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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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In our eyes, the disaster and the fire ~ Myrna :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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INRP
IRL
Mar 26 Mar - 20:13
    Toute cette histoire était de la vaste connerie. Qu’était-il en train de se passer exactement ? Je regardais tout de loin et je devais me rendre à l’évidence : tout cela partait royalement en eau de boudin. Situation digne de figurer dans les annales du Ministère.
    Les moldus étaient en panique totale, les sorciers présents n’en étaient pas loin… quant aux personnes cagoulées, j’aurais mis ma main à couper qu’il s’agissait de ces enfoirés du Blood Circle.

    Myrna et moi étions installés dans un pub. Nous observions les événements de loin, la distance étant la meilleure façon d’éviter de se retrouver pris entre deux feux. J’avais commandé une bière, un peu au hasard, puisque je ne m’y connaissais pas du tout en boissons moldues. C’est Myrna qui avait décidé que nous viendrions ici. Elle était bien plus douée que moi pour tout ce qui relevait du domaine de la diplomatie. A côté d’elle, j’étais une véritable quiche pour tout cela. Cette femme était… comment dire… une pro dans le domaine.
    D’ici, on pouvait voir la fête foraine dans Regent’s Park et le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’était pas beau à voir.

    L’écran sur lequel était apparue la silhouette à la fête foraine n’inspirait rien de bon. Et je n’avais pas eu de contact avec Faust depuis quelque temps. Nous avions besoin de recentrer notre ligne de conduite, mais ça restait terriblement complexe d’analyser tout ce qui se passait sans avoir plus d’éléments.

    Le serveur amena ma bière et la boisson de Myrna. Nous avions tous deux les yeux rivés vers le carnage qui se passait de l’autre côté. Je n’avais pas la moindre idée de la façon dont nous allions agir en ces circonstances et, au fond de moi, j’espérais que tout cela n’était qu’une mauvaise blague… mais ce n’était pas le cas.


    « Pourquoi les aurors n’interviennent pas ? »

    J’avais posé la question à voix basse. Je ne voyais pas pourquoi ces sorciers hyper entrainés ne faisaient pas leur job. D’accord, ils étaient censés intervenir dans les cas de magie noire, mais bon sang, ce sont un peu les combattants d’élite de notre peuple… Alors, forcément, s’il y avait bien quelqu’un qui devait agir, c’était eux. Mes brigades pourraient toujours passer par après, histoire de mettre une version crédible des événements dans les esprits des personnes présentes… J’avais déjà imaginé un peu ce qui pourrait être le souvenir idéal. Un attentat terroriste. Il suffisait de regarder la une des journaux moldus, c’était ce qui faisait couler le plus d’encre à notre époque. Un kamikaze extrémiste aurait très bien pu venir se faire exploser dans une fête foraine qui rassemblait une foule importante. Le scénario était déjà ficelé avant même que mes hommes soient sur le terrain.

    « Tu vas encore me dire que les moldus sont de gentils petits êtres sans défense, après ça ? »

    Myrna O’Malley était une indécrottable et fervente adepte de la croyance en une osmose possible entre nos mondes. Ou quelque chose dans ce goût-là. C’était un sujet qui nous divisait depuis des décennies, elle et moi. Déjà à Poudlard, elle avait essayé de me faire adhérer à son message de paix dégoulinant de mièvrerie. Ça n’avait évidemment pas fonctionné, je n’étais pas du genre à me laisser faire ni à changer d’idée pour les beaux yeux de quelqu’un.

    J’avais un petit sentiment de gêne à l’idée de me trouver loin de la débâcle, à philosopher sur la condition humaine en sirotant tranquillement une bière blonde d’un demi-litre. Mais ma place n’était pas là-bas. Je devais rester en dehors, j’occupais un poste important, j’avais des responsabilités et je ne devais pas perdre cela de vue. Ma place était ici, dans ce pub. Et, bien que j’aie une grande envie, presque palpable, d’aller casser du moldu à tour de bras, je gardais les idées claires et me donnais cette discipline nécessaire de me tenir à distance. Je n’avais pas à intervenir.

    Je regardais Myrna, à présent. Ses yeux brillaient de cette lueur propre à la prise de conscience de quelque chose qui nous dépassait. Et c’était bien le cas. Nous n’avions aucune idée d’où toute cette histoire nous mènerait, mais il était évident que nous étions à la dérive, nous et toute la population sorcière.




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Anonymous
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INRP
IRL
Sam 30 Mar - 12:37
In our eyes, the disaster and the fire
Ft. William
Prendre un verre avec un ami c’était quelque chose sensé être positif. Surtout qu’elle avait réussi l’exploit d’entraîner William avec elle dans un endroit moldu. Elle pensait que l’acceptation des uns et des autres passait par la connaissance de son prochain. Il faisait beau, tous les moldus présents dans le pub étaient souriants et puis ils vendaient du jus de pomme, les gens qui vendent du jus de pomme étaient forcément sensationnels.  
Les personnes beaucoup moins sensationnelles se trouvaient cependant pas si loin. Tout commença par une vidéo tellement banale. Un type  tout ce qu’il y a de plus banal, une carrure pas des plus impressionnantes, même son masque n’était pas des plus flippants, ça aurait pu être n’importe qui et il aurait pu annoncer n’importe quoi. Sauf que lui, il avait décidé d’annoncer une nouvelle qui allait chambouler le monde. Comment expliquer qu’une seule personne puisse captiver autant de monde en l’espace de quelques secondes. C’est bien simple, durant l’annonce toutes les personnes du pub étaient silencieuses. Ce qui était tout de même fou chaque personne présente sur les lieux de la fête foraine devait vivre son pire moment et tenter d’échapper à une foule qui allait psychoter, des gens qui verraient le mal partout. Et pourtant, dans ce pub, tout le monde semblait juste abasourdi comme si le monde était devenu soudainement fou. Même le serveur qui quelques instants auparavant avait le sourire, lorsqu’il déposa les boissons avait le regard fixé sur les attaques qui commençaient par-ci, par-là.

Ce n’est qu’en entendant la question de William que Myrna se souvint qu’elle n’était pas seule avec des inconnus. Elle avala une gorgée du breuvage sucrée avant de murmurer, répondant à la question. « Parce qu’ils ont été pris au dépourvu, qu’il y a dans cette foule bon nombre d’innocents et que la mission première sera de sauver le maximum de gens. » Bien sûr que les aurors allaient intervenir, cependant comme à chaque fois qu’un évènement grave se déroulait, il fallait faire le calcul du meilleur choix à faire et celui qui dirigeait les aurors avaient une pression énorme sur les épaules, en envoyant ses troupes dans le brasier qu’avait provoqué un sorcier, il les condamnait, plus d’anonymat puisque le blood circle allait surveiller ça de très près. Sans parler des aurors qui seraient blessés par les flammes. Myrna sentit son cœur se serrer à cette pensée, son fils était en danger et elle n’avait pas à intervenir… ce n’était plus son rôle, elle devait se contenter d’être comme les autres parents qui savent que leur enfant fait un métier à risque… être tendue jusqu’à ce que le soulagement qu’il n’ait rien soit une certitude.

La deuxième question de William fit froncer les sourcils de la sorcière. Ah non, il n’était pas en train de dire ouvertement que c’était la faute des moldus tout ça ? Non mais il fallait voir un peu plus loin que le bout de son nez. C’est pourtant sans la moindre animosité, qu’elle l’invita d’un geste du menton à regarder la scène au loin. « Parce que tu as l’impression qu’ils s’en sortent bien toi ? Ce n’est pas parce qu’il y a une poignée de personnes qui ont décidé de faire la guerre aux sorciers qu’il faut tous les mettre dans le même panier. » Elle soupira avant de rajouter « Regarde les William, il est impossible de différencier ceux qui ont de la magie en eux de ceux qui n’en ont pas. Ils sont tous en proie à la panique. Ils sont tous les victimes de ce groupe. De la même façon que tous les sorciers n’ont pas à cœur de détruire la vie des moldus, tous les moldus n’ont pas envie de nous exterminer. »

Bien sûr que ça aurait été un mensonge que de dire qu’elle adorait ces gens qui étaient en train de faire un carnage. Elle n’en voulait même pas au sorcier torturé qui essayait désespérément de s’en sortir en invoquant des flammes ça c’est parce qu’elle sait pas encore pour Sean et qui avait encore plus plongé le monde qui l’entourait dans le chaos, donnant, quelque part, raison au Blood Circle sur le fait que les sorciers étaient dangereux. Oui, ils l’étaient il suffisait d’une baguette pour qu’ils puissent tuer des gens mais les moldus n’étaient pas en reste puisque leurs armes à feux faisaient des dégâts tout autant que les sorts, donnant la mort de la même façon sauf qu’à la place de la lueur verte, c’était un bruit assourdissant.

Elle posa de nouveau son regard sur son ami le questionnant à son tour afin de savoir ce qu’il pensait de tout cela « Pour toi, la solution serait d’éradiquer tout le monde ?  Regarde les gens autour de nous. D’après toi, ils ont l’air de vouloir nous déclarer la guerre ? » Elle avait besoin qu’il se penche sur la question, même si depuis le temps, elle savait que leurs opinions différaient à ce sujet et qu’elle serait toujours la personne défendant les moldus parce qu’elle vivait auprès d’eux depuis des années et qu’ils avaient été toujours été aussi serviable que les sorciers pour elle. Cependant… il est vrai que le Blood Circle commençait à lui taper sur le système, après Voldemort et les Mangemorts, arrivait dans la place les moldus aux idées tout aussi arrêtées… merveilleux vraiment et sinon ? Vivre en paix ça intéressait quelqu’un d’autre que Myrna ? « On ne peut pas y aller, n'est ce pas ?»
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Anonymous
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INRP
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Dim 31 Mar - 11:00
    Je n’étais pas un grand habitué des pubs, à fortiori des pubs moldus. Mais je devais reconnaître qu’être là avec Myrna, c’était tout de même plus agréable que de rester au bureau, même dans la salle de repos. La bière ne moussait pas beaucoup, mais elle se laissait boire. Elle n’avait pas ce goût sucré persistant qui me dégoûtait parfois dans la bièraubeurre : le chocolat mis à part, je n’étais pas très sucré.
    Myrna avait opté pour du jus de pomme, une simple boisson qu’elle appréciait consommer à tout moment, pour ce que j’en savais… Nous étions fort différents, elle et moi, c’était très clair depuis toujours : nous pouvions très bien nous entendre, mais nous avions des valeurs assez différentes pour ce qui concernait les moldus et le genre de situation qui se déroulait non loin de nous.

    Nous pouvions voir le chaos qui s’était abattu sur Regent’s Park. La foule courait et hurlait, on pouvait s’attendre à des explosions et des coups de feu – si je ne m’abuse, c’est le genre de techniques utilisées par les moldus pour défoncer tout le monde – mais tout ce que l’on pouvait voir d’ici, c’était un bien triste spectacle, dans lequel on ne pouvait pas envisager d’intervenir nous-mêmes.

    Je sais bien que je pouvais être de mauvaise foi, mais vu nos pensées divergentes, je sautais systématiquement sur les diverses occasions pour exprimer mes opinions et les développer. Disons que ce qui se passait actuellement pouvait être une occasion en or de recruter des Mangemorts, mais ça, il est évident que je n’en parlerais jamais ouvertement, excepté à la planque… je devais cacher mon allégeance, même en période vachement troublée.


    « Évidemment… au milieu de tous ces hurluberlus, il va falloir un moment avant que les brigades puissent intervenir…»

    Quand je vis mon amie froncer les sourcils, je sus immédiatement que si je ne faisais pas un minimum gaffe à ce que je disais, je risquerais d’attirer l’attention. Et je ne savais pas exactement si Myrna essayait de me convaincre ou si elle me faisait juste l’inventaire des faits…
    « Quand je vois des terroristes à l’œuvre, Myrna, j’ai juste envie de les voir s’arrêter. Tu crois vraiment que tout cela n’a pas été savamment orchestré ? Il y a une hiérarchie dans toute organisation, même – et surtout – quand il s’agit d’organisations qui fomentent des attentats comme celui-là. Et si ce n’est pas une déclaration de guerre, je trouve que ça y ressemble tout de même suffisamment pour qu’on s’inquiète de l’avenir.»

    Je n’étais pas du genre à plaider la cause des Mangemorts en public, mais le spectacle qui avait lieu actuellement à la fête foraine était éloquent :cela n’aurait jamais eu lieu si le Seigneur des Ténèbres avait pu mener à bien son grand projet. Il n’y aurait jamais eu de Blood Circle, de terrorisme anti-sorciers et de coups d’éclat du genre.

    « Non, on ne peut pas y aller. Nous n’avons pas notre place sur le terrain… » Si l’on avait été de simples exécuteurs, oui, peut-être que l’on aurait pu y aller, mais là, c’était impossible, nous avions tous deux des postes à responsabilités et nous aurions à être efficaces par après, mais en tant que décideurs.
    Je prenais une autre gorgée de bière blonde, laissant la fraîcheur du liquide envahir ma bouche, puis ma gorge.
    « Tu en penses quoi de tout ça ? » Je ne savais pas exactement ce que Myrna pouvait bien avoir comme idée sur l’attentat du Regent’s Park. Nous ne partagions pas le même point de vue sur les moldus, alors, j’étais curieux de savoir ce qu’elle percevait de tout ceci. « Je n’ai pas envie que mes gosses vivent dans la peur à cause d’imbéciles qui ne sont pas capables de comprendre qu’ils ne peuvent pas décider pour tout le monde.»

    En pareilles circonstances, il était évident que la peur du moldu allait pouvoir s’installer tranquillement dans les esprits. L’Ordre du Phénix ne pourrait pas contrer une montée de panique dans notre monde… les sorciers pourraient très logiquement se tourner vers nous, les Mangemorts, pour restaurer l’ordre et la sécurité.
    Finalement, à la réflexion, cet attentat ou cette déclaration de guerre – je ne savais pas exactement de quoi il retournait – pouvait très bien servir notre cause et nous apporter du soutien inattendu.

    L’être humain est capable du meilleur comme du pire. L’instinct de survie de chacun allait pouvoir jouer un rôle très important pour la suite et je savais d’ores et déjà ce que j’allais adopter comme méthode et comme attitude, pour ma part. Parler de sécurité dans un monde effrayé, c’était le meilleur moyen de rallier à notre cause des sorciers de tout âge et de tout horizon. C’est dans les moments de faiblesse et de stress qu’il faut agir pour gonfler nos rangs et prendre de plus en plus de place dans les sphères du pouvoir politique.





PS : j’aime le staff
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Ven 5 Avr - 13:39
In our eyes, the disaster and the fire
Ft. William

Les brigades interviendraient, il y aurait des pertes certes, c’était obligatoire mais les brigades arriveraient à temps pour sauver la plus grande partie des sorciers – et des moldus… en tout cas Myrna espérait que les aurors ne feraient pas de distinctions entre moldus et sorciers, sauvant toute personne dans le besoin. Comment savait elle qu’ils y arriveraient, parce qu’elle avait confiance dans le système, qu’elle avait beau ne plus être auror, elle le restait dans l’âme et savait qu’ils mettraient tout en œuvre pour la population. En plus, elle ne pouvait pas critiquer cette profession lorsque son fils faisait parti de cette dernière. Elle ne se risqua pas à en dire davantage, parce que sa poitrine se serrait à l’idée de se tromper, à l’idée qu’il puisse arriver quelque chose à Sean et aussi parce que William avait relancé la conversation sur ce qu’il passait. Son regard ne quittait plus son ami tandis qu’il essayait de lui ouvrir les yeux sur SA vérité. Pour autant, elle de se démontait pas, oui, il avait raison des gens avaient mal agis, des gens s’en étaient pris à tout une communauté mais ils n’étaient pas tous comme ça. « Tu as raison, ça a été planifié à l’avance, ce n’est pas l’œuvre d’un impulsif qui tout d’un coup a décidé qu’il fallait agir. » Et pour autant, il était hors de question qu’elle le suive dans cette idée de guerre, elle secoua la tête « Nous n’avons pas à rentrer en guerre, on doit vivre dans le respect de l’autre, pas dans la peur. La seule chose que nous avons à faire c’est montrer que nous vivons ensemble depuis des siècles et que ça se passait très bien. La seule chose que nous avons à faire William c’est de démanteler cette organisation. » A mon avis, tu vas devoir oublietter tout le monde à la fin du rp (a) Se rendait-il seulement compte, qu’elle avait épousé un moldu et que jamais il n’avait tenu des propos négatifs sur les sorciers parce que la première sorcière qu’il avait rencontré ne lui avait pas fait le moindre mal ? Ses beaux parents étaient moldus, sa fille était moldu et aucun d’entre eux n’aurait fait parti de la moindre organisation visant à nuire les sorciers, rien que pour ces gens, Myrna protégerait les moldus.


Il lui confirmait que non, ils n’avaient pas à intervenir directement, ils s’occuperaient du après. Du coup, ils étaient obligés de constater, impuissant, alors qu’elle était persuadée qu’un peu d’aide aurait été utile pour tout en chacun. Elle restait donc silencieuse, essayant de supporter le spectacle macabre, jusqu’à ce qu’il lui demande ce qu’elle en pensait. Elle lui répondit avec franchise « J’en pense que j’ai un pied dans chaque monde depuis plus de 20 ans et que ça s’est toujours bien passé. Il n’y a pas de raisons que ça change. » Cependant, elle pouvait comprendre plus que quiconque qu’il avait peur pour ses enfants. Si elle n’avait pas la crainte qu’il voit Leah comme une menace pour les sorciers, elle se serait confiée et aurait dit qu’elle savait depuis bien longtemps que certains moldus nourrissaient pour les sorciers une haine viscérale, sauf qu’en disant ça, elle aurait mis les projecteurs sur son enfant et elle ne voulait pas qu’il songe cela. « Il y aura toujours des gens pour croire qu’ils valent mieux que les autres pour diriger un peuple. Ils ne sont pas différents que les mangemorts au temps de Voldemort. Chacun pense avoir raison et oublie que le monde n’est pas tout blanc ou tout noir. Tout ce que tes enfants doivent savoir c’est qu’il existe des idiots qui ont pour vocation de semer la mort et la destruction derrière eux et que le danger c’est de généraliser. »
Elle observait les gens dans l’endroit où ils se trouvaient, aucun ne semblait se réjouir de ce qu’il se passait, ils avaient tous l’air stressé. Non, ils ne rentraient pas en guerre, ça ne ressemblait pas à ce que Myrna avait pu lire dans les manuels d’histoire de Colin. Là, ils semblaient juste sous le choc, la nouvelle devait être difficile à avaler et pourtant personne ne regardait son voisin comme pour voir s’il faisait, comme ce que les images sur le grand écran suggéraient, parti de ces monstres. Non, tout le monde était logé au même panier, ce qui semblait primer c’était l’incompréhension et la stupéfaction de voir un déferlement de haine. Alors certes, de là où ils étaient, ils étaient intouchables et si le moindre moldu… ou sorcier, menaçant était arrivé dans le pub, il aurait été neutralisé par William et Myrna. Myrna avait cependant espoir en l’avenir, tout n’était pas voué à l’échec, tout irait bien. C’était peut être son éternel côté optimiste qui parlait mais elle était persuadée que ça irait et elle murmura à William « ça va juste nous donner plus de travail. »

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Anonymous
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INRP
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Mar 9 Avr - 20:06
    Quand ce genre de choses arrive, il n’y a pas trente-six façons de faire. Il faut limiter la casse, évacuer les blessés et nettoyer les dégâts de toutes sortes. On avait l’habitude de gérer des crises avec les moldus, mais ce qui venait de se produire me semblait bien différent des affaires courantes.
    Ça aurait été tellement plus facile et plus simple s’il s’était agi d’une folie isolée, d’un petit groupuscule d’extrémistes agitant des slogans et des armes… mais ici, ils étaient plusieurs, ils avaient agi dans une foule sans distinguer les sorciers des moldus.


    « J’espère que ce n’est pas le début d’une guerre, mais je n’ai pas un très bon pressentiment.» Une attaque délibérée, ciblant un lieu bondé… C’était un grand coup pour marquer au maximum les esprits et rallier des gens à une cause. « Désolé de te dire ça, Myrna, mais je pense sincèrement que l’ère de la coexistence pacifique s’est terminée sous nos yeux. Je ne suis pas pessimiste, mais…. Je ne le sens pas. » Je ne me fiais pas vraiment à mes intuitions, j’étais plutôt un type rationnel, toujours en train de tout analyser et de chercher à tout comprendre.

    Et là, je ne comprenais pas. Des innocents, voilà qui étaient les victimes de ces cinglés. Et je ne voyais pas en quoi le démantèlement d’une organisation pourrait limiter les dégâts : le secret avait été révélé, les choses allaient devoir évoluer, en bien ou en mal, selon les points de vue.

    Il était vrai que le modèle de pensée des membres du Blood Circle et de ses sympathisants n’était pas bien différent de l’idéologie que nous, mangemorts, défendions ardemment il y a quelques années… actuellement, notre ardeur est toujours là, mais bien plus discrète : elle attend le bon moment pour ressurgir et honorer notre Augurey comme il se doit.
    Je savais d’ores et déjà ce que je dirai à Faust quand je lui expliquerai tout ceci. A mes yeux, la guerre allait éclater, c’était imminent, et si nous voulions une chance d’être efficaces, il nous fallait surfer sur les vagues et les remous de cette affaire.


    « Tu ne comprends pas… » Je n’avais jamais réussi à faire changer d’avis mon amie sur le sujet des moldus, et ce n’était pas faute d’avoir essayé. Elle était molduphile, comme d’autres sont collectionneurs, une sorte de passion qui pourrait la mener à sa perte. « Avoir un pied dans chaque monde, ça fera de toi une traîtresse ou, au mieux, une hypocrite. »

    Je savais bien que mes mots étaient assez durs, mais il fallait bien qu’elle ouvre les yeux. Tout le monde n’était pas tout beau et tout gentil… et Myrna se ferait croquer bien vite avec sa mentalité d’idéaliste peace and love. Nous n’étions plus dans les années 70, c’était fini cette période love. Mais elle n’en démordait pas.

    « Comment a-t-on pu en arriver là ?» Ce n’était pas une question de généralisation excessive ou de manque de tolérance qui avait permis à un nouvel ennemi de surgir, non, c’était autre chose et les causes m’en étaient inconnues. « J’ai toujours pensé qu’avec leur fascination pour ce qu’ils ne comprennent pas, les moldus allaient plutôt nous envier…» Au fond, il était tout à fait possible qu’ils nous jalousent tellement qu’ils décident de nous éliminer, histoire de se retrouver les plus puissants… « Tu penses qu’ils sont nombreux à penser que nous sommes des ennemis ?»

    Avec Myrna O’Malley, je n’avais pas besoin de jouer un rôle. Je faisais juste attention de ne pas trop parler de mes opinions politiques. Depuis le temps qu’on se connaissait, on savait tous les deux que c’était un sujet qui nous fâchait systématiquement. Nous n’avions pas été élevés dans les mêmes cultures ni les mêmes valeurs. « Ma fille n’a que onze ans, tu sais… Elle n’est pas encore en âge de comprendre les conflits comme celui-ci.»

    Revenir au sujet des enfants, c’était le meilleur moyen de calmer le jeu. C’était un point qui nous rapprochait, Myrna et moi, on était tous les deux parents et tous les deux prêts à tout pour nos gosses, bien que les siens soient beaucoup plus âgés que mes deux jeunes adolescents.

    Je vidai mon verre de bière et fis couler le liquide directement dans ma gorge, en bloquant ma glotte. Technique rapide et efficace pour ingurgiter un verre en quelques secondes à peine.


    « Je ne sais pas si je suis effrayé ou en colère. J’ai l’impression qu’on ne peut jamais être tranquille quelques années.» Je râlais sur les événements, puisque je ne pouvais rien faire pour l’instant, c’était un peu la seule chose qui m’était possible sur le moment : râler et pester. Et je pouvais être très grognon quand ça me prenait. « Tu vois, là, j’ai juste envie de me trouver loin de tout ça, de ne pas être concerné et d’être juste en sécurité avec ma famille.»


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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 11 Avr - 11:08
In our eyes, the disaster and the fire
Ft. William

Pas de bons pressentiments ? Myrna n’en avait pas spécialement non plus, elle essayait juste de voir le bol à moitié rempli et non pas à moitié vide. Bien sûr que ce n’était pas anodin comme acte, il y aurait des nouvelles dans les journaux dès le lendemain que ce soit du côté des moldus mais aussi du côté des sorciers et même si c’était une véritable catastrophe ce qui venait d’arriver et qui se déroulait encore à l’heure actuelle d’ailleurs, ce serait intéressant d’avoir les points de vue des deux bords. Les propos de William n’étaient franchement pas des plus plaisants, réaliste, probablement mais plaisant beaucoup moins. Une nouvelle ère venait de commencer et une chasse aux sorcières allaient débuter pour certains moldus tandis que ça allait réveiller chez certains sorciers l’envie de reprendre des idéaux puristes et cultiver une haine des moldus. Elle murmura, essayant de le convaincre tout en sachant que ce serait vain « Il faut y croire. Si on pense que tout se règle dans la douleur, c’est certain qu’une coexistence pacifique n’existera pas. Ces gens qui ont attaqués les moldus et les sorciers, oui ce sont les ennemis de tous, je suis d’accord avec toi mais ils n’ont pas attaqué tout le monde… parce qu’ils ne savent rien… ils ont peur et la peur rend les gens stupides parfois. »

Elle comprenait ce qu’il voulait dire, bien sûr que bon nombre de gens penseraient ça, elle n’était pas idiote, elle le savait. Cependant, elle ne comptait céder à aucune pression, elle le regarda dans les yeux « William, mes beaux parents sont moldus, mon mari était moldu et ma fille n’a pas la moindre fibre de sorcellerie coulant dans ses veines. Que je le veuille ou non j’ai forcément un pied dans chaque monde et je ne vais certainement pas tourner le dos à des membres de ma famille pour des idéologies que je ne partage pas. Ça ne fait pas de moi une traîtresse, ça fait de moi quelqu’un qui sait ce qu’il veut. Tu le ferais toi si ta femme et un de tes enfants étaient moldues ? Tu leur tournerais le dos parce qu’une poignée de personnes a décidé de rentrer en guerre ou tu resterais à leur côté comme tu le fais depuis des années ? »

Elle savait la réponse parce qu’elle était évidente, bien sûr qu’il ne leur tournerait pas le dos et il pouvait bien prétendre ce qu’il voulait, dire qu’il n’aurait jamais épousée une moldue, oui c’était fort probable d’ailleurs mais elle lui demandait juste de se projeter dans ce cas de figure, pas de le vivre. Elle se moquait bien de la façon dont les gens pouvaient la percevoir, ça ne changeait pas ses sentiments et une vie sans Leah, même pour coller à des idéaux, même pour la protéger, ça n’était tout simplement pas possible.

La question qu’il se posait, elle aurait eu envie de répondre que c’était à cause de l’intolérance qu’ils en étaient là, s’ils avaient accepté dès le début les moldus, ne les prenant pas pour une sous espèce, ce qui n’était d’ailleurs pas le cas, rien de tout cela ne serait arrivé. Elle l’observait, comprenant où il voulait en venir avec la fascination, ça aurait pu être possible si la magie était uniquement positive, s’ils l’utilisaient tous à bon escient pour faire de ce monde, un monde meilleur, or les moldus avaient compris que la magie était synonyme de danger et la peur était un moteur bien plus efficace que la fascination. « Ils agissent comme ça parce qu’ils ont dû voir ou entendre parler de sorciers malfaisants, de la même façon qu’ils s’inquiètent lorsqu’ils voient des armes à feux, même celles de leurs forces de l’ordre, une baguette à leurs yeux est un instrument permettant souffrance et mort et ça passe au-delà de leur fascination. C’est notre faute si on en est arrivé là. » Pensive, elle réfléchissait à sa question sur le nombre d’ennemis qu’ils avaient, si elle se basait sur la lettre que Charlie avait laissé à sa fille… oui ils étaient nombreux à le penser. « Oui William, ils sont nombreux d’après moi et peut être qu’ils le seront encore plus après cette journée, ça dépend de la perception de chacun des moldus présents et qui ils prennent pour responsable de cette journée. »

Oui, elle connaissait l’âge de sa fille et il n’avait pas tort lorsqu’il disait qu’elle n’était pas en âge de tout comprendre. La seule chose qu’elle pouvait faire, c’était se baser sur l’opinion de ses parents à ce sujet et Myrna n’était pas certaine que William défende les moldus dans ce cas de figures, comme dans tous les cas de figures d’ailleurs. « Et tu vas lui dire quoi à ce sujet ? »  Peut être d’ailleurs qu’il ne comptait pas lui en parler, difficile de savoir comment un parent réagi, à la place de William, elle n’était pas certaine qu’elle aurait envoyé un hibou à ses enfants pour leur en parler, espérant sûrement qu’ils resteraient dans leur bulle d’innocence.
Effrayé ou en colère ? Hum, un mélange des deux Myrna diraient, effrayés parce qu’ils ne savaient pas à quoi s’attendre, que c’est difficile de pouvoir anticiper quelque chose de nouveau. En colère parce qu’il y avait des vies en danger à cause d’une poignée de personnes. Et oui… ils n’étaient jamais tranquille, pourtant, elle essayait de positiver « ça va s’arranger tu verras, ça s’arrange toujours.»

S’il y a bien une façon de pensée de William qu’elle partageait, c’était celle-là, le fait d’être en sécurité avec sa famille, encore que… elle voulait juste que sa famille soit en sécurité, elle-même pouvait bien être en danger que ça ne lui posait pas de problèmes. Elle l’observa avant de souffler « C’est peut être ce qu’on va devoir faire si ça ne fonctionne pas comme on le voudrait… On va devoir les mettre en sécurité. » et ça allait être compliqué avec leurs caractères de cochons… ses enfants allaient être ultra difficiles à convaincre.

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Sam 13 Avr - 8:02
    Quand une guerre approchait, il fallait s’y préparer. Pour ça, la première étape était de reconnaître la véracité de l’acte déclencheur, puis de connaître son ennemi. Si cela ne tenait qu’à moi, franchement, jamais les moldus n’auraient les moyens de nous mettre une telle pression. Ils ne valaient rien de plus que des elfes de maison. Et encore… les elfes de maison ont au moins le mérite de servir à quelque chose, eux.
    Je n’avais jamais été un homme de combat. J’ai toujours été le genre réfléchi et posé, stratège et calculateur, le type qui réfléchit pour trouver le meilleur rapport de qualité de combat. Je sais me battre, pourtant, mais ça ne m’intéresse pas. Alors, si d’autres peuvent le faire à ma place, ça me convient très bien.

    La peur rend les gens stupides… Myrna avait raison sur ce point. Quand la peur se fait sentir, les êtres humains reviennent à leurs instincts animaux. Ils ne pensent plus qu’à leurs besoins physiologiques, à leur sécurité… et plus on pense à sécuriser sa propre vie, plus il y a de chance qu’on soit un gros con. Les statistiques le prouvent.


    « Il y a de la stupidité qui mériterait de rester enfermée. Les gens comme ça doivent se faire soigner, ce n’est pas possible autrement. Tu as déjà vu le nombre de dingues qui sont en liberté, alors que des spécialistes pourraient les traiter dans des hôpitaux spécialisés ?» Oui, à mes yeux, les terroristes du Blood Circle ne méritaient pas mieux qu’un séjour en hôpital psychiatrique, avec de grands renforts de potions tranquillisantes et d’images toutes roses et violettes. Leur esprit devait être très dérangé pour que ces personnes en viennent à agir de la sorte. « Tu ne penses pas qu’il serait dans l’intérêt commun de faire interner ces terroristes ? Ils ont dû subir un lavage de cerveau. » Et au moins, dans un hôpital psychiatrique, avec une belle chemise à très longues manches, hyper design, pour leur empêcher de faire du mal et de se faire du mal, il y avait de fortes chances que ces cinglés se tassent un peu. Si pas… eh bien, il fallait les droguer pour les maintenir dans du coton.

    Ma solution n’était pas vraiment violente, ça devrait plaire à Myrna : elle qui levait les yeux au ciel chaque fois que le mot « moldu » sortait de ma bouche, elle allait sans doute trouver que mon idée de soigner ces fous était un grand pas en avant… mais c’était surtout une solution qui permettrait d’interroger ces agents du BC en les ayant toujours à portée de la main.

    Mais je n’eus pas le temps d’argumenter encore sur le sujet, puisque Mrs O’Malley me parlait de sa famille. Un mari moldu – tout le monde était au courant de cette particularité de l’homme de Myrna… et lors de son décès, j’avais été là pour Myrna, comme si son mari était de notre monde… que en ferait-on pas pour les personnes à qui on tient ! – une fille moldue… ça, c’était une information un peu moins connue du grand public. Je ne sais plus trop si c’est la plus jeune des enfants de Myrna ou l’avant-dernière, mais ce n’était pas trop le moment de réfléchir à tout ça. J’écoutais ce qu’elle me disait et il était vrai que je ne laisserais jamais tomber ma femme ou mes enfants. Ça m’arrachait la gorge de le reconnaître, mais le fait était là.


    « Non, en effet, je ne pourrais jamais les laisser. Mais j’ai déjà tourné le dos à certaines personnes de ma famille pour des idéologies divergentes. » Myrna n’était pas idiote, elle savait très bien que ma cousine Dolores avait jeté un froid dans ma famille. A l’époque, il n’avait pas été facile de porter fièrement le patronyme d’Ombrage. Je m’en souviens comme si c’était hier… et c’est justement dans ce genre de situation que j’avais pu compter sur le soutien de Myrna. Tourner le dos à Dolores avait été une très bonne chose. La renier m’avait fait un bien fou. Cette espèce de chamallow rosâtre ne méritait pas de porter notre nom. C’était devenu le mouton noir – ou rose, en l’occurrence – de la famille.

    Quel parent ne serait pas prêt à tout pour ses gosses ? C’était ça, la véritable question. Si j’avais eu le malheur d’avoir un enfant cracmol, je ne pense pas que j’aurais pu le supporter. Ma nièce n’a pas encore révélé ses pouvoirs et je vois bien que ma sœur, Elvira, en est malade. Je ne sais pas comment je réagirais à sa place. Je ne sais pas comment j’aurais réagi à la place de Myrna, en constatant qu’un de mes enfants n’avait pas la moindre once de magie en lui…

    Les moldus se révélaient être des ennemis, dans certaines circonstances. Je n’avais pas l’impression que le monde sorcier fût préparé à cela. Certes, la violence existait dans les deux mondes, mais j’avais du mal à supporter l’idée d’être traqué comme un animal par des chasseurs de sorciers.
    « Les moldus ne sont pas tous complètement stupides, ils vont quand même se rendre compte que les propos d’une poignée de terroristes sont disproportionnés, non ?»

    En fait, j’espérais un minimum de bon sens de la part des moldus. Ils avaient traversé bon nombre de crises – économiques, politiques, humaines – ces dernières années, ils n’allaient tout de même pas se lancer dans une guerre ?
    J’eus un léger froncement de sourcil en entendant la question de mon amie. Qu’allais-je dire à ma fille de onze ans ? Ou même à mon fils, finalement, à quatorze ans, il n’était pas beaucoup plus prêt pour connaître ce genre de choses…


    « Je pense qu’on attendra les vacances pour en discuter en famille, autour de la table. Ce ne sont pas des sujets à aborder par écrit, je préfère en parler en face avec eux.» Et je savais bien que je pouvais compter sur ma chère et tendre pour m’épauler dans cette conversation. Même si, de toute évidence, ça s’annonçait d’ores et déjà plutôt laborieux. « Je ne sais pas quelle tournure tout ceci va prendre, mais ce qui est clair, c’est que ça ne s’arrangera pas facilement.» Je me demandais si aller vivre quelque temps chez ma sœur, en Norvège, pouvait être une solution pour préserver les miens. Au moins mettre en sécurité ma femme et mes enfants.


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Lun 15 Avr - 18:16
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C’était compliqué de défendre ces gens dont elle ne savait rien. Elle n’avait pas la moindre idée de la raison qui les avait poussés à agir de la sorte. Est-ce qu’ils étaient fous, est ce qu’ils agissaient par vengeance à cause des sorciers leur ayant auparavant pourri l’existence, Myrna ne savait pas. Ce qu’elle savait en revanche, c’était qu’ils agissaient exactement de la même façon que les mangemorts, que William avait eu des amis parmi ce groupe, chose qui avait toujours profondément ennuyée Myrna sans qu’elle n’ait vraiment voix au chapitre et qu’elle n’arrive à le convaincre que ses amis craignaient un peu. « A mes yeux, ils ne sont pas différents des mangemorts William, sauf que leurs armes sont différentes. Pour eux c’est les armes à feux et des sorciers rendus fous… par la captivité ? par la douleur ? Que sais-je. Pour les mangemorts c’était les baguettes et des moldus rendus fous par la folie. Je ne suis pas certaine qu’enfermer quiconque soit utile, ça n’a pas marché pour les mangemorts, ça ne marchera pas pour eux. Il faut peut-être essayer la méthode douce, leur faire comprendre que nous ne leur voulons aucun mal. » Oh que oui, elle sentait que William n’allait pas vraiment adhérer à sa solution, déjà il faisait l’effort de pas vouloir tous les pulvériser et ça c’était quand même une très bonne chose, comme quoi avec l’âge il devenait tolérant. Peut être même qu’elle se trompait et qu’il trouverait l’idée de son amie fort intéressante.

Au moins, la question famille c’était mettre tout le monde d’accord, de la même façon que Myrna soutiendrait coûte que coûte la sienne, William reconnaissait qu’il ferait de même pour les siens et qu’il l’aurait fait même si sa famille était moldue. En revanche, il est vrai qu’il n’avait pas vraiment assumé avoir Dolores Ombrage dans la famille. Ce que Myrna comprenait, cette fille était tout bonnement insupportable et elle avait détesté devoir travailler avec elle au ministère… ce qui est quand même un exploit puisque Myrna était relativement bonne patte lorsqu’il s’agissait de bien s’entendre avec des gens. C’est donc avec un sourire qu’elle répondit à son camarade. « Oh mais je lui aurais tourné le dos de la même façon que tu l’as fait, je te rassure sur ce point, je ne la trouvais pas vraiment fréquentable non plus. » D’ailleurs, il le savait puisque Myrna l’avait soutenu du début à la fin, non vraiment, impossible, même pour elle de pouvoir supporter Dolores… cette fille était vraiment horrible.

Elle avait vraiment l’impression d’avoir affaire à quelqu’un n’y connaissant rien aux moldus et si elle tiqua sur le fait qu’il se demandait, réellement en plus, s’ils étaient tous stupides. Au moins il demandait l’avis à quelqu’un qui en côtoyait ce qu’elle pensait d’eux. Myrna prit donc la peine de répondre, essayant, encore et toujours, de les défendre. « Bien sûr que non ils ne sont pas tous stupides. Au même titre que tous les sorciers ne sont pas stupides et n’ont pas défendus Voldemort et sa pureté du sang. Il y en a qui vont se poser des questions, qui vont chercher à comprendre. Je suis même certaine qu’il y en a qui vont être heureux de savoir que les sorciers existent.  Je suis sûre que la plupart des moldus ne va pas rentrer en guerre contre les sorciers. Oui, il y en aura pour qui ce message va passer et qui vont prendre les armes, mais ce ne sera pas la majorité. » En tout cas, elle l’espérait de tout cœur. Si c’était l’inverse qui se produisait et que c’était une poignée de moldus qui restaient tranquilles pendant que les trois quarts de la population rêvait vengeance, ça ne laissait rien présager de bon et Myrna réunirait sûrement sa famille pour qu’ils aillent vivre loin des ennuis… sauf que dans l’ère actuelle, les réseaux sociaux étaient bien présents… Est-ce qu’il y aurait vraiment un endroit où être tranquille ? Tous les peuples allaient savoir, ça ne serait pas uniquement en Angleterre que les sorciers allaient être découverts mais partout.

Il n’avait pas tort, le dire de vive voix serait sûrement plus facile que par écrit. Le seul souci c’est que ses enfants allaient sûrement se poser des questions… en tout cas ceux de Myrna à cet âge-là, avaient toujours posé des montagnes et des montagnes de questions… bon peut être pas sur une guerre moldu-sorcier… encore que Thomas était à Poudlard lorsque la guerre avait eu lieu… mais la question pour lui ne s’était pas vraiment posé. Comment aurait-il pu choisir les mangemorts alors que son père était moldu et que cette sœur qu’il adorait l’était aussi.
Tout comme William, Myrna n’avait pas la moindre idée de comment les choses allaient tourner sauf que ça n’allait pas vraiment aller dans un sens positif… elle le sentait gros comme une maison. « Le problème c’est que c’est difficile de savoir comment réagir dans ce cas de figures… Leurs revendications sont carrément stupides… Un sorcier peut naître partout… donc même en éradiquant les sorciers… ces derniers reviendraient dans les générations futures. »


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Sam 20 Avr - 9:05
    Je n’avais jamais compris les personnes qui s’obstinaient à protéger et prendre la défense des gens. Elles étaient persuadées qu’il y avait du bon en chacun, que personne n’était condamné à suivre un chemin tout tracé et que le véritable problème se tenait plutôt au niveau de la société, etc. etc. Ce qui m’échappait dans cette façon de pensée, c’était que ça ne collait juste pas. Chaque personne était unique, n’est-ce pas ? Rien ne pouvait donc annihiler des principes sous le seul prétexte que l’homme était bon par nature.
    Par contre, je comprenais que Myrna comparait les moldus rendus fous aux Mangemorts. Elle ne possédait pas toutes les cartes en mains, elle ne se basait que sur ce qui avait été dit dans la presse et d’autres sources d’informations, alors, forcément, Myrna ne pouvait qu’avoir un point de vue biaisé.


    « Comment veux-tu leur faire comprendre quoi que ce soit ? Tu penses vraiment qu’ils te laisseraient parler ? Tu vas approcher, venir en paix et ils vont te faire exploser la cervelle directement. » Essayer de parlementer avec les moldus du Blood Circle, c’était aussi vain qu’essayer de maintenir une chimère dans une niche. Mission impossible. « Je ne vais pas te cacher que si tu t’approches trop d’eux et que je suis dans les parages, je ne pourrais pas faire autrement que te protéger. A n’importe quel prix. »

    Tuer du moldu ne m’avait jamais fait peur. J’étais du genre minutieux et mes Avada Kedavra avaient toujours atteint leur cible. Je n’avais jamais raté un sortilège impardonnable et je n’avais aucun scrupule à en faire usage pour nettoyer le monde de ces raclures. Les moldus du Blood Circle ne méritaient pas de vivre, tout simplement. Alors si je pouvais en défoncer quelques-uns, ce serait un réel plaisir de débarrasser le monde de la lie de la société. Cette vermine, ces parasites… si je pouvais nettoyer le monde de toutes ces crasses vivantes, je le ferais sans hésiter.

    Myrna… Elle pouvait être adorable. Depuis le temps que je la connaissais, j’avais appris à fermer ma gueule quand il le fallait, pour ne pas éveiller les soupçons. Elle savait bien que j’avais toujours eu des atomes crochus avec les frères Lestrange et avec Lucius… Mais Myrna ne m’avait jamais jugé. Elle avait toujours semblé persuadée que je n’étais pas une cause perdue. J’avais toujours fait très attention pour qu’elle ne puisse jamais voir la Marque des Ténèbres sur mon bras gauche. C’était une des raisons pour lesquelles je portais en permanence des manches longues, hiver comme été. Même si, en plus de ce détail, on pouvait juste dire que les chemises et les vestes de costume étaient élégantes, simplement.
    Dans ma famille, tout le monde n’avait pas toujours cultivé le charme et l’élégance. J’y mettais un point d’honneur, car la première impression est bien souvent déterminante pour la suite. Myrna était d’accord avec moi au sujet de Dolores… c’était bien la preuve que dans la famille, il fallait parfois faire quelques exceptions, selon les cas. J’eus un sourire pour toute réponse à ces propos de mon amie.

    Notre amitié était bizarre. Myrna était de ces sorcières que certains de mes amis appellent des traîtres à leur sang. Elle avait épousé un moldu et pollué son propre sang de cette façon. Quand on a la chance d’avoir le sang pur, on ne le pollue pas. C’était une règle de base et certaines lignées n’hésitaient pas à chercher du sang pur à l’étranger ou même à marier des cousins et cousines, quitte à ce que la consanguinité fasse des dégâts dans la famille.
    L’Augurey prônait des choses plus évoluées que Lord Voldemort. Je ne savais pas trop si c’était sa jeunesse ou le fait qu’elle fût une femme, mais elle était une valeur sûre à mes yeux. Plus sûre encore que son propre père. Cependant, il fallait que sa présence, son projet et son implication restent discrètes. Et la discrétion, c’était justement mon domaine de prédilection.


    « J’aimerais que tu aies raison, Myrna, mais permets-moi d’émettre quelques réserves. Tu as vu la même chose que moi. Ces gens-là n’hésitent pas à mettre en jeu la vie de tas de personnes. Les terroristes frappent sans chercher à distinguer leurs cibles du reste. Et tant pis pour les dommages collatéraux. » J’étais persuadé qu’il y aurait bon nombre d’innocents dans les victimes de cet attentat, sorciers comme moldus, au final. « Comment veux-tu que cet attentat ne déclenche pas une guerre ? »

    C’était sans doute le fait que Myrna ait une confiance invétérée en l’avenir et en la bonté humaine qui faisait qu’elle ne semblait pas pressentir la guerre, mais je ne pouvais pas faire semblant de ne pas m’inquiéter de cela. Il y aurait des représailles, de toute évidence. Il fallait se préparer à tout. Il allait falloir changer de vie, certainement.

    Myrna exprimait ce qu’elle ressentait comme un problème… et c’en était un, véritablement. Si la chasse aux sorcières était ouverte, comme il y a quelques siècles, lorsque l’Église avait mis en place l’Inquisition, sous le règne d’un Philippe II d’Espagne, par exemple… Tous les élèves de Poudlard et de toutes les écoles de magie et de sorcellerie du monde apprenaient en cours d’histoire de la magie ce qui s’était passé au XVIe siècle.
    A l’heure actuelle, dans le monde moldu, certains faisaient la chasse aux personnes homosexuelles, ou aux personnes qui s’opposaient à une idéologie dominante, etc. Le troisième millénaire ne permettait pas à tout le monde d’évoluer de la même manière et des personnes fortement rattachées au passé, il en existait encore et toujours.


    « Ce qu’il leur faudrait, ce serait un petit nettoyage de cerveau par mes soins. Tu peux être sûre qu’après ça, ces terroristes seront aussi doux que des chatons ! » « Tu veux un autre jus de pommes ? »

    Ce n’était pas que j’avais soif, mais quitte à être dans un bar, autant consommer pour ne pas attirer l’attention du barman et des autres clients. Ce serait bien plus facile de discuter discrètement si nous avions tous deux une bonne raison de rester.


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Mer 24 Avr - 14:27
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Ft. William

Avec l’âge était venu le côté un peu moins tête brulée de Myrna, ce dernier ayant été remplacé par l’écoute des personnes qui l’entouraient. Pas au niveau de ses convictions propres, elle n’était pas devenue une personne incapable de prendre ses décisions seules, bien sûr que non, c’est juste qu’elle ne se fiait plus uniquement à ce qu’elle croyait, n’agissant pas comme si elle détenait la vérité universelle et que seule sa façon de penser primait puisqu’il s’agissait de sa propre personne, ça ne fonctionnait plus ainsi.
Aujourd’hui, alors que toute sa personne lui soufflait que parlementer avec ces gens pour essayer de leur faire comprendre que le monde n’était pas obligé de rentrer en guerre, elle ne faisait aucun geste pour se lever et aller voir les supérieurs afin de leur donner ses idées, écoutant William. Même si, ses idées étaient toujours tranchées, qu’il était évident que si on lui demandait de choisir la marche à suivre, il exterminerait tout ces gens sans le moindre état d’âme, non pas par cruauté mais pour protéger le monde sorcier, parce qu’il était plus facile d’éliminer toute menace plutôt que d’avoir à apprendre à vivre avec. Il arrivait néanmoins à relever des points importants, stoppant Myrna dans ses envies. Probablement qu’il avait raison, si elle venait pour parlementer, que ce soit en assumant son appartenance au monde sorcier ou même en se faisant uniquement la porte-parole de ce monde, elle se mettait en danger parce qu’elle serait une opposante directe à leur cause et que bien souvent dans des organisations basées sur la violence, les opposants, on cherche à les éliminer rapidement pour ne pas que ça prenne d’ampleur, que le message qu’ils véhiculent ne soit pas repris par d’autres. Là où William était vraiment adorable, c’était qu’il se montrait protecteur, si elle faisait la bêtise de mettre sa propre vie en danger et qu’il était en mesure d’intervenir, il le ferait. Myrna offrit donc un sourire à son ami de toujours avant de répondre, reconnaissant que son idée était vouée à l’échec « Je pense que tu as raison, que je n’y arriverais pas et puisque je n’ai pas envie de mettre ta vie en danger, je vais éviter d’aller leur parler. Peut être qu’on devrait agir un peu comme eux. Trouver les commanditaires de tout ça, les personnes dirigeant ce groupe, les enlever, leur retirer leurs armes, bien les traiter et leur faire comprendre que nous ne leur voulons aucun mal. Tu penses que ce serait possible ? »

C’est dans ces moments-là, quand il lui disait qu’il espérait qu’elle ait raison au sujet des moldus que Myrna pouvait voir que William n’avait rien à voir avec les amis qu’il avait fréquenté lorsqu’ils étaient sur les bancs de l’école, lui ne semblait pas avoir une haine envers ces gens dépourvus de magies, envers les terroristes, ça oui mais c’était compréhensible, tout le monde déteste les gens qui s’en prennent aux autres. Néanmoins, là où Myrna était pleine d’espoir, il était plus réticent et exprimait ses doutes à son amie. Oui, elle avait vu la même chose, pouvait en effet attester avoir vu des gens qui, en voulant prouver leurs dires s’étaient mis en danger, avaient mis la population en danger. Même si ça n’excusait pas du tout leur comportement, elle protesta légèrement « Je pense qu’ils n’ont pas voulu ça non plus, ils voulaient juste montrer que les sorciers existaient, ne s’attendant pas à ce qu’une de leur victime essaie de se défendre de la sorte. » Elle fronça les sourcils. « Je ne les excuse pas, je trouve ce qu’ils ont fait méprisable et même si ce n’est pas très gentil… j’espère que beaucoup des leurs ont péri sous les flammes. » Dire cela, ne faisait pas d’elle une meilleure personne, vouloir le mal d’autrui n’était pas une bonne chose, sauf qu’autrui là, le méritait un peu. Elle réfléchissait à sa question, la seule réponse qu’elle pouvait lui fournir était la suivante « En se disant que nous aurions beaucoup à perdre si une guerre était déclenchée, que je pense que ça ne résoudrait rien. Quel serait la solution, si on s’en prend aux moldus, on déchire toutes les familles où la frontière entre les moldus et les sorciers est ténue. On ne peut pas imposer aux gens de choisir William. Imagine un né-moldu, comment veux-tu qu’il puisse choisir un camp, ce sont ses parents d’un côté, ses amis, peut être même la famille qu’il a construit de l’autre côté. Il faut œuvrer pour la paix, pour ne pas avoir à choisir, tu ne crois pas ? »

Dans ses propos, il était beaucoup plus radical qu’elle. Oui, bien sûr que ce serait efficace un lavage de cerveau. Oui par la suite ces gens serait, en effet, plus docile que des chatons, sauf que déjà qu’ils n’avaient d’humains que le titre, là ce serait se rabaisser à leur niveau de violence. Elle soupira, ce n’était pas une solution, même si, il est vrai que se débarrasser de ce problème de cette façon était presque la plus douce possible. « Sauf que tu vas en attraper une dizaine, les rendre docile… leur famille va se rendre compte qu’un truc cloche chez eux, que ça vient probablement des ennemis qu’avaient ces personnes et comme les ennemis c’est les sorciers, ils vont voués une haine au sorcier et tout est à recommencer, non ? »

Elle hocha la tête lorsqu’il lui proposa un nouveau jus de pommes, observant une nouvelle fois le cadre dans lequel ils étaient. En réalité, les gens n’étaient pas spécialement soupçonneux, entre ceux qui regardaient vers la fête foraine, ceux qui parlaient de la catastrophe à leur table, chacun essayant de savoir si effectivement les sorciers ça existait ou si c’était autre chose, personne ne semblait s’intéresser au duo que formait William et Myrna, ce n’était pas plus mal, parce que si ça avait été le cas, l’un comme l’autre aurait défendu chèrement sa vie et celle de l’autre et les moldus avaient beaucoup à craindre de deux sorciers ayant l’habitude de combattre.



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Sam 27 Avr - 15:45
    Je n’avais jamais été un héros et je savais pertinemment que je ne m’illustrerais jamais par de grandes actions, ni de grands discours. Je ne m’étais jamais mis en avant, préférant toujours la discrétion et l’humilité pour ne pas attirer ni le regard ni les soupçons. Cela m’avait toujours réussi jusqu’à présent et je comptais bien ne pas faire d’éclat ou d’esclandre et demeurer dans l’anonymat qui me convenait si bien. Surtout en terrain ennemi, car, bien sûr, il ne fallait pas oublier que Myrna et moi nous trouvions actuellement dans un pub moldu, un endroit dans lequel il ne m’était pas autorisé à faire le moindre faux pas, surtout après un attentat.

    Il était évident que si cela ne tenait qu’à moi, les terroristes seraient évincés d’un seul geste, un joli éclair vert et on n’en parlerait plus. Quant aux moldus, il serait tellement facile de se servir d’eux comme elfes de maison… Parfois, je comprenais que Myrna puisse s’être attachée aux moldus, comme on s’attache à un animal de compagnie, mais ça me dépassait un peu qu’elle ait pu se marier et fonder une famille au sein de laquelle le sang sorcier s’est mêlé, perdant sa pureté et participant même à la conception d’une enfant cracmol.
    J’avais eu de la peine pour Myrna lorsque son mari est décédé, j’avais même eu de la compassion pour elle, mais certaines choses m’échappaient toujours.

    Le monde sorcier devait être protégé. Surtout maintenant que son existence avait été révélée aux moldus. Il allait falloir s’attendre à ce que des tas d’actions anti-sorciers aient lieu, qu’on retrouve plus ou moins régulièrement des cadavres à gauche et à droite, des baguettes brisées et des messages de menaces. J’avais suffisamment bien étudié lors des cours d’histoire de la magie pour savoir comment se passaient les chasses aux sorcières d’antan. Bien sûr, le temps des bûchers était révolu, mais les moldus possédaient des armes et leur folie meurtrière n’était pas une fiction. Cet attentat en était la preuve : les dommages collatéraux n’inquiétaient pas les terroristes.

    Myrna semblait toujours pleine d’espoir, comme si chaque personne avait en elle quelque chose de bon. Ce n’était pas toujours un défaut mais en l’occurrence, dans les circonstances actuelles, il me semblait un peu délicat de lui dire qu’elle se fourrait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Hors de question d’attirer l’attention sur nous dans un lieu bourré de moldus.


    « Notre Ministre contactera le Premier ministre moldu. Ils essaieront de régler ce différend "à l’amiable". Mais tu sais comme moi que la politique ne règlera jamais les affaires de terrorisme en une poignée de main. » Je ne me faisais pas d’illusions. Jamais un ministre moldu n’avait eu un contrôle total de la population de son pays. C’était sans doute l’un des travers de la société libérale actuelle. Avec un minimum d’argent, tout le monde pouvait prétendre être quelqu’un de puissant. Et les moldus étaient passés maîtres dans l’art d’utiliser leur liberté pour faire n’importe quoi. « Je pense qu’il y aura une enquête des deux côtés, pour pouvoir cerner les terroristes, mais une fois qu’ils seront connus… eh bien, au mieux, ils seront arrêtés et emprisonnés, interrogés pour en tirer un maximum d’infos… au pire, ils feront partie des gens qui ont un minimum de pouvoir et ils s’en sortiront avec une amende et une petite tape sur la main. »

    Je ne croyais pas en la justice moldue. Dans le monde non magique, il n’existait pas de prison suffisamment gardée et sécurisée pour garantir qu’il n’y aurait aucune évasion. Les terroristes étaient généralement organisés, ils n’agissaient pas seuls, mais il y avait toujours des personnes à des postes-clés. Un décideur, des hommes de main, des pions sacrifiables.

    Et Myrna, gentille et innocente comme elle pouvait l’être, semblait presque confuse à l’idée de souhaiter le malheur pour ces terroristes. Pour ma part, cette pensée était tellement légitime que je ne pus que sourire.
    « On connaîtra le fin mot de l’histoire dans la Gazette, aucun doute là-dessus. Mais je pense qu’il doit y avoir des victimes des deux côtés, et pas mal d’innocents, évidemment. » Certes, le feudeymon avait été invoqué par un sorcier, il ne pouvait en être autrement, et cela allait renforcer les craintes que les moldus pouvaient entretenir vis-à-vis des sorciers… mais n’était-ce pas qu’une réaction instinctive face à une agression ? Étouffer l’affaire était de mon ressort. Aucun moldu ne se souviendrait de ce feudeymon une fois que mes équipes auraient agi.

    Quant à cette éternelle interrogativité concernant le sentiment d’appartenance à une famille, à un peuple ou à un monde, franchement, je ne me posais pas toutes ces questions-là. La psychomagie m’avait toujours intéressé, mais je ne voulais pas chercher d’excuses aux coupables. Il s’agissait d’un acte criminel et rien ne pouvait justifier cela. Les chiens qui mordent, on les élimine, non ?

    Alors, oui, œuvrer pour la paix, ce serait l’idéal… mais chacun savait que les idéaux n’étaient jamais que des idéaux et que les utopies, ça n’avait jamais fonctionné.


    « Pour une paix durable, il faudrait que tout le monde soit d’accord. Ce ne sera jamais le cas. Trop de personnes ont placé leurs intérêts dans ce qu’une guerre peut rapporter. Que ce soit d’un côté ou de l’autre, il y aura toujours des gens pour faire la guerre, parce que la paix, ça n’enrichit pas.»

    Enfin, si, ça avait quelque chose d’enrichissant aux niveaux humain et culturel, mais le monde ne tournait pas avec ce type de richesse, il fallait de l’argent, c’était ça qui dirigeait tout, de fait.
    Je trouvais que Myrna avait raison sur certains points, mais je devais reconnaître que je ne savais pas du tout ce qu’aurait été la vie si l’un de mes enfants n’avait pas eu de pouvoir. Je voyais bien comment ma sœur était en panique pour la petite qui n’avait toujours rien manifesté comme magie… mais elle était encore jeune, il fallait peut-être juste patienter un peu.
    Je ne connaissais pas beaucoup de familles de sorciers ayant un cracmol dans leurs rangs. Chez les Lestrange, bien sûr, c’était le cas. Et le cracmol était considéré comme un elfe de maison, un peu mieux habillé cependant… ou heureusement. Alors, forcément, je ne savais pas ce que cela pouvait inspirer à des parents. J’avais beau être dingue de mes gosses, je savais bien qu’au fond de moi, il y avait certaines choses que j’aurais beaucoup de mal à accepter venant d’eux.

    Je ne voulais pas d’une guerre. Mais j’étais mis devant le fait accompli. S’il y avait une solution capable d’éviter que la situation ne s’envenime, je serais le premier à signer des deux mains. Mais les moldus étaient imprévisibles et Myrna avait raison : si oublietter les coupables et les sympathisants de cet attentat pouvait constituer un acte salvateur, il était évident que cela n’était pas une panacée et que, ici ou ailleurs, ces imbéciles risquaient de recommencer, sans jamais avoir eu conscience du cadeau que ce serait de les oublietter.


    « Tu vois, il n’y a pas de solution… D’une façon ou d’une autre, il y aura des dégâts. De plus en plus nombreux, puis de plus en plus graves… » Dans ce genre de situation, en fait, on n’était pas sortis de l’auberge. «Je ne sais pas ce qu’il faut faire. »

    Quand j’ignorais quelque chose, je préférais le reconnaître rapidement. C’était bien plus simple de dire les choses telles quelles étaient plutôt qu’essayer de garder un secret qui n’en était pas un.
    Je me levai pour porter nos verres vides au barman.
    « Nous reprendrons la même chose. »

    Appuyé sur le comptoir, je balayai le bar du regard. Il y avait du monde, mais pas autant qu’à la fête foraine. Nous étions ici entre adultes et je me doutais que chaque personne ici présente allait vite retourner vaquer à ses occupations.
    Le barman remplit mon verre d’une bière pression, puis sortit la bouteille de jus de pommes bio pour remplir le verre de Myrna. Il me lâcha un :

    "Voilà pour vous et votre femme." auquel je me contentai de répondre :
    « Ce n’est pas ma femme…» Le tenancier du pub me fit un clin d’œil et se fendit d’un sourire plein de sous-entendus, alors j’hochai la tête avant de rejoindre mon amie, armé des boissons.

    « On ne peut pas prendre un verre ensemble sans que les gens pensent qu’on soit mariés ! » Je souriais en reprenant ma place. Ce genre de quiproquos, ça prêtait à sourire et ça permettait parfois de quitter un peu la réalité sordide de l’actualité.


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Lun 29 Avr - 20:57
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C’était une situation tout ce qu’il y a de plus exceptionnel et pourtant, même si c’était inédit, William arrivait à bâtir le schéma habituel comme si tout ceci n’était pas différent des autres crises, comme si le fait que le secret n’ait implosé n’était finalement qu’un problème de plus à gérer mais que les deux parties arriveraient sans trop de mal à trouver un terrain d’entente. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que par régler ce différend à l’amiable, cela voulait dire supprimer les fouteurs de troubles. Myrna ne savait pas que penser de cela, d’un côté elle trouvait dommageable qu’il faille en venir à de tels extrémités, mais de l’autre, ces gens mettaient en danger toute la population, c’était difficile de vouloir venir en aide à des gens qui n’avaient pas envie d’aide, juste de chaos et de destructions. Et oui, là encore, William était dans le vrai, régler les problèmes de terrorisme ne seraient pas si évident même si ça venait de tout en haut… ils n’avaient jamais pu gérer les autres guerres, que ce soit les moldus ou les sorciers pour le coup, tout le monde dans le même panier.
Donc il songeait qu’effectivement, il y aurait des enquêtes côté magique et côté non magique, ne dénigrant d’ailleurs pas les moldus pour l’occasion, il reconnaissait qu’il ferait le travail, était ce parce que Myrna était là qu’il en arrivait à dire cela où pensait-il réellement – enfin – que les moldus étaient compétents dans leurs domaines et qu’ils ne devaient rien aux sorciers. En revanche, dans ses propos il n’était pas rassurant, déjà sur le fait que capturer les terroristes et les faire parler et bien non Myrna ne trouvait pas que c’était une bonne idée, bien au contraire, ça ne ferait que légitimer leur cause que tout le monde leur en voulait, que les sorciers étaient les vilains de l’affaire, non vraiment parler gentiment autour d’une tarte – oui après leur avoir enlevés leurs armes, cela va sans dire – c’était pas mieux d’après William ? Et bim, tout compte fait il retapait les moldus et leur sens de la justice déplorable, chose qui fit sourire Myrna et pas de joie « Pour le coup, chez les sorciers c‘est un peu pareil, les gens qui ont de l’argent et du pouvoir s’en sortent. » Oui, il devait bien y avoir deux trois exceptions de familles influentes qui avaient fini à Askaban mais parce que l’opinion publique était tellement opposé à eux qu’au bout d’un moment, même tout l’argent du monde ne pouvait les sauver.

Les journaux en parleraient dès le lendemain, effectivement et cette annonce s’accompagnait d’une prise de conscience pour Myrna, pourvu qu’il n’y ait personne qu’elle connaissait dans les victimes, que ce soit côté sorcier mais aussi côté sorcier. Elle hocha la tête, oui il y aurait sûrement plus d’innocentes victimes que de bourreaux et d’ailleurs, les bourreaux ne seraient sûrement pas considérés comme tel puisque les masques qu’ils avaient dû mettre pour se cacher, parce que pas si courageux que ça les gaillards, avaient dû bruler sous les flammes. Myrna questionna son ami « Tu penses que les moldus vont diaboliser la personne ayant mis le feu, bien que cette dernière soit totalement paniquée et sûrement affaiblie ou alors ils vont prendre les véritables coupables de tout cela comme responsable de ce qui est advenue ? » Oui elle l’espérait sincèrement et en disant cela, elle pensait à la fille de son amie Lasérian qui avait été enlevé elle aussi par des moldus, sûrement du blood circle, ça aurait pu être elle là-bas et c’était effrayant de se dire cela.


Pourvu que tout ce qui se soit déroulé aujourd’hui fasse un scandale et que tout le monde se dise plus jamais ça, même ceux ayant orchestrés ça, ils avaient du se rendre compte que ça ne menait à rien. Sauf que William semblait mettre un point d’honneur à briser l’optimisme de Myrna. Pour une paix durable, il fallait que tout le monde soit d’accord, et alors ? Ce n’était pas possible ? Et bien d’après lui, il y avait donc des profiteurs et des gens prêts à s’enrichir et peu importe si leurs billets étaient tâchés de sang, être riche et vivre dans la luxure était tout ce qui les importait. C’est déprimée par ces derniers propos qu’elle souffla « Et bien je trouve ça désolant. Pour moi les vies sont plus importantes que les richesses, ces gens là ont bien de la famille, ils ne veulent pas qu’ils arrivent des choses à leur famille mais ils déclenchent des guerres… je ne les comprendrais jamais. »

Non, en effet, comme il le disait si bien, elle n’avait pas la solution, si elle avait toutes les solutions aux maux de la planète et des gens qui la peuplaient, elle n’aurait pas fait Auror mais aurait essayé d’être ministre. Elle était juste faîte pour la justice, pour traiter toutes les personnes de la même façon sauf peut être ses enfants, à la limite, là elle devait reconnaître qu’elle serait partiale et toujours de leur côté, parce que c’était son sang et qu’elle les aimait plus que tout au monde. Lui non plus ne savait pas ce qu’il fallait faire, toujours aussi franc, n’essayant pas de se faire passer pour quelqu’un ayant réponse à tout. Est ce qu’il y avait vraiment une solution en réalité ? Chacun allait essayer de survivre, protégeant ceux qui lui était cher, amis, famille, c’était la seule chose que Myrna savait.

Elle suivit du regard William aller récupérer leurs consommations, avant que son regard ne papillonne partout autour d’eux. Pourvu que Leah n’ait pas pris la défense des sorciers à son bar s’il y avait eu des ennuis, peut être aurait-elle dû emmener William là-bas, elle aurait été rassurée comme ça et aurait pu lui venir en aide si ça dégénérait et qu’elle prenait la défense de sa famille. Lorsque William revint c’était pour parler des gens et du fait que systématiquement, dès qu’un homme était avec une femme il fallait que ces gens soient mariés. Elle eut un sourire avant de le regarder et de dire amusée. « Et encore, tu n’es pas trop loin de ma tranche d’âge sinon je serais une cougare. En plus d’une briseuse de mariage, cela va sans dire. Au moins, il pense à des trucs joyeux, il ne se prend pas la tête quant aux actualités. J’aimerais être capable d’en faire autant. » Peut être qu’ils devaient regarder les gens qui les entouraient pour savoir qui était en couple de qui ne l’était pas, ce serait sûrement moins morose que de parler de l’attentat… mais moins utile aussi.

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Mar 4 Juin - 8:00
    En période de crise, il n’était pas toujours facile de savoir comment agir et réagir. Si cela ne tenait qu’à moi, très franchement, le problème serait vite réglé. Un petit Imperium pouvait faire des miracles, ce sortilège, aussi impardonnable fût-il, avait déjà fait ses preuves à de nombreuses reprises par le passé. En soumettant ces gens à ma volonté, je savais pertinemment que je pouvais facilement obtenir une liste de noms et les plans de cette bande de terroristes. Et si cela ne suffisait pas, je savais où me procurer du véritasérum… ou bien, il était envisageable d’utiliser le Doloris jusqu’à obtention des informations souhaitées… Et par la suite, quelques Avada bien placés viendraient à bout de ces petits soucis et tout rentrerait dans l’ordre, fin de l’histoire.
    Je savais bien ce que Myrna pensait de mes méthodes, avec le temps, j’avais appris à la connaître et, entre nous, l’amitié était telle que je respectais ses idées, sans y adhérer pour autant, évidemment. Elle essayait souvent de me faire part de son point de vue, j’étais habitué… et elle n’essayait pas pour autant de me convaincre. Je devais reconnaître que si cela avait été le cas, de un, je n’aimerais pas passer du temps avec elle, de deux, j’aurais eu bien des difficultés à ne serait-ce qu’envisager une amitié avec elle.
    Alors, oui, j’étais bourré de préjugés, mais je savais tout de même reconnaître la vérité quand c’était nécessaire. Les moldus avaient certaines compétences, disons qu’ils ne se débrouillaient pas trop mal, pour des animaux. Les observer, c’était comme regarder des bestioles dans un zoo. Rien de bien transcendant, somme toute, mais .leurs petits cerveaux malingres avaient un minimum de ressources. Certains plus que d’autres, bien sûr, mais il ne fallait pas s’attendre à de grandes choses.


    « Aurais-tu des affinités avec le communisme moldu, Myrna ?» A l’entendre parler du monde sorcier, du pouvoir et de l’argent, j’eus un sourire. Elle me connaissait suffisamment pour savoir quand je la taquinais. « On verra bien ce que ça donnera…»

    Je n’étais pas le type le plus optimiste du monde, ce n’était pas nouveau. Et si je n’avais pas eu un minimum de bon sens, j’aurais bien ri des événements. « Sincèrement, je ne sais pas comment vont se passer les enquêtes. Pour ma part, je tiendrais compte des circonstances atténuantes, mais je ne suis pas enquêteur… Tu ne penses pas que l’opinion de la population va peser dans la balance ?» Le contraire serait très étonnant, mais on ne savait jamais, avec les êtres humains… Tout était possible.

    Le temps passant, j’allais chercher d’autres consommations au bar et revenais raconter à Myrna les propos du barman, qui la firent sourire bien plus franchement. C’était sans doute le premier vrai sourire depuis tout ce bordel.


    « C’est vrai que ça serait plus sympa d’avoir des pensées positives… Et c’est flatteur, au fond, qu’il nous prenne pour un couple… enfin, je veux dire que je préfère ça à autre chose…»

    J’aurais aimé, moi aussi, pouvoir avoir ce genre d’idées, mais ce n’était pas le moment et je pense que le positif allait devoir attendre, au moins que les événements se tassent un peu. Allait-on devoir s’exiler ? ou vivre reclus ? ou prendre les armes ? Tant d’interrogations qui resteraient sans réponses dans un premier temps.
    La seule chose dont je pouvais être sûr, c’était que cet attentat n’avait pas été fomenté par des personnes isolées. Il y avait forcément un lien avec les membres du Blood Circle.
    J’en aurais bien parlé à Myrna, mais je ne connaissais que trop bien sa position sur le sujet : le Blood Circle était l’équivalent moldu des Mangemorts. Voilà ce que ça donnait, en résumé.

    Je posais nos consommations sur la table et j’eus cette remarque, à la limite bienveillante.


    « Il n’y a rien à faire, j’aime bien passer du temps avec toi dans ce genre d’endroit.» Oui, en fait, c’était plutôt gentil de dire cela. « Et puis, je trouve que la bière est meilleure par ici que chez nous. Moins sucrée.» Histoire de ne pas rester sur l’idée que j’appréciais juste prendre un verre avec une amie, ce n’était pas n’importe quel verre. Et cela avait pour moi toute son importance.

    Un coup d’œil au dehors et je constatais que les choses semblaient se tasser un petit peu. En tout cas, il y avait beaucoup de monde qui avait fui et donc moins de victimes potentielles. « Je me demande tout de même ce qu’on va nous demander de faire par rapport à tout ça.»

    J’avais d’autres projets en tête que de faire du nettoyage de mémoires à grande échelle, mais dans certaines circonstances, le Ministère ne nous laissait pas vraiment le choix. Il en allait de la sécurité de tout le monde… mais, à la base, le job des oubliators était surtout de gérer les fuites pour préserver le secret du monde magique… Qu’adviendrait-il, maintenant que les moldus étaient au courant ? Car je ne me leurrais pas… si l’information était relayée par les médias moldus, il était évident que le monde entier allait être au courant très rapidement, sans que l’information ne soit nécessairement vérifiée ou analysée.

    J’observais les clients du pub et essayais de déceler leur opinion par rapport à ce qui avait été diffusé à l’écran. Certains semblaient s’en foutre royalement, d’autres souriaient et faisaient le lien avec des films, d’autres encore semblaient soucieux.
    Il y avait, selon toute apparence, trois réactions possibles. Et les soucieux n’étaient pas les plus nombreux.


    « Je te propose qu’on s’en aille après ce verre. » Il ne fallait pas éveiller les soupçons. Je ne comptais pas oublietter tout le monde ici. Personne n’était venu nous voir de près, personne n’avait semblé écouter notre conversation… il y avait des chances pour qu’on nous fiche la paix et qu’on puisse s’en aller en ayant un air naturel. « Si tu veux, je te raccompagnerai.» Myrna était tout à fait capable de se défendre, mais je préférais ne pas laisser une femme seule en territoire ennemi.


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Jeu 13 Juin - 15:49
[quote="Myrna O'Malley"]
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La seule chose avec laquelle Myrna avait réellement des affinités en réalité, c’était la justice mais c’était utopique de croire qu’une justice existait réellement dans ce monde puisque la justice était à l’appréciation de chacun en fonction de son vécu et de ses convictions. Néanmoins, elle était bien contente de voir que son ami s’intéressait assez au monde moldu pour pouvoir la taquiner sur ses idéaux politiques, elle esquissa donc un sourire « Je suis pour que chaque personne réponde de ses actes, tout en ayant droit à un procès. » Parce que juste répondre de ses actes ça pouvait aussi vouloir dire se faire justice soi même et elle n’était pas vraiment pour, sauf quand il s’agissait de sa famille. Là, elle devait reconnaître que rien n’avait plus de sens, leur sécurité était la seule chose qui lui importait.

Quant à leur avenir proche à tous, elle avait beau espérer que tout se passerait bien, l’histoire démontrait à la perfection qu’à chaque fois qu’il y avait attaque, il y avait eu par la suite répercussion alors même si elle espérait que cette fois ci, ce serait chose différente, elle n’y croyait pas tellement, les sorciers n’allaient pas du tout aimer que des gens puissent agir en toute impunité.

L’enquête qui allait advenir suite à tout cela, allait être des plus fastidieuses. Elle n’aurait pas aimé faire parti de ces équipes, comme elle n’aurait pas non plus travaillé à Sainte Mangouste ou à l’hôpital de Londres et devoir s’occuper des blessés. Elle l’observa, réfléchissant quelques secondes à sa question avant de répondre « Si, elle va peser dans la balance mais je ne sais pas de quel côté va basculer cette opinion, paix ou haine, difficile de prédire… ça dépend de trop de choses. Je pourrais te dire cela la prochaine fois, parce que les journaux télévisés vont tous en parler ainsi que les réseaux sociaux. On sera fixé dès ce soir pour les moldus et dès demain matin avec les gazettes pour le monde moldu. »

Lorsque son camarade revint avec leurs verres et les propos du gérant qui les voyait en couple. Elle eut un sourire un petit peu moqueur lorsqu’elle entendit William dire qu’il préférait cela à autre chose, elle répondit avec humour « Il est vrai que s’il avait dit que j’étais ta mère, je l’aurais beaucoup moins bien pris. Non pas que je doute que tu sois un fils parfait William mais ce serait prendre un trop coup de vieux, je n’apprécierais pas. »

Son regard se remplit de chaleur en entendant la phrase suivante de William. Déjà qu’il reconnaisse aimer passer du temps avec Myrna c’était sympathique comme tout et ça faisait plaisir, mais en plus il reconnaissait aimer ce lieu et pour quelqu’un qui n’aimait pas spécialement les moldus, c’était encore plus beau.  Elle regarda le breuvage de William avant de constater « Si tu veux mon avis, rien ne vaut un bon jus de pomme et il m’a fallu du temps pour que les endroits par chez nous accepte de rajouter le jus de pomme à leur carte. Ils devaient me trouver horriblement chiante à vouloir à tout prix mon jus de pomme… » Elle ne buvait que trop rarement autre chose pour pouvoir dire à William quel endroit servait la meilleure bière selon elle et puis comme il avait l’air convaincu, elle le croyait sur parole.

Lorsqu’il parla, elle suivit son regard pour observer à son tour l’extérieur. Il y avait très peu de monde à présent. Personne n’aurait pu croire qu’une catastrophe venait de se produire puisque tout rentrait peu à peu dans l’ordre. « Et bien, je dirais qu’on nous demandera de nous préparer à toute éventualité, qu’elle soit positive ou négative et qu’une grande chasse à l’homme est sur le point de commencer.» Est-ce qu’elle plaignait les organisateurs de ce massacre s’ils se faisaient pourchasser, et bien non. Elle espérait juste que ceux qui les attraperaient ne basculeraient pas à leur tour dans la folie meurtrière mais c’était impossible à prévoir.

Ce qui embêtait Myrna, c’est qu’elle avait toujours voulu que les moldus sachent pour les sorciers, c’était sur le point de se réaliser mais elle ne l’avait pas imaginé ainsi. Là, ça ne se présentait pas tellement comme elle l’aurait voulu. Difficile d’assumer être un sorcier quand le premier sorcier officiellement reconnu comme tel venait de faire cramer une fête foraine entière. C’était se tirer une balle dans le pied et Myrna n’en avait pas spécialement envie donc rien n’avait véritablement changé pour elle. Une fois encore, elle tairait qu’elle était une sorcière. A la limite si, elle se montrerait sûrement plus prudente et demanderait à ses garçons d’en faire autant… Nul besoin que les voisins commencent à les soupçonner. Elle avait parfaitement entendu la proposition de William quant au fait que la pause allait être terminé après ce verre et que chacun devrait aller retrouver leur famille en espérant qu’ils n’aient pas eu la brillante idée d’aller à la fête foraine. « Pas de problème. » Un coup d’œil à sa montre lui rappela au passage que Leah avait bientôt fini son travail et elle préférait en effet être là quand sa fille rentrerait. Elle leva le regard vers William à sa proposition de la raccompagner chez elle, clignant des yeux plusieurs fois. Son premier réflexe étant de dire qu’elle était tout à fait capable de se défendre qu’elle avait été auror et que ce n’était pas vraiment parce qu’elle avait charmé les gens mais bien à ses talents mais finalement, elle savait que William s’inquiétait pour elle et qu’il ne voulait pas qu’il lui arrive quelque chose, c’est donc avec sympathie qu’elle accepta la proposition « Tu as raison, je voudrais pas que la personne nous croyant en couple te pense goujat parce que tu ne me raccompagnes pas chez moi. »

Si elle se montra prudente pour rejoindre la sortie du bar après leur verre terminé, personne ne les arrêta, ni même les regarda, chacun étant focalisé sur ce qui les intéressait et ne semblait soupçonné Myrna ou William ou même les deux d’être des sorciers… ce qui était tout de même une très bonne nouvelle.


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