Anjelica Zabini
INRP Métier : Mécano au Thestral Motor
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Date d'inscription : 19/12/2018
IRL
Lumos Je rp en : palevioletred Mon allégeance : la Cosa Nostra
Mar 12 Nov - 0:28
Luca & Anjelica Life's better with a sister
Je n’étais pas censée revenir au Thestral si tôt, et certainement pas dans cet état. Alors que je remontais la rue jusqu’au garage, le souvenir des mains d’Ezio serrant mon cou me revenait, vif et troublant. Sa poigne implacable m’avait arraché chaque souffle avec une lenteur presque calculée, et à un moment, une sensation étrange s’était emparée de moi : un curieux mélange de peur et de soulagement. Et si tout cela se terminait ici, maintenant ? Toute cette lutte, cette rage contenue, ces années de loyauté aveugle envers la Cosa Nostra… S’effondrer là, sous les coups d’Ezio, était presque tentant. Mais l’instinct de survie, ce fameux instinct, m’avait tenue éveillée, me forçant à me débattre jusqu’à ce que mes forces m’abandonnent. Et juste avant le noir complet, Sienna était intervenue. Toujours avec son air pragmatique, sa froideur habituelle. Elle avait agité sa baguette et fait tomber Ezio des marches, une intervention chirurgicale, sans éclat ni compassion. Sienna ne m’avait pas sauvée pour moi, bien sûr. Mais bon, c’était une intervention qui me laissait le souffle à nouveau. Elle m’avait tirée de cette maison, m’avait « remise en liberté », pour ainsi dire, comme un geste stratégique, comme un simple coup sur l’échiquier. Le Thestral Motor m’apparut comme un refuge tangible au milieu de toute cette folie. L’odeur d’huile et de cuir usé flottait dans l’air, familière et rassurante. Les silhouettes massives des bécanes s’alignaient dans la pénombre, prêtes à rouler à toute heure, insensibles aux drames humains qui semblaient vouloir dévorer nos existences. Je me faufilai dans l’espace, posant mon casque sur une étagère avec un soupir qui trahissait une fatigue mordante. Je n’avais pas fait un pas de plus que j’aperçus Luca, le regard inquisiteur, planté comme une statue près de notre bureau. Son regard passa immédiatement sur les marques sombres autour de mon cou, ces cicatrices temporaires que je n’avais pas pu camoufler. Le silence s’étira, et il arqua un sourcil, clairement pas dupe. « C’est quoi, ça ? » lâcha-t-il, son ton légèrement moralisateur qui cachait son inquiétude. Je répondis par un haussement d’épaules exagéré, un sourire en coin, faussement innocent. « Ça ? Oh, rien d’inhabituel, une nuit comme les autres. Pas très reposante, mais tu sais ce que c’est… » Luca me fixa, sceptique, et je ne pus m’empêcher d’étouffer un petit rire. Entre nous, la tension était palpable depuis des semaines, notre relation frôlant une sorte de trêve tendue depuis le départ d’Elwyn. Le sérieux de Luca ne m’étonnait pas, mais en début de matinée, il me paraissait plus intense, comme s’il cherchait à me lire comme un vieux bouquins dont les pages étaient manquantes. J'étais las mais pas assez pour ne pas répliquer avec sarcasme. Il allait me détester pour ça... L'atelier était encore désert. Moi qui pensait me vider la tête en m'occupant d'une bécane... C'était raté ! « Oh, allez, Luca, n’aie pas cet air-là ! » lançai-je avec un sourire ironique, les yeux brillants de malice. « Je sais, je n’ai pas ma tête des bons jours, mais je suis toujours là, rien de cassé… enfin, presque rien. » Il plissa les yeux, mais resta silencieux, comme s’il hésitait entre me poser davantage de questions ou me laisser à mon mystère. Et moi, piquée par cette lueur dans son regard, j’en rajoutai, en étouffant un rire qui me tirait un peu les côtes. « Ne me dis pas que tu t’inquiètes pour si peu, hm ? » Je levai les mains, montrant ostensiblement les traces sur mon cou comme si elles étaient un simple détail sans importance. « Quelques bleus et un torticolis, rien de dramatique. Peut-être que je devrais penser à prendre des vacances ? » Son visage se durcit, et je vis cette lueur d’inquiétude dans ses yeux, ce qui m’arracha un sourire un peu plus doux, malgré moi. Il était si proche de notre père, si loyal, si sérieux... tout ce que je n’étais plus vraiment. Et pourtant, en cet instant, je savais qu’il se demandait ce que tout cela signifiait vraiment. « Allez, Luca, tu ne vas pas me passer un savon pour quelques marques de plus, si ? On dirait presque que tu t’ennuies sans moi pour mettre un peu de piquant. » Je ris doucement, posant ma main sur le mur du garage, sentant sous mes doigts la texture froide et familière du béton, la solidité de ce lieu qui avait toujours été notre sanctuaire. Dans cette bulle de métal et de fumée, avec mon frère si sérieux en face de moi, je me sentais étrangement apaisée. Malgré les tourments de la nuit, malgré Sienna, Ezio et les ombres de la Cosa Nostra, ici, entre les bécanes et les vieux outils, je savais que j’étais encore Anjelica, et que j’avais survécu. Enfin… Luca ne sait pas lui… qui m’avait fait ça. Car cette bulle allait rapidement imploser. ⇜ code by bat'phanie ⇝
Nobody Can Save Me
I'm dancing with my demons. I'm hanging off the edge. Storm clouds gather beneath me. Waves break above my head. Headfirst hallucination