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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Mais n’oubliez jamais son ignominie [Tristan] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Maëlle Rosier
Maëlle Rosier
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Ven 10 Juil - 22:30
Mais n’oubliez jamais son ignominie
Tristan
Une bonne semaine avait été nécessaire à la demoiselle pour se remettre de ce qu’elle avait pu constater de ses propres yeux. C’était le genre de choses qu’il fallait garder pour soi, genre de choses qu’il fallait oublier même. C’est ce qu’elle aurait voulu, passer à autre chose mais le destin allait en décider autrement.Pendant quelques jours, elle avait passé ses nuits à analyser le match qu’elle avait vu et à force, elle était formelle, il y avait eu de la triche. Si déjà c’était moche, très moche, quand ça venait de sa propre famille, c’était un coup encore plus dur. Sans oublier le fait qu’elle doive faire comme si de rien était afin de ne mettre la puce à l’oreille de personne. Forcément, dans ce cas de figure, elle avait préféré annuler le cours de néerlandais avec monsieur Tristan, n’ayant pas le cœur à apprendre de nouvelles choses, en plus des cours qui eux étaient obligatoires, bien sûr. Ce jor là, à la place, elle avait préféré se balader seule, à Pré au lard, enfin seule, pas vraiment. Le chien le plus adorable du monde de la planète avait décidé de la suivre. Elle aurait pu se dire qu’il faisait ça pour de la nourriture mais puisqu’elle n’en avait pas, ça réglait le problème. Au départ, elle s’était tenue à distance de l’animal, ayant eu la fameuse leçon on ne caresse pas les chiens que l’on ne connaît pas lorsqu’elle était enfant. Puis, à force, parce qu’il avait vraiment une bonne bouille, bien sûr que ça joue, elle avait approché sa main. Aucun signe d’agression ni de frayeur de la part de l’animal et hop elle s’était fait un nouvel ami. Un ami à qui elle s’était confiée, parce qu’elle en avait besoin, qu’un toutou ne risquait pas d’aller répéter quoi que ce soit à qui que ce soit. En parler, ça lui avait permis de remettre de l’ordre dans ses idées et de se dire que le mieux à faire, c’était encore de ne plus jamais en parler et ne plus y penser. Et si les premiers jours avaient été tendu, qu’elle craignait à chaque fois que les hiboux apportaient les journaux, de lire en première page le nom Rosier et pas comme habituellement pour tout et n’importe quoi mais bien pour un scandale, au bout d’une semaine, elle soufflait enfin.

C’est donc naturellement qu’elle souriait de nouveau et plus pour créer l’illusion. Pour se faire pardonner d’avoir annuler leur leçon précédente, Maëlle s’était décidée à inviter son professeur à boire un verre avec elle à Pré au Lard. Avant de se rendre au lieu de rendez-vous, elle était passée par les cuisines de Poudlard, demander aux elfes de maisons un petit biscuit pour le chien. Comme toujours avec eux, elle s’était retrouvée avec une montagne de biscuits. Si dans l’idée le chien allait faire un festin, la réalité fut tout autre. Impossible de mettre la main dessus et pourtant, ce n’était pas un manque d’effort de la part de la sorcière qui arpenta chaque rue devant avoir l’air un peu niaise à appeler Toutou à chaque fois qu’elle arrivait dans une nouvelle rue. La seule chose qu’elle réussit à faire c’est de se mettre en retard pour le rendez vous, en plus d’être inquiète pour le chien qu’elle n’avait bien évidemment pas trouver.

C’est donc un peu essoufflé, des biscuits pleins les poches que Maëlle déboula au lieu de rendez-vous. Jetant un coup d’œil rapide aux différentes tables, elle désigna au serveur celle où se trouvait son ami et s’empressa de s’y rendre, toute penaude. « Je suis vraiment désolée, je suis en retard. »  Pour la peine, il eut droit à un bisou sur la joue avant qu’elle ne s’assoie à ses côtés et de donner sa justification pour le retard. « La semaine dernière, il y avait un chien et je me suis dit que tant qu’à faire, puisque je revenais ici aujourd’hui, j’allais lui rapporter des friandises. Je suis donc venue en avance mais impossible de le trouver, alors je me suis dit que peut être, il était blessé ou coincé quelque part et qu’il ne pouvait pas venir. Donc je l’ai cherché et je me suis mise en retard pour notre rendez vous et c’est toi que ça a impacté. Je suis donc sincèrement désolée, je vais me rattraper, tu vas voir je me suis entrainée. » ça c’était pure vérité, ayant culpabiliser de fou d’avoir annulé leur cours et certainement aussi pour se changer les idées, elle s’était entraînée. Le chien aurait pu en témoigner s’il avait été là, enfin non justement et heureusement puisqu’il en savait bien trop et c’était mieux qu’il ne parle pas.

Ayant fini ses justifications, elle lui adressa un sourire réellement penaud et tenta même un « Tu m’en veux beaucoup ? » Pourvu que non, elle ne voulait pas le blesser, appréciant ces moments passés avec lui, c’est juste qu’un élément l’avait perturbé mais elle ne voulait pas lui faire payer les mauvaises actions de son père. Probablement même avec le recul qu’elle avait eu tort de l’annuler cette leçon, ça lui aurait changé les idées puisque son envie de bien faire aurait pris le pas sur sa négativité. Elle se rattraperait aujourd’hui, elle lui promettait mentalement. Pour commencer, elle jeta un coup d’œil à la carte faisant son choix de son côté avant de demander à Tristan « Tu as fait ton choix, on peut commander ? Et avant toute chose, je t’annonce, je paye » Oui alors, elle espérait vraiment couper court à toute discussion pour savoir qui payerait ainsi parce qu’elle savait très bien que si débat entre eux il y avait, il allait avoir le dernier mot et ce n’est pas ce qu’elle avait prévu. Non, c’était à elle de se faire pardonner, il la laissait payer, voilà point il ne commençait pas à négocier quoi que ce soit. En tout cas, elle essayait de se convaincre elle-même qu’elle n’aurait pas à batailler pour avoir le dernier mot, il allait céder direct n’est-ce pas ?
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Dim 12 Juil - 19:11
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Février 2020

☆ Maëltan ☆

Je bouillonnais intérieurement… Mon plan se mettait tranquillement en place et cela se passait plutôt bien, Maëlle semblait plutôt réceptive dans la plupart des cas tant qu’on ne parlait pas mariage. Si j’étais fier des résultats, apparemment cela ne convenait pas à mon père qui ne comprenait pas pourquoi je n’avais pas encore passé la bague au doigt de la jeune fille Rosier. J’avais eu le droit à un véritable sermon, me disant que ce n’était pas mes pauvres petits manœuvres de la soirée du jour de l’an qui allait suffire à revenir dans ces bonnes grâces. Certes, il avait aimé ce qu’il avait vu, mais les semaines passent et je ne lui avais apporté aucun résultat. Il ne comprenait pas ce qui mettait si longtemps, à ses dires, je l’avais déjà dans la poche… Alors si j’étais plutôt d’accord avec lui sur ce dernier point, en revanche, je ne dirais pas qu’elle me mange déjà dans la main et c’était ce qui me manquait. Sauf qu’apparemment, je n’avais plus autant de temps que je ne le pensais, j’allais devoir soit ruser, soit trouver quelque chose qui ferait qu’elle accepterait de m’épouser, j’étais certains que la sympathie qu’elle éprouvait à mon égard n’allait pas encore suffire et je ne comptais pas l’implorer ! Non, bien sûr que non, ma vengeance consistait justement à ce que ce soit le contraire, mais ça… C’était bien le cadet des soucis de mon paternel… Non lui il voulait qu’à la fin de l’année scolaire minimum nous fêtions des fiançailles… Et pas n’importe lesquels sinon j’aurais pu demander à l’une de mes sœurs, non non il fallait que ce soit les miennes et pas avec n’importe quelle fille vous l’aurez compris ! Fort heureusement cette dernière semaine, Maëlle m’avait fourni un point d’appui sur lequel je pourrais appuyer pour l’inciter à accepter de m’épouser et surtout de le vouloir… Oui parce que si dans la réalité elle pense que nous ne nous sommes pas vue depuis quelques temps, la vérité en était tout autre puisqu’en début de semaine je l’avais suivi sous ma forme d’animagus me demandant pourquoi est-ce qu’elle avait annulé notre cours de néerlandais ensemble. Mon but avait été de la surveiller pour comprendre, mais au final j’avais carrément passé l’après-midi à ses côtés et elle s’était confiée… Sur sa vie et surtout ce qui la travaillait en ce moment… Quelque chose que son père avait commise et qui pourrait ruiner toute sa carrière si cela se savait… Oh ce n’est pas beau le chantage vous allez me dire… Mais si c’est la seule option qui me restait, je n’allais pas me gêner…

Je m’étais montré patient et finalement, je finissais par recevoir une autre lettre dans laquelle Maëlle me donnait enfin rendez-vous. Bien. Parfait ! Et si à la base cela ne devrait être qu’un simple rendez-vous ou deux amis prennent simplement un verre en discutant, je comptais bien repartir avec une promesse, celle qu’elle accepterait de devenir ma femme. C’était en tenue de moldus que je m’étais donc rendu à Pré-au-Lard le jour et le moment venu. Pas en retard, pas trop en avance non plus, j’entrais aux trois balais et choisissait une table avant d’attendre la poufsouffle. Alors qu’un serveur s’approchait, j’indiquais que j’attendais quelqu’un et pendant les longues minutes ou j’attendais Maëlle, je réfléchissais à la meilleure façon d’amener à la discussion, je n’aurais pas beaucoup de marge de manœuvre, pas réellement le droit à l’erreur… Le temps passait et elle n’était toujours pas là, ce n’était pas son genre habituellement d’être en retard… Une part de moi commençait à s’inquiéter un peu lorsque finalement la porte s’ouvrit laissant apparaitre sa silhouette. Rejoignant votre table, elle commençait donc par s’excuser, ce n’était rien, j’espérais juste qu’elle avait une bonne raison et alors qu’elle m’expliquait ce à quoi j‘avais assisté sans qu’elle ne le sache, ju fais de mon mieux pour rester impassible, pour ne pas montrer que je sais de quoi elle parle, même si trouvais son attention totalement adorable, même si à vrai dire j’étais bien content d’échapper aux biscuits pour chien. En revanche j’avais beaucoup adorer les chiens et savoir que d’une certaine façon c’était ma faute qu’elle soit en retard, je me disais que bon juste au moment d’un rendez-vous techniquement ce n’était pas le moment de chercher un chien errant cela dit… Mais je lui épargnais le moindre commentaire, si je voulais sa main je n’allais pas commencer par faire des reproches n’est-ce pas ?

« J’ai hâte de voir ça. Et il ne doit pas être très loin, si ça se trouve il était chez lui ? Ou quelqu’un l’a adopté s’il n’appartient à personne ? Ou alors il est allé ailleurs ? » Répondais-je en faignant de m’intéresser à ce chien alors que moi je savais que ce dernier était justement en face d’elle, mais ça je ne pouvais pas lui dire. Comme je savais pertinemment qu’elle s’était entraînée d’ailleurs, ne pouvant pas faire le moindre commentaire lorsqu’elle faisait une erreur de prononciation, dans l’ensemble ça allait, mais cela avait été dur de ne pas réagir lorsqu’elle se trompait et pas pour la reprendre de façon méchante, mais simplement pour qu’elle ne refasse plus l’erreur ensuite. A sa phrase, je finissais par lui sortir l’un de mes plus beaux sourire. « Juste un peu… Je compte sur toi pour me faire oublier ce retard. » Finissais-je alors par dire un peu amusé. Signe que je ne lui en voulais pas beaucoup et qu’il ne lui faudrait pas grand-chose pour me faire tout oublier, comme dire oui à une demande en mariage par exemple ? Oui bon c’était beau de rêver…  J’allais répondre à sa question, mais sa dernière phrase me fit tiquer tandis que je la regardais les yeux ronds comme des soucoupes. « Hors de question, si tu veux trouver un moyen de te racheter pour ton retard, trouve autre chose. » Annonçais-je tout sourire avant d’ajouter. « Mais jamais je ne te laisserais payer sache-le. » Et cette promesse n’était pas que pour aujourd’hui mais bien pour toute votre vie. Alors que je faisais signe au serveur que nous avions fait notre choix, je commandais alors simplement une bièraubeurre avant de laisser Maëlle faire son choix également, lui laissant un peu de temps avant de rentrer dans le vif du sujet qui me turlupinais depuis des semaines…

« Est-ce que tout va bien ? » Finissais-je par demander puisqu’après tout je n’étais pas censé être au courant de ce qui se tramait dans sa vie n’est-ce pas ? Même si, son refus me conduirait à lui dévoiler le secret que je connaissais… Mais je voulais tout d’abord lui laisser une chance de faire ça en douceur sans avoir besoin de la pousser le dos au mur…
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Maëlle Rosier
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Lun 13 Juil - 15:14
Mais n’oubliez jamais son ignominie
Tristan
il manquerait plus que ça tien, qu’il râle parce qu’elle cherche un chien Cette pression qu’il lui mettait sur les épaules tout d’un coup, il avait hâte de voir ça. Pourvu que sa prononciation soit à la hauteur de ses attentes. Après, si ça ne l’était pas, il n’y avait rien de très grave, elle n’avait pas spécialement prévu de venir vivre dans le pays de Tristan, faire des efforts pour lui et sa famille, pourquoi pas mais jamais ce serait vital pour elle d’apprendre le Néerlandais qu’on se le dise, donc au pire, ça n’était pas non plus la fin du monde si sa prononciation était digne d’un enfant de cinq ans, quoi que ce serait un peu vexant tout de même.
Elle était contente qu’il s’intéresse au chien sans même l’avoir vu et qu’il essaie de trouver une raison à l’absence de l’animal. D’ailleurs chacune des solutions que proposait Tristan était viable, il pouvait être chez lui tout simplement ou alors quelqu’un l’avait adopté, ce qui ne serait pas ultra étonnant vu la bonne bouille du chien mais, qui embêtait un chouya Maëlle, c’était un peu ce qu’elle avait prévu de faire sur le long terme, le ramener chez elle avec l’excuse merveilleuse, il m’a suivi. Oui alors l’excuse ne passerait sûrement pas mais, il y avait moyen qu’ils craquent aussi devant le chien. D’accord, quand elle était petite elle n’avait pas le droit à un chien, ni un chat bref aucun animal mais les raisons étaient assez évidentes, ils étaient rarement chez eux et donc quelle vie pour un animal que d’être trimballé partout comme une valise, mais maintenant, même si les parents bougeaient beaucoup – trop pour Maëlle même – elle n’était plus obligée de les suivre sans arrêt, étant capable dieu merci de se débrouiller seule – tant qu’on lui filait de l’argent bien entendu – donc elle aurait pu argumenter un petit peu pour avoir le chien. Cette raison faisait qu’elle avait une moue sur le visage tandis qu’elle lui répondit « Bon, dans ces conditions ça me paraît compliqué de l’adopter, tu as certainement raison et je devrais être contente pour lui s’il a une belle vie et un chez lui. »  Ce n’était qu’une rencontre dû au hasard qui lui avait fait du bien à elle et si elle ne pouvait pas le remercier réellement, mentalement, elle lui était reconnaissante d’avoir été son compagnon lorsqu’elle avait eu besoin de lui.

Il lui en voulait juste un peu, alors niveau crédibilité, il faudrait qu’il prenne des cours monsieur Vandwyck parce qu’il semblerait qu’il ait loupé celui qui disait que lorsqu’on en voulait à une personne, on évite de lui faire des sourires. Néanmoins, elle se prêta volontiers au jeu « Je ferais de mon mieux pour te faire oublier ce retard. »
Qu’avait elle pensé déjà, qu’il n’y aurait pas de débat concernant qui payerait ? Loupé, oh c’est bien simple, rien qu’à son regard, elle avait senti que ça allait être un brin compliqué d’avoir le dernier mot. D’ailleurs ses premiers mots à lui allaient bien dans ce sens, ce n’était pas un simple non mais bien hors de question qu’il prononça ce qui était un peu plus catégorique. Le sourire était certes toujours présent sur les lèvres de Tristan mais c’était pas le sourire complice, loin de là, c’était plutôt celui, tente toujours de négocier, je t’attends au tournant. Si elle était tentée de lever le pied, parce que clairement c’était une lutte qu’elle ne remporterait pas, il rajouta une phrase qui la fit souffler. Comment ça elle ne paierait jamais ? Génial, au moins il annonçait la couleur et il était frustrant, mais frustrant « Et si moi, ça me faisait plaisir de t’inviter ? Tu t’en moques ? » Elle inspira profondément « Tristan, j’ai bien conscience que ton éducation te pousse à payer et c’est gentil, vraiment gentil mais tu sais je ne me servirais pas du fait que j’ai payé pour après me plaindre auprès de tes parents que tu es mal élevé, c’est pas mon genre. » Un beau sourire pour que la pilule passe et c’était son meilleur argument, elle le trouvait vraiment bon et espérait du fond du cœur qu’il ne protesterait pas parce qu’à part dire ça, elle n’avait pas d’autres idées pour le faire céder.

Si au départ, elle avait choisi complètement autre chose que la  bièraubeurre, le fait qu’il commande ça précisément la fit revenir sur son choix de boisson, elle n’en avait jamais bu et trouvait que c’était une excellente idée que de commencer aujourd’hui. Elle suivait du regard ce même serveur qui s’en allait préparer leurs boissons avant d’entendre la question Tristan et de reporter son regard sur lui. Il s’inquiétait ? Elle aurait réellement voulu se confier à lui, lui expliquer ce qui se passait, qu’elle avait l’impression d’avoir été trahie par ce père qu’elle idolâtrait depuis toujours mais, si elle faisait confiance à Tristan et qu’il n’aurait aucune raison d’aller raconter ça à tout le monde, elle craignait que ça lui échappe, ne serait ce que devant son père à lui et que, parce que Maëlle n’avait pas tenu sa langue à la base, les relations entre les deux amis en pâtissent et si ça arrivait et bien elle se sentirait responsable, à juste titre vu que ce serait de sa faute à elle, Tristan s’en voudrait aussi et ce n’était vraiment pas ce qu’elle souhaitait. Dans ce cas de figure, elle fit le choix de taire non pas globalement ce qui l’avait chamboulé mais la raison véritable. « Maintenant oui mais la semaine dernière, j’étais un peu peinée je crois. J’ai vu des centaines de matchs de mon père et je reconnais que dans ma tête, il ne peut pas perdre, c’est comme ça, c’est mon papa, c’est donc forcément le meilleur, le plus grand le plus fort. Alors quand il perd, bah ce sont mes illusions qui s’envolent donc ça m’attriste. » Ce qui était totalement vrai par ailleurs, personne n’étant invincible, ça arrivait à l’équipe de son père de perdre et à chaque fois Maëlle ne le vivait pas non plus ultra bien, ça allait contre ses convictions que son père c’était le meilleur joueur de tous les temps et qu’il n’échouait jamais. Sauf que là, la tristesse qu’il ait perdue avait été remplacé par de la déception, une véritable déception et elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi il avait fait ça et c’était encore plus compliqué à vivre.  « Si tu te dis, elle exagère, c’est qu’un match, oui tu as raison, j’exagère. » ça ne la dérangeait pas d’assumer le fait qu’effectivement, elle vivait intensément le quidditch, elle ne le cachait pas, elle aimait ce sport, elle détestait perdre – ah ça – et alors la triche, ça la rendait dingue. « Et toi, comment tu vas ? Tu as profité du fait que j’annule notre cours pour te venger au prochain en préparant plein d’exercices ultra compliqué ? » Elle exagérait totalement et elle le savait, il avait dû faire tout un tas de choses bien plus intéressante que de chercher des mots impossible à prononcer pour Maëlle mais ça l’amusait de l’embêter un petit peu à ce sujet et de le faire passer pour un professeur de Néerlandais ultra sadique alors qu’en fait, il était vraiment patient avec elle et qu’elle n’avait jamais eu l’impression qu’il la jugeait négativement lorsqu’elle faisait des erreurs, se contentant de lui faire des remarques pour l’aider.

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Lun 13 Juil - 22:55
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☆ Maëltan ☆

Je ne m’étais pas vraiment attendu qu’elle s’inquiète autant pour moi, enfin pour le chien en moi évidemment car elle ne savait pas que l’animal était en réalité un animagus, sans doute que sinon elle changerait très rapidement sa façon de penser envers l’animal. Je jouais donc le jeu, essayant de trouver des raisons valables quand à ma propre absence dans les rues de Pré-au-Lard qui si elle ne plaisait pas forcement à la Poufsouffle, cela avait au moins l’air de la convaincre. Je fronçais un instant des sourcils ne comprenant pas tellement pourquoi ce serait difficile d’adopter un chien, mais comme elle semblait vouloir se ranger de mon avis, je ne cherchais pas plus loin et me contentais de la rassurer dans ce sens d’un simple sourire qui voulait montrer qu’elle n’avait pas besoin de s’en faire pour ce chien, que j’étais certains qu’il allait bien et la preuve puisque j’étais tout simplement devant elle, mais encore une fois, ce n’était pas vraiment quelque chose que je pouvais dire, parce qu’ensuite elle comprendrait qu’elle s’était confiée à moi et sans doute que cela allait ruiner mes plans pour la suite. De plus c’était un don que je ne criais pas sous tous les toits. Le ministère était au courant bien entendu, mes parents ne voulaient pas qu’avec ma sœur nous soyons hors la lois, mais sinon c’était quelque chose que j’évitais de dévoiler à n’importe qui. Alors qu’elle me demandait si je ne lui en voulais pas trop, je rétorquais que je lui en voulais un peu, ce qui n’était pas vrai en revanche, j’étais curieux de voir de quelle façon elle se rachèterait. Je souriais alors qu’elle me répondait qu’elle ferait au mieux… Pensait-elle que faire au mieux c’était payer à ma place ? Pour le coup elle se trompait. Je n’allais pas la laisser payer, ce n’était même pas envisageable. Elle pourrait me traiter de macho si elle voulait, mais j’avais tout de même des principes et je ne pouvais pas aller à l’encontre de celui-là. Mais apparemment elle ne semblait pas décidée à lâcher l’affaire puisqu’elle surenchérissait… Si je ne répondais pas à sa première question, j’attendais qu’elle ait fini sa seconde tirade avant de prendre la parole.

« Ça va au-delà de mon éducation Maëlle, s’il te plait, n’insiste pas. Si tu veux vraiment dépenser ton argent pour moi trouves autre chose, mais là c’est moi qui paye, je ne me moque pas de ce qui te fais plaisir ou non et je ne m’inquiète pas du fait que tu pourrais aller te plaindre. » Assurais-je en balayant cette remarque de la main. De toute façon probablement que si elle le faisait mes parents ne la croirait jamais, mais manières étaient bien trop impeccable pour cela. Et que ma future fiancée paye un verre à ma place était inenvisageable, c’était mon égo qui allait en prendre un coup, mon égo et mes valeurs. Mon regard était fixé au sien faisant comprendre que je ne changerais pas d’avis, à aucun moment et j’espérais sincèrement qu’elle allait lâcher l’affaire, je n’avais pas envie de me battre pour une question qui ne devrait même pas être posée. Et malheureusement pour elle, ce n’était son magnifique sourire qui allait me faire changer pour le coup. Ce n’était peut-être pas ultra moderne comme raisonnement, mais c’était le mien. Fort heureusement, le serveur vint nous sauver un peu de cette conversation et une fois qu’il fut parti chercher nos commandes, je demandais à Maëlle si elle allait bien. Parce que si ma part de chien savait que cela n’avait pas été tout rose, moi je n’étais pas censé savoir quoique ce soit. J’étais curieux de savoir ce qu’elle allait décider de me dire ou non. Je haussais même un sourcil alors qu’elle me parlait de la semaine dernière me demandant si elle allait avoir assez confiance en moi pour me confier de nouveau ce qu’elle m’avait déjà confié sous une autre forme. Mais non, elle s’en tenait évidemment à la version officielle… Etait-elle réellement en train d’essayer de me faire croire qu’un simple match perdu pouvait l’atteindre à ce point ? Alors d’accord je savais la vérité donc cela jouait… Mais je ne connaissais pas tellement la Maëlle que j’avais devant moi, celle qui mentait ouvertement… C’était une nouvelle Maëlle que j’avais devant moi, comme quoi… Personne n’est réellement tout blanc n’est-ce pas ? Elle préférait cacher les méfaits de son père et moi je préférais marchander sa main plutôt qu’être renié. Pourtant je ne montre rien, je me contente de hocher simplement la tête et de lui offrir le regard le plus compatissant dont j’étais capable tout en sachant la réalité. Quant à la question de si elle exagérait, je ne pouvais réellement y répondre puisque je connaissais la vérité, j’optais donc pour une autre réponse, me montrant le plus franc possible, après tout, elle ne pourrait pas me reprocher de cacher quoique ce soit puisqu’elle faisait la même chose n’est-ce pas ?

« Je comprends… » Finissais-je par dire tout de même. En réalité je comprenais encore mieux que ce qu’elle pouvait imaginer, puisque je savais quel mal la rongeais réellement et pourquoi cela l’avait autant atteint. « Cela arrive de perdre des matchs, mais je pense que je ne t’apprends rien, toi aussi tu en perds. » Lâchais-je alors avec un sourire complice, cherchant à lui rappeler notre dernier match, cette victoire que je lui avais soufflé sous le nez. Elle finit par me retourner la question, apportant au passage une note d’humour quant à nos cours de néerlandais. Je plisse alors les yeux, amusé, avant de lui répondre. « Tu n’as pas idée ! » Evidemment c’était faux, mais cela m’amusais de lui faire peur en lui disant le contraire, même si mon sourire montrait bien que je n’étais pas sérieux. Quant à comment j’allais, j’attendais que le serveur qui revenait avec nos boissons, les posant sur notre table, soit ensuite repartis pour répondre. Posant finalement les coudes sur la table, liant mes mains un instant je reprenais la parole. « Sinon ça va. » Répondais-je en haussant les épaules. Je ne pouvais pas lui dire que mon père me menaçait de me mettre à la porte si elle ne m’épousait pas n’est-ce pas ? Je prenais mon verre et le levais pour trinquer un instant avec elle, buvant par la suite une gorgée avant de me jeter finalement à l’eau. « J’aurais une question. » Finissais-je par dire en cherchant son regard. « Et j’aimerais que tu y répondes sincèrement d’accord ? » Demandais-je afin d’être certains que cette fois je n’étais pas en train de plaisanter.

« Est-ce que… » Disais-je en marquant un moment d’hésitation. « Tu accepterais de m’épouser ? » Ce n’était pas une demande pour maintenant tout de suite, je prenais la température, savoir si j’avais réellement une chance ou si jamais elle n’envisagerait une chose pareille… L’instant d’après, j’étais suspendu à ses lèvres, plus rien d’autre ne comptait en dehors de la réponse qui allait en sortir…

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Maëlle Rosier
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Mar 14 Juil - 10:55
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Et voilà, il la bloquait en lui demandant de ne pas insister. Elle le regarda avant de s’incliner face à ses envies, comprenant que ce serait un combat qu’elle ne gagnerait pas et dans lequel, elle n’avait pas intérêt à s’engager au risque que ça dégénère entre eux. Tous les arguments qu’elle pourrait avancer, il les balayerait de la main, de la même façon qu’il venait de le faire avec ceux qu’elle venait d’avancer à savoir le fait de lui faire plaisir ou de se plaindre aux gens. Au moins, elle ne pouvait pas dire qu’il n’était pas clair, soulant d’accord parce que ce n’était pas qu’une boisson qu’il payait – alors qu’à la base c’était elle qui lui avait demandé de venir – mais bien il anticipait les choses en lui disant qu’il payerait à chaque fois. Alors bien sûr, Maëlle pouvait ruser et payer en fourbe mais alors ce n’était même pas la peine d’y songer avec elle, elle n’en ferait rien, se contenterait de se plier aux désirs de Tristan, quand bien même ça lui cassait un peu les pieds. Et puis, s’il fermait cette porte là,  il ne fermait la porte dépenser de l’argent pour lui. Il fallait donc faire une croix sur les verres mais elle pouvait se faire pardonner en lui offrant quelque chose. Elle le regardait attentivement, comme si quelque chose sur lui allait pouvoir lui donner une idée. Rien ne semblait venir, logique, il faudrait qu’elle demande de l’aide, alors l’idée numéro 1 ce serait d’aller voir son meilleur ami mais c’est pas qu’il foutait un peu la trouille à Maëlle – ah si si complètement – mais elle ne voulait pas qu’il répète tout à Tristan, Amos, il n’aiderait pas forcément ou alors il donnerait que des idées pourries… Adèle peut être ? Ils avaient l’air de s’entendre les deux Serpentards et peut être qu’elle serait de bons conseils. Voilà, c’était décidé, elle irait voir Adèle pour que cette dernière l’aide à choisir un cadeau pour se faire pardonner auprès de Tristan d’avoir loupé un cours et en plus avoir été en retard à leur entrevue.

Vint la question de comment elle allait et à laquelle, elle avait envie de répondre qu’elle était une lâche, parce qu’elle n’était pas aller voir son père, non pas pour demander des comptes, il n’avait aucun compte à lui rendre mais pour savoir ce qu’il s’était réellement passé. Il n’avait pas pu faire ça pour de l’argent, il y avait autre chose, il y avait forcément autre chose. Mais elle n’avait pas osé rentrer, pas osé poser la question pour ne pas avoir le risque d’être encore plus déçue, craignant qu’il lui mente, qu’il dise qu’elle disait n’importe quoi, ou encore qu’il l’envoie bouler, se moquant pas mal de son ressenti à elle. A la place de tout cela, elle parla uniquement de l’aspect défaite qu’elle vivait ultra mal et encore, il ne l’avait pas vu enfant, ah clairement à 8 ans, elle aurait chouiné pendant une semaine la défaite de son papa, c’est dire sur quel piédestal il était. Elle le regarda lorsqu’il lui disait comprendre, elle était tentée, réellement tentée de tout lui dire pour qu’il comprenne encore mieux mais elle n’osa pas, manquant de courage. Néanmoins, elle fut reconnaissante de la manière dont il agissait, la taquinant gentiment et l’invitant par ce biais à ne pas se morfondre de nouveau. Elle fit mine de réfléchir « Je perds des matchs, moi ? Aucun souvenir de cela, tu dois avoir rêvé, je suis imbattable moi monsieur. » ça aurait pu être crédible et terriblement vantard si Maëlle n’avait pas les yeux qui brillaient d’amusement.

Amusement qui perdura lorsqu’elle lui demanda comment il allait et s’il allait se venger, n’y croyant pas des masses d’ailleurs. Et pourtant, voilà qu’il lui disait qu’elle n’avait pas idée. Quoi ?! Ah non, il n’avait pas le droit de se venger de la sorte et il ne le ferait d’ailleurs pas, ça se voyait à son petit sourire qu’il se moquait d’elle. Elle ne put répondre puisque le serveur apporta leurs boissons et que Maëlle fut pour le moins occupée à goûter ce qu’il avait ramené plutôt que de répondre. Le moins que l’on puisse dire c’est que la boisson lui plaisait beaucoup, ça avait un bon petit goût. Par contre, il fallait bien faire attention à ne pas laisser la mousse sur le coin des lèvres, raison pour laquelle, elle gardait bien la serviette en papier dans la main afin de pouvoir s’essuyer si besoin est.

Une question ? Maëlle posa son verre, sentant que ça n’allait pas non plus être la question tu pars où pendant les vacances, ou alors franchement il y allait fort juste pour des vacances. Elle sentit son regard se poser sur lui et fronça les sourcils en l’entendant rajouter une contrainte, qui n’en était pas une, elle devait répondre sincèrement. C’est vrai que Maëlle avait plus qu’habituée Tristan à des mensonges, non mais vraiment est ce qu’il était obligé de préciser, est ce qu’une seule fois elle n’avait pas été sincère avec lui ? Néanmoins, puisqu’il lui demandait et que ça ne changeait pas grand-chose par rapport à d’habitude, elle donna son accord d’un signe de la tête.
Ah oui, non, effectivement, la question ne portait pas mais alors pas du tout sur les vacances, elle cligna des yeux, il se payait sa tronche là ? Non, certainement que non, il avait l’air ultra sérieux, ok donc lui il avait rien compris du tout. Comment il avait fait pour être autant à côté de la réalité, aucune idée mais alors, elle allait être on ne peut plus transparente avec lui. « Non. » Elle fit une pause, histoire qu’il enregistre bien le mot, qu’il se fasse pas d’illusions et qu’il ne lui sorte pas dans  trois mois la même question parce qu’il aurait pas bien compris sa réponse et elle reprit. « Tristan, je ne suis pas le genre de personne qui défie l’autorité pour le plaisir. J’ai été clair avec mes parents, avec les tiens et avec toi, c’est mort. Je veux bien faire tous les efforts du monde, être marié à un garçon que je ne connais que de nom, même être trompé à la rigueur, ce sont des choses qui arrivent, je ne suis pas stupide, je le sais mais tu es allé trop loin. J’ai manqué de me prendre une claque alors que tu étais le fautif, limite c’était de ma faute si tu as décidé d’aller voir ailleurs alors d’accord tu l’as mal vécu et je le conçois, je faisais pâle figure à côté de ta copine. » Aie que ce n’était pas agréable à dire, elle se blessait elle-même en disant cela. « Mais j’y pouvais rien non plus et j’en ai pris pour mon grade alors que moi en rentrant dans ce bâtiment, je n’avais pas l’intention de provoquer un scandale ni de refuser quoi que ce soit. C’est toi qui avait cette intention, pas moi, moi je vis avec chaque jour parce que ce jour-là, juste en me voyant, tu as décidé que je n’en valais pas la peine. Alors non, je ne serais jamais ton épouse et si les parents ne comprennent pas, je peux être bien plus direct et me trouver un fiancé avant la fin du mois. » Oui parce qu’autant il est vrai qu’elle n’en avait pas, autant elle ne cherchait pas vraiment. S’il avait vraiment fallu un fiancé parce que ça urgeait, elle aurait demandé à Amos de lui servir de couverture, l’inverse étant tout aussi vrai d’ailleurs, elle l’aiderait de la même façon, c’est juste que ce n’était pas ce qu’elle voulait, elle ne voulait pas d’un fiancé par défaut pour se libérer de Tristan, elle voulait un petit copain qu’elle aimerait certainement et avec qui elle serait ravie de planifier son avenir. En fait elle ne comprenait même pas que Tristan vienne lui demander ce genre de choses, être amis c’était très bien, pourquoi il voulait tout gâcher, c’était quoi son problème tout d’un coup. Si elle avait bien une certitude c’est qu’il n’était pas amoureux d’elle, donc ce n’était pas par amour qu’il disait ça, par conséquent, elle ne le blesserait pas – sentimentalement parlant – en refusant, donc autant mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes et qu’il arrête avec ça, qu’ils arrêtent tous avec ça, ils faisaient exprès de ne pas comprendre tous, c’était pas possible autrement ou alors, ils se disaient tous que Maëlle allait revenir sur ses propos, alors il était peut être temps qu’elle leur mette à tous un grand stop.


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J’étais soulagé en constatant qu’elle n’insistait pas. En même temps je l’avais assez étudiée pour savoir qu’en générale elle évitait facilement le conflit. N’essayant pas d’obtenir le dernier mot à tous les coups, une qualité finalement qui n’était pas donnée à tout le monde mais qui dans ce cas précis était fortement appréciée. Et puis le serveur arrivait à point nommé si bien qu’il n’y avait même pas de blanc qui s’installait puisqu’ensuite je rebondissais sur une autre question, lui demandait comment elle allait, même si dans le fond je ne le savais que trop bien. Et c’était parce que je le savais, que je me rendais compte de sa facilité à cacher les choses quand elle le désirait. A camouflé la vérité, en délivrant qu’une infime partie de celle-ci. Tiens donc… Maëlle n’était peut-être pas aussi vertueuse qu’il n’y paraissait, elle aussi avait des secrets, elle aussi était capable de pêcher… Parce que pour le moment je n’étais pas là pour la mettre forcément devant le fait accompli, après tout j’avais l’espoir que les choses se passent plus ou moins bien, mais cela restait quand même une option, je me montrais compréhensif et emmenait la conversation sur le ton de la plaisanterie quant à sa défaite à elle la dernière fois que nous avions joué ensemble. Evidemment comme je m’y attendais elle prit la perche et plaisantait à son tour sur le sujet me montrant une Maëlle qui était loin d’être modeste ce qui n’était pas vraiment crédible d’ailleurs, rien qu’à son air sur son visage qui démontrait bien qu’elle ne pensait pas ce qu’elle était en train de dire. En parlant de crédibilité, ce fut mon tour par la suite à ne pas l’être une seule seconde alors que je lui faisais croire que j’allais me venger suite à l’annulation du dernier cours en ayant préparé des exercices vraiment difficiles. Ce qui n’était absolument pas le cas, je n’avais rien prévu du tout. D’ailleurs puisque nous bossions sur sa prononciation, en générale je ne prévoyais pas grand-chose. Je connaissais le néerlandais sur le bout des doigts, je savais quel mot était plus difficile qu’un autre et en générale je lui proposais des phrases en adéquation avec le niveau qu’elle avait, pas trop dur, mais assez difficile pour qu’elle puisse progresser et ne pas rester au même niveau. Et puis finalement je me jette à l’eau, laissant sous-entendre que j’avais une question à lui posé, je ne peux plus revenir en arrière.

Enfin si… Je pouvais toujours lui poser n’importe quelle question à la con, mais elle se demanderait certainement pourquoi autant de sérieux soudainement n’est-ce pas ? Et puis je n’avais pas le temps de faire marche arrière… La pression que mon père me mettait était là, à chaque instant sur mes épaules, me rappelant que je n’avais pas le droit d’échouer. Lorsque la fameuse question quitta mes lèvres, j’avais cette impression que le temps resta en suspend pendant quelques instants, comme si, il fallait le temps que l’information monte à son cerveau, qu’elle analyse cette dernière et enfin… La réponse… Quelque part, je n’avais pas envie de l’entendre et de l’autre j’en mourrais d’envie pour enfin mettre fin à ce supplice… Si je m’attendais à une réponse négative de sa part, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi clair. Aussi droit, sans aucune hésitation de sa part. Certes je n’étais pas amoureux, mais se faire rejeté de cette manière était douloureux, la pastille en cet instant avait du mal à passer et je restais impassible attendant la suite. Parce qu’il y avait une suite n’est-ce pas ? Elle ne pouvait pas me dire non et me laisser ainsi… Est-ce j’avais vraiment envie d’entendre la suite en revanche ? Rien n’était moins sur… Si je la laissais parler sans même l’interrompre une seule fois, c’était parce qu’à l’intérieur je bouillonnais d’une colère froide, celle qui ne se montre pas mais qui déclenche une tempête lorsqu’elle montre le bout de son nez. Je lui en voulais… Je lui en voulais de me rejeter de cette façon sans même me laisser la moindre chance, blessé dans mon égo d’être quoi… Pas assez bien pour elle ? Et alors qu’elle parle de cette fameuse soirée, de ce qu’elle pense avoir vu, mon regard devient alors brûlant, intense, si elle me déteste à ce point alors pourquoi accepte-t-elle ma présence dans le fond ? Au moins sa façon de me repousser, effaçait ce qui me restait de scrupule de me servir de ce secret qu’elle m’avait avoué pour parvenir à mes fins. A la fin de sa tirade, je reste silencieux, mon regard empli de colère rivé au sien et pourtant je n’explose pas, il est rare que je le fasse de toute façon, je contiens la frustration que je ressens comme j’avais toujours appris à le faire.

« Je pensais que tu étais capable de pardonner les fautes des autres… » Laissais-je entendre plus pour moi-même que pour elle. Je pensais que le rancunier des deux c’était moi, qu’elle saurait passer outre et tomber dans mes bras. Apparemment je l’avais sous-estimée… Bien… A quel point jouait-elle la comédie au juste ? Avait-elle réellement l’intention d’être mon amie finalement ? Ne vous méprenez pas, cela ne m’atteignait pas, j’étais juste frustré d’être encore si loin de mon objectif de cette vengeance que j’avais préparé pendant si longtemps et savoir que je n’avais même pas su toucher la moindre parcelle de son cœur que j’avais cru pourtant à porter de main… « Je n’ai pas couché avec cette fille. Ni ce soir-là, ni à aucun autre moment. Jamais. » J’appuyais sur chaque mot, afin qu’elle en saisisse chaque sens. Oh je n’étais plus puceau non loin de là, mais ce n’était pas ce soir-là que j’avais perdu ma vertu, mais bien plus tard, lorsque je pensais que les fiançailles tomberaient à l’eau… Ignorant alors la ténacité de mon père à ce sujet. Mais cela ne changeait rien à ce qui me restait à faire, je ne lui donnais pas cette information pour la faire changer d’avis, mais juste pour qu’elle comprenne qu’elle s’était simplement trompée sur toute la ligne depuis le départ. « Je l’ai bien embrassé. » Ajoutais-je afin qu’elle comprenne bien que je ne niais pas ce qui s’était passé pour autant. « Mais ce n’est pas aller plus loin. » Le reste, c’était-elle qui l’avait imaginé et pour cause, c’était effectivement tout ce que j’avais désiré à cet instant, loin de me douter que cela allait créer tous ses problèmes malheureusement… Tournant mon verre entre les doigts, j’en reprenais une gorgée avant d’attaquer la suite.

« Fort heureusement pour moi, je suis en possession d’une information qui pourrait changer la donne et te faire revoir ta décision. » Annonçais-je alors en prenant mon temps, qu’elle comprenne l’information avant que je ne la développe. « Car il serait dommage que quelqu’un apprenne ce qu’a réellement fait ton père au dernier match n’est-ce pas ? » Demandais-je mon regard toujours rivé au sien, ne perdant aucune miette de sa réaction. « Cela pourrait lui coûter quoi ? Sa carrière ? Sa réputation ? Cela pourrait entacher la tienne… » Faisais-je alors remarquer. Je ne marquais aucun signe d’hésitation, lui faisant comprendre que j’étais bien renseigner sur le sujet et pour cause, c’était-elle qui m’avait tout raconté malgré elle, mais ça, je n’allais pas le lui dire évidemment… « Je voulais faire ça en douceur Maëlle, mais tu ne le laisse pas le choix. » Ajoutais-je alors afin qu’elle comprenne que si elle avait dit oui, nous en serions pas là, je ne serais pas en train de lui faire du chantage, elle n’aurait pas besoin d’acheter mon silence, si elle devait s’en prendre à quelqu’un, elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même…

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Maëlle Rosier
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Qu’est ce qu’il venait de se passer au juste ? Comment la situation avait pu passer d’une entente qui n’était pas seulement cordiale, ils s’entendaient réellement bien. En tout cas, Maëlle l’avait toujours perçu ainsi, le passé était le passé et il n’était pas obligé de leur empoisonner l’existence à présent. Pourquoi s’engager sur ce chemin avec elle, elle ne lui avait jamais fait croire qu’elle était intéressée par des fiançailles avec lui, avait toujours été clair, comment avait-il pu se méprendre à ce point. Et ce regard qu’il posait sur elle, ça ne laissait présager rien de bon à Maëlle, oh ce n’était pas un regard qu’elle découvrait, il y a des années, il avait eu exactement le même genre de regard rivé sur elle. Comment pouvait-il être en colère alors qu’elle ne lui disait rien de nouveau, il savait déjà tout cela. Elle ne savait plus vraiment sur quel pied danser avec lui, il lui faisait un nouveau reproche, elle murmura en retour « Pardonner oui mais je ne suis pas une girouette pour autant, je n’ai pas changé d’avis. » Qu’est ce que ça pouvait bien lui faire au juste ? Qu’est ce qu’il en avait à faire qu’elle ne veuille pas l’épouser, il avait qu’à se trouver une autre copine, certes les parents feraient la tronche, ce qui ne changeait pas depuis 4 ans en fait, ils faisaient toujours la tronche concernant ces fiançailles donc où était le problème. De toute façon, il pouvait tout lui mettre sur le dos, elle l’avait autorisé à le faire la fois où ils avaient dansé, elle était même prête à s’expliquer avec les parents du jeune homme, pourquoi revenir en arrière ? Elle ne le comprenait pas.

Durant quelques secondes, elle eut réellement envie de l’insulter, ne le fit pas, mais bon sang qu’est ce qu’elle en avait envie. Il la prenait pour une dinde, véritablement, il croyait quoi qu’elle était débile et qu’elle avait croisé son frère jumeau qui n’existait pas dans les couloirs en train de coucher avec une fille ?! Elle le fixait, cherchant ses mots, comment lui faire comprendre qu’elle n’était pas idiote, qu’elle savait très bien que c’était lui qu’elle avait vu ce soir-là, lui qui avait fait voler en éclat leur avenir ensemble et qui maintenant qu’il la connaissait voulait changer d’avis. Mais ça, il fallait apprendre à la connaître avant, avant qu’elle n’ouvre sa bouche, avant qu’il ne la blesse, maintenant, non il ne la faisait pas rêver du tout. Elle cligna néanmoins des yeux lorsqu’il compléta ses dires précédents, il l’avait juste embrassé ? Bon alors juste étant quand même à prendre avec des pincettes, ça restait toujours quelque chose qu’il ne fallait pas faire lorsqu’on est fiancé à quelqu’un d’autres, surtout quand la quelqu’un d’autre est pas loin quoi. Il n’empêche qu’il s’était bien gardé de lui dire ça, la première fois qu’ils en avaient parlé, pour quelle obscure raison, Maëlle l’ignorait mais alors que ce soit bien claire, ça ne changeait en rien la décision de Maëlle qui ne trouva rien à redire à ça.

Il faut dire qu’il avait embrayé sur quelque chose d’autres, quelque chose qui étrangement captiva bien plus Maëlle. Comment ça il détenait une information qui pourrait changer la donne ? Alors là, il se trompait lourdement, elle n’avait aucune casserole derrière elle. Non, il ne trouverait rien de compromettant sur elle, parce qu’il n’y avait rien du tout, elle en était sûre et certaine, ah non vraiment, impossible de la coincer pour des bêtises qu’elle aurait pu faire et qu’il essaie de trouver quelque chose, ça ne plaisait pas mais alors pas du tout à Maëlle.
Ce fut la suite qui la plongea dans les abysses, elle ne s’y attendait pas, pas une seconde et son regard dû certainement le montrer sans qu’elle puisse arriver à contrôler quoi que ce soit. Comment contrôler quelque chose qu’elle pensait être la seule à avoir remarqué ? La question de savoir comment Tristan avait pu s’apercevoir de tout cela alors que les journaux n’en avaient pas parlé, que personne avait évoqué cela, Maëlle s’en moquait éperdument de savoir cela. Il savait, c’était une certitude, ce n’était pas une question visant à avoir sa réaction à elle pour savoir s’il était dans le vrai ou non, il savait déjà. Toutes les questions qu’il lui posait, n’attendant réellement aucune réponse de la part de la demoiselle, n’étaient là que pour la faire sombrer un peu plus. Elle était débordée, complètement débordée parce qu’il était en train de lui dire, son regard se posait sur les différentes tables en proie à une peur panique, celle que quelqu’un écoute. Personne n’était à portée de voix, ce qui était déjà un soulagement. Elle vint poser un regard chargé de désillusion, accompagné d’une vilaine douleur dans la poitrine, celle liée au fait de sentir réellement trahie par quelqu’un qu’elle appréciait, sur leur table. Alors que déjà, elle venait de se prendre trois claques à la suite dans la tête, une demande en mariage qui sortait de nulle part – et qui franchement était loin d’être exaltante – le fait qu’il sache très bien que le match avait été truqué par le père de Maëlle, puis le fait qu’au final, ce soit elle qui trahissait, ce n’était visiblement pas suffisant. Non, il fallait rajouter le fait qu’il voulait le faire en douceur à la base mais qu’elle ne lui laissait pas le choix. Elle resta silencieuse un long moment, encaissant en silence et avec cette impression qu’elle était incroyablement seule en cet instant, observant juste son verre et la boisson qui bougeait par intermittence lorsque qu’il y avait du mouvement dans la salle. Elle avait voulu se confier à lui et bien heureusement qu’elle ne l’avait pas fait, ça n’aurait rien changé à ce qui était en train de se passer mais elle aurait trahi toute sa famille en plus.

Les mots ne venaient pas, alors d’accord, elle avait parfaitement conscience que c’était parfaitement impoli mais elle n’y arrivait pas. Les seules choses qui voulaient bien venir, sans qu’elle n’ait forcément envie de les voir d’ailleurs, c’était plutôt les larmes. Puis, finalement, elle posa un regard sur lui, en effet, comme il disait si bien, elle n’avait pas le choix. Sa famille ne plongerait pas à cause de Tristan, c’était hors de question « Très bien, je serais ta femme. » après tout c’était demandé si gentiment, comment pourrait elle refuser n’est ce pas. Sauf que si elle se pliait, au chantage de Tristan, de plus ou moins bonne grâce, elle ne voulait pas jouer à ce petit jeu malsain avec lui, qu’à chaque fois qu’il veuille quelque chose, il appuie sur ce point « Quelle certitude j’ai que tu ne vas pas aller tout raconter à tout le monde dès que j’aurais le dos tourné ? » Sa confiance en lui venait de mourir subitement, elle n’avait qu’une seule envie, ne plus jamais le voir, ne plus jamais lui parler, que plus jamais elle n’entende parler de lui, ce qui semblait à présent bien compliqué. Elle avait bien du mal à comprendre pourquoi il lui faisait ça, réellement, elle venait de lui dire que la défaite de son père l’affectait, il avait toutes les cartes en mains, il savait donc très bien à quel point c’était vrai, que ce n’était en rien anodin si elle avait fait l’impasse sur un moment entre eux, moment qu’avant aujourd’hui, elle appréciait. Donc il savait très bien les ravages qu’il causerait chez elle, mais il s’en moquait n’est-ce pas ? Bah qu’il essaie juste de lui mettre la bague au doigt, elle allait se faire un plaisir de la paumer quelque part. Mais pourquoi elle l’avait laissé rentrer de nouveau dans sa vie, quelle andouille de croire qu’ils pourraient être amis.



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Est-ce que vraiment changer d’avis ferait d’elle une girouette ? Si encore elle n’avait pas arrêté de changer d’avis tous les quatre matins oui bon d’accord mais depuis le début de l’année, lui avais-je donné une seule raison de me repousser de la sorte ? Est-ce qu’une mauvaise action faite lorsque je n’étais qu’un gosse était condamnable à vie ? Oui bon d’accord, je n’étais pas du genre à oublier et encore moins à pardonner… C’était donc un mauvais exemple, mais Maëlle n’était pas censé être ainsi, voilà pourquoi j’avais tout de même pensé avoir une chance, voilà pourquoi j’avais pensé pouvoir l’atteindre et peut-être qu’avec du temps j’y serais parvenu ? Je ne pourrais pas le savoir. Parce que du temps, je n’en avais pas. Il me fallait donc passer à la suite de mon plan, puisque la gentillesse ne semblait pas suffire, j’étais certains que le chantage lui en échange allait fonctionner. Tout simplement parce que Maëlle voudrait forcément protéger son père, j’en mettrais ma main à couper. Mais tout d’abord, je préférais rétablir des faits. Avouant alors après tant d’années que je n’avais pas couché avec la fille avec laquelle elle m’avait surprise. Jamais. Elle croyait ce qu’elle voulait. Je n’en avais rien à faire, mais au moins, la vérité était dite. A présent elle pourrait me reprocher tout ce qu’elle voulait mais pas ça. Oh je ne disais pas qu’embrasser une fille ce soir-là était beaucoup mieux, dans tous les cas découvrir que son fiancé était infidèle le soir de notre rencontre ne devait pas être agréable, cependant est-ce qu’un baiser n’était pas plus acceptable finalement qu’avoir commis l’interdit ? Tout dépendait du point de vue et valait mieux pour elle qu’elle réussisse à me pardonner puisque j’étais certains que la suite allait beaucoup moins lui plaire et qu’elle allait probablement revoir sa décision.

Au fur et mesure que je parlais, je pouvais voir son visage se décomposer. D’abord la surprise, puis ensuite cette sensation d’être prise au piège et qu’elle ne pourrait pas s’en sortir sans accepter ma demande. Comprenant que je savais son secret et que je n’hésiterais pas à m’en servir s’il le fallait. Irais-je jusqu’au bout ? Peut-être ? Peut-être pas, mais nous n’aurions pas à le savoir, parce que je savais qu’il y avait peu de chance qu’elle prenne le risque pour le coup, l’amour qu’elle portait à son père serait bien trop fort. Je remarquais aussi la panique qui s’emparait d’elle, mais je n’étais pas idiot, j’avais fait attention à ce que je disais et ce qui pouvait être entendu, j’étais sérieux, si elle acceptait de m’épouser elle aurait mon silence, à jamais et donc je n’allais pas prendre le risque de parler trop fort. Je vis aussi la douleur dans son regard et encore une fois, elle n’avait pas facilité les choses, je n’aurais pas eu à lui faire du mal si elle avait accepté dès le départ, mais si elle était butée… Elle allait découvrir que je n’abandonnais pas facilement non plus. J’attendais un long moment pendant lequel elle ne disait plus rien du tout, assimilant très certainement toutes les informations qu’elle venait d’avoir en très peu de temps, analysant peut-être ses chances de trouver une autre solution ? Et même si je n’en pouvais plus d’attendre, je me montrais patient, parce qu’après lui avoir fait un coup pareil, c’était la seule chose que je pouvais lui accorder. Un peu de temps pour organiser ses idées. Et puis finalement elle acceptait. Bon sang, les mots que je voulais entendre était enfin là. Du moins en partie, parce que je savais que là ils n’étaient pas dits avec le cœur, mais je savais qu’elle me désirerait, un jour c’est elle qui le voudra ce mariage. Bien sûr au moment où j’allais lui dire que je voulais une garantie, elle me rendait les choses plus facile puisqu’elle aussi en voulait une.

« Quelle certitude j’aurais que tu tiennes également parole ? » Demandais-je alors en retour à sa propre question pour lui montrer que le problème se trouvait des deux côtés. « Je ne veux pas uniquement la promesse que tu seras ma femme Maëlle. Ce que je veux c’est la promesse que tu le voudras réellement. » Ajoutais-je alors avant de reprendre la parole afin de lui montrer que je n’étais pas idiot, je me doutais bien que dans les mois à venir elle n’allait pas sauter de joie à l’idée de m’épouser. « Cela peut prendre un an, deux ans, cinq ans, peu importe, mais quand tu viendras tenir ta parole, je veux que tu le veuilles vraiment. Et qu’une fois mariée, tu accompliras évidemment tes devoirs conjugaux. » Oui non parce qu’encore une fois ce n’était pas marqué abruti sur mon front et que je ne voulais pas être marié à une femme que je ne pourrais toucher. Autant que ce soit agréable pour les deux parties non ? « En contrepartie, je garderais le silence et je suis prêt à te promettre les mêmes choses que je te demande. » A deux/trois détails prêts que je n’étais pas certains que je voudrais de ce mariage tout comme je lui demandais de le vouloir ça c’était ma petite vengeance personnelle, je voulais qu’elle me désiré, mais pour le reste, je ne comptais pas lui faire vivre un enfer et être fidèle à ma femme me semblait être la base de toute façon.

« Et afin d’être certains que les deux parties rempliront leur part du contrat, je te propose un serment inviolable. » Annonçais-je alors après un moment de silence afin que cette information arrive bien à son cerveau. « Ainsi aucun de nous deux ne pourrait se dérober et le secret de ton père sera à l’abri. » Indiquais-je pour lui rappeler pourquoi elle ferait une chose pareille. Pour son père, pour le protéger, par amour pour lui. Quant à moi, je te retenais de peu un fin sourire qui voulait se dresser sur mon visage en sentant la victoire toute proche… Elle pouvait gagner tous les matchs de quidditch qu’elle voudrait, moi, j’avais remporté la guerre…

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Tristan
Plus rien allait, il était où le gars qu’elle côtoyait depuis des mois, celui qui était capable de s’inquiéter lorsqu’elle jouait différemment, qui la faisait danser lors des soirées, qui prêtait sa veste pour ne pas qu’elle attrape froid et qui donnait de son temps libre pour qu’elle améliore sa prononciation ? Qu’était il devenu tout d’un coup et pourquoi est ce que lui faisait si mal au final ? C’était une personne nouvelle qu’elle rencontrait là et doucement une idée germait dans son esprit, le vrai Tristan c’était lui, ah bien sûr qu’il pouvait être charmant mais du coup elle comprenait bien qu’elle n’avait aucune valeur à ses yeux et qu’elle n’en avait jamais eu. La seule raison pour laquelle il avait accepté tout ces moments passés ensemble ne menait finalement qu’à cette entrevue. S’était-elle un jour autant trompée sur quelqu’un ? Elle savait que non et pire que tout, un avenir à ses côtés la tétanisait complètement.

Et puis, s’il était capable de la lui faire à l’envers, là maintenant, sur des sujets aussi grave, elle allait être quoi entre ses mains ? Combien de fois lui ferait-il des crasses comme aujourd’hui, alors elle tentait de sauver ce qui pouvait être sauvé, sa famille en gros. Sacrifier un mariage qu’elle aurait voulu heureux, pour eux, elle en était capable mais elle ne voulait pas non plus vivre avec une épée de damoclès en permanence au dessus de sa tête, alors autant poser la question ça ne changerait probablement rien puisque niveau confiance, du côté de Maëlle on frôlait les moins dix sur une échelle. Et le pire dans tout cela, ce fut sa réponse à lui. Est-ce qu’il s’entendait ? Avait-elle une seule fois manquée à sa parole. Qui des deux trahissait l’autre, pas une mais deux fois ? Elle ne dit rien, se contentant de le fixer, non pas avec de l’arrogance, ni même du mépris, seulement une véritable incompréhension pour ce qui se déroulait, son avenir qui se jouait beaucoup trop brutalement. Il reprit la parole, était il possible d’être plus insultant que cet homme, c’était une humiliation sans précédent qu’il lui faisait vivre. Au nom de quoi ? Qu’avait elle fait au juste pour qu’il la prenne en grippe ainsi. Croyait-il une seule seconde qu’elle allait aimer un homme qui la tenait au bout d’une laisse comme une chienne ? Elle ne rétorqua pas qu’il se fourvoyait, ayant pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, peur de lui, une véritable peur qui la submergeait, pas physique néanmoins puisque rien ne laissait présager qu’il puisse être violent envers elle – peut être devrait elle d’ailleurs un peu se méfier étant donné qu’elle ne l’avait pas vu venir non plus celle là – il n’en avait pas besoin d’ailleurs. Elle eut un sourire sans joie, ses paroles n’étaient que du vent, il lui faisait croire qu’elle était libre mais il la prenait, encore pour une débile, ils savaient tout les deux que non, à la seconde où leurs familles sauraient, elle aurait quoi, ses études à boucler grand maximum. Après cela, même la parole qu’elle pouvait lui donner n’aurait pas la moindre valeur puisqu’elle n’aurait d’autres choix que d’obéir à la pression que tous mettrait sur ses épaules, parce qu’elle n’était pas si naïve, ils attendraient tous la même chose et Maëlle avait bien du mal à voir comment elle allait pouvoir s’en tirer. Et parlons du viol maintenant, parce que oui  il pouvait utiliser toutes les formules les plus belles du monde, manier les mots tel un grand champion, c’était un viol ni plus ni moins. Raison pour laquelle, il n’y eut aucune tendresse dans sa voix lorsqu’elle rétorqua « Non, je veux bien accepter tous les bâtards que tu feras avec qui tu voudras mais mon corps n’est pas négociable. » Il n’en avait pas le droit, elle ne voulait pas que sa première fois se fasse avec un type qui n’éprouvait non seulement pas d’amour, ce qui déjà posait un petit problème à la demoiselle, mais surtout pas le moindre attachement pour sa personne, c’était trop lui demander. Sa voix tremblait lorsqu’elle lui demanda, jouant franc jeu avec lui « S’il te plaît, ne m’y oblige pas. »

Bien sûr qu’elle n’avait aucune clé en main et qu’il avait le pouvoir de la faire plier n’ayant rien à perdre lui de son côté et tout à gagner mais elle pouvait aussi tenter de son côté. Qu’est ce qu’il en avait à faire d’elle au final si elle lui laissait l’opportunité de coucher avec qui il souhaitait, de faire son héritier avec qui il avait envie. Après tout, n’était ne ce pas ce qu’il lui avait fait comprendre à la perfection, il y a de cela 4 ans, qu’il ne lui appartenait pas et qu’il ne lui appartiendrait jamais. Et bah sans problème, elle lui laissait cette liberté s’il lui laissait la sienne en retour.

Qu’il garde le silence sur ce qu’il savait, c’était le seul point pour lequel Maëlle se battait, le reste elle s’en moquait éperdument, sa fidélité, elle n’en avait que faire, pas que ce n’était pas important pour elle en temps normal mais là, elle se moquait complètement de son avenir avec lui, ses illusions venaient de mettre les voiles. Quant au fait qu’il veuille se marier avec elle, oh pas besoin de faire la moindre promesse, c’était assez clair ce qu’il voulait, c’était même un peu une exigence pour le coup. « Parfait. » Ouai, la situation était parfaite… il n’y avait pas à dire.

Oh et puis visiblement, pour ne rien arranger, sa parole ne suffisait plus, il fallait faire un serment inviolable. Mais c’était merveilleux tout ça, comme ça outre le fait qu’il lui prenait sa liberté, il lui montrait ouvertement qu’il n’avait pas confiance en elle. Elle fut tentée de refuser et cela dû se voir sur son visage que l’idée ne l’emballait pas mais alors pas du tout – en même temps l’idée de mourir, ça ne l’avait jamais excité – aussi rappela-t-il dans sa grande bonté, ce qu’elle avait à perdre en cas de refus. Et, la simple idée que par orgueil, elle détruise tout ce qu’elle possédait était inconcevable, c’était son père, elle l’aimait et ne voulait pas le voir sombrer et cela même si lui ne lui en voudrait pas de ne pas avoir céder, elle le savait déjà. En faisant cela, elle brisait trop de choses et, si Tristan se moquait éperdument de briser des amitiés – la leur pour commencer – Maëlle en était tout bonnement incapable, alors oui, elle céderait, pour son père mais aussi pour l’amitié qui le liait depuis si longtemps au père de Tristan.

Maëlle inspira donc profondément abandonnant peu à peu ses rêves et les illusions qui allaient avec, trouvant son avenir bien sombre tout d’un coup, c’est d’une voix sans émotion qu’elle récapitula « Ma liberté contre la sécurité de ma famille, c’est d’accord Tristan. »

Par contre, elle craignait une entourloupe, réellement, qu’elle lui offre sur un joli plateau d’argent une épouse – elle quoi en gros – et que la personne leur faisant faire le serment inviolable dévoile tout à la presse par la suite. « C’est moi qui choisit la personne qui nous lie. » Elle avait déjà son idée sur la question, son meilleur ami, avec lui au moins, son père ne risquerait rien du tout. C’est sans humour, dépitée même qu’elle rajouta « Vois ça comme un cadeau de mariage, comme ça tu auras pas à te faire suer à trouver, je ne voudrais pas t’obliger à quoi que ce soit surtout. » Non et puis la question de se rattraper pour avoir fait sauter leur cours la semaine dernière, c’était mort, elle n’avait rien à se faire pardonner du tout et si c’était à refaire, elle ne serait pas venue étudier ici, aurait mieux fait de rentrer directement dans une équipe de Quidditch et ne jamais s’être prise d’affection pour Tristan. Elle se leva, essayant d’imposer sa volonté « Je suppose que nous n’avons plus rien à nous dire, je vais donc te laisser, je t’enverrais un hibou rapidement. » Ah ça, qu’il ne s’inquiète pas, elle ne laisserait pas la menace plâner sur la tête de son paternel bien longtemps. « Pour t’informer de la date choisie. » Clairement, par ses mots ce qu’elle ne disait pas verbalement, c’était surtout n’essaie même pas de t’approcher de moi, je ne veux plus jamais te parler… ou tout du moins, jusqu’à ce merveilleux mariage auquel elle n’aurait pas d’autre choix que d’assister puisque ce serait le sien et dont elle ne voulait pour ainsi dire pas du tout.


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Moi aussi je t'aime ma chérie d'amour ♥️
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Lun 20 Juil - 23:02
Mais n'oubliez jamais son ignominie
Février 2020

☆ Maëltan ☆

Ah j’étais conscient que niveau demande en mariage, cela craignait de fou. J’aurais aimé pouvoir faire mieux, mais j’aurais aussi aimé ne pas être obligé de me marier avec elle et apparemment nous n’avions pas toujours le choix dans la vie. Maëlle allait l’apprendre aujourd’hui. En attendant, maintenant que j’avais toute son attention et son accord, je lui expliquais comment elle allait pouvoir être sûr que jamais je ne dirais quoique ce soit et ce que je voulais en échange. Qu’elle ne s’imagine pas qu’il lui suffirait de signer un bout de papier et qu’ensuite elle pourrait faire sa vie. Elle aurait des responsabilités et j’attendais d’elle, qu’elle les assume, comme j’assumerais les miennes. Après tout, même si j’avais conscience que la situation n’était pas idéal, je lui offrais la même chose que je lui demandais, alors que j’aurais pu avoir décidé d’être réellement un connard et ne pas respecter ma futur femme… Et pourtant… Pourtant lorsque je parle de respecter ses devoirs conjugaux, cela ne semble pas passer. Alors qu’elle reprend la parole après ce qui parait être une éternité, sans doute le temps qu’il lui fallait pour tout assimilé… Voilà qu’elle objectait sur son corps. Je te retenais de peu la surprise qui aurait dû se lire dans mon regard. Elle était prête à accepter que je la trompe et tout cela pour que je ne la touche jamais ? Elle s’imaginait quoi ? Que j’étais du genre à y aller franco et à prendre mon dû ? Je réfléchissais rapidement avant de soupirer un instant… « Maëlle… » C’était délicat, j’avais bien conscience que quoique je dise en cet instant, j’étais certainement l’ennemi et je ne pourrais pas la rassurer quoique ce soit…  « Je ne te forcerais jamais à quoique ce soit. » Enfin en dehors de ce mariage bien entendu, mais pas besoin de préciser que je parlais des responsabilités conjugales n’est-ce pas, elle n’était pas idiote. « Mais la fidélité c’est un point qui est non négociable. » En clair, elle ne voulait pas de moi, très bien, mais personne d’autre ne la toucherait.

« Mais je pense qu’au bout d’un moment tes parents se demanderont pourquoi tu n’es pas enceinte… » Faisais-je alors par remarquer afin de lui faire comprendre qu’elle ferait ce qu’elle veut mais qu’elle aurait des comptes à rendre et pas forcément à moi. Je finissais donc par expliquer qu’en contre parti je garderais le silence ignorant volontairement le sarcasme dont elle faisait preuve en disant que c’était parfait. Non ça ne l’étais pas, pour aucun de nous deux. Mais je ne reviendrais pas en arrière, je ne le pouvais pas… Et si je n’avais pas trop peur qu’elle me prenne en pitié je lui balancerais certainement que si elle n’avait pas fait tout ce cirque il y a quelques années nous en serions pas là. Que je ne serais obligé d’épouser une fille que je n’aimais pas pour ne pas être renier de ma propre famille… Mais je garde mes mots et je passe à la suite, lui proposant un serment inviolable afin que chacun des deux soit sûr et certains d’obtenir ce qu’ils souhaitent. Et avant d’attendre sa réponse, je lui rappelais alors ce qu’elle risquait si jamais elle était tentée de refuser, ce qui semblait fonctionner puisqu’elle cédait. Je me munissais d’un mur sur mon visage pour ne pas la laisser lire en moi. J’aurais aimé pouvoir lui dire que ce n’était pas ce que je voulais. Que moi je ne voulais que me venger, me jouer d’elle et qu’une fois qu’elle serait tombée dans mes bras, je l’aurais abandonnée, mais au moins elle aurait été libre d’aimer et d’épouser qui elle voudrait… Mais encore une fois, je ne pouvais rien dire… Et puis lui avouer mon plan ne serait vraiment pas judicieux de ma part. En revanche, je hausse un sourcil et plisse les yeux lorsqu’elle dit qu’elle choisit la personne pour le serment. Pas très certains d’être d’accord pour le coup… Je réfléchis tandis qu’elle reprend la parole, me présentant ça comme un cadeau de mariage, ce à quoi je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel.

« Sache que je n’en aurais pas sué, j’avais déjà une personne. »
Répondais-je alors d’un ton sec pour lui faire fermer sa bouche, le regard un peu plus dur, signe qu’elle était en train de m’agacer. Mais à vrai dire, si elle arrêtait de prendre ce ton là avec moi, je voulais bien faire un effort. « Choisis quelqu’un en qui ont à tous les deux confiances. » Finissais-je par dire. Afin de lui montrer que j’étais prêts à la laisser choisir mais que je n’étais pas un abruti et que je n’accepterais pas n’importe qui. Si elle n’avait pas envie de se faire avoir, moi non plus. Finalement elle se levait comme si elle avait fini. Tiens donc ? Maëlle reprenait-elle du poil de la bête ? Avait-elle un peu de caractère pour me faire face finalement ? Elle me précisait néanmoins qu’elle m’enverrait un hibou et là-dessus je la croyais, déjà parce qu’en générale elle était digne de confiance, mais surtout parce que si elle le faisait pas, elle savait que son secret n’en resterait pas un. Je n’avais donc pas besoin de faire davantage de chantage pour la suite. « Très bien. » Répondais-je alors simplement, n’essayant pas de la retenir. A quoi bon ? J’avais obtenu ce que je voulais et je n’étais pas assez con pour ne pas comprendre qu’en cet instant, elle voulait être n’importe où, mais pas ici… Je me levais donc à mon tour.

« A bientôt Maëlle. » Disais-je en laissant planer la promesse que nous nous reverrions bientôt ce qu’elle savait puisque j’allais attendre le hibou promis. Alors que je la laissais s’en aller comme elle le désirais, je sortais l’argent que j’avais sur moi pour nos consommations, je laissais ce dernier sur la table, payant comme convenue ce que nous avions consommer avant de finir mon verre et de prendre moi aussi la direction de la sortie… Prochaine étape le serment, ensuite… Il ne me restera qu’à reprendre depuis le début pour conquérir son cœur…

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Mais n’oubliez jamais son ignominie [Tristan]
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