Il faut reconnaitre qu'actuellement... il ne fait pas bon vivre entre les Sorciers et les Moldus. Il y a une certaine tension d'après ce que vous aviez compris. Le truc c'est qu'il y a toujours des extrémistes. Que cela soit d'un côté ou de l'autre. Alors forcément... C'est plutôt risqué que de trainer vers le monde des sorciers quand on est un moldu. Surtout qu'il y a ces hordes de Rafleurs qui se font un malin plaisir à tenter de débusquer les Blood Circle. Et s'il y a des doutes sur leur méthode... c'est qu'il y a une raison.

Etre au mauvais endroit au mauvais moment, tu connais Jonas ? Si Oliva était en mission avec le Blood Circle en une fin de soirée dans les alentours de Londres, ils se font attraper par des rafleurs. Et sans faire aucune différence, Jonas se retrouve dans cette bataille. Parviendrez-vous à vous échapper ?

Rappel des règles :
- Favoriser les rps courts (500 mots environs maximum)
- Vous avez deux mois HRP pour réussir votre mission.

Il fait déjà nuit noire lorsque Jonas sort bien fatigué de la salle de sport où il s’est donné comme un forcené : l’entraînement de ce soir a été rude et éreintant mais le jeune homme est satisfait. Depuis plusieurs semaines maintenant, les cours de boxe pompent toute son énergie vitale. Que ce soit avec Raphaël ou même avec les autres adhérents de la salle, il faut bien dire que ses muscles sont bien souvent endoloris. Après une douche bien chaude dans les vestiaires, son sac sur l’épaule, l’air de dehors le vivifie et il se sent un peu plus réveillé. Le vibreur du téléphone s’agite dans sa poche et Jonas soupire en se rendant compte que les conducteurs de métro sont en grève depuis trois heures et donc qu’il n’y aura pas de transports en commun ce soir. À vol d’oiseau, l’appartement du jeune homme doit être à une bonne trentaine de minute de marche. D’un air décidé et motivé, il décide d’y aller à pied pour finir sa séance de sport tranquillement par un retour au calme. Ce n’est pas une si mauvaise idée finalement. En branchant ses AirPods dans ses oreilles, Jonas se coupe du monde extérieur et entre dans un monde qui n’appartient qu’à lui avec ses musiques déjantées et ridicules. Depuis quelques jours, une vieille trilogie pourrie qu’il a regardé étant gamin lui trotte dans la tête et il ne peut s’en défaire. C’est avec résignation qu’il commence à chanter à voix basse : « I don’t dance, I know you can, not a chance noooooooooooo. » Il ne faudrait pas que quelqu’un le voit ainsi, en train de chanter High School Musical tout en dansant comme dans le film, on le prendrait pour un fou.

Jonas continue de marcher et passe devant le chaudron baveur même s’il ne s’en rend pas compte. Pauvre petit Moldu sans pouvoir qu’il est. Ses yeux ne sont pas entraînés à faire attention aux détails qui pourraient le conduire tout droit au chemin de traverse et pourtant, dieu sait à quel point il aimerait s’y promener. Ludivine lui en a déjà tellement parlé ; ces allées, ces magasins où grouillent les objets magiques en tout genre… Le rêve d’un enfant. La musique à fond dans ses oreilles, il n’entend pas les bruits de pas qui s’intensifient vers lui. Il ne sent que trop tard l’attaque de ses assaillants dans le dos. Surpris, il se met en garde et parvient à faire basculer le premier homme au sol et se retourne pour faire face au deuxième qui pointe un bout de bois sur sa poitrine. Jonas sait alors qu’il est perdu. Des sorciers viennent de s’en prendre à lui et sans savoir pourquoi ni comment, il se réveille dans une pièce vide de toute présence humaine, les mains attachées dans le dos et son sac a disparu. L’angoisse l’envahit soudainement et il se débat de toutes ses forces. Il entend des pas derrière la porte qui s’ouvre soudainement ; il reconnaît un de ses ravisseurs qui porte une jeune femme sur l’épaule et l’a balance au sol sans ménagement. « MAIS PUTAIN QUI ÊTES-VOUS ? » leur hurle-t-il avant qu’il referme la porte, laissant les deux jeunes gens seul dans le noir.

Tout avait plutôt bien commencé. Olivia et Ryan Flick, un collègue du BC s’étaient postés près d’un point stratégique, une des plaques tournantes de la magie, pour récupérer des visages de sorciers à rajouter à leur fichier. Un objectif simple qui n’avait que peu de dangerosité. Alors qu’elle et Ryan était tranquillement accoudés contre un bâtiment à prendre discrètement des photos avec leurs portables, le jeune homme lui racontait sa dernière rencontre. « Et là, y a cette rousse qui arrive tu vois. Avec une paire de seins… Mais t’as jamais vu ça mec… » Olivia soupira. « Je te rappelle que j’en ai moi-même une paire que je vois tous les jours mec. » Ryan fit une pause ainsi qu’une tête gênée. « Ah ouai… pardon Baring… J’oublie des fois…  Mais c’était une vraie bombe ! Bref, elle vient m’aborder comme ça, et sans préambule elle me demande si j’habite pas loin. » Olivia leva les yeux au ciel. L’homme moderne arrêtera-t-il un jour de voir les femmes comme un morceau de viande ? « C’était pas une prostituée, t’es sûre ? Y aurait bien que l’argent pour motiver une femme à t’approcher Ryan… »  Ce dernier prit une expression outrée. Alors qu’Olivia ricanait, Ryan lui répondit acerbe. « Va te faire foutre Baring. Tu ne connais rien à… » Sa phrase se perdit dans un cri étouffé.

Faisant volte-face, Olivia se retrouva face à trois gars, habillés ridiculement. Forcément des sorciers. Elle aurait même dit plus : des raffleurs. Quand les ces derniers décidaient de s’en mêler, la partie était moins drôle. Leur objectif était simple. Faire un maximum de prisonniers Elle détestait ces sorciers. C’étaient souvent les plus pugnaces, vils et lâches qu’elle connaissait. Ils les prenaient toujours en traitre. Cette fois-ci ne se différencia pas des autres. Alors que Ryan était tabassé à terre, Olivia mit une droite à celui qui s’approchait mais ne put rien faire contre le sort que le second lui lança, le monde qui l’entourait devint alors noir.

Des bruits de pas. Et un mouvement oscillant. Une envie de gerber. Un bruit de clé et une porte qu’on déverrouille. Le sol dur sur lequel elle atterri et un gars qui hurle. Pas cool pour sa migraine. Olivia bouge lentement pour vérifier que tous ses membres sont en état de fonctionnement. Tout semble en ordre. Ses mains sont ligotées tout comme ses pieds. Pas la première de ces derniers mois. La jeune femme ouvrit un œil pour détailler son environnement. Une pièce vide et froide. Et un homme. Un grand baraqué qu’elle ne connait pas. Lui aussi ligoté. « Ça sert à rien de gueuler. »  Dit-elle sobrement tout en se relevant lentement, encore un peu sonnée. « Aussi pris par les raffleurs hein ? C’est la première fois ? T’inquiète, on s’y fait. »  Sourit-elle. «  Moi c’est Oli. A quel groupe t’es affecté ? »  Olivia ne pouvait décemment pas connaître l’ensemble des membres du BC.

La froideur de la pièce et le silence qui y règne angoisse notre jeune Moldu qui se demande ce qu’il a fait pour mériter ça. Il faut dire que Jonas n’est pas du genre à se faire remarquer ou à causer des ennuis (sauf en boîte de nuit où il peut initier des bagarres avec d’autres gars bourrés parce qu’ils veulent chopper la même nana mais sinon, à part ça, c’est un gars sympa). Jonas tire sur les liens qui lui enserrent les mains et les pieds comme un forcené dans l’espoir de se détacher mais ceux-ci sont bien serrés. Sa respiration s’accélère tout comme les battements de son cœur, l’impression de manquer d’air se fait sentir alors que la crainte de mourir s’empare soudainement de lui. Que fait-il là ? Et s’il faisait partie de ces moldus qui sont enlevés pour être les cobayes d’expériences sordides ? Et si jamais il ne sortait plus jamais de cette piaule dégueulasse ? Le palpitant de notre jeune ingénieur ne cesse de s’accélérer et demande à sortir de sa poitrine. Soudainement, une pensée le rassure ; Ludivine viendra à sa rescousse. Elle trouvera un sort, n’importe lequel, et à coup d’abracadrabra ou bien bibidi bobidibou, hop elle retrouvera sa trace. Jonas souffle, expire puis inspire plusieurs fois, cette idée le fait tenir. Quelqu’un va venir, c’est certain.

Et quelques secondes plus tard, le vœu de Jonas est exaucé. Quelqu’un vient, mais ce n’est pas pour le sauver malheureusement. Une deuxième personne vient lui tenir compagnie. Ses cheveux virevoltent autour de son visage tandis que l’assaillant la jette par terre sans ménagement. Les muscles endoloris de Jonas se rappellent à lui et il se rend compte qu’il a sans doute lui aussi été jeté comme une vulgaire chaussette alors qu’il était encore inconscient ou pendant d’ailleurs ; Jonas n’est pas bien au fait des différents sortilèges qui permettent de neutraliser un moldu. Il se dit qu’il aurait du être plus attentif lorsqu’il bouquinait les livres de sa cousine. « Ça sert à rien de gueuler. » Non mais elle se prend pour qui celle-là ? Jonas se sent comme un lion enfermé dans une putain de cage, il gueule s’il veut contre les salops qui lui font subir ça non ? Cela lui paraît tellement légitime, tellement primitif de vouloir savoir ce qu’il fait là et qui le retient prisonnier. « Aussi pris par les raffleurs hein ? C’est la première fois ? T’inquiète, on s’y fait. Moi c’est Oli. »
 
Elle sourit doucement, comme si elle se faisait capturer ainsi tous les jours. Première fois ? Bien évidemment que Jonas n’a pas l’habitude de se retrouver dans une situation si précaire… « Moi c’est Jonas. Enchanté. » Mais bien sûr Jonas ! Demande une théière et deux tasses de thé pendant que tu y es ! pense-t-il. La peur lui fait dire n’importe quoi. Jonas s’allonge au sol et se met sur le côté, en essayant de chercher sur le sol quelque chose pour couper ses liens. Une pierre ? Un morceau de miroir ? Il y avait toujours un truc bidon comme ça dans les films à suspens qu’il regarde. «  A quel groupe t’es affecté ? » Jonas hausse un sourcil et se retourne vers elle telle une limace sur le sol. Elle s’est redressée mais il faut trop sombre, il ne voit presque pas son visage. « Groupe ? Quel groupe ? » Jonas se redresse à son tour, il veut comprendre : « Tu t’es déjà retrouvé dans une situation pareille ??? » La question qu'il se pose et la suivante: comment a-t-elle fait pour s'en sortir ?

Jonas… Olivia en connaissait certains avec ce nom mais ils n’avaient absolument pas ces yeux bleus, cette carrure ou cette jeunesse. Au moins il était bien élevé même s’il semblait un peu paniqué. C’était souvent le cas avec les jeunes recrues. La jeune femme avait été à sa place et ce n’était jamais sympathique de frôler la mort. Mais il fallait aussi se montrer résilient pour pouvoir s’en sortir. Elle en tout cas n’avait pas prévu de pourrir dans cette cellule bien longtemps.

Commençant à bouger les bras pour tenter de desserrer ses liens, la jeune femme vit Jonas se tourner vers elle sans grande grâce. Comment ça quel groupe ? Oh… C’était mauvais ça. S’il n’était pas foutu de lui donner son groupe de rattachement, il s’agissait soit d’un sorcier emprisonné par ses pairs, soit d’un pauvre civil pris par hasard. Olivia avait souvent fait l’erreur de croire en l’innocence de certains trop rapidement. Elle ne se referait pas avoir aussi facilement. « Non rien, je te pensais militaire. La carrure tout ça…  » . Sourit-elle, faussement surprise. « Pas exactement la même situation mais il y avait quelques similitudes. »  Répondit-elle évasive tout en pensant à Tobias et sa foutue grange perdue en Ecosse.

Tapotant ses poches arrière de ses mains liées et frottant ses jambes l’une contre l’autre, la jeune femme tentait de savoir si ses petits gadgets habituels lui avaient été retirés. Ces bâtards de sorciers l’avaient-ils fouillée ?

Citation :

♚ Normal :
Premier choix de 1 à 7 : Ils ont fait un travail remarquable, les poches d’Olivia sont toutes vides. Tant d’application dans la fouille au corps la fait frissonner.
Second choix de 8 à 15 : Ils lui ont laissé sa lime, cachée dans la doublure de son jean. Bon ça va prendre du temps de l’attraper et encore pour de couper les liens. Peut-être pas la meilleure option.
Troisième choix de 15 à 21 : Ils ne l’ont pas fouillés ces idiots. Son couteau est toujours dans sa botte. Bon faudra quand même aller le chercher.

Olivia sentit une masse dans sa botte. Un large sourire apparut sur son visage. Son couteau était toujours là ! Mais quelle bande d’amateurs ces sorciers… Cependant avec ses mains dans le dos, elle ne pouvait pas atteindre son arme. Se résignant à demander de l’aide, elle tendit ses jambes vers Jonas. « Dans ma botte droite, j’ai un couteau. Faudrait que tu l’attrapes pour moi. Ça nous permettra déjà de nous défaire de ces stupides liens. On verra la suite pour s’évader après, ok ? »   Elle espérait juste qu’il ne tente pas de la tuer dès qu’il aurait son couteau en main.

À vrai dire, Olivia n’avait pas le temps de s’interroger la nature ou l’allégeance sur Jonas. S’il était emprisonné ici avec elle, au moins ça voulaient dire qu’ils avaient les rafleurs comme ennemis communs. Quant à sa nature… Autant lui demander. « T’es un sorcier ? » .  La question sortait de nulle part mais elle était nécessaire pour le bon fonctionnement de leur petit groupe dans l’évasion que projetait Olivia. S’il était doté de magie, elle se ferait un plaisir de le ramener au QG. Avec un peu de chance, il serait prêt à les aider à vaincre sa propre race. Sinon… C’était son devoir de le sauver. Un civil prit entre deux feux, elle ne pouvait définitivement pas le laisser là.

Il faut dire que Jonas n’a pas vraiment l’habitude de se retrouver dans une telle situation. C’est même la première fois, ce qui explique son état d’énervement et d’angoisse. La jeune femme prisonnière à ses côtés, au contraire, n’en semble pas à son coup d’essai et le jeune homme se demande comment elle peut rester aussi calme. Lui, avait vu trop de films d’horreur et de séquestration pour savoir que cela pouvait mal, très mal tourner. La peur de mourir fait bondir le palpitant logé dans sa poitrine et Jonas cherche à se calmer par tous les moyens. Occuper ses mains en cherchant un moyen de se détacher est une bonne solution. Olivia se présente et Jonas est surpris d’entendre qu’elle pensait qu’il était militaire. Un léger sourire se dessine sur son visage, pas peu fier que l’entraînement à la salle commence à payer ses fruits. Mais putain Jonas, t’es con ou quoi ! C’est pas le moment de penser à ça ! se dit-il alors qu’Oliva lui explique qu’elle s’est déjà retrouvée dans une situation similaire ; ceci pouvait expliquer pourquoi elle semblait si apaisée. Jonas ouvre la bouche pour lui demander comment elle a réussi à s’en sortir les fois précédentes mais elle le devance en lui expliquant qu’elle a un couteau dans sa botte droite. « Génial ! Quel bande de guignols ! »

Jonas se traîne jusqu’à elle et tente de récupérer le couteau mais ce n’est pas évident avec les mains attachées dans le dos. « Lève les jambes. » Pendant qu’il cherche comment se positionner pour attraper le couteau, Olivia lui pose la question qu’il ne fallait pas poser. Sorcier. Un sorcier lui ? Il puait la magie pour qu’elle dise ça ? Il décide de rester évasif. « Qu’est-ce que cela change ? » Il n’a pas envie de se mouiller. Mais bon, si elle était un peu maligne, elle devrait se douter qu’il n’est qu’un simple petit moldu. S’il était doté de magie, n’aurait-il pas pu se défaire des liens avec l’aide d’un joli petit sortilège ? Enfin bon, pour le moment, là n’est pas la question.

Au bout de quelques minutes d’effort et de changement de position, Jonas parvient enfin à extraire le couteau de la botte d’Olivia. La lame entre les mains, il se demande sur quel partenaire d’infortune il est tombé. Sérieusement, qui cache un couteau dans ses bottes ? Bon, il y a bien des médicomages qui se trimballent avec des couteaux sanglés aux cuisses mais bon…. Et si c’était une méchante ? Le genre de personne qui tue des gens de sang-froid ? Jonas se promet de ne pas lui rendre ce fichu couteau avant qu’il soit bien loin d’elle. En tout cas, il faut l’avouer, dans les films, ça paraît plus simple que ça de couper des liens avec les mains dans le dos. Mais après quelques efforts, le jeune moldu parvient enfin à s’extraire des entraves qui l’empêchaient de bouger ; les mains puis les jambes. Il s’attaque ensuite à la corde d’Olivia qu’il défait sans mal avec une rapidité déconcertante.

Citation :

♚ Normal :
Premier choix de 1 à 7 : Ces rafleurs sont un peu idiots, la porte est restée ouverte

Second choix de 8 à 15 : Jojo ne parvient pas à crocheter la serrure, énervé et stressé, il la défonce avec son pied dans un vacarme légèrement assourdissant

Troisième choix de 15 à 21 : Jojo le bricolo parvient non sans mal à crocheter la serrure de la porte verrouillée, il n'est pas peu fier

Se sentant soudainement l’âme d’un McGyver du dimanche, Jonas s’approche de la porte et la clenche, juste au cas-où ces idiots seraient assez stupides pour ne pas la verrouiller, mais celle-ci reste close. Il s’agenouille au sol et tente de faire céder la serrure. Au bout de quelques minutes, n’y parvenant pas et n’ayant nul envie de crever ici, Jonas se redresse soudainement, énervé, il cogne la porte d’un coup de pied digne d’un grand boxeur, Raphaël serait fier de lui. Mais la discrétion de notre jeune ami n’a jamais été son fort. « Vite, barrons-nous ! » dit-il en gardant bien le couteau dans sa main, on sait jamais.  

Olivia ne put s’empêcher de sourire pour de vrai devant l’exclamation presque enfantine de Jonas. Pour le coup, elle était d’accord avec lui. Une belle « bande de guignols ». Et cela ne pouvait qu’être à leur avantage. Il fallait donc en profiter. Alors qu’ils se lançaient tous les deux dans des contorsions particulières, dignes du Cirque du Soleil, pour attraper son couteau, sa question sembla faire mouche. Très bonne question Jonas. « Qu’est-ce que cela change ? » Et bien la manière dont le monde entier en dehors de cette pièce allait le traiter. Autant la jouer calme et tranquille. « L’aide que tu aurais pu apporter. Enfin oui tu as raison, ça ne change rien. » Elle le regarda alors galérer à couper ses liens. Elle lui aurait bien demandé le lui donner le couteau pour que cela aille plus vite mais il semblait avoir besoin de le faire par lui-même. Grand bien lui fasse. Du moment qu’il ne la laissait pas toute seule ligotée par terre…

Jonas dut entendre ruminer Olivia puisqu’il vint bientôt à sa rescousse. « Merci bien. » Alors qu’elle se relevait en se massant les poignets, tendant pratiquement la main pour qu’il lui rende son arme, le voilà qui repartit vers la porte et commença à vouloir la crocheter. Olivia le laissa faire, après tout il pourrait réussir même si elle en doutait. En profitant pour délier ses membres engourdis, la jeune femme se balada dans la pièce pour tenter de glaner quelques informations sur les lieux. Sans grand succès. Soudain, un énorme bruit empli la pièce. Olivia fit volteface, prête à en découdre et ne vit que Jonas reposer son pied sur le sol et la porte grande ouverte.

Mais il est idiot ou quoi ? Le principe d’une évasion c’est justement d’être discret. La jeune femme le regarda ahurie. « Non mais ça va pas ? » Chuchota-t-elle-même si cela n’était plus vraiment nécessaire. Elle passa près de Jonas et le fixa de l’air qu’elle utilisait pour mater les gars un peu trop sûrs d’eux à l’armée. Il allait avoir droit à son petit speech. Au moins cela leur permettrait de peut-être survivre. « Écoute moi bien Jonas. T’as aucune idée de ce que tu fais. Même pire, tu es en train de nous mettre tous les deux en danger. Avec ce vacarme, la moitié des putains de sorciers de l’endroit sont déjà en route pour ici. Alors en bon garçon, tu vas suivre mes indications et faire exactement ce que je te dis de faire d’accord ? »  Elle le voyait bien qu’il était terrifié ce gamin. Et justement, elle l’avait appris de la plus triste des manières : la peur vous faisait trop souvent faire des choses stupides. « Je sais que cette situation est horrible. Mais on va s’en sortir toi et moi ok ? Alors on va partir par ce couloir et s’évader sans se faire tuer. »  Dit-elle un peu radoucie. Alors qu’Olivia restait silencieuse quelques secondes, son regard tomba sur le couteau que tenait toujours Jonas. « Donne-moi le couteau Jonas. Tu vas faire des conneries avec et je te jure qu’il sera bien plus utile dans mes mains qu’entre les tiennes » . Elle n'ajouta pas que c'était un ordre mais cela lui sembla sous-entendu.

Bon, tu dois l’avouer, c’était totalement crétin de défoncer cette porte. Crétin et irréfléchi de surcroît. Cela a fait un certain bruit, bon, pas non plus le bruit d’une bombe nucléaire, mais un vacarme assez important pour réveiller un guetteur non endormi. En tout cas, ta partenaire d’un soir n’a pas l’air très contente de ta prise d’initiative et se ramène vers toi à vitesse grand V. Du haut de son mètre cinquante et demi, elle tente de t’impressionner en te disant que tu ne sais pas ce que tu fais. Ce qui n’est pas faux. Mais ce n’est pas la peine d’être si désagréable si ? « Alors écoute-moi bien Olivia. » en reprenant l’air hautain qu’elle vient d’employer à ton égard. « Je reconnais que j’sais absolument pas ce que je fais, mais j’suis pas sûr d’avoir des ordres à recevoir d’une nana qui s’est déjà fait capturer plusieurs fois par je ne sais qui. » Bah quoi, c’est vrai non ? Elle ne doit pas être si maligne que ça pour s’être retrouvée plusieurs fois dans une telle situation… « Tu parles de sorciers, mais qu’est-ce que tu en sais ? On n’en sait rien, ils ont pas déballé leurs identités à ce que je sache ! »

Tu tentes de te calmer et baisses le ton. « Ouais, on va s’en sortir, mais le plus tôt sera le mieux, j’vais pas attendre qu’il vienne nous chercher ! Maintenant que la porte est ouverte, cassons-nous ! » La voix d’Olivia se radoucit et tu essaies d’en faire de même. Cela ne sert à rien de s’énerver avec l’unique personne qui ne te veut pas de mal dans cette maison/bâtisse/cabane, peu importe le lieu d’ailleurs. Enfin… Tu ne sais pas vraiment si elle ne te veut pas de mal… Tes soupçons s’intensifient quand d’une voix ferme, elle te demande de lui rendre son couteau. Et si elle voulait te tuer ? Alors que tu esquisses un mouvement pour lui rendre, la raison reprend le dessus : « Hors de question ! Je ne te fais pas confiance, tu pourrais très bien être une criminelle et vouloir me tuer pour avoir fait du bruit, c’est mort, je te le rends pas. Et qui te dis que je suis pas un lanceur de couteau hors pair ? » Tu la regardes de haut et tu prends un air menaçant. C’est dingue, elle te fait presque plus flipper que les personnes qui vous ont attaqué. « Allez, viens. » dis-tu en t’engouffrant dans le couloir. « Droite ou gauche ? »

Oh boy… Il n’avait pas fait ça hein ? Il ne venait pas ouvertement de l’envoyer paître comme une vulgaire petite scout à qui il aurait refusé d’acheter des cookies, si ?! Les sourcils d’Olivia se relevèrent alors que son sang commençait à bouillonner. Bien qu’elle continua à se répéter que c’était un civil paniqué qui ne savait pas ce qu’il faisait, elle eut bien envie de lui mettre une droite, histoire qu’il se rende bien compte d’à qui il avait affaire. Mais malheureusement, si elle avait commencé à lui faire mordre la poussière, il aurait très probablement détalé à la première occasion avec un fort risque de se faire prendre par ces foutus sorciers – car oui c’était des sorciers n’en déplaise à Mister Jonas – et donc de finir en très mauvaise posture.   « Pas des sorciers hein ? Et c’est qui d’après toi ? Les trouffions du carnaval ? » Ne put elle s’empêcher de répondre froidement.

Levant de nouveau les yeux au ciel, Olivia ne fut que moyennement impressionnée par la tentative de Jonas de paraître imposant. Avec sa voix la plus douce et posée dont elle était capable, elle lui répondit : « Si je voulais te tuer Jonas, je l’aurais déjà fait. Je suis militaire, mon devoir est de te protéger. Et pour te protéger, je dois être armée. Tu comprends ? » . Olivia ne souriait plus. Elle était fatiguée et voulait rentrer chez elle. Se taper un boulet de civil en prime, très peu pour elle…. Surtout qu’il risquait à tout moment de se révéler être un sorcier…. Elle n’aimait pas du tout cette situation.

Alors que Jonas s’avançait en demandant par où ils devraient passer, Olivia soupira et se rapprocha du jeune homme. « Je suis désolée pour ça mais je dois vraiment récupérer ceci. » La jeune femme lui fit une clé de bras et appuya sur sa main pour qu’il lâche l’arme. Récupérant cette dernière, elle se recula et rangea le couteau dans sa botte. Elle mit les mains en évidence devant elle, en signe de trêve. « Écoute tu ne me fais pas confiance mais je t’assure que je suis de ton côté. Je veux juste sortir d’ici et toi aussi. On s'entraide et ensuite on ne se revoit plus jamais. Qu’est-ce que tu en penses ? »

Toujours en position d’apaisement les mains en avant mais bien sur ses gardes au cas où Jonas déciderait de l’attaquer, elle lui lançait un regard, de ceux qui voulait dire « t’as pas trop le choix mon pote ». Elle essaya de détourner la conversation. « C’est un pile ou face, j’ai aucune idée de comment sortir. Disons gauche et on verra bien d’accord ? » Olivia effectua un arc de cercle en restant relativement éloigné de son partenaire d’un jour. « Je passe même devant si tu veux ok ? Comme ça tu peux me garder à l’œil. Ça te va ? » Bien qu’elle ne soit pas rassurée de laisser le grand gaillard dans son dos sans surveillance, il fallait bien qu’elle lâche un peu de bride sinon ils ne s’en sortiraient jamais.

Le stress, l’angoisse, la peur. Tout cela fait dire et fait faire des choses à Jonas qu’il n’aurait jamais dite ou faite en temps normal. Il fallait l’avouer, se retrouver dans une situation comme celle-ci ne lui permettait pas vraiment d’être serein. Quoi de plus normal ? Qui le serait ? En tout cas, Olivia, cette chère Olivia, n’a pas l’air de paniquer ni même d’être effrayée. On dirait presqu’elle fait ça tous les jours. Notre jeune américain demeure suspicieux à son égard et tient fermement le couteau trouvé dans sa botte. Lorsqu’elle évoque l’idée qu’elle aurait pu te tuer, Jonas hausse les sourcils. Le tuer ? Quand ? Lorsqu’elle était attachée et qu’elle ne pouvait rien faire ? Il décide de ne pas envenimer les choses et de laisser passer ça. Lorsqu’elle parle de l’armée, Jonas la regarde à nouveau et demande : « T’as payé l’instructeur pour les épreuves physiques ou quoi ? » lui faisant comprendre qu’il n’y croyait pas du tout. Elle ne semble pas avoir le profil d’une militaire, en tout cas pas physiquement. Sans qu’il n’ait le temps d’anticiper quoi que ce soit, Olivia lui fait une clé de bras et récupère son arme. Maintenant, il en est sûr, elle n’appartient pas à l’armée. Il écoute qu’à moitié ce qu’elle lui dit et lui murmures : « Ah ouais ? C’est ça qu’on vous apprend à l’armée ? À terroriser les civils ? T’as pas dû avoir de bonnes notes lors des épreuves de négociation en tout cas. C’est clair que c’est pas maintenant que je vais te faire confiance. » Elle est en garde, elle craint une attaque, une riposte. Les poings de Jonas sont si serrés que les jointures deviennent blanches ; il murmure : « J’en ai rien à foutre, physiquement, je peux récupérer ce couteau en moins de temps qu’il faut pour le dire. J’suis peut-être con, mais j’ai de la force, donc crois pas que tu m’impressionnes. Mais là, j’ai pas le temps pour ça, je veux me barrer. Donc tu fais ce que tu veux avec ton petit couteau, moi je me casse. »

Lorsqu’elle propose d’aller à gauche, Jonas acquiesce d’un mouvement de tête. Elle passe devant et sa silhouette s’engage dans les escaliers. Le jeune moldu tend l’oreille à la recherche de bruits suspects mais rien à signaler pour le moment. Dans un silence le plus complet, tout en restant à distance de l’espèce de cinglée qui lui sert de partenaire, Jonas scrute et regarde partout dans l’espoir de trouver une sortie. Mais la maison dans laquelle ils sont retenus prisonniers à l’air immense, ce qui semble expliquer pourquoi personne n’est venu lorsqu’il a défoncé la porte. La respiration de Jonas se calme et il prend conscience qu’il doit garder l’esprit ouvert et clairvoyant s’il veut s’en sortir vivant. La concentration est de mise dans ce genre d’épreuve. Arrivé en bas de l’escalier, au détour d’un nouveau carrefour de couloirs, soudainement, Jonas s’arrête, quasiment en même temps qu’Olivia, qui tout comme lui, semble avoir perçu un bruit. Des bribes d’une conversation, des bruits de pas. Le cœur de Jonas se remballe.

Citation :

♚ Normal :
Premier choix de 1 à 7 : Les deux rafleurs font demi-tour avant d’arriver à l’escalier, nos deux moldus peuvent continuer tranquillement leur progression
Second choix de 8 à 15 : Les deux rafleurs se retrouvent face à face de nos deux compères, cela va barder, il va falloir se battre
Troisième choix de 15 à 21 : Jonas attrape Olivia et ils se cachent tous les deux dans une grande armoire type armoire campagnarde. Grrrrr, ça promet d’être chaud

Ils n'ont plus le temps de faire demi-tour. Jonas se plaque contre le mur de droite et attend qu'ils arrivent. Il fait signe à Olivia qu'il en prend un et qu'elle en prend un. De toute manière, il n'y a pas le choix. Jonas les entend discuter et se rapprocher :  « On a les identités des deux qu'on a choppé dans la soirée ?  » demande l'un.  « Le premier avait ses papiers sur lui. Son nom de famille ne fait pas partie des familles du Blood Circle en tout cas. Quant à la deuxième... » Alors c'est ça ? Il le prenne pour un Blood Circle ? Mais Jonas n'a pas le temps de tergiverser davantage car les hommes arrivent au bout du couloir. Jonas se jette sur le premier et l'entraîne à terre.

Olivia comprenait l’état d’affolement dans lequel devait se trouver Jonas. Mais malheureusement, elle n’avait pas le temps de le bichonner et lui assurer que tout se passerait bien. Il y avait beaucoup trop de sorciers autour d’eux pour qu’elle ne perde ne serait-ce que quelques secondes à tapoter amicalement l’épaule du civil. Elle avait été cool et polie, il ne fallait pas lui en demander plus. Elle ne fit que jeter un regard noir en direction de Jonas alors qu’il critiquait ses manières. Il s’attendait à quoi le petit brun ? Elle avait été pilote bordel. Elle était seule dans son cockpit et suivait des ordres ou en donnait. Elle n’avait pas besoin de diffuser une situation stressante. Point.

Et voilà que maintenant il faisait son petit mec. Olivia comprenait qu’il avait besoin de se sentir maître de quelque chose et cela retombait sur le petit bout de femme qu’il avait en face de lui. Elle n’était pas Wonderwoman et risquait très probablement d’y laisser quelques plumes si Jonas venait à l’attaquer. Elle n’aurait pas la carte de la surprise à jouer. Elle devrait jouer sur la vitesse et son niveau de stress moins élevé pour l’emporter. Mais cela leur ferait perdre un temps fou tout comme augmenter le risque de voir débarquer des sorciers. Olivia espérait vraiment que Jonas croit aux paroles qu’il venait lui-même de prononcer.

« Faisons comme ça Jonas. »

Alors que le duo improbable avançait, des bruits de pas et de conversation se firent entendre. Deux sorciers. Olivia se figea tout comme Jonas, collée à un mur. Elle acquiesce à la proposition de ce dernier. Il en prend un, elle prend l’autre. Bon au moins, de ce que disaient ces raclures, Jonas n’était définitivement pas du BC mais bien un humain tout normal. Tant mieux. Les sorciers arrivaient à leur niveau. Olivia visa celui qui lui été attribué.

Spoiler:

Olivia frappa à la gorge le sorcier pour l’empêcher d’hurler. Elle le fit ensuite basculer au-dessus d’elle pour le mettre à terre. Finalement, elle emprisonna son cou entre ses cuisses et attendit que le manque d’oxygène le fasse tomber dans l’inconscience. Cherchant frénétiquement du regard la baguette de ce dernier, elle fut soulagée de la voir hors de portée. Elle espérait vraiment que Jonas s’en soit aussi bien sorti. Alors qu’elle le voyait à terre avec son propre sorcier, elle sourit.  « Pas mal pour un débutant dans l’évasion. » Lança-t-elle sur le ton de la plaisanterie alors qu’elle sentit le corps de son opposant s’enfoncer dans l’inconscience. Elle se relèva, les sens aux aguets. « Allez, on avance. Il ne nous faudrait qu’une fenêtre par laquelle se faufiler… Ça va aller ? » Ne put-elle s’empêcher de demander, légèrement inquiète face à son compagnon.

Cette situation devenait de plus en plus stressante et angoissante. Et il fallait l’avouer, Jonas n’était pas aidé. La jeune Olivia, soit disant militaire, ne lui inspirait pas du tout confiance. Au contraire, c’était tout l’inverse. Jonas, pourtant un des garçons les plus naïfs d’Angleterre, ne ressentait pour elle que de la défiance, du scepticisme et une once de prudence. Encore plus après sa clé de bras et lorsqu’elle avait tenu à récupérer son couteau. En soi, Jonas comprenait qu’elle ait voulu qu’il lui revienne, mais la manière employée n’était pas la meilleure -voire même la pire-, il faut l’avouer. Jonas est persuadé qu’elle doit être une très mauvaise militaire -si toute cette histoire était vraie-. Ce dont le moldu doutait fortement. Qui aurait envie d’embaucher une telle cinglée ? Jonas n’était pas du genre à porter un jugement hâtif sur les gens mais il y avait quelque chose en elle qui le dérangeait même s’il n’arrivait pas encore à savoir quoi. Il lui fallait davantage de temps mais pour le moment il n’en avait pas. Il n’en avait pas parce qu’au bout du couloir, des bruits de pas et de conversation lui indiquaient qu’ils n’étaient plus seuls. C’était fini les amabilités. Jonas sentit son cœur battre à tout rompre à nouveau, surtout quand les brides de conversation qui lui parvenaient lui laisser prévoir le pire. Olivia, une Blood Circle ? Mais il n’a pas le temps de tergiverser davantage car désormais il faut agir. Ces hommes doivent être des rabatteurs ou peu importe leur nom ; notre jeune ingénieur avait entendu dans la presse que certains sorciers extrémistes se mettaient à kidnapper des moldus pour fragiliser le Blood Circle. Et apparemment, le concernant, ils se sont bel et bien trompés de cible…

Lorsque Jonas se jeta sur l’agresseur, il ne pensa plus à rien, seulement aux prises d’auto-défense apprises lors des derniers cours de boxe. Le coach avait tenu à leur montrer comment se défendre autrement que par les poings et Jonas espérait qu’il parvienne à s’en souvenir. Mais dans la précipitation et l’angoisse -et le manque de préparation, il fallait le dire-, Jonas n’arriva pas à passer son bras autour de son cou pour que le manque d’oxygène le plonge dans un état second. L’homme commença à ouvrir la bouche pour appeler à l’aide et paniqué, Jonas lui donna un coup de tête énorme. L’homme tomba raide mort (enfin, vous avez compris). Le souffle court, le haut du crâne engourdi, Jonas se relèva quasiment en même temps qu’Olivia qui semblait trouver la situation amusante. « Tu trouves ça drôle ? » Il la regarda dans les yeux et lui dit : « Pas moi. » Ok, ces hommes étaient fous, après tout ils les avaient enlevé sans le moindre scrupule et Dieu sait ce qu’ils auraient pu leur faire. Mais Jonas se demandait si le Blood Circle n’avait pas attisé la haine… Dix mille questions envahissaient son esprit et il ne parvenait plus à réfléchir.

Lorsqu’elle parla de fenêtre, Jonas acquiesça. « Ouais. » Il s'approcha d'une fenêtre, ne sachant pas du tout à quel étage ils se trouvaient.

Citation :

♚ Normal :
Premier choix de 1 à 7 : Cela va être chaud patate, ils sont au troisième étage de la bâtisse, impossible de sauter sans se casser quelque chose (voire pire)
Second choix de 8 à 15 : Ils sont au deuxième étage, mais il y a une jolie motte de foin qui pourrait (éventuellement) amortir la chute, mais rien n'est moins sûr
Troisième choix de 15 à 21 : Jonas ouvre la fenêtre. Parfait, ils sont au premier étage, cela devrait être un jeu d'enfant de s'échapper, ils devraient s'en sortir avec quelques égratignures

Deuxième étage. Jonas se retourne vers Olivia et lui demanda : « On saute ? » Le jeune homme pense pouvoir s'en sortir mais bon, il ne voulait pas prendre une décision seul.

Olivia resta muette lorsque Jonas la rappela à l’ordre. Effectivement. Ils venaient de tuer. Il n’y avait rien de drôle. À quel moment avait-elle autant perdue son humanité ? Était-ce à cause du père Lancaster et de ses entrainements ? Non cela avait été bien plus insidieux. Petit à petit, elle avait arrêté d’en avoir quelque chose à faire car c’était plus facile. Elle n’avait plus à sentir un vide à chaque nouveau regard sans vie qui apparaissait par sa faute. À quel moment lorsque l’on combattait le monstre, devenait-en-on un soi-même ? Jonas avait peur d’elle. Vu leurs gabarit respectifs, cela n’aurait même pas dû être le cas. Olivia ne savait plus comment fonctionner correctement. Elle aurait voulu trouver les mots mais… Le temps passait, ils devaient s’enfuir et elle n’avait pas le temps de le baby-sitter. Elle n’avait pas le temps… D’en avoir quelque chose à faire.

Déglutissant, elle ne put soutenir le regard de Jonas et préféra inspecter les alentours pour trouver comment sortir. Après avoir suggéré la fenêtre, elle laissa Jonas évaluer la hauteur et les possibilités d’atterrissage. Il lui proposa de sauter. Elle se rapprocha et soupira. Le deuxième étage, restait haut et ils ne savaient pas ce qui pouvait bien se trouver sous cette botte de foin. Dans le malheur, probablement de bon gros parpaings en béton prêts à leur briser les jambes, leur enlevant toute chance de fuite. Oui mais voilà des bruits provenant des couloirs alentours commençaient à se faire entendre. Évaluant rapidement les possibilités elle soupira. Elle devait sortir Jonas de là, lui qui n’avait vraiment rien à y faire. Quant à Ryan… Pour le moment, elle ne pouvait rien pour lui. Elle reviendrait sous peu avec du matériel et une équipe entrainée pour le sortir d’ici, si tant est qu’il y soit. Ryan et Olivia avait reçu la même formation. Il s’en sortirait.

Citation :

♚ Normal :
Premier choix de 1 à 7 : La fenêtre est bloquée et impossible de la casser. Il va falloir trouver autre chose.
Second choix de 8 à 15 : La fenêtre ne s’ouvre pas. Olivia est obligée de briser le verre avec le manche de son couteau. Elle s’entaille la main sur le rebord tranchant de la fenêtre brisée et saute. Le tas de paille est moins imposant que prévu. La chute est lourde mais rien de cassé, à peine quelques entorses et os fêlés qui feront bien mal dès que l’adrénaline ne fera plus effet.
Troisième choix de 15 à 21 : La fenêtre s’ouvre sans problème et Olivia saute. Aucun dommage n’est à déplorer, il s’agissait bel et bien d’une bonne grosse pile de paille qui amorti totalement les chutes.

La fenêtre se déverrouilla sans difficulté malgré un bruit strident. Elle ne devait pas être souvent utilisée. Cette garce leur promettait la liberté tout en indiquant à leurs geôliers leur position… Pas très fair-play. Olivia lança un regard à Jonas. « On saute. J’y vais la première. N’y va pas si je me tue… Même si je pense que tu en serais soulagé » La jeune femme prit appui sur le rebord, pria elle ne savait qui et sauta. La chute fut brève mais suffisante pour qu’elle se sente tomber. Olivia tenta une roulade mais la paille amortit relativement correctement sa chute. Secouant la tête pour se remettre les idées en place, elle s’extirpa avec difficulté de la paille avant de tenter de reformer un monticule pour Jonas. Elle lui fit signe de le suivre tout en examinant les alentours à la recherche d’une quelconque porte de sortie.

Cette femme lui collait des frissons. Non pas parce que Jonas pensait qu’elle pouvait lui défoncer la gueule, il estimait être assez balèze pour lui foutre un coup de poing qui la couchera à terre pour le reste de la soirée. Elle lui collait des frissons parce qu’elle semblait accepter sans aucun remords ni aucun scrupule d’avoir dû attaquer des hommes. Jonas avait un grand sens de la justice, il l’avait toujours eu. Avec des parents biologiques comme les siens, magistrate et avocat de formation, il ne pouvait en être autrement. Alors entendre Olivia trouver cela amusant, cela ne pouvait que l’énerver. Jonas se renferma sur lui-même et n’osa plus regarder sa victime de peur de la voir morte. Alors lorsqu’Olivia suggéra de sauter, Jonas n’hésita pas une seule seconde ; il regarda par la fenêtre pour estimer la hauteur. À son humble avis, la chute ne les tuera pas mais ils risquaient tout de même de se faire très mal et d’être blessés. Jonas n’avait jamais sauté d’aussi haut mais il n’avait envie que d’une seule chose : sortir d’ici et le plus rapidement possible. Pouvoir oublier ce qu’il s’était passé, oublier qu’on l’avait séquestré et qu’on avait tenté de … de quoi d’ailleurs ? Jonas commença à se demander ce qu’ils attendaient d’eux, ce qu’ils auraient faits d’eux. Les tuer ? Les torturer ? Les garder ici pour toute la vie ? Le cœur de Jonas bondissait à toute allure dans sa poitrine alors que ces pensées le faisaient flipper, lui donnant encore plus envie de sauter.

Citation :

♚ Normal :
Premier choix de 1 à 7 : Jonas tombe et se fracture les deux jambes. Coucou, ça va être sympa tout ça pour s'échapper, Olivia va devoir le porter.
Second choix de 8 à 15 : Jonas se laisse tomber dans le meule de foin et récolte des bleus et des égratignures mais il va bien
Troisième choix de 15 à 21 : Jonas atterrit sur ses deux jambes tel un félin sautant d'un toit, on dirait qu'il a fait ça toute sa vie

Une fois la fenêtre ouverte dans un boucan incroyable, Olivia décida de se lancer la première. Jonas n’en était pas moins mécontent, comme ça, si elle mourait, il en serait débarrassé. Il se mordit la joue d’avoir eu une telle pensée ; on ne pouvait pas souhaiter la mort de quelqu’un comme ça, c’était exclu. Il secoua la tête en tentant de chasser cette ignoble idée de son cerveau. Il regarda en bas et se jeta dans la meule de foin qu’Olivia avait pris soin de reformer. La chute fut brève, l’atterrissage délicat. Jonas se dit qu'il s'en sort bien, il aurait pu se fracturer quelque chose mais cela n'avait pas l'air d'être le cas. Il se releva avec précaution, tâtant chaque parcelle de son corps afin de vérifier que tout allait bien. « J’vais bien. » dit-il, plus pour lui-même que pour son compagnon d’infortune. Il leva les yeux vers elle. Pas besoin de lui demander si ça va, elle était debout, cela voulait tout dire. « Éloignons-nous de cette putain de maison ! » Jonas regardait partout autour de lui. « Putain mais où est-ce qu’on est ? » Il scrutait les environs et se cacha derrière une espèce de vieille charrue. La forêt qui les entourait semblait épaisse et tu ne voyais rien d’autre que la maison aux alentours. « On part à l’aveugle ? »

Olivia fut quelque peu soulagée de voir ainsi Jonas en état de marche. La situation aurait été bien moins drôle si elle avait dû trainer sa carcasse de muscles sur des kilomètres à la recherche d’une quelconque aide.  Elle ne fit aucun commentaire quant au fait qu’il ne lui retourna pas la question sur sa propre santé. Elle avait bien compris qu’il ne l’appréciait absolument pas. Elle le comprenait : elle aussi se serait détesté si la Olivia d’y il avait quelques années avait rencontré la Olivia d’aujourd’hui. Une fille à tendance suicidaire qui s’enfilait des cachtons pour le petit déj’ avant de chasser des gens parfois innocents. À vomir. La jeune femme repoussa ses pensées pour se concentrer sur la situation en cours. Son objectif était de sauver Jonas. Elle gérerait ses propres soucis plus tard.

La jeune femme essayait de répondre à cette question que Jonas posait. Elle ne reconnaissait rien autour d’eux. Aucun bâtiment ou relief, qui aurait pu leur donner un peu plus d’information, n’était visible aux alentours. Et depuis Tobias qui l’avait abandonné en plein cœur de l’Ecosse en un tour de baguette magique, Olivia savait qu’ils pouvaient être littéralement n’importe où sur cette foutue planète. Encore heureux que les sorciers n’aient pas des quartiers sur la lune, sinon, Jonas et elle aurait été vraiment dans la panade. En parlant de lune, celle-ci était haut dans le ciel, diffusant une lumière importante.

« Je ne reconnais rien… » Elle soupira de frustration, maintenant aussi cachée derrière la charrette. Elle détailla Jonas alors qu’il lui demandait s’ils tentaient de partir à l’aveugle. « On a pas vraiment le choix. Faut qu’on mette un maximum de distance entre eux et nous. Et ensuite on tentera de trouver un téléphone pour que je prévienne mes… Supérieurs. » Ajouta-t-elle sobrement. Bien sûr elle avait eu des cours et des entraînements de survie en pleine nature. Mais il y avait toujours eu un minimum de matériel et ce n’avait jamais été sa spécialité, surtout dans un milieu naturel de forêt. Elle était habituée aux déserts, pas aux arbres.

« Il faut juste qu’on arrive à franchir ces quelques dizaines de mètres entre nous et la barrière. Une fois qu’on sera à couvert des arbres, tout ira mieux. Mais sur cette stupide plaine, on est juste des lapins qui attendent d’être tirés… » Olivia détailla les alentours, il faisait nuit bien que la lune ne leur permettent pas une discrétion parfaite. Quelques nuages paresseux s'égrainaient dans le ciel. « On ne va pas pouvoir attendre bien longtemps que la lune descende. Ces sorciers vont se lancer à notre recherche dès qu’ils verront la cellule vide et leurs potes… » Elle n’ajouta pas le destin qu’avaient rencontrés les deux sorciers. « Soit on y va comme ça, soit on peut faire avancer la charrette et se camoufler derrière pour éviter les regards des sorciers… Mais ça serait plus voyant… Bref, une préférence sur la stratégie à adopter ? » L’une ou l’autre des options, elle s’en fichait. Autant laisser Jonas en décider, cela le calmerai peut-être un peu.

Lorsque Jonas sauta au sol, il s’attendait à se fracturer quelque chose, se casser une jambe ou même un bras. Rassuré de n’avoir rien, il se redressa et commença à inspecter les alentours. Tout comme Olivia, les lieux ne lui étaient pas familiers et un sentiment d’impuissance le saisit lorsqu’Olivia lui rappela qu’ils n’avaient pas de téléphone portable pour prévenir qui que ce soit. Jonas tata par reflexe les poches de son jean avant de se souvenir que son smartphone était dans son sac de sport, sac qu’ils lui avaient pris. « Tes supérieurs ? Non merci. » ricana Jonas alors qu’il ne trouvait pas ça drôle du tout. Maintenant qu’il savait qu’Olivia faisait probablement partie du Blood Circle, il n’avait vraiment aucune envie de rester auprès d’elle ni même être en compagnie de ses boss qui ne souhaitaient qu’une chose, la mort de certains de ses proches ; Ludivine en tête de liste.

Jonas la regarda lorsqu’elle exposa son plan : courir ou se camoufler derrière la charrette. La lune était haute dans le ciel et elle était presque pleine, ce qui éclairait la plaine même si cela restait sombre. « Pour une fois on est d’accord. » lui murmura-t-il. « Pour moi, il faut qu’on bouge. Et vite ! Ils vont rapidement trouver les gars qu’on a… » Tué ? Jonas frissonna et ne termina pas sa phrase, c’était trop difficile pour lui d’assumer qu’il avait peut-être assassiné un homme. « Courrons ! La charrette prendra trop de temps à pousser, et elle est vieille, elle va faire du bruit et on va se faire repérer ! » Une idée lui vient en tête. « S’ils commencent à nous canarder, cours en zigzag, ça sera plus dur pour eux de nous viser. » Jonas pointa un endroit derrière les bois : « Regarde ce gros rocher, allons nous planquer là-bas, et on verra ensuite ce qu’on fait ? » En voyant Olivia acquiescer, Jonas se redressa. « Allons-y ! » Jonas était un très bon coureur. Rapide par-dessus le marché. Il participait régulièrement à des compétitions de course à pied et même s’il ne finissait jamais sur le podium, il avait toujours une place méritante. Il arriva derrière le rocher bien avant Olivia qui n’était pas en reste non plus ; elle aussi, devait avoir l’habitude de courir comme une dératée. Une bonne centaine de mètres les séparait désormais de la maison. Jonas sentit sa respiration se calmer pour la première fois depuis qu’il s’était réveillé dans cette pièce lugubre.  

La remarque de Jonas sur ses supérieurs fit lever les yeux d’Olivia au ciel. Qu’est-ce qu’il était emmerdant ce garçon. Est-ce qu’il connaissait seulement ceux pour qui elle travaillait ? Non probablement pas, peut-être que Jonas était anti-armée ? Qu’importe, de son côté elle allait forcément donner la position de ce centre de détention, elle n’avait pas besoin de Jonas pour cela. Au moins, faire des missions de reconnaissance toute sa jeunesse lui avait donné une certaine capacité d’observation, de mémoire et d’orientation. Les étoiles n’étaient pas vraiment visibles avec cette lune qui semblait tout faire pour se montrer. Une autre carte qu’elle ne pourrait pas jouer tout de suite.

Olivia écouta silencieusement Jonas et ses remarques. Il n’était pas totalement stupide, il remontait même légèrement dans son estime. La jeune femme se mordit la lèvre pour ne pas éclater de rire alors que Jonas lui donnait des conseils pour éviter les projectiles. Il en était presque mignon. Elle redevint un peu sérieuse alors que Jonas lui pointait leur prochain objectif. « Ok. On se retrouve là-bas. Je suis sur tes talons. » Elle ne savait pas vraiment si elle en serait capable, après tout, elle faisait bien une tête de moins que lui et les sorciers n’avaient pas forcément été très sympathiques avec elle. Elle sentait ses membres commencer à s’engourdir alors que l’adrénaline se diluait trop dans son sang. Il lui fallait encore tenir cette course.

Au signal de Jonas, Olivia jeta un dernier coup d’œil derrière eux, au cas où un sorcier serait particulièrement visible mais rien. Alors elle courra. Jonas était rapide, ce salaud ! Mais elle s’en sorti honorablement en arrivant quelques longues secondes après le garçon. Essoufflée, son cœur battait à tout rompre. Elle fit signe à Jonas d’attendre quelques secondes. Aucun bruit ne se fit entendre de la maison. Tous ses muscles étaient tendus. Pas de bruits de sorts étranges ou de créatures issues de leurs pires cauchemars. « J’y crois pas que ça ait fonctionné… » Olivia s’autorisa un franc sourire et un soupir de soulagement. « Oui ! » Dit-elle dans un murmure en serrant le point en signe de victoire. Certes, ils n’étaient pas sortis de l’auberge mais au moins ils se rapprochaient de la porte !

« Bon… Prochaine étape, la civilisation. En priant pour ne pas tomber sur leurs potes… » Observa Olivia. La forêt était dense mais semblait inhabitée. C’était plutôt bon signe. Elle avait peur de ce qui pouvait se trouver proches des sorciers, toutes ces créatures mythologiques avaient une fâcheuse tendance à être réelles avec cette foutue magie. Une pente douce les faisait avancer plus vite. Ils débouchèrent sur une nouvelle plaine. Le paysage était vallonné mais des lumières étaient clairement observables. « Oh Seigneur, je serai presque prête à allumer un cierge pour Sainte Rita, patronne des causes désespérées… Là-bas ! De la lumière ! »

Jonas avait hâte que toute cette histoire soit derrière lui. Pour la première fois de sa vie, il avait cru mourir, il avait cru qu’il allait périr là, dans une pièce sombre, en compagnie d’une personne sur qui il ne se serait pas du tout retourné dans la rue. Olivia, c’était le genre de nana qu’il détestait, non pas qu’elle n’était pas jolie, ce n’était pas la question mais parce que son caractère semble déjà incompatible avec celui de notre jeune ingénieur. Et puis, elle faisait probablement partie des Blood Circle, alors pour Jonas, cela lui donnait déjà une raison légitime de la haïr plus que de raison. En effet, tout comme les hommes qui les ont séquestrés dans cette vieille maison, les hommes du BC sont des extrémistes et jamais il ne pourra se résoudre à respecter ceux qui par leurs croyances, pensent qu’ils valent mieux que d’autres.

Ceci étant dit, lorsqu’Olivia se retrouva derrière le gros rocher avec Jonas, celui-ci ne réfléchissait pas à comment faire pour lui échapper. Jonas était moldu, donc par essence, elle ne lui ferait rien. Mais il n’en demeurait pas moins qu’il n’était pas franchement rassuré. Il n’avait qu’une hâte, c’était d’être loin, très loin d’ici et oublier toute cela, même si une voix sans sa tête lui rappelait sans cesse qu’il ne pourra jamais oublier. Lorsqu’Olivia lui dit qu’elle espérait ne pas tomber sur les potes des raffleurs, Jonas soupira en se disant qu’il n’espérait pas non plus tomber sur ses potes à elle. Bref, Bordeau Chesnel, nous n’avons pas les mêmes valeurs. La forêt qui entourait les deux jeunes gens était dense et épaisse mais au moins, il n’y avait pas de signe de vie. Autant d’un point de vue humain qu’animal, et c’était déjà un bon point. Jonas n’avait aucune envie de se retrouver nez à nez avec un loup ou un ours. Y avait-il des ours et loups en forêt anglaise ? Les deux compères débouchèrent sur une plaine où on voyait déjà à plus de cinq mètres devant soi. Olivia tendit la main vers un point lumineux au loin et Jonas sentit son cœur faire un dératé. « Putain, des maisons. » Ils se rapprochèrent petit à petit de l’endroit mais ils marchaient vite. On se rendait compte rapidement qu’ils voulaient continuer à mettre le plus de distance possible entre eux et la maison des raffleurs.

Une fois arrivés devant la maison, Jonas s’apprêtait à frapper à la porte mais il hésita ; il ne devait pas être loin de minuit. Qui frappe à minuit chez des gens ? Ils étaient en pleine cambrousse, les habitants de la petite bicoque allait sûrement sortir avec leurs fusils à pompe et les descendre en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. « Putain, les gens vont nous prendre pour des fous si on frappe à cette heure de la nuit ! Ou pire, des voleurs ou des tueurs. » L’attaque contre les deux raffleurs dans le couloir ressurgit dans la tête de Jonas qui se rappela qu’il était déjà un tueur. Cette idée lui glaça le dos tandis qu’il frappa tout de même à la porte, de la lumière s’échappait de la fenêtre, les habitants ne devaient pas encore dormir. Lorsqu'ils ouvrirent la porte, Jonas et Oliva durent parlementer durant de longues minutes pour expliquer que non "ils n'étaient ni fous, ni cinglés, ni des voleurs, ni des racailles" et qu'ils cherchaient simplement à rentrer chez eux. Et c'est ce qu'ils firent. Une fois dans le taxi qui les raccompagnait à Londres, le cerveau de Jonas s'est déconnecté. Il n'arrivait plus à penser à rien.