Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : #9966cc Mon allégeance : Blood Circle
Sam 6 Avr - 20:33
Je suis matinal, mais j'ai mal
Mars 2022
Je quittais un peu plus tôt le boulot que d’habitude en cette fin d’après-midi, et cette fois, je n’avais pas eu droit aux regards jaloux de mes collègues. Ils savaient que depuis le début de l’année j’avais pris bien moins de congés qu’eux… et si seulement ils savaient pourquoi je partais plus tôt ! L’ordre de mission du Blood Circle était clair : un mec capturé qu’il fallait faire parler par tous les moyens. Ben tiens, encore moi qu’on appelle pour le sale boulot. Ça ne me dérangeait pas en vérité, je n’en avais rien à foutre du sang et de faire mal à autrui, vraiment, ça m’indifférait. Le problème se situait davantage dans le fait que je devenais… comment dire ? Sentimentale ? C’était peut-être le mot. À force de m’entourer de gens sympas, et hélas principalement par une cracmol, à force de voir le revers de la médaille du Blood Circle, je doutais des méthodes de l’organisation. Attention, je ne remettais pas en question la cause, mais bien les méthodes. Même avant je me questionnais sans me prendre autant la tête : pourquoi tant de violence ? Pourquoi la diplomatie semblait échouer à chaque fois ? En tout cas, c’était parce qu’elle avait échoué qu’on me dépêchait, moi et mon unité spéciale d’intervention. Ainsi, j’étais habituée à la guerre et aux conflits, faire souffrir et souffrir m’indifférait, mais ce n’était pas pour autant que j’y ressentais du plaisir.
Ce fut donc sans étonnement que je recevais la mission à laquelle je répondais malgré mes doutes. Je ne pouvais pas m’empêcher d’agir, je ne pouvais pas m’empêcher de vouloir protéger ceux que j’aimais, ceux qui comptaient vraiment pour moi… et en attendant que la diplomatie fonctionne, alors on ira dans cette direction-là, même si ça me déplaisait. J’enfourchais ma moto en ignorant le goût amer qui régnait dans ma bouche. La perspective de torturer à nouveau un sorcier me ramenait inévitablement au jour où j’avais capturé cette jeune femme qui c’était enfuie du quartier général. Comment avait-elle fait ? J’avais beau tourner la question dans tous les sens, je n’y voyais qu’une seule option : le Blood Circle avait une taupe. Et s’il fallait torturer pour la déloger, alors soit. C’était justement les taupes et l’espèce de sorciers qui attaquait sans réfléchir qu’il fallait éradiquer. Peut-être qu’avec les autres nous pourrions trouver un potentiel terrain d’entente. Moi qui avais, apparemment, capturé une innocente, je savais que je devrais un jour monter sur l’échafaud, mais en attendant, je prenais la route du lieu de rendez-vous. L’une des planques du Blood Circle non loin de Manchester. La route me permettait de ruminer tout ça. A l’épée de Damoclès au-dessus de ma tête, à la cause du Blood Circle et des sorciers, à la différence entre les Mangemorts et l’Ordre du Phénix. Tout ça était si nébuleux, si compliqué… à moi seule je ne pouvais pas changer grand-chose, et je n’avais pas cette prétention. Et sans la guerre, je me retrouverai presque au chômage. Dilemme.
J’arrêtais la moto au point de rendez-vous après plusieurs heures de route et la garais dans le garage annexe prévu à cet effet. Au moins, elle n’attirerait pas l’attention directement. Usant des codes d’usage du Blood Circle à la lettre, je me changeais et m’habillais en circonstance. Les cheveux de feu attachés et rassemblés sous un bonnet, je cachais aussi les tatouages sur mes phalanges avec des mitaines en cuir. Une fois armée et parée, je traversais la maison pour rejoindre le bâtiment à l’arrière. En poussant la porte, je m’étonnais à peine de la terre et de la paille par terre et reniflait un coup. Ça sentait le fennec, mais rien de véritablement alarmant. Pour le moment. Le mec attaché à sa chaîne et les yeux bandés resta de marbre. J’allais m’avancer davantage vers lui lorsque la porte derrière moi s’ouvrit pour laisser passer un homme de fière stature. Mon téléphone vibra, et je savais que c’était le Blood Circle, puisque j’avais mis tout le reste de mes contacts en attente. Ainsi, je dégainais mon téléphone pour y lire un message qui me fit seulement hausser un sourcil. OK, un collègue avec moi. Parfait. Au moins je me sentirai moins seule et je ne serais pas la seule à accuser si on ne recevait aucune information. Pour ce genre de choses, à l’inverse de Rasak, je n’avais aucune fierté. Alors, je saluais l’inconnu d’un signe du menton et d’un sourire poli avant de lui désigner notre prisonnier. Si la lumière n’était pas celle de travaux routiers, nous pouvions tout de même voir une multitude d’outils préalablement posés avec soin sur une table non loin. Parfait. Au moins, je n’aurai pas à dégueulasser mes propres outils.
Sans y porter davantage d’attention, je me mis à marcher tranquillement autour de l’homme attaché. Cela pouvait paraître ridicule de l’extérieur, mais cela me donnait de premières et précieuses informations : sa nervosité et sa stature. On ne torturait pas un maigrelet comme un gorille de deux mètres de haut et de large. Lui était plutôt dans la norme, quoique bien bâti. Il n’était pas sourd puisqu’il suivait le bruit de mes pas, mais il ne tremblait pas. Il n’avait donc pas peur. Nous avions donc sûrement à un sorcier habitué aux risques, formés et tenaces. Pas comme la jeune femme que j’avais capturée. Il y avait nettement une différence. Après un regard entendu avec mon coéquipier inconnu, je posais une main sur l’épaule droite du captif, mais me penchais à sa gauche pour lui parler dans l’oreille. Mes paroles permettraient ainsi à mon collègue de se déplacer sans être détecté par le prisonnier. Et s’il ne voulait pas jouer la carte de la discrétion, ben tant pis. Moi, je m’adaptais, je n’étais pas chiante. Tant que le boulot était fait.
— Salut. On va passer un peu de temps ensemble. Tu te sens prêt ? — Totalement prêt, quoiqu’il me manque de la bière. T’aurais ça dans le coin ma belle ?
Je souris. Un fanfaron, comme je le supposais. Ça commençait bien.
— Non désolée, par contre, j’ai plein de pain en réserve.
Du pain dans sa gueule.
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Lumos Je rp en : #9966cc Mon allégeance : Blood Circle
Jeu 16 Mai - 10:39
Je suis matinal, mais j'ai mal
Mars 2022
Mon collègue du Blood Circle n’allait pas se mouiller tout de suite (quelle belle image de la torture) et ça me convenait. Après tout, inutile de griller toutes nos cartouches d’entrée de jeu, c’était contre-productif quand on cherchait à obtenir des informations, surtout avec des gens aussi tenaces que les sorciers. Si nos regards s’accrochèrent un petit instant, je vis l’homme se détourner et poser son matériel à une table un peu plus loin, à côté de ce qui nous avait déjà été apporté par le Blood Circle. Bien, au moins, il était pro et préférait ses propres outils. Bien qu’habituée à faire le sale boulot dans l’armée, et maintenant au Blood Circle, je n’étais toutefois pas équipée pour la torture quotidienne. J’avais le matériel de base, rien de plus que ce qui était déjà présenté. Dans le fond, je n’aimais pas ça. Voir couler le sang, ôter des vies, ce n’était pas ce qui me faisait vibrer. La conscience de faire mon travail correctement me permettait de débrancher ma raison, en bonne soldate conditionnée, je faisais ce qu’on me demandait. Ce n’était pas pour autant que j’en tirai un quelconque plaisir. Voilà pourquoi, avant de porter le premier coup, j’essayais de cuisiner notre prisonnier.
— Tu es prisonnier… — Bien observé captain Obvious, m’interrompit-il. — Tu es prisonnier, reprenais-je sans relever, mais je te donne quand même deux choix.
Je posais mes mains sur mes hanches devant lui, histoire qu’il puisse apercevoir ma silhouette sans voir mon visage.
— Un. Tu te mets à table, personne ne perd de temps et tu t’en sors sans bobo. Deux. Tu résistes. On perd du temps, et tu t’en sors avec de petits et gros bobos, et on aura quand même les informations qu’on veut. Qu’est-ce que tu préfères ? — Je préfère l’option trois. Partir d’ici en vous laissant cracher des limaces jusqu’à la fin de votre vie de petits moldus inférieurs !
Une grimace déforma mes traits. Je donnais toujours cette option avant une torture. Rares étaient les prisonniers qui choisissaient la première option, comme si la fierté prenait le dessus sur l’instinct de survie. Cela dit, je comprenais le dévouement, le besoin viscéral de ne pas trahir, alors, je ne jugeais jamais. Au contraire, j’admirais le courage et la ténacité de ces gens, car je savais que j’en faisais partie, et que dans leur cas, je réagirais de la même manière. Torturer ne m’empêchait pas d’avoir une certaine empathie et encore moins de me mettre à leur place. Au contraire : c’était ce qui me permettait une meilleure torture. Pour autant, ce n’était pas ça qui m’avait tiré une grimace. C’était sa manière de s’adresser à moi. Menace d’un sortilège, appellation de mon statut de non magique par le mot que je trouvais insultant « moldu », le tout appuyé par l’adjectif d’infériorité. Je croisais les bras en reprenant la parole, non sans réfléchir à toute vitesse.
— Désolée, cette troisième option n’est pas recevable.
Je me souvenais de ma conversation avec Lilibeth. Il y avait des sorciers tolérants, et des sorciers extrémistes. Comme chez nous, humbles Êtres Humains normaux. Prise d’un doute, je passais dans le dos du prisonnier et relevais ses manches. Un tatouage s’y trouvait. Le tatouage. Je fronçais les sourcils. Cette fois, je n’avais plus aucun doute de l’appartenance du sorcier, et contrairement à celle que j’avais capturée, je ne doutais pas que lui pourrait avoir effectivement des informations. Je revenais devant lui alors qu’il tressautait sous un rire guttural.
— Alors ma jolie, tu es impressionnée ? Ça t’en bouche un coin hein ? Tu penses vraiment que…
Le premier coup de poing décoché dans sa mâchoire me soulagea autant qu’elle éveilla mes sens. Cette fois, tout mon corps se tendit, mon épiderme se redressa dans un violent frisson. Mes yeux s’étrécirent et toute émotion disparut de mon visage. Le prisonnier cracha du sang à terre et macula la paille.
— Connasse. — Je t’ai prévenu. Alors, raconte-moi tout. — Pourquoi je te raconterais quoique ce soit alors que je ne vois même pas ton visage ?
Nouveau froncement de sourcils. J’avais déjà révélé mon visage à ma première prisonnière, et je savais que maintenant ma tête était mise à prix. Tout le moins, c’était le risque. Et si je ne voulais pas prendre de risque, je ne devais pas faire le sale boulot de la torture. Sans hésitation, je pénétrais dans la lumière et révélais la couleur de feu de mes cheveux, les traits durs et fermés de mon visage et la lueur grise, terne et froide de mes yeux. Cette fois, je portais encore mes gants de motarde qui cachaient les tatouages sur mes phalanges. La coque protectrice avait entaillé la joue du prisonnier.
— T’es content ? — Ouais ! Maintenant je sais quel visage je vais tuer.
Un soupir m’échappa.
— Si je ne te tue pas d’abord. Je vais t’arracher les doigts un à un. Je sais très bien faire ça.
De la glaire atterrit lourdement sur ma joue. D’un geste nonchalant, je m’essuyais en retenant une grimace de dégoût. Je détestais quand ça arrivait ! Sans crier gare, je m’avançais, dégainais le couteau de chasse qui ne me quittait jamais, et le planta dans la cuisse de l’homme, épargnant les vaisseaux les plus importants. Il hurla de douleur en m’insultant. Ça ne me faisait ni chaud ni froid, et je laissais mon couteau en place, aussi bien pour que la douleur persiste, mais aussi pour ne pas aggraver la blessure en retirant le couteau.
— Dernier avertissement avant que ça n’empire. Dis-moi ce que tu sais ! — Va te faire foutre, pétasse !
Articula-t-il en retenant des gémissements de douleur. Très bien. Un rebelle bien bâti, bien conditionné à garder ses secrets, résistant à la douleur, mais j’avais vu plus endurant. Je ne doutais pas qu’il allait nous révéler des informations, qu’importe que nous devions y passer des heures. Je reculais jusqu’à retourner dans l’obscurité et rejoignit mon collègue de fortune, non sans continuer de me frotter la joue dans une grimace de dégoût. D’un geste de la main, je l’invitais à prendre le relai s’il le désirait. Après tout, il n’y avait pas de raison que je sois la seule à m’amuser.
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