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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Un autre monde ✧ Elidan :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 24 Fév - 15:50

 

Un autre monde

— Elise & Aidan

Les pages tournaient lentement entre tes doigts tandis que tu avançais dans le couloir afin de te rendre dans ta salle commune. Le cliché parfait du Serdaigle toujours coincé dans un livre, sauf que celui-là on te l'avait mis dans les mains. Tu n'étais pas du genre à arpenter les couloirs le nez plongé dans un ouvrage. C'était un coup à percuter quelqu'un, à se prendre une porte ouverte ou à louper une marche d'un escalier que l'on pensait être plus loin. Enfin ça c'était l'excuse pour une grande majorité des gens. Toi, tu n'aurais pas pu percuter quelqu'un parce que tu l'aurais entendu arriver bien avant que la personne ne soit devant toi. Tu n'aurais pas  non plus pu te prendre une porte ni rater un escalier, en raison de ton excellente vision périphérique et de tes bons réflexes. Cependant quitte à lire un livre, autant être installé confortablement dans un fauteuil du repaire des Aigles, ou au moins quelque part où tu pourrais te poser tranquillement, mais pas cette fois. Cette fois, ce n'était pas ton livre que tu feuilletais avec curiosité. On te l'avait confié quelques minutes plus tôt et il te faudrait t'en séparer bientôt.

Ce n'était de toute façon pas un temps à rester cloîtré en salle commune. Les températures s'étaient beaucoup adoucies ces derniers temps pour un mois de février. Pas au point de paresser plusieurs heures au soleil dans l'herbe, mais assez pour changer d'air. C'était en vérité une après-midi idéale pour emprunter le réseau de cheminettes et aller t'entraîner sur le terrain de Quidditch du château écossais. Tu ne doutais pas d'y trouver d'autres joueurs qui auraient eux aussi été tentés par les rayons du soleil hivernal. C'était le week-end après tout et tu n'étais pas de ceux qui avaient laissé traîner le dernier devoir à rendre au fond de leur sac. Tu t'accorderais donc bien volontiers une pause sportive et cela te permettrait en plus de préparer ta prochaine virée nocturne, celle où l'astre de la nuit serait complet et viendrait une nouvelle fois te forcer à t'incliner devant lui sous ta forme lupine. Cette sortie en Écosse, c'était le programme que tu t'étais fixé avant que tu ne croises ton enseignant de droit magique. Après un bref échange de politesse, celui-ci t'avait demandé si tu pouvais apporter un ouvrage à un camarade de ta filière, qui se trouvait bien sûr faire partie de ta maison. Ça ne te dérangeait pas vraiment. Tu saurais croiser l'élève en question assez rapidement à ton avis et au pire, tu pourrais toujours déposer le livre dans ton dortoir. Ton camarade le trouverait forcément à un moment ou un autre. Le titre du bouquin avait un peu attiré ton attention, parce que c'était dans ta nature. Tu étais curieux et le contenu de ce livre t'intéressait. Tu songerais certainement à l'emprunter lorsque ton camarade en aurait terminé avec. En attendant, tu n'en oubliais pas tes plans de sorties au grand air. Tu aurais largement le temps de t'arranger avec l'étudiant de ta filière à propos de cet ouvrage.

Ce sont pourtant d'étranges chuchotements qui te sortirent de ta lecture. À première vue, il n'y avait personne dans ce couloir. Tu avais certes l'ouïe fine, mais pas au point de pouvoir espionner les confidences murmurées d'étudiants stationnés dans un couloir éloigné. Et puis surtout tu ne percevais rien d'autre que ces étranges murmures inintelligibles. Détachant ton regard définitivement du livre, tu ralentis cherchant à trouver l'origine de ces chuchotements. Tu aurais pu tout aussi bien passer ton chemin, mais il y avait quelque chose d'assez surnaturel dans ces voix qui te poussait à vouloir en savoir plus. Est-ce que cela venait du mur ? Cela t'en avait tout l'air et tu t'en approchas, laissant glisser tes doigts sur la pierre. Une porte non loin s'ouvrit et machinalement tu t'éloignas du mur pour observer la personne qui sortait de la salle pour rejoindre ton couloir. Les murmures semblaient s'être tus et tu secouas la tête, te disant que si tu commençais à entendre des voix, tu n'étais pas sorti de l'auberge. Tu reportas ton attention sur la personne qui était en train de refermer la porte. Une silhouette fine, la chevelure blonde, cette jeune femme, tu la connaissais. Elle arborait les mêmes couleurs que toi et tu avais déjà eu l'occasion de lui parler quelquefois depuis le début de l'année scolaire. La première chose qui te traversa l'esprit en la voyant, c'était qu'elle tombait plutôt bien. Effectivement, puisqu’elle était la sœur de la personne que justement tu cherchais. Tu réduisis la distance entre vous pour la rejoindre.

- Hey, Elise, salut, tu ne saurais pas où se trouve ton frère par hasard ? J'ai ça pour lui,
dis-tu en lui montrant l'ouvrage.

Si elle pouvait te faire gagner du temps et te débarrasser plus vite de ta mission, tu ne disais pas non. Après il était peut-être un peu facile de faire le raccourci que puisqu'elle était sa sœur, elle saurait forcément où il se trouvait. Cela ne te vint à l'esprit qu'une fois la question posée et tu t'empressas de préciser :

- Enfin, si tu ne sais pas, ce n'est pas un drame. Je me débrouillerais. Je ne pense pas que ce soit urgent...

Ça ne l'était même, selon toi pas du tout et tu avais déjà un plan B, si jamais tu ne croisais pas sa route. C'est à ce moment précis que les murmures reprirent et tu tournas de nouveau la tête vers le mur, intrigué. Il y avait bien quelques peintures accrochées et peut-être aurais-tu pu supposer que leurs occupants commentaient à voix basse les allées et venues du couloir, sauf que les peintures en question étaient désertes. Ton attention vint se fixer sur l'Aiglonne. Entendait-elle aussi ce que tu percevais ?

- Pardon, mais est-ce que tu entends la même chose que moi ?


Si ce n'était pas le cas, et bien tu la baratinerais, mettant cela sur le compte d'une fatigue imaginaire, puisque tu étais loin de l'état d'épuisement. Ce n'était pas la première fois que tu inventerais une histoire pour te justifier. Et puis tu n'allais pas t'inquiéter pour si peu. Après tout, certes quelques murmures pouvaient paraître curieux, mais ça ne pouvait pas vraiment être dangereux. Il pouvait s'agir d'à peu près n'importe quoi et tu n'avais pas vraiment d'antécédents d'hallucination à ton actif. Non, le mieux était sans doute de laisser tomber cette étrange impression qu'elles te laissaient et de poursuivre sur ton programme de la journée.
MAY
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Elise de Lestang
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Lumos
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Lun 25 Fév - 22:33
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Parce que dans la vie, il y a des jours où tout va bien, personne n’a rien trouvé de mieux à faire que de gâcher cela. Tout commença donc par une Elise qui pour une fois, avait décidé d’aller bosser ses cours à la bibliothèque. Pourquoi pas dans la salle commune parce que lorsqu’elle était là-bas, elle passait plus de temps à guetter son frère qu’à réellement travailler. Bon en vérité ce n’était pas tout à fait ça mais aujourd’hui, elle s’était mise en tête que ça pouvait être sympa d’aller travailler beaucoup plus intensivement à la bibliothèque. La raison de cette intensité, un devoir à rattraper. Non mais c’est vrai qu’elle n’avait rien de mieux à faire de ses journées que de devoir rattraper des devoirs qui avaient malencontreusement été loupé… la faute à qui et bien on se le demande. Le seul problème à cela, en plus de perdre du temps qu’elle jugeait précieux, c’était un élément perturbateur, le génie de la promo de médecine. Génie en tout cas, c’est ce qui lui pensait, ses notes n’étaient pas mirobolantes du tout mais il se croyait au-dessus du lot, la fine fleur de l’école en gros. Et là où il était quand même culoté le gaillard c’était quand il vint s’installer à côté d’Elise pour lui proposer son aide. Attendez, pause, il sortait d’où ce type au juste, il faisait quoi pendant le début d’année pour ne pas avoir remarqué qu’Elise n’avait absolument pas besoin d’aide en cours. Au début, elle le fixa, déroutée, attendant le sourire un peu railleur qui voudrait dire qu’il plaisantait, quoi ça existe des gens à l’humour douteux, mais rien ne vint démentir le fait qu’il était sérieux. Elle détourna donc la tête, jugeant préférable de ne pas l’envoyer bouler, attrapant le livre qu’elle avait emprunté afin de faire ses devoirs.

Sa tranquillité dura quoi, une dizaine de secondes, grand maximum, avant que monsieur ne se sente plus, attrape le parchemin de sa camarade de classe et sa plume, allant jusqu’à lui proposer de rédiger à sa place parce qu’il écrivait mieux. Oh le lourd, Elise ne releva même pas le nez vers lui, se contentant de rétorquer le plus sérieusement du monde « Lâches mes affaires où je t’assure que tenir cette plume sera la dernière chose que ta main tiendra de ta vie. » Est-ce que la blondinette était effrayante physiquement ah ça peut être pas mais pour ce qui est de la voix, elle arrivait assez bien à imiter son père et sa voix responsable des tempêtes de neige en Arctique. En tout cas ça eut raison de l’envie d’aider de son camarade de classe qui posa tout en marmonnant que puisque c’était comme ça, il ne l’aiderait pas, chose qui arrangeait fortement Elise qui répondit sans la moindre compassion « Parfait, ça m’arrange ! » Et pourtant, monsieur était relou, il commentait la moindre phrase qu’écrivait Elise, corrigeant des trucs justes, ce qui eut raison de la patience de la Serdaigle qui finit par se lever afin de prendre la poudre d’escampette. C’est pas grave, elle préférait encore travailler moins efficacement parce qu’elle papotait avec son frère que de rester avec ce cancre et risquer de lui trancher la gorge avec sa plume – est ce que c’était faisable ça en revanche pas sûr -.

Elle venait à peine de refermer la porte de la pièce où elle était qu’Elise se sentait pour le moins observée. Elle s’immobilisa donc, pas trop inquiète pour une fois, et bien ouai aucun risque de tomber sur une araignée géante en pleine journée, mais n’eut pas le temps de faire le moindre mouvement qu’un camarade Serdaigle venait de la rejoindre afin de lui montrer un ouvrage pour Amaury. Drôle de lecture d’après la blondinette et puis d’abord pourquoi c’était à elle qu’il demandait où était Amaury, d’accord parce que c’était son frère mais bon est ce que toutes les sœurs savent où est leur frère à chaque seconde, probablement que non. Elise n’avait pas spécialement de sixième sens pour l’aider à cela. Elle s’apprêtait donc à hausser les épaules et énumérer les endroits où pouvait se trouver le préfet des Serdaigles lorsqu’elle fut prise de vitesse par son camarade qui rajoutait que ce n’était pas un drame si elle ne savait pas… Encore heureux, il manquerait plus que ça soit une obligation tien et puis il ne pouvait pas dire ça avant, merde Elise avait réfléchi pour rien là. Elle le laissa terminer et voulu lui répondre sauf que quelque chose l’en empêcha, des bruits comme si des gens parlaient autour d’eux, sauf qu’il n’y avait pas âme qui vive. Elle fronça donc les sourcils avant de secouer la tête, elle devenait parano. Elle n’avait pas suivi le manège d’Aidan et en était arrivé à la conclusion que ça devait être à force d’entendre les murmures incessants des gens dans la bibliothèque, son esprit les reproduisait. Cette solution ne colla plus au moment où le jeune homme reprit la parole, elle leva la tête pour plonger son regard dans le sien, se demandant l’espace d’une seconde s’il se payait sa tête avant de trouver qu’il avait le visage tout à fait sérieux, elle répondit donc, tout simplement « Oui. » Avare en parole durant les premières secondes, son esprit lui souffla qu’au pire, même s’il la prenait pour une folle, son avis à lui elle s’en foutait mais royalement. Elle s’avança donc vers l’endroit d’où elle pensait que le bruit venait, tout en chuchotant – non parce qu’on sait jamais qu’un débile qui lui n’entendait pas des voix passe dans le coin, ils auraient l’air malin les deux Serdaigles – « Je crois que ça vient d’ici. C’est la première fois que j’entends ce genre de bruits et j’emprunte souvent ce couloir. Tous les jours mêmes. »

Intriguée comme elle l’était, elle se hissa sur la pointe des pieds afin d’effleurer le cadre du tableau de la main et d’en faire le tour. Sait-on jamais qu’un idiot ait décidé de faire des farces à ses camarades et qu’il ait glissé un gadget qui faisait du bruit. Sa main suivit les courbes du tableau, longuement, minutieusement, espérant trouver la solution à cette énigme. Lorsque ses pieds retombèrent à plat sur le sol, elle n’avait rien trouvé d’étrange et en était presque déçue. Elle demanda au camarade non loin d’elle. « Tu crois qu’on les a inventé ces sortes de murmures ? Il n’y a rien. Ou alors je m'y prends pas bien... Une idée ?»
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Jeu 28 Fév - 22:43

 

Un autre monde

— Elise & Aidan

Il aurait peut-être été préférable de la laisser poursuivre sa route, mais ainsi s'étaient activés les liens de ton esprit à cet instant. Tu n'avais pas eu la chance de faire partie d'une fratrie et tu t'étais toujours imaginé que les liens entre frères et sœurs étaient plutôt forts, sûrement encore plus lorsqu'il s'agissait de jumeaux non ? Tout à ton objectif, tu avais sauté aux conclusions, avait tenté de te rattraper un peu bêtement, rendant même pour le coup ta première intervention complètement inutile. Pas de réponse. Il semblait carrément que tu l'aies perdue avec ta demande. Ou peut-être était-ce juste ces chuchotements ? Ceux qui t'avaient déjà interpellé un peu plus tôt, mais te laissant sans explications à cet étrange phénomène. Ils avaient repris et toi, tu n'aimais pas ne pas comprendre quelque chose. Tu aimais avoir l'explication de chaque chose. Tu refusais d'assimiler bêtement les notions, c'était ainsi que tu avais construit tes apprentissages. À chaque conséquence, une cause. L'origine tu n'avais pas trop envie de la chercher si tu étais le seul à entendre ces murmures. Et il t'avait fallu interroger l'Aiglonne quitte à devoir inventer un bobard pour rattraper le coup, si ce parasitage auditif ne la concernait pas. Être le seul à entendre des voix, ça pouvait éveiller la méfiance et tu n'avais pas besoin d'attirer l'attention sur toi. Sauf qu'elle aussi les entendait. Son simple oui avait suffi à libérer tes pensées d'un énième mensonge que tu préparais déjà. Comme une seconde nature, tu avais appris à anticiper les réactions des autres et à leur faire avaler ta vérité, mais cette fois tu n'en aurais pas besoin.

Elle s'éloigna de toi, s'approchant du mur et semblant chercher l'origine de ces murmures obsédants. Tu ne semblais pas être le seul à vouloir comprendre ce qui se passait. Elle baissa le ton de sa voix, mais tu n'avais aucun mal à percevoir ce qu'elle disait. Les murmures restaient incompréhensibles. S'ils étaient d'une autre langue, ils n'étaient pas de la tienne.  

- Ils sont particuliers,
confirmas-tu en la suivant, ça ne ressemble même pas à une conversation...

C'était comme s'ils étaient là sans être là, comme un bruit de fond étrange, mais semblable à des chuchotements quand même. Toi aussi, tu passais souvent par ce couloir, nombreux étaient ceux qui l'empruntaient. Il n'y avait à ta connaissance rien de particulier. Tu savais aux récits de ta mère et de tes camarades britanniques que Poudlard regorgeait de secrets et de lieux intrigants, mais l'université était récente elle. Certes, elle n'en restait pas moins un lieu magique avec sans doute ses propres particularités. Peut-être que l'hôtel avait lui aussi une salle sur demande entre ses murs et qu'il s'agissait de cela ? Bien que tu n'aies jamais entendu parler de murmures à l'approche de cette salle du château écossais. Tu faisais appel à tes connaissances, essayant de comprendre de quoi il en retournait. Pour Elise, ces bruits semblaient provenir d'une toile au mur. Tu la regardas analyser le tableau, passer ses doigts sur le bord du cadre à la recherche d'une explication, d'un bête accessoire de farce et attrape peut-être. Tu la laissas poursuivre son investigation, jetant un œil à chaque extrémité du couloir. Toujours personne. Entre temps, les voix s'étaient de nouveau tues, comme la première fois. Tu esquissas un sourire à sa question :

- Je n'ai pas vraiment pour habitude de m'inventer des voix et si tu les entends aussi, alors il doit forcément y avoir une explication.

Tu étais plutôt du genre rationnel, enfin autant qu'il était possible de l'être pour un sorcier. Une idée ? Peut-être. Tu te décidas à glisser l'ouvrage destiné à ton camarade de cursus dans ton sac et observa la toile dans son ensemble. Ce n'était pas le portrait d'un sorcier ni un paysage bucolique, il ne s'agissait pas non plus d'art abstrait, ou de natures mortes. Exit les corbeilles de fruits, les tables de repas, les vases de tournesols ou objets divers. Ce tableau n'était pas non plus l'habitat d'une créature magique ou d'une portée de chatons. Non, la toile représentait en réalité un simple couloir aux murs de pierres.

- C'est notre couloir, commentas-tu alors en finissant par repérer les similitudes entre l'endroit où vous vous trouviez et le couloir peint sur la toile.

Tu ne savais pas si ça allait vous avancer à grand-chose, mais quand même peindre le couloir dans lequel on entreposerait la toile, c'était particulier. Comme si l'artiste avait un peu manqué d'inspiration pour terminer la décoration de ce pan de mur. Pour autant, ça n'expliquait pas la présence un peu plus tôt de ces murmures étranges. Tu finis par te rapprocher pour observer à ton tour le tableau d'un peu plus près, te postant aux côtés de la jeune femme. Les murmures reprirent alors, et ils te semblèrent alors plus intenses qu'auparavant. Ils emplissaient l'espace sonore de manière assourdissante, sans pour autant être plus intelligibles. Cela en devenait assez irritant pour ton audition déjà bien trop développée. Tu t'interrogeas sur le fait que ta proximité et celle d'Elise avec le tableau puissent accentuer le phénomène et ton premier réflexe fut donc de reculer. En vain. Il t'était tout bonnement impossible de t'éloigner du mur et bientôt même tu te sentis attiré vers la toile, comme si un champ de gravité propre à l’œuvre exerçait son action sur toi. Naturellement, tu luttas contre cette force. L'idée de te retrouver écrasé contre un mur ne t'enchantait pas vraiment. Tu vis alors Elise subir le même sort que toi et céder bien plus vite. Tu l'attrapas par le poignet au moment où tu vis avec stupeur que la toile n'était plus compacte et que la blonde était tout bonnement en train de passer au travers. Sauf que tu ne pus la retenir et tu te retrouvas plus vite entraîné à sa suite. Tu pensas bêtement que pour l'après-midi au grand air, c'était plutôt mal parti, avant de te demander comment tu avais pu te retrouver dans une situation pareille. Tu te retrouvas alors plongé dans le noir, toujours entraîné par un courant étrange. Tu sentais toujours le poignet de la jeune femme que ta main refusait tout simplement de lâcher. Puis finalement, tu te retrouvas de nouveau au grand jour, projeté avec ta camarade sur le sol de ce couloir que vous aviez quitté un peu plus tôt. Du moins c'est ce que tu crus voir alors que tu trouvais encore au sol.
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Elise de Lestang
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Lumos
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Sam 2 Mar - 16:36
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C’était l’expérience la plus étrange qu’Elise ait pu rencontrer. Elle se sentait totalement prise au dépourvu, aucune de ses connaissances ne permettait de comprendre la situation. Un pan de mur qui parle, du jamais vu n’est-ce pas ? Et puis parler, ce n’était pas vraiment parler, c’était une langue bizarre, provenant d’une voix bizarre. En fait, c’était plus dérangeant qu’autre chose pour la blondinette, et pour Aidan cela semblait être exactement pareil puisqu’il ne s’éloignait pas du couloir non plus. Ils auraient pu être un peu moins curieux tous les deux, ou l’un aurait pu convaincre l’autre de s’éloigner. Là, les deux étaient perplexes et désireux d’en savoir un peu plus sur cette situation. Elise avait beau être concentrée sur la toile, ce n’était pas pour autant qu’elle n’écoutait pas les dires de son camarade de maison. En effet, ça ne ressemblait pas à une conversation, en fait ça ne ressemblait à rien de logique.
Elle pensait vraiment qu’en touchant le tableau quelque chose allait se déclencher, peut être qu’elle regardait trop de films avec des passages secrets où il suffisait de toucher un chandelier pour avoir un pan de mur qui s’ouvre. Là, rien de tout cela, il n’y avait pas non plus d’objets pouvant expliquer qu’ils entendaient des bruits étranges et pour ne rien arranger, la voix s’était arrêtée. Elise était quelque peu déçue en arrivait presque à croire qu’elle avait inventé tout cela. Sauf qu’Aidan ne lui laissa guère le loisir de se convaincre de cette explication. Non, il ne s’inventait pas souvent des conversations incompréhensibles dans sa tête, pour le coup qu’il se rassure, Elise non plus. Elle hocha prudemment la tête pour confirmer qu’elle les avait bien entendu, qu’elle n’inventait pas cela pour lui faire plaisir. De toute façon, pourquoi aurait-elle voulu lui faire plaisir, à la limite si elle ne les avait pas entendues ça aurait été beaucoup plus simple pour elle. Elle se serait dit qu’il était pas net comme gars et se serait éloigné. Elle lui jeta un regard dubitatif en l’entendant dire qu’il y avait forcément une explication, parce qu’il croyait qu’elle se mettait sur la pointe des pieds pour le plaisir ? C’est vrai que c’était tout à fait le genre d’Elise que de faire les poussières, non mais il croyait quoi au juste, qu’elle jouait pendant qu’il se creusait les méninges ?

La phrase suivante fit cligner des yeux à Elise ? De quoi est ce qu’il parlait ? Euh, elle n’avait pas du tout un désir de possessivité envers ce couloir. Un couloir, c’est un couloir, aucun intérêt à ses yeux. Ce n’est qu’en le regardant et en suivant son regard qu’elle s’aperçut qu’il parlait du tableau. Pour la défense d’Elise, Aidan n’était pas vraiment en cet instant la personne la plus claire au monde. Elle observa le tableau à son tour, elle n’y avait pas pensé avant à l’observer, ne pensant pas que la toile en elle-même pouvait être intéressante. Un couloir… Quelle utilité que de peindre cela. Ce n’est que lorsqu’Aidan fit un pas en avant que les murmures recommencèrent. D’accord, donc ça venait d’Aidan, il attirait le tableau ? Elle observa son camarade pas des plus rassurées à l’idée qu’un tableau essaie de communiquer avec lui. En plus, vu l’expression sur le visage d’Aidan, ce n’était pas du tout fameux, il comprenait pas non plus ce langage, en même temps, il aurait compris Elise aurait trouvé ça encore plus étrange qu’actuellement. Bien sûr qu’Elise voulu s’écarter, ça ne l’emballait pas vraiment cette histoire sauf que rien à faire. Ah non mais c’était du grand n’importe quoi, elle avait rien fait pourquoi c’était encore sur elle qu’une histoire pourrie retombait, elle avait pas assez donné depuis la rentrée, fallait qu’une force invisible l’empêche de bouger. Pire encore que la force qui empêche de bouger, la force qui empêche de bouger tandis qu’une autre force émanant du tableau aspire. Elle avait beau essayer de freiner des deux pieds, rien y faisait, elle n’était pas assez forte et la panique l’envahissait. Elise n’avait pas du tout ‘être aspiré par ce truc, pas envie d’être mangée par un tableau et soit sa panique était visible soit Aidan n’avait pas envie qu’elle finisse mangée par un tableau – c’est chaud à expliquer en plus aux enquêteurs oui salut ma camarade a été avalé par un tableau – Elle sentit la main du jeune homme l’attraper et elle espéra qu’il avait assez de force pour l’empêcher de mourir. Ce fut plutôt l’inverse qui se passa, les deux furent happés ensemble par ce truc étrange. Il y eut un moment de flottement ou tout était noir. Plus aucun son ne se faisait entendre et si elle n’avait pas sentit la chaleur d’Aidan sur elle, Elise aurait pu croire qu’elle était morte. Là, elle se raccrochait à ce contact, contente qu’il ait fait ça, ça lui permettait de ne pas céder à la panique.

L’atterrissage dans le couloir fut quelque peu brutal. Elle se retrouva à plat ventre sur le sol poussiéreux. Elle se redressa sur les coudes, pour éviter d’avaler de la poussière à chaque inspiration. Puis finalement, elle se leva une fois qu’elle fut sûre que tout allait bien, qu’elle n’était pas trop secouée et qu’elle n’avait pas mal au cœur. Son regard se posa tout autour d’elle, tandis qu’elle s’époussetait les vêtements, rien ne semblait différent si ce n’est que le tableau n’était plus là. Elise ne comprenait pas spécialement ce qui se passait mais à la limite c’était très bien comme ça. Elle observa Aidan à ses côtés qui n’avait pas l’air en mauvaise forme, non il ne s’était rien passé si ce n’est qu’un tableau bizarre les avait aspirés mais ils étaient toujours les mêmes, habillés exactement pareil. Vraiment, ça n’était pas clair. Elle poussa un soupir « C’est quand même bizarre, tu ne trouves pas ? » C’était une question purement rhétorique, bien sûr que c’était bizarre. Sauf qu’à la limite si quelqu’un avait dû répondre à Elise, c’était Aidan pas la voix ultra aigue, très clair celle là contrairement aux murmures précédents, qui s’adressa à eux « Aidan ! Elise ! ça fait deux heures que je vous cherche ! » Forcément qu’Elise se retourna, déjà parce qu’elle ne voyait pas comment on pouvait chercher Aidan et Elise à la fois, ils n’étaient jamais ensemble. En plus, cette voix, Elise ne la reconnaissait pas et comment ça deux heures qu’on les cherchait ? Elle se tourna donc pour observer une blondinette parce que j’adore les blondinettes qu’elle n’avait jamais vu de sa vie. Le regard de la demoiselle s’éclaira d’une lueur moqueuse lorsqu’il se posa sur le poignet d’Elise toujours tenu par celui d’Aidan. Et pour le coup, Elise avait beau, ne jamais avoir vu cette fille, cette lueur ne lui plaisait pas du tout et elle se dégagea gênée tout en la regardant totalement perdue. Ce n’était pas la seule chose qui la perdit. La question suivante était encore pire « Vous vous déguisez en Serdaigle ? » Elle baissa la tête sur sa robe de sorcière, c’était bien la première fois qu’on lui disait cela. Non, elle ne se déguisait pas et Aidan non plus. Elle jeta un regard à la dérobée au jeune homme, essayant de voir s’il comprenait plus qu’elle. Au lieu de réussir à obtenir une réponse, l’autre emmerdeuse les sollicitait de nouveau « Bon, vous venez, on a des choses à faire ! »  Ce n’était pas dans les habitudes d’Elise d’obéir lorsqu’on lui imposait des trucs. Néanmoins, comme elle ne comprenait pas, que cette fille avait l’air de les connaître, elle lui emboita le pas, attrapant néanmoins, à son tour, le poignet d’Aidan pour qu’ils restent ensemble, lui murmurant au passage « Tu la connais ? » Non mais on sait jamais, ça pouvait être sa copine… un peu blonde qui savait pas qu’il était à Serdaigle… drôle de copine.

Lorsqu’ils sortirent du couloir à la suite de l’inconnue qui les cherchait, Elise s’immobilisa. Sur tous les murs qui les entouraient, la bannière de Serpentard flottait, c’était d’ailleurs un peu moche, très bicolore du coup. La Serdaigle qu’était Elise n’appréciait pas spécialement qu’une autre maison que la sienne soit représentée partout. Elle jeta un nouveau coup d’œil à Aidan, marmonnant pour qu’il y ait que lui qui entende. « Il y a un truc qui ne va pas. » S’il y avait des gens autour d’eux, personne ne semblait s’étonner de les voir. En revanche beaucoup posait les yeux sur les écussons d’Aidan et d’Elise sans dire un mot pour autant

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Dim 3 Mar - 16:00

 

Un autre monde

— Elise & Aidan

Ce n'était pas ta première chute et bien que plutôt rude, celle-ci t'apporta un peu de soulagement. Celui de ne pas avoir à errer dans l'obscurité pour toujours. L'expérience que vous veniez de vivre était tout de même très perturbante et tu te repassais les images cherchant à comprendre ce qui avait bien pu se passer. Étiez-vous réellement passés à travers un tableau ou après les hallucinations auditives, vous aviez eu droit aux hallucinations visuelles ? Tu n'avais pas d'explications et cela t'agaçait. Elise se releva et tu suivis le mouvement, observant les alentours. Tout semblait normal, mais le tableau n'était plus là. Les phénomènes étranges quand on était sorcier, c'était chose courante. Après tout, faire léviter des objets ou en attirer à soi, voler sur un balai ou encore croiser des fantômes faisaient relativiser la notion d'étrange. Seulement quelque chose comme ça, ça ne t'était jamais arrivé et même pour un sorcier ce n'était franchement pas habituel. Plus de tableau, plus de voix. Tu acquiesças aux propos de ta camarade. Oui c'était vraiment bizarre, mais tu commençais à te demander si cela valait le coup de chercher à comprendre ce qui vous étiez arrivé. Tu n'eus pas vraiment le temps de t'interroger plus que cela lorsqu'au bout du couloir une jeune femme vous interpella. Ton regard se tourna alors vers la nouvelle arrivante et la fixa sans comprendre. Comment une fille que tu n'avais jamais croisée de ta vie avait pu passer deux heures à te chercher ? Et pourquoi vous cherchait-on justement tous les deux ? Vous n'aviez pas de cours en commun, Elise ne faisait pas de Quidditch, aucun de vous deux n'étiez préfet. Le seul point commun qui te venait à l'esprit était votre maison.

Le regard de la blonde se fit plus inquisiteur et tu sentis le poignet d'Elise que tu n'avais toujours pas lâché, t'échapper. Tu n'étais visiblement pas au bout de tes surprises, puisque la question suivante de la jeune femme n'eut pour toi aucun sens. Se déguiser en Serdaigle ? Mais qu'est-ce qu'elle vous sortait ? C'était votre uniforme habituel et cela depuis six mois pour ta part. Visiblement, Elise ne comprenait pas plus que toi et la blonde insista pour que vous la suiviez. Des choses à faire ? Mais quoi ? Tu n'en avais pas la moindre idée et tu ne te souvenais pas t'être fracassé la tête au sol à l'atterrissage au point d'en devenir amnésique. Tu essayais de voir à quel moment tu aurais pu parler à cette inconnue. Tu avais pourtant une excellente mémoire, mais son visage ne te revenait pas. Bien sûr, tu ne pouvais pas te souvenir de chaque élève de l'université, mais ce qu'il y avait de particulier, c'était qu'elle semblait vous connaître tous les deux.
Tu en étais encore à te demander ce qu'il fallait faire qu'Elise t'attrapa le poignet. Surpris, tu la laissas néanmoins faire. Tu ne comptais de toute façon pas l'abandonner tant que tu n'aurais pas mis au clair toute cette histoire. Tu la suivis en répondant à sa question discrètement :

- Non, je ne me souviens même pas l'avoir déjà vue à l'université.


Vu la question, il était évident qu'Elise ne la connaissait pas plus que toi. Ta camarade s'immobilisa alors dans le couloir suivant et tu compris vite pourquoi en voyant les murs. Tu étais passé par ici, un peu plus tôt et il était certain qu'il n'y avait rien de tout cela à ce moment-là. Tu n'aurais pas loupé une telle décoration même absorbé par ton ouvrage. Les élèves présents rivèrent leurs regards étonnés sur vos uniformes. En y regardant de plus près, il n'y avait pas de Serdaigle, mais pas non plus de Poufsouffle ou de Gryffondor. Chacun des présents arborait les couleurs de Salazar Serpentard. La voix d'Elise te parvint. Ça, c'était certain, il y avait même plus d'un truc qui n'allait pas.

- Oui, viens, il faut qu'on comprenne quoi,
lui glissas-tu à l'oreille.

Et tu te mis en tête de rattraper la blondinette qui semblait vous connaître, entraînant Elise dans ton sillage. Vous arrivâtes à sa hauteur et avant que tu ne puisses l'interroger, celle-ci jeta de nouveau un œil à vos uniformes avant de lever les yeux au ciel.

- Franchement vos tenues, je ne sais pas ce qui vous est passé par la tête.

- Un pari, affirmas-tu, crois-moi ça valait le coup.

Finalement, tu allais quand même devoir déballer quelques mensonges aujourd'hui. Il fallait que vous compreniez ce qui se passait et pour cela vous alliez devoir vous intégrer. Cela tombait plutôt bien, te fondre dans la masse, c'était déjà ce que tu faisais au quotidien. C'était donc avec naturel que tu avais trouvé réponse à la question de l'inconnue.

- J'espère, enfin, vous auriez pu choisir un autre jour pour ça. Si le directeur vous croise, vous risquez peut-être pire qu'une retenue.


Pire qu'une retenue pour porter l'uniforme d'une autre maison ? Mais où aviez-vous atterri ? Et un autre jour ? Mais que se passait-il aujourd'hui ?

- Vous vous changez et vous viendrez finir de nous aider à préparer.
- À préparer ?
- Oui, n'essayez pas de vous défiler ! C'est la nouvelle ministre de la magie qu'on reçoit ce soir, je vous rappelle. Si un truc se passe mal, ça va nous retomber dessus.

À ta connaissance, aucune nouvelle ministre ne devait prendre ses fonctions et encore moins assister à une soirée à l'université. Beaucoup de choses ne collaient pas. Ce n'était pas la réalité, ou en tout cas, ce n'était pas votre réalité. La jeune femme vous entraînait vraisemblablement vers les sous-sols, probablement vers la salle commune des Serpents. Bien. Si tu faisais le point, ici vous étiez des Serpentard. D'ailleurs aucune autre maison ne semblait présente ici, mais elles avaient à priori existé un jour. Qu'était-il arrivé aux trois autres maisons alors ? Apparemment, vous deviez préparer une soirée en l'honneur d'une nouvelle ministre de la magie. Vu l'étrange réaction des gens à la vue de votre blason et l'ambiance qui régnait dans l'université, tu te demandais bien quelle était l'orientation politique de cette réalité. Quelque chose te disait que ce n'était certainement pas celle dont tu rêvais. Tout en descendant, la blonde vous expliquait ce qu'il restait encore à faire, une histoire de plan de table, d'éclairage, et de bannières manquantes. Le problème c'était que tu ne comptais clairement pas participer à la décoration d'une salle d'un monde qui n'était pas le tien. Tu jetas un œil à Elise, te demandant si elle allait bien malgré la situation. Il fallait que vous vous débarrassiez de cette fille, pour pouvoir faire le point ensemble. Et il fallait sans doute que vous changiez d'uniforme avant d'avoir plus d'ennuis que vous en aviez déjà. L'inconnue s'adressait maintenant à Elise pour lui demander ce qu'elle avait prévu de porter ce soir, parce qu'une certaine Sarah ne voulait pas se retrouver à mettre la même chose. Elle donna le mot de passe pour la salle commune et tu le mémorisas dans un un coin de ta tête, au cas où.

- Tu sais quoi ? Vas-y. On se change et on te rejoint.


Il y avait l'air de n'avoir personne dans la salle commune et tu ne souhaitais pas suivre cette fille dans toute l'école.
MAY
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Elise de Lestang
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Cette fille était une énigme pour vous deux ? Cela ne rassurait pas des masses Elise qui aurait presque préférée que ce soit la copine d’Aidan, ça aurait rendu les choses presque plus logiques. Sauf que lui non plus n’avait jamais vu cette fille. La probabilité pour qu’ils se souviennent de tout le monde sauf de cette fille était quand même extrêmement faible. De la même façon, ils ne pouvaient pas avoir perdu la mémoire en même temps et se souvenir l’un de l’autre sans oublier leur passé. C’était beaucoup trop gros, alors Elise gardait le silence suivant leur camarade ? Amie peut-être ? Elle n’avait jamais été du genre à oublier ses amies, mais alors celle-là, franchement, rien à faire ça ne revenait pas. Le cauchemar ne faisait qu’empirer à chaque seconde, des Serpentards, partout, pas la trace d’une seule autre maison. Pire encore, aucun élève ne lui semblait familier. C’est compliqué quand la personne qui semble la plus familière c’est quelqu’un qu’Elise ne fréquentait pas particulièrement, et pourtant en cet instant, elle ne souhaitait qu’une chose qu’ils restent ensemble. Elle n’avait pas l’intention d’être séparé de lui une seule seconde.

Alors qu’elle en était encore à se dire que quelque chose clochait, la voix d’Aidan à son oreille, l’invitait à poursuivre leurs investigations. Elle était plutôt d’accord et réfléchissait au fait de fausser compagnie à leur charmante camarade d’accord, elle avait l’air sympa… Enfin non, sympa c’était pas vraiment le mot qu’Elise aurait utilisé, elle avait l’air d’être chiante et collante. Le genre de personne vers qui Elise n’avait pas forcément envie d’aller mais il faut croire qu’Aidan, de son côté, avait très envie de la rejoindre et puisqu’Elise n’allait pas rester dans son coin, elle lui emboita le pas et une fois au côté de leur amie du tonnerre, celle la recommença à leur faire la morale sur leurs uniformes. Non mais elle allait lui faire bouffer l’aigle du blason si cette dernière continuait à la ramener à ce sujet. Aidan était pour le coup moins impulsif qu’Elise puisqu’il prétendit avoir gagné… ou perdu… effectué en tout cas un pari. Propos confirmé d’un hochement de tête par sa camarade qui faisait mine de savoir parfaitement de quoi il parlait, surtout que l’autre leur lança un regard un peu suffisant, à moins que ce soit déprimé. Et ho mademoiselle, pas de jugement, chacun fait les paris qu’il veut.

Quoi ? Qu’est ce que ça voulait dire pire qu’une retenue. Elise cligna des yeux, pas des plus rassurées. Déjà qu’une retenue avec sa cousine passait facilement dans le top cinq des pires trucs au monde. C’est dire à quel point elle n’avait pas aimé cela. Cette fille prétendait qu’ils risquaient pire ? Et bah ça ne donnait pas envie à Elise. De là, enlever son uniforme pour mettre celui de Serpentard, ça ne lui convenait pas plus. Elle avait l’impression de trahir sa maison. Sauf que des fois il n’y a pas de bons choix, là elle n’avait guère le choix.

Elle était un peu autoritaire la minette. Elise n’avait déjà pas envie de se changer, bon elle avait bien compris que son avis tout le monde s’en foutait. Mais alors pour aider à préparer, encore moins. Et puis préparer quoi ? Aidan fut plus rapide qu’elle pour poser la question et comment dire que la réponse de leur amie n’était pas du tout motivante. Est-ce que vraiment ils avaient l’air d’être le genre de personne à vouloir préparer quoi que ce soit ? Sans oublier le fait qu’elle n’était pas des plus rassurantes en disant que ça allait leur retomber dessus ? Puis pourquoi ce serait sur Elise et Aidan que ça allait retomber ? C’était pas assez de se péter la tronche dans un couloir, maintenant il fallait qu’ils fassent les bonniches pour une ministre ? Enfin si ça se trouvait c’est parce que l’un des deux la connaissait… et que l’autre… euh… Est-ce qu’ici elle était proche d’Aidan ? Aucune idée mais vu qu’on les cherchait ensemble, ça avait tout l’air d’être le cas.
Clairement, la fille était en train de prendre la tête à Elise. Elle avait fait une liste de choses à faire et semblait vraiment enjouée en plus, comme si c’était quelques choses que les trois camarades partageaient ensemble. C’est vrai que c’était tellement l’éclate de faire un plan de table, Elise avait très envie de dire chacun se met où il veut, tant qu’elle était à côté d’Aidan et bien tout irait bien pour elle. Pareil, l’éclairage ? Euh les autres élèves ils foutaient rien ou comment ça se passait ?

Et voilà que maintenant c’était à propos de la tenue de ce soir que la demoiselle enquiquinait Elise, parlant d’une certaine Sarah. C’est qui elle encore, Elise n’avait pas du tout envie de faire des efforts pour une fille qu’elle ne connaissait pas. Elle grogna sans chercher à cacher son agacement « Sarah, elle commence à me gonfler. » Elise jaugea la réaction de son amie qui semblait être plutôt en accord avec ses propos, elle rajouta donc, un peu plus sûre d’elle-même « Elle a aucune personnalité à avoir les mêmes habits que moi ? » L’autre hocha la tête. Ok cette Sarah craignait grave, Elise souffla « Bah qu’elle y aille toute nue, je m’en moque moi. »

A vrai dire, elle était complètement perdue dans un monde qui n’était clairement pas le sien et la seule présence amicale c’était Aidan, Aidan qu’elle ne connaissait que de vue et qui n’était avec elle que parce qu’ils s’étaient retrouvés ensemble au mauvais moment. Aidan qui semblait prendre les choses en main puisqu’il venait clairement de chasser la demoiselle poliment. Si elle s’en offusqua, elle ne le montra, se contentant de leur lancer un regard entendu comme si c’était habituel qu’ils fassent ça… et bah si c’était le cas Elise trouvait qu’Aidan et elle étaient clairement des potes en cartons pour la blondinette mais bon ça avait au moins un avantage. Ils pouvaient souffler. Elle attendit que la porte se referme sur la silhouette de leur camarade pour prendre la parole. « Il est hors de questions qu’on fasse les bonnes, il y a pas moyen je vais pas aller installer trois lumignons et dix drapeaux pour faire plaisir à une fille que je connais pas. » Elle regarda l’uniforme d’Aidan avec une moue désolée, devant cependant reconnaître à haute voix « On détonne trop avec nos uniformes, je crois qu’elle a raison, on va devoir se changer. On se retrouve là dans cinq minutes ? » Elle attendit l’accord du jeune homme avant d’y aller au feeling et de se retrouver dans le dortoir des filles. Méticuleusement, elle passa vers tous les lits pour finalement trouver sa valise et attraper un uniforme là-dedans. Elle eut une moue dégoutée en caressant du bout des doigts le serpent vert puis l’enfila pour passer incognito. Ce n’est qu’une fois la robe enfilée qu’elle remarqua le P. Oh non… pas ça, ça expliquait pourquoi l’autre était venue les voir. Elle retourna dans la salle commune, s’installant sur le canapé en attendant Aidan… Après on dit que c’est les filles qui sont longues, ma parole il se refaisait une beauté ou quoi ? Elle avait dit cinq minutes, pas mille ans. Elle avait plein de questions à lui poser et d’ailleurs, à peine venait il d’apparaître dans son champ de vision qu’elle commençait la liste.
« Est-ce que tu as l’intention de participer à la petite fête de ce soir ? Est-ce que tu penses qu’on devrait essayer de chercher des gens qu’on connaît ? Peut être qu’Amaury pourrait nous renseigner ? Il faut qu’on trouve le tableau aussi… s’il existe encore. Tu as une idée de quoi faire ? »

Elle le regarda dans les yeux. Elle avait beau être dans une situation qu’elle ne connaissait pas et qui en temps normal l’aurait effrayé, elle ne se sentait pas inquiète, elle gérait plutôt bien la situation et devait reconnaître qu’elle était ravie qu’Aidan soit là. Il respirait la tranquillité et c’était tout ce qu’il fallait à Elise pour le moment, quelqu’un qui reste tranquille et qui l’aide à réfléchir. Elle espérait qu’il l’aiderait à résoudre ce mystère. Elle ne se voyait pas vraiment finir sa vie ici, rien ne lui plaisait. Son amie n’avait pas l’air d’être la personne la plus sympathique au monde, Sarah avait l’air d’être quelqu’un copiant Elise sans arrêt. Sans oublier Serpentard, si Serpentard était la seule maison ça ne voulait dire qu’une seule chose que la grande guerre ne s’était pas terminée comme dans leur monde, ça voulait aussi dire que les sang-mêlés étaient mal vus et elle était préfète pourtant, est ce qu’elle dupait son monde depuis des années ou est ce qu’elle était pas issue de la même famille. Tant de questions, si peu de réponses. Elle s’interrogeait beaucoup trop et voulait avoir les réponses à toutes ses questions, sauf qu’il était compliqué de demander aux gens, le risque qu’elle passe pour une idiote ou qu’elle se mette en danger et Aidan aussi par conséquent était beaucoup trop grand.

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Mar 5 Mar - 21:55

 

Un autre monde

— Elise & Aidan

Apparemment ta camarade avait l'air d'aller plutôt bien. C'était ce que tu te disais en voyant sa manière de répondre à la blondinette. Tu la trouvas audacieuse dans le choix de ses mots ou peut-être juste spontanée face à cette fille qui ne savait visiblement pas passer une minute sans se taire, mais cela avait au moins l'avantage de vous apporter quelques réponses sans avoir à poser trop de questions suspicieuses. La diatribe d'Elise ne surprit pas tant que ça votre inconnue. Il était visiblement chose courante dans cette réalité que cette Sarah s'en prenne plein la figure. Il faut dire que côté préoccupation de la demoiselle, on avait vu mieux. En tout cas cette fille n'était pas du tout contrariante. Elle acquiesçait à tout ce que pouvait dire Elise et ne chercha même pas à contester lorsque tu la congédias. Finalement s'en débarrasser avait été plus facile que prévu et tu espérais que se sortir de cette situation le serait tout autant. Une fois la porte refermée, tu laissas l'aiglonne vider son sac quant au supposé programme de l'après-midi. Non effectivement, vous n'aviez pas que ça à faire que de jouer les décorateurs d'intérieur. Vous aviez clairement une autre priorité, celle de regagner votre monde. S'enfermer dans une pièce pour accrocher de-ci de-là des babioles, allait vous faire perdre du temps. Qu'Elise se rassure, les plans de la blondinette n'étaient pas non plus les tiens.

- On n'ira pas, lui assuras-tu.

Quant à vos uniformes, et bien oui, il allait falloir faire quelque chose pour évoluer dans ce monde sans attirer trop les regards. Tu te fichais un peu de changer de couleurs et de blason pour le coup, surtout si cela empêchait que les regards convergent vers vous dans chaque couloir que vous arpenterez.

- Ok, ça marche.


À ton tour, tu partis à la recherche du dortoir des garçons et tu ne mis pas longtemps à le trouver. Personne, non plus ici. Tu cherchas la place où tu dormais dans cette réalité et une fois trouvée, tu desserras ta cravate aux tons bleus pour la remplacer par celle des verts et argents. Tu échangeas également ta veste et rangea tes anciennes couleurs dans ta valise. Par contre il te fallait vérifier autre chose et tu te mis à passer au peigne fin ton lit et tes affaires à la recherche de cette potion si précieuse pour toi. En vain, tes cachettes habituelles étaient vides. Si ici les cycles de la lune restaient similaires à ceux de ton monde, alors vous aviez trois jours maximum pour trouver une solution pour rentrer. Évidemment, tu comptais bien repasser dans ta réalité le jour même, mais l'idée de ne pas avoir un filet de sécurité au cas où ça ne serait pas aussi simple, ne te plaisait pas. Tu soupiras avant d'inspecter les lits de tes colocataires. Tu passas en revue tous les noms inscrits sur les valises, mais aucun ne te disait quelque chose.  Ils ne correspondaient à personne dans ta réalité. C'était comme si en passant de l'autre côté du tableau, vous aviez été ajoutés au scénario de ce monde. Ton enquête ici ne te menait nulle part et il te fallait rejoindre Elise, avant qu'elle ne s'inquiète.

Tu regagnas la salle commune des serpents et à peine la porte franchie, que les questions de ta camarade te plurent dessus. Tu la regardas surpris, en te demandant à quel moment elle allait s'arrêter et quand tu pourrais essayer de lui répondre. C'est vrai, vous n'aviez pas encore pu faire le point sur votre situation, mais tu n'allais pas pouvoir traiter toutes ses questions si elle continuait comme ça.

- Alors, j'espère bien qu'on aura réussi à rentrer dans notre réalité avant ce soir, lui répondis-tu, ça ne me dis trop rien de vivre dans un monde où on peut voir ce genre de titre, poursuivis-tu en pointant un exemplaire de la gazette qui traînait sur un fauteuil.

Effectivement, lorsqu'on pouvait lire « Arrestation massive de nés-moldus » en gros titre d'un journal, ça ne donnait pas envie de s'attarder.

- Néanmoins, si on ne parvient pas à sortir de là avant ce soir, il faudra peut-être l'envisager. Surtout que je vois que tu es montée en grade ici, constatas-tu en désignant l'insigne de son uniforme, ton absence ne passera pas inaperçue et je ne sais pas trop quelles en seraient les conséquences.

Si vous étiez coincés plus longtemps que prévu, il n'était pas question de vous rajouter plus de problème. Tu ne pouvais pas t'empêcher d'anticiper si jamais tout ne se passait pas comme vous le vouliez. Enfermés dans une pièce ou exclus de l'école pour avoir manqué une cérémonie importante ne vous aiderait pas à rentrer.

- Je ne suis pas certain que l'on réussisse à trouver des gens que l'on connaît. J'ai passé en revue le dortoir des garçons, ce sont tous des inconnus et je connais pourtant les noms de plusieurs Serpentard dans notre monde.

Tu n'enfonças pas le clou en lui annonçant qu'ici elle ne retrouverait peut-être pas son frère. Tu avais déjà pu constater que les jumeaux étaient une fratrie plutôt unie et tu n'avais pas vraiment envie d'être celui qui lui mettrait le moral au plus bas. Maintenant que faire ? Tu pris le temps de réfléchir avant de répondre à cette dernière question :

- Oui, tu as raison, il faut qu'on retrouve ce tableau. Retournons dans le couloir où tout a commencé, déjà. On n'a pas vraiment eu le temps de voir s'il y avait un truc pour nous permettre de rentrer.

Si ça se trouve, vous vous compliquiez la tâche pour rien et il suffirait de franchir à nouveau le tableau qui entre temps était peut-être réapparu.

- Si jamais on ne trouve rien, peut-être qu'il faudra réfléchir à fouiller l'hôtel ou essayer de chercher des réponses à la bibliothèque. On va trouver un moyen de revenir dans notre monde, ne t'en fais pas.

Tu n'étais pas du genre à te laisser abattre si vite et tu étais bien déterminé à trouver le moyen de rentrer. Tu n'étais pas non plus du genre à te laisser envahir par la panique, car tu avais tendance à penser qu'elle était un frein à ta réflexion.

- On y va ?
Suggéras-tu en lui tendant la main.

Tu sortis de la salle commune et te dirigeas de façon à retrouver le couloir où vous aviez atterri un peu plus tôt. Vous croisâtes d'autres élèves qui vous saluèrent et à qui vous répondîtes sans pour autant vous attarder. Retrouver le couloir ne vous prit pas longtemps. Pourtant, force était de constater que le tableau n'était toujours pas réapparu. Il n'y avait pas non plus ces étranges murmures pour vous mettre sur la voie.

- Essayons de voir quand même s'il y a quelque chose,
proposas-tu avant de t'approcher du mur.

Tu te demandas à quel moment quelqu'un se rendrait compte de votre disparition dans votre réalité. Personne ne savait ce qui vous était arrivé, vous ne pouviez pas espérer obtenir de l'aide de votre monde. Vous alliez donc devoir vous débrouiller par vous-mêmes. Elise ne te semblait pas être dénuée d'intelligence, de ce que tu avais pu constater. En mettant en commun vos idées, vous y arriveriez.

MAY
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Elise de Lestang
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Jeu 7 Mar - 22:05
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Comme c’était étrange, Aidan n’avait pas non plus envie de passer sa soirée ici. Ça devait être l’ambiance malsaine qui régnait dans le château qui donnait aux deux étudiants l’envie de s’éloigner le plus vite possible de cette réalité. Si, Elise n’avait jamais mis les pieds dans la salle commune des Serpentards, elle espérait le plus sincèrement du monde que ce n’était pas aussi austère en vrai. Tout dans cet endroit lui donnait la chair de poule, à moins que ce soit l’impression de ne pas être à sa place. Suite au geste de son camarade, elle tomba sur le journal le plus inquiétant qu’elle n’ait jamais vu. Son regard s’assombrit légèrement, elle s’approcha même pour regarder l’image, pleine de curiosité, mais pas ce genre de curiosité qu’elle avait lorsqu’elle ouvrait un cadeau de noël. Là, c’était plutôt pour voir dépitée les sorciers s’enfoncer dans ce qu’il y avait de plus sombres. Tout cela faisait ressurgir en elle une inquiétude réelle. Parmi ces gens, ça pouvait être sa mère et son regard cherchait d’ailleurs la présence familière, se soulageant de ne pas la voir. Alors oui, c’était totalement injuste pour tout ces gens qui avaient l’air inquiète mais Elise était comme tout le monde à espérer que ça ne touche pas les gens auxquelles elle tenait. Elle reposa la gazette à sa place, poussant un soupir découragé, non, elle ne voulait pas finir sa vie ici, côtoyer des gens pour qui tout cela paraissait normal, ça ne l’emballait pas des masses.

Aidan n’était plus la présence parfaitement rassurante des premières minutes. Elise lui jeta un regard entre déception et acceptation. Certes, elle n’avait pas du tout envie d’aller à une petite fête organisée pour la venue de quelqu’un qui allait forcément être une personne horrible, soutenant une cause qu’Elise ne partageait pas. Néanmoins, s’ils étaient bloqués ici pour la soirée, il valait mieux ne pas faire de vague, le jeune homme avait raison même si ça n’enchantait pas Elise. De la même façon, lorsqu’il désigna l’insigne sur l’uniforme de la demoiselle, cette dernière marmonna. « Cela ne me ressemble pas tellement pourtant. » Non c’est vrai, Elise attendait la gloire, certes oui, le pouvoir pourquoi pas mais elle n’avait pas besoin d’une lettre de l’alphabet sur sa robe de sorcière pour cela. Qu’est ce qu’elle avait foutu dans ce monde, elle avait la désagréable impression de ne pas être au bout de ses surprises. En plus, pour ne rien arranger, Aidan soulignait le fait que l’absence de sa camarade ne passerait pas inaperçue, tout ça à cause d’un foutu titre qui ne servait à rien. Les conséquences ? ça voulait dire qu’elle n’avait pas le droit de se faire porter malade ? Plus inquiétant encore que le fait de devoir aller à une soirée où elle n’avait pas envie d’aller, y aller sans Aidan, elle lui jeta un regard, inquiète, avant de demander le plus sérieusement du monde. « Tu viens avec moi ? Tu ne me laisses pas tomber ? » Ok, d’accord, ils n’étaient pas les meilleurs amis du monde mais être seule dans un endroit qu’elle ne connaissait pas, c’était pire que tout et elle espérait sincèrement qu’il ne lui ferait pas le coup de je cherche une solution pendant que tu les occupes. C’était hors de question, aux yeux d’Elise, ils étaient bloqués ensemble et ce n’était pas chacun pour soi.

Déjà que tout cela n’était pas des plus positifs pour Elise qui voyait tout ce qui arrivait et allait arriver d’un très mauvais œil, elle n’avait pas imaginé que ça pouvait être pire et pourtant. Son cœur loupa un battement en comprenant les sous-entendus d’Aidan, il n’y avait pas Amaury dans ce monde. Un sentiment d’abattement s’empara de la demoiselle, un monde sans son frère c’était tout bonnement impossible. C’était comme un monde où le soleil ne serait plus, effrayant ce monde n’est-ce pas ? Froid et obscur, et bien c’était le monde dans lequel Elise venait de plonger. Tout d’un coup, elle se sentait seule, incapable de savoir comment réfléchir, tout ce que son cerveau lui martelait c’était que si elle était coincée ici pour l’éternité, ça allait être ingérable. Elle n’y avait même pas pensé avant et se sentait stupide, elle aurait dû se douter que s’il y avait que des gens qu’elle ne connaissait pas, ceux qu’elle connaissait n’était pas là non plus. Ce qu’elle croyait acquis n’était plus… quelle autre merveilleuse nouvelle allait-elle apprendre ?

Loin de la déprime qui venait d’envahir la blondinette, un peu à cause de lui d’ailleurs, Aidan semblait décider à partir à la recherche de ce tableau de malheur qui les avait envoyés ici. Et bien Elise voulait le trouver, et vite. Une fois dans leur monde, elle se ferait une joie de cramer cette invention qu’elle jugeait horrible. A part des gens très fermé d’esprit et qui prônaient la suprématie des sangs purs, qui aurait envie de vivre ici ? Sans oublier le fait que les gens sur qui elle pouvait se reposer les yeux fermés, n’étaient plus. Difficile de devoir repartir de rien, de n’avoir pas conscience d’un passé qui semblait pourtant réel. Est-ce que le désespoir qui commençait à l’envahir était visible ? Sûrement puisqu’Aidan essayait de la rassurer, semblant être capable de tout surmonter, n’ayant aucun doute. Comment faisait-il, lui aussi perdait tout ce qu’il connaissait, qu’est ce qui les rendaient si différent dans leur façon de réagir tous les deux, Elise n’en savait rien. Elle accepta sans hésiter une seule seconde la main qu’il lui tendait, trouvant dans ce contact, un certain réconfort, tant qu’il serait là, elle ne serait pas toute seule.

Le problème, c’est qu’impossible de faire cent mètres sans être enquiquiné par des gens qui étaient trop polis. A croire qu’Elise et Aidan étaient vraiment trop flippant pour que tout le monde leur dise bonjour. Sans trop de surprise, le tableau n’était plus dans le couloir et les épaules d’Elise s’affaissèrent, mais quel tableau tout pourri, il ne pouvait pas revenir quand on avait besoin de lui ? Non parce qu’Elise trouvait que la plaisanterie avait assez duré, allez hop de retour dans leur monde et qu’on en parle plus. Aidan était prêt à tenter tout et n’importe quoi ? Il voulait voir s’il y avait quelque chose ? S’attendait-il à ce que le tableau soit devenu minuscule ? Néanmoins, Elise s’avança aussi, au cas où il avait raison, ce qui n’était pas le cas malheureusement. Elle resta immobile devant ce mur comme s’il allait lui délivrer la solution puis prit la parole, soucieuse, toujours à la recherche de réponses. « Tu penses qu’on est là par hasard ou que ce tableau attendait qu’on soit tous les deux devant lui ? » Le problème avec les tableaux c’est que c’est dur de savoir. Elle se frotta les tempes, soucieuse avant de le regarder dans les yeux  « Il va falloir qu’on fasse un tour à la bibliothèque pour connaître l’histoire de ce monde et ne pas faire de boulettes. » Pour le moment, c’était la seule idée qui lui venait en tête et elle entraîna Aidan avec elle jusqu’à la bibliothèque. Lorsqu’elle ouvrit la porte, ce fut sur une pièce déserte, pas le moindre élève et les livres mis en évidence n’étaient pas des plus rassurants « Comment torturer un moldu ? » « Les sang-mêlé valent ils mieux que les nés moldus ? » Elise marmonna en rejoignant le rayon histoire « Dis moi qu’on ne cautionne pas ça dans cet univers… qu’on fait partie de la résistance ? Qu’il y a une résistance… » Elle n’y croyait pas elle-même, mais peut être qu’Aidan arriverait à la convaincre, après tout il avait dit qu’ils trouveraient un moyen de rentrer dans leur monde et Elise le croyait. Elle attrapa donc un livre intitulé « La guerre pour la pureté du sang. » L’auteur manquait sérieusement d’objectivité et elle s’installa pour le feuilleter avec Aidan.

Que retirer de cette lecture ? Seuls les sangs-purs étaient admis ici, donc ils s’étaient mis à la chasse aux sang-mêlés aussi ? Wouahou, ça devait faire une réduction des effectifs que tout ceci. Toute la partie sur Poudlard était désespérante, c’était comme dans leur monde en 1997 sauf que ça durait depuis des décennies, punition en tout genre, torture sur des moldus. Elise le regarda les yeux brillants de détermination. « On ne va pas faire comme si on était pas au courant… Ces gens n’ont pas choisi d’être sang mêlé ou moldus. Je vote pour faire un tour au cachot. » Oui, elle votait, démocratie, les décisions ils les prendraient ensemble, ils agiraient ensemble tous les deux et se mettraient d’accord sur toutes les étapes du plan avant d’agir, ce qui ne l’empêcha pas de chuchoter, comme si les murs avaient des oreilles. « Je suis sang mêlée… Ce qu’ils vivent, je pourrais le vivre aussi si des gens ne s’étaient pas battus dans notre monde pour l’égalité des sangs et qu’ils n’avaient pas triomphés. » Elle attendait le point de vue d’Aidan avant de se lever, de toute façon, tant qu’ils étaient ici, elle avait l’impression que le temps ne s’écoulait pas, qu’ils n’avaient pas à se confronter à ce monde.

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Sam 9 Mar - 0:22

 

Un autre monde

— Elise & Aidan

Il était vrai que de toutes les situations délicates auxquelles tu avais dû faire face, tu avais souvent été le dernier à perdre ton sang-froid. Ça te permettait d'être efficace le plus longtemps possible, ton regard toujours fixé sur la solution au problème et non pas sur le problème lui-même. Tout le monde ne fonctionnait pas de la même manière que toi, bien sûr, et tu pouvais aussi rassurer tes partenaires d'infortune au besoin. Lorsqu'Elise t'avait demandé si tu l'accompagnerais à cette soirée, si jamais il le fallait, tu avais apaisé ses craintes. Non tu ne comptais pas l'abandonner à un truc qui ne serait clairement pas une partie de plaisir, mais à deux ça passerait mieux, non ? Tu la sentais inquiète à l'idée de se retrouver seule, mais toi tu pensais que vu la rapidité avec laquelle vous aviez été précipités dans ce monde, il valait mieux être ensemble pour le cas où la même chose se reproduirait pour le retour. Le travail d'équipe était sans doute ce qui vous profiterait le plus, dans cette situation.

Chaque problème avait forcément une solution, il vous fallait juste la trouver. Retrouver le tableau avait semblé être une évidence. C'était lui qui vous avait amenés dans ce monde alors le processus devait forcément être réversible. Sauf que ce maudit tableau n'était plus là et que même en étudiant le mur au mieux, rien ne laissait penser qu'il y ait pu avoir un jour une œuvre accrochée sur la pierre. L'hypothèse de l'Aiglonne te sortit de ta réflexion et tu t'éloignas du mur. Tu n'en savais franchement rien.

- Je n'avais jamais fait gaffe à ce tableau avant. J'ai dû passer dans ce couloir un nombre incalculable de fois et il ne s'est jamais rien passé jusqu'à aujourd'hui. Si c'est par hasard, alors on n'a vraiment pas de chance. Et s’il a attendu que nous soyons tous les deux, alors j'ai d'autres questions qui me viennent. Pourquoi nous ? Et pour quoi faire ?

Elise n'était franchement pas la personne la plus proche de toi. Vous aviez dû échanger quelques banalités au cours des derniers mois, rien de bien notable. C'était simple en moins d'une heure vous vous étiez plus parlés qu'en six mois de temps. Alors pourquoi spécialement vous deux ? Et puis dans quel but ? Pas besoin de se retrouver coincés dans un monde si sombre pour comprendre que si les Mangemorts l'emportaient dans le vôtre, ce serait la fin de beaucoup de choses. Tu laissas la jeune femme t'entraîner dans la bibliothèque. Personne dans la pièce. En même temps, s'ils étaient tous en train de préparer la venue de la nouvelle ministre, vous étiez tranquilles pour un moment. Ton regard se posa sur les présentoirs, écœuré par ce que tu pouvais y lire. Non vraiment, tu n'avais pas besoin d'un séjour dans ce monde pour te convaincre de te battre pour le tien. Ta place aux côtés de l'ordre du Phénix était déjà choisie depuis un moment. Est-ce que vos doubles dans cette réalité cautionnaient ? Tu n'en avais pas la moindre idée.

- Ça n'a pas d'importance ce que le Aidan et la Elise de ce monde cautionnent. Nous ne sommes pas eux, ça ne change pas ce que nous, nous sommes et ce en quoi nous croyons. Et il doit forcément y avoir une résistance, il y a toujours des gens pour résister contre ce genre d'oppression.

Peu importe le monde. Même si celui-ci était sous la coupe des Mangemorts, il y avait forcément des gens pour se battre pour la liberté et la vie, qu'ils soient mille ou dix. C'était impossible pour toi d'en douter. Tu t'installas aux côtés d'Elise pour étudier cette réalité aux perspectives peu agréables. Un monde qui appartenait aux sorciers, aux sangs purs, mais pas seulement. Un monde tyrannique qui privait les nés-moldus, les sangs mêlés et tous les gens qui pensaient différemment de leur liberté et qui imposait sa vision des choses. Un monde au profit d'une élite bafouant les droits les plus simples de l'homme. Ta camarade sembla tout à coup animée d'une nouvelle lueur. Tu l'écoutas silencieusement réfléchissant à sa proposition. Te battre dans un monde qui n'était pas le tien ? Peut-être pouvais-tu œuvrer un peu avec Elise avant de retrouver ton monde. Et si au fond, c'était ce qu'on attendait de vous ? Ce n'était qu'une hypothèse et rien ne vous empêchait de venir en aide aux gens qui en avaient besoin, tout en cherchant votre sortie vers votre réalité.

- D'accord, mais on reste prudent. Il faut qu'on continue à jouer le jeu des parfaits Serpentard. C'est la seule chose qui nous permet de circuler facilement ici.


Et vous ne deviez pas perdre cet avantage. Si vous n'étiez pas là par hasard, le fait que l'on vous ait collé le rôle d'élèves sangs purs n'était pas un hasard non plus. Tout comme le rôle de préfète d'Elise. Elle disait que ça ne lui ressemblait pas, certes, mais peut-être que ça lui ouvrait des avantages auxquels vous n'aviez pas pensé. Tout doucement, tu commençais à entrevoir de nombreuses hypothèses sur la raison de votre présence dans ce monde. Tu te levas alors. Il n'y avait qu'une seule manière de vérifier tout ça. Tu sortis de la bibliothèque et repris la direction des sous-sols. Tu avais peut-être renoncé à un entraînement de Quidditch, mais quelque chose te disait que cette histoire n'en serait pas moins sportive.

- On n'est peut-être pas là par hasard,
lanças-tu alors que tu avançais d'un bon pas, peut-être qu'il faut qu'on fasse un truc dans ce monde pour que le tableau réapparaisse.

Aider les victimes de ce monde pouvait être ce truc. Ça expliquait peut-être pourquoi vous. Au vu de sa réaction, Elise serait prête à se battre contre les injustices de ce monde et quiconque te connaissait un peu savait que tu ne fermais pas les yeux sur des actes aussi malveillants. Vous étiez descendus d'un étage et vous marchiez toujours vers votre destination, toi te demandant ce que vous feriez une fois sur place ou encore comment vous vous y prendriez, si vous deviez effectivement trouver des victimes. Tu avais bien entendu le pas dans le couloir adjacent. Ce n'est qu'en tournant à l'angle que tu la reconnus et qu'immédiatement tu rebroussas chemin, entraînant l'Aiglonne avec toi.

- Merde, elle ne va pas nous lâcher celle-là... C'est la blonde...


Ne vous voyant pas arriver, elle avait dû repartir à votre recherche. Au lieu de perdre son temps à vous chercher, ne pouvait-elle pas se débrouiller et avancer sa décoration toute seule ? Tes yeux balayèrent le couloir, à la recherche d'une échappatoire, tandis que tu te pressais.

- Là, préviens-tu en désignant une alcôve où trônait une statue.

Et tu y poussas Elise avant de toi même te glisser dans cette cachette. Tu n'avais pas envie de perdre ton temps à expliquer à cette fille ce que vous faisiez ici au lieu d'être avec elle au réfectoire à préparer sa soirée. Il n'y avait plus qu'à attendre qu'elle passe et vous reprendriez votre route.

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Elise de Lestang
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Puisqu’il fallait parler du tableau et bien Elise était dans le regret de reconnaître qu’elle ne faisait attention à aucun tableau en règle général, certes quand les personnages à l’intérieur s’adressaient à elle, elle répondait par politesse – bon ou quand ils étaient vraiment trop lourd, elle les ignorait – mais elle ne s’était jamais arrêtée pour regarder réellement un tableau, observer les coups de pinceaux de l’auteur et tout un tas de choses que bien des gens appréciaient mais qui pour elle n’avait guère d’intérêt. Le tableau pouvait donc avoir été placé dans le couloir depuis la rentrée, Elise n’y avait jamais porté la moindre attention et cela semblait être le cas d’Aidan aussi. En même temps, peindre un couloir quel intérêt. Impossible de savoir donc s’il avait été placé là depuis longtemps où si c’était un nouveau tableau mais tout de même, ils étaient un peu observateurs, ne se seraient-ils pas aperçus qu’un nouvel élément de décor était placé ? La probabilité voulait qu’il y en ait au moins un des deux qui l’ait remarqué. Cependant si Elise avait posé des questions auxquelles Aidan ne pouvait avoir de réponse, il fit de même, plongeant Elise dans une réflexion intense. Pourquoi eux deux, il est vrai que sur ce point, c’était un peu étrange, impossible de prévoir si le duo qu’il formait allait fonctionner ou pas, le problème quand on n’échange que des banalités avec quelqu’un c’est qu’il est difficile de dire si on apprécie ou non la personne. Alors effectivement, à présent, la question ne se posait pas vraiment. Etant donné qu’ils étaient un peu perdus et qu’il était l’un pour l’autre, la seule présence un peu familière, il valait mieux bien s’entendre et former une équipe… Bon après, ça aurait été Adèle à la place d’Aidan, ça aurait sûrement été chacun pour sa pomme.
Deuxième question ? Deuxième réflexion, elle n’en savait pas plus que lui, elle n’avait pas eu à lire le script avant d’être plongé dans cet univers, sinon les péripéties elle n’en aurait rien eu à faire, elle aurait entrainé Aidan directement à la fin de l’histoire pour les ramener dans leur monde sans encombre. Mais elle ne voyait pas non plus l’intérêt qu’un tableau ne les mène ici pour rien. Non parce que franchement, merci les informations qu’elle apprenait aujourd’hui, les mangemorts ils sont pas cools, elle le savait déjà ça non ? Et puis elle ne partageait guère leurs idéaux, ce serait cracher sur sa propre famille maternelle et Elise y tenait beaucoup trop. N’ayant pas de réponses à fournir à Aidan pour expliquer ce qu’ils faisaient là ensemble, elle garda le silence, l’entraînant vers la bibliothèque. Au moins, l’avantage c’est que l’école ressemblait comme deux gouttes d’eaux à la leur, aucun risque de se tromper.

Elle était bien plus perplexe que son camarade, apprivoisant peu à peu l’idée qu’ils étaient peut-être coincés ici et qu’ils allaient devoir ne faire qu’un avec la personne qu’ils étaient sensés être dans ce monde. Alors par contre, ne faire qu’un, ça voulait peut-être dire cautionner qu’avant leur arriver ici, ils étaient des ordures. Ce qui ne voulait pas dire que ça devait rester ainsi, Elise ne pouvait pas devenir mangemort, ce n’était pas dans ses cordes. Pire encore, ce serait renier ce qu’elle était. La blondinette observa son camarade, comment faisait-il pour si bien prendre les choses, il semblait croire dur comme fer à ce qu’il disait et le pire ? Il était convaincant. Elle ne le connaissait pas et il arrivait à la convaincre que oui il y avait de la résistance par ici. Pourtant est ce qu’il s’était dit en disant ça qu’Elise serait partante pour la résistance ? Quiconque connaissant Elise aurait pu se poser la question. Elle avait tendance à être un peu égoïste la demoiselle, c’était bien souvent elle avant les autres. Alors pourquoi se battre ici, pour un monde qui n’était pas le sien. Peut être parce qu’elle pressentait que ses mains étaient pleines de sang par ici et qu’elle n’adhérait pas vraiment à ces valeurs. Si elle pouvait faire une bonne action dans ce monde ci pour rattraper les erreurs de son alter-ego, alors elle était prête à le faire.
En revanche, elle n’attendait rien d’Aidan en particulier, impossible de savoir ce qu’il comptait faire. Il ne cautionnait pas ce qui se passait ici, c’était une certitude, en revanche est ce qu’il voulait prendre le risque de mettre sa propre vie en danger dans un monde qui n’était pas le leur, elle n’en savait rien et  pourtant, son regard bleuté s’éclaira de reconnaissance en comprenant qu’il serait son allié, peu importe ce qu’elle choisissait. Jouer le rôle d’un Serpentard ? Elise y réfléchit quelques secondes, en soi, elle n’avait pas à faire beaucoup d’effort. Elle était plus que capable de jouer un rôle surtout quand ce dernier lui collait aussi bien à la peau. « Pas de problème, je serais une parfaite Serpentarde. » Il suffisait de penser comme AdèleDésolée d’agir comme Adèle, c’était totalement dans ses cordes.

Aidan venait de se lever, la récréation et le temps du repos était donc terminé, Elise fit donc de même. Si cette fois-ci, les deux camarades ne se touchaient pas, ce n’est pas pourtant qu’elle n’était pas dans son sillage, restant derrière la silhouette du garçon pendant qu’il les dirigeait vers les cachots. Il faisait des suppositions à voix haute, enfin voix haute, pas vraiment, Elise l’entendait parce qu’elle était proche, pas sûr que les autres puissent entendre quoi que ce soit pour peu qu’ils arrivent mais ils avaient l’air tous d’être très occupés par la préparation de la salle. Chose qu’Elise ne voulait pas faire, la dernière fois qu’elle avait aidé les Serpentards à préparer une salle, ça avait dégénéré. Il pensait qu’il fallait faire quelque chose pour que le tableau réapparaisse, pourvu que ça ne soit pas tuer la ministre parce qu’on pouvait dire bien des choses négatives sur Elise mais ce n’était pas une tueuse, elle était incapable d’ôter la vie d’une araignée alors tuer une personne, même ignoble, ça n’était pas dans ses cordes. Elle était occupée à penser à haute voix « Pourvu que ce soit une tâche facile. » Sauf qu’au lieu d’avoir une réponse d’Aidan à sa phrase qui était un espoir, elle se fit rentrer dedans par le jeune homme qui la poussa à reculer avant de l’attraper pour l’entraîner dans son sillage sous le regard qui lançait des éclairs d’Elise qui ne comprenait pas tellement ce qu’il faisait avant qu’il s’explique. Oh non, pas elle, mais quelle glue cette fille, elle n’avait personne à qui aller parler pour qu’elle revienne directement vers les deux Serpentards-Serdaigles.

Elise essayait de suivre la cadence, avancer, ne pas se prendre les pieds dans Aidan, ne pas lui marcher dessus… se faire pousser dans un coin avant d’être écrasé par le jeune homme. Il ne manquerait plus qu’il pose sa main sur les lèvres d’Elise pour qu’elle la boucle et l’humiliation serait totale. Pour le moment, elle restait silencieuse, il n’empêche qu’elle lui marcha volontairement sur le pied parce que voilà, vengeance personnelle, ça ne se faisait pas de pousser des gens qui suivaient gentiment. Que dire de cette position et bien être collé à quelqu’un ce n’était pas vraiment dans les habitudes d’Elise, d’être collé à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas bien, encore moins. Non mais c’était pas non plus désagréable, c’est juste qu’elle avait le front collé contre le torse du jeune homme, le dos contre le mur, pour se déplacer c’était pas des plus évidents. En plus il bloquait toute la vue, pas pratique, Elise chuchota doucement après ce qui lui sembla être une éternité. « Tu comptes rester là encore longtemps ? J’étouffe. » Alors non, elle n’étouffait pas mais ça faisait classe de dire ça dans les films. Ça eut au moins le mérite de faire bouger Aidan. Une fois dans le couloir, elle avait des fourmis dans les pieds, position toute moisie, et puis est ce qu’elle n’avait pas un peu mal au dos aussi ? Oui on s’en tape… je sais. Elle regarda autour d’elle, chose qu’avait déjà dû faire Aidan avant de la libérer mais c’était pour montrer qu’elle y pensait aussi. « Si elle nous cherche toutes les cinq minutes ta pote, ça va pas avancer vite cette mission. Elle n’a pas une salle à préparer ? »

Et voilà qu’Elise était de nouveau reparti à toute vitesse cette fois, ah puisqu’il fallait semer quelqu’un, Elise c’était le top du top pour ça, des années d’entrainements pour toutes les fois où Enola l’avait entrainé dans des endroits qu’Elise trouvait dangereux et qu’il avait fallu fuir. Il n’y eut que les escaliers où finalement c’était un peu plus compliqué, parce que non elle ne s’était toujours pas entrainée mais elle essayait d’aller vite, sachant qu’Aidan arriverait parfaitement à la suivre puisque LUI il était sportif… peut être qu’Elise aurait dû faire un peu de sport, promis dans sa prochaine vie, elle serait sportive. Lorsqu’elle arriva aux cachots, elle dû déverrouiller la porte par la magie, quelle drôle de technique, c’était pour quoi faire ? Elle n’eut pas besoin de poser la question. Une odeur âcre lui souleva le cœur, sa main restait cramponnée à la poignée, comme pour soutenir la demoiselle blonde qui ne comprenait pas dans quoi elle venait de mettre les pieds. L’endroit n’était pas tellement éclairé mais l’odeur laissait présager que ça n’allait pas plaire à Elise. Puisqu’elle avait sa baguette à la main, elle n’avait plus qu’à prononcer « Lumos » doucement et de constater, anéantie que les geôles de Poudlard étaient occupés et que les gens n’avaient pas l’air en forme. Elle se rapprocha d’Aidan comme si sa présence protégeait Elise de toute cette violence. Elle n’avait même pas le courage de demander à son camarade ce qu’ils faisaient. Non, son regard était captivé par ces gens, affaiblis, qui regardaient la baguette d’Elise comme si c’était le pire instrument de torture au monde.
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Lun 11 Mar - 23:17

 

Un autre monde

— Elise & Aidan

Une tâche facile ? Aucune idée, le monde dans lequel vous étiez tombés n'était déjà pas un monde facile. Ce que tu te disais, c'était qu'elle devait quand même être à votre portée. Si ta théorie était bonne et que vous aviez vraiment quelque chose à accomplir pour rentrer chez vous, alors vous y parviendriez. De toute façon rien ne t'avait jamais paru impossible tant que tu n'avais pas essayé. Tu ne pus cependant pas partager ta réflexion avec Elise, puisque vous aviez un problème mineur à régler. Cette fichue blondinette qui ne semblait pas savoir se passer de vous. Le tableau aurait pu avoir un peu d'indulgence et éviter de vous mettre des bâtons dans les roues, s'il souhaitait vraiment un peu d'aide. Ou alors était-ce une expérience malsaine destinée à vous tester face à toutes ces embûches ? Ton esprit ne semblait jamais vouloir s'arrêter de réfléchir et d'élaborer des théories.
Et bien si c'était un test, vous le passeriez, certes de manière un peu précipitée et dans une cachette de fortune. Pas de meilleure idée, tu t'effaças dans cette alcôve contre la jeune femme, afin que votre présence soit au mieux dissimulée. Inutile de faire comprendre à Elise qu'elle devait se taire de quelque manière que ce soit. Elle avait assez de matière grise pour le comprendre toute seule, non ? Tu serras les dents silencieusement quand elle t'écrasa le pied, par inadvertance, enfin c'est ce que tu supposas En fait ton kiff c'est d'écraser les pieds de mes persos ? XD. Les mains posées sur la pierre de chaque côté du visage d'Elise, tu tendis l'oreille pour écouter les pas de cette fille à laquelle vous cherchiez à échapper. Tu percevais son souffle, et tu retins le tien en la devinant vous dépasser. Le parfum de l'aiglonne vint te déconcentrer un moment et tu maintins votre contact même après que tu eus entendu la blondinette changer de couloir. Tu n'aurais jamais osé lui imposer cette proximité dans votre monde. Vous passiez de juste connus de vue à se retrouver collés l'un à l'autre dans un renfoncement du mur et le réaliser te perturba un peu. Ses protestations te firent alors réagir.

- Désolé, t'excusas-tu en reculant et en la laissant quitter l'alcôve.

Elise fit ce que tu n'avais pas vraiment pris la peine de faire, faisant naturellement pour le coup confiance à ta bonne ouïe.

- Ma pote ? relevas-tu, j'aurais plutôt pensé que c'était la tienne. Si ça se trouve, tu es son modèle et elle est incapable de choisir la couleur des serviettes sans ton avis...

En attendant, vous étiez reparties bien plus rapidement. L'hôtel restait similaire à celui que vous connaissiez, cela rendait facile votre avancée. Vous saviez où vous deviez vous rendre et comment vous y rendre. Le couloir des cachots était désert quand vous y pénétrâtes. Tu restas aux aguets tandis qu'Elise déverrouillait la porte. Vous aviez beau être des Serpentard ici, quelque chose te soufflait que vous n'aviez pas à traîner dans cet endroit. Porte ouverte, ton odorat se retrouva agressé et pour réguler ce sens, c'est sur le parfum de ta camarade perçu un peu plus tôt que tu te concentras. L'éclairage était réduit, mais ta vision en percevait déjà bien assez. Le sort d'Elise mit en lumière un spectacle assez sinistre. Des histoires, des récits et des témoignages tu en avais lu, mais voir cela de tes propres yeux c'était autre chose. Comme l'Aiglonne, tu restas un instant figé, déboussolé. Tu avais presque espéré qu'Elise se trompe et que ces cachots soient vides. Jamais tu n'aurais pu imaginer ce que tu voyais, à quel point la nature humaine pouvait être détestable. Tu perçus le mouvement de rapprochement de la jeune femme et tu brisas alors le silence :

- Ok, il nous faut un plan, on ne peut pas faire n'importe quoi. Si on libère ces gens comme ça, on les condamne. On est en pleine journée et certains n'auront pas la force de franchir le premier couloir. Ils vont se faire repérer avant d'avoir le temps de fuir l'université.

Ton cerveau fonctionnait encore plus vite qu'auparavant. Comment à deux vous pouviez libérer tous ces gens ? Où les emmener trouver refuge ? Quand ? Clairement il vous faudrait attendre la nuit pour tenter quelque chose, même si l'idée de les laisser plus longtemps dans cette misère te révoltait.

- Mon frère peut vous aider !

Ton regard se braqua vers le jeune homme qui venait de parler.

- Tais-toi, ils ne nous aideront pas, regarde leurs uniformes. Tout ce que tu vas réussir faire c'est condamner ton frère.

Tu baissas les yeux sur l'écusson des verts et argents, finalement il vous desservait autant qu'il vous aidait à vous fondre dans la masse. Il allait falloir gagner la confiance de ces gens brisés, car si vous pouviez avoir un peu d'aide pour venir à bout de cette mission, ce ne serait franchement pas de trop.

- Nous ne sommes pas des Serpentard et nous pouvons vous aider à sortir d'ici. Comment ton frère peut nous aider ?


Les gens vous fixèrent d'une étrange lueur, curieux, suspicieux. Et le jeune homme reprit la parole :

- Mon frère n'est pas stupide, si vous le trahissez, il vous le fera payer. Vous le trouverez dans l'ancienne salle commune des Serdaigle, il vous expliquera. Dites-lui que c'est Ben qui vous envoie.
- Ok, ça marche, on va vous sortir de là.

Tu ne promettais pas. On t'avait toujours dit de ne pas faire de promesses que tu n'étais pas certain de réussir à tenir. Ton regard se reporta sur Elise.

- Ça te va ce plan ? On trouve son frère ?


Elle était peut-être ici même, la résistance. Peut-être que comme vous, elle se heurtait à la difficulté de déplacer un nombre important de gens faibles ? Peut-être qu'ils avaient un plan et que vous pourriez jouer un rôle ? Peu importe au final, si cela était votre clé pour rentrer. Maintenant que vous aviez vu de vos yeux l’œuvre des Mangemorts, Elise avait raison. Vous ne pouviez plus fermer les yeux. Votre ancienne salle commune, ça sonnait comme un signe à suivre à tes oreilles. En attendant, il te semblait de plus en plus risqué de vous attarder ici. Vous aviez de nouveau un objectif et quelque chose te disait que son frère ne vous attendrait pas sagement assis sur un canapé de la salle commune. La menace du dénommé Ben ne te semblait pas être une plaisanterie. S'il y avait une résistance dans l'université, alors ses membres devaient être assez malins pour échapper aux occupants de l'hôtel.

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Jeu 14 Mar - 20:36
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En fait, ce qu’il faut savoir, c’est qu’Elise elle a suivi des tutos sur youtube pour savoir comment écraser les pieds des gens et à la fin des tutos il y a marqué qu’il faut s’exercer souvent… bon d’accord… ce n’est pas vrai du tout. C’est juste que parfois c’est impossible de parler, comme à cet instant où elle était acculée contre un mur mais qu’il fallait bien montrer que ça n’était pas un truc à refaire. En tout cas, le message avait dû être assez clair au vu de la grimace d’Aidan et encore, il avait de la chance c’était un poids plume la petite dame. Il n’empêche qu’Elise, la patience ça n’était pas son fort, qu’être collé à un garçon contre un mur, ça n’était pas dans ses habitudes et qu’elle n’avait pas envie que ça dure éternellement. Une fois libérée par Aidan, il eut le droit à un sourire, ce n’était pas de sa faute si la petite blonde avait décidé de leur coller aux fesses et ça commençait à courir sur le système d’Elise, qui ne trouva rien de mieux à faire que de se plaindre du comportement de Blondinette à Aidan. Ah, non, il ne voulait visiblement pas de la demoiselle comme amie. C’est pas parce que c’est un individu de sexe féminin que tout de suite, ça devait être l’amie d’Elise, cette dernière n’en voulait pas et n’était d’ailleurs pas amie avec toutes les filles du monde. Il n’en rajoutait pas un peu trop Aidan, ce qu’il voulait, c’était qu’Elise passe le reste de sa journée à déprimer d’avoir atterrit dans un monde où les filles n’ont pas de personnalité. Elle n’avait envie d’être le modèle de personne, encore moins si ça voulait dire que c’est Elise qui devait trancher pour des détails comme les serviettes. En plus, elle devait jouer le rôle de la parfaite Serpentarde, super, merci à la personne ayant décrétée cela, ça voulait dire qu’elle n’avait pas le droit d’envoyer bouler une espèce d’incapable… non mais la personne ayant décidé que ce serait Elise à envoyer dans ce monde parallèle avait des sérieux soucis… Elise quoi, elle était incapable de faire semblant, quand elle n’aimait pas quelqu’un, il fallait que la personne le sache et c’était décrété, elle n’aimait pas la pote d’Aidan.

Elise manquait clairement de prudence dans l’histoire. Etait ce la présence d’Aidan qui lui donnait des ailes, ou le fait qu’elle n’était pas dans son monde et qu’elle se croyait invincible ? Quoi qu’il en soit, là où en temps normal, elle aurait réfléchi à deux fois avant de s’engager, elle venait d’entrer dans l’antre du loup. Oui, tout comme Aidan, elle aurait voulu avoir tort, que l’endroit soit désert et ne plus avoir à respirer cette odeur. Et certainement que toute seule, elle n’aurait pas su comment agir, comment réagir. C’est une chose de vouloir aider les gens, c’en est une autre d’agir, il ne suffisait pas d’ouvrir une cage à oiseau pour regarder les volatils colorés s’envoler en retrouvant leur liberté. Là, ce serait beaucoup plus compliqué. Son regard revint se poser sur Aidan au prix d’un immense effort, merci le voyeurisme hein. Oui, il leur fallait un plan, c’est fou mais les plans, ça ne tombe jamais du ciel. Comment ça ils ne pouvaient pas faire n’importe quoi, il croyait être avec qui la Pupuce ? Elise ça n’était pas la demeurée du coin, d’accord elle faisait partie de la classe de médecine réputée pour être les plus niais de toute l’école mais ça ne voulait pas dire qu’elle était comme eux. Bien sûr qu’elle avait compris que s’ils les libéraient, et bien ça ferait juste de la chair à sort interdits pour tous les merveilleux petits Serpentards de l’école. Elle marmonna donc entre ses lèvres « Je ne suis pas idiote, j’avais pas l’intention d’agir ainsi. »

Non mais c’est dingue qu’il manque autant de confiance en elle. Bon d’accord, ils ne se connaissaient pas mais quand même, elle avait l’air de ne pas avoir de jugeotte pour qu’il lui explique des choses aussi rudimentaires. Et c’était quoi son problème à l’autre là ! D’accord, il était enfermé et voyait là une opportunité de pouvoir s’échapper mais de là empêcher deux personnes de converser – enfin surtout Elise de prendre la tête à Aidan – ça n’était pas des plus agréable. Et pourtant, promis, elle ne l’avait pas fusillé du regard monsieur je me mêle de la conversation des gens ; alors pourquoi son super ami venait-il de ramener sa fraise pour intimer à l’autre de se taire, ok Elise voulait faire pareil mais sûrement pas pour la raison évoquée, l’écusson… euh il voulait qu’elle le lui fasse bouffer l’écusson ? Il était parf-ouai non vraiment il n’était pas bien on est d’accord.
Par contre, navré de devoir le reconnaître mais le plus prudent des deux avait entièrement raison. Il ne fallait pas se fier à deux parfaits inconnus, ses parents ne lui avaient pas appris la leçon ? Enfin, venant de la part d’Elise qui offrait toute sa confiance à Aidan qu’elle ne connaissait pas vraiment, c’était un peu mal venu de faire la remarque. Si ça se trouvait, depuis le début, elle était en compagnie d’un type louche, genre un tueur en série… bon il n’en avait pas vraiment l’air mais sait-on jamais… ouai non plutôt que psychoter, elle allait continuer à faire confiance au Serdaigle-Serpentard. Il n’empêche que le gars aurait pu condamner son frère si Elise et Aidan étaient fourbes. Elise jeta un regard perplexe à son partenaire tandis qu’il révélait au grand jour qu’ils n’étaient pas Serpentard, euh il avait oublié la partie où il fallait se fondre dans le décor ? De son côté, la demoiselle ne fit pas le moindre commentaire se contentant d’écouter les dires des uns et des autres, surprise par le fait qu’ils soient si bavards… et bien, une seule explication à cela, ils n’avaient plus le moindre espoir et étaient prêts à risquer gros si ça pouvait leur permettre de sortir de là.
Non mais c’est dingue, c’est lui qui voulait leur parler de son frère et maintenant il les menaçait ? Personne n’avait traité personne de stupide. A la limite qu’Elise pense que lui était stupide, c’est une chose mais elle n’avait pas parlé de son frère, elle avait réagi, oui mais uniquement lorsqu’il avait parlé de la salle commune des Serdaigles. Limite, c’était la meilleure nouvelle depuis qu’ils étaient ici, retourner dans un endroit qu’ils connaissaient. Elle hocha la tête pour confirmer les dires de son camarade Serdaigle, oui, ils allaient les sortir de là. Qu’est ce qu’il ne fallait pas faire pour des inconnus.  Aidan sembla tout d’un coup se souvenir de la présence d’Elise puisque son regard se posa sur la demoiselle blonde qui releva le nez pour l’observer tandis qu’il lui demandait confirmation.

« En avant. »  Elle posa un regard rempli de méfiance sur le dénommé Ben avant de grogner « En revanche, j’espère que c’est pas une entourloupe de votre part, parce que si on se met en danger pour rien… je vais l’avoir mauvaise. »

Elle voulait bien aider mais si c’était pour s’en prendre plein la tronche, pas sûre qu’Elise apprécie beaucoup mais l’autre rétorqua à peine eut-elle fini de parler « Ce n’est pas le cas. » Difficile de savoir si c’était la vérité ou non mais Elise prenait le parti de le croire. Elle eut bien du mal à sortir de la salle, ayant l’impression lorsqu’elle éteignit sa baguette d’un nox chuchoté qu’elle les abandonnait, impression encore plus grande lorsqu’il fallut à nouveau verrouiller la porte. Que c’était difficile, elle avait l’impression d’être une tortionnaire, de les abandonner à leur triste sort, personne ne serait là pour les protéger maintenant qu’Aidan et elle étaient sorti. Raison pour laquelle, elle força le pas pour s’éloigner de ce lieu, comme si ne plus l’avoir sous le regard allait rendre les choses plus faciles.

Ce qu’elle n’avait en revanche pas prévu du tout, c’était au détour d’un couloir de se faire arrêter, alors oui une fois dans les couloirs, pour remonter à la salle commune des Serdaigles, c’était assez peu surprenant de tomber sur des gens. La seule personne qu’Elise évitait, c’était la blonde un peu collante et pourtant la petite rousse qui leur fit des grands signes alors qu’ils étaient à vingt pas d’elle… merci. Non, elle n’était quand même pas en train de courir pour les rejoindre ? Bah si, Elise roula des yeux tandis que la demoiselle pila net devant eux, faisant la bise à Aidan puis elle sous le regard complètement dépassé d’Elise. « ça fait une heure que je te cherche ! » Génial, est ce que tout le monde dans cette école les cherchait, ils arrivaient à respirer sans Aidan et Elise ou comment ça se passe ? D’ailleurs, Elise n’eut pas le temps de rétorquer quoi que ce soit, l’autre enchainait à une vitesse hors du commun « Maud m’a convaincue que prendre la même tenue que toi c’était bof, je lui ai dit de te demander quelle robe tu mettais mais tu lui as pas dit. » Ah, ils venaient donc de tomber sur Sarah, et Blondie c’était Maud, génial, maintenant ils connaissaient le prénom de la chieuse de service, enfin Elise allait sûrement oublier dans deux minutes mais c’est un détail. Elle essaya bien de dire qu’ils étaient occupés mais l’autre n’avait pas décidé de les laisser tranquille. « Elle vous cherche depuis tout à l’heure, quand je vais lui dire que c’est moi qui vous ai retrouvé, elle va être verte de jalousie. Allez venez… On attend plus que vous. »

Impossible de se défiler cette fois ci, déjà que la blondinette c’était une collante, mais la Sarah… c’était trois fois pire, elle leur avait pris la main comme des bébés pour les mener où elle voulait. Mais quel poison cette fille, sérieusement quand Elise la critiquait tout à l’heure, elle n’avait pas entièrement tort.

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Sam 16 Mar - 14:37

 

Un autre monde

— Elise & Aidan

Ce monde dans lequel vous vous étiez retrouvés dissimulait des horreurs que tu n'aurais pas crues possibles. Tu avais exprimé ta pensée à voix haute pour te recentrer, pour t'empêcher de rester dans cet état de sidération face à ce que tu avais devant les yeux. Pour le coup, tu n'avais pas voulu insinuer qu'Elise allait faire une erreur de ce genre. Tu avais voulu briser le silence, faire le point sur la situation et établir un constat.

- Ce n'est pas ce que j'ai...

Mais tu n'avais pas eu le temps de finir ta phrase, car quelqu'un t'avait entendu parler de libération et cela l'avait fait réagir. Un dialogue bien étrange, mais qui laissait supposer que vous n'étiez pas seul pour trouver une solution. Tu n'avais pas hésité à avouer ta non-appartenance à la maison de Salazar. Ces prisonniers ne pourraient rien faire de cette information dans leur état. Tu songeas que dans ton monde appartenir à la maison des verts et argents, ce n'était pas faire partie d'un groupe de tortionnaires ou de gens fermant les yeux sur des actes inhumains. Tant de différences avec votre réalité et pourtant ça ne vous empêchait de vouloir faire quelque chose pour ces gens derrière les barreaux. Si les lieux restaient les mêmes, vous ne saviez pas à qui vous fier, ou quels étaient les endroits où l'on pouvait trouver refuge. Vous ne saviez pas ce qu'il en était du reste du monde, ni à quel point la situation pouvait être dramatique. Tu faisais confiance à Elise. Vous étiez arrivés ensemble dans cette galère, vous évoluiez ensemble depuis le début et du peu que tu savais d'elle, tu ne la voyais pas te tourner le dos ou te trahir. Seulement trouver des alliés dans ce monde pourrait vous être utile. Tu regardas ta camarade menacer à son tour le prisonnier. Tu avais du mal à croire que ces gens qu'on avait réduits à l'état de rien puissent vous nuire, mais qui savait vraiment justement ce qui se passait dans la tête d'une personne que l'on brisait chaque jour. Vengeance ou espoir ?

Tu suivis l'Aiglonne avec plus qu'un seul objectif en tête, retrouver votre salle commune. Sauf que la nouvelle venue, tu ne l'avais pas anticipée. Évidemment tout ne pouvait pas se dérouler comme sur des roulettes et vous deviez faire avec les figurants de ce monde. Des figurants bien collants qui passaient visiblement leur temps à vous chercher. Tu regardas surpris la petite rousse se précipiter vers vous, la laissas te faire la bise et écoutas sa logorrhée sans réagir. Les préoccupations de la jeune femme étaient à mille lieues des tiennes. Tu ne comprenais pas comment certaines filles pouvaient autant s'inquiéter de la tenue qu'elles porteraient pour une réception, surtout quand non loin de vous, des gens souffraient. Pourquoi on n'attendait plus que vous ? Pourquoi, elle vous attrapait la main comme ça ? Tu te ressaisis. Hors de question de te laisser entraîner à travers l'université. La rouquine oubliait peut-être que tu avais bien plus de poigne qu'elle. Tu la stoppas donc au milieu du couloir prêt à inventer une nouvelle excuse pour que toi et Elise puissiez filer. Sauf que quelqu'un d'autre vint t'interrompre. Un jeune homme vous rejoignit. À tous les coups, lui aussi vous cherchait depuis le matin pour préparer les amuse-gueules ou pour qu'on l'aide à faire son nœud de cravate...

- Besoin d'aide, je crois,
te chuchota-t-il en passant près de toi, Hey Sarah t'en as pas marre de tenir la chandelle pour Elise et Aidan?

Était-il possible que pour une fois, on vous vienne en aide ? La manière de faire te prit de court. Tu ne t'étais pas vraiment interrogé sur ce qui liait le Aidan et la Elise d'ici. Pourtant l'expression utilisée ne laissait pas beaucoup de place au doute. Ton regard déconcerté se tourna vers Elise, avant de le détourner vers les deux autres protagonistes. La rouquine s'empourpra avant de lâcher vos mains et de balbutier maladroitement :

- Mais... mais non, c'est pour euh... les répétitions...
- ça va, rien de nouveau par rapport à d'habitude... Je vois vraiment pas à quoi ça sert de faire des répétitions pour ça. T'as pas une tenue à te trouver ?

Votre sauveur te fit un clin d'oeil avant d'entraîner la rouquine dans le couloir. Celle-ci avait d'ailleurs immédiatement renchéri à sa question. Le type n'ignorait visiblement pas la meilleure technique pour détourner l'attention de la Sarah.
Tu restas un instant pensif tandis qu'ils s'éloignaient. Ton esprit cherchait depuis le début une raison à chaque fait de ce monde. Votre rôle de Serpentard, le rôle de préfète d'Elise, le but de votre voyage jusqu'ici, mais le fait qu'ici vous soyez un couple ne trouvait pas de raison. Peut-être pour que votre proximité ne pose pas question ? Si vous aviez été des ennemis jurés, ça n'aurait effectivement pas facilité votre progression. Tu reportas de nouveau ton regard sur Elise prenant un peu plus conscience du nouveau rôle qui vous avait été imposé. Ce n'était pas que l'idée te dérangeait, tu n'avais rien contre la jeune femme. Il te paraissait juste étrange de devoir la considérer comme ta petite-amie alors que tu ne savais presque rien d'elle. Tu ne savais pas trop si vous deviez échanger à ce sujet.

- On devrait peut-être bouger, avant que quelqu'un d'autre nous tombe dessus ?

C'était tout ce que tu avais trouvé à dire. Tu hésitas à lui tendre la main pour reprendre votre route. Tu avais l'impression que ce geste ne serait plus aussi innocent qu'avant et tu ne savais pas trop comment elle réagissait à cette nouvelle. Tu n'avais pas non plus envie qu'elle pense que tu cherches à profiter de la situation alors qu'en réalité tu te préoccupais juste d'être rassurant.

- Est-ce que... Est-ce que tu es à l'aise avec ce qu'il a dit ? Parce que je ne pense pas qu'au fond ça change quelque chose...

Vous n'aviez pas vraiment besoin d'être plus démonstratifs pour endosser ce nouveau rôle au fond, et tu ne voulais pas qu'elle se sente mal à l'aise vis-à-vis de ça, si l'idée la dérangeait. Tu avais envie de lui faire comprendre que toi, tu ne lui imposerais rien. Ça ne devait pas vous empêcher de poursuivre l'objectif que vous vous étiez fixé, à savoir pour le moment rejoindre votre ancienne salle commune.
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Elise de Lestang
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Dim 17 Mar - 23:08
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Etre tenue par la main comme une enfant, ce n’était pas ce qu’avait prévu Elise pour la suite. Elle suivait, réfléchissant à une façon de se débarrasser de cet énergumène oh combien embêtant. Si, elle cherchait tout en suivant docilement, ça n’était pas dans les intentions d’Aidan qui se stoppa net. Oh, ça n’avait pas dû faire du bien, l’épaule de la demoiselle partit en arrière et certainement qu’Elise à sa place aurait grimacé de douleur. Là, en revanche, la douleur de Sarah bah c’était limite bien fait pour elle. Non mais ce n’est pas pour être désagréable mais les deux camarades avaient mieux à faire que de fabriquer des bougies avec leurs « amis ». Cela se voyait qu’Aidan cherchait une excuse pour fausser compagnie à la pitchoune rousse, Elise s’apprêtait donc à venir en aide à son camarade sauf qu’une nouvelle voix se fit entendre. Oh, pas encore, mais qu’est ce qu’ils avaient tous à ne pas pouvoir respirer lorsqu’ils n’avaient pas dans leur champ de vision Elise et Aidan. Elle tourna la tête pour regarder un gars qui avait chuchoté à Aidan, un ami à lui ? La blonde lança un regard à son camarade comme pour lui demander ce qu’il lui voulait, sauf que quelque chose la fit se désintéresser totalement d’Aidan, enfin de la personne d’Aidan parce qu’étrangement ça le concernait toujours. Elle s’apprêtait à nier, dire que c’était n’importe quoi, que Sarah n’avait pas à tenir la chandelle puisqu’il n’y avait rien entre eux. Elle se ravisa, à temps, coulant un rapide regard vers Aidan, comme si lui avait une explication à tout ceci. Comment aurait-il pu ? Il venait sûrement d’apprendre la nouvelle, leurs regards s’étaient d’ailleurs croisés l’espace d’une seconde avant qu’Aidan ne se détourne pour regarder les deux autres personnes présentes. De son côté, la blonde ne détachait pas son regard de la silhouette de son copain, apprivoisant l’idée d’être en couple avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. L’idée ne lui plaisait guère. Il était difficile pour la demoiselle d’être impassible alors que c’était la toute première fois qu’elle était la cible de rumeurs, pour sûr qu’ils en plaisantaient tous entre eux. Alors forcément qu’Elise était gênée, qu’elle ne savait plus sur quel pied danser, se contentant d’être, pour une fois, silencieuse, déboussolée, prise par surprise et avec une folle envie de démentir bien que sachant qu’il fallait jouer ce rôle. Elle en était capable, tant que c’était des paroles, c’était son domaine de parler, non ? Elle devrait donc parvenir à s’en tirer, elle l'espérait en tout cas.

Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas vu les deux camarades s’éloigner et seule la voix d’Aidan parvint à la sortir de son état léthargique. S’éloigner ? Oui, bonne idée. Elle cala donc son pas sur celui du jeune homme, silencieuse. Etait ce silence qui poussa son camarade à relancer le sujet. Il ne pouvait pas parler d’autre chose ? Le plan ? Ce qu’ils avaient vu ? Ce qu’ils allaient faire ? Non le seul truc sur lequel il voulait échanger, c’était le  sujet qui mettait mal à l’aise Elise, génial, merci. Parce qu’en plus, il était en train de lui demander si elle était à l’aise ? Bah oui, bien sûr c’est vrai qu’apprendre qu’elle avait un petit ami, ça c’était vraiment la bonne nouvelle de la journée. Et puis qu’est ce qu’elle foutait cette Elise aussi à être en couple, ho les études c’était important, est ce que vraiment c’était nécessaire de batifoler… Si elle s’ennuyait, elle aurait pu se préoccuper du sort des autres et puis elle n’avait pas assez à faire avec son insigne de préfet ? C’était quoi la prochaine nouvelle de merde ? Elle était maman de triplés ?

Il avait l’impression que ça ne changeait pas grand-chose. Elise avait envie de rire, un rire nerveux, pas du tout parce que la situation l’amusait. Rien ne l’amusait ici. Et puis comment dire à quelqu’un qu’elle connaissait à peine qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce dans quoi elle était embarquée. Des blessées ? Elle pouvait gérer. De la décoration à faire ? Elle maîtrisait. Mais une histoire d’amour, non, ce n’était pas son domaine à elle, c’était avec Sélénya qu’il aurait dû être, même s’il n’aurait pas pu la toucher, elle aurait au moins réussi à créer l’illusion, là où Elise allait être pitoyable. « Plus à l’aise que moi tu meurs. » Etait-ce de l’ironie dans la voix de la blondinette ? Oh que oui. Elle n’avait pas envie de s’épancher à ce sujet, se contentant de se râcler la gorge avant de recentrer le Serdaigle sur autre chose que le soi-disant couple qu’il formait « On a une salle commune à trouver. Tu viens ? »

Si auparavant, elle aurait glissé sa main dans celle de son camarade pour avancer et former un duo. A présent, c’était tout l’inverse, elle était passée devant et gardait ses distances de sécurités avec lui. Ça, plus que tous les mots qu’elle avait pu prononcer auparavant, démontrait à la perfection qu’elle n’était plus maîtresse de la situation et que ça ne lui plaisait plus du tout. Elle traçait dans les couloirs, tête basse, essayant d'éviter les rares élèves qu'ils croisaient. Limite, elle passait plus inaperçue maintenant qu'il y avait une distance avec Aidan, comme si tout le monde avait l'habitude de les voir en duo, ne s'intéressant pas aux personnes seules, ça ne pouvait visiblement pas être Aidan et Elise. Un duo toujours fourré ensemble, un couple qui durait depuis longtemps? Si elle avait su que la personne qui la rassurerait le plus dans cet endroit au départ serait celui avec qui elle serait le plus mal à l'aise.

Enfin l'étage de leur salle commune. Jamais elle n’avait autant ressenti de l’affection pour le mur qui définissait l’entrée de la salle commune des Serdaigles. Cette impression d’enfin avoir quelque chose de familier dans tout ça, elle se précipita devant le mur pour répondre à l’énigme. Ah et autant des fois ça pouvait être compliqué, là Elise était tellement contente de revenir dans son chez soi, l’énigme ne fit pas long feu. La porte s’ouvrit pour laisser rentrer les deux adolescents. la blondinette avançant devant, toujours désireuse d'éviter d'être trop proche de lui, et pénétra dans la salle commune avec un temps d’avance. Certainement qu’Elise aurait prit le temps de détailler les lieux, qu’elle aurait vu que la salle commune de Serdaigle ne ressemblait plus du tout à ce qu’elle avait connu, sauf qu’un poids la percuta l’envoyant valser au sol sans qu’elle n’ait le temps de s’opposer à son assaillant. De toute façon, à quel moment aurait-elle eu le dessus sur quelqu’un qui faisait le double de sa carrure et qui essayait de l’écraser sous son poids, pour faire quoi la tuer ? L’immobiliser ? Aucune idée, ce que la demoiselle savait en revanche c’était qu’elle était terrifiée et que la seule chose qui lui vint à l’esprit c’était de crier « AIDAN ! » Ah c’était facile n’est-ce pas ? Elle le snobait un peu depuis quelques minutes, ce n’était d’ailleurs même pas par envie, plus pour se protéger. Il n’empêche qu’à cet instant, lorsqu’elle avait besoin d’aide, elle ne l’oubliait pas, comptant sur le Serdaigle pour lui filer un coup de mains et empêcher son agresseur de lui faire du mal. Et puis ça commençait à bien faire cette année 2018- 2019 que ce soit dans sa réalité temporelle, ou dans celle-là, il fallait toujours qu’il lui arrive un truc, pourquoi il n’avait pas attaqué Aidant d’abord ? Bon d’accord parce qu’elle s’était avancée en premier, mais flûte aussi, elle allait rester planquer derrière tout le monde si ça continuait.
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Mar 19 Mar - 22:22

 

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— Elise & Aidan

Le sujet avait finalement été abordé. Tu préférais être fixé, savoir comment elle prenait la nouvelle lâchée un peu brutalement. Tu voulais mettre les choses au clair tout de suite et ne pas laisser s'installer un malentendu entre vous deux. Tu pouvais comprendre que ce soit perturbant pour elle, ça l'était pour toi après tout, mais comme tu le lui avais dit ça ne changerait rien. Ça ne changerait rien à ta manière de te comporter avec elle. Pour être fixé, tu l'étais. Sa réponse te laissa muet un instant. Bon ok, elle était définitivement mal à l'aise avec l'idée. Et plutôt que de te permettre de la rassurer, elle changea directement de sujet. Le message était clair. Fin de la discussion. Pour le coup, tu avais du mal à comprendre. Vous aviez eu affaire à pas mal de nouvelles troublantes depuis votre arrivée dans cette réalité et à chaque fois vous y aviez fait face ensemble. Là tu avais presque l'impression que tu étais devenu un nouveau problème pour elle et non plus l'adjuvant qui l'aidait à résoudre les énigmes que ce monde vous soumettait. Tu hochas la tête pour acquiescer à sa demande. Oui vous deviez trouver une salle commune. Tu la regardas prendre les devants et maintenir la distance avec toi. La situation la gênait, tu la rendais mal à l'aise et cela te déstabilisa d'autant plus. Cette nouvelle ne passait pas, Elise la rejetait en bloc et toi tu avais l'impression qu'elle te repoussait. En juste quelques mots, votre attitude de travail en équipe en avait pris un sacré coup. C'était comme un froid polaire désormais entre vous deux et tu te demandais bien ce qui pouvait l'amener vers une réaction aussi excessive. Oui effectivement ça pouvait être déstabilisant de se retrouver lié malgré soi intimement à une personne qu'on ne connaissait pas vraiment, ça, tu voulais bien l'entendre. Sauf que là, elle avait carrément l'air d'en être bouleversée. Plus un mot, plus un regard, elle avait accéléré le pas comme pour te fuir. Tu ne comprenais vraiment pas ce qui pouvait se passer dans la tête de l'Aiglonne. Évidemment, la première chose que tu fis, c'est de te remettre en question. Était-ce ce que tu avais dit ? Tu n'avais pas l'impression que cela aurait pu aggraver son malaise. Cela venait de toi ? Tu n'avais pourtant pas l'impression d'avoir une mauvaise réputation à ce sujet. Tu ne courais pas après les filles, n'insistais pas quand elles te disaient non, il ne te semblait d'ailleurs pas avoir manqué de respect à l'une d'entre elles un jour. Tu ne saisissais pas ce que tu avais pu faire pour qu'elle en soit à ce stade et il ne te vint même pas à l'idée que cela n'aurait été guère différent avec quelqu'un d'autre. Le problème était là, tu ne savais pas assez de choses sur Elise pour comprendre ce qui l'avait conduite à réagir comme ça.

Tu avais bien compris qu'elle était gênée, mais toi c'est sa réaction vis-à-vis de toi qui te dérangeait. Tu ne voulais pas la brusquer, mais à un moment tu allais devoir briser la glace. Tu n'avais pas envie que la situation devienne insupportable à cause de quelque chose dont tu ne pensais pas être responsable. Arrivés à destination tu la laissas se précipiter vers l'entrée de votre salle commune. Tu soupiras, en l'entendant de loin répondre à l'énigme. La porte s'ouvrit alors que tu arrivais à sa hauteur, et tu la regardas filer à l'intérieur comme si tu étais désormais un paria. Ce sentiment de rejet commençait à te peser et tu comptais bien faire comprendre à Elise qu'elle n'avait aucune raison de se comporter ainsi avec toi. Sauf que tu n'avais pas vraiment prévu que quelqu'un lui tombe dessus. Son appel au secours te fit immédiatement réagir et tu t'emparas de ta baguette pour venir en appuyer la pointe dans la nuque de l'agresseur.

- Lâche-la.

L'agresseur d'Elise se figea instantanément. L'écrasant de tout son poids, il maintenait les poignets de la jeune femme sur le plancher.

- Tout de suite ! Insistas-tu.

Tu perçus du mouvement sur ta droite. Non évidemment qu'il n'était pas seul. Tu en dénombrais déjà deux autres. Tu ne t'attendais pas à tomber si rapidement sur votre cible, ou plutôt tu n'imaginais pas qu'elle vous tomberait dessus. Bien, il allait visiblement falloir montrer patte blanche. Tu t'adaptas bien vite à cette nouvelle situation sans pour autant retirer ta baguette de la nuque du type qui immobilisait Elise. Tu percevais très bien les baguettes des autres pointées sur toi et tu savais que dans cette configuration, tes chances étaient limitées. Tu optas donc pour le dialogue :

- Nous ne voulons pas de problème,
commenças-tu calmement avant d'hésiter puis d'ajouter, Ben nous envoie.

Tu perçus le tressaillement chez l'assaillant d'Elise et tu vis du coin de l’œil les deux autres échanger des regards.

- D'accord, parle.

- Non, libère-la d'abord.

L'agresseur hésita encore, puis finit par enlever ses mains des poignets d'Elise, avant de se relever. Tu ne le lâchas pas des yeux, ta baguette toujours prête à agir au moindre geste suspect. Lentement tu t'avanças vers Elise pour lui tendre la main et l'aider à se relever. Tu l'entraînas avec toi, afin d'observer une distance raisonnable entre le type et ses acolytes. Tu gardas en mémoire que vous aviez une conversation à avoir tous les deux, mais pour le moment vous aviez un problème plus important. Il t'avait demandé de parler, mais en réalité tu ne savais pas trop ce que tu pourrais lui dire. Vous suiviez votre instinct et de maigres pistes. Celles-là mêmes qui vous avaient conduites jusqu'à eux.

- Nous voulons vous aider à libérer les gens enfermés dans les cachots,
expliquas-tu.

L'assaillant croisa les bras et vous observa. Qu'attendait-il ? Il pointa l'un des canapés sur le côté et ton regard se dirigea alors vers le centre de la pièce. Tu constatas alors que cette salle n'était plus vraiment celle que vous connaissiez. Sombre, lugubre, froide, le mobilier avait mal vieilli. Les rideaux étaient déchirés, les canapés défoncés. Les tables étaient couvertes de poussière, certaines chaises étaient cassées. Les lieux étaient clairement laissés à l'abandon. Après un temps d'hésitation, tu allas t’asseoir dans le canapé désigné, sans lâcher Elise. L'agresseur de l'Aiglonne s'installa dans le fauteuil en face de vous et tu vis les deux autres s'installer également. L'un prit place sur une table près de la fenêtre et l'autre s'appuya contre le mur à côté de la sortie. Fuir n'était plus vraiment une option, à première vue.

- Parce que maintenant, le sort des prisonniers vous intéresse ?
Releva-t-il dubitatif.

Vos tenues allaient encore poser problème, évidemment. Ou alors, il vous connaissait carrément et vous aviez vraiment mauvaise réputation dans ce monde. Si tu commençais à raconter que vous veniez d'une autre réalité, vous alliez passer pour des fous, non ?
MAY
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Jeu 21 Mar - 22:09
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L’impact avait été brutal, le dos avait heurté la surface plane trop rapidement pour qu’Elise puisse adoucir le choc. Le souffle avait été un temps coupé avant que la peur ne la pousse à sortir de sa douleur pour essayer de récupérer un appui. Qu’est ce qu’elle avait imaginé en criant le prénom d’Aidan ? Oh bah à coup sûr que tout se déroulerait bien, qu’il triompherait d’un coup de baguettes et que tout serait réglé dans la seconde. Est-ce que ça se passa comme ça ? Bah bien sûr que non, on parle d’Elise hein, quand il lui arrive des merdes ce n’est pas pendant trois secondes. Donc ce que fit Aidan, et bien aucune idée, elle ne voyait parce qu’une espèce de grosse tête lui gâchait la vue ! La voix d’Aidan, elle l’avait cependant bien entendu et c’est fou mais dans ces moments-là, ce n’était pas la personne la plus agréable, est ce qu’il ne faisait pas un peu peur d’ailleurs ? Il avait un ton froid et semblait capable du pire… mais visiblement tout le monde n’était pas du même avis que la demoiselle. Non son assaillant ne trouvait rien de mieux à faire que de forcer un peu plus la pression sur le corps d’Elise. Si seulement elle avait eu moyen de lui donner un coup de pied dans le ventre – ou même de genou – histoire de pouvoir s’extirper de ce piège qui s’était refermé sur sa personne.

En vrai, c’était même à se demander s’il parlait Anglais parce que le tout de suite, il ne sembla pas non plus le comprendre vu que rien ne se passa. Allez, pourquoi ils tombaient toujours sur des demeurés aussi. Ce n’était quand même pas compliqué de deviner que les deux ex-Serdaigles ne venaient pas ici pour le plaisir. Cette pensée lui arracha une grimace, quoi que… pour peu que le type les connaissent, ça pouvait très bien passer pour ça… Ils s’éloignaient des autres pour batifoler… Dire que jouer la Serpentarde ne lui posait aucun problème, par contre un couple, là tout de suite c’était plus problématique. Et puis paye la personne avec qui elle était en couple… Comment ça, ils ne voulaient pas de problèmes, non mais il pétait un boulon le garçon. C’était Elise qui se faisait attaquer et limite s’il ne jouait pas la carpette à s’excuser pour eux… non mais du courage que diable, ils n’allaient pas se faire victimiser par un agresseur, il fallait qu’il se réveille un peu et qu’il attaque plutôt que de dire que c’était Ben qui les envoyait, ce n’était quand même pas difficile pour Aidan d’avoir le dessus sur un gars qui maintenait une demoiselle au sol, si ?

Il n’empêche que prononcer le prénom de Ben eut un effet sur l’agresseur, comment Elise le sut, facile un petit frisson de ce dernier sur la demoiselle et ce n’était pas du tout agréable. Il essayait néanmoins de négocier et si Elise aurait pu, si ça avait été utile et qu’Aidan avait pu croiser son regard, elle lui aurait intimé de ne rien dire tant qu’il ne faisait pas d’efforts de son côté. Nul besoin de le faire, Aidan ne semblait pas prêt à donner la moindre information si un espèce de babouin écrasait sa petiteamiedumondeparallèle. Tout d’un coup la chape de plomb qui écrabouillait Elise ce qui est bien c’est que j’en fais pas trop je trouve ne fut plus, il venait de se relever, laissant souffler Elise qui avait l’impression de mourir tellement il était gros. Puis, il y eut une main qui se tendit vers elle, main qu’elle attrapa sans l’ombre d’une hésitation parce qu’elle trouvait l’attention charmante et qu’elle n’avait pas eu le temps de songer que ça pouvait être bizarre. En revanche dans les deux secondes qui suivirent, elle était collée à Aidan et là, visiblement, ce n’était plus la peine d’essayer de s’écarter, en plus il allait mal le prendre. Surtout qu’il venait de la mettre hors de portée du mec un peu agressif... C’est là qu’elle comprit pourquoi il n’avait pas agi plus violemment, l’autre n’était pas seul. Aidan essaya d’expliquer la raison de sa présence, de leur présence plutôt, ici. Elise acquiesça timidement, elle soutenait les propos de son camarade, c’était plus important que tout le reste.

Néanmoins, la franchise de son camarade n’eut pas vraiment l’effet escompté, en même temps, elle ne voyait personne accepter aussi facilement les propos des deux Serdaigles-Serpentards. Elle dressa néanmoins un sourcil lorsqu’il les invita à s’asseoir, c’est fou mais ça ressemblait plus à un ordre et Elise n’aimait pas tellement que quelqu’un essaie de la contraindre à quoi que ce soit, il voulait quoi ? Aidan et elle n’avaient pas à se soumettre au bon vouloir d’un gars qui avait lancé les hostilités. Si elle pensait cela, Aidan n’avait pas l’air du même avis puisqu’il entraîna la blondinette pour s’asseoir sur le dit canapé… D’ailleurs, elle espérait vraiment que ça n’était pas leur QG parce qu’ils n’en prenaient pas grand soin. La salle commune n’était plus que l’ombre d’elle-même, la chaleur habituelle n’était plus, là, c’était lugubre, cet endroit craignait. Incroyable, jamais Elise n’aurait pensé qu’une salle commune pouvait devenir ainsi. Elle était occupée à détailler les lieux, essayant de se remémorer les détails de l’endroit dans sa réalité lorsque la voix de son agresseur couvrit le silence un peu gêné qui s’était engagé entre les cinq protagonistes. Le regard bleu d’Elise se posa sur lui, impassible, elle retint du mieux qu’elle peut l’ironie et la sécheresse de son temps. « C’est exactement ça, le sort des prisonniers nous intéresse. »

Le regard des trois personnes se posa sur elle, d’accord, aucun avait l’air de croire à ses propos. Elle prit donc le temps de croiser les jambes, de laisser son dos aller à la rencontre du dossier du canapé avant de reprendre la parole, sans leur laisser le temps d’interférer dans ses dires avant qu’elle ne l’ait décidé. « Voyez-vous, Ben ne nous aurait pas envoyé s’il pensait que nos intentions n’étaient pas sincères » Elle regarda l’adolescent installé dans le fauteuil, les traits fatigués, il se battait visiblement depuis quelque temps, forcément qu’il était sceptique mais ce n’était pas une raison pour lui faire mal, là elle allait avoir des bleus, alors qu’elle voulait aider, n’importe quoi ce type. « Ben est crédule » Merci, pas besoin de toi pour le remarquer avait elle envie de lui souffler, elle ouvrit la bouche pour au moins essayer de renverser la tendance, sauf qu’il la prit de court, enchainant « Il est enfermé depuis longtemps. Il ne vous pas vu à l’œuvre tous les deux… » Il laissa un petit temps de silence pendant lequel, Elise observa Aidan, qu’est ce qu’ils avaient fait encore ? Elle n’avait pas à payer les pots cassé pour leurs alter egos. Elle croisa les bras, hautaine, avant de siffler entre ses dents « Il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis. »

Ils n’allaient pas s’en tirer avec des pirouettes, elle le savait qu’il leur fallait une défense puisqu’ils étaient installés sur ce canapé comme sur le banc des accusés. Il était cependant difficile de répondre aux accusations silencieuses lorsqu’on a pas la moindre idée de ce qu’a fait la personne dont on a l’apparence. Elise avait besoin de réfléchir, sauf qu’il ne lui laissait pas le temps, les attaquant verbalement, après le physiquement, c’était logique non ? « Qu’est ce qui me dit que vous n’êtes pas là pour faire ce que vous faites de mieux, trahir tout le monde sauf vous deux ? » Elise souffla, agacée par son manque de logique « Pour te trouver, il suffit de répondre à une énigme, si on avait envie de venir te trahir, on aurait pas mis tant de temps à bouger nos fesses. Il suffit de savoir où se trouve la maison Serdaigle et pas besoin d’être un génie pour en connaître l’emplacement. Non, on est là pour aider. » Elle glissa un regard vers Aidan, une nouvelle fois, espérant ne pas l’entraîner dans les ennuis, après tout, elle était très douée pour cela mais il fallait bien avancer. « Je peux vous dire qu’il y a la ministre nouvellement nommée qui vient ce soir. Je peux faire diversion pendant que vous vous occupez des prisonniers. » Oui, elle avait dit je volontairement, parce qu’elle ne voulait pas mettre Aidan en danger pour une raison qu’elle avait pris, toute seule.  Elle aurait préféré se concerter avec son camarade avant de proposer des idées, là il fallait faire au feeling et c’était énervant. Pour ne rien arranger, c’était sa faute, si elle n’avait pas fait en sorte de l’éviter, elle aurait pu monter un plan avec lui, maintenant, elle s’en mordait les doigts.

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Sam 23 Mar - 12:52

 

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— Elise & Aidan

Ne pas être impulsif avait ses avantages. Si tu l'avais été, vous ne seriez sûrement pas installés dans ce canapé à discuter. Les deux autres associés du type t'auraient maîtrisé au premier sort que tu aurais lancé et cette conversation aurait démarré de la pire manière qui soit. Non, d'abord négocier et répliquer seulement en cas d'échec. Vos assaillants vous avaient laissé le bénéfice du doute. Ils se savaient en supériorité numérique, ça les aidait à ne pas avoir envie de se débarrasser de vous directement. Tu avais mis fin à cette distance qu'Elise avait instaurée entre vous depuis qu'elle avait réalisé ce qui vous liait dans ce monde. Son ennemi, ce n'était pas toi à ce moment et clairement ton esprit était loin de se poser la question de si la situation que tu lui imposais de nouveau la dérangeait ou pas. Le type que tu supposas être le frère du dénommé Ben, vous observait et visiblement ta proposition ne le faisait pas sauter de joie. Comment le convaincre de la sincérité de tes propos ? Elise prit alors le relais et tu l'écoutas tenter sa chance. Un frère crédule rempli d'espoir et un frère désabusé qui n'avait plus que de la méfiance à l'égard des autres. Et visiblement ce dernier connaissait vos doubles. Des doubles qui apparemment avaient fait du tort ici et ça, ça n'allait pas vous aider à convaincre le type en face de vous du bien-fondé de votre proposition. Tu laissas Elise poursuivre la discussion tandis que tu décortiquais la situation pour pouvoir mieux la soutenir ensuite. Tu ne pus masquer ta surprise en entendant les accusations de votre assaillant. Visiblement ici, vous étiez un véritable couple d'égocentriques avec une belle réputation de traîtres. Ça allait être assez difficile de défaire ça, mais Elise ne se laissait pas abattre. Tu acquiesças et ajoutas même :

- Si on avait voulu vous trahir, on ne serait pas venus seuls et nous ne serions pas en train de discuter tranquillement.

C'était un fait. En toute logique, si votre but avait été de les faire rejoindre les cellules des cachots, vous en auriez informé des enseignants. Vous ne vous seriez pas embarrassés de toute cette mascarade. Vous ne seriez pas sur un canapé à tenter de les convaincre de vous laisser les aider. Tu croisas le regard d'Elise et le tien l'encouragea à poursuivre dans la direction que vous aviez commencé à prendre. Pourtant ses propos te figèrent un instant, car elle t'excluait de ses plans. Un instant plutôt elle disait que vous étiez là pour les aider et l'instant d'après elle te mettait à l'écart. Cherchait-elle de nouveau à t'imposer une distance ? Toi tu ne parvenais pas à comprendre qu'en réalité, elle ne voulait rien t'imposer du tout. Sans doute parce que même avant que vous appreniez pour cette histoire de relation, tu avais déjà intégré le fait que vous étiez ensemble dans cette galère et qu'il était donc hors de question que tu la laisses se débrouiller seule. Tu la suivrais et si elle se mettait en danger par ses choix, alors tu la retiendrais. Ainsi elle pouvait dire « je » tant qu'elle le voulait, Elise n'aurait pas son mot à dire sur le fait que tu l'accompagnerais.

Le type vous fixa hésitant et l'un de ses partenaires s'avança vers lui pour lui chuchoter un truc à l'oreille. Ils s'échangèrent ainsi plusieurs dialogues et tu en profitas pour te pencher vers Elise et lui murmurer pour qu'elle seule entende.

- Je te préviens, je n'ai pas changé d'avis. Je ne te laisse pas y aller seule.

Tu n'oubliais pas qu'un peu plus tôt tu lui avais assuré que si vous deviez vous rendre à cette soirée, tu irais avec elle et pour t'enlever cette idée de la tête, bon courage. Contrairement à ton double, tu ne servais pas que tes propres intérêts.
Vos interlocuteurs reportèrent alors leur attention sur vous et reprirent la conversation :

- Nous savons déjà pour la soirée, il était déjà prévu qu'on en profite. La seule difficulté c'est de passer le hall.
- Dans ce cas, il nous suffit de réussir à garder tout le monde dans le réfectoire pendant que vous évacuez.

Le partenaire s'exprima alors et tu compris malgré l'obscurité et sa coupe de cheveux courte que c'était une jeune femme.

- Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ?

Parce que ça ne pouvait pas être si facile bien sûr et au fond tu les comprenais. Si vos doubles avaient été des traîtres, à leur place tu n'aurais pas non plus accordé ta confiance aussi aisément. Il te vint alors une idée, un coup de bluff à tenter.

- ça fait longtemps déjà que l'on a changé d'avis. Seulement pour vous venir en aide, on avait besoin de continuer à jouer nos rôles. Ainsi, personne ne se méfiera de nous. Laissez-nous réparer ce qu'on a fait et vous aider à changer les choses. Les gens n'ont pas à souffrir parce que d'autres se croient supérieurs.


Au fond tu étais sincère. Le monde n'avait pas à être comme ça et même si ce n'était pas le vôtre, tu étais prêt à rejoindre cette résistance et à libérer ces innocents. Tu avais aussi accepté d'endosser les erreurs de vos doubles, préférant garder pour vous cette histoire de tableau. Plongé au cœur de cette intrigue, tu avais presque l'impression d'en oublier que vous faisiez également tout ça pour rentrer chez vous.

- D'accord, mais moi je n'ai plus rien à perdre. Je vous jure que si vous nous trahissez, je vous emporte avec moi dans la chute.

Le frère de Ben posa sa main sur celle de la jeune femme pour la calmer, puis il reprit la parole :

- L'évacuation n'est pas la seule chose que nous avions prévu ce soir. Pour changer les choses, nous avons besoin d'agir de l'intérieur. La ministre ne sera pas seule ce soir, son secrétaire l'accompagnera. Notre idée et que l'un de nous prenne sa place à l'aide de polynectar, le problème c'est que pour ça, on a besoin qu'à un moment il se retrouve seul.

Tu réfléchissais doucement à ce que te suggérait le type et tu comprenais alors où il voulait en venir. Une résistance, il y en avait une, et elle ne tenait probablement pas qu'à ces trois personnes.

- Si je comprends bien, vous voulez qu'on vous aide à kidnapper le secrétaire de la ministre ?

- C'est ça.

Tu te tournas vers Elise pour chercher ce qu'elle pensait de tout ça. Une mission facile, hein ? Ils en étaient loin de la facilité. Faire diversion pour permettre une évasion de prisonnier, aider à l'enlèvement d'une personne haut placée dans le ministère, tout ça probablement sous le nez d'Aurors, car tu ne doutais pas que la ministre ne se déplaçait pas sans une escouade. Tes yeux accrochèrent un instant l'insigne de préfet de ta camarade et tu compris vite qu'il vous servirait à ça. Il vous faciliterait la tâche pour approcher les membres du ministère, enfin si tout au moins vous acceptiez de vous lancer dans cette mission. Quelque chose te disait qu'Elise ne refuserait pas, elle était déjà prête à faire diversion et au pire, tu te chargeais de la suite s'il le fallait. Au point où vous en étiez, pourquoi faire marche arrière maintenant ? Peut-être parce qu'en plus de rester coincés dans un monde qui n'était pas le vôtre et qui était particulièrement sinistre, vous pourriez vous retrouver à subir pire. Un emprisonnement, des sévices... Et puis rien ne permettait de certifier que faire cela vous permettrait de rentrer chez vous.
MAY
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Elise de Lestang
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Si en privé, ça allait être tendu pendant quelques temps, pour cause, ce n’est pas tous les jours que l’on apprend être en couple avec un inconnu, lorsqu’il s’agissait d’agir en public, ils se complétaient, acceptant sans moindre mal le rôle qu’on leur avait confié. Non, ce rôle, elle arrivait à le jouer lorsqu’il y avait un intérêt à la clé et survivre faisait carrément parti des choses intéressantes. Elle arrivait même dans ces moments-là à regarder Aidan et confirmer ses dires, tout comme il avait confirmé les propos de sa camarade quelques secondes auparavant. Oui, ils paraissaient unis. Le plus dur pour Elise ce n’était d’ailleurs pas de faire semblant que tout allait bien dans son merveilleux couple avec Aidan – non mais d’ailleurs est ce qu’on peut s’arrêter trente petites secondes pour analyser le truc, à quel moment Elise la poufiasse de ce monde se trouvait un copain, bonjour l’injustice… Bon après Elise ne cherchait personne dans son monde à elle, mais quand même, rien que d’y penser c’était déprimant – nous disions que le plus dur c’était de garder son calme. Non parce qu’elle avait plutôt l’habitude de ne pas tellement se laisser faire et encore plus quand elle trouvait la personne à qui elle parlait stupide – ce qui est toujours le cas, on est bien d’accord -. Et là, elle était forcée de regarder un demeuré qui n’arrivait pas à faire les connexions dans sa tête, mais qui avait deux chiens de garde au cas où les Serdaigles-Serpentards ne lui convenaient pas… Alors Elise devait garder son calme, ne pas trop le critiquer même si elle avait envie de l’envoyer bouler. Discuter tranquillement qu’il disait Aidan, et bien ce n’était pas du tout l’envie d’Elise que de discuter tranquillement, ils voulaient agir, pas taper la causette avec trois personnes et d’ailleurs, ils ne leur offraient même pas le café, les mal élevés…

Dans le genre problème d’éducation, il y avait aussi le mode conciliabule et cachoterie entre deux des hors-la-loi. Si Elise les fixait dans l’espoir, vain de capter des mots sur leurs lèvres, la seule chose qu’elle capta ce fut la présence d’Aidan se rapprocher d’elle pour lui murmurer qu’il ne la laisserait pas seule. Elle tourna la tête vers lui pour le regarder avant de hocher la tête, pas de problème pour la demoiselle, elle voulait bien de sa présence dans l’équation. Elise murmura donc « Alors nous sommes deux. » Le temps des messes basses se termina aussi vite qu’il avait commencé puisque gros malin trouva le moyen de préciser qu’ils savaient pour la soirée. Elise se retint de lui faire remarquer qu’elle ne pouvait pas tout deviner et qu’elle essayait de leur montrer sa bonne foi alors qu’il venait de la plaquer au sol. Qui dans ce contexte y mettrait de la bonne volonté si ce n’est Elise en cet instant. Heureusement pour le gros malin que ce ne fut pas Elise qui rétorqua, Aidan s’en chargea proposant que le duo qu’il formait avec Elise garde les gens à l’intérieur tandis que les autres s’occupaient d’évacuer tout le monde. Ça, c’était parfaitement dans les cordes d’Elise d’attirer l’attention. Un large sourire se dessina sur son visage tandis que des plans tous plus tordus les uns que les autres lui venait à l’esprit, nul doute que Maud et Sarah allaient servir à quelque chose.

Déstabilisante la demoiselle qui n’avait de demoiselle que la voix. C’est quoi cette question ? Pourquoi il lui fallait une raison ? Elle ne pouvait pas se contenter de ce qu’elle avait ? Mais non pas du tout, c’était plus drôle de poser des questions pour enquiquiner le couple. Là encore, heureusement qu’il y avait Aidan qui réagissait tellement vite, impressionnant ce garçon. Et ce n’était pas un rôle qu’il jouait ou alors, il était le plus manipulateur de toutes les personnes qu’il ait été donné à Elise de croiser dans sa vie. Ça vibrait de sincérité et elle aimait la vision des choses du garçon. Oui, ils voulaient réparer les erreurs des uns, des autres, et d’eux même. Sauf que c’était un peu compliqué de se dire qu’une personne leur ressemblant comme deux gouttes d’eaux, agissait sans le moindre scrupule.
Elise avait hâte de retourner dans son monde de ne pas sentir une pression aussi importante sur ses épaules, elle voulait redevenir une adolescente lambda que personne ne remarquait et qui se concentrait sur ses études. Elle n’avait pas vocation à sauver toutes les âmes de ce monde surtout si c’était pour se faire menacer de mort par la personne qu’elle aidait. Elle jeta un regard rempli de froideur sur la demoiselle qui voulait lui ôter la vie, ayant très envie de lui dire qu’elle avait hâte de voir comment une fille incapable de se débrouiller seule pouvait faire contre Aidan et elle ? Ils étaient où les sauveurs depuis des mois, il allait suffire d’une demi-journée dans ce monde à Elise pour faire changer les choses, même si d’accord elle n’agissait pas seule et qu’Aidan était le soutien par excellence, il n’empêche que la fille en face d’elle n’était pas seule et à part grogner comme un putois, elle ne servait pas à grand-chose. D’ailleurs, gros malin dû sentir que ce n’était pas avec des menaces qu’Elise allait se montrer des plus réceptives, il posa donc sa main sur celle de son chien de garde pour le détendre tandis qu’il donnait la deuxième partie du plan.

Et quel plan, woho c’était bien plus dangereux ça. Retenir des gens c’était dans les cordes des tourtereaux, en revanche kidnapper un secrétaire, ça l’était beaucoup moins. Elle n’avait pas la moindre idée de comment faire ça. Pourvu qu’elle se trompe, elle devait avoir mal compris, voilà Aidan parlait, il allait pouvoir éclaircir ces zones de flous… ou alors confirmer les pensées d’Elise en une question et en plus l’autre répondait qu’il ne se trompait pas. Non mais voilà qu’ils allaient se reconvertir en kidnappeur de secrétaire, c’était merveilleux.
Est-ce que pour autant Elise avait changé d’avis ? Pas le moins du monde, ce n’est pas parce qu’elle ne trouvait pas ça très rassurant qu’elle ne voulait pas aller jusqu’au bout de ses idées. Personne n’avait à souffrir pour des idéaux malsains. Elle n’agissait pas pour elle-même mais parce que des gens n’avaient pas d’autres choix que de vivre dans cette temporalité et il était du devoir des personnes en mesure d’agir de les aider. Elle cessa de regarder son agresseur pour regarder Aidan et constater qu’il… matait sa poitrine désolée j’étais obligée de la faire. Non mais c’était pas le moment ! Ils avaient des choses à faire, c’était quoi son problème à lui, ça y est les propos de son presque pote lui montait au cerveau et plutôt que de se concentrer sur la mission, il se concentrait sur le pseudo couple. Elise toussota donc pour qu’il se reconnecte à la réalité avant de se lever, n’ayant, cette fois-ci pas le moindre doute sur le fait que personne ne les empêcherait de passer.

« Vous pouvez compter sur nous, on se charge de mettre le secrétaire de côté et de retenir les élèves dans la grande salle, ainsi que la ministre. » Elle prit une profonde inspiration avant d’essayer d’être le plus clair possible « Le timing doit être impeccable, on peut faire tout ce qui est en notre pouvoir avec Aidan mais si vous n’êtes pas ponctuels, on devra faire autrement et ça ne sera pas forcément comme vous le souhaitez. Disons qu’à 19h25 vous devez être en place pour récupérer le secrétaire et que l’un de vous prenne sa place. » Au moins, les trois hochèrent la tête, ce qui rassura un tant soit peu Elise qui avait l’impression de vivre une journée éprouvante pour ses nerfs. C’est sans un mot de plus qu’elle sortit de la salle commune des Serdaigles, même si ça lui faisait un peu mal au cœur de ne pas rester là-bas. Elle finit par tourner la tête vers Aidan qui l’avait suivi, bien entendu, ils étaient ensemble tout le temps. « Bon, je suppose que maintenant on doit rejoindre les autres dans la grande salle pour jouer notre rôle de Serpentard… en attendant que la ministre arrive. Tu as un plan sur comment agir ? » Oui, elle lui parlait de nouveau parce qu’ils valaient mieux qu’ils se parlent pour que tout fonctionne à la perfection et que rien en eux ne semble bizarre ou suspect… il n’empêche qu’elle ne ramena pas du tout l’histoire du couple sur le tapis et que… si elle restait proche physiquement d’Aidan pendant qu’elle rejoignait la grande salle, elle évitait de le toucher, pas des plus à l’aise non plus.

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Ven 29 Mar - 11:37

 

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Être deux alors que quelques heures auparavant, vous ne l'étiez pas. Apprendre à faire équipe avec quelqu'un que tu ne connaissais pas plus que cela dans un monde que tu découvrais avait de quoi mettre à épreuve tes capacités d’adaptation. Chaque minute passée dans ce monde vous apportait son lot de surprises et tu cherchais à chaque fois à expliquer ce qu'elles signifiaient. C'était sans doute cette capacité à vouloir comprendre le monde qui t'entourait qui te facilitait la tâche à fournir des réponses aussi aisément aux gens qui t'en demandaient. Cette réalité alternative à la vôtre vous imposait beaucoup de contraintes. Un contexte historique peu réjouissant et à l'encontre de vos idéaux, un passé peu glorieux pour vos doubles, des « amis » envahissants, une relation de couple, et une mission pas des plus aisées. Tu semblais pouvoir t'adapter à tout, mais tu avais besoin que ce soit le cas pour Elise. Tu avais besoin de pouvoir agir avec elle sans avoir à te poser trop de questions sur si ce que tu ferais pourrait la mettre mal à l'aise alors que ce n'était pas ton but. Tu repensas aux moments qui avaient précédé cette fameuse annonce de relation, ces moments où vous aviez agi naturellement et où rien n'avait semblé porter autant à confusion. Que se serait-il passé si vous n'aviez pas su pour vos doubles ? Il n'y aurait sûrement pas ce malaise que tu pouvais encore ressentir malgré votre discussion avec cette étrange résistance et tu ne serais pas envahi de questions sur la façon dont tu devais t'y prendre avec elle. Tu n'avais jamais eu à être confronté à ce genre de problématique. Bien sûr, coopérer avec des gens que tu n'appréciais pas ou qui ne t'appréciaient pas, tu avais déjà dû le faire, mais il n'avait jamais s'agit de risquer vos vies à ce moment-là.

L'échange se poursuivait. Tu comprenais que des idées, ils en avaient, mais leurs plans reposaient beaucoup sur de la chance. L'espoir de réussir à évacuer un cachot de prisonniers affaiblis sans se faire prendre, l'espoir de capturer un secrétaire qui viendrait à s'éloigner de la fête... Clairement votre aide était la bienvenue. Vous agissiez avec raison, eux parce qu'ils n'avaient plus rien à perdre.  Tu faisais le tour de ce que vous aviez à votre disposition pour remplir cette mission, lorsqu'Elise toussota je suis l'innocence même ! Je ne l'avais même pas vue venir celle-là haha et se leva. La mission, elle l'acceptait, mais comme toi, elle devait penser que l'organisation laissait à désirer et elle fixa quelque chose de concret pour que vous soyez sur la même longueur d'onde. Un timing parfait, mais peut-être un poil serré, non ? Vous alliez devoir être efficace. Les trois acceptèrent néanmoins la directive de l'Aiglonne et vous laissèrent sortir sans faire d'histoires. Tu suivis la blonde dans le couloir, toujours à demi plongé dans tes réflexions. Sa voix te ramena dans le couloir. Oh il y avait du progrès... La jeune femme ne traçait pas sa route devant toi comme si tu étais la dernière personne avec qui elle avait envie d'être et en plus elle te demandait ton avis.

- Je pense qu'effectivement, on va finalement devoir se taper ce à quoi on essaie d'échapper depuis le début. Ça aura peut-être l'avantage de nous inspirer sur la manière de procéder. Je n'ai pas la moindre idée de comment on va retenir une école entière dans une seule salle pendant une bonne partie de la soirée.

Et pourtant duper le monde était ce que tu faisais à la perfection. Là, tu avais l'impression qu'il allait vous falloir une bonne distraction pour attirer les regards sur vous et non pas sur ce qui se passerait en dehors de la salle. Un leurre assez efficace et dans l'idéal un truc qui passe l'envie aux gens de vouloir sortir, comme une mise en quarantaine peut-être ? Pour un danger extérieur à la salle ? Ou une raison à l'intérieur qui empêcherait que quiconque ne s'éclipse ?

- Il nous faut une bonne raison pour motiver les gens à rester dans cette salle, quelque chose qui les empêcherait vraiment de sortir et pas seulement parce qu'on aura verrouillé les portes.

Manipuler l'esprit des gens était la première idée qui te venait parce que c'était quelque chose dont tu avais l'habitude.

- Avant, il faut qu'on procède au cas du secrétaire. Ça,
dis-tu en désignant son insigne et non pas sa poitrine xD Non parce que si le secrétaire est gay, ça ne sert à rien ça risque de nous aider à l'approcher déjà. Les préfets doivent forcément être privilégiés à ce niveau. Je peux ensuite toujours essayer de le baratiner sur ma carrière au ministère, mais je ne sais pas si ce sera assez pour l'attirer à l'extérieur.

Ce casse-tête, où dans un premier temps vous cherchiez à faire sortir une personne et dans le second à retenir toutes les autres à l'intérieur. Pourvu qu'une fois cette mission effectuée, vous pourriez rentrer chez vous. Tu avais du mal à t'imaginer passer la nuit ici parmi des gens que tu ne connaissais pas. Tu avais même du mal à penser que si cette mission n'était pas la clé de votre retour, alors il vous faudrait chercher une autre solution.

- Dans le pire des cas, l'un de nous renverse sa boisson par inadvertance sur sa chemise et on lui montrera le chemin des toilettes, fin de l'histoire.

Tu la fixas pour tenter de capter son avis sur la question. Ton plan n'était pas des plus élaborés, mais pour le secrétaire, tu te sentais toujours d'improviser sur place au besoin. Vous ne le connaissiez pas. Il pouvait être caractériel et vous envoyer promener si vous tachiez sa chemise, ou alors être tout à fait sympathique et ne pas voir la nécessité de se rendre aux toilettes pour nettoyer une chemise. Il y aurait forcément une part d'improvisation sur toute cette soirée et c'est pour cette raison que tu avais besoin d'être au clair avec Elise. Tu voulais minimiser la gêne entre vous, pour que tout se déroule facilement. Tu accéléras le pas pour la dépasser et te positionner devant elle, l'obligeant ainsi à s'arrêter, mais aussi à te faire face.

- Tu n'as peut-être pas envie d'en parler, mais je vais quand même le faire pour nous deux. Cette histoire de couple semble bien plus te perturber que l'idée que nos doubles aient pu faire des choses méprisables à des innocents. Je n'ai franchement pas la moindre idée de ce qui peut t'amener à réagir de manière si excessive et je ne te demande même pas de me l'expliquer. Peut-être aurais-tu préféré être avec quelqu'un d'autre et si c'est le cas j'en suis désolé. Je n'ai pas choisi de t'imposer ce rôle et je peux t'assurer que je ne compte pas profiter de la situation.

À vrai dire, tu ne lui demandais aucune explication, même si intérieurement tu aurais aimé comprendre ce qui se passait dans sa tête. Pour le moment tu lui demandais juste de t'écouter. Tu avais juste besoin qu'elle soit bien au clair avec tes intentions. Votre mission ne serait déjà pas des plus évidentes, alors si elle se rajoutait un stress supplémentaire à l'idée de ce que tu pourrais faire, ça n'irait pas.

- Je ne changerais pas ma manière de me comporter avec toi et si je fais ça,
dis-tu en lui attrapant volontairement la main, je ne veux pas que ça devienne source de panique pour toi. Ça ne l'était pas avant qu'on sache ce qui nous liait ici, ça n'a pas de raison de le devenir. Il n'y a d'ailleurs pas de raison de faire plus que ce que l'on faisait déjà. Est-ce que ça va aller pour toi ?

Tu avais conscience de lui demander de te faire confiance alors que vous ne vous connaissiez pas vraiment. Tu savais que pour beaucoup la confiance ne se gagnait pas au bout de quelques heures, mais pour faire équipe comme vous deviez le faire, il vous en fallait un minimum.
MAY
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Quelque part, Elise aurait apprécié qu’Aidan la contredise pour lui dire que non, ils n’étaient pas obligés d’aller là-bas, retrouver des amis qui n’en étaient pas et devoir feindre que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Sauf que ça n’arriverait pas, s’ils mentaient depuis qu’ils étaient ici sur qui ils étaient, leur façon de penser, ils ne se mentaient pas l’un à l’autre. Son camarade de maison n’avait donc aucune raison de prétendre que tout se passerait comme ils le souhaitaient. Surtout que non seulement, il lui disait qu’ils allaient être obligé d’aller là-bas mais il ne passait pas par quatre chemins pour lui dire que ça n’allait pas être de la tarte de retenir tout le monde dans la grande salle. Et bien pourtant, ils allaient devoir trouver sinon c’était tout le plan qui capotait. Elle espérait qu’il ait raison au niveau de l’inspiration sauf que d’après elle, la seule chose que lui inspirait ses petits camarades, pour ceux qu’elle avait rencontré tout du moins, c’est l’envie de les cogner. Trois rencontres, trois envies de meurtres, c’était quand même incroyable, soit ils étaient tous insupportables, soit Aidan et elle étaient tombés sur du très lourd. Elle n’était donc pas spécialement emballée à l’idée de se retrouver bloquée dans une salle avec des lourdingues de première et pourtant c’était ce qui allait arriver. Vraiment, quelle chance ils avaient tous les deux.
Franchement, Aidan il n’aidait pas du tout Elise à prendre les trucs positivement, il lui parlait d’une bonne raison pour empêcher les gens de sortir et elle tout ce à quoi elle pensait c’était que s’ils étaient morts, ils ne pourraient pas sortir, sauf que sortir ça à Aidan, mauvaise, très mauvaise idée, il allait la prendre pour une sadique, penser qu’elle n’était pas tellement différente de la fille présente ici et elle n’avait pas envie qu’il pense ça, pourquoi ? Bonne question, elle ne le savait pas elle-même, elle aurait dû s’en taper de ce qu’il pensait puisqu’une fois dans leur monde ce n’était pas les meilleurs amis du monde, qu’est ce qu’elle en avait à faire qu’il soit déçu d’elle… Elle ne savait pas vraiment pas pourquoi mais elle ne voulait pas qu’il la voit négativement. Bon et puis de toute façon, tuer tout le monde, ce n’était pas vraiment la spécialité d’Elise.

Ce qu’elle n’avait pas prévu en revanche c’est qu’il l’utilise comme un pion pour faire du rentre dedans à un secrétaire sous prétexte que c’était une fille. Euh… il y avait carrément erreur sur la personne, elle était incapable de faire ça. Si tout le plan était basé sur ça, c’était voué à l’échec parce qu’Elise était une truffe. Comment voulez vous compter sur Elise à ce sujet-là ce n’était même pas une question de faire des efforts-là, ce n’était juste pas possible. Sauf qu’elle ne se voyait pas lui dire, elle n’avait pas envie qu’il sache. Ce n’est qu’au mot préfet qu’elle comprit qu’elle s’était totalement fourvoyée, elle baissa les yeux sur le truc que montrait Aidan depuis le début… l’insigne… Ah mais elle l’avait complètement oublié ce machin-là, en même temps, elle ne le voyait pas elle et comme elle n’était pas habituée, qu’elle n’avait jamais rêvé de l’être, ça n’avait pas eu d’importance dans son esprit.
Ça par contre, elle en était capable d’entrainer quelqu’un avec elle tout en prétendant vouloir lui parler de quelque chose d’important, c’était tout à fait dans ses cordes et cela la soulageait carrément de savoir qu’Aidan parlait de ça dès le début. Elle ne répondit pas, pas parce qu’elle trouvait l’idée d’Aidan stupide – après tout, c’était toujours mieux que de se servir d’Elise comme morceau de viande pour un potentiel pervers – mais parce qu’elle réfléchissait à comment réussir à attirer quelqu’un avec elle tout en ayant une justification au fait qu’Aidan l’accompagnait. Elle ne trouvait aucune raison valable et franchement la phrase c’est mon copain ne lui semblait pas des plus pertinentes. Sauf qu’en ne disant rien Aidan semblait croire que l’idée qu’il avait proposé n’allait pas à sa partenaire et proposa la solution ultime, the truc pour embêter quelqu’un, le coup de la boisson renversée par inadvertance-mais-pas-trop-quand-même afin de forcer le gars à aller aux toilettes. C’est avec un immense sourire qu’Elise regarda Aidan avant de répondre à ses propositions. « C’est vraiment la solution de la dernière chance le coup de la boisson. En vrai je réfléchissais à comment faire en sorte que l’insigne de préfet soit utile pour nous deux, pas que pour moi. Peut-être que je me questionne pour rien, ils vont peut-être s’attendre à ce qu’on reste ensemble et on aura pas besoin d’excuse. Je réfléchis trop ?»

Si son sourire était présent, il s’effaça très rapidement. Elle eut tout d’abord un léger temps d’amusement en voyant qu’il la doublait, pressé d’être dans le feu de l’action ? Il fit cependant volte-face après l’avoir dépassé. Et encore là, ça allait, ce fut à la première phrase qu’il prononça qu’elle perdit son sourire, se décomposant même. Non, en effet, elle n’avait pas envie d’en parler. Pour la première fois, son regard fuit celui d’Aidan, parce qu’il était dans le vrai. Oui, ça la perturbait bien plus que d’être méprisable. Ses épaules s’affaissèrent, c’était une accusation n’est-ce pas ? Il la jugeait pour une réaction dont elle n’était même pas responsable. En revanche, il partait dans des hypothèses qui étaient loin d’être la vérité. Non, ce n’était pas lui le problème, peu importe qui ça avait été, ça aurait été problématique, ce rôle-là… ça n’était pas le sien. Pour toute réponse à toutes les phrases qu’il avait pu prononcer, il y eut deux mots « Je sais. » Oui, elle savait pour le fait qu’elle réagissait pas très bien, oui  elle savait qu’il ne demandait pas d’explications, oui elle savait que cette obligation de rôle ne venait pas de lui et oui… aussi bizarre que ça puisse paraître, elle savait qu’il ne chercherait pas à en profiter. Elle avait beau ne pas le connaître, elle n’était pas stupide, s’il avait voulu en profiter, il l’aurait fait devant les témoins, l’obligeant à jouer ce rôle de copine dont elle ne voulait pas. Ce n’était pas le cas, elle était donc certaine que ça n’arriverait pas.

Et pourtant, à la seconde où il s’empara de sa main, il fallut toute la volonté du monde à Elise pour ne pas retirer la sienne. Elle ne voulait pas le blesser dans son orgueil, ne voulait pas qu’il continue à penser qu’elle faisait un blocage sur lui. Il n’empêche qu’elle n’était pas non plus joyeuse à l’idée qu’il la prévienne qu’il ne comptait pas l’apaiser en évitant ce genre de contact pour la laisser souffler. Non, elle n’aurait pas le choix et il fallait qu’elle prenne sur elle. Dans quelques heures, elle pourrait le fuir selon son bon plaisir, personne ne trouverait ça bizarre et elle ne risquait pas de mettre la mission en danger. Pour le moment, elle ne pouvait que répondre, mal à l’aise « ça va aller. » Si elle se le martelait, elle allait réussir à se convaincre n’est ce pas ? Pour essayer de donner le change et lui prouver à lui, ou peut être à elle-même, que ça allait, elle ne chercha pas à dégager sa main de celle de son camarade, le contournant pour pouvoir avancer vers la salle. En vrai, il aurait mieux valu qu’elle ne soit pas au courant de tout ça, parce qu’au moment où elle pénétra dans la grande salle et que tous les regards se tournèrent vers eux, elle aurait pu se détendre en sentant la chaleur de la main. Là, elle se sentait seule, mal à l’aise et son soutien depuis le début de cette aventure la rendait encore plus mal à l’aise. De toute façon Sarah venait déjà de leur sauter dessus « Vous êtes enfin là ? Vous vous êtes perdus ? Vous étiez occupés ? » Et dire qu’en temps normal, Elise aurait trouvé de quoi répliquer, là elle voulait juste fuir. Elle jeta un rapide regard vers Aidan pour qu’il lui vienne en aide, n’arrivant pas à trouver ses mots et ce n’était pas faute d’essayer, c’est juste que rien ne venait. Ce qui par ailleurs la déstabilisait grandement, à quel moment elle n’arrivait plus à rebondir sur les propos des gens et rétorquer, elle n’avait pas eu le moindre mal face au trio tout à l’heure. La seule différence c’était qu’il n’y avait pas une main dans la sienne et pas le regard de Sarah qui se posait sans arrêt dessus… Voilà c’était la faute de cette gourdasse mais Elise ne trouvait rien à répliquer vu qu’elle était perturbée par ce contact.



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Sam 6 Avr - 22:37

 

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— Elise & Aidan

Un plan, des plans. Tu avais l'impression de ne faire que ça depuis votre arrivée dans ce monde. Un plan pour rentrer, un plan pour sauver des gens, un autre pour aider la résistance... Si on pouvait appeler ça des plans. Ils n'étaient régis que par votre instinct et l'improvisation était un élément prépondérant dans ceux-ci. Vous manquiez tellement d’informations que vous deviez vous adapter à chaque nouveau changement. Comment prévoir tout à la minute et dans le détail quand des imprévus venaient se rajouter au fur et à mesure ? Ton esprit cherchait des solutions pour chacune des deux problématiques auxquelles vous deviez faire face. Tu partageais tes impressions et tes idées à ta camarade pour qu’ensemble vous élaboriez une stratégie qui tenait la route. Tu faisais tes propositions un peu au hasard. Oui le coup de la boisson, ce n’était pas terrible, tu en conviens. Comme elle le disait, c’était une solution de dernier recours. Est-ce qu’elle réfléchissait trop ? Voilà une question que tu trouvais étrange, alors que toi tu étais constamment en train de cogiter à propos de tout.

- Non pas du tout, la rassuras-tu, ce n’est pas grave si on ne trouve pas tout de suite.

Non, vous aviez encore le temps de trouver une solution et peut-être qu’effectivement vous n’en aviez pas besoin. Il fallait bien que cette histoire de couple ait une utilité après tout. Et pour qu’elle soit a minima crédible, tu avais choisi de mettre les choses à plat. Les non-dits ne feraient que vous nuire à ton avis. Tu l’avais bien vue se décomposer au fur et à mesure que tu avançais dans tes propos. Si la situation n’avait pas été si urgente, tu aurais bien plus pris le temps. Tu ne l’aurais pas directement poussée hors de sa zone de confort. Tu étais donc passé à l’essentiel, à savoir qu’elle n’avait pas à s’inquiéter de ce que tu pourrais faire. Tu lui avais également assuré qu’elle ne te devait pas d’explications, même si tout au fond tu aurais voulu savoir ce qui la troublait autant. Elle te répondit qu’elle savait. Elle savait mais elle fuyait toujours ton regard. Alors tu avais poursuivi, lui faisant bien comprendre jusqu’où tu comptais aller.  Sa main dans la tienne, rien de plus. Elle n’avait rien dit, mais tu avais perçu que c’était déjà trop. Tu ne savais pas pourquoi, mais ça te peinait un peu. Elle te répondit d’un ton peu convaincu et tu t’apprêtais presque à renoncer, mais elle te surprit en choisissant de reprendre votre route sans se défaire de ta prise. Certes pas vraiment plus à l’aise, mais tu eus au moins l’impression que tu pourrais compter sur elle et qu’elle tentait de faire des efforts. Faire des efforts… L’idée que tu puisses être source de gêne pour elle, t’affectait sans que tu ne saches d’où pouvait te venir ce sentiment.

Arrivés au réfectoire, vous ne pouviez pas ignorer que vous étiez un véritable aimant à regards. Si seulement il n’avait s’agit que de jouer le rôle d’un couple, mais là tu avais l’impression que vous étiez le couple phare de cette université. D’un côté, c’était particulièrement exaspérant d’avoir tous ces regards braqués sur vous, d’autant que tu venais à peine de tenter de rassurer Elise sur ta vision des choses, mais d’un autre… S’il était si facile d’obtenir l’attention de vos camarades, alors ça pouvait beaucoup jouer en votre faveur pour votre mission de ce soir. La petite rousse vous sauta dessus pour la seconde fois de la journée en vous assommant de questions. Il allait vraiment falloir qu’elle arrête de faire ça. Tu n’allais pas supporter longtemps qu’une groupie vous saute dessus toutes les heures pour savoir de A à Z ce que vous aviez fait avec Elise. Tu sentis bien que cette dernière était particulièrement tendue à tes côtés. Tes propres efforts étaient réduits à néant en moins de trente secondes par cette petite curieuse. Tu étais pourtant pourvu d’une grande patience, mais l’appel au secours du regard d’Elise en eut un peu raison.

- Oui de toute évidence nous sommes là, soupiras-tu, non nous ne nous sommes pas perdus, comment veux tu que l’on se perde dans un lieu que l’on connaît ? Oui nous étions occupés.

Tu avais quand même bien pris sur toi pour ne pas l’agresser. Tu t’étais gardé également d’ironiser, tu n’étais pas certain qu’elle en saisisse la nuance. Et non pour cette fois, tu n’avais pas pris la peine d’inventer ce que vous aviez pu faire. Dans un sens parce que tu pensais que la vie d’Elise et Aidan ne regardait personne et que de toute façon, tu ne doutais pas qu’ils auraient l’imagination fertile pour en tirer des conclusions. Peut-être que cette idée pouvait être dérangeante, mais vous n’en aviez rien à faire de ce que ces gens pouvaient penser. Ils n’étaient pas vos amis. Toute cette attention sur vous, tu ne comprenais pas comment le Aidan d’ici avait pu prendre ces risques. En étant à ce point le centre de l’attention, il prenait le risque que quelqu’un découvre sa seconde nature. Dans ce monde, tu n’avais aucune idée de la manière dont étaient perçus les loups-garous. A moins que le Aidan d’ici ne soit pas un loup ? Ce qui expliquerait l’absence de potion si proche de la pleine lune. Tu n’eus pas vraiment le temps de pousser plus loin ta réflexion, déjà on vous confiait des tâches et des directives pour la soirée. Tu libéras Elise, lui lançant un dernier regard encourageant. Tu te familiarisas avec le déroulé de la réception, pris tes repères dans l’espace que tu connaissais déjà, repéras la table des invités, le maximum de détails qui pourraient t’inspirer pour mener à bien votre mission, tu échangeas des banalités avec d’autres camarades.

Bientôt ce fut l’heure de retourner au dortoir pour enfiler une tenue de circonstance. Et tu devais bien admettre que ta réflexion n’avait pas vraiment avancé ni pour le secrétaire, ni pour la manière de retenir toute l’école dans cette salle. Tu espérais qu’Elise avait eu une idée entre temps, mais impossible de lui en toucher un mot au milieu des autres. Et une fois en salle commune, elle se fit littéralement entraînée par les deux groupies qui devaient lui servir d’amies dans ce monde. Tu rejoignis ton dortoir pensif, puis tu te mis en quête de chercher ce que ton double avait prévu de porter pour cette soirée. L’esprit ailleurs, tu ne vis pas tout de suite le type qui vous avait sauvé la mise, enfin si on pouvait vraiment dire cela étant donné les conséquences qui avaient découlé de son intervention, te fixer.

- Un problème ?
- Non, enfin si, tu connais un peu le secrétaire de la ministre ? Je pense qu’il pourrait m’aider pour mon avenir…

Pourquoi ne pas tenter quelque chose après tout. Après s’il ne savait rien tant pis, mais au moins tu aurais essayé.

- Je crois que c’est un féru d’art, mais pourquoi tu ne demandes pas à ta copine ?

- Je suis pas certain de comprendre où tu veux en venir…
- Bah c’est un ami de son père non ?
- Ha… Ha ! Si, si bien sûr.
- Donc t’embêtes pas…

Ha oui, mais en vrai ça t’embêtait pas mal. Il fallait que tu préviennes Elise que le secrétaire risquait de la reconnaître. Est-ce que c’était une bonne nouvelle ? Aucune idée. Tu t’activas pour finir de te préparer et rejoindre ta camarade au plus vite. Vous aviez besoin d’échanger et si elle se coltinait encore ses demoiselles de compagnie, tu les chasserais.
MAY
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Elise de Lestang
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Lun 8 Avr - 11:05
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Au moins, il était là pour venir en aide à Elise qui était complètement dépassée par les évènements, ne sachant pas comment s’en tirer alors que tous les regards se rivaient sans arrêt sur elle, ou sur Aidan, ou les deux… C’était sûrement lorsqu’ils étaient les deux ensembles qu’ils étaient intéressants pour ces élèves de pacotilles. Très franchement, c’était incompréhensible pour la demoiselle. Toute la répartie qu’Elise avait visiblement été perdue au détour d’un couloir parce qu’être silencieuse à ce point-là, ça relevait de l’exploit. Aidan semblait en revanche être totalement inébranlable, sa capacité d’adaptation était pour ainsi dire incroyable. La différence entre les moments où ils étaient tous les deux et quand ils avaient un public était saisissante. Là, il était franchement désagréable mais ce n’était pas dirigé vers Elise. Quant à Sarah… et bien cette péronnelle Et franchement Adelou, reconnais que celui là de mot il correspond parfaitement à notre espèce de truffe en puissance offrait son plus beau sourire à Aidan, ne se vexant pas le moins du monde… Ouai elle avait des gros soucis ou alors elle avait l’habitude de se faire tacler par Aidan, au choix. En revanche, le choix des mots était un peu limite, pour Elise en tout cas. Non mais cette dernière phrase, ça poussait clairement à avoir des pensées tordues, même pour elle, il ne pouvait pas choisir ses mots avec soin ? Ce n’est pas comme s’il manquait de vocabulaire, alors pourquoi ce genre de phrases ? Elle s’apprêtait à inventer une occupation pour éviter que l’idiote raconte à tout le monde qu’ils n’étaient pas venus directement parce qu’ils étaient occupés à s’envoyer en l’air. Néanmoins, elle se retint, in-extremis, elle allait tout faire capoter si elle se montrait sur la réserve, pour ce qu’elle constatait au fil des minutes, des heures même, cette andouille d’Elise n’avait pas l’air d’être du genre à cacher quoi que ce soit sur sa relation… Si en l’espace de trois heures, elle changeait du tout au tout, ça allait être problématique pour la suite. Son regard bleuté vint chercher celui d’Aidan lorsqu’il lâcha sa main, pour répondre à la pression de leurs camarades qui, définitivement, n’étaient pas fichu de se débrouiller sans eux. Aidan essayait de l’encourager, à quoi, bonne question, sûrement éviter de mettre un coup à Sarah qui la tirait pour qu’elle vienne avec elle… Vraiment une chieuse celle-là.

Pour autant, la préparation ne se passa pas si mal. Sûrement parce qu’Elise était occupée à chercher un plan infaillible, que son cerveau fonctionnait à plein régime. Elle ne vit pas le temps passer et devait bien reconnaître, à la fin de cette préparation que la salle n’était pas si mal… même si franchement ils auraient carrément pu se débrouiller sans elle. Elle essayait de rejoindre Aidan, pour remonter au dortoir mais, peine perdue, les deux filles étaient les plus grosses chieuses du monde. Ah non mais à ce niveau-là, c’est une pathologie ce n’est pas possible. A quel moment, c’était supportable de se faire coller autant ? Elle n’avait d’autres choix que les suivre. Le problème, c’est qu’elle était plongée dans ses pensées, ne suivant pas vraiment la conversation des deux filles devant elle, faut dire que les questions existentielles des demoiselles étant de savoir si un chien c’est nyctalope, c’était pas vraiment le délire d’Elise, en plus leurs arguments étant que ça devait être nyctalope puisque les loups garous étaient nyctalope, forcément qu’elle ne s’emmêlait pas, les loups et Elise c’était clairement une histoire de non amour, alors participer à ça… sûrement pas. Pourquoi elles ne parlaient pas de choses intéressantes comme des cours, les cours c’est bien, les animaux ça craint… Son silence sembla être problématique, puisque Blondie se tourna vers elle, les yeux plissés, au secours, danger danger. Elise tenta bien le sourire de circonstance, celui sensé rassurer… Peine perdue « ça ne va pas ? » Pas sûr que la réponse d’Elise lui convienne, non parce que répondre qu’elle venait d’une autre réalité, c’est bon, elle collerait à la définition de vésanie dans le dictionnaire et franchement, ce n’était pas un compliment… du toutFranchement celui qui a inventé ce mot, il m'a soulé. Peut-être qu’elle aurait mieux fait de parler, parce qu’en gardant le silence, elle poussa Sarah à se mêler de la conversation « Tu es enceinte alors ? C’est sûr ? » Les joues d’Elise perdirent toute coloration, tandis qu’elle fixait la rouquine, les yeux ronds, quoi ? Sa gorge s’assécha en l’espace de dix secondes. Son air égaré devait clairement se voir puisque Blondie pris la parole, essayant de rassurer une Elise au bord de la panique « « Tu en as pas parlé à Aidan pas vrai ? » D'accord, elle n'était pas rassurante du tout en fait, c'était même pire. Non, elle ne pouvait pas parler de ça avec elles, déjà parce que c’était une trop grosse nouvelle d’un coup et que si un jour, elle devait parler grossesse avec quelqu’un, ce serait pas deux inconnues rencontrés quelques heures auparavant Son regard se fit plus froid tandis qu’elle se forçait à retrouver son aplomb et sa voix, trouvant même le moyen de rétorquer glaciale « Je n’ai pas envie d’en parler. »  Non mais c’est le comble ça, mais franchement cette Elise elle était complètement demeurée ? Se protéger, elle ne connaissait pas ? Et puis elle pouvait pas fermer sa grande bouche ? Au moins, son agacement était réel et les filles n’insistèrent pas, heureusement pour elles.

Alors qu’elle avait prévu d’être rapide, enfiler une robe et hop emballée c’est pesé. C’était peine perdue. Non mais depuis le début qu’elle était ici, rien ne se passait comme elle souhaitait, pourquoi cette fois ci ça aurait dérogé à la règle hein ? C’est tellement mieux de faire suer Elise. Elle du supporter ses insupportables amies qui avaient décidé de la coiffer, de la maquiller et patati et patata et puis si toutes les fois précédentes, le fait qu’Elise grogne suffisait à les calmer et la laisser tranquille. Ah là, pas le moins du monde, elles n’en avaient rien à faire. Lorsqu’elle fut enfin libérée de cette séance de torture, elle s’empressa de se débarrasser d’elles « Je vais voir Aidan, on se revoit plus tard. » Par plus tard comprenez bien que dans l’esprit d’Elise c’était plutôt jamais. Elle sentit le regard des deux demoiselles sur elle, le petit sourire en coin ne laissait rien présager de bon et elle s’apprêtait à leur dire que non, elle n’allait pas le voir pour un quelconque fantasme à réaliser sauf qu’essayer de faire rentrer quoi que ce soit dans leur cervelle, ça relevait d’un exploit. Elle abdiqua donc et s’éloigna des deux chieuses en puissance pour rejoindre l’endroit où devait se trouver Aidan.

A peine fut il dans son champ de vision qu’elle se précipita sur le jeune homme qui devait l’attendre depuis une éternité, ce qui n’était absolument pas du fait d’Elise qui avait essayé de supporter au mieux la séance de torture, mais elles tiraient vraiment trop les cheveux ces filles et forcément qu’elle grognait quand ça arrivait. Elle se planta devant son ami du jour, et baissa la voix pour lui annoncer sans le moindre tact… en même temps elle avait appris ça brutalement, elle pouvait bien l’apprendre tout aussi brutalement.  « Je crois que je suis enceinte de toi. » La panique se lisait dans son regard, une véritable panique, non pas qu’elle se sente envahie par un quelconque sentiment maternel et d’une irrésistible envie de protéger quoi que ce soit, vraiment pas, en plus c’était impossible pour sa part d’être enceinte de qui que ce soit d’ailleurs mais valait-il mieux le prévenir pour peu que les ragots aient déjà fuités et pour sûr qu’avec Sarah comme pote, c’était fichu pour la discrétion.

Ce n’est pas pour autant qu’elle le laissa réellement digérer la nouvelle, remontant les escaliers pour aller dans le hall, elle ne voulait pas réfléchir à ça, ne souhaitait d’ailleurs pas spécialement en parler avec Aidan, déjà que c’était assez tendu entre eux – par sa propre faute à elle, elle le savait – elle n’avait pas envie que ça empire. Sauf que peut-être qu’elle aurait dû attendre qu’il lui parle, qu’il lui annonce que quelqu’un qu’elle connaissait allait venir ce soir-là, ça aurait permis à Elise de se préparer pour la scène suivante. Au moment où le secrétaire et la ministre nouvellement nommée rentrèrent dans le champ de vision d’Elise et d’Aidan du coup – forcément puisqu’ils sont toujours fourrés ensembles nos ptits loups – Elise sentit qu’elle avait loupé une information, sûrement parce que le regard d’un mec qu’elle n’avait jamais vu venait de s’éclairer en la voyant et qu’il la prenait dans ses bras. Au secours… c’est quoi ce bordel. Est-ce qu’elle pouvait lui écraser le pied ? Est-ce que tout le monde disait bonjour de cette façon ?  Elle jeta un regard complètement perdu à Aidan essayant de lui faire passer le message le plus pitoyable du monde par le regard viens moi en aide, il me touche là... ce qui était un peu évident ça quand même.

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Mar 9 Avr - 22:04

 

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— Elise & Aidan

Ce que tu n’avais en revanche pas prévu, c’est le temps que mettrait Elise à revenir. Te presser en l’occurrence n’était pas nécessaire. Elle n’était pas en salle commune et vu l’importance qui avait été faite pour la couleur de sa robe, tu compris que tu risquais de devoir patienter encore un peu. Vu ce que tu avais appris d’Elise aujourd’hui, tu pressentais que ce contretemps ne venait pas d’elle. Pourquoi fallait-il que dans ce monde elle soit amie avec deux mijaurées. A vrai dire, tu n’avais jamais vraiment fait attention à ses amis dans votre réalité non plus. Tu observas un instant les allées et venues des élèves, avant de finalement t’installer dans un fauteuil. Si le secrétaire de la ministre était un ami du père d’Elise, alors sans doute qu’il lui ferait plus facilement confiance. Peut-être que vous n’auriez pas tant à batailler pour l’isoler du reste des convives ? Encore une fois, tu trouvais une raison au fait que vous ayez été choisis pour remplir une mission dans ce monde.

Ton regard scrutait la foule d’élèves qui commençait à se faire plus dense. A chaque fois qu’une chevelure blonde apparaissait dans ton champ de vision, tu réagissais pour voir s’il ne s’agissait pas d’Elise. Tu avais l’impression de perdre du temps et tu commenças à t’inquiéter pour le timing fixé avec les trois personnes de la salle commune des Serdaigle. Enfin tu l’aperçus et tu te levas pour la rejoindre. A vrai dire tu n’avais pas vraiment besoin de bouger. Elle fondit rapidement sur toi et si un instant tu eus l’envie de la détailler et d’apprécier sa silhouette que sa tenue mettait en valeur, elle te la passa rapidement. Des nouvelles déroutantes depuis le début, vous en aviez eues et jusqu’à présent tu les avais toutes acceptées, mais ce qu’elle te sortit sans préambule te fit l’effet d’une gifle. Tu la fixas ahuri te demandant si elle plaisantait :

- Tu… Quoi ?!


Est-ce que tu avais bien compris ce qu’elle avait dit ? Woh ! Avait-elle pensé cinq minutes à ce que pourrait provoquer ce genre de phrase chez toi ? Vu la panique dans son regard, non seulement tu avais bien entendu, mais en plus elle ne se moquait pas de toi. Et toi, tu ne parvenais pas à effacer l’air effaré de ton visage, pour la bonne et simple raison que tu n’encaissais pas la nouvelle cette fois. Son annonce était tellement inattendue, qu’il te fallut un instant pour que les connexions de ton cerveau se remettent en place et que tu réalises qu’elle ne parlait pas de toi directement. Évidemment, puisqu’il ne s’était jamais rien passé entre vous. Toi qui avais toujours tenté de rassurer la jeune femme depuis votre arrivée, même quand elle ne voulait pas affronter certains aspects de la vie de vos doubles, tu ne pensas même pas à le faire cette fois. Tu aurais pu l’apaiser en lui rappelant que cela ne vous concernait pas, que cela s’appliquait uniquement au Aidan et à la Elise d’ici, mais en réalité un flot de pensées inondait ton propre esprit. Tu laissas l’Aiglonne t’entraîner dans les escaliers, en oubliant complètement que tu devais l’avertir de quelque chose d’essentiel. Cette fois tu ne trouvais pas de raison plausible à cette histoire de grossesse. Parce que tout devait forcément avoir une bonne raison, non ? Peut-être pas cette fois. Et cette fois, tu ne pus t’empêcher de faire la comparaison entre toi et ton double et de noter à quel point vous étiez différents. Etait-il complètement insensé pour avoir laissé une telle chose se produire ? Toi tu avais toujours pris tes précautions. Des enfants à ton âge ? Non, tu avais un tas de choses à faire avant d’en arriver là et tu n’étais même pas certain de parvenir un jour à t’attacher profondément à quelqu’un pour songer à fonder une famille. Ta condition était un frein à toute vie normale. Tu avais beau t’arranger pour maintenir les apparences, tu savais que ce que tu montrais ce n’était pas toute la vérité.

C’était donc sans un mot que tu avais suivi ta camarade. Tu ne comptais pas aborder le sujet avec elle, parce qu’il te perturbait autant qu’il la perturbait sûrement et qu’il n’y avait rien à en dire. Tu ne savais pas quoi faire de cette nouveauté dans votre scénario et autant tu avais besoin qu’elle fasse un minimum d’efforts pour une relation de couple fictive, autant là tu pensais que cette conversation ne serait pas nécessaire. Non, ça ne ferait que vous mettre dans l’embarras et vous n’aviez pas besoin de ça. Tu repris contact avec la réalité un poil trop tard lorsque tu vis votre cible reconnaître Elise et s’empresser de la prendre dans ses bras. Merde. Et là pour lui passer l’info discrètement, c’était loupé. Vite un truc, un truc. Le regard d’appel au secours d’Elise, tu commençais à le reconnaître et la situation qui venait de provoquer celui-ci était en partie ta faute. En partie parce que n’importe qui aurait perdu le fil si on lui avait sorti ce que l’Aiglonne lui avait balancé un peu plus tôt.

- Monsieur le secrétaire,
le saluas-tu, justement Elise me parlait de vous en m’expliquant qu’elle était ravie – là tu avais jeté un regard entendu vers Elise pour qu’elle change tout de suite l’air d’incompréhension qui flottait sur son visage – de retrouver un ami de son père ce soir.

Voilà l’info était passée et tu espérais que la jeune femme se l’approprierait rapidement. Maintenant, il ne fallait pas le lâcher, poursuivre la conversation et trouver quelque chose, n’importe quoi pour l’entraîner à l’écart.

- Je l’ai croisé avant de venir ton père. Il m’a demandé de vérifier que tu allais bien, apparemment ta dernière lettre l’a un peu inquiété.

Ton regard passa de la jeune femme au secrétaire. Vous ignoriez complètement ce qu’il y avait dans cette lettre, quoique avec l’annonce qu’elle t’avait sortie un peu plus tôt, il y avait peut-être un lien, mais toi tu sentais que c’était une occasion à ne pas rater pour Elise. Tu jetas un œil à ta montre, vu l’heure, la résistance ne devait pas traîner bien loin, mais si tu prenais les choses en mains, cela paraîtrait peut-être étrange. Il valait mieux qu’Elise se saisisse de cette perche qui lui était tendue toute seule et si elle ne trouvait pas le moyen de t’inclure dans cette histoire, ce n’était pas très grave. Tu n’étais pas très loin pour lui venir en aide et tu espérais quand même que les trois interviendraient rapidement.
MAY
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Elise de Lestang
Elise de Lestang
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Ven 12 Avr - 11:58
Un autre monde
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Un peu de jugeotte que diable, Elise ne pouvait pas réellement être enceinte, elle le savait tout au fond d’elle qu’elle ne risquait rien, pas une seule seconde, alors pourquoi elle paniquait ? Oh parce qu’elle n’avait aucune idée des règles établies par ce transfert dans ce monde douteux, si la personnalité d’Elise était sienne, qu’elle devait composer avec une fille ayant une moralité qui laissait clairement à désirer, pour ce qui est du physique c’était les mêmes puisque pas une seule seconde quelqu’un l’avait regardé de travers comme si elle provenait d’une autre planète, ce qui était le cas pour l’occasion. Qu’en était-il de ce corps ? Etait ce vraiment le sien ou celui de la demoiselle. Elle était bien tentée de regarder son ventre pour regarder s’il était toujours pareil que ce matin, sauf qu’elle savait qu’elle avait peur, que la peur serait bien assez puissante pour lui faire croire qu’elle avait grossi et puis ses branquignols d’amies n’avaient tout de même pas été des plus précises. Vraiment, elle avait envie de laisser un mot à Elise – ne perdant pas l’espoir que bientôt ils seraient dans leur monde – pour lui dire qu’elle avait des amies en cartons et qu’elle ferait mieux d’en changer et rapidement. Bon par contre, elle ne laisserait aucun mot pour lui dire qu’elle était désolée d’avoir fait voler sa vie bien rangée en éclat… ça lui ferait les pieds à cette petite peste et elle faisait au passage voler en éclat la vie d’Elise qui se retrouvait en couple et probablement enceinte parce qu’une andouille n’avait pas écouté les conseils sûrement très avisés de ses parents.

Aidan ne semblait pas non plus très emballé par la nouvelle, perturbé même, il valait peut-être mieux que ça vienne d’Elise plutôt que des deux autres neuneus. Si elle n’avait pas les mots pour parvenir à le faire relativiser, au moins, elle ne s’étonnait pas de sa réaction comme ses amies l’auraient fait. Ils n’avaient pas à en parler, n’est-ce-pas ? Elle n’avait pas besoin d’être réconforté, ce n’était qu’une illusion et elle ne perdait pas espoir, bientôt elle retrouverait sa vie bien rangée où elle n’était, aux dernières nouvelles, pas la dernière des saletés j’aurais pu dire des margouillis mais j’ai pas à le placer XD

Pourquoi Aidan ne venait pas en aide à Elise, elle n’était pas exactement ce qu’on pouvait appeler sereine quand quelqu’un qu’elle ne connaissait pas lui fonçait dedans comme une espèce de brute et la prenait dans ses bras. Alors d’accord, il était adulte, n’avait pas l’air agressif dans son comportement mais on a pas idée de prendre les inconnus comme ça dans les bras… Inconnu, pas vraiment d’après les propos d’Aidan. Comment ça Elise était ravie ? Ravie rien du tout, elle n’aimait pas du tout qu’on la touche…  Ah… un ami du papounet, oups, peut être que le fait qu’elle essayait de s’extirper de son emprise n’était pas si logique. Elise fit donc en sorte de se détendre un peu, surtout parce que le regard d’Aidan était assez clair, elle ne devait pas tout faire capoter et si elle aurait aimé lui dire que c’était facile pour lui, elle aurait adoré le voir réagir face à une fille qu’il ne connaissait pas… et puis pourquoi il n’avait rien dit ?! C’était plus drôle de la mettre en face du fait accompli et d’attendre qu’elle réagisse bien.
Un léger sourire flotta sur le visage d’Elise en croisant les yeux verts du secrétaire qui s’adressait à elle. Oh non, encore un mystère à résoudre, qu’est ce qu’avait bien pu dire son alter ego à son père… Elle n’était quand même pas assez stupide pour raconter par lettres qu’elle était enceinte ? A quel moment elle prévenait son père sans en parler à son copain ? Puis même sans ça, Elise ne préviendrait jamais, à aucun moment son père de cette façon, bonjour l’angoisse. Son regard fut attiré par le mouvement d’Aidan qui observait sa montre, le message était parfaitement placé. Elle s’écarta des bras, fit mine de regarder à gauche et à droite avant de baisser d’un ton. « Est-ce qu’on pourrait en parler justement, j’ai besoin de conseils. Je ne pouvais pas en parler à mon père mais à un ami de la famille, c’est plus évident. » Le secrétaire regarda vers la ministre ouvrant la bouche, certainement pour dire qu’il n’avait pas le temps, ils n’ont jamais le temps pour écouter les adultes, Elise n’avait cependant pas le temps de le convaincre, elle supplia donc « C’est important. » Les yeux papillonnants… depuis quand elle devait faire du charme, c’était quoi la prochaine étape ? Il n’empêche que ça fonctionnait, elle n’avait donc pas à se plaindre, elle vit exactement quand dans le regard du secrétaire, il céda à la demoiselle avant de répondre « Je te suis, faut qu’on soit rapide, c’est une soirée très importante. » Il n’imaginait pas à quel point elle était. Elle attrapa la main d’Aidan pour l’entraîner avec elle, ce qui ne sembla pas une seule seconde surprendre le secrétaire. D’accord donc niveau pudeur, c’était vraiment zéro, tout le monde était au courant de leur idylle mais c’est formidable.

Elle l’entraîna donc à l’abri des regards pas forcément des plus à l’aise, c’est une chose de faire des plans, c’en est une autre de les appliquer et s’il n’y avait pas eu la présence d’Aidan à ses côtés, elle aurait fait demi-tour. Elle avait beau savoir ce qui allait se passer, elle n’en menait pas large et eut un hoquet de surprise en voyant un truc percuter la tête du secrétaire. Elle le regarda s’écrouler au sol dans un bruit sourd et darda sur la personne ayant fait ça un regard mauvais « VOUS L’AVEZ TUE ! » Elle lâcha précipitamment la main d’Aidan pour venir observer le corps du secrétaire… Non, ils ne l’avaient pas tué, il respirait mais il allait avoir mal au crâne le lendemain. Assise par terre, elle observait des gens n’ayant aucun scrupule, aucune douceur. Elle n’était plus certaine de ce qu’elle faisait, est ce qu’elle ne venait pas de trahir quelqu’un qu’elle connaissait, qui avait confiance en elle visiblement et qui l’avait suivi sans la moindre hésitation pour une poignée de gens qu’elle ne connaissait pas. Elle chercha le regard de son partenaire comme pour lui communiquer tous ses doutes… Elle voulait rentrer à la maison, n’aimait pas cet endroit et n’aimait pas la personne qu’elle était ici mais pas non plus celle qu’elle était en train de devenir, elle était une criminelle dans les deux cas non ?

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Ven 12 Avr - 21:40

 

Un autre monde

— Elise & Aidan

Il s’en était peut-être fallu de peu. Quoique tu voyais mal Elise réagir brutalement dans ce cas de figure même si la situation lui déplaisait. Elle avait vite saisi le message et s’était réadaptée. Tu ne pouvais t’empêcher de remarquer que dès qu’il ne s’agissait pas de sentiments, elle était assez réactive. Tu appréciais la force de caractère dont elle faisait preuve face à la situation dans laquelle vous aviez été plongés malgré vous. Tu en étais certain. Ce n’était pas tout le monde qui aurait pu garder son sang-froid. Qu’aurais-tu pu faire avec une fille comme Sarah par exemple ? Ce qui était dingue, c’est que même sans la connaître, tu avais vite compris que tu pourrais compter sur elle. Plus le temps passait et plus elle t’intriguait. Tu l’avais vue faire des choix que certains n’auraient pas eu le courage de faire. Tu l’avais vue prendre des risques pour suivre ses convictions et encore maintenant tu pouvais la voir le faire. Tu l’avais vue avoir du répondant contre ceux qui s’étaient opposés à elle et même lorsque cela lui avait été difficile, tu l’avais vue chercher à surmonter ses à priori. Tu n’aurais jamais imaginé que derrière la jumelle de Lestang se cachait une telle force.

Tu la regardas prendre les choses en mains pour la première partie de votre mission. Le secrétaire sembla hésiter avant de se résigner. Tu regardas surpris, Elise t’attraper d’elle-même la main pour que tu les suives. D’accord, elle ne participerait pas à ce kidnapping sans toi et puisque cela ne sembla pas interroger le secrétaire, tu ne résistas pas. Tu n’avais aucune idée de ce qu’ils avaient prévu de faire pour récupérer l’homme et tu tiquas lorsque tu vis la scène se produire. A quel moment, abattre un homme de cette manière leur avait paru la meilleure solution ? Elise avait vite réagi pour vérifier qu’il n’avait rien de grave.

- Vous auriez juste pu le stupefixer, lâchas-tu sur un ton de reproche.

Tu te rapprochas de l’Aiglonne qui releva le regard vers toi. Tu pouvais sentir sa détresse face à ce qui venait de se produire, tu pouvais y lire ses doutes. Elle avait besoin de toi pour ne pas flancher. Tu n’oubliais pas que chacun avait ses limites et ce monde se montrait particulièrement éprouvant avec vous. Tu t’étais toujours promis de faire ce qui était juste et bon. Etait-ce le cas à cet instant ? L’histoire t’avait appris que les manières de résister étaient diverses et variées. Comment se comportait une résistance dans un monde devenu sans pitié depuis longtemps ? Probablement de manière aussi virulente… Tu ne les excusais pas totalement, mais tu comprenais. Tu restais persuadé qu’ils n’étaient pas tous comme ça, qu’il y avait des idéalistes comme toi, ou comme Ben, l’un de ceux pour qui vous faisiez tout ça. Tu t’accroupis à la hauteur d’Elise et lui attrapa la main.

- Ils ne le tueront pas, ils ont besoin de lui. Ils ne tueront personne,
articulas-tu plus fortement pour faire passer le message, parce qu’alors ils ne vaudront pas mieux que ceux contre qui ils se battent. S’ils croient qu’ils n’ont plus rien à perdre, ils ont tort… Il leur reste leur humanité, c’est la seule chose qui les différencie encore de ces monstres.

Plus personne ne disait rien. Tes paroles avaient-elles atteint leur objectif ? Tu l’espérais. Tu pensais comme Elise œuvrer pour la liberté et la justice. Tu ne souhaitais pas voir ce monde tomber sous le joug d’autres bourreaux. Tu te redressas et l’attiras à toi pour l’aider à se relever. Tu plongeas ton regard dans le sien avant de reprendre :

- Ça va aller. On va aider à libérer ces gens et après on rentrera chez nous, d’accord ?

L’un des jeunes hommes se décida à récupérer quelques cheveux du secrétaire et à les glisser dans plusieurs fioles de ce que tu devinas être du polynectar. Tu relâchas Elise avant de te tourner vers celui qui avait plaqué ta camarade au sol plus tôt dans la journée.

- Pour réussir, continuons à respecter un timing. A vingt heures quinze, vous faites passer tous les prisonniers dans le hall, on vous laisse une fenêtre de quinze minutes pour faire ça. Ce devrait être largement suffisant.

Un quart d’heure pour occuper une assemblée, quinze minutes à retenir votre souffle pour éviter le pire. Tu regardas le jeune homme avaler la potion pour prendre la place du secrétaire.

- Si on vous demande, vous répondrez qu’Elise est la fille d’un ami et qu’elle avait besoin de conseils.

Il acquiesça. Tu te rendis alors compte que de la même manière que vous, il allait prendre la place de quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Un instant de plus avant que vous ne repreniez le chemin du réfectoire. Tu avais invité Elise à reprendre ta main pour de nouveau coller à ces rôles d’amants le temps encore d’une soirée. Des regards se tournèrent à nouveau vers vous, tandis que le faux secrétaire rejoignait la délégation du ministère. Ce qu’il advenait de lui, ne vous regardait plus. Vous aviez rempli votre part dans cette mission. Il ne restait plus qu’à attendre l’heure dont tu avais convenu avec le frère de Ben pour vous assurer que personne ne quitterait plus la salle. Maintenant, il vous suffisait de faire ce que jusqu’à présent vous aviez réussi à faire, vous fondre dans la masse, jouer ce couple qui faisait tant parler de lui, évoluer parmi les convives en cachant le stress qui pourrait vous ronger. Tu guidas Elise vers la place que vous deviez occuper et avant de t'installer, tu cherchas son regard pour t’assurer qu’elle allait bien, malgré la situation.
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