arrête et reprend ma respiration. « Ensuite, j’ai passé ma semaine à faire ça. Me transformer, me retransformer, encore et encore. Et…» Un sourire amusé s’installe sur mon visage tandis que je lui murmure -comme si quelqu’un pouvait nous entendre- : « J’ai écrit à Max. Il y avait une pleine lune quelques jours plus tard. » Je me mords les lèvres tout en sachant qu’il comprendra très bien où je veux en venir. « On s’est bien amusé. D’ailleurs je peux te dire qu’une panthère, ça court plus vite qu’une louve. » J’éclate de rire sans pouvoir m’en empêcher et je secoue la tête à ce souvenir impérissable qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. « Et toi ? Comment ça s'est passé ton Noël ? Je veux tout savoir moi aussi. Touuuuuut les détails. » Pas de raison pour que je sois la seule à monopoliser la parole après tout. Nous n'avions pas reparlé de sa famille depuis longtemps et j'avoue que je suis curieuse de l'entendre à ce sujet. Notre conversation de septembre m'a aussi fait prendre conscience que sa famille n'était pas aussi parfaite qu'il semblait le dire.

KoalaVolant


 

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

KoalaVolant

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Eirian Howl
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Lumos
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Ven 12 Nov - 19:32
Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie
« début janvier »
Ces vacances ont ramené un brin de normalité dans ta vie, même si la situation ne l’était pas vraiment. Ça t’a fait drôle de retrouver la chambre où tu avais dormi cet été, cette familiarité un peu étrange, le fait de revenir à un même endroit. Ces dernières années, ce n’était qu’à Poudlard que tu avais ces sensations. Mais au-delà de ta situation personnelle, tu étais aussi décidé à remercier au mieux tes amis qui t’ont aidé tout au long de l’année. Sans eux, la situation serait bien pire, sans eux, tu ne sais pas où tu en serais à présent. Sans eux… tu as toujours l’impression de bien mal leur rendre leur amitié en n’avançant pas assez, en te débattant encore et encore avec tes problèmes sans arriver à passer aux étapes suivants. Tu as l’impression de survivre, pas de guérir, sans trop savoir comment passer de l’un à l’autre. Quoi qu’il en soit, tu tenais à leur montrer ton amitié en retour, leur montrer à quel point leur aide a été précieuse, et tu t’es mis en quête de cadeaux qui compteraient pour tout le monde. L’équation avec tes finances n’a pas été simple à résoudre, mais tu as pu trouver ce que tu voulais et préparer toi-même le reste. Nox n’a jamais autant livré de courrier que pendant ces vacances et il en semblait content pour toi, malgré ta culpabilité à charger ainsi ton petit-duc.
Les fêtes ont eu une ambiance particulière avec la mort de Potter, tout le monde avait besoin de se changer les idées, de retrouver un peu de chaleur en famille ou avec des amis. Les images de ce soir-là te reviennent régulièrement en tête. La détonation. Potter qui s’effondre. Le chaos et la violence qui s’en sont suivis. L’onde de choc chez les sorciers en apprenant la mort de leur héros, de leur légende. Ça a été une indéniable victoire du Blood Circle qui t’a laissé un goût amer. Au fond, toi non plus, tu n’imaginais pas Harry Potter finir de cette façon, abattu à bout portant, dans un entrepôt. Juste… comme ça. Ça pourrait ressembler à un film, mais c’est la réalité. Tu espères que l’Ordre pourra affronter la disparition de son leader, le remplaçant d’Harry Potter est loin d’avoir la même aura que lui et tu redoutes les conséquences notamment sur l’échiquier politique sorcier. Coincés entre le Blood Circle et les Mangemorts, vous ne pouvez pas paraître faibles. Le ton se durcit déjà face aux moldus, l’Ordre ne peut pas se laisser emporter par la haine et la colère.
La mort du sorcier n’a pas été le seul choc pour toi. La vision de ton père t’a perturbé, t’a rappelé à quel point le danger rôdait tout près. Tu as eu de la chance qu’il ne te voie pas – du moins, tu n’en as pas eu l’impression, mais tout était si confus… Même après toutes ces années, tu l’as reconnu sans mal. Ça risque de se reproduire de plus en plus souvent – tu as surtout eu de la chance que ça n’arrive pas avant. Heureusement, les effets du Neutraliseur se sont estompés, tes pouvoirs sont revenus et tu as demandé à Sean de t’apprendre à tirer. Ça manque à ta panoplie défensive, et ça te sera plus utile que le couteau tant que tu n’arriveras pas à gérer les contacts. C’est peut-être le seul regret que tu as vis-à-vis de l’entraînement donné par ta mère. Tu n’as aucun mal à manipuler ces armes, elle t’a fait charger et décharger, monter et démonter son propre pistolet des centaines de fois, tu l’as manipulé jusqu’à ce que son poids devienne familier, jusqu’à ce que tu l’apprivoises entièrement, mais c’était trop compliqué de t’entraîner alors que vous étiez en cavale, de disposer des balles nécessaires et surtout d’un endroit où voir un gamin tirer n’attirerait pas l’attention. Le fait de savoir que tu n’es plus sans défense te met du baume au cœur pour l’année à venir. Tu oscilles entre espoir ravivé et prudence, ne veux pas croire trop vite que les choses peuvent s’arranger.

Ces considérations s’effacent à mesure que tu approches du point de rendez-vous avec Kayla. Tu as hâte de la retrouver, de reprendre vos discussions. Vous passez beaucoup de temps ensemble entre les courses, les études, les moments de détente aussi que vous partagez et elle t’a manqué – c’est nouveau, à côté du quasi-vide qu’était ta vie sociale avant. Mais tu aimes ces amitiés qui naissent et grandissent, et la Gryffondor est devenue ta meilleure amie. Un peu trop protectrice, parfois, mais tu ne protestes pas. Le plus important, c’est son soutien indéfectible, la savoir à tes côtés pour le meilleur et pour le pire – et elle en a déjà eu une assez bonne image. Tu sais qu’elle sera là si tu as besoin d’aide, autant que tu es là pour elle, et même si tu as encore du mal à te dire que tu comptes vraiment pour elle, l’idée n’est plus aussi étrangère qu’il y a quelques mois et tu l’acceptes de mieux en mieux. Tu espères que ton cadeau de Noël lui a plu.
La surprise et la frayeur qu’elle te fait sont bien dignes d’elle et, passé le premier moment, tu admires la panthère qui te montre tout ce qu’elle est capable de faire avec enthousiasme. C’est impressionnant et tu n’en perds pas une miette. Elle a déjà beaucoup apprivoisé sa forme animagie, tu te doutes qu’elle a mis à profit les vacances pour cela. Tu ne la quittes pas des yeux, admirant sa souplesse, sa puissance et sa beauté, avant qu’elle ne se retransforme. Là aussi, c’est impressionnant, et étrange, de voir la transformation opérer, les changements impossibles. Elle rit de ta surprise et tu protestes, on ne voit pas ça tous les jours ! Elle te tire la langue lorsque tu soulignes que sa fourrure est bien pratique en cette saison. Ça risque d’être moins le cas cet été… quoique les panthères noires vivent bien dans des régions chaudes.

— Mauvaise idée : je suis sûr que je ne suis pas très comestible, tu aurais une indigestion ! Mais ça me fait plaisir que tu tiennes les Serdaigles en si haute estime !

Tu n’es pas vraiment pas un Sherlock Holmes, mais il faut bien avouer que les indices étaient assez évidents. Sans parler du fait que tu as suivi de près les étapes de sa formation d’Animagus, pour elle mais aussi parce que le processus t’intéresse grandement. C’est quelque chose qui te tenterait bien un jour, si tu en as la possibilité. La magie et ses possibilités continuent de te fasciner, et tu aimerais pouvoir les explorer plus en profondeur. Il y a tellement de choses que tu aurais essayées si la situation avait été différente. Pouvoir parler enchantements avec Rory est déjà source de satisfaction.
Assis à côté de Kayla, tu laisses le temps s’étirer avant de lui donner toutes les félicitations qu’elle mérite. C’est de la belle magie et tu n’as jamais douté qu’elle en serait capable. L’animal dit aussi beaucoup de la personnalité du sorcier. Certains se transforment en rat… Qu’elle soit une panthère ne te surprend pas vraiment. Tu lui souris lorsqu’elle te dit qu’elle n’y serait pas arrivée sans toi.

— Le loup te serait bien allé aussi… Mais entre les deux, je trouve que c’est la panthère qui te représente le mieux, même si c’est un peu facile de dire ça maintenant. Ah ça, il va falloir être discrète si tu ne veux pas déclencher des alertes au fauve échappé d’un zoo toutes les semaines !

Tu accentues le mot par plaisanterie. Tu comprends sans mal que Maxime ait voulu qu’elle soit une louve elle aussi. Tu es certes à Serdaigle, mais il ne t’a pas fallu de grandes capacités de déduction pour deviner ce qu’elle cachait, entre sa façon de détecter vos ennemis à distance ainsi que de renifler l’air régulièrement et l’attitude de Kayla envers la louve lors de l’attaque dans la Forêt.
Tu ris en entendant ton amie évoquer sa métamorphose devant ses parents.

— Oh, j’imagine sans mal ! Ça a dû être une sacrée surprise !

Tu visualises bien sa mère en train de se retrouver face à une panthère à n’importe quel moment de la journée. Elle t’explique les raisons de son silence pendant les vacances.

— Pas de souci, je comprends !

Tu ne perds pas un mot tandis qu’elle explique comment s’est passée la première transformation, impressionné par tous les détails. Tu grimaces lorsqu’elle parle de la douleur, atroce. C’est sûr que c’est une métamorphose complexe imposée à l’organisme, il doit apprendre à se réagencer, trouver la forme Animagus… c’est un choc. Qui s’estompe face à la découverte de son nouveau corps. Malgré la douleur, ça doit être un moment merveilleux, cette découverte, cet apprivoisement. Un sourire t’échappe quand elle évoque sa difficulté à maîtriser son nouveau corps, les positions et les réflexes qui ne sont pas ceux d’un être humain. Ça doit être totalement dépaysant. Et tu mesures d’autant mieux ses cabrioles de tout à l’heure, elle a progressé très rapidement. Tu l’imagines moitié humaine, moitié panthère au moment de la re-transformation, mais tu comprends sans mal son angoisse.

— Tu as géré à merveille. Avec ta démonstration de tout à l’heure, je n’aurais jamais cru qu’il y a une semaine tu ne tenais pas sur tes pattes ! Ça doit être tellement extraordinaire de se redécouvrir comme ça… malgré la douleur. De redécouvrir le monde aussi avec tes nouveaux sens…  Tu n’as pas l’impression de trop perdre en redevenant humaine ? Ça doit faire un peu étrange aussi, le mélange entre tes pensées humaines et les sensations de la panthère.

Le cerveau a tellement d’automatismes que ça doit être réellement perturbant au début. Elle évoque la pleine lune avec Maxime. Là non plus, tu n’as pas de mal à imaginer la louve et la panthère en train de se poursuivre dans la neige.

— Je n’en doutais pas !

Tu apprécies beaucoup Maxime, mais elle ne doit pas faire le poids face à une panthère.
Kayla te demande comment s’est passé ton propre Noël. Tu t’attendais à la question, elle est logique, d’autant plus après ce que tu as laissé entendre au moment de tes révélations. Que ta famille n’ait rien su ni vu de ce qui t’était arrivé l’a perturbée. Tu as esquivé le sujet autant que possible. Cependant, tu ne peux pas lui avouer que tu as passé les fêtes chez Sean, ça confirmerait ce que tu as déjà laissé échapper et… tu n’es pas prêt pour ça, pas prêt à lever le voile sur cette partie de ta vie. Pour autant, le nœud dans ton ventre n’a rien d’agréable. Tu vas lui mentir, encore, alors qu’elle se confie à toi sur des choses importantes. Tu vas lui mentir, entretenir cette fable que tu détestes de plus en plus. Mais tu n’as pas le choix, tu ne peux pas l’entraîner dans ces ennuis-là. Et ce n’est pas la seule raison. Même lorsque tu dévoiles tes secrets, il y a toujours une partie que tu gardes pour toi. La vérité sur ta famille et ta situation pour Kayla, ton agression pour Sean… Tu n’arrives pas à baisser tous tes remparts, redoutant leur regard s’ils savaient pleinement qui tu étais. C’est peut-être idiot, mais tu ne sais pas faire autrement, tu ne sais pas livrer la vérité pleine et entière, comment leur montrer tout le tableau. Comment être toi-même. Tu as trop pris l’habitude de te réfugier derrière tes mensonges. Tu ne sais pas ce qu’ils penseraient s’ils apprenaient tout, s’ils comprenaient enfin qui tu es. Et même si une part de toi aimerait que cela advienne, aimerait savoir ce qu’il se passerait si tu laissais tomber toutes les apparences, une autre ferait n’importe quoi pour que cela n’arrive jamais.
Le regard fixé sur les flammes, tu réponds avec un sourire, comme si de bons souvenirs te revenaient. Seulement, ce ne sont pas ceux-là que tu lui racontes.

— Oh, tu sais, on n’a pas fait grand-chose. On est restés en famille, j’ai passé beaucoup de temps avec Lana et Nick. Je n’y étais pas retourné depuis cet été, ça commençait à faire long !

Les surnoms de tes cadets fictifs. Alana, ta petite sœur, Nicholas, le plus jeune de vous trois. Tu prends prétexte de tes missions pour l’Ordre et du danger que cela peut faire courir à ta famille pour justifier que tu ne vas pas les voir souvent.

— On s’est baladés, on a profité des animations de Londres, de la neige quand il y en a eu. Notre 24 décembre a été plus tranquille que le tien : pas de transformation surprise devant le sapin ! Ça a surtout été des vacances reposantes. Et studieuses aussi : les profs avaient décidé de nous donner un maximum de devoirs.

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Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III 21013008104866668 Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III M-daille-Eirian

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Lumos
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Sam 13 Nov - 23:09

Prends entre tes mains ton destin
Prends le large
Rien ne te retient
C'est ta vie elle t'appartient

KAYLAN III - Début janvier 2021

Noël est sans conteste ma période préférée de l’année. Elle l’est déjà en tant ordinaire parce que j’apprécie l’ambiance qui règne lors de ces fêtes, les gens semblent toujours plus heureux quand Décembre arrive, les enfants attendant impatiemment la neige sans être certains que les flocons draperont les rues d’un épais manteau blanc, les adultes se réjouissent de réunir leur famille, les apprentis cuisiniers ou les amateurs de bonne nourriture se placent derrière les fourneaux prêts à révolutionner le palais de leurs invités, les décorations dans les rues sont festives et nous transportent dans un autre monde. Des moments conviviaux où chacun peut faire le point sur les mois qui viennent de s’écouler et peut ensuite faire le choix des bonnes résolutions dès que le mois de janvier débute. Pour ma part, je n’ai rien souhaité d’autres qu’un monde un peu plus en paix cette année, surtout lorsque l’on sait comment 2020 s’est achevé. Voilà aussi pourquoi j’ai profité intensément de Noël avec mes proches cette année : je le sais bien, tout peut s’arrêter d’un claquement de doigts, tout peut s’arrêter d’une vulgaire balle dans la tête. La mort d’Harry Potter me hante et j’ignore si je vais pouvoir continuer ainsi plus longtemps ; je n’étais pas présente lors de l’échange à l’entrepôt, clouée dans un lit de l’infirmerie après avoir choppée une infection magique qui nécessitait quelques jours de repos mais je revois les images dans ma tête, elles défilent en boucle dans mon esprit comme si j’y étais. Des bribes de vidéos de ce qu’il s’est passé ce soir-là sont sortis sur le net et Eirian m’a déjà confirmé que c’était exactement ce qu’il s’était passé durant cette nuit-là apparemment il a fait l’event avec la fameuse personne qui a filmé, je dis ça je dis rien ahahah et cela m’a permis également de mieux me rendre compte de l’atrocité et de la barbarie des Blood Circle. Ils se fichent bien de savoir s’ils ont raison, ils sont persuadés de faire les bons choix : éradiquer tous les sorciers semble être pour eux la seule alternative possible et cette pensée me désole toujours autant. Même les cours de protection magique ont changé et je sens comme une vague plus importante de haine envers les moldus, cela me fait peur, cela m’inquiète. Si toutes ces craintes m’ont traversée de plein fouet durant le mois de décembre, j’avoue avoir tentée de déconnecter de cette dure réalité pendant les congés, me recentrant sur moi, sur mes proches, sur ce qui est vraiment important. Sur ma transition d’Animagi. Cela a bien entendu occupé une bonne partie de l’actualité de mes vacances et j’avoue que je ne suis pas peu fière de montrer mes exploits au Serdaigle.

Eirian s’est imposé dans ma vie sans que je ne sache comment, sans que je ne comprenne pourquoi. Après tout, rien ne nous prédisposait à transformer ce simple lien tuteur-tutoré en une belle amitié, une amitié à laquelle je ne peux plus échapper maintenant qu’elle est si profondément ancrée en moi. Je sais que j’en ai parfois trop demandé à Eirian, lui faisant part de mes angoisses et de mon manque de confiance en moi, le bassinant avec ma peur d’échouer et mon besoin de reconnaissance. Pour autant, si maintenant je suis la femme que je suis, je sais que c’est en partie grâce à son soutien indéfectible, à sa capacité inébranlable à croire en moi, me rassurant toujours et m’indiquant quel chemin suivre. Mon apprentissage, il l’a suivi de près et je le soupçonne d’être intéressé au-delà de la simple curiosité. Pour ma part, il s’agit tout aussi bien d’obtenir des compétences en plus pour ma satisfaction personnelle que de mettre cette aptitude au service de la communauté magique. Une fois les cabrioles pantheresques et la surprise passées, les taquineries débutent déjà. « T’inquiète, de la viande c’est de la viande ! » dis-je en riant. « Je rectifie, je ne tiens pas les Serdaigle en haute estime, je te tiens en haute estime. C’est différent. » tenté-je de rappeler avec un léger sourire en coin. Il faut dire qu’en dehors d’Eirian, je ne côtoie pas beaucoup les bleus et argents. Si Max était là, elle hurlerait que c’est tant mieux, elle peste déjà assez contre Eirian de m’entraîner aussi souvent à la bibliothèque.

Alors que nous sommes assis à côté l’un de l’autre, mes doigts s’agitant devant les flammes bleues pour me réchauffer, nous évoquons ma nouvelle forme animale. « Max pense aussi que j’aurai tout-à-fait pu me transformer en louve mais que la panthère me va également comme un gant. Mais oui, j’suis d’accord avec toi, on fait quand même plus discret comme couverture… Je ne suis pas certaine que cela me soit si utile que ça dans les missions d’infiltration mais bon sur le terrain, cela fera toujours un bel élément de surprise. » Il ne faut pas se méprendre, je suis ravie de mon animal totem mais j’avoue avoir été un chouïa déçue cette forme atypique qui ne pourra pas me servir dans le cadre de mon futur emploi ; du moins pas dans les missions discrètes. Je me suis faite une raison, mes parents m’ont rassurée à ce sujet ; je n’ai guère besoin de cela pour être discrète. Je peux tout aussi bien me servir de ma tête. « Tu as raison, je vais devoir faire attention. Déjà on s’est marré avec Max après la pleine lune en imaginant des moldus découvrir les traces de nos pattes dans la neige. On se croirait presque dans le remake de La nuit au Musée version Max et Kayla. » dis-je en riant légèrement. Nous n’avions pas vraiment pris la peine d’effacer nos traces, se contenant uniquement de couvrir celles de l’endroit où nous nous sommes retransformées. Le reste intriguera peut-être les passants mais nous n’avons pas cherché plus loin.

Je raconte à Eirian les péripéties liées à la découverte de ma forme animale puis ma métamorphose devant mes parents. Leur fierté transparaissait dans leur regard, la même lueur que j’ai lu dans les yeux d’Abi puis à l’instant dans ceux du Serdaigle. Moi qui n’aie jamais eu beaucoup d’estime pour moi, leurs réactions me remplissent d’orgueil. « Ils étaient trop fiers, mon père est devenu tellement prétentieux, il voulait limite me dérouler un tapis rouge qui irait de ma chambre jusqu’au salon pour que je parade en panthère à chaque fois que c’était possible. Quant à ma mère, passée la surprise, elle n’arrêtait pas de pleurer en disant à quel point elle était comblée et ravie pour moi.  » Eirian m’excuse ensuite de mon silence et je me sens rassurée. C’est un point que je voulais à tout prix éclaircir avec lui, qu’il n’imagine pas que je n’ai pas pensé à lui mais j’avais tout simplement envie de lui faire la surprise, comme une récompense différée après m’avoir encouragée pendant ces longs mois intensifs d’apprentissage. Après la démonstration, l’heure est aux explications et je me lance dans un très long monologue durant lequel Eirian est suspendu à mes lèvres et me laisse parler sans m’interrompre une seule fois. Les retours de mon ami après que j’aie terminé me ramènent quelques jours en arrière et je lui réponds : « Non moi non plus… J’ai pu bénéficier des conseils d’Abigail aussi, cela m’a vraiment bien aidé. Puis de ceux de Maxime dans une moindre mesure, j’ai appris disons à penser comme une panthère et non pas forcément qu’avec ma tête d’être humain. » Lorsqu’il évoque les sens, j’acquiesce doucement. « Oui… Il faut aussi faire le deuil de ce que tu peux faire en tant qu’Animagus et ce que tu ne peux pas faire. Je suis encore en train d’apprivoiser tout ça je t’avoue. » Je lui montre la porte d’entrée du château qui paraît si loin avec mes yeux d’humaine. « Je t’ai reconnu à l’instant même où tu as franchi la porte alors que tu n’étais qu’un touuuut petit point noir. Tous mes sens sont accrus sous forme animale, c’est vrai. Par contre, niveau communication, faut vraiment s’adapter et ce n’est franchement pas évident du tout. » Une fois que je pense avoir tout expliquée dans les moindres détails à Eirian, je lui retourne évidemment la question, souhaitant tout connaître de ses vacances.

J’avoue ne pas être très sereine depuis que j’ai compris qu’Eirian a beaucoup enjolivé les choses sur sa famille. Elle ne semble pas aussi parfaite qu’il me l’avait présenté lors de notre rencontre mais je n’ai jamais insisté. Comme pour le reste d’ailleurs, respectant ses choix tout en sachant qu’il pourra m’en parler s’il le nécessite. Les histoires de famille… sincèrement, je sais ce que c’est. Heureusement que mes parents ont réussi à se sortir du joug de la famille Carrow mais il faut l’avouer, chacun n’a pas cette chance. La famille d’Eirian est moldue quant à elle, cela ne doit pas toujours être évident de savoir comment se situer entre la politique actuelle du gouvernement de Kane et la loyauté envers leur fils né-moldu. Enfin soit. Il évoque son frère et sa sœur et un sourire s’installe sur ses lèvres. Je l’écoute tout en ayant un petit pincement au cœur, il a cette chance que je n’aie pas eu, celle d’avoir des frères et des sœurs. Certes j’ai des cousins et des cousines qui sont toujours là pour moi et qui ont grandi avec moi mais ce n’est tout de même pas la même chose. « Tant mieux, ce sont toujours des moments précieux même si au final, on ne fait pas grand-chose. T’as reçu de chouettes cadeaux ? OH PUNAISE. » Je secoue la tête vivement : « MERCI EIRIAN pour ton cadeau ! » dis-je, ravie de pouvoir enfin le remercier officiellement en face à face. L’assortiment d’objets défensifs qu’il m’a offert m’a beaucoup touché. « J’ai déjà testé le couteau sur quelques serrures. » dis-je d’un ton malicieux sans pour autant en dire davantage. « J’attends le bon moment pour découvrir le reste ! Merci encore mille fois. » Je regarde Eirian et je lui murmure : « Mais tu ne vas pas t’en tirer à si bon compte ! » Je sors mon paquet de ma poche en même temps que ma baguette pour lui faire reprendre sa forme initiale. Je lui tends le rectangle si bien emballé dans un papier doré et attends qu’il l’ouvre. « C’est pas aussi fou que ton présent, donc ne t’emballe pas ! » C'est vrai que ce n'est rien d'extraordinaire. Sous le papier, il découvrira un simple cadre avec une photographie animée de nous deux. C’est Maxime qui l’a prise à notre insu : il pourra nous découvrir lors d’un de nos fous rires à la bibliothèque, assis l'un à côté de l'autre, tentant d’être discrets tandis que je m’esclaffe sans pouvoir m’arrêter. J’ignorais même l’existence de la photo avant qu’elle ne me la montre, j’espère que cela plaira au Serdaigle. Ce n’est rien de plus qu’un cadeau sentimental mais pour moi, cela veut dire beaucoup. C'est le symbole de notre amitié, de notre confiance réciproque.
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GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

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Eirian Howl
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Lumos
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Lun 15 Nov - 22:28
Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie
« début janvier »
Noël a toujours été un moment particulier pour toi. Pendant les années de fuite, avant Poudlard, c’était pratiquement le seul moment de l’année où tu retrouvais un sentiment de normalité, avec cette ambiance si particulière de fête et de joie, qui est présente pratiquement partout. C’était le moment hors du temps où tu réussissais à oublier un peu le reste, où tu redevenais un enfant qui attendait avec impatience ses cadeaux, qui se laissait porter par la magie du moment autant qu’il t’était possible. Tu redevenais comme les autres. Pour quelques jours, les ombres reculaient. Ta mère aussi le ressentait, même si elle ne baissait bien sûr jamais sa garde. Toi non plus. Tu aurais pu facilement te laisser déborder par cette animation, cette ambiance féerique, mais tu es toujours resté conscient du fait que votre situation était en bonne partie de ta faute, même si ta mère l’a nié sans relâche. La faute de ton père, du Blood Circle. Pas la tienne. Quoi qu’il en soit, tu ne voulais pas lui causer davantage de souci en te montrant imprudent. Elle se mettait déjà bien assez en danger pour toi. Sans même parler de la séparation d’avec Victor qui est resté son grand regret et une douleur pendant toutes ces années. Alors, que ce soit dans les marchés de Noël, devant les illuminations brillantes, en dégustant un chocolat chaud avec une montagne de chantilly après avoir joué dans la neige, toi aussi, tu veillais, il y avait toujours cette attention et cette vigilance qui sont devenues une seconde nature chez toi. Mais c’était différent quand même.
Vous aviez vos habitudes, vos rituels, les plats que vous prépariez ensemble en riant, le sapin et ses décorations qu’elle avait fini par acheter parce que vous n’aviez plus à partir en catastrophe les derniers temps – tu as toujours vu ça comme un moment éphémère, un état de grâce qui ne durerait pas –, les surprises que vous vous acharniez à cacher jusqu’au bout – et à l’époque, sans pouvoir quitter Poudlard durant les périodes scolaires et en pouvant difficilement sortir seul, ça te demandait de bonnes doses de réflexion. Tu n’aurais raté cela pour rien au monde. Même contre l’avis de ta mère. Bien que tu lui manques, elle aurait sans doute préféré que tu restes à Poudlard pendant ces vacances, c’était une sécurité de plus, mais il était absolument hors de question que tu la laisses seule pendant cette période. Toi, tu étais peut-être hors de danger, mais ce n’était pas son cas, et tu avais besoin de t’assurer de tes propres yeux que tout allait bien, tu voulais passer les fêtes avec elle et aucun argument ne t’aurait fait rester loin. Non que ça ait changé grand-chose au final… Chaque Noël passé sans elle reste douloureux, rend encore plus prégnante son absence. Malgré cela, ça t’a fait du bien de retrouver une partie de l’ambiance de la fête, loin des murs gris et sombres de Poudlard, de toucher de nouveau du doigt cette normalité à laquelle tu aspires tant.
Tu en avais besoin, surtout après ce qui s’est passé avec le Blood Circle, lors de l’échange qui a mal tourné. Jonas a fait le montage de la vidéo, a organisé sa diffusion sur Internet… et tu as toi-même pu confirmer que tout était vrai, puisque tu y étais. L’ambiance n’est plus tout à fait la même depuis lors, il y a davantage de ressentiment envers les moldus qu’avant et tu ne peux qu’espérer que l’Ordre ne durcira pas sa position. Tu espères aussi que ça n’influera pas trop non plus sur les cours de défense autour des techniques moldues. Vous dresser contre la population non sorcière serait une erreur monumentale, mais tu n’es pas sûr que tous le voient de la même façon. La pente devient de plus en plus forte et inexorable, tu ne sais pas ce qui pourrait arrêter le conflit maintenant, mais tu as bien l’intention de continuer d’agir en ce sens, à la mesure de tes moyens.

L’esprit encombré de ces pensées, tu rejoins rapidement ta meilleure amie. Intérieurement, tu ne remercieras jamais assez l’enseignant qui t’a proposé de la tutorer, tu ne l’aurais sans doute jamais rencontrée sans cela. C’est un de ces magnifiques virages que la vie peut encore offrir. Elle est lumineuse, apporte de la vie et du soleil là où tu n’es que pénombre. Tu sais que tu peux compter sur elle même dans les pires situations – et tu as conscience de l’amitié qu’elle te porte en retour. De l’aide que tu lui as apportée aussi, même si ça reste toujours compliqué dans ta tête. Mais elle te l’a dit et redit, et tu ne peux que la croire. Preuve supplémentaire de sa confiance, elle t’a fait venir pour te montrer sa forme animagus et tu te réjouis pour elle. Tu sais à quel point elle stressait sur ce sujet, tu t’es efforcé de l’encourager et de la soutenir, pour toi, elle réussirait, c’était une certitude. Et tu admires le résultat de ces mois de travail et d’effort.
Dès que Kayla reprend forme humaine, les taquineries recommencent, tu aimes cette légèreté dans votre relation, la façon dont vous pouvez parler de tout et rien, des sujets les plus graves aux plus légers. Tu hausses un sourcil sceptique à sa réponse sur la viande, mais tu ne répliques pas. Elle précise que c’est surtout toi qu’elle tient en haute estime, et ça te tire un sourire. Tu ne sais toujours pas gérer les compliments, mais au moins, tu arrives à repousser l’envie de lui démontrer à quel point elle se trompe – et ça fait du bien que cette voix-là se mette un peu en veilleuse.

— J’en suis honoré, tu répliques quand même, à mi-chemin entre sérieux et plaisanterie.

C’est vrai que tu ne l’as jamais vraiment vue avec d’autres Serdaigles. C’est sans doute une sorte de petit miracle qu’elle passe autant de temps avec toi à la bibliothèque, même si vous n’y faites pas que travailler. Vous arrivez à discuter à l’abri des rayonnages, loin du regard de rapace de la bibliothécaire. Vous revenez sur sa forme de panthère, un peu atypique pour l’Angleterre. Elle a l’air déçue que ça ne puisse pas être plus utile que ça, tu ne partages pas vraiment son défaitisme. Certes, elle ne pourra pas se promener dans les rues de Londres, mais elle a d’autres talents.

— C’est sûr pour le terrain ! Moldus ou sorciers, personne ne va en revenir, ça te donnera un bel avantage ! Et ne t’en fais pas, tu n’en es encore qu’au début, je suis sûr qu’avec le temps, tu vas trouver plein de façons d’utiliser tes capacités. Rien qu’avec tes sens plus développés, tu peux déjà énormément aider tes coéquipiers pour repérer et écouter sans faire appel à la magie. Tu seras bien plus silencieuse aussi que n’importe quel humain.

Ce sera un bel atout pour les Aurors. Tu l’imagines sans mal en train de jouer dans la neige avec Maxime, la surprise des moldus qui sont passés par là. Ton côté paranoïaque t’aurait poussé à ne laisser aucune trace, mais honnêtement, entre les chutes de neige et leurs cabrioles, tu doutes qu’il y ait eu des marques vraiment exploitables.

— Je vous imagine tellement, ça devait être beau à voir !


Kayla te raconte les moments qui ont suivi sa transformation, puis les réactions de sa famille. Tu ris en l’entendant parler du tapis rouge que son père voulait dérouler, elle aurait été comme une reine, mais ça te touche aussi de voir à quel point ses parents sont présents pour elle. Tu as plus ou moins fait le deuil de ton père, du père que tu aurais aimé avoir, pour autant la blessure est toujours là.
Ton amie s’excuse de ne pas t’avoir écrit, tu comprends parfaitement ses motivations ; ça t’a surpris sur le moment, tu as empêché les mauvaises petites voix de revenir à l’assaut : il y avait sans doute une bonne raison pour qu’elle ne le fasse pas, tu espérais surtout qu’il ne lui soit rien arrivé. Et Nox n’avait pas eu de souci en délivrant ton colis, c’est donc que tout allait bien. Tu lui demandes de tout te raconter à propos de sa transformation et tu l’écoutes sans l’interrompre. Tu devines l’intensité du moment, ça devait être si fort !

— Ça ne doit pas être simple de mélanger les deux modes de pensée… il faut aussi le temps de t’y habituer, c’est si récent. Désolé, je ne veux pas te bousculer avec mes questions.

Elle détaille un peu ce que ça donne pour la vue, effectivement elle y voit bien mieux que sous forme humaine. Ah c’est sûr que la communication, c’est difficile, les humains n’ont pas de décodeur.

— C’est impressionnant ! Et je comprends pour la communication. Après, sur le terrain, tu peux donner des indications avec ta queue, à droite, à gauche, ce genre de choses… mais bon, ça reste très limité.

À son tour, elle t’interroge sur tes vacances, et le ventre noué tu lui sors les mensonges habituels. L’impression tenace de salir votre amitié en lui racontant cette vie qui n’existe pas ne te quitte pas. Elle a compris que tout n’était pas toujours rose, que tu lui as certainement caché des choses à ce sujet aussi… mais entre ne rien dire et raconter ouvertement n’importe quoi, il y a une différence. Ou c’est peut-être juste des illusions dont tu te berces, pour te rassurer, te dire que tu n’agis pas tout le temps comme un sale hypocrite. Tu axes ta réponse autour de tes cadets, sujet plus sûr que tes parents. Tu hoches la tête lorsque ton amie souligne que ce sont des moments précieux.

— Oui, c'était important pour moi de passer du temps avec eux, surtout en ce moment. On en avait besoin.

Elle te demande si tu as reçu des cadeaux, avant de te remercier avec enthousiasme pour le tien.
Tu as beaucoup hésité, ça paraissait un peu triste d’offrir des moyens de protection à Noël, alors tu l’as tourné de façon plus positive, en présentant cela comme un « Kit pour future Auror ». Tu aurais voulu lui offrir un bijou enchanté de l’Atelier des Pléiades, mais ce n’était pas à ta portée, alors tu as compensé autrement, même si tu espères au fond de toi qu’elle n’aura jamais besoin de tout cela pour autre chose que des enquêtes normales d’Auror. Le couteau qui peut faire office d’arme, mais sert surtout à ouvrir n’importe quelle serrure, protégé par un enchantement qui le rend innocent aux yeux des autres, la poudre d’Obscurité pour favoriser une fuite, le bracelet constitué d’un cordon rouge fermé par un lion doré, protégé par le même sortilège et qui peut faire office de signal d’alarme ou de moyen de communication rudimentaire, pour des informations de type « je vais bien » ou « au secours ». Tu en as une réplique pour t’alerter, liée à un sortilège de localisation, adapté du Pointaunord. Pour l’instant, tu l’as gardée, mais elle peut demander à ce que quelqu’un d’autre ait la réplique si elle préfère. Bref, tu es sans doute beaucoup trop paranoïaque, mais tu ferais tout pour protéger tes amis. Tu sais bien qu’elle est capable de se défendre, tu ne la sous-estimes pas, d’autant plus qu’elle a une nouvelle capacité formidable, mais vu la situation, des petits coups de pouce ne peuvent pas faire de mal. Ou tu es le seul assez tordu pour penser à ce genre de choses, ce qui est une explication plausible aussi. C’est aussi et surtout une façon de lui montrer que tu tiens à elle, en lui donnant des moyens supplémentaires de s’en sortir. Tu es vraiment tordu. Tout le monde ne voit pas l’existence comme un combat entre survivre et mourir.

— J’espère que ça t’a plu,
tu souffles, un brin anxieux.

Elle a déjà testé le couteau, parfait, mais tu hausses des sourcils interrogateurs devant son ton malicieux, te demandant sur quelles serrures elle s’est entraînée.
Kayla sort un paquet de sa poche et te le tend. Ton propre cadeau. Tu retiens une protestation quand elle dit que ce n’est pas aussi fou que ton propre présent. Non, ce n’était pas rien, mais ce n’était pas extraordinaire non plus.
Curieux, tu défais le papier doré avec soin. C’est un cadre qui se révèle bientôt. Un cadre qui abrite une photo animée, et pas n’importe quelle photo. Kayla et… toi en train de rire à la bibliothèque, en une magnifique représentation de votre amitié. Ça te touche au cœur tandis que tu regardes ton amie rire parmi les rayonnages. Tu ne t’attardes pas trop sur toi, tu n’aimes pas ton image. Pour toi, c’est tellement plus qu’une photo. Ton amie ne le sait pas évidemment, mais à part la photo maudite prise par le membre du Blood Circle qui a cru te reconnaître, lors de ta brève captivité fin 2019, et celle sur tes papiers d’identité, il n’existe aucune image de toi depuis tes sept ans. Ta mère a toujours refusé d’en prendre, de crainte qu’un jour les hommes de ton père ne mettent la main sur son téléphone lors d’une fuite éperdue. Elle voulait rendre ton identification la plus difficile possible. Et à Poudlard, tu as continué de même, ta solitude ne te poussant de toute façon pas à apparaître sur les photos de tes camarades. Encore plus si tu devais être seul sur la photo. Si tu avais su qu’on vous photographiait – c’est sans doute Maxime, tu ne vois pas qui d’autre aurait pu la prendre, surtout sans t’alerter –, tu ne sais même pas comment tu aurais réagi. Mal, sans doute. Mais il y a Kayla sur la photo, il y a votre amitié, il y a ce moment tranquille et heureux préservé, et c’est infiniment précieux. C’est un souvenir gravé, tangible, réel, c’est quelque chose qui te rend plus vivant, qui fait exister un peu plus le tas de mensonge que tu es.
Tes doigts tremblent sur le cadre tandis que tu relèves les yeux vers Kayla. Ta réaction, ton émotion ne doivent pas être très compréhensibles, mais tu t’en moques.

— Tu plaisantes ? C’est vraiment un très beau cadeau, je l’aime énormément. Merci beaucoup, vraiment ! Elle est superbe.

Tu souris, malicieux pour cacher ton émotion.

— On est quand même bien dissipés, tous les deux… C’est Maxime qui l’a prise ? Elle a été hyper discrète.

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Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III 21013008104866668 Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III M-daille-Eirian

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On the run,
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Kayla Rausale
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Lumos
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Mon allégeance : va à Maxime
Mar 23 Nov - 22:50

Prends entre tes mains ton destin
Prends le large
Rien ne te retient
C'est ta vie elle t'appartient

KAYLAN III - Début janvier 2021
Si j’ai tant voulu faire la surprise à Eirian, c’est parce que le Serdaigle s’est doucement imposé dans ma vie sans que je ne sache bien comment. J’ai toujours été une jeune femme plutôt solaire mais je n’avais jamais vraiment eu de véritables relations amicales sincères et profondes avant de rencontrer Maxime. Avant, je volais de groupe en groupe, étant à l’aise à peu près partout mais sans nouer de relation privilégiée avec qui que ce soit. Le Quidditch m’a permis de découvrir une personne formidable en Max et elle est devenue très rapidement une amie, une confidente, une sœur. Jamais je n’aurai cru qu’elle puisse à ce point prendre une place aussi importante dans mon existence et pourtant je remercie le ciel chaque jour qui passe pour l’avoir auprès de moi. Je peux sans trop me tromper que le lien que j’ai tissé avec Eirain s’est installé de manière beaucoup plus subtile. Notre amitié est née d’une façon totalement insidieuse et m’est apparue comme une évidence au fil du temps. J’aime passer du temps avec lui, j’aime apprendre à ses côtés, j’aime comment nous nous apportons l’un à l’autre. C’est peut-être pour cela que je suis si fière de lui montrer que j’ai réussi, de lui montrer que grâce à ses encouragements et à ses conseils avisés, j’ai pu réaliser que je pouvais le faire et que j’étais capable. Eirian n’est pas du genre aventureux et j’avais aussi envie de mettre un peu de folie dans sa vie en lui faisant une petite peur inutile. Oui, Eirian n’a nul besoin de moi pour cela mais je veux aussi lui rappeler qu’on peut encore s’amuser, même à nos âges. Surtout au sien d’ailleurs. Parfois, j’oublie qu’il est un peu plus jeune que moi tellement sa maturité m’impressionne et j’aimerai pouvoir le « dérider ». Cela n’est jamais simple avec Eirian, après tout, je sais ce qu’il a vécu, je sais pourquoi il est ainsi et jamais je ne pourrai lui reprocher quoi que ce soit. Mais parfois, je me dis que c’est peut-être mon rôle de lui montrer qu’il n’y a pas que les moments douloureux dans la vie et qu’on peut parfois se satisfaire de pas grand-chose. Et ce soir, ce « pas grand-chose », c’est mon accomplissement personnel. Je sais qu’Eirian sera tout aussi heureux de ma réussite que moi, c’est aussi une des qualités que j’apprécie chez lui.

Après la démonstration, nous nous installons tranquillement au pied de l’arbre où j’avais déposé mes affaires et nous échangeons longuement sur ma première métamorphose. Eirian m’a demandé des détails, je les lui fournis et sans hésiter ! Le pauvre il va regretter de m’avoir demandé de lui expliquer mais je prends plaisir à revivre encore une fois mon premier exploit, les images sont encore si fraîches dans ma tête. Concernant ma forme animagus, j’en suis pleinement satisfaite même si je sais que cela ne sera pas toujours gage de discrétion mais tant pis. « Ah bah je pense que cela marquera au moins un effet de surprise ! Personne ne s’attendra à voir débarquer une panthère tout-à-coup ! Je garderai cet atout dans ma manche en cas d’extrême urgence. » Je prends l’air surprise lorsqu’Eirian évoque les avantages que cela pourra apporter au niveau sensoriel. « Mais oui ! Je n’y avais pas du tout pensé c’est vrai ! J’ai une vision bien plus accrue et une ouïe surdéveloppée, c’est vrai que c’est un autre avantage auquel je n’avais pas réfléchi ! Je n’avais pensé qu’aux aspects plus physiques sans me rendre compte qu’il existe bien d’autres manières d’être utile ! » C’est aussi pour cela que j’apprécie Eirian, il a cette manière de penser et de réfléchir différente de la mienne et les deux se complètent bien.

Après lui avoir expliqué comment je me suis éclatée avec Maxime dans la neige, je ris lorsqu’il dit qu’il peut aisément nous imaginer. « La prochaine fois, je devrai filmer avec une gopro, ça serait rigolo de se regarder après ! » dis-je en plaisantant même si l’idée reste dans un coin de ma tête pour plus tard. La réaction de Maxime suite à ma transformation valait tout l’or du monde, tout comme celle de ma famille. « T’en fais pas, ça me fait trop plaisir de t’en parler, j’voulais pas attendre le footing de demain. » Cela aurait été trop long et j’aurai eu du mal à tenir ma langue. Déjà que ne pas lui répondre pendant les vacances m’a paru interminable…. Je préfère mille fois lui dire dès ce soir. « Donner des indications avec ma queue très bien, je m’en souviendrai. » En laissant échapper un rire amusé, consciente qu’Eirian n’a probablement pas fait exprès de lancer une phrase si connotée, je secoue la tête.

Après avoir clôturé ce sujet, je retourne la question au Serdaigle, me demandant comme se sont passées ses vacances. Je me doute que tout n’est pas rose dans la famille Howl, surtout depuis notre discussion de septembre. Même si Eirian n’a rien dit à ce propos, j’ai deviné qu’il y avait peut-être des choses dont il ne voulait pas me parler, des choses qui rendent les relations avec sa famille plus complexes qu’il ne veut bien le dire ; je n’ai pas insisté, les histoires familiales, c’est si compliqué. Je suis bien placée pour le savoir. Si la famille de mon père est une véritable perle, celle de ma mère est une vraie plaie. « Tant mieux. » me contenté-je de dire lorsqu’il dit qu’il avait besoin de ce temps-là pour se ressourcer et être en famille. J’acquiesce doucement et cette conversation nous amène sans plus attendre à Noël et les cadeaux. Mon cadeau me semble bien dérisoire en comparaison de celui que m’a offert le jeune Serdaigle. Un kit « future auror » comme il l’a appelé affectueusement. Je sais qu’Eirian est très attaché à la sécurité et à ma protection et je sais que derrière ce cadeau d’apparence ordinaire se cache aussi l’angoisse qu’il puisse m’arriver quelque chose. Ces angoisses, je les conçois et je les respecte parce que j’ai les mêmes, bien que les miennes semblent moins envahissantes que les siennes. Pour autant, chacun de ses cadeaux m’a vraiment beaucoup touché surtout que je sais qu’Eirian n’a pas de gros moyens et que cela a dû lui coûter un bras de m’offrir tout cela. Je me sens presque ridicule avec mon cadeau fait maison mais je n’ai pas honte de laisser mes sentiments pour lui prendre le pas sur le reste. Je fais tourner sans m’en rendre compte le bracelet en cordelette rouge agrémenté par un lion doré autour de mon poignet, je le porte tous les jours depuis qu’il me l’a offert. Au-delà de l’aspect pratique, je le trouve superbe et je porte les couleurs de ma maison avec une fierté non dissimulée. « Bien sûr que cela m’a plu Eirian, il faudrait être difficile pour que cela ne soit pas le cas. Puis bon… cela pourra m’être utile un jour, qui sait… » dis-je d’un air un peu contrit. Je préfère opérer un virage à 180 degrés en donnant mon propre cadeau à Eirian. Pour ma part, j’avais envie de découvrir sa réaction en direct, raison pour laquelle je ne lui ai pas envoyé le paquet le jour de Noël. Mon cœur bat la chamade tandis qu’il défait religieusement le papier cadeau, comme s’il ne voulait pas l’abîmer avant de découvrir la photo. Les mains d’Eirian tremblent tandis qu’il relève les yeux et je me frotte doucement les doigts nerveusement, me demandant si cela lui plaît ou s’il trouve cela complètement niais. Je n’en sais strictement rien. Mais les mots qu’il prononce ensuite achèvent de dissimuler mes doutes. Je souris en retour et je lui dis : « Je l’aime beaucoup aussi, cela m’a fait quelque chose de la découvrir. » J’acquiesce lorsqu’il me demande si c’est Maxime qui a pris la photo : « Qui d’autres ? » dis-je en riant doucement. Puis j’imite ma meilleure amie : « Elle m’a dit texto : ‘’AH !! C’est donc ça que tu fais quand tu me dis que tu pars bosser à la bibli ? Je comprends mieux pourquoi tu y es si souvent. UNE HONTE ! VOILA la preuve en image que tu me mens depuis tout ce temps ! Tu ne vas pas à la bibliothèque pour travailler mais pour rigoler et tu le fais sans moi, c’est un SCANDALE.’’ » Ma propre parodie de Maxime me lance dans un puissant fou rire et je n’arrive pas à m’arrêter. J’essuie le début des larmes qui apparaissent dans le coin de mes yeux. Je tends la main vers le cadre qu’Eirian me tend et je regarde à nouveau la photographie ; je me vois le regarder et rire en boucle, je vois son sourire en coin, la manière dont il s’esclaffe de rire en tentant de se contenir. « Je me souviens même plus pourquoi on riait. » avoué-je. « Tu le sais toi ? » demandé-je en lui rendant un peu à contre-cœur le cadre, faisant mon possible pour graver en mémoire l’instant.

Je regarde Eirian du coin de l’œil et lui dit : « Il y avait aussi une chose dont je voulais te parler… » Mon ton se fait soudainement un peu plus sérieux. « Je réfléchis à entrer dans l’Ordre. » Je balance ça d’un coup, dans préambule. Mais Eirian est l’un des seuls à qui je peux discuter de tout cela. « La mort d’Harry Potter… La désorganisation des sorciers, le fait qu’il y ait de plus en plus d’entre nous séduits pars les idées des mangemorts… La propagande du Blood Circle… J’ai de plus en plus peur Eirian et j’ai envie d’aider, j’ai envie de faire quelque chose… Mais je sais pas comment, je sais pas quoi… Je me suis dit que tu pourrais peut-être m’aider à y voir plus clair ? » Je soupire. « Je suis désolée… Comme d’habitude, je me repose trop sur toi… » Je me repose sur Eirian sur un tas de chose. Des fois je me demande qui de nous deux est le plus âgé… Mais il est vrai qu’Eirian est tellement de bon conseil que j’en oublie parfois notre différence d’âge.
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Ven 26 Nov - 22:46
Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie
« début janvier »
Au fil de ta scolarité à Poudlard, tu t’es toujours plus ou moins tenu à distance des autres, échangeant à l’occasion avec tel ou tel groupe sans jamais t’y intégrer, au point de faire partie du décor et que plus personne ne cherche vraiment à se rapprocher de toi. Ce qui était globalement l’objectif de la manœuvre. Tu as cultivé ton invisibilité et ta discrétion, t’efforçant de ne jamais attirer l’attention jusqu’à presque te faire oublier. Une situation que tu pouvais gérer tant que tu avais ta mère, à qui tu t’es toujours confié sans mal. Vous aviez l’habitude de fonctionner en duo et à l’âge où les adolescents cherchent à s’éloigner de leurs parents ou à se rebeller contre eux, toi, au contraire, tu continuais de lui parler de tes doutes et de tes questions, volontairement mais aussi parce que tu n’avais personne d’autre avec qui le faire.
En septième année, Elise a commencé à changer les choses, mais c’est véritablement à partir de l’année dernière que tu t’es davantage ouvert aux autres, incapable de rester seul plus longtemps. Pour autant, au départ, tu n’aurais pas cru que cela marcherait aussi bien avec Kayla. Elle est… tout ce que tu n’es pas, solaire, enthousiaste, optimiste, pleine de vie, toujours prête à rire. Toi, tu restes dans l’ombre, trop sérieux, et les rares fois où tu ris, tu as l’impression que les muscles de tes joues ont à moitié oublié comment faire – ça aussi, ça a un peu changé ces derniers mois. Tu n’as pas de grands fous rires, de ceux qui font pleurer, donnent mal aux joues et qu’on n’arrive pas à arrêter, incapable de retrouver ce lâcher-prise complet, mais tu arrives à sourire plus vivement et à rire un peu. Avec Kayla, ça devient plus naturel, plus simple, elle a le rire communicatif et tu la suis de plus en plus. Sevastian aussi t’a pas mal aidé à ce sujet, et sans jamais te relâcher complètement, tu as quand même des moments de détente. Bien sûr, tout cela fait partie de ces sentiments compliqués et emmêlés que tu ne comprends pas toujours et que tu gardes pour toi. Tu retrouves des sensations oubliées et ta vie reprend quelques couleurs. Le fait est que l’amitié de la Gryffondor t’est plus que précieuse, et que naturellement, sans effort, elle a pris une place essentielle dans ta vie. Elle t’apporte énormément et vous arrivez à accorder vos caractères différents, au point que tu parviens à l’entraîner dans les profondeurs de la bibliothèque au grand dépit de Maxime. En vérité, tu es ravi de pouvoir l’aider, même si votre amitié va bien au-delà de cela maintenant et que vous vous voyez aussi souvent que possible.
Elle te rappelle aussi qu’il y a autre chose dans l’existence que les instincts de survie autour desquels tu agences pratiquement tout. Tu aimes tes études, mais c’était aussi pour avoir des armes pour t’en sortir, tu mesures le temps à l’aune des prochaines semaines et des prochains mois, dans une incertitude permanente, le futur est un horizon bouché. Est-ce que tu seras encore en vie à ce moment-là ? Tu n’en sais rien. Tu t’acharnes sans savoir si ce sera vain et Kayla te rappelle que ça ne l’est pas. Que malgré les ennuis qui s’accumulent et dont tu n’arrives pas à te dépêtrer, il y a des moments joyeux, dont tu peux profiter. Que tu peux encore t’amuser, sourire, rire comme n’importe quel garçon de ton âge. Ça n’efface pas le reste mais ça le rend moins envahissant, ça équilibre un peu.
Et c’est un de ces moments qu’elle t’offre ce soir, en te montrant sa forme animagus. Tu suis la démonstration sans en perdre une miette, ravi qu’elle ait réussi, même si tu n’en doutais pas une seconde. Sa métamorphose lui convient parfaitement et tu admires la panthère sans réserve avant qu’elle ne retrouve son apparence humaine.

Assis au pied de l’arbre, loin du château, tu l’écoutes raconter sa première métamorphose en détail et là non plus tu n’en perds rien. Difficile d’imaginer la multitude de sensations qui l’a traversée. Vous évoquez l’apport de ces nouvelles capacités sur le terrain, c’est clair qu’elle aura un gros avantage côté surprise. Mage noir ou Blood Circle aguerri, voir débarquer une panthère au milieu d’un combat reste peu courant et a de quoi lui donner quelques secondes décisives. Tu approuves lorsque Kayla dit qu’elle gardera cela pour les situations d’extrême urgence. Il vaut mieux ne pas rendre ce genre de talent trop public. Tu soulignes également les avantages que cela lui apportera au niveau sensoriel, aucun humain n’a des sens approchant ceux d’une panthère.

— Je suis sûr que tu vas trouver d’autres manières d’utiliser ces capacités avec le temps, quand tu connaîtras mieux ta panthère.

C’est en tout cas un très bel atout. Tu l’imagines totalement se rouler dans la neige avec Maxime, la louve et la panthère en train de s’amuser comme des folles en se poursuivant et se sautant dessus. Kayla envisage de se filmer la prochaine fois et un grand sourire te vient :

— Ooh très bonne idée, et je veux voir la vidéo !

Tu espères ne pas trop la bousculer avec tes questions de Serdaigle curieux, mais elle est ravie de t’en parler. Tu n’imagines pas ce que ça a dû être pour elle de garder le secret pendant presque deux semaines.

— Heureusement ! Je t’en aurais voulu si tu avais attendu jusqu’à demain,
tu dis en plaisantant. Mais pour une fois, tu aurais été plus rapide que moi !

La communication sous forme animale n’est pas simple. Au-delà de messages basiques transmis par des mimiques ou des mouvements de pattes ou de queue, il n’y a rien pour palier le problème. Ça la fait rire, tu ne vois pas vraiment ce que tu as dit de drôle pour le coup. La panthère te semblait parfaitement apte à ce genre d’exercices.

Tu détailles un peu tes propres vacances, insistes sur le côté détente et repos, ainsi que sur les moments passés avec tes cadets. Des vacances simples et tranquilles – assez proches en soi de celles que tu as passées chez Sean. La coupure avec Poudlard a été bienvenue, cela a donné une réelle allure de pause à ces deux semaines. Kayla n’est sans doute pas dupe, mais elle ne pousse pas plus loin et c’est tant mieux. Lui mentir devient de plus en plus difficile – c’est le danger en l’ayant laissée approcher si près de toi. Les bouts de toi que tu sèmes à droite et à gauche fragilisent l’assemblage de tes mensonges. Montrent qu’il y a peut-être d’autres voies possibles mais tu n’oses pas t’y engager franchement, de peur de tout gâcher, d’évoquer l’élément de trop.

De Noël aux cadeaux, il n’y a qu’un pas que vous franchissez allègrement. Tu as hésité pour son présent, de crainte que tes inquiétudes ne soient mal prises, puis tu as fini par tout envoyer balader. Tant pis. Une fois sur cette idée de kit de protection, tu n’as pas réussi à penser à autre chose, même si tu t’es efforcé de l’agrémenter, et tu notes avec plaisir qu’elle porte le bracelet que tu lui as offert. Son collègue, aux couleurs de ta propre maison, se trouve dans ta poche, là où tu pourras percevoir les éventuels messages. Le soulagement t’envahit lorsqu’elle te dit que ça lui a plu.

— J’espère que ça te sera utile… Même si en vérité j’aimerais que tu n’aies jamais à t’en servir. Par rapport à la situation actuelle, je veux dire.

Tu sais bien que la voie que vous avez choisie n’est pas sans risques, c’est quelque chose que vous acceptez en intégrant la filière de Protection magique. Mais le conflit avec le Blood Circle complique énormément les choses et au vu de ce qui s’est passé en décembre, ils deviennent de plus en plus retors, de plus en plus décidés à éradiquer les sorciers.
À son tour, elle te donne son cadeau que tu défais avec soin, curieux de découvrir ce que cache le papier. Tu te figes en découvrant la photo, la gorge nouée par l’émotion. Maxime n’aurait pu trouver meilleure image de votre amitié que ce moment de complicité à la bibliothèque. Tu es plus relâché que d’habitude, presque inconscient de ton environnement puisque tu n’as même pas remarqué qu’on vous photographiait, et le rire de Kayla transperce la photo, tu l’entends pratiquement résonner. Elle aussi l’aime beaucoup. Elle te confirme que c’est bien Maxime qui a pris la photo, tu n’avais pas beaucoup de doutes à ce sujet. Elle se lance dans une magnifique imitation de la Gryffondor. Tu ris tandis qu’elle déroule les protestations outrées de Maxime. Tu rétorques tandis que Kayla part dans un fou rire :

— Eh, elle saurait qu’on peut passer de bons moments à la bibliothèque si elle y venait plus souvent ! On peut travailler et s’amuser, mais ça, je crois qu’il n’y a que les Serdaigles qui l’ont compris…

Bon, en vérité, tu rigolais nettement moins, voire pas du tout, quand tu y allais sans Kayla. Mais ça, tu ne le diras pas à Maxime. Ton amie regarde à son tour la photographie, te demande ce qui vous faisait rire. Tu ne sais pas quand la photo a été prise, et même si tu le savais… il y a eu tellement de fois. Et ça te réchauffe le cœur d’en prendre conscience. La bibliothécaire n’apprécie pas vos éclats, même si vous essayez de rester discrets, et parfois tu as l’impression qu’elle t’en veut qu’un Serdaigle si sérieux se laisse aller comme ça. Tu t’en moques. Tu aimes ces moments.

— Aucune idée, tu avoues. En même temps, c’est arrivé tellement souvent… mon image d'étudiant sérieux en prend un coup. Mais Maxime a vraiment trouvé la bonne occasion, la photo est parfaite.

Elle te rend le cadre.

— Tu en as un exemplaire toi aussi ?

Tu lèves les yeux vers Kayla alors que son ton se fait plus sérieux. Entrer dans l’Ordre ? D’un certain côté, c’était presque étonnant qu’elle ne l’ait pas encore fait, vu ses idées, mais tu comprends totalement aussi qu’elle ait voulu préserver sa vie au maximum. Tu l’écoutes tandis qu’elle te parle de la mort d’Harry Potter, qui reste toujours bien vive dans ton esprit, de l’attrait des idées des Mangemorts… tous ces points qui t’inquiètent énormément aussi. Tu as bien vu le sentiment anti-moldu avec Jonas, et ça ne va sans doute pas s’atténuer. Sans parler de la puissance du Blood Circle. Ça t’écœure d’être lié à eux, de savoir que ton père et ton frère gravitent dans ces cercles, que Kane est ton oncle – et c’est aussi ça qui t’empêche de dévoiler un peu plus de la vérité. Tu ne sais pas si on te le pardonnera. Si on acceptera que tu aies pu appartenir à cette famille. Sean l’a fait. Mais ces dernières semaines ont encore compliqué les choses. Kayla s’excuse de trop t’en demander, tu secoues la tête.

— Je suis là pour ça, Kayla. Tu sais que tu peux me parler de tout.


Tu joues doucement avec le cadre de la photo.

— Je ne te dirai pas si tu dois y entrer ou pas, ça doit vraiment rester ta décision, même si pour moi tu y aurais pleinement ta place. Et je ne suis pas… je n’ai pas une grande expérience, ça va faire juste un an que je l’ai rejoint.

Un an déjà. Le temps est passé vite. Tu ne savais pas vraiment à quoi t’attendre en janvier dernier en poussant la porte du Square Grimmaurd. Et toutes tes motivations n’étaient pas très glorieuses. Tu voulais certes aider, mais tu avais aussi besoin qu’on assure tes arrières. Parce que tu t’es rendu compte qu’il n’y aurait personne pour venir te chercher s’il t’arrivait de nouveaux ennuis et que le Blood Circle, passé si près de t’avoir, n’allait pas te lâcher. Puis, c’était une façon de compenser les actions de ton père, de montrer que tu étais vraiment dans le camp des sorciers. Mais les idées de l’Ordre sont les tiennes aussi et tu y adhères pleinement – sauf en ce qui concerne l’alliance avec les Mangemorts. Tu aimes pouvoir te rendre utile, être sur le terrain, participer un tant soit peu aux efforts pour construire un monde plus juste. L’Ordre t’a permis de mettre en pratique une partie de tes idées.

— J’ai les mêmes craintes que toi, la situation n’est pas rassurante… Et la mort d’Harry Potter a beaucoup affaibli l’Ordre, ça a développé un sentiment anti-moldu pas forcément très fort, mais c’est présent quand même. Du coup… ce serait bien d’arriver à contrebalancer ça. Après… Il y a plein de façons d’aider, selon où tu te sens le plus à l’aise. Il y a le terrain, bien sûr, avec des missions comme celle qu’on a faites en novembre, qui peuvent être plus ou moins mouvementées. Les combats, comme… eh bien comme en août, dans la Forêt ou comme il y a quelques semaines, pour essayer de sauver Harry Potter.

Même si ça a tournée au désastre.

— Mais il y a aussi d’autres missions, plusieurs membres de l’Ordre travaillent sur les relations avec les moldus, sur la façon d’aider les deux mondes à se comprendre et à se connaître. Bon, on n’est pas encore très doués pour lutter contre la propagande du Cercle, mais ça commence à changer. Enfin, en bref, il y a plein de manières d’aider, selon ce qui te correspond. Les Aurors et les étudiants de Protection magique sont plutôt appréciés sur le terrain, parce qu’on a des compétences que tous les sorciers n’ont pas, mais ce n’est pas une obligation.

Tu fais la moue.

— Désolé, je ne sais pas si ça t’aide vraiment à y voir plus clair.



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Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III 21013008104866668 Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III M-daille-Eirian

Spoiler:





   
On the run,
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Prends entre tes mains ton destin
Prends le large
Rien ne te retient
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KAYLAN III - Début janvier 2021

Il faut l’avouer, rien ne nous prédestinait à devenir amis. Lui à Serdaigle, moi à Gryffondor, quelques années d’écart au compteur. Et pourtant. J’avoue que lorsqu’on m’a attribué mon tuteur, ce grand gringalet avec une tête de premier de la classe, je n’étais pas forcément sereine. Pas dans le sens où je craignais qu’il ne soit un mauvais tuteur, ça non, je n’avais aucun doute sur ses compétences estudiantines, mais j’avais eu peur de tomber sur un garçon rabat-joie, qui me rabâche de venir tous les jours à la bibliothèque et qui me prenne de haut lorsque je lui dirai que je n’en ai pas envie. J’avais peur d’être jugée par mon manque de connaissance, j’avais peur de paraître nulle, pire j’avais peur d’être nulle. Mon manque de confiance en moi était prégnant alors même que j’avais toujours été une élève moyenne qui passait de classe en classe, cette fois, c’était différent. Je sortais de deux ans d’errance, deux ans à chercher une voie qui me corresponde, deux ans de galère. J’avais cette crainte de faire fausse route encore une fois, de ne pas me retrouver dans cette formation et de devoir repartir à zéro. Une fois cette angoisse passée, subsistait tout de même l’inquiétude d’échouer, de ne pas réussir, de ne pas être assez bonne, de n’être qu’un boulet. Et Eirian avait été là. D’abord pour me soutenir lorsque je me lamentais sur moi-même en disant que jamais je n’y arriverai, puis pour m’encourager après mes premiers résultats ma foi plus que satisfaisants sachant que je revenais de loin, et enfin pour m’accompagner tout au long de l’année scolaire. Si notre relation demeurait sommaire, elle a pris un tout autre tournant lorsque nous avons commencé à nous entraîner ensemble. Il faut dire que les longues soirées de révision à la bibliothèque n’aidaient guère à se « détendre » puisque nous nous contentions de parler de notre formation. Mais lors de nos joggings hebdomadaires… Les sujets ont arrêté de tourner autour de notre filière pour toucher à d’autres conversations plus personnelles pour ma part, plus intimes. Nous nous étions découverts des points communs notamment sur notre vie dans le monde moldu, si différent de celui des sorciers mais que l’un comme l’autre apprécions à sa juste valeur. Cela m’avait aussi fait du bien de pouvoir discuter littérature et cinématographie moldue avec quelqu’un, il faut dire que les nés-moldus ne courent pas les rues et que peu sont aussi cultivés que l’est Eirian. Bref, ce sont nos intérêts communs qui nous ont permis de mieux nous connaître et au fil du temps, de nous apprécier. Au-delà de nos références communes, nous avons également un rêve et un idéal identique : espérer que nos deux mondes ne fassent un jour qu’un semble peut-être illusoire, mais nous y croyons tellement fort.

Ce rêve m’a aussi poussé à choisir la voie de la protection magique. Entre police magique et le métier d’Auror, je réfléchis encore mais toujours dans le but de contribuer à cet idéal pour lequel je veux me battre. Pour autant, lors des entraînements donnés dans le cadre de ma formation, je me suis rapidement rendue compte à quel point mon petit gabarit me portait parfois préjudice au point que cela m’empêche de faire le poids face à des adversaires plus coriaces. L’idée de devenir Animagus m’a rapidement trotté dans la tête et j’ai passé le cap quelques semaines plus tard en allant me renseigner au Ministère. Une des meilleures décisions de ma vie, surtout maintenant que j’ai achevé avec succès la formation. Montrer l’accomplissement de mon labeur au jeune Serdaigle m’est rapidement apparu comme légitime, après tout, il a plus ou moins contribué à ma réussite en m’encourageant lorsque j’étais en proie aux doutes. Nous échangeons sur ma première transformation lorsqu’une tempête s’est déclenchée la veille du réveillon de Noël aux îles Hébrides, de mes sensations et de comment j’ai ressenti les choses, de ma première « sortie » en compagnie de Maxime et Eirian se montre enthousiaste à visionner les images de notre prochaine escapade si je parviens à en filmer quelques extraits. « Je l’avoue, ça serait vraiment trop fun ! »  dis-je le sourire aux lèvres en imaginant nous voir nous amuser ensemble. Cela n’avait pas de prix. Une fois le sujet « panthère » (et quel vaste sujet !) clos, nous nous empressons de nous conter nos vacances d’hiver et je remercie allégrement Eirian pour son cadeau. « Malheureusement Eirian, je pense qu’on ne peut plus compter sur le au-cas-où… Regarde ce qu’il s’est passé en août. Le danger est partout. » dis-je doucement, la mine un peu déconfite tout en tournicotant le bracelet qu’il m’a offert entre mes doigts. C’est devenu une habitude depuis Noël lorsque je suis pensive ou que je réfléchis un peu trop, je passe mes doigts sur la fine cordelette jusqu’au lion d’or ; je me suis rendue compte que cela m’apaise et me permet de penser plus clairement. Et cela me fait toujours penser à Eirian. Après l’avoir encore une fois remerciée, je lui offre le mien, beaucoup moins… beaucoup plus... Disons différent. Cette photo est clairement symbolique, l’image même de notre amitié, de notre complicité et des rires qui rythment nos échanges entre deux séances de révision. Que cette photo ait été prise à notre insu rend celle-ci encore plus touchante à mon avis. Mon rire est sincère, le sourire d’Eirian naturel et nous tentons malgré nous de nous calmer pour ne pas subir les foudres de la bibliothécaire. « On parle de Maxime là, j’suis pas certaine qu’elle y ait déjà mis les pieds !» dis-je en riant fortement. Il faut dire que Max n’est pas franchement portée sur ses études et voit surtout Poudlard comme un moyen de dormir au chaud et de manger à l’œil. Elle a pas tort de toute manière et puis elle a toujours réussi à passer en année supérieure en se tournant les pouces donc bon… Je questionne Eirian sur le moment où la photo a été prise mais il ne s’en souvient pas non plus. « Cela demeurera un mystère ! » Et c’est peut-être mieux ainsi. Après tout, cette situation se produit régulièrement et il serait bien impossible de savoir ce qui nous tenaillait à ce moment-là. « Et oui mon pauvre Eirian, ta réputation en a pris un coup, Max ne te voit plus comme avant ! Elle a dit que tu détournais sa meilleure amie du droit chemin. » plaisanté-je en passant à nouveau mes mains devant le bocal de flammes bleues pour les réchauffer. « Et non ! Exemplaire unique. » dis-je en lui adressant un sourire lorsqu'il me demande si j'ai une copie de la photo.

Une fois la conversation terminée, je m’élance sur un tout autre sujet et je prends un virage à 180 degrés. On peut le dire, parler de l’Ordre maintenant peut paraître étrange mais je ressens le besoin d’exprimer tous mes doutes et mes questionnements à Eirian. Après tout, les vacances de Noël m’ont aussi permises de réfléchir à tout cela et au monde que je veux laisser à mes futurs enfants. Je n’ai pas la prétention de penser aussi loin que cela mais je sais qu’il nous faudra du temps, des années, des décennies peut-être pour que ce conflit se termine et j’ose espérer qu’il se finira un jour. « Je le sais et c’est pour ça que je te demande ton avis… » Je sais qu’Eirian me répondra sans me mentir et me fera peser les pour et les contre. Mais malgré tout, étant lui-même membre de cette organisation, je le vois mal me le déconseiller, surtout lorsqu’on connaît nos passifs respectifs. « Je savais que tu me dirai ça. » murmuré-je doucement tandis qu’il me dit qu’il n’a pas à interférer dans ma décision. Mais que j’y aurai ma place. Cela je le sais. Mais les idées de l’Ordre sont les miennes, j’y adhère véritablement de part ma famille moldue mais aussi parce que je vois à quel point il a été difficile pour ma mère, sang-pur appartenant à la famille Carrow, de se détacher des étiquettes qui lui collaient à la peau. Reniée pour s’être mariée avec un né-moldu, cela fait partie de mon histoire familiale et c’est également une des raisons pour laquelle je veux me battre et faire évoluer les mentalités au sein même des sorciers. C’est à mon avis l’un des nœuds du problème, nous sommes trop divisés parmi les sorciers ce qui n’aide pas à construire un climat propice aux discussions constructives avec les moldus, c’est certain.

J’écoute Eirian m’expliquer qu’il partage mon sentiment et que toute cette situation est très préoccupante. L’Ordre se retrouve affaibli avec la mort de leur leader et les tensions n’ont jamais été aussi fortes envers les moldus depuis. J’acquiesce lorsqu’il évoque la mission que l’on a faite ensemble et ce qu’il s’est passé dans la forêt. Ce sont des missions de terrain, correspondant bien avec ma vision des choses et qui se recoupent avec mes désirs professionnels. Eirian évoque également d’autres missions, plus « politiques » disons qui consistent à travailler sur les relations entre les deux mondes et j’opine la tête de manière plus forte. C’est typiquement le genre de tâches que j’aimerais qu’on me confie afin de pouvoir aider le plus grand nombre. Alors qu’il s’excuse de ne pas être certain de m’aider, je rigole doucement. « Tu sais Eirian, je pense que mon choix était déjà fait à l’instant même où je t’en ai parlé. J’ai toujours été sympathisante et je me demande même pourquoi je ne l’ai pas fait avant. Je me laissais peut-être un peu trop porter. Je me disais que mes compétences seraient inutiles et que cela restera ainsi tant que je ne serai pas diplômée. J’étais stupide. » Je finis par dire. C'est complètement idiot de penser ainsi. Comme dit Eirian, il y a temps de manière d'aider... « Je me dis que c’est le moment pour moi d’apporter ma pierre à l’édifice et d’enfin m’investir dans une cause dans laquelle je crois. Peu importe les missions qu’on pourra me confier même si participer à la meilleure entente entre nos deux mondes me plaît beaucoup. Je me sens légitime dans cette tache aussi étant donné que mon père est né-moldu et qu’il travaille même pour eux. » Je rajoute : « Puis je me dis que je ne serai pas seule. » Je me tourne vers lui et lui offre un sourire. « Tu seras à mes côtés, n’est-ce pas ? » S’il dit non, je le cogne. « Comment je fais pour y entrer ? J’dois faire une lettre de motivation et apporter un CV ? » Je ne plaisante qu’à moitié. Je n’ai absolument aucune idée de la manière dont il faut s’y prendre pour intégrer l’Ordre du Phénix. Heureusement que j’ai Eirian avec moi. Comme toujours, sa présence est d'un grand soutien. Le Serdaigle a toute ma confiance et ce que je ressens pour lui dépasse désormais la simple amitié.
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Lumos
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Mon allégeance : Ordre du Phénix
Ven 10 Déc - 20:54
Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie
« début janvier »
Kayla a remis de la vie dans ton existence là où tu en manquais cruellement. Tu espères qu’un jour, tu pourras lui dire vraiment ce qu’elle t’a apporté – même si ça fait partie de ces choses que tu es supposé garder enfouies, enterrées à jamais. À quel point son amitié est importante et précieuse. Il y a un an, tu n’aurais jamais imaginé révéler à quelqu’un certains de tes plus grands secrets. Surtout, tu n’aurais pas imaginé le faire volontairement. Tu n’aurais pas imaginé non plus faire autant confiance à quelqu’un, et pourtant tu apprends petit à petit à t’ouvrir aux autres, à leur livrer tes problèmes. À croire en leur soutien, leur aide, leur acceptation. À recevoir ce qu’ils te donnent, à admettre la réciprocité dans vos relations au lieu de tout voir à sens unique. Toi aussi, tu as des choses à leur apporter, même si tu l’oublies encore trop souvent. Ils te rappellent que tu n’es pas qu’une boîte à ennuis. C’est toujours difficile, mais lorsque tu prends le temps de regarder celui que tu étais il y a un an et celui que tu es maintenant, qui essaies d’avancer même si tout te paraît encore plus dur… eh bien, tu ne regrettes aucun de tes choix. Cela ferait sans doute hurler ta mère de te voir baisser ainsi tes barrières, mais tu en avais trop besoin, ta situation serait encore pire sans cela.

Tu ne sauras sans doute jamais si le professeur qui vous a mis ensemble pour ce projet de tutorat se doutait que vous vous entendriez si bien. C’est vrai que ce n’était pas écrit sur le papier. Certes, les Serdaigle et les Gryffondor ne se détestent pas, mais ils ne se fréquentent pas vraiment non plus. Les Aigles ont tendance à regarder de haut le côté tête brûlée des Lions, et ces derniers ne cachent pas qu’ils vous prennent pour une bande de rats de bibliothèques affreusement ennuyants. Il y a du vrai des deux côtés, tu ne le nies pas, mais tu es capable de voir au-delà des couleurs des maisons. Et même si tu adores te perdre des heures dans les grimoires, tu fais partie des rares Serdaigle qui aiment aussi l’action. Vous n’êtes d’ailleurs pas les plus nombreux en Protection magique, même si, dans ce que tu as pu voir dans tes propres cours, vous faites un bon contrepoids face à l’envie de foncer de certains Gryffondor. Avec Kayla, tout a commencé plutôt tranquillement, et a pris un nouveau tournant quand tu as accepté que vous vous entraîniez ensemble. Loin de la bibliothèque et des salles de cours, vous avez abordé plein d’autres sujets, votre vision du monde, mais aussi vos références cinématographiques ou littéraires communes. Les nés-moldus sont une espace rare et encore plus rares sont les sorciers étant déjà allés au cinéma. Tes connaissances ne sont plus très à jour, mais même si tu n’as pas vu les films les plus récents, tu en as au moins entendu parler. Et tu as continué à l’encourager autant que possible, bien conscient de ses doutes et de son manque de confiance en elle, qui font souvent écho aux tiens, de lui montrer qu’elle est douée dans cette voie. Qu’elle a tout pour y réussir. L’année a prouvé que c’était bien le cas et, surtout, le plus important, qu’elle s’y épanouissait.

C’est quelque chose qui va de pair avec vos idéaux, cet engagement au service de la société sorcière, dans l’espoir aussi de rapprocher vos deux mondes. Tu n’as jamais regretté ce choix, la Protection magique reste la filière qui te convient le plus dans ses débouchés et dans le mélange d’action et de réflexion intellectuelle qu’elle offre. Comme quoi… Ton père voulait faire de toi un soldat, au service de sa cause. Tu le deviendras, l’es déjà un peu… dans le camp d’en face. Il y a sans doute une part d’héritage que tu n’as pas reniée, et l’éducation quasi militaire donnée par ta mère te menait aussi vers cette voie-là. Seulement, tes idées ne sont pas les mêmes que celles de Maxwell Lancaster et ça fait toute la différence.
Avec tout ce que vous avez en commun et tout ce qui ne se mesure pas, Kayla est devenue ta meilleure amie, celle vers qui tu commences à te tourner quand un problème arrive, comme lors de la mission en octobre, celle avec qui tu partages tout et rien, malgré ta culpabilité grandissante à l’idée de lui cacher encore et toujours l’essentiel. Le Eirian à qui elle parle n’existe pas vraiment, n’est qu’un montage… et si un jour la vérité devait éclater, tu ne sais pas si votre amitié y résisterait. Tu comprendrais qu’elle se sente bien trop blessée et trahie. D’autant qu’elle ne te cache rien.

Tu lui demandes tous les détails de sa première transformation après avoir admiré la panthère. Si elle se filme lors d’une prochaine sortie, tu ne veux rater ça pour rien au monde ! Tu serais curieux de voir Maxime aussi, à part brièvement cet été, tu ne l’as jamais vue sous sa forme de louve. Elles doivent former un beau duo et tu les imagines sans mal se poursuivre dans la neige.
La conversation dérive vers les cadeaux que tu lui as offerts. Tu aimerais qu’elle n’ait pas à s’en servir dans le conflit, mais c’est plus un vœu pieux qu’autre chose.

— Je sais bien… et ce n’est pas parti pour s’arranger, ça va devenir de plus en plus violent. Et il va falloir qu’on fasse encore plus attention.

Elle joue avec le bracelet que tu lui as offert et ça te fait sourire. Tu es content qu’elle le porte et qu’il ait l’air de l’aider à réfléchir. Son propre cadeau te bouleverse. Une magnifique image de votre amitié, de ce qui vous lie. Une seconde capturée au meilleur moment. Tu n’aimes pas ton reflet, mais là… ça va. Kayla n’aurait pu trouver meilleur cadeau. Ton amie plaisante au sujet de Maxime, tu souris :

— Elle devait drôlement s’inquiéter pour toi pour y entrer ce jour-là ! Elle s’attendait peut-être à te trouver en train de mourir d’ennui sur un énorme grimoire et à te sauver de l’horrible bourreau que je suis…

Tu n’as aucune idée du jour où la photo a été prise, ce qui est un signe que vous vous amusez bien à la bibliothèque. Vos rires que vous vous efforcez d’étouffer n’ont rien d’inhabituels – et tu te détends assez dans ces moments au point d’en oublier ton environnement.

— Ts, au contraire, je te ramène sur le droit chemin ! Elle devrait me remercier !


Lorsque tu lui demandes si elle possède elle aussi un exemplaire de la photo, elle répond par la négative. Hmm. Tu ne montres rien sur l’instant, mais tu entends bien changer cela. Tu finis par détacher ton regard de la photo et la ranges avec soin dans la poche de ton manteau, puis tu tends les mains vers le bocal de flammes bleues.

La conversation prend un tout autre tour lorsque Kayla te fait part de son envie d’entrer dans l’Ordre du Phénix. Tu prends quelques précautions avant de lui répondra. Mais elle sait depuis longtemps que tu en fais partie et, même si tu veux lui donner un avis neutre, c’est aussi important qu’elle sache comment les choses se passent de l’intérieur. La mort de Potter a tellement rebattu les cartes… et vous êtes encore loin d’en avoir vu toutes les conséquences. L’avantage pour les Mangemorts et l’Augurey va être redoutable et vous allez avoir besoin de toutes les forces possibles pour lutter contre eux. C’est aussi cela qui rend les missions de l’Ordre plus que difficiles : devoir lutter sur deux fronts, face aux moldus, mais aussi face à une partie de la société sorcière. Tandis que vous vous épuisez à défendre les moldus face aux sorciers, le Blood Circle a les coudées franches pour s’en prendre à vous et les Mangemorts profitent largement du conflit pour développer le sentiment anti-moldu. Les extrêmes peuvent prospérer alors que la majorité est plutôt en faveur de la paix. Et là non plus ce n’est pas parti pour s’améliorer. Le monde sorcier a encore beaucoup de progrès à faire… ce n’est pas une nouveauté, en tant que né-moldu, tu as eu largement de quoi t’en rendre compte au fil de ta scolarité, mais le conflit montre à quel point les acquis sont fragiles, à quel point tu es en danger, même dans ton camp. Tu en connais, des Mangemorts, qui seraient prêts à te remettre à ta « vraie » place à leurs yeux.
Tu détailles les activités de l’Ordre à Kayla, présentes un peu les missions. Ne caches pas les difficultés. Elle y sera confrontée bien assez vite et il n’y a aucun intérêt à enjoliver le tableau, au contraire. Elle a déjà vu aussi ce que ça pouvait donner sur le terrain, entre cet été et la mission à laquelle tu as fini par lui demander de t’accompagner à cause de tes pouvoirs fluctuants – ils ont fini par revenir à la normale à la fin des vacances et tu en es profondément soulagé. Tu crains d’aller trop loin, de trop t’éparpiller dans les détails, mais elle te rassure.

— Ce n’était pas stupide. Et tu avais le droit de ne pas vouloir, de profiter de tes études… la situation est déjà bien assez compliquée pour tout le monde. L’Ordre s’intéresse beaucoup à nos compétences. Même si nous ne sommes pas encore diplômés, tous les entraînements qu’on a ici sont des avantages. C’est drôle, on va y entrer à la même période d’une certaine façon…

Ta formulation n’est pas très claire.

— En janvier dernier, j’étais aussi au milieu de ma deuxième année, et ils ont vite trouvé comment utiliser mes compétences, d’autant que j’étais volontaire pour aller sur le terrain. J’aime ça, et c’est là que je me sens le plus utile.

C’est là aussi que tu as le plus d’expérience, et si tu peux éviter à d’autres de connaître l’horreur du champ de bataille, ça te va. Kayla se sent prête à s’investir.

— Oui, tu peux beaucoup leur apporter, tu connais parfaitement les deux mondes. Même si les sorciers de l’Ordre sont pro-moldus, ils ne connaissent pas tous très bien leur façon de fonctionner, la technologie... Et tu peux alterner entre le terrain et ça, si ça te dit, en fonction du temps que tu as.

Elle dit qu’elle ne sera pas seule, demande quand même si tu seras bien à ses côtés. Tu souris, sentant que tu n’as pas intérêt à répondre autrement que par la positive :

— Bien sûr !

Comment on y entre… Ton sourire s’élargit.

— Oui, tout à fait, puis il y a un entretien d’embauche et une mise en situation pour voir ce que ça donne, ils te recontactent après. Ensuite, si tu es prise, il y a un peu de bizutage, mais rien de trop grave, et puis on te tatoue le Phénix, c’est très long et douloureux.

Tu laisses passer quelques secondes avant de reprendre en souriant :

— Non, je plaisante, en vrai, c’est simple ! Je t’emmènerai au QG, c’est surtout une discussion informelle avec les responsables pour leur expliquer pourquoi tu veux y entrer et ce que tu veux faire, exactement ce que tu m’as dit là, en fait. Comme ça, ils ont une idée de tes compétences et ils peuvent vérifier qu’on comprend bien les enjeux et les dangers, tu ajoutes sérieusement. C’est surtout pour tout ce qui touche au terrain : forcément, ça nous rend plus facilement identifiables par le Blood Circle, on peut les croiser par hasard en ville, par exemple. C’est un risque dont il faut avoir conscience.

Sans parler évidemment du terrain. L’Ordre a bien conscience que la plupart de ses recrues ne savent pas réellement se battre, et se retrouve tiraillé au moment des combats. Il y a bien des formations, mais ça ne vaut pas les heures d’entraînement que vous avez dans votre cursus. Et même ces heures-là ne peuvent pas vous préparer à la réalité d'une vraie bataille. Elles peuvent seulement vous donner des réflexes, des façons de réagir, et c'est déjà beaucoup.


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Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III 21013008104866668 Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III M-daille-Eirian

Spoiler:





   
On the run,
falling to the depths

Do you know what it's like when
You wish you were someone else
Who didn't need your help to get by ?
Do you know what it's like
To wanna surrender ?
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Kayla Rausale
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Lumos
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Mon allégeance : va à Maxime
Dim 19 Déc - 10:42

Prends entre tes mains ton destin
Prends le large
Rien ne te retient
C'est ta vie elle t'appartient

KAYLAN III - Début janvier 2021
Mes yeux se tournent vers Eirian et j’admire le chemin parcouru depuis notre première séance de tutorat. Je me revois m’avancer timidement vers lui, craignant qu’il ne soit qu’un vieux grincheux impossible à dérider, qu’un Serdaigle pur et dur qui me forcera à plancher sur mes bouquins et grimoires jusqu’à ce que je puisse les recracher par cœur. Lorsque j’ai accepté qu’on m’inscrive en tant que tutorée, j’étais pleine de doutes. J’étais inquiète, angoissée, presque terrorisée en réalité. Les deux années sabbatiques après mes ASPIC n’étaient clairement pas des années sabbatiques : en vérité, j’ai passé deux années d’angoisse, deux années à me demander ce que j’allais bien pouvoir faire de ma vie, à me demander quelle voie choisir. En quête d’une voie professionnelle qui me permettrait de m’épanouir, j’ai enchaîné les mini-stages, j’ai effectué des petits boulots autant dans le Londres moldu que le Londres sorcier, refusant de demeurer à rien faire ; d’un naturel hyperactif et anxieux, rester chez mes parents à attendre que le temps passe était exclu et je n’avais strictement aucune envie de le faire. Lorsqu’il a été clair dans ma tête que je souhaitais m’orienter vers la protection magique, je me suis confrontée à ma crainte de ne pas y arriver, d’échouer à nouveau et de revenir à la case départ. C’est sur conseil de mes parents que je me suis inscrite sur le programme des tutorés, ils imaginaient que cela pourrait m’aider à traverser la transition, surtout la première année. Et je n’aurai jamais pensé qu’Eirain puisse m’aider à ce point. Au-delà de ce qu’il m’a apporté en tant que tuteur, il y a ce qu’il m’apporte aujourd’hui en tant qu’ami. Et je sais que si j’ai regagné confiance en moi, c’est aussi parce qu’il a été présent tout au long de l’année en me disant que j’étais capable et que je pouvais. Mais Eirian n’est pas uniquement là en tant que soutien ; je l’apprécie aussi pour tout ce qu’il est, pour nos idéaux communs, parce que nous imaginons tout deux un monde différent pour la future génération de jeunes sorciers mais aussi pour la nouvelle génération de jeunes moldus. Pour lui comme pour moi, il n’y a aucune différence entre elles, en dehors du fait que certains peuvent produire de la magie et d’autres non. Ce qui limite certains sorciers extrémistes, c’est de penser que les moldus ne valent rien parce qu’ils « leur manquent » quelque chose : et pourtant, moi qui connais les deux mondes, moi qui vis dans ces deux mondes, je peux le dire sans détour, il y a autant à apprendre de la magie que des moldus. La culture moldue, la technologie notamment sont d’autant d’arguments qui me font dire que la vie serait extraordinaire si l’on pouvait simplement vivre « ensemble ». Pour Eirian et moi, cela demeure un idéal de société utopique, mais c’est pour cela qu’on se bat, c’est pour cela que j’ai entamé ma formation d’Animagus et c’est pour cela que je souhaite apporter ma pierre à l’édifice en entrant dans l’Ordre du Phénix.

Mais avant toute chose, j’offre à Eirian son cadeau. J’avais si peur que cela ne lui plaise pas mais en définitive, je suis heureuse d’avoir choisi ce présent. Ce n’est qu’un cadeau tout simple mais en réalité, à mes yeux, cela signifie beaucoup de chose : une photo symbolisant notre amitié et le lien qui nous unit désormais. Et même si je sais qu’Eirian me dissimule encore beaucoup, je sais que je ne peux pas lui en vouloir ; il a ses secrets, il a ses propres blessures et celles-ci sont profondes et difficiles à partager. Pourtant, depuis septembre, même si je sais une partie de ce qu’il me cache, je comprends mieux ses manières d’être, je comprends mieux pourquoi il agit parfois de façon irrationnelle. Ses fêlures ne sont pas d’hier. Pour ma part, je me contente d’être là, d’être moi : et cette photo, c’est moi, c’est nous, ça me ressemble. « Je crois qu’elle me cherchait pour qu’on aille déjeuner, tu sais bien l’attrait de Max et moi pour la nourriture. » Il y a toujours quelque chose qui traine dans notre sac. « Je ne vois que cette raison pour la faire entrer de son plein grès dans une bibliothèque ! » dis-je en riant. Je ris de bon cœur lorsqu’Eirian dit me ramener dans le droit chemin et je me souviens de la conservation que l’on a eu au Regent Park toutes les deux. « Je crois plutôt qu’elle craint que tu me transformes en petit rat de bibliothèque parce que je bouquine entre les intercours maintenant, à cause de toi ! » dis-je en pouffant même si ce n’est pas véritablement à cause d’Eirian, c’est surtout parce que j’ai envie de réussir. Mais aussi parce que le Serdaigle m’a appris à mieux choisir les livres dans lesquels je me plonge : certains auteurs sont plus pédagogues que d’autres et j’avoue que j’ai pu voir la différence entre un livre écrit véritablement à destination des étudiants et d’autres plus formels et moins intuitifs à la lecture. Ce sont de petites astuces qui rendent la lecture d’un manuel de classe moins barbant.

Alors que la conversation dérive sur l’Ordre du Phénix, je me rends compte que la mort de notre leader m’a beaucoup plus interrogé que je ne l’aurai pensé. Le fait que je dise notre leader témoigne bien là que j’ai toujours cru aux idées de l’Ordre et que c’était peut-être même stupide de ne pas y être entrée avant mais mon manque de confiance m’empêchait de le faire car j’avais trop peur de n’être qu’un boulet, un poids qu’on déplace sans savoir quoi en faire. Je fais part de mes inquiétudes à Eirian et lui demande son avis. Comme d’habitude, celui-ci m’est très précieux. Lorsqu’il me dit que j’avais le droit de vouloir continuer mes études tranquillement, j’ajoute : « Disons que j’avais l’impression de ne pas être légitime. » Mais il me rassure en disant que l’Ordre recherche également de jeunes personnes même non diplômées de l’Université. J’y songe en me disant qu’après tout, même si je n’ai pas encore achevé ma formation en protection magique, j’ai tout de même obtenu mes ASPIC avec des résultats satisfaisants en métamorphose, en sortilèges et en défense contre les forces du mal ; mes matières de prédilection. Cela n’est pas rien après tout, je ne suis pas nulle. Mais je sais que mon syndrome de l’imposteur me joue encore des tours. Je relève la tête vers le Serdaigle lorsqu’il ajoute que si je décide d’entrer dans l’Ordre, on y entrera à la même période et je souris. « Ah c’est vrai ! Tu es mon modèle, maître Yoda, je vous copie allègrement. » dis-je en joignant mes mains et en me penchant vers lui en exécutant une sorte de courbette ridicule. « Je pense que j’apprécierai les deux. Les missions de « prévention » si je peux les appeler ainsi afin de sensibiliser les moldus comme les sorciers à notre cause. Mais j’aime aussi le terrain, je pense qu’on a pas choisi cette voie pour rien. Je pense que je pourrai aussi être utile sur certaines missions avec mon don désormais, à voir comment je pourrais l’exploiter ? » Ma question demeure en suspens mais tout cela, nous aurons l’occasion d’en rediscuter plus tard, notamment avec les membres de l’Ordre chargés du recrutement. D’ailleurs, comment procède-t-on pour entrer dans l’organisation ? Je pose la question à Eirian et écoute avec attention chacune de ses réponses. Un entretien d’embauche ? J’acquiesce doucement, cela peut s’entendre, ils veulent probablement « vérifier » que je ne suis pas une psychopathe ou que je n’ai pas de mauvaises intentions. Cela parait presque logique qu’il y ait une sorte d’entretien préalable. Je pense que je pourrai ressortir les mêmes arguments que j’ai donnés à Miss Cartwright lorsqu’elle m’a reçu pour mon stage au sein de son binôme. Une mise en situation ? Ah ouais ils sont chauds… Je me triture les mains, j’espère que je serai à la hauteur de ce qu’ils attendent. Peut-être que je devrais me remettre au sport pour me muscler encore davantage. Du bizutage ? Sérieux ? Mais euh… Je frotte ma nuque, inquiète et je me demande ce qu’Eirian entend par bizutage, je n’apprécie pas trop les rituels d’initiation, je trouve cela dégradant et humiliant, j’ai du mal à imaginer les gens de l’Ordre faire ça et encore moins Eirian s’y soumettre d’ailleurs… Un tatouage ???!! Comme du bétail ? Comme les Mangemorts ? Ma bouche s’ouvre et se referme instinctivement, choquée et outrée, je ne comprends pas. Mes yeux se dirigent sans le vouloir vers les bras d’Eirian qui sont d’ailleurs toujours recouverts de manches, même l’été… Est-ce pour cela qu’il en porte d’ailleurs ? Mon cerveau commence à bouillonner et je me demande comment Eirian a pu se laisser toucher ainsi aussi longtemps afin qu’ils puissent le tatouer… à moins que…

Je fronce les sourcils et je le dévisage un instant. Il se paie ma tête non ? Il sourit étrangement puis il rectifie la vérité. Je ne peux m’empêcher de le rabrouer : « Mais espèce de petit con ! J’y ai vraiment cru ! Je commençais à douter ! » Si j’avais pu le toucher, je lui aurais donné un grand coup sur l’épaule et je lui aurai tiré ses bouclettes. NON MAIS. Eirian me dit qu’il s’agira finalement d’expliquer mes motivations aux responsables. Rien de bien sorcier. Ouf. Puis je me dis que si je suis chaperonnée par quelqu’un qui en est déjà membre, cela sera plus aisé et je serai moins stressée. « Oui, bien sûr je comprends les enjeux. L’avantage que j’ai par rapport à toi, c’est que dans le Londres moldu, je peux me transformer en panthère comme ça, on ne me reconnaitra pas, cela sera plus discret. » dis-je pour finir sur une note un peu plus sarcastique et amusante. « J’espère que je pourrais obtenir un entretien assez rapidement. » Je frictionne mes mains devant les flammes bleues qui ne suffisent plus à me réchauffer. « On rentre ? Je commence à être congelée, puis c’est bientôt l’heure de rejoindre nos salles communes. » Je me relève doucement et range le bocal après avoir éteint les flammes. Nous prenons la direction du château et je reste dans mes pensées pendant quelques instants avant de réagir. « Et au fait Eirian, bonne année. » dis-je tendrement, en espérant que 2021 nous apporte davantage d’espoir que 2020. 2020 s’est achevée sur une note vraiment douloureuse et même si je suis d’un naturel optimiste, je sais que nous ne sommes qu’au début d’une période très sombre de notre histoire.
KoalaVolant


 

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

KoalaVolant

Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III FsFf3wGn_o
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Eirian Howl
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Dim 9 Jan - 21:23
Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie
« début janvier »
Sans ce tutorat auquel tu n’avais pas l’intention de t’inscrire – c’est plutôt le professeur qui t’a convaincu – tu n’aurais sans doute jamais parlé à Kayla. Tu ne parles qu’à peine aux étudiants de ta propre maison ou de ton année dans ton cursus, alors une Gryffondor dans le niveau en dessous… Ta tendance à l’invisibilité ne serait pas allée à sa rencontre. Mais il t’a un peu parlé de l’étudiante, de son parcours chaotique, de ses doutes – il ne savait pas tout, mais assez pour te brosser un léger tableau de la Gryffondor. Et c’est la seule raison pour laquelle tu as accepté au départ. Les errances, le besoin d’une seconde chance… tu pouvais comprendre, c’est une situation qui te parlait – bien plus que les cas classiques de tutorat. Tu espérais juste que tu pourrais aider convenablement Kayla, que tu serais à la hauteur. Elle était plus âgée que toi, mais elle ne t’a jamais pris de haut et au départ tu as bien senti qu’elle se demandait sur quel genre d’étudiant elle était tombée. Les Serdaigle n’ont pas forcément bonne réputation, surtout dès que ça touche aux études. Tu reconnais bien volontiers que tu as des tendances de rat de bibliothèque, parce que la magie te passionne et que tu n’aimes rien tant que te plonger dans un grimoire aride pour en extraire un nouveau sortilège. Mais tu ne t’y perds jamais non plus, ton côté sportif, entraîné, t’apporte l’équilibre nécessaire.
Tout a commencé de façon simple, tu as fait en sorte de comprendre ses envies et ses besoins, sa façon de travailler, pour t’adapter, plutôt que de lui plaquer des connaissances, des listes de livres ou de lui imposer tes propres méthodes. Tu as un peu tâtonné, essayé de la guider du mieux que tu pouvais. Tu comprenais les doutes, le manque de confiance, et tu n’as jamais cessé de l’encourager. Tu ne sais que trop bien ce que ça fait d’avoir une confiance en miettes.
Puis au-delà de ses compétences, tu as vraiment découvert la personne qu’elle est, sa vision du monde qui rejoint la tienne. Vous n’êtes pas beaucoup à croire à une cohabitation réelle des sorciers et des moldus, et elle en fait partie. Oh, tu restes lucide et réaliste sur le sujet, tu sais bien que ça ne se fera pas en un jour ni en un an, mais c’est quelque chose que tu as envie de construire. Un monde où les parents ne rejetteraient plus leurs enfants parce qu’ils ont des pouvoirs – ou parce qu’ils n’en ont pas. Un monde où ces enfants auraient le droit de grandir en paix, sans se faire piétiner par ceux qui devraient les aimer. C’est idéaliste, utopique, sûrement. Mais chaque étape dans cette direction est déjà une bataille gagnée, un progrès et chaque avancée aidera les nouvelles générations. Tu présentes rarement ton point de vue sous cet angle-là, en restes surtout à la paix entre moldus et sorciers, et c’est déjà beaucoup, parce que ce n’est pas vraiment le chemin que prend le conflit. Au contraire, l’escalade de violence ne cesse pas. Si ton entrée dans l’Ordre du Phénix n’a pas que des motifs glorieux – il te fallait de quoi assurer tes arrières –, ils sont aussi les plus proches de ce à quoi tu aspires, même si la mort de Potter a un peu rebattu les cartes. Certains sympathisants envers les moldus ont revu leurs positions depuis, et c’est un avantage de plus pour le Blood Circle.

Tu chasses ces pensées tandis que ta meilleure amie t’offre ton cadeau de Noël. Ça te touche toujours autant d’en recevoir après leur absence ces dernières années, et celui-ci te bouleverse, souligne à quel point votre amitié compte pour Kayla. À quel point elle compte pour toi aussi. Tu n’aurais pu rêver mieux. La photo témoigne de votre complicité et tu… tu ne t’attendais pas à avoir l’air aussi relâché, sans compter que tu ne t’es même pas rendu compte qu’on te prenait en photo. Votre lien a encore gagné en profondeur depuis votre discussion de septembre, pour toi qui crois plus aux actes qu’aux paroles, tu sais qu’elle ne te laissera pas tomber – que tu peux quasiment tout lui dire, qu’elle sera là. Et c’est plus précieux que tout.
Tu fais des suppositions sur les raisons de la présence de Maxime à la bibliothèque ce jour-là. Kayla évoque un déjeuner et c’est fort probable : les deux filles sont des ventres à pattes et le jour où tu as une fringale, tu auras plus vite fait de demander à Kayla que de te farcir tout le chemin jusqu’aux cuisines. Tu as certes tendance à garder des gâteaux dans ton sac, mais tu le fais moins depuis que tu fais des efforts pour mieux manger, et tu n’es pas à leur niveau. Un rire léger t’échappe tandis que Kayla évoque la crainte de Maxime.

— Une panthère de bibliothèque, plutôt, tu réponds, taquin. Je ne te force à rien, c’est toi qui as choisi d’emprunter le chemin vertueux des Serdaigle.

Tu en rajoutes par dérision pour ta propre maison. Mais tu lui as aussi montré comment trouver les livres les plus intéressants pour elle, voire les chapitres qui l’aideraient, plutôt que de parcourir le grimoire en entier. Tu picores beaucoup aussi, ne lis un ouvrage en entier que lorsque le sujet te passionne vraiment.

Kayla aborde le sujet de l’Ordre du Phénix. Tu es à la fois inquiet et content qu’elle souhaite y entrer. Inquiet parce qu’elle risque de se retrouver d’autant plus en danger, surtout qu’elle vit dans le monde moldu lorsqu’elle n’est pas à Poudlard, et content parce qu’elle aura parfaitement sa place au sein de l’Ordre. Tu comprends aussi ses inquiétudes, tu aimerais tellement qu’elle ait davantage confiance en elle ! Lorsqu’elle te dit qu’elle avait l’impression de ne pas être légitime, tu réponds simplement :

— Tu l’es totalement. Et si tu ne l’étais pas, il n’y a pas grand monde qui le serait.
Vos compétences sont particulièrement recherchées par l’Ordre. Même si vous n’avez que peu d’expérience du terrain, votre cursus vous donne des réflexes, vous entraîne aux situations de combat, vous apprend à les gérer. Vous avez choisi en toute connaissance de cause des métiers difficiles, vous savez à quoi vous attendre, et l’Ordre a besoin de cela aussi, en plus de tous les volontaires qui l’ont rejoint. Et tu connais parfaitement les compétences de ta meilleure amie.
Tu soulignes que tu en étais au même point qu’elle dans ton cursus quand tu as rejoint l’Ordre et ça ne s’est pas trop mal passé. Alors, certes, tu avais un peu d’avance vu ton passé, mais tu as aussi pas mal eu l’occasion de voir les membres de l’Ordre à l’œuvre au cours de l’année écoulée et tu sais que Kayla ne déméritera pas. Elle te compare à maître Yoda et ça te tire un sourire, de même que sa parodie de courbette.

— Manquer de respect à tes mentors tu ne devrais pas, ma chère padawan.

Elle explique qu’elle se sentirait à l’aise sur le terrain comme pour les missions de rapprochement entre les moldus et les sorciers. Tu n’en doutes pas une seconde et son don lui sera bien utile. Elle est également bien plus douée que toi pour lier connaissance avec les gens, et sa parfaite connaissance du monde moldu sera un atout pour l’Ordre. Tu restes discret sur ce point-là de ton côté, il t’a toujours paru compliqué de t’y investir avec tes… problèmes familiaux. Et tu craignais d’attirer l’attention sur ta prétendue famille, après tout tes parents pourraient vouloir rejoindre l’Ordre – même si l’argument de tes cadets suffit en général pour que les sorciers comprennent qu’ils ne viennent pas. D’autant qu’en tant que moldus, ils sont moins protégés que dans le monde sorcier.

— Oui, ton don sera bien utile sur le terrain !


Elle te demande comment entrer dans l’Ordre et tu te lances dans des explications détaillées, mais totalement fausses, transformant ce qui est presque une formalité en parcours du combattant. Comme un gamin, tu suis avec amusement les différentes expressions de Kayla devant tes bêtises. Approbation d’abord, devant l’entretien, doute devant la mise en situation – tu t’en veux un peu, même si elle brillerait évidemment s’il y en avait réellement une –, préoccupation devant le bizutage – est-ce qu’elle pense vraiment que tu accepterais une telle pratique ? – mais la mention du tatouage la fait bondir. L’allusion à la marque des Mangemorts est assez claire. Son regard saute vers tes bras – toujours couverts avec soin jusqu’au bas des poignets – et tu sens la compréhension qui vient. Tu n’aurais jamais accepté qu’on te touche pour cela, il aurait sans doute fallu t’endormir, sans parler du seul fait de tolérer de te faire marquer de cette façon. Tu n’as aucune intention de te soumettre à qui que ce soit, et se faire tatouer ses idées de manière aussi évidente te paraît idiot – c’est le plus sûr moyen d’être identifiable, d’avoir un signe distinctif qui marque.

Tu ne fais pas durer la plaisanterie tandis qu’elle te dévisage. Tout n’est que mensonge, bien sûr. Elle proteste aussitôt, elle doit se retenir de ne pas te coller une bourrade. Tu souris devant son indignation d’un air malicieux en levant les mains en signe d’apaisement.

— Je savais que tu ne te laisserais pas prendre au piège !

Tu précises que ce sera seulement un entretien, ainsi que la volonté de l’Ordre que ses membres aient conscience des risques.

— Discret ? Ce n’est pas tout à fait le mot que j’aurais employé.


Elle souhaite avoir un entretien rapidement.

— Ça devrait être rapide, oui, on a besoin de recruter, ils ne vont pas te faire attendre trop longtemps. Je t’emmènerai au quartier général, si tu veux.


Le froid commence à s’insinuer sous vos manteaux, avec l’heure qui tourne la température chute encore, et tu le sens remonter depuis tes chaussures. Ce serait bien ta veine de tomber malade maintenant. Tu acquiesces lorsqu’elle propose de rentrer. Vous vous levez.
Tandis que vous reprenez la direction du château, tu la laisses prendre un peu d’avance, le temps de sortir la photo qu’elle t’a offerte et de lancer discrètement un sortilège de gémellité, en informulé. Un deuxième cadre, identique au premier, apparaît. Parfait. Tu ranges le tien, gardes l’autre et la rejoins au moment où elle se retourne pour te souhaiter une bonne année.

— Merci ! Bonne année, Kayla, tu fais doucement.

Tu aimerais lui promettre que ce sera la vérité, mais ça ressemble plus à un vœu. L’année qui s’annonce ne sera sans doute pas beaucoup plus heureuse que celle qui s’achève du point du conflit, mais si tu regardes le chemin parcouru depuis un an, ton amitié avec elle… tu ne peux qu’espérer que 2021 sera encore meilleure que 2020. Tu lui tends le cadre.

— Je l’ai dupliqué. Je trouvais dommage que tu n’aies pas ton propre exemplaire…

Ensemble, vous reprenez votre route vers le château.



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Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III 21013008104866668 Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie || KAYLAN III M-daille-Eirian

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