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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Take a walk on the wild side ~ Mahra :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 26 Mar - 11:52
    Janvier 2013

    Je n’avais jamais été un grand adepte des arts de la scène. Le cirque n’était clairement pas dans mon top trois des activités à faire et je n’avais pas trop dans l’idée de changer d’avis. Mes enfants avaient 8 et 5 ans et c’était surtout pour eux que je faisais parfois l’impasse sur mes propres goûts, parce que les gosses passent avant leurs parents, c’est bien connu.

    Nous avions l’habitude, avec les autres Mangemorts, de nous retrouver pour des réunions qui étaient suivies d’un spectacle privé. Quand c’était le cas, ma femme et mes enfants aimaient être présents et profiter de la séance.
    Et puis, je devais aussi garder à l’esprit ma mission. J’avais été chargé par un sorcier mexicain de bonne famille de veiller de près sur Alejandra… ou plutôt sur Mahra. Cette jeune femme avait vingt ans de moins que moi et je n’avais eu d’autre choix que d’accepter de jouer le jeu.

    Au fil du temps, j’avais découvert un caractère bien trempé, c’est le moins qu’on puisse dire. La jeune femme était rebelle, déterminée, franche… et libre. Totalement réfractaire à toute autorité. Ça lui donnait un petit côté sauvage très attirant. Mais je ne pouvais pas perdre de vue ce pourquoi j’étais là, près d’elle à chaque représentation… J’avais fini par discuter avec elle, évidemment. Et, de fil en aiguille, j’avais peu à peu commencé à apprécier les moments de surveillance.

    Mahra…
    Quand je la voyais avec ses sombrals, j’avais le sentiment qu’elle ne pouvait être heureuse qu’en leur compagnie, parce que les humains sont toujours plus décevants que les animaux, c’est un fait. Et moi, je m’apprêtais à décevoir cette jeune femme en lui disant la vérité, au risque de perdre les moments agréables que nous partagions depuis déjà quelques années. Mais mon silence ne pouvait plus durer. Il était grand temps d’avouer la vérité.

    Je venais vers elle, laissant les autres regarder la suite du spectacle. Je ne m’intéressais pas à la scène, encore une fois, mais je m’intéressais à elle. Je la suivais dans ce qui faisait office de loge dans cet endroit.


    « Mahra… je peux te voir un instant ?»

    Je ne savais pas encore très bien comment j’allais aborder le sujet, mais je préférais mettre un terme aux non-dits. Cela durait depuis trop longtemps.
    Mon regard glissait sur la jeune femme. Il s’attardait sur ses courbes, caressant mentalement les hanches et la poitrine, je l’effeuillais du regard sans oser la toucher. J’avais toujours envie lorsque j’étais en sa présence, mais je n’étais pas là pour cela. Nous n’étions pas juste des amants, j’aimais passer du temps avec elle, nous pouvions avoir de longues conversations intéressantes dont je ne me lassais jamais. J’adorais cela, mais… je ne pouvais plus rester dans le secret.


    « Comment te sens-tu ?» Je ne savais pas comment aborder le sujet, mais ça allait bien venir… à un moment ou un autre, d’une façon ou d’une autre…
    Je m’approchais d’elle et essayais de ne pas me planter complètement. J’avais décidé que la vérité était pour aujourd’hui, alors, il fallait que j’y passe, quoi qu’il puisse advenir.
    Je me doutais bien que ma révélation n’allait pas plaire à Mahra. C’était une Vargas, mine de rien, et dans ses veines coulait le sang pur d’une puissante famille mexicaine. Vous connaissez peut-être l’expression « avoir le sang chaud » ? Eh bien, c’est tout le portrait de Mahra, ça. Son sang bouillonnait, elle pouvait démarrer au quart de tour et vous envoyer bouler avant même que vous ayez pu ouvrir la bouche ou émis le moindre son.
    En somme, avec elle, ça passe ou ça casse.

    Étant donné la relation que nous entretenions, elle et moi, j’espérais vraiment que notre histoire entrerait en ligne de compte. Il y a peu de personnes avec qui j’avais ce feeling, je ne voulais pas tout foutre en l’air. Surtout que cette jeune femme avait le don de faire taire en moi des voix qui me harcelaient à longueur de temps. Je n’avais pas à faire attention, je pouvais être moi-même et ma conscience pouvait aller se cacher durant nos moments ensemble.

    Je risquais gros, en définitive, en décidant de lui dire la vérité sur les débuts de notre relation. Et j’espérais que mes actes tout au long de ces années allaient peser plus dans la balance que ce point de départ malencontreux.
    Avec le recul, je voyais du positif et du négatif au fait d’avoir accepté ça : en effet, je m’étais lié à une formidable demoiselle, mais elle allait pouvoir me percevoir comme un traitre une fois que je lui aurais révélé les faits, car il était vrai que j’avais, au départ, agi par intérêt en entrant en contact avec elle.




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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 31 Mar - 18:59


Le vrombissement de la salle s’étends jusqu’à moi alors que je suis derrière les rideaux qui me cache de l’arène. Les murmures. Parfois les cris. C’est une atmosphère électrique. Je crois que jamais je ne m’y ferais. Pourtant avec les années, je finis par prendre un certain plaisir. Je débectais ces spectacles quand j’étais encore avec ma famille. A présent, je les mène comme je le souhaite. Je n’ai plus ce sentiment d’être exploitée. Ni celui exploiter mes précieux sombrals. Au contraire, ce précieux lien qui m’attache à eux n’en est que plus fort à présent. Cette complicité naturelle. J’exècre pourtant toujours autant ceux qui nous regardent. Leur plaisir malsain à se faire peur. Car ici aucun spectacle n’est fait pour les mineurs. Il vaut mieux avoir le coeur accroché. J’aime me complaire dans cet univers sombre. Et les spectateurs s’en délectent alors qu’ils m’horripilent. Le noir tombe dans la salle. Je m’avance, mes pas s’enfonçant dans le sable de l’arène. Un jet de lumière. Les yeux des curieux peuvent m’apercevoir. Quelques secondes encore. De nouveau l’éclairage se fait rapide. Je suis sur l’un de mes sombral. Pour ceux qui ne peuvent les voir, je semble flotter. Pour les autres c’est une image folle. Les sombrals sont farouches. Comme je le suis. C’est peut-être pour cela que je m’entends si bien avec eux.

C’est ainsi entre jeux de lumière, sur le rythme d’une musique angoissante que ma démonstration se fait. Cela se termine alors que je m’envole sur l’un d’eux, survolant, frolant même les gens dans la salle. Laissant percer des cris. Certains ne comprenant pas comment je vole, qu’est-ce qui les a touché, d’autres apeurer par la créature fantastique. Lorsque je sors de scène, je guide rapidement mes précieux sur leur terrain clôturé. J’irais les guider jusqu’à la forêt plus tard. Ils peuvent bien sûre s’envoler s’ils le souhaitent. Je désire surtout les protéger des badots qui pourraient se promener. Le terrain est protégé magiquement. Je retourne vers les loges jusqu’à croiser William. Mon regard sombre croise le sien. Il est arrivé dans ma vie il y a bien longtemps mais jamais nous nous étions vraiment fréquentés. Je l’avais croisé quand j’étais dans le cirque de mes parents. Il faisait parti de ces mangemorts qui profitaient des représentations privées. Cela n’avait pas été un point en sa faveur quand je l’avais retrouvé ici. Je ne savais pas s’il en était un après tout. De fil en aiguille, je le voyais toujours un peu plus. Présent à mes représentation. J’avais appris à le connaitre depuis ces quelques mois et depuis quelques semaines, c’était un autre jeu qui se dessinait entre nous. Et s’il était plus âgé, cela ne me dérangeait pas. Je l’avais toujours trouvé séduisant. Un sourire étire mes lippes alors que je me trouve face à lui. « Mahra… je peux te voir un instant ? » Son air grave ne me rassure pas vraiment. Je me contente de hocher la tête. Je ne suis pas une grande bavarde. Mes silences sont souvent plus éloquents que certaines paroles. Je le précédais pour lui ouvrir la porte de ma loge. Je devais me démaquiller et me changer de toute façon. J’ouvrais la porte et la fermais derrière nous. « Comment te sens-tu ? » Mes prunelles sombres s’imposent un instant dans les siennes. Je le fixe cherchant à comprendre ce qui va suivre. Il n’est pas comme d’habitude. « Je vais bien, pourquoi ? » Pourquoi. Pas de ‘et toi ?’. Autant aller droit au but non ? Je lui fais un signe de main pour qu’il s’installe dans l’un des fauteuils. D’un signe de tête je lui indique un petit bar. « Si tu as soif. » Je m’installe à la petite table, usant alors de lingettes et potions démaquillante. Avec les lumières je suis obligée de me maquiller à outrance. Je n’aime pas ça, mais je n’ai pas vraiment le choix. Une fois débarbouillée, je tourne volontairement le dos à William. Attrapant un débardeur propre, j’entreprends de dénouer mon corset qui fait parti de ma tenue de scène. Le retirant lentement, lui offrant volontairement une vue sur la chute de mes reins, dévoilant ma chair tatouée, avant d’enfilant mon débardeur noir et de me tourner afin de lui faire face. « Un problème ? Il s’est passé quelque chose ? » Je me rapproche de lui en attrapant un paquet de cigarette qui trainait dans le coin et lui tends s'il en désire une et en attrape une ensuite.


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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 31 Mar - 20:47
    Je me souviens parfaitement bien de la première fois où j’ai vu un sombral. J’avais huit ans et mon frère était décédé depuis quelques mois à peine lorsque mon premier sombral m’est apparu. Ces animaux fantastiques faisaient peur à la plupart des gens, mais quand j’y repense, je me dis que j’ai appris à connaître ces animaux en apprivoisant mon propre deuil.
    Je n’ai jamais été un type très facile à cerner, la mort de mon frère était un sujet dont je ne parlais jamais à personne. C’était un sujet très sensible pour moi. Les sombrals m’étaient apparus et j’avais dû me faire à l’idée que ces animaux farouches et difficiles à apprivoiser faisaient désormais partie de ma vie… Les voir, ça m’avait ouvert les yeux. Je n’étais pas un enfant très sociable ni très expressif. Je ne l’ai pas été beaucoup plus en grandissant. Mais je me suis senti en confiance avec ces circonstances. Les sombrals étaient un symbole puissant…

    Des années plus tard, j’avais pu retrouver ces créatures dans le cirque de la famille Vargas. Et moi qui n’étais pas un fan de cirque, je devais reconnaître que ces animaux majestueux et la manière dont Mahra les domptait, ça avait quelque chose de magnifique.
    J’en prenais plein les yeux, à chaque représentation. Je me fichais pas mal du reste, mais ce moment du spectacle, c’était le summum de ce que j’attendais de voir.

    Mahra était superbe dans son rôle. Elle gérait aussi bien l’espace que l’espèce, elle envahissait la scène, remplissait chaque centimètre de sa présence… à moins que ce ne soit qu’une impression, mais je pensais vraiment que tout cela n’était pas qu’une impression.

    A présent, je me trouvais dans la loge de Mahra avec elle. Il était clairement temps que je lui parle, mais je ne savais pas par où commencer. Suivant le geste de la jeune femme, je posais les yeux sur le mini bar, j’allais voir le contenu de plus près et je dégottais un whisky pur feu millésimé qui me faisait de l’œil.


    «Tant mieux.» Bon sang, je devais avoir l’air bien con. Je ne savais même pas pourquoi je lui avais demandé de ses nouvelles… Je pris la bouteille de whisky et sortis deux verres, sans savoir si la jeune femme allait m’accompagner au whisky.

    Je la regarde se démaquiller et se changer… enfin, surtout se changer.
    Le corset dénoué, le tissu glissant sur la peau… je me mordis la lèvre en découvrant le dos et le bas du dos de Mahra. Putain, vingt ans d’écart, ça a quelque chose d’hypnotisant. Même un simple dos semblait terriblement sexy…
    Je ne pensais plus à rien. C’était un peu le souci quand on était un mec : la tête se vidait d’un coup lorsqu’une magnifique jeune femme à moitié nue apparaissait, même de dos.

    Je fus rappelé à l’ordre par la cigarette que Mahra me proposait. J’en pris une, alors que je ne fumais pratiquement jamais plus. Ma femme n’aimait pas ça… et je m’étais plié à cette volonté, mais ce n’était pas pour une fois.
    Mahra me posait la question du pourquoi je voulais lui parler et je me laissais tomber dans le fauteuil sombre qu’elle m’avait indiqué.


    « On se connaît depuis quelque temps, toi et moi… » Et allez, on tourne autour du pot… c’était à nouveau le même principe. Il fallait que je me reprenne et que je sois plus direct, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer tout ce que ça pouvait impliquer, ce genre de révélation… je devais dire la vérité et, en même temps, je savais que je pouvais beaucoup y perdre.

    « Il n’y a pas de problème, mais je veux être clair avec toi. » Voilà, c’était dit. Ou en tout cas, le sujet était amorcé. Il fallait maintenant que je me lance pour de bon. Je bus une gorgée de whisky et plongeai mon regard dans celui de Mahra. « Tu vas détester, je te préviens. »

    En fait, elle allait surtout ME détester.
    Par Salazar, je n’aurais jamais cru que c’était aussi difficile de dire la vérité par rapport à toutes ces conneries. Je n’aurais pas dû dire oui, au départ, je n’avais rien à voir dans l’histoire et puis j’avais tout foutu en l’air en acceptant.
    « J’ai été chargé par ta famille de veiller sur toi… »

    « Veiller sur elle »… un bel euphémisme alors que je devais clairement la surveiller et faire un rapport régulier à la famille Vargas. Je vidais mon whisky d’un trait, comme si ma vie en dépendait.


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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Lun 1 Avr - 0:56


J’ai appris à composer avec la présence de William autour de moi. Je me suis d’abord demandé pourquoi il venait aussi souvent. Méfiante comme toujours. Je ne savais pas quoi en penser. C’était étrange. Son regard semblait ne regarder que mes sombrals et moi. Il me donnait l’impression de se ficher du reste des représentations. J’ai bien compris que c’était le cas. Entre deux muets, les conversations n’étaient pas bien longue. Pourtant à mesure du temps, j’ai saisi qu’il vouait un réel respect pour les sombrals. Que lui aussi parvenait à les voir. Sans que je lui demande comment. Il ne m’a jamais retourné la question. Pourtant je pouvais les admirer depuis mes seize ans. Cette nuit où j’ai vu un jeune du cirque mourir sous mes yeux. Je n’aurais jamais du le voir. Je sais que mes parents ce sont demandé comment du jour au lendemain j’avais pu apercevoir les sombrals du cirque dont personne ne s’occupait. Jusque je pose mon regard sombre sur eux. Un coup de foudre. Une obsession. Qui ne m’avait jamais quitté. J’avais longtemps cru que je leur faisais du mal à les exploiter durant mes passages sur scène. Forcée par mes géniteurs qui exploitait mon lien si particulier avec eux bien sûr. Et puis le temps m’a appris que je pouvais profiter de leur présence de bien des façons. Je n’avais pas besoin de parler avec eux. Ils étaient fidèles. Je ne serais jamais déçues par eux. Contrairement à l’être humain qui me débectait.

Je savais fasciner les gens autant que je pouvais les effrayer. C’était amusant au départ. Irritant avec le temps. Mais ils me faisaient vivre en venant me voir au cirque. Ici, à Pré-au-Lard, j’étais l’étrangère. Celle qui provoquait la mort en jouant avec ses compagnons. Ils portaient malheur. Je portais malheur d’après eux. Je me jouais de ces rumeurs. William, lui, semblait se ficher de tout ça. J’avais l’impression d’avoir gagné son respect. Tout comme il avait fini par gagner le mien. A présent, quelques provocations et sous-entendus tentaient nos conversations. Des regards appuyés. Il avait cette aura protectrice qui me plaisait. Il aurait pu être mon père et pourtant, je serais accusée d’inceste en plus de tout le reste au vu des idées qui pouvaient parfois traverser mon esprit à son sujet.

Alors que je lui tournais le dos, le provoquant volontairement, je l’entendais sortir des verres. Puis plus rien durant quelques secondes. Jusqu’à ce que mon débardeur sombre me recouvre à nouveau. Jusqu’à ce que je lui tende une cigarette. J’allumais la mienne, puis m’approchais pour m’occuper de la sienne. Laissant mon regard glisser dans le sien. Je m’installais dans le fauteuil en face du sien légèrement inquiète de ce qu’il allait me dire. Je me contente de hocher la tête alors qu’il déclare qu’on se connait depuis longtemps. Je tire une longue latte de ma cigarette. Bloquant la fumée entre mes lippes. Attendant la suite de sa phrase. Je plisse légèrement les yeux, suspicieuse. « Tu vas détester, je te préviens. » Je relâche la fumée et plonge mes prunelles noires dans les siennes avant d’attraper mon verre de whisky. J’en bois quelques gorgées. « Et bien ? » Un peu impatiente, ma voix éraillée que l’accent mexicain teinte, le presse de parler.

Ma main se crispe un instant sur mon verre avant qu’il ne tombe à terre. S’écrasant en plusieurs morceaux sur le sol. Mes yeux le toisent alors que je me lève brusquement. Mon assassine écrase brusquement ma cigarette dans un cendrier. Ils y étaient arrivés. Ils m’avaient retrouvée. Que voulaient-ils ? Je n’avais pas de dettes envers eux. Je n’avais trahi aucun secret. Il ne pouvait souhaiter un mariage stupide entre moi et je ne sais quel con de sang-pur. Je savais que cela arriverait. J’avais caché Solédad de leurs ambitions immondes alors que j’avais fait disparaitre le Neverland.

J’oscillais entre inquiétude et colère. Mes iris étaient orageuses alors que je le fixais. Plus aucune envie de jouer se faisait à présent. J’avais envie de l’agripper par le col et de lui en retourner une. Même s’il me dépassait d’une tête. Ma baguette était trop loin. « Traitre ! » Murmure qui s’échappe de mes lippes. Rageux murmure. « Veiller hein…  » Amertume. Ils ne veillaient pas. Ils rodaient. Et prenaient ce qu’ils voulaient. Mon coeur s’affolait au creux de ma poitrine. Une pensée à mes sombrals. Ils ne pouvaient pas me les prendre. Pas encore. « Pourquoi… Pourquoi tu me dis ça maintenant ? Qu’est-ce qu’ils veulent ? Qu’est-ce que tu leur as dit ? » Je lui tourne alors le dos, mes doigts se glissant dans ma chevelure. J’allais virer folle. D’un mouvement de colère, je balançais tout ce qui se trouvait sur la petite coiffeuse qui me permettait de m’apprêter pour les spectacles. Mon souffle est saccadé. J’avais vraiment envie de lui rentrer dedans. De l’acculer contre un mur. De lui hurler ma colère. Je me tourne brusquement, lui jetant à la figure une potion démaquillante. « Dire que je commençais à te faire confiance. »


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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 2 Avr - 22:17
    Il ne m’a pas fallu bien longtemps pour apprendre à connaître Mahra, au moins un peu. Je ne peux pas dire que je la connais suffisamment pour savoir comment gérer les conversations avec elle. Pas toutes les conversations, en tout cas. Pour celle-ci, je n’étais pas préparé du tout, et pour cause…
    Avec tout ce que j’avais en tête, je n’avais pas analysé la situation sous toutes les coutures.

    Je ne me sentais pas spécialement à ma place dans cette situation, c’était comme si j’étais dans un rôle qui n’avait rien à voir avec qui j’étais. C’était tellement différent de ce que je pouvais démontrer habituellement… Je ne pouvais plus jouer ce rôle malhonnête, je ne voulais plus le faire. Et tant pis pour les commanditaires, comme on dit vulgairement dans ces cas-là : je les emmerdais.

    La jeune femme ne méritait pas qu’on lui mente, elle ne méritait pas d’être fliquée pour le compte de sa famille et, depuis que je la connaissais, je me demandais de plus en plus comment et pourquoi j’avais accepté cette connerie de deal. Je regrettais amèrement ce mauvais choix. Et je devais à présent payer les pots cassés.

    Alors j’avais un peu tourné autour, j’avais trainé en circonlocutions, histoire de ne pas avoir à trop vite accoucher de la vérité… mais plus j’attendais, plus ça devenait difficile, alors j’avais lâché le morceau.
    Et je comprenais tout à fait la réaction de la jeune femme…

    Elle contenait sa rage pour ne pas exploser tout à fait. A vrai dire, j’aurais préféré, je pense, qu’elle me mettre une paire de claques ou même un coup de genou dans les parties. Je me mordais la lèvre, conscient des dégâts que je venais de causer avec ma révélation à la con.
    Je me pris juste un flacon de potion démaquillante sur l’arcade sourcilière. J’aurais sans doute un œil au beurre noir demain, mais pour l’heure, je m’en foutais. J’avais parfaitement conscience que j’étais en train de tout foutre en l’air et que tout ce que l’artiste avait balancé au sol pouvait très bien symboliser l’état de notre relation à tous les deux.


    « Je… Je suis désolé…» Je fous ta vie en l’air et j’en suis désolé. C’était très crédible, ça, bravo… Ma conscience jouait les langues de pute avec moi-même et je ne savais pas du tout si je devais poursuivre ou non. « Je ne pouvais plus me taire, tu avais le droit de savoir. »

    Je ramassai le flacon de potion démaquillante et je le déposai sur le bar. Je bus mon whisky d’un seul coup et posai le verre près de la potion.

    « Je te dirai tout ce que tu veux savoir, Mahra, mais laisse-moi juste le temps de trouver les mots… » Je ne cherchais pas à gagner du temps, j’avais vraiment besoin de remettre un peu d’ordre dans mes idées. Elle me posait beaucoup de questions, mine de rien, en tout cas, des questions qui nécessitaient de développer un minimum les réponses… « Je ne sais pas pourquoi j’ai tenu à te dire ça aujourd’hui. C’est un peu par hasard, je crois… Je ne voulais plus te cacher cette histoire.»

    Elle avait raison, je l’avais trahie… Et moi qui détestais le concept même de trahison, j’avais désavoué l’une des valeurs qui m’importait pour simplement remplir une mission. Quel con je pouvais être, par moments…

    « Je n’ai pas fait de rapport à ta famille depuis un peu plus d’un mois. Ils pensent que tu es partie sur le continent européen et que j’ai perdu ta trace. » J’avais parlé des pays de l’est, sans avoir plus d’informations et sans avoir la moindre idée de la manière dont je pourrais me tirer de cette affaire. « Ils veulent te retrouver. »

    J'avais beaucoup menti dans toute cette histoire, mais je n'avais pas trop eu le choix. Le mensonge était salvateur dans ces circonstances et je ne pouvais pas faire marche arrière.


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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 2 Mai - 1:48


Je ne comprenais pas ce qu’il se passait. J’avais du mal à faire confiance aux gens. Ceux qui gravitaient autour de moi, ceux que je considérais comme des proches, comme des piliers, étaient rare. Compter ses amis sur les doigts d’une main était une expression qui m’allait parfaitement. Tant j’avais perdu confiance en l’être humain. Tant il m’avait trahi sous bien des formes. William était parvenu à entrer dans ce cercle intime sans que je ne le réalise réellement. Sans difficulté. Il avait toujours été dans mon sillage et petit à petit, je l’avais laissé s’approcher toujours plus proche au point, à présent, de flirter avec lui. Malgré cette différence d’âge entre nous. Il était un bel homme et plus d’une fois je m’étais surprise à m’imaginer aux creux de bras, au creux de ses draps. Pourtant alors qu’il me presse pour me parler à la fin du spectacle, je m’étonne. Il semble chercher ses mots, tourne autour du pot. J’aurais dû comprendre que quelque chose de grave allait franchir ses lippes. Que j’allais vraiment ne pas aimer ce qu’il s’apprêtait à me confier. Mais à ce point là ? Non.

La colère m’avait alors envahie brusquement à mesure qu’il parlait. J’hésitais entre lui bondir dessus pour déferler ma colère mais mes assassines se contentèrent d’envoyer voler ce qui se trouvait sous main. Lui jetant alors à la figure une bouteille qui trainait encore après la tornade que j’avais créé. Il prononce alors ces mots que je déteste entendre. Je suis désolé. Mes prunelles sombres le dévisage avec violence. Il cherche ses mots et me demande une patience que je n’ai pas. Je suis en colère et la peur m’assaille. Elle s’égraine dans mes entrailles à l’idée que ma famille aurait pu me retrouver, elle qui me pensait depuis si longtemps perdue sur les routes. J’avais tout fait pour qu’il perdre ma trace. Mais pas assez visiblement… « Je n’ai pas fait de rapport à ta famille depuis un peu plus d’un mois. Ils pensent que tu es partie sur le continent européen et que j’ai perdu ta trace. » Je tentais de remettre l’histoire dans l’ordre. Depuis combien de temps je m’étais rapprochée de William ? Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’il vagabondait à mes côtés. Plusieurs mois qu’il faisait des rapports comme il semblait le dire…

Je me déplaçais de façon à le contourner, pourtant je lui lançais une oeillade sombre. J’attrapais mon verre alors qu’il me disait qu’ils voulaient me retrouver. Bien sûr. J’en savais trop sur l’organisation du Nuestra Familia et sur ses petites magouilles. Je protégeais aussi Soledad de leur vengeance. C’était possible qu’il veuille aussi mettre la main sur la jeune femme. La crainte m’enlace, pernicieuse. Je me déteste de me sentir faiblir ainsi devant les Vargas. Mais ils ont toujours été mon point faible. Ceux que je cherchais à fuir pour aspirer à un semblant de vérité.

J’attrape un nouveau verre dont l’ambre du whisky vient rapidement combler le vide. J’avale à mon tour mon verre d’une traite, attrapant directement la bouteille pour le remplir à nouveau. Je tombe dans un silence profond alors que je vacille entre la peur et mes souvenirs passés. Je suis trop indépendante pour eux. Je n’obéis pas à leurs règles et je savais qu’un jour cela finirait par me retomber dessus. Mais comme ça ? Si vite ? Par lui ? Et c’est aussi ce sentiment de trahison qui me heurte. J’ai encore fait preuve d’une naïveté qui me consterne.

Je pivote finalement sur moi même pour l’observer. « Et toi, qu’est-ce que tu veux ? » Ma voix se fait mordante, mon regard sombre semble le stupéfixier sur place. Si eux, veulent me retrouver, qu’est-ce qu’il pouvait bien y gagner ? De nouveaux mes lippes se posent sur mon verre. J’ai besoin de l’alcool pour me donner une force que je n’ai pas en cet instant. Dire qu’il y a encore quelques minutes, je m’amusais à lui dévoiler ma chair. Dire que je lui faisais confiance. « Ils t’ont promis quelque chose ? ».


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Anonymous
Invité
INRP
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Sam 1 Juin - 12:29
    Autant dire les choses telles qu’elles étaient : je me sentais actuellement comme une pute qui viendrait d’avouer à son mec comment elle gagne sa vie. Je me sentais mal, pas du tout à l’aise avec tout ça. J’étais coupable, je le savais pertinemment… et c’était bien ce qui me rendait malade. J’avais agi en suivant les ordres, comme un con sans cervelle et à présent, je devais en payer le prix.
    Je connaissais les risques, je savais que je pouvais perdre tout ce qui avait pris tant de temps à se construire… Mahra me faisait confiance… et j’avais tout foutu en l’air. Je m’étais comporté exactement comme je détestais que d’autres se comportent avec moi. J’avais trahi sa confiance et j’étais arrivé à un point où je ne pouvais plus me supporter.
    Avec ma place au sein de l’organisation, j’aurais très bien pu refiler cette tâche à un subalterne, mais j’appréciais passer du temps avec la jeune femme, ces moments embellissaient mes journées et je n’aurais pas voulu permettre à un autre type de partager ces instants avec elle…

    Je regrettais. Et pendant que je me tenais là, comme un con, elle buvait un deuxième whisky. En silence. Le silence le plus assourdissant qu’il m’ait été donné de connaître jusqu’alors… Dans mon esprit, tout n’était que turbulence, chaos… j’étais un abruti face à une jeune femme extraordinaire. Voilà comment on pouvait résumer la situation.

    La jeune femme brisa le silence pour me poser deux questions lourdes de sens. Je les sentis peser sur moi comme si quelque chose d’énorme allait m’arriver dans les instants qui suivraient…
    J’avais pourtant appris, avec le temps, que respecter les femmes, c’était aussi, et surtout, leur montrer à quel point elles étaient dignes du meilleur. J’avais merdé et je méritais toute la rancœur, la rage et la haine dont la jeune femme pouvait faire preuve. Je n’avais nulle envie de la perdre, mais je n’avais pas envie de continuer à vivre dans le mensonge.
    Et je ne voyais pas comment expliquer cela à une demoiselle comme elle. Je méritais des claques et des coups, je songeais même que si cela pouvait la calmer, je me laisserais frapper sans broncher, subissant juste la punition qui me revenait de droit.

    Je finis par desserrer les dents.
    « Je ne veux rien… » Que dire de plus ? Je n’avais pas d’excuse officielle ni de justification. J’aurais tout aussi bien pu être un sorcier débile, ça n’aurait pas changé grand-chose. « Ils ne m’ont rien promis. Et, de toute façon, je n’aurais rien accepté. »

    Je ne savais pas comment me justifier, puisque la seule raison pour laquelle j’avais accepté cette tâche ingrate était liée à l’alliance des Vargas avec les Mangemorts. Une foutue alliance qui bousillait la vie d’une jeune femme et, en cet instant, la mienne également.

    J’aurais tellement aimé que tout se passât différemment… J’aurais voulu pouvoir faire la connaissance de Mahra dans d’autres circonstances, j’aurais été une bien meilleure relation si je n’avais pas eu cette putain de mission.
    J’avais plusieurs fois eu des tâches de ce genre à accomplir et je m’étais rarement trouvé face à un cas de conscience. Cette fois, ça avait été différent lorsqu’il m’avait semblé comprendre les raisons de la jeune femme. Comment aurais-je pu continuer plus longtemps mon ingrate mission ?
    « Ecoute, je sais que je me suis comporté comme un idiot. J’aurais dû tout te dire il y a longtemps, plutôt que continuer à jouer un double jeu. »
    Bien sûr, j’aurais dû. Mais je ne l’avais pas fait, et c’était bien pour cela que ça coinçait. J’avais oublié une règle simple et essentielle à toute relation humaine : l’honnêteté et la sincérité.
    Avec tout cela, je savais bien que la jeune femme ne m’octroierait plus jamais sa confiance et je ne serais pas étonné si elle me demandait de débarrasser le plancher pour ne plus jamais revenir.




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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 7 Juil - 20:08


La trahison semblait faire partie de ma vie. Je me demandais si elle en venait à être le fil rouge. Et cette famille que je pensais avoir semée depuis des années m’avait finalement toujours suivi. William venait de me révéler ma pire crainte. Savoir que ma famille était à mes trousses était un véritable ouragan. Je les avais trahi de bien des façons. En libérant cet espion. En m’enfuyant sans leur accord. Pourtant j’étais restée des années leur marionnette avant de parvenir à couper les fils qui guidaient chacun de mes mouvements. A mesure que nous parlions je buvais comme si cela allait m’aider à mieux faire passer la pilule. « Je ne veux rien… » Les paroles fusent rapidement alors que je lui demande ce qu’il voulait tandis que je continue de le regarder avec méfiance. Je ne peux plus avoir confiance en lui à présent. « Ils ne m’ont rien promis. Et, de toute façon, je n’aurais rien accepté. » Je laisse échapper un ricanement amer.« Du bénévolat, comme c’est beau. » Ma voix est mordante, moqueuse, hargneuse. Mon regard sombre le toise avec ardeur. « Ecoute, je sais que je me suis comporté comme un idiot. J’aurais dû tout te dire il y a longtemps, plutôt que continuer à jouer un double jeu. » Si mes yeux pouvaient lancer des avada kedavra je pense qu’il aurait déjà souffert plus d’une fois.

A l’intérieur je suis en feu. J’ai envie de l’acculer contre un mur et de le frapper de toutes mes forces. De laisser ma baguette de côté pour laisser ma rage s’exprimer à travers mes coups. « Je veux que tu partes. » Je me redresse de toute ma hauteur. Je le dévisage alors que mon accent roule sur mes mots. Sur chacune des lettres que je prononce. « Vete de aquí! » Ma voix explose dans ma langue maternelle. Je ne parviens même plus à contrôler les paroles qui s’échappent d’être mes lippes. Je m’approche rageusement de lui. Je me retiens depuis plusieurs de me jeter sur lui pour passer ma colère. Je me retenais jusqu’à lors mais son inertie, son air désolé. Sa culpabilité palpable ont raison de moi et de ma patience. Je m’approche brusquement de lui. La paume de mes mains venant se plaquer contre son torse. Une fois. Deux fois. Trois. Cherchant le repousser brusquement. Passant ma rage à travers la violence dont mes assassines étaient capable à son égard. L’ambre de mes yeux se perds parfois dans le vide. Par moment le fixe avec intensité. Qu’il réagisse bordel. Qu’il arrête de s’écraser fasse au poids de ses erreurs. Cette inertie si inhabituelle de sa part me rends folle. J’ai envie de le secouer. De le pousser dans ses retranchements afin qu’il fasse quelque chose. Quoi ? Je n’en sais rien. J’agrippe le tissu de sa chemise, mes ongles éraflants certainement sa chair, cherchant à le secouer. « Donne moi une seule bonne raison de ne pas te foutre dehors ? » Je relâche son vêtement prête à le repousser de nouveau du plat de mes mains. « Une seule bonne raison pour ne pas te jeter en dehors de ma vie ? » Cela fait bien longtemps que je n’ai plus versé une larme. La trahison fait parti de mon lot quotidien, William en est une de plus. Une de plus qui ouvre mes failles. Une de plus qui érige ce mur que je construis autour de moi. Entre le monde et ma carcasse vide de tout espoir. Si la peine me ronge. Si la déception m’assaille. Si la rage m’envahit. Je ne m’effondrais pas. Plus. Qu’importe ce que j’ai cru pouvoir ressentir. Cette attirance. Cette confiance. Une illusion comme bien des fois. Comme trop souvent. Pourtant je sors de mes gonds. Comme bien rares sont les fois où cela a pu m’arriver. Parce que normalement je me fous de tout. Encore plus de ces machinations. Si ça avait été un autre ? Peut-être que ma réaction aurait été tout autre. Mais William. Il était parvenu à se glisser entre les mailles du filet. Il avait gagné ma confiance. Je l’appréciais. Cette chute, je la sentais sous mes pieds. Elle m’entrainait dans le vertige de la déception et de la solitude.


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