L'institut

« Event VI »

Comme il l'avait bien imaginé, Sean ne respirait pas la joie de vivre en voyant son frère s'incruster dans cette action nocturne contre le Blood Circle. Les relations étaient depuis bien trop longtemps compliquées pour que ça ne s’adoucisse avec le temps ou le silence. Pour autant, il afficha un immense sourire en direction de Rose, au moins elle, elle était contente de le voir et il lui fit un léger clin d'oeil à sa petite réflexion. Thomas n'avait pas vraiment eu le temps de discuter avec l'ensemble des membres qui s'étaient venu à entourer son frère et la coéquipière de ce dernier dans cette nouvelle mission. S'ils étaient des professionnels dans ce domaine, ce n'était clairement pas son cas et pour les deux étudiants de Serdaigle ils devaient avouer qu'ils n'en savaient rien non plus. Il fallait de toute manière aller littéralement au combat, et cela faisait une éternité que l'aîné des O'Malley ne s'était pas lancé dans un tel exercice, avec autant de monde et avec autant de risque à l'arrivé. Aussi correctement protégé qu'on pouvait l'être face à l'ennemi qui se trouvait en face, il s'était mis en ordre de marche avec tous les autres et avait donc du faire face à l'attaque surprise d'un chien qui l'avait mordu au bras, heureusement pour lui, c'était à son bras gauche qu'il avait mis immédiatement pour se protéger et même si la douleur était lancinante, il pouvait continuer à avancer. Il avait alors suivis le conseil de Rose visant le museau du chien pour s'en débarrasser à sa seconde attaque. Ce qu'il n'avait pas prévu c'est que l'animal s'attaquer à quelqu'un derrière lui, et cela n'allait clairement pas réchauffer la situation avec son frère.

Il avait lancé un regard en arrière et aurait juré avoir vu un regard noir de sa part. C'était triste d'en arriver à ne pas se supporter quand on partageait le même sang. Mais il fallait continuer et il semblait très bien s'en sortir sans lui, ce qu'il ne manquerait sans doute pas de lui faire remarquer. Les choses se précipitèrent et alors qu'il s'était remis à avancer, de nouveaux pièges étaient en train de se déclencher. S'il n'avait pas été sûr que tout cela était réel, il aurait pu dire que ces moldus avaient un peu trop regardés un certain film où plusieurs personnes combattaient dans une arène où tout était prévu pour les tuer un à un. S'il était soulagé de ne pas être blessé, ses compagnons n'avaient pas été épargné. On venait à aider Sean et Eirian était allé au secours de Aidan, il allait néanmoins s'approcher d'eux quand il sentit une vibration sonore qui lui brouilla immédiatement l'esprit et il eut alors l'impression qu'il était coupé du monde extérieur. Il essayait néanmoins de suivre le mouvement et notamment Rose pour pouvoir rejoindre l'intérieur de la bâtisse. Les Blood Circle les attendaient et très vite le combat commença, il sentit l'impact d'une balle contre son gilet avant de ne l'entendre et il riposta rapidement avec sa baguette avant de se jeter sur son attaquant. Il reçut un coup contre son visage, et un autre dans les côtés mais il sut rendre coup pour coup et finissant par le laisser assommer sur le sol. Il se releva quelque peu sonné mais alla néanmoins récupérer les armes que Rose avait fait glisser vers eux. Il se dirigea ensuite vers Aidan pour pouvoir le relever et le soutenir une fois debout. « Ce n'est pas le moment de traîner par ici. »

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Les bruits des armes retentissaient, les sortilèges fusaient, un ramdam sans nom faisait rage tout autour de moi. C'était une véritable scène d'horreur. Je n'aimais réellement pas ce genre de situation. Pourquoi étais-je là encore ? Ah oui, parce que j'avais eu la bonne idée de rejoindre l'ordre du Phénix. C'était pas mal pour une première. J'avais rejoint le groupe depuis très peu de temps. Quelques jours. Je brillais par mes performances, j'ai donc été rapidement mise sur le terrain. Mais dans la réalité des faits, je ne m'attendais pas vraiment à tomber sur un tel champ de bataille. On m'avait dit « Mission d'infiltration, calme et retenue ». Bon à savoir, l'Ordre m'avait vendu du rêve.

Je courais autant que faire se peut avec une béquille improvisée jusqu'à littéralement tomber sur une sorcière qui débarquait par ma gauche et que je n'avais pas vu. Patatra. Les deux à terre.

« Pardon »
« Pas grave, tu as un pass ? »
« Oui »
« Parfais, allons y ensemble »

J’acquiesçais. Ça m'arrangeait d'être accompagnée de quelqu'un qui savait où aller. Je la suivais du mieux que je pouvais. Les pièces se succédaient, on tomba sur un Blood Circle, une tête qu'il me semblait avoir déjà vu. Le visage de l'homme était vieilli. La cinquantaine. Il était sonné, des sorciers étaient passé par ici. La femme qui m'accompagnait lui lança un sort de mort. Au moment précis où l'homme expulsa son dernier soupire en tombant lâchement au sol, je me rappelais de l'avoir vu dans mon enfance, en Russie. Il était l'un de ceux qui venaient voir les expériences effectuées par le dragon et barbe blanche. Le voir tomber sans vie me procura un sentiment étrange. Dans le fond il y avait une satisfaction. Un apaisement, de la jubilation.

« C'est une blague?! »
« Des nones?! »
« Religieuses s'il vous plaît ! Hérétiques ! »
« C'est un poisson d'avril tardif ? »
« Vous ne passerez pas, Dieu vous l'interdit »
« Je crois qu'elles sont folles... Allez hop, camisole ! Brachialigo ! »

D'un coup de baguette magique le clan des Saintes fût maîtrisé, maintenues par des liens invisibles. L'une d'entre elle pleurait, une autre commença à prier en demandant à son miséricorde Dieu de les sauver de l'horrible noirceur que nous leur infligions. Je pense qu'elles auraient fait un infarctus si elles avaient vu le Blood Circle se faire tuer d'un coup de baguette magique. Ou si elles avaient vu ou subi le sort doloris..

« Merci, Merci ! »

Les prisonniers étaient là, nous allions pouvoir les faire sortir de cette blague de mauvais goût.

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L'institut

☽ Event VI ☾

Malgré toutes les épreuves qui leurs tombaient dessus, les sorciers continuaient inexorablement leur avancée vers l’institut. Bien que blessée à la jambe et endolorie, Soledad était parvenue à se débarrasser des deux moldus qui avaient décidés de lui sauter dessus. Elle avait agi par instinct, sans réfléchir et ça avait porté ses fruits : ses adversaires étaient au sol et ne se relèveraient pas tout de suite. Comme quoi ses entrainements n’étaient pas une perte de temps. Elle ne pu s’empêcher de sourire à la remarque de Théo, dommage qu’il ne le voit pas à cause du masque. « Très franchement, pas moi. » Oh non, deux ans plus tôt elle ne se serait jamais imaginé être capable de mettre un adversaire au sol, que ce soit avec la magie ou à mains nues. Mais apparemment les temps avaient bien changé, et elle aussi.

Lorsque Théo leur demanda s’ils continuaient, Soledad croisa le regard de Elyssa, s’assurant que celle-ci n’était pas plus blessée que précédemment avant de hocher la tête. Ils avaient une mission à effectuer et maintenant qu’ils avaient des pass en leur possession, il était temps de passer à l’étape suivante. Sans hésiter, le petit groupe pénétra dans le bâtiment. Dans le hall, des combats faisaient déjà rage et le chaos empêchait d’y voir clairement. Les trois sorciers en profitèrent pour emprunter un escalier et se glisser dans les étages, là où on leur avait signalé la présence de prisonniers. Ils débouchèrent dans un couloir désert -pour le moment- aux portes nombreuses. Soledad frissonna en songeant que chaque porte renfermait des sorciers prisonniers.

Elle voulut ouvrir la première porte avec le pass, mais celui-ci refusa de fonctionner. Etouffant un juron, elle hésita un instant. Ils n’avaient pas le temps de trouver une autre solution. Elle se résigna à faire exploser la poignée d’un sort. Mauvaise idée, quand la porte s’ouvrit, les trois prisonniers qui se trouvaient derrière étaient complètement paniqués. Terrorisé par les cris et déflagrations et les mauvais traitements qu’ils subissaient, ils hurlaient et s’agitaient. Sol leva les mains en signe d’apaisement. « Calmez-vous, on vient vous sortir de là ! » Ca ne servit à rien, un premier homme aux yeux fous voulu se jeter sur elle, elle l’évita et il profita de son élan pour filer dans le couloir. Sauf que les deux autres en profitèrent. Soledad se prit un coup à la mâchoire qui l’étourdie et se retrouva projetée contre un mur avant de pouvoir répliquer. Elle parvint à faire tomber une femme et à stupéfixier l’autre homme avant qu’il ne la blesse. Pour plus de sécurité, elle stupefixia également la femme, avant de lancer un sort de lévitation sur les deux corps inanimés. Les porter serait impossible pour elle et trop risqué. Elle repoussa son sentiment de culpabilité, elle était là pour les sauver, pas leur faire du mal. Mais elle n’avait pas eu le choix et au moins comme ça, elle pourrait les mener loin de cet enfer. D’un geste de la baguette, elle mena les prisonniers flottants dans le couloir où elle retrouva Théo qui laissait derrière lui une jeune rousse. Hum apparemment il y avait eu du grabuge. Elle chercha Elyssa du regard croisa les prunelles de son ami. « Ca s’est pas vraiment passé comme prévu. Tu crois que tu pourras me couvrir ? »

CODAGE PAR AMATIS

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Institut

«En fait c'est moi qui vais crever»

Après un bref mouvement de tête pour saluer Olivia, mon groupe s’est séparé de celui de Robin. Je ne savais pas si on devait laisser notre blessé sur place ou l’emmener à l’infirmerie, dans le doute il nous a suivi sans rechigner.

Je ne savais pas trop où on devait aller. On aurait dû nous assigner des secteurs pour patrouiller, ce n’était pas normal qu’on se retrouve à deux groupes à la même porte. J’aurais peut-être dû demander plus de détails, comme par exemple l’emplacement des prisonniers. J’avais été beaucoup trop impatiente et on risquait de le payer cher. Pour une raison inconnue, j’étais devenue le cœur décisionnel de notre petit groupe : les autres me suivaient sans rechigner. Il semblait logique que les prisonniers soient à l’étage, avec toutes ces portes sécurisées, c’était plus difficile d’y accéder en cas d’attaque, ou de s’enfuir en cas d’évasion. Je connaissais si mal les lieux. On s’apprêtait à monter les escaliers lorsque qu’on entendit une détonation en provenance de l’étage. On s’arrêta un instant avant de gravir les escaliers quatre à quatre. Le blessé traînait un peu, je tâchais de le motiver.

«Grouille toi l’éclopé !»

En chemin vers l’étage, on croisa quelqu’un qui courait dans notre direction. Je le fauchai au passage pour le faire chuter dans les escaliers. En un coup d'œil je vis qu’il ne portait ni arme, ni équipement anti-magie.

«Avada Kedava»

Ma dague se planta dans sa nuque. Devant le regard surpris de mes compagnons j’ajoutai :

«Il était seul, vous avez bien entendu les consignes ridicules, non ?»

Arrivé à l’étage, il valait mieux se séparer. Je ne voulais pas faire équipe avec le boulet, mais je ne pouvais pas le laisser avec l’éclopé. Je choisis donc de prendre le blessé avec moi tandis que l’abruti et l’autre prirent un autre couloir.

Il ne me fallut pas longtemps pour trouver une cible à abattre. Difficile de se tromper avec son masque à gaz. Je pus le prendre par surprise, de telle sorte qu’il n’eut pas le temps d’utiliser sa baguette. Manque de chance, il s’y connaissait en combat rapproché. Mon compagnon avait eu la décence de ne pas intervenir, il aurait pu me loger une balle dans la tête par erreur. J’entendis des aboiements dans mon dos. On avait lâché les chiens dans les étages ? Ils ne devaient pas simplement couvrir la cour ? Un bruit sourd sur le côté, et je réalisai que le chien s’en prenait à l’éclopé dont la tête heurta violemment le mur. Merde. Le chien semblait attiré par notre combat et se jeta sur moi. Pourquoi moi ?! J'eus le réflexe de mettre mon bras pour l'écarter afin d'éviter ses crocs, mais l'animal était un énorme monstre. Avec l'élan il n'au aucun mal à me faire tomber à la renverse et me faire toquer bruyamment à la porte avec l'aide ma tête. Un coup de feu. Mon compagnon venait de tirer sur le chien, avant de s’évanouir. J'étais groggy, mais en état de combattre, j'essayais de me relever mais le sorcier ne me laissa aucun répit. Il me faucha et ma tête cogna le sol. Je voyais flou J'étais à sa merci.

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L'institut

« Event VI »

Une fois tes adversaires à terre et la carte en main, tu jettes un coup d’œil autour de toi. Aidan a l’air de s’en sortir, Rose est déjà en train de s’occuper du quinquagénaire à terre et Sean est toujours debout, même si tu grimaces en apercevant la blessure de sa jambe. Impossible d’échanger avec les ondes sonores qui te vrillent la tête. Thomas O’Malley ramasse les armes enlevées à vos adversaires. Tu hésites un instant, mais tu as déjà ta lame et ta baguette, et ça fait trop longtemps que tu n’as pas touché un revolver pour que tu en fasses un véritable usage.

Une fois le blessé sur ses pieds, vous ne tardez pas à vous remettre en route. La bâtisse grouille de Blood Circle. Tu préférerais que le groupe ne se divise pas trop. Il y a déjà pas mal de sorciers sur les lieux, autant ne pas vous éparpiller. Mais tu te plies au mouvement général, décidé à sortir les prisonniers de là le plus vite possible. Tu ne veux pas imaginer ce qu’ils ont pu subir entre les mains du Blood Circle.

Dans les couloirs, enfin, le grincement des ondes diminue et tu ne retiens pas un soupir de soulagement lorsque tu as le sentiment de t’entendre penser. La bataille fait rage de tous les côtés, mais la plupart des Blood Circle se replient devant votre nombre et quelques sortilèges font détaler les autres. Tant bien que mal, tu parviens à te faufiler et à gagner l’étage où deux rangées de portes vous attendent. Rose s’occupe du premier battant, tu gagnes le second. Par chance, le voyant passe au vert quand tu mets ta carte devant et tu t’empresses d’ouvrir… avant de déchanter. Les prisonniers ne sont pas seuls, entourés de religieuses. Tu jures à voix basse. Ça doit être un coup de Robert Terry, ça, détourner ses bonnes œuvres pour servir le Blood Circle dans l’ombre. Elles se dressent devant les prisonniers, dont l’état te frappe et te met en colère, décidées à ne pas te laisser avancer.

— Nous sommes ici pour les aider, ils doivent sortir de là ! Libérez le chemin !

Elles s’y refusent. Tu jettes un coup d’œil sur le côté. Rose n’a pas l’air de savoir à quoi s’en tenir face à elles. Tu n’aimes pas ça, mais vous n’avez pas beaucoup de temps. L’urgent, c’est de sortir les prisonniers de là, tant pis pour les sentiments froissés de ces dames qui sont sans doute là en toute innocence et de bonne foi (haha).

— On peut les neutraliser…

Tu fais la proposition à voix mi-haute. Tu ne vois de toute façon pas d’autre solution ; les négociations prendraient trop de temps. Alors que les religieuses resserrent les rangs, toujours aussi déterminées à protéger les prisonniers, tu lèves ta baguette. L’incarcerem informulé les prend au dépourvu, mais elles ne peuvent rien contre. Elles se retrouvent bientôt à terre et tu te tournes vers les prisonniers.

— Venez.

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Event VI - L'Institut

Event

Comme l’habitude le laissait sentir, Garnet était aussi amicale qu’un lion affamé en cage. Elle ne voulut même pas avouer que la situation n’avait pas été totalement en main. J’haussais des yeux au ciel soupirant d’agacement face à cette jeune femme remplie de ressources guerrières, mais malheureusement sans une once de raisonnement analytique. La seconde suivante, c’était Olivia qui arrivait sur ses entrefaites m’insultant pour l’avoir « abandonné ».

- Tu suivras plus vite la prochaine fois réussis-je à avoir un petit sourire en coin à ma belle pique. Ou est Garnet ?

Je me surpris à voir cette dernière détaller aussi rapidement. Je fis donc signe aux hommes présents près de nous de la suivre et surtout, discrètement je dirais, de s’assurer qu’il ne lui arrive rien. Sur ce, je regardais une dernière fois l’homme que je venais d’abattre me faisant violence pour détourner le regard. Je repartie, ensuite, vers la gloire. En fait, c’était plus vers une nouvelle porte que j’ouvris avec force. Je me tournais vers Olivia.

- Bon bien, tu viens Vivi ?

M’assurant que cette fois, ma meilleure amie se trouvait à mes côtés je poursuivais mon chemin dans un long couloir sans fenêtre et éclairé de lampes. J’entendais des bruits de combat, mais ils étaient lointains. Mon cœur battait à tout rompre, plus qu’à mon arrivée dans cet institut et mes mains tremblaient un peu sur mon revolver. Soudainement, un sort de lumière verte jaillit vers Olivia. Sans y penser, je la poussais de toutes mes forces alors que le sort allait éclater une lampe.

- Pousse-toi Vivi !

- Oh, le preux chevalier qui sauve sa dulcinée. J’aime ça clamait le sorcier derrière un masque à oxygène qui lui donnait une voix discordante.

Je savais qu’il jubilait derrière ce masque. Sa démarche arrogante me faisait penser à un véritable sadique. Je frissonnais de peur. Un autre sortilège jaillissait et je réussis à me jeter au sol. Et soudainement ! Un énorme chien noir fonçait dans le couloir et se jetait sur moi. Je le repoussais de mon revolver, mais sonné donnant contre le mur, je vis du sang perler de mes lèvres. Dans un brouillard, je vis le Sorcier éliminer le chien d’un éclair de lumière verte puis, se tourner vers moi. Dans un effort surhumain, je réussis à échapper à ce deuxième éclair puis, soudainement, je me ruais sur le Sorcier. Je le frappais d’un jab au ventre puis, d’un uppercut au visage. Le bougre s’écroulait au sol en douleur.

Je ne pouvais rien faire de plus. Puis, je devais retrouver Olivia, car ce Sorcier n’avait pas pu être seul. Je le laissais donc là, en douleur, pour me mettre à courir incapable de me retenir d’appeler ma meilleure amie à voix haute malgré tout. Mon cœur avait fait une embardée lorsque mon bras touchait finalement le sien.

- Tu es là ! Il faut aller à l’étage. C’est là que les prisonniers se trouvent. Lui, il est K.O. pour un moment. Mais où est ce fichu escalier ?

Énervé, je regardais tout autour de moi à la recherche de l’escalier menant à l’étage. Je détestais vraiment cet institut.

Codage par Emi Burton

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L'institut – Event VI

« Fin avril 2020 »

Olivia lança un regard noir à Robin alors que celui-ci se moquait de sa lenteur. Oui effectivement, elle aurait dû plutôt faire appel à son papa riche pour lui offrir une voiture où stocker tout son matériel comme Robin ! Cela aurait été vachement plus simple ! Soupirant d’exaspération, elle sentit cependant poindre de l’inquiétude alors que Garnet disparaissait. Effectivement, Robin avait raison d’envoyer quelques gars avec elle. Elle était encore trop jeune et instable. Il fallait des gens pour couvrir ses arrières.

La jeune femme suivit Robin, l’arme au poing. Elle ne comprit pas vraiment ce qui se passait alors que Robin la poussait violemment. Les paroles fanfaronnées et l’éclair coloré qui lui passa devant le visage lui donnèrent quelques indices. Olivia n’eut que le temps de regarder autour d’elle que des chiens sautaient sur elle et Robin. Mais où étaient leur foutus maîtres à ces clébards ?! Olivia se servit de son fusil pour bloquer la mâchoire du molosse alors qu’il cherchait très clairement à lui arracher le visage. Mais celui-ci la fit basculer en arrière et elle se cogna la tête contre un mur. Elle parvint à briser le coup de l’animal et resta quelques secondes étendue au sol, sonnée.

« Saloperie… » Murmura Olivia en poussant la carcasse qui s’était effondrée sur elle.

Olivia entendit crier son nom et elle répondit en retour. « Je suis ici ! » . Elle se releva lentement en se massant la tête d’une main, appuyée au mur pour retrouver un semblant d’équilibre. Elle écouta Robin et acquiesça. Ils devaient aller protéger les prisonniers. « Je crois que l’escalier et par là. Allons-y ! » Olivia était bien moins en forme qu’elle ne l’aurait voulu. Sa tête lui faisait un mal de chien (humour !) et le monde était encore un peu flou et instable autour d’elle. Sans oublier cette sirène et ces lumières. Son crâne allait exploser.

La jeune femme poussa une porte battante et ils se retrouvèrent devant une volée d’escalier. Grimpant les marches aussi vite qu’elle le pouvait, Olivia déboula sur un couloir. Elle y aperçut un groupe de trois de ce qui semblait être des sorciers… Dont un, ou plutôt une était un peu isolée. Olivia fit signe à Robin et elle se faufila vers le groupe pour les mettre hors d’état de nuire.

Olivia prit pour cible, une jeune femme mince avec les cheveux en carré court qui semblait mal en point. La Baring ne pouvait se permettre d’attaquer à distance au risque de la voir utiliser sa baguette. Elle fonça alors sur elle pour tenter de la neutraliser. Mais le contraire se produisit. Probablement dû à cette saloperie de chien plus tôt : Olivia n’était pas au meilleur de sa forme. Après quelques échanges de coups, elle ne vit pas l’attaque en riposte qui lui arriva dessus. Elle eut juste le temps de mettre ses bras devant sa tête dans une vaine tentative de protection avant de se retrouver à moitié inconsciente.

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