Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
La salle des professeurs… quel meilleur endroit dans l’école pour se poser tranquillement ? L’avantage de l’enseignement universitaire était qu’il y avait bien moins de travaux d’étudiants à corriger que dans l’enseignement secondaire. Nous avions la paix à ce niveau-là. Par contre, les étudiants étaient sans doute moins dociles qu’au collège. Moins naïfs, aussi. Mais il fallait tout de même dire, aussi, qu’il était temps qu’ils mûrissent, tous ces jeunes. Certains se comportaient encore comme des gamins alors qu’ils avaient presque l’âge d’être sur le marché de l’emploi.
Ce que j’aimais dans la salle des professeurs, c’était le calme qui y régnait. Loin des amphithéâtres et des étudiants, loin du brouhaha de l’extérieur. La pièce aurait même pu être parfaite pour une petite sieste, si ce n’était que le café y était bien trop délicieux pour le délaisser au profit d’un petit somme.
Installé dans un fauteuil, donc, un petit café posé sur la table basse devant moi, je parcourais les nouvelles de la Gazette du Sorcier. Je n’y trouvais pas vraiment d’intérêt, mais l’université n’avait jamais pris d’abonnement à un magazine proposant la recette de la semaine ou ce genre de chose. Alors je lisais ce que je pouvais, pour avoir tout de même quelque chose en tête sur les nouvelles de ces derniers temps. J’avais beau me foutre complètement de leurs luttes bêtes et ridicules, les décisions qui étaient prises impactaient aussi les sorciers qui préféraient rester neutres, comme moi. C’était pour cela que je m’étais rendu à l’institut, la fois passée, pour cela que j’avais choisi d’aller tout de même me battre, même si je n’avais jamais été un combattant… J’était plutôt le genre de type à rester à l’arrière, pour m’occuper des blessés, vous voyez ? Mais bon, il fallait bien faire ce qu’il fallait, après tout, ces moldus chasseurs de sorciers pourraient très bien, un jour ou l’autre, s’en prendre à mes proches…
Quand il entra, je levai à peine le nez de la Gazette. Je ne l’avais pas vu depuis cette attaque à l’institut et, à vrai dire, je ne savais pas trop comment j’étais censé me comporter en sa présence. Parce qu’il m’avait vu mordre notre assaillant. À l’oreille. Ce n’était pas la meilleure partie du corps, mais j’avais agi par instinct, alors je n’avais pas cherché à atteindre les meilleurs morceaux. Et puis dans le feu de l’action, l’oreille s’était arrachée et je l’avais glissée dans ma poche, comme si j’en profitais pour emporter un petit souvenir. Un peu glauque, sans doute, vu de l’extérieur...
Je finis par baisser mon journal. De mon point de vue, je n’avais rien à me reprocher, après tout. N’était-ce pas ce que l’on appelait, dans le jargon juridique, de la légitime défense ? « Mr O’Malley… cela fait longtemps… Nous ne nous croisons pas très souvent. » Un simple constat, bien sûr. Je ne pensais pas que nous nous fuyions l’un l’autre, ça n’aurait aucun sens, en vérité, mais peut-être que c’était le cas tout de même, inconsciemment. Je n’en savais rien.
Je repliai la Gazette du Sorcier pour la poser sur la table et je repris ma tasse de café noir. « Alors, cette année académique vous a-t-elle pleinement satisfait ? »
Je vouvoyais les gens dans la plupart des cas. Sans nul doute parce que la pureté de mon sang impliquait ce genre de bienséance… Il n’y avait que quelques rares personnes que je tutoyais, question de principe et de tradition. Je pris une gorgée de café. Il était à la température parfaite pour moi. Contrairement aux habitudes de ma patrie, ici, on consommait peu de café glacé, c’était sans doute à cause du climat un peu pourri, mais cela ne me manquait pas… au moins, quand je retournais en Grèce, c’était un véritable bonheur de retrouver ce plaisir-là.
« Je vais m’en refaire. Vous en voulez un ?»
( Pando )
Invité
INRP
IRL
Dim 14 Mar - 20:44
Thomas n'était pas le plus sauvage des enseignants loin de là, mais il était vrai qu'au vu de sa profession, il était souvent bien plus facile de le trouver en pleine nature, quelque part cacher derrière un bosquet, à l'orée de la forêt interdite ou un peu plus en hauteur, sur une des branches larges et massives d'un des nombreux arbres qui peuplaient le parc du château de Poudlard. C'était là qu'il trouvait le calme, qu'il venait le plus souvent à corriger ses copies, à préparer les prochains cours, ou à prolonger ses recherches, continuer ses croquis. Il pouvait passer des heures ainsi, ne prenant vraiment conscience du temps qui passait quand il sentait que le bout de ses doigts commençait à fourmiller un peu, lui indiquant alors que son corps essayait tant bien que mal d'augmenter sa température interne pour pouvoir le réchauffer. Et quand il n'était pas perdu tout seul dans la nature, il était avec ses élèves pour les cours ou pour le soutien scolaire. Donc non, il ne fuyait pas ses collègues mais il n'était pas pour autant le plus accessible physiquement et dans tous les cas, il n'espérait pas qu'on lui décerne à la fin de l'année le prix de la camaraderie. Pour ceux qui le connaissaient vraiment, que ce soit ces étudiants ou les professeurs avec qui il avait un peu plus d'affinités, ils savaient parfaitement qu'il se rendrait toujours disponibles pour eux s'ils en ressentaient le besoin et c'était bien évidemment ce qui comptait le plus à ses yeux.
Ce matin-là, point de disparition de sa part, il avait fait cours normalement dans un des amphithéâtres dont disposaient le bâtiment. Après tout, on ne pouvait pas toujours faire que de la pratique, même si c'était bien souvent le meilleur moyen d'apprendre, encore plus avec des êtres vivants comme les créatures magiques. Telle la nature humaine, ils avaient aussi leurs propres émotions et leurs propres caractères, certains se révélaient imprévisibles et ce qui faisait que la règle générale fonctionnait sur nombreux d'entre eux, était toujours remise en cause par au moins un individu, vous poussant alors à réfléchir et à voir les choses autrement. Cependant, il y avait aussi des moments où il fallait passer par le théorique et où il fallait se transformer en gratte papier, pour prendre en notes les enseignements du professeur. Il avait donc fait son travail, et après deux bonnes heures à expliquer tout un tas de phénomènes singuliers qu'on pouvait trouver au sujet du Kelpy, il relâcha donc les monstres, enfin les étudiants et quitta lui-même les lieux pour pouvoir se rendre, une fois n'est pas coutume dans la salle des professeurs.
Quand il poussa la porte du lieu, il fut quelque peu surpris de se retrouver en tête à tête avec le professeur en médicomagie et en biologie magique. Il fallait avouer que les deux hommes ne se croisaient que rarement, et depuis ce que Thomas avait vu à l'institut, ce n'était clairement pas pour lui déplaire. Il n'avait même pas besoin de fermer les yeux pour pouvoir à nouveau s'imaginer la scène du sorcier avec cette oreille humaine dans la bouche, avec le sang qui allait avec, bien sûr. Il ne comprenait toujours pas où se trouvait l'utilité d'avoir fait une telle chose, et il n'avait clairement pas envie de lui poser directement la question pour comprendre. C'était tout simplement sauvage. « En effet Mr Asclépiades. Sans doute trop peu souvent ... » Pour que ça soit agréable de se croiser au hasard. Il n'avait rien contre lui, mais après la nuit à l'Institut, il restait clairement sur ses réserves. « Comme toujours, l'année passe trop rapidement et trop lentement à la fois ! Cette sensation de ne pas avancer sur certaines questions, alors que les jours et les semaines défilent. Mais je crois que c'est pareil pour tous les professeurs et vous ? Satisfait des futurs médicomages que vous avez formé pour la société ? » Il hocha la tête et vint finalement à s'asseoir, à quelques sièges de lui. « Je veux bien, s'il vous plaît. »
Invité
INRP
IRL
Jeu 29 Avr - 23:05
WORKING IN A TEAM... A WASTE OF TIME ?
Les nouvelles qui s’étalaient dans la Gazette du Sorcier n’étaient pas très intéressantes. En tout cas, j’avais toujours un peu l’impression de lire sans cesse le même genre de choses. Entre les récits de ce que les méchants moldus faisaient aux gentils sorciers ou les articles sur le fait que tous les moldus n’étaient pas méchants, on trouvait des filets traitant de politique, de diplomatie et puis quelques ragots censés être croustillants. Je ne comprenais pas pourquoi certains sorciers gaspillaient encore leurs gallions pour prendre un abonnement à ce torchon, ce n’était qu’un ramassis d’inepties et de bêtises sans intérêt. Autant dire que l’arrivée de mon collègue dans la salle des professeurs était autrement plus inspirante. Peut-être même que la conversation pourrait s’avérer digne d’intérêt. Après tout, nous avions tous deux l’enseignement en commun, ce qui était déjà un bon point pour commencer… et je me doutais bien que mon collègue n’était pas du genre à colporter des commérages comme ceux que l’on trouvait dans le torchon en parchemin que j’avais lancé vers la table.
Je m’occupais de préparer les boissons chaudes, écoutant les propos de mon jeune collègue. Ce qu’il y avait de bien à discuter comme cela, c’était que je pouvais me rendre compte que nous avions tous un peu la même perception de la relativité du temps qui passait… « C’est ça… Un programme à voir en un certain nombre d’heures et puis, finalement, il faut toujours sabrer dans la matière pour se concentrer sur l’essentiel… » Mais le souci, en médicomagie, par exemple, c’était qu’il fallait absolument que toute la matière soit vue et intégrée. Aucun sorcier sain d’esprit n’accorderait sa confiance à un médicomage qui ne serait capable de soigner que la moitié des pathologies magiques de ce monde. « Je ne sais pas comment ça se passe pour les magizoologistes, mais j’ai l’impression que les étudiants sont de moins en moins assidus. Ou de moins en moins motivés… à moins que je sois trop exigeant ? »
Je remplis les deux tasses avec le liquide coloré et parfumé, puis j’en tendis une à mon interlocuteur. Je retournai à ma place, gardant cette distance qu’il avait voulu mettre entre lui et moi. Il était vrai que le professeur O’Malley était là lors de l’attaque de l’institut. Et il m’avait vu à l’œuvre, si je pouvais dire cela de cette façon. Mais devais-je aborder le sujet ? Peut-être. S’il amorçait la conversation. En dehors de cela, eh bien, je resterais fidèle à moi-même. « J’ai hâte de pouvoir quitter ce pays. Je retourne chaque année en Crète, c’est devenu une habitude. » J’ignorais si Agrios m’accompagnerait cette année, il avait peut-être d’autres projets, mais je savais que je pourrais retrouver mon frère, des cousins, des cousines… et c’était important pour moi, chaque année, de passer du temps avec les miens.
C’était un choix qui n’était pas toujours facile que de partir vivre loin du berceau familial. A deux heures de décalage horaire, dans un climat très différent et dans une contrée où les conflits entre moldus et sorciers devenaient un peu trop fréquents. « Vous aimez voyager, Mr O’Malley ? »
Les voyages… on dit qu’ils forment la jeunesse… peut-être que je pouvais avoir là un sujet de conversation digne d’intérêt, avec mon collègue. Car il était hors de question d’aborder des sujets trop personnels ou trop politiques. Je ne voulais pas prendre position dans les affaires qui secouaient le monde sorcier… et je ménageais toujours mon jardin secret pour qu’il puisse le rester, sans quoi, je pouvais prendre de gros risques sans même m’en rendre compte. C’était peut-être un peu pour cela que j’essayais d’éviter d’être d’emblée sympathique. Enfin, tout le monde le savait : plus on s’attachait aux gens et plus on était faible. Je ne voulais pas être comme ça. Il était plus simple d’avoir recours au sarcasme et à la misanthropie pour qu’on me foute la paix.
( Pando )
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Working in a team... a waste of time ? || ft. Thomas O'Malley
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