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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Behind the clouds, the sky is always blue. [Hya & Will] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Anonymous
Invité
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Mer 24 Avr - 15:18
Behind the clouds, the sky is always blue.
ft. William & Hyacinthe
La différence d'âge ça n'a pas vraiment d'importance. Quoi que, si je tombais amoureux de quelqu'un de huit ans plus jeune que moi, ça voudrais dire que cette personne a onze ans. Ce doit dépendre dans quel sens on prend la chose, mais je ne me verrais pas avoir une relation avec quelqu'un de beaucoup plus jeune. Encore, si c'est quelqu'un de quinze ou seize ans, bien que la personne soit encore théoriquement mineure, ça n'est pas une énorme différence. Je n'ai que dix neuf ans après tout, ce n'est pas comme si j'avais déjà trente ans. Et puis en voyant Greengrass avec un homme beaucoup plus vieux, je relativise sur ma situation et sur cette fille de dix sept ans qui me tourne autour depuis quelques mois. Je l'apprécie, relativement. Assez pour lui parler régulièrement. Allez savoir si j'irais jusqu'au bout avec elle. En étant moldue, elle n'est pas majeure. Tandis que si elle était sorcière... Je n'aurais peut-être pas autant hésité. Je soupire et sort une nouvelle cigarette en grimaçant, les courbatures de l'endoloris sont encore là.

« Honnêtement ça fait bien longtemps que j'ai arrêté de me soucier des normes sociales. » Si j'en avais encore eu quelque chose à foutre, je n'aurais pas été si impulsif au ministère l'été dernier. J'aurais pris sur moi et je n'aurais pas attaqué cette vieille folle malpolie, même si elle le méritais clairement ce sortilège de bloclangue. Les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas. Cette phrase est lourde de sens, bien plus que William ne l'imagine sans doute. Elle résume assez bien mon existence pitoyable dans ce bas monde. Mélange ethnique, mélange de sang, un cerveau trop productif, une créativité exacerbée et un look qui attire les regards surpris des gens. Être androgyne n'aide pas forcément non plus, parfois j'aurais préféré être plus masculin mais on ne choisis pas ce genre de choses. Beaucoup continuent de me dire Mademoiselle avant de m'avoir entendu parler. Certains continuent aussi de me dire elle quand même après avoir entendu ma voix, la dernière fois on m'a demandé si j'étais en transition pour changer de genre. Ce qui n'est absolument pas le cas, bien que je portais une jupe. Une jupe pour homme. J'ai toujours eu l'impression de ne jamais être dans une case bien définie, et beaucoup de gens qu'ils soient sorciers ou moldus me l'ont reproché. Pourtant je n'ai pas vraiment choisi tout ça.

« La psychologie c'est comme la philosophie, c'est très vague. Ce n'est pas une vraie science, on ne peut pas prédire avec exactitude le comportement d'un être humain car il y a  toujours une valeur aléatoire dans l'équation. Je préfère les calculs, ou l'astronomie. Des choses plus concrètes. Pour moi la psychologie c'est aussi vague que la divination. On fait juste des généralités, et on espère que ça colleras au plus grand nombre de personnes concernées, comme pour les horoscopes. Ce matin le mien disais aux natifs du Verseau qu'on devrais éviter les féculents. Si quelqu'un qui est Verseau tombe malade après avoir mangé des pâtes il pensera que l'horoscope du journal local avais raison, mais les autres qui n'aurons rien se dirons que ce sont des âneries ou qu'ils ont juste eu de la chance. Ou si la personne VEUT y croit et se casse la figure en traversant la route sur une chaussée humide après avoir mangé du pain, elle se diras que c'était pour ça qu'on lui a déconseillé les aliments à base de gluten. » Nouveau soupire avant de tirer une latte sur ma cigarette. Non décidément la psychologie ça ne m'a jamais vraiment intéresse. Parce que selon moi, une personne ne peut pas en comprendre une autre dans son entièreté. Chaque individu est unique, c'est bien pour ça que cette discipline est bancale. Comment un psychologue, ou un psychiatre, peut me comprendre et m'aider si moi-même je ne sais pas ce qu'il se passe dans ma vie ?  

« J'ai peut-être été un peu rude. Ça ne veut pas dire que tu es bête si tu t'intéresses à la psychologie, juste que nous n'avons pas le même point de vue tous les deux sur la chose. » Je laisse tomber mes cendres de cigarette dans la tasse improvisée en cendrier et étire un peu mon dos pour me détendre, grimaçant après ce geste qui pourtant aurais du me soulager. C'est encore pire que quand je suis sorti d'un match de rugby où je m'étais fait plaquer par un garçon trois fois plus costaud que moi. J'en étais tombé inconscient, et j'avais même perdu une dent à cause du chose. De laie, fort heureusement, le plaquage n'avais fait que précipiter sa chute inévitable. « Je devrais peut-être reprendre le sport. On m'a dit que ça pouvais faire du bien. Mais je ne sais pas s'ils ont un club de Rugby à Bergen, je ne sais même pas si les gens pratiquent ce sport en Norvège. J'en faisais quand j'étais petit, pour faire plaisir à mon père qui adore ce sport. Je disais que je détestais ça mais en fait... C'était pas si mal et j'étais assez bon pour courir vite avec un ballon et me faufiler entre les gars plus baraqués que moi. En fait maintenant que j'y réfléchis ça devais être la trouille qui me faisais courir aussi vite. Je préfère le Quidditch mais je ne vole pas assez bien sur un balai pour y participer, je préfère suivre en gradins. »
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Anonymous
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Sam 1 Juin - 10:05
    Les normes sociales, voilà bien une pression purement sociétale. Quelle considération les gens pouvaient-ils avoir pour vous si vous restiez hors des sentiers battus ? La vie n’était constituée que d’une succession de rôles que l’on incarnait, plus ou moins efficacement, en adhérant plus ou moins bien aux normes attendues…
    Si je n’étais pas toujours d’accord avec la société, j’avais tout de même appris au fil du temps à respecter un minimum ces fameuses normes sociales, question de survie avant tout, et puis, petit à petit, j’ai compris que je pouvais utiliser cela à mon avantage, à condition de feindre une parfaite adhésion. Je n’avais pas vraiment grandi dans un contexte très favorable aux bonnes habitudes de vivre ensemble : chez moi, ça avait toujours été tendu et l’atmosphère avait toujours été belliqueuse. Je n’étais pas en reste, évidemment.
    L’art de la manipulation réside dans le fait d’utiliser à ses propres fins ce que l’autre pense être un avantage pour lui. Nul besoin d’acheter une opinion, mais juste de la façonner. J’avais pris de bonnes habitudes à ce sujet et, sous mes apparences de bon père de famille, j’arrivais à faire passer subrepticement quelques idées pernicieuses par ci par là.


    « Les normes sont ce qu’on décide d’en faire… » Je savais que Hyacinthe pouvait comprendre ce que je voulais dire, il était loin d’être idiot et j’avais le sentiment que son esprit logique et rationnel pouvait tout à fait percevoir l’intérêt de la psychologie humaine dans tout ça. Même si le domaine ne l’intéressait pas.
    D’ailleurs, j’avais très vite droit à un beau florilège des pensées du jeune homme sur le sujet. Psychologie et philosophie, toutes deux dans le même chaudron. Je sentis le sourire naître sur mes lèvres au fil de son exposé. Je n’étais pas d’accord avec tout ce qu’il disait. Je pouvais respecter son point de vue, mais je restais convaincu que la divination n’avait strictement rien à voir avec les deux autres domaines.
    « Les horoscopes et la divination sont faits par des trolls pour des trolls. Là où je ne suis pas d’accord avec toi, c’est quand tu compares la psychologie avec ce genre de trolleries. Certes, il ne sera jamais possible de déterminer une seule ligne de conduite pour le comportement humain, mais je trouve fascinant de voir les différentes réponses des humains à des stimuli identiques… Regarde comment les gens réagissent face à l’angoisse…»

    Il y avait quelque chose de magnifique dans la lueur de peur qui se lisait dans les yeux d’une personne sous la menace d’une baguette, j’aimais cette beauté pour sa particularité. Je n’étais pas sadique au point de collectionner des yeux figés avec cette lueur, mais si j’avais eu un peu moins de respect pour les normes sociales, peut-être que j’aurais pu être capable de commencer une collection de ce genre, en établissant un classement par âge, couleur d’yeux, etc.

    Evidemment, le point de vue était subjectif, c’était logique, somme toute, et le jeune Chang n’avait pas besoin de me présenter un mea culpa de ce genre. Nos avis étaient différents et je ne voyais aucune raison d’imposer le mien à Hyacinthe.
    « Peut-être que tu voudras un jour comprendre le fonctionnement des gens. Au moins celui de tes proches… c’est plus facile pour savoir comment agir avec eux quand on arrive à les cerner. Pour ma part, c’est cette volonté qui m’a poussé à m’intéresser à ce domaine… Quant à la philosophie, puisque tu en parlais… je m’y intéresse aussi suffisamment pour chercher à comprendre les motivations de chacun, ce sont des choses qui me permettent d’envisager une situation sous tous ses angles avant de prendre une décision.»

    Hyacinthe savait que je dirigeais les oubliators. Il était de mon devoir de comprendre le fonctionnement de mes effectifs pour pouvoir les diriger au mieux. Le jeune Chang comprendrait cela le jour où il aura d’autres personnes sous sa responsabilité.

    Le sport…
    Mouais… j’écoutais d’une oreille. N’étant pas sportif de nature, jamais je ne serais capable de donner des conseils pour ces choses-là. Le rugby était un sport moldu que je ne connaissais que de nom… Quant au quidditch… j’avais surtout en tête les souvenirs des équipes de Poudlard, quand j’étais dans les gradins avec mes amis, regardant le match sans le voir, perdu dans mes pensées. Ce sport était l’apanage des costauds et je n’avais pas la carrure pour cela. Les balais, pour moi, étaient un moyen de transport avant tout.


    « Pourquoi ne pas t’entrainer à voler ? » Cela me semblait tellement logique : quand on ne vole pas assez bien, on s’entraine… Mais peut-être que j’ignorais simplement quelques éléments dans l’histoire. « Je n’ai jamais fait partie d’une équipe de sport. Ce n’est pas pour moi, ces choses-là. » Je me levais et venais me placer devant la fenêtre, regardant au dehors comme si je surveillais les alentours. « Peut-être qu’un sport plus individuel te conviendrait mieux…» Moi-même, je pratiquais plutôt la randonnée ou la nage, sans être assez audacieux pour rejoindre des groupes de marcheurs ou de nageurs.

    « Tu comptes rester longtemps dans le coin ?» Je savais que si Hyacinthe souhaitait rester en Norvège un moment, je serai tenté d’aller le voir plus ou moins régulièrement. Ma femme penserait sans doute que je m’éclipserais pour rejoindre une maîtresse, mais je n’avais pas de comptes à lui rendre. Ce garçon était le genre de personne avec qui je pouvais passer des heures sans voir le temps passer. D’ailleurs, depuis combien de temps étions-nous ici ? Je n’en avais pas la moindre idée et, à vrai dire, je n’étais même pas sûr d’avoir envie de connaître la réponse.


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Anonymous
Invité
INRP
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Mer 5 Juin - 23:57
Behind the clouds, the sky is always blue.
ft. William & Hyacinthe
Voler ? Je tire la moue et fronce le nez à sa question et secoue la tête : « Je n'ai pas de balai ici. Ni chez moi d'ailleurs. » J'ai eu des cours de vol en première année et c'était suffisant. Je ne peux pas être bon en tout j'imagine. J'avais eu un Acceptable en cours de vol, ce qui selon mes propres standards est totalement lamentable. Et puis il faut l'avouer, je laisse bien volontiers ma sœur briller au Quidditch. Elle a probablement dû continuer cette année, c'est sa dernière, la septième. L'an prochain elle iras probablement à l'université. Elle continueras sa vie et moi, la mienne. Mais franchement, j'ai beau apprécier énormément le Quidditch, je sais que je ne suis pas assez doué pour ça. Alors, je reste un simple supporter dans les gradins. Un supporter bruyant, enthousiaste et impliqué. Il n'étais pas rares lors de mes années à Poudlard que je sorte des banderoles pour soutenir mon équipe et que j'invente des chansons insultantes à l'égard des joueurs adverses, surtout ces abrutis de Gryffondor. Des chansons que tout le monde reprenais dans les couloirs après, pour troller les rouges en cas de défaite.

« Si la randonnée compte comme sport individuel, j'imagine que... j'en fais déjà. Mais sinon le jogging ce n'est pas vraiment mon truc. » Le sport en général en fait, ce n'est pas mon truc. On ne peut pas dire que je sois la personne la plus énergique de l'histoire non plus. En plus, maintenant que j'ai commencé à fumer régulièrement - c'est à dire tous les jours - j'imagine que j'aurais plus de mal. Ah, tant pis j'imagine. « Je suppose. Je n'ai pas prévu de rentrer au Royaume-uni. J'ai disparu de la circulation, c'est ce qu'il y avais de mieux à faire selon moi. Je... Je me vois assez mal rentrer maintenant que je suis parti sans rien dire. » Imaginez la situation. Rien que d'y penser j'ai des frissons. Les effusions de larmes de ma mère, les questions ensuite de pourquoi je suis parti. De pourquoi je suis dans cet état là. De pourquoi j'ai des cicatrices sur les bras. Où est-ce que j'étais. Qu'est-ce que j'ai fait. Pourquoi est-ce que je suis parti sans m'expliquer avant, sans essayer de trouver une solution avec ma famille ?... Je sens l'angoisse monter et recommence à me gratter machinalement les bras, les réparations de William ne vont pas tenir longtemps.

« Hm. Enfin, ce n'est pas au programme un retour au Royaume-uni. Pas pour le moment. Je me laisse vivre. Enfin, j'essaye. » Je baisse les yeux et éloigne mes ongles des plaies qui viennent de se rouvrir légèrement en me raclant la gorge. Tout en m'installant confortablement sur le canapé, je juge bon de lui retourner la question par politesse. Mais aussi par intérêt. William est le seul sorcier que je connaisse ici. A vrai dire, je ne sais même pas où est le quartier magique Norvégien, ni même s'il y en a un. « Et toi ?... Je suppose que tu vas rentrer en Angleterre une fois tes vacances en famille terminées. » Je marque une courte pause et demande timidement : « Tu crois que tu pourrais m'indiquer où est le côté Sorcier en Norvège ?... Je n'ai aucune idée d'où il se trouve. » Ce qui est je l'avoue assez embêtant quand on connaît ma nature. Cherchant du regard du papier ainsi qu'un stylo je remarque vite un bloc notes à côté du téléphone. Qui n'est même pas branché. Ignorant la prise sur le sol qui semble tout de même étrange, je griffonne rapidement l'adresse de la ferme où j'habite avec les garçons. « C'est là que j'habite. Avec 'autres garçons, ceux qui sont dans mon groupe. C'est une ferme un peu isolée, mais si jamais tu as besoin de me retrouver pour quoi que ce soit... Ils ont tous moldus, par contre, comme je te l'ai précisé. Et aucun n'est au courant. »
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Anonymous
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Mar 11 Juin - 15:19
    Sommes-nous sur Terre pour vivre comme nous vivons ? à moins que notre existence ait un sens profond qui n’est pas à notre portée ? Auquel cas, notre passage dans ce monde aurait une toute autre signification…
    La philosophie me plaisait pour ce genre de questions qui n’avaient aucune réponse unique et claire. Je pouvais passer des heures à réfléchir à ces sujets sans voir le temps passer et sans même ressentir de besoins physiologiques, comme si mes pensées me coupaient du monde le temps de ma réflexion. Le sport dans lequel j’excellais était évidemment ce genre de sport cérébral, que d’aucuns surnommaient de la « masturbation intellectuelle ». Et, en quelque sorte, je trouvais ce surnom adéquat, vu le pied que je prenais à me triturer les méninges, mais bon, ça, c’était une autre histoire.
    C’était sans doute pour cela que les sports individuels me convenaient mieux. Une randonnée, c’était comme une balade, avec un peu de difficulté physique, parfois. En tout cas, l’esprit était libre et la nature favorisait cette pure sensation de liberté,

    Au fond, je comprenais bien ce que voulait dire le jeune Chang. Sa façon d’envisager la vie était tellement normale, compte tenu de tout le reste. Avec un certain fatalisme, il menait sa vie, sans savoir exactement comment évacuer ce qui devait l’être… par le sexe ? par la souffrance ? C’était là des comportements habituels chez les jeunes gens qui avaient besoin d’autre chose que ce que la vie leur offrait, comme si la vie n’était pas à la hauteur, en fait, alors que ce sont toujours nos attentes qui sont peut-être à revoir… Mais ce n’était facile pour personne de se débattre dans ces tempêtes de l’existence. Tout le monde passait par certaines étapes difficiles, mais pour certains, c’était la vie elle-même qui était une étape difficile.

    Se couper du monde, se retirer loin de tout… c’était un choix tout à fait compréhensible lorsque le quotidien est ce qu’il est. Mes yeux glissèrent sur les bras de Hyacinthe. Il avait déjà recommencé à se triturer les croûtes – dit comme ça, cela n’était absolument pas poétique – mais je retrouvais dans ce geste une similarité avec le spleen des poètes romantiques. L’idée me vint que Hyacinthe était peut-être né dans une mauvaise époque pour lui. A moins que ce ne soit le fait d’être né dans une famille comme la sienne ?
    Quand je pense que sa mère a choisi d’épouser un moldu… Je ne comprenais pas comment on pouvait faire une chose pareille à ses enfants ! Pour avoir moi-même vécu quelques années avec une sang-de-bourbe pour m’élever, je savais pertinemment que le mélange de sangs ne pouvait pas permettre aux enfants de s’épanouir pleinement. Qu’est-ce que ça aurait donné si mon imbécile de père s’était entiché d’une moldue ? J’aurais honte d’être un tel bâtard. Je n’étais déjà pas fier du tout d’avoir un sang pur et une sang-de-bourbe pour géniteurs, alors je n’imagine même pas ce qu’aurait donné un mariage inter-espèces.

    Somme toute, je songeais que j’aurais, moi aussi, pu faire ce genre de « fugue », comme Hyacinthe. Ce n’était pas bien compliqué à envisager. Après tout, quand on est incompris par son entourage, c’est même plutôt logique et normal d’avoir envie et besoin de changer d’air.


    « Je fais un peu la même chose que toi, à ceci près que je ne peux pas m’en aller où je veux aussi longtemps que je veux… J’imagine la tête de ma femme… et celle du Ministre !» En fait, l’idée était assez plaisante, mais il est relativement rare de voir des types de mon âge fuguer. « En tout cas, tu as choisi la meilleure destination qui soit.»

    Je n’étais pas objectif. La Norvège étant mon pays d’enfance, j’y avais vécu des choses marquantes et mes souvenirs de gosse étaient ancrés en moi avec une telle intensité que je me voyais mal avoir une image un tant soit peu négative de mon pays. Car oui, je me considérais toujours comme un Norvégien.
    « Si tu veux, je peux t’y emmener et te faire visiter la "Galleri av magi og hekseri". Il y a un pub pas mal du tout où on sert le meilleur whisky pur feu du pays. »

    Je pris l’adresse que le garçon me donnait. Il m’expliqua que c’était une ferme et qu’il y logeait avec les gars de son groupe. Un lieu isolé. Un lieu moldu. Si Hyacinthe n’était pas logé là-bas, il y aurait eu de fortes chances pour que j’y fasse une petite descente avec quelques amis avides de sang. Les Doloris auraient pu fuser, ainsi que les Avada. Casser du moldu, on aime tous ça.

    « Je vois. »

    Je voyais surtout que je ne pouvais pas faire grand-chose sans éveiller les soupçons. Détruire une ferme dans le feu et le sang, c’était une activité que j’affectionnais particulièrement lorsque Rodolphus et Rabastan m’entrainaient avec eux. Je trouvais cela très amusant de voir brûler les gens qu’on avait torturés, et j’adorais entendre leurs cris qui se brisaient dans les flammes.

    « Retrouve-moi sur le port de Bergen demain matin à 10h, près du vendeur de baleine. » Le port n’était pas bien grand, mais il n’y avait qu’un seul pécheur qui vendait de la baleine, puisque ces dernières années, la chasse à la baleine avait fait l’objet de nombreuses règlementations. Je n’appréciais pas spécialement la chair de ce mammifère marin, mais je comprenais toute la culture qu’il y avait autour. « Je t’emmènerai. » C’était, après tout, l’occasion à la fois de revoir le port de Bergen, mais également de se balader un peu dans la partie sorcière du pays. Au moins, mon programme du lendemain n’allait pas nécessiter de grande organisation, puisque mon épouse comptait justement faire quelques courses typiques le lendemain. « Par contre, on fera un bout de route avec ma famille, demain, c’est la journée shopping.»

    Je savais pertinemment qu’aucune question ne me serait posée. Dans ma famille, tout le monde a toujours été habitué aux secrets et aux non-dits. Nous sommes plus ou moins soudés et nous avons appris à respecter l’intimité de chacun.


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