Once upon a time

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Nathaniel Avery

La bague, les invités, la robe. Il est coutume de fiancer deux jeunes gens de sexe opposés dans les familles de Sang Pur. Ce fut le cas pour la famille Perroni, si l’aîné avait échappé à la règle étant un joueur professionnel de Quidditch en déplacement constamment, ce ne fut pas le cas pour la jeune Perroni. Âgée de seize ans elle avait appris qu'elle allait se fiancer avec un beau parti d'une famille de Sang Pur Anglaise. Elle avait croisé le jeune homme, quelques fois lors de ces soirées mondaines où se réunissent tous les bons partis. Le mariage arrangés n'est pas quelque chose d'anodin et la Cosa Nostra n'aime vraiment pas ce genre de comportement. Si la mère de Rebekah avait essayé de faire comprendre les choses à son mari, ce dernier avait une idée bien précise en tête. Mariée sa fille, étendre son nom à travers l'Europe et faire parler de lui. Les cours venaient de se terminer et le petit ami de Rebekah déjà oublié. Ayant la majorité, elle se ferait aussi tatouer par la Cosa Nostra, marquant son appartenance au groupe. Une sortie d'école bien remplis. Seulement voilà, le grand jour était arrivé bien vite ! Le jour de son mariage. Un magnifique mariage...

Mariée et tatouée, une nouvelle vie commençait pour Rebekah. De nouvelles habitudes à prendre, une vie de couple, une nouvelle maison. Un nouveau pays. Le mariage s'était bien déroulé, sans encombre. Celui-ci fut toutefois programmé en Angleterre, le jeune marié étant en formation afin de devenir Auror ne pouvait s'absenter ou même emménager en Italie. L'Angleterre fut d'ailleurs la nouvelle maison de Rebekah. Lors du mariage, il y avait bien entendu ses parents et son grand frère, mais Rebekah fut aussi accompagné de sa cousine et de son cousin. Bien que ces derniers étaient contre ce mariage arrangé. Naturellement Rebekah avait proposé à Anjelica, sa cousine, d'être sa demoiselle d’honneur, elle avait accepté malgré sa réticence à cette union. Rebekah avait essayé de lui faire comprendre qu'elle ressentait quelque chose pour son futur mari, qu'il leur faudrait sans doute un peu de temps avant de finalement s'aimer. Mais sa cousine ne voulait rien entendre de plus. Il s'agissait avant tout d'un mariage arrangé. Point. Si elle avait su...

27 Octobre 2018 | Le chemin de Traverse

Se promenant dans les rues anglaises, elle se dirigea vers son lieu de travail. Antonio, le gérant du bar, l'avait envoyé chercher deux trois courses pour le service du soir. Revenant du shop qui se trouvait a quelques mètres du White Thestral, elle regardait dans une vitrine lorsqu'elle percuta une silhouette. Grande, imposante, familière. Relevant la tête elle était prête à l'incendier de tous les jurons possibles lorsqu'elle se rendit compte de la personne qui se tenait devant elle. Il releva à son tour son visage et leurs regards se croisèrent. Elle n'en revenait pas. Combien de temps cela faisait-il ? Des années ! Nathaniel Avery, son ex mari ! Leur mariage n'avait duré que trois ans. Rebekah ne lui en voulait pas. Ils avaient rompu d'un commun accord. Après tout ils étaient très jeunes à cette époque. Rebekah avait vécu trois ans en Angleterre auprès de son mari, avait trouvé un boulot de barmaid dans un bar et menait une vie de jeune mariée tout ce qu'il y avait de plus normale. Elle avait même commençait à tomber sous le charme du jeune homme. Nath'... Elle n'avait pas pour habitude de se taire et d'être aussi surprise. Seulement voilà, le revoir maintenant, après tant d'année, lui faisait bizarre. Qu'était-il devenu ? Avait-il une femme ? Des enfants ? Sa famille allait-elle bien ? A-t-il mis de l'ordre dans ses affaires personnelles ? Des souvenirs lui revinrent alors. Fronçant les sourcils, elle chassa bien vite ses pensées. Qu'est-ce que tu fais là... Enfin je veux dire... Totalement déboussolée, elle se rendit compte que c'était elle qui n'avait rien à faire ici. Suite à leur rupture elle était retournée dans sa famille, ce qui voulait dire que c'était plutôt à lui de poser cette question. Je ne pensais pas te croiser de sitôt ! Cela faisait quoi ? Même pas une semaine qu'elle était revenue en Angleterre. Elle avait rejoint son cousin et sa cousine. Famille un jour, famille toujours. Ils lui manquaient trop et puis la Cosa Nostra avait besoin d'une nouvelle barmaid au White Thestral. Sa mère l'y avait envoyé pour prendre le poste. Totalement perdue elle le fixa, lui, le fantôme de son passé !

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La saison hivernale s'installait doucement sur Pré-au-Lard. Nathaniel aimait beaucoup ce village. Pour à la fois sa tranquillité et son ambiance bonne enfant. Il est le rendez-vous de tout sorciers du Royaume-Uni, autant des élèves de Poudlard, que les habitants ou encore les visiteurs venus d'ailleurs. On y faisait vite le tour, mais il fallait avouer : l'endroit avait son charme. Nathaniel y passait d'autant plus souvent qu'il s'était provisoirement installé avec Eleonore depuis l'annonce de sa grossesse, évitant ainsi à la Selwyn de faire le déplacement pénible entre Londres et Pré-au-Lard dans sa condition. Bien sûr, Tristan aussi veillait sur elle pendant son absence. Merci Merlin d'avoir un ami aussi loyal et fidèle qui aurait sûrement fait un meilleure père qu'il n'allait le devenir prochainement. Dans tous les cas, Nathaniel s'était mentalement préparé à le devenir un jour, avant même d'avoir sa majorité. Dès qu'il avait échangé son alliance avec Rebekah, c'était comme s'il mettait leurs propres chaines dans le régime du marriage arrangé dans lequel ils n'avaient pas eu d'autre choix que de consentir. Les Avery, autant que les Black, pronaient ces vieilles traditions de la pureté, des bonnes moeurs auxquels les membres devaient se conforter au risque d'être banni. Nathaniel ne connaissait pas les Perroni plus que ça, tout du moins un minimum. Il ne savait pas quoi penser de Rebekah au départ, difficile en même temps lorsqu'on ne se voyait pas souvent. Et puis, ils finirent s'appréhender l'un et l'autre. A s'apprécier. Une chance que le courant passait bien entre eux, peut-être auraient-ils pu finir par s'aimer s'il n'y avait pas eu tout un tas de circonstances qui changèrent la donne. Preuve que jamais rien n'est écrit d'avance, et que ces histoires de fatalités ne sont que des sornettes; il vagabondait dans les ruelles de Pré-au-Lard, scrutant les différentes vitrines après avoir quitté le Salon de Madame Pieddodu boire une bonne tasse de thé et vérifier au passage que Leo se portait bien. Rien à signaler pour le moment. D'ailleurs, son anniversaire se profilait dans quelques jours et Nathaniel songeait déjà à quoi lui offrir. Quelque chose de particulier, de symbolique, qui représenterait leurs retrouvailles il y a un an tout juste. Rien ne lui avait tapé à l'oeil. Alors arrêté devant la boutique de Deviche et Bang, il se disait qu'il aurait plus de chances de trouver son bonheur en fouinant à Londres. C'est à ce moment là que, sans crier gare, quelqu'un vint se heurter contre lui à l'en extirper de ses pensées. Ce visage...Nathaniel le connaissait plus que bien, pour en avoir côtoyé les traits pendant un bon moment. Rebekah. Elle semblait tout aussi surprise que lui de se le trouver ici. « Bekah...? » Le travail d'Auror était particulièrement chronophage, au point qu'il en venait à faire involontairement le vide autour de lui en entretenant que très peu les relations avec ses proches. Le hasard faisait donc bien les choses lorsqu'il venait à croiser leurs chemins. « Qu'est-ce que tu fais là... Enfin je veux dire... Je ne pensais pas te croiser de sitôt ! » Le brun adressa un doux sourire à son ex-femme. Aucune animosité régnait entre eux, malgré un plus gros scandale qu'aurait pu représenter leur divorce. Ils avaient rompu à l'amiable, en restant n'était en restant en bons termes. A se voir, se fréquenter de temps en temps comme si de rien était...Mais leurs occupations respectives en avaient limité les entrevues, suffisament longtemps pour qu'ils aient ce sentiment de vide, quoique du coup, cela leur donnait également matière à discuter. « Rien de spécial, je profite de mon jour de congé. J'ai l'impression de ne pas t'avoir vu depuis une éternité. » Et ce n'était pas qu'une impression, en réalité. « Comment tu vas ? Alors, on est de retour au Royaume-Uni ? » Rebekah parlait toujours avec cet accent italier qu'il lui est propre. Il trouvait que cela avait son charme, tout autant que celle qui aurait dû être destinée à partager sa vie avec lui.

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Nathaniel Avery

Marchant dans les rues du chemin de traverse, elle se s'attendait pas à faire une telle rencontre. Elle, qui se dirigeait vers son lieu de travail, les pensées et le regard perdu dans le vide à arpenter les rues. Pensant devant les boutiques, les unes après les autres. S'arrêter la boutique de Quidditch, rêver un peu, repenser à son équipe du temps de Beauxbâtons. Reprendre la route pour passer devant la boutique de Fleury & Bott et croiser les étudiants en quête de savoir. Décidément ses années à Beauxbâtons lui manquaient. Tout était beaucoup plus facile, sans prise de tête. Sans problème.

Sa voix. Elle la reconnaîtrait entre mille. Bekah. Un frisson lui parcourut l'échine. Les souvenirs refirent alors surface. Une période de sa vie qu'elle pensait bien loin. En y réfléchissant ce mariage avait fait plus d'histoire qu'autre chose. Son père avait arrangé celui-ci alors que la Cosa Nostra est totalement contre ce genre de pratique, s'attirant les foudres des membres de la mafia. Sa cousine lui en avait voulu d'avoir accepté un tel sacrifice. Ce qui lui avait vraiment fait de la peine. Elle comprenait le point de vue de sa cousine, mais Rebekah aurait souhaité qu'elle soit heureuse pour elle. Nathaniel et Rebekah s'entendaient bien mais n'étaient pas fait pour être ensemble à long terme. Il faut dire qu'à cette période de sa vie, Rebekah se laissait porter par le vent disons. La princesse de ses parents, pourrie gâtée qui avait un sale caractère... Attention je ne dis pas qu'elle ne l'a plus, elle a juste grandi depuis. Elle prend dorénavant ces propres décisions et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle s'est endurcie depuis. En prenant du recul, elle aurait dû refuser ce mariage. Pour son bien, celui de Nathaniel et celui de sa famille. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle l'observait, il restait le même après toutes ses années. « Rien de spécial, je profite de mon jour de congé. J'ai l'impression de ne pas t'avoir vu depuis une éternité. » L'impression était réciproque. Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas vu ? Elle est revenue plusieurs fois à Londres depuis son divorce. Récemment pour rendre visite à son cousin et sa cousine. Et pour rendre visite à son petit ami, Owen. Mais elle ne l'avait pas croisé, pas une seule fois. Ses visites étaient toujours de courtes durées. Cela faisait donc quoi... Cinq ans, un peu moins. Ils avaient bien échangés quelques fois par Hiboux, mais ils ne s'étaient en effet pas vus depuis très longtemps.

« Comment tu vas ? Alors, on est de retour au Royaume-Uni ? » Haussant les épaules, elle levait les yeux au ciel. Le temps passe si vite, ca fait quoi ? Quatre ans ? Cinq ? Tu sais bien, je vais toujours bien, rare sont les fois où je ne vais pas bien. Toujours avec le sourire, toujours la forme, toujours le temps pour s'amuser. Je suis venue rejoindre mon cousin et ma cousine, je leur manquais trop ! Sai, la famiglia... Elle riait. Bon la réalité était tout autre. Elle les avait plutôt rejoins sous le conseil de sa mère et parce qu'en réalité c'est elle qui ressentait le plus le manque. Entre son frère qu'elle n'avait pas revu depuis plus de deux ans, son cousin et sa cousine qui avaient quitté l'Italie pour venir s'installer à Londres, elle s'est vite retrouvée toute seule dans son pays natal. J'ai emménagé ici il y a deux semaines à peu près, j'habite Près-Au-Lard et je bosse à deux rues d'ici, au White. Tu connais ? Comme à son habitude, elle ne lui laissait pas le temps de répondre. Une vraie pipelette. Avec lui, elle a toujours été au naturel, sans prise de tête. Jamais agressive dans ses propos comme elle pouvait l'être avec les autres en qui elle n'a pas confiance. Il faisait partie de ces personnes en qui elle avait confiance. Ces personnes qu'elle protégerait.

Debout, à l'abri sous un store, dans une rue commerçante, Rebekah fut surprise lorsqu'elle entendit le tintement d'une petite cloque. La porte d'une boutique de fleurs s'ouvrit pour laisser apparaître une vieille dame. Rebekah pensa d'abord que leur conversation gênée et que la vielle dame voulait les chasser. Mais ce n'était pas le cas. Rebekah aperçut bien vite dans les bras de la vendeuse, des citrouilles décorées. Elle en avait presque oublié Halloween. Une fois les citrouilles posaient devant la boutique, Rebekah leva les yeux et admira la boutique décorée. Vision qui lui donnait le sourire. Depuis toute petite elle a toujours aimé cette fête. Il faudrait qu'elle en touche deux mots à Antonio pour le White. Assez parlé de moi. Et toi, tu vas bien ? Tu as pu régler tes soucis ? Le boulot se passe bien ? Oh et y a t-il une Madame Avery ? Dis moi tout ! Elle s'intéressait réellement a ce qu'il était devenu depuis leur rupture.

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Revoir Rebekah après tout ce temps lui faisait énormément plaisir. Elle apparaissait comme un rayon de soleil dans ce ciel ombrageux qu'est son quotidien parsemé d'incertitudes. Toujours aussi rayonnante, l'italienne n'avait pas changé d'un pouce. Tout du moins, de ce qu'il en constatait pour l'instant. Lui non plus d'ailleurs n'avait pas changé. Nathaniel restait fidèle à lui-même, pas le plus expressif des hommes mais d'une sérénité déconcertante. Il arborait un masque depuis si longtemps, trompeur ? Pas tout à fait. L'Avery cachait bien des secrets. Toutefois, s'il y avait une chose authentique chez le sorcier, c'était ce sourire bienveillant qu'il offrait à ceux auquel il tenait. Rebekah faisait parti de ces rares personne où il laissait quelques fois entrapercevoir cet aspect lumineux de sa personnalité, et c'était sans hésitation qu'il admettait volontiers avoir passé une des meilleures parties de sa vie à ses côtés en tant qu'époux. Liés par un mariage arrangé, certes, mais il n'y avait rien à déplorer entre eux. Alors pourquoi avoir divorcé ? Pour tout un tas de raisons qu'ils estimaient légitimes, les conduisant après leur séparation à rester sur de bons termes. C'est déjà ça. « Le temps passe si vite, ca fait quoi ? Quatre ans ? Cinq ? Tu sais bien, je vais toujours bien, rare sont les fois où je ne vais pas bien. Toujours avec le sourire, toujours la forme, toujours le temps pour s'amuser. Je suis venue rejoindre mon cousin et ma cousine, je leur manquais trop ! Sai, la famiglia... » L'italien, quelle langue magnifique pour ses oreilles. Grâce à Rebekah, il en avait appris quelques fondamentaux. Sinon, il n'aurait probablement pas compris ce qu'elle venait de dire. Quoiqu'il aurait pu le deviner remarquez. « J'aimerais bien avoir ton optimisme. Tu as raison de profiter, on ne sait jamais ce que nous réserve le lendemain. » Le carpe diem. Cet adage latin qui portait en lui une lueur d'espoir, de rappeler aux Hommes qu'ils n'ont qu'une seule vie. Mais paradoxalement, en profitant pleinement de notre existence, on l'en vient à se dire qu'elle conduisait à une fin. La même pour tous. La mort. L'espoir se transforme alors en une réalité dont nulle ne peut y échapper, hormis par un procédé de Magie Noire comme l'avait fait autrefois le Seigneur des Ténèbres qui en avait perdu toute humanité.

Enfin, la Perroni n'était heureusement pas du genre à se poser toutes ces questions existentielles qui avaient de quoi miner le moral. Son ancien compagnon préférait garder ses réflexions pour lui, digne du Serdaigle qu'il était. Endormir les gens n'était pas son but après tout. « J'ai emménagé ici il y a deux semaines à peu près, j'habite Prè-Au-Lard et je bosse à deux rues d'ici, au White. Tu connais ? » Un sourire se dessina de nouveau sur son visage. Pré-au-Lard était devenu l'un de ses passages récurrents depuis qu'il fréquentait Eleonore. En tout cas, quand le temps le lui permettait pour veiller sur elle, et profiter d'un moment en tête-à-tête. Une denrée rare ces temps-ci avec leurs différentes occupations et l'arrivée fortuite d'un petit bout au mois de novembre. Les choses s'étaient alors encore plus compliquées entre eux et ils n'avaient pas d'autre choix que de tenir bon. Et d'enchaîner des nuits de plus en plus courtes. « Le White Thestral ? Oui je connais. J'ai déjà eu l'occasion de m'y rendre, mais tu ne devais pas encore y travailler. » C'était même sûr. Nathaniel n'est pas friand de ce genre d'endroit, beaucoup trop bruyant pour qu'il puisse se détendre. Le brun est un amoureux du silence, du bon ordre. Non du chaos et de la folie bien que paradoxalement, il était capable du meilleur comme du pire.

« Assez parlé de moi. Et toi, tu vas bien ? Tu as pu régler tes soucis ? Le boulot se passe bien ? Oh et y a t-il une Madame Avery ? Dis moi tout ! » On ne pouvait pas dire qu'elle n'était pas enthousiaste de le revoir ! « Hé bien...C'est compliqué. J'imagine que tu as entendu parlé des rumeurs sur ce qu'il se trame en ce moment dans notre monde, n'est-ce pas ? Les moldus. Certains commencent à redouter une autre chasse aux sorcières dont ma famille. Ils sont sur le pied de guerre, et le Ministère ne semble pas plus rassuré. » Pour ne pas dire dépassé. L'Avery le voyait, tous les jours, que ça courait dans tous les sens. Les visages inquiets, la pression que les supérieurs exerçaient davantage sur leurs collaborateurs. Tout cela témoignait d'une prise de conscience collective qu'une épée de Damoclès les menaçait et que la crise, en interne, arrivait à son paroxysme. Et lui, Nathaniel, était à la fois spectateur et acteur de cette situation en tant qu'Auror, mais aussi en tant qu'hériter d'une famille qui considérait les moldus comme des nuisibles à éradiquer. Autant dire qu'il n'avait pas beaucoup d'issues possibles. Quoiqu'il advienne, l'aiglon était obligé de prendre part à tout ce remue-ménage. « Et pour le reste... Disons que depuis peu ma vie est bien remplie. » Il faisait évidemment référence à la Selwyn, avec laquelle il n'était pas encore marié. Ni fiancé d'ailleurs. Et au petit bonhomme qui venait de pointer le bout de son nez dans ce monde. Mais Nathaniel aimait jouer avec les mots, laisser les autres interpréter ses propos. Sous-entendre. Il se complaisait à embrouiller les esprits pour des choses pourtant simples à expliquer, tout simplement parce que ça l'amusait le fourbe. Il passa néanmoins assez vite sur la question, comme si ce dernier était embarrassé d'en dire plus. Ce n'était pas vraiment le cas, en réalité. Un peu, peut-être. Nathaniel n'était de toute façon pas quelqu'un d'adepte aux grands discours, de détailler ce qu'il ressent. Il était un mystère pour les gens, pour ses proches et parfois de lui-même. Un livre, qu'on arrivait difficilement à déchiffrer. C'est d'autant plus pour cette raison qu'il était parfaitement en mesure de fermer son esprit et qui faisait également de lui un excellent espion, sans compter son aptitude à se transformer en félin capable de se faufiler aisément dans les endroits les plus confinés. « Et toi ? J'admets que tu as éveillé ma curiosité. » C'est qu'il commençait à faire froid, en restant ainsi immobile. Il proposa alors à Rebekah de continuer la conversation en marchant dans les ruelles enneigées de Pré-au-Lard que l'Auror avait fini par en mémoriser chaque recoins, tant il avait vadrouillé durant de longues heures sur les gouttières à quatre pattes en cette boule de poils adorable au pelage sombre et aux grands yeux dorés. Oui, en chat. Au moins, il n'y avait personne pour le déranger, à le prendre pour l'étouffer dans ses bras, lui tirer la queue ou les oreilles. Ou encore à lui balancer gratuitement des pierres par des gamins qui n'avaient strictement aucune éducation. Parce que oui, cela lui est déjà arrivé. Vous le croyez, vous ?

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En y réfléchissant Rebekah avait changé du tout au tout depuis qu'elle avait été avec Nathaniel. Il est en partie responsable de ce changement, faisant d'elle une jeune femme bien plus posée et bien plus calme. Lorsqu'elle avait appris qu'elle allait se marier avec un Sang Pur Anglais, elle avait d'abord refuser cette union, ne voulant quitter son pays natal et encore moins se marier sans avoir éprouvé le moindre sentiment pour son futur époux. Son père lui avait assuré qu'elle serait entre de bonnes mains, qu'elle serait heureuse et qu'il s'agissait avant tout d'une alliance entre leur famille. Rebekah n'avait pas était dupe, elle avait vite compris que son père ne voulait pas que sa fille soit heureuse. Elle n'était que l'instrument de sa soif de pouvoir. Ainsi le nom Perroni serait associé à une grande famille de Sang Pur anglaise, ainsi sa fille lui permettrait d'être connu. Elle avait fini par accepter, certainement pas pour son père. Elle avait rencontré quelques fois Nathaniel, un beau garçon. Elle s'était imaginée pouvoir continuer son petit jeu de séduction avec la gent masculine. Et puis Nathaniel avait été gentil avec elle lors des réunions de Sang pur. Seulement voilà, en l'espace de trois ans de vie commune avec le jeune homme, elle n'avait pas fauté une seule fois. Elle avait appris à le connaître, elle l'appréciait réellement, s'imaginant plus d'une fois pouvoir fonder une famille avec lui. Trouver un certain équilibre à ses côtés. Mais toute bonne chose à une fin n'est-ce pas ? Une fin subite certes mais pas douloureuse. En y repensant que seraient-ils devenus si leur mariage avait perduré, si aujourd'hui encore ils étaient ensemble ? Rebekah chassa bien vite ses pensées, elle n'aurait jamais voulut changer le cours de ses dernières années. Elle avait fait d'incroyable rencontres, avait profité de la vie et puis il y avait Owen. Cela faisait déjà deux ans qu'ils étaient ensemble. Cette relation est la preuve que Rebekah a bien changée depuis toutes ses années.

« Le White Thestral ? Oui je connais. J'ai déjà eu l'occasion de m'y rendre, mais tu ne devais pas encore y travailler. » Elle lui répondit par un sourire. Elle l'aurait reconnu entre mille s'il avait mis les pieds au White alors qu'elle y servait. « Hé bien...C'est compliqué. J'imagine que tu as entendu parlé des rumeurs sur ce qu'il se trame en ce moment dans notre monde, n'est-ce pas ? Les moldus. Certains commencent à redouter une autre chasse aux sorcières dont ma famille. Ils sont sur le pied de guerre, et le Ministère ne semble pas plus rassuré. » Elle souffla lorsqu'elle l'entendit parler des moldus. Autrefois elle les aurait sans aucun doute tous brûlé. Après tout elle les avait tant dénigré lors de ses jeunes années, mais voilà le temps fait bien les choses ou du moins il les rend plus acceptables. « Et pour le reste... Disons que depuis peu ma vie est bien remplie. Et toi ? J'admets que tu as éveillé ma curiosité. » Elle fronça les sourcils, bien trop curieuse. Nathaniel n'avait pas changé, toujours aussi réservé, toujours aussi discret ! Elle ? Sa vie ? Suivant l'auror dans les rues du chemin de Traverse, elle marchait à ses côtés. « Toujours aussi discret quand il s'agit de parler de toi, tu n'as pas changé Nate... Sinon moi et bien pas grand-chose ... Mon père toujours aussi désagréable, je bosse beaucoup avec ma mère, disons que les affaires fonctionnent bien en ce moment... » Nathaniel était au courant des activités de la famille Perroni et Zabini. Il a tout de même été marié à une mafieuse. Elle ne pouvait tout de même pas cacher son tatouage à son mari à l'époque... « Et figure-toi que le mois prochain, ça fera deux ans que je suis avec quelqu'un ! » Un exploit vous dis-je ! « Mais tu ne vas pas t'en tirer aussi facilement Nate, dis-moi... Qu'est-ce que tu entends par "ma vie est bien remplie", j'espère pour toi que tu ne vas pas te remarier ! » Non pas qu'elle ne souhaite pas son bonheur, bien au contraire. Mais s'il prévoit de se marier elle espère au moins faire partie des invités !!

S'il comptait lui répondre ce fut peine perdue. La ruelle dans laquelle ils marchaient avait été plutôt paisible jusqu'à présent. Peu de monde était de sortie avec ce froid et cette neige qui n'arrêtait pas de tomber. Seulement voilà, c'est au moment où Rebekah baissa sa garde que ce voyou décida de lui voler son sac. Elle ne s'y était pas attendue. Il ne devait pas avoir plus de quinze ans, il était passé tout proche d'elle, l’avait bousculé et le voilà en train de courir comme si sa vie en dépendait. Ce qui a deux trois détails près était le cas. « Heeeey ! Arrête-toi... » Aussitôt hurlée, la voilà déjà en train de courir après le morveux. Elle essaya d'attraper la baguette qui se trouvait dans la poche intérieure de sa veste. Un Accio ferait peut-être l'affaire ? Elle espérait de tout cœur que Nate soit juste derrière elle, sinon devant en train d'attraper ce gosse !

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Nathaniel a toujours été comme ça. Il en dit, mais pas trop. Même ses proches ne le connaissaient pas autant qu'ils pourraient le penser. Le mystère de sa personne était en quelque sorte ce qui faisait son charme. Mais s'il y avait bien une chose qu'il aimait faire, c'était échanger avec Rebekah. La dernière fois remontait à plusieurs années, ou en tout cas le faire de vive voix. Les ex-époux s'envoyaient rarement des hiboux et encore, ils ne s'étalaient pas vraiment sur leurs quotidiens respectifs. Se retrouver ici leur donnerait peut-être l'occasion de le faire, pourquoi pas autour d'une tasse de thé si elle n'était pas pressée ? « Toujours aussi discret quand il s'agit de parler de toi, tu n'as pas changé Nate... Sinon moi et bien pas grand-chose ... Mon père toujours aussi désagréable, je bosse beaucoup avec ma mère, disons que les affaires fonctionnent bien en ce moment... » Il avait immédiatement saisi de quoi elle voulait parler. Nathaniel n'était pas sans ignorer que les Perroni avaient disons...Des activités pas très licites. De toute façon, ce n'était un secret pour personne que les Avery avant des relations plus que discutables. Après tout, ils étaient capables de se salir les mains pour arriver à leurs fins. Entretenir leur gloire et avoir la reconnaissance de la sphère de la Haute Noblesse sorcière. En ce qui concernait les pères désagréables, il était sur ce plan le mieux placé pour la comprendre. « Et j'en suis désolé. » Répondit-il avec un fin sourire dansant sur son visage. Il leva la tête vers le ciel couvert de Pré-au-Lard, prenant un air soudainement pensif. « Fais tout de même attention à toi Rebekah...D'accord ? » Elle était quelqu'un de débrouillarde. Ça, il n'avait aucun doute là-dessus. Mais avec les temps qui courraient, il craignait que les choses ne finissent par dégénérer. Il avait comme un mauvais pressentiment, l'empêchant d'être réellement optimiste.

Néanmoins...Nathaniel ne voulait pas gâcher l'enthousiasme de Rebekah et se garda bien de s'étaler sur du négatif. L'important était de profiter de ce moment agréable qui s'offrait à eux, d'autant plus qu'ils avaient de quoi converser après tout ce temps ! « Et figure-toi que le mois prochain, ça fera deux ans que je suis avec quelqu'un ! » Son ex-mari ne ressentait aucune jalousie. A l'inverse, il était même content pour elle. Peut-être que s'ils étaient restés mariés, qu'ils seraient restés à partager leurs vies ensemble plus longtemps qu'ils ne l'avaient fait, l'amour aurait éclos, et la jalousie serait né de la passion. Mais ils prirent des chemins différents, les menant à un avenir autre que celui qu'on avait tracé pour eux. Bientôt il connaîtra la paternité. Seulement cela ne sera pas avec celle qu'on avait choisi en premier lieu comme épouse. Parfois, il se demandait ce que la jeune femme avait pu penser de tout cela. De leur divorce, de la relation qu'ils ont eu. Avait-elle des regrets ? Elle était pour lui la première à goûter ses lèvres. A le connaitre plus intimement que personne ne l'avait fait auparavant. Rebekah avait cette place toute particulière dans sa vie quoiqu'on en dise. A tout jamais. « Oh...En effet, je vois que c'est du sérieux. Et vous avez des projets ? » D'envisager de se marier - il avait remarqué qu'elle ne portait pas d'alliance - ou de fonder une famille ? Elle avait éveillé sa curiosité. Seulement avant, il devait rassasier celle de la Perroni. Enfin...En quelque sorte. « Mais tu ne vas pas t'en tirer aussi facilement Nate, dis-moi... Qu'est-ce que tu entends par "ma vie est bien remplie", j'espère pour toi que tu ne vas pas te remarier ! » L'aiglon afficha un sourire félin tandis qu'ils s'enfonçaient dans le village. « Non non me remarier, pas tout de suite. Mais c'est quelque chose que j'aimerais mettre en place quand je deviendrai père. » Encore une fois, Nathaniel faisait place à l'interprétation. Sous-entendait-il qu'il s'apprétait à connaitre la paternité, ou n'était-ce qu'une supposition ? Seul l'Avery détenait la réponse. Puis ça l'amusait de la faire tourner en bourrique. Disons qu'il savait se montrer taquin. En tout cas, quand il le voulait.

La réponse de l'italienne devait attendre plus tard. Un gamin avait écourté leur conversation parce que ce petit voyou venait de dérober sous leurs yeux le sac de Rebekah. La jeune femme s'élança aussitôt à sa poursuite, laissant incrédule son ex-mari. Il se reprit bien vite et se changea en animagus, optant pour les suivre sur les gouttières - son terrain de prédilection. Une fois dépassés, le félin redevint homme puis transplana pour plaquer le petit au sol qui se retrouva le nez dans la neige. Bon c'était peut-être assez brusque comme façon de faire...Mais au moins, cela avait le mérite de donner au gamin une bonne leçon. « Lâchez-moi ! Je m'rends, c'est bon ! » Hurla-t-il en essayant de se libérer de l'emprise que l'Auror avait sur lui. « Sage décision. » Nathaniel se leva, et attendit que l'adolescent fasse de même. Quelque chose dans son regard fit soupçonner l'Avery que le petit avait plutôt l'intention de filer à nouveau. Alors pour s'assurer qu'il leur restitue bien le sac, il lui agrippa fermement le bras et fit son regard perçant que ses cadets redoutaient le plus. « Rends ce que tu as volé et excuse-toi. » « Pff...Excus- » Mauvaise personne. « Non pas à moi, à sa propriétaire. » Il parlait bien sûr de Rebekah. Alors en traînant les pieds, le garçon vint devant elle et lui rendit son bien. Cela manquait d'entousiasme mais bon, il n'y avait rien d'étonnant après avoir été secoué de la sorte. « Excusez-moi, Madame. C'est bon, je peux partir ? » On aurait dit un grand frère qui sermonnait son cadet. La scène lui paraissait étrangement familière d'ailleurs. Un air de déjà vu, qu'il avait à maintes reprises vécu avec Ezechiel et Jezebel. Surtout avec sa sœur pour être exact. La mort de leur père n'avait fait qu'aggraver les choses. Parfois, il avait l'impression d'avoir substitué son géniteur dans son rôle et en oubliait presque celui d'ainé. Surtout avec sa sœur pour être exact. Au moins lorsqu'il deviendra la figure paternelle de son enfant à venir, il y sera plus que préparé. « Tu peux. Allez, file. » Le garçon n'attendit pas une seconde de plus pour disparaitre. Tandis qu'il voyait fondre sa silhouette au loin, Nathaniel n'avait pas pu s'empêcher de sourire. Il lâcha un soupire et reporta son attention sur la Perroni. « Pas trop secouée ? »

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Nathaniel Avery

« Et j'en suis désolé... Fais tout de même attention à toi Rebekah... D'accord ? » Elle avait tourné son visage vers le beau brun. Il était désolé que son père soit désagréable, elle devait l'être tout autant pour lui. Il avait échangé par hiboux de la situation qu'il vivait avec sa famille. Son père mort, son grand frère à Azkaban, Nathaniel devenant alors le chef de famille en quelque sorte. Le temps ne l'avait pas non plus épargné quand elle y pensait. Le mariage était bien loin... Elle hochait simplement la tête pour lui répondre. Faire attention à elle... Qu'est-ce qu'elle pouvait bien craindre ? Les moldus ? Elle en avait entendu parler, un groupe qui se formait dans l'ombre afin d'anéantir les sorciers. Pour le moment le secret est bien gardé et elle espère qu'il le reste encore longtemps. Que deviendraient-ils si les moldus savaient ? Marchant dans les rues enneigées aux côtés de Nathaniel, aucun d'eux ne pouvait penser qu'un danger les menaçaient.

Entre les deux jeunes gens plus d’ambiguïté, pas de jalousie, juste l'envie que chacun trouve son rythme, trouve son havre de paix. De simple amis ayant un passé commun et pas des moindres. Elle lui avait donc annoncé la grande nouvelle. Oui oui la grande nouvelle, pour Rebekah être avec quelqu'un depuis plus d'une semaine est un exploit. Dire que ca fait deux ans qu'elle est avec Owen, c'est carrément un miracle ! Ce dernier fait partie des deux seuls hommes avec qui Rebekah a passé le plus de temps dans sa vie. Le premier étant l'homme qui sse tenait à ses côtés. « Oh...En effet, je vois que c'est du sérieux. Et vous avez des projets ? » Du sérieux, des projets, s'il savait... " A vrai dire notre relation est assez particulière, nous sommes assez souple disons... " Ce genre de peut vraiment paraître bizarre, voire totalement inconcevable. Seulement voilà, elle sait au fond d'elle qu'Owen aura toujours une place importante dans son cœur, comme Nathaniel en avait une lui aussi. Avec Owen, elle n'a pas besoin de dire les choses, ils se comprennent sans avoir besoin de mettre les mots. Il est vrai qu'en deux ans de relation ils auraient pu envisager des projets communs. En y réfléchissant, Rebekah n'a jamais songé à fonder une famille, pas une seule fois elle s'est imaginée porter un enfant. Peut-être bien qu'elle n'est pas encore prête pour un tel changement. Finalement elle trouve son compte dans sa relation avec Owen, elle l'aime, elle sait qu'elle peut compte sur lui mais elle ne s'empêche pas de garder les yeux ouverts... " Pour ce qui est des projets... On n'a pas encore abordé le sujet, notre couple nous suffit pour le moment ! Un mariage me suffit pour le moment... " Elle lui adressa un clin d’œil. La peur de devoir divorcer à nouveau ? La peur de l'engagement ? Elle n'en sait rien et puis elle ne se pose pas trop de question, elle vit au jour le jour avec Owen. Pas besoin de se prendre la tête. Elle avait enchaîné en lui disant que sa réponse ne lui suffisait pas, qu'elle en voulait plus. La curieuse que voulez-vous... « Non non me remarier, pas tout de suite. Mais c'est quelque chose que j'aimerais mettre en place quand je deviendrai père. » Que... QUOI ? Attendez là, c'est le bug ! Elle s'apprêtait à lui demander plus de détails, mais aucun son ne voulait sortir de sa bouche. Elle fut sous le choc. A vrai dire elle ne s'attendait pas à cette nouvelle, bien qu'elle soit heureuse pour lui. Clignant plusieurs fois des cils, elle s'apprêtait enfin à reprendre quand ce voleur s'empara de son sac...

Elle n'avait pas attendu, elle s'était lancée à sa poursuite, elle en était sûre, Nathaniel la suivrait. Elle s'était tout de même retourné dans sa course, pour ne voir qu'un chemin enneigé vide. Il n'était plus là. Souriant elle savait à quoi s'attendre, elle s'était concentrée sur le voleur. C'est au loin qu'elle le vit redevenir homme et transplaner pour plaquer le voleur au sol. Rebekah arriva bien vite à leur côté. Elle observait la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle souriait même, non pas du malheur du pauvre jeune homme, mais de la manière dont Nathaniel gérer la situation. Il n'avait pas changé d'un poil. Les deux hommes se faisaient face. Rebekah assistait à l'échange qui l'a faisait beaucoup sourire. « Non pas à moi, à sa propriétaire. » Se redressant légèrement elle effaçait son sourire, pour être la plus sérieuse possible. Elle attrapait son sac quand le jeune homme s’excusait. Il demandait à présent s'il pouvait y aller, alors elle lui rendit en hochant la tête. « Pas trop secouée ? » Elle se détendit alors et s'approcha de lui. " Non pas du tout, tout va bien, mais... tu m'as manqué chaton ! " Elle se mit à rire franchement. Elle en avait presque oublié le petit surnom qu'lle lui donnait et le fait qu'il puisse se transformer en chat. " Merci en tout cas pour mes affaires, j'ai quelques affaires de valeurs dedans. " Elle le replaçait sur son épaule. Elle se cacherait bien de lui dire qu'en réalité elle avait gardé son alliance. Alliance qu'elle avait accrochée à sa chaîne, aux côté de la Sainte croix. Si elle ne portait pas cette chaîne, elle la gardé toujours à portée de main. Alors non elle ne comptait pas abandonner ce sac. Ils se trouvaient non loin du White. Avant de la quitter, elle devait quand même en être sûre. " Nate, dis-moi... Sincèrement, tu vas devenir père ? " Elle allait finir par croire qu'elle n'avait pas avancé dans sa vie, qu'elle n'avait pas pris le temps de se poser correctement et de fonder une famille. Devait-elle l'envisager avec Owen ? Devait-elle enfin arrêter ses conneries et devenir... mère ? Rien que d'y penser, Rebekah se sentait nauséeuse. Peut-être que commencer par une relation sérieuse et fidèle serait déjà un bon début !

(c) DΛNDELION

INRP IRL

Once upon a time

Rebekah & Nathaniel

Il avait un peu l'impression de redécouvrir son ex-femme en prenant de ses nouvelles. Le temps avait fait son chemin, ils avaient vieillit, fait de nouvelles expériences. L'année prochaine déjà, l'Avery serait considéré comme un trentenaire à la vie bien remplie. Son travail d'Auror, ses "devoirs" en tant qu'ainé et père de famille. Nathaniel n'aimait pas trop se projeter par crainte de se bercer inutilement d'illusions. L'homme avait une vision assez négative de l'avenir, se disant que la vie ne tenait qu'à un fil. Qu'en un claquement de doigts, elle pouvait s'arrêter aussi vite qu'elle avait commencé. Mais Rebekah, quant à elle en avait une vision bien plus optimiste. « A vrai dire notre relation est assez particulière, nous sommes assez souple disons... » Dans "assez particulière", cela sonnait à ses oreilles comme libertin. Étrangement, il n'était pas vraiment étonné. Elle avait toujours eu ce côté indépendant, sauvage. Si lui était un chat, elle était une tigresse. Nathaniel se rappelait d'un couple animé, d'abord un peu sur la retenue au départ puisque contrairement à elle, lui n'avait eu absolument aucune expérience auparavant. Il s'était toutefois rapidement adapté à être en relation avec quelqu'un, à partager son quotidien de manière plus intime. Un comble pour une personne qui n'évoluait que dans sa bulle loin des autres. La solitude était sa seule compagne, et il s'en contentait très bien. Nathaniel avait changé à présent. S'il regrettait ? Pas le moins du monde. A l'inverse, l'Auror avait réalisé qu'il était passé à côté de beaucoup de choses. « Tu profites de la vie. Ça te ressemble bien là Rebekah. Mais tu as raison, on n'en a qu'une, autant la vivre pleinement. » C'est elle qui avait raison. La Perroni était probablement plus heureuse que lui. « Pour ce qui est des projets... On n'a pas encore abordé le sujet, notre couple nous suffit pour le moment ! Un mariage me suffit pour le moment... » Il demeura silencieux. Regrettait-elle d'avoir divorcé ? Ou alors craignait-elle de se retrouver de nouveau dans cette situation ? Il n'en connaitra pas la réponse. Pas immédiatement en tout cas. Le larçin du gamin avaient réveillé ses réflexes d'Auror. En deux temps trois mouvements, le problème fût résolu et Rebekah avait pu récupérer son précieux sac. « Non pas du tout, tout va bien, mais... tu m'as manqué chaton ! » Ayant comme un air de nostalgie, ce surnom le fait sourire. Elle faisait évidemment référence à sa nature d'animagus. « Chaton...Je n'avais pas entendu ce surnom depuis longtemps. » puis il poursuivit sur son ton calme et serein habituel. « Toi aussi tu m'as manquée. » Dans un geste tendre, le brun se pencha pour lui embrasser gentiment la joue. Rebekah était spéciale pour lui. Ce n'était pas pour rien qu'il gardait encore précieusement l'alliance qu'il portait pendant trois ans. Elle faisait parti de son histoire à présent et à tout jamais;

« Merci en tout cas pour mes affaires, j'ai quelques affaires de valeurs dedans. » Il ne lui demanda pas de quelles affaires elle parlait précisément. En revanche, Nathaniel se disait qu'elle devrait être plus prudente à l'avenir. Il n'empêche que le gamin avait une sacrée technique pour détrousser les gens. « Je t'en prie. Plus de peur que de mal comme on dit, hein ? » Les ex-époux avaient continué à marcher sans but précis. Se balader ainsi dans Pré-au-Lard, tranquillement, il ne l'avait pas fait depuis longtemps. Soit il était de passage pour voir comment se portait Eleonore, qui, en devenant prochainement mère ne sera plus nullipart. Soit il grimpait sur les gouttières sous sa forme féline pour s'atteler à sa quête d'informations. Alors il voulait profiter de ce moment de répit qu'on lui offrait, tout simplement. « Nate, dis-moi... Sincèrement, tu vas devenir père ? » Il ne répondit pas tout de suite, levant la tête vers l'horizon. Là, ses lèvres s'étirèrent en un sourire heureux. « ...Oui. Dans deux mois. » Nathaniel tourna la tête vers Rebekah. Puis son expression changea. Son sourire s'affaissa, son regard fuyait. Parce qu'il s'en voulait de ne pas lui avoir permis de réaliser ce projet qu'ils avaient eu ensemble à l'origine. L'Avery se ferma tout d'un coup. Ne souhaitant pas pour autant jeter un froid, il proposa quelque chose à la jeune femme. « Tu veux boire quelque chose ? Je t'invite. » Qu'importe l'endroit. Tant que cela lui faisait plaisir, il l'était tout autant.

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Once upon a time

Nathaniel Avery

« Tu profites de la vie. Ça te ressemble bien là Rebekah. Mais tu as raison, on n'en a qu'une, autant la vivre pleinement. » C'était sa façon de voir et de faire les choses. Elle ne se prenait pas la tête, elle voulait simplement vivre et profiter de l'instant présent. Elle se réjouissait de pouvoir vivre avec un homme qui a la même vision qu'elle. Elle ne sait pas de quoi est fait demain et elle ne préfère ne pas trop se poser de questions. Après tout, qui sait ce que l'avenir réserve ? Croquer la vie à pleine dent et faire tout ce qu'elle a toujours souhaité faire sans se mettre des barrières. Elle remerciait son frère d'avoir mis Owen sur son chemin. Tout comme elle remercie son père d'avoir pu mettre Nate sur son chemin malgré le fait que ça ait été un mariage arrangé qui n'a pas durée. L'auror resterait le premier homme à qui elle a passé la bague au doigt et avec qui elle a passé trois ans de sa vie à ses côtés sur des Terres bien lointaines aux siennes.

Elle comprit bien trop tard que le sale gosse lui avait pris son sac. Elle n'avait pas hésité une seule seconde à lui courir après. Ce n'est que quelques mètres plus loin qu'elle vit Nate redevenir homme après avoir été un chat. Sourire aux lèvres, elle en avait presque oublié sa nature d'animagus. Son petit chaton... « Chaton...Je n'avais pas entendu ce surnom depuis longtemps. Toi aussi tu m'as manquée. » Lui souriant, elle se félicitait de faire remonter ses souvenirs. Elle n'avait pas passé un mariage horrible à ses côtés. Elle ne croit pas forcément au destin, mais si les choses sé déroule ainsi c'est qu'elles doivent se produire. Pour preuve, Rebekah n'aurait sans doute jamais rencontré Owen et Nathaniel n'aurait sans doute jamais été père ou du moins... Elle ne voulait pas y penser. Aurait-elle eu des enfants ? Elle qui des années auparavant c'était juré de ne jamais en avoir. Elle le sentit s'approcher et l'embrasser tendrement sur la joue. Fermant un court instant les yeux, elle souriait. C'était une bonne chose qu'elle lui soit tombé dessus. Le revoir lui réchauffait le cœur. Peut-être bien que son retour à Londres serait plus supportable ainsi.

Ils avaient continué leur chemin sans réel but, se contentant de discuter de tout et de rien, de rattraper le temps perdu. Elle lui avait demandé s'il était sérieux quant à sa paternité, étant tout de même curieuse de sa réponse. « ...Oui. Dans deux mois. » Elle l'avait bien observé, guettant sa réaction, il semblait heureux de la nouvelle. Mais elle avait aussi vu son expression changer lorsqu'il avait posé ses yeux sur elle. « Tu veux boire quelque chose ? Je t'invite. » Un sourire se dessina sur les lèvres de Rebekah. S'arrêtant pour lui faire face, elle se blottit dans ses bras. " Je suis heureuse pour toi Nate, sincèrement ! Tu seras un bon père, je n'en doute pas une seule seconde. " Bien sûr qu'elle pensait à ce qu'aurait pu être sa vie aux côtés du sorcier, mais qui ne se poserait pas la question ? Bien sûr qu'elle était heureuse pour lui, il restait une personne importante pour elle, elle ne voulait que son bonheur. Bien sûr que non qu'elle n'est pas jalouse, pourquoi le serait-elle ? " Je te suis, nous devons fêter la bonne nouvelle ! " Elle n'avait pas envie qu'il pense qu'elle n'était pas heureuse pour lui, elle n'avait pas envie qu'il croit qu'elle était mal vis-à-vis de la nouvelle. Elle ne voulait que son bonheur, rien d'autre !

Sujet Terminé

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