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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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We're almost unique || William :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Sam 28 Mar - 2:21
Great way to fool meAgain, hun'
Great acting, it's good what you tell 'em
Great Britain won't stand for felons
Great British bombs in the Yemen
Le weekend que t'avais pu passer avait été bien plus mouvementé que ceux dont t'avais l'habitude, mais ça ne t'avait pas déplu du tout. Tu t'étais même fait la réflexion qu'à l'avenir, tu pourrais essayer de sortir au moins un peu plus souvent. Lorsque tu ne travaillais pas, t'avais pris l'habitude de passer ton temps libre chez tes parents, où t'habitais encore et de simplement le passer avec ta famille en générale, ou chez Elizabeth avec qui t’étais loin de perdre contact depuis qu’elle était en froid avec vos parents.  Au contraire, dès l’instant où t’avais reçu l’invitation au mariage de ton supérieur, qui t’avait proposé de venir accompagné, tu avais directement pensé à la brune. Tu ne t’en étais pas spécialement voulu de ne pas le proposer à Laoise, sachant pertinemment qu’elle détestait ce genre de sorties et qu’elle ne s’y sentirait pas à sa place. Tu préférais de loin que vous vous organisiez quelque chose qui lui plairait, quitte à attendre un peu plus longtemps pour le faire.

En tout cas, t’avais été bien heureux d’être accompagné d’Elizabeth, et de ne pas te retrouver un peu perdu là-bas. T’avais beau être quelqu’un d’assez sociable, tu aurais peut-être eu l’impression d’être de trop, puis tu n’aurais pas voulu trop coller William non plus qui aurait eu bien mieux à faire que de t’avoir sur le dos, surtout lors d’un jour pareil. Même si ta sœur ne s’était pas privée de lui parler pendant de longues minutes, laissant comme d’habitude éclater sa curiosité au grand jour en lui posant des tonnes de questions, et en te charriant au passage un bon nombre de fois. T’avais l’habitude, alors tu n’y avais pas trop fait attention et encore moins voulu.

Comme à chaque fois, elle t’avait un peu poussé hors de tes retranchements, poussé à parler à un peu tout le monde et à mieux t’intégrer que ce que tu n’aurais pu faire seul. Tu te posais toujours un peu moins de questions en sa présence et t’étais moins stressé. T’avais vraiment passé une bonne journée, t’avais même eu l’impression un moment d’être retombé en enfance.  C’était peut-être ce qui t’avait encore plus mis de bonne humeur ces derniers jours. T’espérais que ça puisse se ressentir au moins un minimum autour de toi, et si t’avais la confirmation de l’inverse, tu trouverais bien un moyen d’arranger ça.

En mettant les pieds au Ministère ce matin, t’étais toujours aussi certain que rien ne saurait entamer cette bonne humeur, ou en tout cas difficilement. Même dans le cas peu probable où tu n’aurais pas grand-chose à faire et où tu devrais rester enfermé tout son long. Un plan peu alléchant qui était rapidement tombé à l’eau lorsque tu avais reçu une des notes du Ministère, t’annonçant une mission, que tu n’allais pas faire seul. Ça ne te dérangeait pas d’agir seul, mais tu préférais quand même être accompagné ou en binôme, c’était beaucoup plus appréciable., surtout lorsque tu avais vu que celui qui t’accompagnait n’était nul autre que William. Même si tu savais pertinemment que vous aviez des opinons bien différentes sur certains sujets, vous étiez tout autant impliqué l’un que l’autre dans votre travail.

T’avais eu l’idée d’aller le rejoindre dans son bureau un peu avant, ne serait-ce que pour aller le saluer, ce que tu n’avais pas eu l’occasion de faire jusqu’ici. Puis c’était une habitude que t’avais prise, de passer quotidiennement le voir ne serait-ce que quelques minutes, même quand tu n’avais aucune raison particulière de t’incruster. C’était la moindre des choses t’avais l’impression, pour qu’il puisse y avoir un minimum de bonne ambiance et entente. Certes, t’aurais pu commencer déjà par ranger un minimum ton bureau.

Il avait déjà été bien plus bordélique que ça, t’avais même fait un effort il y avait une poignée de jours, en rassemblant ce qui s’y trouvait et en faisant mine de les trier. Comme l’état n’était pas plus catastrophique que ça, t’avais à peine jeté un coup d’œil à son état avant de sortir de la pièce et d’aller rejoindre ton aîné, toquant à la porte, attendant son approbation pour pouvoir rentrer. T’avais un peu plus souri en ouvrant la porte, passant juste ta tête dans l’entrebâillement pendant quelques secondes, histoire de voir si tu ne le dérangeais pas non plus en plein milieu de quelque chose, que ce soit important ou non.


« ▬ William ? Tu n’es pas trop occupé ? Je voulais venir te…dire bonjour et je ne sais pas si tu as déjà reçu l’ordre de mission, mais on en a une ce matin en binôme ! Ça n’a pas l’air d’être trop urgent alors si tu préfères finir quelque chose avant qu’on s’y mette, je peux repasser dans quelques minutes ! »


Tu pouvais même l’attendre ici, mais tu te doutais que ce serait un peu oppressant autant pour lui que pour toi. T’avais essayé pendant approximativement une dizaine de secondes de ne pas renchérir sur une autre prise de parole, mais tu n’avais pas su la garder pour toi, déjà parce que c’était important aussi de pouvoir le remercier une nouvelle fois de son invitation.


« ▬ Encore toutes mes félicitations pour ton mariage, c’était vraiment plus que magnifique ! Merci aussi de m’avoir invité, on a passé une journée incroyable, Elizabeth était plus que ravie d’avoir pu te rencontrer, ça ne m’étonnerait pas que tu reçoives un hibou de sa part si ce n’est pas déjà fait ! »


T’espérais qu’elle ne se soit pas décidée ou ne se déciderait pas à lui écrire un roman comme elle pouvait en avoir l’habitude. Mais autant ne pas entamer ta positivité, aussi rapidement, ce serait un peu triste.
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Anonymous
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Sam 28 Mar - 17:26
Vendredi 2 février 1996

Le week-end avait été très particulier… En réalité, il m’avait bien fallu quelques jours pour redescendre les pieds sur terre, tant la situation avait été prenante émotionnellement. Il faut dire, aussi, que ce n’était pas tous les jours que je me mariais – encore heureux, d’ailleurs – et que j’avais vécu ce jour comme une journée exceptionnelle.
J’avais été sur un petit nuage la plupart du temps, parce que, du haut de mes vingt-huit ans, j’attendais ce jour depuis un petit moment déjà, mais il avait fallu que je me montre patient, car Elianor était trop jeune, parce qu’elle voulait lancer sa carrière d’abord, ou encore parce que la conjoncture n’était pas idéale… au final, entre ma rencontre avec elle et notre mariage, il s’était écoulé près de quatre ans…
C’était long, quatre ans, quand on attend quelqu’un, mais ça valait le coup de patienter, quand il s’agissait de la femme de sa vie, n’est-ce pas ? Et, malgré tout ce que l’on pouvait penser, j’étais sûr et certain que c’était la bonne, celle avec qui j’allais avoir envie de fonder une famille, celle avec qui je voulais vivre…

Nous n’avions pas voulu ni faire les choses à moitié, ni faire quelque chose de trop grand pour nous, après tous, ce n’était pas un mariage entre sorciers de sang pur, alors, le faste n’était pas la chose la plus importante à nos yeux. Elianor et moi avions voulu fêter cela avec nos familles, un peu par obligation pour moi, je le concède, et surtout avec nos proches et nos amis. Tous deux, nous avions aussi convié nos collègues, parce que cela se faisait et que cela ne pouvait, somme toute, que resserrer les liens déjà existants ou en créer d’autres.
Au Ministère, j’avais invité les gens des autres départements au vin d’honneur, et les collègues oubliators à toute la fête, en ce compris le repas et la soirée. Et quelle soirée ! Elianor et moi avions ouvert le bal avec un tango comme nous l’aimions, pour enflammer la piste et lancer la musique dignement. J’avais adoré ce moment où ma désormais épouse et moi-même étions dans notre bulle, à évoluer sur la piste au rythme de la musique et de nos regards plongés l’un dans l’autre sans arrêt…

Et, bien sûr, comme toutes les bonnes choses devaient un jour prendre fin, la fête avait bien dû finir, elle aussi, aux petites heures, et il avait bien fallu reprendre le chemin du boulot, reprendre les habitudes de bureau et répondre aux diverses demandes pouvant affluer en cette période… Car oui, évidemment, la petite bulle de rêve dans laquelle nous plonge un événement comme un mariage finit par laisser la place au quotidien.

Donc, ce matin, installé à mon bureau, je lisais, au calme, les différents parchemins que j’avais un peu laissés de côté ces derniers jours. Je n’aimais pas prendre de retard, ni être désorganisé. Il y avait des rapports, des enquêtes, des comptes rendus… Pas mal de paperasse à classer, mais cela irait vite, puisque ce n’était que quelques jours à rattraper.
Et puis on frappa à la porte. C’était la petite habitude de Maguire de faire cela. Il se manifestait chaque matin pour me saluer, un petit rituel qui semblait avoir toute son importance pour lui… et moi, eh bien, je devais reconnaître que je m’étais un peu habitué à cela aussi, parce que le voir apparaître comme cela chaque matin, cela me permettait non seulement de voir s’il était habillé correctement, s’il n’avait pas besoin que j’arrange son nœud de cravate… et puis je pouvais aussi le regarder, tout simplement, de face et puis de dos, quand il s’en allait.


« Entre, Febal… » Je me levais pour venir à sa rencontre et lui serrer la main. Je n’avais pas encore lu cet ordre de mission dont il me parlait, mais il avait appris à analyser ce type de document assez rapidement et je savais que je pouvais lui faire confiance quand il me disait que ce n’était pas urgent. « Une mission en binôme… j’imagine qu’il doit y avoir un groupe de moldus à oublietter… »

Je profitais d’être debout pour ranger quelques dossiers qui jonchaient mon bureau quelques instants plus tôt. Je n’aimais pas voir des choses trainer. Un bureau encombré, pour moi, était synonyme de cerveau encombré. Et je m’apprêtais à dire quelque chose à Maguire sur le sujet, puisque j’avais vu l’état de son bureau en arrivant ce matin, mais comme il embraya pour parler du week-end et de mon mariage, je n’allais pas lui sortir une critique de ce genre maintenant… Je lui adressai donc un sourire.

« Si vous vous êtes amusés, c’est le principal ! Je ne pensais pas avoir fait si forte impression à ta sœur… Elle est charmante, tu sais… » Oh oui, elle était charmante. Et tout à fait plaisante, aussi. Si ça avait été le mariage de quelqu’un d’autre que moi et que j’avais pu m’éclipser discrètement, j’aurais bien tenté ma chance avec elle… mais bon, au vu des circonstances, ce n’était pas vraiment possible et je doutais fort qu’une invitée à mon mariage accepterait un écart du marié le jour même de ses vœux… « J’espère que si elle m’écrit, cela n’éveillera pas la jalousie d’Elianor… je dois avoir peur de son courrier ? »

J’avais ajouté cela pour plaisanter, car avec Elianor, nous nous étions mis d’accord sur quelques points du mariage. Et même si l’euphorie du jour de mariage était encore bien fraîche dans nos cœurs et nos esprits, nous avions convenu de certaines règles au sein de notre couple, en décidant de baser notre union sur une communication qui serait la plus totale possible.

« Alors, dis-moi, cet ordre de mission… De quoi s’agit-il ?  » J’espérais qu’il ne s’agirait pas de quelque chose de trop énorme… Car ces derniers temps, si le Seigneur des Ténèbres se faisait toujours assez discret, il était évident que son plan était en marche et que l’étau se resserrait en territoire moldu… pour préserver le secret magique, il fallait parfois intervenir sur des missions où je devais feindre de n’être au courant de rien, pour ne pas être découvert…

Je finissais de ranger les différents comptes rendus dans les archives adéquates, puis je revins vers lui, car cela me titillait tout de même un peu.


« Febal… il faudra penser à ranger un peu ton bureau… On pourra partir quand tu auras fini cela. Ça te va ? » Ma question était purement rhétorique, bien sûr. Je n’attendais pas de réponse, mais plutôt une acceptation assez directe et une mise en route immédiate de sa part. Je devais régulièrement lui rappeler qu’il était important d’avoir de l’ordre dans ce bureau, mais j’avais un peu l’impression d’endosser le rôle de parents disant à leur gosse de ranger sa chambre…
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Anonymous
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INRP
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Dim 29 Mar - 23:43
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T’avais aucun effort à fournir pour sourire là tout de suite, t’en avais jamais vraiment eu à faire quand tu faisais face à quelqu’un, c’était presque un automatisme que t’avais eu ai fil du temps. Aussi parce que tu haïssais l’idée de pouvoir te retrouver seul, encore plus de l’être tout simplement. T’aimais parler, t’aimais encore plus écouter les autres, plutôt que de te retrouver dans un silence complet. C’était un peu comme si t’avais un besoin d’avoir une certaine agitation autour de toi, grande ou non. Sans doute parce que tu n’avais jamais dû vivre totalement seul, que c’était quelque chose d’anormal en quelque sorte. Puis c’était encore plus que normal, de s’assurer que William aille bien, même si tu comprendrais qu’il ne commence pas à te raconter le moindre de ses problèmes, qu’il faisait sans doute plus confiance à d’autres personnes dont il était peut-être plus proches. Mais même dans le cas où il ne voudrait rien te dire, t’espérais remarquer si quelque chose n’allait pas, et surtout pouvoir l’aider à surpasser ça d’une manière ou d’une autre. Mais heureusement là tout de suite, il avait l’air d’aller très bien. Aussi proche de son mariage, tu te disais que l’inverse aurait été assez triste quand même.

Tu ne t’étais pas fait prier pour ouvrir un peu plus la porte et rentrer lorsqu’il t’en avait donné la permission, lui serrant chaudement la main lorsque t’en avais eu l’occasion. Ton sourire s’était légèrement étiré en l’entendant, comprenant qu’il n’avait pas encore eu le temps de lire cet ordre de mission. Au moins t’aurais servi à quelque chose, en lui apprenant une nouvelle information, plutôt que de lui en répéter une, qu’il venait à peine de lire. A moins qu’il ne fasse ça par politesse, ce qui était totalement possible aussi.

Ton regard l’avait suivi quelques instants, alors qu’il s’était mis à ranger quelques dossiers, dégageant presque totalement son bureau. Un courage que t’admirais de si bon matin, alors que t’avais totalement négligé cette tâche, te disant pour te rassurer que de toute manière, t’aurais certainement besoin d’un papier ou l’autre au cours de la journée, et que tu perdrais moins de temps à le prendre directement à la surface, que de commencer à le chercher dans les différents tiroirs. Un gain de temps qui à force pourrait s’avérer payant un jour où l’autre.


« ▬ Tu n’as pas du tout à t’en faire pour ça, ça faisait en plus un petit temps qu’on avait pas pu se retrouver juste à deux, c’était parfait ! Oh, je t’en prie, le principal c’est qu’Elianor et toi ayez passé le plus beau jour de votre vie ! Il faut croire que si ! Aah c’est ce que dise souvent les gens avant de la voir telle qu’elle, un véritable Norvégien à crête quand elle le veut, spécifiquement lorsqu’elle a faim. »


T’étais bien conscient qu’elle avait une tonne de qualités à côté de ça, tu serais même le premier à les énoncer s’il le fallait, mais tu ne ressentais pas non plus le besoin de la défendre bec et ongle face à William, qui avait déjà l’air de l’apprécier. Puis dans un sens, depuis le temps, tu le considérais comme faisant partie de tes amis tu lui avais déjà parlé à quelques reprises de ta famille, même si t’essayais de ne pas trop mélanger vie professionnelle et vie privée non plus.


« ▬ Du tout ! Et Elianor n’a absolument pas à s’en faire non plus, c’est plutôt toi qui devrais commencer à t’inquiéter si elle se met à écrire régulièrement à Elianor ! Plus sérieusement, elle s’est posée avec quelqu’un et elles sont plus qu’heureuses, il n’y a vraiment pas à s’en faire. »


Il devait s’en douter, mais autant préciser. T’avais totalement confiance en ta sœur, et tu ne doutais pas non plus de sa loyauté, un point que vous sembliez partager pour une fois dans vos caractères respectifs. Face à sa question sur la mission, t’avais réfléchi quelques instants, le temps de plus ou moins te remémorer du contenu du parchemin. Ce n’était pas très compliqué, étant donné que tu l’avais lu il y avait seulement une poignée de minutes.


« ▬ Un groupe de moldus était en randonnée, ou quelque chose dans le genre et ils se sont retrouvés face à un Noir des Hébrides, plus de peur que de mal, ils étaient en train de l’évacuer lorsqu’ils ont envoyé le hibou, mais apparemment le groupe s’est séparé avec l’affolement, une ou deux personnes manqueraient, elles n’ont pas dû aller bien loin. »


Vous aviez de la chance qu’ils aient décidés de se balader dans un coin totalement reclus et qu’il n’y avait pas vraiment de risques qu’ils puissent se réfugier dans une ville ou autre. Les calmer correctement prendrait sûrement un peu de temps, mais rien n’était impossible après tout. T’avais été prêt à transplaner directement, ou presque, mais il t’avait arrêté avec sa phrase, que ton cerveau n’avait pas directement analysé, valant un léger haussement de sourcils de ta part. Tu n’allais donc pas pouvoir y échapper ? Semblerait-il que non. Instinctivement, t’avais eu une légère moue, bien incapable de cacher quoique ce soit lorsqu’il s’agissait de tes émotions.


« ▬ Tu trouves ? Je l’ai fait il n’y a pas l-…Je te fais ça directement. »


Pourquoi tu discutais, en fait. Tu savais pertinemment qu’il devait avoir raison dans un sens de te faire faire ça, même si tu n’en voyais pas directement l’intérêt. Sans compter que tu n’avais encore jamais contesté ses ordres non plus, et tu ne comptais pas commencer aujourd’hui. Tu l’avais assez rapidement regagné, commençant déjà par faire des piles plus ou moins triées des papiers et parchemins qui pouvaient traîner dessus, prenant ta baguette pour effacer une tache d’encre que tu n’avais même pas aperçue jusqu’ici, fascinant. T’avais pas tardé à ouvrir tes tiroirs pour les y mettre, plus ou moins classés selon un ordre assez bancal que seul ton esprit devait plus ou moins reconnaître. Au moins, une fois qu’ils furent tous rentré, c’était déjà un peu plus dégagé, et tu t’étais occupé des quelques plumes et carnets qui pouvaient encore y traîner, même si t’avais dû un peu forcer le dernier tiroir avec ton pied pour pouvoir le fermer totalement, tu te rappellerais à l’avenir de l’ouvrir le moins possible et absolument tout irait bien. En tout cas le temps que vous fassiez cette mission. Au moins, d’un point de vue extérieur, c’était presque vide et bien plus dégagé que ça n’avait pu l’être avant. T’étais revenu vers ton aîné, un large sourire sur les lèvres.


« ▬ Eet c’est comme s’il venait d’être livré ! ça te va comme ça ? Promis, s’il y a encore quelque chose à refaire je m’y mets dès qu’on rentre, je me sentirais mal s’ils avaient un problème avec le dragon et qu’on finisse par se retrouver avec des brochettes humaines sur les bras… »


Ce n’était pas totalement un mensonge, même pas du tout vu que tu te sentirais réellement mal, mais tu devais bien admettre que c’était une technique un peu désespérée de le garder du bon côté de ton bureau et qu’il ne remarques pas -directement- la supercherie si pour une raison ou l’autre il se décidait à aller voir l’intérieur des tiroirs.

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Anonymous
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Mar 31 Mar - 10:31
Tous les matins, j’avais le droit à voir un Febal tout sourire… il était une sorte de sourire sur pattes, le genre qui mettait de bonne humeur juste par sa présence et son sourire… En fait, c’était un petit rituel matinal que le jeune homme avait commencé dès son premier jour au Ministère. Et si, au début, cela m’avait paru un peu étrange, à présent, trois ans plus tard, cela m’aurait manqué s’il n’avait pas continué. Je ne pouvais pas dire que j’aimais spécialement cette petite habitude gnangnan, mais je m’y étais fait, en réalité, et je devais bien reconnaître que cela avait un impact plutôt positif chaque jour.
Il était attachant, au fond, avec ses habitudes de bon garçon bien gentil et bien élevé… j’avais l’impression d’avoir un petit agneau sous mon aile et que j’étais une sorte de prédateur qui tâchait chaque jour de s’approcher un peu plus de sa proie… Cela faisait déjà trois ans que je rongeais mon frein, mais j’avais très envie de tenter quelque chose avec lui. Bon, évidemment, quelques jours à peine après mon mariage, cela n’était pas l’idée du siècle, mais quand on savait que cela faisait trois années que je faisais en sorte de ne pas aller trop vite ou trop loin avec lui, mais bon, je ne voulais pas me mentir, je me serais bien volontiers penché sur lui d’un peu plus près.

Comme il était venu dans mon bureau, je continuais mon rangement, histoire de ne pas accumuler de retard ni de désordre. J’avais horreur de cela et je me voyais mal attendre que Maguire sorte de la pièce pour m’y mettre. Non, il fallait que tout soit parfaitement rangé avant cette mission, sinon, je savais que lorsque j’entrerais à nouveau dans mon bureau, cela m’aurait bien vite encombré l’esprit et empêché de me concentrer sur quoi que ce soit.
Après trois ans à travailler ensemble, Febal me semblait bien plus sympathique, aussi, que lors de notre première entrevue où j’avais pratiquement manqué de m’étouffer en voyant comment il était attifé. Au moins, ce jour-là, il avait appris à choisir ses tenues avec un minimum de bon goût, même s’il me semblait qu’il était encore et toujours possible d’améliorer cela.
Il me parlait de sa sœur et je l’écoutais, parce que la relation qu’il avait avec elle, au fond, était bien meilleure que la relation que j’avais moi-même avec ma propre sœur… Tiens, elle devait presque avoir fini ses études secondaires, d’ailleurs, à ce stade… Peut-être qu’il faudrait un jour que je lui écrive tout de même… La distance géographique entre elle et moi ne nous permettrait pas de nous voir très souvent, mais je ne voulais quand même pas être ce genre de frère qui ne donnerait jamais de nouvelles et qui couperait tout à fait les ponts… Même si Elvira était présente au mariage, je n’avais pas vraiment eu l’occasion de bavarder avec elle et je me rendais compte que je passais peut-être à côté de quelque chose d’important, parce que Maguire me faisait entrevoir que les relations au sein d’une fratrie pouvaient fort bien être conviviales.
D’ailleurs, je ne pus m’empêcher de rire quand il me dit que ce serait plutôt à moi de m’inquiéter si Elizabeth écrivait beaucoup à ma femme.


« Elles ont de la chance de s’être trouvées, alors ! » Ce n’était pas toujours évident de trouver la bonne personne, en effet, et quand on pensait l’avoir trouvée, il s’avérait parfois que la perle rare n’était pas exactement une perle comme on en rêvait… Pour ma part, il me semblait qu’avec Elianor, nous nous étions trouvés aussi, et qu’elle avait tout pour me rendre heureux. « Tu sais, si Elianor avait envie d’essayer autre chose, avec une femme, je ne pense pas que cela me dérangerait vraiment… Tant que je suis sûr que ses sentiments sont pour moi, je ne vais pas l’empêcher de faire ses propres expériences. Et, de son côté, elle pense la même chose pour moi. »

Oui, ce n’était sans doute pas le genre de propos qu’on tenait habituellement si peu de temps après le mariage, mais Eli et moi étions tout à fait d’accord sur ce fait. C’était à côté d’elle que je voulais me réveiller chaque matin, c’était d’elle que je voulais prendre soin et c’était avec elle que je voulais fonder une famille… Aller voir ailleurs, ce n’était pas un problème, tant que nous respections mutuellement cette promesse que nous avions faite de nous aimer en toutes circonstances.

Je terminais le rangement quand Febal m’expliqua la mission. C’était de la routine, au fond… Quelques moldus dispersés à retrouver, effrayés par un dragon… Rien de bien compliqué en soi, c’était l’affaire d’une ou deux heures, mais il ne fallait tout de même pas traîner si l’on ne voulait pas devoir courir après des moldus dans la nature.
Partir tout de suite aurait été une possibilité, mais je tenais quand même à ce que mon subalterne fasse un petit quelque chose auparavant. Et Maguire n’hésita pas longtemps avant de rejoindre son bureau pour le débarrasser un peu. Parfait.
Je profitais de ce petit moment pour ouvrir l’ordre de mission, constatant que le jeune homme avait fait un bon résumé de la situation. Je repliais le parchemin pour le glisser dans la poche intérieure de mon manteau.
Je tenais à laisser à mon subalterne le temps nécessaire pour ranger correctement son bureau avant de partir, aussi, je profitais de ce petit temps pour regarder un peu le planning de la semaine. Il allait y avoir une réunion importante ce vendredi, avec les chefs des différents services. Ce n’était pas le moment idéal pour cela, mais tant pis.
Il fallait reconnaître que la situation actuelle était un peu particulière, aussi. Il était, déjà, de renommée publique que le directeur de Poudlard, Albus Dumbledore, ne se trouvait pas tous les jours au Collège, ce qui avait relancé quelques rumeurs au sein du Ministère concernant le vieillard. Pour ma part, je savais très bien ce qui se tramait, mais je ne pouvais rien en dire. Je collectais des informations sur mon lieu de travail pour les transmettre ensuite à Lucius, afin de tenir au courant nos alliés. Ce vendredi, j’aurais donc forcément un rapport à faire pour le Seigneur des Ténèbres.

Quand j’estimais avoir laissé suffisamment de temps à Maguire, je le rejoignis dans son bureau, jetant un rapide coup d’œil à son espace de travail, je vis que la surface en était dégagée. Bien. C’était le minimum syndical. Je ne lui en demanderais pas plus pour le moment.


« D’accord… On va y aller, alors. Prends ton manteau, je pense que dans ce coin-là, il risque de faire bien frais par rapport à ici… » J’étais déjà prêt à transplaner, pour ma part, et je terminais d’enfiler mes gants en cuir souple de jeune dragon. « Je te laisse nous emmener. » Je n’avais pas suffisamment prêté attention à la localisation exacte de notre lieu de mission, mais cela pouvait ressembler à un test pour Febal, en soi. Alors, j’attendais qu’il vienne me toucher pour m’emmener avec lui dans son transplanage.

Il ne fallut pas attendre bien longtemps, bien évidemment, puisque Maguire était souvent assez pressé de se trouver sur le terrain, et dans un crac sonore, nous fûmes bientôt au beau milieu de nulle part, dans une nature un peu sauvage. Je n’avais pas une tenue vestimentaire très adaptée pour la randonnée, mais tant pis, au moins, je restais moi-même avec mon style et mon élégance habituels.

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Sam 4 Avr - 1:02
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Au fil des années, t'avais réussi petit à petit à apprendre à faire plusieurs choses en même temps. Et plus spécifiquement de parler et te concentrer sur ce qu'on te disait, en faisant autre chose. Même si t'avais bien conscience que ça pouvait agacer certaines personnes, il t'arrivait d'être un véritable moulin à paroles quand t'étais lancé.  Tu te retenais même assez  régulièrement lorsque tu ne connaissais pas suffisamment les personnes,  n'ayant pas envie de leur donner l'impression de tenir le crachoir pendant des heures. Puis tu comprenais aussi parfaitement que les gens pouvaient avoir d’autres choses à faire de leur journée. Avec William, c’était devenu différent avec le temps. Parce que tu le connaissais depuis quelques années et que tu n’hésitais pas à t’ouvrir non plus quand tu voyais qu’il n’était pas trop occupé et que t’en ressentais le besoin. Tu trouvais ça assez important qu’il soit plus au moins au courant de ce qui pouvait se passer dans ta vie qui pourrait éventuellement impacter sur votre travail. Même si là tout de suite t’étais venu plus pour le plaisir qu’autre chose.

Puis t’aimais tout autant avoir de ses nouvelles que de lui en donner. Tu le considérais comme un proche, et t’aimais faire en sorte qu’ils se sentent bien ou le plus possible. Bien qu’ici, tu te doutais qu’il ne devrait pas spécialement avoir besoin de toi pour l’être et tant mieux, sinon ça aurait entraîné le fait qu’il ne se sente pas bien en arrivant ici et tu t’en serais voulu de ne pas avoir été là au bon moment. T’étais certain que s’il t’avait envoyé un hibou en plein milieu de la nuit parce qu’il avait besoin de parler ou autre, tu serais venu le plus rapidement possible.

Ce que t’aimais bien aussi avec lui, c’était qu’il était souvent à l’écoute, t’aimais penser qu’il ne prenait pas sur lui pour le faire et qu’il en tirait un minimum de plaisir aussi, qu’il ne faisait pas ça juste par pitié ou quoique ce soit d’autre. T’avais encore un peu plus souri en constatant que la situation d’Elizabeth ne semblait pas le déranger. Si elle savait parfaitement se défendre par elle-même, tu le ferais sans aucune hésitation non plus. Même si t’aurais eu du mal à commencer à tenir tête à William aussi ostensiblement. Sauf que ta famille passait avant tout et n’importe quoi. N’importe qui très certainement aussi. ça t’avait un peu plus détendu, même totalement, de savoir qu’à l’avenir tu pourrais continuer d’en parler, même de tout et de rien au final peut-être avec lui. T’avais même l’impression que c’était une des personnes qui réagissait le mieux que tu avais pu croiser.


« ▬ Tout à fait ! Je suis vraiment content pour elle et qu’elles puissent…vivre comme elles l’entendent. »


Ce n’était pas donné à tout le monde, mais si t’étais bien sûr d’une chose, c’était qu’elles le méritaient, amplement. T’arrivais pas vraiment à comprendre comment des personnes pouvaient vouloir s’en mêler de manière négative qui plus est, alors que ça ne les regardait pas plus que ça. Personnellement, t’essayais de ne pas trop juger, le moins possible, parce que ça ne servait à rien si ce n’était blesser les personnes. Alors lorsque William avait repris la parole, t’avais pas encore eu trop de mal à prendre du recul. Ce n’était pas parce que ce n’était absolument pas ta manière de voir et vivre les choses que c’était mal. Loin de là.


« ▬ Ah ? C’est sûr que les…sentiments sont ce qu’il y a de plus important !Mais c’est chouette que vous soyez aussi ouverts d’esprit l’un que l’autre ! Vous avez des caractères très proches ? »


Tu ne la connaissais pas énormément, mais t’étais certain que ça finirait par venir. Tout ce qui t’importait, là tout de suite c’est qu’ils soient heureux, et ils en avaient l’air. T’aurais pu rester des heures à l’écouter parler de leur relation sans broncher, même en écoutant attentivement. Parce que ça t’intéressait, et que c’était loin de te déranger par la même occasion. Même si là tout de suite, il fallait se concentrer sur autre chose, comme la mission, ça pouvait être pas mal. T’espérais que ton résumé était plutôt clair, histoire qu’il ne soit pas perdu et qu’il n’ait pas non plus  à relire le parchemin pour pouvoir comprendre. Même si en soi il avait un peu de temps, pendant que tu rangeais ton bureau, même si ce n’était que superficiel. Un jour tu t’y pencherais pour le faire un peu plus sérieusement, ou en tout cas plus en profondeur. Bien que tu ne sois pas persuadé que ce soit très utile. Peut-être qu’à force de le faire ou avec le temps, tu trouverais une certaine utilité. T’étais déjà heureux du résultat que t’avais là tout de suite.

C’était quand même pas mal dégagé, on y voyait en tout cas plus clair qu’avant, et ton aîné avait l’air content de cet avancement. T’avais un peu plus souri, surtout lorsqu’il avait évoqué le fait que vous alliez pouvoir partir directement en mission. Tu n’attendais que ça depuis que vous aviez reçu l’ordre de mission. T’avais pas tardé à aller prendre le manteau que t’avais porté avant de venir, si tu pouvais éviter de tomber malade, ça serait pas plus mal.


« ▬ J’espère au moins qu’il ne pleuvra pas ! Même si j’imagine qu’on y restera pas des heures, c’est toujours plus agréable de pouvoir être au sec ! »


Même si jusqu’à preuve du contraire, quelques gouttes de pluie n’avaient jamais tué qui que ce soit sur terre, et heureusement d’ailleurs, l’inverse aurait été un peu inquiétant. Une idée qui avait bien vite quitté ton esprit lorsqu’il t’avait proposé de vous faire transplaner. Quelque chose d’assez simple, mais qui démontrait pas mal de confiance de sa part, et pas mal de responsabilité de ton côté. Tu n’avais pas tardé à poser une main sur son bras pour vous rendre à l’endroit voulu. T’avais dû te concentrer assez fortement pendant une poignée de secondes pour pouvoir y arriver correctement.

L’air frais fut la première chose à te frapper, avant même que tu n’aies ouvert les yeux. Tu te sentais quand même bien mieux là qu’à l’intérieur, même si c’était bien plus que vivable. Tu n’avais pas pu t’empêcher de regarder un peu partout autour de vous, apercevant d’assez loin le dragon qu’ils étaient en train d’évacuer. Même vu d’ici, c’était assez impressionnant et tu n’avais jamais vraiment eu l’occasion d’en voir de plus près non plus. T’en avais oublié de relâcher le bras de ton aîné, le resserrant même un peu, comme pour inconsciemment attirer son attention sur l’animal à son tour. T’avais eu un peu de mal à en détacher ton regard, prenant un peu sur toi pour te reconcentrer sur ce que vous étiez censés faire là tout de suite.


« ▬ Tu préfères…t’occuper des personnes ici ou…partir à la recherche des autres ? Ca ne devrait pas être trop difficile, même s’il n’y a pas mal de végétation, elle n’est pas encore trop haute ! »


T’avais enfin daigné relâcher son bras, lançant un regard circulaire aux alentours en essayant de voir s’il n’y avait pas quelques indices à première vue.


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Dim 5 Avr - 13:34
En trois années, j’avais appris à connaître Febal et à le cerner de mieux en mieux. En fait, il n’était pas bien compliqué à comprendre, ce jeune homme, puisqu’il était assez clair qu’il ne jouait pas de double jeu. Aucune contradiction, toujours cette volonté de bien faire… C’était un type « vrai », sincère jusqu’au bout des ongles…
Il y avait donc quelque chose d’assez rafraîchissant en lui, et si je m’étais habitué à sa présence, à ses petites maladresses et à ses gentilles attentions, je devais aussi reconnaître que je ne laissais jamais passer une occasion de laisser mon regard courir sur ses fesses…
Je gardais un souvenir tellement agréable de ma première rencontre avec lui et du moment passé dans la cabine d’essayage de chez Gaichiffon… bon sang, je lui aurais bien sauté dessus, ce jour-là ! Encore aujourd’hui, d’ailleurs, j’avais régulièrement envie de tenter quelque chose avec lui, même si son caractère était trop adorable pour me convenir, j’étais sûr que son corps pouvait me convenir parfaitement… Et, par Salazar, je me serais tellement fait plaisir à lui faire découvrir tout cela… Car Maguire, malgré son faciès mignon et son comportement attachant, n’avait encore jamais eu de compagne ni de compagnon depuis qu’il travaillait ici avec moi. J’y voyais là comme une belle opportunité de l’instruire, à ma façon… mais il était plus qu’évident que ce n’était pas forcément une très bonne idée alors que je venais de me marier…

Pourtant, en discutant avec lui régulièrement, j’avais plusieurs fois laissé traîner des informations laissant entendre qu’Elianor et moi formions un couple libre, que nous avions établi nos propres règles et que cela ne changerait sans doute pas… D’ailleurs c’était sans doute pour cela que ma femme et moi étions tous les deux plutôt ouverts d’esprit en ce qui concernait les relations ouvertes, les relations homosexuelles, les relations purement charnelles, etc.
Étions-nous fort proches de caractère pour autant ? il ne me semblait pas que ce soit le cas, à vrai dire… j’aurais plutôt eu tendance à nous trouver différents.


« Je dirais plutôt que nous sommes complémentaires… » Je savais bien que mon épouse était exactement celle qu’il me fallait, celle qu’il m’avait toujours fallu et celle qu’il me faudrait toujours.
C’était assez étrange, d’ailleurs, de me rendre compte que c’était elle, la bonne personne. Comme tout le monde, ou presque, nous avions tous les deux eux d’autres relations auparavant, nous avions eu des sentiments très forts pour d’autres personnes et, parfois même, nous avions gardé des histoires un peu particulières dans nos vies. Mais c’était elle que j’aimais, Elianor, la seule et unique…
Pourtant, même si j’avais attendu patiemment qu’elle soit prête pour une vraie relation avec moi, même si nous avions pris le temps d’apprendre à nous connaître et à nous apprivoiser, même si nous avions fini par nous marier, que ce soit elle ou moi, nous avions gardé une vie sexuelle assez active en dehors de notre couple. Mais je ne me voyais pas épiloguer sur ces sujets-là avec mon subalterne alors qu’une mission nous attendait.

Effectivement, moi aussi je préférais qu’il ne pleuve pas quand nous serions au milieu de nulle part, sur un terrain ardu et quelque peu sauvage… Il n’y aurait sans doute pas d’abri à proximité et emporter un parapluie me semblait un peu inutile. S’il devait pleuvoir, eh bien, tant pis.
« Ce ne serait que l’affaire d’un court laps de temps… Je ne m’en fais pas trop pour cela… »

Et comme nous transplanions, il me prit le bras, dans un geste qui se fit plus serré lorsque nous arrivâmes sur les lieux où le noir des Hébrides avait été aperçu. Une belle bête, en effet, assez commune dans nos régions, mais toujours aussi impressionnante… Les spécialistes évacuaient la créature, et Febal ne me lâchait pas, crispant la main assez fermement pour que j’aie presque la sensation qu’il était un peu stressé par la situation.
Je posais ma main gantée sur la sienne, afin de lui signifier que nous n’étions pas seuls et qu’il était mignon de me tenir comme cela, mais que nous avions du pain sur la planche. Ce que je traduisis en mots par :
« Mon bras, Maguire. »

Oh, ce n’était ni un reproche, ni une critique. Juste un fait que je soulignais. Avant de commencer quoi que ce soit, j’aurais aimé pouvoir être en pleine possession de chaque partie de mon corps.
Vu les souliers que je portais, je préférais rester sur un terrain plus rocailleux que végétal, aussi répondis-je à mon acolyte :
« Si ça te tente de vagabonder dans la nature, vas-y. Je vais me charger de ces moldus-ci.»

Je ne voulais pas être désobligeant, mais j’étais son supérieur et je ne voyais pas pourquoi j’allais m’emmerder à courir après des moldus dans la nature alors qu’il y en avait déjà trois ici. D’ailleurs, au vu de leurs têtes d’ahuris, j’allais devoir y mettre les formes, pour leur faire comprendre que j’étais là pour les aider… Et comme d’habitude, pour peu que ce soient des moldus abrutis par les conneries que ces sous-êtres regardaient à la télévision, ils allaient me demander si je faisais partie du MI5. C’était un peu habituel dans ce genre de situation et mes mensonges les mettaient en confiance, je n’avais alors plus qu’à les oublietter une bonne fois pour toutes.

Laissant donc Febal se lancer sur la piste des autres, je m’avançais vers les trois hommes. Ma première réaction fut de les trouver très laids. Et grossièrement vêtus. J’avais l’impression d’être en face de trois hommes des cavernes, mais avec des chaussures de randonnée.
Moi qui détestais les moldus, ce n’était jamais le moment que je préférais, que celui d’entrer en contact avec eux. Seulement, voilà, il le fallait… et je ne pouvais pas y couper, alors, je devais mordre sur ma chique et essayer d’éviter de laisser transparaître mon profond dégoût sur les traits de mon visage.


« Messieurs… » Je leur fis un petit signe en guise de salut. « Vous n’êtes que trois ? »

Je savais bien qu’ils étaient plus de trois, il suffisait de regarder le nombre de sacs à dos, mais s’il y en avait cinq ici, cela ne signifiait pas pour autant qu’il n’y avait que deux autres randonneurs en vadrouille. De fait, ils étaient trois également, à s’être aventurés dans la nature.
Comme prévu, le barbu me demanda si je travaillais pour le gouvernement britannique ou pour le MI5.


« MI5. Vous pensez vraiment que le gouvernement pourrait être au courant de tout ? Il faut des services spéciaux pour cela. » C’était la partie la plus rébarbative du boulot. Mettre en confiance des imbéciles, puis faire mine de les appeler un par un, à part, pour les interroger. Et c’était là que j’entrais vraiment en scène.
Je n’étais pas assez patient pour détailler vraiment, et ils avaient l’air sous le choc, alors, j’ôtais mes gants pour les glisser dans les poches de ma gabardine.


« Je vais devoir procéder à des interrogatoires de vous. Séparément. Ce n’est pas tous les jours que l’on est témoin de ce genre de chose, n’est-ce pas ?» Dans les mensonges habituels pour ce genre de situations, il n’était pas rare que l’on parle de techniques pour le cinéma. Mais, entre nous, je n’abordais ce genre de choses que lorsque je n’avais pas le choix.
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Dim 19 Juil - 12:19
Great way to fool meAgain, hun'
Great acting, it's good what you tell 'em
Great Britain won't stand for felons
Great British bombs in the Yemen
T’étais vraiment heureux de pouvoir avoir quelqu’un comme William pour supérieur, quelqu’un avec qui tu pouvais t’entendre plutôt bien, que tu ne considérais pas non plus comme une simple connaissance ou collègue. Tu n’avais jamais eu trop de mal à sociabiliser, aller vers les gens, même aucun. Sauf qu’il y avait une énorme différence entre une relation quelque peu superficielle avec quelqu’un que tu ne croiserais pas spécialement souvent, et quelqu’un en qui tu pouvais avoir confiance, que tu fréquentais plus que régulièrement. Tu serais tombé sur quelqu’un d’autre, avec qui tu ne te serais pas aussi bien entendu, tu te serais fait plus discret, peut-être oublier si possible, à grand mal vu ta manie à réussir à parler de tout et de rien dès que t’en avais l’occasion. T’aurais été encore plus insupportable en rentrant chez toi, raconté sans doute encore plus longtemps ta journée à tes parents, qui trouvaient toujours la patience de t’écouter religieusement. Une patience dont t’avais dû hériter et dont tu ne te plaignais absolument pas. En même temps tu n’avais pas à te plaindre de beaucoup de choses non plus, même de rien du tout.  T’aimais ta vie, ça allait de soi, et tu n’avais pas vraiment envie ni même besoin qu’elle ne change.


« ▬ C’est ce qui marche le mieux souvent ! Au moins, vous ne risquez pas de vous ennuyer. D’ailleurs, si…ça vous tente un soir de venir manger à la maison, mes parents seraient ravis de vous connaître tous les deux ! »


Ils t’en avaient déjà parlé et même si tu te doutais que ce serait un peu mouvementé, surtout s’il y avait tout le monde. Au moins vous ne risqueriez pas de l’oublier, c’était sûr et certain. Votre maison n’avait rien de grandiose, mais ça ne t’avait jamais dérangé, tu trouvais que l’ambiance primait bien plus que sur le reste. Vous en manquiez très rarement et à vrai dire tu ne te souvenais même pas d’un seul moment où t’avais pu t’ennuyer. Sans doute quelque chose de parfaitement impossible. L’avantage était qu’absolument aucun jour ne ressemblait à un autre chez vous, c’était même tout l’inverse. Enfin, tu ne voulais pas non plus qu’il se sente obligé d’accepter ou quoique ce soit si ça ne le tentait pas plus que ça au final, ce n’était vraiment pas le but.

Puis vous aviez le temps au fond, cette mission passerait de toute manière avant, que le temps soit clément ou non. Ça ne changerait pas grand-chose, en plus avec la magie, vous arriveriez à vous sécher en un rien de temps une fois que vous seriez à l’abri. Vous n’en auriez pas besoin, heureusement. Même si le soleil était un peu faible c’était toujours mieux que d’être sous des trombes d’eau. Et il aurait pu pleuvoir toute l’eau du monde, face à ce dragon, tu n’y aurais pas franchement fait attention, bien trop captivé par ce spectacle. Peut-être que tu ne l’aurais pas lâché des yeux, tout comme tu n’aurais pas lâché le bras de William si tôt sans son intervention. Tu avais eu quelques secondes d’égarement, ou d’interrogation en tournant ton regard vers lui µ, un sourcil légèrement relevé, avant de comprendre et de le relâcher en souriant un peu.


« ▬ Désolé, il est…Tellement fascinant, j’ai presque du mal à croire qu’il est vrai ! Tu…avais déjà pu en voir un d’aussi près ? je m’imaginais bien que c’était impression mais à ce point ? »


T’étais quelqu’un qui était facilement admiratif, mais t’avais toujours aimé les créatures, ou même les animaux en général.  Si tu devais commencer à faire la liste de tout ce qui t’impressionnais aussi, t’y serais encore dans trois semaines, dans le meilleur des cas. Et vous n’aviez pas que ça à faire non plus. T’avais encore un peu souri à sa décision, marcher ne te  dérangeait pas le moins du monde, que ce soit sur un chemin ou dans la nature. T’avais acquiescé sans tarder, plus vite vous les retrouveriez, mieux ce serait, s’ils commençaient à s’évaporer dans la nature ou pire, croiser d’autres moldus en étant paniqués, ça n’allait pas le faire du tout.


« ▬ Je les ramène au plus vite ! Autant qu’ils soient réunis rapidement et qu’on leur donne la même version. »


C’était toujours mieux, en effet. Tu n’avais pas tardé à partir à leur recherche, rangeant ta baguette pour être certain de ne pas être tenté de l’utiliser, ou de le faire par habitude. Ce serait un peu gênant et clairement ça n’aiderait pas à leur situation là tout de suite. Encore fallait-il les dénicher, certes. Mais l’avantage des herbes assez hautes était que tu voyais facilement où les gens avaient pu passer auparavant. Il n’avait pas fallu très longtemps avant que tu ne tombes sur deux d’entre eux, se pensant sans doute plus à l’abri en étant à l’écart et invisible de là où ils avaient laissés leurs amis. T’avais essayé d’être le plus ouvert et amical possible avec eux, autant gagner leur confiance, tu trouvais que c’était toujours plus simple par la suite. Et puis tu n’avais aucune envie non plus de te montrer comme étant quelqu’un d’insupportable, que tu ne saurais pas être.

Il s’était avéré qu’il y avait encore une dernière personne, dont ils avaient perdu la trace. Le retrouver avait été plus ardu, mais vous y étiez arrivés, à trois. Ça avait été plus simple, surtout qu’il avait plus rapidement fait confiance à tes accompagnants du moment. Chose que tu comprenais totalement, dans des moments de panique, l’humain avait souvent tendance à se raccrocher à ce qu’il avait de familier. Au moins, tu n’avais pas eu beaucoup de mal à les ramener auprès des autres, ça avait même été d’une facilité presque déconcertante. L’un d’eux n’avait pas hésité à commencer à marcher à ta hauteur et à te parler, te racontant sa peur et te racontant un peu plus en détail ce qui avait pu se passer. Ce serait toujours ça de plus pour le rapport, en soi. Et le voir s’ouvrir un peu ne pouvait qu’être positif, il accepterait mieux les explications que vous pourriez lui donner.


« ▬ Tout le monde est sain et sauf ! Tu…as déjà commencé les interrogatoires ? Si tu veux je p- Monsieur ? »


Un mouvement attire ton regard, avec le temps t’as pris l’habitude d’avoir des yeux partout, ou du moins essayer. T’avais beau avoir l’esprit et tes pensées qui divaguaient en un rien de temps, lorsqu’il s’agissait de la sécurité de tes sœurs, voir même d’autrui, tu mettais tout en œuvre. Vous aviez réussi à éviter quelques accidents à droite et à gauche, comme des brûlures ou encore blessures, c’était toujours ça de gagné. La pâleur de l’homme t’avait directement sauté aux yeux. Tu t’étais avancé vers lui pour pouvoir venir le soutenir un minimum et l’aider à s’asseoir. Ce serait nettement plus sûr que de le laisser comme ça et qu’il finisse par tomber. Les mains plongées dans les poches, t’en ressors un paquet de biscuits, déjà victime d’une de tes précédentes fringales. Tu doutais de toute manière qu’il ne finisse par tout achever, mais le principal était qu’il ait quelque chose à se mettre sous la dent, ou au moins qu’il ingurgite un minimum du sucre. Ça ne pourrait pas lui faire de mal.


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Mer 22 Juil - 11:59

Envoyer deux oubliators pour gérer une histoire de rencontre fortuite entre des moldus et un dragon, c’était la procédure habituelle. Et puis, notre collaboration, à Maguire et moi, avait fait ses preuves ces trois dernières années. Il ne s’agissait pas de notre première affaire et nous pouvions dire sans nous tromper que nous formions une équipe efficace, malgré nos approches et nos caractères bien différents.
Febal en était encore à s’émerveiller pour des choses qui me semblaient un peu dérisoires, mais bon, c’était dans sa personnalité d’être ce genre de type qui s’extasiait devant des cailloux ou des animaux. Comme un enfant, en fait, d’une certaine manière, et c’était peut-être cet aspect trop doux de sa personnalité qui me donnait parfois envie de le secouer. Et pas qu’un peu. Mais dans l’ensemble, nous nous entendions bien et nous parvenions à faire du bon boulot ensemble. C’était ce qui comptait.
Bref, si j’avais enjoint mon acolyte de me lâcher le bras, c’était aussi et surtout pour les apparences. Car cela aurait pu sembler un peu étrange aux yeux des moldus, sans doute déjà sous le choc de leur rencontre avec le reptile, de voir apparaître deux types se tenant par le bras.


« Jamais un de cette taille-là. Ça doit être un animal d’un certain âge... » Je n’y connaissais pas grand-chose en dragonologie, mais il pourrait être intéressant de se pencher sur le sujet pour une éventuelle prochaine mission sur ce genre de bestiole : cela pourrait, aussi, toujours servir pour mieux gérer une approche de ce genre de bête. « Je vais proposer qu’on ait une formation sur ce type de situation, ça peut être utile dans quelques circonstances...»

Peut-être qu’il ne fallait pas non plus trop creuser le sujet pour le moment. Non, il fallait surtout gérer les moldus effrayés et ne pas se laisser fourvoyer par les apparences.
Febal allait donc gérer ceux qui s’étaient perdus dans la nature tandis que j’allais m’occuper de ceux qui avaient établi une sorte de campement ici.

Ce fut donc ainsi que nous nous organisâmes. Et cela semblait plutôt bien fonctionner. Il fallait reconnaître, aussi que nous avions affaire ici à des moldus d’une variété assez basique : les moldus randonneurs.
En soi, ils étaient assez primitifs et généralement assez faciles à convaincre. Le signe de base pour les reconnaître, c’était leurs chaussures solides à grosses semelles crantées, puis, ils avaient toujours un sac à dos et une gourde. Un kit de survie relativement simple et basique, comme cette variété de moldus, en fait.

Avec le temps, j’avais appris à distinguer les moldus et à les classes dans des catégories qui me permettaient ensuite d’évaluer le danger qu’ils pouvaient représenter pour notre monde en fonction de leur statut, de leurs habitudes, de leur façon de faire et de leurs réactions possibles, notamment. Méthodiquement, j’avais consigné mes réflexions et mes observations au fil du temps pour avoir à présent un carnet de notes digne d’un zoomage étudiant des créatures sur le terrain. A ceci près que je ne voulais pas faire cela par pur intérêt scientifique mais plutôt comme une étude de terrain où je pourrais ensuite mieux évaluer les forces de nos ennemis lorsqu’il allait falloir que les sorciers et les moldus se confrontent pour de bon.

Donc, Febal s’éloigna pour aller récupérer les égarés tandis que je m’étais approché des autres pour commencer à leur servir le baratin de circonstance. La plupart des moldus disposaient chez eux d’une sorte de machine qui les abrutissait plus encore qu’ils ne l’étaient déjà et leur faisait croire à un tas de choses... mais ils n’étaient pas fichus de voir la réalité en face. Les moldus avaient toutes sortes d’explications parfois un peu douteuses et farfelues pour répondre à de simples questions où, avec un peu d’observation et de jugeote, ils auraient pu déceler les traces de l’existence de la magie... mais non, cela aurait été trop leur demander que de faire preuve d’un peu de sagacité. Ils préféraient parler d’extraterrestres, par exemple, quand un grand match de quidditch avait lieu au niveau international et que les feux d’artifice magiques laissaient de la lumière inhabituelle dans le ciel. Quand quelqu’un perdait la mémoire à court terme sur un point précis, les moldus s’excusaient en parlant de mémoire de poisson rouge...

Leur monde était fort différent du nôtre à bien des égards. Je savais que certains voyaient là une richesse, une façon d’améliorer notre perception de notre propre monde en s’intéressant à un autre, mais... quel intérêt, en soi ? Le monde magique était déjà tellement vaste et tellement riche... à quoi bon faire du pseudo-tourisme en terrain moldu ? Ça où visiter un zoo, c’était du pareil au même à mes yeux... d’ailleurs, je n’avais jamais compris pourquoi il y avait un cours d’étude des moldus à Poudlard... c’était vraiment le genre d’inepties qu’il n’y avait jamais eu et un il n’y aurait jamais à Durmstrang !

Bref. Face à ces individus représentant cette sous-espèce, je me tenais stoïque et droit, le genre d’attitude que ces imbéciles prêtaient facilement à des agents travaillant pour des organisations secrètes et puissantes. Leurs téléviseurs ne pouvaient pas ne pas les avoir gavés de bêtises de ce genre.
Febal ne tarda pas à ramener les autres et il commença à me demander là où j’en étais lorsque je le vis s’intéresser de plus près à un des moldus.
C’était vrai que l’homme était pâle. Sans doute en état de choc aussi. Mais de là à se précipiter à sa rescousse... enfin, il y aurait toujours des sujets sur lesquels Maguire et moi ne serions pas d’accord... par exemple, dans le cas ici présent, j’aurais tendance à vouloir limiter les dommages collatéraux : ainsi, j’aurais stupéfixé les autres pour mieux abréger les souffrances du malade. Simple et efficace.
Tandis que mon subalterne, lui, était plutôt du genre à partager son goûter avec un type malade... je levai les yeux au ciel. Il valait mieux que je ne dise pas le fond de ma pensée tout de suite, alors, je rassemblais les moldus.


« Bien, messieurs, il va falloir nous raconter en détails ce dont vous avez été témoins... votre ami s’en remettra vite, mais ne perdons pas de temps.» Je me tournais vers mon acolyte. « Tu me l’enverras quand il sera sur pieds, d’accord ? »

Comme si je lui laissais le choix... j’avais l’intention de voir chaque moldu, un par un, pour les oublietter de façon efficace dans un premier temps. Dans un second temps, quand cela serait fait, avec Febal, nous leur lancerions un sort collectif de faux souvenirs. Jusqu’à présent, cette façon de procéder avait toujours porté ses fruits, alors nous n'allions pas changer de méthode si près du but.

Je reçus donc, un peu à l'écart, le premier moldu, celui qui portait une barbe en broussaille et des sourcils tout aussi en désordre. Un homme des bois, en somme, qui m'expliqua qu'il avait d'abord cru que cette énorme bête était un... dinosaure. J'arquai un sourcil. Ils étaient vraiment très abrutis par leurs télévisions, décidément...


« Un... dinosaire ? » Dans ma voix, entre le ton dubitatif et la raillerie qui pointait déjà, je dus faire en sorte d'insister plus sur le côté sceptique. L'homme partit alors dans une vaste explication sur le ptérodactyle et sur le fait qu'il était persuadé qu'un scientifique avait cloné l'animal à partir d'une goutte de sang de dino fossilisée.
Vu sa tête, le pire c'était qu'il croyait vraiment à cette histoire. C'était vraiment le genre de type qui méritait de finir en barbecue pour dragons... Mais bon, il fallait faire semblant, alors, je fis semblant.


« Vos amis ont vu la même chose que vous, donc vous savez que vous n'avez pas rêvé... Ce ne peut pas être une hallucination collective... mais vous savez que votre histoire est un peu bancale... Fermez les yeux, je vais vous aider à retrouver les détails... » Je présentais cela un peu comme une technique d'hypnose, mais tandis qu'il fermait les yeux, je sortis ma baguette pour lui lancer le sortilège d'amnésie, purement et simplement. Et d'un.

Je procédai de la même façon avec les suivants, leur demandant ensuite chaque fois de rejoindre les autres pour patienter un peu. Bientôt, donc, il ne manqua plus que le moldu au biscuit, celui dont mon subalterne avait pris la charge.
J'espérais que Maguire n'avait pas fait de connerie. Même s'il gérait plutôt bien sur le terrain, il avait toujours tendance à être beaucoup trop affable et gentil avec les moldus dont nous avions à nous occuper en pareilles circonstances.


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