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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Que la paix soit éternelle comme les étoiles au ciel [Les de Lestang <3] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Ven 18 Jan - 19:33
Que la paix soit éternelle comme les étoiles au ciel
ft. De Lestang

24 Décembre 2018

C’était presque une journée comme toutes les autres si ce n’est l’agitation dans la maison qui émanait pour ainsi dire d’une seule personne pour le moment, en théorie. En véritable tyran, il avait décidé d’évacuer son stress en enquiquinant le monde. Pour le coup, Elise avait bien essayé de se réfugier dans les devoirs, prétextant un devoir complexe pour s’éclipser dans sa chambre. Cela ne fonctionna pas vraiment puisqu’à peine eut elle gravit trois malheureuses petites marches que la voix du paternel l’apostropha, la faisant lever les yeux au ciel dans un manque de subtilité évidente. « Tu montes ? Tu peux préparer le lit ? » La demoiselle blonde poussa un soupir, pourquoi c’était à elle de le faire ? Déjà que ça la gonflait d’accueillir chez elle mademoiselle de Lestang, encore plus lorsqu’elle voyait à quel point son propre père l’attendait comme le messie, ça ne donnait pas envie d’aider. « Je prête ma chambre et je dors avec Amau ? » Franchement, il y aurait pu y avoir un gros panneau sur la tête d’Elise avec marqué je veux dormir avec mon frère que son père n’aurait pas capté le truc puisqu’il s’insurgea aussitôt faisant déprimer la demoiselle blonde « Mais non elle dort avec toi ! Ton lit est assez grand ! » C’était pas une question de lit, Elise n’était pas en train de critiquer son lit, quoi qu’après si les parents voulaient en acheter un plus grand à Elise pour bonnes notes, elle disait pas non. Etonnamment cela n’avait jamais marché, à croire que les bonnes notes étaient indues, jamais personne pour féliciter dans cette famille.

Elle ne répondit même pas à son père, sentant qu’elle allait dire un truc désagréable sur le messie de la famille. En plus à quoi ça servait de changer les draps, elle allait foutre du mucus partout et il faudrait les rechanger derrière. Sans oublier le fait qu’Elise trouvait qu’elle avait déjà été proche pratiquement toute une journée de sa merveilleuse cousine, liée par le poignet, ce n’était certainement pas pour vouloir dormir avec. Puis qu’est ce qui lui était passé par la tête à Adèle pour dire oui ? Elle n’avait pas une famille merveilleuse à aller voir ? Fallait-il vraiment qu’elle vienne se pointer chez les parias ? Elle ne le sentait pas du tout ce noël si c’était pour qu’elle fiche tout en l’air et qu’elle se montre odieuse avec son père comme les autres membres de la famille de Lestang et bien non Elise n’était pas pour. Elle termina donc de grimper les dernières marches d’escaliers pour filer dans la chambre de son frère, ferma la porte derrière elle pour lui raconter la merveilleuse nouvelle. « Non mais t’y crois ? Papa veut que je dorme avec Froggy. C’est déjà pas assez de la supporter le jour de noël, faut en plus que je dorme avec. Il m’a pris pour le père noël ? Tu ne veux pas dormir avec, toi ? »

Ah au point où elle en était, elle était presque prête à rejoindre le canapé pendant la nuit. Quoi que, les escaliers allaient grincer, la mère se réveiller. Plan pourri. Sans trop de surprise, Amaury était pas pour, après est ce que c’est dû au fait qu’il détestait Adèle, que son lit était sacré ou encore que l’épisode de Septembre dans le train n’était pas passé. Mieux valait il ne pas poser la question et s’éloigner en ronchonnant que la vie était injuste, que c’était toujours à elle de faire des efforts dans cette famille.
Une fois ce satanée lit fait, l’envie de réviser était clairement passé, en même temps elle ne l’avait jamais eu, tout du moins pas aujourd’hui. La seule qui l’importait en ce journée merveilleuse, c’était le fait de devoir se coltiner Adèle, impossible de se concentrer sur autre chose que la venue de cette cousine de malheur. En plus Alba était même pas là, à croire cette chouette avait du travail des fois, Elise envoyait presque jamais de lettres -hum hum- mais le volatile trouvait le moyen d’être en vadrouille, alors que la demoiselle aurait été ravie d’envoyer du courrier à tout un tas de personnes pour partager son désespoir d’avoir le loup dans la … ouai bergerie c’est un peu craignos… le loup noir parmi les loups blancs, là tout de suite c’est plus classe.

Le moment fatidique eut lieu vers les 14h, vas y mais elle pouvait pas arriver à 19h, c’est quoi ce père aussi qui invite les gens à des heures pareils, ça faisait beaucoup trop d’heures en compagnie d’Adèle là, elle avait pas demandé ça à noël, puis alors feindre le plaisir… Elise n’avait pas expérimenté cela depuis des années et rien de comparable à la haine sourde que lui inspirait Adèle. Pourtant, lorsque la sonnerie retentit dans la maison, qu’Elise trouva le moyen de pester mentalement que toquer c’est tout aussi bien et que ça évite que les oreilles de la pauvre Elise soient à nouveau bousiller par Adèle…  Oui après, c’était le plaisir de Froggy que de faire souffrir les oreilles d’Elise. Et alors que l’idée de la supporter pendant des heures, n’enchantait pas tellement Elise, elle fonça à la porte en scandant à qui voulait bien écouter« Je vais ouvrir ! »

Elise qui se précipite pour accueillir Adèle, c’est un exploit, tout le monde est d’accord pour dire ça. Elle ouvrit d’ailleurs la porte tout en empêchant cette dernière de rentrer, lui faisant même signe de la main – bon d’accord par signe comprenez bien qu’elle la poussa dehors, gentiment – avant de fermer la porte derrière elles deux, frémissant puisqu’elle n’était pas chaudement vêtue, mais ça n’était pas important, enfin si quand même mais elle n’avait pas eu le temps de prendre une veste pour sortir accueillir la barge de la famille. En même temps, ne pas réagir rapidement, c’était risquer d’avoir le père qui réagissait trop vite, sérieux comment il pouvait être aussi joyeux à l’idée de recevoir chez lui Adèle, et s’il se pointait devant elle tout sourire et qu’elle l’envoyait chier, ça ne plairait pas mais alors pas du tout à Elise. Déjà que par la faute d’Adèle, il n’y aurait pas ses grands-parents maternels – bon en vrai c’est surtout parce qu’ils étaient chez eux en France et qu’ils n’avaient pas envie de venir mais c’est mieux d’accuser Adèle hein -. Elle s’adressa donc à Froggy, dire qu’elle allait devoir se forcer à l’appeler Adèle pendant deux jours, franchement qu’est ce qu’il faut pas faire pour ses parents.

« Je te donne les instructions. Nos parents ne savent pas que notre entente est pour ainsi dire inexistante. On a évité de raconter que tu avais décidé de lancer les hostilités sans même nous connaître. D’ailleurs, on ne le fait pas pour toi mais uniquement parce que notre père a envie de te connaître. Ecoute moi attentivement, si tu fais tout capoter, s’il se doute de quoi que ce soit, si tu t’en prends à mes parents parce que tu nous méprises tous, je te jure que tu n’as même pas idée des ennuis dans lesquels tu te mettrais. »

Elle prit une profonde inspiration, l’air frais remplissant son nez puis sa cage thoracique, avant d’ouvrir la porte, d’adresser un sourire, purement factice à sa cousine, de l’inviter d’un geste de la main à rentrer dans la demeure, avant de se forcer, même si là aussi ça picotait la gorge que de dire ça.

« Bienvenue chez nous Adèle. »


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Adèle de Lestang
Adèle de Lestang
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Que la paix soit éternelle comme les étoiles au ciel

— Elise, Amaury & Adèle

Cela faisait déjà dix bonnes minutes qu'elle était devant la porte sans oser appuyer sur la sonnette. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris d'accepter cette invitation ? Celle-ci était arrivée début décembre. Alors qu'elle luttait avec elle-même pour garder la tête haute, Adèle avait vu le hibou déposer devant elle, cette lettre rédigée dans une écriture qu'elle ne connaissait pas. Perplexe, elle avait pris connaissance de son contenu et avait laissé échapper une exclamation de surprise. Elle s'était demandé dans un premier temps si cette lettre n'était pas une mauvaise blague. Ce courrier l'informait donc qu'elle était invitée à se joindre à la famille de ses cousins pour les deux semaines de vacances. Deux semaines ?! En lisant, ces mots elle avait frôlé la fausse route avec son thé. Elle avait pris le temps de la réflexion, avant de répondre. Déjà pour faire passer la surprise de recevoir cette invitation à laquelle elle ne s'attendait pas du tout, puis pour prendre sa décision et enfin savoir comment tourner ses phrases pour la transmettre.

Elle avait fini par accepter de venir, mais certainement pas les deux semaines. Ce n'était déjà pas ses vacances préférées, alors si elle devait les passer entièrement en compagnie de ses cousins, ça allait être l'enfer. Sans compter qu'elle n'avait absolument aucune idée de ce que ceux-ci avaient pu raconter sur son dos à leurs parents. Si c'était pour se faire remettre en place pendant deux semaines, pas question. L'idée de se retrouver au milieu d'une famille unie durant autant de temps, alors qu'elle n'avait jamais eu cette chance, ne l'emballait pas beaucoup non plus.
Alors elle avait finalement accepté de venir juste passer Noël avec eux. Pourquoi accepter une telle invitation alors que la relation entre elle et les jumeaux n'étaient clairement pas au beau fixe ? Par politesse déjà. Refuser une invitation c'était toujours un peu délicat, il fallait trouver une bonne excuse. Oh bien sûr cette explication était un peu légère. Adèle était bien capable de trouver toutes sortes d'excuses pour échapper à quelque chose. Non, la vérité c'était que c'était surtout par curiosité. Elle ne connaissait son oncle qu'à travers les récits de sa grand-mère, récits exposés loin du reste de la famille, évidemment. Pour Adèle c'était celui qui avait eu le courage de faire ce que sa mère n'avait pas su faire. Fuir cette famille, vivre sa vie comme il l'entendait et ne pas imposer à ses enfants tant de règles et de valeurs rétrogrades. Alors oui, au fond elle était curieuse de rencontrer cet homme qui lui prouvait qu'on pouvait choisir son destin. Curiosité aussi de voir dans quel environnement ses cousins avaient grandi. Elle avait donc fini par envoyer une réponse à son oncle, et dans la foulée, elle avait écrit une lettre à sa mère et son beau-père expliquant qu'elle ne rentrerait pas en France pour les vacances qu'elle passerait en compagnie d'Hestia, en prenant bien soin d'y ajouter son nom de famille. Ha ça, il suffisait de citer un nom de famille de sang-pur pour qu'on ne l'embête pas à rappliquer immédiatement en France. Construire les relations, etc..., elle avait aussi enjolivé en racontant qu'elle devait beaucoup étudier, pour continuer à faire bonne figure pour la réputation de la famille et d'autres phrases types du même genre. Bien sûr qu'elle n'expliquerait pas que si elle ne rentrait pas non plus pour Noël, c'était parce qu'elle allait le passer chez l'oncle qu'ils avaient tous choisi de rayer de l'arbre généalogique.

- Je n'aurais pas dû accepter, dit-elle à Hestia le jour même en vérifiant pour la troisième fois son sac, je déteste Noël et je me rajoute des désagréments... Je sais pas, on aurait pu juste prendre un thé pendant une heure et voilà...

Et bien non, directement le repas de Noël. Le repas de famille par excellence, quelle ironie. Et c'était d'ailleurs bien pour ça que la Serpentard détestait Noël. De façon officielle, elle affirmait qu'elle détestait cette allégresse, ces chants ridicules, ces décorations ringardes et l'agitation qui régnait en cette période. En vérité Noël avait toujours été une fête horrible pour elle. Il n'y avait pas de magie au domaine Beaulieu, juste un dîner interminable, une vieille aigrie insupportable et une Anna pourrie gâtée. Enfin, c'était sans doute le jour où elle souffrait le plus de l'absence de son père.

- Bon, allez juste deux jours et quand je rentre on ira boire un verre au Chaudron.

Elle avait quitté l'université et avait transplané jusqu'à la maison de son oncle. Et voilà comment elle s'était retrouvée plantée devant la porte, en se demandant si elle pouvait encore annuler à la dernière minute. Non, évidemment, s'il était déjà délicat de refuser une invitation alors faire faux-bond au dernier moment était carrément impoli. Sentant qu'elle allait bientôt geler sur place, si elle ne se décidait pas à enfin presser le bouton de cette sonnette, elle resserra sa cape et annonça sa présence. Son sac accroché à l'épaule, Adèle serrait contre elle une boîte de chocolats, celle de sa boutique préférée en France, qu'elle s'était fait livrer pour l'occasion. La porte s'ouvrit sur une Elise sauvage qui lui bondit littéralement dessus, la forçant à reculer. L'accueil commençait bien...
Elle écouta Elise lui débiter ses instructions, en la fixant interloquée. Bonjour sinon ? Ok, elle n'était pas obligée de lui faire la bise, mais quand même. Les jumeaux n'avaient rien dit à leurs parents ? L'inquiétude de se retrouver au milieu de son procès durant ce séjour disparut alors. La Française ne prit même pas la peine de relever le fait qu'Elise l'accusait encore d'être la seule responsable de leurs histoires, et se contenta de lever les yeux au ciel :

- Elise, est-ce que tu peux m'expliquer quel intérêt j'aurais à m'en prendre à tes parents ou à toi et Amaury durant ces deux jours ?

Toujours à croire que la Serpentard avait une idée derrière la tête, alors qu'en cet instant Adèle était tout sauf à son aise. Et puis qu'est-ce qu'elle s'imaginait ? Adèle seule contre une famille, elle n'était pas stupide quand même. Elle se retint d'afficher un air désabusé au sourire faux de sa cousine. Bien parfait, jouons donc aux cousins unis dans la joie et la bonne humeur... Oh faire l'hypocrite, elle savait très bien faire... Des années de pratique à faire bonne figure en public. Un sourire tout aussi mielleux se peignit sur les lèvres de la Française, avant qu'elle ne se décide à entrer dans la maison qui avait vu grandir ses cousins.

MAY



There's been trials and tribulations
You know I've had my share
I know exactly where I'm going
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Les petits trucs:
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Dim 27 Jan - 16:21

QUE LA PAIX SOIT ÉTERNELLE
FT. de Lestang  ♥️

Ambiance militaire. Le général en question ? Madame de Lestang. A peine le soleil s’était-il levé que voilà la maison familiale en parfaite effervescence. Le blond avait espéré compter sur les vacances pour se reposer un peu, prendre le temps de faire la grasse matinée par exemple. Donc non, très tôt le matin, il entendait déjà ses parents parler comme si les jumeaux n’étaient pas encore au lit hein. Par contre, les jumeaux avaient interdiction de faire le moindre bruit à partir de onze heures du soir. Est-ce vraiment juste ? Pas vraiment hein, Visiblement, les parents ne semblaient pas d’accord sur l’organisation du repas du soir. Amaury grogna. Après avoir tenté vainement de se rendormir, le coussin sur les oreilles, il s’était décidé à affronter la furie et le général. Oui, parce qu’il ne s’agissait pas uniquement de madame de Lestang, non,… non, voilà que monsieur de Lestang y mettait son grain de sel. Comme si avoir une personne sur le dos n’était pas suffisant. Le blond avait bien tenté de faire demi-tour et de se réfugier dans sa chambre mais ce n’était pas passé sous les radars des parents. Peine perdue. Le garçon était quand même parvenu entre trois instructions formelles de prendre un petit déjeuner et de s’éclipser pour le reste de la matinée. Il s’était proposé de faire les dernières petites courses. Bon plan d’évasion et surtout d’évitement.

Le jeune homme n’appréciait guère l’idée de se projeter à l’après-midi même, cela lui permettait de s’évader pour quelques heures. Surtout ne pas être au centre des conversations animées des parents des jumeaux. Tout cela pour un repas de noël. Inviter Adèle de Lestang pour les fêtes. Sérieusement, quelle idée de merde. Sérieusement, les fêtes de noël sont censées être, comme le nom l’indique, des fêtes ! Son père, bien évidemment, était plus que ravi de savoir la jeune femme en Angleterre. C’était bien le seul après tout. Même sa mère semblait hésitante, ce qui la rendait d’autant plus stressée et insupportable. Oui voilà, les parents des jumeaux se la jouaient insupportables et surtout intenables. Le seul avantage c’est que les parents de Lestang voulaient tellement que tout soit parfait pour l’arrivée de la française, qu’ils se donnaient à trois cent pourcent. Résultat, Amaury n’avait quasiment qu’à se tourner les pouces en attendant, grignotant des amuse-bouche par-ci, par-là. Bah quoi, c’est important de goûter non ? On ne sait jamais ce qu’il peut se trouver dans les petits fours. Elise semblait également avoir disparue des radars. Son jumeau se dit qu’elle devait se planquer à quelque part dans la maison, priant qu’Adèle ait un contre-temps – voire pire la connaissant.

Lorsqu’il était revenu, il avait déposé comme un bon petit soldat les courses dans la cuisine. Puis, son père l’avait regardé d’un air crispé. Le blondinet avait levé les yeux au ciel rapidement, comprenant qu’il ne s’en sortirait pas à si bon compte. A peine, cinq minutes plus, le garçon s’était douché et peigné convenablement. A croire qu’ils invitaient dans leur humble maison la reine d’Angleterre. Il soupira devant le miroir en ajustant sa chemise. C’est à ce moment-là que déboula Elise sans toquer dans sa piaule. Il afficha un air désolé pour sa sœur mais n’en était pas trop étonné. Il était très clair qu’ils n’allaient pas faire coucher Adèle dans le garage ou le jardin – quel dommage. En revanche, il leva un sourcil en entendant la demande de sa sœur. Amaury a beau aimer de tout son cœur sa petite sœur, il est clair que parfois, celle-ci avait tendance à trop jouer de leur relation. A quel moment, Amaury accepterait de dormir avec sa cousine, reine des coups tordus après leur première rencontre. Il se renfrogna en secouant la tête.

« C’est mort, Elise. Oublie ça tout de suite. » se tournant vers elle après avoir terminé d’ajuster ses habits, il poursuivit. « Je sais que c’est dur pour toi. Et même si je voulais bien faire ce sacrifice pour toi, petite sœur, notre cher père n’y consentirait jamais. »

Avant qu’elle se file comme elle était venue. Amaury saisit son bras et la regarda dans les yeux.

« Ne la tue pas dans son sommeil hein. » ajouta-t-il, en perdant totalement son sérieux, se moquant ouvertement de la petite blonde. « Ne t’en fais pas. On s’en tient à notre plan. Elle sera partie aussi vite qu’elle sera venue. » lui assura-t-il, d’un ton calme.

Finalement leur cousine s’apparentait à un pansement relou qui gratte et qu’il faut retirer d’un coup sec, non ? Plus vite, elle serait dans la maison, plus vite elle en repartirait et ils pourraient reprendre leur cours de leur vie tranquillement. Peut-être profiter enfin des vacances sans faire des cauchemars à chaque fois qu’ils pensaient à la venue d’Adèle de Lestang. Amaury soupira un grand coup. Leur dernière conversation ne s’était pas exactement bien passée mais cela aurait pu être bien pire. De ce fait, le jeune homme ne savait pas trop quoi en penser. Bien sûr, il l’avait rapidement envoyé sur les roses lorsque celle-ci avait souhaité comprendre le lien qui l’unissait à Hestia. Cela ne la regardait pas du tout. Elle n’avait aucun droit d’en apprendre plus. Mais lui-même en avait appris un peu. Elle semblait regretter de s’être fait des jumeaux des ennemis mortels. Mais c’était bien la faute de la française. Elle débarquait clairement en outsider vu l’histoire de leur famille mais elle s’était sentie obligée des chercher à les humilier sur leur propre terrain. Voilà qu’à présent, elle semblait déjà avoir gagné le cœur de son père. Puis, elle avait accepté la demande de son oncle et de sa tante pour rejoindre la table des de Lestang pour le repas de Noël. Au fond, cela ne l’étonnait pas vraiment. Elle n’aurait pas osé refuser si son souhait était de se faire bien voir et faire passer les jumeaux pour les tyrans. Fausse victime.

Amaury se méfiait donc grandement de la raison de sa présence et doutait encore fortement de sa sincérité. Il est certain qu’il la tiendrait particulièrement à l’œil. Il n’était pas question qu’elle vienne semer des graines pourries au sein de sa maison, auprès de sa famille. Son père avait déjà bien assez souffert sans se prendre une nouvelle désillusion en pleine face par la française. Les jumeaux avaient décidé de se la jouer neutre sur ce coup-là et ils espéraient qu’Adèle se tiendrait à son rôle également. Sinon, les représailles seraient terribles. Le jeune homme ne souhaitait pas lancer une nouvelle guerre entre eux mais il ne se laisserait pas faire pour autant, d’autant plus sur le terrain. Après tout, dans chaque bataille, celui qui a le choix du terrain est bien souvent avantagé. La sonnerie de la porte le tira de sa rêverie. La voilà. Elise se précipita pour ouvrir, tandis que son jumeau descendait avec hâte les escaliers. Voilà que le premier round commençait. Il laissa Elise prévenir Adèle de la marche à suivre et se dirigea vers la porte du petit salon. Il accueillit sa cousine avec un sourire très clairement faussement charmant.

« Bonjour Adèle. J’espère que tu as fait bon voyage. » dit-il, l’invitant de la main à le rejoindre dans le petit salon où se tenait l’apéro. Il lui tendit un verre avant de souffler. « Je t’en prie installe-toi. » poursuivit le garçon, profitant de l’absence de ses parents pour lui jeter un regard mortellement sérieux. Elle n’avait pas intérêt à dépasser les bornes cette fois-ci.

C’est alors que monsieur et madame de Lestang débarquèrent en grande pompe avec de grands sourires. Décidément, Amaury avait l’impression que la présence d’Adèle devenait le plus beau cadeau de Noël de son père.

« Papa, maman. Voici Adèle. » il jeta un coup d’œil à Adèle, espérant que celle-ci soit aussi mal à l’aise que lui pour le coup. « Adèle, je te présente notre père Antoine et Irène notre mère. » Une fois les présentations faites, il se mit rapidement en retrait laissant volontairement Adèle en première ligne face à ses parents et se positionna à côté d’Elise. Il la regarda rapidement lui faisant comprendre que tout allait très bien se passer.


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Dim 27 Jan - 22:45
Que la paix soit éternelle comme les étoiles au ciel
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24 Décembre 2018

La blague du siècle, cette fille devait être alzheimer, elle avait une explication LOGIQUE au fait qu’elle ait enquiquiné Amaury le premier soir et qu’en plus elle ait fait exprès de venir emmerder Elise dans son cursus ? Non parce que vu comme elle respirait l’empathie, il n’y avait aucune raison pour qu’elle devienne médecin ou alors c’était pour tuer les patients, ou pour l’argent. La blondinette ne voyait pas spécialement Adèle en meurtrière et vu tout l’argent qu’elle volait aux jumeaux, elle n’avait aucune raison de vouloir devenir médecin pour l’argent, il suffisait qu’elle fasse les yeux doux à ses grands-parents maternels et hop de l’argent en masse. Puisque les deux autres solutions n’étaient pas la réalité, c’est donc qu’Adèle était une enquiquineuse en puissance, Elise se retint de lui balancer Oh bah je sais pas Adèle peut-être parce que depuis que je te connais, tu passes ton temps à foutre la merde. Non, la plus jeune des deux fit l’effort de ne pas l’envoyer paître, il fallait faire l’effort pour Papa, allez ce n’était que deux jours à supporter l’abominable homme des neiges et après tout rentrerait dans l’ordre. C’est donc en silence qu’elle entra dans sa demeure, à la suite de sa cousine, résistant à l’envie de lui faire un croche patte, si ça ce n’était pas une preuve de bonne volonté.
A peine arrivé, Amaury était sur le coup puisqu’il s’empressa de rejoindre les deux filles pour se montrer tout aussi chaleureux qu’Elise, même si ça donnait plus envie à sa sœur de rire qu’autre chose. Elle le connaissait ce garçon et s’il arrivait à jouer la comédie de main de maître et que jamais les propriétaires de la demeure ne pourrait soupçonner qu’Amaury se forçait, pour la demoiselle qui avait partagé tant de moments avec lui, ça n’était pas crédible du tout.
Non mais c’est vrai, à quel moment il espérait qu’elle ait fait bon voyage, très franchement si elle avait pu se briser la jambe, les deux mêmes, mais genre cassé sans que la magie puisse réparer la jambe, ni même les potions… ou alors si celle qui faisait repousser les os, oui ça c’était génial si elle avait passé une nuit à gémir de douleur pendant que ses os repoussaient. Enfin une nuit pas en étant ici bien sûr, non parce qu’une nuit à dormir à côté de quelqu’un qui gémissait de douleur, Elise n’en aurait pas été capable… encore que ça dépend de la personne, reprenons pour Adèle, elle n’aurait jamais tenu et elle n’aurait pas pu respecter ce qu’elle avait plus ou moins promis à son frère silencieusement plus en amont dans la journée, ne pas tuer Adèle pendant la nuit.

Son regard se remplit d’une certaine dose d’incompréhension en voyant ses parents arriver pour accueillir Adèle comme une princesse. C’était vraiment le monde à l’envers, est ce qu’ils avaient seulement conscience du mépris qu’elle avait pour eux tous, qu’elle n’était là sûrement que dans le but de faire un magnifique compte rendu à sa famille. Elle était tendue durant toutes les présentations, ne pipant mot, se contentant de regarder tout cela comme si elle était au cinéma. Il était évident maintenant qu’Antoine aimait sa famille à la façon dont il se comportait avec Adèle, comme si elle revêtait d’une extrême importance à ses yeux et qu’il avait attendu pendant des années de rencontrer cette fille.

Elise jeta un coup d’œil à son frère qui était revenu se placer à ses côtés, comme si les deux partenaires se préparaient à se soutenir que ce soit physiquement ou mentalement. Pourtant son regard se voulait rassurant pour une Elise qui n’y croyait pas tellement. Surtout au moment où son père commençait à poser des questions, dont il ne voulait surtout pas connaître la réponse, à Adèle du genre « Comment ça se passe les cours avec Elise ? » Déjà pour une fois qu’il l’appelait pas par un surnom ridicule, Elise pouvait s’estimer heureuse, mais le pire était la question d’après « Comment t’as su que c’était tes cousins ? Claire t’a parlé d’eux ? » Il avait de l’espoir dans la voix, cet espoir que les jumeaux savaient vains puisqu’Adèle avait spécifié lors de leur petite altercation qu’elle n’avait jamais entendu sa mère parler de leurs parents donc des jumeaux logiquement. Elise n’avait pas envie qu’Adèle brise cet espoir, si elle ne connaissait rien de cette affection frère-sœur, que sa sœur essayait de la tuer en la coulant – en même temps ça peut se comprendre lorsqu’on connaît Adèle -, que la mère des deux sœurs n’avait pas la moindre affection pour son frère, ce qui était totalement désolant, elle n’avait pas le droit de faire du mal à quelqu’un qui essayait juste de retrouver un lien perdu… et qui s’y prenait comme un manche. Non parce qu’à la limite si monsieur Antoine tenait tant à sa sœur peut être qu’il pouvait tout aussi bien essayer de la contacter. Comme si c’était un réflexe, un moyen de sentir que personne ne pourrait briser ce lien avec Amaury, elle avait laissé glisser sa main dans celle de son frère pendant qu’elle venait en aide à son père, même si en apparence, c’était à Adèle qu’elle venait en aide.

« Papa, tu l’étouffes avec tes questions, elle vient à peine d’arriver. Avec Amaury, on va lui faire visiter la maison, on lui a promis. »

Berk, berk, berk, elle n’avait rien promis du tout mais pour une fois les propos agréables à l’égard d’Adèle n’avaient pas été si difficile à sortir, Elise était tellement dans l’optique de protéger son père, ses parents même, de la famille Française que tout lui venait extrêmement rapidement en tête. Elle fit un premier pas vers les escaliers, entrainant bien évidemment Amaury à sa suite puisqu’elle n’avait pas lâché sa main, espérant qu’Adèle se servirait de la perche que lui tendait gracieusement Elise. Ce que la demoiselle n’avait pas prévu en revanche c’est que son père accepte sans broncher ses dires, ça déjà c’est un exploit vu comme il avait l’air de vouloir noyer Adèle sous un flot de parole. C’est quand même régulier que la famille de Lestang veuille noyer Adèle. Là, où, Elise s’énerva c’est quand son père les invita, Amaury et elle à monter les affaires de leur cousine dans la chambre d’Elise. Non mais il ne voulait pas non plus qu’Elise dorme par terre sur le tapis pour qu’Adèle soit confortablement installée, ça c’est la meilleure. Elise lâcha donc de très mauvaise grâce la main de son frère avant de rejoindre sa cousine de pacotille et son super sac qu’elle gardait précieusement sur son épaule cette andouille pas discrète, et si elle le lui prenait et le lui balançait dans la tronche, ça n’allait pas ? Elle attrapa le sac de la cousine avec un sourire faussement mielleux sur le visage, accompagné d’un merveilleux « Oui papa »et elle tira sur le sac pour que l’andouille d’Adèle comprenne bien qu’il fallait donner… et si ça lui déboitait l’épaule et bien tant mieux.
Une fois ce magnifique sac en main, qu’elle allait sûrement balancer de toutes ses forces par terre, elle rejoignit Amaury vers les escaliers en marmonnant une fois qu’elle était à portée de voix de lui « Il me gave déjà, comment tu veux que ça se passe bien ? »

Pourtant ce qui acheva Elise ce ne fut pas une des paroles de son père, mais bien une question posée par sa mère qui demandait le plus sincèrement du monde à sa nièce « Tu préfères qu’on parle Français ou Anglais ? On fera comme tu en as envie. » Comment ça on ? Non mais d’où c’était Adèle qui choisissait, c’était quand même dingue ça, ils étaient plus tranquille chez eux et voilà que maintenant c’était la princesse qui choisissait, ils lui avaient aussi demandé le menu que petite princesse voulait ou ça c’est bon ils s’étaient débrouillés. Elise grimpa cinq marches avant de dire « Adèèèèle tu viens ? » Bouge toi les fesses andouille de cousine avant qu’ils décident de faire construire une statue dans le salon à ton effigie.


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Ven 1 Fév - 14:22

 

Que la paix soit éternelle comme les étoiles au ciel

— Elise, Amaury & Adèle

La première chose qu'elle se dit en entrant dans la maison de ses cousins, ce n'était pas à quel point celle-ci pouvait paraître accueillante ou chaleureuse, mais qu'il lui faudrait sûrement plus qu'un verre au Chaudron Baveur avec Hestia pour se remettre de ces deux jours.
Adèle croisa le regard de son cousin venu l'accueillir et se retint très fortement de lui lâcher une réplique sarcastique. Ainsi au lieu de « Je suis venue en transplanant, andouille, que veux-tu qu'il m'arrive ? » elle sortit un adorable :

- Bonjour Amaury, très bien merci.


Non, mais c'était vrai. Était-elle le genre de personne à se désartibuler ou à se louper à l'arrivée et à glisser dans la boue ? Alors là non franchement pas du tout. Elle le suivit sans dire un mot de plus, ce n'était sans doute pas la peine d'en faire trop. Il lui fallait rester subtile, sinon ils ne berneraient pas longtemps son oncle et sa tante. Si au bout de trois minutes, elle se demandait déjà combien de temps la mascarade tiendrait, elle se dit que deux semaines n'auraient carrément pas été possibles. Elle attrapa surprise le verre qu'il lui tendait. Peu importe ce qu'il y avait dedans, ça ne serait jamais assez fort pour l'aider à se détendre. Elle capta le regard d'Amaury et se fit la réflexion que visiblement, il n'y avait pas qu'elle que cette rencontre rendait nerveux. Évidemment, elle ne pourrait retarder le moment où elle rencontrerait les parents des jumeaux. Elle resta un instant muette en observant son oncle et sa tante lui souriant. Puis elle écouta distraitement son cousin faire les présentations, avant de la laisser face à eux. Que devait-elle faire ? Leur serrer la main ? La bise ? Les étreindre ? Elle resserra les doigts autour du verre qu'elle avait dans la main avant de finalement prononcer les mots les plus basiques qui lui venaient à l'esprit :

- Bonjour... Euh... Enchantée !

Elle sentait les regards de ses cousins dans son dos. Ça va, ça leur convenait comme entrée en matière ? Elle aurait le droit à une fiche notée à la fin du séjour pour son comportement ? Les parents des jumeaux avaient beau avoir l'air accueillant, Adèle n'osait pas vraiment s'asseoir. Par contre, elle ne s'attendait pas à devoir subir un interrogatoire d'Auror dès les premières minutes de son arrivée. Bien parfait, elle n'allait pas survivre à ces deux jours. Elle pouvait jouer les hypocrites c'est vrai, mais si elle devait commencer à mentir à chaque question qu'on lui poserait, ça ne lui plaisait pas. Est-ce que les cours avec Elise se passaient bien ? Hum, était-ce vraiment mentir que de dire oui ? Parce que ce n'était pas vraiment les cours qui posaient problème, n'est-ce pas ? Le professeur Patil n'avait pour le moment pas vraiment à se plaindre de l'animosité qui régnait entre les cousines. Il faut dire que la classe de neuneus leur passait devant dans ses soucis de professeur. Si ce n'est le coup de l'encre, et le fait qu'elles ne pouvaient se voir en peinture, les cours se passaient bien non ?

- Oui, ça se passe plutôt bien,
répondit-elle

Oui plutôt, elle n'allait quand même pas sortir que les cours avec Elise c'était le bonheur. Cacher la vérité ok, mentir directement, non. Question suivante ? Alerte ! Elle ne pensait pas non plus avoir directement des questions qui concerneraient sa famille. Finalement, elle n'était pas du tout préparée à cette visite. Elle s'imaginait venir satisfaire sa curiosité et en avait oublié que l'inverse était aussi vrai. Elise coupa court à sa réflexion, la sauvant dans un sens de la manière dont elle devait tourner sa phrase pour avouer, que non sa mère n'était pas celle qui l'avait informée de l'existence des jumeaux. Adèle tourna le regard vers Elise. Visiter la maison ? Donc en gros suivre ses cousins pour se taper un flot de critiques et de recommandations à coup sûr ou rester avec les parents et se retrouver dans un pétrin pas possible à essayer de répondre à un autre flot, mais de questions cette fois. Vraiment la pire idée de sa vie que d'accepter de venir... Ha non c'est vrai, elle avait déjà eu pire et elle en aurait d'autres encore pire. Bref, comme quoi la curiosité était vraiment un sale défaut. De toute évidence, ça ne dérangeait pas Elise de raconter des bobards. Elles n'avaient tout simplement pas du tout parlé de sa venue avant qu'elle ne vienne, alors promettre une visite guidée... Visiblement, Antoine de Lestang accepta sans broncher ce que sa fille lui disait. Bon et bien, elle n'aurait pas à faire de choix, ce serait de nouveau le tête-à-tête avec ses cousins. La Française masqua à grand-peine son effarement en entendant qu'elle allait visiblement dormir dans la chambre d'Elise. Et elle dormait où Elise ? Ce séjour allait être de pire en pire...
Elle ne réagit pas tout de suite lorsque sa cousine tenta de prendre son sac. Puis, elle voulut protester lorsqu'elle la vit tirer dessus, se rappela que ce n'était pas le plan convenu cinq minutes plus tôt et le lâcha à regret. Non, mais elle pouvait très bien se débrouiller toute seule, aussi. Elle regarda Elise s'éloigner avec ses affaires, avant d'entendre la voix d'Irène la sortir de ses pensées. Elle était vraiment en train de lui demander quelle langue utiliser ? Personne ici n'avait de problème à parler français. Elle le savait très bien, vu que les jumeaux n'avaient eu aucun mal à la descendre dans sa langue maternelle, mais elle non plus n'avait aucun problème avec l'anglais. Faire comme elle en avait envie ? C'était bien la première fois qu'un membre de sa famille lui demandait son opinion.

- Oh, euh... ça n'a pas vraiment d'importance, on peut continuer en anglais.

Elle tourna à nouveau la tête vers la direction qu'avaient prise Amaury et Elise, en entendant la seconde l'interpeller. Elle reposa son verre auquel elle n'avait pas touché et remarqua sa boîte de chocolat qu'elle tenait toujours contre elle. Elle la tendit alors maladroitement au couple :

- Ce n'est pas grand-chose, mais c'est pour vous.

Elle recula ensuite et se pressa pour disparaître de la vue des parents des jumeaux. Elle soupira. Cette histoire ne pouvait pas bien finir, elle le sentait de moins en moins. Adèle releva la tête vers ses cousins et grimpa les marches pour les rejoindre.

- Ça va, ça vous convient pour le moment ?
leur lâcha-t-elle à voix basse, et tu peux me rendre mon sac Elise, inutile de te forcer à ce point...

Adèle ne voulait pas vraiment que son contenu subisse un mauvais traitement à cause de sa cousine. Elle hésita, un instant avant de se radoucir légèrement. Si elle voulait survivre à tout ça et ne pas faire d'impairs, elle se rendait compte qu'elle allait devoir coopérer un minimum avec ses cousins.

- Si ça doit être comme ça tout le temps, j'ai besoin de savoir... Vous connaissez bien vos parents, à quel autre genre de questions je dois m'attendre ?

Aucun d'eux n'avait eu l'idée brillante de se concerter avant sur ce à quoi ils devaient s'attendre pour cette rencontre. Peut-être parce qu'ils s'imaginaient qu'elle n'accepterait pas ? En attendant, d'une certaine manière, elle leur demandait de l'aide et s'ils ne voulaient pas qu'elle fasse une erreur, elle savait qu'ils ne refuseraient pas de le faire. La Serpentard se souvint alors de leur direction et interrogea directement sa cousine sur la question qu'elle se posait un instant plus tôt dans le salon.

- Elise ? Je vais dormir dans ta chambre ? Et toi ?

MAY



There's been trials and tribulations
You know I've had my share
I know exactly where I'm going
Getting closer and closer every day
by wiise



Les petits trucs:
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Lun 25 Fév - 17:38

QUE LA PAIX SOIT ÉTERNELLE
FT. de Lestang  ♥️

ALa vipère était dans la maison, ça y est. Cela ne plaisait que très moyennement aux jumeaux de Lestang. Amaury n’en croyait ni ses yeux, ni ses oreilles de l’audace de sa cousine de les rejoindre aussi longtemps dans leur maison. Il fallait bien lui laisser ça, que ce soit de la pure folie ou un acte de bravoure. Le jeune homme doutait de ses intentions. Pour rien au monde, il ne lui laisserait l’opportunité de venir semer les graines de discorde au sein de son propre foyer. Par-dessus tout, le jeune homme espérait que les heures s’écouleraient très rapidement. Adèle rentrerait chez elle. Tout le monde serait content. Il fallait surtout que ses parents ne soient pas déçus de la venue de la française. C’est ce qui l’importait le plus au monde restait le bonheur de ses parents. Il savait à quel point cette rencontre comptait pour son père. Il ne fallait pas le décevoir. Cela lui coûtait de mentir à ses parents, qui tellement absorbés par le plaisir de renouer avec une part de la famille Française ne remarquaient même pas le comportement gêné de leurs enfants lorsque le sujet Adèle était abordé. Il ne fallait pas être quelqu’un de particulièrement fûté pour comprendre que cela tenait réellement à cœur à leur père. Sans aucun doute que leur mère s’était toujours sentie coupable de la dissension de la famille, bien que le choix final provienne de son mari. Amaury ne s’imaginait pas se retrouver dans une telle situation, cela avait dû être très compliqué. Pas étonnant qu’il ne sache plus quoi penser de sa relation avec une certaine belle brune.

Mais ce jour-là, le blondinet ne devait se concentrer uniquement sur sa famille dont Adèle. Elise avait besoin de lui. Son regard lisait dans le sien. Ils feraient front uni ensemble encore et toujours. Au moins, la vie avait su placer sur sa ligne de vie son âme sœur. Il avait eu cette chance que beaucoup n’ont pas, comme sa cousine visiblement. C’est pourquoi, l’Aiglon s’était promis de toujours la chérir et ce contre vents et marées, rien ne pourrait jamais les séparer. Ils ne seraient pas comme son père et la mère d’Adèle. Jamais les jumeaux ne se déchiraient pour ensuite se perdre de vue à tout jamais. Amaury croyait fermement que cela était impossible. Et si vraiment cela devait se produire, sa volonté lui ferait toujours retrouver le droit chemin et croiser celui d’Elise. Hors de question de perdre sa jumelle. Tout comme il lui était impensable de gâcher les fêtes de fin d’années de son père. Il avait suffisamment souffert de déceptions pour ne pas en endurer une supplémentaire. Les jumeaux étaient unanimes sur ce point et Amaury savait parfaitement qu’il pouvait avoir une confiance aveugle en sa sa petite sœur. La seule inconnue restait Adèle. Cependant, ses premiers pas au sein de la famille de ses cousins prouvaient que soit elle cachait bien son jeu et manigançait une fourberie, soit elle essayait d’y mettre du sien en tenant compte des avertissements d’Elise et des siens. Tout allait se jouer ces prochaines heures. L’opération sauvons le Noël de papa pouvait commencer !

Amaury ne disait pas un mot en suivant les échanges plus que cordiaux entre ses parents et Adèle. Elise semblait tout aussi éteinte que lui. Il aurait bien voulu lui serrer les doigts d’autant qu’il avait l’impression de sentir la tension émanée de sa petite sœur. Sans aucun doute, Elise allait avoir du mal à supporter cette petite fête familiale sans le soutien de son jumeau. D’autant qu’elle devrait partager sa chambre avec l’autre blonde. Franchement, Amaury ne voyait pas pourquoi ils invitaient Adèle à dormir à la maison. Sérieusement, ils ne la connaissaient même pas. Elle aurait pu être une tueuse en série ! Peut-être aurait-il dû vendre l’idée à sa mère, sachant que son père serait bien trop aveuglé pour ouvrir les yeux, avant l’arrivée de sa cousine. Evidemment, le mot d’ordre restait la cohabitation dans le calme et la bonne humeur et surtout la convivialité. Maitres mots de madame de Lestang. On ne fait pas tout capoter à Noël quand même. Enfin bon, le garçon jeta un regard lourd de sens vers la silhouette de sa cousine, tout dépendrait de son comportement. Il n’aimait vraiment pas ça Amaury devoir compter sur les autres pour que son plan marche. Sauf que le choix ne lui appartenait plus.

A peine, ses parents avaient-ils débarqués que voilà que papa de Lestang souhaitait en apprendre plus sur sa nièce. Pourquoi fallait-il qu’il soit aussi curieux ? Amaury grinça des dents surtout en écoutant les questions posées par le père des jumeaux. Il faisait exprès là de pointer les pires sujets hein ? Enfin, le connaissant, il devait se dire qu’il s’agissait d’une valeur bien plus que de commencer à parler de grand-père hein. En même temps pas difficile. Il faut bien avouer qu’à la deuxième question, le jeune homme eut un rictus qu’il masqua rapidement par une toux discrète pour ne pas trop attirer l’attention. Son regard se fit acérer alors qu’il menaçait sans vergogne Adèle d’admettre la vérité. Sujet tabou. Alerte rouge. Sa sœur devait être en sueur également. Sa main se glissa dans la sienne. Amaury lui serra les doigts comme pour lui insuffler suffisamment de courage pour tous les deux. Toujours est-il qu’elle vola à la rescousse d’Adèle ou serait-ce de la leur ? Car Amaury préférait compter sur sa soeurette que les propos qui pourraient être malvenus de leur cousine. Le garçon appuya très rapidement sa sœur.

« Ouais papa. Laisse-la souffler un peu, elle ne va pas disparaître comme ça, t’inquiète ! » lança-t-il, avec une fausse joie camouflée.

Evidemment, ces propos étaient à double tranchant et directement adressés à sa cousine préférée. Par contre, le garçon retint une légère exaspération en entendant que sa soeurette l’incluait dans les plans de visite. Bon, il est clair qu’il ne laisserait pas sa soeurette toute seule avec l’intruse hein. Son père semblait un peu déçu que la conversation tourne court, mais un sourire refit très vite surface sur son visage. Amaury se sentit mal de lui mentir. Leur relation à tous les trois était plus que fausse. Lui, il croyait sans aucun doute que ses enfants pourraient réparer les plaies béantes de son côté et celui de sa sœur. Ils comptaient sur Elise, Adèle et lui. Ils étaient la nouvelle génération, celle qui pourrait tout changer dans la famille de Lestang. Par merlin, voilà que cela devenait compliqué pour les jumeaux ! Son regard à sa sœur voulait déjà dire malheureusement ouais elle ne disparaitrait pas de sitôt. Maintenant qu’elle était là, il faudrait bien composer avec ce nouvel élément.  Sans attendre la réponse d’Adèle, de toute manière elle ne souhaiterait sûrement pas apprendre à connaître son traîte d’oncle hein, il se laissa entraîner par sa sœur. Il se stoppa net en entendant l’ordre voilà de leur père. Monter ses affaires. Depuis quand Adèle ne pouvait-elle pas le faire elle-même ?

« Il est …trop en forme, c’est sûr. » acquiesça-t-il, à l’attention de sa petite sœur. Cependant, il lui jeta un regard confiant.

« C’est comme un pansement. Vaut mieux le retirer d’un coup sec et on sera débarrassé de cette situation. » poursuivit-il, toujours dans la logique que plus vite le temps passerait mieux se serait pour tout le monde.

Alors qu’Elise filait déjà récupérer leur cousine et son sac. Amaury levait les yeux au ciel en entendant sa mère demander à Adèle quelle langue lui parler. Aucune maman, aucune, pensait le jeune homme, ou alors celle-ci des vipères. Toujours est-il qu’il poursuivait à se muer dans son rôle du parfait hôte absolument ravi de passer Noël en famille. Ah ça, ils allaient s’en souvenir de celui-là. Il attendit patiemment que sa sœur le rejoigne, accompagnée de leur invitée. A la question d’Adèle, Amaury dressa un sourcil se demandant si Adèle comptait réellement jouer le jeu jusqu’au bout. Il se méfiait encore lourdement de ses intentions en pénétrant ainsi dans leur sanctuaire à tous les deux.

« Ta prestation est passable, mais ça maintient les apparences. » dit-il, à voix basse, en haussant les épaules avant d’attraper le sac des mains d’Elise. « Je m’en charge, mesdemoiselles. » annonça-t-il, en haussant le ton pour que ses parents puissent l’entende.

Pas question que ce soit à sa sœur de trimballer les bagages lourds de sa cousine. Il ne faisait pas cela par galanterie enfin peut-être que si envers Elise. Et puis, si ses parents décidaient de venir voir ce qu’il se tramait dans les escaliers, il valait mieux qu’il conserver ce sac dans ses mains plutôt que celles d’Adèle. Maintenir les apparences. Ils pouvaient le faire.  Il s’effaça pour laisser passer les filles dans les escaliers et les suivit en fermant la marche. La question d’Adèle le fit froncer les sourcils et aussitôt il enclencha le mode défensif. Il n’appréciait guère la formulation de sa cousine. Comme ça tout le temps ? Elle se prenait pour qui ? Pour le Messie ? Elle n’était pas la bienvenue en raison de ses actes envers les jumeaux et voilà qu’à présent elle se la jouait victime ? Tout du moins, il devait bien reconnaître que sa question semblait légitime même s’il ne l’admettrait jamais ouvertement devant Adèle.

« Nos parents sont des gens bien. » assura-t-il, à sa cousine, sous-entendant sans aucun doute que cela ne comptait pas pour la branche de sa cousine.

« Ils ne t’harasseront pas de trop de questions compromettantes s’ils voient que tu es timide ou gênée. Notre père voudra sans doute obtenir des informations sur ta mère. Ma mère risque de refréner ses questions en revenant sur des sujets plus ouverts comme ta vie en Angleterre ou notre entente à tous les trois. » expliqua-t-il avec un grand sérieux comme s’il établissait un futur plan de bataille.

Maintenant qu’Adèle se retrouvait entre leurs murs, il valait mieux la préparer au mieux pour éviter le désastre. Il jeta un autre coup d’œil méfiant.

« Notre père attend beaucoup de cette entrevue avec sa nièce, ne t’avise pas de le décevoir. » l’informa Amaury, d’un regard plus expressif qu’à l’accoutumée.

Son père comptait énormément pour lui. Pas question de tout gâcher maintenant. Il voulait qu’Adèle comprenne que leur père n’était pas comme sa mère à elle, que lui tenait toujours à sa famille malgré tout le mal qu’elle lui avait fait. Non, les jumeaux ne laisseraient plus personne blesser leur famille à eux. Arrivés à l’étage, le garçon passa devant les filles pour se diriger vers la chambre d’Elise, il n’avait pas l’intention de se balader avec le sac de sa cousine durant toute la prétendue visite. C’est à ce moment-là qu’il entendit sa dernière question en date.

« Désolé princesse mais nous n’avons pas un palace cinq étoiles. Il faudra te contenter de ça. » lâcha-t-il, avec un rictus, sans pour autant répondre à sa question.

Ce n’était pas sa bataille. Il préférait laisser à Elise le soin de marquer son territoire. Lui, il voulait bien lui indiquer où se trouvait les toilettes ou la fenêtre tiens. Il s’adossa contre le mur profitant que ses parents n’étaient pas avec eux. Pour une fois personne lui dirait tu abîmes la peinture ! Son regard bleuté se dirigea vers les deux sorcières blondes attendant avec une légère appréhension la réponse de sa sœur. Il faut bien avouer qu’Elise n’était pas ravie de partager sa chambre avec Adèle et c’était le moins que l’on puisse dire. Il valait peut-être mieux être prêt à éteindre rapidement les flammes vu l’essence qu’Adèle venait de jeter sur le feu.

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Mar 26 Fév - 20:41
Que la paix soit éternelle comme les étoiles au ciel
ft. De Lestang

24 Décembre 2018

Que les secondes défilaient lentement, ça ne plaisait pas à Elise. En fait depuis ce matin ça allait trop lentement pour la demoiselle et maintenant elle devait accueillir quelqu’un qu’elle n’avait pas du tout envie de voir, chez elle. Son regard remonta les marches d’escaliers… quinze marches avant d’arriver sur le palier puis quelques pas pour rejoindre SA chambre. Chambre qu’elle allait devoir partager. Elle avait beau être généreuse, acceptant de prêter tout et n’importe quoi, à n’importe qui, là il s’agissait d’autres choses, c’était pour Adèle et ça passait que trop difficilement. C’était un travail quotidien à l’école et il fallait remettre le couvert ici.
La cousine venait de quitter le salon pour rejoindre les jumeaux dans les escaliers sous le regard d’Elise qui veillait au grain. Oui, en effet, mentir ne lui posait aucun problème dans ses conditions. Là où les gens avaient du mal à cacher certains détails, ayant l’impression de duper l’autre. Elle était à l’opposé de cette façon de penser, elle était dans un rôle bien plus protecteur, toute vérité n’est pas bonne à dire, ce n’est parce que c’est la vérité qu’il faut le dire. Il y a des fois où il valait mieux un petit mensonge pour aider les gens à mieux le vivre qu’une vérité où la personne aurait l’impression de prendre des coups de couteaux. Vraiment, elle demandait si la prestation leur satisfaisait ? Elise fronça les sourcils, il lui fallait des félicitations ? C’était un combat que les trois devaient mener ensemble mais non, il fallait encore qu’elle se montre détestable. Elise n’eut cependant pas le temps de l’envoyer sur les roses que son frère prenait la parole, qualifiant la prestation de Froggy de passable. Oui, il fallait préserver les apparences. Sans un mot, elle confia à ce frère ultra prévenant le soin de récupérer les affaires d’Adèle, si elle n’avait pas voulu les confier à la cousine – sûrement que ça lui aurait échappé et qu’elle aurait essayé de lui briser les côtes au passage – filer le sac à Amaury ne posait aucun problème à Elise, elle le couvrirait même si par malheur il fracassait le crâne de Froggy, zut de la compotée de grenouille, quel dommage.

Elle ouvrit la marche dans les escaliers et grimaça en entendant la phrase de son adorable cousine, comment ça si c’était comme ça tout le temps ? ça voulait dire quoi ça ? Si ses parents étaient tout le temps conviviaux, et bien oui, ils l’étaient. Elise confirma les dire de son frère d’un hochement de tête. Oui, ses parents étaient des gens bien, elle était d’accord avec lui, ils n’avaient rien faits de mal si ce n’est s’aimer. Bien sûr qu’elle devait s’attendre à des questions de ce genre parce qu’il voulait connaître cette nièce qu’il n’avait pas eu le droit de rencontrer avant aujourd’hui. Elle approuva Amaury par son silence, il disait les choses très bien, nul besoin qu’elle l’appuie verbalement. Une fois sur le palier, Elise se retourna pour observer la française et compléter les dires d’Amaury sur le sujet nièce et déception, acceptant de se confier, un chouya.
« Evites de lui dire que ta mère se fiche de son frère. Habituellement, dans les familles normales, on tient à nos frères et sœurs. Si chez toi le but est de s’étriper afin qu’il n’y ait qu’une seule héritière, grand bien vous fasse. Ici c’est plutôt l’inverse on se serre les coudes. » Elle eut un mini sourire moqueur avant de rajouter « Mais je suppose que tu t’en étais déjà aperçue à tes dépens. »

Au moment où Amaury lui passa devant pour aller rejoindre sa chambre, Adèle posa la question la plus surprenante de l’histoire de l’humanité. Comment ça où elle allait dormir… dans la mare avec les grenouilles tien, quelle question débile. Et puis elle mettait un peu les pieds dans le plat, déjà qu’Elise n’avait pas encore complètement digéré la nouvelle, voilà que l’autre andouille remuait le couteau dans la plaie. Fort heureusement pour Elise, qui était de nouveau en pleine dépression à l’idée de partager son espace vital avec cette fille pour le moins chiante,  Amaury trouva que c’était pile poil le bon moment pour faire de l’humour. Alors, elle n’était pas convaincue que c’était le cas mais bon ça lui laissait quelques secondes pour se remettre de ses émotions, arrivant même à placer un magnifique « En même temps quand on part de zéro, c’est tout de suite beaucoup plus difficile d’avoir le palace, on remercie notre tante qui a fait des gros efforts pour aider son frère à s’installer. »

Rien sur l’endroit, où elle dormait, à la place, elle se dirigea vers sa chambre, ouvrit doucement la poignée, s’effaçant pour laisser rentrer son frère et sa cousine. Son regard ne quittait d’ailleurs pas cette dernière, si elle faisait la moindre remarque ou alors qu’elle avait la moindre expression dans le regard qui ne plaisait pas à Elise, elle était morte, Elise l’étoufferait avec un oreiller. Même si ça n’était pas des plus utiles, l’évidence même, Elise présenta le lieu.

« Voilà, ça c’est ma chambre. Ah on doit être bien loin de la taille de la tienne, je suis désolée, je fais de mon mieux. » Prenant une profonde inspiration, elle répondit, enfin, à la question qui lui avait été posé. « En réalité, je dors ici aussi. Gardes tes commentaires désagréables pour toi, je n’y suis pour rien. »

Comme pour arriver à mieux digérer la nouvelle, Elise regarda son frère. Si vraiment Adèle réagissait trop mal à cette annonce qui d’accord était surprenante mais tout de même Elise était capable de bien se tenir par intérêt, et l’intérêt était tout trouvé, dormir, ça valait bien la peine de faire des efforts.
Non, Elise n’était pas hargneuse pour le coup. Elle ne pouvait gagner ce combat contre ses parents et préférait rendre les armes directement. Plus elle faisait le dos rond rapidement et moins il y avait de chance qu’elle envenime la situation. Exceptionnel, qu’Elise arrive à ce genre de sagesse n’est-ce pas ? ça devait être dû au fait que c’était noël ou bien que ses parents comptaient sur elle et que déjà qu’elle leur mentait sans vergogne, elle pouvait peut être éviter de mener une guérilla avec sa cousine lorsqu’elle était à la maison.
Jugeant qu’Adèle avait eu tout le temps de voir que wouah que cette chambre était bien rangée, qu’aucun papier ne traînait nulle part – plus parce que maman avait râlé hier soir qu’autre chose – il était temps de bouger et de faire découvrir la maison à sa cousine. Allez il fallait mettre un peu de bonne volonté, pour noël et pour pas que par la suite quiconque puisse dire d’Elise qu’elle ne faisait aucun effort.

« Viens on va continuer la visite. Oh et s’il te plait, s’ils te demandent comment est la maison, ne compare pas à la tienne, mens s’il le faut, dis que c’est joli mais évite de remuer le couteau dans la plaie, il ne t’a rien fait. »


En même temps, Amaury n’avait rien fait à Adèle le soir où elle avait décidé de l’enquiquiner. Il fallait espérer qu’elle ait évolué en si peu de temps. Quoi qu’en même temps, si ce n’était pas le cas et qu’elle changeait son fusil d’épaule en cours de soirée et qu’elle décidait de lapider le moral de son père, elle allait se retrouver une fois encore face aux jumeaux qui ne laisseraient rien passer. Elle avait donc tout intérêt à suivre les conseils d’Elise qui, exceptionnellement, ne cherchait pas l’embrouille.



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Adèle de Lestang
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Mar 5 Mar - 12:58

 

Que la paix soit éternelle comme les étoiles au ciel

— Elise, Amaury & Adèle

Si les choses avaient démarré autrement entre Adèle et les jumeaux, peut-être que ces retrouvailles familiales auraient été moins source d'inquiétude. Peut-être que pour une fois Noël aurait pris tout son sens, peut-être qu'elle aurait apprécié ce temps près d'une famille qui aurait pu la considérer autrement que comme le vilain petit canard. Sauf que ce n'était pas le cas. Elle restait l'indésirable pour ses cousins, obligée de jouer la nièce parfaite et si elle se plantait, on ne manquerait pas de le lui faire savoir. Au fur et à mesure du temps qui passait, elle prenait conscience de la pression qu'on venait lui mettre sur le dos. Il ne s'agissait plus de faire semblant que tout allait bien entre elle et les jumeaux, il ne s'agissait plus d'être cordiale, non il s'agissait en plus de taire des faits dont elle n'était même pas responsable. Les jumeaux voulaient épargner leur père pour les choix qu'il avait faits il a dix-neuf ans et c'était sur Adèle qu'ils faisaient reposer tout ça. Le problème, c'était qu'elle n'en menait pas large et très vite elle s'était rendu compte que jouer l'hypocrisie dans le cas présent, allait être beaucoup plus compliqué que de faire bonne figure à ces soirées mondaines ennuyeuses à mourir. Le « passable » d'Amaury lui fit lever les yeux au ciel. Au final, elle s'en fichait de leur avis, ça ne serait jamais assez bien pour eux. Sa question n'attendait pas de réponse. Maintenir les apparences, sa vie ce n'était que ça.

Adèle regarda son sac changer de main d'un œil noir. Déjà que de base, elle n'était pas du genre à aimer qu'on fasse les choses à sa place, mais si en plus ça concernait ses affaires, ça avait de quoi l'irriter. L'aide dont elle avait besoin était surtout en informations concernant son oncle et sa tante et elle venait de prendre sur elle pour la leur demander.  La première réponse d'Amaury la laissa perplexe. Elle n'avait jamais affirmé le contraire, elle ne connaissait pas leurs parents. La Française ne pensait pas dans sa demande avoir émis un quelconque jugement. Elle se retint de rétorquer, se contentant d'écouter les informations qu'il lui apportait. Des informations sur sa mère ? Mais enfin, que pouvait-il bien vouloir comme information? A quoi s'attendait-il après tout ce temps ? Peu importe ce qu'il lui demanderait, il était impossible qu'elle puisse sortir ce qu'il désirait entendre. Comment mentir sur ça ? Comment faire pour que de son côté, elle ne se retrouve pas non plus dans le pétrin avec sa propre famille. Amaury et Elise se rendaient-ils seulement compte de la position dans laquelle il la mettait ? Peut-être et ils s'en fichaient sans doute. Ils ne pensaient qu'à leur famille et Adèle n'en faisait pas partie. Elle voulait bien faire tous les efforts du monde pour que cela se passe bien, mais elle craignait bien plus ce qui pourrait lui arriver dans sa famille que la colère des jumeaux. Oh, mais qu'elle se rassure, leur mère orienterait donc le sujet sur leur merveilleuse entente. Ok donc, elle n'avait plus qu'à prier pour que Mme de Lestang soit plus bavarde que Monsieur. Elle pouvait plus facilement parler de sa vie ici et baratiner sur sa relation avec ses cousins et d'ailleurs ils sauraient sans doute rajouter leur petite louche, que celle qu'elle avait de l'autre côté de la Manche. Le dernier avertissement d'Amaury lui fit lever un sourcil interrogateur. Qu'est-ce que son oncle attendait d'elle ? Elle ne comprenait pas. Il n'espérait quand même pas qu'elle soit là pour lui apporter rédemption ou pardon de la part de sa mère pour son départ de la famille ? Ce n'était pas son rôle, elle ne servirait pas d'intermédiaire entre les deux. Elle était là pour elle, pas pour des histoires de famille dont elle n'était pas responsable. Adèle fusilla sa cousine du regard.

- Merci, j'ai très bien compris qu'on n'avait pas vécu dans la même ambiance familiale, lâcha-t-elle agacée.

Elle commençait à en avoir ras le bol de ces critiques à chaque prise de paroles. Craignaient-ils vraiment qu'elle ne soit là uniquement que pour mettre le bordel dans leur famille, ou prenaient-ils juste un malin plaisir à la descendre ? Une façon de lui faire payer d'avoir accepté cette invitation.
Quant à l'endroit où elle allait dormir, elle estimait quand même avoir le droit de savoir. Qu'est-ce qu'elle s'était imaginée ? À vrai dire, elle n'y avait pas vraiment réfléchi, mais oui effectivement elle ne pensait pas du tout se retrouver dans la chambre de sa cousine. Et allez, ça continuait. Un palace... Un lieu de vie austère à l'image de la vie qu'elle y avait menée. Un luxe pas tant enviable que cela.

- Je ne vois pas en quoi ma question était une critique, répondit-elle.

Chacune de ses paroles lui était renvoyée à la figure, pourtant à aucun moment, elle n'avait eu l'impression de les attaquer. Les paroles d'Elise furent de trop et la Serpentard finit par s'emporter :

- Oh oui bien sûr, c'est vrai que c'était à ma mère seule, enceinte et abandonnée d'aider son frère. Ne m'attaque pas avec des choix et des événements dont je ne suis pas responsable. Je veux bien comprendre que tu prennes parti pour ton père, mais n'attaque pas non plus ma mère pour le faire. Ne la juge pas comme ça, tu n'étais pas à sa place à ce moment-là.


Malgré sa colère, elle avait pourtant gardé un ton assez peu élevé. Inutile de faire rappliquer les parents des jumeaux et de tout faire capoter en si peu de temps, mais il était hors de question qu'elle les laisse s'acharner sur elle pour une histoire ou même elle, n'en connaissait pas tous les tenants et les aboutissants. Adèle aimait sa mère, même si elle ne voulait pas lui ressembler. Les sentiments qu'elle avait à son égard étaient complexes. Tantôt, elle la détestait pour cette vie qu'elle leur avait choisie et tantôt elle pouvait comprendre ses choix. Alors elle ne pouvait pas laisser Elise s'attaquer à elle comme ça.

Elle suivit Elise vers sa chambre. Qu'en penser ? Et bien la propriétaire savait visiblement mieux qu'elle ce qu'elle en pensait... C'est dingue parce que jamais au grand jamais, elle n'avait jugé quelqu'un à la taille de son porte-monnaie, ou à la qualité de ses vêtements. Pourquoi Elise était-elle persuadée qu'elle dénigrerait ce qu'elle voyait dans cette maison ? Adèle ne cacha pas son soupir agacé après la remarque de sa cousine sur la taille de sa chambre. Mais enfin qu'est-ce qu'elle s'imaginait ? Qu'elle dormait dans une chambre de la taille d'une salle de bal avec des meubles en or massif ? Et bien non. Et si elle devait comparer sa chambre avec celle de sa cousine, la première idée qui lui viendrait serait sûrement que la sienne était bien plus impersonnelle. La suite ? Oh Adèle allait finir par s'habituer aux mauvaises nouvelles à cette allure. Ça finirait par devenir sa nouvelle routine. Bien donc, dormir avec sa cousine. Fa-bu-leux... Bon ce qu'il fallait se dire c'était que cette nuit, elle ne la verrait pas passer. Une des potions d'Hestia allait la plonger dans un sommeil idéal jusqu'au petit matin et c'était tout. Au final, Elise serait sûrement plus dérangée qu'elle par la situation.

La Française se garda d'observer plus en détail les lieux. Le regard de ses cousins rivé sur chacune de ses réactions l’énervait et lui passait l'envie d'apprécier ou non l'endroit où elle se trouvait. Tout était prétexte à la provoquer. La suite de la visite ? Hors de question de la continuer ainsi. Ses cousins voulaient qu'elle maintienne les apparences ? Ils s'y prenaient de la pire façon qui soit pour l'en convaincre. Ce n'était pas en la montant en pression dans le dos de leurs parents qu'elle y parviendrait.

- Stop. Je ne continue pas comme ça. Vous voulez que je fasse des efforts ? Faites-en de même. A aucun moment je ne m'en suis pris à vous depuis mon arrivée. En revanche vous semblez prendre plaisir à vous mettre sur mon dos. J'ai mes limites. Poussez-moi à les franchir et cette mascarade pour vos parents ne fonctionnera pas longtemps.


Ça ne leur plaisait peut-être pas, mais s'ils voulaient que tout se passe bien il valait sans doute mieux l'aider plutôt que de l'enfoncer. Sinon ? Et bien qu'ils pensent ce qu'ils veulent, mais elle ne s'estimerait pas seule responsable du désastre qui surviendrait.

- Si c'est ok pour vous, je vous suis. Oh, et Elise, je ne pense jamais avoir dénigré la situation sociale de ta famille. Arrête de spéculer sur le fait que je pourrais être méprisante dans mes paroles... Je te l'ai dit, je n'ai aucun intérêt à m'en prendre à ta famille.

Elle aurait voulu ajouter « fais-moi un peu confiance », mais savait que ça, c'était peine perdue. Ils étaient loin de cette étape et pourtant, il allait bien falloir qu'ils fassent un effort là-dessus.
MAY



There's been trials and tribulations
You know I've had my share
I know exactly where I'm going
Getting closer and closer every day
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Les petits trucs:
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Dim 17 Mar - 15:17

QUE LA PAIX SOIT ÉTERNELLE
FT. de Lestang  ♥️

Amaury avait l’impression d’être subitement téléporté dans un véritable champ de mines. Cette idée venant des parents des jumeaux, commençait vraiment à craindre. Et le pire ? Adèle venait d’arriver. Au niveau de l’avancée de la petite fête organisée par Antoine et Irène de Lestang, les trois étudiants restaient de loin pas au bout de leurs peines. Leur relation a tous les trois se portait si mal qu’ils n’étaient même pas capables de feindre l’indifférence. Non la moindre phrase pouvait se retourner comme l’un ou les autres. Pourtant, tous les trois semblaient être parfaitement capables de mentir et de porter un masque devant Irène et Antoine de Lestang. Mais les voilà seuls, à l’étage. Les questions d’Adèle étaient totalement légitimes, tout comme les réponses des jumeaux. Qui pouvait réellement avoir tort dans cette situation dont personne voulait au commencent ? Il n’empêche que ni Elise, ni Amaury n’avaient forcé la Française à se joindre à eux. Au contraire, si elle leur avait demandé leurs avis, ils auraient tout fait pour lui faire comprendre qu’inventer une petite excuse – un mensonge de plus ou de moins – aurait bénéfique pour leur permettre de passer un joyeux noël et pas un futur enterrement. Mais qu’est-ce qui lui avait pris à la deuxième blonde de penser que ce serait une bonne idée de faire bonne figure devant son oncle et sa tante, hein ? L’Aiglon restait perdu sur ce point-là. Que voulait-elle en fin de compte ?

Lors de leurs premières altercations, il lui avait semblait plutôt clair que la jeune femme ne souhaitait rien avoir à faire avec les jumeaux. Maintenant, elle s’incrustait chez eux pour des fêtes de famille – une famille dont elle n’avait jamais voulu faire partie ? Amaury était perplexe. Fallait-t-il croire en ses bonnes volontés ? Sa méfiance habituelle lui criait de se méfier. Mais leur dernière conversation lui avait fait entrevoir une autre facette de la Française. Elle semblait subir – être fatiguée, lasse de ces histoires. Pourtant, elle attaquait mais était-ce uniquement comme un serpent acculé ou comme une traqueuse ? Les doutes ce n’étaient pas le fort du garçon, qui avait également tendance à enclencher les défenses dans ces cas-là. Elise ne perdit pas une seule seconde pour renchérir les propos du jumeau, ce qui lui fait esquisser un léger sourire. Il comprenait parfaitement le point de vue de sa jumelle et ne démentirait pas du tout ses propos, ni ne les déformeraient. Elle énonçait la pure vérité, même cela risquait de fortement déplaire à sa grenouille de cousine. Il n’empêche que le jeune s’aperçut très vite, dans son coin de la chambre que la tension montait d’un cran. Il plissa les yeux. Sa jumelle attaqua la première la mère d’Adèle, leur tante en soit. Mais pouvait-on réellement la qualifier ainsi une dame qui n’en avait rien à faire de ses neveux ? Certainement pas. Pour lui, elle n’était qu’une personne inconnue dont il n’avait pas franchement envie de faire la connaissance vu le reste de la famille. Heureusement que leur père sortait du lot.

Il comprenait néanmoins la rancœur portée par les propos de sa petite sœur. Lui aussi avait souffert lorsqu’il avait appris que les deux sorciers n’avaient pas la moindre importance aux yeux de leur famille française. Savoir que leurs parents avaient vécus des moments difficiles pour leur offrir une belle vie et de l’amour, ça faisait de se dire que de l’autre côté de la Manche, Adèle, sa famille, ils avaient tout eu. Amaury sentait forcément une gêne et pensait qu’Elise également. Il ne souhaitait pas recevoir de commentaires désobligeants de la part de princesse Adèle sur sa maison. Cela lui ferait vraiment mal. D’autant que SA maison, il l’aimait autant que sa famille. Elle représentait l’amour de leur famille, leur petit cocon dans lequel il avait vécu les meilleurs moments de sa vie en compagnie, de ses parents et de sa sœur. Visiblement, il craignait qu’Adèle ne puisse le comprendre et s’attaque à leur symbole à eux. Alors, il restait sur la défensive, alors qu’Elise s’assurait que leur cousine n’ose pas critiquer leurs fondements. Il laissa également le soin à sa jumelle de présenter sa chambre. Le garçon se sentait un peu mal pour elle. Ce n’était pas simple d’inviter une parfaite inconnue dans un tel lieu. C’est quand l’endroit où l’on laisse le plus de choses personnels, des souvenirs, de indices sur lui-même…le garçon n’aurait pas apprécié partager sa chambre avec sa cousine. Sur ce point-là, il ne pouvait nier que les réticences et du coup les propos de sa petite sœur ne pouvaient que venir du cœur. Il surprit le regard d’Elise lui fit un léger hochement de tête. Il était là, tout irait bien. Ils s’en sortiraient.

Bien évidemment, Adèle n’appréciait pas les propos d’Elise. C’est à ce moment-là que le garçon sut que tout risquait de partir en fumée (vous noterez que je reste dans le thème actuel du forum). Alerte. Danger. L’Aiglon n’avait pas besoin que l’on rappelle que les dernières altercations entre les deux jeunes femmes se finissaient en combat des rues. Ils ne pouvaient pas se permettre une telle chose à Noël, sous les yeux de leurs parents. Pour l’instant, le garçon la laissa s’expliquer. Il ne voyait pas l’intérêt d’interférer directement dans leur « discussion » qui émettait des points de vue, différents certes mais le ton ne montait pas encore. Toute la différence résidait dans ce « encore ». Oui, parce que comme d’habitude, Adèle se dédouanait de toutes fautes. Quand l’on pense que c’est à cause d’elle que la guerre a commencé, c’est pas mal quand même. Amaury n’avait jamais demandé à sa cousine de se jouer ainsi de lui. Ce n’était qu’un juste retour de flammes (héhé je suis douée) que sa sœur jumelle cherche à le venger et ne l’apprécie pas du premier coup d’œil. La suite, on la connait, ce n’était clairement pas mieux. On l’attend encore le mea culpa hein. Bien que sa tentative auprès d’Amaury ne soit pas tombée dans l’oreille d’un sourd, le garçon ne pouvait s’ôter la première mauvaise impression pour le moment. Forcément, les trois cousins étaient bien incapables de discuter calmement et de mettre cartes sur table. A tel point que la Verte finit par s’emporte faisant froncer les sourcils à Amaury, qui se détacha du mur contre lequel il s’était appuyé précédemment. La situation allait déraper. Au moins, elle avait eu la décence de ne pas rameuter tout le voisinage.

Le jeune homme comprit également qu’elle, non plus, ne souhaitait pas s’éterniser dans cette pièce. Sachant également qu’elles y passeraient la nuit, donc suffisamment d’heures comme cela. Cela allait assez compliquer de la supporter toute la soirée sans parler de dormir à côté de sa pire ennemie. Franchement, ça craignait vraiment. Au pire, le garçon se dit qu’Elise pourrait venir avec lui et qu’il mettra un réveil très tôt pour qu’elle rejoigne discrètement la chambre. Mais cela voudrait dire laisser la française seule dans la chambre de sa petite sœur. Franchement, cette idée ne l’emballait pas des masses non plus. Parfois, il vaut mieux garder son ennemi à proximité. Ou alors, ils pouvaient tenter la nuit blanche, au moins ils resteraient ensemble et veillerait à ce qu’il n’y ait pas d’incidents majeurs. Bon, il était encore trop tôt pour penser à tout cela. Il leur restait à lui faire visiter le reste de la maison, la fin de l’étage, le sous-sol et le jardin. Génial. Que du bon temps. L’Aiglon espérait presque recevoir une demande son père pour l’aider à préparer quelque chose. Mais il ne laisserait pas sa sœur jumelle seule avec Adèle. Non, dans tous les cas, ils étaient coincés tous les trois ensembles jusqu’au lendemain. Vive les vacances.

« Laisse-moi juste te rappeler un point, cousine. Ni Elise, ni moi, ne t’avons invité ici. Nous ne sommes pas responsables de TON choix de venir aujourd’hui. » dit-il, d’un ton placide. « Alors, crois-moi, les efforts, on en fait énormément même si tu n’as pas l’impression de les voir. Nous t’accueillons chez nous. Notre maison, Adèle. Celle qui nous a vu grandir, c’est quelque chose de personnel que l’on accorde généralement qu’aux personnes que l’on apprécie. Pas aux étrangers. »

Ces propos étaient durs, certes, mais il s’agissait de la vérité. Si Adèle ne pouvait pas se mettre à leur place deux minutes, ça n’allait pas la faire non plus. Elle ne comprenait pas à quel point les jumeaux, eux aussi, avaient soufferts et souffraient encore. Sa présence n’aidait en rien et ne guérissait rien au contraire. Le cœur du garçon se fendait en imaginant l’espoir, sans aucun doute, vain de leur père de récupérer sa sœur, sa nièce…de reformer sa famille peut-être. Pourtant, il ne savait pas à quel point, eux ne voulaient pas de lui et des siens. Amaury ne le vivait vraiment pas bien. La présence d’Adèle lui donnait un faux espoir. Ce serait très douloureux pour lui de s’en rendre compte. Voilà le pourquoi de la supercherie tenue par les trois cousins. Ce n’était pas pour le bien être de leur cousine. Cela passait en premier lieu par celui de son père et de sa mère. C’est pourquoi, il voulait une discussion avec la jeune femme.

« Franchement, Adèle, que cherches-tu à venir ici ? Si c’est pour donner un faux espoir à nos parents, ce n’était pas la peine de te déplacer. Tu as été plutôt claire dès notre première rencontre. » poursuivit-il, en s’approchant de sa cousine. « Si tu dis que ton but n’est pas s’en prendre à notre famille, alors pourquoi user de menaces ? »

Amaury employait un ton calme. Il ne cherchait pas les histoires à ce moment-là, cela ne servirait à rien. D’ailleurs, il tenait également à empêcher Elise de tomber dans les provocations peut être involontaires d’Adèle. Mais les faits étaient là. Elle les menaçait et après souhaitait que tout se passe bien. Mais pourquoi ? Que cherchait-elle à obtenir ? Cette question tournait beaucoup trop dans l’esprit de l’Aiglon qui avait une sainte horreur de rester sur des inconnues.

« Tu défends ta mère. Nous défendons notre père. C'est une évidence. Très bien, évitons de parler famille alors. » dit-il en haussant les épaules, lui montrant que ce terrain ne mènera à rien. Il jeta un coup d’œil à Elise. « Nous pouvons te laisser le bénéfice du doute. Mais je t’assure que ta présence ne nous apporte aucun plaisir surtout dans ces conditions. »

Comment pouvaient-ils lui faire confiance ? Entre eux, il n’y avait que la guerre. Et le fait de ne pas connaître ses intentions, les rendaient paranos. C’était évident non ? Cela ne pouvait être autrement. Le garçon ne cherchait pas à être blessant. Mais il ne pouvait pas pour autant mentir. Du moins, il espérait que la Française comprenne qu’ils subissaient tous les trois cette soirée. Tous les trois DEVAIENT faire un effort. Peut-être que cela devait commencer avec de l’écoute, mais ça aussi c’était mal barré. Au moins, lui avait-il assuré qu’ils essaieraient. Il espérait qu’Elise serait en mesure de tenir encore un peu.


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Mar 19 Mar - 22:21
Que la paix soit éternelle comme les étoiles au ciel
ft. De Lestang

24 Décembre 2018

Dire qu’ils n’avaient pas vécu dans la même ambiance familiale, c’était un euphémisme tout de même. Et c’est fou, mais ça n’avait pas l’air d’apprécier la comparaison du côté de la Française. Elise serait-elle douée pour attaquer là où ça ne plaisait pas forcément ? Fort probable, et oui la famille c’est un sujet fortement agaçant parce que c’est malgré tout les personnes qui connaissaient le plus Adèle, alors certes, elle avait une sœur qui ne devait pas remporter la palme de la meilleure sœur. Il n’empêche que c’était sa famille et que ça avait l’air d’enquiquiner Adèle que le sujet vienne doucement se poser dans la conversation. Et pourtant ? N’était ce pas ce qu’on attendait de noël ? Prendre des nouvelles de ses proches. D’accord, ils n’étaient pas proches mais Elise pouvait toujours dire que ça l’intéressait et à la vérité, ça l’intéressait fortement. Adèle l’intriguait et c’était affreux de se dire ça, comment quelqu’un qui la faisait autant suer, qu’elle avait en horreur et dont elle voulait le départ pouvait l’intéresser autant. C’était totalement contre nature, c’est comme si tout d’un coup, elle avait envie de devenir amie avec une araignée, non l’idée n’était pas très sympathique.

La blondinette redressa la tête étonnée, ah, elle ne voyait pas en quoi sa question était une critique ? Elle avait besoin d’un coup de main peut être ? Bien sûr qu’Elise était quelqu’un d’altruiste, si une personne posait une question et qu’elle avait la réponse à cette question, elle se faisait un devoir d’y répondre. « Ah tu ne vois pas ? Besoin d’un éclaircissement ? Peut être que si tu avais tourné tes mots différemment de si ça doit être comme ça tout le temps, ça serait mieux passé. »

Le problème des deux filles, c’était toujours le même, elles étaient incapables de ne pas se tenir la tête quand la situation ne l’exigeait pas. Et là, visiblement, elles avaient beau être sensé faire des efforts, chacune de leur côté, il fallait qu’elles recommencent à se tirer dans les pattes. L’évidence même qu’en attaquant la mère de la demoiselle, Adèle répliquerait. Elle tenait à sa mère, comment aurait-il pu en être autrement, à moins que la femme que dépeignait Antoine ne ressemblait pas à la réalité. Elle avait raison, oui Adèle avait raison, elle n’était pas là à ce moment-là. Et même si elle l’avait été, en quoi un bébé de quelques mois aurait-il pu inverser la tendance ? En revanche, il y a bien un point sur lequel, elle avait une certitude et elle ne se fit pas prier pour le dire à haute voix. « Oh mais tu peux me croire sur parole Adèle, si j’avais été à sa place, j’aurais suivi mon frère. » En disant ces mots, ce fut Amaury qu’elle regarda. Le doute n’était même pas permis, vivre loin de lui était tout bonnement impossible. Elle était bien incapable de vivre sans lui, alors oui, à la place de la mère d’Adèle, elle aurait claqué la porte pour suivre son frère.

Contrairement à Adèle dont la colère était perceptible pour qui commençait à la connaître. Elise était juste blasée, dégoutée de devoir participer cette mascarade et de devoir accueillir chez elle la cousine la plus exécrable au monde. Et être dans sa chambre, ça n’aidait absolument pas à se sentir sereine, oh oui, elle avait peur du jugement d’Adèle. Amusant n’est ce pas, cette fille la rendait folle et pourtant, elle craignait qu’elle trouve sa chambre pas assez bien pour elle, pas à la hauteur de sa personne.
Oui, elle voulait partir d’ici, éloigner sa cousine de sa chambre sauf qu’elle avait visiblement réussi à l’énerver encore un peu plus tant et si bien que mademoiselle freinait des quatre fers, leur imposant, en plus de s’arrêter. C’est blasé qu’Elise se tourna vers elle avant que la colère l’envahisse. On lui demandait de faire des efforts ? Non mais ça c’était une blague, c’était SA chambre qu’elle partageait avec. Comment appeler ça autrement qu’un effort. Encore heureux qu’Adèle ne s’en soit pas prise à eux depuis qu’elle était là. Et quand bien même elle aurait pu le faire, elle savait aussi que ses cousins ne la laisseraient pas en paix. Il ne s’agissait pas d’une chose qu’elle voulait ou ne voulait pas faire, elle savait juste que les répercussions seraient terribles. N’était ce pas là une provocation ? Elle voulait qu’ils la poussent dans ses retranchements ? Ah mais pas de soucis Elise avait envie de dire. Elle avait déjà ouvert la bouche pour l’envoyer boulet et lui dire que son avis, elle s’en moquait, la porte était ouverte elle pouvait rentrer chez elle, sauf qu’Amaury fut plus rapide que sa sœur. Elise referma donc la bouche pour le laisser s’exprimer. Elle prit sur elle pour ne pas acquiescer à chaque phrase, oui, ils n’étaient pas responsables et lui au moins semblait savoir qu’Elise faisait quand même des efforts. Là, où c’était un peu compliqué c’était que ce n’était pas vraiment eux qui accueillaient la demoiselle, s’ils avaient eu leur mot à dire, certainement que c’est d’une voix unanime qu’ils auraient dit non. Là, dire à leur père que non ils étaient pas chaud chaud, c'était un peu peine perdue.

Qu’il était dur de ne pas réagir aux paroles d’Adèle, bien sûr que si c’était des attaques, si ce n’est pas envers sa famille, c’était au moins vers elle et elle essayait vraiment de ne pas réagir même si bon sang qu’elle avait envie de l’envoyer bouler, à croire qu’Elise se faisait des films depuis le début. Adèle était méprisante, ça c’était une certitude et depuis le premier jour, et s’en prendre à sa famille, elle avait montré qu’elle savait le faire et qu’elle ne reculait devant rien, pas la moindre conscience morale rien. Le seule moment où les deux filles semblaient s'entendre c'est en cours, mais faut dire que vu leur classe, c'était compliqué de faire autrement, au risque de devenir folle. Mais là, Elise devait se montrer silencieuse parce que si elle parlait, elle allait exploser, que ce n’était pas ce qui était voulu, au moins par Amaury parce que pour le coup, Elise s’en foutait de plus en plus. D’ailleurs, elle lui lança un regard perplexe en constatant qu’Amaury voulait avoir des réponses aux questions qu’ils se posaient. Bien sûr qu’ils voulaient savoir pourquoi la demoiselle venait ici mais comment faire confiance aux paroles qui sortaient de sa bouche. Elle jeta un regard à sa cousine, faisant la navette entre les deux personnes qui étaient avec elle. Si seulement Adèle avait une réponse logique à cette question et qu’elle n’essayait pas de les embobiner. Au moins, l’un comme l’autre était pour le moins sceptique quant au sujet de la présence ici de la cousine et oui ils craignaient un petit peu qu’elle fasse tout capoter.

Le message suivant d’Amaury lui fut adressée en particulier, un avertissement qu’il valait mieux faire ce que voulait Adèle et ne pas parler des affaires familiales. La blondinette roula des yeux avant d’accepter d’un hochement de tête. Très bien, s’il lui demandait, elle éviterait de remuer le couteau dans la plaie. Allez, et voilà qu’il parlait pour deux, ils devaient laisser le bénéfice du doute, mais bien sûr, il avait des doutes sur quoi au juste? Non parce que du point de vue d’Elise, Adèle ce serait la personne qui les regarderait agoniser sans lever le petit doigt, par contre le pied pour les écraser ça oui, elle était d'accord que là, Adèle bougerait. Au moins, il reconnaissait que la présence n’apportait aucun plaisir. C’est sans la moindre discrétion qu’Elise répondit  uniquement à cette phrase « ça c’est sûr. » Puis elle sortit de la chambre pour continuer la visite, marmonnant quand même pour pas qu’on lui reproche qu’elle ne faisait aucun effort « Je vais faire un effort pour que tout se passe bien, c'est promis. » Et pour une fois. Elle s’y tint, entrainant sa cousine et son frère, sans provoquer cette dernière, trouvant même le moyen de demander, sans animosité, pour une fois. « Est-ce que ça ressemble un peu à chez toi ? » Oui, ça l’intéressait de savoir comment c’était là bas, après est ce qu’Adèle avait envie de répondre ? Rien était moins sûr mais bon si elle répondait sûrement que ça lancerait le jeu des questions… et puis il fallait bien faire des efforts, sinon Amaury allait en vouloir à sa sœur et c’est fou mais cette dernière n’était pas tellement emballée.

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Adèle de Lestang
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Sam 23 Mar - 21:54

 

Que la paix soit éternelle comme les étoiles au ciel

— Elise, Amaury & Adèle

C'était une mauvaise idée. N'importe qui aurait pu le lui dire. Hestia lui aurait sans doute dit, si elle lui avait demandé son avis. Sauf qu'elle n'avait rien demandé à personne, prenant sa décision au final en ne pensant qu'à ses propres intérêts comme d'habitude. Pourtant ses choix étaient d'habitude plus réfléchis. Avait-elle vraiment plus à gagner qu'à perdre en venant ici ? Plus le temps avançait et plus elle en doutait. La vérité c'était qu'elle avait pensé qu'elle n'aurait peut-être pas d'autres occasions, alors c'était ce qui avait fait penché la balance dans les pour et les contres. Elle était partie du principe qu'elle ne pourrait pas passer pire Noël que ce dont elle avait l'habitude. Et pourtant, elle se trouvait déjà à devoir lutter contre des attaques qu'elle n'avait pas spécialement cherchées. Et chaque défense qu'elle avançait se retrouvait balayée par l'un ou l'autre. Tourner ses mots différemment ? Hélas, ce n'était pas vraiment son fort, ne passant jamais par quatre chemins pour exprimer le fond de sa pensée. Et pourtant lorsqu'elle avait posé sa question, elle n'avait pas pensé à mal. Qu'importe, elle n'avait pas envie de se fatiguer à le leur faire comprendre, ça ne servirait à rien surtout que les attaques continuaient à lui pleuvoir dessus. Le plus dur fut certainement de supporter celles concernant sa mère. Et pour ça, Adèle n'était pas prête à plier et malgré sa demande à ne plus juger sa mère, Elise avait renchéri. Elle ne voulait pas comprendre qu'elle et Amaury n'était pas Claire et Antoine. Que savait-elle au juste du lien qui unissait leurs parents ? Parce que la Française n'en savait pas grand-chose. Elle ne savait pas pourquoi sa mère n'avait pas suivi son frère et elle garda pour elle une autre question qui la rongeait. Pourquoi Antoine n'avait pas emmené sa sœur avec lui ? Elle la garda pour elle parce que ce n'était pas Elise qui lui apporterait cette réponse et parce qu'elle ne voulait pas attaquer le père des jumeaux alors qu'elle venait d'exiger qu'on laisse tranquille sa mère.

Il lui était impossible d'apprécier la visite que les jumeaux lui proposaient. Bien sûr qu'elle ne s'attendait pas à ce que ce soit fait dans la joie et la bonne humeur, mais pour le coup les répliques acides ne cessaient de remplir un chaudron qui allait bientôt déborder. Elle avait l'impression qu'elle ne pouvait poser son regard quelque part sans se prendre une critique, aussi se garda-t-elle de s'attarder. Pourtant au fond, elle aurait voulu laisser son regard parcourir les étagères, elle aurait voulu passer ses doigts sur le bureau et s'attarder sur ce qu'il y avait dessus. Elle aurait aimé déchiffrer les titres des ouvrages soigneusement rangés ou encore découvrir ces objets probablement moldus qu'elle ne connaissait pas. Car au fond, c'était aussi pour ça qu'elle était là, pour la curiosité de voir où ses cousins avaient grandi. Poursuivre ainsi lui était impossible. Elle ne pourrait pas jouer le rôle qu'on lui demandait de remplir si derrière on lui jetait des pierres à la figure. Elle ne tiendrait pas. Pas avec le mois qu'elle venait de passer. Elle avait déjà puisé beaucoup dans ses ressources pour garder la tête haute et maintenir l'illusion, là elle craquerait bien plus vite si elle ne faisait rien. La réponse de son cousin lui fit bien vite comprendre qu'effectivement en un sens, ils lui faisaient payer l'idée qu'elle avait eue d'accepter l'invitation de son oncle. Elle payait bien cher sa curiosité. Elle ne profiterait d'absolument rien de ce qu'elle était venue chercher. Découvrir un foyer qui ne serait jamais le sien, connaître un oncle qui ne pourrait que soulever des points délicats de sa famille dont elle n'avait pas envie de parler, assister à une fête familiale lui rappelant tout ce à quoi elle n'avait pas eu droit. À quel moment avait-elle pu penser qu'elle gagnerait quelque chose en venant ici ?

Elle détourna le regard, fixant son sac posé au sol. L'envie de fuir était très forte, alors que ce n'était pas dans ses habitudes de capituler ainsi. Elle releva la tête vers Amaury lorsqu'il l'interrogea sur la raison de sa présence ici. Cette question était logique et elle sentait que si elle voulait avoir un peu d'indulgence de leur part, elle allait devoir y répondre. Non, elle n'était pas venue dans le but de leur nuire ni de gâcher cette journée qui avait sûrement plus de signification pour eux que pour elle. Elle se mordit la lèvre cherchant ses mots, se demandant même si ce qu'elle dirait aurait encore de l'importance pour eux ou si ses explications la desserviraient une fois de plus.

- Si les rôles avaient été inversés, si c'était ma mère qui vous aviez invités à venir là où j'ai grandi, à la rencontrer, n'auriez-vous pas accepté ? En dépit du ressentiment qui existe entre nous, n'auriez-vous pas eu envie de la connaître ? De voir où... nous vivions ?


Bien sûr les contextes étaient différents puisqu'elle était du côté de ceux qui les avaient rejetés, mais si les choses avaient été différentes. Si Claire avait voulu renouer avec ses neveux comme son oncle cherchait à le faire avec elle, qu'auraient-ils fait ? Ce n'était pas vraiment une question. Au fond dans celle-ci, elle leur avouait ce qui l'avait poussée à accepter cette invitation. Elle avait juste eu besoin de formuler cela ainsi, incapable d'énoncer clairement que c'était la curiosité et le désir de vraiment connaître cette famille de laquelle elle avait été coupée. C'est vrai, jamais elle n'avait laissé penser que ce pourrait être le cas et en même temps, elle n'avait pas non plus imaginé que son oncle lui tendrait la main.

Volontairement, elle n'avait pas répondu à sa deuxième question. User de menaces ? Depuis qu'ils la connaissaient, ils en trouveraient facilement la réponse. C'était son mode de fonctionnement, sa manière de se défendre, de contre-attaquer, faire à son tour pression, reprendre un peu de contrôle sur cette situation qui depuis le début lui échappait. Et au fond était-ce réellement des menaces ? Plus une prédiction de ce qui arriverait s'ils continuaient à la pousser à bout. Elle pouvait encaisser, mais elle avait son point de rupture et il était d'autant plus rapide à atteindre maintenant qu'en septembre. Ainsi, ils lui garantissaient qu'ils éviteraient de parler famille. Cette ironie, en pensant à ce dans quoi elle avait choisi de mettre les pieds. Quant au plaisir de sa présence, elle se garda de relever. Elle n'était pas plus ravie qu'eux de devoir composer avec eux, même s'il était vrai qu'elle avait pu avoir le choix de le faire. Et bien qu'ils se rassurent, elle ne leur demandait pas de se réjouir de sa présence, uniquement de la tolérer.

Adèle suivit ses cousins hors de la chambre d'Elise et laissa un peu la pression redescendre lorsqu'elle entendit cette dernière lui promettre de faire un effort. Cependant, la question d'Elise la prit au dépourvu et elle ne sut quoi répondre. Était-ce une question piège ? Le ton employé ne donnait pas cette impression, pourtant c'était bien elle qui quelques instants plutôt lui avait demandé de ne pas comparer sa maison à la sienne. Un test alors ? Peut-être pas... ça n'empêchait pas Adèle de chercher ses mots. Après tout, il n'était pas dans ses habitudes de mentir et vu les répliques de ses cousins, ils n'étaient pas sans savoir qu'elle avait dû vivre dans un certain luxe. Elle se permit alors de mieux observer les lieux qui l'entouraient, avant de répondre :

- Non, c'est différent, mais ça ne veut pas dire que votre maison est moins bien que la mienne.

Bien sûr que là où elle avait vécu ce n'était pas pareil qu'ici. Bien sûr que chez elle, c'était plus grand et que mobilier et décoration reflétaient l'opulence des Beaulieu, sauf qu'Adèle aurait été la première à leur dire que l'argent ne faisait pas le bonheur s'il en avait été autrement entre eux. Elle ne s'était jamais attachée aux murs du manoir, parce qu'elle n'avait jamais vraiment pu y rattacher des souvenirs agréables comme ceux qu'elle avait pu construire à Beauxbâtons. Son école avait plus été un foyer pour elle que son véritable lieu de résidence. Les mots d'Amaury lui avaient fait comprendre qu'ici c'était différent. Leur maison était importante pour eux. Elle reporta son regard sur Elise en réfléchissant à ce qui avait pu l'amener à lui poser cette question. La curiosité ? Celle-là même qui l'avait poussée à se trouver avec eux aujourd'hui ? Elle hésita un instant avant de leur proposer :

- Vous voulez savoir quelque chose en particulier ?


Elle espérait qu'elle ne venait pas de faire une erreur en leur posant cette question, mais au fond s'ils acceptaient de lui montrer leur maison alors qu'ils lui avaient clairement dit ne pas en avoir envie, elle pouvait bien leur accorder quelques réponses sur la sienne, s'ils le désiraient.
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