Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Sam 12 Déc - 19:43
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Soledad ☽ ☾ Alcyone
Ce fut le tintement de la clochette qui ornait la porte d’entrée du Witches Bazaar qui poussa Soledad à enfin refermer les rideaux qui la séparaient de la partie moldue de la boutique. Ou tout du moins de ce qu’il en restait. Comme souvent depuis que la catastrophe avait eu lieu, la sorcière s’était perdue dans la contemplation de cet espace désormais désolé. Mais ce n’était pas une contemplation rêveuse, ou même vaguement agréable, c’était une vision dure et douloureuse. A chaque fois qu’elle posait les yeux sur ce qui était auparavant sa boutique, son souffle se raréfiait et le même sentiment lui déchirait les entrailles, un désespoir mêlé d’une culpabilité dont elle ne parvenait pas à se défaire. Ce lieu, qu’elle avait voulu ouvert et joyeux, elle n’avait pas su le protéger. Tous les signes avaient été là, la méfiance des moldus, la haine du Blood Circle, les chuchotements et les regards en coin, les remarques passives agressives et celles ouvertement acerbes. Tout avait été là et pourtant elle n’avait rien vu. Elle avait voulu croire qu’elle ne faisait rien de mal, mais elle s’était trompée, la haine aveugle avait été plus forte que ses espoirs et désormais elle se retrouvait avec un paysage dévasté sous les yeux. Les semaines avaient passées mais Soledad ne parvenait pas à se faire à l’idée qu’elle avait perdu la partie moldue de sa boutique. Elle avait refusé de la reconstruire, elle s’était contenter d’en barricader les vitrines, et refusait encore plus de la rouvrir, elle savait que cela ne ferait que renforcer l’hostilité des moldus et surtout que cela braquerait tous les projecteurs sur elle. Elle devait s’estimer heureuse qu’ils ne s’en soient pris qu’à un lieu et non pas à elle. Mais c’était une bien maigre consolation. Cette boutique, elle y avait mis tous ses espoirs et son avenir, c’était là qu’elle s’était trouvée et s’était construite, en perdre une partie était déchirant, surtout qu’elle n’avait pas d’autre choix que de l’accepter en silence.
Alors malgré le temps qui passait, il arrivait encore à Soledad se s’y rendre, pour ne pas oublier ce qu’elle avait dû sacrifier. Et souvent, elle se laissait entrainer dans sa nostalgie et sa culpabilité, laissant les secondes et les minutes filer sans qu’elle ne s’en rende compte. Malgré le temps qui passait, voir la partie moldue du Witches Bazaar entièrement vide et désolée était toujours aussi douloureux, et avait un côté étrangement hypnotisant. A force de se demander ce qu’elle aurait pu faire pour éviter ce désastre, Soledad en perdait toute notion du temps. Au fond, elle n’aurait certainement rien pu faire, la boutique dérangeait, ses objets parfois à la limite de l’étrange dérangeaient, tout ça était voué à disparaitre sous la haine et l’ignorance prônées par les Blood Circle. Comme souvent, ce fut la clochette de la porte d’entrée de la partie sorcière qui la ramena à la réalité. Elle n’avait pas encore tout perdu, elle devait parfois se le rappeler. Le vide causé en elle n’était pas encore trop grand au point qu’elle ne s’y perde complètement. Une part du Witches Bazaar était encore là, sa vie était encore là, elle ne devait pas l’oublier. Alors elle refermait les rideaux qui masquaient l’entrée de la partie moldue -désormais simple local complètement vidé de son contenu- et s’efforçait de reprendre son existence là où elle l’avait laissé. Elle ne pouvait pas laisser le Blood Circle arrêter sa vie de cette manière, ça avait déjà été le cas lorsqu’elle avait dû porter leur affreux bracelet qui neutralisait la magie pendant trois longues semaines, elle ne pouvait laisser ça arriver une seconde fois. Sa vie avait plus de valeur que leurs idéaux dangereux, et même s’ils avaient réussi à l’ébranler, elle ne devait pas l’oublier. L’oublier, c’était laisser le Blood Circle gagner et elle refusait que ça se termine ainsi.
Soledad s’efforçait donc de reprendre le cours de sa vie, de ne pas laisser ce tragique évènement définir ce que serait son existence. Elle avait toujours une vie à vivre, des combats à mener et, en l’occurrence, une boutique à faire tourner. D’un geste, elle secoua la tête pour chasser ses sombres pensées et plaqua un sourire avenant sur ses lèvres. Une fois ceci fait, elle se détourna de l’entrée de la partie moldue pour retourner du côté sorcier où une sorcière d’un certain âge se trouvait en compagnie d’une jeune fille rousse qui n’allait certainement pas tarder à faire son entrée à Poudlard. La gamine avait l’air passablement ennuyée de se trouver là, sûrement aurait-elle préféré faire du shopping avec ses copines plutôt que de passer l’après midi en compagnie de sa grand-mère. Ou alors aurait-elle préféré écumer le magasin de farces et attrapes du coin de la rue au lieu d’une boutique qu’elle devait sûrement juger ennuyeuse. Soledad ne se laissa pas impressionnée par son air revêche, la grand-mère souhaitait trouver un cadeau pour la future rentrée de la demoiselle et la mexicaine mit tout en œuvre pour satisfaire les deux sorcières. Si l’aïeule s’émerveillait de tout -ah ce genre de client était vraiment parfait- la gamine était bien plus dure à contenter. Après avoir fait chou blanc avec une boite à musique qui adaptait ses morceaux à l’humeur de celui qui l’ouvrait, un coffret à bijoux aux innombrables compartiments secrets ou encore un petit objet ressemblant à une bille qui faisait apparaitre au plafond une magnifique reproduction du système solaire, Soledad faillit abandonner. Finalement, ce fut un miroir qui parvint à gagner le cœur de la jeune sorcière. Mais pas n’importe lequel, un petit miroir de poche joliment ouvragé qui était ensorcelé pour distribuer des compliments à celui qui se regardait dedans, et même faire des blagues à la demande. Ah oui, c’était ça d’avoir onze ans.
La mexicaine se dirigeait avec ses deux clientes du moment vers la caisse quand la porte du magasin s’ouvrit de nouveau. Cette fois il ne s’agissait pas d’un sorcier en quête d’un achat, mais d’une tête bien connue de Soledad. « Bonjour Alcyone ! » S’exclama-t-elle en voyant la demoiselle entrer. Son sourire s’agrandit sur ses lèvres, en tant que cliente ou que fournisseuses de bijoux, elle était toujours contente de voir Alcyone. « Je suis à toi dans une minute. » La prévint-elle en passant devant elle. Soledad contourna le comptoir pour encaisser la grand-mère. Elle emballa soigneusement le miroir qu’elle glissa dans un sac en papier. Tout en le tendant à la jeune rousse, elle lui recommanda de bien en profiter. Chacun devait avoir le droit à des compliments quotidiens. Une fois les deux sorcières parties, la mexicaine se tourna vers Alcyone. « Voilà, je suis toute à toi. Comment tu vas ? » Demanda-t-elle sans quitter son sourire. Cela faisait plusieurs mois désormais que les deux sorcières faisaient affaires. Alcyone était une créatrice de bijoux enchantés hors pair et Soledad n’avait pas tardé à tomber sous le charme de ses créations. Après que la sorcière lui ait présenté quelques modèles, la mexicaine n’avait pas tardé à lui proposer un accord : ses bijoux pouvaient parfaitement trouver leur place au Witches Bazaar en échange d’une petite commission. Pas un seul instant, elle n’avait regretté cet arrangement, il permettait à une jeune créatrice de se faire un nom et de vendre ses produits. Et puis Soledad devait bien avouer qu’elle avait déjà craqué pour quelques bijoux créés par la jeune femme. C’était qu’Alcyone avait du talent et que ça se voyait, ses bijoux ne restaient jamais bien longtemps en rayon. Plusieurs fois, Soledad avait même dû lui envoyer Samba avec un petit mot lui demandant si elle avait encore quelques articles en stock, c’était pour dire.
Pas un seul instant la voyante ne regrettait d’avoir fait confiance à Alcyone, et le fait qu’elle soit la jeune sœur de Théo n’entrait même pas en ligne de compte, elle était tout simplement douée et Soledad appréciait toujours les produits qu’elle venait lui présenter. La sorcière faisait toujours preuve d’un mélange d’élégance et de modernité dans ses créations, ce qui faisait que chaque pièce ne manquait pas de faire le bonheur d’un sorcier ou d’une sorcière. La voyante se pencha sur le comptoir pour y poser ses avants bras et ainsi s’approcher d’Alcyone avec un air à la fois enjoué et curieux. « Tu as quelques nouveautés à me présenter ? Il ne me reste plus que deux paires de boucles d’oreilles et quelques colliers de ta dernière collection. Elle a eu un succès fou ! » Ce n’était plus vraiment étonnant maintenant que les clients savaient qu’ils pouvaient retrouver les œuvres de cette jeune créatrice au Bazaar, mais Soledad mettait toujours un point d’honneur à souligner le succès d’Alcyone. C’était tout simplement le genre de réussite qu’il ne fallait jamais manquer de fêter et elle était persuadée que, dans le futur, la jeune femme allait aller de réussite en réussite.
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Alcyone Greengrass
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Soledad Velasquez
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Jeu 28 Jan - 23:22
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Soledad ☽ ☾ Alcyone
Il y avait des visites que Soledad appréciait plus que d’autres. En bonne gérante de boutique, la mexicaine s’efforçait de ne jamais rien laisser transparaitre et d’accueillir chaleureusement chacun de ses clients, mais elle devait bien avouer qu’elle trouvait certaines visites bien plus sympathiques que d’autres. Eh oui, malheureusement le Witches Bazaar n’était pas exempté de clients chiants dont la sorcière se serait volontairement passée. Il fallait juste ne pas le montrer. Il y avait ceux qui râlaient contre l’aspect quelque peu désordonné de la boutique, ne comprenant pas que c’était dans ce joyeux bazar que se trouvait l’âme du lieu et qui préféraient pester parce que tout ne leur tombait pas directement sous la main. Ou alors ceux qui trainaient pendant des heures entre les rayonnages du Bazaar, tripotant le moindre objet, posant quinze milles question -dont parfois Soledad n’avait même pas les réponses- pour finalement hausser les épaules et repartir les mains vides, donnant à la brune l’impression claire d’avoir perdu son temps. Et au milieu de tout ça il y avait ceux qui étaient étrangers au concept de politesse, ceux qui étaient désagréables comme tout ou encore ceux qui critiquaient absolument tout ce qu’ils touchaient. Clairement, quand on tenait une boutique aussi hétéroclite que l’était le Witches Bazaar, il fallait s’attendre à tout lorsque quelqu’un franchissait le pas de la porte. Parfois cela faisait rire Soledad, d’autres fois ça mettait sa patience et sa diplomatie à rude épreuve. Parfois elle tombait sur l’adorable sorcière centenaire qui venait tous les mois refaire son stock de thé, et à d’autre moment le père de famille qui était là sous les ordres de sa femme, qui aurait préféré être partout ailleurs qu’en train de faire les boutiques et qui le faisait payer au monde entier. C’était un peu comme une roulette russe version magasin. Mais heureusement, à la fin tout le monde s’en sortait, et la caisse du Witches Bazaar récupérait quelques Gallions bien mérités.
Aujourd’hui les choses étaient un peu différentes. La dernière personne qui avait franchis la porte de la boutique, Soledad était ravie de la voir même si elle savait qu’elle ne venait pas au Bazaar pour dépenser quelques Gallions. Avec Alcyone, les choses étaient un peu différentes, mais c’était pour le mieux, parce que la sorcière était tout simplement devenue une collaboratrice en or et quelque part, Soledad préférait ça à l’avoir en simple cliente. Dès l’instant où elle avait posé les yeux sur les bijoux enchantés qu’elle créait, la voyante avait su qu’elles devaient collaborer. Ce que faisait Alcyone était trop poétique, trop novateur, trop beau, tout simplement, pour qu’elle passe à côté. La jeune femme avait un talent fou et certainement un bel avenir devant elle. Des créateurs comme ça, Soledad savait qu’elle ne pouvait tout simplement pas passer à côté. Elle n’avait pas eu besoin de réfléchir bien longtemps avant de lui proposer une forme de partenariat avec le Witches Bazaar et depuis, chaque visite de la brune promettait de nouveaux bijoux à admirer. La mexicaine adorait ces moments, les objets qui se vendaient dans la boutique étaient la plupart du temps envoyé par Isobel au cours de ses voyages, alors elle n’était pas mécontente de pouvoir elle aussi participer au remplissage des rayons. Elle fut donc satisfaite de voir que les clients qu’elle venait de servir étaient les deux dernières présentes dans le magasin, ainsi elle allait pouvoir se consacrer entièrement à Alcyone. « Ca va bien et toi ? Tu arrives à t’en sortir avec ce qui s’est passé ? » Le sourire de Soledad vacilla légèrement mais elle s’efforça de le maintenir sur son visage. Elle ne pouvait pas s’effondrer à chaque mention du sort de la partie moldue. Au fond, elle n’était pas surprise que la Greengrass aborde le sujet, les semaines avaient filées et la nouvelle avait fait le tour du Chemin de traverse. Ou alors Théo lui en avait parlé. « Ca va. » Répondit-elle avec un léger hochement de tête. Elle ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil en direction du rideau qui séparait le Witches Bazaar sorcier du local désormais vide. « Je fais au mieux. Mais ça va aller. » Assura-t-elle en s’efforçant de rendre son sourire plus convaincu. Inutile d’enjoliver la vérité, Théo lui avait certainement dit combien la mise à sac de sa boutique l’avait ébranlé, ou alors elle pouvait le deviner elle-même travaillant également dans un commerce. Et puis, elle n’avait tout simplement pas envie de mentir à Alcyone.
Mais elle ne souhaitait pas non plus s’attarder sur ce sujet épineux, de toute façon il n’y avait rien de plus à en dire. La visite de la jeune femme promettait des choses bien plus intéressantes et réjouissantes. « Tu as un peu de temps ? J’ai plein d’idées dont plusieurs qui nous feraient collaborer ensemble ! » Pour le coup, le sourire de Soledad ne put que s’agrandir. Collaborer avec Alcyone, voilà une idée qui lui plaisait beaucoup. Pour le moment elles avaient une forme de partenariat mais la mexicaine était tout à fait prête à faire un vrai travail d’équipe avec la Greengrass. Alcyone était passionnée par son métier et avait un esprit qui fourmillait d’idées et d’ingéniosité. Et apparemment d’un peu de nervosité aussi si Soledad en croyait la façon dont elle manipulait ses carnets. Elle ne fit cependant aucune remarque, la sorcière restait toute nouvelle dans le monde du travail et présenter ses projets était toujours un peu impressionnant. C’était à Soledad de la mettre à l’aise. « Oh j’aime quand tu m’annonces ce genre de choses ! Ca promet toujours des projets intéressants ! » L’encouragea-t-elle avec sincérité. Oh pas besoin d’exagération, à chaque bijou que la brune ramenait, Soledad était subjuguée. Il suffisait de voir comment ses articles se vendaient comme des patacitrouilles. Elle n’avait pas conquis que la mexicaine, mais aussi les clients de la boutique. Alors peu importe le projet qu’elle avait en tête, Soledad avait déjà très envie de l’entendre. « Je crois que je vais déjà t’expliquer pourquoi j’en suis venue à imaginer ce genre de créations… » La mexicaine ne put retenir un léger froncement de sourcil. Elle était déroutée par la manière dont Alcyone tournait les choses amis elle ne parvenait pas vraiment à comprendre pourquoi. Ce n’était pas la première fois qu’elle venait au Witches Bazaar pour parler de leur collaboration ou lui présenter de nouveaux bijoux. Et à chaque fois, Soledad avait accueilli ses visites avec enthousiasmes, elle n’avait donc pas de quoi s’en faire.
Le regard qu’Alcyone jeta autour d’elle pour vérifier s’il restait des clients dans la boutique acheva de convaincre Soledad que cette visite allait être légèrement différente de celles dont elles avaient l’habitude. « Si tu veux, on peut attendre que ta boutique soit fermée ? J’ai débarqué sans prévenir, je suis désolée… » La mexicaine adressa un sourire rassurant à la jeune femme. « Ne t’en fais pas, tu viens quand tu veux ! » Lui assura-t-elle immédiatement. Elle ne prit pas la peine de regarder dans le Witches Bazaar, elle savait déjà qu’il n’y avait plus personne, en revanche elle jeta un coup d’œil au dehors. La luminosité commençait à baisser et il n’y avait personne dans les rues. Vu l’heure, elle doutait de voir quelqu’un entrer dans le Bazaar. Et vu qu’Alcyone semblait gênée à l’idée que leur conversation puisse être interrompue, elle pouvait bien faire un geste. « Le rush de la fin de journée est déjà passé et les rues sont calmes à cette période de l’année, je vais fermer tout de suite comme ça on sera plus tranquilles. » Expliqua-t-elle tout en sortant sa baguette. En quelques geste, la porte s’était fermée, le petit panneau « ouvert » qui ornait la vitrine s’était tourné du côté « fermé » et les rideaux s’étaient tirés tout seuls. Soledad savait que ça ne suffisait pas à fermer la boutique, il allait falloir qu’elle s’occupe du rangement et de la caisse mais tout ça pouvait attendre un peu. Elle accordait bien plus d’importance à Alcyone. « Voilà, j’ai tout mon temps pour toi ! Un petit thé ? » Demanda-t-elle sans se départir de son enthousiasme. Elle ignorait d’où venait la nervosité de la sorcière mais une boisson chaude pourrait peut-être l’aider à se détendre. Bon pour ça elle aurait aussi pu lui proposer quelque chose d’un peu plus fort, mais elles étaient là pour parler business alors l’alcool était exclu. Rapidement, Soledad se rendit dans l’arrière boutique pour récupérer deux tasses et son stock personnel de thé. Pendant que l’eau chauffait, elle vint tout installer sur le comptoir avant de reporter son attention sur Alcyone. « Alors vas y explique moi tout, tu as piqué ma curiosité, je t’écoute. » L’encouragea-t-elle, le sourire aux lèvres. Volontairement, elle avait utilisé un ton et des mots détachés. Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’Alcyone se sente assez à l’aise pour savoir qu’elle pouvait lui parler.
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Mer 17 Fév - 13:15
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Dim 14 Mar - 23:11
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Soledad ☽ ☾ Alcyone
Depuis qu’elle avait croisé le chemin d’Alcyone, Soledad attendait chacune de ses visites avec l’impatience digne d’une enfant. Il fallait dire qu’avec la jeune sorcière, elle n’était jamais déçue. Ses visites avaient peut-être pour sujet le travail, du moins les trois quart du temps, mais elles n’en restaient pas moins passionnantes. Déjà parce que Soledad adorait sa boutique et que s’atteler à la faire grandir n’avait rien d’une corvée pour elle, mais aussi, et surtout, parce que les bijoux que créait Alcyone étaient tout simplement fascinants. Dès l’instant où la mexicaine avait posé les yeux dessus, elle avait compris que le talent de la sorcière était indéniable, et qu’elle ne pourrait pas passer à côté de ses créations sans les présenter au Witches Bazaar. Elle préférait d’ailleurs parler de création plutôt que de bijoux, le mot bijou lui semblait trop simple pour ce que faisait Alcyone, il ne rendait pas assez hommage à son travail. Parce que, clairement, il ne s’agissait pas de simples bijoux, entre les mains de la sorcière ils devenaient des œuvres d’art à part entière. Quand certains se contentaient de créer de la joaillerie, la Greengrass allait encore plus loin en ensorcelant ses bijoux, leur conférant une part de magie et surtout en les rendant absolument unique. Les bijoux classiques étaient beaux, certains les disaient même éternels, mais ils avaient aussi un côté pétrifié, tandis que ceux de la sorcière étaient tout simplement captivants. C’était pour ça que Soledad adorait recevoir la visite de la jeune femme, à chaque fois cela promettait de nouvelles surprises. Elle n’avait jamais été déçue par ce que Alcyone lui présentait et elle doutait que cela arrive un jour. La sorcière avait tout simplement l’œil et l’esprit parfait pour créer. La preuve, chaque arrivage de bijoux créés par la sorcière ne tardait pas à trouver son public et ses collections ne faisaient jamais long feu sur les rayonnages du Witches Bazaar.
Cette visite n’allait certainement pas faire exception. Alcyone avait à peine mentionné le fait qu’elle venait avec des idées, dont plusieurs qui les feraient collaborer ensemble, que Soledad avait déjà hâte d’en savoir plus. La preuve que chaque visite de la sorcière était pleine de promesses. Cependant, la mexicaine sentait aussi que cette visite-là était un peu différente. Pour la première fois, elle sentait de la nervosité chez la sorcière. Le débit de parole d’Alcyone était plus rapide que d’ordinaire et ses gestes plus fébriles. Soledad n’était pas habituée à avoir face à elle une Alcyone autre que simplement assurée et motivée mais elle ne s’en formalisa pas. Il y avait tout plein de raisons qui pourraient expliquer l’agitation de la jeune femme, peut-être qu’elle tenait tout simplement énormément à ses projets. Pour la mettre à l’aise, Soledad lui proposa une tasse de thé. « C’est pas de refus pour le thé ! » Avec un hochement de tête, la mexicaine avait rapidement filé dans l’arrière boutique pour y récupérer tout ce dont elle avait besoin. Une boisson chaude et la sensation réconfortante d’une tasse dans ses mains devraient aider Alcyone à apaiser ses nerfs, et aussi lui offrir la possibilité d’une pause à chaque gorgée. Une fois la boutique fermée, et pendant que l’eau chauffait, Soledad l’encouragea à lui expliquer ce qu’elle avait en tête. Avec curiosité, elle observa les dossiers qu’Alcyone étala sur le comptoir, mais sans y toucher, c’était son travail, elle n’avait pas à mettre son nez dedans avant d’y avoir été invitée. « En fait… j’ai commencé à travailler sur deux types de bijoux. Qui ne seraient pas que des bijoux… » Soledad haussa un sourcil curieux. Oh, si sa curiosité n’avait pas déjà été piquée, là c’était clairement le cas. Alcyone savait susciter l’intérêt, elle avait désormais toute l’attention de la mexicaine. Bon, ça avait déjà été le cas avant, mais son intérêt était doublé. « Voilà qui est intriguant. » Souffla-t-elle pour la pousser à continuer. Des bijoux qui n’en seraient pas vraiment. Elle n’arrivait pas à deviner seule où la Greengrass voulait en venir mais elle était intriguée. Avec la magie tout, ou presque, était imaginable. Il y avait tant de possibilités que Soledad ne savait pas vers quoi se tourner.
Finalement, Alcyone lui montra une bague. Un anneau blanc, finement cisaillé, orné de jolis cristaux clair, mais pour le moment à l’aspect plutôt classique. « Si tu la regardes comme ça… ce n’est qu’une bague… mais si tu n’as pas ta baguette sous la main et que tu te fais agresser… » La jeune sorcière fit un geste de main que Soledad ne fit pas très bien et l’instant d’après ce n’était plus une bague qu’elle tenait dans sa main mais une dague. La mexicaine ouvrit de grands yeux. Non, elle ne rêvait pas, Alcyone tenait désormais une petite dague du même métal que la bague, avec une lame fine. Elle ne put s’empêcher de laisser échapper un sifflement admiratif. « Wow, c’est fascinant. » Souffla-t-elle en observant l’objet. Elle ignorait comment la brune avait réussi ce tour de main mais elle ne doutait pas qu’il y avait beaucoup de travail et d’entrainement derrière. Et du talent aussi, beaucoup de talent. Elle releva un regard brillant d’admiration vers Alcyone. « Je savais que tu étais douée en sortilèges, mais là je suis impressionnée. Pas surprise, mais impressionnée. » Affirma-t-elle en lui adressant un grand sourire. Elle n’avait jamais douté du talent de la jeune femme, mais en avoir la preuve était encore mieux. Soledad eut un petit pincement -agréable- au cœur, elle ne mit pas longtemps à comprendre que c’était de la fierté. Devant elle s’étalait le chemin parcouru par la sorcière, et il était vraiment impressionnant. « Je pourrais te dire que ça me trotte dans la tête depuis l’attentat à Poudlard, mais ça serait faux… » La mexicaine se saisit de la dague qu’Alcyone lui tendit. Comme elle s’en était douté c’était un bel objet qui pesait lourd dans sa main, signe de sa solidité. Avec une moue d’appréciation, elle parcourut l’arme du regard et en testa la pointe du bout du doigt. Elle n’alla pas jusqu’à se blesser mais vu comment la dague piquait la pulpe de son index, elle était bien aiguisée.
Sentir l’attention se détourner d’elle encouragea certainement la Greengrass qui reprit. « L’été dernier, le frère de Dimka m’a agressée. Pas avec sa baguette, mais avec ses poings. Comme un moldu… Je me suis sentie si faible… J’avais pas accès à ma baguette, je ne savais pas me battre… Ca a été compliqué d’accepter que j’étais démunie face à ce genre de situation… et de m’en remettre. » Aussitôt les prunelles de Soledad quittèrent la dague pour aller accrocher celles d’Alcyone. Ses sourcils se froncèrent à l’idée que la sœur de son meilleur ami ait pu se faire agresser physiquement. « Oh, Alcyone. » Souffla-t-elle doucement. Un instant, sa main vint serrer celle de la jeune femme, comme elle-même l’avait fait quelques minutes plus tôt. Ce n’était pas un geste de pitié, mais plus d’empathie et d’encouragement. Le signe qu’elle la comprenait et qu’elle était là si elle avait besoin. Parce qu’une telle expérience, Soledad l’avait connu aussi lorsqu’un homme du Blood Circle l’avait passé à tabac près d’un an plus tôt. « Dans la tête surtout… Quoi que la dispute avec Théo ait été pas mal aussi, mais c’est une autre histoire ! Enfin, tout ça pour dire que je me suis demandée : qu’est-ce que tu as entre les mains ? Qu’est-ce que tu peux faire ? Je crois que d’autres femmes, et hommes aussi dans une moindre mesure, sont sûrement dans ce genre de situation… » En silence, Soledad hocha la tête. Elle ne pouvait que comprendre le cheminement de pensée d’Alcyone, elle-même était passé par là. Pour dépasser le traumatisme il fallait aller de l’avant, la mexicaine s’était tournée vers Théo et lui avait demandé de lui apprendre à se battre à la moldue, la Greengrass, elle, avait choisi une autre voie. La manière importait peu, l’important était ce qu’elle avait fait pour se sortir de ce cercle vicieux. Et les dossiers qu’elle avait amené avec elle en était la preuve. Soledad considéra rapidement les croquis que lui montrait la brune avant de se tourner vers elle. « Tu as fait d’une expérience traumatisante un projet qui pourra aider beaucoup de gens. J’espère que tu sais à quel point tu peux être fière de toi. » Lui lança-t-elle, un éclat à la fois doux mais décidé dans ses prunelles. Elle espérait qu’Alcyone savait tout ça, et si ce n’était pas le cas, alors elle était pour le lui dire.
Rapidement, la voyante se détourna pour aller chercher l’eau qui était désormais chaude, elle en versa dans leurs tasses, y plongea des sachets de thé et alla reposer la théière dans l’arrière boutique. Une fois de retour, elle prit le temps de se pencher avec attention sur les dossiers ouverts par Alcyone. Y étaient représentés des bijoux et divers accessoires qui se transformaient en armes grâce à la magie. « Ceux-la c’est plutôt dans l’idée de les transformer en objet de défense… Les autres, c’est là que je vais encore plus avoir besoin de toi ! » Elle examina les dessins avec autant d’attention qu'elle le faisait lorsque sa petite sœur lui montrait ses dernières photographies. Mais avec peut-être un peu plus de professionnalisme. Un œil plus professionnel et, de fait, un peu plus critique. Parce que ce si Bianca avait besoin d'être encouragée, Alcyone avait également besoin d'être guidée. Du moins c'était le sentiment que Soledad en retirait. « C’est du beau travail, vraiment. » Affirma-t-elle avec sincérité. Elle savait déjà que la jeune sorcière était douée pour créer des bijoux, mais apparemment c’était aussi le cas pour les armes. Et ce n’était pas tout. Une nouvelle pochette fut ouverte, dévoilant d’autres dessins. « Je crois que tu t’y connais très bien dans les propriétés des pierres ? Les amulettes sont des objets rares pourtant, il me semble essentiel de parvenir à travailler avec. Je suis bonne en potion et en sortilège, mais je t’avoue que les cailloux, ça ne me fascinait pas plus que cela… » Un sourire flotta sur les lèvres de Soledad face au débit de parole accéléré d’Alcyone. Cette fois-ci la sorcière ne semblait plus en proie à la nervosité, mais plutôt à l’enthousiasme. « Désolée, je parle trop ! » La voyante balaya ses excuses d’un vague geste de la main. Si c’était pour parler de ses projets, Alcyone pouvait bien occuper la parole pendant des heures et des heures sans que Soledad y voie le moindre inconvénient. Bon, la sorcière aimait aussi discuter juste pour le plaisir de papoter, mais c’était un détail. « Bien sûr que non. Et même si c’était le cas, je suis toujours prête à t’écouter alors ne t’en fais pas ! »
Soledad se saisit de sa tasse et souffla doucement dessus avant de prendre une petite gorgée de thé. « Pour les pierres, c’est vrai que je maîtrise bien le sujet. Les sorciers ont tendance à les sous-estimer mais elles ont de vraies propriétés, alors un peu de respect s’il te plait. » Reprit-elle en adressa à Alcyone un grand sourire amusé par-dessus sa tasse. Des cailloux. Ah, les sorciers avaient la dent dure dès qu’il s’agissait de forme de magie inhabituelle. Beaucoup ne voyaient pas l’intérêt de la magie des pierres, ils ne juraient que par les potions et sortilèges traditionnels, et pourtant ils avaient tort. Même les moldus avaient ouverts les yeux sur l’intérêt de la lithothérapie ! Mais les sorciers se montraient encore réfractaires, ce qui devait aussi expliquer pourquoi les amulettes dont la Greengrass parlait étaient aussi rares. « J’ai rarement eut l’occasion de mettre la main sur de telles amulettes, alors en fabriquer, j’avoue que je n’y avais jamais pensé. » Reprit-elle en songeant à l’idée avancée par Alcyone. Les pierres avaient leurs propres propriétés et c’était pour ça que Soledad les conseillait à ses clients, mais ça les rendait aussi plus sensibles aux sortilèges. Elles faisaient d’excellents réceptacles et lorsqu’on les ensorcelait avec le bon sort, elles en amplifiaient même les effets. « Je pourrai te fournir des pierres sans problème, grâce à Isobel j’ai pas mal de contacts et j’ai encore de côté toutes celles qui étaient en vente du côté moldu. Avec des sortilèges adaptés, c’est là que ton talent sera utile, elles pourront faire de bonnes amulettes. » Elle hocha la tête, songeant déjà à tout ce qu’elles pourraient faire avec les bonnes pierres. Au fond, Alcyone ne lui avait pas vraiment demander de travailler avec elle sur ce projet, mais plus tôt elle lui avait parlé d’une collaboration. Et si elle lui exposait tout ça, ça ne pouvait pas être pour rien, non ? Soledad en était convaincue et déjà motivée à l’idée de se pencher sur ce nouveau défi. D’ailleurs, elle délaissa sa tasse un instant pour aller chercher le coffret dans lequel elle avait stocké toutes les pierres qu’elle avait pu récupérer de la boutique moldue. Même sans réelle magie, elles gardaient leurs effets bénéfiques. « Tu as déjà des idées en tête ? » Demanda-t-elle tout en posant le coffret ouvert sur le comptoir, à côté des croquis de la jeune femme. A l’intérieur plusieurs dizaines de pierres reposaient, de toutes les couleurs et toutes les promesses.
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Alcyone Greengrass
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Dim 11 Avr - 22:02
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De toutes les visites que Soledad avait reçues d’Alcyone, c’était la première fois qu’elle la voyait faire preuve d’autant de nervosité. Bon, excepté lors de la toute première fois que la sorcière s’était rendue au Witches Bazaar, mais là ça avait été différent. C’était le début de sa carrière, ses premiers pas dans le monde professionnel et surtout face à une potentiel collaboratrice. Ne pas être nerveux aurait été étonnant dans un tel moment, c’était un peu ainsi qu’Alcyone avait lancé sa carrière. Certes, elle avait trouvé un poste chez un joailler sans problème, mais là il avait s’agit de ses propres créations. Depuis lors, c’était toujours avec assurance que la sorcière s’était présentée à Soledad, ou du moins elle en avait donné l’impression, si elle avait été fébrile, la mexicaine ne l’avait pas remarqué. Et puis, il n’y avait pas de raison de l’être, leur collaboration était un succès et la brune était toujours heureuse de recevoir la jeune sorcière et de découvrir ses dernières créations. Cependant, aujourd’hui semblait être un jour un peu différent. Cette fois-ci, Alcyone parlait plus vite que d’habitude, ses prunelles cherchaient celles de Soledad avec un peu plus de fébrilité et ses mains se baladaient sur les dossiers qu’elle avait apporté avec elle. Sa nervosité était claire mais la mexicaine était prête à y faire face. Avec une bonne tasse de thé et toute la patience dont elle était capable, elle savait qu’elle pourrait mettre la jeune sorcière assez à l’aise pour qu’elle n’ait aucune hésitation à lui parler. Et quand Alcyone prit la parole, la brune comprit d’où venait cette effervescence nouvelle. Non seulement elle avait un nouveau projet, mais celui-ci était né à partir de raisons particulièrement personnelles. Elle avait des raisons de se sentir nerveuse, pour le coup, Soledad n’allait pas affirmer le contraire. En fait, elle la comprenait.
Des bijoux qui se transformaient en armes pour se défendre, Soledad n’aurait jamais eut une telle idée, mais dans le fond elle n’était pas surprise qu’Alcyonne ait pu y penser. La sorcière lui avait toujours paru pleine de promesses et encore une fois elle le lui montrait. Son potentiel l’impressionnait sincèrement, d’autant plus que pour en arriver là elle avait dû vaincre un traumatisme personnel. Face à cette confession, la mexicaine ne pu retenir un geste de compassion, elle ne s’attarda pas sur le sujet, préférant laisser le passé au passé et se concentrer sur les prouesses de la jeune femme, mais il lui paru important de dire un mot. Et quand elle eut entre les mains la première création de la sorcière, des félicitations franchirent de nouveau les lèvres de la voyante. Elle avait rapidement compris que la Greengrass avait du potentiel, mais là elle dépassait toutes ses attentes, et elle en était heureuse. « Merci… J’y ai passé des heures. Ce truc est responsable des cernes que je me coltine sous les yeux. » Soledad laissa échapper un léger rire à cette remarque. Le sourire gêné de la jeune femme faisait plaisir à voir mais pour ne pas la mettre mal à l’aise elle choisi de s’arrêter là. Quelque chose lui disait que la sorcière n’était pas forcément habituée à recevoir beaucoup de compliments sur son travail. « Au moins ça en valait le coup. » Souligna-t-elle tout de même. Les cernes de la jeune femme étaient la preuve qu’elle avait travaillé d’arrache pied sur son projet et ça se voyait. Pas seulement à travers les traces sombres sous ses yeux, mais aussi grâce au résultat que Soledad tenait entre ses mains. La bague qui se changeait en dague était une véritable prouesse à ses yeux et elle avait hâte de voir ce que la Greengrass réservait pour la suite.
Parce que ce n’était pas tout -et ça aussi ça l’impressionnait. La jeune femme avait pensé à toute une gamme de bijoux pour se défendre. Certains se transformaient en armes, d’autres pouvaient servir à déclencher des sortilèges ou à provoquer des explosions de plus ou moins forte intensité. Mais ce n’était pas la seule avancée d’Alcyone. En plus de ces bijoux, elle avait imaginé se lancer dans la confection d’amulette grâce à des pierres couplées à des sortilèges ou potions. Décidemment cette jeune sorcière était pleine de surprise et Soledad était encore plus ravie de collaborer avec elle. Parce que ça ne faisait aucun doute à ses yeux, elle allait accepter ce partenariat. Il aurait fallu qu’elle soit totalement aveugle pour refuser une telle proposition. D’ailleurs, Alcyone n’eut pas besoin de se perdre en arguments, déjà la mexicaine s’était rendue dans l’arrière boutique pour y récupérer un coffret rempli des pierres qu’elle avait récupérées de l’ancienne boutique moldue et qu’elle n’avait pas encore eu le temps de trier pour remettre en vente dans la partie sorcière. Après lui avoir expliqué que les sorciers avaient la fâcheuse tendance de sous estimer les propriétés des pierres, Soledad encouragea Alcyone à lui parler des idées qu’elle pouvait déjà avoir. « Pour le moment, ce serait assez classique. Collier, bracelet… Je pense que le plus dur va être de trouver les bonnes combinaisons et cela risque de nous prendre pas mal la tête de réfléchir là-dessus. » Soledad hocha la tête avec conviction avant de boire une gorgée de son thé. Oh, la jeune sorcière n’avait pas tort, elles allaient certainement bien se prendre la tête à essayer de trouver les bonnes combinaisons de pierres et sortilèges, mais ça ne lui faisait pas peur. La mexicaine était déjà très emballée par ce projet et elle savait qu’elle y mettrait toute l’énergie nécessaire. Ces amulettes, elle savait combien elles pouvaient être importantes, pour en avoir fournie une à sa cousine qui l’avait aidé contre un sortilège impardonnable. Vu les temps qui courraient, posséder ce genre d’objet devenait une nécessité. Et si elle pouvait participer à leur élaboration, même à son humble échelle, alors elle n’avait aucune raison d’hésiter. Et si ça lui faisait des nœuds au cerveau, ça en valait la peine.
« Tu pourrais me dire à quoi elles servent celles-ci ? » La curiosité de la jeune sorcière fit plaisir à Soledad. Même si elle les traitait de vulgaires cailloux, elle s’intéressait à ces pierres, c’était un premier pas dans la bonne direction. Sans se faire prier, la voyante poussa le coffret sur le comptoir pour qu’Alcyone puisse regarder un peu mieux à l’intérieur. Dedans il y avait des pierres par dizaines, de toutes les tailles, formes et couleurs. Il y avait de quoi faire mal d’expériences et créer déjà un bon nombre d’amulettes une fois qu’elles auraient les bonnes combinaisons. Plongeant la main dans le coffret, Soledad y fouilla un instant à la recherche de pierres intéressantes pour Alcyone. Elle en sortit une brillante aux couleurs allant du gris au beige et la posa sur le comptoir devant son amie. « Ca c’est une agate, c’est une pierre de protection, ça pourrait être intéressant de voir ce que ça donne si on l’associe à un protego. » Comment est-ce qu’on associait une pierre à un sortilège, la mexicaine ne le savait pas trop, cela faisait partie des choses qu’elles allaient devoir apprendre. Puis elle replongea la main parmi les pierres, trouvant étrangement apaisant leur contact froid contre sa peau. Elle sorti cette fois une pierre plus petite, d’un joli rouge orangé. « Celle-là c’est une cornaline, elle apporte une énergie apaisante et éloigne les peurs. Il doit exister des potions qui renforceraient ces effets. » S’apaiser et faire fuir ses peurs, voilà qui pourrait être utile en situation dangereuse. Soledad n’était pas assez calée en la matière pour conseiller une potion ou un sort particulier mais elle ne doutait pas qu’elles trouveraient, et puis Alcyone pouvait avoir des suggestions. Un nouveau plongeon dans la boîte et elle posa sur le comptoir une pierre mate bleue turquoise aux veinures noires. « Il y a la turquoise aussi, c’est aussi une pierre de protection mais qui joue plus sur la chance, je serai curieuse de voir comment elle réagirait si on la trempe dans du felix felicis. » A n’en pas douté les effets seraient certainement impressionnants. La mexicaine s’arrêta là pour le moment pour laisser le temps à Alcyone d’assimiler toutes ces informations. Il y avait de nombreuses pierres, avec chacune ses propriétés spécifiques mais elle s’efforçait de trouver celles qui pourraient être utiles en cas de danger. Elles pourraient tout à fait créer des amulettes moins vitales, mais ça ne lui semblait pas être une priorité pour le moment.
Une gorgée de thé plus tard, Alcyone reprenait la parole. « J’ai aussi un autre projet en tête. Un peu celui dont j’ai toujours rêvé en fait. » Détachant son regard de ses pierres, Soledad reporta ses prunelles sur la jeune femme. Elle souhaitait lui parler d’un projet dont elle avait toujours rêvé alors ça méritait qu’elle lui accorde toute son attention. Au fond, la mexicaine se doutait un peu de ce qu’Alcyone avait à lui dire, mais elle garda le silence pour la laisser parler librement, se contentant de l’encourager d’un sourire. « Je ne sais pas si tu as vu, mais il y a un local à vendre sur le Chemin de Traverse. Je vais monter un dossier pour Gringott me finance. Je supplie Merlin de me porter chance. » Son intuition se confirmait, Alcyone se lançait officiellement dans la cour des grands. Aussitôt, le sourire de Soledad s’agrandit jusqu’à illuminer tout son visage et elle dut se retenir de ne pas taper dans ses mains comme une enfant submergée par l’enthousiasme. A la place elle tapota -avec tout autant d’enthousiasme- sur le comptoir. « C’est la meilleure idée que tu pouvais avoir Alcyone ! Oh, je suis déjà toute excitée pour toi ! » S’exclama-t-elle sans attendre. Elle ne songea pas aux démarches administratives, aux décisions à prendre chez Gringotts et à tous ces aspects un peu moins reluisants, tout ce qu’elle voyait c’était qu’Alcyone allait prendre son envol et certainement rencontrer un succès fou. Elle était sincèrement heureuse que la jeune sorcière ait pris cette décision. « Mais j’aimerai qu’on garde notre arrangement. Enfin si tu le souhaites bien sûr ! » Alors ça, Soledad n’y avait pas pensé non plus. Avec tous ces projets dont elle venait de lui parlé, elle n’avait pas imaginé ne plus travailler avec la jeune femme. Mais maintenant qu’elle y pensait il aurait été logique que la jeune femme cesse de lui proposer des bijoux pour le Witches Bazaar. Sauf que l’entendre lui assurer le contraire lui faisait plaisir. « Bien sûr que je souhaite le garder, tes bijoux apportent un vrai plus à la boutique. » Lui assura-t-elle sans réfléchir. Pourquoi aurait-elle besoin de prendre du temps pour y réfléchir ? La réponse était aussi simple que ça. Les bijoux d’Alcyone lui plaisaient, ils plaisaient aux clients, et puisqu’elle souhaitait maintenant leur accord, pourquoi se priver ? Quant à la crainte de créer une forme de concurrence, Soledad avait déjà son idée sur la question. « De la manière dont je vois les choses, j’ai l’impression que mes clients ne sont pas vraiment des habitués des bijouteries. Peut-être que tu pourrais mettre de côté pour le Witches Bazaar tes créations les plus atypiques, celles qui correspondent à l’esprit du magasin ? Comme ça tes bijoux proposés ici et ceux dans ta boutique seront complémentaires et non pas en concurrence. » Lui proposa-t-elle avant de se saisir de sa tasse de thé. Ce n’était qu’une idée comme ça, Alcyone était tout à fait libre d’y adhérer ou pas, mais ça lui paraissait un bon compromis.
D’ailleurs, ce n’était pas la seule idée que la mexicaine avait en tête. A partir du moment où la jeune Greengrass lui avait parlé de croiser les doigts en espérant que son dossier de financement soit accepté à Gringotts, une idée s’était imposée à elle. « Tu sais pour ton dossier, tu n'es pas obligée de compter que sur la chance. » Commença-t-elle lentement pour mesurer les réactions de la jeune femme. Elles s’entendaient bien et étaient de bonnes collaboratrices, mais ce que la mexicaine avait en tête était encore un peu différent et elle ne savait pas trop comment ça allait être accueilli. Mais tout partait d’un bon fond, alors elle se lança. « Je pourrai investir un peu de fonds dans ta boutique, de quoi te donner assez de poids pour ton dossier à Gringotts. Je suppose que ça ferait de moi une actionnaire. » Proposa-t-elle finalement. En fin de compte, cette proposition lui paraissait naturelle. Soledad ne s’était jamais intéressée plus que ça aux affaires, être co-gérante du Witches Bazaar lui convenait à la perfection, mais quand Alcyone avait mentionné son dossier, cette idée c’était imposé à elle. La mexicaine avait un peu d’argent de côté et investir dans une boutique dont elle ne doutait pas du succès futur ne pourrait pas être une mauvaise chose. Elle ferait une bonne action tout en s’assurant un petit revenu annuel en plus. « J'ai toujours cru en ton potentiel Alcyone, alors si je peux t'aider ce sera avec plaisir. » Reprit-elle avec un sourire sincère aux lèvres. Elle avait toujours encouragé la jeune femme à poursuivre dans sa voie alors ce n’était que la suite logique des choses. Néanmoins, elle tenait à ce qu’un point soit clair. « Enfin si tu es d'accord. Ce n'est qu'une proposition tu peux refuser je ne me vexerai pas. » Loin de là, elle lui tendait la main mais c’était à Alcyone de décider, Soledad ne voulait pas lui donner l’impression de la mettre dos au mur. Quelle que soit sa décision finale, elle l’accepterait avec joie.
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Lun 26 Avr - 16:56
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Cela ne faisait pas forcément très longtemps que Soledad travaillait avec Alcyone. Au fond, un an ce n’était pas si long que ça dans une vie, surtout que la mexicaine travaillait au Witches Bazaar depuis près de huit ans et occupait le poste de co-gérante depuis déjà cinq années. Alors douze mois, ce n’était pas grand-chose en comparaison. Mais ça lui avait amplement suffit pour apprendre à connaitre Alcyone et surtout à voir comment elle travaillait. Depuis le début de leur collaboration, Soledad n’avait jamais été déçue par un seul des bijoux qu’elle lui avait proposés. Et pourtant, au début de leur partenariat, la sorcière débutait tout juste sa carrière, c’était bien la preuve qu’elle était particulièrement talentueuse. Au fil des mois et des visites de la Greengrass, la voyante en apprenait un peu plus sur sa manière de travailler. Elle n’avait pas tardé à se dire qu’Alcyone faisait partie de ces sorciers qui aimaient tellement ce qu’ils faisaient qu’ils étaient prêts à faire tous les efforts du monde pour que ça marche. Et c’était bien le cas. La preuve, elle se présentait à elle aujourd’hui avec plusieurs projets, des dossiers pleins de chiffres et de croquis et même des prototypes. Si ça ce n’était pas un investissement et une motivation exemplaires alors Soledad ne savait pas ce que c’était. Quand Alcyone lui expliqua que les traces sombres sous ses yeux étaient dues à toutes les heures qu’elle avait passé à travailler sur ses projets, la mexicaine n’avait aucun mal à la croire. La sorcière n’était pas seulement motivée, elle était passionnée. Et ça payait !
D’ailleurs, Soledad n’hésita pas à le souligner, à ses yeux ce genre de victoire devait être célébrée. « Si tu m’avais vu, j’étais comme une folle quand j’ai réussi la métamorphose plusieurs fois de suite. » La mexicaine eut un sourire, elle imaginait assez bien la scène et ça lui réchauffait le cœur de savoir qu’Alcyone trouvait autant de bonheur dans ses créations. Elle ne souhaitait rien de moins à la jeune sorcière. Et vu tous les croquis qu’elle avait emmené avec elle, elle avait de quoi faire. Les prunelles de Soledad se fixèrent sur un dessin en particulier que la Greengrass lui montrait. « Ce pendentif, tu tires un coup sec dessus, tu le jettes à la figure de ton agresseur et en quelques secondes il explose pour lâcher les émissions d’une potion étourdissante. » La voyante eut une moue impressionnée. C’était la première fois qu’elle entendait parler de ce concept de bijoux-armes et elle trouvait l’idée franchement intéressante. La magie c’était bien, mais elle ne pouvait pas toujours suffire, surtout avec les armes du Blood Circle. « En plus, la cliente doit revenir en acheter après usage. » Voilà qui était un concept intéressant. Cela devait être frustrant pour la créatrice en Alcyone de savoir que ses bijoux étaient voués à être détruits, mais la commerciale en elle semblait déjà se frotter les mains à cette idée. Clairement, elle voyait déjà tout l’intérêt de ces produits à usages uniques. « Bien joué. » Souffla Soledad avec un sourire en coin. En tant que gérante d’une boutique, elle savait qu’amener le client à revenir était important et pas toujours évident. Les sorciers n’achetaient pas des bijoux tous les quatre matins, il fallait donc s’assurer qu’ils reviennent, et pas seulement lorsqu’une nouvelle collection sortait. Mais Alcyone semblait déjà avoir une longueur d’avance sur tout ça. « C’est pour ça que j’ai dessiné des sortes de box en bas pour qu’elles aient un kit avec plusieurs pendentifs d’avance. » Le regard de la mexicaine descendit jusqu’à la partie du dessins qu’Alcyone lui indiquait. La sorcière avait pensé à tout, Soledad était sincèrement impressionnée. La Greengrass pensait déjà en gérante, ce qui ne pourrait qu’être bon pour ses affaires. « C’est une excellente idée, tu vas te créer une clientèle fidèle avec ça. » Affirma la voyante avec un hochement de tête appréciateur. Avec de telles idées révolutionnaires, Alcyone ne manquerait pas de rencontrer le succès, Soledad en était sûre.
Et ce n’était même pas les seules idées que la sorcière avait. Apparemment, aujourd’hui elle était venue avec l’esprit bouillonnant et Soledad n’allait pas s’en plaindre. Surtout que son second projet impliquait une collaboration entre elles deux. La mexicaine avait toujours apprécié travailler avec la jeune femme alors elle n’allait certainement pas refuser une telle opportunité. Et puis, il fallait le dire, son idée d’amulettes basées sur les pierres et la lithothérapie l’intéressait énormément. Soledad avait toujours été captivée par les formes de magie moins connues, et celle des pierres en faisait partie. Elle ne se fit donc pas prier pour montrer à Alcyone celles qu’elle avait en réserve. Elle avait compté les remettre en vente dans la partie sorcière du Witches Bazaar mais si elles pouvaient servir au projet de la brune c’était encore mieux. A sa demande, elle entreprit de lui présenter quelques pierres et leurs propriétés, ainsi que quelques sorts ou potions qui selon elle pouvaient y être associés pour favoriser leurs effets. Elle eut un sourire en voyant Alcyone prendre des notes avec application. « Ouah… Faire du felix felicis… Rien que ça c’est un challenge énorme ! » Ah ça oui c’était un challenge, Soledad n’était pas une experte en potion mais elle savait que le felix felicis comptait parmi les mélange les plus complexes et longs à préparer. Mais Alcyone se lançait dans un projet tout aussi compliqué, il fallait le souligner. « De mémoire, il faut au moins six mois pour y parvenir. Je me souviens qu’il faut de la poudre de coquille d’Occamy d’ailleurs. » La mexicaine hocha la tête. C’était ce genre de contrainte qui allait déterminer le nombre d’amulette qu’elle allait pouvoir créer et à quel prix les vendre. Si certaines semblaient plutôt accessibles à réaliser, comme celles qui impliquaient des sortilèges que tous les sorciers maitrisaient, d’autres seraient infiniment plus délicates à créer. C’était sûrement aussi ce qui expliquait que les amulettes étaient aussi difficiles à trouver désormais, en créer des vraiment efficaces demandait souvent beaucoup de connaissances, de moyens et de temps. La voyante se doutait qu’Alcyone ne maitriserait peut-être pas tous les sortilèges ou potions nécessaires à la création des amulettes, mais au fond ce n’était pas vraiment un problème. « Tu pourras sûrement te tourner vers Hestia un potionniste pour le felix felicis. J’imagine que c’est une potion qui a un certain coût par contre, mais tu pourras peut-être obtenir un prix si tu fournis certains des ingrédients. » Lança-t-elle tout en réfléchissant à l’idée. Ce n’était qu’une proposition, tout cela restait le projet d’Alcyone alors elle n’avait rien à imposer, mais ça lui paraissait être une piste à ne pas négliger.
Au final, Alcyone n’avait pas un, ni deux projets, mais bien trois. Rien que ça. Et le dernier n’était pas des moindres. Elle souhaitait ouvrir sa propre boutique et avait même déjà repéré un local vide à acheter pour s’y installer. A cette annonce, le sourire de Soledad s’était agrandit et son enthousiasme était remonté en flèche. Elle n’en doutait pas, c’était la meilleure idée que la Greengrass pouvait avoir, elle l’imaginait déjà couronnée de succès et elle était sincèrement heureuse pour elle. En plus, Alcyone affirmait qu’elle voulait garder leur arrangement, ce qui faisait sincèrement plaisir à la mexicaine. Elle aurait compris si la jeune femme avait voulu en rester là pour vendre l’intégralité de ses bijoux dans sa propre boutique, mais elle devait bien admettre que proposer les créations d’Alcyone apportait un véritable plus au Witches Bazaar. Alors Soledad était heureuse de voir qu’elle souhaitait continuer sur ce chemin, d’ailleurs elle avait déjà une petite idée de comment elles pourraient s’organiser pour que leur collaboration leur profite au mieux à toutes les deux. Elle lui expliqua qu’en réservant au Witches Bazaar ses créations les plus atypiques elles pourraient toucher des publics différents et ainsi ne pas se marcher sur les pieds. « Tu as totalement raison ! J’avais peur justement que tu penses que j’allais te faire une sorte de concurrence alors que c’est pas du tout mon objectif. Ton idée est super, nous pourrons même réorienter les clients l’une vers l’autre selon leurs besoins ! » La mexicaine fut heureuse de voir Alcyone si emballée par l’idée. Elle hocha la tête à la proposition, contente de voir qu’elles étaient sur la même longueur d’onde. Au fond, le Witches Bazaar n’était pas une bijouterie, ses clients n’avaient pas les mêmes attentes, alors autant leur proposer quelque chose de différent. « Pas besoin de se faire concurrence quand on peut travailler ensemble. » Conclut-elle dans un sourire. Il y avait déjà assez de concurrence comme ça sur le Chemin de Traverse, Soledad préférait pouvoir travailler main dans la main avec Alcyone.
Mais avant de pouvoir se lancer dans tous ces projets, Alcyone avait un point important à régler : celui du financement de sa future boutique. Depuis qu’elle avait mentionné Gringotts, une idée avait germé dans l’esprit de Soledad. Tout naturellement, elle lui proposa d’investir dans son futur commerce. Peut-être qu’elle allait trop loin avec cette idée ou qu’elle s’octroyait une place qui n’était pas la sienne, mais puisqu’elle avait la possibilité d’aider elle n’allait pas s’en priver. Au final, ce serait à Alcyone de décider, qu’elle accepte ou refuse, ce serait elle qui aurait le dernier mot. Et vu l’air qui se peignait sur ses traits et ses yeux brillants d’émotions, Soledad n’allait certainement pas essuyer un refus. « Vraiment ? » La voyante hocha la tête en silence, un grand sourire aux lèvres. Elle était touchée à son tour par l’émotion de la jeune femme et n’avait plus aucun doute sur sa proposition. « Tu as mis du felix felicis dans mon thé, c’est ça ? » Un éclat de rire s’échappa des lèvres de la mexicaine. Oh, si seulement elle avait du felix felicis à portée de main. Elle aurait pu en garder un peu pour Alcyone et sa demande de financement mais elle en aurait bien eu besoin aussi pour elle. Elle posa sa tasse sur le comptoir et balaya la remarque d’un geste de la main. « Oh non, avec du felix felicis tu n’aurais même pas eu besoin de te tourner vers Gringotts ! Les gobelins t’auraient tendu des sacs de Gallions les yeux fermés ! » Plaisanta-t-elle. Voilà une scène agréable à imaginer. Les gobelins accueillant Alcyone à Gringotts avec tous les honneurs et lui accordant tout ce qu’elle pouvait demander sans poser la moindre question. Malheureusement, Soledad n’avait pas de chance liquide à disposition, mais elle savait que placer un peu d’argent dans le projet de la sorcière pourrait aider à faire pencher la balance en sa faveur.
« Je ne sais pas quoi dire, ça me touche tellement, mais je veux pas que tu te sentes obligée. » De nouveau, Soledad balaya la remarque. Maintenant que l’idée avait été énoncée, elle la trouvait plus naturelle que jamais. Elle avait un peu d’argent de côté, autant l’investir dans quelque chose en lequel elle croyait, surtout si ça pouvait aider une jeune sorcière à se lancer. Même si on était au XXIe siècle, le monde du commerce n’était pas forcément aisé pour les femmes, elles devaient se serrer les coudes. C’était l’occasion parfaite. « Je ne me sens pas du tout obligée. » Déclara-t-elle posément. La mexicaine avait beau être gentille, elle savait reconnaitre les projets voués à l’échec. Et ce n’était pas le cas de celui d’Alcyone. Alors non, rien ne l’obligeait à quoi que ce soit. « Ca fait un moment qu’on travaille ensemble et que je vends tes bijoux. Je vois le travail que tu y mets, la qualité que tu produis et surtout les idées innovantes que tu as. Crois-moi, si je te fais cette proposition, c’est que je crois en toi. » Reprit-elle le plus sérieusement du monde. Elle faisait ça parce qu’elle en avait envie, parce qu’elle appréciait sincèrement la Greengrass et qu’elle voulait pouvoir l’aider à la hauteur de ses moyens. Devenir actionnaire était le meilleur moyen de faire tout ça. Alcyone pourrait réaliser son rêve et une fois la boutique lancée, Soledad pourrait récupérer un petit revenu annuel en bonus. Tout le monde y gagnait. « Avec Théo, tu es la première à avoir cru en moi et ce que tu veux faire pour moi, c’est juste dingue. Mille mercis. » Le sourire de la brune se fit plus ému. Sa rencontre avec Alcyone avait été un peu un hasard, mais elle était heureuse de la tournure que prenaient les choses. « Tu veux pas sortir de derrière ton comptoir que je puisse te prendre dans mes bras ? » Un nouvel éclat de rire retentit dans la boutique alors qu’Alcyone écartait déjà les bras. Sans se faire prier, Soledad déposa sa tasse vide sur le comptoir. « J’arrive ! » S’exclama-t-elle tout en contournant le meuble pour rejoindre Alcyone. Elle la serra contre elle, le cœur gonflé de joie et d’espoir. Tous ces projets allaient marcher, elle y croyait dur comme fer. « J’espère que tu te rends compte que maintenant tu es obligée de m’inviter à l’inauguration de ta future boutique ! » Lança-t-elle malicieusement en relâchant enfin la jeune femme. Elle la regarda un instant, les yeux pétillants de joie. « Tu ne vas plus jamais pouvoir te débarrasser de moi ! » Oh non, elles avaient beaucoup trop de beaux projets en perspectives pour ça.
CODAGE PAR AMATIS
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