Tu avais mis du temps à sortir de l’hôpital après votre attaque lors de cette fête foraine. L’événement vous avait un peu dépassé mais il avait permis d’en venir là où vous le souhaitiez. Londres était à présent au courant. Le monde sorcier avait été dévoilé à l’Angleterre. Et vous aviez réussi à montrer à quelle point ces créatures étaient horribles. Tu en avais bavé pourtant. D’une, à cause de ce sorcier de merde qui t’avait tabassé. Tu avais joué, tu avais perdu. Au point que tu n’avais même pas pu réagir alors que les flammes étaient venues vers toi. Et si tu étais à présent sortie de l’hôpital et en rémission, tu portais encore quelques bandages et les cicatrices sillonnaient ta peau. Elles prendraient du temps à partir. Si elle partait… Les médecins trouvaient que ma peau répondait bien au traitement mais même eux m’avaient comprendre que j’en garderai quelques séquelles. Je m’appliquais avec soin les crèmes et prenais les comprimés pour optimiser la guérison mais il fallait faire avec. Cet événement à la fête foraine avait marqué tout autant l’histoire que ma propre chair…

Pourtant rien ne semblait me retenir pour agir au sein des Blood Circle. Tout comme ma cousine Artemis, qui n’avait pas été épargnée, elle non plus. Ce soir, on se retrouvait et ce n’était pas pour boire un verre et aller danser dans un bar. Ce que deux cousines classiques auraient pu faire. Non, nous avions rendez-vous au siège. Tu te glissais dans le métro comme toujours accéder à cette vieille gare désaffectée. Tu marchais parmi la foule et rapidement, alors que personne ne prêtait attention à toi, tu descendais les marches qui menaient aux railles et passais une porte à la dérobée. Vous aviez depuis longtemps trouvé ce lieu pour vos réunions. Les Terry aimaient cet endroit isolé pour mener leur expérience. Même si je n’étais pas pour leurs méthodes, il fallait reconnaitre que certains de nos prisonniers n’étaient pas plus mal ainsi enfermés. Surtout que depuis votre offensive, l’armée était dans les rues. Ils patrouillaient dans les rues, les lieux touristiques, le métro… Il fallait à présent se faire un peu discret pour pouvoir continuer de manoeuvrer tranquillement. Tu avais lu dans les journaux que votre ministre avait rencontré le leur. Rien n’avait abouti suite à cela. Seulement un contrôle renforcé chez vous.

Tant pis. Le Blood Circle ferait ce qu’il faut. Tu poussais la porte de la salle des armes. Si tu possédais toujours un flingue avec toi, il fallait reconnaitre que pour faire parler un sorcier, il fallait des armes moins radicales. Ton regard observa un instant ce qu’il s’offrait à toi. Tu attrapais un poing américain orné de pointes aiguisées. Tu savais qu’Arte aurait certainement la main sur les lames de son côté. C’était son arme favorite après tout. Tu te tournais alors que quelques pas se firent entendre. Un sourire étira tes lippes. « Ils peuvent pas se passer de nous ! » Vous vous remettiez à peine de vos blessures que déjà on vous demandait de revenir sur le terrain. Il vous fallait faire parler un prisonnier. Un de ceux emprisonner lors de la fête foraine. Visiblement, il n’avait pas l’air très commode. « Et on peut pas s’en passer non plus… » concluais-tu en un murmure amusé alors que tu attrapais un flash ball accroché à un mur. Cette petite chose t’amusais grandement. Tu ouvris alors quelques tiroirs pour chercher les munitions qui allaient avec. « Ca va mieux toi ? » Tu étais certaines qu’elle te dirait oui. C’était de famille après tout. Ne pas se plaindre et faire comme si tout allait bien. Même quand tout allait mal.

CODAGE PAR AMATIS