Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Le grand jour était enfin arrivé et Grigori était une boule de stress sur jambes. C’était ridicule, il était totalement ridicule, ça faisait une petite semaine qu’il était au courant, un mois que le bébé était dans le ventre de sa mère ayant décidé de lui démontrer tout son amour en la rendant malade. Oui, pas sûr que la technique soit géniale. Il y avait de fortes chances que tout aille bien. Et pourtant, Grigori était stressé, un point tel qu’il avait été obligé de quitter le lit à des heures plus que matinales parce qu’il n’arrêtait pas de se tourner, qu’il transpirait comme s’il faisait quarante degrés. Et le pire c’est qu’il ne s’était même pas servi de cette absence de sommeil pour aller travailler dans son bureau. Non, il s’était juste contenté de réveiller Wipsy quel con quand même afin qu’elle lui prépare un café. Pour s’occuper le temps que l’heure du rendez-vous arrive ou plutôt que Kiara se réveille, Grigori fit un passage dans la bibliothèque afin de lire les livres qu’elle avait ramené. Impossible néanmoins de se concentrer, ses pensées étaient toutes tournées vers le rendez-vous. Une nouvelle fois, il bougea mais cette fois pris la peine de mettre une veste épaisse par-dessus son pyjama pour aller faire un tour sur son terrain. S’il faisait encore nuit, la lumière de la baguette aidait à pouvoir se repérer. Durant sa balade, pas une seule fois il ne repéra pas deux ronds brillants, Meringue devait être en vadrouille quelque part. en même temps, il s’agissait d’un renard, pas d’un chien, il n’était pas éduqué et le siffler ne servait pas le moins du monde.
Lorsqu’il revint sur ses pas après une bonne heure de marche, les lumières étaient allumées, signe que Kiara était réveillée. Il eut à peine le temps de la rejoindre, même pas de lui faire le moindre baiser pour lui dire bonjour, qu’elle filait en courant, son nouveau rituel du matin que de souhaiter une bonne journée aux toilettes. Il attendit qu’elle revienne pour lui dire, un peu moqueur, il est vrai « Je devrais m’inquiéter ? A chaque fois que tu me vois au réveil, ça te donne envie de vomir, je commence à me dire que je suis repoussant. » Il avait beau savoir qu’il n’y avait rien à faire, que c’était la nature, ça aussi, c’était quelque chose qui le stressait. Il faut dire qu’il y avait beaucoup de choses qu’il ne pouvait pas gérer et son côté un brin maniaque du contrôle était mis à mal en ce moment. Pour ne rien arranger, Kiara était forcément plus pâle que d’ordinaire, ses cernes plus marquées et il avait beau lui dire couche toi plus tôt, il se rendait bien compte qu’au bout d’un moment, elle n’allait pas se coucher à 18h.
Le maquillage faisait des miracles, il eut le rappel lorsqu’ils eurent tous les deux finit de se préparer et qu’il la vit tout en beauté. Il la regarda un instant, silencieux, son regard dessinant les formes de Kiara cherchant une trace d’un quelconque changement physique mais il ne voyait rien. En même temps, ça devait être normal, il était tous les jours avec elle, il serait le dernier à voir les changements. « Vous allez être en retard. » Oh bordel, mais quelle chieuse cette elfe à être toujours dans leurs pattes. Il attrapa la veste qu’elle lui tendit et sortit, Kiara sur ses talons, faisant venir son balai. Son regard se posa sur son épouse « Toujours certaine de vouloir monter avec moi ? » Elle savait forcément voler sur un balai, il n’imaginait pas Kiara rater ses cours de vol lors de sa première année. Le problème c’est qu’elle n’était pas montée sur un balai depuis plus d’une décennie, forcément, impossible d’être confiante dans ses conditions. Il grimpa sur son balai en premier et la fit monter devant lui, non pas que ça soit le plus conseillé, mais il était hors de question qu’elle s’accroche à lui et qu’elle froisse son costume à 8h du matin, surtout avant un rendez-vous, sinon il allait être fou.
Le trajet se passa très bien, bien qu’un peu plus lent que d’habitude, la raison étant la prudence excessive de Grigori pour l’occasion. C’était la première fois qu’il volait avec quelqu’un, en plus c’était sa femme et pour un peu plus de stress, il savait qu’elle avait peur sur les balais. Une fois à terre, il demanda « ça ne t’a pas brassé ? » Il espérait pour elle que le transplanage allait être autorisé sinon elle allait devoir réapprendre à voler, il ne pourrait pas toujours lui servir de chauffeur, non pas que ça lui déplaisait, plutôt qu’elle avait besoin d’un peu de liberté et qu’il ne soit pas sans arrêt sur son dos, enfin, plus qu’il ne l’était d’ordinaire. Une fois dans la salle d’attente, ils eurent droit à la bonne nouvelle, le professionnel était en retard. Grigori s’installa à côté de sa femme grincheux « Comment il peut être en retard à 8h30 ? Les gens ne connaissent pas la ponctualité. » Il la regarda et avant même qu’elle lui rétorque une phrase à la con, il la coupa « Ne me parle pas du quart d’heure de politesse, que ma femme utilise le quart d’heure de politesse, c’est une chose, c’est ma femme, elle a décidé de me rendre fou à chaque fois, elle a le droit. En revanche, qu’un gars à qui je vais donner mon fric soit en retard, c’est pas normal. » Il patienta comme il put, c’est-à-dire en feuilletant les magazines sans les lire, en se levant au bout de dix secondes et en faisant des allers retours, bref il s’occupa à sa façon jusqu’au moment où une porte s’ouvrit et qu’une assistante appela Kiara, il tourna la tête vers sa femme, résistant difficilement au fait d’aller lui prendre la main pour qu’elle se lève plus vite ainsi qu’au fait de tracer jusque dans la salle. Non il attendit qu’elle vienne à sa hauteur avant d’avancer et ce n’est qu’en voyant qu’un patient dire au revoir docteur à l’assistance qu’il capta que quelque chose clochait. Il attrapa Kiara par le bras pour la faire s’arrêter, la regardant comme si elle était tombée sur la tête « Kiara ? C’est une fille. » Il chuchotait parce qu’il n’allait pas crier sur sa femme en public, ce serait mal vu. « Purée, t’abuses, la prochaine fois c’est moi qui prends rendez-vous, ça évitera qu’on se tape l’incapable du coin. » Il lâcha son bras marmonnant quelque chose du genre que sa femme était reloue et entra dans la petite salle « Bienvenue, votre gynécomage est tombé malade cette nuit, c’est donc moi qui le remplace. » Ah encore mieux, ils avaient la remplaçante, Grigori se renfrogna, au moins, ça n’était pas du fait de Kiara « Mais ne vous inquiétez pas, c’est moi qui l’ai formé, j’en connais au moins autant que lui. » Oui alors, ça c’était pas dit.
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Je ferai n'importe quoi pour que tu me vois Comme celui qui pourra faire de toi la reine du bal, oui Ce qu'on pense de moi, mets y une croix Et laisse-moi Avoir un slow avec toi
Kiara Dimitrova
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Mais quelle folie Voilà que ma vie est plus belle que mes rêves. KIRI XIII, Sainte-Mangouste, Fin décembre 2021
Lorsque Kiara se réveilla ce matin-là, elle glissa sa main sous la couverture pour attraper les doigts de son mari mais elle ne trouvera qu’un lit vide. Que Grigori soit déjà debout n’était pas très étonnant et si Kiara aimait se réveiller contre lui, elle ne l’avait pas entendu se lever cette fois. C’était soit le signe qu’elle était très fatiguée ou bien c’était parce qu’il s’était vraiment levé très tôt. Les deux étaient probables. Kiara dormait beaucoup depuis quelques jours et son sommeil n’était que très peu perturbé par les bruits environnants alors qu’auparavant, elle avait tout de même le sommeil très léger. Les modifications liées à la grossesse se faisaient déjà ressentir dans son corps et Kiara n’avait aucune énergie. Mais Kiara demeurant Kiara, elle restait égale à elle-même, s’acquittant tout de même de ses tâches de préfète-en-chef et rendant ses devoirs en temps et en heure. Ça rendait dingue Grigori qui aurait préféré qu’elle mette tout en pause mais Kiara savait que ce n’était qu’une affaire de quelques semaines. Du moins, elle l’espérait. Puis en dehors de cette extrême fatigue, elle se sentait plutôt en forme. Sans compter les nausées matinales qui apparaissaient sans crier gare, sans qu’elle ne puisse les anticiper.
Allumant la lumière, Kiara resta au lit pendant quelques minutes préférant relire au calme les questions destinées au gynécomage. Aujourd'hui était le grand jour et si Kiara appréhendait le rendez-vous (parce qu’elle était d’une nature assez anxieuse), il y avait cette petite voix dans sa tête qui lui intimait que tout irait bien. Les symptômes qu’elle ressentait laissaient présager que la grossesse s’installait de manière tout à fait habituelle, ce qui rassurait la jeune Poufsouffle. Alors qu’elle ajoutait une énième question à la liste, elle entendit Grigori monter les escaliers. Se redressant dans le lit pour aller l’accueillir, elle fut soudainement prise d’une profonde nausée et dut se rendre immédiatement dans la salle de bain. Se rinçant la bouche, passant un peu d’eau sur son visage, se trouvant fatiguée, elle retrouva son mari dans la chambre et voilà qu’il était désagréable. Bon, en réalité, c’était plutôt drôle mais Kiara n’avait pas envie de rire ce matin. Elle embrassa sa joue fraîche et admira sa tenue. « C’est qu’en pyjama je te reconnais moins. » dit-elle, boudeuse. C’était facile, c’était gratuit. Alors que Kiara n’en avait jamais rien eu à faire de comment il s’habillait (même s’il fallait bien l’avouer, les costumes seyaient tellement bien à son mari).
Ils allèrent ensuite se préparer et Kiara prit une longue douche, tentant par la même occasion de se réveiller. Travaillant ensuite son teint grâce au maquillage, elle semblait tout aussi reposée qu’à l’accoutumée. S'habillant d’une très jolie jupe noire et d’un chemisier blanc, elle rejoignit Grigori dans l’entrée après s’être occupée de sa coiffure. La remarque de Wipsy la fit bondir et elle répliqua, un peu sèchement : « Pas du tout. » Inutile de stresser davantage les deux futurs parents... Surtout qu’ils n’allaient pas pouvoir se rendre à Sainte-Mangouste en un claquement de doigts... Depuis que Kiara lui avait évoqué les craintes qu’elle avait concernant le transplanage, ils avaient préféré utiliser le balai pour ses déplacements. Les réponses qu’elle avait trouvées dans les livres apparaissaient ambigües. Certains estimaient qu’il n’y avait aucun risque sur les premiers mois de grossesse, d’autres préconisaient de choisir un autre mode de déplacement à partir du deuxième trimestre, d’autres interdisaient totalement... Bref, l’avis médical serait des plus pertinents.
Grigori lui proposa de monter sur le balai et Kiara soupira, légèrement angoissée. Cela faisait combien de temps qu’elle n’avait pas volé ? Des années peut-être, elle n’arrivait même plus à s’en souvenir. Elle grimpa sans se poser de questions et s’accrocha au manche comme si sa vie en dépendait. Il y avait vraiment des gens qui appréciaient ce mode de transport ? Le trajet fut court et plutôt tranquille, balayant les appréhensions de Kiara. « C’était moins pire que dans mon souvenir. » finit-elle par dire lorsqu’il lui demanda si cela avait été. Peut-être parce que Grigori s'était évertué à rendre le trajet le plus doux possible et aussi parce que sa présence était rassurante pour Kiara.
Traversant le hall d’entrée de Sainte-Mangouste, se dirigeant vers le service approprié, Kiara annonça leur arrivée au secrétariat où on leur indiqua qu’il y avait un peu de retard. Évidemment, Grigori pesta. « Il y a peut-être une urgence. Si jamais j’avais un problème, tu serais content qu’on me prenne avant tout le monde. » dit-elle, résolue à faire comprendre à son mari que parfois, il y avait des choses qu’on ne pouvait maîtriser et qu’il fallait accepter. Un sourire naquit néanmoins sur ses lèvres lorsqu’elle ajouta : « Et bien si j’ai le droit de te rendre fou, je ne vais pas m’en priver à l’avenir. » Comme si c’était le but de Kiara... Au contraire, elle était plutôt du genre conciliante, à arrondir constamment les angles. Un véritable ange. Elle déposa un baiser sur la joue de son époux et relut pour la cinquantième fois son agenda tandis que Grigori devenait une véritable boule de nerfs. Suffisamment pour qu’elle relève les yeux de son agenda et le regarde arpenter la pièce en faisant les cent pas. Au bout d’un moment, elle lui chuchota : « Grigori… Arrête, tu me rends nerveuse. » Alors qu’elle était arrivée sereine au rendez-vous, voilà que son mari faisait grimper son anxiété en flèche. « Tout va bien se passer. » Si Kiara ne pouvait pas le certifier, elle sentait que tout allait bien. Pour autant, voir son époux, d’habitude si mesuré, si enclin à dissimuler ses émotions paraître si nerveux était tellement inhabituel. Venir à ce rendez-vous lui tenait tellement à cœur…
Au bout de quelques minutes d’attente, la porte s’ouvrit enfin et Kiara fronça les sourcils. C’était pas elle son gynécomage habituel. D’habitude, c’était un homme. Bon. Kiara avança vers la porte jusqu’à ce que Grigori l’arrête. Qu’avait-il ? Il ne voulait plus venir ? « Finement observé, t’aurais dû prendre biologie comme cursus, t’as des facilités. » comprenant immédiatement où il voulait en venir. Fille = incompétente. Voilà ce que Grigori devait penser à ce moment-là mais Kiara n’avait même pas le temps d’expliquer qu’elle n’y était pour rien parce que la médicomage la regardait avec un très grand sourire. Se reprenant immédiatement, elle s’installa dans le bureau alors que la gynécomage s’excusait pour son confrère malade. « Ne vous justifiez pas, nous ne sommes pas du tout inquiet. » Grigori devait probablement l’insulter mentalement mais Kiara n’en avait que faire. Cette gynécomage avait l’air très gentille et professionnelle ; Kiara n’avait pas envie qu’elle soit la victime des a prioris machistes de son crétin de mari. « Alors Monsieur et Madame Dimitrova, dites-moi ce qui vous amène. » Kiara prit une profonde inspiration et ouvrit son agenda à l’intercalaire destiné à sa grossesse. « Je suis enceinte depuis plusieurs semaines. » Kiara tendit un parchemin révélant l’analyse sanguine effectuée trois jours auparavant qui avait confirmé le test qu’elle avait effectué elle-même. « Effectivement. » dit-elle en annotant les résultats sur sa propre feuille. « De quand datent vos dernières règles ? » Kiara lui donna la réponse flemme de réfléchir et la gynécomage expliqua : « Vous en êtes encore au tout début, cinq semaines, pour être exact. » Kiara acquiesça, c’était bien ce qu’elle avait calculé elle-même. « On voudrait vérifier que tout va bien. » expliqua Kiara en se triturant soudainement les mains, l’anxiété de son mari semblant l’avoir contaminée. La médicomage lui adressa un sourire très doux et dit : « Nous allons nous en assurer immédiatement. Je vous invite à vous installer sur la table d’examen. » Kiara se leva très rapidement et fila sur la table d’examen à une vitesse phénoménale. Elle souleva son chemisier pour laisser apparaître son ventre complètement plat et la médicomage dut se rendre compte de sa nervosité car elle lui demanda : « C’est votre première grossesse ? » Kiara fit oui de la tête avant de tendre la main vers Grigori lui lier leurs doigts. Relâchant toute la pression, elle écrasa sa main et serra fort. Son cœur battait à tout rompre. « Vous êtes prêtes ? » Sa baguette pointée sur l’abdomen de Kiara, elle lança un sortilège qui permit d’extraire ce qui se passait dans le ventre de Kiara pour en ressortir une image, aussi grande qu’un cadre photo. Entre les ombres noires et blanches, Kiara ne percevait pas grand-chose jusqu’à ce que la gynécomage pointe du doigt un gros trou noir, au milieu duquel semblait nager un tout petit pois. Était-ce... La gynécomage confirma l’idée de Kiara avait un grand sourire sur les lèvres et indiqua : « Oui, c’est votre bébé que l’on voit-là. » Elle tourna sa baguette et lança une autre formule jusqu’à ce qu’un bruit semblable à un petit tambour retentisse dans la pièce. « Et voilà son coeur. » Les larmes coulèrent bêtement sur les joues de Kiara tandis qu’elle quittait des yeux l’image de leur enfant pour scruter les réactions de Grigori, cherchant son regard. C’était donc ça, être heureux? Ils allaient être parents et cette toute petite image de grain de riz allait bouleverser à jamais leur existence à tous les deux.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Ainsi, elle le reconnaissait moins bien lorsqu'il était en pyjama. Grigori haussa un sourcil, de tous ses mensonges, celui là était sans doute le plus mauvais. Depuis le mois de juin, ils dormaient ensemble presque tous les soirs et excepté les moments où ils avaient des rapports ensemble, Grigori était toujours en pyjama. Si Kiara avait du caractère, planqué derrière ses sourires, habituellement, celui qui arrivait à l'agacer assez facilement, c'était Grigori. Aussi, lorsque l'elfe de maison se prit une réponse à sa phrase d'une façon des plus sèches, Grigori observa Kiara, essayant de savoir si elle était stressée par le rendez-vous, le fait qu'elle doive monter sur un balai ou bien tout simplement de mauvais poil. Il verrait bien au fil de la journée, pas inquiet pour une noise à l'idée qu'elle l'envoie bouler. Ses pensées seraient alors focalisées sur elle et ce serait certainement la chose la moins stressante. Ça ne serait pas à cause du vol en balai qu'il se prendrait des réflexions, ils avaient le temps d'arriver, il savait qu'elle n'aimait pas donc il se montrait extrêmement prudent. Il n'y avait pas de cognards à éviter, de vif d'or à attraper, tout de suite le vol n'avait pas besoin d'être aussi intense. Une fois devant l'entrée de Sainte Mangouste, Kiara fit remarquer que c'était moins pire que dans son souvenir, son mari posa sur elle un regard amusé « Peut-être que c'est dû au fait qu'on a volé comme des musards, que je sais voler sur un balai et que j'ai fait attention à ce que ça ne soit pas désagréable pour toi. Ou alors, tu es à l'aise sur un balai et avec un peu d'entraînement, tu vas te découvrir une passion pour le vol en balai. » Oui alors ça, il n'y croyait pas vraiment et en fonction des réponses du médicomage qu'ils allaient voir, il y avait de très forte chance que Kiara ne monte plus sur un balai de sa vie. Pourvu qu'elle ne transmette pas ses piètres qualités sportives à leur fils.
A la réception, ils apprirent que le spécialiste devant les recevoir était en retard. Franchement, les gens et la ponctualité, ça n'était pas une histoire d'amour. C'était certainement trop compliqué de prendre ses précautions pour arriver à l'heure. Loin de penser la même chose que son mari, Kiara se montrait pragmatique, si elle avait un problème, il aimerait qu'on la prenne en premier. Il ne pouvait le nier, il ferait même en sorte qu'elle soit la priorité absolue des médicomages. Il fallait donc patienter un petit peu du coup. Bien évidemment, elle releva cette histoire de le rendre fou avec la ponctualité. « Si tu arrives à faire pire qu'être en retard le jour de ton mariage, je ne saurais plus quoi faire de toi. » Il savait qu’il ferait mieux de ne pas trop la chercher à ce sujet, elle pouvait toujours décider de faire exprès d’arriver en retard histoire de lui montrer qu’il y avait toujours pire. En attendant, le fait que le spécialiste ne soit pas ponctuel laissa Grigori en proie à ses inquiétudes, il était incapable de se concentrer sur ce qu’il lisait, il avait besoin de bouger pour faire passer le temps, son comportement ne convint pas à Kiara qui lui demanda d’arrêter, il la rendait nerveuse. Oulah, c’était mauvais pour une femme enceinte d’être nerveuse non ? Il vint donc se rasseoir à ses côtés et siffla entre ses dents « Tu n’en sais rien. » lorsqu’elle osa lui dire que ça allait bien se passer. Si elle était si sûre de cette information, elle lui aurait dit qu’il pouvait l’annoncer à ses parents. Il attendit donc en essayant de ne pas communiquer son stress à son épouse, parvenant même à ne pas lisser son costume, ce qui était un véritable travail sur lui.
Lorsqu’ils furent appelés et que Grigori fit la remarque à son adorable épouse qui l’avait visiblement pris au mot lorsqu’il avait dit qu’elle avait le droit de le rendre fou, elle osa se payer sa tronche. Non mais ils avaient atteint le fond, il lui lança un regard noir sans pour autant répondre, elle savait très bien ce qu’il avait voulu dire. Etant donné que c’était son enfant, qu’il était curieux, forcément, malgré le fait qu’elle allait être incompétente, il suivit Kiara et s’installa sur une chaise, manquant néanmoins de s’étouffer avec le mensonge de Kiara. Ah si, ils étaient inquiets, ils n’avaient pas prévu d’être suivi par une vieille qui ferait mieux de partir à la retraite. En prime, elle posait la question la plus stupide de la terre, qu’est ce qui pouvait emmener un couple à consulter un gynécomage, oh bah on se demande, ils voulaient acheter une nouvelle baguette, c’était l’endroit idéal pour ça. Kiara fut beaucoup plus coopérative, en même temps, ça n’était guère surprenant qu’elle soit plus coopérative que Grigori, elle était enceinte. Une fois encore, la spécialiste enfin, il commençait à se demander si elle l’était vraiment, confirma les dires de Kiara. Merci de l’information, Kiara savait ce qu’elle disait, ça n’était pas le genre à avancer des choses sans avoir vérifié plein de fois au préalable. Il se raidit, malgré lui, en entendant la question suivante, si, techniquement, il pouvait se tenir informé de ce genre de choses, connaître le cycle de sa femme, ça n’était pas sa volonté, au contraire, il ne voulait pas savoir quand elle saignait, n’avait pas besoin de le savoir… Bon peut être pour estimer l’âge du bébé mais très franchement, ils n’étaient pas à une semaine ou deux près si ? Voilà, eux, ceux qu’ils voulaient savoir, c’est si leur bébé allait bien, s’il n’avait pas de problème et qu’il grandissait tranquillement dans le ventre de sa mère.
Si Kiara, se leva à la vitesse de la lumière, Grigori fut un peu plus long, non pas qu’il ne soit pas pressé de savoir lui aussi, disons que les convenances l’empêchaient de se précipiter. Il s’installa à côté de la future mère de famille, confirmant lui aussi que c’était la première grossesse de Kiara – enfin à sa connaissance. Durant quelques secondes, il regarda la main que Kiara tendait vers lui, hésitant un peu, qu’est ce que les gens allaient dire ? Puis, il finit par glisser sa main dans celle de Kiara, trouvant que c’était quand même plus important d’être là pour elle. Surtout que le stress avait gagné sa femme qui ne trouva rien de mieux à faire que de serrer sa main, ce qui n’était pas vraiment des plus agréables. Il tourna la tête lorsque l’autre praticienne en carton osa demander à Kiara si elle était prête ? A son avis, elle avait levé son chemisier, elle broyait les doigts de Grigori, bien sûr qu’elle était prête. Elle fit apparaître une image en noir et blanc. Grigori eut beau se concentrer pour essayer de repérer des choses, c’est simple ça ne ressemblait à rien. Difficile de trouver son enfant là-dedans, enfin, avec un peu d’aide, si. La gynécomage leur indiqua un truc riquiqui, Grigori écarquilla les yeux en entendant que c’était son fils. C’était impressionnant de se dire que ce truc beaucoup plus petit qu’un vif d’or était leur enfant. Ce qui était encore plus fou, c’est qu’il ne ressemblait à rien oui désolé petit Dimitrov en devenir mais t’es pas folichon pour le moment et pourtant, Grigori était face à lui comme s’il se trouvait face à la première merveille du monde. C’était ridicule mais il était tout content face à lui, jusqu’au moment où il entendit le cœur. Il regarda Kiara, la spécialiste, le ventre de Kiara « Mais qu’est ce qui lui arrive ? » Son cœur battait beaucoup trop vite, son enfant était en danger là, non ? « C’est tout à fait normal qu’il batte aussi vite. » Ah bon ? Il trouvait ça tout de même très rapide, est ce qu’elle disait cela pour le rassurer ? Il jeta un nouveau coup d’œil à Kiara qui ne semblait pas en proie à la même inquiétude que lui. « Est-ce que vous arrivez à savoir en regardant les images et en écoutant son cœur, si notre enfant va bien ? » Et parce que Kiara lui avait dit plein de fois, trop de fois, qu’ils ne pouvaient pas choisir si leur enfant serait un garçon ou une fille, Grigori demanda « Est-ce que vous arrivez à voir si c’est un garçon ? » Il ne chercha même pas à faire semblant que l’autre sexe pouvait l’intéresser, ça n’était pas le cas.
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Sam 13 Avr - 22:52
Mais quelle folie Voilà que ma vie est plus belle que mes rêves. KIRI XIII, Sainte-Mangouste, Fin décembre 2021
Voler n’était pas si désagréable que dans le souvenir de la jeune Poufsouffle. Peut-être parce que ce n’était pas elle qui dirigeait le balai, que la météo était clémente et qu’elle savait que Grigori était un fin voleur voleur dans le sens voler dans les airs hein sinon il a volé son cœur mais ça c’est autre chose ; elle avait donc pleinement confiance en ses aptitudes pour les mener à bon port. En plus de cela, elle connaissait son époux, il faisait de son mieux pour lui rendre le voyage agréable et c’était sincèrement le cas. Ils arrivèrent à Sainte-Mangouste sans encombre et Kiara fit part à Grigori de son ressenti sur le vol. « Et bien sache que la vitesse des musards est ma vitesse préférée. » décréta Kiara, amusée par les propos de son époux. Elle se pencha vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres après qu’il ait confirmé qu’il avait pris garde à ce que tout soit plaisant pour elle. « T’es si prévenant mon amour. » dit-elle, un sourire amusé scotché sur son visage. En tout cas, le voyage lui avait permis d’éviter de penser au rendez-vous et à tout ce qui pourrait aller mal, c’était déjà une bonne chose. Mais maintenant qu’ils étaient dans le service de l’hôpital et qu’ils patientaient, les questionnements de Kiara reprirent de plus belle.
En plus de ça, le médicomage était en retard. Kiara ne s’en formalisa pas outre mesure, compréhensive face aux urgences médicales. Son cas n’était pas urgence, certes pas. Mais peut-être qu’un jour, elle pourrait avoir besoin d’être reçue avant tous les autres et dans ce cas-là, elle serait contente que d’autres femmes lui cèdent sa place. Ce fut ce qu’elle tenta de faire comprendre à Grigori lorsqu’il commença à pester contre la ponctualité. De toute manière, existait-il une seule situation sur cette planète où Grigori serait à même d’accepter un quelconque retard ? Kiara savait bien que non, au contraire. Il était beaucoup trop obsessionnel pour cela. « Oh tu sais, je peux toujours faire pire. » promit-elle d’un air sérieux. « On va avoir un enfant, crois-tu vraiment que tu pourras continuer d’être ponctuel ? » Grigori et Kiara allaient-ils se faire déborder par ce petit être qui viendrait bientôt tout chambouler ? En tout cas, si cet enfant n’était pas encore né, il causait déjà mille tracas à ses parents. Surtout à Grigori d’ailleurs. Si Kiara était plutôt calme et sereine, son mari venait de réduire à néant le peu de maîtrise qu’elle pensait posséder en lui rétorquant qu’elle n’en savait rien. Il avait raison, elle ne savait pas. Mais si Kiara était une personne qui aimait tout contrôler, force était de constater qu’elle ne pouvait strictement rien faire, si ce n’était attendre. Attendre avec un époux aussi angoissé à ses côtés n’était pas de nature à diminuer son taux d’anxiété. Que c’était difficile.
Lorsque la patiente précédente sortit de son rendez-vous et que cela fut leur tour, Kiara fut rassurée de savoir qu’on allait enfin s’occuper d’eux, enfin d’elle et du futur bébé. Évidemment, Grigori ne put s’empêcher de faire une remarque machiste sur le genre de la gynécomage et Kiara tenta de garder son calme face aux commentaires désapprobateurs de l’ancien Serpentard, commentaires qui n’aidaient en rien, qui étaient inutiles et contre-productifs. Heureusement, il ne répliqua rien face à sa raillerie, se contentant de la fusiller du regard. Peu importait, du moment que la gynécomage ne se rende pas compte à quel point cela déplaisait à Grigori que la personne qui s’occupait d’eux soit une femme. La conversation débuta entre la spécialiste et Kiara qui commença à exposer la situation. Elle était enceinte d’un peu plus d’un mois, ce que la médicomage confirma au passage en demandant également la date de son dernier cycle. Maintenant que cela était confirmé, ils allaient pouvoir passer à l’examen. Kiara, rendue nerveuse par Grigori, s’empressa d’atteindre la table d’auscultation afin que la gynécomage dissipe immédiatement les doutes qui empêchaient sa poitrine de respirer normalement. Sans se poser davantage de questions, elle souleva son chemisier et quémanda le soutien de son mari en tendant la main vers lui. Elle ne se rendit même pas compte qu’il avait mis quelques secondes à réagir ; sa présence auprès d’elle lui était d’un grand réconfort. Appréciant la prévenance de la docteur qui prenait le temps de la mettre à l’aise, l’examen débuta ensuite. Les images projetées au-dessus du ventre de Kiara lui firent immédiatement monter les larmes aux yeux. Il était là leur bébé, leur tout petit bébé. Et son cœur qui battait… Kiara n’aurait pas imaginé l’entendre si tôt dans la grossesse, à croire que la magie faisait des merveilles. Enchantée, la jeune Poufsouffle avait la vue brouillée et ne remarqua pas à quel point Grigori semblait préoccupé. Ce fut lorsqu’il posa la question qu’elle se demanda si quelque chose n’allait pas mais la spécialiste les rassura immédiatement. C’était normal. Si Kiara la croyait sur parole, elle demanda tout de même : « Pourquoi ? » Dire que c’est normal, c’était bien, mais Kiara était une femme rigoureuse et elle avait envie de savoir pourquoi c’était normal. « Tout au long de votre grossesse, il battra vite, plus vite qu’un adulte. La croissance et le développement de toutes les parties de son corps nécessitent un afflux sanguin constant et c’est la raison pour laquelle on observe des battements de cœur aussi rapides. » Soulagée par les explications de la gynécomage, Kiara se détendit, arrêtant de broyer la main de son mari même si elle gardait leurs doigts liés. Ce moment était unique, incroyable, spécial. C’était un rêve éveillé, une nouvelle page de leur histoire s’écrivait.
Alors que la gynécomage continuait son travail, Grigori demanda si tout allait bien. Kiara en proie avec ses émotions, n’avait même pas pensé à demander. « Ce que je vois me paraît tout à fait normal. Je perçois très clairement une grossesse mono-foetale, une activité cardiaque débutante, un développement en adéquation avec l’âge estimé de la grossesse que nous avons défini ensemble. Pour moi, tout va très bien. » Kiara poussa un long soupir de soulagement, se rendant compte que maintenant qu’elle avait retenu sa respiration depuis le début de l’auscultation. Regardant Grigori, ravie de savoir que leur bébé allait bien, elle chercha son regard mais Grigori avait les yeux rivés vers la gynécomage. Celle-ci prenait magiquement les mesures de l’embryon quand Grigori posa la question. Celle qui fit lever les yeux de Kiara au ciel, enfin au plafond. « Je suis étonnée que tu aies réussi à tenir jusque là sans le demander. » déclara-t-elle, mi-amusée, mi-désabusée. N’en avaient-ils pas parlé ? Non pas clairement. Si Kiara savait qu’il désirait un fils pour perpétuer la lignée des Dimitrov, Kiara lui avait rappelé qu’on ne choisissait pas le sexe de l’enfant en appuyant sur un bouton. La gynécomage, absolument pas déconcertée par la question, y répondit très honnêtement : « C’est de toute manière beaucoup trop tôt pour le savoir. Habituellement, on peut commencer à avoir une idée du genre de l’enfant vers le troisième mois de grossesse et cela se confirme aux examens du quatrième mois. Si bébé est disposé à être dans une position qui permet de voir, bien évidemment. » dit-elle en offrant un sourire des plus sympathiques aux époux Dimitrov. « Moi je ne veux pas savoir le sexe du bébé. » déclara-t-elle soudainement. Les regards de la spécialiste et de Grigori se tournèrent vers elle. « Je ne veux pas. » répéta-t-elle. « C’est tout à fait votre droit. » répondit la gynécomage. « De plus en plus de couples font ce choix. Cela permet de conserver une part de mystère. » Ce que la gynécomage ignorait, c’était que pour Grigori, il n’était nul question de mystère, il voulait un garçon, POINT FINAL. Ainsi le plan de Kiara était de conserver le secret du sexe de leur enfant jusqu’à la naissance, afin que, si c’était une fille, les circonstances parlent d’elles-même. Grigori aimerait leur enfant, qu’il soit fille ou garçon, elle en était persuadée LOL même si lui ne le savait pas encore. Elle se tourna vers Grigori et expliqua : « Puisque tu es persuadé que ce sera un garçon, faisons ce pari-là. T’as toujours été doué en divination. » dit-elle, légèrement amusée.
Après avoir assisté à cet échange, la gynécomage les invita à retourner au bureau. « Puisque c’est moi qui ait effectué votre première échographie, vous pouvez décider de continuer vos rendez-vous mensuels avec moi ou prendre rendez-vous avec mon collègue avec qui vous aviez rendez-vous à l’origine. » Ne souhaitant pas se mouiller, Kiara chercha à arrondir les angles : « Je vous en remercie. » Voilà, c’était ni un oui, ni un non. Elle n’avait pas envie d’entendre Grigori critiquer leur gynécomage tout au long de la grossesse et si elle avait trouvé cette dame très prévenante et professionnelle et qu’elle avait envie de poursuivre les rendez-vous avec elle, Kiara ne voulait pas s’imposer la mauvaise humeur de Grigori avant chaque rendez-vous. Elle verrait cela avec lui plus tard, lorsqu’ils seront tous les deux. « Avez-vous des questions ? » Un léger rire s’échappa des lèvres de Kiara tandis qu’elle ouvrait son agenda sur la page appropriée. « J’en ai des tonnes. » Le sourire de la gynécomage fit réaliser à Kiara qu’elle ne devait pas être la seule à la bombarder de questions. Sommeil, repas, activités, tous les domaines de la vie de Kiara y passèrent. La spécialiste répondait à toutes les demandes de Kiara (mais aussi à celle de Grigori qui intervenait de temps à autre) avec précision, rigueur et professionnalisme. À tel point que Kiara se sentait particulièrement en confiance. « Et concernant les déplacements ? Le transplanage est-il autorisé ? » « A ce stade de la grossesse, il n’y a aucun risque à transplaner. Ce risque sera réévalué lors de chaque rendez-vous. On conseille généralement aux femmes d’arrêter le transplanage vers le sixième mois. Cela peut être plus tôt car chaque grossesse est différente mais on vous en informera. » Ouf. Quel soulagement. Cela allait faciliter la vie de Kiara et aussi celle de Grigori. Avec un peu de chance, elle aura quitté Poudlard avant qu’elle ne soit forcée de se déplacer autrement, cela serait tout de même plus pratique.
La dernière question de Kiara était plus personnelle. Elle évita le regard de son mari et commença à frotter ses cuisses. « Et concernant euh… les… comment dire… » Grigori allait la tuer si elle disait ça. Mais Kiara devait savoir. L’avant-veille, il avait refusé ses avances sous prétexte qu’elle était enceinte et si pour Kiara cela ne posait pas de problème, il fallait tout de même s’en assurer. Étonnamment, la gynécomage comprit immédiatement où la Poufsouffle voulait en venir et répondit : « Il n’y a aucune contre-indication aux rapports sexuels. » Point. FINAL.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Quelle surprise d’apprendre que sa vitesse préférée en vol était celle des musards. Ca ne serait pas demain la veille qu’ils voleraient à toute vitesse ensemble. Ce qui n’était pas vraiment un problème, Grigori préférant clairement qu’elle reste prudente, surtout maintenant qu’elle était enceinte de leur premier enfant. Le baiser qu’elle lui fit resta léger, Grigori n’ayant jamais été du genre à apprécier montrer on attachement en public, ce qui n’était pas forcément une question d’avoir honte de son épouse, plutôt que moins les gens connaissaient l’attachement du jeune homme et moins on pouvait se servir de Kiara contre lui. Alors qu’il écoutait ses propos, il tiqua sur le mon amour et la regarda des plus étonnés, certes, il y avait un petit sourire sur ses lèvres mais il ne semblait pas moqueur. Depuis quand l’appelait-elle ainsi ? Il décréta qu’il trouvait cela plutôt mignon et ne chercha pas à savoir d’où ça venait.
Quelques minutes après, elle redevenait elle-même, se montrant particulièrement contrariante à défendre quelqu’un en retard. Peu importait les raisons, un patient qui prendrait plus de temps, un feu qui mettrait trop de temps à passer au vert, un réveil loupé, ça n’était pas à eux de subir, chacun devait prendre ses responsabilités. Grigori n’avait jamais été en retard de sa vie et s’il décréta que Kiara ne pourrait faire pire que d’arriver en retard le jour de son mariage, elle sembla le prendre au mot. Il la regardait, tentant de savoir si elle se payait sa tête ou non « Tu sais que ça me stress quand t’es en retard ? » Que les gens soient en retard, il n’appréciait pas, ça le faisait râler et trouver que c’était un manque de respect, que Kiara soit en retard, ça le stressait. Il avait l’habitude qu’elle soit à l’heure, donc les fois où elle ne l’était pas, il s’inquiétait, pas forcément qu’il lui soit arrivé quelque chose, pour quelques minutes, ça serait tout de même fou, mais qu’elle n’ait plus envie de venir, qu’il la gonfle trop, oui, c’était quelque chose qui le travaillait toujours un peu. Quant au reste de ses propos, il hocha la tête, geste plein de sincérité. « Je n’ai aucun doute là-dessus. » Etant donné qu’être en retard lui filait de l’urticaire, il était certain qu’il serait à l’heure qu’il ait un enfant ou non. Enfin, encore fallait il que leur enfant aille bien, ce qu’il ne pourrait jamais savoir si le praticien ne venait pas les chercher. Il avait bien conscience que de faire les cent pas, ça stressait son épouse mais il n’y pouvait rien, il voulait savoir, il n’aimait pas attendre. Il obéit néanmoins à la demande de Kiara et se rassit, s’efforçant de ne pas lui communiquer son stress.
Le stress s’envola lorsque la porte s’ouvrit mais remplacé par un mécontentement en constatant que c’était une femme. En prime, Kiara trouva le moyen de se payer sa tronche quand il lui fit la remarque. Etre suivi par une femme, c’était vraiment n’importe quoi, surtout pour leur premier enfant. Toute la difficulté de Grigori c’était aussi le paraître, pas facile de savoir comment se comporter, quelle attitude adopter lorsque Kiara avait envie de sa présence. Si cela n’était certainement pas convenable, qu’il aurait mieux valu qu’il reste à une distance respectable, il attrapa la main qu’elle lui tendait pour lui montrer qu’il la soutenait. A partir de là, tout s’enchaina rapidement, déjà elle essayait de lui péter la main mais surtout ils virent leur enfant. Alors clairement, aucune raison d’être fier, c’était un tout petit truc mais peu importe sa taille, il était là, leur enfant. Il regarda Kiara avec une bouffée de tendresse énorme pour elle et pour tout ce qu’elle lui permettait de vivre. En revanche, son bonheur se cassa un peu la tronche en entendant le bruit du cœur de leur enfant. Que lui arrivait-il ? Est-ce qu’il était en danger ? Il fallait faire quelque chose pour lui venir en aide. Si la panique semblait se frayer un chemin chez Grigori, la gynécomage semblait sereine, c’était normal ? Alors là, il ne comprenait pas vraiment comment ça pouvait être normal mais il était bien obligé de croire la spécialiste. Kiara posa la question qu’il n’aurait jamais osé poser mais il écouta la justification et fut rassuré de savoir que tout était normal au niveau du cœur. Cela rassura les deux futurs parents, Kiara arrêtant de serrer comme une forcenée sur la main de son époux. A présent, il voulait savoir si tout allait bien pour le petit, elle n’avait rien dit à ce sujet, il s’inquiétait. Sans raison semble-t-il, tout allait bien selon la gynécomage et puisque ça allait dans le sens que souhaitait le futur père de famille, il décida de la croire. Il en profita pour demander si elle percevait bien que c’était un garçon et se fit toquer par Kiara, qui était étonnée qu’il ait gardé sa question pour lui durant tout ce temps. En même temps, avant de se projeter sur le sexe de leur enfant, il valait mieux vérifier qu’il était viable. Manque de bol, il était trop tôt pour savoir, pardon, même beaucoup trop tôt, ils devraient attendre trois mois pour avoir une première information puis, un mois de plus pour avoir la confirmation. Il faudrait prendre son mal en patience mais c’était plus que faisable.
A la phrase de Kiara, il tourna la tête pour la regarder, comment ça elle ne voulait pas savoir ? Il la regarda sans trop comprendre pourquoi elle ne voulait pas savoir. C’était quand même important de savoir ce genre de choses, indispensable même pour mettre un terme à la grossesse dans le cas où le sexe ne leur convenait pas. C’est pas lorsque le bébé serait sortit qu’ils pourraient se dire ah oui, on n’en veut pas. Elle insista une seconde fois, ce qui obligea la spécialiste à dire que c’était son droit, alors oui, c’est sûr mais c’était quand même un peu chiant. Par contre, il se raidit lorsqu’elle commença à parler de couples qui veulent garder le mystère, ah non mais alors qu’elle ne rêve pas, lui il voulait savoir ce qu’attendait Kiara, il n’attendrait pas l’accouchement pour le savoir. Il y a des discussions qui ne devraient avoir lieu qu’en privé, cette conversation était typiquement le cas, elle ne lui avait jamais dit qu’elle ne voulait pas savoir le sexe de leur enfant, le prenait un peu au dépourvu et il trouvait ça incroyable de devoir dire « Tu ne m’en as jamais parlé. » Pourtant, des discussions sur la grossesse, ils en avaient eu des tonnes, il n’en revenait pas qu’elle ne se soit pas dit avant aujourd’hui qu’elle allait le tenir au courant de ses envies. Par contre, elle rêvait les yeux grand ouvert si elle croyait qu’il allait relever le pari, oh elle pouvait le flatter autant qu’elle voulait, il ne pariait que lorsqu’il était convaincu de remporter le pari et que la mise l’intéressait, là il n’y avait aucun gain à la clé, il serait l’unique perdant. Il se contenta de répondre « On peut parier sur trois mois. » Ils n’étaient pas obligés d’avoir la réponse dans neuf mois.
Lorsqu’ils revinrent au bureau, la gynécomage leur proposa de continuer les rendez-vous avec elle ou de reprendre comme initialement prévu avec la personne qui suivait Kiara régulièrement. S’il s’attendait à ce que Kiara accepte sans préambule, faisant fi de son avis à lui, elle se montra plutôt énigmatique mais prudente. Oh bon sang, elle apprenait enfin à ne pas discuter de tout en public et préférait discuter – ou se disputer – chez eux, c’était une très bonne nouvelle ça. Il eut un immense sourire aux lèvres à la question de la médicomage, oulah, connaissant Kiara, il allait y en avoir des tonnes. Elle commença donc à poser des questions, sur tout ce qui lui venait en tête, au début Grigori écoutait juste l’échange entre les deux femmes puis commença, avec un peu d’hésitation au début à poser les questions qu’il avait en tête. Il aurait mieux valu qu’il les dise à Kiara avant mais il n’y avait pas pensé sur le moment, cela ne sembla perturber personne qu’il se mêle à la conversation alors il continua, rassuré. Pour ce qui était de la façon de se déplacer, elle n’aurait pas besoin d’un chauffeur personnalisé pour pouvoir se déplacer le transplanage était autorisé, au début tout du moins. Ils verraient par la suite si c’était viable sur le long terme ou si Kiara allait devoir trouver un autre moyen de locomotion. Sachant que le vol sur balai la stressait, il lui assura confiant « On trouvera une solution pour la suite, ne t’en fais pas, ça ira. » Il devait admettre qu’il était plutôt soulagé que sur les premiers mois au moins, il ne soit pas obligé de la trimballer partout, parce qu’il se connaissait aussi, il préférait que ça soit lui qui l’emmène pour être certain que rien ne pourrait lui arriver.
Franchement, le rendez-vous se passait très bien, quand bien même la spécialiste était une femme, et pourtant, tout bascula très vite. Les signes avant-coureurs le firent froncer les sourcils, le stress de Kiara ressemblant au sien, il savait le reconnaître maintenant. Aussi, en la voyant se frotter les jambes, il était interloqué, elle semblait en confiance deux secondes avant et là ça n’allait plus ? Il approcha sa main de la sienne pour lui montrer son soutien, il n’eut pas le temps de saisir sa main qu’elle butait sur sa question. Sans même qu’il ne comprenne où elle voulait en venir, la médicomage répondit à la question. Il piqua très certainement un fard monumental, en tout cas c’est l’impression qu’il eut en sentant ses joues le brûler. Comment osait-elle parler de cela en public ? Il ramena directement sa main sur sa propre cuisse, baissa le regard complètement pris au dépourvu et ne sachant pas où se mettre. Pour quoi ils passaient maintenant à cause d’elle, pour deux adolescents qui ne pensaient qu’à s’envoyer en l’air. Peut-être même qu’elle s’imaginait que cet enfant n’était pas vraiment voulu, qu’ils ne s’étaient pas protégés comme deux inconscients – ah si elle savait à quel point Kiara maîtrisait l’art de se protéger – et que c’était un accident. S’il pensait avoir atteint le fond, que rien ne pourrait être pire, il faut croire qu’il se trompait, la médicomage était en train de lui faire un cours pour expliquer qu’il n’y avait aucun risque que le moindre mouvement puisse faire mal au bébé, qu’ils pouvaient y aller l’esprit tranquille. Non mais son esprit à lui n’était pas tranquille du tout là, il avait l’impression d’étouffer, se demandait à quel moment Kiara s’était dit que c’était une judicieuse idée de poser ce genre de questions. Il finit par prendre une grande inspiration, baragouina, ce qui n’arrivait jamais mais bon, il avait plus envie de disparaître que de se faire remarquer donc le baragouinage c’était très bien « Passe moi ton carnet avec tes questions. » Non mais franchement, il voulait être au courant des questions honteuses comme ça en avance et, si possible, les faire disparaître. Il tendit la main, sans même la regarder, signe que c'était pas vraiment une question, plus un ordre.
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Je ferai n'importe quoi pour que tu me vois Comme celui qui pourra faire de toi la reine du bal, oui Ce qu'on pense de moi, mets y une croix Et laisse-moi Avoir un slow avec toi
Kiara Dimitrova
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Jeu 2 Mai - 12:47
Mais quelle folie Voilà que ma vie est plus belle que mes rêves. KIRI XIII, Sainte-Mangouste, Fin décembre 2021
Kiara regarda son époux, interloquée par ce qu’il était en train de lui dire. Elle avait toujours imaginé qu’il détestait qu’elle soit en retard parce qu’il était incroyablement rigide (ce qu’il était réellement, qu’on ne se méprenne pas) mais que cela génère chez lui une certaine angoisse, cela, elle ne l’avait pas imaginé. « Je vais faire de mon mieux pour que cela n’arrive plus, je te le promets. » décréta Kiara, une expression déterminée sur son visage. Elle n’avait jamais eu l’intention que l’inquiéter et si elle pouvait, ne serait-ce que par cette action, permettre à Grigori d’être moins anxieux, elle se devait de faire ce qui était en son pouvoir pour que cela n’arrive plus. Attrapant le poignet de son mari, vérifiant l’heure sur sa montre, elle régla la sienne à la seconde près, au moins, ainsi, elle était certaine d’avoir la même heure que lui. Par contre, ce que Grigori s’imaginait sur leur vie future était un peu ambitieux ; si Kiara pouvait des efforts pour ne plus jamais être en retard, lorsque leur enfant sera né, cela ne sera plus la même chose : Grigori semblait croire que cela ne changerait rien au fait que la ponctualité était une qualité primordiale à ne jamais déroger mais Kiara savait bien qu’avec un nouveau né, les imprévus étaient légions. Elle se promit de laisser Grigori s’en rendre compte par lui-même une fois que leur enfant sera né.
Mais comment se projeter si loin dans le futur alors que Grigori et Kiara ignoraient encore tout de ce bébé ? S’il allait bien par exemple ? Alors lorsqu’on les fit entrer dans la cabinet médical, le stress que son mari ressentait semblait avoir contaminé Kiara. Nerveuse, elle n’avait qu’une hâte, qu’on l’examine et qu’on lui signifie que leur rêve éveillé aller se poursuivre. Une fois sur la table d’auscultation, tout s’accéléra. Il n’y avait en réalité pas grand-chose à voir et si la médicomage faisait tout son possible pour commenter ce qu’elle voyait, Kiara avait du mal à bien à discerner quelque chose dans ce amas d’ombres chinoises. Mais une chose était certaine, il était là, ce petit bébé, dans cette grosse bulle noire, on percevait très nettement un petit point blanc. La main de Kiara cessa de bousiller celle de son mari tandis que l’étreinte se faisait plus sereine, plus détendue, plus affectueuse. Elle tourna les yeux quelques instants de l’écran magique pour regarder son mari qui semblait tout autant ébahi qu’elle et c’était un plaisir de le voir ainsi heureux. Toutefois, ce bonheur fut de courte durée lorsqu’ils entendirent le cœur du bébé et que Grigori crut que quelque chose clochait. Fort heureusement, la gynécomage répondit aux questions de Kiara et cela permit au jeune couple de se détendre. En plus du cœur, tout le reste aussi semblait normal. Tout allait bien. N’était-ce pas le plus important ?
Pour Grigori, cela ne semblait pas l’être puisqu’il s’enquit auprès de la professionnelle de savoir si c’était bien un garçon. C’était amusant de constater qu’un homme aussi brillant que Grigori puisse avoir oublié les cours de biologie les plus élémentaires. Non, on ne pouvait pas choisir le sexe d’un enfant comme on commande un plat à emporter. C’était le hasard, la nature. Kiara savait bien qu’il était très attaché au fait d’avoir une descendance masculine pour perpétuer le nom de sa famille, de leur famille désormais, mais la jeune Poufsouffle savait qu’il y avait une risque, enfin plutôt une chance, d’avoir une fille. La probabilité était facile à calculer, une sur deux. Pour Kiara, que ce soit une fille ou un garçon, cela n’avait aucune importance. Voilà pourquoi elle déclara qu’elle ne voulait pas savoir. Qu’elle ne souhaitait pas savoir. Elle sentit immédiatement le regard de son mari se poser sur elle, il semblait pantois face à sa déclaration. C’est vrai qu’elle ne lui avait jamais dit, peut-être parce qu’elle n’y avait jamais véritablement pensé avant aujourd’hui, pour être honnête. Grigori exprima à voix haute qu’elle ne lui avait jamais fait part de ce choix. « Oui je n’y avais jamais vraiment songé… Mais en le voyant sur l’image, je me dis… » Elle ne termina pas sa phrase. Mais ce qu’elle voulait dire, c’était qu’importe le sexe. Mais elle décida de ne pas aller plus loin. Pour quoi faire ? Grigori allait lui dire que lui voulait savoir et elle n’avait pas vraiment envie qu’ils aient cette discussion devant la médicomage. Même s’il était en réalité plus probable qu’il ne lui dise rien et qu’ils reprennent cette discussion en privée, lorsqu’ils seront au manoir. Il ajouta tout de même qu’il était d’accord pour parier sur trois mois puisque c’était la durée que la gynécomage avait donné pour connaître le sexe du bébé. C’était prévisible en réalité. Kiara se contenta de sourire et ne chercha pas à conclure quoi que ce soit, pour les mêmes raisons que tout-à-l’heure ; la gynécomage n’avait pas à assister à ce débat qui ne les concernait que tous les deux.
Une fois l’examen terminé, ils retournèrent au bureau et Kiara décida de remettre à plus tard le choix du professionnel qui allait les suivre tout au long de la grossesse. Après tout, elle n’était pas seule à prendre cette décision et si Kiara avait apprécié cette gynécomage, elle voulait s’assurer que cela convienne aussi à Grigori. Et elle avait aussi mille questions à lui poser et peut-être qu’il serait plus facile de choisir une fois qu’ils auraient eu le temps d’échanger davantage avec elle. Kiara commença à débiter toutes les questions de son carnet, annotant les réponses à côté, faisant une croix devant chacune des questions après que la médicomage avait répondu. Même Grigori posait des questions pertinentes auxquelles elle n’avait pas pensé et, rigoureuse comme elle était, elle écrivit chacune des réponses données. Cela la rassurait tellement de pouvoir relire les annotations quand elle le désirerait. Ils évoquèrent également les trajets et Kiara fut ravie d’entendre que pour le moment, elle pouvait continuer de transplaner. Grigori lui promit qu’ils trouveraient une solution pour la suite. « Oui et puis si tout va bien, je serai à la maison pour les derniers mois de grossesse. Cela facilitera les choses. » Étant donné qu’elle avait cours jusqu’en juin, il y aurait hypothétiquement un mois où ils devraient trouver un autre moyen de transport. Un mois, cela risquait d’être moins contraignant que toute la grossesse.
Lorsque Kiara arriva à la dernière question de sa longue liste, certaines marques de nervosité se firent évidentes. Kiara n’était pas la plus à l’aise pour évoquer ces choses-là et Kiara balbutia quelques mots rapidement. Fort heureusement, la gynécomage, qui apparemment ne manquait pas d’intelligence, répondit à la question sur les rapports sexuels sans que Kiara n’ait besoin de l’expliciter davantage. Elle sentait Grigori bouillonner d’embarras à ses côtés et il allait probablement la tuer une fois rentrés à leur domicile. Une fois la réponse donnée, Kiara pensait changer de sujet rapidement mais la professionnelle commença à expliquer les raisons du pourquoi de sa réponse et Kiara sentit ses joues se rosir, elle eut un coup de chaud. Elle soutenait néanmoins le regard de la gynécomage qui elle, ne semblait pas du tout gênée de parler de ce type de sujet. En même temps, elle était gynécomage, elle voyait tous les jours des femmes enceintes, elle savait fort bien que les bébés ne naissaient pas dans les choux, ni dans les roses. Kiara souffla doucement, sentant sa température corporelle retrouver ses habitudes tandis que Grigori ouvrait la bouche pour la première fois, réclamant le carnet. Kiara sut immédiatement que c’était pour vérifier qu’il n’y avait pas d’autres questions inconvenantes mais Kiara avait gardé cette question pour la fin, parce qu’elle avait craint pendant tout le rendez-vous de ne pas réussir à se lancer mais aussi parce que, il fallait bien l’avouer, cette question-là n’était pas d’une importance capitale et elle les concernait eux et pas directement la santé du bébé. Même si Grigori pouvait se rassurer, puisque la médicomage l’avait dit, il n’y avait aucun risque pour leur enfant. Donc Kiara lui tendit son agenda sans aucune hésitation, le laissant parcourir toutes ses notes. « Avez-vous d’autres questions ? » demanda-t-elle, s’adressant à tous les deux. « Moi non. » déclara Kiara. Après que Grigori ait lui aussi répondu à la question, la gynécomage sortit sa baguette et lança un sortilège informulé : « Tenez. » Kiara attrapa ce qu’elle lui donnait et un sourire radieux s’installa sur son visage. La première image de leur enfant. C’était tout un symbole. « Quand il sera plus grand, l’image bougera davantage. » expliqua-t-elle et Kiara eut les larmes aux yeux, tandis que toute la pression que représentait ce rendez-vous semblait redescendre. Elle récupéra son carnet et glissa précieusement la photo à l’intérieur. « Merci, merci infiniment. » Souriant à son tour, elle répondit : « Je vous en prie. Je vous laisse recontacter le secrétariat pour fixer votre prochain rendez-vous. » Kiara acquiesça doucement et ils prirent congé de la professionnelle.
Kiara et Grigori sortirent de l’hôpital dans un silence presque religieux. Arrivés devant la bâtisse, Kiara demanda : « On transplane ? » Aucune raison de s’imposer le trajet en balai puisque ce n’était pas nécessaire pour le moment. Et en quelques secondes, ils étaient de retour au manoir. Évidemment, Wipsy les attendait : « J’espère que le rendez-vous du maître et de maîtresse s’est bien passé. » dit-elle en ôtant les manteaux de Grigori et de Kiara. « Regarde Wipsy ! » dit Kiara, enjouée, en sortant l’image que la gynécomage lui avait donné. L’elfe de maison regarda la photo, et si elle ne vit rien d’extraordinaire, ne laissa rien paraître. « Maître Grigori et Maîtresse Kiara vont avoir un joli bébé. Wipsy sera fière de s’en occuper. » L’elfe partit ranger leurs affaires et Kiara ne se défaisait pas de son sourire. Elle tourna les yeux vers son mari avant de se blottir quelques instants dans ses bras, humant son odeur, profitant de sa chaleur, retrouvant avec plaisir leur intimité, leur cocon, leur bulle à eux.« Je suis tellement soulagée que tout aille bien. » Cela ne faisait que quelques jours qu'elle savait qu'elle était enceinte, mais cela lui avait paru interminable d'attendre. Heureusement, ils allaient pouvoir se détendre maintenant. « Tu as le temps pour prendre un café ou un thé ? » demanda-t-elle. Kiara savait qu’il avait beaucoup de travail mais elle aimerait aussi débriefer de ce qu’il s’était passé durant le rendez-vous. « T’as pensé quoi de la gynécomage ? Elle est bien non ? Je l'ai trouvé très professionnelle. » Que Grigori dise d’une femme qu’elle était compétente, cela semblait un peu illusoire. Mais sait-on jamais.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
Savoir, c'était contrôler, être en capacité de savoir comment réagir et pouvoir faire les choses qui s'imposaient. Que Kiara ne veuille pas savoir quelque chose qui allait changer sa vie à jamais, c'était surprenant. Elle disait qu'en regardant l'image, elle s'était mise en tête que ça n'avait pas d'importance de savoir le sexe de leur enfant. Comment, en voyant du noir et du blanc, elle avait pu en arriver à cette conclusion ? Ils avaient la possibilité de savoir, certes pas aujourd'hui, il avait bien compris que leur enfant était trop petit pour qu'ils puissent savoir, mais dans le futur. N'était-ce pas plaisant de savoir puisque de toute façon, une fois qu'elle aurait mené à bien sa grossesse, ils sauraient. Histoire de bien lui faire comprendre qu'il ne jouerait pas sur ses espoirs et certitudes, il annonça qu'il voulait bien parier avec elle mais trois mois, grand maximum. Lorsqu'ils revinrent s'installer au bureau de la spécialiste, ce fut pour pouvoir poser des questions sur leur enfant mais pas seulement, la santé de Kiara fut mentionnée, ainsi que son désamour pour le vol en balai. Chose qui ferait toujours sourire Grigori, il avait bataillé très souvent avec la sœur de Kiara au Quidditch, il trouvait fou qu'elles soient si différentes l'une de l'autre. Au moins, Kiara pouvait se rassurer, elle allait pouvoir transplaner pendant quelques mois et, sur la fin de sa grossesse, elle serait chez eux, cela semblait si loin et pourtant si proche. Elle aurait fini ses études, elle serait à la maison, ce qui le rassurait un peu, personne pour bousculer sa femme, elle de son côté n'aurait plus à se préoccuper de ses notes... préoccupation inutile puisque Kiara était clairement une bonne élève et qu’elle n’avait aucune raison de s’inquiéter mais, étant donné qu’il était exactement comme elle, il ne pouvait reprocher à sa femme de se prendre la tête pour ses études, c’était là le lot de toutes les personnes intelligentes. Enfin intelligente, c'est ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'elle ouvre sa bouche pour lui causer une honte immense. Comment elle osait dire une chose pareille en public, enfin qu'elle discute de cela avec son médicomage lorsqu'il n'était pas là, c'était déjà honteux mais vu qu’il n’était pas au courant parce qu’il en lui viendrait jamais à l’esprit de demander un compte rendu détaillé de ce qui s’était dit. Là, c’était totalement autre chose, il n’avait pas du tout envie qu’on parle de ses relations sexuelles avec un inconnu, il avait envie de disparaître, d’être très loin ou même de la faire taire sans savoir exactement comment, en prime, c’était inutile puisque la bombe avait déjà été lancé. Et l’autre, là, elle en rajoutait des couches et des couches. La seule chose que Grigori trouva à faire fut de demander le carnet de sa femme pour vérifier que rien de pire – même si à ses yeux on pouvait différemment faire pire – ne serait mentionné aujourd’hui. La fin de l’entretien se passa dans un silence religieux pour le Dimitrov, il dû bien répondre lorsqu’il fut fixé par la médicomage mais en dehors de cela, il ne pipait mot.
En sortant de cet endroit, ils récupérèrent la photo animé de leur enfant, enfin animé, il faut le dire vite pour ne pas mentir trop longtemps. Il laissa à sa femme le soin de confirmer qu’elle prendrait rendez-vous et ils s’arrêtèrent devant la bâtisse, il eut un sourire moqueur lorsque Kiara proposa de transplaner « T’es vraiment pas croyable, comment tu faisais en cours de vol la première année ? » mais accepta néanmoins parce que ça ne lui coûtait pas grand-chose et que c’était quand même bien plus rapide. Chez eux, Kiara ne trouva rien de mieux à faire que de présenter leur enfant à l’elfe de maison, sous le regard incrédule de Grigori, non mais ça ne la regardait en rien. Preuve en est de la stupidité manifeste de l’elfe, en voyant cette photo, elle arrivait à dire que ça serait un joli bébé, peut-être qu’il devrait demander à l’elfe si c’était bien un garçon, vu ses talents divinatoires. Il la regarda s’éclipser, atterré par autant de stupidité dans un si petit être. Ses pensées furent cependant stopper lorsqu’il sentit Kiara venir se coller contre lui, naturellement, il passa ses bras autour d’elle pour la tenir un peu plus fort contre lui et un sourire se dessina sur son visage lorsqu’elle mentionna son soulagement « Moi aussi, j’ai eu un peu peur en entendant ses battements de cœur. » Est-ce que c’était toujours ça être parent ? S’inquiéter continuellement pour son enfant ? Il n’était même pas là que Grigori flippait déjà, ça n’était pas normal. Peut-être qu’il n’était pas normal ? Ses parents n’avaient pas l’air de s’inquiéter en continu, ça passerait peut-être avec le temps. Quoi que Kiara avait eu l’air un peu inquiète aussi, il devrait peut-être lui demander si ses parents étaient inquiets aussi lorsque sa mère avait été enceinte ? Il le ferait plus tard.
Pour le moment, il était invité par sa femme à prendre un café et il se doutait que ça n’était pas une phrase lancé comme ça par politesse, elle voulait parler avec lui. « Je vais prendre le temps. » Il n’allait pas mourir s’il ne retournait pas au travail immédiatement de toute façon, il se dirigea vers la cuisine et demanda à l’elfe de maison un café, avant de s’installer à table et de regarder Kiara, l’écoutant le questionner. Comment ça ce qu’il avait pensé de la gynécomage, qu’est ce qu’il en avait à faire ? Est-ce qu’elle était bien ? Elle était très professionnelle, c’était pas la base ça ? Il fixa Kiara, se faisant interrompre par Wipsy, en même temps, il n’avait pas ouvert la bouche, qui s’enquérait de savoir s’il voulait des madeleines ? Afin qu’elle lui foute la paix, il répondit oui et là, question suivante est ce qu’il les voulait au citron, aux pépites de chocolat, au chocolat, oh mais quelle chieuse cette elfe. Il détourna son regard de Kiara pour regarder l’emmerdeuse finie, à croire qu’il était exigeant comme type, nature il les voulait nature sinon il aurait précisé. Une fois les madeleines sur la table, le café dans la main et Wipsy loin, il se concentra sur les questions de Kiara « En gros, ce que tu essaies de me faire comprendre sans aucune subtilité c’est que tu voudrais que ça soit elle qui te suive ? » C’était ridicule, elle l’avait vu qu’une fois, on ne peut pas décider en ayant vu une seule fois quelqu’un de continuer avec… bon sauf lorsqu’il s’agissait de mariage mais c’est totalement différent. « Ton gynécomage habituel, tu l’as choisi non ? En quoi n’est-il pas assez bien pour te suivre durant ta grossesse ? » Néanmoins, qu’une femme veuille être suivi par une autre femme, ça n’avait rien d’étonnant, ça n’élèverait pas Kiara intellectuellement mais, si ça pouvait lui faire plaisir « Tu fais ce que tu veux à ce sujet Kiara. En revanche, au sujet de ne pas connaître le sexe de l’enfant avant la fin de la grossesse, c’est non. Je ne suis absolument pas d’accord, c’est n’importe quoi. » Oh il aurait pu avancer que ça serait plus simple pour les achats de vêtements, de mobilier ou qu’importe mais il n’avait pas envie d’argumenter avec elle sur cette décision, il saurait, qu’elle se le mette bien en tête parce qu’à ce sujet-là, il ne la laisserait pas décider pour lui et il était bien décidé à le lui faire comprendre. Il était prêt à accepter – parce qu’il s’en foutait royalement tant que l’enfant était en bonne santé – qu’une femme suive sa femme et il allait même faire de son mieux pour ne pas critiquer, à elle de faire des concessions pour le sexe de l’enfant, sinon est ce qu’il devait lui indiquer qu’il saurait dans tous les cas ? Non, elle devait s’en douter. Il but une gorgée de sa boisson en attendant la réaction et surtout la réponse de sa femme.
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Étonnamment, les avis de Grigori et de Kiara différaient quant au sexe de l’enfant. La perspective qu’elle puisse porter une fille enchantait Kiara mais elle savait à quel point cette nouvelle serait mal accueillie par son mari. Alors au fond d’elle, elle espérait que l’enfant serait un garçon. Mais la seule chose qu’elle savait, c’était qu’elle n’avait guère le choix et que la vie qui grandissait en elle était là, que ce soit une fille ou un garçon, Kiara l’aimait déjà. Quant à Grigori, Kiara espérait qu’en ne connaissant le sexe que tardivement, il puisse davantage se projeter sur le fait d’avoir un bébé et non pas sur le fait d’avoir un héritier. Kiara voulait des enfants, Grigori une descendance mâle. Leurs besoins et leurs envies divergeaient. Pour autant, la jeune Poufsouffle espérait bien réussir à faire entendre son point de vue mais une chose était certaine, il était hors de question que cette discussion se fasse devant la gynécomage ; les deux époux semblaient d’accord sur ce point puisqu’aucun des deux ne chercha à surenchérir, attendant probablement la tranquillité de leur manoir pour évoquer ce sujet. Grand bien leur fassent ; il y avait bien d’autres questions à aborder, et pas des moindres…
Une des suivantes fit rentrer Kiara dans un petit trou de Boursoufle et Grigori, quant à lui, se terra dans un silence qui en disait pourtant long. À ce moment précis, il haïssait son épouse et sa langue bien trop pendue ; elle pouvait sentir autour de lui la désapprobation, la honte, la gêne. La médicomage, elle, ne semblait pas contrariée le moins du monde et continuait ses explications qui permirent à Kiara de se rassurer malgré le rouge incroyable qui s’était installé sur ses joues. Une fois toutes les questions posées, ils prirent congé de la médicomage ; Kiara espérait garder à jamais le bruit tonitruant du cœur de leur enfant et l’échographie donnée par la gynécomage était là pour le lui rappeler même si elle devait se contenter de l’image pour s’en souvenir. Une fois à l’extérieur, Kiara proposa de transplaner. Quelle perte de temps que de voler… Comment avait-elle vécu les cours de première année ? La réponse était simple. « Je subissais. » déclara-t-elle, sans aucun once de honte. Elle n’avait jamais aimé cela et même si elle pouvait dire qu’elle savait voler de manière correcte, elle n’appréciait vraiment pas ce mode de transport. Kiara mit néanmoins dans un coin de sa tête qu’il allait falloir qu’elle s’y remette prochainement… Il n’était pas sage de reprendre le balai enceinte jusqu’au cou… Mais elle avait encore le temps de s’y préparer.
Rentrer à la maison était un réel soulagement ; déjà parce que Kiara ne se sentait jamais aussi bien que chez eux mais surtout parce qu’elle n’était plus du tout dans le même état d’esprit qu’au moment de leur départ. Désormais, elle savait que l’enfant qui vivait en elle allait bien et que la grossesse était réelle. C’était un véritable soulagement. Se laissant aller dans les bras de son mari, Kiara respira son odeur, sentant sa respiration s’apaiser grâce à cette étreinte. La phrase de Grigori lui arracha un léger sourire. Non pas parce que c’était drôle, mais bien parce qu’elle était ravie de constater que Grigori se sentait suffisamment à l’aise avec elle pour oser lui faire part de ses émotions et c’était une chose assez rare pour le souligner. « Tout va bien maintenant. Ne t’inquiète pas. » déclara-t-elle en posant sa main sur son ventre. « Je vais en prendre bien soin. » ajouta-t-elle, les lèvres conservant un sourire satisfaisait, heureux. Afin de poursuivre la conversation, Kiara proposa à Grigori de prendre un café sans savoir si sa proposition serait acceptée ; à son plus grand plaisir, ce fut le cas. Ils s’installèrent autour de la table et Wipsy s’enquit de lui préparer une infusion aux fruits rouges, comme recommandé par la gynécomage. Mieux valait éviter toute source de théine et de caféine pour les mois qui allaient venir. Kiara se demandait comment elle allait pouvoir tenir sans cela mais comme elle venait de le promettre à Grigori, elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour que leur enfant naisse en santé.
Mais tout n’était pas entre ses mains, il y avait bien des choses qu’elle ne pouvait maîtriser, notamment tous les aspects médicaux. En cela, la gynécomage pourrait les accompagner. Du moins, c’était ce qu’elle espérait. Mais n’ayant nullement envie d’imposer ce choix à son mari, elle lui demanda ce qu’il pensait de la professionnelle qui les avait reçue. « Si j’avais voulu être subtile, j’aurai amené les choses différement. » dit-elle, en souriant à nouveau. Kiara écouta ses arguments mais étrangement, quelque chose la chiffonnait dans ce qu’il disait. « Je ne l’ai pas vraiment choisi. Disons que quand j’ai demandé un rdv, on m’a dirigé vers lui car il avait les disponibilités les plus proches. » Mais Kiara n’avait jamais eu véritablement besoin d’aller le voir durant toutes ces années, étant suffisamment bonne en potion pour confectionner elle-même ses potions contraceptives et n’ayant pas eu de rapports sexuels pendant longtemps, ce n’était pas en quelques rendez-vous qu’elle avait pu apprendre à le connaître et à lui faire confiance. « Disons qu’il est plus directif, moins compatissant et peut-être un peu moins à l’écoute que cette gynécomage-là. » Kiara haussa les épaules avant d’ajouter : « Je pense qu’il est tout autant compétent et professionnel, mais le facteur humain est très important lors d’une grossesse et je voudrais être avec quelqu’un qui saura me rassurer. Et te rassurer toi aussi. Comme elle l’a fait tout-à-l’heure. » Après tout, c’était tout aussi important que Grigori se sente à l’aise et à part ce qu’il s’était passé à la fin du rendez-vous, Grigori avait semblé apprécié le moment et il avait même pu poser des questions très intéressantes.
Alors qu’ils discutaient, il finit par dire qu’il se fichait du choix du gynécomage et qu’il lui laissait le libre choix sur ce sujet-là. Par contre, il refusait d’attendre pour connaître le sexe du bébé. Étonnant?. Absolument pas. Kiara entendait bien tenter de négocier avec son époux, comme ils le faisaient toujours. « Je peux comprendre que tu aies besoin de te projeter mais moi je ne ressens pas du tout ce besoin. C’est notre enfant, il va bien et je veux juste qu’il grandisse sans me préoccuper du reste. » Sans avoir à subir la pression de ses beaux-parents si jamais elle portait une fille, sans craindre non plus les projections abjectes qu’ils feront à l’instant même où ils sauront. Kiara était-elle naïve d’imaginer mériter mieux que cela ? « Pourquoi tu veux savoir, en définitive ? Qu’est-ce que ça changera ? » Pour Kiara, rien. Cela allait sans dire. « Quel compromis serais-tu prêt à accepter ? » Quel compromis avait-elle à proposer ? Ah les négociations... Depuis le temps qu'ils se fréquentaient, Kiara devrait y être habituée.
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Au moins, c’était clair, Kiara n’avait pas gâché un potentiel de grande joueuse de Quidditch en choisissant d’autres études, elle subissait lors des cours de vol. Grigori la regardait un chouya perplexe, non pas à l’idée qu’elle soit une bille sur un balai, ça, il le savait depuis le premier jour, ou presque, plutôt pour la raison suivante « J’essaie de t’imaginer avec des difficultés en cours mais j’arrive pas à m’y faire, j’aurais bien aimé voir ça. » Bon, en réalité, mieux valait-il qu’ils ne se soient pas rencontrés à ce moment-là, sans prétendre qu’il était devenu un maître de la tolérance et qu’il en avait quelque chose à faire de l’égalité homme-femme, il y a de fortes chances qu’il se soit montré extrêmement désagréable avec Kiara s’il avait été témoin de ça en première année. Sans oublier qu’elle était bonne élève et qu’il aurait été inconcevable pour lui qu’elle le surpasse lors de leurs études. Le destin avait bien fait les choses en les mettant sur deux continents différents et qu’ils ne soient pas non plus dans la même filière, même si le fait qu’ils aient un âge différent aidait un peu, pas facile d’épouser une fille si on s’est foutu de sa tronche tout le début de ses études. La seule chose qu’il pouvait espérer c’est qu’elle ne transmette pas ses piètres performances en matière de Quidditch à leur descendance, mais ça, ça ne se contrôlait pas franchement. En même temps, qu’est ce qui se contrôlait pour les grossesses, il aurait bien aimé le savoir pour pouvoir contrôler tout ceci. Quelle poisse de n’être en capacité de ne rien faire et d’en être réduit à attendre
Une fois chez eux, Kiara vint se blottir contre lui. C’est fou comme il appréciait ces étreintes, pas pour la sensation en elle-même, même si c’était agréable de sentir la chaleur du corps de Kiara contre le sien, mais ça représentait tellement plus, cette confiance qu’elle plaçait en lui, elle semblait heureuse à ses côtés et, il devait le reconnaître, ça lui faisait plaisir. Il était aussi rassuré que leur petit monstre à venir aille bien, c’était un peu stressant d’être futur parent, il ne comprenait pas bien cette sensation, ayant l’impression un peu bizarre qu’il s’en faisait trop mais il n’arrivait pas à le contrôler, il voulait que tout se passe bien. Il hocha la tête, oui, tout allait bien, bon s’il avait pensé qu’il lui demanderait un autre jour, le fait qu’elle lui dise de ne pas s’inquiéter le fit la questionner. « Tu ne t’inquiètes pas toi ? » Enfin, il savait qu’avant le rendez-vous, elle s’inquiétait, mais maintenant ? Néanmoins, s’il était un brin stressé, il savait qu’elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour que leur enfant aille bien, quitte à se négliger elle. Elle n’avait pas besoin de lui préciser, ce qu’elle faisait quand même bien sûr.
Une fois installés à table, chacun avec sa boisson, Kiara évoqua le rendez-vous ou plutôt, elle évoqua le fait qu’elle avait apprécié la gynécomage. Il se moqua quelque peu de son manque de subtilité mais elle réfuta le point, elle n’avait pas voulu l’être. Il apprit qu’elle n’avait pas choisi son médicomage, prenant le premier qui passait. Quelle surprise d’apprendre que sa femme n’aimait pas les gens directifs, il ne s’en était jamais rendu compte tiens et il n’y avait jamais eu de tensions entre eux à ce sujet. Franchement que le gars soit un peu moins compatissant, ça n’étonnait pas non plus Grigori, le sexe faible était forcément plus compatissant, c’était la logique même. Compte tenu de ce que disait Kiara, le message était on ne peut plus clair, elle ne voulait pas qu’il la suive. Il leva les yeux au ciel en entendant qu’il était tout autant compétent que la femme qu’ils avaient vu, tout ça pour ne pas admettre qu’il était meilleur qu’elle. Le facteur humain était très important lors d’une grossesse, alors ça, il n’y avait qu’elle qui pouvait le dire, il ne serait jamais enceinte. Elle voulait être avec quelqu’un qui la rassurerait, très bien, ils faisaient comme elle voulait. Il se raidit quelque peu en l’entendant parler de le rassurer lui. Pour le coup, il aurait posé des questions à n’importe quel médicomage en entendant les battements de cœur si rapide de son enfant. Il céda donc à Kiara le choix du médicomage, il faut dire que ça n’était pas ce qui l’intéressait le plus. Lui, il voulait surtout aborder le sujet du sexe de leur enfant et le fait que Kiara veuille ne pas savoir. Pour le coup, il s’en moquait un peu qu’elle ne ressente pas le besoin de savoir le sexe de leur enfant, si elle ne voulait pas savoir, grand bien lui fasse, elle ne lui imposerait pas son choix pour autant, il le refusait. D’ailleurs, il comprenait surtout que si elle faisait ça, ça n’était pas parce qu’elle n’était pas curieuse de savoir, elle faisait uniquement pour que personne ne lui casse les pieds durant sa grossesse si elle était enceinte d’une fille. Sauf que voilà, ça n’était pas que l’entourage qui pourrait grogner ou être mécontent, il était le premier concerné et le premier que ça allait faire chier. Puisque ça ne semblait pas parfaitement clair pour Kiara, il décida de se montrer le plus clair possible. « Je ne veux pas d’une fille. » Si habituellement, il était moins direct se contentant de dire qu’il voulait un garçon, c’était la première fois qu’il prenait réellement position en révélant que ça n’était pas une question de préférence de sexe, c’est qu’il ne voulait pas de filles, tout du moins, pas en premier enfant. « Je ne veux pas espérer toute la grossesse, être content pendant neuf mois, recevoir des félicitations si c’est pour me retrouver avec une fille à la fin. J’ai conscience que pour toi ça ne change absolument rien, pour moi ça change tout et je veux être prêt. » Prêt à se disputer avec elle sur ce qu’ils allaient faire, prêt à essuyer les critiques, prêt à accepter cet échec et qu’une fois de plus tout ne se déroule pas à la perfection pour lui. Quel compromis il était prêt à faire pour ne pas chercher à savoir ? Il poussa un soupir, pas franchement ravi de négocier sur ce genre de choses, mais bon, il savait aussi que c’était la base entre eux lorsqu’ils n'étaient pas d’accord. Tout d’abord il rappela un fait essentiel « Pour pouvoir prendre les décisions qui s’imposent à temps, il faut être au courant. » Ceci étant dit, il voulait bien négocier. « Je suis prêt à accepter que la médicomage ne nous annonce pas le sexe de l’enfant dans deux cas de figure uniquement. Le premier cas de figure c’est si tu es en capacité émotionnelle d’abandonner cet enfant dans l’hypothèse où il s’agirait d’une fille. » Chose dont il doutait énormément, laisser le choix aux femmes dans ce genre de cas, c’était une hérésie, si c’était le sexe faible, c’était pour une bonne raison, elles étaient incapables de prendre ce genre de décisions, bien trop émotives, il se doutait que Kiara ne ferait pas exception. Le deuxième cas de figure, il ne l’évoquerait pas maintenant, attendant de voir ce qu’elle avait à dire, sur un malentendu, il se trompait et il avait la seule femme géniale de l’univers.
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Lun 1 Juil - 22:55
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Un léger sourire s’installa sur le visage de la Poufsouffle lorsque Grigori expliqua qu’il aurait aimé bien la voir en difficulté en cours de vol sur balai, comme s’il semblait curieux. Il fallait bien l’avouer, Kiara était plutôt du genre assidue dans tous les domaines mais s’il y avait bien une chose qu’on ne pouvait apprendre dans les livres, c’était la pratique du balai. « Je crois que les mots exacts de la professeure étaient ‘vous volez assez mal mais sans mettre votre vie en danger’. Ce qui en soit, est déjà pas si mal. » ajouta Kiara en riant allègrement. Mais elle n’avait pas retouché à un balai en solo depuis plusieurs années alors ce n’était pas aujourd’hui qu’elle allait prendre le risque de s’y remettre. Ils verraient ça plus tard avec Grigori. Pour l’instant, Kiara préférait -et de loin-, rentrer en transplanant afin de gagner du temps pour espérer pouvoir prendre un café avant de repartir direction Poudlard.
Une fois arrivés au Manoir, Kiara s’installa dans les bras de son époux, ravie de pouvoir profiter de sa chaleur quelques instants ; c’était toujours des moments privilégiés qu’ils vivaient à deux, sans se soucier du reste du monde, sans se soucier de la manière dont les autres les percevaient et sans écouter ce qu’on leur dictait de faire. Grigori et Kiara avançaient main dans la main, sereins, unis et toujours -ou presque- d’accord sur les choses qui comptaient. Pour le reste, évidemment, ils n’étaient d’accord sur rien, mais pour ce qui comptait, ils parvenaient toujours à trouver un terrain d’entente. Leur couple fonctionnait, n’en déplaise à leurs détracteurs, et Kiara était fière de leur prouver à quel point ils avaient eu tort de ne pas croire en leur histoire. Et prochainement, un bébé viendrait agrandir leur famille et si Kiara était assez sereine sur le rôle qu’elle aurait bientôt à jouer dans la vie de ce petit être, il n’en demeurait pas moins que c’était une responsabilité lourde de conséquence. Grigori et elle paraissaient comblés mais toutefois pas tellement rassurés. Quels parents l’étaient ? Lorsque Grigori lui retourna la question, elle n’eut pas besoin d’attendre longtemps pour répondre : « Si évidemment. Mais je me dis que si moi je te rassure, et que toi tu me rassures, on s’aidera mutuellement, tu vois ? » Tout ce que Kiara avait lu sur la grossesse indiquait qu’il était primordial de ne pas occasionner trop de stress à la future maman mais le co-parent avait un rôle tout aussi important à jouer. Elle admit, dans un murmure : « Et puis, tu sais… Ce bébé… Il est dans mon ventre. Je veux tellement qu’il y soit bien et que tout aille bien. » Elle n’osa pas aller trop loin et exposant à Grigori toutes les choses qui pouvaient mal se passer. Dans les lectures qu’elle avait faites, elle avait aussi épluché toutes les maladies liées à la grossesse, tous les problèmes que le bébé pouvait rencontrer et elle avait rapidement fermé les chapitres qui parlaient de ces choses-là, bien trop inquiète d’être concernée par ce qui au final était assez rare. En cela, le rendez-vous de ce matin l’avait bien rassuré. Le bébé allait bien, Kiara allait bien et elle allait pouvoir continuer de vomir tranquillement tous les matins, signe que leur enfant était bel et bien là.
L’étreinte terminée, les jeunes mariés s’installèrent à table pour évoquer ensemble leurs ressentis sur le rendez-vous. En vérité, Kiara espérait que Grigori puisse se libérer à chaque rendez-vous car elle avait apprécié l’avoir à ses côtés, cela lui semblait trop important. En préambule, Kiara reparla du gynécomage, ou plutôt de la gynécomage, consciente que Grigori allait probablement rechigner qu’elle était de sexe féminin. C’était parfois étrange de constater à quel point il pouvait être détestable avec les autres femmes alors qu’il était très respectueux envers la sienne. Certes, ça n’avait pas toujours été ainsi mais Kiara ne comprenait pas toujours bien les raisons qui le poussaient à être si misogyne. En tout cas, Grigori respecta son choix et Kiara était satisfaite de pouvoir changer de professionnel. Au moins, elle s’était sentie à l’aise avec cette gynécomage et c’était bien ce qui comptait le plus.
Pour Grigori, toutefois, ce qui comptait le plus dans tout cela, c’était de connaître le sexe de leur futur enfant. Kiara n’y attachait pas une grande importance pour être honnête : elle aimait déjà ce petit être qui grandissait en elle, elle l’aimait chaque jour un peu plus. Que ce soit un garçon ou une fille. En réalité, cette discussion, elle l’avait un peu redouté mais elle avait besoin de connaître les appréhensions de son mari : elle savait qu’il désirait un garçon, il lui avait beaucoup trop souvent répété le fait cela pour qu’elle ait imprimé l’information. Pour autant, Grigori n’était pas stupide, il connaissait les risques : et ils étaient de 50 %. Qu’il dise aussi clairement Je ne veux pas d’une fille brisa le cœur de Kiara qui, chercha à être inexpressive alors que son visage se décomposait au fur et à mesure qu’il prononçait des mots qu’elle estimait difficiles à entendre. « Une fille. » répéta Kiara, hébétée par les paroles de son époux. Alors qu’elle allait prendre une route qu’elle savait savonneuse, Grigori continua de parler et Kiara reposa doucement sa tasse de thé, de peur de la lâcher et sa main vint instinctivement se poser sur son ventre, en signe évident de protection. « Tu sais très bien que non. » dit-elle sans appel, se demandant même comment il pouvait poser la question. « Je pensais que tu... » Elle s’arrêta, choisissant soigneusement ses mots, ne voulant pas heurter son mari alors qu’à cet instant précis, c’était lui qui la bouleversait. « Je pensais que tu me connaissais suffisamment pour savoir que ce que tu proposes est impossible. » Elle avala durement sa salive, prenant le temps de formuler une pensée cohérente même si dans sa tête, c’était le brouillard. Pour dire vrai, Kiara était déçue. Elle était avec Grigori depuis plus de deux ans, ils étaient désormais mariés mais parfois, elle avait l’impression de tout rater avec lui, d’être complètement à côté de la plaque. « Je pense que j’en crèverais si je devais abandonner ce futur enfant. Je préfère mourir. » Et ce n’était pas du tout une exagération de la part de la jeune femme. « Voir mon corps changer, le sentir grandir en moi et l’abandonner ? Je ne comprends même pas que tu puisses envisager que je sois capable de faire une chose pareille. » Elle releva les yeux vers Grigori, loin d’être idiote, avant de poursuivre, le regard contrarié : « Et je ne tuerai pas non plus ce futur bébé si on apprend que c’est une fille, si c’est ça ta seconde proposition. » Kiara ne serait jamais capable d’avorter, ça non plus. « Si tu m’aimes… » Kiara ferma les yeux à nouveau, consciente qu’elle allait dire quelque chose que son époux n’allait pas aimer mais elle ne pouvait pas faire comme si elle n’avait pas entendu les mots qu’il avait prononcé. « Si tu m’aimes vraiment, tu ne peux pas me demander ça. »
Pour autant, les raisons qui poussaient Grigori à vouloir un garçon, elle les connaissait. Tentant d'apaiser les choses, elle reprit : « Écoute, je sais pourquoi tu veux un garçon Grigori, et j’espère vraiment que l’enfant que je porte soit un garçon. Cela facilitera les choses pour toi, j’en suis consciente. Mais on a pas de prise sur ça. On ne peut pas décider. » Les questions de descendance, d’héritages, dépassaient Kiara qui voulait un enfant pour eux, pas pour satisfaire les désirs de ses beaux-parents. Mais elle ne pouvait pas faire comme si cela n’avait pas d’impact sur sa vie à elle. « Je te le promets, si jamais ce bébé est une fille, on aura notre garçon, tôt ou tard. Je connais les enjeux qu’il y a de ton côté. » Ce n’était pas un problème pour Kiara qui voulait une grande famille. Mais pour être honnête, elle n’avait pas envie de se sentir forcée de faire rapidement d’autres enfants uniquement pour satisfaire le besoin maladif des Dimitrov de voir leur lignée prospérer. En tout cas, si cet enfant était une fille, elle subirait toute sa vie le fait qu'elle n'était pas un garçon. Et si cet enfant était un garçon, il sera forcé de devenir l'héritier des Dimitrov. « Il y a déjà tellement de pression sur les épaules de ce pauvre bébé. » se lamenta Kiara, au bord des larmes, alors que les hormones lui jouaient probablement des tours et que sa main s’acharnait à faire des cercles sur son ventre.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...
La description de Kiara sur un balai par son professeur était catastrophique. Ah non mais heureusement que c'était Kiara qui avait reçu ça et pas lui, il s'en serait rendu malade et aurait passé des journées à s'entraîner pour ne plus avoir ce genre d'appréciation. Si la blondinette visait l'excellence, Grigori avait assez souvent révisé à ses côtés pour le savoir, ne pas être douée dans cette matière semblait ne pas la déranger pour un sou, tant mieux. « On la fera mentir. » Ils n'allaient pas avoir le choix, puisque dans quelques mois, elle ne pourrait plus transplaner à volonté, il é à moins qu'elle veuille rester ici sans pouvoir bouger mais il n'y croyait pas vraiment. Elle s'inquiétait aussi, ah c'était rassurant, il n'était pas plus bizarre que ça. Il la regarda, comprenant bien ce qu'elle était en train de lui dire, il devait la rassurer. Voilà qui était un peu compliqué comme demande, il était stressé, c'était nouveau pour lui - autant que pour elle - il ne voyait pas comment il pouvait lui dire tranquille t'inquiètes alors qu'il n'en savait rien. Afin de ne pas aller contre les envies de Kiara, il lui souffla, essayant d'être convaincu pour être convaincant cgrigriJe ferais de mon mieux pour t'épauler. ColorOui, il est vrai que c'était certainement plus stressant pour elle, le petit était dépendant d'elle à 100%, s'il se passait la moindre chose négative, elle s'en voudrait et culpabiliserait. Il posa un baiser sur son front cgrigriJ'ai confiance en toi. Je sais que tu seras parfaite. Coloret qu'elle ne serait en rien responsable si ça n'allait pas. Il serait là pour lui rappeler qu'elle comptait aussi et que rien ne se ferait à ses dépens à elle. Elle comptait bien trop pour lui. Une fois attablé, son café en main, il lui concéda le choix de la médicomage. S'il était intiment convaincu que cette fille était moins compétente que le gars qu'avait Kiara, sa sensibilité faisait qu'elle était proche d'une femme, il ne pouvait lutter contre ça. Le vrai débat concernant l'enfant à venir, il ne voulait pas d'une fille. Il n'avait visiblement pas été assez clair durant toutes ces années puisqu'elle sembla complètement déstabilisée par la nouvelle. Il suivit avec attention son mouvement protecteur, fais chier, bien sûr qu'elle était prête à la protéger. Il retint un rire qui aurait été sarcastique lorsqu'elle lui balança qu'elle pensait qu'il la connaissait assez pour savoir qu'elle ne ferait jamais ça, bien sûr qu'il le savait. Il la connaissait bien, ça n’était pas une question de bien connaître la personne avec qui il vivait. Elle aussi le connaissait et ne pouvait être totalement surprise par ses propos. Il se crispa en entendant ses dires, elle en mourrait si elle devait l’abandonner. Et voilà, le sexe faible dans toute sa splendeur, quelle déception et il voyait bien se dessiner la limite à ne pas franchir avec elle. Comme il n’avait jamais eu un quelconque pouvoir sur Kiara, qu’il discutait et parlementait avec elle plus qu’il n’imposait ses choix, il était évident qu’il ne pourrait la faire plier en lui disant je ne te demande pas ton avis, c’est comme ça et pas autrement. Le risque qu’elle se laisse mourir était bien trop grand et lui était bien trop attaché à elle pour se projeter sans elle. Il darda sur elle un regard froid tandis qu’elle s’embarquait sur le domaine des sentiments. Il détestait ce genre de conversation, n’aimait pas se confier et pourtant, entendre le si il l’aimait vraiment, ça le dérangeait. Pourtant, prononcer le bien sûr que oui était au-dessus de ses forces, c’était stupide, il s’en rendait bien compte, elle le savait ou tout du moins, elle était supposé savoir qu’effectivement, il l’aimait. « Parce que tu en doutes? » ça, c’était plus simple à dire. Il la fixa, sentant un agacement certain le gagner « Je pourrais te retourner tes propos, tu en as conscience ? » Il ne faisait pas un caprice d’enfant à qui on ne refuse rien, ils avaient des devoirs, il ne lui avait jamais caché cette volonté d’avoir un garçon, elle ne découvrait rien aujourd’hui et non, il ne voulait pas d’une fille en premier enfant.
Elle se mettait le doigt dans l’œil si elle pensait que les choses seraient facilités uniquement pour lui dans le cas où ils avaient un garçon. Est-ce qu’il était nécessaire de lui dire qu’il n’élèverait pas une fille, probablement qu’elle s’en doutait. S’ils n’avaient effectivement aucun moyen de décider réellement du sexe de leur enfant, ils pouvaient faire le choix de ne pas le garder afin de ne pas gâcher leur lignée. Cet argument était vain avec Kiara, elle se fichait éperdument de sa lignée, de sa pureté de sang, s’il l’avait toujours su, il n’en demeurait pas moins vrai que c’était frustrant. En prime, il savait qu’il faudrait faire front ensemble sinon elle allait ramasser et vu comme son beau père lui fichait la trouille, seule elle ne s’en sortirait jamais. Il eut néanmoins un petit rire en entendant la promesse de Kiara « Encore heureux, il manquerait plus que ça tiens. » Non mais elle délirait la cocotte, si elle s’était mariée par amour et qu’il ne niait pas être amoureux d’elle, il n’en demeurait pas moins vrai que lui c’était marié par intérêt avant tout. Il ne l’aurait pas fait chier pour être marié aussi rapidement si ça n’était pas dans le but d’augmenter drastiquement leurs chances d’avoir des héritiers, un mariage sans héritier ça n’avait pas grand intérêt. Sauf que dans sa tête il ne s’était pas dit qu’elle mènerait ses grossesses à leur terme. Il y a un point sur lequel il voulait revenir et sur lequel elle se trompait un chouya « Tu sais que je veux aussi un fils ? Tu sembles croire que c’est pour satisfaire mes parents, ça n’est pas le cas, JE ne veux pas faire tache, JE ne veux pas être le premier de ma lignée à avoir une fille en premier enfant. JE tiens à être irréprochable. Je n’ai eu besoin de personne pour te dire que je voulais être le premier de ma fratrie à avoir un fils. » Il poussa un soupir avant de dire « Cependant, j’ai bien entendu tes propos, étant donné que je n’ai pas l’intention d’être veuf à cause d’une gamine de merde je te suivrais contraint et forcé. » Il lui aurait bien dit qu’il ne voulait pas que cet enfant porte son nom de famille mais c’était à moitié vrai. Oui, sur le moment, ça l’arrangerait probablement mais il n’était pas stupide non plus, une fille c’était utile pour des alliances entre familles, sans oublier que ne pas la reconnaître comme la sienne ça aurait voulu dire que Kiara l’avait trompé aux yeux du monde, juste pour un coup de pression et pour un arbre généalogique qui colle à celui de sa famille, c’était d’une stupidité sans nom. Face aux lamentations de son épouse, il la regarda sans la comprendre « Ne vaut il mieux pas de la pression que de ne rien attendre de lui ? » Certes, ça n’était pas tous les jours agréables, il s’en rendait bien compte mais par rapport au fait de ne pas être utile, c’était carrément mieux. Le bruit de la peau de Kiara sur le tissu fit réagir Grigori qui vint poser sa main sur la sienne « Tout va bien. »
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Kiara Dimitrova
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Sam 20 Juil - 13:51
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« Je sais que tu le feras. » dit-elle en posant tendrement sa main sur celle de son mari, après qu’il lui ait dit qu’il ferait tout pour l’aider et l’accompagner durant cette grossesse. Ce soutien indéfectible qu’il lui témoignait était salutaire et permettait à Kiara de mieux se projeter vers l’avenir. Elle savait qu’il serait là à chaque instant et cela détendit Kiara de savoir qu’elle ne serait pas seule pour traverser cette épreuve. Lorsqu’il déposa un baiser sur son front, elle soupira d’aise. Qu’est-ce qu’elle aimait lorsqu’ils étaient dans leur bulle à deux… Tout y était si parfait, si simple. « Je vais tout faire pour.» Sur ce point, il pouvait faire confiance à Kiara ; elle ne prendrait jamais aucune décision déraisonnable. Elle était déjà quelqu’un de très sensée en temps ordinaire mais maintenant qu’elle avait une raison supplémentaire pour l’être, elle allait être encore plus réfléchie et chacune de ses actions devront être pensées pour ne pas mettre en danger cet enfant. C’était étrange comme tout changeait lorsqu’on portait la vie, comment toutes les priorités de Kiara avaient changé. Tout la dirigeait désormais vers un seul but, un seul instant : celui où elle ferait la connaissance du bébé qu’elle portait. Cet enfant, elle l’avait désiré. Peut-être pas aussi vite, peut-être pas forcément dans ses conditions, mais avec Grigori, ils l’avaient voulu et que leurs projets se concrétisent rendait Kiara particulièrement heureuse. C’était d’autant plus facile sachant qu’elle aurait le soutien de son époux.
Toutefois, et cela, Kiara aurait du le voir venir, le soutien de Grigori, elle ne l’aura pas sur tous les sujets. Cette conversation, Kiara savait qu’elle viendrait, tôt ou tard. Mais avec le recul, elle aurait du mieux s’y préparer. Kiara avait toujours su qu’il désirait un fils, il le lui avait suffisamment rabâché pour qu’elle imprime l’information. Ce qu’elle n’avait néanmoins pas anticipé, c’était qu’il souhaitait un garçon et rien d’autres et qu’il était prêt à mettre un terme à la grossesse si cela n’était pas le cas. Kiara avait toujours imaginé qu’il ne s’agissait que d’une emphase, une figure de style, un moyen de dire à Kiara qu’il préférait avoir un garçon qu’une fille. Mais la jeune Poufsouffle s’était fourvoyée et elle ne le comprenait que maintenant. Mais peu importait la volonté de Grigori, elle était seule maîtresse de son corps et il était tout simplement impossible pour elle d’abandonner l’enfant, pire, de le tuer juste parce qu’il avait le malheur de naître du mauvais sexe. Cela, il ne pouvait pas l’exiger d’elle, pas s’il l’aimait. Elle leva les yeux au plafond lorsqu’il demanda si elle doutait réellement de ses sentiments à son égard. « Grigori, je t’en prie. » Si elle n’était pas certaine de cela, elle n’aurait pas accepté de l’épouser, non ? Se souvenait-il de ses aspirations quant à la vie ? Elle avait souhaité un mariage d’amour et c’était ce qu’elle avait obtenu. Certes, tout n’était pas parfait et ils avaient encore d’autres discussions de ce type à vivre dans le futur mais cela, Kiara y avait consenti. Quant au reste… Elle commença par dire : « Je pense que tu n’as aucun doute sur le fait que je t’aime. Je pense te le dire suffisamment souvent. » Même si l’inverse n’était pas vrai. « La différence entre ce que tu veux et ce que je veux, c’est que dans ton cas, tu ne vas pas mourir d’avoir une fille. Tu seras déçu, j’ai compris. Mais ça en restera là. » Que Kiara ne donnait pas cher de son intégrité psychique si jamais il la forçait à avorter, ou même à abandonner ce bébé. D’ailleurs, comment pouvait-il y songer lui-même ? C’était une perspective que Kiara ne pouvait pas concevoir.
Néanmoins, Kiara avait l’habitude de converser avec son époux et elle savait qu’à chacune discussion houleuse, il fallait parfois concéder un peu pour réussir à trouver un terrain d’entente. Tentant d’apaiser les choses, elle expliqua qu’ils auront leur garçon tôt ou tard et Kiara priait pour que mère nature soit clémente à ce sujet. Tout serait plus facile si l’enfant serait de sexe masculin même si Kiara craignait des conséquences et de la pression qui existerait sur l’enfant une fois qu’il serait né. Secrètement, elle espérait que Grigori sache les en protéger, elle et le bébé. Piquée au vif par son ton qu’elle trouvait ironique, elle surenchérit, dans un murmure : « Estime-toi heureux que je veuille plusieurs enfants. » Elle pourrait très bien se satisfaire d’un seul, non ? Elle était disposée à ressayer jusqu’à ce qu’ils aient leurs garçons et il venait l’embêter sur une question d’ordre de la lignée ?
Le reste des propos de Grigori laissèrent Kiara pantoise, absolument abasourdie. Elle se sentit pâlir, sa respiration se coupa et elle se força elle-même à respirer à nouveau. Ces mots la brisèrent, lui firent énormément de peine. Elle ne trouva rien à dire, ne put rien dire. Tout ce qu’elle entendait dans ses mots, c’était la pression familiale. Tache, le premier, irréprochable et il osait dire qu’il faisait tout cela pour lui ? Non, il ne faisait rien pour lui, il faisait tout pour eux, pour ses parents. Mais qu’en était-il d’elle ? De ce futur enfant à naître ? Ils étaient sa famille, non ? Contraint et forcé. Elle hoqueta de surprise, relevant les yeux vers lui, croisant son regard, les larmes aux yeux. Était-ce une si grande plaie à ses yeux d’avoir une fille qu’il serait contraint de suivre son épouse ? Elle ne répondit pas non plus à sa question muette, elle se déconnecta de la réalité, ne pouvant s’empêcher de toucher son ventre par-dessus le tissu pour ne pas sombrer. Ses doigts s’acharnant à produire des cercles, elle sursauta lorsque Grigori vint arrêter son geste. « Tu trouves vraiment que tout va bien ? » demanda-t-elle, faiblement, quasiment dans un chuchotement. Kiara était déstabilisée par la conversation, qu’elle n’avait pas espéré aussi violente. Pour Grigori, tout semblait si… normal. Tout était clair dans sa tête. Alors que dans celle de Kiara, c’était le débâcle des sentiments. Elle se mordit la lèvre, serrant les doigts de Grigori entre sa main, le regardant à nouveau. « Tout ce que j’espère maintenant, après ce que tu m'as dit, c’est que ce sera un garçon. » finit-elle par dire au bout d’un moment. Non pas parce que c’était ce qu’elle souhaitait. Non pas parce qu’il n’y aura pas d’autres discussions de ce type lorsqu’il sera grand. Mais bien parce que cela lui permettrait à elle, de vivre cette première grossesse de manière plus sereine. Elle lâcha la main de son mari, se leva de sa chaise et contourna celle de Grigori pour l’enlacer dans son dos. « J’espère qu’un jour, tu pourras vivre pour nous trois et pas pour ce que peuvent en penser les autres. Tu n'as pas besoin d'être irréprochable pour que je t'aime, Grigori. » Elle marqua une pause. « Car je t’aime tellement, tel que tu es. » Aveu du désespoir après des propos inqualifiables, Kiara l’aimait toujours aussi profondément. « Cet enfant t’aimera, lui aussi. Que ce soit un garçon ou une fille. » promit-elle car elle ne pouvait pas concevoir les choses autrement. « J'espère que tu l'aimeras aussi, même si c'est une fille. Après tout, tu aimes bien sa mère. » Il l'aimait elle, pourquoi ne pourrait-il pas aimer une mini princesse Kiara ? Kiara se redressa, chassa l’humidité qui s’était installée sous ses yeux et déclara : « Je dois retourner à Poudlard. Je te dis à ce soir?»
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La discussion sur le sexe de l’enfant était vraiment le genre de discussion que Grigori aurait bien aimé ne pas avoir à avoir. Si ça ne l’étonnait pas que Kiara ramène sa fraise, elle semblait incapable de la boucler après tout, il était un peu plus étonnant qu’elle la ramène sur le fait qu’il l’aime vraiment. Par contre, elle avait raison, il ne doutait pas de son amour, elle le disait assez souvent pour qu’il n’ait pas à en douter. Il détestait bien trop la discussion sentiment pour lui dire qu’elle n’avait pas non plus de raison de douter. Il poussa un lourd soupire lorsqu’elle mentionna sa déception et le fait qu’elle risquait de ne pas s’en relever s’ils se débarrassaient d’une gamine dont il ne voulait pas. « Elle n’est qu’une hypothèse et elle réussit déjà l’exploit de me faire chier. » Non mais c’est dingue qu’une gamine de merde arrive à les monter l’un contre l’autre, voilà, elle était déjà problématique sans même avoir vu le jour.
Le fait qu’elle lui fasse une promesse comme quoi, ils auraient un garçon dans le cas où le premier enfant était une fille, fit doucement rire Grigori, oui alors ça, ça n’est pas comme si c’était négociable à la base. Il la regarda sentant un agacement certain pointer le bout de son nez à sa remarque. « Ah non mais là, je me sens l’homme le plus chanceux du monde à cette idée, ça se voit pas ? Chic ma femme veut bien me faire un fils, merci Kiara. » Ça n'est pas comme s'il lui cassait les pieds avec sa descendance depuis le début, il osait espérer qu'elle aurait eu la décence de lui dire avant qu'il l'épouse. Même si en réalité, au fond de lui, il savait que ça n'aurait rien changé de savoir qu'elle ne voulait qu'un enfant, il l'aurait épousé quand même. Cette fille l’entraînait à travers des chemins qu'il trouvait des plus dangereux et s'il savait qu'il devait se méfier, que rien n'était acquis, il était englué dans ses sentiments pour elle et la suivrait malgré tout, ce qui l'énervait d'ailleurs encore plus.
Elle se trompait de cible dans son ressentiment, c'était pour lui qu'il se battait, c'était sa volonté de vouloir un fils personne n'avait besoin de lui souffler qu'un fils serait mieux, il savait regarder un arbre généalogique, la pression qu'il lui mettait ne venait pas de quelqu'un d'autres, pas de son père qu'elle avait en horreur mais bien de lui! Elle cherchait un coupable, refusant de reconnaître qu'elle l'avait devant ses yeux depuis le début. Le problème de tout cette discussion, de toute cette pression qu'il posait sur les épaules de Kiara, c'est qu'il savait que ça la stressait. Se projeter dans un futur qui ne lui plaisait pas, ça n'avait aucun sens et s'il prononça quelques mots visant à la calmer, les mots qu'elle eut pour lui indiquèrent au jeune marié qu'elle s'était bercée d'illusions depuis plus de deux ans qu'ils se fréquentaient. Elle espérait un garçon, parce qu'avant non? Il ne répondit pas qu'il espérait aussi un garçon, ça n'était pas qu'un espoir, c'était surtout un devoir, ils devaient avoir un garçon, ceci afin d'éviter des conflits entre eux.
Il la laissa délier leurs doigts, la regardant, s'attendant à ce qu'elle s'éloigne pour reprendre ses esprits mais elle se positionna derrière lui. Il prit une profonde inspiration, écoutant ses espérances. « Le monde ne fonctionne pas ainsi. » Il bascula la tête en arrière pour venir au contact de Kiara. « Je veux devenir ministre de la magie. Être irréprochable ça n'est pas une option, c'est obligatoire. Vu comment les choses évoluent et comme les mangemorts prennent le pouvoir, si j'ai leurs voix, je suis assuré de récupérer le poste que je convoite. » Le feu de l'ambition brûlait dans son regard. « Il nous faut être irréprochable, ça ne vaut pas que pour moi. »
Ils étaient deux à devoir être irréprochable, bientôt trois mais outre le sexe de l’enfant qui comptait, Grigori ne pouvait exiger quoi que ce soit d’un nourrisson, ça pleurait, ça babillait, ça mangeait, bref pas de quoi s’alarmer. « Je sais que tu m’aimes, je sais que tu n’attends rien de moi. » Si ce n’est qu’il fasse des efforts avec leur progéniture si elle sortait de sexe féminin. « Sauf que je ne peux pas me contenter de cela, je désire plus. » Son enfant l’aimerait, il poussa un léger soupir avant de se redresser sur sa chaise, se détachant un peu de Kiara. S’il avait toujours souhaité que ses enfants l’aiment et qu’il s’était dit qu’il ferait de son mieux pour eux, il n’avait jamais envisagé avoir une fille et cette idée, même hypothétique le dérangeait profondément. Il n’avait pas envie d’une fille, se moquait éperdument qu’une fille l’apprécie ou non. Il se crispa en entendant Kiara, s’il aimait la mère, il aimerait forcément la fille. « Tu te trompes, tu es unique Kiara. Déjà, tu m’étais utile, je sais ça n’est pas ultra agréable à entendre mais c’est le cas, l’intérêt que je te portais était tout droit dirigé vers mon avenir et j’avoue, je pensais que tu serais malléable et que tu ne discuterais jamais. » Quelle erreur de débutant, il s’en mordait bien les doigts, elle discutait pour tout, ne se laissant jamais faire si elle n’y voyait pas son intérêt non plus. « Elle ne m’apportera rien, ni gloire, ni enfant, ni respect de mes paires. Elle risque même de nous diviser parce que nous ne serons d’accord sur rien à son sujet. » Il ne se faisait pas d’illusions à ce sujet, il connaissait Kiara, elle allait le faire chier, l’inverse étant d’ailleurs tout aussi vrai. « Le fait que notre enfant partage son sang avec toi ça ne fait pas tout. Tu partages le sang de ta mère et de ta sœur, voire même de ton père, c’est pas pour autant que je les aime. » Certes, il ne les détestait pas mais ça n’était pas non plus le grand amour, Kiara était un cas à part sans que Grigori ne comprenne réellement pourquoi. Il hocha la tête lorsqu’elle lui indiqua qu’elle devait filer en cours, il fallait qu’il fasse de même, raison pour laquelle, il but son café d’une traite avant de se lever. « Kiara ? » Il attendit qu’elle cesse tout mouvement « Je sais que je suis chiant et que c’est pas évident pour toi de composer avec tout ça. Je comprends que ça puisse être gonflant et je te suis indéfiniment reconnaissant pour tout ça. » et qu’il angoissait totalement à l’idée de ne pas être à la hauteur de ses attentes à elle. Il se rapprocha d’elle pour venir déposer un baiser sur sa joue « Passe une bonne journée, à ce soir. Je rentre pour le dîner, c’est promis »
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Je ferai n'importe quoi pour que tu me vois Comme celui qui pourra faire de toi la reine du bal, oui Ce qu'on pense de moi, mets y une croix Et laisse-moi Avoir un slow avec toi
Kiara Dimitrova
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Lun 22 Juil - 22:33
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« C’est pas elle qui te fait chier, c’est moi. » répliqua-t-elle immédiatement, pour ne pas qu’il se méprenne. Ce n’était pas de la faute du bébé. En réalité, ce n’était même pas de la faute de Kiara. À ses yeux, ce n’était pas non plus celle de Grigori, pour être honnête. À ce moment-là, Kiara haïssait les Dimitrov et la manière dont ils avaient élevé Grigori. L’ancien Serpentard avait beau régulièrement critiquer les Macmillan et leur éducation de sang-pur laxiste, Kiara ne pourrait jamais comprendre comment on pouvait à ce point là être conditionné au fait de vouloir un garçon. Un enfant en bon santé n’était pas suffisant, il fallait en plus que celui-ci soit digne de perpétuer la lignée par son nom et franchement, Kiara trouvait que ces idéaux dataient du Moyen-Age. Sa belle famille n’avait pas évolué et n’était pas encore passée au XXIème siècle, elle trouvait ça déplorable. Toutefois, Kiara était qui elle était, elle décida d’essayer de temporiser ; si leur premier enfant était une fille, ils auront une seconde chance. Et une troisième si nécessaire. Kiara s’était toujours imaginée avec une grande famille et elle aspirait à cet objectif ; connaissant l'envie de son mari de satisfaire ses besoins de descendance masculine, elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour y parvenir. Pour autant, elle aurait pu choisir d’avoir qu’un seul enfant après tout, Grigori devait aussi se rendre compte qu’elle faisait beaucoup pour lui. « T’es agaçant quand tu es comme ça. » avoua Kiara doucement, sans que rien dans sa voix ne laisse présager son énervement. Agaçant était un terme des plus modérés compte tenu de la situation. Insupportable aurait été plus approprié, voire même odieux. Kiara faisait ce qu’elle pouvait pour le contenter, à croire que ce n’était jamais assez.
Ce que Kiara comprit de la discussion, c’était qu’elle pouvait continuer de livrer bataille contre Grigori, mais que tant qu’il ne ferait pas de même avec sa propre famille, c’était peine perdue. Grigori vivait pour les autres, pour leur plaire, pour les satisfaire. Mais que faisait-il d’eux ? Que faisait-il d’elle ? De leur futur enfant à venir ? N’avait-il pas suffisamment d’importance pour qu’il daigne dépasser les exigences parentales auxquelles il était confronté chaque jour ? Elle se leva, l’enlaça tendrement malgré toute la déception qu’elle ressentait face aux propos injustifiables qu’il lui avait tenus quelques instants auparavant. « Je me demande en quoi avoir une fille fait de toi quelqu’un de douteux. C’est dommage de fermer la porte à la moitié de la population, des filles pourraient avoir envie de voter pour toi. » tenta-t-elle d’expliquer, tellement elle trouvait son raisonnement stupide. « Ce poste que tu convoites, tu l’aurais plus facilement si tu cherchais des électeurs pas uniquement dans la classe sociale dans laquelle tu as grandi. Ils ne sont pas si majoritaires. Il vaudrait mieux voir plus loin.» Elle chuchota : « C’est ton monde qui fonctionne ainsi Grigori. Mais regarde autour de toi, ce que tu décris, ce que que tu souhaites, c’est loin d’être la manière de penser de la plupart de gens. » Il se méprenait en imaginait qu’il serait pointé du doigt s’ils avaient une fille. « Et puis tu me fais bien rire avec ça. Les mangemorts sont dirigés par une fille et t’en fais pas toute une histoire. » C’était une contradiction qu’elle trouvait tout-à-fait amusante. « Comme quoi, pas besoin d’être un homme pour avoir du pouvoir. » Et TOC.
Qu’il ne réponde pas à son je t’aime ne surprit pas Kiara mais au fond d’elle, cela lui fit mal. Elle s’efforçait toujours d’être au plus juste de ses sentiments envers lui et d’être la plus honnête possible sur ce qu’elle ressentait. Elle oubliait souvent que Grigori ne pensait pas comme elle. Néanmoins, elle aurait aimé qu’il puisse concéder un peu, après la discussion qu’ils venaient d’avoir. Kiara soupira tranquillement, laissant sa respiration reprendre la normale. Lorsqu’elle était tombée amoureuse de lui, elle savait que ce genre de conversation existerait, qu’elles feraient même partie de leur quotidien mais il n’en demeurait pas moins que c’était toujours très difficile d’y faire face. Fort heureusement, les sentiments que Kiara éprouvait pour lui l’empêchait de lui tordre le cou à chaque fois qu’il disait quelque chose qu’elle trouvait insensé. Il avait en réalité de la chance, elle l’aimait. Elle le lui disait si souvent. « Moi aussi, je désire plus. » ajouta-t-elle. Elle ne demandait pas à ce qu’il change du tout au tout, elle savait que c’était impossible. Et ce n’était pas ce qu’elle désirait. Mais en choisissant de l’épouser elle alors qu’il aurait pu en avoir une autre avec qui tout aurait été plus facile, étant donné que la femme docile n’aurait jamais contesté ses décisions de mâle alpha, il avait aussi choisi d’être à l’écoute de ses besoins à elle, qu’il puisse aussi parfois, se mettre à sa place. Mais ce n’était pas si évident que ça pour Grigori, il imaginait tellement que ses idées étaient les seules qui avaient le mérite d’être bonnes.
Dans tous les cas, Kiara espérait -et c’était peut-être illusoire de sa part-, que la parentalité viendrait aider Grigori à comprendre qu’il y avait d’autres chemins à suivre, des chemins éloignés de l’éducation et l’enfance qu’il avait lui-même eu. L’amour était inconditionnel entre un enfant et ses parents, Kiara le croyait véritablement. Même Grigori aimait ses parents -à sa manière-, vu tout le mal qu’il se donnait pour leur plaire et les satisfaire. « Pas de chance, t’es pas tombé sur le bon lot. » déclara Kiara, légèrement ironique lorsqu’il évoqua le fait qu’il aurait préféré qu’elle soit malléable. « On fait pas des enfants pour qu’ils nous apportent la gloire et le respect des autres. C’est ridicule. » finit-elle pas dire, agacée. Le respect de ses pairs... Kiara se crispa, se maîtrisant pour ne pas avoir des propos qui pourraient être mal interprétés. C’était… douloureux. « Ce n’est pas que mon enfant. C’est aussi le tien. Si c’est une fille, ce sera aussi une partie de toi. » Kiara soupira : « Et encore heureux que ça ne fait pas tout. Comment pourrais-je t’aimer alors que tes parents... » Kiara ne termina pas sa phrase. « Ce que je veux dire, c’est que si c’est une fille, et on en sait rien, d’ailleurs ça sera aussi le cas si c’est un garçon, cet enfant aura peut-être des qualités que tu apprécies chez moi. Et si je suis unique, je ne vois pas pourquoi notre hypothétique fille ne pourrait pas l’être. »
Alors qu’elle pensait la discussion terminée, elle amorça son départ. Grigori l’interpella, et pleine d’espoir, elle attendit les mots tant espérés mais ce ne fut pas une déclaration qui émana des lèvres de son mari. Elle avala sa salive et chercha ses mots pendant plusieurs secondes avant de répondre : « C’est très difficile Grigori, effectivement. » Il le savait probablement mais elle ne comprenait aucune de ses réactions. Vraiment aucune. Parfois, elle se demandait même si un jour tout cela serait plus facile. Il se leva et l’embrassa sur la joue. Elle le regarda, hébétée. Elle ne méritait même pas qu’il l’embrasse sur les lèvres ? Elle souffla à nouveau, posant sa main sur son ventre étrangement noué. « Très bien, à ce soir. » A peine avait-elle prononcé ces mots que Wipsy apparaissait avec ses affaires et son sac de cours. Alors qu’elle enfilait son manteau, la petite elfe, compatissante, lui dit : « Wipsy vous aime beaucoup, maîtresse Kiara. » Kiara se retourna vers l’elfe, surprise par ses propos et lui sourit doucement. Au moins Wipsy n’avait aucune difficulté à dévoiler ses sentiments.
les doutes, les pleurs, la peur mais tout au fond là dans mon cœur, je sais, qu'un jour notre amour guidera nos pas, toujours. Si toi tu es près de moi, la nuit fera place au jour, tout s'éclairera puisque tu es là, l'amour nous guidera...