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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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What's the impact of news and media on public opinion? || ft. Evana Selwyn :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mer 3 Juin - 12:14
What's the impact of news  and media on public opinion? || ft. Evana Selwyn Image0

What's the impact of news

and media on public opinion?





Pour débuter cette nouvelle année, la Gazette du Sorcier avait pensé présenter un dossier spécial dans lequel, chaque semaine, une personnalité du monde sorcier était interviewée par les journalistes. Vu le contexte actuel, il avait semblé logique que Meredith et moi soyons concernés par cette histoire d’interview.
D’une façon assez générale, je m’étais toujours un peu méfié de la presse. Il n’y avait pas énormément de journaux différents dans notre monde, ce qui minimisait les possibilités de recouper l’information pour la vérifier par soi-même. Je continuais à recevoir le journal, bien sûr, puisqu’il était primordial de se tenir au courant des actualités diverses et variées, mais... j’avais toujours un peu de mal à envisager une crédibilité totale de tout ceci. Lorsque je ne pouvais vérifier la source d’une information, je préférais ne pas tenir pour vrai tout ce qui était couché sur le journal.

À la vérité, ce qui m’avait poussé à accepter de faire cette interview, c’était très certainement le fait que la journaliste qui devait venir me voir n’était autre qu’une lointaine cousine. J’aurais certainement refusé tout autre journaliste en prétextant un emploi du temps bien trop chargé... mais là, d’une certaine manière, c’était comme une occasion de laisser sa chance à une jeune journaliste débutante avec qui je partageais un peu de sang commun. Un peu, seulement, puisqu’elle avait le sang pur, elle, en tant que descendante directe de la branche principale... quant à moi, n’en parlons pas. Bref, si ma grand-mère était bel et bien la sœur de sa bisaïeule, je n’étais pas né dans la bonne branche pour que l’on se soucie vraiment de pureté de mon côté. D’ailleurs, mon imbécile de père était sans doute le pire dans toute cette histoire de lignée...
Cela dit, famille ou pas, j’avais préféré que cette entrevue ait lieu au Ministère plutôt que chez moi. Mon bureau au département des accidents et catastrophes magiques du Ministère de la Magie était bien assez grand et confortable pour ce genre d’entrevue et il m’avait paru plus judicieux de ne pas entrer dans la sphère privée, pour la simple et bonne raison que je ne tenais pas à ce que mon épouse ou mes enfants puissent être gênés par la présence d’une journaliste.

Et puis, entre nous... La vérité peut coûter cher. En parchemin, en encre, en temps et en vies. Nombreux sont les jeunes journalistes qui se lancent dans une carrière, animés par le profond désir de répandre la vérité à travers le monde... On leur présente sans doute la profession comme une mise en scène d'un journaliste amateur qui ne se déplacerait jamais sans son petit calepin, prêt à investiguer en tous sens pour découvrir tous les tenants et aboutissants des faits qui sont ébruités, déformés et amplifiés très facilement dans le vaste monde qu'est notre monde magique.

Et si on analysait la situation... Notre société avait mis en place une dichotomie très nette au niveau des contenus de la presse : la Gazette du Sorcier apparaissait alors comme un véritable quotidien d’information, tant locale que nationale, où étaient exprimés des faits avérés et vérifiés ; Le Chicaneur récoltait et drainait les rumeurs, les déformait, les amplifiait et les répandait comme une traînée de poudre. Ainsi, là où Le Chicaneur évoquait une femme qui racontait l’enlèvement de son mari par des elfes, le personnel de la Gazette du Sorcier reconnaissait immédiatement là la dame qui, un mois plus tôt, avait raconté que son mari avait été emporté par un grand plat d’argent descendu du ciel… alors qu’il était de renommée publique que son mari s’était enlevé tout seul avec une certaine Flo qui travaillait comme servante au Chaudron Baveur, sur le Chemin de Traverse.
L’anecdote faisait sourire, mais ce détail soulevait une question autrement plus importante : devant un lectorat préférant les sensations fortes provoquées par des révélations aussi audacieuses que celles du Chicaneur, comment le journaliste devait-il se comporter ? Etait-il préférable de se laisser guider par l’appât du gain, en racontant au lecteur ce qu’il avait envie de lire, ou valait-il mieux garder à l’esprit une éthique orientée vers ce que le journaliste estimait devoir révéler, pour le bien du public ?

Ces considérations, je les avais régulièrement eues à l’esprit depuis que j’avais accepté de répondre aux questions de mon arrière-petite-cousine. Au moins, le fait qu’elle ait été engagée au sein de la Gazette du Sorcier rendait la situation sérieuse et bien plus formelle. C’était déjà un bon point.

Dans mon bureau, au troisième étage du Ministère, j’attendais la journaliste, en finissant de compulser les derniers rapports d’interventions sur le terrain. Je mettais un point d’honneur à bien faire mon boulot, malgré tous les changements survenus ces derniers temps, et en tant que chef des oubliators, la paperasse ne manquait pas pour le moment. Et je savais pertinemment qu’après tous ces rapports, j’allais devoir me pencher sur les questions de l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil d’Administration.
Je consacrais beaucoup de temps à tout cela, par souci de bien faire, et je sentais bien que, petit à petit, tout ce temps que je passais ailleurs qu’au manoir familial commençait déjà à nuire à ma relation de couple. J’avais demandé à ma femme de se montrer patiente, de me laisser l’occasion de trouver une façon de pouvoir m’organiser au mieux pour pouvoir tout gérer, mais ce n’était tout simplement pas évident dans la réalité. Entre mes aspirations et ce qui était possible concrètement, je ne pouvais que constater ceci : si je voulais continuer à consacrer un peu de temps et d’attention à mon épouse, je devais me contenter de trois à quatre heures de sommeil, au grand maximum, par nuit. Pour le moment, donc, ma consommation de potions de l’Oeil Vif avait bien augmenté et je n’avais pas la moindre idée de la durée sur laquelle j’allais pouvoir tenir ce rythme de vie.
Ce n’était pas un sujet sur lequel je m’attardais vraiment… Ma fille s’inquiétait beaucoup et me trouvait fatigué, mais à mes yeux, ce n’était qu’une question de quelques semaines, juste le temps nécessaire pour que je puisse vraiment m’organiser pour planifier quelque chose de régulier et d’efficace pour tout ce que j’avais à faire.

J’avais rendez-vous à dix-sept heures avec la journaliste, ce qui me laissait un peu plus d’une heure à lui consacrer pour pouvoir respecter mon planning. Après cela, je comptais rentrer au manoir et essayer d’être un bon mari, puis je laisserais ma femme aller se coucher et je me mettrais à potasser l’ordre du jour de la réunion du Conseil.

A 16h45, j’entrouvris la porte de mon bureau, comme une invitation à entrer. Juste au cas où Miss Selwyn serait du genre à être ponctuelle et aurait un peu d’avance, ce qui n’était pas impossible et que je pouvais aussi parfaitement comprendre, étant moi-même comme cela.
Et, de fait, je ne m’étais pas trompé, car, bientôt, je pus entendre le bruit de pas, peut-être un peu mal assuré, typique d’une personne qui cherchait où elle devait se rendre. Il était vrai que le Département des accidents et catastrophes magiques du Ministère de la Magie n’était pas le plus facile d’accès et que mon bureau n’était pas non plus spécialement très visible.
J’allai donc à la rencontre de ce bruit de pas, pour découvrir la jeune journaliste qui allait me poser ses questions.
« Venez, c’est par ici… »

Me montrer affable, ce n’était pas bien difficile, la politesse et le savoir-vivre, cela me semblait tellement normal au quotidien… « Installez-vous… Je peux vous offrir quelque chose à boire ? Du thé ? du café ? autre chose ? »

C’était la moindre des choses que de proposer… et puis, entre nous, un peu de théine n’allait pas non plus me faire de mal.

Spoiler:
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 11 Juin - 10:18
What’s the impact of the news and media on public opinion ?
ft William Ombrage

Cela ne faisait pas très longtemps que j’avais pris mes fonctions au sein de la gazette des sorciers. Je me doutais bien que je n’allais pas vraiment avoir un grand temps d’adaptation, mais en même temps, je devais bien avouer que j’étais quand même pressée de pouvoir commencer, et surtout m’immerger dans ce nouveau monde. Il faut bien dire que ça faisait longtemps que je me demandais ce qui se passait derrière les pages du journal, et maintenant le fait de pouvoir finalement apposer mon nom sur un article était d’un certain côté une fierté personnelle. Je me doutais bien que la gazette n’ait pas forcément une très bonne réputation auprès de toute la population, mais il ne fallait tout de même pas négliger le journal pour autant. Les journalistes se donnaient beaucoup de mal à trouver des informations, et à les écrire, pour faire circuler l’information.

Il est vrai qu’à plusieurs reprises, il y avait eu le Ministère de la Magie qui avait dû internet, d’après ce que j’avais déjà pu entendre, mais à mes yeux, il n’y avait rien de bien méchant. Selon moi, la censure médiatique ne devrait même pas exister. C’est un droit de pouvoir être informé de ce qu’il se passe dans le monde. Les secrets ne servent qu’à séparer et distancer les gens. La désinformation n’est pas bonne pour la bonne continuité de la vie.

Il est vrai que la réputation de la Gazette des Sorciers n’était plus à faire. Après tout, les gens en avaient beaucoup plus après le Chicaneur, qui n’était pas vraiment de l’information pure, mais plutôt une certaine fantaisie de la nature. Là on pouvait lire que des gobelins faisaient une fête trop bruyante, ou bien encore un troll des montages qui se cache sous un pont, pour enlever les malheureux enfants qui prendraient le risque de le traverser. La Gazette, quant à elle, prenait beaucoup plus de temps, afin de pouvoir vérifier la véracité de l’histoire. Il valait mieux prendre son temps pour publier un article, mais être certain de l’information qui serait à circuler, et c’était également ma façon de penser.

On m’avait déjà attribué un bureau personnel au sein du journal, sur lequel se trouvait tout ce dont j’allais avoir besoin, pour pouvoir travailler au mieux. On m’avait parlé d’un personnage qui avait une certaine importance. Un nom murmuré du bout des lèvres… Une certaine crainte de la part de certain, et une admiration de la part d’autres… William Ombrage. Un nom qu’il était difficile d’oublier, tout comme il était difficile de passer à côté. Après tout, qui ne le connaissait pas ? Il avait un poste important au sein du Ministère de la Magie, et je devais bien avouer que j’avais quelques appréhensions de m’y rendre, pour mon premier article.

Troisième étage. Ça me permettait ainsi de pouvoir calmer mon appréhension, et je croisais les doigts, pour ne pas faire la moindre bêtise, ni quoi que ce soit, qui puisse le contrarier, car ce n’était pas du tout mon cas. J’avais mon petit sac besace dans lequel se trouvait un calepin, ainsi qu’une plume, pour pouvoir noter tout ce qu’il allait pouvoir me dire, et répondre également à mes questions. Je ne devais pas lui montrer que j’hésitais, car ma crédibilité pourrait en prendre un sacré coup, et en même temps, je ne savais pas vraiment comment faire cet exploit.

Il était seize heures trente, ce qui faisait que j’étais en avance pour le rendez-vous qui avait lieu à dix-sept heures. C’était surtout que je n’aimais pas du tout être en retard. Il me consacrait un moment de son précieux temps, alors il était tout à fait normal que je puisse au moins avoir la politesse d’arriver à l’heure ou tout du moins en avance. Les mains tremblantes, je sortais de l’ascenseur, pour me diriger vers le grand et luxueux bureau attenant à celui de Monsieur Ombrage. L’environnement était vraiment luxueux, et il était clairement visible que le Ministère ne lésinait pas quant au confort de son personnel. On pouvait respirer le luxe tout autour de soi. C’était un magnifique spectacle pour les yeux, alors que je me dirigeais vers le bureau de sa secrétaire.

Je n’eus pas le temps d’aller la voir, lui adressant tout de même un sourire bienveillant, car bientôt, j’entendais une voix masculine, que je ne connaissais pas, mais assimila comme étant celle de Monsieur Ombrage. Lui adressant alors le même sourire, je me contentais de le suivre, en hochant la tête.

« Bonjour, avec plaisir, je vous suis Monsieur Ombrage. »

Le suivant d’un pas plus ou moins sûr, j’appréhendais l’entretien encore et toujours, mais une fois à l’intérieur de son bureau, qui aurait tout aussi bien pu contenir mon appartement, voir un peu plus, je ne pus m’empêcher d’être émerveillée par ce que j’avais sous les yeux. Tout ce qui pouvait se trouver dans la pièce était en soit un ravissement. Certains portraits au mur me dévisageaient comme si j’étais indésirable, les lèvres pincées, ils devaient très certainement ce que je faisais ici. Il faut bien avouer que les hauts pontes du Ministère n’avait pas forcément les journalistes en amour.

Prenant finalement place sur un siège, pour me retrouver face à mon interlocuteur, je le remerciais encore une fois, toujours en gardant le même sourire de gravé sur les lèrves.

« Je dois avouer que je ne dirais pas non à une bonne tasse de thé… Je vous remercie encore une fois de m’accorder un peu de votre temps si précieux pour répondre à mes questions… Ça ne devrait pas tarder longtemps… »
Codage par Libella sur Graphiorum

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 11 Juin - 23:55

Je n’étais pas habitué aux procédures journalistiques, mais je connaissais suffisamment les rouages du journal pour voir à peu près comment cela fonctionnait. Le journaliste venait et posait ses questions, en les orientant plus ou moins en fonction de l’article voulu, et puis il y avait deux possibilités : soit retranscrire l’interview telle quelle dans le journal, soit retravailler le tout pour rédiger un article suivi. A vrai dire, je ne savais pas du tout comment travaillait la jeune femme, mais je comptais bien jouer le jeu et faire preuve d’honnêteté, quitte à lui dire franchement si l’une ou l’autre question me dérangeait. Enfin, je supposais qu’il valait mieux le dire que de mentir ou tourner autour du chaudron.

Et quand la jeune femme se présenta devant mon bureau, je fus surpris qu’elle me serve du « Monsieur Ombrage »… enfin, soit, c’était une rencontre professionnelle, après tout, alors s’il fallait que cela soit formel, cela n’allait pas être un souci pour moi. J’invitai donc la journaliste à entrer dans mon bureau et à prendre place.
Sa présence en ce lieu avait quelque chose d’assez inédit. D’abord parce qu’il était plutôt rare que je reçoive d’autres personnes que mes subalternes dans mon bureau, ensuite parce qu’il suffisait de voir les expressions sur les visages des portraits pour savoir que ce n’était pas le lieu idéal pour recevoir une jeune femme. Mais je n’avais jamais vraiment prêté attention à ce que pensaient les portraits de mes prédécesseurs à ce poste.


« Une préférence pour un thé en particulier ? » En réalité, on avait l’embarras du choix, ici, au Ministère et il suffisait de demander n’importe quoi, il y aurait toujours quelqu’un pour trouver la perle rare et l’apporter. « Le Darjeeling est excellent, mais si vous préférez de l’Earl Grey ou autre chose, n’hésitez pas… je vous suivrai. »

Elle était plus que polie avec moi. Ses remerciements n’étaient pas nécessaires, à vrai dire, et je n’avais jamais été le genre d’homme à refuser de donner un peu de mon temps à qui en avait besoin. Enfin, ça, c’était le genre de choses qu’il valait mieux que je ne dise pas à la journaliste, je savais bien à quel point cela pouvait me retomber dessus par après. Rien que ma femme… elle aurait été capable de me faire une scène pour ce genre de propos. Alors, évidemment, je préférais éviter de tendre la perche.
J’appelais la secrétaire pour lui demander les boissons chaudes :
« Ariana, vous pouvez faire le nécessaire ? »

Je laissai la porte du bureau ouverte. Ce serait plus facile pour le stagiaire qui allait nous amener nos tasses de thé dans quelques minutes. Et puis, si Elianor posait des questions à Ariana par la suite, eh bien la secrétaire pourrait toujours dire à mon épouse que l’entretien s’était passé en tout bien tout honneur, puisqu’avec la porte ouverte, il ne pouvait pas y avoir de doute sur le contenu de l’interview ni sur la manière dont elle se passait. Oui, je prenais des précautions, même lorsqu’il s’agissait de conversations professionnelles.

« Cela ne vous ennuie pas si je laisse la porte entr’ouverte ? Les murs ont des oreilles, mais ma femme aussi et je préfère la transparence avec elle. » Comme ça, les choses étaient claire et je n’avais pas menti ou caché quoi que ce soit. Elianor pourrait interroger la secrétaire, la journaliste ou qui elle voulait, je n’aurais rien à me reprocher.

Je revins à mon bureau pour m’installer dans mon fauteuil, face à la jeune femme. Les thés allaient arriver dans quelques instants, aussi, pris-je les devants.
« Je n’ai jamais été interviewé pour la presse… Y a-t-il une procédure particulière à respecter ? J’ai plutôt tendance à faire passer les entretiens d’embauche, voyez-vous, alors n’hésitez pas à m’arrêter si je suis hors sujet… »

En réalité, je me doutais bien que la jeune femme allait m’interroger sur l’élection au Conseil d’Administration, sur mon ressenti par rapport à cela et, sans doute aussi, sur mes relations avec les autres membres du Conseil… mais en dehors de ces sujets-là, à vrai dire, je ne savais pas vraiment à quoi je devais m’attendre. Je savais que les interviews réalisées avec une plume comme celle de mon interlocutrice, c’est-à-dire une plume tout ce qu’il y avait de plus normal et pas une plume à papote, n’avaient rien à voir avec les interviews que pratiquait Rita Skeeter à l’époque où elle était au sommet de sa gloire… Je n’aurais sans doute pas apprécié que cette femme-là vienne m’interviewer, en tout cas. Les scandales dont elle était friande n’avaient pas leur place dans la Gazette du Sorcier, après tout.

« Vous avez tout ce dont vous avez besoin ? » Je préférais demander. Je n’avais pas la moindre idée de ce qui pouvait être nécessaire pour une jeune journaliste. Elle avait de quoi écrire, le thé allait arriver… elle pouvait prendre appui sur mon bureau si elle désirait un support pour son calepin… Je ne voyais rien d’autre, à vrai dire.
Je me croisai les jambes, prêt à répondre à ses questions. Je devais bien garder à l’esprit que certains points devaient rester confidentiels et que je serais peut-être amené à jouer cette carte du secret professionnel à un moment ou à un autre, mais je comptais avant tout être le plus honnête et le plus complet possible, par respect pour le journalisme et par politesse, aussi.

On frappa bientôt à la porte. C’était un stagiaire, celui qui apportait nos boissons. Il avait bien préparé cela, d’ailleurs, puisqu’il transportait un plateau avec la théière, nos deux tasses, un sucrier, le pot à lait, quelques biscuits et chocolats… Voilà un jeune garçon qui cherchait à se faire bien voir ou qui avait sans doute appris auprès de personnes exigeantes comment servir le thé de façon à satisfaire les goûts de chacun. Je le remerciai en souriant, puis je versai le thé dans chacune des deux tasses.


« Je vous laisse agrémenter comme vous le souhaitez… » Je n’aimais pas trop quand quelqu’un mettait le sucre à la place ou versait le lait dans mon thé. Souvent, ce n’était pas exactement comme je le voulais, aussi était-il bien plus simple de laisser la jeune femme faire elle-même, comme elle le souhaitait, plutôt que de prendre le risque de mal faire les choses. C’était une question de bon sens, d’une certaine manière. J’aurais sans doute pu me montrer plus galant ou plus amène, mais il me semblait que ce n’était pas de cette façon que la jeune journaliste allait pouvoir se sentir un peu plus à l’aise. Il y avait des choses que l’on ne pouvait pas prévoir et je préférais m’en tenir à des règles de savoir-vivre et de politesse qui n’allaient rien laisser sous-entendre ou transparaître.
Cela dit, j’eus une brève pensée pour Nymphéa Chang. Parce que la jeune fille m’avait fait part de son envie de se lancer dans le journalisme plus tard, quand l’occasion se présenterait à elle… et cela m’avait alors semblé être une bonne idée. Peut-être pourrais-je mettre en contact l’aspirante journaliste avec la jeune femme qui me faisait face. Cela n’était pas grand-chose, mais quelque chose me disait qu’il y avait sans doute une belle possibilité d’échanges entre elles.

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 4 Aoû - 10:01
What’s the impact of the news and media on public opinion ?
ft William Ombrage


Je devais bien avouer que tout ce qui se trouvait autour de moi avait le don de me rendre mal à l’aise. Non pas parce que c’était effrayant, mais plutôt parce que c’était la première fois que j’avais une interview à faire dans cet endroit. Tout était tellement luxueux, que j’avais peur qu’en le frôlant du bout des doigts, ça ne s’effrite en morceaux. J’étais toujours bien calé sur mon siège, croisant les jambes comme à mon habitude, et aimant tout particulièrement écrire par moi-même, j’avais un simple bloc-notes sur les genoux, prête à « dégainer mes questions ».

La proposition d’un thé était pour moi la bienvenue, et me permettait ainsi de pouvoir me détendre et surtout arrêter de penser au stress que je pouvais ressentir. Le remerciant encore nouvelle fois pour la proposition, je ne mis pas vraiment beaucoup de temps pour me décider, mon choix se portant instinctivement vers ma préférence en thé.

« Je vous remercier, et je ne dirais pas non à Darjeeling s’il vous plaît. »

Il avait une présence qui était indéniable, et ce caractère qui allait avec son nom. Après tout, la famille Ombrage était plus que connu, et respectée par certains, tandis que d’autres les haïssaient. Comme je disais toujours, il en faut pour tout le monde. On ne peut pas forcément plaire à tout le monde, mais il est toujours très important de se faire sa propre opinion, et non pas de se fier à ce que tout le monde murmure entre deux portes. Je le regardais une nouvelle fois faire, avec sa prestance qui lui était propre de demander à la femme qui devait être son assistante de nous préparer le thé.

Le bloc-notes était toujours dans mes mains, et j’avais déjà pu griffonner sur la première page quelques questions que j’allais pouvoir lui poser. J’y avais consacré beaucoup de temps en réflexion, mais également pour ne pas commettre la moindre erreur. Après tout, la fonction de journaliste n’était pas toujours tellement appréciée, et on se devait de redorer quelque peu le blason de notre profession. Il fallait faire un minimum de recherche et pouvoir poser de vraies questions, qui pourront tout à la fois intéresser les lecteurs, mais être intéressantes également pour la personne que l’on question, de pouvoir donner des réelles réponses.

Je remerciais finalement la jeune femme qui nous apporta le thé, laissant le miens à mes côtés, le temps qu’il puisse légèrement refroidir, alors que je me tournais vers l’homme de cette interview. Mon appréhension était encore bel et bien là, mais je me lançais finalement, pour commencer déjà à le rassurer. C’était ce que je me devais de faire, et surtout de rester honnête. C’était après tout ma devise.

« Il n’y a rien de bien compliqué, je vais vous poser des questions… Il n’y a pas réellement de procédure, je demande juste des réponses à des questions qui intéressent nos lecteurs. Il ne faut surtout pas hésiter à me signaler si une question vous dérange. Il n’y a aucun problème pour moi, je ne souhaite pas que cette interview soit une torture pour vous. Par ailleurs, je sais pertinemment que lorsqu’on ne souhaite pas répondre à une question, et que l’on se force, rien de bon peut en sortir. »

Finalement, ayant tout ce dont je pouvais avoir besoin, je lui expliquais que j’allais poser mes questions par thème, pour que ça soit beaucoup plus pratique pour nous deux. Et il fallait bien avouer que ça allait être également plus simple pour moi, de pouvoir m’y retrouver dans mes notes. Buvant une gorgée de mon thé, comme pour me donner une petite dose de courage, je lui montrais donc que j’étais prête pour commencer.

« Bien, si vous le voulez, nous allons commencer par le thème qui revient le plus dans les questions que les gens doivent se poser, c’est-à-dire sur vous. »

Les questions étaient simples pour cette première partie :

1. Quel est votre passé ?
2. Quels sont vos centres d’intérêt ?
3. Quelle est votre expertise ?
4. Est-ce que vous travaillez avec des éventuels associés ?
5. Parvenez-vous à allier votre vie privée et votre vie professionnelle ?
6. Êtes-vous marié, et avez-vous des enfants ?
7. Que faites-vous durant vos temps libres ? Hobbies… Passion…

Je devais bien avouer que ça faisait beaucoup de questions posées d’un seul coup, mais c’était également une manière de pouvoir mieux connaître la personne, et ce qui la motive à continuer.

« Si vous le permettez, je souhaiterais également vous proposer de réaliser un portrait chinois, pour qu’on puisse un peu mieux vous cerner de façon un peu plus ludique dirons-nous. »

Et j’enchainais ensuite avec ces petites questions du portrait chinois :

• Si vous étiez un animal, …
• Si vous étiez un objet, …
• Si vous étiez un pays, …
• Si vous étiez un livre, …
• Si vous étiez une couleur, …
• Si vous étiez une fleur, …
• Si vous étiez un instrument de musique, …

Je m’arrêtais ensuite là pour le moment. Il fallait bien avouer que pour commencer, c’était déjà bien. J’avais naturellement encore beaucoup d’autres questions à lui poser, mais je trouvais ça beaucoup plus judicieux de faire étape par étape, pour que ça ne soit pas trop lourd, ni pour l’un, ni pour l’autre. Le laissant alors digérer les questions qui vendaient d’être posées, je buvais une seconde gorgée de thé, pour ensuite, être prête à inscrire les réponses qu’il s’apprêtait à me donner.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mer 5 Aoû - 22:59
Mon bureau n’était pas le plus richement décoré du Ministère, je gardais plutôt des goûts assez simples, préférant n’avoir tout de même pas trop d’objets disparates en ce lieu. Bien sûr, les livres ne manquaient pas et certaines couvertures d’ouvrages démontraient certainement mon goût assez prononcé pour les livres rares et précieux. Cela dit, je gardais ici uniquement les monographies correspondant à mon domaine professionnel, je préférais conserver mes autres ouvrages chez nous, au manoir, dans la bibliothèque où je pouvais passer des heures avec ma fille. Pour le reste, à vrai dire, je n’avais que modernisé quelque peu les lieux, par rapport à ce qu’en avait fait mon prédécesseur et, si le tout était aussi harmonieux, je le devais aussi, en bonne partie, au bon goût de mon épouse en matière de décoration d’intérieur. Elle était toujours d’un excellent conseil pour tout cela et elle parvenait à faire des miracles avec bien peu de choses...

Pourtant, la jeune journaliste restait un peu impressionnée. J’espérais que ce n’était pas moi qui la coinçais à ce point, cela aurait été dommage et sans doute plus difficile pour que les choses puissent bien se passer... ou alors, peut-être que je me faisais des idées et qu’en réalité il n’y avait aucune gêne ici. Ce n’était pas impossible non plus.
Elle n’avait qu’un bloc-notes de parchemin et une plume, assez courte, adaptée à la prise de notes rapide, soit le strict minimum pour une interview. Mais je ne m’en formalisai pas, je me doutais bien que la jeune femme avait dû préparer tout cela en amont et que j’allais découvrir son mode de fonctionnement au fur et à mesure.

Au moins, le thé avait ce don de permettre de se détendre un peu autour d’une bonne tasse. Et le Darjeeling était connu et reconnu pour ses vertus apaisantes et ses saveurs contrastées, à la fois fruitées et boisées, d’une belle complexité aromatique allant de l’amande verte au muscat, en passant par quelques notes végétales. Sombre et fruité, avec beaucoup de caractère, il stimulait sans énerver, laissant la chaleur des thés noirs d’Inde envahir chacune de vos papilles gustatives… et, pour ce qui me concernait, cela me semblait être vraiment l’un des meilleurs thés noirs qu’il m’ait été donné de goûter.

Histoire de détendre un peu l’atmosphère, une fois installé, j’avais précisé à la jeune femme que j’étais néophyte en la matière. Elle m’expliqua dons le principe, que je connaissais déjà dans les grandes lignes, mais ce que j’ignorais, c’était que j’avais une sorte de joker si je ne souhaitais pas répondre à certaines questions. Voilà qui était intéressant et sans doute assez pratique… Elle n’allait pas faire de forcing pour me faire dire ce que je ne voulais pas dire et elle respecterait apparemment mes silences. C’était toujours bon à prendre. Les interviews réalisées par certains journalistes n’étaient pas menées de façon aussi complaisante, j’avais sans doute de la chance que ce soit miss Selwyn qui s’occupe de mon cas.


« D’accord… » La référence à la torture me fit sourire, mais je tâchais de faire passer cela comme une manière de garder plutôt le visage ouvert et avenant. « Je tâcherai de ne pas vous décevoir, alors. »

La jeune femme semblait être organisée et j’appréciai le fait qu’elle me précise la façon dont elle allait procéder. Je n’aimais que moyennement les effets de surprise dans certaines situations et donc, ces précautions me faisaient plutôt plaisir.
Comme elle, je bus un peu de mon thé, fermant un instant les yeux pour savourer vraiment tous les arômes de la boisson chaude… Elle m’annonça alors le premier thème qui n’était autre que moi-même. J’arquais un sourcil… Je n’aurais jamais cru que je puisse intéresser les gens, à vrai dire. Je m’attendais plutôt à des questions purement professionnelles et politiques, mais soit.


« Mon passé… Je suis né en Norvège. J’ai une sœur plus jeune que moi de onze ans. J’ai étudié à Durmstrang avant de venir à Poudlard en quatrième année. J’ai grandi chez mes grands-parents, à Canterbury… Je… en fait, je ne sais pas trop ce que vous voulez savoir sur mon passé ? » Autant lui dire directement.
Je ne comptais pas parler en détails de mes années à Durmstrang ni trop détailler non plus mes jeunes années à Poudlard. Tout cela faisait partie d’un passé qui était aujourd’hui révolu, je n’en voyais pas vraiment l’intérêt directement…


« Mes centres d’intérêt… La lecture est sans doute l’un de mes passe-temps préférés, j’adore collectionner les ouvrages rares et de collection, dans différentes langues, pour pouvoir lire les auteurs dans leurs langue originelle… Je lis beaucoup et sur de nombreux sujets, particulièrement dans les domaines de la philosophie et de la psychologie. J’aime aussi cuisiner de temps en temps, préparer des plats raffinés et recherchés… Mais j’aime passer du temps en famille, les balades dans la nature et les sorties entre amis…»

Il n’y avait pas grand-chose à dire de plus. Je n’allais tout de même pas lui décrire clairement les activités que nous pouvions avoir, mes amis et moi, notamment. Ce n’était pas le genre de choses qui se disaient pour un journal comme la Gazette du Sorcier.

« Mon expertise… Je suis entré au Ministère comme oubliator assez jeune. A vingt ans, j’ai été nommé chef de brigade puis je suis devenu chef de bureau assez rapidement après ça… Depuis le temps, je pense que la mémoire humaine est le domaine dans lequel je suis le plus à même d’être utile… Nous travaillons principalement en équipes, pour être efficaces sur le terrain. Même si le secret magique n’a plus vraiment de raison d’être, nous devons encore souvent nous rendre en terrain moldu pour rectifier certaines petites choses et éviter de mettre le feu aux poudres. » Pour le côté oubliator, il me semblait que ce n’était déjà pas mal… « Quant au Conseil d’Administration… C’est plus délicat, nous travaillons en fonction d’un ordre du jour pour prendre des décisions qui vont influencer notre monde de façon plus ou moins importante… Nous fonctionnons le plus démocratiquement possible, en utilisant le principe du vote, pour que les réunions puissent déboucher facilement sur des accords que l’on peut mettre en place assez aisément…»

A nouveau, je n’entrais pas trop dans les détails, d’une certaine façon, ce n’était pas le plus simple que de parler de moi de cette manière. J’avais l’impression de monopoliser la parole et d’attirer l’attention sur moi. Je n’aimais pas trop cette impression, à vrai dire.

« Je dois reconnaître que je ne suis pas encore au point à ce niveau-là… Je suis tout bonnement incapable de me présenter à une réunion du Conseil sans avoir potassé les sujets de l’ordre du jour… cela me maintient éveillé jusqu’assez tard régulièrement et je sais que je vais devoir trouver un moyen de m’organiser correctement pour ne pas abuser de potions de l’œil vif trop longtemps… En ce moment, j’ai du mal à concilier cela avec ma vie de famille. J’ai bien conscience de ne pas être assez présent pour mon épouse et mes deux enfants. Mais je ne désespère pas, il doit être possible de combiner le Conseil, ma profession et ma vie privée. Je devrai sans doute juste faire quelques concessions. »

Alors là, je n’aurais pas pu être plus sincère. Ma famille me manquait pour le moment, je n’avais pas énormément de temps à consacrer à Elianor, Marcus et Septima… et, oui, il fallait bien l’avouer, le temps me manquait et j’avais le sentiment, parfois, de passer à côté de moments privilégiés en famille…
La dernière question de cette liste, j’avais l’impression d’y avoir déjà répondu plus tôt, donc je ne m’y attardais pas à nouveau.


« J’espère que ce sont des réponses suffisantes pour vous… » Je préférais lui préciser même si je n’étais pas sûr d’être tout à fait sur la même longueur d’ondes.
Elle me lança alors ensuite sur le principe du portrait chinois. A nouveau, j’étais surpris par cela. Je ne m’y attendais pas. Voulait-elle que je précise le pourquoi du comment ? Je n’en savais trop rien… mais je songeais qu’il valait peut-être mieux le faire d’emblée, pour que la jeune femme n’ait pas besoin de me poser les questions ensuite…


« Si j’étais un animal… je pense que je serai un chat, pour le côté libre et discret… Je préfère la discrétion plutôt que le devant de la scène… J’aime beaucoup l’expression "La nuit tous les chats sont gris", vous voyez ? »
J’avais hésité à parler du caméléon, plutôt, mais je m’étais ravisé. Je ne voulais pas révéler mon don de métamorphomage à la presse, c’était bien trop intéressant de garder cela secret.

« Si j’étais un objet… j’ai tendance à croire que je serais un livre… un objet qui peut être utile, qui peut apprendre des choses ou détendre… Et j’enchaine donc, si je pouvais être un livre, j’aimerais être l’ "Anthologie des sorts du XVIIIe siècle"… C’est une époque qui me plait beaucoup, notamment pour l’aspect philosophique… »

Un livre qui était une mine d’informations sur la mentalité de l’époque et qui était un vrai trésor en termes de sorts… Les sorts anciens et oubliés m’avaient toujours attiré et m’intéressaient toujours.

« Un pays… je dirais la Norvège, pays de mon enfance, où je retourne chaque année pour passer un peu de temps en famille. Pour les fêtes de fin d’année, notamment, nous aimons nous retrouver avec ma sœur, son mari et leurs trois enfants… Malgré la distance, nous essayons d’être proches… C’est important pour les enfants d’avoir un lien avec leurs cousins… »
Même si ce n’était pas toujours évident, c’était important pour eux, d’un côté comme de l’autre, en vérité.

« Pour la couleur… je pencherais pour le vert… La couleur de Serpentard, bien sûr, puisque c’est la maison qui m’a accueilli à mon arrivée en Angleterre. » La maison aux armoiries vertes et argent avait été un véritable refuge pour moi, à cette époque, et je m’y étais fait de véritables amis, qui étaient encore et toujours mes amis aujourd’hui.

« Je n’y connais pas grand-chose en fleurs… je dirais le tournesol, pour la symbolique du soleil et pour le lien avec l’amour… C’est un peu cliché, peut-être, mais si ma femme devait être le soleil, assurément, je la suivrai des yeux à longueur de journée… »
Il était vrai que j’étais prêt à tout pour elle, je voulais toujours la faire passer avant moi-même. Même si ce n’était pas le plus évident au quotidien… comme je lui avais expliqué plus tôt, d’ailleurs…

« Quant à l’instrument de musique… J’hésite entre le piano et le clavecin. J’aime les sonorités mais aussi voir les mains de l’artiste courir sur le clavier… Il y a quelque chose de magique dans la musique et voir certains musiciens parvenir à maîtriser cet art, c’est toujours un spectacle époustouflant… »
Même quand l’artiste était Helios Carrow, au caractère peu appréciable par moments, mais au talent indéniable.

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