Pendant le restant du trajet du bus, Tobias ne répondit pas à ce que Raphaël lui avait dit. Et ça n’était pas plus mal, ce n’était pas le moment pour une discussion, quelqu’un pourrait les écouter. S’il y avait quelque chose que le jeune homme avait appris de cette mission, c’était que les sorciers n’allaient pas tous être amicaux envers lui et qu’il ne pouvait pas faire confiance aveuglément à n’importe quel sorcier sous prétexte qu’il était sorcier. D’ailleurs, avec du recul, c’était un peu discriminer les sorciers que d’agir ainsi ; changer subjectivement, en bien ou en mal, son comportement vis à vis d’un groupe de personne était une forme de discrimination. Raphaël avait sorti son téléphone pour prévenir Leah qu’il était sain et sauf, comme il le lui avait promis. Pas de réseau… Le bus devait probablement faire des interférence magico-magnétique, Nymphéa lui avait dit qu’elle avait le même soucis à l’université. Nymphéa… Il devait la prévenir également que tout allait bien pour lui. Vu qu'il ne pouvait pas envoyer de message il occupa le temps qui restait à jouer à des jeux hors connexion sur son téléphone. Bon… Cette première mission ne s’était pas passé exactement comme prévu, mais il n’avait pas une égratignure. Le jeune homme remonta dans ses messages et retomba sur un message reçu il y a deux semaines auquel il n’avait pas su quoi répondre. Amber… Tobias avait raison, Raphaël avait fait une erreur en parlant d'Amber au premier sorcier, Mangemort qui plus est, venu. Le Moldu n’avait pas encore conscience du danger auquel il exposait la jeune fille, et lui même.. Il faut dire qu’avec Nymphéa, ils essayaient d’imaginer un monde où les deux peuples pouvaient vivre dans la confiance de l’autre et Raphaël s’était légèrement emballé à l’idée de raconter son histoire, et le début de son amitié entre lui, le pauvre moldu inculte, et les sorciers qui lui ont fait découvrir ce nouveau monde. Il y avait encore tant de choses que le jeune homme ignorait, comment aurait-il pu savoir qu’il avait mis son amie en danger en parlant d’elle comme ça ? Il voulait juste prouver que tous les moldus n’étaient pas comme les membres du Blood Circle, qu'il y en avait qui voulaient vivre en paix avec les sorciers…

Le bus finit par s’arrêter. Tobias et Raphaël aidèrent les sorciers à descendre du bus. Une aide plus symbolique que nécessaire car ils n’avaient plus besoin d’eux pour retrouver leurs familles ; la mission des deux jeunes hommes touchait à sa fin. Alors que le Moldu envoyait les SMS qu’il avait prévu d’envoyer Tobias vint lui faire ses adieux mais il n’était pas question d’en rester là et de partir comme ça. Raph rangea son téléphone et retint le sorcier.

«Attends un peu, faut qu’on parle. Il y a pas mal de discussions qu’on a remis à plus tard. Je pense que maintenant on est plus tard… »

Il avait l’air bien plus déterminé et sûr de lui qu’il ne l’était en réalité. Il savait qu’il parlait à un tueur. Le mangemort avait tué de sang froid les Moldus qui les avaient attaqués peu de temps auparavant. Même s’il n'appréciait pas les méthodes de son binôme de mission, il savait que ce dernier n’avait pas le choix et que sans lui, il ne serait pas là à lui demander de discuter. Raphaël désigna un banc isolé sur la place juste à côté.

«Éloignons nous un peu. Histoire qu’on ne nous entende pas.»

Raphaël ne savait absolument pas si c’était raisonnable de s’isoler avec le jeune Towsen. Est-ce qu’il sortirait vivant de cette discussion ? Mais il acceptait tout de même de lui faire confiance, pour survivre à une discussion en tout cas. Tobias lui avait sauvé la vie précédemment. Il aurait pu le laisser mourir pendant la mission, et faire passer ça pour un accident. Les sorcier auraient été témoins “Le Moldu s’est pris une balle du Blood Circle, quelle malchance” mais non, le mangemort l’avait protégé. Et malgré son ton froid et désagréable ainsi que la manière dont il l’appelait “Moldu”, il avait remercié Raphaël d’avoir tenté de sauver Amber, pendant la mission il s’était informé s’il allait bien, et maintenant il venait de lui souhaiter une bonne continuation.

S’il avait l’intention de me tuer, il ne s’encombrerait pas de tant de politesse…Et surtout il m'aurait pas sauvé la vie.

Les moldus, ces êtres si semblable et si différent à la fois. Ces êtres qui vivaient sans magie, avec pour seul outils la technologie. Ils avaient appris à se débrouiller sans, à se développe,r créer des choses toute aussi extraordinaire qu’un bon sortilège bien travaillé. Jusqu’à là pas de problème, chacun s’adapte à se manière non ? Mais les moldus eux, ne sont pas capable de se contenter de ça. Ils ont commencé par s’entre tuer, pour un oui ou pour un non. Et puis ils ont fini par s’attaquer à eux, les sorciers, juste parce qu’ils étaient différents ils ont été tué, brûlé. Et aujourd’hui ils sont obligés de vivre caché, dans la peur, restreint par des règles absurdes. Et pendant ce temps qu’ont fait les moldus ? Ils se sont développés, continuant, sans étonnement à détruire, pilier tout ce qui différait un toi soit peu de ce qu’ils connaissaient.  La planète ? détruite. Les peuples proches de la magie ? Exterminer. Alors face au désastre, les sorciers commencèrent à se soulever, d’abord Grindelwald, ensuite Voldemort, et maintenant l’Augurey. Tous se rejoignaient sous une idée commune : donner le pouvoir, à ce qui seront le maîtriser, les sorciers. Pourtant, malgré toutes leurs préventions, le monde sorcier, n’avait pas écouter, il n’avait pas voulu croire que les moldus étaient des êtres dangereux, et aujourd’hui ils en payaient les conséquences.
Tobias pensait sincèrement tout cela, il pensait que ce qu’il faisait aujourd’hui, était un passage, sombre, mais obligatoire, pour avoir un avenir prospère dans ce monde. Le jeune homme avait conscience, que les techniques utilisées par les mangemorts n’étaient pas des plus glorieuses, mais elles étaient efficaces. Il suffisait de regarder les résultats, l’état sorcier, c’était uni, sous une seule et même bannière, pour combattre les moldus. Ce qui était le plus étonnant, c’est que même des moldus avaient rejoint le combat, comme Raphaël par exemple. Drôle d’idée, vous me direz, mais Tobias lui espérait que certain, comprenait l’importance de changer leur système de vie actuel, même si pour le cas de Raphaël, le mangemort n’avait pas de doute sur la fait, que ce n’était rien d’autre qu’un abus de naïveté de sa part.
Cette mission avait été longue, mais elle avait touché à sa fin, Tobias n’avait rien contre son camarade de mission, mais plus vite il pourrait mettre de côté cette relation bizarre mieux ce serait pour lui. Sauf que malheureusement pour le mangemort le moldus n’était pas de cet avis. Tobias pensait de plus en plus que son camarade était fou, demandé d’aller parler à un mangemort de sujets difficiles et désagréables, dans un endroit éloigné et sans témoin ? Raphaël était-il assez malheureux et pitoyable pour vouloir se suicider d’une façon aussi médiocre ? Ou était-il foncièrement stupide ? Tobias préféra d’opter pour la deuxième option. Tobias poussa un soupir d’exaspération, franchement il n’avait rien à dire de plus, il avait été clair non ? Enfin il croyait l’avoir été, mais peut-être qu’il n’avait pas tout comprit, après tout il avait prouvé à plusieurs reprises, lors de cette mission, que sa capacité à ne jamais rien comprendre était hors du commun. Il serait alors plus sage de remettre les choses aux claires avec lui, afin d’être sûr, qu’il n’arrive pas de pépin à Amber à cause de lui. C’est donc avec résignation que Tobias suivit le moldu. Ces discutions, il n’avait pas réellement envie de les avoir, mais bon pas le choix. Une fois à l’écart, loin des regards intrigués des autres sorciers, le jeune homme se retourna l’air sévère.

« Je t’écoute. »

Le ton était froid et pas forcément menaçant, mais le message était clair : fait attention à ce que tu as l’intention de dire. Tobias était un mangemort, et Raphaël n’était pas en position de lui faire des reproches.

« Tu as un problème Raphaël ? »

Il ne l’avait pas beaucoup appelé par son nom, lors de la mission, Tobias avait pris un certain plaisir à piquer son partenaire en l’appelant « moldu », c’était une forme de taquinerie de sa part. Mais il n’était pas d’humeur à rire, Tobias se doutait bien que son partenaire, voulait reparler de Amber, et ce n’était pas une discussion, à prendre à la légère. Son nom il avait dit avec insistance, comme pour le dissuader d’aborder le sujet. Tobias n’allait pas revenir sur ses paroles, si ce moldu, remettait une fois de plus sa petite sœur en danger il lui ferait la peau. Il n’y avait rien de personnel à cela bien sûr, simplement sa vie ne valait pas celle de sa sœur.

Raphaël pourrait être qualifié d’idiot. Si Leah et Nymphéa apprenaient ce qu’il était en train de faire, elles l’auraient étripé sur place, mais Raphaël avait foi en sa capacité de jugement. Il faisait confiance à Tobias. Si le sorcier avait voulu lui faire du mal, il aurait eu bien des occasions plus tôt, et surtout il ne lui aurait pas sauvé la vie. Il voulait montrer à Tobias qu’il n’avait pas de mauvaises intentions vis à vis de lui, des sorciers et d’Amber. Il aimerait que tous puissent vivre en paix. Que Moldu et Sorcier coopèrent pour régler les soucis de ce monde ensemble. Mais comme il l’avait déjà dit à Nymphéa, on ne peut pas contenter tout le monde. Il y aura toujours des sorciers qui traiteront les non sorciers comme des animaux, tandis que des Moldus voudront brûler des mages pour la simple raison qu’ils ont des pouvoirs. L’objectif était d’inverser les tendances, que la peur de l’autre s’amoindrisse et que ce genre de comportement devienne de moins en moins la norme.

Tobias accepta de le suivre. Raphaël était nerveux. Et si le mangemort avait des troubles d’ordre psychiatrique ? Il te sauve la vie et l’instant d’après il te trucide ? Le moldu déglutit. Non, il ne pouvait pas le tuer, ils étaient dans le même camp, ça ne profiterait à personne. Tobias semblait être intelligent, il ne ferait pas une erreur aussi stupide. Le sorcier prit la parole d’un ton froid, il lui demandait s’il avait un problème en l’appelant par son prénom. Ça ne présageait rien de bon… Il devait penser que Raphaël lui reprochait d’avoir tué les moldus qui les avaient attaqués, mais le Geek avait bien compris que dans la situation, le mangemort n’avait pas eu d’autres choix.

«Non. Tu as fait ce qu’il y avait à faire. C’est la guerre, les gens meurent au combat, ils nous ont attaqués, ils en payent le prix. Action, réaction. C’est d’autres chose que je veux te parler.»

Comment aborder le sujet ? Il prit une grosse inspiration avant de lâcher.

«Je n’ai pas été très utile, j’en ai conscience. Je sais que si je suis vivant aujourd’hui, et si ces gens vont pouvoir retrouver leur famille, c’est uniquement grâce à toi.»

Raphaël pensait ces mots, une fois de plus il avait été inutile, il voulait rendre service, faire avancer les choses mais il n’en avait pas les moyens. Il aimerait être fort. Être fort et courageux pour pouvoir aider activement à ce que ce monde connaisse la paix. Mais il n’était pas l’un, et à peine l’autre…

«C’était ma première mission sur le terrain. Je devrais pas te dire ça, mais je te dois la vie, alors je m’accorde ce droit.»

Le jeune homme expliqua qu’il avait insisté pour faire cette mission. Il voulait avoir l’occasion de montrer que les moldus n’étaient pas tous des tortionnaires, qu’il y en avait dans le bon camp. Ils n’étaient pas censé trouver de difficulté lors de cette mission, et c’était pour ça qu’il avait demandé à aller sur le terrain.

«Si on a failli échouer aujourd’hui, c’est entièrement ma faute. Maintenant il faut aussi qu’on aborde un autre sujet.»

Il soupira une fois de plus avant de se lancer

«Je n’ai jamais voulu mettre notre connaissance commune en danger. J’ignorais à quelle famille elle appartenait et qu’elle risquait quelque chose. »

Comment aurait-il pu le savoir ? Il pensait que les mangemorts en avaient contre les moldus et les sang-mêlés. Pourquoi ils s’en prendraient à une sang-pur ? C’était inconcevable pour le jeune homme. rapha regarda ensuite Tobias droit dans le yeux, en essayant d’avoir l’air bien plus confiant qu’il ne l’était vraiment.

«Je n’avais pas besoin que tu me menaces pour que je fasse attention. Maintenant que je sais ce qu’elle risque, je ferai attention. Je veux juste que tu saches que ce ne sont pas tes intimidations qui me motivent.»

Raph savait que Tobias était capable de le tuer, ici et maintenant. Ou même plus tard s’il avait le moindre doute sur l’incapacité du moldu à tenir sa langue. Le français espérait pouvoir compter sur les capacités de réflexions du sorcier, et son bon sens. Il demanda donc, innocemment et sur un ton calme

«Dis moi… Si c’était pas ta soeur, tu aurais trouvé ça normal qu’elle soit mise à mort sous prétexte qu’elle fréquentait un gars comme moi ? C’est l’une des vôtres, vous êtes censés être soudés, non ?»

Le jeune homme sentit qu’il y avait un truc qui clochait dans sa phrase. Il comprit rapidement le quiproquo qu’il pouvait y avoir. Il se confondit en excuses, de peur que Big Brother ne s’énerve à cause de ça et le tue sur le champ.  

«Je veux dire… Quand je dis fréquenter, c’est pas dans le sens “rendez-vous amoureux”. Elle est pas mon genre de fille. Pas qu’elle ne soit pas assez bien pour moi, c’est juste que j’ai déjà été amoureux d’une fille, et ça s’est pas bien passé. Déjà elle était pas amoureuse de moi, et en plus ça m’a valu d’être en froid avec mon meilleur ami qui était aussi amoureux d’elle.»

Raphaël se gardait bien de préciser que l’un des passe-temps favoris d’Artémis était probablement d’empaler la tête de sorcières comme Amber  sur des piques dans des joyeusetées entre amis pour Halloween.

«Et puis, Amber et moi on n’est pas vraiment très proche. On plus quand on s’est connu, j’étais encore à donf sur cette autre fille, mais bon, elle m’a déçu avant de disparaître, ce qui m’arrange bien au final.»

Oui, il avait un peu peur que Tobias s’énerve à cause du quiproquo ; même si les menaces du mangemorts n’étaient pas une source de motivation pour vouloir protéger Amber, mourir stupidement à cause d’un malentendu paniquait légèrement le jeune homme.

Tobias n’est pas un grand sentimental, en grandissant il apprit petit à petit à se détacher, à prendre du recul. Maintenant, il n’y avait que très peu de chose qui le touchait. Mais quand on s’attaquait à, ces soi-disant choses, le mangemort pouvait complètement perdre la tête. Lui qui était habituellement si raisonnable, réfléchit, quand les gens qu’il aimait été en danger il était près à tout. Mais heureusement, pour lui, il n’aimait pas grand monde, sincèrement tout du moins. Apprécier un camarade, une femme, ça il savait le faire, mais aimer avec force, le vrai amour, celui qui vous rend capable des meilleurs comme des pires choses, ça il ne le connaissait pas vraiment, en tout cas plus depuis longtemps.
De son passé, sa sœur, était une des rares choses qui lui restait, comme un souvenir presque effacé mais toujours présent. Un souvenir du garçon qu’il était avant de devenir mangemort. Et si accrochait, si sœur devenait comme lui alors tous seraient finis, tous ses combats auraient été vain. Non, sa sœur il se devait de la protéger c’était son devoir d’aîné. C’est pour cela qu’il avait menacé ce petit moldu, car ses mots il les avaient pensés plus que sincèrement, il n’hésiterait à faire du mal aux personnes qui oseraient mettre la petit Towsen en danger.
Le moldu, commença à parler, il ne s’arrêtait plus il parlait, commençant par lui expliquait que tout allait bien pour les morts et puis il aborda enfin le sujet. Amber, pourquoi avait-il besoin de se justifier ? Si Tobias n’avait qu’un seul petit doute sur les intentions de son camarades les choses se seraient passé avec beaucoup moins de douceur. Et puis Tobias n’aimait clairement pas la tournure que prenait les choses, ce fichu moldu n’était quand même pas un train de lui reprocher de l’avoir un peu menacé ? Le mangemort avait déjà fait beaucoup d’effort pour se contenir, alors si en plus il venait lui chercher les poux, ça allait vraiment mal finir. Pourtant, si seulement cet idiot c’était contenté de ça, il a fallu qu’il avoue fréquenter sa sœur.
En vérité, heureusement que le moldu avait la justesse d’esprits de se rattraper au plus vite, auquel cas les choses auraient pu vraiment mal finir. Bien que ses explications étaient plus que pourris, elle permit d’éviter que Tobias lui saute à la gorge.
Le mangemort attendit la fin des explications de cet idiot, bien qu’il n’eût que faire de ses amourettes stupides de moldu. Quand il eut fini Tobias attrapa son collègue à la gorge.

« Voilà ! Comment veux-tu que je te fasse confiance, pour garder le secret, alors que tu n’es même pas capable de te taire pour ta propre protection ? »

Ce Raphaël était plu d’exaspérant, Tobias ne savait vraiment pas ce qu’il allait faire de lui, comment faire confiance à quelqu’un qui enchaîne les erreurs sans même sans rendre compte ? Il n’était même pas capable de se protéger lui-même comment pourrait-il assurer le bien être de sa sœur ?

« Je n’ai rien faire, de tes petites histoires d’amour ! Je me fou également des sentiments qu’à pu ressentir un moldu comme toi, tout ce que je te demande c’est d’apprendre à fermer ta gueule ! »

Ce n’était pas tout à fais exacte Tobias n’aimait pas vraiment l’idée que sa sœur puisse avoir une aventure avec un moldu, mais honnêtement il ne pouvait pas y faire grand-chose. Si elle était amoureuse, d’un type comme Raphaël, Tobias ne voulait pas avoir le même rôle qu’avait eu ses parents dans sa relation avec Toni. Alors il garderait ça pour lui au pire des cas, il pourrait essayer de convaincre sa sœur de lâcher l’affaire, mais bon d’après Raphaël il n’y avait rien eu entre eux. Tobias préférait faire semblant de le croire, les choses étaient plus simples ainsi. Mais ce qu’il avait du mal à accepter c’est que Raphaël était un danger pour sa sœur, contre son grès peut-être, mais un danger tout de même.

« Je ne peux pas te faire confiance. »

Cette phrase pouvait signifier énormes de chose, et Tobias avait bien l’intention, de laisser Raphaël deviner, ou au moins chercher, ce qu’il entendait par là. Le mangemort voulait lui faire peur, mais il craignait que cela ne lui suffise pas. En effet Raphaël n’était pas un lâche, mais il avait conscience du danger, pourtant cela ne l’empêchait pas d’enchaîner les erreurs, qui pourraient lui être fatal à lui comme à Amber. Peut-être Tobias serait obligé de l’oublietter, effacer de la mémoire de cet abruti tout souvenir de Amber. Mais sa sœur s’en rendrait sûrement compte et à ce moment-là, ça créerait des problèmes. Il pourrait également oublietter Amber, mais Tobias n’était pas sûr d’être capable de faire une chose pareille à sa sœur.

Visiblement, les arguments de Raphaël faisaient mouche puisque Tobias ne l’interrompit pas une seule fois, même quand Raphaël pensait qu’il allait se faire étriper à cause d’une maladresse de langage, mais finalement tout se passait bien, le sorcier était bien plus compréhensif que ce que le moldu avait cru de prime abord. Alors que le jeune homme ponctua son petit speech par un «Bref… Voilà.», Tobias l’attrapa par la gorge, gênant Raph pour respirer.

Le mangemort sermonna le moldu, affirmant qu’il était incapable de lui faire confiance tant que le français ne saurait pas “fermer sa gueule”. Raphaël voulu lui demander quel était le problème, savoir ce qu’il avait dit de mal, mais c’était trop douloureux, physiquement, d’essayer de parler et seul un râle s’échappa de sa bouche. Le pauvre moldu utilisa ses deux mains pour tenter de faire lâcher l’étreinte de son partenaire de mission. Lâche moi tu me fais mal… Comme s'il l'avait entendu, Tobias desserra très légèrement son emprise sur la gorge du jeune homme pour qu'il puisse mieux respirer et s’exprimer. Raph savait qu’il n’avait plus de droit à l’erreur et que le sorcier allait lui tomber dessus à la première occasion.

«Comment peux-tu être aussi obtu ?! Je t’ai dit que maintenant que je sais que c’est un secret, je serais muet comme une tombe.»

Parler de tombe dans ce contexte n’était peut-être pas forcément une bonne idée… Ça risquait de donner des idées au mangemort en colère.

Je vois pas en quoi parler de mes déceptions amoureuses c’est quelque chose qui est censé me mettre en danger. Je pense qu’au contraire c’est quelque chose qui devrait te montrer que Sorcier et Moldus ne sont pas si différents. Tu ne me feras pas croire que tu es insensible Tobias. Je ne sais pas si tu as déjà connu l’amour avec un grand A mais tu aimes ta soeur et tu veux la protéger. »

Pendant qu’il parlait, Raphaël avait arrêté de se débattre, il commençait à s’habituer à l’emprise de la main de Tobias autour de sa gorge et il n’avait presque plus de peine à parler.

«t’en fais pas, je la fermerai ma gueule. Je me permets de parler avec toi parce que tu es dans la confidence. Mais dis moi Tobias ? Quel genre de frère es-tu ? Tu comptes éliminer tous les amis de ta soeur qui risquent de près ou de loin de la mettre en péril ? T’as vraiment le sentiment d’avoir le rôle du frère protecteur en agissant ainsi ? »

Il avait posé toutes ces questions sur un ton calme, doux presque triste. À cet instant, le jeune homme avait plus de peine pour Amber qu’il n’avait peur pour lui même.  Elle n’avait pas la chance d’être dans une famille tolérante et ouverte aux autres comme Nymphéa ou Leah. En fait il n’avait même plus peur tellement il était sûr de ce qu’il avançait. Tobias voulait protéger sa soeur mais il s’y prenait tellement mal, ce n’était pas la bonne méthode ; il ne pouvait pas enchaîner Amber sous prétexte qu’il la protégeait. Il répétait encore et encore qu’il ne faisait pas confiance à Raphaël, mais en qui avait t’il confiance ? Même s’il craignait que Raphaël ne parle d’Amber aux mauvaises personnes, le problème ne venait pas du moldu. Il ne venait même pas non plus du frère protecteur mais des autres mangemorts qui étaient capables de s’en prendre à l’une des leurs juste parce qu’elle avait un ami Moldu.

Raphaël ne comprenait pas son camarade… Le sorcier avait quand même l’air d’être quelqu’un d’intelligent. Il était aveuglé à ce point par sa haine des moldus ? La méfiance que les Mangemorts avaient vis à vis des Moldu n’avait d’égale que la haine que le Blood Circle pouvait ressentir pour les sorciers… Si ça c’était pas une preuve que les sorciers et les moldus étaient semblables…

La situation était délirante, ce moldu sortie de nulle part, arrivé la bouche un cœur, critiquant tous se qu’il voyait. Tobias savait garder son calme, il savait être tolérant, mais il ne pouvait pas non plus laisser un moldu l’insulter ainsi. Il en valait de son honneur. Même entre mangemort on ne se parle pas ainsi. Tobias avait supporté, protégé et même sauvé la vie de cet idiot, pour finalement se faire insulté. Que ce fameux Raphaël vienne le prendre de haut en plus expliquant à quel point il était un mauvais frère. Que croyait-il savoir de lui ? Il pensait tout savoir d’un homme d’un seul regard, alors que pendant longtemps il ne connaissait rien de ceux qu’il fréquentait. L’arrogance, c’était l’arrogance typique des moldus. Il se pense tellement supérieur au reste du monde, qu’à peine arrivé chez les sorciers, qu’il vient critiquer leur façon de vivre. Comment Tobias avait pu croire que ce Raphaël n’était pas comme l’image qu’il se faisait des moldus. Une vie misérable, incapable de faire quoique ce soit de bien, il venait quand même, lui faire des reproches avec ses belles paroles. Quelle audace ! Peut-être se croyait-il invincible parce que l’Ordre du Phoenix le protégeait ? Peut-être que maintenant qu’il avait vu que Tobias n’avait pas l’intention de le tuer, il osait montrer sa véritable facette.
Après tout Tobias l’avait jugé un peu trop vite, ce moldu était aussi misérable que les autres. Il ne savait rien de lui, rien de sa relation avec Amber, ni de celle avec ses parents. N’importe qu’elle autre mangemort l’aurait torturé et assassiné rien que pour avoir connu Amber. Mais Tobias avait été compréhensif et indulgent, il lui avait juste demandé de se taire. Mais voilà que ce moldu avait été touché dans sa fierté qu’il avait eu besoin de tergiverser avec Tobias, lui prouver à quel point il était misérable. Au début Tobias avait cru que Raphaël était juste idiot, qu’il ne comprenait pas le danger. Mais plus la discussion avancée plus il se disait qu’il n’en était rien. Raphaël était un moldu et il avait simplement besoin de prouver sa supériorité au premier sorcier qu’il croisait.
Oui Tobias n’était pas le frère parfait, il le savait très bien. Mais il faisait de son mieux avec les moyens du bord. Ses parents était violent et stupide, Amber était bornée et refusée de l’aide. Alors d’où il était, Tobias faisait le mieux qu’il pouvait. Il n’avait pas besoin de l’avis sans fondement du premier moldu que rencontrait sa sœur. Il n’avait jamais eu l’intention de faire de mal à Raphaël jusqu’à maintenant. Il ne lui avait même demandé d’arrêter de la voir, parce qu’il ne voulait pas non plus enchaîner Amber comme il disait. Mais ce moldu, faisait son roi, il ne supportait le fait que Tobias fût différent de lui. Il ne supportait pas que le mangemort ne lui sois tombé dans les bras, ce m’étant à genou pour vénérer les moldus.
Tobias ne pouvait pas laisser ce moldu l’insulter ainsi, il ne pouvait pas se laisser humilier. Parce que dans cette alliance, humilier Tobias revenait à humilier les mangemorts. L’alliance entre les deux parties ne signifiait pas que les mangemorts devraient courber l’échine devant les moldus. Toute ses questions dans le but de le faire culpabiliser, dans le but de lui faire du mal. Quel sadisme ! Répondre ne servirait à rien, il n’avait pas à connaître la vie des Towsen.
Tobias serra ses doigts sur la gorge du moldu, pour s’assurer qu’il n’arrive plus à respirer. Puis il s’approcha pour être sûr d’être entendu.
« Non, juste toi, je vais juste te tuer toi. Et pas parce que tu es l’ami de Amber si ça peut te rassurer, juste car tu es un être misérable et ingrat. » Son ton était presque calme, très en décalé avec la situation.
Tobias n’avait pas l’intention de le tuer maintenant, parce que cela mettrait leur alliance en péril. Mais ce qui était sûr c’est qu’il n’était pas près d’oublier les offenses que lui avait fait ce garçon.  Il relâcha doucement son ancien camarade, avant de lui lancer un coup en pleine figure projetant le moldu à terre. Tobias sortie sa baguette, puis bloqua le moldu : il posa son pied sur la poitrine du jeune homme, en s’assurant d’appuyer un peu pour être sûr que la situation ne soit pas trop agréable pour lui. Sa baguette elle était pointé sur son visage. Tobias pourrait le tuer sur le champ, mais il devait garder son calme. Si on lui faisait confiance c’est parce qu’il était capable de trouver un équilibre entre autorité et violence exagérer.
« J’ai été stupide, quand je pense, que j’ai cru, en te voyant, que tous les moldus n’étaient pas des enfoirés finis. J’ai eu tort. Tu es arrogant ! Tu penses pouvoir me donner des leçons de vie comme ça ! Je t’ai épargné, j’ai récupéré tes conneries, je t’ai même sauvé la vie. Et toi tu viens m’insulté ainsi ? Les moldus sont tous pareil finalement, violent et persuadé d’être supérieur au reste du monde. Tu aurais dû rester faire des films médiocres dans ta vie médiocre Raphaël ! »

Tobias ne savait pas comment les choses aller dégénérer. Mais ce qui était sûr, c’est qu’il ne pouvait pas laisser ce moldu jouer au malin avec les mangemorts ainsi. Car la prochaine fois, ce ne saura pas Tobias qui s’occupera de cette mission. La prochaine fois il tombera sur des gens beaucoup moins patients, qui n’hésiteront pas à lui régler son compte. Et cela en serait fini de l’alliance, les sorciers redeviendraient faibles face au Blood Circle. Le travail de Tobias consistait à que cela n’arrive pas, si les moldus ne savait pas se tenir alors il faudrait leur apprendre. Le mangemort avait essayé la manière douce, puis de se mettre un peu en colère. Mais le moldu ne voulait rien entendre, persuadé d’avoir réponse à tout, de tout savoir mieux que tout le monde ; d’être meilleur que Tobias. Tempi pour lui, il avait poussé le mangemort à bout et il allait en subir les conséquences.

Encore une fois, Tobias laissa Raphaël s’exprimer jusqu’au bout, mais cette fois le moldu s’était plus ou moins préparé aux représailles de ses propos. Il avait compris que l’absence de réaction immédiate de la part du Mangemort n’était pas une preuve de sa compréhension et de sa magnanimité. Mais le fait de s’attendre à des représailles ne l’en protégeait pas pour autant, il était juste… pas trop surpris. Tobias resserra son étreinte sur la gorge de Raphaël, l’empêchant totalement de respira pendant que Tobias approchait son visage pour s’assurer que le Moldu pouvait distinctement l’entendre. Seulement le tuer lui ? Misérable et ingrat ? Mais qu’est ce qu’il tournait pas rond chez Tobias ? Qu’il soit misérable… Il était assez d’accord, il pouvait comprendre. Mais pour ce qui était de l’ingratitude il n’était absolument pas d’accord. Il lui était reconnaissant de lui avoir sauvé la vie tantôt. Et d’avoir accompli la mission quasiment à lui tout seul. Tobias relâcha son étreinte et Raphaël pu lui répondre.

«Mais non… Tu ne compr… »

Tobias l’interrompit directement d’un coup de poing au visage. La violence du choc, la surprise et la fatigue accumulée par cette journée firent perdre l’équilibre au Moldu qui se retrouva à terre. Alors qu’il tentait de se relever le Mangemort posa son pied sur la poitrine du jeune homme et poussa calmement jusqu’à ce que Raph arrête finalement de lutter et se retrouva allongé sur le dos, le sorcier le dominant. Alors que le français essayait tant bien que mal de s’exprimer, Tobias lui coupa la parole en pointant sa baguette sur le visage avant de prendre la parole. Il trouvait Raphaël arrogant en insultant le sorcier. Il était en plein délire ! Jamais n’avait eu l’intention de se montrer arrogant. Pour ce qui est de l’insulter, il avait manqué de tact en effet. Mais loin de lui l'idée de chercher à l’insulter ce qu’il voulait avant tout, c’était lui ouvrir les yeux. Cependant le fait que Tobias le trouvait médiocre n'affectait pas Raph le moins du monde. Il prétendait que les Moldus étaient violents et se sentaient supérieurs… Mais lequel des deux avait frappé l’autre ? Lequel des deux cherchait à rabaisser l’autre en le piétinant ? Des larmes commencèrent à se former dans les yeux de Raphaël avant de rapidement se mettre à couler à flot. Il n’était pas triste, il n’avait même pas peur. S’il devait mourir à cet instant précis ça serait d’une mort rapide. Non, il pleurait de rage, de frustration. La frustration d’être incompris quoi qu’il arrive. Que quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, le sorcier ne le croirait pas, pire encore il le prendrait comme une insulte personnelle. C’était donc ça que ressentait Cassandre dans la Mythologie… ? Quel dommage que la scène de Cassandre soit déjà tournée pour le film… Il avait désormais de bonnes idées pour aider Amber à s’imprégner le personnage… Comment Tobias pouvait-il être aussi aveugle ? Ne comprenait-il pas que c’était justement ce genre de comportement qui poussaient les Moldus à s’unir contre les sorciers ? Que si Raphaël n’avait pas eu la chance de croiser des Sorcières comme Nymphéa et Amber… Ou même Elise sur sa route, il aurait pu appartenir aux moldus de l’autre camp ? Le Blood Circle n’avait pas besoin de faire de propagande si les Mangemorts agissaient tous ainsi. Raphaël parvint enfin à stopper ses larmes et à se calmer.

«Et main… te… nant ?»

Il articula difficilement ces quelques syllabes. Qu’est-ce que Tobias allait faire de lui ? Si le sorcier était assez étroit d’esprit pour le tuer, alors c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Ça voudrait dire que les rêves de paix et de coopérations entre sorcier et moldus que Raphaël avaient n’avait aucune chance de se réaliser ; les Mangemorts seraient trop têtus. Pas que le Blood Circle eut été moins têtu, mais au moins il savait comment les affronter. Il suffisait de les discréditer et de rendre illégales leurs actions ; mais si les mangemorts détruisaient aussitôt ce qu’il essayait de construire… C'était pas gagné... L’Alliance avec les Mangemorts était vraiment quelque chose de dangereux… Mais Raphaël gardait la foi en ses projets… Parce que l’espoir était sa meilleure arme dans cette guerre. Parce que la haine engendre la haine…

Mais pour cela il devait survivre à cette "discussion".

Tobias était partagé, tout simplement parce que ce moldu le déstabilisait. Une fois il avait l’air d’un enfant qui découvrait le monde et l’autre d’un garçon trop plein de fierté incapable de se taire quand il le fallait. Non, le mangemort n’avait pas aimé se faire critiquer ainsi. Il n’avait aucunement le droit de jouer les juges de Tobias. Bien assez de sorcier, venait dire à voix haute leurs idées, sans même savoir de quoi il parlait. Il n’avait pas besoin que les moldus s’y mette à leur tour.
« Tu n’avais aucun droit Raphaël, de me juger ainsi, tu ne sais rien de moi. »
Tobias avait beau avoir été courtois avec son camarade, le moldu ne voyait en lui qu’un meurtrier et une par de lui avait envie de lui donner raison. Mais le mangemort savait garder son calme, quand il le fallait. Il y avait des limites et il n’avait pas l’intention de les franchir. Le moldu pleurait comme un enfant, que l’on venait de punir. Avait-il peur ? Comprenait-il enfin, que l’on ne rigolait pas dans ce monde ? Tobias n’en était pas forcément persuadé, mais il préférait faire semblant d’y croire. Ce moldu était après tout un ami de sa sœur. Et cela réfutait une partie de Tobias. Car tuer cet homme blesserait sa sœur et cet idiot n’en valait pas la peine. Pourtant Tobias devait lui faire peur. Lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas rire des mangemorts ainsi. Car même si Tobias lui était raisonnable ce n’était pas le cas de tous, y compris se qui paressait les plus charments. Et le moldu était persuadé d’être capable de sauver le monde rien qu’avec de belles paroles. C’était une forme d’arrogance en soi, de se croire capable de sauver le monde à lui tout seul. Il avait le syndrome du héros. Il rêvait de s’échapper de sa misérable vie, échapper de son ennui en trouvant une cause à suivre. Il s’imaginait que tous les sorciers se plieraient sous ses dires. Mais dans la vrai vie les choses ne se passaient pas ainsi. Tu ne te réveillais pas un jour extraordinaire, en capacité de sauver le monde. Raphaël avait eu une vie banale jusqu’à aujourd’hui. Il n’avait aucune qualité qu’il le permettait de se démarquer à part sa bonne volonté. Ses rêves de grandeurs étaient vains, ce n’était pas un type comme lui qui changerait le monde.
« Tu te rends compte dans quelle situation tu t’es mise moldu ? »
S’il s’entêtait ainsi, cet idiot irait à sa perte. N’importe quelle mangemort l’aurait déjà tué. Et n’importe qui ayant un peu de fierté l’aurait giflé. Le moldu avait arrêté de pleurnicher, ce type le surprendrait toujours. Une fois il jouait les fortes têtes et juste après il fondait en larmes. Ce n’était qu’un pauvre type. Un garçon qui c’était laisser prendre dans une histoire qui était bien plus grande que lui. Mais s’il y avait quelque chose que ne pouvait pas lui retirer Tobias c’était son courage : il avait osé confronter un mangemort. La question revenait à savoir s’il utiliserait ce courage pour protéger sa sœur. Tobias pensait que oui, qu’il ferait du mieux qu’il pourrait pour Amber. Mais son mieux suffisait-il ? Sûrement pas en vérité, car ce moldu n’était pas capable de grand-chose. Pourtant il n’avait pas le choix. Il devait laisser sa sœur, assumer ses actes. Tobias avait toujours de la rancune pour les paroles que lui avait lancer son camarade, mais le voir se tortiller ainsi sous son pied, avait était une forme de dédommagent pour Tobias. Disons qu’ils étaient quittes. Le mangemort prenait un certain plaisir à faire durer le moment. Il voulait que le moldu craigne pour sa vie. Qu’il craigne Tobias. C’était important, car la prochaine fois qu’il croisait un mangemort il devait être conscient du risque.  
« Tu m’as offensé Raphaël. En me parlant ainsi tu t’es attaqué non seulement à moi mais aussi à ma famille… » Il s’agenouilla sur le moldu, pour pouvoir bloquer sa baguette contre sa gorge. « Mais je n’oublie pas quand un homme fait quelque chose pour moi… » Tobias se leva très doucement tout en retirant son pied de la poitrine du pauvre Raphaël. « Tu as voulu sauver ma sœur et même si je doute que tu es étais très utile, le geste est louable. » Le mangemort fini par ranger sa baguette pour s’éloigner du moldu. « Je t’épargne donc cette fois, mais tu ne pourras pas utiliser cette carte à chaque fois. »
Tobias hésita à révéler le moldu, mais il se dit que mieux valait que Raphaël garde un très mauvais souvenir de son entrevue pour sa propre protection. D’un certain point de vue le mangemort ne faisait que s’assurer du bien, du moldu. Cette idée fit sourire le mangemort, pas sûr que Raphaël soit tout à fait d’accord avec lui. Il était déjà à quelques mètres quand il se retourna pour saluer une dernière fois cet abrutie.
« Oh et tu n’oublieras pas de saluer Amber de ma part. »
Après cela Tobias transplanna enfin chez lui, il ferait un rapport à ses supérieurs plus tard.