On a appelé Sofiane en début de soirée pour une mission toute particulière. Cela n’est pas rare qu’on lui demande de passer à n’importe quel moment de la journée pour réaliser certaines tâches peu reluisantes, le genre de tâches dont les autres ne veulent pas s'acquitter. Toutefois, aujourd’hui, c’était différent. Sofiane l’a su dès qu’il a vu Olivia Baring dans la pièce du briefing. Cela fait plus d’un an que Sofiane a intégré le Blood Circle et pourtant, il a toujours travaillé en solo. Qu’on lui colle une partenaire, il n’y est pas habitué ; pour autant, il comprend pourquoi on lui a imposé ça lorsqu’il entend l’importance de la mission. Un haut gradé militaire a disparu. Les ordres sont clairs : il faut le ramener ou le tuer. Le Blood Circle n’est pas une organisation qui prend ce genre de situation à la légère ; cet homme en sait long sur eux. Sofiane comprend bien pourquoi il faut demeurer prudent et s’assurer qu’il ne puisse divulguer des informations cruciales.

Le brief terminé, Olivia et Sofiane se sont retrouvés dans une voiture avec l’adresse entrée dans le GPS. Les quelques kilomètres qui les séparent de l’endroit où le militaire est retenu sont passés vite et en silence. Sofiane n'est pas du genre à parler pour rien. Le chemin emprunté débouche dans un lieu relativement isolé et Sofiane coupe les feux 500 mètres avant la destination finale, n’ayant pas envie que les sorciers repèrent le véhicule grâce à la lumière. S’aidant de la lune argentée dans le ciel pour le guider, il dit : « Je vais planquer la bagnole là. On va finir à pied. » Il se gare derrière des espèces de platanes et des buissons. De loin, la voiture est bien dissimulée. Une fois descendu, Sofiane ouvre le coffre. Dans un des sacs de sport, se trouvent un assortiment d’armes à feu et d’armes blanches. Il y récupère un fusil d’assaut et place le silencieux devant celui-ci. Les sorciers sont malins, les sorciers peuvent les anéantir en un rien de temps et il le sait, il faudra être discret et ne pas foncer dans le tas. Le contraire de ce qu’il faisait à l’armée. Sofiane ne connaît pas très bien Olivia mais si le chef l’a choisie, c’est probablement parce que comme lui, elle ne reculera devant rien. Sofiane place également deux couteaux dans les crans de sa ceinture prévue à cet effet ainsi que deux grenades lacrymogènes dans les poches de son sweet. Ils ne savent pas ce qui les attendent là-bas et il veut être paré à toutes les éventualités. La mort est une possibilité qu’il veut exclure. Il se tourne vers Olivia et demande : « Tu es prête ? » Il se tourne vers l'imposante bâtisse qu'il devine au loin. Il faudra marcher un peu pour l'atteindre.

Un appel urgent. Olivia était au musée pour la journée et le numéro qui s'afficha lui indiquait que sa journée venait de se terminer plus tôt. Son boss était prévenu. C'était d'ailleurs une des conditions de son embauche. C'était utile de connaître le Premier Ministre et un Général...

La jeune femme rejoignit le QG. Ce n'était jamais bon d'être ainsi convoquée en urgence pour une mission. Elle n'était pas rassurée et avait peur que cela soit en rapport avec l'une de ses connaissances. Mais alors qu'elle entra dans la salle de briefing, elle n'y vit qu'un officier de liaison avec un dossier dans les mains. La photo de leur cible ne lui était pas inconnue mais pas un intime non plus. Un peu honteuse, elle en fut rassurée malgré la mission qui ne semblait pas très grandiose.

Sofiane Rasak entra à son tour et Olivia ne put se retenir de lever les yeux au ciel. Évidemment, si c'était une mission poisseuse, il fallait lui coller le chien enragé... De toute façon elle avait toujours les pires partenaires de mission. Elle le salua d'un signe de la tête et entreprit d'écouter le briefing.

Après les remarques des supérieurs, Olivia se retrouvait sur le siège passager, relisant le dossier de mission. Une habitude. Pour être sûre de savoir quoi faire le cas échéant. Elle n'aimait pas cette idée d'abattre un des leurs. L'objectif était de le sauver. Mais elle restait réaliste et en fonction de l'état de leur victime, l'achever sera peut-être la chose la plus humaine à faire. Habituellement, elle aimait bien discuter sur le trajet. Mais aujourd'hui, elle était trop mal à l'aise pour dire quoi que ce soit. Et surtout pas avec Sofiane. Au moins, il avait été militaire de ce qu'elle avait entendu. Ils devraient donc fonctionner de manière similaire, non ?

Elle acquiesça au fait de cacher la voiture et sortit en même temps que son camarade de mission. Le coffre s'ouvrit et elle imita Sofiane en récupérant son équipement. Son fusil à pompe bien sûr mais également un couteau militaire qu’elle glissa dans sa botte, un 9mm logé à la ceinture et récupéra les deux autres grenades que son acolyte n'avait pas pris. Après avoir vérifié que toutes les armes étaient chargées, elle jeta un coup d'œil au jeune homme. "Prête."  Répondit-elle sobrement.

Olivia referma le coffre et commença à avancer. Elle rabattit la capuche de son sweat et longea les murs. Suffisamment pour être discrète mais pas au point de paraître suspecte. Au moins, vu le quartier, le "suspect" était monnaie courante. Plus ils se rapprochaient, plus le bâtiment se dévoilait. Elle fit signe à Sofiane en montrant deux silhouettes derrière une des vitres du premier étage. "Faut qu'on trouve comment entrer sans se faire repérer..." Commenta-t-elle en détaillant le rez-de-chaussée. De lourdes portes en fer d'un côté et une entrée de parking rouillée de l'autre. Ce n'était pas particulièrement accueillant.

Dés:

Sofiane n’aime pas les missions en équipe. Il aime être en solo afin de pouvoir gérer tout ce qui lui arrive, et d’être seul maître de ses échecs, de ses erreurs. Il déteste avoir quelqu’un qui traîne dans ses pattes. Et ce soir, ce quelqu’un c’est Olivia Baring. Bon, Olivia, ce n’est pas un laideron, elle est même plutôt jolie mais ce n’est pas ça qui va faire qu’elle va réussir à défoncer l’ennemi. Sofiane ne connaît rien d’elle, il ne sait pas jusqu’où elle peut aller en mission : le concernant, le jeune homme sait qu’il ressortira de cette mission vivant. Avec un bras ou une jambe en moins s’il le faut mais il sera vivant. Il tient trop à la vie pour ça. Le soucis, lorsqu’on est deux, c’est qu’il faut prendre en compte l’autre et c’est ça qui dérange Sofiane qui a toujours eu pour habitude de faire cavalier seul. Il ne veut pas d’un boulet qu’il faudra traîner, il ne veut pas avoir à lui dire quoi faire : il veut quelqu’un comme lui qui sait agir et réagir en fonction de toutes les situations. La difficulté ce soir ? Il ne connaît pas suffisamment la jeune femme. Mais il tente de se rassurer ; si le Blood Circle l’a choisi, c’est que comme lui, elle ne doit reculer devant rien. Tant mieux.

Les deux comparses montent en voiture et le trajet se fait en silence. Tant mieux, Sofiane n’est pas le genre à faire la causette pour ne rien dire. Au contraire. Il préfère se concentrer, être dans ses pensées pour pouvoir dégainer lorsqu’il le faudra. Elle récupère ses armes et Sofiane est rassuré de voir qu’elle semble maîtriser ce qu’elle fait. En même temps, à moins qu’il ne se trompe, il lui semble qu’elle a également été dans l’armée. C’est un point rassurant, normalement, elle devrait savoir viser. Juste avant qu’Olivia ne referme le coffre, Sofiane attrape trois chargeurs supplémentaires qu’il glisse dans ses poches arrière. Il n’a pas envie d’être pris au dépourvu. Ils commencent à avancer et la nuit camoufle leur allure peu conventionnelle. Concernant Sofiane, ses armes sont plutôt bien dissimulées et il ne s’en inquiète pas vraiment. Ce n’est pas comme s’il avait déjà fait de la prison pour port d’armes non autorisées… « Faut qu'on trouve comment entrer sans se faire repérer. » Olivia lui montre les silhouettes derrière les fenêtres du premier étage. Il lui fait signe qu’il a remarqué et Sofiane lui fait à son tour remarquer la porte entrouverte. « C’est peut-être un piège. J’ai une idée. Attends moi là, je te fais signe quand tu peux venir. » Il poste un doigt sur ses lèvres et se faufile telle une ombre entre les différents éléments entre le trottoir et la maison. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Sofiane est collé contre le mur de la bâtisse, il sort son arme et la place tout contre son cœur, prêt à tirer s’il le faut. Mais pour l’instant, il attend. Il écoute. Il prend des informations. Et ainsi, il fait le tour de la maison, écoutant à chaque fenêtre, regardant à chaque fois qu’il le pouvait. Le rez-de-chaussée compte six fenêtres et quelques minutes sont nécessaires à l’ancien militaire pour prendre les informations dont il a besoin. Une fois le tour de la maison réalisée, la tête de Sofiane se glisse doucement dans l’entrebâillement et son regard avisé juge du caractère dangereux de l’endroit. Il fait signe à Olivia qui est encore à vingt-mètres de là de le rejoindre. Elle glisse elle aussi dans la noirceur de la nuit et arrive près de lui. Il lui murmure : « J’ai compté huit personnes. De celles que j’ai vu. À l’étage je ne sais pas. Minimum les deux que tu as vu. Aucune trace de notre homme. »

Avant qu’Olivia n’ait pu faire un quelconque commentaire, Sofiane s’éloignait vers la porte. Non mais il n’était pas sa baby-sitter et elle n’était surement pas son subalterne. Alors ses « je te dirais quand venir », il n’allait pas devoir le faire souvent ! On ne s’approchait pas ainsi frontalement d’un bâtiment et la jeune femme ne put que se mordre les lèvres pour se retenir de l’incendier sur place. Elle prit son mal en patience et attendit quelques minutes, voyant Sofiane fureter autour du bâtiment. Elle n’aimait pas l’inaction, ces instants si particuliers qui précédaient les offensives ou les combats. Un calme irréel qui trahissait peut-être les derniers moments sur terre du soldat qui les vivait. Finalement, Sofiane lui fit signe de le rejoindre. Elle attrapa son fusil et le rejoignit en silence. Elle se plaqua sur le mur à côté de son partenaire et écouta en silence ses découvertes. Bon, elle devait reconnaître qu’il était particulièrement efficace. À voir pour la suite mais cela était plutôt un bon point dans leur collaboration sur cette mission mais il allait devoir revoir sa méthode. « Plus jamais tu pars comme ça si tu veux que nous deux ça fonctionne vu ? » Dit-elle accusatrice. « Bon, il faut qu’on fouille la baraque. Plus on est discret moins on aura d’emmerdes. » La porte d’entrée entrouverte lui sembla être une solution bien trop facile. Mais ils n’avaient pas vraiment le choix. Olivia jeta un coup d’œil et fit signe à Sofiane de la couvrir. Elle attrapa une lampe torche qu’elle posa sur son arme, prête à l’allumer pour y voir quelque chose dans le bâtiment qui semblait bien sombre. « On entre à trois. » Dit-elle en chargeant son pistolet. Elle aussi pouvait donner des ordres. « Trois... » Elle se rapprocha de l’entrée. « Deux… » Elle prit une grande inspiration. Ses lèvres murmurèrent le « un » sans bruit et elle entra espérant être suivie par Sofiane.

Évidemment avec la nuit tombée, les rares lampadaires laissaient entrapercevoir une raie de lumière par l’entrebâillement de la porte. Mais c’était toute la luminosité qu’il leur était donné. Olivia alluma sa lampe et son pouls s’accéléra. Elle attendit que Sofiane pose sa main sur son épaule, comme il était de coutume dans les déplacements en zone avec luminosité réduite, avant d’avancer. Un bruit sourd se fit entendre. La jeune femme s’immobilisa immédiatement en essayant de trouver son origine. C’était pas bon. La lampe torche d’Olivia s’immobilisa sur un énorme loup difforme. C’était pas bon du tout. Il leur fallait être le plus discret possible. Quoiqu’ils n’auraient probablement pas le choix si leur survie était en jeu.

Choix des dés:

Après avoir fait le tour du bâtiment et relevé le nombre de personnes repérées, Sofiane fait signe à Olivia de le rejoindre. Elle arrive vers le jeune homme l’air furieuse et Sofiane comprend instantanément qu’elle est probablement le genre de femme qui n’aime pas qu’on lui dise d’attendre pendant que les vrais hommes font leur boulot. « Désolé. » Il ne l’est pas mais il sait que c’est probablement ce qu’on doit dire quand une personne accuse l’autre de jouer cavalier seul. Mais Sofiane a été habitué à ça donc bosser en duo, il ne sait pas comment faire. « Oublie pas que ceux qui sont ici chercheront à nous tuer. Donc pas de quartier. » Sofiane n’est pas du genre à donner des ordres mais c’est la réalité, s’ils se retrouvent en face de sorciers, de bestioles ou peu importe, il faut tirer et sans hésiter : leurs vies en dépendent. Olivia attrapa sa lampe torche et les deux comparses entrent dans un silence religieux. Le faisceau lumineux apporté par la lampe de la jeune femme est trop faible pour qu’ils puissent y voir de manière satisfaisante. L’instinct militaire de Sofiane refait surface et il dépose sa main sur son épaule et ils commencent à avancer. Le couloir est calme mais on entend des conversations derrière les portes.

Soudainement, un bruit se fait entendre et Sofiane et Olivia s’arrêtent soudainement. La lumière s’arrête sur un espèce de loup-chien étrange. Sofiane plisse les yeux et chacun toise l’autre sans savoir trop comment réagir. Sofiane lâche l’épaule d’Olivia et attend car il sait que le prochain qui fera un mouvement enverra un signal à l’autre. Celui qui attaquera lancera les hostilités et Sofiane a vu ces salops de sorciers à travers la fenêtre. S’ils débarquent tous en même temps, la mission sera terminée puisqu’ils seront morts, c’est aussi simple que cela. Autant la jouer discrètement. Sofiane n’en a pas l’air, mais il tient à la vie.

Le jeune homme s’y attend, le loup va bondir et tenter de planter ses petites griffes dans la partie de son corps qu’il préfère. Alors Sofiane se met de côté et tandis que l’animal se jette sur lui, il attrape son arme et fracasse le côté plat de la mitrailleuse sur l’animal qui couine et s’évanouit. Pas très robuste leur bestiole. Sofiane fait signe à Olivia d’éclairer le couloir dans lequel ils trouvent une sorte de placard sans doute destiné au ménage. Sofiane attrape l’animal inconscient et l’enferme dans le cagibi. Ne pas laisser de trace. Sofiane murmure à Olivia : « On ne pourra pas tous les éliminer, allons voir à l’étage si notre homme y est. » suggère-t-il en pointant l’escalier que l’on devine quelques mètres plus loin.

Choix des dés:

Olivia n’arrivait définitivement pas à cerner Sofiane. Il faisait sa forte tête dirigeante et à la seconde où elle le remettait à sa place, il s’excusait avant de repartir sur autre chose. C’était à n’y plus rien comprendre. Elle resta silencieuse alors qu’il lui rappelait l’importance de faire mouche. Elle le savait, évidemment qu’elle n’était pas une débutante. Malgré tout, cela n’enlevait rien au malaise qui l’accompagnait sans cesse dès que la mort déployait ses ailes au-dessus d’elle. Mais le temps était trop précieux pour se poser ce genre de questions maintenant. Les réflexes d’Olivia commençaient à être rodés. Trop rodés. Tellement rodés qu’elle savait qu’elle n’hésiterait pas à tirer le moment venu. Et à cette pensée, elle eut presque un frisson pour ce qu’elle était devenue.

Son cœur tambourinait dans sa poitrine alors que le faisceau trop faible de sa lampe torche tentait de déchirer la pénombre. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et étrangement, la main de Sofiane sur son épaule la rassura. Elle n’était pas seule là-dedans. Ils allaient s’en sortir. Et ramener cet idiot de haut gradé militaire pas foutu de ne pas se faire capturer… Mais voilà déjà qu’un bruit se faisait entendre. Olivia, pas totalement idiote, décida d’aller à l’opposé des grognements. Sauf que sa lampe se posa tout de même sur une bestiole très poilue et pas forcément hyper accueillante.

La suite des évènements se passa relativement rapidement. La bête bondit sur Sofiane qui s’écarta et l’assomma d’un coup de crosse. Olivia ouvrit la bouche pour faire un commentaire mais la referma aussi sec. Elle était carrément impressionnée. La jeune femme suivit la demande de Sofiane et éclaira les lieux. Une fois le corps de la bestiole dans le placard, Olivia regardait vraiment d‘un autre œil le jeune homme. Extrêmement efficace. Elle acquiesça et lui répondit aussi en chuchotant : « Merci pour la bestiole. »  Sobre mais vrai. Elle n’aurait probablement pas été en mesure de s’occuper du loup aussi efficacement et silencieusement. « Allons-y. »  

Si leur cible était quelque part, cela serait très probablement là où la concentration de sorciers était la plus élevée. Sinon tout aurait été trop facile. Olivia s’avança vers les escaliers et y jeta un coup d’œil. Les marches faisaient un coude, elle n’avait donc pas la vue jusqu’en haut. Il allait falloir avancer à l’aveugle. Elle fit signe à Sofiane de surveiller leurs arrières et elle commença à gravir la première section. Jetant un nouveau regard dans la seconde, la voie semblait libre. Elle fit signe au jeune homme de la rejoindre, avec cette satisfaction d’être celle qui donnait les ordres cette fois-ci. Au moins cela tournait un peu. Après les escaliers bien trop calmes, ils débouchèrent sur un couloir qu’une dizaine de portes closes desservaient desquelles des bruits de conversations se faisaient entendre. Mais alors qu’Olivia serrait les dents de frustration, un long hurlement de douleur humain provint de la porte du fond accompagné d’un bruit de sortilège caractéristique. Elle jeta un regard inquiet à Sofiane. Si c’était leur homme, ils ne devaient pas tarder. Mais si c’était une autre victime, pouvaient-ils seulement se permettre de risquer d’alerter le bâtiment en tentant de la sauver ? Sa raison connaissait la réponse mais peut-être Olivia espérait-elle que Sofiane aurait un choix arrêté sur le sujet ? « On tente ? »

Olivia remercie Sofiane de sa contribution. Sofiane balaye son remerciement d’un coup de main et dit : « Tu me remercieras quand on sera sorti de là vivants. » C’est vrai. Il n’a éliminé qu’une bestiole ridiculement peu effrayante. Enfin, elle avait l’air effrayante sur le papier mais en vérité, Sofiane a réussi à s’en débarrasser d’un seul coup de crosse et à le planquer aisément. Une fois dans l’escalier, Olivia reste en avant, Sofiane reste à l’arrière et surveille les portes du rez-de-chaussée qui restent résolument closes pour l’instant. Et tant mieeeeux, n’est-ce pas ? Après avoir inspecté la première partie de l’escalier, les deux comparses arrivent au premier étage. Sofiane rage en voyant les portes qu’il aperçoit : cinq à droite, cinq à gauche. C’est tellement dangereux : il suffit qu’une d’entre elles s’ouvre pour que Sofiane et Olivia soient morts. Alors qu’il évalue les dangers et les risques, un hurlement résonne dans une des portes du fond à droite et Olivia demande s’il faut tenter. Sofiane acquiesce. Cela serait un coup de chance de tomber directement sur la porte qui renferme l’homme qu’ils cherchent mais après tout, on ne sait jamais non ? De toute manière, il allait bien falloir débuter quelque part… Sans un bruit, ils se dirigent vers la porte et Sofiane colle son oreille contre celle-ci et entend deux voix distinctes, en dehors des hurlements de la victime. Il fait signe à Olivia : Deux sorciers minimum.

Choix des dés:

Le fusil d’assaut chargé, un de ses couteaux dans l’autre main, Sofiane ouvre délicatement la porte, espérant faire le moins de bruit possible. Le reste se passe très vite. Olivia tout comme Sofiane ont à peine le temps de remarquer que le jeune homme avait raison quand il prétendait qu’il n’y avait que deux hommes. Ils sont bien deux. L’un torture la victime, le deuxième est près de la porte, sa baguette à la main, en train de fouiller dans un placard. Le souci ?  Le grincement du bois a attiré leur regard. Ils semblent étonnés mais les deux compagnons ont l’avantage de l’effet de surprise. Sofiane se jette sur l’homme le plus éloigné. Celui-ci lui lance un sortilège mais Sofiane l’évite et lance le couteau en faisant exprès de se louper. Le but n’est pas de le toucher et qu’il hurle mais qu’il tente d'esquiver pour qu’il ne riposte pas tout de suite, ce qui laisse le temps à Sofiane de se jeter sur lui. L’homme ne s’attendait probablement pas à se battre à mains nues et il ne semble pas savoir comment s’y prendre. Sofiane choisit l’option silencieuse comme tout à l’heure. Après un combat rapproché assez rapide -l’homme est nul-, Sofiane l’étrangle jusqu’à ce que l’homme perde connaissance -ou meurt, c’est au choix-. Cela n’a aucune importance pour Sofiane. Une fois l'homme à terre, Sofiane se tourne vers Olivia.

Olivia s’empêcha de frissonner mais la tension était bien présente. Ce hurlement n’augurait rien de bon. Sofiane acquiesça à sa question et elle commença à s’approcher de la porte avec son collègue, à pas feutrés. Son palpitant battait tellement fort qu’elle eut presque peur qu’il ne la trahisse par tout son vacarme. Olivia colla son dos sur un mur proche pendant que Sofiane écoutait à la porte. Elle lui fit un signe de la tête pour lui signifier qu’elle avait bien compris : au moins deux sorciers… Tous les deux pouvait les gérer. Enfin elle l’espérait fortement. Olivia serra son fusil et alors que la porte s’ouvrit, elle s’engouffra dans la pièce. Le souci de ne pas mieux connaître les lieux fut qu’elle mit un quart de seconde à appréhender la situation. Sofiane fonça sur le sorcier le plus éloigné et elle s’empressa de l’imiter avec le sorcier le plus proche.

Résultats des dés:

Le combat s’engagea rapidement et Olivia mit un premier coup de crosse dans la tête du sorcier. Cela ne sembla pas le décourager car il répondit d’un coup de genoux dans l’abdomen de la jeune femme. Celle-ci surprise et le souffle coupé para tant bien que mal un coup de poing avant de bloquer le bras qui tenait la baguette entre son fusil et son corps. Olivia tenta un mouvement sec pour lui faire lâcher son arme mais le sorcier ne sembla pas particulièrement impressionné et ils se retrouvèrent bien vite tous les deux au sol. Ils luttèrent chacun avec une férocité propre à la survie. Olivia coinça le cou de son adversaire entre ses cuisses et continua de le frapper énergiquement. Il répondit avec autant de violence pour finalement lentement mais surement tenter de pointer sa baguette vers la jeune femme, cette-dernière n’arrivant pas à l’en empêcher. Si seulement elle pouvait attraper son couteau à sa ceinture…

Après un combat rapproché assez rapide, l'homme tombe au sol dans un bruit sourd. Une fois l'homme à terre, probablement mort, Sofiane se tourne vers Olivia qui est en mauvaise posture. L'autre homme lui assigne un coup de genoux dans l’abdomen et elle tente comme elle peut de bloquer la main du sorcier qui tient sa baguette. D'ordinaire, Sofiane n’est pas du genre à jouer la veuve et l’orphelin et à vouloir donner des coups de main aux autres chacun sa gueule quoi. Mais bon, ce soir, il n’a pas le choix, si Olivia meurt, cela va compromettre la mission et il devra se taper le reste tout seul, il n'en a pas vraiment envie.

Choix des dés:

L’attention du sorcier est détournée lorsque celui-ci entend son camarade s’effondrer au sol. Alors sans réfléchir, Sofiane profite de cet instant-là pour se jeter sur lui. Il l'arrache de toute ses forces au corps d'Olivia. Dans un mouvement qu'il a répété à l'armée des centaines de fois, Sofiane s'assoit sur le buste du sorcier et appuie grâce au point de son corps. Sous le choc, l’homme lâche sa baguette et Sofiane le neutralise assez facilement en serrant ses mains contre son cou. L'idiot, au lieu d'attaquer, griffe les mains de Sofiane pour le faire lâcher, mais celui-ci ne lâchera jamais ; au contraire, il serre, serre, serre. Les jambes du sorcier dansent mais Sofiane maintient la pression à la fois sur sa poitrine et sur sa gorge. Au bout de quelques secondes, l’homme devient rouge, puis bleu et suffoque tandis que le regard froid du jeune syrien attend que la lueur s’éteigne dans celle de l’assaillant.

Sofiane reprend enfin son souffle lorsque l’homme s’effondre enfin au sol. Il se redresse doucement et se tourne à nouveau vers sa camarade de misère. « Ça va ? » chuchote-t-il en lui tendant sa main pour l’aider à se relever. Elle semble avoir eu du mal à se ressaisir. Soudainement, un grognement ramène Sofiane à la réalité. Ah oui c’est vrai, le prisonnier a assisté à toute la scène et croit voir dans l’arrivée des deux Blood Circle une chance de s’échapper. Sofiane s’approche de lui et demande sans détour : « T’es militaire ? » L’homme fait non de la tête. Il se retourne vers Olivia : « C’est pas lui. » montrant la porte. C’est pas lui donc Sofiane ne va pas le sauver, il est pas Jésus non plus. Il n'y a pas de temps à perdre. Mais c'est sans compter Olivia qui ne semble pas de cet avis.

En combat, personne n’avait le temps de voir sa vie défiler devant ses yeux. Ce n’était pas comme une chute dans le vide. La concentration était ailleurs, bien loin des considérations de vie ou de mort. Ne venait s‘emmêler que la survie et la nécessité de gagner. Mais gagner, dans cette confrontation avec ce sorcier, Olivia en était bien loin. Elle tentait tant bien que mal de garder éloignée la baguette de son visage avec la désagréable sensation qu’elle n’était pas suffisamment forte pour sortir de ce pétrin seule. Et qu’est-ce que cela l’emmerdait ! Ne pouvoir compter que sur soi-même, c’était une religion chez les Baring ! Le corps du sorcier fut violemment projeté vers l’arrière et Olivia put souffler quelques secondes. Elle retrouva alors Sofiane dans son champ de vision qui enserrait la gorge du sorcier, ce dernier se débattant sans grand espoir de s’en sortir. Olivia roula lentement sur le sol pour retrouver un semblant de rythme cardiaque normal. Le sorcier rendit son dernier souffle à l’instant où Olivia retrouva le sien.

Sofiane se tourna vers elle et lui tendit sa main. Elle le regarda, à moitié dépitée et énervée envers elle-même pour cette mauvaise gestion de son assaillant. La jeune femme saisit la main et se releva. « Ça va. » Le regard d’Olivia fut attiré par le prisonnier. Elle soupira presque en se rendant compte qu’il ne s’agissait pas de leur homme. « Oui je vois bien… » Répondit-elle à la remarque de Sofiane quant à l’absence de leur objectif. Mais la surprise prit bien vite la place à l’abattement alors que Sofiane s’éloignait sans délivrer l’otage. « On va pas le laisser comme ça Sofiane. » Lui lança-t-elle avec une certaine surprise, y avait-il véritablement besoin de le dire ?! Cela lui paraissait une telle évidence pourtant.

Olivia s’approcha de l’otage et fronça les sourcils. Ce visage lui était familier. Mais les traces de coups et les ecchymoses n’aidaient pas vraiment à l’identification. L’homme assis eut le regard qui se ralluma en faisant un sourire édenté. « Baring… » Murmura-t-il difficilement. Le visage d’Olivia se décomposa alors qu’elle reconnaissait la pauvre victime. « Oh Ryan… Qu’est-ce qu’ils t’ont fait… » L’ex-otage sembla plutôt ravi d’être ainsi reconnu. Olivia attrapa son couteau et commença à sectionner les cordes qui le retenaient prisonnier. Un dilemme se présenta alors à la jeune femme. Mais elle était une militaire et devait suivre les ordres. « On est pas là pour toi Ryan. On a des ordres à suivre et je peux pas te ramener maintenant. Tu prends les escaliers et la sortie est à droite. Fais gaffe y a pleins de saloperies dans le coin… » L’homme la dévisagea en silence alors qu’elle se relevait, vérifiait ses balles et rejoignait Sofiane. Elle jeta un regard à ce dernier. « Porte suivante. » répondit-elle sur un ton monocorde, ne voulant absolument pas se retourner vers son vieux camarade. Au moins lui avaient-ils donné une chance de s’en sortir.

Sofiane n’a pas le temps de tergiverser. Après le combat qu’il vient de mener contre le premier sorcier, le voilà obligé de sauver le petit cul de Baring. Bon, il le fait parce qu’il a besoin d’elle et que c’est une bonne copine de Charly. Au fond, être à deux pour combattre tout ce qu’il y a dans cette maison de l’horreur, ce n’est pas de trop. Mais Sofiane pensait qu’elle serait plus efficace que cela ; mais pour le moment c’est lui qui fait tout, c’est décevant. C’est lui qui assomme le clébard assoiffé de sang sans un bruit, c’est lui qui neutralise le premier sorcier et celui dont elle devait s’occuper. Elle a encore beaucoup de chose à apprendre la gamine, il va falloir qu’elle reprenne les entraînements. Enfin bon, ce n’est pas le moment de réfléchir à tout cela ; pour le moment, il lui tend la main pour qu’elle se lève et qu’elle se ressaisisse.  Elle dit qu’elle va bien. Lorsque Sofiane lui intime de sortir, comme celui-ci le prévoyait, elle n’est pas d’accord. Elle tient à faire quelque chose pour le prisonnier. Le jeune homme lève les yeux au ciel et tient son arme en joue vers la porte au cas où. Puis il se dit qu’il faudrait dissimuler les corps, on ne sait jamais. Alors il déplace les deux sorciers vers une sorte de renfoncement, caché par une espèce de paravent dégueulasse le temps qu’Olivia se tape la discute avec le prisonnier. Lorsque celui-ci prononce son nom de famille, Sofiane comprend qu’ils se connaissent et craint qu’elle ne puisse pas faire la part des choses entre la mission et l’homme qu’elle vient de retrouver. Alors qu’il s’approche d’eux en visant toujours la porte avec son arme, il voit Olivia couper les liens qui le retiennent et lui expliquer qu’ils ne sont pas là pour lui. Elle lui indique la sortie et Sofiane ajoute : « On est garé par loin de Regent Street. L’homme a vraiment ’air très mal en point et cela étonnerait Sofiane qu’il puisse aller bien loin, sa meilleure chance de survie était de les attendre.

Les trois comparses sortent en même temps, Sofiane désigne les escaliers à Ryan qui disparaît dans le noir pendant qu’Olivia et lui continuent leur périple. Ils n’ont pas intérêt de se déconcentrer. Sofiane écoute une nouvelle fois à la porte mais n’entend rien. Il fait signe à Olivia d’entrer.

Choix des dés:

Une fois la porte refermée, Sofiane entend comme un bruit sourd. Une respiration forte et suffocante. Un bruissement d’ailes qui se froissent. Mais la pièce est trop sombre et il ne voit pas grand-chose. Il fait signe à Olivia d’éclairer avec sa lampe torche. Il n’aurait pas dû. Le cœur de Sofiane fait un raté tandis qu’il croise les deux yeux blancs d’un espèce d’oiseau-cheval géant. Il n’a pas le temps de réagir autrement qu’en levant son arme vers elle mais n'aura pas le temps de tirer, l’oiseau-cheval déploie ses ailes d’une envergure phénoménale et avant que Sofiane n’ait le temps de réagir, la bête lui assigne un coup d’aile violent. La puissance de la force est incroyable, Sofiane est propulsé contre un mur ça commence à devenir une habitude cette histoire. Olivia va devoir se débrouiller toute seule.

Alors que Sofiane indiquait où était la voiture, Olivia lui jeta un regard étonné teinté de reconnaissance. Il avait fait son dur à cuire mais après tout, il était comme tout être humain : il avait une humanité cachée bien profondément. La jeune femme regarda quelques secondes disparaître Ryan dans les escaliers avant de suivre son collègue dans le couloir. Ils n’avaient pas fini s’il fallait fouiller chacune des pièces… Elle espérait vraiment que la prochaine serait la bonne.

Ils entrèrent sur la pointe des pieds. Le noir était profond et rien ne filtrait. Avec sa lampe elle ne voyait que Sofiane qui lui fit finalement signe d’éclairer la pièce. Olivia n’était pas particulièrement rassurée par la situation. Ne pas pouvoir se servir de l’un de ses sens, a fortiori de la vue, était extrêmement handicapant. Surtout lorsque les autres sens hurlaient à une menace. Ces bruits étranges… Olivia balaya lentement la pièce de sa lumière et tomba nez à nez avec une grosse bestiole à plumes. Son cœur s’arrêta quelques secondes et tout s’enchaina très vite. La créature déploya ses ailes - ses ailes putain- et projeta Sofiane en arrière avant que la jeune femme ne puisse faire quoique ce soit. La situation n’aurait pas été critique, elle se serait probablement appliquée à dire « bien fait » au Syrien… Seule face à la bête, elle allait devoir la jouer fine…

Choix des dés:

La créature se jeta sur Olivia et celle-ci eut juste le temps de s’aplatir par terre pour éviter les serres meurtrières du volatile. Ils lui effleurèrent tout de même la joue. Ce n’était pas passé loin. La bestiole fonça dans une pile d’objets non indentifiés, ce qui fit un bruit monumental. Ça sentait pas bon, pas bon du tout. Alors qu’Olivia mettait la bestiole en joue, la porte s’ouvrit en grand et deux sorcières s’engouffrèrent dans la pièce, baguette à la main. Les sorts fusèrent. Olivia en évita un en replongeant de nouveau au sol mais un autre l’atteignit à l’épaule. Cela lui fit un mal de chien. Sa lampe torche tomba au sol et elle commença à ramper lentement pour aller chercher un abri quelconque. Entre le monstre et les deux sorciers, Sofiane et elle étaient mal. Mais Olivia n’avait pas le temps de s’occuper de son collègue, elle ne savait même pas s’il était toujours vivant et où il se trouvait exactement. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle ne devait pas mourir. Il fallait qu’elle réfléchisse et vite. Elle commença à fouiller ses poches. Elle avait des grenades quelques part. Les balancer pendant que les ennemis étaient tous regroupés au même endroit lui permettrait de se débarrasser de tous ses opposants d’un coup. Mais avec son épaule meurtrie, elle avait du mal à se tortiller pour sortir sa munition. Il fallait que Sofiane dégage de là…

Sofiane pousse un cri de détresse alors qu’il se fracasse contre le mur. Un morceau de ferraille pénètre dans son bras et le sang coule à flot. Pas le temps de s’en occuper. Il se redresse courageusement alors que tous ces os lui intiment de rester allongé et d’attendre que ça passe. Mais il ne peut pas faire ça, il ne peut pas faire ça parce que sa vie est en danger. Il a mal partout mais il sait que s’il ne veut pas mourir, il ne doit pas s’écouter. La douleur est pourtant fulgurante. Il récupère son arme tout en sachant bien qu’il doit venir en aide à Olivia qui vient de plonger au sol pour éviter les griffes de la bête.

Lancé de dé:

UC soyez sympas les dés, svp, on est déjà assez en galère
bande de connards de dé vous êtes pas cools en vrai je vous hais


Sofiane s’accroche aux plumes de la bête et poignarde l’animal avec une force incroyable pour qu’il s’écroule. Mais l’animal grogne de douleur même si on a l’impression qu’il ne ressent pas grand-chose au final. Celui-ci monte sur ses pattes arrière pour faire tomber le jeune syrien de la monture. Sofiane tient bon mais ce n’est guère évident de tenir bon tout en sachant qu’ils vont bientôt y passer. La bête, toujours aussi furieuse, donne un coup de cul monumental et Sofiane termine sa course contre un mur (encore). Les douleurs infusent dans son corps et il sait qu’il est foutu. Il ne pourra pas se relever, il a trop mal, il est mal en point. Il ne pourra pas battre cette bête et les deux femmes sans son arme. Sa main glisse alors dans son sweet. Sofiane se camoufle comme il peut dans une sorte de renfoncement. Il dégoupille la grenade en hurlant : « Grenade ! » Olivia saura ce que ça veut dire et s’abritera. Par contre, les sorcières… Pas sûr qu’elle connaisse la signification de ce mot. Explosion dans cinq, quatre, trois, deux, un… BOUM.

La situation était catastrophique. Catastrophiquement catastrophique même. Olivia était salement amochée et Sofiane avait rencontré un mur avec une vélocité non négligeable. Elle doutait qu’il soit au meilleur de sa forme. Quoique la jeune femme sembla le sous-estimer car elle l’entendit se ruer de nouveau sur la bestiole. Olivia l’observa de son abri de fortune tout en se débattant pour attraper ses grenades. Sofiane vola de nouveau et son corps émit des bruits étranges sous l’impact du mur. Ce n’était pas bon du tout ça. Elle se maudit de ne pas avoir apporté des explosif et les avoir posé sur tout le trajet. Ils auraient à minima pu faire sauter tout le bâtiment et espérer couvrir les traces du Blood Circle. Quelle idiote elle avait été.

Le hurlement de Sofiane fit se jeter Olivia à couvert. Un réflexe de survie lorsqu’on entendait ce mot. Surtout que son abris de fortune, une vieille table métallique allongée, ne lui offrait pas une protection optimale. Il lui fallait prier toutes les divinités qu’elle connaissait. Cela ne serait pas de trop pour se sortir de ce guépier.

Lancer de dés:

Le bruit fut assourdissant et le souffle puissant. La table ne tint pas bon et le bois fut lacéré par les éclats de la grenade. Une vive douleur s’empara de l’ensemble de son corps. Elle hurla sous la douleur et s’effondra. Son torse lui faisait mal, extrêmement mal. Son souffle s’accéléra alors qu’elle commença à prendre conscience de la situation. La table avait était explosée par les éclats de métal dont certains venaient de se loger dans le corps d’Olivia. « Merde, merde, merde… » Murmura la jeune femme en voyant le sang commencer à teinter ses vêtements.

Les sorts reprirent de plus belle. Alors comme cela les sorcières n’avaient pas été touchées par la grenade ?! Mais c’était quoi cette poisse ?! La jeune femme laissa échapper quelques gémissements alors qu’elle s’effondra au sol. Bon… Et maintenant quoi ? Il leur faudra un miracle à Sofiane et elle pour s’en sortir. Et maintenant quoi ? Et cette foutue douleur qui ne s’en allait pas. Et maintenant quoi ? Les sons commencèrent à s’étouffer à ses oreilles. C’était mauvais signe ça. Ses blessures devaient donc être particulièrement mauvaises. De ce que lui avait expliqué un médecin du Blood Circle, cela signifiait que son corps allait probablement la faire s’évanouir pour essayer de préserver au maximum ses forces. Et maintenant quoi ? Et maintenant c’était sa vision qui se brouillait. Ce n’était pas bon. Pas bon du tout.