La Famille Moriarty

La famille Moriarty est une ancienne et grande famille américaine de Sang purs. Ils sont fiers de leur sang et de leur histoire, et chaque génération est éduquée pour atteindre l’excellence physique et morale. Il n’est pas question d’un enfant hideux, incompétent ou faible : si malgré toutes les méthodes, la médiocrité est le destin de ce membre, il est tout bonnement envoyé auprès de cousins éloignés et oubliés de tous.

Autant dire, le climat familial est stressant et asphyxiant, favorisant une compétition constante entre chaque membre – frères, sœurs, mère-enfants, père-enfants etc … . Leur père est un homme extremement absent, constamment occupé par quelques affaires ou maitresses. Leur mère est une femme très stricte, tentant de murer ses enfants à une code de conduite. Eris, l’ainée, s’est laissée entrainée par ce rythme infernal et forçant constamment ses propres limites. La benjamine a opté pour la fuite via un mariage avantageux avec un bon garçon d’une famille de Sang purs. La dernière, Astrée, a réussi à trouver des failles au système avec son esprit vif et brillant.

L'imagination débordante d'Astrée

Astrée est l’enfant prodige de sa fratrie. Elle comprend rapidement et facilement les différentes notions qu’on lui enseigne, que ce soit avec des précepteurs privés ou au sein de l’école magique américaine. Pourtant, ni son entourage, ni elle ne pourraient pas dire exactement si c’est une bénédiction ou une malédiction. Les parents imposent davantage de leçons à la demoiselle, la privant considérablement de la compagnie de ses sœurs ou d’amis, et acceptent également d’accéder davantage aux caprices de la petite, créant des tensions et des jalousies au sein de la fratrie. Inversement, autant de lectures et d’études ont formé nourri cet esprit vif et fertile.

Enfant, elle s’amuse à inventer son propre langage pour pouvoir écrire sa propre petite histoire fantastique, ou faire une liste des objectifs à remplir dans cette vie. Adolescente, elle joue l’apprentie alchimiste en mêlant ses connaissances en botanique et en potions. Entre temps, elle tombe amoureuse des dragons et voue une véritable passion pour ces créatures ! Elle ne se contente pas de rever, mais étudie sérieusement la question de ces êtres – leurs histoires, leurs origines, leurs pouvoirs, leurs organisations, leurs caractères … etc.

Ses études
Brillante et pistonnée par sa propre famille également, elle fut admise très jeune au sein de l’école d’Ilvermorny. A croire que ce n’était pas déjà exceptionnel, la demoiselle attira l’attention de deux Status, l’Oiseau-Tonnerre qui représente les âmes aventurières et le Serpent Crochu qui est le protecteur des esprits érudits. Elle décide d’intégrer cette seconde catégorie, préférant de loin parfaire ses connaissances avant de se jeter dans le grand, vaste et sauvage monde. Elle attisera autant l’admiration que la jalousie en intégrant des clubs à un âge précoce, en obtenant des résultats si excellent qu’elle saute la seconde année pour entrer en troisième année etc … Elle ne le sait pas encore à cette époque-ci, mais lorsque la vingtaine sonnera, elle sera professeur dans cet établissement. Entre les cours de potions, de botaniques et de magiezoologie, les dortoirs et les amitiés … c’est tout un nouveau monde qui s’ouvre à elle. Un monde de douceur, de bonheur, de joie, d’amour et de déception. Au fil des rencontres, elle aura sa petite réputation et elle attirera à la fois les élèves cancres qui auraient besoin d'un coup de pouce, ou les élèves plus brillants pour la compétition - ou pour le perfectionnement.

L'Aventurière et l'Erudite

La demoiselle est passée d’un mode de vie fait de privation à un mode de vie indépendant et libre. Les règles de l’école sont faciles à contourner, et les professeurs un brin plus faciles à berner ou à éviter que ses propres parents. Dès lors, il n’est pas rare qu’elle rejoint un groupe d’aventuriers rebelles pour découvrir les environs, pour vivre des aventures, pour tenter de nouvelles expériences. En somme, la demoiselle ne se contente pas de lire et de s’enfermer à la bibliothèque et elle a su prouver suffisamment sa plus-value au groupe pour que ce dernier la considère comme un membre à part entier.

Une nouvelle année, une nouvelle vie

A cette période insouciante, elle rencontrera le futur époux de sa sœur ainée, Corvus. L’homme est charmant et agréable à côtoyer. Il est émoustillé par la bouille rayonnante et charmante de la demoiselle, elle est intimidée par sa maturité et son retenu. D’inconnus, ils deviennent confidents. De confidents, ils deviennent amants. Le mariage entre Corvus et Eris avait signé la fin de cette relation charnelle – pour Corvus – et amoureuse – pour Astrée – mais il avait signé également le début des soucis.

A peine avait-elle débuté sa première année en tant que professeur, et contre l’avis de sa propre famille qui avait de plus grands projets, que les premiers symptômes de sa grossesse se manifestent. Règles qui n’arrivent jamais, les nausées matinales et les fatigues qui gâchent sa journée et surtout cet embonpoint soudain et surprenant. Dès qu’elle comprendra l’origine de tous ces changements, la question ne se posait sur quoi faire. L’avortement n’était pas envisageable : elle voulait ces enfants.

Elle profite d’une visite de courtoisie au jeune couple pour tenter de convaincre Corvus d’abandonner Eris, et de vivre avec elle. Elle voit qu’il est heureux avec Eris, et qu’il ne souhaitait pas un tel changement. Elle comprend qu’elle est seule. Elle organise aussitôt sa fuite, usant d’un stratagème complexe pour brouiller les pistes et pour obtenir des fonds suffisants pour mener une vie convenable et simple avec ses jumeaux.

Saint Patrick Day ! Here we are !

L’Irlande, terre de mystères et de mythes ! Elle s’établit à Dublin, dans un appartement simple et sans grand luxe. Si ses fonds sont suffisants pour payer un loyer, et quelques besoins de ses enfants, l’affaire se complique au fur et à mesure qu’elle doit payer des courses et des couches au mois. Elle tentera de son mieux pour concilier le tout : opter pour des couches lavables, éviter l’utilisation de la magie à l’excès, offrir quelques cours à domicile durant sa grossesse ou les heures de sieste de ses jumeaux …

Pourtant, prétendre qu’elle était la mère la plus heureuse serait un mensonge. Certes, ses jumeaux lui arrachent de beaux rires, mais le mal du pays, l’éloignement avec les siens, ses amis et ce quotidien à Ilvermorny et sa solitude – mère-fille célibataire – face aux difficultés d’élever des jumeaux (les nuits agités, les premières dents, les fièvres inquiétantes, les caprices etc …) mettent à mal ses nerfs. Quand elle est certaine que ses jumeaux dorment, il lui est arrivé de craquer et de pleurer.

L'éducation Hawkins

Contrairement à ses parents, Astrée offre une éducation bien différente à ses enfants. Loin d’en faire des paresseux, elle met l’accent sur les talents naturels de chacun et tente d’apprendre la responsabilité et l’amour vis-à-vis de l’un et de l’autre. Si Ezrael est un enfant intelligent, Ezekiel fait preuve d’un brin plus de paresse. Cependant, c’est ce dernier qui partagera pleinement et totalement l’amour des dragons avec Astrée.

Ainsi, elle les accompagne dans leurs études avec patience, elle leur lit mille et une histoires chaque soir – tantôt des vraies histoires, tantôt des histoires inventées –, elle les emmène régulièrement à quelques visites au sein du pays et, de temps en temps et avec bien des subterfuges, dans des contrées étrangères – sauf les Etats-Unis, naturellement. Elle leur enseignera que Impossible n’est pas un mot.

Les Moldus pensaient qu’il serait impossible de toucher les étoiles. Aujourd’hui, ils ont des fusées !
Les Anciens Sorciers pensaient qu’il serait impossible de dompter un Dragon. Aujourd’hui, il est possible !

Dès lors, dès que ses enfants disent « Impossible », elle tentera toujours de leur prouver le contraire soit sérieusement, soit avec quelques illusions.

Les chroniques d'une mort vivante

Jeune maman, et mère-fille, elle avait pu manquer d’un certain sérieux avec ses jumeaux. Par contre, suite au départ de ses derniers, arrachés de ses bras par la force et contre son gré, Astrée change. Elle tentera de retrouver ses fils mais les familles Moriarty et Nott ont pris grand soin de mettre des bâtons à ses roues. Impossibilité de quitter l’Irlande, accusée pour un crime non commis par la société sorcière. Assignée à résidence, seule, elle se sent subitement sans force et sans volonté de vivre. Elle aurait pu mourir à cette époque, si une certaine sorcière sang-mêlé n’était pas apparue chez elle, indiquant qu’elle se battait contre les injustices et que cette affaire puait le coup monté !

Cette femme va l’aider à se débarrasser de ces fausses accusations, à remonter la pente et à retrouver cet esprit combattif. Cinq longues années furent nécessaire pour pouvoir souffler. Cependant, à peine un premier problème réglé, un autre se pointait à l’horizon. Astrée comprend : il fallait qu’elle « meurt ». Et elle s’y attelle. Officiellement, cette sorcière n’existe plus. Pourtant, quelques jours après cette disparition, Mavis Hawkins fait son apparition, avec un dossier des plus complets, comme si elle avait existé durant des années.

Elle était toujours une mort-vivante, mais cette fois, elle est prête à mordre.

Poudlard, ou la revanche !

Les années qui s’ensuivirent furent une course du chat et de la souris. Mavis s’embarque dans quelques expéditions ou quêtes dangereuses pour retrouver telle créature rare ou mythique, ou telle plante surprenante ou étrange et tient en parallèle un journal. Aussitôt qu’elle rentre, elle soumet ses articles scientifiques à un cercle fermé et restreint de sorciers très érudits. En parallèle, elle écrit quelques romans pour la jeunesse. Pour ce dernier point, elle espère naïvement que ses propres enfants liront. Elle signe chaque roman ainsi : « A mes deux enfants. Nous nous retrouverons, sous ce ciel bleu, à rêver de voler sur le dos des dragons ».  

Si elle n’est pas une star mondiale, ses écrits sont appréciés par ceux intéressés de près ou de loin à l’étude très poussée de la botanique, des potions ou des créatures, et lui permettent une notoriété acceptable et convenable. Si elle n’est pas très riche, elle a de quoi vivre correctement et payer les services de telles ou telles personnes pour pouvoir suivre ou apprendre deux ou trois choses sur ses enfants. Ainsi, quand elle apprend qu’ils sont entrés à Poudlard, elle n’a plus qu’une idée en tête : les rejoindre.

Elle tente, à deux reprises, de se proposer à telle ou telle matière en tant qu’enseignant, profitant de sa petite réputation au sein des communautés savantes. Refusée une première fois, elle est finalement acceptée à la seconde tentative suite au départ inattendu d’un professeur en « potions », pour dépression.