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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Overview of the year || ft. Nymphéa E. Chang :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Lun 13 Avr - 22:06
Overview of the year || ft. Nymphéa E. Chang Bbd9b0b99c79c575d6653a02eb81454b168f1428
Overview of the year



Une fois par an, avant la fin de l’année, une réception était organisée au Ministère. Il s’agissait, somme toute, d’une sorte de tradition qui permettait de faire un peu le point sur l’année quasiment écoulée et de voir, avant la dernière ligne droite, ce qui constituait des incontournables.
Chaque membre du personnel du Ministère y était convié, avec sa famille, ce qui faisait un rassemblement assez conséquent de personnes de tous milieux et de tous âges. J’étais donc là, avec mon épouse, puisque mes enfants n’avaient pas vraiment eu envie de venir – pour Marcus, du moins – et que Septima était à Poudlard. Je ne pouvais pas faire jouer mes relations et aller chercher ma fille pour une simple réception.
Je n’étais guère très friand de ce genre de rassemblement. Parce que je n’aimais pas me retrouver au milieu d’une foule, parce qu’écouter des discours avait tendance à bien vite me lasser et que j’avais des choses plus importantes à faire qu’être ici. Je ne savais pas quoi exactement, mais j’étais sûr que ma place était ailleurs. Au final, c’était ma femme qui avait presque dû me trainer jusque là. Et j’espérais pouvoir me retrouver au moins avec Febal Maguire, histoire d’avoir près de moi quelqu’un avec qui je m’entendais assez bien…
Mais en arrivant sur les lieux, dans ce hall gigantesque aménagé pour recevoir la foule avec un petit verre, je dus bien vite me rendre à l’évidence. Si Febal venait ce soir, il était certainement en retard. Ce qui n’était pas dans ses habitudes.

Comme toujours dans ce genre de circonstances, il y avait des toasts et des zakouskis, servis sur des plateaux, par des jeunes sorciers et sorcières qui faisaient le service et veillaient à ce que personne ne manque de rien. A vrai dire, si je n’étais pas venu avec mon épouse, j’aurais sans doute trouvé un moyen quelconque de filer à l’anglaise, comme on dit. Peut-être pour aller m’enfermer dans mon bureau, loin de tous ces gens, de tout ce brouhaha, de ces éclats de voix et de ces rires. Les bains de foule, très peu pour moi, je préférais toujours laisser ma place quand je le pouvais… mais parfois, il était impossible d’y échapper…
Je pris un toast avec du saumon. Au moins, j’étais sûr d’aimer cela et de ne pas avoir envie de recracher le truc discrètement dans une plante. C’était déjà ça. Je repérais la longue table où étaient dressés les verres et les bouteilles et, comme ma chère et tendre entamait une discussion sur le thème de la justice magique avec des membres du Magenmagot, je me dirigeai vers cette table, non sans songer que je pourrais peut-être fuir discrètement en faisant mine de devoir passer aux toilettes ou d’avoir oublié quelque chose…

Un verre, juste un verre… pour être hors de portée des conversations sans intérêt, pour m’éloigner un moment de tout ce bazar et de tous ces gens, surtout… Je préférais tellement les petits comités… Même une simple réunion au sein du département des accidents et catastrophes magiques, cela faisait beaucoup trop de monde pour moi. Oh, je n’étais pas asocial, non, mais je m’ennuyais terriblement vite quand je ne pouvais pas avoir une conversation intellectuellement stimulante. Et dans des moments comme celui-ci, ce n’était pas chose aisée. Il fallait trouver la bonne personne et puis, aussi, éviter de se faire bousculer et tout ce genre de choses tellement peu agréables…

Quand j’eus versé un verre pour moi, au moment de me retourner pour rejoindre mon épouse, une opportunité heureuse se présenta à moi.
Des traits asiatiques, un maintien similaire à celui de Mrs Chang… un petit air de ressemblance avec ce cher Hyacinthe… Je tâchai de ne pas la dévisager, aussi embrayai-je directement :


« Je peux vous servir quelque chose, miss ? Tant que j’y suis… » Serviable à souhait, un vrai gentleman. C’était le visage que je montrais la plupart du temps. Je ne voulais pas que mes choix puissent porter préjudice à mes proches, aussi demeurais-je toujours plutôt discret sur pas mal de choses. « Vous êtes la fille de Mrs Chang, n’est-ce pas ? »

Je n’avais pas vraiment de mérite, il n’y avait pas trente-six membres du personnel d’origine asiatique au Ministère. Et Cho Chang était une figure importante ici. Si je pouvais discuter avec cette fille plutôt qu’avec tous les gens de la foule, je signais directement. Même si je me doutais bien que je n’avais pas grand-chose à raconter à une jeune fille que je ne connaissais pas du tout, au fond…

« Alors… champagne, mousseux, jus de fruits… Qu’est-ce que vous préférez, miss ? »

Je préférais proposer de faire le service, cela me donnerait presque l'impression d'être à peu près utile ici... Et puis, bon, entre nous, je ne comptais vraiment pas saouler la jeune femme pour je ne sais quels obscurs desseins. J'avais tout de même un minimum de conscience et je savais me tenir. D'ailleurs, qu'aurait pensé sa chère maman ? Je ne tenais pas à ce que quiconque ici puisse penser que je cherchais à draguer une fille aussi jeune, pour quoi serais-je passé, franchement ? elle était à peine plus âgée que mon fils...
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Nymphéa E. Chang
Nymphéa E. Chang
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Mer 15 Avr - 17:05
Overview of the year
- Tu vas bien Nymphéa ? Tu es bien silencieuse.

La jeune femme sursauta levant la tête vers sa mère habillée élégamment d’une robe classique blanche à bretelles et aux cheveux de jais attachés en un chignon serré sur la nuque. Nymphéa Elizabeth Chang portait le même genre de robe hormis dans les teintes de rose puis, la même coiffure et finalement des escarpins très semblables. La mère et la fille semblaient êtres des muses assorties de la mythologie grecque habillées ainsi. En tout cas, c’est ce que monsieur avait dit plus tôt dans la soirée et dans un sourire taquin.

- Oui … Je pensais tout simplement.

Elle se mâchouilla la lèvre inférieure tâchant de ne pas révéler le fond de ses pensées à sa mère qui lui donnait un doux baiser sur le front. Depuis la disparition de Hyacinthe en octobre dernier, Cho Chang s’était énormément rapprochée de sa fille cadette qui parfois appréciait ces moments entre mère et fille comme actuellement. Pourtant, parfois ils pouvaient être gênants. Son cœur battait à tout rompre, car Cho imaginait sûrement que sa fille songeait à son frère présent à cette réception l’année précédente malgré la tête d’enterrement qu’il faisait. Il en était tout autre et ces pensées seraient sans aucun doute bien puériles à ses yeux. Nymphéa n’avait pas parlé du projet de réconciliation Moldus – Sorciers qu’elle préparait avec Raphaël Millet tout le mois de novembre durant. Chaque minute ou ils pouvaient se contacter puis, se voir ils le faisaient. Mais pour la jeune femme, plus ils se retrouvaient ensemble, plus ils rigolaient et plus ils se chamaillaient comme des bambins, plus elle se rendait compte d’une chose changeant en son cœur. Était-elle en train de tomber amoureuse de lui ?

Dans un sourire protecteur envers sa fille, sa mère partait à l’opposé de sa position dans le grand hall du Ministère de la Magie rejoindre ses amis dont Harry Potter. Lui rendant son sourire, Nymphéa restait pourtant obstinément plantée devant la table des boissons se demandant ce qu’elle allait prendre.

- Scroutt ! Pourquoi je me demande ce qu’il prendrait lui ?

Nymphéa secoua furieusement de la tête tâchant d’en faire sortir son ami et dorénavant collègue à l’Ordre du Phénix. Il n’était pas amoureux d’elle de toute manière. Comme à chaque fois, cela allait se terminer dans une mare de pleures. Après tout, c’était ce qui s’était passé à la dernière Saint-Valentin. La Poufsouffle pouvait encore ressentir la douleur du rejet d’Aidan envers elle.

Avec bonheur, elle entendit qu’on lui parlait de manière neutre et polie. Aussitôt, Nymphéa tourna la tête vers William Ombrage, un Oubliator qui n’avait plus rien à prouver dans son domaine étant une sommité. Cet homme était toujours poli et respectueux ce qui la fit sourire et, enfin, oublier ses pensées obsédantes. – Voyez le lien. -

- Oh. Bonsoir. Je … oui si vous le désirez … Et Oui. Elle est … Là-bas pointait-elle dans la direction du petit groupe constitué de membres de l’Ordre du Phénix de ayant combattus à la bataille de Poudlard. Vous désirez aller lui …

Peu sûre de sa personne devant ce grand homme, Nymphéa bégaya un peu croyant tout bonnement qu’il cherchait sa mère. La jeune femme sentait la chaleur monter à ses joues, gênée par le respect de ce gentleman pour elle. Pour elle, il était fort peu probable que William Ombrage veuille passer du temps avec elle. La Poufsouffle connaissait un peu Septima, mais celle-ci ne parlait pas beaucoup de sa famille ce qui était normal en fait. Alors, il lui proposa de la servir tout aussi galamment.

- Du champagne ! C’est spécial vu que c’est la fin de l’année. Non ?

Un sourire plus joyeux pointa promptement sur les lèvres de Nymphéa qui ne pouvait pas empêcher le bonheur d’être appréciée ici de faire surface. On aimait mieux Nymphéa parlant spontanément en plus. Et donc, des chaînes brisées, elle ne pouvait pas s’empêcher de continuer à parler.

- Dure année quand même … J’espère que la prochaine sera meilleure.

Affirma-elle alors que son regard baissa un peu pour retrouver les diverses boissons, verres et coupes présents sur la table.

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Mer 15 Avr - 18:52

La soirée ne faisait que commencer et, pourtant, j’aurais donné tout et n’importe quoi pour être ailleurs. Je n’aimais pas du tout les mondanités de ce genre et, si la réception avait regroupé la quasi totalité du personnel et des différentes familles, cela n'était pas le cas pour tous et j’aurais vraiment aimé pouvoir me faire porter pâle et échapper à tout ceci.
Il était donc tout à fait bienvenu à mes yeux de pouvoir m’éloigner un tant soit peu de tout ce remue-ménage, de tout ce bruit et de ces éclats de voix. Ce trop plein, je ne le supportais pas pour une très simple raison, dont j’avais eu l’occasion de discuter avec Hyacinthe Chang, l’an dernier… Nous faisions, lui et moi, partie de ces personnes qui ressentent tout plus fort et qui fonctionnent avec l’hémisphère cérébral droit, principalement.
J’avais eu vent, au sein du Ministère, de la nouvelle fugue du jeune homme. J’avais bien vite pensé qu’il avait eu, à nouveau, besoin de prendre le large, mais je n’avais rien dit de ma rencontre avec lui, parce qu’il m’avait demandé de garder cela pour moi… et que je ne voyais aucune raison de trahir ma parole.

Si la sœur de Hyacinthe lui ressemblait un peu, il était évident que tous les deux ne partageaient pas du tout le même style, d’abord vestimentaire, mais sans doute aussi dans d’autres domaines. Ayant eu l’occasion d’écouter Hyacinthe et son groupe à Bergen, je devais reconnaître que j’imaginais très mal sa mère écouter cela. Le secret que je partageais avec ce jeune homme, jamais je ne l’avais révélé à quiconque et, bien qu’aucun serment inviolable n’ait été fait, jamais je ne révèlerais quoi que ce soit.


« Merci, c’est gentil… mais je préfère m’éloigner un peu de la foule. Je n’aime pas trop ça. » Parler à Cho Chang ? Qu’est-ce que je serais allé lui raconter ? surtout qu’elle était avec Potter. Cela aurait été malvenu de ma part d’aller me joindre à une conversation entre eux. Et comme la jeune femme m’indiquait sa préférence pour du champagne, je pris une flute de cristal pour y verser le liquide pétillant. « Fin de l’année ou pas, quand il y a du champagne, c’est souvent un très bon choix de boisson. »

Je lui tendis la flûte, avec un petit sourire. Bien sûr que le champagne était de rigueur, mais à choisir, j’aurais vraiment préféré pouvoir savourer ce nectar ailleurs que dans le hall du Ministère, tout aménagé qu’il soit, cela restait un hall.

« J’imagine qu’on peut difficilement faire pire, en effet… » Certes, l’année écoulée avait été teintée d’une quantité non négligeable de rebondissements et d’événements tragiques. Personne ne se sentait à l’abri nulle part et je me souvenais encore fort bien de ma conversation avec mon amie Myrna sur le sujet. En fait, cela pouvait être pire, mais personne ne le souhaitait. « Ce qu’il faut, c’est essayer d’aller de l’avant… ne pas se laisser faire par ces événements… Il faut montrer que nous resterons libres et certainement pas soumis à la panique… C’est comme cela que le monde sorcier pourra résister. »

Avais-je vraiment envie de discuter du conflit entre le monde sorcier et le monde moldu avec cette jeune femme ? Pas vraiment, non… mais c’était toujours plus intéressant que les autres conversations dans l’assemblée. Et puis, je me demandais tout de même si cette demoiselle avait des nouvelles de Hyacinthe… bien que je n’allasse pas aborder moi-même le sujet, ce qui aurait été terriblement indélicat de ma part, compte tenu des circonstances, la question suscitait un certain intérêt – et un intérêt certain – chez moi. J’appréciais ce garçon. Ce que j’avais partagé avec lui, je ne l’avais partagé avec personne d’autre depuis un bon moment… Mais je n’étais pas assez proche de sa famille pour oser aller demander directement aux personnes concernées par sa fugue ce qu’elles savaient à ce sujet. J’espérais juste qu’il avait trouvé un endroit opportun pour s’y poser tranquillement, pour s’isoler et faire le point.

En attendant, je levai mon verre en direction de ma jeune interlocutrice.
« A cette année qui se termine… » Nous avions encore quelques semaines devant nous avant de fêter la véritable fin de l’année civile, mais porter un toast me semblait approprié, vu la réception à laquelle nous étions. En attendant les bilans et les discours, nous étions libres de consommer ce que nous voulions et de trinquer si nous le souhaitions, n’est-ce pas ?
J’évitais de la regarder ailleurs que dans les yeux, et lorsqu’elle posa le regard sur la table, je fis en sorte de remettre un bouchon sur la bouteille de champagne, histoire de ne pas être tenté de regarder sa nuque juvénile.


« Désolé de vous demander cela, mais… Je sais que Hyacinthe est parti… Vous avez parfois de ses nouvelles ? »

Tant pis. J’avais posé la question. De la famille Chang, ce garçon était celui de qui je me sentais proche, alors, je brûlais de savoir… Il n’était pas dans mes habitudes de me mêler de ce qui ne me regardait pas, mais là, c’était plus fort que moi.
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Nymphéa E. Chang
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Sam 25 Avr - 22:31
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Cela lui était tout bizarre qu’un homme de cet acabit voulait venir lui parler tout bonnement comme si elle avait été sa mère ou même une autre personne importante tel Harry Potter. Son regard fuyait, parfois, en direction du groupe où se trouvait celle-ci. Nymphéa cherchait à savoir si Cho Chang allait s’en rendre compte ou point et si elle allait venir dans le premier cas. Il était rare que Nymphéa soit intimidée, elle si sociable et incapable de se taire ne serait-ce pour deux petites minutes. Toutefois, l’aveu de William Ombrage quant à son dédain de la foule la fit sourire. Cela a eu du bon. C’était ce qui cassa véritablement la glace entre eux et mit en confiance la jeune femme.

- Vous n’aimez pas la foule … ?

Avait-elle murmuré curieusement sans savoir si les mots se destinaient à son interlocuteur ou bien, la Poufsouffle pensait tout haut. Cette révélation lui rappela que cet homme était normal malgré la réputation le précédent. William Ombrage était une personne comme toute autre voir peut-être même plus simple que songé auparavant. Nymphéa se sentait de mieux en mieux en sa compagnie. Souriant plus innocemment maintenant, les épaules se dénouant, elle prenait le verre qu’il lui avait servi dans un petit rire se voulant évidemment discret. L’opinion de Ombrage sur le champagne lui faisait imaginer toutes sortes de choses. Dans son petit rire, Nymphéa voyait la famille Ombrage habituée à ce liquide pétillant et en buvant à chaque repas du soir. Non, ce n’était pas une critique négative voyons. Bien au contraire ! C’était juste drôle de voir des gens habitués à cette boisson alors que sa famille n’avait pas un budget assez touffu pour faire de même.

Mais bon, elle se mordit l’intérieur des joues pour tenter de regagner son calme pour ne pas l’insulter. De toute manière, on avait eu cette idée de changer de sujet.

- Les gens paniquent assez déjà haussait-elle les épaules à la suite de l’opinion de l’homme sur cette année difficile. Mais comme vous dites, il faut aller de l’avant. Je pense que c’est déjà commencé en fait. Je crois que les gens ont compris. Au moins on s’allie au lieu de se faire la guerre.

Nymphéa n’empêcha pas une petite moue de fuser outre ses lèvres étant évidemment incapable de garder une simple et minuscule émotion soit-elle en elle. Puis, pourquoi oserait-elle le faire ? La jeune femme était fière de ses valeurs, de sa manière de penser. Elle en avait assez des gens qui se prenaient encore la tête en 2019 pour une question de sang d’où sa joie de trinquer.

- Et à la nouvelle année qui va commencer !

Ajouta-elle à la suite de William Ombrage entrechoquant sa coupe avec celle de l’homme. En ramenant la coupe vers elle, Nymphéa se rendait compte la pencher un peu trop vers elle ce qui fit tomber quelques gouttelettes de grande valeur sur le plancher. Oups, oh … Maladroitement, la Poufsouffle tentait de les faire disparaître en frottant ses doigts dessus. Concentrée sur sa bourde, elle entendait qu’à moitié son interlocuteur.

- Hyacinthe … Euh …

Confuse, elle se mordilla la lèvre inférieure tout en tentant de regarder à nouveau vers son vis-à-vis. Ne sachant pas quoi dire, elle haussa les épaules, un léger stress remontant en son corps à la pensée de cette nuit si terrible. Elle déglutit.

- Il n’est pas revenu. Pas cette fois. Je ne sais pas trop … Ma mère a essayé de le retrouver, mais …

Le timbre de voix de la jeune femme faiblissait plus ses mots s’entrechoquaient ensemble. Plus elle parlait et plus un bégayement se faisait sentir. Souvent dans le dernier mois, Nymphéa pensait que c’était à cause d’elle si Hyacinthe était parti à nouveau. Comme si de l’imaginer mort autant de fois avait finalement causé la chose. Elle savait que c’était stupide. Puis, elle n’avait jamais voulu voir son frère mort malgré toutes leurs disputes, malgré qu’il soit méchant avec elle. C’était son frère. Nymphéa culpabilisait tellement.

- … Mes parents ne savent pas ce qui s’est passé. Peut-être qu’il est parti à cause de tout ce qui s’est passé cette année. Il a toujours été le genre de personne plus … neutre en quelques sortes.

Nymphéa haussait une énième fois les épaules ne sachant pas quoi dire d’autre. Elle n’aimait visiblement pas parler du sujet de son frère. Son anniversaire allait être le mois prochain. C’était un moment que la jeune femme redoutait surtout pour la réaction de son père, mais surtout de sa mère.

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Lun 27 Avr - 22:06
Je n’étais pas très proche de Cho Chang, à vrai dire. Certes, nous travaillions en quelque sorte ensemble, puisque nous avions tous deux un emploi au Ministère, mais nous ne pouvions pas dire que nous avions une très bonne entente. Cordiale, oui, polie aussi… Mais elle ne faisait pas vraiment partie de mes amis et je n’avais jamais vraiment cherché à mieux la connaître, sans doute à cause de sa proximité avec ce désagréable Potter. Cela dit, je préférais, et de loin, discuter avec la fille de Mrs Chang plutôt qu’avoir à rester au milieu d’un bain de foule dont je n’avais que faire.
A sa question rhétorique, j’opinais avec un petit rictus. Oh non, je n’aimais pas la foule. Je préférais tellement l’intimité que les rassemblements tels que celui-ci me donnaient parfois le tournis, comme si j’avais abusé du whisky pur feu, les lourdeurs d’estomac en moins.

En écoutant la jeune fille, je ne pouvais qu’être d’accord avec ses propos. L’idée de s’allier plutôt que de vivre de guerres intestines, c’était tellement plus prometteur… pour tout le monde. Face au Blood Circle, c’était d’ailleurs sans aucun doute la meilleure chose à faire. S’allier pour combattre ensemble plutôt que de se tirer dans les pattes. Et trinquer avec la fille de Cho Chang allait un peu dans ce sens également. Comme une sorte de verre qui aurait pu sceller cette alliance, comme pour marquer que la confiance pouvait être de mise et que nous étions destinés à œuvrer ensemble, main dans la main.


« Votre enthousiasme fait plaisir à voir, en tout cas ! » Même si cela devait causer un peu de renversement de champagne… à vrai dire, cela me fit sourire. C’était une petite maladresse qui pouvait arriver à n’importe qui et ce n’était certainement pas moi qui allais juger cela. « Laissez cela, miss, le champagne ne tache pas. »

Que ce soit sur les vêtements, sur du plancher ou sur n’importe quel autre support, il était clair que le champagne était une boisson parfaite pour les personnes un peu maladroites.
Cette fille devait avoir à peu près l’âge de mon fils, enfin, je savais qu’elle était un peu plus âgée, mais ce n’était pas un écart d’âge énorme. Je la regardais et je voyais une jeune femme en devenir, jolie, bien sûr, majeure, évidemment, mais je ne pouvais m’empêcher de la voir un peu comme une adolescente, sans doute parce que ses traits semblaient plus jeunes que si elle avait été de type caucasien…

Je lui avais posé une question que je n’aurais pas dû poser. Quand je la vis se troubler, je sus que j’avais commis une erreur en parlant de Hyacinthe. Le malaise était assez perceptible et je ne pus que me répandre en excuses…


« Désolé, je n’aurais pas dû poser la question… J’ai eu plusieurs fois l’occasion de discuter avec votre frère et je dois dire que je l’apprécie…» A ma connaissance, le garçon était du genre à fuguer quand le monde devenait insupportable. C’était pour cette raison que je l’avais rencontré en Norvège, d’ailleurs, et qu’il m’avait demandé de ne jamais en parler. Un secret que je n’avais jamais révélé et que je ne comptais pas révéler non plus. « Il fonctionne différemment, c’est tout… Il ne faut pas chercher à comprendre, vous savez…» Le haut potentiel de Hyacinthe, son hypersensibilité, sa fragilité… Tout cela, je le comprenais fort bien, pour posséder moi-même certains de ces traits. Peut-être pas la fragilité du jeune homme, en tout cas pas sous la même forme, c’était un fait.

« Je ne voulais pas me montrer grossier, miss, j’ai été maladroit de vous demander cela. » Il valait mieux que je m’intéresse à elle, au fond, et non à sa famille, c’était une question de principe et de bon sens. J’avais commis un impair, là, et il valait mieux que j’évite de m’enfoncer dans l’erreur.

« Dites-moi un peu, qu’allez-vous faire durant cette fin d’année ? Vous avez déjà prévu des choses intéressantes ? » Pour ma part, je n’attendais qu’une chose : que ma fille, Septima, soit en vacances pour qu’elle revienne au manoir pour le temps des vacances. C’était exténuant, la distance que nous imposait le rythme scolaire et il me semblait que l’année ne comportait pas suffisamment de période de vacances, tout simplement. Quant à Marcus… eh bien, je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il comptait faire, lui qui était avec moi aussi aimable qu’un détraqueur, mieux valait que je ne m’en approche pas trop et que je ne cherche pas à connaître ses plans, vu qu’il me reprocherait d’office et directement ma curiosité en prétextant que cela ne me regardait pas.
D’ailleurs, en y pensant, je n’étais pas sûr de vouloir connaître les projets de mon fils. Je bus ma coupe de champagne, peut-être un peu rapidement, mais tant pis, cela me donnait une certaine contenance.
« Vous aimez le champagne ? Allez-y, buvez, voyons… C’est une excellente cuvée ! »

Je prenais déjà la bouteille, prêt à resservir nos deux coupes.
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Nymphéa E. Chang
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Dim 10 Mai - 17:06
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William Ombrage était drôle. En fait, ce ne serait sûrement pas de l’avis de tout le monde. Sûrement, Nymphéa ne le connaissait pas si bien que cela. Après tout, si la jeune femme savait que cet homme avait torturé son ami l’été passé, ce jeune homme qui la rendait plus vivante que jamais, il était fort à parier qu’elle ne trouverait pas William Ombrage aussi drôle. Ainsi, nous espérons que seuls les bons côtés de ce dernier ressortiraient en cette soirée pour Nymphéa. La jeune femme en avait certainement assez de souffrir pour elle, pour ses proches, pour l’humanité entière même.

Elle le trouvait drôle parce qu’il minimisait la conséquence du champagne échappé de la coupe de la Poufsouffle. Heureusement, sa belle robe avait été épargnée, mais pas le plancher du grand hall. Cela ne tâchait pas disait-il. Elle en eut un petit rire et approuvait vite fait d’un hochement de tête spontané, presque loufoque. C’était un moment léger qu’à l’inverse, sa mère aurait sûrement sermonner. Un peu plus et Nymphéa aurait nettoyé sa bourde avec la serpillière qui apparaîtrait par les soins de sa mère. Elle avait, ainsi, le cœur léger buvant son champagne servi par William Ombrage. Les petites bulles lui chatouillaient les papilles ce qui alimentait l’agréable de la soirée.

Ne voulant pas paraître comme une personne cassant la fête, elle avait donc hoché rapidement et négativement de la tête lorsqu’il s’excusait pour parler de son frère.

- Non, non ! Ne vous excusez pas.

Nymphéa avait précipité ses paroles, trop rapides même, pour supprimer un quelconque malaise pouvant s’être glissé entre eux deux. William enchaînait quand même montrant que Hyacinthe était différent et à l’évidence la jeune femme ne put qu’acquiescer à ce fait. Puis, alors qu’elle bu encore du champagne, il recommençait à s’excuser traitant ses termes comme de la maladresse.

- Non. Puis, je ne savais même pas que vous connaissiez mon frère. Ça doit aussi être dur pour vous. Comme vous avez dit, il est différent. Je sais qu’il n’est pas mort. Il est bien trop intelligent pour cela !

Avait-elle ainsi roulé des yeux dans un petit rire ironique. Étrangement, maintenant c’était plus facile de penser à Hyacinthe, mais surtout en de bons termes : ou plus ou moins en de bons termes, car elle savait bien que les moments de calme et de pur bonheur furent quand même rares. Elle savait que ce n’était pas sa faute. À chaque fois que Nymphéa pensait l’inverse, le visage et les paroles adoucissantes de Raphaël lui revenaient à l’esprit. On put, ainsi, voir un sourire béat, stupide sur son visage pendant que son regard semblait ailleurs pour les quelques prochaines secondes. Sursautant légèrement, elle en vint à sortir de sa rêverie et reprit le fil de la conversation avec William Ombrage.

- J’ai des plans. Je fête mon anniversaire le 20. Je vais inviter tous mes amis. Ça va bien finir l’année pour tout le monde. Et vous ?

Même pas le temps d’entendre la réponse de son vis-à-vis que ce dernier lui servait un autre verre de champagne. Évidemment, Nymphéa l’accepta avec respect et peut-être aussi gourmandise : bah quoi !

- Volontiers tendait-elle son verre vers lui. Alors, quels sont vos plans pour Noël ? Allez-vous en vacances avec votre famille ? Ma famille et moi, on passe toujours les vacances de Noël à Hong Kong pour voir tout le monde. J’ai vraiment hâte. J’ai envie de quitter le pays un peu surtout qu’on n’a pu aller nulle part cet été. Normalement, on serait allé en voyage. En plus, je ne savais même pas si j’aurais eu les bracelets anti-magie tout l’été.

Et c’était repartit pour un tour. Nymphéa parlait à nouveau sans vraiment s’arrêter outre pour boire à sa coupe de champagne, le délicieux liquide doré.

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Lun 11 Mai - 14:23

Sans connaître les gens, il était bien difficile de ne pas commettre d’erreur, même en prenant le temps de bien observer leur comportement en société, il était toujours tout à fait possible de se tromper, aussi n’avais-je pas eu le moindre scrupule à m’excuser, en véritable gentleman, pour mon manque de discernement. Mais nous n’allions pas nous attarder sur le sujet. Hyacinthe était un jeune homme que j’appréciais, certes, mais son départ inopiné devait avoir quelque peu interpelé ses proches. Lorsque j’étais tombé sur lui par hasard, en Norvège, nous avions longuement discuté d’un tas de sujets que nous n’aurions jamais abordés, lui et moi, si nous étions restés en Angleterre, à bavasser autour d’un café ou d’un thé lors d’une pause quelconque au Ministère… Non, nous avions pu converser « vrai », sans avoir à nous cacher de quoi que ce soit, sans avoir à faire semblant…
Bien sûr, quand il m’avait demandé de lui faire ce plaisir de lancer sur lui le sortilège impardonnable du Doloris, pour lui permettre de ressentir ce qu’il voulait comprendre pour écrire ses chansons… Je n’avais pas longtemps hésité et si j’avais fini par accéder à sa demande, c’était surtout pour lui, pour lui faire plaisir… C’était étrange, certes, mais ce n’était pas très difficile à comprendre, au fond. Je n’avais pas pu lui refuser cela… Mais je savais pertinemment, au fond de moi, que personne n’aurait pu comprendre une chose pareille. C’était déjà tellement mal perçu, au départ, de faire usage de ces sortilèges impardonnables… mais en y ajoutant le consentement du jeune garçon, cela aurait été encore plus mal perçu… J’avais l’habitude de faire l’objet de jugements et de regards en biais… mais je ne savais pas si une seule personne au monde pouvait parvenir à comprendre cela. C’était un secret que je partageais avec Hyacinthe et que je gardais précieusement en moi, sans la moindre petite intention d’en faire part un jour à quiconque.
Je souris à la jeune fille lorsqu’elle dit que son frère était bien trop intelligent pour se retrouver dans une situation délicate dont il n’aurait pu se sortir. Sa sœur était confiante, mais quand elle disait que cela devait être dur pour moi, je me voyais mal lui mentir.


« Je n’irais pas jusque là, mais je comprends la situation. Je ne peux pas dire que votre frère me manque, je ne suis pas assez proche de lui pour cela… » Mais oui, elle avait raison, il était trop malin pour se faire avoir. Cela dit, la jeune femme devait partager certains traits avec son frère, de toute façon. Je lui souris. « Les enfants de Cho Chang ne peuvent que s’en sortir dans toutes les situations délicates. Votre mère doit être une source d’inspiration pour vous aussi. »

Je n’irais pas bien loin s’il me fallait parler encore de Mrs Chang, pour ce que je connaissais d’elle, ce n’était pas vraiment dans mes habitudes de vanter les mérites d’une femme avec laquelle je n’avais jamais eu la moindre petite aventure.
Mais voir ma jeune interlocutrice sourire, cela me fit plaisir. Elle se mit à parler de ses projets pour la fin d’année. Son anniversaire… Oui, c’était sans aucun doute un très bon plan d’organiser quelque chose de festif pour la fin d’année…


« Vous avez amplement raison. C’est une opportunité en or de rassembler tout le monde. Et de vous faire gâter, par la même occasion. » Un anniversaire…
Sur le coup, ça me semblait être une super idée, c’était l’idéal pour des jeunes gens. A leur âge, j’aurais sans doute fait la même chose si l’occasion s’était présentée.
Mais elle poursuivit en expliquant les projets qu’elle avait avec sa famille. Un voyage à Hong Kong. Et je comprenais bien ce qu’elle voulait dire.


« Oh, vous allez retrouver votre famille, si je comprends bien ? » Les traditions de ce genre-là, je connaissais fort bien, moi aussi… « Nous allons sans doute faire un peu la même chose que vous, en fait… »

J’avais resservi nos verres en champagne, et je poursuivais : « Quand mes enfants reviendront au manoir, nous allons prendre quelques jours pour rendre visite à ma sœur, en Norvège. Marcus et Septima auront l’occasion de revoir leurs cousins, j’imagine que ça leur fera plaisir… » Un peu moins à moi, mais ça, c’était une autre histoire. « Il y a une tradition assez forte pour célébrer Jul dans les pays nordiques, c’est à voir au moins une fois dans sa vie… »

Les célébrations de God Jul dans mon pays d’origine étaient connues et reconnues. Après tout, dans la tradition populaire, le père Noël était censé vivre dans le grand Nord, au-delà du cercle polaire Arctique et j’avais grandi dans cette culture, même si je m’en étais considérablement éloigné avec le temps.
Ma sœur, Elvira, serait sans doute heureuse de voir Elianor, pour ma part, je ne partageais pas grand-chose avec mon beau-frère Sven, mais bon, il suffisait que je fasse profil bas durant notre séjour. Et mes enfants pourront passer un peu de temps avec leurs cousins, Magnus, Tywin et Aurora, depuis le temps que nous ne les avions pas vus, ils devaient d’ailleurs avoir bien grandi…

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Nymphéa E. Chang
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Ven 15 Mai - 17:53
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Elle ne lui faisait pas dire. Cet anniversaire était effectivement une belle opportunité de se faire gâter. L’année 2019 avait été si riche en événements de toutes sortes que Nymphéa n’en voyait plus le bout. Tout commença avec les attentats de la fête foraine en février, moment qu’elle avait échappé et heureusement. Forçant visiblement un sourire, la jeune femme se demandait comment elle fit pour ne pas plutôt terminer l’année dans l’aile psychiatrique de Saint-Mangouste. À bien y penser, les attentats avaient semblé être le coup déclencheur sur une longue ligne de dominos serpentant au travers l’Angleterre. Les Mangemorts dirigés par cette jeune femme se faisant appeler l’Augurey s’étaient, ainsi, vengés en mai. Puis, le Blood Circle réattaquait par deux fois même déterminé à prendre le pouvoir et empêcher les sorciers de se servir de la magie. Puis, il y avait l’emprisonnement de Amber et de d’Ielena dans leur ancienne université. Cela ressemblait à un combat de coq. C’était à celui qui frapperait le plus fort, le plus durement et on se retrouvait coincés entre les deux : ces pauvres gens lambdas, ces pauvres sang-mêlés et nés-moldus de ce monde. Au moins, dorénavant, l’Augurey se tiendrait plus tranquille avec l’Ordre du Phénix. Étrangement, Nymphéa aimerait la rencontrer. Pour lui parler. Pour lui faire comprendre. Mais elle n’était qu’une pauvre Poufsouffle, qu’une pauvre jeune femme de presque 20 ans.

Alors, Nymphéa prenait une autre gorgée de champagne ne se rendant évidemment pas compte que l’alcool qui s’y trouvait commençait à faire son chemin. La jeune femme avait une petite carrure, bien malgré ce que certains pourraient en dire. Puis, elle ne buvait pas souvent et même plutôt occasionnellement. Mais elle ne s’en rendait pas compte. On la vit alors hocher posément la tête répondant, ainsi par l’affirmative à William Ombrage sur le but du voyage à Hong Kong. C’était effectivement une tradition dans sa famille, de surcroît tissée très serrée par sa mère. Justement, est-ce que sa mère était vraiment une inspiration pour elle ? Nymphéa se mordilla machinalement la lèvre inférieure se surprenant de ramener les paroles précédentes de l’homme à son esprit sans pouvoir les en empêcher. Oui, mais jamais elle ne serait comme Cho Chang. Sa mère était belle, élégante, courageuse, intelligente. Elle était même passé par Serdaigle. Oh ! La honte que s’était pris la jeune Nymphéa de 11 ans lorsqu’elle se rendit compte ne pas pouvoir suivre ses traces. Elle avait, subitement, envie de le dire à cet homme. L’écouterait-il toujours ?

Rêveuse ? Distraite ? Un peu trop, car la Poufsouffle manquait malheureusement une partie de ce que William Ombrage lui racontait. Oui, lui au moins, il écoutait et ne manquait pas de respect. Baissant subrepticement la tête, la jeune femme la remonta aussitôt pour se forcer à regarder l’homme dans les yeux. Ils allaient en Norvège pour Noël. Oh ! C’était génial ça !

- Vous êtes norvégien d’origine ? Qu’est-ce que c’est Jul ? J’avoue que je suis un peu curieuse de savoir. J’aime beaucoup les mythologies du monde. Mon père m’en a raconté vraiment beaucoup, mais je ne connais pas Jul.

Reprenant encore du champagne, Nymphéa sentait la curiosité l’envahir tout comme une légère excitation à connaître un peu plus encore la mythologie nordique. La jeune femme connaissait bien les mythologies méditerranéennes et pour le tournage de Raphaël, elle avait même fait de plus amples recherches. Peut-être semblant plus rustre que les autres, le nord lui avait malheureusement échappé.

- J’avoue qu’excepté certains dieux, je ne connais rien sur le Nord. J’aimerais bien m’y rendre toutefois. C’est en Norvège que ma mère avait retrouvé mon frère la première fois ? Est-ce que c’est là-bas que vous vous êtes rencontrés ?

Passant légèrement - nous disons bien légèrement - du coq à l’âne, la jeune femme avait à nouveau rebondi sur le sujet de son frère. Elle avait, subitement, fait un lien entre William et Hyacinthe et de manière très spontanée, mais aussi naïvement ramenant ceci dans la conversation. Bon, apparemment, elle était aussi un peu stressée ou était-il simplement sa personnalité rapide comme un éclair de feu ? Peu importe, elle but encore du champagne. Mais c’était que cela goutait les fruits ! Et elle aimait les fruits ! C’était sucré quoi.

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Dim 17 Mai - 15:30
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Converser avec la fille de Cho Chang, c’était comme une parenthèse dans cette soirée qui se serait annoncée, sans cela, comme d’un ennui mortel. Je ne voulais pas paraître désagréable ou asocial, mais il était évident qu’être en présence d’une seule personne était bien plus sympathique pour moi que d’être perdu au milieu d’une foule de personnes. Et puis, il fallait avouer, aussi, que cette jeune fille s’avérait être d’une compagnie plutôt agréable.
Elle appréciait le champagne, c’était une bonne chose, mais il fallait éviter qu’elle ne boive de trop, je ne pouvais pas me permettre de la pousser à consommer trop d’alcool… Je tâcherais de faire en sorte que miss Chang ne sorte pas d’ici à quatre pattes – bien qu’il fallait avouer qu’une demoiselle de son âge et de sa grâce, à quatre pattes, cela pouvait être tout à fait charmant ! – mais je ferais plutôt attention à ce que sa consommation de champagne n’excède pas un certain point. Je me serais sans doute fourvoyé en pensant que la boisson ne lui monterait pas à la tête, car il était plus qu’évident que les bulles de champagne avaient tendance à griser les esprits plus rapidement que ce que le corps humain avait l’habitude de supporter, cette boisson montant plus rapidement à la tête que toute autre.

Lorsqu’elle me questionna sur mes origines et me posa des questions sur les traditions norvégiennes, je ne pus réprimer un petit rire léger et bref.
« Jul est le pendant scandinave de Noël… Et la tradition en Norvège, de God Jul à Gledelig Jul, c’est de faire la fête jusqu’à la fête de la saint Knut… 20 jours de fête, vous imaginez ça ? » Je pouvais détailler si elle le voulait, mais il était clair que je n’allais pas entrer dans les détails sans que mon interlocutrice ne le désire. « Pendant ces vingt jours, il y a une tradition qui ressemble un peu à Halloween, les enfants vont de porte en porte pour collecter des sucreries et des friandises. » Et comme elle m’avait parlé de mythologie et de dieux, je lui précisai tout de même : « Il s’agit plus de coutumes que de mythologie… Mais si cela vous intéresse, j’ai quelques ouvrages sur le sujet, notamment les Eddas et la Gesta Danorum, en traduction anglaise. »

Les textes évhéméristes, les sagas nordiques ainsi que les textes mythologiques étaient de fabuleuses sources d’informations pour quiconque manifestait quelque intérêt pour le sujet. Mais il était clair que pour les profanes, il était délicat de ne pas tout mélanger.
Ceci dit, lorsque la jeune femme me demanda si c’était en Norvège que Cho Chang avait retrouvé Hyacinthe la première fois et si c’était là-bas que j’avais rencontré le jeune homme, je tâchais de ne pas trahir ma promesse, celle que j’avais faite au jeune Serpentard.


« Je ne peux pas vous répondre au sujet de l’endroit où votre mère a pu retrouver Hyacinthe… je ne suis pas le mieux placé pour cela… mais, pour ma part, c’est ici, au ministère, que j’ai rencontré votre frère, lorsqu’il était en stage dans nos bureaux. » Dire les choses de cette manière me permettait d’éviter de mentir à Nymphéa, tout en étant respectueux de ma parole donnée, pourtant, il arrivait que je n’aie pas cette déontologie vis-à-vis de certaines promesses, mais la relation que j’avais avec Hyacinthe Chang était un peu différente des autres. Je ne voulais pas trahir le garçon, et j’aurais même pu le couvrir s’il m’en avait fait la demande. Il était doté d’une personnalité qui me parlait, un caractère qui me ressemblait pour certains points…

Ma jeune interlocutrice but encore un peu de champagne, je fis de même de mon côté, sans vider mon verre. Je ne tenais pas à m’enivrer, non plus.
« Vous m’avez parlé de votre anniversaire… Est-ce indiscret de vous demander votre âge ? »

Oh, ne vous méprenez pas sur mes intentions, je ne voulais pas essayer d’en savoir plus sur elle pour m’en faire une surprise ou un cadeau, mais c’était bien par intérêt, je ne feignais pas cela. Cette fête d’anniversaire semblait lui tenir à cœur, un peu comme une occasion de vivre pleinement cette opportunité de fêter quelque chose, en cette période troublée… Il y avait de fortes chances que la jeune fille ait prévu un tas de choses pour célébrer cela dignement, avec ses amis et avec sa famille. Il était vrai que cela devait être très important pour une jeune femme de cette tranche d’âge.

Je ne savais pas exactement pourquoi, mais j’appréciais cette petite parenthèse dans la soirée. La fille de Mrs Chang était une personnalité intéressante, bien qu’un peu moins facile à suivre que certaines personnes à l’esprit plus lent. Ici, en tout cas, j’étais effectivement face à une demoiselle qui s’avérait bien vive d’esprit. Il était clair qu’elle appréciait le champagne, cela se voyait comme le nez au milieu du visage, mais je devais veiller à ce qu’elle n’en abuse pas.

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Mar 19 Mai - 20:56
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Nymphéa Elizabeth Chang buvait les paroles de William Ombrage comme elle le faisait avec le champagne. Cette jeune femme pouvait effectivement être tête en l’air, spontanée à en oublier d’être réaliste. La passion entrait par toutes les pores de sa peau à la manière d’un énorme coup de vent pour l’emporter doucement, agréablement et amenant un magnifique sourire. Elle pouvait alors oublier d’être réaliste et rationnelle trop heureuse de vivre un tel ou tel bonheur. Oui, c’était une qualité, mais cela équivalait aussi en un bien vilain défaut … Celui de ne jamais être capable de s’arrêter avant que le bonheur se transforme en malheur. Ici et maintenant, ce malheur équivalait en un magnifique lendemain de veille.

Mais oh ! Elle ne s’en rendait pas compte la douce Nymphéa absorbant tout ce que William Ombrage lui disait sur le Noël des Norvégiens. On avait tellement cette impression de voir un oisillon le bec grand ouvert et prêt à avaler le ver apporté par sa mère. Ce n’était pas faux, car impressionnée la jeune femme n’avait même pas complètement fermé la bouche.

- 20 jours, c’est beaucoup !

N’avait-elle pas pu s’empêcher de dire alors et bien malgré le commentaire ayant pu passer fermer, irrespectueux et intolérant. Peut-être que dans sa culture, Halloween et Noël se passaient plus rapidement. Certes, on n’était pas le centre du monde. Pourtant, rien n’était plus faux dans son esprit que trop naïf et emplit de curiosité. Seule une maladresse pouvait faire dérailler une belle conversation, car jamais – ou presque – Nymphéa ne voudrait du mal à autrui.

Pour continuer dans le même chemin, elle ressentait effectivement les effets du champagne, la tête lui tournant un peu, pour tenter vouloir trouver une place assise. La fatigue d’une longue soirée n’était jamais, non plus, mise de côté dans ces conditions. Après tout, Nymphéa avait eu un long mois. Tout en écoutant monsieur Ombrage sur la rencontre avec son frère au Ministère de la Magie, Nymphéa cherchait une place assise tâchant de ne pas en avoir l’air. Peine perdue, car évidemment ses deux coups d’œil, l’un à gauche puis, l’autre à droite ne trahissaient pas. Néanmoins, Nymphéa écoutait quand même.

- Oh … J’avoue que c’est plus logique par rapport à la Norvège s’était-elle forcé un léger rire par rapport à sa supposition des plus rocambolesque. J’espère qu’il était à la hauteur de son talent au moins !

Un petit rire malicieux décida alors de prendre les devants et de se forcer un passage au travers de ses lèvres au même moment. Nymphéa souhaitait changer un peu de sujet, d’éliminer le malaise de ses pensées un peu trop spontanées et pas du tout réfléchies pour ramener la légèreté de cette soirée. Sur ce, il lui demanda son âge ce qu’elle avoua avec fierté.

- Je vais avoir 20 ans. J’entre dans une nouvelle décennie.

Sur ce, Nymphéa se déplaça un peu, légèrement déboussolée avec l’alcool, mais trouvant enfin une chaise pour s’asseoir et une table ou y poser sa coupe vide. C’était ce qu’elle fit aussitôt, les bras contre son abdomen et les chaussures posées sur l’accoudoir de la chaise. Elle soupira.

- Hyacinthe va avoir 21 ans en janvier lui. On a presque qu’un an de différence.

Avoua-elle tout en cherchant le regard de l’homme vers le haut. La jeune femme se tu pour plusieurs secondes encore jouant machinalement avec sa lèvre inférieure la trouvant subitement sèche. Un méli-mélo de pensées jouait au ping-pong dans son esprit. Il allait de Hyacinthe à sa mère tout en passant par les disputes.

- Je me suis toujours senti moins intelligente que mon frère et mes parents, ma mère surtout, a toujours semblé aimer plus mon frère que moi. À chaque fois qu’on se disputait, c’était toujours Hyacinthe qui repartait avec le gros bout du bâton soufflait-elle semblant avoir de moins en moins de force dans sa voix. Que Hyacinthe nous quitte fut un coup dur, mais c’est sûrement pire pour ma mère. Je l’ai souvent entendu pleurer. Depuis, elle est plus proche de moi, c’est sûr. Mais … S’arrêtant pour un court moment, on vit la jeune femme regarder vers ladite personne, plus loin dans la pièce. J’ai toujours cette impression qu’elle aurait plus voulu que ce soit moi qui disparaisse et non mon frère.

Les dernières paroles furent à moitié lâchées avec tristesse, mais aussi dans une certaine hargne. Une boule s’était formée doucement dans sa gorge alors, elle déglutit n’observant dorénavant plus que le plancher. Nymphéa ne sut pas pourquoi, elle avoua tout cela à William Ombrage. Peut-être était-ce le champagne ou même qu’il était une oreille attentive. Peut-être encore était-ce le fait qu’il connaissait Hyacinthe : cela les rapprochait.

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Mer 20 Mai - 19:48
Nous étions là, en train de tenir une conversation qui n’avait rien à voir avec le contexte dans lequel nous nous trouvions. Je ne savais pas exactement pourquoi, mais ce moment en compagnie de la fille de Cho Chang me permettait de m’évader très clairement de cette soirée qui n’avait rien de bien amusant pour moi. J’avais toujours détesté la foule et, plus encore, les mondanités. C’était sans doute l’un des seuls rares avantages au fait d’être un sorcier de sang mêlé, au moins, je n’avais pas à me chercher des excuses pour échapper à ces regroupements sociaux qui m’évoquaient surtout des attroupements sans le moindre intérêt. Un troupeau de bovins, à peu de choses près.
Au moins, la présence et la compagnie de la jeune femme m’apportaient un moment de sérénité, dans tout ce vacuum interpersonnel où je ne pouvais pas trouver ma place tant tout ceci était inepte. Je préférais de loin une conversation suivie à tous ces discours et faux-semblants. Et puis… il fallait reconnaître que la jeune femme était vraiment une présence rafraîchissante. Elle me faisait sourire.


« Oui, je trouve aussi que c’est un peu exagéré… mais on ne peut pas changer les traditions… » Qu’il s’agisse de traditions liées au folklore ou de traditions, comme celles que mes pairs mangemorts tenaient à encenser, telles que la préservation de la pureté du sang. Parfois, je trouvais que c’était un peu contradictoire pour ces puristes de suivre l’Augurey, qui était de sang mêlé, comme je l’étais moi-même…
J’étais sans doute progressiste par rapport à eux. Un peu trop pour certains, en tout cas.

Les enfants de Cho Chang me semblaient être dignes d’intérêt. Hyacinthe aurait sans doute pu rejoindre notre Cause, si on lui avait avancé les bons arguments au moment opportun. Peut-être aurais-je dû le faire…
« Vingt ans… c’est un très bel âge ! Vous avez raison de fêter cela ! » Nymphéa me parlait de son frère avec un mélange d’émotions que je ne pouvais pas analyser aisément pour l’instant. Mais il était clair qu’entre eux, c’était l’éternel lien étrange entre un frère et une sœur…

Aurais-je eu une relation de ce genre avec ma sœur si nous avions eu, nous aussi, un écart d’âge si peu important ? mais j’étais déjà élève à Durmstrang lorsqu’Elvira était née, alors, c’était difficile à dire… et puis, nous étions fort différents, ma sœur et moi. Peut-être un peu comme Nymphéa et Hyacinthe, en fait…

Je suivis la jeune femme qui cherchait un endroit où pouvoir s’asseoir. Elle était un peu grisée par le champagne, sans doute n’avait-elle pas l’habitude de consommer de l’alcool, aussi léger soit-il. Aussi, je ne voulais pas qu’il lui arrive quoi que ce soit ou que je ne sois pas l’adulte pouvant se montrer responsable dans la situation.
Alors, rester auprès d’elle me semblait être la chose à faire. Et c’est là que Nymphéa me déballa ce qu’elle avait sur le cœur, ses ressentis, ses impressions… et cette façon de se comparer à son frère, ou d’être comparée à lui… C’était sans doute normal, dans sa situation d’avoir ce genre d’états d’âme, mais je ne savais pas le moins du monde si ma sœur avait pu ressentir tout cela, elle aussi… Cela dit, il ne m’avait jamais effleuré l’esprit de m’interroger sur le ressenti de mes parents. J’étais parti, c’était tout. Quant à Nymphéa… elle n’était pas insensible à tout ce qu’elle évoquait et son regard qui allait vers sa mère, tandis que sa voix variait d’intonation et d’intensité.

Je voulais être rassurant, ou compatissant, mais dans cette histoire, je me retrouvais plus facilement dans le rôle de Hyacinthe que dans celui de Nymphéa. Mais j’avais en moi la même hypersensibilité que Hyacinthe pour comprendre les émotions et sans avoir forcément les mots ou les gestes, je comprenais fort bien cette crainte qu’avait la jeune femme de ne pas être à la hauteur. Tout ce que je pouvais faire, dans un premier temps, c’était lui répondre en tant que parent, avec mes impressions de père de famille, sans pouvoir vraiment, non plus, me mettre à la place de Cho Chang, pour des raisons évidentes.
« Vous savez, les parents veulent tous la même chose pour leurs enfants… c’est qu’ils soient heureux et qu’ils s’épanouissent. On ne compare pas deux enfants, parce qu’ils ne sont pas comparables, tout simplement. » Et, effectivement, de mon point de vue, comparer Marcus et Septima, cela reviendrait à essayer de comparer une œuvre littéraire avec une thèse d’arithmancie. « C’est pour vous que vous devez vivre, miss Chang, pas pour votre mère. C’est votre vie, ce sont vos choix et vos actes. Tant que vous agissez en votre âme et conscience, vous accomplirez des choses dont vous pourrez être fière. »

En réalité, si j’avais eu ce genre de conversation avec ma fille, je l’aurais sans aucun doute prise dans mes bras en cet instant précis, parce que c’était le geste le plus adapté pour montrer à une personne que l’on tient à elle, qu’on la comprend et qu’on est là. Mais je ne pouvais pas faire ce genre de choses, alors, je posais juste une main sur son avant-bras.
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Nymphéa E. Chang
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Lun 25 Mai - 21:14
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Oui, 20 ans c’était un âge important. C’était la fleur de l’âge, le début de la véritable vie. C’était à ce moment que l’enfant quittait le nid familial pour vivre une vie complètement indépendante. Elle avait très nettement hoché la tête à la réaction positive de William Ombrage quant à son âge. Tout un chacun dans la société prônait cette décennie comme étant les meilleures années d’une vie et Nymphéa tendait bien à la découvrir. Elle trépignait littéralement d’impatience et cela depuis cet été même pour obtenir son laissez-passer à vivre seule. Ce qui était bien mieux serait de vire avec un ou une colocataire ! À se faire des soirées séries avec de la pizza. Ouais, il y avait aussi le colocataire qui laissait toujours traîner ses chaussettes et celle qui détestait faire la vaisselle. C’était juste génial ! Ce fut le bordel visible dans l’appartement de Raphaël qui déclencha l’excitation la jeune femme à prendre cette indépendance depuis l’été. C’était une sensation étrange. Celle de pouvoir faire ce que l’on souhaitait quand on le voulait et de ne plus dépendre de ses parents.
Parfois, on se demandait si Nymphéa était plus Moldue que Sorcière.

Les jambes ramenées vers l’arrière de la chaise, pourtant, elle soupira peu sûre de sa personne. Le génie de Hyacinthe et la perfection de sa mère mettaient un frein à son excitation d’avoir 20 ans. Cela avait toujours été comme ça en fait. À chacun de ses anniversaires, ce fut pareil : elle n’était pas aussi parfaite qu’eux. Nymphéa balançait machinalement ses jambes sous la chaise, ses paumes de mains posées contre le rebord intérieur pendant que son regard n’avait d’yeux que pour monsieur Ombrage.
Et elle sourit.

- Je sais. Mais bon, c’est vrai ce que vous dites. Puis, je dois avouer que mon père me le montre assez bien même.

Se forçant un petit rire au-delà de son sourire, Nymphéa se remémorait tous les moments qu’elle avait passé avec son père que ce soit à se raconter l’histoire du monde, de la mythologie et à jouer ensemble dans le jardin. Puis, son père était un peu « poule » sur les bords. Nymphéa avait, en effet, vraiment eu peur pour Aidan l’année passée lorsqu’ils s’étaient quitté à la Saint-Valentin. On put voir, ensuite, la Poufsouffle s’assécher discrètement le bord de l’œil droit ce qui aurait pu devenir une larme alors.
Puis, William lui montrait la vérité sur la vie.

Qu’il ne fallait pas vivre aux dépens des autres, mais pour ses choix et ses valeurs. Au moment d’entendre ces mots, Nymphéa sentit son cœur battre plus fort puis, cette excitation revenir peu à peu et finalement à un train d’enfer. Observant machinalement la main de l’homme caresser son avant-bras, Nymphéa hochait franchement la tête plus déterminée que jamais à amener son projet jusqu’au bout.

Une douce mélodie s’élevait, ainsi, dans l’air ambiant du grand hall. Tournant la tête vers l’arrière, Nymphéa s’aperçut que des musiciens commençaient à jouer : violons, contrebasse et instruments dont aucun Moldu pouvait connaître.

- Merci monsieur Ombrage.

Ramenait-elle son regard vers ce dernier alors que des membres du nouveau conseil d’administration s’approchaient du groupe. Nymphéa ne les connaissaient pas tous sans compter que plusieurs provenaient de la sphère sang-pur dont sa mère avait malheureusement perdu le respect ayant épousé son père. Subitement, elle rigola. Ce fut un rire cristallin peut-être légèrement du au champagne.

- Je crois que je suis comme vous. Je n’aime pas ce genre de soirée. Plus jeune, je dois avouer que je m’y ennuyais toujours au bout d’un moment. Puis, vous n’avez pas cette impression de devoir toujours être parfaitement droit ? De ne rien avoir dans les cheveux ou dans le nez ou sinon on allait vous le dire ? C’est éreintant à un moment d’être toujours sur ses gardes. Moi, je préfère les soirées de fête ou on mange et danse.

Souriait-elle vers l’homme jouant volontairement l’amusement montrant, par le fait même, le ton uniquement blagueur de ses propos. Non, car elle avait quand même un peu peur d’outrer l’homme. On ne savait jamais puis, il était gentil.

- En tout cas, grâce à vous, je suis plus déterminée que jamais de devenir journaliste. Et une journaliste qui dit la vérité pour une fois !

Affirma-elle franchement tout en faisant claquer sa langue de fierté. Assez des journalistes qui protègent le Premier Ministre. Assez des journalistes qui protégeaient les Mangemorts.

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Mar 26 Mai - 20:09
Converser avec la jeune femme me renvoyait quelques ( ! ) années en arrière et je réfléchissais un peu : à son âge, où en étais-je dans ma vie ? J’avais commencé ma carrière au Ministère, en fait, depuis deux ans déjà… et après avoir terminé brillamment l’écolage qui existait à l’époque en lieu et place d’études universitaires, j’avais fait mes débuts sur le terrain. Et j’allais avoir vingt ans lorsque je devins chef de brigade. Et même si mes convictions étaient déjà très présentes, je n’étais pas encore engagé à cent pour cent auprès de la Cause et du Seigneur des Ténèbres…
Oui, au fond, c’était une toute autre époque, le temps avait filé sans que l’on s’en rende vraiment compte… un matin, on se réveillait et on avait trente ans… puis quarante… Pas toujours évident de prendre conscience de tout ce temps qui passait, de cette vie qui s’écoulait et de ces jours qui ne reviendraient jamais…
« Vous avez la chance d’avoir cet âge à l’heure actuelle… je ne peux que vous conseiller de profiter de cette aubaine pour vraiment faire ce que vous aimez. »

Vingt ans, c’était un âge, somme toute, où l’on posait les choix les plus importants pour notre vie future et ça, sur le moment même, on ne s’en rendait pas vraiment compte. Ce n’était que bien plus tard que tout prenait son sens… Aurais-je posé les mêmes choix si j’avais eu vingt ans aujourd’hui ? Serais-je devenu oubliator ou bien aurais-je suivi la voie qui m’avait toujours réellement intéressé ? Moi-même, j’étais tout bonnement incapable de le dire, ni même de le savoir… c’étaient là des questions faites pour rester sans la moindre petite esquisse de réponse…

Et puis, la jeune fille me parla de son père, que je ne connaissais pas, à vrai dire, je savais juste que cet homme était l’un de ces moldus qui épousaient des sorcières pour… non, je ne devais pas avoir ce genre de pensées ici et maintenant, ce n’était pas dans mon caractère d’être mauvaise langue et je n’allais pas commencer maintenant. Alors, je me fendis d’un sourire pour toute réponse.

Ce fut lorsque je vis qu’elle regardait la main que j’avais posée sur son avant-bras que je la retirai aussitôt. En fait, je n’aurais sans doute jamais dû avoir ce geste. C’était un peu déplacé, peut-être, pour un homme comme moi d’oser poser une main presque affectueuse sur une jeune femme comme elle. Je pourrais sans doute m’attendre à une fureur déchaînée de sa mère, si elle voyait cela…
Et elle partit d’un rire clair et pur, incontrôlé, qui avait quelque chose de très rafraîchissant, dans le contexte actuel. C’était un rire sincère, complètement différent des petits rires forcés et coincés que l’on rencontrait tous les jours au Ministère…
Elle me parlait de cette soirée, de ce genre de réception où nous étions, elle comme moi, un peu en dehors du reste du monde… J’opinais, car oui, j’étais d’accord avec ce qu’elle me disait.
« C’est un peu comme pour tout, dans la société… On attend de nous que l’on joue le rôle qui nous a été attribué et que l’on se prête au jeu… » N’était-ce pas un peu ce que l’on faisait tous, finalement, dans la vie de tous les jours, pour ne pas décevoir les personnes qui nous entouraient ? Tout le monde attendait toujours de nous un comportement, une attitude ou des paroles qui correspondaient à l’image que les gens se faisaient de notre nature profonde… mais qui se souciait réellement de qui nous étions vraiment ? « C’est exactement cela. Une coiffure et un maintien exemplaires, une politesse irréprochable… et c’est parti pour la soirée la plus guindée du moment. » Raison de plus, à mes yeux, pour être en harmonie avec ce que disait miss Chang. « A vrai dire… je préfère aussi ce genre de soirées. Mais vivre, ce n’est pas se résigner, alors, on peut très bien imaginer que vous vous éclipsiez d’ici pour rejoindre votre petit ami… »

J’ignorais si elle en avait un, mais une jolie fille comme elle devait avoir quelques prétendants. En tout cas, si j’avais eu son âge, j’aurais certainement tenté quelque chose. Mais je fus obligé de regarder le mouvement qui se mettait en œuvre un peu plus loin. Mes collègues du Conseil d’Administration commençaient à bouger. Et je n’étais donc pas à ma place. Il allait me falloir une bonne excuse pour justifier cela, sans doute. A moins que Meredith ne me couvre ? Elle ferait cela à merveille, la connaissant, et je savais que je pourrais toujours compter sur elle, en toutes circonstances, c’était une véritable amie, depuis bien longtemps.

« Quant à vos rêves d’avenir… j’ai bien peur qu’il ne vous faille lancer votre propre journal, alors… La Gazette du Sorcier pullule de journalistes menteurs qui se complaisent dans l’art de biaiser la réalité… » Il suffisait de lire les articles élogieux envers ces merveilleux aurors qui défendaient la veuve et l’orphelin dans toutes les circonstances… ou les articles traitant de la menace moldue, sans dévoiler les véritables tenants et aboutissants de tout cela…
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Nymphéa E. Chang
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Ven 29 Mai - 21:07
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Elle aimait bien monsieur William Ombrage finalement. À première vue, il lui semblait plutôt inaccessible de part son statut dans le monde sorcier. Vrai toutefois, la famille Ombrage jouait d’une mauvaise réputation de part un ancien membre de leur famille dont Nymphéa ne se rappelait plus les tenants et aboutissants. Elle savait juste que cette personne avait enseigné à sa mère lorsque celle-ci étudiait à Poudlard. Elle savait bien aussi que sa mère ne s’entendait pas avec monsieur Ombrage. Pour cela, la jeune femme mette cette mauvaise réputation en cause. C’était triste non ?

Naïve notre chère Nymphéa, mais parfois tout semblait plus facile en voyant du bon en chaque personne, car oui pour la Poufsouffle, William Ombrage était bon. Son sourire sincère alors qu’elle parlait de son père lui avait même réchauffé le cœur insufflant ainsi de la confiance. Évidemment, la jeune femme ne s’était absolument pas méfiée de ce que pouvaient être les valeurs de cet homme et même le sourire l’aida sûrement à rire et parler plus sereinement encore.

Elle fatiguait quand même notre jeune et délurée Nymphéa appuyant les paumes de ses mains contre le menton et hochant la tête aux rétorques justes de William Ombrage à ses opinions. Son rire n’était sans doute pas complètement passé, car il recommença, plus léger alors que son imagination prenait le dessus voyant des Sorciers marchants droit comme un piquet avec un énorme bout de bois dans le dos.

- Je vois tellement les gens marcher comme s’ils avaient un vieux balai dans le dos !

Éclata-elle de rire évidemment incapable de se retenir d’ajouter quelque chose de loufoque. Puis, elle sursauta intérieurement lorsque William Ombrage laissa entendre la possibilité d’un petit ami à rejoindre pour s’éclipser en douce de cet endroit. Pourquoi rougissait-elle jusqu’aux oreilles à un point ou la chaleur l’envahissait. Pourquoi sa gorge s’asséchait-elle ? Pourquoi l’image de son ami Raphaël apparut subitement dans son esprit au même moment ou des papillons voltigeaient dans son estomac ? Il n’est même pas amoureux de moi, il en aime une autre et je ne dois pas penser à cela maintenant. Monsieur Ombrage me pose cette question seulement parce qu’il croit que Septima est amoureuse, c’est connu songeait-elle se faisant violence pour remonter son regard après l’avoir subrepticement baissé jusque sur ses genoux. Elle se mordillait la lèvre comme à chaque fois qu’un malaise venait la tirailler.

- Je … Je n’ai pas de petit copain. Enfin, j’en av…ais un, mais … Pl…us maintenant.

Ce fut par des marmonnements et des bégaiements qu’elle lâcha ces quelques mots, les yeux continuellement rivés au sol. On se demandait même si William Ombrage en avait compris quelque chose. Comment répondre à cela quand c’était le père d’une élève de Poudlard qui en parlait ? Qu’est-ce que qu’elle devait faire dans ces conditions ? Elle ne pouvait pas lui raconter sa vie amoureuse entière : quand même ! Puis, de toute manière, Raphaël ne pouvait pas l’attendre près du bâtiment, car il était un … Argh ! Non mais soupirait-elle frustrée de revoir cette pensée et ces papillons.

Secouant farouchement la tête, Nymphéa fut fort soulagée de changer de sujet et de voir l’homme faire pareil. Elle releva même la tête fortement intéressée par ce qu’il disait.

- J’avoue que vous avez raison pour la Gazette leva-elle les yeux au ciel. Oh ! s’excita-elle brusquement. Je pourrais vous abonner gratuitement au journal lorsqu’il ouvrirait.

Souriait-elle de toutes ses dents cachant encore le malaise précédent qui tardait à décoller de son ventre, mais surtout de sa tête. Puis, sans pensée autre cette fois, Raphaël serait justement parfait dans l’emploi de journaliste. Il savait déjà manipuler une caméra vidéo. Le premier journal mixte de l’histoire fondé par un Moldu et une Sorcière. Les papillons se ramenaient en elle, mais pour une toute autre raison cette fois.

Mais il n’y avait pas que les papillons qui s’amenaient. Il y avait aussi sa mère. Tellement occupée à parler avec William Ombrage et à faire des plans pour son avenir, elle ne l’entendait pas approcher malgré ses talons toquant contre le carrelage. La Poufsouffle sursauta ressentant Cho Chang derrière son épaule.

- Monsieur Ombrage. Je vois que vous avez rencontré ma fille hochait-elle poliment, mais froidement de la tête. Ma chérie, si tu as faim il y a des mets un peu plus loin.

- Merci maman.

Remerciait Nymphéa regardant dans la direction ou pointait Cho Chang et jouant machinalement avec sa robe. Elle ressentait un certain malaise voire même un froid entre les deux adultes.

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Ven 29 Mai - 23:14
Si nous en étions arrivés là dans notre conversation, Nymphéa Chang et moi, c’était surtout grâce à ce champagne que nous avions pris le temps de déguster tous les deux… A vrai dire, je me sentais plutôt bien dans la situation actuelle. Cette jeune femme était d’une agréable compagnie et je ne pouvais que reconnaître que nous étions là dans un contexte bien plus sympathique que celui qui aurait pu avoir lieu si nous n’avions pas choisi d’agir comme cela.
La jeune femme était bien différente de son frère, tous les deux n’étaient pas comparables, je ne pouvais pas imaginer ce qu’aurait été un tel moment avec Hyacinthe… Peut-être bien que nous aurions eu de plus longues conversations, peut-être que nous aurions abordé des sujets plus stimulants…
Je ne savais pas pourquoi, mais il y avait quelque chose qui me semblait permettre une forme d’ouverture, en réalité. Peut-être parce que la discussion était aussi légère que possible ? Parler des gens qui marchaient comme s’ils avaient un vieux balai dans le… dos ? Tiens donc… j’avais plutôt l’habitude d’entendre cette expression avec une autre partie du corps que le dos, à vrai dire, mais je ne me sentais pas vraiment le droit de parler en ces termes devant une jeune femme.


« Chaque être humain joue à être ce qu’on attend qu’il soit… Il se fond dans ce rôle comme s’il n’était plus que ça… » Au fond, c’était exactement ce que tout le monde attendait de nous. « Ses gestes sont automatisés, un peu trop appuyés, machiniques… Et il oublie d’être lui-même, un être humain avant tout. »

Je n’aurais jamais pu avoir ce genre de conversation avec Hyacinthe, le jeune homme étant bien plus tourné vers les sciences exactes. Il m’avait clairement dit ce qu’il pensait de la philosophie et la psychomagie, qui étaient des domaines que j’affectionnais, pour ma part. L’esprit humain avait quelque chose de fascinant… Mais ce n’était pas l’avis de tout le monde et je me serais bien mal comporté si j’avais contredit le jeune homme sur son opinion… Je n’avais aucune raison de juger ce que pouvaient penser les autres personnes… Les faits, les opinions et les sentiments… Tout le monde avait un regard particulier sur chaque chose…

En parlant de sentiments, la jeune fille rebondit sur mes propos au sujet d’un hypothétique petit ami… Enfin, elle rebondit sans rebondir vraiment, à vrai dire, puisque sa voix se fit si basse et si entrecoupée que je ne pus percevoir qu’une partie de ses propos.
Devais-je y répondre ? Étais-je le type d’homme à parler d’amour avec une demoiselle de cet âge ? Cela me semblait tout de même quelque peu inapproprié. Comment les personnes présentes pourraient-elles interpréter quelque chose de ce genre ? N’étais-je pas censé être un homme bien sous tous rapports ? Je devais faire attention à mon image.


« Vous pourriez aussi rejoindre une amie. » C’était plus simple de choisir de dévier la conversation, pour éviter tout malentendu.
Je n’étais pas proche de la demoiselle, alors, je ne pouvais pas me permettre de prendre des dispositions peu convenables en abordant des sujets trop personnels.
Au moins, parler de l’avenir de la jeune femme, en tant que journaliste, c’était plus facile à assumer que parler de sujets trop privés. Et elle et moi étions d’accord pour ce qui concernait la Gazette du Sorcier. Je lui souris quand elle parla de l’abonnement au journal qu’elle pourrait lancer un jour.


« Si vous offrez des abonnements à votre journal, vous risquez de perdre une source de revenus importante pour votre projet… »

Si les nouveaux journaux ne jouissaient pas de la réputation de la Gazette du Sorcier, il fallait tout de même reconnaître que ce n’était jamais évident pour de jeunes éditeurs de presse de s’en sortir au départ… Il fallait que les journalistes puissent compter sur le mécénat pour les soutenir. Et cela n’était pas gagné.

Mais nous fûmes bientôt rejoints par la mère de Nymphéa qui arrivait, froide et distante, bien que polie.
« Mrs Chang… En effet, votre fille est tout à fait charmante. » Certes, la mère de Nymphéa et Hyacinthe ne m’appréciait pas énormément… Je n’avais jamais été grossier ou indélicat avec elle, mais je savais pertinemment que Mrs Chang avait eu affaire à ma détestable petite cousine. En réalité, toute une génération d’élèves de Poudlard avait été marquée par cette peste. Mais il était de renommée publique que j’avais renié Dolores. Je ne voulais pas que l’on fasse le moindre lien entre elle et moi. Nous partagions un même patronyme, mais c’était tout. D’ailleurs, il aurait été malvenu de nous comparer, elle et moi.
Cho Chang, donc, invita sa fille à aller se chercher quelque chose à se mettre sous la dent, peut-être pour éponger un peu l’alcool du champagne… ou peut-être juste pour l’éloigner de moi, allez savoir. Je me relevai, pour être à la hauteur de la mère plutôt que de la fille.
« Vous me devancez de peu, Mrs Chang… J’allais proposer à Nymphéa d’aller lui chercher quelque chose à grignoter. »

Je restai poli. Je ne voyais aucune raison de ne pas l’être. Et si je m’efforçais toujours d’avoir une attitude cordiale avec mes collègues du Ministère, il était évident que l’on ne pouvait pas plaire à tout le monde.
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Nymphéa E. Chang
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Mer 10 Juin - 20:18
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Il fallait avouer que parler d’aller rejoindre une amie allégea la respiration de la jeune femme. Ses pensées avaient, ainsi, déviées vers Sély puis, Maëlle, Amber et enfin Ielena. La Poufsouffle s’était même surprit à sourire sincèrement de la possibilité d’avoir invité l’une d’elles ici. Pas toutes, car sa mère l’en aurait sûrement empêché : cette réunion annuelle n’était quand même pas une grosse fête. Au moins, elles ne se seraient pas ennuyées à bavarder ensemble. Elles auraient pu discuter du plus bel homme aperçu à cette soirée par exemple. Mais en même temps, Nymphéa se rendait aussi compte de ne pas avoir pu rencontrer William Ombrage ce qui, dans un autre ordre d’idée, lui semblait bien triste.

William Ombrage lui montrait, ainsi, une toute autre manière penser. Patient, il lui montrait telle la voix de la sagesse une nouvelle manière de faire : la planification et l’organisation de tout entrepreneur. Nymphéa n’avait, ainsi, pas peu s’empêcher de réagir face au problème que causait des abonnements. Certes, vive d’esprit, elle avait réfléchit rapidement pour trouver une solution durable. Balançant les jambes d’avant en arrière tout en parlant, on savait qu’elle n’était quand pas sûre à 100% de ses dires.

- Eh bien, il faut des lecteurs à un journal. En donnant des abonnements gratuits pour la première année, ils vont revenir payer pour la seconde.

Affirmait-elle fièrement comme si cela coulait quand même comme de l’eau de roche. Nymphéa savait que l’obtention de lecteurs ne seraient pas facile. Certes, elle avait aussi des amis. Le bouche à oreille était toujours un excellent moyen d’aider l’évolution de toute jeune entreprise qui se respecte. Elle était motivée. Puis, comme William le dit bien plus tôt, Nymphéa ne serait pas de ceux qui oubliaient d’être eux-mêmes. Non ! Jamais !

Comme si elle avait entendu ses pensées, c’était ce moment que prit sa mère pour venir près d’eux pour prendre, à l’évidence, de ses nouvelles. Après tout, elle était en compagnie d’un sorcier ayant mauvaise réputation. La jeune femme avait baissé les yeux durant tout l’échange entre William et sa mère, ce dernier complimentant la Poufsouffle puis, reprenant les paroles de la plus âgée.

- J’y vais.

Sautait aussitôt Nymphéa sur ses pieds tout en n’oubliant pas le verre de champagne vide dans le but de se diriger vers le buffet. Dans son soupir, on ressentait aussi un peu de frustration. Celle de n’être pas être capable de parler à qui elle voulait, de faire ce qu’elle voulait sans avoir une remontrance silencieuse de sa mère parfaite. Cela semblait même plus libre chez les Ombrage. Après tout, on ne voyait ni Marcus ni Septima à cette réunion annuelle. Bien au contraire, Hyacinthe et elle avaient été obligés de participer à chacune d’entre-elles depuis fort longtemps déjà.

- Je sais, ma mère me colle un peu. Elle est devenue plus protectrice depuis que Hyacinthe est partie lâcha-elle tout en baissant subrepticement la tête. Mais je ne vais pas arrêter de vous parlez monsieur Ombrage juste parce que ma mère ne semble pas le vouloir.

Offrit-elle, ensuite, un sourire chaleureux à cet homme qui lui semblait si sage, si patient. Sur ce, Nymphéa alla jusqu’au buffet pour se prendre une assiette dans laquelle elle mit des petits pains, des fruits et trois petits fours. Elle revenait aussitôt vers William Ombrage s’assoyant à nouveau. Évidemment, après avoir mangé un petit four plus rapidement que son ombre, elle ne put pas s’empêcher de parler.

- Hyacinthe et moi, on vient à cette rencontre annuelle depuis très longtemps. On devait avoir 12 ans la première fois. Ma mère s’arrangeait toujours avec nos professeurs pour ce faire. Avant je pensais que c’était parce qu’elle voulait nous apprendre la vie mondaine. Maintenant, je crois qu’elle veut me garder le plus possible près d'elle. La disparition de Hyacinthe lui a fait vraiment du mal, vous voyez. Bon, je sais que vous m’avez dit de ne pas m’en faire par rapport à l’amour qu’elle me porte et de faire mes choix pour moi. Mais bon, je … Parfois, j’aimerais aussi faire quelque chose pour elle, pour l’aider et … Enfin, ce que vous m’avez dit tout à l’heure, ça m’inspire encore plus à le faire. Je me sens coupable de ne pas avoir cru en l’amour qu’elle me voue.

Sourie-elle légèrement puis, grignotant quelques fruits pour se trouver quelque chose à faire.

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Jeu 11 Juin - 15:19
Je n’aurais jamais cru, en me préparant pour venir à cette réception, que j’allais passer le plus clair de mon temps à faire la conversation à une jeune femme à peine plus âgée que mon fils. Ce n’était certainement pas pour me déplaire, puisque je préférais – et de loin – les discussions plus personnelles que les discours et autres harangues trop présomptueuses pour moi. J’aimais le côté simple et sincère des rencontres imprévues. C’était bien plus chaleureux et bien plus naturel.
D’ailleurs, les choses venaient d’elles-mêmes, avec Nymphéa, il n’était pas nécessaire de réfléchir à comment aborder tel ou tel sujet. Je ne devais même pas changer mes habitudes ou cacher comment j’étais, simplement parce que cela n’avait pas lieu d’être. Et puis, quel mal y avait-il à converser ainsi ?


« Optez pour le juste milieu, peut-être… vous offrez un abonnement d’essai pour les trois premiers mois… Juste le temps de fidéliser votre lectorat. Et puis vous proposez des tarifs avantageux pour les abonnements à l’année… Ce serait bon pour un elevator pitch de qualité, à mon avis. »

A vrai dire, je pouvais comprendre que Cho Chang se soit approchée. J’aurais sans doute agi de la même façon si j’avais aperçu Septima discuter avec un homme bien plus âgé, juste pour m’assurer qu’il ne se passait rien d’étrange. C’était un réflexe parental de vouloir veiller sur ses enfants et les protéger. Je ne pouvais pas blâmer Mrs Chang pour cela.
Et quand sa fille s’éloigna pour aller chercher de quoi manger, je dis simplement à la mère :
« Nymphéa a de grands projets… N’hésitez pas à me tenir au courant de tout cela, ça m’intéresse vraiment. »

Je ne mentais pas. Le monde de la presse d’information manquait de titres. Sans cela, il était bien difficile de réaliser une analyse critique des faits, aussi, l’idée qu’un nouveau journal puisse être lancé me semblait une excellente nouvelle.
Bientôt, la jeune fille revint, dotée d’une assiette garnie de quelques mets. Sa mère ne me faisait pas confiance, cela se voyait comme le nez au milieu du visage et, rien que pour lui donner tort, j’avais envie de lui prouver que j’étais un homme digne de confiance. Je savais bien que certaines personnes aimaient salir la réputation des autres, mais je n’aimais pas prêter attention à tout cela. De mon côté, j’évitais de participer à ce genre de diffamations, parce qu’il me semblait important que chacun puisse faire ses preuves sans avoir à se débattre dans des histoires de toutes sortes.
Ma réputation, quelle était-elle, au fond ? Était-il possible que je le sache ? Il aurait fallu que je puisse en discuter avec des personnes capables de me dire la vérité sans me cacher des choses… Je ne devais pas me faire d’illusions, cependant : qui aurait eu l’audace de me dire la vérité sans rien me cacher ? Je n’imaginais pas Cho Chang faire cela. Et comme cette dernière semblait satisfaite de voir sa fille se sustenter un peu, je la vis bientôt retourner à ses occupations.


« Votre mère ne me connaît pas vraiment, Nymphéa… Mais elle veut être sûre qu’il ne vous arrive rien… On ne sait jamais que je sois mal intentionné, vous voyez ? » Je haussai les épaules. Ce n’était pas anormal, en soi, et je devais reconnaître que le fait que la jeune femme me dise qu’elle n’allait pas cesser de me parler me faisait plaisir. Cette façon de désobéir à sa mère avait quelque chose de très agréable pour moi. Au moins, cela me confortait dans l’idée qu’il existait encore des jeunes gens capables de faire preuve d’une vivacité d’esprit apte à remettre en cause des pensées un peu trop formatées.

La jeune fille m’expliquait son ressenti, par rapport à ce genre de réception et par rapport à l’attitude surprotectrice de sa mère. Je pouvais comprendre tout cela, à vrai dire. Ce n’était pas bien compliqué pour moi de me mettre à la place d’un parent inquiet, puisque j’en étais un moi-même. Mais je n’aurais jamais imposé à mes enfants de venir à une réception comme celle-ci, surtout lorsqu’ils étaient à l’école… Je ne voyais pas l’intérêt de cela, puisque ces réunions étaient ennuyeuses et désagréables. Je ne voulais pas que cela donne à mon fils et à ma fille une image déformée de ce qu’était le Ministère de la Magie.


« J’ai peut-être quelque chose qui pourrait faire plaisir à votre mère. » Je venais d’y repenser, puisque la jeune femme me parlait de son frère et je m’en voulais un peu de ne pas y avoir songé plus tôt. « Hyacinthe m’a prêté un livre, que je pensais lui remettre en mains propres un jour ou l’autre. Il l’a annoté avec bon nombre de ses réflexions… »

Peut-être que si je donnais ce livre à Nymphéa, elle pourrait le confier à sa mère. Ce serait une façon comme une autre de retrouver un lien avec Hyacinthe… Ce n’était pas comme si le frère de Nymphéa pouvait être mort ou porté disparu… Non, il ne voulait pas qu’on le retrouve, c’était très nettement différent.

« Je ne sais pas si cela peut vous aider pour faire quelque chose pour votre mère, mais je suis persuadé que les réflexions qu’il a notées sur les pages de ce livre peuvent être une aide précieuse pour comprendre comment Hyacinthe se sentait… » Il y avait quelque chose chez le garçon qui m’avait terriblement touché, à vrai dire, lorsqu’il s’était confié à moi et, dans cette souffrance qui l’habitait et où je retrouvais la souffrance qui m’avait habité quand j’avais son âge, j’avais l’impression de pouvoir vraiment le comprendre, comme j’aurais aimé, à l’époque, pouvoir être compris, moi aussi… C’était dans cette idée de compréhension mutuelle que j’avais envoyé un livre au jeune homme, un ouvrage de psychomagie dont j’ignorais encore aujourd’hui s’il l’avait lu ou non et, si c’était le cas, je ne savais pas non plus si j’allais le récupérer un jour. Cela n’avait, somme toute, que bien peu d’importance. « Le livre est dans mon bureau, au troisième étage. Nous pouvons aller le chercher, si vous le voulez. »

C’était une proposition tout à fait correcte et décente, me semblait-il, je ne voulais pas que l’on me prêtât de mauvaises intentions, mais je préférais laisser le choix à la jeune femme.
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Nymphéa E. Chang
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Lun 15 Juin - 20:36
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Sage mais aussi sûrement pragmatique, monsieur Ombrage avait alors formé une autre opinion pour ce futur journal. De prime abord, Nymphéa laissait aller une grimace à l’idée d’un abonnement gratuit de trois mois seulement. Pourtant, les tarifs avantageux lui faisaient alors relever la tête, plus intéressée. Un peu plus et Nymphéa demandait à cet homme s’il dirigeait une entreprise pour sa belle connaissance du monde des affaires. La jeune femme y songeait encore, mais aussi à ce « journal » alors qu’elle chérissait le salé et le sucré qu’offraient les divers mets mis dans son assiette un peu plus tôt. Elle avait aussi vu William discuter brièvement avec sa mère, mais ne put pas connaître le propos de leur conversation. Au moins, cela lui fit chaud au cœur de voir celle-ci hocher la tête positivement. Peu après, Cho s’en était retourné vers ses amis et collègues sans oublier d’envoyer un petit sourire vers la Poufsouffle.

Petit sourire qui avait sûrement culpabilisé Nymphéa à la suite des mots sur l’amour que lui portait ses parents, propos échangés des minutes plus tôt avec William. Ce petit sourire remplie de sincérité était sûrement les prémices de ses propres mots de protection de sa mère envers elle en oubliant la perfection de cette dernière. C’est vrai : c’était dur, parfois, d’être une Chang. Une traitre à son sang pour le lot de Sang-purs traditionnels, mais voulant faire en même temps honneur à la famille en agissant toujours correctement en société. Peut-être sa mère voulait-elle, inconsciemment, regagner le blason d’une véritable famille de Sang-pur et que Nymphéa touchée tentait tant bien que mal de faire ainsi, mais maladroite n’y arrivant pas toujours. Subitement, elle rit faillit s’étouffer avec un petit pain à la supposition que William Ombrage déclarait.

- Si vous faites ça, vous êtes mort.

Lâchait Nymphéa après avoir mâché et avalé correctement le petit pain, mais la main gauche encore contre la bouche pour faire taire son amusement. Cela démontrait que la Poufsouffle ne voyait pas William Ombrage comme un homme à vices sexuels. En effet, elle ne se sentait nullement en danger et donc pouvait blaguer sur ce sujet s’imaginant vivement le mec s’attraper une claque monumentale sur la joue et … Bah, elle-même en rajouterait une couche. Ouais, comme son pair à son adolescence qui avait voulu la forcer à la mettre dans son lit. Non mais ! Blessée et effrayée sur le coup, elle n’en avait pas pour autant pensé à l’étriper par après lorsqu’il arrivait dans son champ de vision : oui, dommage que Poudlard était encore trop petit.

C’était donc sûrement ce calme dont faisait toujours preuve William Ombrage qui intima Nymphéa à continuer à parler. Comme si cet homme avait tellement vécu de choses dans sa vie qu’il ne s’impressionnait plus de simples relations froides dans une relation humaine. Comme s’il arrivait facilement à passer outre. C’était extraordinaire et calmait, par le fait même, Nymphéa mangeant tout en parlant de sa vie, de sa mère, de ses envies d’aider celle-ci.

- Un livre … ? Quel livre vous a-t-il prêté ?

Ouvrant la bouche, Nymphéa s’était donc avancé dans sa position assise pour poser l’assiette sur la table devant. Son frère semblait même avoir pris ce livre pour un journal intime à ce qu’en disait William Ombrage. Alors, ce dernier lui demandait si ça mère voudrait avoir le livre pouvant faire office de souvenir vivant dans la douleur d’avoir perdu son fils. Malgré la jalousie que son frère évoquait en elle par ces réflexions probablement toutes plus intelligentes que les autres dans le livre, Nymphéa s’était levé arborant un sourire timide.

- Oh ! Vous feriez ça pour ma mère ? C’est triste que mon frère n’ait pas pu retrouver son livre, mais oui, on peut aller le chercher si vous voulez.

Sur ce, la jeune femme lissa les plis de sa robe rouge pour enlever toute miette de pain qui s’y serait fourré. Puis, elle se dirigeait vers le groupe toujours formé de Harry Potter, de sa mère et d’autres hauts employés du Ministère de la Magie.

- Maman … Euh … Monsieur Ombrage a un cadeau pour toi. Je reviens rapidement.

Sans laisser le temps à Cho Chang de rétorquer quoique ce soit, la jeune femme revenait dans un sourire chaleureux vers ledit procureur du cadeau. En plus, il fallait comprendre que Nymphéa était aussi très curieuse de connaître le contenu de ce livre, de quoi il était question à l’intérieur de ses pages et pourquoi son frère semblait si intéressé par celui-ci pour noter des passages. De plus, de quoi traitait ce livre pour que Hyacinthe le prêtre ? Après tout, son frère n’a jamais été très partage.

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Mar 16 Juin - 22:55
La tournure qu’avaient prises les choses ce soir n’était pas plus mal. Je me retrouvais dans un contexte dans lequel je ne me sentais pas mal à l’aise ni de trop. C’était même plutôt le contraire. Bien évidemment, ce genre de situation, me trouver en présence d’une jeune fille, ferait assurément jaser les autres adultes, sans compter le côté surprotecteur de Mrs Chang envers sa fille… Je savais bien qu’on me prêtait souvent des intentions frivoles envers les différentes personnes dont je croisais la route, mais je savais tout de même me tenir un minimum et garder mes mains à leur place.
D’ailleurs, j’avais sans doute raison, au vu des paroles de la jeune fille après que je lui aie exposé ce que je pensais de la réaction de sa mère. Elle avait ri, mais, en soi, je savais bien que je n’avais pas tort de dire cela.


« Oh, mais je n’en doute pas… et je tiens trop à ma vie pour prendre un tel risque. » Je lui répondais sur le même ton, celui de la plaisanterie, mais, en réalité, je disais vrai. Il y a quelques années, j’aurais sans doute essayé d’attirer la jeune femme dans un coin plus tranquille, mais je m’étais tout de même suffisamment assagi pour ne pas faire cela ici, en présence de sa mère et de quantité de sorciers adultes qui se seraient fait un plaisir de chercher ensuite à me coincer pour me juger sur la place publique. Très peu pour moi, merci.

Peu à peu, le grignotage semblait aider Nymphéa à éponger un peu les effets du champagne. Une bonne chose, que cela, car je ne tenais pas à ce qu’on dise ensuite que j’avais essayé de la saouler pour ensuite profiter d’elle. J’imaginais très bien cette peste de Nemesys Scamander venir avec de telles accusations. Mais je n’allais pas lui faire ce plaisir, évidemment.
Alors, nous pûmes évoquer ce livre, que Hyacinthe m’avait prêté il y avait quelque temps et que j’aurais dû lui rendre en mains propres lorsqu’il serait venu me rendre le mien. Cela aurait été une belle occasion de discuter encore, lui et moi, mais cela n’avait finalement jamais pu avoir lieu.


« C’est son exemplaire du livre "Sorts et enchantements anciens et oubliés". Nous avions pas mal discuté, ton frère et moi, et c’était un des sujets qui nous avait intéressés tous les deux. Hyacinthe voulait profiter de quelques sorts plus rares pour vaincre un étudiant de Gryffondor en duel… »

En réalité, ce livre comportait pas mal d’informations intéressantes, mais c’était surtout les annotations du jeune homme qui apportaient une plus-value à l’ouvrage. « Il m’avait passé un livre sur les sciences magiques, aussi, mais j’ai beaucoup moins apprécié. Hyacinthe a plus d’une fois essayé de me convaincre que les sciences exactes étaient plus intéressantes que tout ce qui touche à l’esprit humain… mais il n’a pas réussi. »

Et puisque la demoiselle semblait disposée à m’accompagner pour aller chercher la monographie pour la rendre à qui de droit, je la regardai s’éloigner pour prévenir sa mère de notre petite entreprise. Une mère méfiante, une jeune fille confiante. C’était parfois assez étrange de voir comment les êtres humains pouvaient ne pas se ressembler malgré une filiation certaine. J’évitai soigneusement de faire le moindre geste suspect, on ne savait jamais comment pouvait réagir une mère qui voulait protéger son enfant. Et quand la demoiselle me rejoignit, je lui montrai galamment l’ascenseur.

« Direction le troisième étage, donc… Vous connaissez un peu les lieux ? C’est le département des accidents et catastrophes magiques du Ministère. » J’appuyai pour appeler l’ascenseur, tout en continuant à lui expliquer un peu les lieux, sans trop savoir si elle en avait quelque chose à faire.

« Je devais être à peine plus âgé que vous quand j’ai pris la tête d’une brigade d’oubliators… » J’allais avoir vingt ans quand j’avais eu ce passage de grade… et c’était à vingt-deux ans que j’étais passé chef des oubliators. Une progression qui avait été rapide, mais que je devais uniquement à moi-même. Pas de passe-droit ni de favoritisme. Et il me semblait que, en comparaison avec des gens qui avaient été pistonnés grâce à des pots-de-vin ou grâce à leur illustre nom de famille, j’étais sans doute bien plus méritant.

L’ascenseur arriva et je laissai la jeune fille me précéder à l’intérieur.
« J’espère que ça fera plaisir à votre mère, en tout cas, mais je pense que vous pourriez trouver des choses intéressantes, vous aussi, dans ce livre… »

Il ne fallut pas longtemps pour que la cabine de l’ascenseur nous amène à bon port. Les portes s’ouvrirent de nouveau et je sortais pour attendre Nymphéa dans le couloir, avant de lui indiquer d’un geste où se situaient les bureaux des oubliators. « Nous allons traverser le bureau des oubliators, mais ne faites pas attention au désordre… je n’arrive pas à les forcer à gérer correctement leur local… Même les rapports trainent un peu partout avant qu’ils me les rendent, c’est une aberration ! »

Moi qui étais plutôt maniaque, j’avais parfois envie de tout envoyer en l’air pour forcer mes subalternes à ranger correctement… mais ce n’était pas possible. Je serais sans doute passé pour un type incapable de se contrôler et qui pétait les plombs pour un peu de désordre… Mais quand j’ouvris la porte des bureaux de mes subalternes, évidemment, le spectacle de leur désordre ne pouvait échapper à personne. Le pire était, sans nul doute, le bureau de Febal Maguire. Celui-là… autant il pouvait être vraiment adorable, autant, dans certains cas, il me tapait vraiment sur le système. Comme là, maintenant, à vrai dire. Il n’avait même pas pris la peine de débarrasser le dessus de son bureau.

« Venez, c’est par ici. » Je me dirigeai vers la porte menant à mon bureau personnel et c’était là, parmi tous les ouvrages qui garnissaient la bibliothèque de la pièce, à côté des archives des différentes affaires, classées par dates, que j’avais conservé le livre prêté par Hyacinthe.
J’étais habitué au lieu, donc, je ne prêtais pas trop attention aux portraits de la pièce, ni à la décoration, mais un premier passage ici avait souvent tendance à impressionner un peu les visiteurs.

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Nymphéa E. Chang
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Mer 24 Juin - 22:15
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Évitant trop longtemps le regard inquisiteur de Cho Chang, ils s’étaient rapidement dirigés vers le couloir des ascenseurs qui, du point de vue des Moldus, pourraient les ramener dans les années 1920, plus communément appelées les « années folles ». Toutefois, pour Nymphéa ces ascenseurs étaient tout ce qu’il y avait de plus normal. Elle aimait aussi leur style déplorant même le manque d’esthétisme de ceux se trouvant dans les édifices dits moldus. La Poufsouffle confirmait justement sa pensée lorsque William Ombrage lui demandait si elle était déjà venue ici.

- Je suis venue occasionnellement au Ministère. Cet été, je suis même venue à cet étage pour enlever les bracelets anti-magie.

Lâchait-elle innocemment comme si cet événement se trouvait si loin dans sa vie maintenant qu’il n’en était plus important. En fait, vous remarquerez aussi qu’il venait avant sa rencontre avec Raphaël Millet. Mais Nymphéa ne pensait pas à lui. Enfin, juste un peu. Oui bon, elle songeait au jour de son anniversaire alors qu’il avait déjà accepté l’invitation. Il allait donc de soi qu’elle se fit violence pour mettre de côté ce qui allait être une magnifique fête pour écouter William lui révéler être venu ici à environ son âge.

- Wow … Vous étiez vraiment doué pour être à la tête d’une équipe si jeune.

Murmurait-elle abasourdie. Les deux premiers étages défilant devant eux, le visage de la jeune femme montrait l’étonnement. Elle en avait même arrêté de respirer quelques secondes. Ne sachant quoi rajouter de plus, elle décida seulement de suivre les grandes enjambées de ce distingué homme. William Ombrage n’était pas un Sang-Pur traditionnel, mais il en avait les manières. Non, Nymphéa n’avait pas peur de ce qui pouvait se cacher derrière ce beau visage et ces belles paroles. Enfin, si peu … Beaucoup de gens cachaient leur véritable nature en faisant des hypocrites. Mais la jeune femme voulait éviter de penser comme cela. Si on pensait tous comme cela, tout le monde aurait peur de tout le monde et plus personne ne vivrait. C’était ainsi qu’elle entrait pour la première fois dans le bureau des Oubliators sous la mise à garde de William quant à un certain désordre.

Son regard se perdait alors sur les nombreux tableaux de sorciers célèbres, certains la saluant galamment. La Poufsouffle le leur rendait dans un sourire empli de chaleur et sincère. Évidemment, elle ne put pas s’empêcher de regarder aussi les bureaux certains bondés de documents et d’objets en tout genre. Par mégarde, Nymphéa accrocha un objet sur le bureau de Febal Maguire. L’objet insolite tomba au sol dans un petit « toc », mais ne se cassant heureusement pas.

- Oui, oui, j’arrive monsieur Ombrage.

Précipita-elle ses gestes pour ramasser l’objet, le reposer sur la pile de trucs dudit bureau et marcher un peu plus vite pour rattraper William déjà dans le sien. Aussitôt, les yeux de la Poufsouffle se surprenaient de la propreté des lieux alors que le reste était un bordel pas possible. Arrivant sur ses entrefaites, l’Oubliator avait déjà sortie le livre d’une tablette de la bibliothèque. Nymphéa n’avait pas oublié que le livre était sorts et enchantements anciens et oubliés et son esprit ne put pas s’empêcher de penser à la magie noire.

- Est-ce qu’il y a des sortilèges de magie noire dans ce livre ?

Dit-elle plus ou moins rassurée tout en appuyant les mains sur le bord du bureau bien rangé. Nymphéa tentait d’apercevoir l’écriture de son frère, les commentaires qu’il avait notés et … Son cœur se serra légèrement. Alors que son style d’écriture à elle était fleurie, celui de son frère était rapide, petit et donc difficile à lire. Et, il la narguait toujours pour dessiner dans les marges de ses manuels. Pff. Certes, cela lui fit quelque chose de revoir cette écriture malgré tout.

- Ça ne m’étonnerait pas que Hyacinthe aime la magie noire. Il a toujours été secret et il savait bien que maman le lui en aurait empêché affirmait-elle machinalement tout en pointant l’un des commentaires. Il est écrit quoi là ?

La jeune femme était intéressée par ce commentaire, car il était plus long que les autres. Il prenait presque toute la marge au complet. Mi-effrayée par ce que son frère pouvait penser lorsque seul, mi-excitée par de nouvelles découvertes, elle se mâchouillait la lèvre inférieure.

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Ven 26 Juin - 14:55

Je n’avais sans doute pas dû être très présent ou pas assez attentif lorsque la jeune fille était venue en stage cet été… Enfin, cela pouvait coïncider avec mes dates de congés, aussi, ce qui aurait pu expliquer que je ne l’aie pas croisée… Pourtant, quand son frère était venu en stage au Ministère, nous avions eu l’occasion, lui et moi, de nouer un lien. Qui sait ? cela aurait pu arriver aussi cet été entre Nymphéa et moi…
C’était une bonne chose que le Ministère ait trouvé une solution pour contrer ces bracelets anti-magie. Personnellement, je ne me voyais pas vivre sans mes pouvoirs. D’autant plus que ces fameux bracelets bloquaient aussi bien l’utilisation de la baguette que celle des particularités magiques. Une question me vint alors à l’esprit :
« Tiens, je me demandais… Ces fameux bracelets… est-ce qu’ils annihilent aussi les effets des potions ? »

Si cela se limitait juste aux sorts, c’était déjà énorme, mais n’ayant moi-même pas été concerné par cette histoire de bracelets, je ne pouvais pas vraiment savoir ce que cela faisait exactement. Ce que j’en savais tenait, somme toute, dans les lignes rédigées dans différents rapports qui avaient pu passer entre mes mains. En dehors de cela, je ne pouvais pas dire que j’en savais long sur le sujet.
Étais-je doué pour gravir les échelons rapidement ? J’eus un haussement d’épaules.
« Sincèrement, je n’aurais pas formulé cela de cette façon. Gardez une volonté de fer et vous verrez que vous arrivez à vos objectifs, vous aussi. »

Et comme je la guidais vers mon bureau, je ne pus qu’entendre le son d’une chute d’objet, mais pas de bruit de bris de quoi que ce soit. De toute manière, si quelque chose venait à être cassé dans le bordel monstrueux qui régnait sur les bureaux des oubliators, il était évident que ce serait à mes subalternes de répondre de leur désordre. Car ce genre d’incident n’arrivait pas lorsque l’on prenait soin de ses affaires et que l’on maintenait de l’ordre et de la rigueur sur un bureau.
Nymphéa me rejoignit alors et après un court silence, comme si elle était un peu étonné du contraste entre mon bureau et celui de mes sous-fifres, je lui tendis le livre de Hyacinthe.


« Pas dans celui-ci, non… C’est un livre qui se trouve à la bibliothèque de Poudlard… Et qui est accessible à tous, vous imaginez bien qu’il peut donc être mis entre toutes les mains. »

Cela dit, la jeune fille parlait de magie noire comme si son frère avait été attiré par cela. Je restais sur mes gardes, pesant bien mes mots et évitant soigneusement d’en dire trop. « Votre frère s’intéresse à tout, Nymphéa. Magie noire ou magie blanche, magie ancienne, magie étrangère… Il est très éclectique et curieux… » A entendre le ton employé pour évoquer la magie noire, il était plus que clair que ce n’était pas un sujet que je pouvais développer en sa présence. Déjà, rien que le fait que j’aie pu accéder à la demande explicite de son frère quand il m’avait demandé de lui permettre de subir un Doloris, chose que je n’aurais jamais faite, en réalité, sur un jeune sorcier innocent comme lui… mais il voulait vraiment ressentir cela… et ça avait été pour moi l’occasion de découvrir une facette d’une personnalité torturée – au sens figuré, bien sûr – qui avait recours à des pratiques un peu taboues.
Je me penchais pour lire les caractères écrits en pattes de mouche par le jeune garçon. Il me fallut plisser un peu les yeux et rapprocher mon visage du livre, tellement c’était écrit petit. Déjà que le livre était écrit en petits caractères, l’écriture de Hyacinthe n’arrangeait rien.


« Ah oui… Hyacinthe a indiqué son avis et ses réflexions sur le serment inviolable… Il a retourné la question dans tous les sens pour essayer de trouver une faille au principe. En fait, vous verrez au fil de votre lecture que votre frère a souvent cherché les défauts des sortilèges présents dans ce livre, pour améliorer les sorts et enchantements, j’imagine… » Et même si les réflexions étaient parfois purement théoriques, je devais reconnaître que certaines d’entre elles m’avaient poussé à me poser des questions également.

« Par exemple, pour le serment inviolable, Hyacinthe s’est amusé à faire la comparaison avec le Fidelitas. Vous voyez, avantages et inconvénients de l’un et de l’autre… Tous ces commentaires peuvent être bien utiles si vous cherchez une manière efficace de protéger un secret… Et d’après ses calculs, je cite : "Le serment inviolable reste la meilleure solution, pour une efficacité parfaite, et le traître n’aura qu’à se retourner dans sa tombe."
C’est peut-être un peu extrême, mais je peux comprendre qu’il ne veuille pas que quelqu’un trahisse sa confiance. »

Je me redressais pour mieux regarder Nymphéa dans les yeux. « Vous savez, votre frère n’aurait sans doute pas pris le risque de noter des réflexions pouvant lui porter préjudice. Et je dois tout de même vous avouer que si cela avait été le cas, je pense que j’aurais gardé le livre pour lui rendre en mains propres lorsque je l’aurais revu… Ce n’est pas contre votre mère, bien sûr, mais c’est une question de bon sens… »
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Nymphéa E. Chang
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Ven 3 Juil - 3:20
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Apparemment, la curiosité devait être un trait commun chez les enfants Chang. La jeune femme devenait de plus en plus excitée à force de discuter du livre de sortilèges avec monsieur Ombrage. Tellement curieuse de découvrir les secrets que son frère lui cachait, elle en avait oublié sa position fort peu confortable sur le bord du bureau. Des picotements s’en étaient ensuivit et on put voir la jeune femme se secouer les bras en proie à ce désagréable inconvénient.

- Magie ancienne … ?

Avait-elle alors murmuré sans pour autant quitter le livre des yeux. William Ombrage lui révélait des tas de choses qu’elle ne savait pas. Qu’elle n’avait jamais voulu connaître : enfin, jusqu’à maintenant. Serait-ce si terrible que cela si Nymphéa gardait, finalement, ce livre pour elle ne le donnant pas à sa mère ? Serait-ce un crime, un mensonge envers monsieur Ombrage et une trahison pour sa mère ? Curieuse oui, mais aussi cette jalousie pour son frère la forçait à vouloir tout découvrir pour le désarçonner, pour être meilleure que lui au moins une fois dans sa vie ! Non mais, la Poufsouffle ne répondit même pas à monsieur Ombrage dans l’ascenseur au sujet des bracelets anti-magie, complètement interloquée sur le sujet, pour la simple et bonne raison que les potions ne faisaient pas bon ménage avec elle.
Elle en avait eu honte !

La tentation, l’envie était donc grande de s’emparer de ce livre pour le lire ne serait-ce que deux jours avant de le rendre à sa mère. Au mieux, Nymphéa pourrait en faire des photocopies. Elle lâchait aussi sûrement des inepties sur son frère quant à la magie noire, car William l’avait corrigée vite fait sur ce sujet.

- Désolée …

Avait-elle lâché dans un murmure penaud avant que le long paragraphe de notes l’impressionne à un point tel que son index droit le pointait avec véhémence. William Ombrage dut lui-même plisser les yeux pour mieux voir ce qui arracha un gloussement à la jeune femme. Oui, Hyacinthe avait toujours été difficile à comprendre au sens propre comme … Au sens figuré. Finalement, William semblait avoir réussi à déchiffrer l’écriture de son frère parce qu’il lui parla du serment inviolable, mais surtout de ses limites le comparant même au sortilège de fidelitas, ce dernier permettant à une personne de protéger toutes les autres et, selon son frère, moins puissant que le premier. La phrase notée par Hyacinthe la fit même rire.

- Mon frère a toujours été très direct.

Rétorquait-elle montant les yeux vers William et soupirant quant au respect qu’avait Hyacinthe. En fait, il avait du respect pour ceux dont il admirait : ceux-ci devaient être très peu nombreux. Abaissant les épaules subitement un peu lasses, il n’en avait évidemment pas pour sa chère « troll » petite sœur. Comme s’il voulait protéger Hyacinthe qui semblait être son ami après tout, William cherchait sûrement à supprimer tout doute de magie noire dans la tête de la jeune femme par rapport à ce livre. Jouant avec ses lèvres, elle baissait la tête se sentant mal à l’aise une fois de plus, se sentant moins bonne que son frère une fois de plus.

- C’est vrai. Vous ne me l’auriez pas montré s’il traitait des sortilèges impardonnables en détails eut-elle un petit rire joyeux. Je suis désolée de penser du mal de mon frère. En fait, je crois que tout cela, ça me permet de mieux le comprendre. Je ne l’ai jamais compris. Je crois que vous, vous l’avez compris. C’est triste que je commence à comprendre mon frère que maintenant.

Son sourire était presque enjôleur tellement il en restait innocent et qu’elle se dandinait de gauche à droite. On avait l’impression de voir une petite fille penaude s’étant disputé avec son frère. Nymphéa se força à remonter franchement le regard pour paraître plus forte, l’élégance de sa belle robe rouge l’y aidant en plus.

- Je sais que ce serait mal, mais maintenant que vous m’avez fait découvrir ce livre monsieur Ombrage, je me sens moi-même curieuse sur toutes ces magies. Hyacinthe aurait pu inventer beaucoup de sortilèges s’il était resté. Alors que moi … Je vois bien que je ne sais pas grand-chose. Puis bon, je ne crois pas qu’on doive traiter un type de magie comme mauvaise. Ce ne serait pas juste. La magie n’a rien fait, elle. Ce sont plutôt les utilisations que les Sorciers en font qui sont parfois à revoir.

Affirmait-elle, mais terminant plus bas dans un petit sourire de connivence et un regard en coin.

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Ven 3 Juil - 16:30
Je n’étais pas sans savoir que les cours de Poudlard ciblaient les types de magie les plus répandues, mais j’ignorais que la théorie sur les différentes sortes de magie existantes n’était plus enseignée… Il fallait dire, aussi, que jamais Marcus ne m’avait montré un seul de ses cours et que Septima préférait les potions, dont elle ne tarissait pas d’éloges. Peut-être aurais-je dû leur demander directement ou même leur en parler moi-même… Mais il n’était jamais trop tard pour apprendre, alors, pourquoi pas ?
Bien sûr, les arts sombres et la magie noire, c’était une autre histoire, mais je ne voulais pas que ma jeune interlocutrice ait de son frère une telle image… tout simplement parce qu’il me semblait que ce garçon ne méritait pas qu’on lui colle une étiquette sur le front.


« A ma connaissance, Hyacinthe a beau être curieux, il n’a jamais démontré d’intérêt autre qu’intellectuel pour la magie noire, Nymphéa… » Elle s’excusait, mais, à vrai dire, ce n’était pas nécessaire. Je n’allais pas m’offusquer pour l’image que la jeune femme pouvait avoir de son frère. N’avais-je pas, moi-même, longtemps eu en tête une fausse image de ma petite sœur ?
Aurais-je montré le livre à la jeune femme s’il s’était agi d’un ouvrage évoquant les sortilèges impardonnables ? Sincèrement, je n’en savais rien. Je ne voulais pas ternir l’image de Hyacinthe au sein même de sa propre famille, c’était un fait, mais j’aurais sans doute évité de parler du livre, tout simplement, préférant le garder jusqu’au moment propice.
« Vous savez, je pense que c’est normal ce genre de pensées un peu contradictoires envers votre frère… C’est comme ça, les frères et sœurs, on les aime et on les déteste en même temps, il y a un mélange de rivalité et d’amour qu’on ne peut pas nier… »

Doucement, je posais une main sur l’épaule de la jeune fille, alors qu’elle me parlait de cette situation étrange qui faisait qu’elle commençait à comprendre son frère seulement maintenant, quand il n’était plus auprès d’elle. « Au moins, vous commencez à le comprendre, c’est ce qui importe, vous ne trouvez pas ? »

Ce qui m’avait le plus interpelé chez Hyacinthe, c’était le fait, me semblait-il, que ce jeune homme se mutilait. J’avais encore le souvenir bien vivace de ses bras couverts de plaies, dont il enlevait le coagulum volontairement et rageusement, comme pour mieux raviver sa douleur. Il avait quelque chose à extérioriser et ne savait pas comment s’y prendre autrement. Cela m’avait touché en plein cœur, en fait, sans doute parce que j’avais moi-même des enfants et que je ne voulais pas les voir vivre ce genre de choses… « Hyacinthe n’était pas bien, vous savez. Il valait mieux qu’il prenne un peu le large pour chercher des réponses à ses questionnements… sans cela, j’ai bien peur qu’il aurait pu finir par commettre l’irréparable. »

Ou juste par aller trop loin. Et pour un garçon comme lui, se retrouver enfermé à Sainte-Mangouste pour que des médicomages traitent ses plaies et son esprit, cela n’aurait pas été supportable. Il avait préféré choisir une voie différente, dans laquelle il allait pouvoir vivre autre chose, dans un nouvel environnement. Et ce n’était peut-être pas plus mal.
Je n’avais pas eu ce genre de phase de violence contre moi-même, mais je connaissais bien cette envie de partir pour tout recommencer. C’était un peu ce que j’avais fait, quand j’avais voulu quitter mes parents pour venir ici, en Angleterre. Peut-être bien que Hyacinthe avait cherché à fuir sa famille pour un ailleurs qui lui avait semblé meilleur...

Et le sourire de la jeune femme, que je ne savais pas trop comment interpréter en cet instant précis, fut bientôt suivi par un regard qu’elle plongea dans mes yeux. Elle me parlait de son envie de lire ce livre, de découvrir, elle aussi, les notes de son frère… Et, cela me fit plaisir, en réalité, d’entendre cela. Tout comme son idée qu’il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise magie. Il ne servait à rien, en effet, de porter un jugement sur de telles choses, alors que, comme pour tout, c’était l’utilisation qui en était faite qui, parfois, pouvait poser problème.


« Peut-être devriez-vous lire cet ouvrage, alors… et prendre connaissance des notes de votre frère. Il suffira d’expliquer à votre mère que vous aviez envie de le lire… j’imagine qu’elle ne vous tiendra pas rigueur d’une curiosité comme celle-là… » Il était vrai, aussi, que Hyacinthe avait sans nul doute les capacités et la créativité nécessaires pour inventer de nouveaux sorts. « C’est vrai, il aurait pu… et vous, vous deviendrez une grande journaliste. Chacun son domaine. »

J’avais parfaitement conscience que mon attitude avec la jeune femme devait trancher avec la réputation que l’on me faisait au Ministère. Mais c’était peut-être justement une bonne chose. Je devais reconnaître que je me sentais plutôt bien, avec elle, à discuter de la sorte. Mais il était clair, aussi, qu’il valait mieux, tant pour son image que pour la mienne, que nous ne nous attardions pas trop.

« Prenez le livre, Nymphéa, je suis sûr que vous pourrez beaucoup apprendre. Et si vous le souhaitez, nous pourrions en discuter ensemble par la suite. Mais je pense qu’il serait bon de rejoindre la réception, je ne tiens pas à ce que votre mère s’inquiète. »
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Nymphéa E. Chang
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Dim 12 Juil - 21:11
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Étrangement, je commençais à croire que si William Ombrage voulait devenir professeur à Poudlard, il le pourrait. Cet homme était toujours posé n’élevant jamais la voix même si j’avais dans l’idée de le contrarier. En fait, ce ne fut même pas volontaire. Mais encore, l’Oubliator ne me cria pas de dessus préférant axer la discussion sur les relations habituelles entre un frère et une sœur. Opinion qui, ma fois, je devais acquiescer comme un fait alors que les commissures de mes lèvres se soulevaient dans un petit gloussement amusé. Il avait, maintenant, parfaitement compris la relation que Hyacinthe et moi nous avions ensemble. Et que je veuille commencer à le comprendre semblait même faire son bonheur.

- Oui avais-je hoché la tête dans un sourire maintenant gêné d’être mise à nu.

Malheureusement, mon sourire fit trop vite la place à la consternation lorsque William affirmait que mon frère n’allait pas bien. Qu’il aurait pu venir à commettre l’irréparable … L’irréparable … Comme dans … Je baissais les yeux, mettant la main droite contre mon cou le poids de la culpabilité présente au mois d’octobre s’ouvrait douloureusement et à nouveau en mon cœur. Je jouais machinalement avec mes lèvres n’arrivant pas à croire que l’arrogant Hyacinthe allait mal à ce point. Est-ce que papa et maman étaient au courant ? Étais-je la seule aussi idiote pour se moquer de lui et ne pas voir la détresse au travers de ses yeux ? Je déglutissais difficilement parce que respirer m’étais étrangement difficile. Pourquoi étais-je aussi stupide ?

J’avais la mauvaise impression de répondre à William tel un pantin ou une personne ayant subit le sortilège de l’Imperium. Je n’arrivais, tout simplement pas à croire ce que j’entendais pour Hyacinthe.

- Oui, je vais le lire lâchais-je déterminée puis, je fis un sourire gratifiant au compliment de William Ombrage. Merci ! Je n’y manquerais pas.

Je crois que je savais comment m’y prendre avec ce futur journal. Il fallait, le plus possible, faire parler les gens. Après tout, apparemment monsieur Ombrage avait mauvaise réputation au Ministère de la Magie. Toutefois, en discutant avec lui, je découvrais un véritable professeur, intelligent et sage. Il fallait discuter. Il fallait arriver à se parler et c’est comme ça qu’on allait arrêter la violence entre Moldus et Sorciers.
Après, on dira que je suis une rêveuse. Pfft, qu’est-ce qu’ils en savaient ?

William me tendit finalement le livre que je crus moins lourd de prime abord. Sur ce, le livre bien sécurisé contre mon corps, j’acquiesçais qu’il était effectivement temps de retourner en bas. Ainsi, sortant du bureau de William et repassant dans le bordel de la pièce adjacente, je ne pus pas m’empêcher de lancer quelques mots.

- J’ai laissé tomber quelque chose tout à l’heure. Il n’est pas cassé et je l’ai même ramassé. Je suis désolée.

Mon index droit pointait en même temps vers le bureau de Febal MacGuire dont je ne connaissais que le bureau bordélique. Je ne pus pas m’empêcher de songer que celui y travaillant devrait quand même faire des efforts.

Certes, je pressais tout de même le pas, car les mots de William Ombrage quant à l’inquiétude de ma mère faisaient sans cesse écho dans ma tête. Elle devait vraiment s’inquiéter. À quoi ma mère pouvait bien penser ? Honnêtement, elle avait déjà peur lorsque j’invitais un garçon de mon âge à la maison. Je stressais à penser ce qu’elle s’imaginait d’un homme beaucoup plus âgé tout près même si ceci était totalement loufoque. Puis, il y avait et il y aura toujours la fuite de Hyacinthe : son échec en tant que mère auprès de lui. Alors que j’appuyais sur le bouton de l’ascenseur, je tressaillis en me rendant compte que j’étais tout ce qui lui restais. Ça m’avait déjà frappé en cette soirée, mais cette fois, ce fut plus fort que tout maintenant que je savais pour la détresse de mon frère.

Tout en entrant dans l’ascenseur, je parlais à voix haute. Que ce soit pour William ou un potentiel fantôme qui s’y glisserait, je ne savais pas vraiment.

- Peut-être que ma mère va vouloir qu’on lise le livre ensemble. Toute la famille …

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Mar 14 Juil - 8:25

S’il m’arrivait parfois de côtoyer des amis de mes enfants, c’était plutôt quelque chose d’assez rare. Il me semblait qu’à part ma propre progéniture, je voyais plus souvent Helios, le fils de mon amie, et quelques jeunes gens prometteurs ayant rejoint les rangs des mangemorts… En dehors de cela, à vrai dire, j’étais plutôt axé sur des rencontres avec des personnes de ma génération, ou à peu près. Rien d’anormal à cela, d’ailleurs, puisque c’était sans aucun doute lié au fait que les chemins de vie se croisaient en de multiples endroits pour finalement arriver à avancer, plus ou moins en parallèle ou carrément à l’opposé.
Peut-être n’aurais-je pas dû dire à la jeune femme ce qu’il en était du mal-être de son frère. A voir le changement d’expression sur ses traits, je venais de lâcher une énorme bombe, similaire à un lâcher de bombabouses dans l’infirmerie de Poudlard, vous voyez un peu le genre… A vouloir être tout à fait honnête, j’avais sans aucun doute commis là une erreur qu’il me serait difficile de rattraper.
J’évitai soigneusement de continuer sur ce sujet qui mettait mal à l’aise ma jeune interlocutrice et qui, peu à peu, me mettait mal à l’aise également. J’avais encore parfaitement en mémoire les cicatrices sur les bras de Hyacinthe, comme je le voyais encore s’arracher les croûtes de coagulation de ses plaies autodestructrices… Ce jour-là, je l’avais soigné, du mieux que je pouvais, parce que je m’étais senti terriblement touché par sa souffrance. Je me rappelais exactement de chaque instant, nous avions partagé quelque chose qui nous avait rapproché bien plus que nous n’aurions pu l’imaginer alors… Jusqu’à un certain degré d’intimité, en quelque sorte. Pouvais-je penser que le jeune homme et moi aurions pu avoir une relation amicale malgré la différence d’âge ? Peut-être bien… sans être d’accord sur tout, nous parvenions à aborder des sujets de conversation intéressants… Et ce soir, discuter ainsi avec sa sœur, cela me confirmait que, d’une certaine façon, ce garçon me manquait un peu.


« Je n’aurais pas dû vous dire cela… Je suis désolé… » Il était plutôt rare que je présente des excuses, mais là, la situation s’y prêtait. Je ne pouvais pas ne pas le faire alors que j’avais littéralement miné le moral de la demoiselle.
Elle avait pris le livre et nous avions fini par quitter mon bureau pour traverser celui de mes subalternes où elle m’indiqua le bureau de Febal.
« Le jour où il y aura un peu d’ordre ici, ce genre de petit incident n’arrivera plus. Ne vous tracassez pas pour cela, Nymphéa, s’il n'y a rien de cassé, personne n’en saura rien. »

Febal avait beau être un bon oubliator, son côté désordonné m’énervait. Combien de fois ne lui avais-je pas déjà demandé de ranger son bureau ? Je savais qu’il ouvrait les tiroirs pour y fourrer tout ce qui pouvait y entrer, afin que la surface du meuble soit débarrassée, mais je n’étais pas dupe. Il suffisait de lui demander un rapport de la semaine précédente pour le mettre dans l’embarras par rapport à son manque d’organisation.

Je verrouillais les bureaux derrière moi, suivant ensuite la jeune fille jusque l’ascenseur qui allait nous ramener au rez-de-chaussée. J’espérais que la réception ne soit pas terminée et que notre petite "escapade" n’allait pas nous porter préjudice. Car même s’il ne s’était rien passé, il était clair que les gens aimaient jaser et se faisaient rapidement un scénario titanesque à partir de bien peu de chose. J’entrais donc à la suite de la jeune femme dans la cabine de l’ascenseur.


« Vous aimeriez ça ? Ce genre de livre ne se lit pas au coin du feu… mais libre à vous de faire comme bon vous semble… » J’imaginais un instant la scène. Cho Chang et son mari, installés dans un canapé confortable, près de l’âtre d’une cheminée, leur fille installée entre eux, le livre sur les genoux… En fait, la scène aurait pu convenir si Nymphéa avait eu dix ans de moins. J’eus un sourire incontrôlable tandis que Nymphéa pressait sur le bouton pour mettre en marche l’appareil. « Vous devriez vraiment demander à votre mère de vous laisser le lire d’abord seule. Ne serait-ce que pour mieux comprendre Hyacinthe… »

On en revenait encore à lui, ce grand frère en souffrance dans une existence un peu trop étroite pour lui… Les mains dans les poches, je songeais à ma fille. Elle fonctionnait de la même manière que Hyacinthe et que moi. Je l’avais tout de suite pressenti. C’était comme si nous étions capables de nous reconnaître entre nous… et Septima pouvait avoir des comportements tellement adultes par moments…

Mais mes pensées ne purent pas aller beaucoup plus loin, car à peine la cabine d’ascenseur mise en branle, celle-ci se stoppa net, nous secouant assez vivement pour que je sorte les mains de mes poches pour rattraper le livre qui s’était échappé des mains de la jeune femme sous l’effet de surprise.
Et puis… plus rien. L’ascenseur ne bougeait plus. Nous devions être coincés entre le troisième et le deuxième étage, puisque la machine venait à peine de démarrer quand elle s’était arrêtée. Je poussais un soupir de lassitude. Je n’aimais pas cela.

C’était bien la chance habituelle qui nous faisait un sale coup. Nous coincer dans un ascenseur bloqué alors que la mère de Nymphéa me prenait pour un pervers… Pour peu que nous nous éclipsions plus de vingt minutes, je pouvais être sûr qu’elle allait penser que j’avais tenté quelque chose avec sa fille. Et niveau timing, cette saleté d’ascenseur tombait en panne au pire moment possible. Je fermais les yeux un instant, comme pour mieux réfléchir à la situation. Nous ne pouvions pas faire grand-chose, à vrai dire…
« Par Merlin, il faut que ça arrive justement maintenant ! » Il n’y avait pas de pire moment, en effet, et si je n’avais pas cette pression de l’image sur les épaules, j’aurais sans doute essayé de trouver une solution. Mais, pour le moment, le simple fait d’imaginer la panique de Cho Chang en imaginant sa fille enfermée avec moi suffisait à me glacer les sangs.
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Overview of the year || ft. Nymphéa E. Chang
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