Alors que les membres de l'Ordre et les Mangemorts tentent chacun de leur côté une percée dans les ruines, un piège se referme lentement sur eux alors qu'ils continuent d'avancer. Des détecteurs de mouvements ont été placés astucieusement dans les décombres. Tous les sorciers et moldus étant venus en aide aux prisonniers voient soudainement leur vision devenir trouble. Non, ce n'est pas leur vue, un voile envahit soudainement l'espace. Sans odeur, cette brume se répand tout autour d'eux. Pourtant il doit bien y avoir une raison à ce gaz ? Puis un rire hystérique au loin. Un autre qui se met à pleurer. Puis quelqu'un qui se met à lancer des sorts dans tous les sens. Vous êtes en présence d'un gaz hallucinogène. Toutefois, seul les sorciers semblent affectés. Moldus... à vous de tenter de les calmer...

Quant à nos Blood Circle et prisonniers, pour le moment, rien ne semble les avoir encore alerté. Un scientifique de la famille Terry arrive donne alors au Blood Circle présent des kits de prélèvement. Il y a des études à faire sur l'organisme des sorciers....

Côté sauveur :

Vous lancez les dés Point Combat. Le résultat obtenu est à ajouter avec vos point de base et vous allez vous fier au barème ci-dessous pour savoir votre degré de sensibilité au gaz :

8 à 12 : Vous êtes grièvement atteint et délirez complètement.
13 à 17 : Vous êtes assez atteint mais avez quelques élans de lucidité
18 à 22 : Vous êtes légèrement atteint et vous êtes plus lucide que délirant.
+ de 23 : Vous semblez légèrement troublé mais sans que ça n’entraîne de réaction particulière réelle

Côté Blood Circle et Prisonniers :

Les duos sont ainsi formés :

- Alexander s'occuper d'Amber
- Eurydice s'occupe de Ielena
- Lyraë s'occupe de Devon
- Poppy n'ayant pas eu l'occasion de rp sera avec un pnj (ce qui ne l'empêche pas de participer)

Les prisonniers lancent les dés :

Oui-Oui : Le Blood Circle n'a le temps que de vous prendre un prélèvement de salive
Oui-Non : Le Blood Circle vous fait une prise de sang
Non-Oui : Le Blood Circle vous prend un prélèvement de votre peau (sans anesthésie, c'est plus fun !)
Non-NON : Le Blood Circle vous fait un prélèvement de votre moelle.

Autant le dire, les Blood Circle ne sont pas formés pour ça et risque de vous faire un peu mal..

Règles :

✘ Tout le monde peut participer
✘ Il n'y a pas de limite de réponses entre chaque tour
✘ Privilégier des réponses courtes maximum 500 mots

Amber faisait plus ample connaissance avec ses compagnons de cellules. Elle avait beau cogité, elle ne voyait aucun lien entre eux. Après tout, peut-être que le Blood Circle les avait choisi au hasard. Il n’y avait peut-être aucune logique à trouver dans leur comportement. Dans tous les cas, la jeune femme ne pouvait s’empêcher d’être nerveuse, sans pour autant le montrer aux autres. Quelque chose se tramait. Elle ne savait pas ce que c’était, mais cela ne présageait rien de bon. Quelle était donc la raison de leur enfermement ici ? Allaient-ils être torturés ? Comment pouvait-elle se défendre sans baguette et avec ses tout petits poings ridicules ? Enfin… La rage pouvait faire accomplir des folies, comme Anastasiya avait pu lui en faire la démonstration. Elle ne devait pas se sous-estimer.

Pourtant, ces compagnons de cellules semblaient beaucoup moins motivés qu’elle à lui rendre la monnaie de leur pièce. Il suffisait de voir le regard qu’Ielena lui lançait, l’air de dire qu’il fallait qu’elle se taise. Évidemment… Et attendre qu’on vienne à elle et lui fasse du mal ? Très peu pour elle. Ses forces n’étaient pas encore affaiblies et elle ne voyait pas pourquoi elle devrait prendre un tel air dépité, assise à même le sol. Hors de question ! Elle chercherait une solution tout seule s’il le fallait.

— Je m’appelle Amber, souffla-t-elle en se tournant à nouveau vers les grilles de la cellule, collant son visage contre les barres, en espérant voir quelque chose ou quelqu’un. Peu importe, tant que cela leur donnait une idée de comment se barrer d’ici.

Réfléchis, Amber, réfléchis… Il doit y avoir quelque chose à faire. Dorian demanda si l’un d’entre nous maîtrisait la magie informulée. Bordel, non ! Mais elle s’y mettrait dès qu’elle quitterait cette cellule. Ça, elle le jurait ! Elle le regarda un instant, secouant négativement son visage. Elle passait son tour pour le coup.

Malheureusement, leur tentative d’évasion fut bien rapidement interrompue par l’arrivée de membres du Blood Circle, en petit nombre. Tous semblaient être prêts à en découdre et sans savoir pourquoi, Amber se retrouva soudainement tétanisée sur place. Ils allaient tous passer un sale quart d’heure. Il n’y avait pas besoin d’être devin pour le savoir. Il suffisait de regarder leur visage dépourvu de toute émotion. Un grand brun s’avança vers elle et son premier réflexe fut de reculer. Qu’est-ce qu’il lui voulait lui ?

Kun cligna des yeux à plusieurs reprises, tentant également de les plisser afin de recouvrer une vue normale. Pourtant, il n’y avait rien à faire. Une sorte de brouillard envahissait petit à petit les lieux, plongeant les sorciers dans une atmosphère plus inquiétante encore que quelques minutes auparavant. Nymphéa eut à peine le temps de s’interroger sur l’origine de cette brume que déjà des voix se faisaient entendre. Kun se figea totalement, regrettant instantanément d’avoir suivi le petit groupe dans cette histoire de fous. Il aurait simplement dû rester en sécurité. Oui. C’est ça, il n’aurait jamais dû venir dans cet endroit où se regroupait des tarés. Et alors que les prémices de la panique s'infiltraient en lui, des rires résonnaient à ses oreilles alors qu’il se retrouvaient seul, désespérément seul au milieu de l’Université. Il eut à peine conscience d’être bousculé, tremblant, il perdit l'équilibre et tenta vainement de se rattraper au mur au pied duquel il se laissa glisser. Ses mains s’agitaient, à tel point que sa baguette lui échappa. Un rire nerveux s’invita dans sa gorge et sans qu’il ne puisse rien y faire, il le laissa éclater. Nymphéa n’était plus là, Owen semblait également avoir disparu. Ses doigts tremblants se serrèrent autours de ses vêtements au niveau de son coeur.

Il était seul, il allait mourir. Il avait été abandonné. Comme son frère l’avait fait dans son enfance. Il était tout seul. Son fou rire ne baissait pas, faisant ainsi naître quelques petites perles salées au coin de ses yeux. Dans ses oreilles, les rires continuaient également, se moquant de lui. De sa situation. De sa mort prochaine. Son rythme cardiaque était élevé également. Il avait mal. Sans qu’il ne puisse rien y faire. Il souffrait et les voix continuaient de rire de lui. Il avait peur… Il se sentait étouffer. Et alors que sa panique s’accentuait, ses rires incontrôlés se transformaient peu à peu en hoquets irréguliers. Il avait la sensation de manquer d’air. Le forçant à prendre de grande inspiration qui pourtant ne l’aidait pas à aller mieux. Laissant sa tête s’appuyer contre le mur, il ferma les yeux, quelques hoquets de rire s’échappant encore d’entre ses lèvres. Il tentait de réfléchir, mais ses moqueries qui ne cessaient pas ! Comment était-il censé faire ? Sa respiration était rapide, hachée. Ses pensées ne semblaient pas vouloir fonctionner. Aucune ne parvenaient à faire sens dans son esprit troublé. « TAISEZ VOUS !  Allez-vous en ! Laissez moi... » Des paroles vaines, auxquels il ne croyait pas lui même. Cela n’eut pour seul effet que de faire s’accentuer les moqueries.

Malgré tout, il parvint l’espace d’un petit instant de lucidité à se rappeler de la brume qui avait envahi le bâtiment. Les seuls mots qui parvinrent à faire sens furent Blood Circle. Il avait l’impression de suffoquer. Ses membres ne cessaient de trembler, et ces maudites personnes qui riaient étaient partout autours de lui. Il pouvait toujours les entendre. Il ne savait pas où elles étaient exactement, mais elles étaient forcément pas loin. Avec lenteur, guère aidé par ses tremblements incessants, il chercha à taton sa baguette… Elle était forcément dans le coin. Elle n’avait pas pu disparaître… Il en avait besoin !

Il y a des jours où clairement, il vaudrait mieux arrêter de vouloir sauver le monde et songer à juste sauver ses fesses ou alors, éviter d’être avec une équipe de bras cassés qui déclenchent les pièges à tout va. Et puis, franchement, on aurait pu se dire, ça va Elise et Raphaël étaient à la traîne, ce qui est totalement vrai. Ça c’est parce qu’Elise avait décidé de sortir sa cape d’invisibilité – quoi faut qu’elle serve elle – et expliquer à Raphaël que s’ils entendaient des bruits étranges, genre des coups de feu, des hurlements ou même le bruit d’un pachyderme – ce qui indiquait qu’une cavalcade avait lieu, chose qui sentait souvent les ennuis -, le mieux serait encore d’enfiler cette cape et d’essayer d’être synchro pour fuir.

C’est bien de prévoir, d’avoir un plan et de rester à distance de tout le monde, non parce qu’ils étaient tous comme des sardines, une rafale de coups de feu et c’était fini de tout le monde. Mais est ce que ça suffisait ? Certainement pas. Alors franchement, que le glandu ayant posé son pied sur le truc ayant déclenché le piège soit maudit jusqu’à la treizième génération parce qu’il mettait tout le monde dans la panade. Non mais ce n’est pas possible d’être aussi con, c’est quoi leur problème ?! Ils ne peuvent pas faire comme dans les films les sorciers, être PRUDENT, ça leur coûte trop cher. Et puis alors, c’était quoi cette espèce de vapeur qui sortait du sol, à moins que ce soit des murs, difficile à dire. On se serait cru dans un hammam ou dans un Spa, sans la chaleur – ce qui est pas plus mal – mais sans le côté volonté de la part d’Elise. Elle plissa les yeux quelques instants ayant la remarque la plus sensée de la journée « Oh, on devrait déguerpir avant que le gaz nous atteigne. » Trop tard, Elise recula d’un pas, puis d’un autre avant que son regard ne soit attiré par le plus bel avion du monde ! Oh purée, outre le fait que ça lui semblait légèrement bizarre que des moldus garent un avion dans une université, elle trouvait ça trop bien ! Elle attrapa la main de Raphaël, ayant étrangement conscience de sa présence et le dirigea vers son avion. « J’ai toujours rêvé d’être pilote de ligne ! Tu seras mon copilote. On va faire décoller l’avion et le faire s’écraser sur le blood Circle. » Elle réfléchit deux secondes à son idée avant de secouer la tête « Ah non zut on tuerait des innocents. » En premier lieu il fallait rentrer dans le cockpit, ce qu’elle tenta de faire avant de se manger la porte -ou le mur – et de gémir de douleur et de frustration « C’est fermé. Comment ça c’est fermé ! Aide-moi à ouvrir. » Bah oui c’est logique – d’après Elise – Raphaël étant un garçon, il avait plus de force qu’elle. Après promis, elle allait gérer la conduite... enfin espérons.

Deirdre comme la sœur à Sio ? Oh bah ça c’était une bonne nouvelle. Il fit un signe de tête à la demoiselle qui était partante pour qu’il lui fasse une visite guidée la prochaine fois. Il la regarda tendre un truc étrange à Deirdre, ça ressemblait à une petite boîte Et ça sert à quoi au juste ? » De la même façon, il n’était pas sûr de comprendre comment une arme pouvait être chargé à blanc, peinture blanche ? Quel intérêt, ils n’étaient pas venus mettre de la peinture partout.

Il était en pleine réflexion lorsque Maggie vint les rejoindre et quelque part, c’était rassurant de l’avoir, sans mentir, ça devait être sa partenaire attitrée pour les aventures de la sorte. Avant de partir à l’aventure pour aller sauver des sorciers ayant des soucis avec des moldus, chose qui devenait récurrent là tout de même, faudrait penser à se renouveler, sinon il allait faire carrière-là dedans. Il tendit la main à Maggie Je pense qu’il faut prendre une sucette avant pour se donner du courage. » Comment ça attendez ? Comment ça des pièges ? C’est dingue, ils ont vraiment décidé de faire suer le monde les moldus. Il hocha la tête, montrant qu’ils allaient être prudents par ce geste. Ça c’était avant qu’une étudiante vienne se pointer devant Sol pour l’engueuler ? Et Sol de se comporter comme une maman poule. Théo retint, difficilement – en fait rien du tout, je suis sûre il se marre – de rigoler.   Bah alors depuis quand tu es maman, on n’était même pas au courant, cachotière. »

C’est à partir de là que quelqu’un, qui forcément n’avait pas Maggie dans son cercle d’amis, déclencha les pièges. Sauf qu’en temps normal, il aurait pu transplaner, attraper la main de quelqu’un avant, bien entendu, et transplaner pour mettre la personne en sureté et revenir, parce qu’il voulait aider. Là, il fut affecté très rapidement… Il y eut un bruit, un hurlement et ce hurlement, pour l’avoir entendu de nombreuses fois, il le reconnaissait que trop bien : Sélénya. Elle était là-bas, il devait l’aider, il ne pouvait pas la laisser se faire prendre une seconde fois. Et pourtant, sa conscience lui soufflait que c’était faux, il secoua la tête comme parasité par ce bruit qu’il entendait, questionnant les gens autour de lui  Vous l’entendez-vous aussi? » Et en disant cela, il se rendait bien compte que c’était pas la réalité, que c’était ce gaz qu’il respirait qui le faisait délirer, mais la voix de Sélénya ne voulait pas s’éteindre. Il allait devoir faire avec, rechuter par moment et avoir son instinct qui lui soufflait d’aller la chercher, de faire abstraction de tout danger pour la rejoindre, et  être parfaitement lucide à d’autres moments. Et si lui réagissait ainsi, comment réagissaient les autres autour de lui. Probablement qu’ils n’entendaient pas Sely, mais qu’entendaient-ils, que voyaient-ils ? Il ne pouvait pas être le seul affecté si ?

Il fallait être prudent et est-ce que la réponse de Maxime la rassurait réellement quand on connaissait la jeune femme ? Non pas vraiment, mais bon n’était-ce pas pour cela qu’elle avait aussi demandé à maxime d’y aller avec elle et Thalia ? Parce qu’elle savait que Maxime n’avait peur de rien et que si jamais la peur rattrapait Pandore, elle pourrait compter sur elle pour voir le bon côté des choses ! Tandis que Pandore se demandait pourquoi est-ce que personne n’avançait réellement, Maxime trouvait que c’était le moment pour aller se balader, elle la suivait du regard tandis que Thalia lui demandait si elle voulait qu’on la suive, Pandore haussa alors les épaules « Je ne sais pas, mais la règle c’est "on ne se sépare pas " quoiqu’il arrive. » Répondait-elle tout en faisant signe à sa meilleure amie de la suivre tandis qu’elle-même suivait Maxime vers un groupe de personne. Où les auraient-ils cachés ? « Pas les cachots en tout cas, c’est sans doute prévisible… » Est-ce qu’elle avait raison avec les salles de cours ? Ce n’était pas bête du tout, mais oui le temps de faire le tour de chacune d’entre elles, ils allaient y passer la journée… Le regard de Pandore se posa sur la jolie brune que Maxime semblait connaitre, pas loin elle reconnaissait Théo également l’infirmier de Poudlard et cela la rassurait d’être au milieu de tête qu’elle reconnaissait plus ou moins car l’amie de Maxime en revanche, elle ne la connaissait pas du tout. Soudainement, elle a l’impression de devoir plisser les yeux pour tenter de voir les traits des autres personnes qui accompagnaient se petit groupe, depuis quand Pandore avait es problèmes de vue ? Elle tourne vivement la tête en entendant quelqu’un rire, son cœur se met à battre plus fort en entendant une personne pleurer tandis qu’elle ressent le besoin de l’aider… Du moins c’était avant que son regard ne revienne sur Maxime qui… Non attendez une minute c’était Maxime qui se tenait là deux secondes avant et non son… Frère ?

« Keith ? » Oui ? La voix lui répondait toujours dans sa tête alors qu’elle le voyait en chair et en os devant elle. Elle ne contrôle même plus les battements de son cœur tandis qu’elle se jette sur lui. (Maxime en réalité n’est-ce pas ) « Mais ce n’est pas possible, tu es mort, tu n’as plus de corps ! » Lançait-elle alors en serrant son frère fort tout contre elle, son sourire atteignait sans doute ses oreilles et des étoiles brillaient soudainement dans ses yeux… Pourtant quelque chose la gênait, en le serrant, elle avait l’impression que son corps n’avait pas la même forme qu’avant, si elle oserait, elle dirait qu’elle avait même cette sensation que son frère avait une… Poitrine ? Pandore sentait bien quelque chose n’était pas net, même son visage était particulièrement flou, mais elle s’accrochait à cette hallucination, parce que c’était un espoir qu’elle avait perdu depuis longtemps, cela avait toujours été un regret, ne pas avoir pu serrer son frère dans ses bras une dernière fois… Prenant le visage de son frère entre ses doigts. « Tu n’as pas changé d’un iota. » S’extasiait-elle alors tout en occultant tout le reste…

Passion dans la vie des gens ? M’attraper par le bras. Je suivais docilement Soledad, ne traînant presque pas des pieds. Elle en avait de bonnes des questions « J’ai vu de la lumière, je me suis dit ils font une fête ? Chic, j’arrive. J’ai juste pas pensé à ramener de l’alcool. » Je regardai d’un air blasé le sorcier qui nous enquiquinait avant de me prendre une seconde remarque « Ce qui s’applique à moi, s’applique aussi à toi. C’est pas plus moi qui suis visée que toi. » Je suivais du regard ce qu’elle regardait, ne sentant aucun danger potentiel autour de nous, étant même plutôt sereine maintenant que je l’avais dans mon champ de vision et que mes camarades Gryffondor n’étaient pas loin. Elle me demanda, un peu à la manière de Pandore, quoi qu’étant sûrement plus stressé que Pandore, en tout cas c’est ce qu’il me semblait, de faire attention « C’est mon deuxième prénom tu sais, je fais toujours attention. » C’est juste que les gens avaient une définition différente du mot attention.

Quant au fait de rester seule… Et bien, je n’en avais jamais eu l’intention. Je n’étais solitaire que lorsque je n’avais pas le choix, le reste du temps, lorsque je faisais partie d’une équipe, je restais dedans. Et puis, de toute façon, que Sol ne s’inquiète pas trop, les moldus allaient se charger de répondre à sa question, je n’allais plus être seule du tout. Le gaz emplit mes sens et j’avais beau entrouvrir la bouche pour mieux sentir – oui ça peut être stupide dit comme ça – il n’y avait pas la moindre odeur, ça ne me semblait pas toxique, nous pouvions le respirer à plein poumon sans crainte, à moins que je me trompe, mais je ne me trompais jamais. Je respirais donc, sans trop peur et là, j’avoue que tout devint flou dans ma tête, mes pensées partaient dans tous les sens et quelque chose que j’aurais pu anticiper en temps normal parce qu’on va pas se mentir Pandore, c’est pas vraiment la discrétion de fou, à cet instant précis. Le mot qu’elle prononça, moi aussi je cherchais Keith du regard avant qu’elle ne me saute dessus. Instinctivement je la rattrapais, la regardant hallucinant un peu – complètement -. C’était moi Keith ?  Mais depuis quand ? J’étais pas au courant mais bon elle avait l’air d’être sûre. Je la laissais me serrer contre elle tout en disant que j’étais morte ou mort, je sais plus trop, rabat-joie, et que j’avais pas de corps… rabat-joie2.0 « Ah si j’ai un corps regarde. » Pour lui montrer je la serrais dans mes bras et lui faisait même un bisou sur le front. Avant qu’elle ne m’attrape pour regarder mon visage, me faisant faire un grand sourire « Toi non plus ! » Ce qui me semblait un brin stupide, j’avais l’impression qu’il me manquait un petit élément là quand même sans savoir quoi mais dans le doute voulant être un gentil frère je lui soufflais « Je t’aime soeurette. » ça sonnait bien non ?

Il y avait des fois où être moldu semblait être un peu mieux qu’être sorcier, surtout quand un sorcier vous tenait un simple pied de table comme arme et que votre meilleure amie elle vous donnait un taser et une arme ! Ah pour le coup Leah était soudainement bien plus rassurée et une arme qui tirait à blanc c’était parfait, elle n’avait pas besoin de plus, elle ne savait pas tirer. Elle aurait été plus un danger qu’autre chose. « Merci. » Disait-elle alors à sa meilleure amie en se sentant reconnaissante. Oh elle l’était également envers Théo, juste que pour le coup les armes de Deirdre étaient quand même mieux n’est-ce pas ? « Cela envoie une décharge électrique de plusieurs dizaines de milliers de volts. » Expliquait-elle alors à Théo qui n’avait pas l’air de connaitre. Elle cherchait tout de même le regard de sa meilleure amie pour être certaine qu’elle n’était pas en train de dire n’importe quoi. « Et ça… Cela en dissuadera certains. » Disait-elle à propos de l’arme, en revanche oui elle ne pourrait pas se défendre avec si cela devenait dangereux. Le groupe fût rejoint par une autre femme que Leah ne connaissait pas du tout mais qui leur indiqua qu’il y avait des pièges, évidemment, le contraire aurait été étonnant n’est-ce pas ? Et puis d’autres personnes finissaient par les rejoindre tandis qu’ils essayaient d’avancer sans ce faire prendre… Jusqu’à ce que finalement nous n’étions plus que deux dans notre groupe à avancer, Deirdre et moi. « Qu’est-ce que… » Commençait-elle en se rendant compte qu’une brume semblait les entourer, mais elle était totalement indolore et avait l’air de n’avoir aucun effet. Des cris se faisaient alors entendre, des rires, des pleurs…Théo leur demandait si elles entendaient quoique ce soit, une sorcière avait l’air de totalement délirer et Leah était là au beau milieu de ce beau monde sans comprendre quoique ce soit… Soudainement elle se faisait envahir par des centaines d’émotions différentes… De la joie, de la peine, de la colère, de la crainte, celle de Théo c’était l’inquiétude…

« Je n’entends rien du tout… » Elle regardait autour d’elle, elle essayait de voir, d’entendre ce que tout le monde semblait voir et entendre en même temps… Les seuls qui paraissaient plus ou moins normaux c’était ceux qui étaient moldus, comme elle et sa meilleure amie alors c’était vers Deirdre qu’elle se tournait. « Il se passe quoi au juste ? » Demandait-elle dans l’espoir que Dee’ lui apporterait une solution… « Ils ont l’air de voir des choses qu’on ne voit pas… » C’était magique ? Est-ce qu’il fallait être sorcier pour pouvoir faire quoique ce soit ? Et si finalement ils servaient à rien ? Se rapprochant de sa meilleure amie, elle se préparait à voir des membres du blood circle venir de tous les côtés, pourtant rien… Simplement ce mouvement de foule… « Théo ? » Appelait-elle alors sans être certaine qu’il l’entendait, mais il avait l’air plus conscient de la réalité que d’autres. « Théo, tu entends quoi exactement ? » Demandait-elle afin d’essayer de comprendre ce qui se passait…

Allez ça y est le racket commençait déjà ! Mais pas de soucis, j’étais une boutique Honeydukes sur pattes moi, c’était bien connu ! Sauf que fallait pas qu’on se fasse repérer cinq minutes après notre entrée non plus. Du coup d’abord rappeler à la populace qu’on n’était pas en balade à Disney et après on verrait pour filer mes provisions aux potes. Ouais la bonne excuse ! N’empêche que j’avais raison, y’avait des pièges. J’adressai un sourire entendu à Soledad. Ok donc maintenant, ma partie préférée, la désactivation. Ou pas. Une jeune se pointa, la Mexicaine lui fit alors un topo. Théo se foutait de la réaction de Sol, moi c’était l’étudiante qui me faisait marrer. C’est bien, il irait loin cette petite dans la vie !

Bon allez trêve de plaisanterie ! Le piège maintenant. Euh… Attendez, c’était quoi ce brouillard ? Je sais bien qu’on est à Londres, mais c’était pas trop trop normal quand même.

- Quelqu’un a fait un truc ? Demandai-je alors.
- Margaret Charlotte Campbell !

Euuuuh oui ? Quoi ? Attendez y’avait quelqu’un qui connaissait mon nom complet ici ? Oh nom d’un Scroutt en smoking !

- Maman ?!
- Tu peux me dire ce que tu fiches ici ?
- Mais enfin maman, je viens sauver des gens ! Et moins fort, tu vas nous faire repérer !
- T’es complètement inconsciente ! Allez, tu rentres ! Pyjama, pipi, les dents et au lit ! Pas d’histoire pour la peine, punie !
- Euh Maman tu me fous un peu la honte là… Attends, attends… C’est pas possible ça ! Tu peux pas être ici.

Bah non carrément pas, puisque ma mère était décédée y’a plus de vingt ans. Ils mettaient quoi maintenant dans leurs sucettes chez Honeydukes ? J’essayai de mettre au clair tout ça, qu’est-ce qui se passait ?

- Marg…
- Ha maman st’eu plaît, chut je réfléchis !
- On parle pas comme ça à sa mère !

Nia nia nia, alors on était rentrés, on avançait… Le piège, le brouillard ! Ok ressaisis-toi Maggie ! Tout cela n’était pas réel ! Je m’aperçus alors que je n’étais pas la seule affectée, mais que chacun semblait voir des choses différentes. Je chassai de mon champ de vision, l’apparition de ma mère et cherchai des yeux ceux qui étaient à mes côtés juste avant.

- Théo ? Sol ?

Ouais ben je connaissais pas d’autres noms aussi. J’allais quand même pas appeler Blondinette, Miss Taser et Attention de son deuxième prénom ? Ha ben tiens justement c’était pas elle là ? En mode câlin avec sa pote ?

- Les filles c’est peut-être pas le moment de se faire des poutous… commençai-je avant de voir de nouveau ma mère, ha non pas encore ! Maman, va voir si je fais pas des conneries ailleurs !

Tu parles d’un sauvetage si les sauveteurs étaient en plein délire… Ha nan mais le pire bad trip collectif qui pouvait exister.

Un sourire se fiche aussitôt sur mon visage, à la provocation de Lyraë. Une petite branlée ? Franchement je serais pas contre, si la situation s'y prêtait davantage. Mais il semblerait que l'heure ne soit pas à l'entraînement. Et tandis que les filles vérifient leur matériel, par réflexe je porte la main à ma propre arme. Comme s'il y avait la moindre chance qu'elle ne se trouve pas à sa place, alors que je ne m'en sépare jamais. Je jette un rapide coup d’œil aux attaches d'un de ces foutus gilets qu'il m'ont fourni, pour m'assurer que tout est en place. Mais en place pour quoi au juste ? Y'a pas un chat. Mon regard se porte alors sur Eurydice, dont l'envie d'utiliser son joujou du moment semble la démanger. « Le droit, je sais pas. Mais qui irait s'en plaindre franchement ? » Certainement pas moi, si ça peut nous éviter de quelconques débordements.

Un type affublé d'une blouse et d'une paire de lunettes se pointe à ce moment là, en compagnie d'un autre homme. Il nous refourgue ce qu'il nous décrit être des kits de prélèvements et nous demande d'effectuer quelques tests sur les prisonniers. Avant de se tirer comme une fleur, pour nous laisser seuls avec son acolyte. « Putain, c'te blague ... » Sans déconner, ils ont pas d'équipe censée être formée pour ce genre de conneries ?! J'ouvre la boîte et regarde ce qu'il y a à l'intérieur. Ouais ... Bah en vu du matos qui s'y trouve, le coup de la cervelle va peut être pas se trouver si loin que ça de la vérité. Et tandis que la marmaille emprisonnée se retrouve dispersée aux quatre coins de la cellule par la menace de ma collègue, je m'approche de l'entrée. Je targue Eury d'un regard désabusé au moment où elle me propose de commencer par l'emmerdeuse de tout à l'heure. Bon, ben quand faut y aller ...

J'entre et je me dirige vers la malchanceuse, qui recule aussitôt. Faut dire qu'à sa place, je me serais pas sentie super à l'aise non plus. Bon, ben on va commencer par le seul truc que je maîtrise un minimum, hein. Je fouille dans le kit pour en sortir une seringue et une bande en caoutchouc. « Bon, Miss grande gueule ! Évite de faire la chieuse, si tu veux pas que ça finisse en boucherie. » Je lui attrape le bras un peu brutalement pour l'attirer vers moi, puis je lui fais un garrot au dessus du coude avec le gros élastique, en serrant assez fort pour laisser apparaître ses veines les plus voyantes. Je débouche ensuite la seringue pour aller piquer l'une des lignes violacées avec l'aiguille, dans le creux de son bras. « Bouge pas. » Plus qu'un ordre, un conseil en l’occurrence. Petit à petit, je tire sur le piston pour lui extraire de son sang. Si j'avais su qu'un jour, certains de mes déboires allaient s'avérer d'une quelconque utilité en mission ... Quelle ironie.