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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Death is not the greatest loss in life. The greatest loss is what dies inside us while we live ♚ Esmaë :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Ven 6 Sep - 19:03


❝ The greatest loss is what dies inside us while we live ❞
Esméralda
Tu ne parvenais pas à réaliser. C’est comme le monde autour de toi avait arrêté de tourner. Il devrait si ce n’était pas le cas car ta souffrance semblait à son paroxysme. Comment allais-tu pouvoir survivre à cela ? Il était un tout. Un ami, un amant, un frère. Un coéquipier. Cette famille que tu pensais construire avec lui, tous ces projets d’avenir qui s’effeuillaient en l’espace de quelques heures. Tu étais resté un instant ta main sur la sienne qui ne te toucherait plus jamais. Ses yeux clos qui ne s’ouvriraient plus sur son regard ambré et rieur. Tu avais demandé un instant pour restée un peu seule avec lui. Ton autre main caressa doucement sa chevelure. Merlin que tu l’aimais, et la raideur de son corps sous tes doigts était affolante. Tu n’avais jamais pensé que cela pourrait recommencer. Ils avaient pris ta mère. Aujourd’hui il prenait l’homme que tu aimais. Tes lèvres se posent une dernière fois sur les siennes tandis que tes mains viennent essuyer les larmes qui ont coulées sur tes joues. « Je t’aime… » Un murmure alors que tu t’éloignes à reculons avec ce sentiment insoutenable de l’abandonner de ce côté du monde que tu ne connais pas, la mort. Qu’il arpente seul et beaucoup trop tôt. Pour des raisons qui ne devraient même pas être possible. Tu aurais tué tous les sorciers que tu aurais croisé si tu avais pu. En sortant de la chambre mortuaire, tu croises le regard embué de larmes de ta belle soeur. Elle qui pose tant de questions. Elle qui n’aura jamais les réponses… Tu avances d’un pas presque robotisé vers elle et la prends dans tes bras. Sa jumelle. Tu évites son regard bien trop semblable à celui de l’homme que tu viens de perdre. Une similitude trop compliquée à affronter en cet instant. Ton coeur se sert. Tu sais toutes les questions qui traversent son esprit. Tu pourrais lui apporter tant de réponses. Mais serait-elle prête à les recevoir ? « Viens à l’appartement ce soir. J’ai des choses à te dire… » Un murmure qui a filé finalement. Elle avait le droit de savoir ce qu’il s’était réellement passé après tout.

Lorsque tu prends ta voiture pour rentrer chez toi, tu fais la route sans même t’en rendre réellement compte. Une fois dans votre appartement ton regard glisse partout. Sur ses clefs de voiture qui trainent.  Son portefeuille posé négligemment sur le buffet. Un pull à lui sur une chaise. En temps normal, tu aurais râlé de voir ses affaires éparpillées partout. Mais là… Tu te diriges vers la salle de bain, te réfugiant sous la douche alors que les larmes viennent une nouvelle fois envahir tes prunelles. Lorsque tu en ressors les cheveux humides, tu sembles plus fatiguée que jamais avec ce vide, ce creux dans ta poitrine. Tandis que ta haine envers les sorciers ne fait que grandir.

Tu te rends dans ton salon et attrape le pull de Diego et t’allonge dans votre canapé, profitant de l’odeur de son odeur encore présente. Tu t’endors ainsi plusieurs minutes peut-être une heure quand la sonnette retentit te réveillant en sursaut. Tu réajuste un peu ta chevelure, laisse le vêtement sur le canapé avant de te lever et d’aller ouvrir à Esméralda. Ton regard rencontre le sien et la douleur te transperce. Sa peine à elle, sa ressemblance trop évidente avec Diego. « Entre, installe-toi, je vais nous servir à boire. » Tu la laisses se rendre vers le salon qui semble s’être arrêté dans le temps et reviens avec deux verres et du whisky. Tu t’installes à ses côtés et te frotte le visage. « J’arrive pas à réaliser. Ca fait tellement mal… » souffles-tu doucement. Tu pousses un des verres vers Esméralda et en attrape un pour toi. Comment aborder le sujet ? Tu préfères prendre un peu de temps avant de l’aborder. C’est loin d’être évident. Elle risque de te prendre pour une folle. « Comment vas-tu ? » Mal bien sûr. C’est une question dont tu connais la réponse mais tu veux lui montrer que tu es là dans cette descente aux enfers. Que vous tombez, certes, mais c’est à deux que vous le faites. Et tu espères que tu vas lui permettre d’avancer en lui révélant la vérité.
©️ Pando
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Anonymous
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Jeu 12 Sep - 22:56


Death is not the greatest loss in life. The greatest loss is what dies inside us while we live

Lyrae & Esméralda - Septembre 2018

D’un pas pressée, Esméralda s'engouffrait dans le hall d’entrée de l’immeuble où habitait son frère, encore quelques jours avant. Elle était à présent au sec, mais ses cheveux dégoulinant à grosses gouttes qui coulaient le long de son dos la faisaient trembler comme une feuille. Elle était trempée jusqu’aux os, et pour cause, il faisait un temps de chien dehors. La pluie tombait comme des cordes depuis de nombreuses heures. Ses claquements sur les fenêtres de l'hôpital lui avaient donné la migraine. Pourtant, l'hôpital, elle avait eu du mal à la quitter, et elle y serait certainement encore si Lyrae ne lui avait pas demandé de la rejoindre. Il n’y avait plus rien à y voir. Le corps de Diego avait été transporté à la morge peu de temps après que son décès ait été déclaré. Mais elle n’arrivait pas à partir. Partir, c’était abandonner son frère dans cet endroit froid et sombre. L’arracher à lui une bonne fois pour toute. La plonger un peu plus dans cette sensation de ne pas avoir pu lui dire au revoir. S’habituera t-elle à cela un jour ? A ce manque, cette douleur semblable à un trou béant dans son coeur, dans sa poitrine. S’habituera t-elle à la vie sans lui ? Est ce qu’un jumeau pouvait apprendre à vivre sans l’autre après avoir partagé les entrailles d’une même mère, ou est-ce qu’il mourrait un peu aussi ? Aujourd’hui, c’était un peu de la deuxième idée qu’elle était convaincue. Une partie d’elle avait perdu la vie. La moitié de son âme était morte avec Diego, et l’autre, elle essayait de survivre.

De nouveaux sanglots menaçaient déjà, alors qu’elle frappait quelques faibles coups à la porte de l’appartement. La météo avait au moins son avantage. Son visage était humide, et il était difficile de dire si elle avait pleuré, ou si c’était la pluie qui avait fait couler son mascara sur ses joues. Ce qui ne mentait pas, en revanche, c’était ses paupières gonflées, et ses yeux rougis qui rencontrèrent immédiatement ceux de sa belle-soeur lorsque la porte s’ouvrit. Il n’y avait pas besoin de mots pour qu’elles se comprennent. Il n’y avait pas besoin que Lyrae lui parle, pour qu’elle sache ce qu’elle ressentait en cet instant. Sa douleur, la jeune femme la partageait avec elle. Esméralda avait perdu son frère. Lyrae, elle, avait perdu l’homme qu’elle devait épouser. Sans aucun doute, les deux jeunes femmes avaient perdu l’homme de leurs vies. Il n’y avait pas besoin de paroles pour comprendre cela, et ce fut dans le silence qu’Esméralda rejoignit le salon, et se laissa tomber sur la canapé. Ses yeux se posèrent alors sur un cadre, posé un peu plus loin, comportant une photo du couple qui s’embrassait. Aussi jolie pouvait-elle trouver Lyrae, son regard se concentra pourtant sur le visage de son frère. Ces traits, qu’elle ne verrait plus. En photo encore, certes, mais plus en face d’elle. Plus jamais elle ne les verrait changer au fil des années.

Une nouvelle larme fit son apparition, roulant sur sa joue. Larme qu’elle essuya lorsqu’elle sentit Lyrae s’asseoir à côté d’elle. Elle se tourna vers elle, acquiesça d’un très timide signe de tête aux mots de la jeune femme, alors que le chagrin qu’elle tentait de contrôler faisait trembler son menton. « Moi non plus ... » Les mots s’échappèrent toutefois de sa bouche, mais l’émotion était inévitablement trahie par les tremblements de sa voix. Elle non plus, n’arrivait pas à réaliser. Elle était sous le choc. Elle qui, il y avait deux semaines encore, était installée au même endroit, mais aux côtés d’un Diego plein  de vie. Dans un geste lent, elle attrapa le verre qui lui était destiné et le vida d’un trait en écoutant la question de Lyrae. Question à laquelle elle ne répondit que d’une bruyante bouffée d’air qu’elle avala, avant de se mordre la lèvre. Parler était difficile. Elle savait que si elle ouvrait la bouche pour prendre la parole, elle ne pourrait pas contenir plus longtemps ces sanglots qui restaient bloqués dans sa gorge et qui enlaçaient ses cordes vocales. Pourtant, après une deuxième bouffée encore plus fragile, elle se  lâcha. « J’arrive pas à m’empêcher de me dire que c’est ma faute. Si on s’était pas donné rendez-vous près de ce foutu cimetière il serait encore en vie ... Sans qu’elle ne puisse les contrôler, les larmes se déverser sur ses joues. Tes collègues n’ont pas retrouvé l’arme … On saura jamais qui à fait ça, ni pourquoi, et ça … Ça me tue de savoir qu’on ne saura jamais pourquoi il est mort … C’est tellement injuste … » Elle secoua la tête, tandis que sa voix s’étouffa ...

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Anonymous
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Dim 15 Sep - 0:29


❝ The greatest loss is what dies inside us while we live ❞
Esméralda
Cet appartement, tu sais déjà que tu ne pourras plus y habiter. Il est partout. Son corps est à peine froid, tu le sais. Mais vivre entre ses murs ? Cela sera insupportable. Tu le vois partout. Dans le fauteuil. Dans la cuisine en train de te servir un verre de vin, cette petite tradition du vendredi soir que vous aviez instauré pour bien commencer le week-end. Bien que vu vos professions, les fin de semaines étaient rarement libres. Mais c’était ainsi que vous solidifiez votre couple, chacun absorbés par vos métiers. Maintenant, il n’y aurait plus de verre de vin en duo. Plus jamais il ne viendrait de distraire quand tu tentais d’être sérieuse sur un sujet qui te tenait à coeur. Oui, tout cela c’était fini et cela te déchirait le coeur. Et tout ce que tu voyais ici te rendait malade de chagrin. Et ce qui allait suivre, tu ne savais pas comment tu allais l’aborder avec Esméralda. Tu avais jugé qu’elle avait le droit de savoir. Mais te prendrait-elle pour une folle ? C’était tellement probable… Tu n’en parlais à personne. Pourtant c’était l’une des missions du Blood Circle, recruter. Mais tu ne savais pas y faire. Tu ne faisais pas assez confiance aux gens d’une part, et puis tu perdrais trop patience devant leur air incrédule ou supérieur.

Le temps semblait en diapason avec la tristesse qui envahissait ton coeur. La pluie battait contre les fenêtres. Le ciel pleurait-il Diego ? Etait-ce lui qui depuis là-haut envoyait un message ? Son désespoir ? Voulait-il que tu le venges ? Tu passais une main lasse dans tes cheveux. Tu n’étais pas comme les Terry, fervant religieux qui passaient leur temps à prier.

Lorsque tu t’éveillais à l’arrivée de ta belle-soeur, tu relachais le pull de Diego et lui ouvrait la découvrant trempée jusqu’à l’os. Tu l’invitas à aller s’installer dans votre… salon. Ton salon maintenant… lorsque tu revenais avec des verres pleins, tu fis un détour pour te rendre dans la salle de bain et lui tendis une serviette moelleuse pour qu’elle puisse se sécher. « Je… peux te prêter des vêtements si tu veux… » Tu avais murmuré, fatiguée. Tu l’observais boire son verre cul sec et tu ne pus t’empêcher de suivre le mouvement. L’alcool traversa ta gorge de sa chaleur pour atterrir au creux ton estomac. Ce dernier te rappela dans un gargouillement qu’il n’avait pas vu l’ombre d’une nourriture depuis trop longtemps. Tu prenais la bouteille et remplissait vos verres à nouveau. La détresse d’Esméralda te faisait encore plus mal. C’était le reflet de ta propre douleur et c’était difficile de l’affronter. Les larmes te montaient aux yeux en l’observant. Tu n’étais pas du genre câline, encore moins tactile. Tu n’exprimais que rarement tes sentiments. Diego te le reprochait souvent. Alors devant gérer le gouffre dans lequel tu t’enfonçais, tu ne savais pas comment agir devant celui dans lequel Esméralda tombait. Peut-être que la vérité pourrait vous aider à remonter. A faire face. A vous venger. A Le venger. Tu pris plusieurs secondes avant de reprendre la parole. Tu avais du mal à t’exprimer. Un noeud s’était formé dans ta gorge surtout suite à ses paroles. Elle s’infligeait une peine qu’elle ne méritait pas. « Esmé… Tu n’es pas responsable. Ne te laisse pas submerger par ce genre de penser. » Toi tu savais qui était le véritable responsable. Du moins, tu avais bien déduis qu’il s’agissait d’un de ses monstres magiques. Lequel d’entre eux, il s’agissait d’un mystère que tu comptais résoudre. Cela prendrait le temps qu’il faudrait. « Je t’ai demandé de venir car… car je… sais ce qu’il s’est passé. Enfin… je ne sais pas qui précisément. Mais je peux t’éclaircir concernant les points sombres de sa disparition… » Tu ne pouvais utiliser le mot mort. Tant de fois tu l’employais dans ton travail. Mais alors que ce drame te touchait à présent. Il avait un autre sens. Tu étais de l’autre côté du versant et c’était bien trop compliqué à vivre. Encore plus de le prononcer à voix haute. « Promets moi de m’écouter jusqu'au bout, aussi fou que cela puisse te paraitre… » Tu prenais une longue gorgée de ton verre et tirait un tiroir de ta table basse. Ta main en sorti les magasines et fouina un instant avant de déclencher un double fond. Tu inspiras profondément avant de sortir une de tes armes et un vieux grimoire. « Diego et moi… nous faisons partis d’un mouvement qui se nomme les Blood Circle. Nous sommes des chasseurs de sorciers. » D’un mouvement de la main, tu lui demandes de ne pas t’interrompre. « Je sais que cela parait dingue… mais c’est une tradition ancestrale dans ma famille. Diego le savait et nous a rejoins. En plus d’être de simples flics, nous protégions les gens comme nous de ces créatures magiques. » Tu ouvrais le grimoire, qui retraçait un arbre généalogique, le tien, celui des autres familles, les Terry et les Kane. Tu te revois encore alors que tu le montrais à Diego pour la première fois. Il n’avait pas été compliqué de le convaincre. Tant d’histoires criminelles sans explication lui restaient sur les bras… Il avait rapidement fait le rapprochement. Tu plaçais grimoire entre vous, tournant les pages, des siècles d’écritures, de dessins de recherches. Tu arrivais rapidement vers la fin. Tes pages. Celles Diego. Des photos que vous aviez prises. Tout votre travail de recherches pour tenter de mettre un terme à ses créatures démoniaques. Tu le tendais doucement vers elle, voir si elle voulait le prendre. Observer les mots de son frère, les photographies de meurtres étranges. D’objets magiques, tels que des baguettes, des fioles au continu étrange. Tu inspiras. « C’est un sorcier qui a tué Diego… » Les mots écorches tes lippes. « C’est pour ça que les médecins ne peuvent expliquer sa mort. C’est aussi pour cette raison qu’il n’y a pas d’armes… J’ai trop vu de cas similaires…. Il est possible que Diego ait été en train de chasser quand c’est arrivé… » Tu t’arrêtais de parler alors que les larmes noyaient tes joues. Puis c’était tellement d’information à enregistrer pour Esméralda. Tu observais, anxieuse, sa réaction.
©️ Pando
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Mar 15 Oct - 12:50


Death is not the greatest loss in life. The greatest loss is what dies inside us while we live

Lyrae & Esméralda - Septembre 2018

D’accord, se donner rendez-vous juste à côté d’un cimetière était tout de même un peu glauque, quand on y pensait. Mais elle n’avait pas voulu ce qui était arrivé. Loin de là. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir, de se sentir remplie de cette putain de culpabilité qui l’étouffait. C’était parce qu’il l’attendait, qu’il était mort. Et ça, même si ce n’était qu’un détail, même si cela aurait pu arriver dans d’autres circonstances, elle s’en souviendra toute sa vie. Ce sera pour toujours assimilé à la mort de Diego. Une mort odieuse, monstrueuse. Violente, à l’en croire les nombreuses plaies sanguinolentes qui recouvraient le corps de son frère quand elle l’avait retrouvé. Probablement causée de sang-froid. Mais pourquoi ? Cela restait un mystère, et c’était certainement ce qui la mettait le plus en colère. Pourquoi Diego était mort ? Pourquoi lui voulait-on autant de mal ? Qu’avait-il bien pu faire pour mériter un sort aussi tragique ? Ces questions là restaient en suspens. Elle n’était même pas certaine d’en avoir les réponses un jour. On lui avait pris son jumeaux, et elle ne savait même pas pourquoi. Tout ce qui lui restait, c’était cette blessure profonde et atrocement douloureuse. Cette peine qu’elle partageait en ce moment avec Lyrae.

Entre ses mains, elle serrait avec force la serviette que sa belle-soeur lui avait prêté en arrivant, et qui avait servi à éponger le mieux possible ses cheveux trempés. A présent, elle ne servait plus qu’à l’aider à contenir ses émotions. Ses poings ne cessaient de se resserrer dessus au fil de ses paroles. Injuste, c’était le mot. La mort de Diego était horriblement injuste, et présentement, elle était incapable de lui rendre justice. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était espérer qu’on retrouve l’arme qui avait servi à ôter la vie de son frère, et qui pourrait les conduire à son meurtrier, mais cela était comme perdu d’avance. Cela faisaient plusieurs jours que les policiers quadrillaient la zone autour du cimetière, et ils ne semblaient pas trouver le moindre objet tranchant, encore moins recouvert de son sang. Alors à quoi bon encore espérer …

Un lourd silence s’était installé. Les paroles d’Esméralda laissèrent place à ses larmes. Sa gorge s’était nouée, et elle n’était plus capable d'émettre aucun son. Le chagrin l’envahissait, et même si elle ne la regardait pas, elle savait qu’il en était de même pour Lyrae. Pourtant, après un court instant, cette dernière mit finalement fin au silence. Bien sûr que Lyrae lui disait qu’elle n’était pas responsable pour la rassurer, la réconforter. Mais cela n’empêchait pas Esméralda de rester convaincue du contraire. Cependant, il ne suffit que de quelques mots pour raviver cette lueur d’espoir chez la jeune femme. Lyrae savait ce qu’il s’était passé. « Quoi ? s’exclama la Chilienne, tandis que son regard chercha celui de sa belle-soeur. Vous avez une piste ? Vous avez retrouvé l’arme ? » C’était si inespéré, si inattendu que la jeune femme semblait attendre ses nouveaux éléments comme si sa vie en dépendait, et elle commençait déjà à s’impatienter quand son interlocutrice lui demandait de l’écouter jusqu’au bout. « Oui … si tu veux … mais dis moi ce que tu sais ! » Répondit-elle crispée, sans vraiment entendre les derniers mots de la brune. Elle crut même devenir folle quand au lieu de se lancer dans des explications, cette dernière se mit à fouiller dans un tiroir, en tira des magazines en tout genre avant de sortir une arme - forcément qu’elle avait cela, elle était flic après tout - et une sorte de vieux grimoire. A peine le temps d’un coup d’oeil interrogateur, et la langue de Lyrae se délie enfin.

Néanmoins, Esméralda n’en compris pas un mot quand la jeune femme se mit à lui parler d’un certain mouvement qui regroupait des sorciers … « Des qu … ? » Mais elle fut aussitôt interrompue par sa belle-soeur qui poursuivit sur le même ton. Esméralda s'efforçait de comprendre, mais elle n’arrivait pas une seconde à concevoir l’histoire que la jeune femme lui racontait. Pourtant, ses yeux étaient rivés sur les pages du vieux livre qui dévoilaient des images toutes plus choquantes les unes que les autres, alors que les paroles de la jeune femme donnèrent le coup de grâce ... « Attends attends … Commença t-elle en secouant la tête. Donc … Tu es en train de me dire que des gens aux pouvoirs surnaturels vivent parmi nous … Elle tentait de donner un sens à ses propres paroles. Que la sorcellerie existe, pour de vrai, et que ce sont des gens qui la pratiquent qui ont … qui ont tué Diego … » Elle fit une pause, mais elle ne parvint pas à se convaincre de cette étrange révélation. Non, c’était impossible. Irréaliste. « Lyrae … Je ne te juge pas … Reprit-elle d’une voix conciliante. Tu sais à quel point je t’apprécie, je t’aime comme ma propre soeur mais … C’est de la folie …  Je te comprends, elle posa sa main sur celle de la jeune femme, pour moi aussi c’est dur, j’ai l’impression de perdre la tête … Mais tu .. Tu te rends compte que ce que tu racontes est complètement ... insensé ? » Elle ne voulait pas la traiter comme une folle. Elle ne souhaitait pas la vexer, ou encore la blesser. Mais cette histoire de sorciers … Non, elle ne pouvait pas y croire …


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Anonymous
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INRP
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Dim 20 Oct - 19:05


❝ The greatest loss is what dies inside us while we live ❞
Esméralda
Il y avait tant de mystères autour de la mort de Diego. Tu te sentais coupable de sa mort. Coupable car tu n’avais pas été là alors qu’il se faisait agresser par un sorcier. Coupable car tu savais tellement plus de choses que tu ne pouvais en dire à sa famille. Les Rojas avaient toujours été accueillants et bienveillants à ton égard. Esméralda était plus une soeur, qu’une belle-soeur à tes yeux. La voir se reprocher la mort de son frère car c’est elle qu’il attendait. La voir tourner en rond dans l’espoir vint que la police trouve le coupable… Elle se posait une multitude de questions. Tu ne pouvais répondre à toutes mais à une bonne partie. Mais dévoiler ce genre de choses n’étaient jamais simple. Diego, étant policier lui aussi, à rapidement compris. Il y avait tellement d’enquête non élucidée… Il ne parvenait pas à retrouver les coupables, les indices étaient flous. Quand tu lui avais expliqué… tout était devenu clair pour lui. Mais pour Esmé qui n’était pas du tout de ce milieu ? C’était aussi une marque de confiance de lui en parler. Ce secret était bien gardé. Même si les familles fondatrices commençaient à avoir d’autres ambitions, il fallait rester discret.

Elle ne répondait pas quand tu lui proposais des vêtements secs et se contentait d’agripper avec force la serviette que tu lui avais apporté. Quand tu commenças alors à lui que tu savais plus ou moins ce qu’il s’était passé, son regard changea du tout au tout. Esméralda voulait que le tueur soit arrêté. Voir tu te demandais si elle ne désirait pas se changer. Tu lui demandas toutefois de ne pas t’interrompre alors que tu voulais te lancer dans tes explications, lui sortant ton armes et surtout un grimoire ancestral avec les suites de vos enquêtes à Diego et toi.

Tu compris rapidement qu’elle était perdue dans ton monologue. Pourtant tu pensais que voir les écrits de la propre main de son frère pourrait la convaincre. Ce n’était pas une chose aisée. Elle fit un bref résumé de tes propos. Et ses paroles qui suivirent te firent souffler, dépitée. Elle retira sa main de celle d’Esméralda et se releva du canapé tournant légèrement en rond. « Esmé… je ne suis pas folle… Je ne sais pas comment te convaincre. Diego, m’a presque crue instantanément. Dans notre métier, il y a tant d’enquêtes semblables au décès de Diego… Pas d’arme, pas de mobile, pas d’empreintes. On arrive jamais à les expliquer. Sauf si tu enquêtes avec les moyens des Blood Circle… » Tu attrapais le grimoire et le feuilletais malgré les horreurs à l’intérieur. Tu voulais lui montrer les photographies où Diego posait aux côtés de créatures étranges, ses propres notes. « Tu te souviens de la marque derrière son oreille, le cercle ? » Tu attrapes ton verre et en bois une grande partie avant de t’installer à nouveau à côté d’elle et d’écarter ta chevelure pour lui montrer la tienne. « C’est la marque d’appartenance au Blood Circle. Cercle rouge qu’on va ancrer dans notre chair pour jurer notre fidélité. »

Tu ne savais pas vraiment comment tu allais pouvoir la convaincre de quoi que ce soit. Si elle était complètement fermée à cette vérité, tu allais devoir baisser les bras. « Nous existons depuis des siècles. Ma famille, les Mackenson sont ce qu’on appelle une famille fondatrice… Avec les Terry et les Kane. Certains s’appellent chasseurs de sorciers… Nous n’avons fait que nous agrandir au fil des ans passant Esmé. Pour nous défendre de ces créatures dont nous ne savons presque rien. » De nouveau tu buvais une longue gorgée. « J’ai perdu ma mère comme ça alors que j’étais plus jeune… Je sais que ça à l’air dingue. Comment je pourrais te convaincre que je ne suis pas folle ? » Tu plongeais ton regard dans le sien cherchant à lui montrer que tu ne perdais pas les pédales. Du moins pas tout à fait…
©️ Pando
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