Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : Mon allégeance : va à Alison, parce qu'elle est beaucoup trop cool
Mer 31 Mai - 22:44
Tu fais partie de la famille
maman ours
Cela faisait au moins une heure et demi que j'attendais là non ? Je me relevai de ma chaise pas du tout confortable pour me pointer, une nouvelle fois à l'accueil. « C'est bon j'ai attendu. » La personne ne releva pas la tête de ses papiers, reconnaissant certainement ma voix, à croire que ça faisait dix fois en l'espace de dix minutes que je revenais la voir pour avoir des nouvelles. Elle se retint de prendre une profonde inspiration, et ho c'était à moi d'inspirer, elle me faisait perdre mon temps, j' étais comme un lion en cage, sympa pour une Gryffondor, n'est ce pas ? Incapable de rester immobile deux secondes, alors oui j'étais assise deux secondes avant mais c'est parce qu'elle m'avait dit de m'asseoir cinq minutes si je voulais des informations. En toute franchise, je n'étais pas certaine de m'être assise autant de temps mais merde Soledad était quelque part dans cet hôpital et pour le moment, je devais admettre que je n'avais pas réussi à saisir son odeur, sinon je serais partie à sa recherche sans me prendre la tête avec madame la standardiste. Bon, il n'y avait pas que le fait que je ne trouve pas l'odeur qui faisait que je restais dans le hall comme une petite malheureuse, il y avait presque personne. Pas facile de se barrer dans ces conditions, j'allais être repéré en deux secondes. « Je n'ai pas plus d'informations. Je vous appelle dès que j'en ai » à chaque fois elle me disait la même chose, je grognai vite fait mon mécontentement et retournai vers ma place mais cette fois, pas question de m'asseoir, je marchai de nouveau pour faire descendre le stress jusqu'à ce qu'enfin elle m'appelle, je me précipitai jusqu'à elle pour qu'on me pose la question que je trouvais la plus désagréable au monde « Vous êtes de la famille ? » Je la regardai quelques instants, dépassée par la question, ça voulait dire quoi ça ? Et en même temps, je n'avais aucune bonne raison de mentir « Non. » Mais c'était tout comme non ? On se voyait très régulièrement, on s'entendait bien, elle était bien plus proche de moi que les membres de ma famille, je ne comprenais pas l'importance du sang en cet instant – en vrai je crois que je ne le comprenais jamais -. La standardiste me regarda avec ce qui me sembla être un peu de gêne, certainement dû au fait que je poireautais là depuis ce qui me semblait être des journées entières – alors que pas du tout – « Ah » quoi Ah, ça veut dire quoi ah ? Je la fixais attendant la suite qui ne venait pas vite, allez on y mettait du sien, une deux, une deux « Seule la famille est autorisée pour les visites. » Je regardai la fille avec des yeux ronds, comme si mon esprit se refusait à comprendre le sens des mots, seule la famille. Ça voulait dire que moi non ? Oui, c'était ce qui était sous entendu avec le mot famille, je sais. Je restais encore une bonne minute à cogiter, à tenter de comprendre ce qu'il se passait au juste, pourquoi que la famille, c'était quoi la différence ? Et moi je voulais la voir, c'était assez clair non ? Quelle personne resterait pendant trois plombes dans un hall si c'était pour se faire refouler comme une malpropre ? Je questionnai, un peu embêtée, mal à l'aise à l'idée que la réponse soit positive « C'est la patiente qui a demandé cela ? » Mais enfin, la patiente en questio devait bien se douter que j'allais vouloir venir prendre des nouvelles. « C'est possible. » Oh mais quelle réponse de merde, c'est quand même pas compliqué de dire oui ou non.
Après avoir subi un petit laïus fort passionnant comme quoi ça ne changeait rien, que je n'étais pas autorisée, je capitulai. De toute façon, il était trop tard, il y avait trop peu de personnes et vu le temps que j'avais attendu, Soledad devait être exténuée. Si en plus c'est elle qui avait dit qu'elle ne voulait voir que sa famille, c'est que ça devait pas aller fort. Drôle de soirée que celle que je passai par la suite, je n'arrivai pas à bien dormir, les cauchemars ne voulaient pas me laisser tranquille. Clairement, je ne pourrais pas continuer comme ça, famille ou pas, moi j'avais besoin de la voir, juste une minute histoire de me rassurer sur son état et après, promis juré, pas craché je suis dans mon lit quand même, je la laisserai tranquille et je m'occuperai de sa boutique en attendant qu'elle puisse revenir au travail. Bah oui parce qu'il me fallait des instructions quand même, c'est pas comme s'il existait un petit calepin planqué dans un tiroir avec écrit que faire quand sa patronne se fait dézinguer par le Blood Circle... Hé mais eux sérieux, ils étaient quand même lourdingues. Ils avaient rien de mieux à faire que d'aller dans une prison. Une seconde, une micro seconde, je me demandai si je ne pouvais pas faire un saut à la morgue afin de demander à Alexis de me filer un coup de mains mais je repoussai cette idée bien loin. Déjà, je n'aimais pas demander des services aux gens, encore moins aux gens que je ne pouvais pas piffer, mais mon orgueil je m’asseyais dessus quand il s'agissait des gens que j'aimais et Soledad, je l'aimais. Je n'avais pas confiance en Alexis, déjà en temps normal, mais là trop de risque qu'elle me balance cette andouille. En prime, je ne pourrais même pas me plaindre d'elle avec Kesabel puisqu'on ne se voyait plus. Je ne pouvais même pas me dire si j'avais su, les choix ne seraient pas différents. Si seulement, Toni était restée sur Londres, j'aurais pu compter sur elle et lui demander si je pouvais l'accompagner, je suis certaines qu'elle m'aurait dit oui sans problème.
Puisque je ne pouvais compter que sur moi même, je fis un détour jusqu'à la boutique de Soledad pour la simple et bonne raison que son odeur était partout. Aux grands maux, les grands remèdes, les gens ayant décidé de ne pas me faciliter la vie, j'allais me servir de mes sens et puis flûte. Une fois que j'eus l'odeur bien en tête, je me rendais jusqu'à Sainte Mangouste. Là, tout de suite c'était plus simple que la veille, l'endroit était grouillant de vie, passer inaperçu serait bien plus facile. Pour autant, il ne faut pas croire que retrouver Soledad dans cet endroit se révéla être évident. Bon sang, que c'était grand cet endroit ? La dernière fois que j'avais dû retrouver quelqu'un dans un hôpital, c'était quand même plus simple, non pas parce que l'odeur de Soledad me soit moins familière. Disons qu'Elwyn était un peu plus célèbre que Soledad et que la seule crainte que j'avais eu à l'époque c'était de me faire attraper dans les couloirs et de me faire chasser. Là, en plus de me faire chasser parce que je n'avais rien à faire ici, je craignais de ne jamais trouver la personne que je cherchais. Toutes les odeurs se ressemblaient. Je ne comptais plus le nombre de pas que je faisais, le nombre de fois où je dû rebrousser chemin pour éviter quelqu'un, de fausse route que je fis en croyant avoir repéré une odeur familière avant de constater que la piste menait nulle part.
Ce qui m'arrangea bien, c'est qu'il y avait des petites étiquettes sur les portes des patients, alors ça c'était pratique. Oui c'était certainement pour les médicomages à la base, ils devaient voir tellement de patients suite aux attaques du Blood Circle que pour se repérer il y avait à la fois des numéros et à la fois les étiquettes avec les prénoms et cela même si la plupart des chambres étaient individuelles, merci la magie n'est-ce pas. Je finis par m'immobiliser devant la porte Velasquez dont le numéro m'indifféra tellement que je ne le retins pas. Je regardai cette porte close, pourvu que la famille de Soledad ne soit pas là, j'expliquerai comment ma présence ? Je me suis trompée de porte ? Très crédible, tout le monde allait gober c'est sûr. Je toquai doucement pour annoncer ma présence avant de me dire que normalement, elle n'attendait la visite que de la famille. Les membres de la famille ça ne toque pas bien sûr, ça fait comme chez soi. Je n'allais pas tergiverser trois heures, il fallait que je tente ma chance, je verrais bien, j'ouvris la porte pas franchement rassurée tout en chuchotant, ce qui n'a aucun intérêt je l'accorde « Soledad, tu dors ? » Personne n'a jamais répondu oui à cette question. « Est ce que je peux rentrer ? » question qui aurait dû arriver avant que je me pointe à l'intérieur de la chambre. Point auquel je n'avais pas forcément songé non plus et s'il y avait un membre du personnel médical je faisais quoi ? A force de toujours n'en faire qu'à ma tête – en même temps leurs règles étaient profondément débiles, je m'excuse – j'allais finir par avoir ma tête placardée sur le comptoir avec marqué NE PAS LAISSER RENTRER, ce qui n'est pas ultra gentil. Allez, je croisai les doigts tout allait bien se passer.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos Je rp en : #9999FF Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Sam 1 Juil - 18:25
Tu fais partie de la famille
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8 avril 2021
De l’attaque d’Azkaban, Soledad ne pouvait prétendre qu’elle se souvenait des moindres détails, mais étrangement, il y avait un moment en particulier qui ne cessait de lui revenir en esprit, qui tournait sans cesse parmi ses pensées jusqu’à ce qu’elle soit capable d’en réciter les moindres détails sans même avoir à y réfléchir. De tout ce qu’elle venait de vivre, l’alerte, la préparation, l’assaut et surtout son attaque, ce qui l’avait le plus marqué c’étaient les instants juste avant qu’ils ne rentrent dans la prison. Cet instant pendant lequel Théo avait remis en cause la confiance qu’il pouvait avoir en elle et où elle lui avait promis qu’il pouvait compter sur elle. Cet instant l’avait blessé, mais elle l’avait compris et s’il fallait en passer par là pour que Théo sache que les évènements des derniers jours n’avaient rien changé à la confiance qu’il pouvait placer en elle, alors qu’il en soit ainsi. Soledad avait cru en ses paroles, elle n’avait pas menti à son meilleur ami, il pouvait compter sur elle, ça avait toujours été le cas et ça ne changerait pas. Sa promesse n’était pas du vent, elle y avait mis toute sa conviction, toute sa foi, tout son cœur, elle voulait que Théo y croie parce qu’elle-même y croyait plus que tout. Parce qu’elle avait fait des erreurs ces derniers mois, mais elle ne ferait pas celle-là. Quand il s’agissait de se protéger elle, elle ne pouvait prétendre de rien, en revanche pour protéger ceux qu’elle aimait, la mexicaine était prête à tout. Et malgré tout elle avait échoué. Quand Théo avait été la cible d’un moldu, elle avait voulu lui porter secours, quand il avait été blessé, elle avait été prête à tout pour l’aider à se sortir de là et l’amener à Sainte Mangouste. Mais rien de tout ça ne s’était déroulé ainsi, de nouveau ça avait été elle qui avait dû être sauvé, et ça la laissait avec le goût amer de l’échec dans la bouche. De l’échec et du sang.
Si Soledad devait trouver un avantage à ce qu’il lui était arrivé, c’était qu’à partir du moment où un membre du Blood Circle s’en était pris à elle, tout était devenu flou. Une piètre consolation comparée à ce qu’il lui était arrivé, mais à ce stade la mexicaine prenait tout ce qu’on lui donnait. Elle n’avait pas tout oublié de la douleur qui lui avait été infligée et de la terreur qui en était née, mais tout avait été enveloppé dans une sorte de brouillard qu’elle accueillait sans se plaindre. Ce qu’elle avait à affronter depuis son réveil était bien assez douloureux comme ça, elle n’avait pas besoin d’en rajouter. Les souvenirs reviendraient, elle n’en doutait pas, elle savait comment fonctionnait son esprit, comment les traumatismes s’y accrochaient et venaient la visiter -la torturer. Elle savait que ce répit ne serait pas constant, qu’elle n’aurait pas cette chance de pouvoir simplement tout oublier et reprendre le cours de sa vie comme si rien ne s’était passé. Elle était consciente qu’à un moment ou à un autre, elle allait devoir faire face à l’attaque dont elle avait été la cible. Les médicomages n’avaient pas eu besoin de la prévenir, Soledad était déjà passée par ce type d’évènement, elle savait ce qui l’attendait. Peut-être même sue ce ne serait pas la dernière fois, après tout ce n'était pas comme si la situation actuelle du monde sorcier garantissait de la garder en sécurité. Et c'était encore moins le cas quand elle songeait à ce que sa rupture récente avec Doryan, et les révélations qui allaient avec, impliquait. Mais pour le moment, son esprit était encore dans le déni, bien trop occupé à réparer les blessures qu’elle avait récolté même pas quelques heures plus tôt. Autant dire que ça allait lui demander pas mal de temps et de patience. Chaque chose en son temps, et vu la souffrance que cette première étape faisait vivre à la sorcière, elle n’avait pas envie d’arriver à la suivante.
De toute façon les médicomages avaient été formels, sa convalescence prendrait du temps. Le temps que Théo transplane avec elle jusqu’à l’hôpital, Soledad avait perdu toute capaciter à enregistrer ce qu’il se passait autour d’elle, trop occupée à chercher l’oxygène qui ne voulait plus remplir ses poumons. Les réactions des médicomages et infirmiers qui l’avaient accueilli lui étaient complètement passé au-dessus de la tête et de toute façon, ils l’avaient rapidement envoyé dans les bras de Morphée afin de pouvoir la soigner au mieux. Ce qui était sans aucun doute la meilleure chose à faire vu que la souffrance qu’elle avait ressenti pendant ces instants avait été absolument partout. Si elle ignorait ce qu’il s’était passé lors des heures qui avaient suivi son admission à Sainte Mangouste, elle n’avait rien loupé de l’air soucieux du médicomage qui était entré dans sa chambre à son réveil. Le sorcier avait eu beau tenter de se montrer encourageant et optimiste, Soledad avait bien vu le pli au coin de sa bouche et l’éclat sérieux dans ses prunelles. Et si elle avait pu voir ça alors qu’elle était encore épuisée et percluse de douleur, cela voulait tout dire. Il fallait dire que cette fois, la catastrophe n’était vraiment pas passée loin. Un poumon perforé, ça ne pardonnait pas, et cette blessure allait mettre du temps à se résorber. Bien plus que les contusions et os cassés qu’elle avait également écopé de sa visite à Azkaban. Le médicomage lui avait dit qu’elle pouvait s’estimer heureuse, qu’elle avait eu de la chance. De la chance que ça ne soit pas plus grave, de la chance de ne pas avoir été seule dans le couloir de la prison, de la chance que Théo ait réagi aussi rapidement et l’ai aussitôt fait transplaner pour recevoir des soins. Pour une fois Soledad avait eu du mal à partager cette vision des choses. Elle avait failli mourir, autant dire les choses telles qu’elles étaient, ça n’avait juste pas été son heure. Ce n’était pas la chance qui décidait de ça, mais le destin.
Et maintenant, le destin la clouait sur un lit d’hôpital, assommée par un mélange de potions médicinales et de douleurs. Avec une respiration terriblement difficile et des pensées bien trop sombres à son goût. Elles seraient sans aucun doute encore pires une fois le brouillard des potions éloigné mais pour le moment Soledad refusait d’y penser. Cela faisait à peine vingt-quatre heures qu’elle se trouvait à l’hôpital et pour le moment, le ballet incessant des infirmiers était la seule chose qui la tenait un minimum réveillée. Il y avait également eu la visite de sa mère et sa fratrie. Enfin visite, il fallait le dire vite, ils avaient tous débarqué dans sa chambre dès qu’elle avait été suffisamment consciente et qu’ils en avaient eu l’autorisation, les mines défaites et le teint bien plus pale que d’habitude. Soledad avait senti son cœur se serrer douloureusement en voyant les traces manifestes de l’inquiétude de sa famille. Elle avait tenté au mieux de les rassurer, bien consciente que son propre état n’avait franchement pas grand-chose de rassurant à voir. Mais à part ces visites, les heures avaient défilées en silence, et elle avait essentiellement passé son temps à dormir, pour une fois pas mécontente d’être assommée par les potions de soin. Elle aurait bien assez de choses à affronter comme ça, une fois sa conscience retrouvée pour de bon. Son corps n’était pas la seule chose dont elle avait besoin de prendre soin. Son cœur avait aussi particulièrement souffert ces derniers temps, et elle savait que cette douleur là ne s’apprivoiserait pas facilement. Tout était bien trop récent, les plaies étaient encore béantes, c’était tout simplement trop douloureux. La souffrance semblait être prête à devenir une constante dans sa vie, ce dont Soledad était bien loin de sa réjouir. Clairement, être incapable de rester éveillée correctement à cause des potions était certainement la meilleure chose qui pouvait lui arriver en ce moment.
Ça, et la voix qui la tira de sa torpeur. « Soledad, tu dors ? » La mexicaine battit des paupières pour reprendre pieds avec la réalité. Il lui semblait bien qu’elle avait entendu toquer à la porte. Le son avait été faible et elle avait cru avoir rêvé, mais ça n’avait pas été son imagination. Elle prit une profonde inspiration pour se sortir de sa somnolence et tourna la tête vers la porte. Elle connaissait cette voix, elle lui réchauffa instantanément le cœur. « Maxime ? » Elle se sentit un peu bête de poser la question, mais après tous les coups qu’elle avait pris à la tête, les potions qui l’abrutissaient et la douleur qui emmêlait ses pensées, elle préférait ne présager de rien. Malgré tout, les lèvres de la mexicaine s’étirèrent aussitôt en un sourire quand la chevelure brune de Maxime apparut par le cadre de la porte. « Est ce que je peux rentrer ? » Soledad eut pour réflexe de hocher la tête avec un mélange d’enthousiasme et de soulagement mais elle arrêta son geste aussi sec. Ses cervicales n’avaient pas aimé le mouvement et avaient pris soin de le lui faire comprendre, elle grimaça un instant avant de s’efforcer de retrouver son sourire dans une tentative de ne pas trop inquiéter la Gryffondor. Ou du moins pas plus qu’elle n’avait dû l’être en apprenant sa présence à Sainte Mangouste. « Bien sûr… » Elle s’arrêta de nouveau presque aussitôt pour se râcler la gorge et se débarrasser de cette voix bien trop rauque à son goût. « Bien sûr, viens. » Reprit-elle en adressant un vague geste de la main à la jeune sorcière. Depuis quand Maxime demandait l’autorisation avant d’entrer pour venir la voir ? Maxime, Sienna, même combat 8D C’était nouveau ça, et ça montrait bien que la situation était loin d’être normale.
Tout en repoussant un peu la couverture qui la recouvrait, Soledad s’efforça de se redresser dans son lit. Faire ça sans montrer que le moindre geste la faisait souffrir était mission impossible mais elle fit de son mieux pour conserver une expression neutre. Tout le monde était déjà bien assez inquiet comme ça pour elle et Soledad n’avait pas envie que cela empire. Même si elle avait vaguement conscience que c’était beaucoup demandé alors que ses blessures avaient à peine vingt-quatre heures. « Tu m’excuseras, je me lève pas… » Une nouvelle fois elle dû s’arrêter mais cette fois-ci pour reprendre son souffle. Les médicomages l’avaient prévenu que tant que son poumon endommagé ne serait pas totalement soigné, elle n’aurait pas les mêmes capacités respiratoires. C’était une conséquence de sa blessure qui disparaitrait avec le temps, mais pour le moment elle avait encore un peu de mal à se faire à l’idée. « C’est un peu compliqué là. » Elle adressa un léger sourire d’excuse à la Gryffondor. C’était franchement l’euphémisme du siècle, mais Soledad savait qu’il ne servait à rien de se lamenter sur sa situation. Ca viendrait bien assez tôt. En attendant, elle était en vie, et Maxime se tenait devant elle. « Je suis contente de te voir. » Son sourire se fit plus franc, même s’il avait encore un peu de mal à atteindre ses prunelles.
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— And all the pieces fall right into place
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Mar 1 Aoû - 18:51
Tu fais partie de la famille
maman ours
Si j’avais trouvé la bonne chambre, les ennuis n’étaient pas pour autant terminés. Je ne faisais pas partie de la famille, je n’avais pas le droit de pénétrer ici. Ce qui n’était pas un problème en soi, je n’étais pas du genre à obéir aux règles alors faire tout ce que je pouvais pour venir ici, ça n’était pas tellement un problème. Ce qui m’embêtait moi, c’était l’idée que Soledad ne veuille voir que sa famille. Ce fut la raison pour laquelle je ne répondis pas lorsqu’elle mentionna mon prénom, me contentant de demander si je pouvais rentrer, en étant déjà à l’intérieur mais ça c’est un tout petit détail. Un pas après l’autre, j’avançai dans la pièce, la dévisageant, lisant dans son regard la douleur qui l’envahissait, à moins que ça soit la grimace qui me fasse constater qu’elle souffrait. Un soupir de soulagement me gagna tandis qu’elle me disait que je pouvais venir. Après une seconde d’hésitation, je fermais la porte, ça me ferait gagner quelques secondes si quelqu’un venait. Une fois cela fait, je regardai Soledad, son teint était très pâle. Certes, cela faisait quelques temps que ça n’allait pas fort pour elle et je savais très bien pourquoi mais là, on avait atteint un nouveau point culminant dans ses problèmes. J’avais beau savoir que l’ordre du phénix comptait pour Soledad, que c’était important d’avoir des gens comme elle, c’est toujours nettement plus simple quand les personnes en danger ne sont pas des personnes auxquelles ont tient. Est-ce qu’il n’aurait pas mieux valu qu’elle laisse tout tomber et qu’elle se concentre sur sa boutique ? Cette réflexion était égoïste, elle avait probablement sauvé des vies mais je trouvais que la sienne était bien plus importante que celles de mages noirs enfermés pour des crimes odieux.
Lentement, elle dégagea la couverture, je me rendais bien compte que ses mouvements étaient raides et je comprenais fort bien qu’elle essayait de donner le change, j’aurais fait la même à sa place, voulant me faire croire qu’elle allait bien. J’aurais bien aimé faire une réflexion comme quoi elle était gonflée de ne pas se lever mais le cœur n’y était pas. Je me contentais d’un bref haussement d’épaules. Si je ne m’attendais pas à ce qu’elle pète le feu, raison de sa présence ici après tout, c’était pire que tout ce à quoi je m’attendais. Est-ce que c’était là la raison du fait qu’elle ne voulait ou ne devait voir personne ? Une fois à sa hauteur, je m’immobilisai en entendant un sifflement provenant d’elle. C’était quoi cette respiration ? Alors oui, j’aurais probablement pu l’entendre bien avant mais j’étais concentrée sur autre chose, les potentiels bruits provenant du couloir. Chose qui était totalement ridicule, parce qu’entendre ne changerait rien. En prime si quelqu’un rentrait, il n’y avait pas de cachettes, à moins de passer sous le lit mais c’était pu discret, je devais bien le dire. Je la regardai avec une vague d’inquiétude qui montait de seconde en secondes, en plus elle osait dire que c’était un peu compliqué. Etait ce de l’humour ? Etait-elle sérieuse ? Dans le doute je demandais même si une réponse positive m’obligerait à la laisser « Compliqué dans le genre, tu arrives pas à respirer ? Tu veux que j’aille chercher un médecin euh pardon un médicomage ? »
Si je regardais son lit avec l’idée de m’asseoir dedans, je savais que j’étais bien trop stressée pour rester assise. Quoi que de toute façon, j’étais bien souvent incapable de rester en place. Je commençai ma routine à savoir, faire les cent pas, m’arrêtant lorsqu’elle reprit la parole pour me dire qu’elle était contente de me voir « Moi aussi, j’étais inquiète pour toi, tu m’as fait peur. » Je la regardai, hésitant quelques secondes avant d’être franche avec elle « Je n’ai pas le droit d’être ici » En temps normal, ça n’avait rien d’étonnant et on savait que je n’étais pas exactement la personne qui respectait le mieux les règlements. C’était donc plutôt rare que je le dise mais ça me paraissait important dans ce cas de figure, je passais une main dans mes cheveux. Comment lui faire comprendre la raison pour laquelle j’étais ici. Je ne pouvais pas lui dire que ma vie était pour le moins compliquée en ce moment. Certes, le fait que j’ai été plus ou moins dégagée avec mon accord de la meute de Kesabel ça avait plombé mon moral, il faut dire que je m’étais habituée à sa présence et il me manquait. Mais dire tout cela me paraissait gonflé, tout d’abord parce que moi je pouvais voir Kesabel à n’importe quel moment, là où Soledad ne pouvait pas voir son copain, raison pour laquelle j’évitais d’éviter ce genre de discussions. Et surtout, après ce qui venait de lui arriver dans les couloirs d’Azkaban, l’état dans lequel elle était et le drôle de sifflement de sa respiration, mes complications ça n’était rien du tout, du vent, pas de quoi s’étaler là dessus. Autant être honnête avec elle et expliquer ma présence ici « Je voulais juste passer un peu de temps avec toi, vérifier que tout allait bien. Ils ne sont pas très communicatifs à l’accueil. » Ah ça c’est le cas de le dire, ils étaient chiants en bas mais surtout, ça me faisait me poser une question. « En quoi c’est important les liens du sang ? » C’est vrai ça, ça me dépassait totalement, le sang c’était juste un fluide pour moi mais il semblait tellement important pour les autres et je ne parvenais pas à saisir pourquoi. Mon sang à moi devait être différent, je ne savais pas comment c’était possible mais moi je n'avais pas ce lien de sang avec quelqu’un. « J’avais besoin de te voir. Tu sais, même si je ne fais pas partie de ta famille, je m’inquiète pour toi, je tiens à toi. » Je lui adressai un timide sourire, je n’oubliais pas non plus qu’il fallait que je lui parle de se boutique mais ça viendrait après. Une discussion à la fois, la boutique c’est si ça ne se passait pas ultra bien, ça me permettrait de rester un peu plus longtemps, pas sûre que je puisse repasser en prime, les soignants allaient forcément venir et être plus prudent à force que je les arnaque.
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Dim 1 Oct - 21:39
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Ce n'était pas la première fois que Soledad se retrouvait à Sainte Mangouste. En fait, ce n'était même pas la deuxième. Pourtant cette fois ci lui laissait une saveur différente dans la bouche, un goût amère, trop amère, qui menaçait de l'étouffer. La conviction profonde que cette fois ci, elle était passée très près -bien trop près- du danger. Que cette fois-ci aurait très bien pu être la dernière. Ce n'était pas sa première visite à l'hôpital en tant que patiente, et elle ne pensait même pas que c’était la dernière, mais c'était la première fois qu’elle savait que celle-ci aurait pu lui être fatale. C'était la première fois qu’elle voyait un éclat si concerné dans les prunelles du médicomage qui était venu lui rendre visite à son réveil, et l'inquiétude froisser autant les traits de sa famille. Ca changeait tout. Savoir qu'elle était passée si près de la mort la laissait véritablement secouée. Tout aurait pu se terminer là, entre les murs lugubres d'Azbakan. Au moins son corps aurait suivi l'exemple donné par son cœur brisé. Pourtant, elle savait qu'elle prenait des risques, c'était une réalité qu'elle avait acceptée lorsqu'elle avait décidé d'effectuer plus de missions plus dangereuses pour l’Ordre. Elle ne pouvait pas s'engager pour l'organisation et rester éternellement au chaud entre les murs du quartier général, ce n'était pas ainsi quelle concevait les choses. Elle ne voulait pas être ce genre de sorcière, pas si elle voulait réellement se sentir utile. Il y avait toujours un risque, un revers de la médaille, et elle avait été prête à y faire face, à assumer ses choix et leurs conséquences, quelles qu’elles soient, mais c'était la première fois qu’elle se trouvait confronté aussi violemment à la possibilité de ne pas revenir de mission, d'être grièvement blessée, de mourir tout simplement. Et ça lui faisait quelque chose.
Mais il y avait une différence énorme entre se préparer à prendre des risques, et réellement les prendre. Songer au danger et vivre le danger n’avaient absolument rien à voir et maintenant que Soledad avait éprouvé cette différence, elle ne pouvait que le reconnaitre. Il fallait dire que son réveil à Sainte Mangouste n’avait pas été des plus sereins. Cette fois-ci, si la magie l’avait soignée, elle n’avait pas réussi à totalement effacer les douleurs. Celles-ci étaient encore présentes dans le corps de la mexicaine, à chaque mouvement qu’elle faisait et même à chaque respiration qu’elle prenait. Les médicomages avaient malheureusement été clairs avec elle, ce serait encore le cas pendant un petit moment. Un poumon percé ce n’était pas rien, c’était une blessure qui allait demander un peu de temps pour guérir complètement et en attendant, Soledad allait devoir faire avec. Elle avait bien des potions pour atténuer la douleur mais ça ne suffisait pas totalement, rien ne pourrait complètement effacer la souffrance. Son corps allait devoir s’y habituer, et elle aussi. Peut-être qu’avec un peu de chance, elle finirait par s’y faire au point de ne plus réellement la ressentir, ce serait déjà un soulagement. Un peu comme les différents traumatismes qu’elle avait vécu, ils étaient toujours là mais elle parvenait à vivre avec, à prétendre qu’ils n’étaient pas là, accrochés à son être de toutes leurs griffes. Au moins elle savait que la douleur de ses blessures physiques était vouée à disparaitre avec le temps, elle ne doutait pas des compétences des médicomages, elle avait juste besoin d’un peu de patience, voire de résignation. Il en irait sûrement autrement pour les blessures psychiques qu’elle avait récolté ces derniers jours. Ces blessures là l’avaient marqué bien plus profondément et elle savait qu’elle allait devoir vivre avec pendant un long moment. Peut-être même pour toujours.
Au moins, la visite impromptue de Maxime promettait de lui changer un peu les idées. Il en allait toujours ainsi avec la Gryffondor et c’était une des raisons pour lesquels Soledad l’aimait autant. Maxime était une force de la nature, broyer du noir en sa compagnie était presque mission impossible. Même si elle avait déjà eu les visites de sa mère et de Bianca, ainsi que de Diego, Soledad était ravie d’avoir à nouveau un peu de compagnie. Cela ne faisait que quelques heures qu’elle se trouvait à Sainte Mangouste, mais le temps lui paraissait déjà bien long. Ce qui était terriblement mauvais signe étant donné que les médicomages lui avaient bien signalé qu’elle ne pourrait pas quitter les lieux avant au moins plusieurs jours. Voire une semaine entière. Clairement, elle allait avoir besoin de toute la distraction qu’elle pouvait s’offrir pour ne pas passer son temps à penser uniquement à la douleur qui pulsait à la fois dans son corps et dans son cœur. Maxime avait l’air hésitante, ce qui était certainement une première, mais Soledad mit ça sur le compte de la situation, ce n’était jamais simple de rendre visite à une personne en convalescence, surtout après une attaque aussi violente, même si elle ignorait ce que Maxime savait exactement de ce qui lui était arrivé. Elle ne se formalisa donc pas de cette attitude et se redressa, non sans grimacer de douleur, pour accueillir la jeune femme. Elle tenta d’afficher un sourire rassurant sur son visage, bien consciente que c’était un effort un peu inutile. Elle se trouvait dans un lit d’hôpital, avec la respiration sifflante et certainement une tête à faire peur, tenter de prétendre que tout allait bien était absolument impossible. Jamais Maxime ne goberait ça, encore moins alors qu’elle pouvait entendre des choses que les sorciers lambdas ne percevaient pas.
Mais Soledad restant Soledad, même dans un lit d’hôpital, elle voulait rassurer la jeune femme. Même si c’était mission impossible, elle ne voulait pas l’inquiéter davantage. Déjà que ces derniers jours elle n’avait pas vraiment été elle-même, elle ne voulait pas donner plus de raison à Maxime de se faire des cheveux blancs à son propos. Elle tenta donc de faire un peu d’humour en soulignant que la lionne ne devait pas lui en vouloir si elle ne se levait pas pour l’accueillir. « Compliqué dans le genre, tu arrives pas à respirer ? Tu veux que j’aille chercher un médecin euh pardon un médicomage ? » Bon, clairement, sa plaisanterie venait de tomber à l’eau de manière magistrale. Mais Soledad ne pouvait pas reprocher à Maxime de ne pas faire preuve d’humour, la situation ne s’y prêtait pas réellement. Un hôpital n’était pas exactement l’endroit idéal pour faire des blagues. Encore moins le lendemain d’une attaque sur le monde sorcier. Si les rôles avaient été inversés, elle aussi elle n’aurait pas eu le cœur à rire. Résignée, Soledad s’efforça d’afficher un sourire rassurant. « Pas besoin, ne t’en fais pas. » Les médicomages ne pouvaient rien de plus pour elle à cet instant, c’était plutôt du temps dont elle avait besoin. Mais ce n’était pas sur ça qu’elle souhaitait se confronter, ce n’était pas cette réalité qu’elle voulait exposer à Maxime. Pour l’instant, elle était surtout contente de la voir. Voir un visage amical après ce qui lui était arrivé était réconfortant, pile ce dont elle avait besoin. « Moi aussi, j’étais inquiète pour toi, tu m’as fait peur. » Soledad retint un soupir. Elle avait fait peur à pas mal de gens, ces dernières vingt-quatre heures. Et elle devait avouer qu’elle aussi, elle avait eu peur. Lorsqu’elle avait été allongée sur le sol d’Azkaban, incapable de reprendre sa respiration, de grapiller le moins centième d’air, son cœur s’était glacé d’effroi. Elle avait cru la fin arrivée, mais heureusement ça n’avait pas été le cas. Néanmoins elle comprenait qu’au final, elle n’avait pas été la seule à souffrir de ce qui venait de lui arriver. « Je suis désolée. » Souffla-t-elle à voix basse. Jamais elle n’avait voulu inquiéter qui que ce soit, elle aurait tout donné pour que ça ne soit pas le cas.
« Je n’ai pas le droit d’être ici. » Soledad releva le regard vers Maxime, un peu prise au dépourvue par ses propos qui sortaient de nulle part. Elle n’était pas sûre d’où la Gryffondor voulait en venir exactement. Peut-être que les heures de visites étaient terminées, elle n’avait pas vraiment fait attention à l’heure qu’il était et tous ses bijoux lui avaient été retirés à son arrivée, elle ne pouvait donc pas vérifier sur sa montre. Ou alors peut-être que le personnel de Sainte Mangouste régulait les visites à cause de son état. Ou même du service dans lequel elle se trouvait, qui restait relativement récent. Si Soledad s’interrogeait sur les paroles de la jeune lionne, elle garda le silence en se disant qu’il y avait de nombreuses explications possibles. « Je voulais juste passer un peu de temps avec toi, vérifier que tout allait bien. Ils ne sont pas très communicatifs à l’accueil. » Le regard de la mexicaine s’adoucit devant les tourments de la Gryffondor. C’était exactement ce qu’elle aurait aimé éviter, mais l'inquiétude des autres elle n'avait pas d'autre choix que de vivre avec. Et encore, heureusement que Maxime n'avait pas été là pour assister à la scène qui s'était déroulée à Azkaban. Elle leva une main dans sa direction pour la pousser à cesser de faire les cent pas comme un animal en cage avant de finalement la laisser retomber sur son lit. « Je vais bien Maxime, te lo prometo. » Lui souffla-t-elle. Ce n'était pas exactement la vérité mais étant donné l'état dans lequel elle était arrivée à Sainte Mangouste, son état actuel ne pouvait représenter qu'une amélioration. Elle était en vie, elle respirait difficilement mais elle respirait. Elle guérirait, ou du moins son corps guérirait. Soledad n'avait vraiment pas de quoi se plainte. Et absolument aucune raison d'encourager les inquiétudes de la Gryffondor.
De toute façon, elle n’en eut pas le temps puisque Maxime reprit presqu’aussitôt. « En quoi c’est important les liens du sang ? » La mexicaine cilla de nouveau, décidément Maxime ne cessait de la prendre au dépourvu. Soledad le regarda un instant, sans trop comprendre où elle voulait en venir et surtout d'où venait cette question. Il lui semblait que le moment n'était pas exactement idéal pour réfléchir à ce genre de chose. Certes, l'importance des liens de sang était un sujet déjà moins déprimant que celui de la raison de sa présence dans un lit d'hôpital, mais tout de même. Soledad ne s'était pas attendue à devoir réfléchir à ça. Mais bon, elle ne s'était pas non plus attendue à voir Maxime débarquer dans sa chambre, alors elle savait que rien ne devait l'étonner. « Eh bien, j’imagine que c’est un lien qu’il est difficile de briser… Alors c’est important pour certains. » Répondit-elle lentement, après avoir pris quelques secondes de réflexion. Elle ne voyait pas où Maxime voulait en venir alors elle choisit une réponse globale qui lui paraissait convenir à toutes les situations, toutes les interrogations. Une réponse qui ne la concernait pas totalement. Pour Soledad les liens du sang étaient importants, et en même temps elle savait que cela ne faisait pas tout. Ils étaient importants chez les Velasquez parce que cela les liait aussi bien les uns aux autres, qu'à leur pays d'origine. C'était important parce qu'ils s'entendaient tous très bien et qu’ils choisissaient de donner une telle importance à leur famille et à leurs racines. Mais Soledad savait qu'il n'en allait pas tout le temps ainsi dans les familles, que certaines étaient brisées ou dysfonctionnelles et qu'alors les liens de sang finissaient par ne plus représenter grand-chose. Qu’ils n’étaient pas obligés de représenter grand-chose. Et puis à ses yeux il n'y avait pas que ça, elle possédait certains liens tout aussi importants que ceux du sang. Parmi ses amis, beaucoup comptaient autant que sa famille.
Apparemment, la question préoccupait Maxime, Soledad pouvait le voir sur les traits de son visage. Elle qui était habituellement si sûre d’elle, paraissait presque fragile en cet instant. « J’avais besoin de te voir. Tu sais, même si je ne fais pas partie de ta famille, je m’inquiète pour toi, je tiens à toi. » La mexicaine observa la jeune femme avec une attention redoublée. Entendre Maxime lui sortir un tel discours, c’était bien la première fois. Soledad se demanda si quelque chose s’était passé. Elle était au courant que la lionne ne fréquentait plus Kesabel et sa meute, peut-être que c’était ça le problème, après tout elle avait perdu un lien d’appartenance assez important. Ca ne pouvait pas l’avoir laissé indifférente, même si Soledad se doutait qu’elle affirmerait le contraire si elle lui posait la question. En attendant, elle prononça les premières paroles qui lui vinrent naturellement, sans même avoir besoin d’une seconde de réflexion. « Moi aussi je tiens à toi Maxime. Vraiment. » Elle chercha le regard de la Gryffondor avant d’ajouter. « Que tu ne fasses pas partie de ma famille n’a pas d’importance, ça ne change rien. » Elle tenait à Maxime, c’était tout ce qui comptait. Et elle espérait bien que la Gryffondor en était consciente. Qu’elles ne soient pas de la même famille n’avait pas empêché la mexicaine de réellement s’attacher à la sorcière. Cela faisait bien longtemps qu’elle avait cessé de la voir juste comme son employé. Est-ce que cela avait déjà été le cas un jour, d’ailleurs ? Soledad en doutait un peu. Maxime avait déboulé dans sa vie et s’y était fait une place en un temps record. Malgré tout, la voyante avait l’impression de louper un élément important. Il y avait quelque chose à lire entre les lignes mais cette fois-ci, Soledad ne voyait pas quoi. Son état ne l’aidait vraiment pas, entre la douleur qui irradiait entre ses cotes à chacune de ses respirations et les potions de soin qui l’engourdissaient, elle avait du mal à réfléchir comme d’habitude. « Ca vient d’où tout ça… Ces questions ? » Demanda-t-elle finalement, en songeant que le mieux serait d’interroger directement la jeune sorcière. Si elle devait réfléchir par elle-même, elles y seraient encore au beau milieu de la nuit tant tout s’embrouillait dans sa tête. Or, elle n’avait aucune envie de laisser Maxime avec ses tourments. « Je ne comprends pas. » Il lui semblait qu’il y avait quelque chose qui lui échappait, mais elle ne parvenait pas à comprendre ce dont il s’agissait.
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Maxime Whitefield
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Mer 1 Nov - 19:16
Tu fais partie de la famille
maman ours
Les hôpitaux, ce n’était vraiment pas l’endroit que j’appréciais. Le genre d’endroit où il ne faut pas dépasser d’une oreille, où il est de circonstance de tirer une tête de six pieds de longs. En plus, c’était bien ma vaine, il fallait que moi je veuille toujours voir des gens qui refusaient les visites. C’était cependant la première fois que quelqu’un mentionnait les liens du sang pour empêcher toute visite. Si ça ne m’empêchait absolument pas de pointer le bout de mon nez chez Soledad, ça eut quand même un impact sur ma façon de me comporter. C’est une chose d’être repoussée parce qu’on a un meilleur ami un brin grognon après que sa carrière de Quidditch se soit arrêtée soudainement et qu’il ne voulait voir personne. Là, ça n’était pas ce qui m’avait été formulée, elle voulait uniquement voir sa famille. Ça, j’aurais beau faire tous les efforts du monde, ça ne serait jamais mon cas. C’était sans doute la première fois que je rejoignais Soledad calmement. Elle n’avait pas l’air dans son assiette du tout, physiquement, on aurait dit qu’un rouleau compresseur lui était passé dessus et alors ce sifflement lorsque sa poitrine se soulevait, bon sang ce que c’était désagréable. En prime, voilà qu’elle me faisait la remarque que c’était compliqué. Forcément que je m’inquiétais, elle s’entendait respirer ? Est-ce qu’il fallait que j’aille chercher un médecin ? Bon d’accord, j’allais me faire jeter dans la seconde mais ça me semblait dérisoire tout d’un coup, la priorité étant qu’elle se remette et que ce sifflement de théière cesse. Ma proposition fut refusée, bonne chose ou mauvaise chose ? Difficile à dire, pourvu que ça ne soit pas de la fierté mal placée. Au pire, j’allais surveiller et si, selon mes critères, je trouvais que ça empirait et qu’elle avait besoin de soin, j’irais chercher des médecins dans le couloir. Voilà, ça c’était un plan digne de ce nom et qui ne mettrait pas en danger Soledad.
Puisque j’étais là, je pouvais au moins lui dire que j’avais eu peur pour elle, même si nous n’étions pas de la même famille, ça n’empêchait absolument pas les inquiétudes. Je fronçai les sourcils lorsqu’elle mentionna être désolée. Oui alors, je doutais qu’elle soit responsable de son état, c’était au gars du Blood Circle qui l’avait mis dans cet état d’être désolé. C’est fou mais je doutais qu’il soit désolé, quelle teigne ce type « Tout va s’arranger maintenant. » Je lui lançai un regard pour qu’elle me confirme que oui, ça prendrait du temps mais elle allait s’en sortir. Techniquement, maintenant que je savais qu’elle allait bien, enfin aussi bien que peut aller quelqu’un qui a la respiration d’une théière, je pouvais partir mais je n’en avais pas spécialement envie. Je comprenais que le moment soit mal choisi pour avoir une discussion mais il y avait qu’elle pour m’expliquer c’était quoi cette histoire de sang. Je mentionnai le fait que je n’avais pas le droit d’être ici, bon elle devait le savoir mais autant ne pas prendre tout le monde pour un idiot, je n’avais pas eu de chance insolente qui ferait que je n’étais pas au courant que ma présence n’était pas souhaitée. J’avais esquivé tous les médicomages pour pouvoir me pointer dans la chambre de Soledad… Ah l’avantage d’être un loup-garou, oh il faut bien des avantages après tout. Si je n’avais pas le droit d’être ici, je m’expliquai, même si ça me semblait bancale. J’avais eu besoin de voir de mes propres yeux comment elle allait, d’entendre sa voix, de passer quelques instants avec elle. Lorsqu’elle me fit la promesse qu’elle allait bien, je hochai la tête, me laissant convaincre par ses paroles.
Il fallait que je reste encore quelques minutes et si je savais qu’il me fallait aborder la boutique afin d’avoir les instructions, les priorités pour cette dernière, je voulais d’abord comprendre en quoi ma présence était malvenue. Qu’est ce qui était si important dans les liens du sang ? Selon Soledad, c’était un lien difficile à briser. Il y avait quelque chose que je ne pigeais pas vraiment, les autres liens se brisaient facilement ? Enfin, elle me connaissait depuis longtemps, j’étais son amie, je n’allais pas briser quoi que ce soit. Etait-ce la faute du Rosebury ? Est-ce qu’en brisant leur lien, il avait rendu Soledad plus méfiante envers ceux qui n’étaient pas de sa famille ? Est-ce qu’elle avait croisé son chemin à Azkaban et avait été incapable de se défendre face à lui ? Je n’osais pas poser la question, n’ayant pas spécialement envie de raviver des souvenirs douloureux pour Soledad et là je ferais un combo de deux souvenirs à la fois. Dans tous les cas, même si le fait que des liens forts qui ne soient pas des liens du sang puissent être brisés, ça ne voulait pas dire que toutes les relations sortant du spectre familial étaient vouées à l’échec. Je me doutais que si elle avait mentionné le fait que ça pouvait être important pour certains m’excluait d’office, elle savait fort bien que je n’avais aucun lien avec ma famille et cela malgré le fait que leur sang coule dans mes veines. Je fis une première tentative pour lui montrer que j’avais beau avoir un sang différent du tiens, elle comptait pour moi, ce lien difficile à briser, il pouvait se faire même sans lien de parenté. Je fus plongée dans le flou lorsqu’elle répondit tout naturellement qu’elle tenait à moi. C’était une très bonne nouvelle et quelque part, c’était rassurant de vivre les mêmes choses. Que je ne sois pas de sa famille ne lui posait aucun problème donc. Il y avait cependant une zone d’ombre que je ne parvenais à illuminer, si ça ne changeait rien, pourquoi les visites n’étaient autorisées que pour la famille. Est-ce qu’elle avait dit ça dans un moment de douleur suite à Azkaban, est ce qu’elle avait zappé que je n’étais pas de la famille. Ouai non, ça doit être compliqué de zapper ce genre de choses. Alors que je prenais un peu le chou à essayer de tout comprendre, Soledad, loin, très loin de me venir en aide m’interrogea sur les questions que je lui avais posées, rajoutant même qu’elle ne comprenait pas. Je m’arrêtai de marcher pour la regarder, tout aussi perdue qu’elle « Tu te rappelles de tout ce qui s’est passé depuis que tu t’es fait attaquer à Azkaban ? » Je ne lui laissais pas vraiment le temps de plonger dans ses souvenirs, pas besoin de jouer aux devinettes, jamais très drôle ce jeu en plus, j’enchainai « Quand j’ai appris que tu étais ici, j’ai voulu venir te voir direct. Je te passe les détails comme quoi ils mettent trois plombes à te soigner, qu’en plus ils sont avares en informations. » Non mais c’est vrai ça, à croire qu’il y avait 36 Soledad présentes à Sainte Mangouste en même temps, je savais pas que c’était devenue un prénom très commun par ici. « Ils ont dit que les visites étaient autorisées seulement pour la famille. » Je guettais ses réactions, est ce que la mémoire allait lui revenir, est-ce qu’elle m’avait oublié dans la liste des personnes autorisées ? Est-ce que ça venait vraiment d’elle ou est ce que les médecins étaient chiants à vouloir limiter le nombre de visiteurs sous un critère aussi naze que le sang.
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Soledad Velasquez
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Sam 2 Déc - 11:43
Tu fais partie de la famille
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Entendre Maxime dire qu’elle avait eu peur pour elle serra le cœur de Soledad. Maxime était parmi les personnes les plus courageuses, les plus fortes, que la mexicaine connaissait alors savoir qu’elle avait eu peur, ça lui faisait quelque chose. Causer ce sentiment à la jeune Gryffondor, c’était bien la dernière chose que Soledad voulait. Même si pour le coup elle était parfaitement consciente que le choix n’avait pas été entre ses mains. A choisir, la mexicaine aurait préféré ne jamais atterrir dans ce lit d’hôpital et causer au passage peur et panique chez tous ses proches. Elle avait toujours été consciente que son engagement envers l'Ordre du Phénix venait avec une part de danger mais c'était la première fois que sa vie se retrouvait à ce point menacée et si c'était peu agréable pour elle, c'était pire encore de voir l'effet que cela avait sur ses proches. Voir ses amis et sa famille souffrir était bien la dernière chose que voulait Soledad. Elle avait beau prendre des risques, elle n'aimait pas savoir l'impact que cela pouvait avoir sur eux. Malheureusement, l'un ne venait pas sans l'autre alors elle devait faire avec. Pour le moment elle allait bien, ou du moins elle irait bien dans le futur, ses jours n'étaient au moins plus comptés, et c'était tout ce qui importait. Cela prouvait au moins que ses proches tenaient à elle autant qu'elle, elle tenait à eux, et c'était déjà une pensée réconfortante. Soledad avait bien besoin de ça en ce moment. Encore plus alors qu'elle se trouvait allongée dans un lit d'hôpital avec un gros point d'interrogation en plein milieu de son futur proche. Dommage, elle n'avait ni son jeu de tarot, ni aucun de ses artefacts divinatoires avec elle, sinon elle aurait pu tenter de se rassurer un peu.
Mais au moins elle n'était pas seule. Elle avait Maxime avec elle, et ça apportait un peu de vie dans sa chambre d'hôpital stérile. Même si la Gryffondor lui semblait particulièrement fébrile, elle ne pouvait qu'apprécier sa compagnie. De toute façon, Soledad ne pouvait pas lui reprocher d'être sûr les nerfs, si les rôles avaient été inversés, elle aussi se serait retrouvé dans tous ses états. Elle ne pouvait donc rien reprocher à la jeune sorcière, et n'en n'avait de toute façon aucune envie. Si Maxime était là, c'était parce qu'elle tenait à elle, ça ne pouvait que lui faire plaisir. Ce qui faisait moins plaisir à voir, c’était l’inquiétude qui marquait les traits de la jeune femme, mais pour ça, à part s’excuser de la peur qu’elle lui avait causé, Soledad ne pouvait pas faire grand-chose. « Tout va s’arranger maintenant. » Les regards des deux sorcières se croisèrent et Soledad afficha un sourire. Un sourire fatigué et pas vraiment joyeux, mais qu’elle voulait le plus rassurant possible. C’était compliqué de faire ça dans une chambre d’hôpital, avec le teint blafard et les traits marqués par la fatigue et la douleur. Sans compter sa respiration qui était encore difficile malgré les soins. Mais elle fit de son mieux. « Bien sûr que tout va s’arranger. » Confirma-t-elle doucement. En réalité, elle n’en savait rien, et malgré les propos encourageants des médicomages, en cet instant elle avait plutôt l’impression du contraire. Il fallait dire que la vie n’était pas très douce avec elle en ce moment alors Soledad ne voulait présager de rien. Cependant, elle ne voulait pas communiquer ses doutes et ses angoisses à Maxime alors elle préférait se montrer optimiste. Même si au fond elle avait du mal à y croire. Peut-être que se le répéter suffisamment suffirait. En attendant, l’important pour elle était surtout de rassurer la Gryffondor. Maxime méritait bien ça.
Cependant, ça aussi, ça semblait particulièrement compliqué. Apparemment, il y avait autre chose qui travaillait Maxime, pas seulement l’état physique de la mexicaine. Soudainement, la Gryffondor l’interrogeait sur l’importance de la famille et des liens du sang. Si Soledad aurait pu comprendre ces questionnements dans un autre contexte, par exemple un soir chez elle autour d’une bièraubeurre, là ça lui posait question à son tour. Elle connaissait l’histoire de Maxime, ou du moins ce qu’elle avait bien voulu lui en dire, elle savait l’essentiel et notamment qu’elle n’avait plus de famille. Enfin, pas de famille proche, pas de famille dont elle connaisse réellement l’existence et qu’elle puisse côtoyer plus ou moins régulièrement. Même si la Gryffondor jouait la forte, Soledad se doutait que cela devait laisser un vide dans son existence. Les amis c’était important, mais la famille, les liens du sang, c’était encore autre chose. Soledad savait que pour beaucoup de personnes, ça surpassait tout et c’est ce qu’elle tenta d’expliquer à la lionne. Les liens du sang étaient difficiles à briser, ça ne voulait pas dire que ça n’arrivait pas, ou que les amitiés restaient toujours moins importantes, simplement c’était différent. La mexicaine était bien consciente que ses explications étaient hasardeuses, elle n’était pas vraiment en état physique et psychologique de se lancer dans de telles réflexions et, dans tous les cas, elle ne se sentait pas vraiment concernée. De son point de vue, les liens du sang ne faisaient pas tout, et les amitiés qu’elle avait avec certaines personnes étaient tout aussi importantes. Ludivine ou Théo en étaient de très bons exemples. Et puis Maxime aussi, bien sûr. Même si elle ne faisait pas partie de sa famille au sens strict du terme, ça ne changeait rien pour Soledad. Elle tenait à elle autant qu’elle tenait aux membres de sa famille et elle le lui affirma en toute sincérité.
Soledad avait tout de même l’impression que les interrogations de Maxime venaient de nulle part. C’était peut-être parce qu’elle était à moitié assommée par les potions de soin, mais elle peinait à comprendre où voulait en venir la jeune femme, et pourquoi soudainement elle lui parlait de ça. Jusqu’à maintenant, la Gryffondor n’avait jamais abordé ces sujets avec elle et Soledad s’était bien gardé de le faire. Vu la situation de Maxime, elle craignait de faire un faux pas et de la peiner. Et vu ses questions aujourd’hui, c’était clairement un sujet qui la travaillait. Puisque Soledad n’était pas vraiment en état de tout saisir par elle-même, elle préféra poser directement la question. « Tu te rappelles de tout ce qui s’est passé depuis que tu t’es fait attaquer à Azkaban ? » Soledad cligna des paupières. Elle était contente que Maxime se soit arrêté de faire les cent pas dans la chambre, elle allait finir par avoir le tournis à force de la voir faire demi-tour sur demi-tour, mais sa question la paumait complètement. Elle fronça les sourcils, prête à chercher ses souvenirs de la veille, même si c’était un exercice qu’elle aurait préféré éviter tant ils étaient douloureux, mais Maxime ne lui en laissa pas le temps. « Quand j’ai appris que tu étais ici, j’ai voulu venir te voir direct. Je te passe les détails comme quoi ils mettent trois plombes à te soigner, qu’en plus ils sont avares en informations. » Soledad eut un sourire indulgent, elle n’était pas vraiment surprise des propos de la jeune sorcière, même si elle ne comprenait pas encore le rapport. Elle haussa brièvement les épaules. Vraiment très brièvement car ça réveilla aussitôt une douleur. « Je crois que mon état était un peu plus complexe à soigner que quelques os cassés. » Glissa-t-elle à mi-voix. C’était une tentative d’humour, mais franchement ce n’était pas fameux. La voyante avait déjà fait mieux. Apparemment, alléger l’atmosphère, ce ne serait pas pour aujourd’hui. Il fallait dire que ce n’était pas simple de tout tourner en plaisanterie quand elle reposait sur un lit d’hôpital avec l’impression que ses poumons avaient été arrachés de son corps. Compliqué de rire de tout quand elle avait déjà du mal à respirer normalement. Sans grande surprise, son trait d’humour n’eut pas le résultat escompté.
Puisque le sujet était visiblement important pour Maxime, la mexicaine oublia la moindre tentative d’humour pour se concentrer sur elle. « Ils ont dit que les visites étaient autorisées seulement pour la famille. » Soledad fronça les sourcils. Des visites seulement pour la famille, ça lui semblait nouveau ça. De toutes ses visites à Sainte Mangouste, en tant que patiente malheureusement, c’était bien la première fois qu’elle entendait ça. Jusqu’à présent tout le monde avait été libre de venir la voir. Était-ce parce que cette fois son état avait été plus grave ? Parce qu’elle se trouvait dans le nouveau service dédiés aux blessures causées par des moldus ? Elle l’ignorait totalement. « Je… » Elle s’efforça de fouiller dans sa mémoire pour se rappeler de si cette information lui avait été transmise ou non. Elle n’en avait pas le souvenir, mais en même temps tout était particulièrement flou dans sa tête. « Je ne savais pas. » Maintenant qu’elle y pensait, il était vrai qu’elle n’avait pas encore eu la visite de Théo ou de Ludivine, ce qui était un peu étonnant. Elle s’était dit que c’était tout simplement parce que son admission datait de la veille et qu’ils allaient venir dans la soirée, une fois leurs journées de travail terminées. Désormais, elle se disait que c’était peut-être parce qu’ils n’y avaient pas été autorisés et que contrairement à Maxime, ils n’avaient pas voulu déjouer la sécurité de l’hôpital. Plongée dans ses réflexions, Soledad mit quelques secondes à comprendre l’essentiel. Elle releva la tête pour observer la Gryffondor. « Maxime, c'est ça qui te tracasse ? » Demanda-t-elle. Il lui avait fallut un peu de temps pour tout additionner, mais maintenant elle commençait à comprendre.
Les questions de Maxime sur l’importance des liens du sang. Sainte Mangouste qui ne laissait passer que sa famille. Maxime qui affirmait qu’elle tenait à elle-même si elle ne faisait pas partie de sa famille. Est-ce que la sorcière croyait que Soledad n’avait pas voulu la voir ? Qu’elle ne la considérait pas comme assez importante pour elle, comme un membre de sa famille ? La brune sentit son cœur se serrer à cette réalisation, si Maxime s’était posée de telles questions, ça avait dû lui faire mal. Et c’était bien la dernière chose qu’elle voulait causer à la jeune femme. « Je n'ai pas demandé à ce que les visites soient seulement réservées à ma famille. » Elle secoua la tête. Franchement, elle n’avait pas été en état de quoi que ce soit, alors exiger une telle chose ça ne venait pas d’elle. « Je n'étais même pas au courant. » Affirma-t-elle de nouveau. Sinon, elle aurait refusé aussitôt, ça lui semblait complètement stupide comme décision. « Et si ça avait été le cas, tu aurais été sur la liste. Je peux te le promettre. » Elle allait d’ailleurs s’assurer d’avoir une petite conversation avec le prochain médicomage qui passerait le pas de sa porte afin de changer tout ça. Elle ne voyait pas pourquoi seulement sa famille directe serait autorisée à lui rendre visite. Elle tenait tout autant à d’autres proches qui ne partageaient pas son sang, et Maxime en faisait partie, c’était une évidence. Soledad remua pour se redresser un peu plus, elle étouffa un grognement de douleur mais fit mine de rien, ce n’était pas ce qui lui importait le plus en cet instant. Elle tendit une main vers Maxime et attendit que leurs regards se trouvent pour continuer. « Tu es importante pour moi, Maxime, au même titre que les membres de ma famille. Qu’on n’ait pas le même sang ne change rien, tu fais partie de ma famille. » Soledad croyait en ses mots, sans aucune limite. Maxime était peut-être entrée dans sa vie par hasard, dans le rôle d’une simple vendeuse pour sa boutique, mais elle désormais elle était bien plus que ça. Elle s’était faite une place dans la vie de Soledad et celle-ci en était très heureuse. Et en même temps, elle était attristée de savoir que la jeune sorcière l’ignorait encore. « Je suis désolée que tu aies pu penser le contraire. » Elle eut un sourire sans réelle joie. Il était grand temps de changer ça, car la dernière chose que Soledad voulait c’était que Maxime souffre par sa faute.
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Lun 1 Jan - 20:50
Tu fais partie de la famille
maman ours
Tout allait s'arranger, les mots de Soledad allèrent dans ce sens ce qui était un soulagement. Je savais que ça n'était déjà pas facile avant ce problème à Azkaban mais tout irait mieux bientôt. Déjà, quand elle aurait le droit de sortir de cet endroit de malheur, ça ne serait probablement pas demain la veille au vu de sa respiration de théière. Cette information me fit m'inquiéter. Si elle restait ici et que je n'avais pas le droit de venir, on allait pu se voir? Un poids se déposa dans mon estomac. Mais moi, je voulais la voir, j'avais besoin d'elle dans ma vie, c'était un membre de la famille que je me créais. Et puis, je n'avais jamais tenu la boutique toute seule, j'aurais besoin de son avis, de ses remarques et je n'avais pas du tout envie de contacter l'autre gérante, je la connaissais pas et puis même si je la connaissais, enfin Sol était plus importante. Le truc c'est que peut-être qu'il y a des choses que je ne saisissais pas bien dans la vie. Je ne savais pas ce que c'était d'avoir réellement des parents qui déplaceraient des montagnes pour moi, je n'avais pas de frère ou de sœur avec qui partager toutes mes aventures, mes joies ou mes réussites donc je le faisais avec des gens qui n'étaient pas de mon sang mais eux, ils n'avaient pas besoin de moi, ils avaient déjà tout ça en package à la naissance. Je voyais bien que je perdais totalement Soledad avec mes remarques sur les liens du sang, sur mon attachement à sa personne. Il me fallait être un peu plus clair. Très bien, je mentionnais vite fait que les médicomages ils étaient chiants comme la mort et longs à bosser. Elle me fit très justement remarquer qu'elle avait été dans une très mauvaise posture « Je constate et je suppose que tu ne saurais pas reconnaître ton agresseur? Et que même si c'était le cas tu me le dirais pas pour pas que j'aille lui flanquer la peur de sa vie parce que c'est dangereux? » Oh que ça ressemblait bien à Soledad de dire cela, je marmonnais « Même si je promets d'être la prudence incarnée ? » Quoi? Elle était peut être encore un tout petit peu dans les vapes, elle pouvait oublier que la prudence et moi on était pas super potes.
La véritable réponse aux interrogations de Soledad, je finis par la lui donner, avec un peu d'hésitation dans la voix. A moins qu'elle se soit prit un gros coup dans la tête, je fus soulagée d'apprendre qu'elle n'était pas au courant de cette information. Au moins, je n'étais pas mise sur le carreau par sa personne et ça c'était un soulagement. Soulagement qui dura jusqu'à ce qu'elle me demande si c'était ça qui me tracassait. C'est vrai que ça pouvait sembler tellement ridicule, c'était quoi une semaine sans se voir ? Je soufflai mal à l'aise « Je voulais juste passer du temps avec toi et voir comment tu allais. » Je n'avais pas envie d'avoir des nouvelles par les gens de sa famille. Ça n'était pas juste, je tenais à elle moi aussi. Je la voyais presque tous les jours, pourquoi est-ce que ça devait moins compter ?
Un hochement de tête accompagna les propos qu'elle me tenait « Je sais. » J'avais bien compris que ça ne venait pas d'elle. Après on s'étonne que je ne sois pas fan des médicomages, de quoi ils se mêlaient ? Et ça voulait dire quoi, si moi j'avais été à sa place, je n'aurais eu le droit à aucune visite? Ah bah sympa merci la déprime. Elle n'était pas au courant en prime, mais c'était affreux de faire ça, elle aurait pu se dire que je ne l’appréciais pas et, encore une fois, si j'avais été à sa place j'aurais déprimé en constatant que personne ne venait me faire un coucou. Je grognais mécontente « ça devrait être interdit de ne pas en parler au patient. » Je posais un regard plein d'incompréhension sur Soledad à la mention d'une liste, ma gorge se serrant tandis que je répondis « Il n'était pas question d'une liste, juste d'une question. Une question à laquelle je ne peux pas répondre oui. » Jamais, pour personne sur cette terre. Soledad devait être bien dans la brume pour oublier même l'espace de quelques secondes que je n'étais pas de son sang. Ils devraient peut-être diminuer les doses de ce qu'ils lui donnaient, dans trois minutes elle allait me sortir que le gars qui l'avait mis dans cet état était son meilleur pote et qu'elle le mettrait dans sa liste.
Un mouvement de Soledad, à moins que ça soit le bruit qui s'échappa de ses lèvres, me fit la regarder intensément et je tentais vainement de l'arrêter de bouger « Soledad, tu devrais rester couchée. » On ne peut pas dire que mon autorité naturelle ait une quelconque incidence, elle s'était redressée. Je soufflais mécontente « Tu es pas prudente. » Oui? L'hôpital, la charité, connais pas, ça a l'air d'être un concept très sympa. La main qu'elle me tendit eut raison de mon attitude courroucée, je m'avançais vers elle pour la saisir. Sa peau était plus tiède que la mienne mais n'était pas froide pour autant. La chaleur de la pièce empêchait bien les patients alités de prendre froid. Je l'écoutais avec attention, mon cœur tambourina plus fort à la mention du fait que j'étais importante. Non je n'étais pas juste importante, ce qui est déjà sensationnel, j'étais importante comme un membre de sa famille. Je la regardais bouche bée, je savais l'importance que revêtait sa famille pour Soledad, j'étais touchée par ses mots. J'étais un membre de sa famille, mon regard s'illumina à ces mots, je faisais partie d'une famille. J'en oubliais l'endroit où nous étions, l'état dans lequel était Soledad, me rapprochant d'elle pour l'enlacer, oui je faisais attention à ne pas l'écrabouiller... bon pas trop en fait, c'est vrai. Me souvenant de son état pas franchement au beau fixe, je m'écartais de son corps non sans lui faire un bisou sur la joue auparavant « Tu fais partie de ma famille aussi. » Je reprenais ma place initiale, toute contente. A sa remarque je me remis en mouvement pour faire les 100 pas « C'est surtout que je ne comprenais pas. Je sais que c'est important pour les gens. Je le vois bien avec les anniversaires, les fêtes de fins d'années, les réunions de famille le dimanche. » Je poussais un soupir « Mais là, c'était différent. D'habitude, je suis pas invitée, tu vois? Genre si on dit c'est week-end en famille, je me sens pas concernée, je m'en fiche. Là, je voulais te voir, prendre des nouvelles, ça me paraissait normal de le faire. C'est la première fois qu'on me disait ah bah non toi tu peux pas, tu sais bien que tu fais pas parti de sa famille. » Je fis la moue « Je pensais pas qu'ils le feraient dans ton dos non plus, pour moi ils t'en avaient forcément parlé et tu n'avais pas fait attention en répondant oui, pas de problème. » Je ne voulais pas l'accuser à tort, je rajoutais donc un peu embêtée « Je me doutais que ça n'allait pas bien du tout pour toi, que tu devais être un peu dans les vapes, peut être même que tu pouvais te dire que je ne passerais pas. » Alors ça, c'était se fourrer le doigt dans l'œil, bien sûr que je venais voir ce qu'il se passait. Je m'étais un peu trompée et je dois dire que j'étais rassurée « Tu penses qu'ils vont te garder combien de temps ? Je pourrais revenir te voir avant le travail, tu crois? » Même si les visites n'étaient pas autorisées d'ailleurs, elle pouvait compter sur moi pour venir la voir. J'aurais bien proposé de dormir ici pour être avec elle mais je pense que les médicomages allaient exploser si j'arrivais avec mon chat. Je crains qu'ils préfèrent les visites même s'ils ne le savaient pas encore.
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Soledad Velasquez
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Jeu 1 Fév - 20:55
Tu fais partie de la famille
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Si Soledad ne se souvenait pas vraiment de ce qu’il s’était passé entre le moment où le moldu du Blood Circle s’en était pris à elle dans la prison et celui où elle s’était réveillée dans son lit d’hôpital à Sainte Mangouste, elle était cependant sûre d’une chose : le temps avait dû être affreusement long pour ses proches. Elle ne doutait pas que ça avait été pour des bonnes raisons, elle-même avait rapidement compris que la situation était grave à l’instant où elle avait été incapable de reprendre son souffle sur le sol d’Azkaban. Que les médicomages aient eu besoin de temps pour la soigner, et surtout la sauver, n’était pas étonnant. Soledad avait beau ne rien y connaitre en médicomagie, elle savait que même les potions et sortilèges de soin avaient leurs limites. Cette fois, il n’avait pas suffi de lui faire avaler deux ou trois philtres pour la remettre sur pieds et la renvoyer chez elle en lui conseillant simplement de ne pas se surmener pendant les jours à venir. Cette fois ça avait été différents et Soledad s’en rendait bien compte. Les médicomages étaient des sorciers, ils maniaient la magie, pas les miracles. Mais elle comprenait que pour les proches qui attendaient dans les couloirs de l’hôpital, ça avait dû être une torture. Se mettre à leur place n’était pas bien difficile. Si les rôles avaient été inversés, et que ça avait été Maxime dans ce lit d’hôpital, Soledad aussi se serait rongé les sang en attendant de pouvoir la voir. Elle ne pouvait décemment pas en vouloir à la jeune Gryffondor, non seulement elle savait que la patience n’avait jamais été son fort, elle en avait été témoin à de nombreuses reprises, mais en plus elle ne pouvait que comprendre son inquiétude. Elle aurait vécu la même à sa place.
Soledad devait néanmoins prendre un peu la défense de ces pauvres médicomages qui se faisaient injustement râler dessus alors que son état n’avait sûrement pas été des plus simples à traiter. « Je constate et je suppose que tu ne saurais pas reconnaître ton agresseur? Et que même si c'était le cas tu me le dirais pas pour pas que j'aille lui flanquer la peur de sa vie parce que c'est dangereux ? » Soledad eut un petit sourire d’assentiment. Effectivement, elle n’avait pas pu reconnaitre son agresseur. Elle avait été attaquée par derrière et ensuite, tout avait été tellement vite qu’elle n’avait rien vu. De toute façon, elle avait été rapidement aveuglée par la douleur et la peur panique alors voir le visage de son agresseur n’avait pas été sa priorité. Peut-être que Théo savait à quoi il ressemblait, lui, mais pour le moment elle ne comptait pas souligner ça à Maxime. Elle ne voulait pas que la Gryffondor ait dans l’idée d’aller interroger le Greengrass, et une part d’elle craignait également l’hypothèse que son attaquant puisse être Doryan. Elle n’était pas sûre de pouvoir supporter une telle information. « Tu supposes bien. » Confirma-t-elle doucement. Maxime l’avait dit elle-même, ce serait trop dangereux d’aller trouver cet homme et Soledad refusait qu’elle prenne le moindre risque pour elle. La lionne était forte, Sol le savait, mais là n’était pas la question. « Même si je promets d'être la prudence incarnée ? » Le sourire de la brune se fit un peu plus amusé face à la tentative de la jeune femme. Ah, Maxime pouvait bien tenter le coup, mais ça ne changeait rien, Soledad était déjà décidée. Elle pencha la tête sur le côté et repris les mots de la rouge. « Même si tu promets d'être la prudence incarnée. » Maxime et prudence incarnée n’étaient pas vraiment des mots qui allaient ensemble dans une même phrase.
Flanquer la peur de sa vie à l’agresseur de Soledad n’était franchement pas sa priorité. Pour le moment, tout ce qu’elle souhaitait c’était se rétablir et réussir à respirer correctement sans avoir l’impression d’avoir les poumons en feu à chaque inspiration. Ce qui lui semblait loin d’être gagné mais elle devait avoir confiance en les médicomages. Ils l’avaient prévenu, son rétablissement allait demander un peu de temps. L’autre chose qu’elle pouvait, et voulait, faire pour l’instant, c’était effacer cet air soucieux sur le visage de Maxime. Soledad n’avait pas été surprise de voir qu’elle s’était inquiétée pour elle -vu son état c’était logique- mais elle le fut plus d’apprendre qu’elle avait dû ruser pour lui rendre visite car seuls les membres de sa famille étaient acceptés. C’était nouveau ça, la mexicaine ne pouvait pas vraiment se vanter de passer son temps à Sainte Mangouste, mais pour y avoir fait un tour quelques fois, c’était la première fois que ses visites étaient limitées de la sorte. Ca ne lui plaisait pas vraiment, et elle aimait encore moins voir que cela avait peiné Maxime. « Je voulais juste passer du temps avec toi et voir comment tu allais. » La mexicaine se sentit touchée par la détresse de la jeune femme. La Gryffondor forte et impétueuse semblait vraiment soucieuse et Soledad n’aimait pas voir ça. Elle aimait encore moins savoir qu’elle était dans cet état par sa faute, même indirectement. « Tu es là maintenant, et je ne veux pas que tu partes. » Lui assura-t-elle. Enfin, il allait bien falloir qu’elle rentre à Poudlard à un moment ou à un autre, mais ce que Soledad voulait dire c’était qu’elle ne la mettait pas à la porte. En fait, elle était contente de la voir, sa visite égayait un peu les heures qui défilaient mollement à l’hôpital. Même si cette visite n’était pas vraiment autorisée, Soledad ne s’en formalisait pas, elle n’aurait rien changé. « Je sais. » Bon, au moins elle avait réussi à éclaircir ce point avec Maxime. C’était important de rétablir les choses, surtout que la Gryffondor semblait vraiment troublée par cette situation. « Ca devrait être interdit de ne pas en parler au patient. » Ah ça, pour le coup Soledad était totalement d’accord. Cette décision avait été prise sans son accord, et même s’il s’agissait de la politique de l’hôpital, elle aurait au moins aimé être au courant. Bon, après vu son état général et les potions qui l’assommaient à moitié, elle préféra ne pas se montrer si catégorique. « Les médicomages avaient pas mal de choses à me dire, alors s’ils m’en ont parlé, je ne m’en souviens pas. Mais je crois que ce n’était pas vraiment leur priorité. » Ils lui avaient parlé blessure, soins et rétablissement. Si ce genre d’information s’était glissée au milieu de toutes les autres, elle n’en avait pas de souvenir.
L’essentiel était que maintenant, Soledad était au courant et qu’elle était bien décidée à rectifier le tir. Que sa famille puisse venir la voir était une bonne chose, que les visites soient un minimum réglementées, elle n’était pas contre, mais elle voulait que d’autres de ses proches puissent venir s’ils en avaient envie. Maxime bien sûr, mais également Théo ou Ludivine. Soledad ne portait pas que les membres de sa famille dans son cœur, elle avait envie de voir tous ceux qui lui étaient importants. « Il n'était pas question d'une liste, juste d'une question. Une question à laquelle je ne peux pas répondre oui. » A ces mots, un poids vint se poser sur la poitrine de la mexicaine. Maxime n’avait pas -plus- de famille et si elle ne l’oubliait pas, se le voir rappeler ainsi était douloureux. Ca lui faisait mal pour elle. Soledad était tellement proche de sa propre famille qu’elle ne parvenait pas à imaginer sa vie sans eux, alors penser au vide qui entourait Maxime, ça lui brisait le cœur. C’était la dernière chose qu’elle voulait pour la sorcière, elle méritait d’être entourée et choyée, de ne jamais avoir à souffrir du manque d’une famille. « Eh bien je leur dirai de te laisser entrer, peut importe ta réponse à cette fameuse question. » Affirma-t-elle sans sourciller. Soledad avait beau être à moitié dans les vapes, elle n’avait même pas besoin d’y réfléchir. Pas besoin d’être à 100% de sa forme pour s’en rendre compte. C’était une évidence pour elle. « Cette question n’a pas d’importance pour moi. Toi tu as de l’importance pour moi. » Et le personnel de l’hôpital allait l’apprendre rapidement. Que Maxime soit de sa famille ou non, qu’elles aient le même nom, le même sang, ça n’était que des détails à ses yeux. La Gryffondor avait une place dans sa vie et dans son cœur et c’était ça le plus important.
Cette conversation était trop sérieuse pour qu’elles l’aient alors que Soledad était encore allongée dans son lit. Même si cela réveilla des élancements douloureux un peu partout, la mexicaine entreprit donc de se redresser. « Soledad, tu devrais rester couchée. » Un conseil qui fut royalement ignoré. « Tu es pas prudente. » Ca c’était quand même l’hôpital qui se fichait de la charité. Maxime qui parlait de prudence, c’était absolument ironique. Ce n’était pas comme si Soledad avait l’intention de se lever pour lui proposer une petite session de shopping, maintenant qu’elle était mieux calée sur son oreiller, elle n’avait plus l’intention de bouger. « Tu veux appeler les médicomages pour leur dire ? » Souffla-t-elle avec un sourire en coin. Comme si Maxime pouvait répondre oui à cette question alors qu’elle était là contre l’avis du personnel de Sainte Mangouste. De toute façon, toutes les douleurs du monde n’auraient pu empêcher Soledad de dire à la jeune femme ce qu’elle avait à lui dire. Maxime était importante pour elle, et elle ne voyait pas d’inconvénient à le répéter autant de fois que cela serait nécessaire. L’époque où elle était simplement sa jeune employée au Bazaar était révolue depuis longtemps, si tant est qu’elle ait réellement existé puisque Maxime avait été un coup de cœur immédiat pour la mexicaine, désormais elle faisait partie de sa famille. C’était aussi simple, aussi irrémédiable, que ça. Voir l’éclat qui s’alluma dans les prunelles de la jeune sorcière fit plaisir à Soledad, elle préférait voir ça que la peine qui s’y était logée précédemment. Quand la Gryffondor vint la prendre dans ses bras, ce contact un peu brusque lui arracha un râle qu’elle s’efforça de transformer rapidement en petit rire. Maladroitement, Soledad s’appliqua à rendre son étreinte à Maxime. « Tu fais partie de ma famille aussi. » Le cœur de la mexicaine se gonfla à ces mots. Elle n’avait jamais douté que le lien qu’elle entretenait avec Maxime dépassait depuis longtemps le simple stade du employée-patronne, mais cela faisait tout de même plaisir à entendre. Surtout en ce moment alors que son existence avait pris un tournant bien sombre. Maxime faisait partie de ces personnes sur lesquelles elle pourrait toujours compter et Soledad était heureuse de le savoir.
« C'est surtout que je ne comprenais pas. Je sais que c'est important pour les gens. Je le vois bien avec les anniversaires, les fêtes de fins d'années, les réunions de famille le dimanche. » Avec attention, la sorcière suivit Maxime du regard. Elle avait recommencé à faire les cent pas dans la chambre, ce qui voulait dire que le sujet la tracassait réellement. Quelle revienne sur le sujet alors qu’elles venaient de tout mettre au clair montrait combien c’était important pour elle, alors Soledad lui accorda toute la concentration dont elle était capable. « Mais là, c'était différent. D'habitude, je suis pas invitée, tu vois? Genre si on dit c'est week-end en famille, je me sens pas concernée, je m'en fiche. Là, je voulais te voir, prendre des nouvelles, ça me paraissait normal de le faire. C'est la première fois qu'on me disait ah bah non toi tu peux pas, tu sais bien que tu fais pas parti de sa famille. » Soledad hocha lentement la tête, elle comprenait où Maxime voulait en venir. Il y avait une différence terrible entre ne pas être concerné et être exclu et cette différence, elle venait de se la prendre en pleine figure. Ca n’avait pas pu être agréable, loin de là. La mexicaine aurait aimé avoir su tout ça avant que Maxime n’arrive, pour pouvoir lui éviter d’avoir à vivre ça. « Ca n’arrivera plus. » Affirma-t-elle sans sourciller. C’était là sa seule consolation, elle pouvait faire en sorte que la Gryffondor ne vive plus ça. « Je te le promets, Maxime, ça n’arrivera plus. » Elle connaissait le poids de ses mots et elle en était parfaitement consciente. Ils étaient la sincérité même. Tant que cela la concernerait, elle, Soledad ferait en sorte que ça ne soit plus jamais le cas. « Je… Je leur en parlerai, je ferai ce qu’il faut. Si je dois signer des papiers ou remplir des dossiers, je le ferai. Si ça doit être officiel pour le personnel de l’hôpital, ça le sera. » Soledad n’avait aucune idée de comment elle pourrait faire cela, mais ça ne l’empêchait pas de croire en chacun de ses mots. Les promesses étaient pour maintenant, face à Maxime, les actions viendraient plus tard. Pour le moment, elle était trop dans les vapes pour se pencher correctement sur la question, mais cela viendrait, elle y comptait bien. Maxime pouvait compter sur elle.
Est-ce que Maxime allait stopper ses allées et venues ? Elle n’avait pas le tournis à faire ça ? Soledad avait bien envie de lui poser la question mais plongée dans ses tourments la Gryffondor ne faisait pas attention. Et elle finit par la prendre de vitesse. « Je pensais pas qu'ils le feraient dans ton dos non plus, pour moi ils t'en avaient forcément parlé et tu n'avais pas fait attention en répondant oui, pas de problème. » Soledad secoua doucement la tête. Comme elle l’avait dit un peu plus tôt, elle n’avait pas l’impression que le sujet avait été abordé avec elle, mais elle ne voulait pas non plus enfoncer le personnel de Sainte Mangouste qui s’était démené pour la sauver. Et comme le soulignait Maxime, elle avait mis un long moment à retrouver un peu de clarté d’esprit et de concentration. « Je me doutais que ça n'allait pas bien du tout pour toi, que tu devais être un peu dans les vapes, peut-être même que tu pouvais te dire que je ne passerais pas. » Un sourire fugace passa sur les lèvres de la mexicaine. Un peu dans les vapes c’était clairement sous-estimer l’état dans lequel elle s’était trouvée jusqu’à quelques plus tôt, et même maintenant elle sentait qu’elle n’avait pas encore retrouvé toutes ses capacités. La douleur et la fatigue étaient là, aussi bien physiques que mentales, sans parler des potions dans son organismes et des inquiétudes qui lui envahissaient l’esprit. Oh non, ça n’allait pas bien du tout pour Soledad, Maxime avait raison, mais il était hors de question d’en montrer l’étendue à la jeune sorcière. Tant bien que mal la mexicaine se para d’un sourire rassurant. Il était inutile d’inquiéter d’avantage Maxime, de lui montrer combien la fin avait été proche, et puis les médicomages l’avaient déjà sorti d’affaire, c’était le principal. « J’aurais plutôt été surprise que tu ne cherches pas à passer me voir. Même si ça voulait dire enfreindre toutes les règles pour ça. » Répondit-elle en toute sincérité. Mais aussi avec un peu de malice. Pour le coup, la question ne se posait pas pour Soledad, leur relation était comme ça. Et même si Maxime avait réellement dû enfreindre plusieurs règles pour être là, c’était très bien ainsi. Soledad était heureuse de l’avoir à ses côtés.
« Tu penses qu'ils vont te garder combien de temps ? Je pourrais revenir te voir avant le travail, tu crois ? » Soledad fronça les sourcils, s’efforçant de rassembler ses pensées. Ce changement de sujet était un peu brusque et elle avait besoin d’un peu de temps pour tout suivre. Les médicomages lui avaient parlé de tout ça, mais elle avait l’impression que ça avait été une éternité plus tôt et ils lui avaient donné tant d’informations sur son état que tout se mélangeait un peu. « Je crains d’en avoir pour plus que quelques heures cette fois. » Alors ça c’était une évidence. Lors de ses précédentes visites à Sainte-Mangouste, il lui avait suffi de boire quelques potions et de parler avec un médicomage pour qu’il décide de la renvoyer chez elle se reposer. Elle creusa un peu plus dans ses souvenirs, faisant le tri de tout ce qui lui avait été dit. « Peut-être une semaine ou plus… Les médicomages n’étaient pas fixés pour le moment, j’imagine que ça va dépendre de comment se passe la guérison. » Elle n’entra pas plus dans les détails pour ne pas inquiéter Maxime. Apparemment, un poumon percé, ça ne se soignait pas avec un simple sort et une petite potion. Comme quoi, même la magie avait quelques limites. Ce que Soledad trouvait bien dommage d’ailleurs. Les médicomages avaient besoin de voir comment son organisme répondait aux soins et de toute manière ils lui avaient affirmés qu’ils ne l’autoriseraient pas à sortir avant que la blessure à son poumon ne soit soignée et ne présenterait plus aucun risque. Beaucoup de termes médicaux obscures avaient été utilisés mais la mexicaine avait compris que tout cela ne se ferait pas en vingt-quatre heure seulement. « Tu pourras venir me voir autant que tu le voudras, ne t’en fais pas. Je vais m’en assurer. » Elle aurait pu ajouter que de toute manière, ce n’était pas comme si elle comptait bouger mais elle jugea qu’une nouvelle tentative d’humour sur son état finirait par relever du mauvais goût. Soledad s’en abstint et préféra se concentrer ce qu’impliquait la deuxième question de Maxime. Enfin, elle balaya surtout le sujet de la main. « Mais ne te prends pas la tête avec le Bazaar, il survivra à quelques jours de fermeture. Il a connu pire, il s’en remettra, tu as plus important à penser. » C’était presque drôle comme ses paroles pouvaient à la fois s’appliquer à sa boutique et à elle-même. Presque.
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Tu fais partie de la famille
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Je n’aurais donc aucune information de la part de Soledad pour aller flanquer une trouille bleue au gars l’ayant mis dans cet état et cela même si je promettais d’être prudente. Personne n’y croyait, le sourire de Soledad en disait long à ce sujet. Il n’empêche que même si une part de moi aurait voulu la venger quelque part, le plus beau cadeau qu’elle puisse me faire c’était de sourire comme si tout allait bien. Je savais bien que ça n’était pas le cas, je le voyais à sa respiration un peu hachée, très différente de d’habitude même. Plutôt que de l’enquiquiner, je haussai les épaules comme pour dire eh bien au moins j’aurais essayé. Le véritable sujet ça n’était pas vraiment la vengeance, bien sûr que j’aurais voulu éloigner d’elle tous les dangers mais le monde ne fonctionnait pas ainsi. Non, moi ce qui me tracassait, en plus de son état, c’était cette histoire d’interdiction de venir ici. C’est sûr que ça n’était pas grand-chose, quelques heures, jours peut-être, sans se voir. Oui, elle devait avoir besoin de repos, je ne remettais pas cela en question, et bien sûr que moins il y avait de défilé dans sa chambre, mieux c’était pour elle. Il n’empêche que pour moi, Soledad, c’était quelqu’un d’important et j’avais eu besoin de voir de mes yeux, comment elle allait. C’était rassurant de savoir que même si je n’avais rien à faire ici, elle ne voulait pas que je parte. Ça tombait plutôt bien parce qu’à moins qu’un Médicomage ne fasse irruption dans la pièce, pousse une gueulante qui fasse mal aux oreilles de Soledad et que je sois obligée d’obéir, j’avais plutôt pour intention première de rester ici. La priorité n’avait pas été de l’informer que seul les membres de sa famille viendraient, oui, j’entendais et bien sûr que c’était plus important de savoir ce qu’elle avait, comment se soigner, combien de temps ça durerait, il n’empêche qu’ils étaient gonflés, ils n’avaient pas une checklist de trucs à dire ? Ils étaient pas très bien organisés.
Que Soledad ne s’en fasse pas trop, elle n’avait pas rempli une liste, même pas besoin puisqu’il y avait une superbe question à laquelle répondre. Une superbe question qui m’éjectait d’avance de toutes les listes, s’il avait été affiché ça sur la devanture de Sainte Mangouste seule la famille des patients est autorisée ça aurait été vite vu, je n’aurais jamais mis un pied ici, officiellement tout du moins parce que c’est pas avec leurs règles bidons qu’ils m’empêcheraient de venir ici. Loin de vouloir faire de moi quelqu’un qui ignorait les règlements, Soledad décida de prendre les devants, affirmant que même si je n’étais pas de sa famille, j’aurais le droit de venir ici. Si déjà ça me faisait plaisir de savoir que je pourrais revenir la voir, la suite me fit encore plus plaisir, les questions de familles, de liens du sang, c’était moins important pour elle que moi. En tout cas c’est ainsi que je le comprenais puisque je savais que Soledad tenait à sa famille, j’en faisais presque un tout petit peu parti.
Ça n’était pas parce que j’étais touchée et sur un petit nuage que j’allais laisser Soledad faire n’importe quoi, mais pourquoi elle se redressait, ça n’était pas prudent du tout, il fallait qu’elle reste couchée. Bon, elle n’écoutait jamais rien cette fille c’est dingue, en prime voilà qu’elle faisait de l’humour et me demandait si je voulais la balancer aux médicomages. Je secouai négativement la tête, bien sûr que non, je ne voulais pas les appeler, sauf si elle se mettait à souffrir le martyr et qu’il fallait penser à sa santé avant tout. Je dus bien reconnaître que vu les propos qu’elle me tint, elle pouvait être imprudent, à ce sujet tout du moins, autant qu’elle le voulait. Si quelque part, j’avais toujours considéré Soledad comme un membre de la meute que je m’étais fabriquée et qui ne ressemblait en rien à une meute, ça n’était rien comparé au fait d’être un membre de sa famille. En réponse à ses mots, je lui retournais la phrase et surtout je vins l’enlacer, essayant de ne pas lui faire mal au passage. Faire partie de sa vie était certainement le plus beau cadeau qui m’ait été donné. Je savais qu’en ce moment tout n’était pas rose pour Soledad, ce passage à Sainte Mangouste n’étant qu’une nouvelle épreuve douloureuse après la destruction de son couple mais je serais là pour l’aider à retrouver la joie de vivre, ce serait ma mission de l’été, en plus j’allais avoir pas mal de temps libre que je serais ravie de passer en sa compagnie.
Afin que Soledad comprenne bien le problème que j’avais eu avec cette histoire de famille. Ça n’était pas de ne pas avoir de famille le véritable problème, ils pouvaient tous avoir leurs week-ends en famille, leurs repas de famille, ou que sais-je, ça ne me faisait rien, je pouvais les laisser ensemble et ne pas mal le vivre. Le problème c’est que là, j’avais eu la volonté de venir la voir, parce que ça m’avait semblé naturel de le faire, parce que je voulais prendre de ses nouvelles et la barrière avait été un peu brutale. Probablement que je n’étais pas dans la forme la plus olympique du monde en ce moment, le fait d’avoir été mise à la porte de la meute m’avait quelque peu affecté et le fait que personne, en dehors de Jack, ne soit venu me voir m’avait fait me remettre en question sur ce que j’apportais réellement aux gens. Pas simple à encaisser et en prime, derrière je me prenais dans la tête que Soledad voulait voir uniquement sa famille, ça avait été désagréable à entendre. Je sortis de mes songes en entendant Soledad m’affirmer que ça n’arriverait plus, plus qu’une affirmation, elle me fit la promesse que ça ne serait plus jamais le cas. Je la regardai, prenant quelque peu conscience que dorénavant les médicomages auraient une Soledad sur le dos à chaque fois qu’elle viendrait faire un tour à Sainte Mangouste, ce qui, je l’espérais, ne serait pas trop souvent. Je clignais des yeux sans trop savoir quoi dire, est ce qu’il fallait signer des papiers pour dire je soussigné X autorise Y à venir me rendre visite je n’en avais jamais entendu parler, encore moins de dossiers, ce serait long et fastidieux pour pas grand-chose tout de même. Ma stupéfaction fut totale sur la suite, comment ça si ça devait être officiel pour le personnel, ça le serait ? Je regardai Soledad, elle s’entendait ? Elle avait conscience de ce que ses paroles faisaient naître en moi. Mon cœur battait à tout rompre, juste en imaginant la chose et j’eus bien du mal à redescendre en excitation, elle parlait juste d’une signature autorisant ma présence qu’elle trimballerait partout, on ne s’enflamme pas. Forcément que pour redescendre en pression je continuais à marcher, je devais penser à autre chose, critiquer les médicomages me semblait être une bonne solution, tous des relous ceux-là. En plus, Soledad aurait pu se dire que je ne passerais pas, surtout si elle était fatiguée, dans les vapes, mal en point. Bon, je me trompais un peu, Soledad s’attendait à me voir quoi qu’il advienne, règles ou pas règles, je lui adressai un sourire amusée « Zut, tu me connais trop bien. » Mon amour des règles était lui aussi bien connu.
Puisqu'elle avait l'air assez en forme pour suivre toutes les conversations, je m'intéressai tout naturellement au temps qu'elle allait passer ici. Sans trop de surprise, elle allait rester là plus que quelques heures, vu sa tête, ça aurait été un gros risque de la renvoyer chez elle. Ils avaient botté en touche, ça dépendrait de sa guérison ? Ah bah merci de l'information, surtout ne vous mouillez pas trop les gars on ne sait jamais. Je roulais des yeux face à tant d'incompétence, sans pour autant dire quoi que ce soit, sachant que je n'étais pas très juste m'inquiétait bien trop pour Soledad pour ne pas m'indigner de tout ce qui n'allait pas dans le sens que je souhaitais. Au moins, la bonne nouvelle du jour était que je pourrais venir autant de fois que je voulais, tous les jours quoi, histoire qu'elle ne m'oublie pas, c'est important. Je ne doutais pas que tout se passerait bien la prochaine fois, Soledad sous ses airs de patiente toute sage avait un caractère bien présent. Par contre, la suite n'allait pas du tout. Je secouai négativement la tête, bah non ça ne marchait pas comme ça. « Il ne fermera pas. » Alors là, pas question. Sans prétendre être aussi compétente que Soledad, loin de là, je travaillais depuis assez longtemps dans cette boutique pour ne pas tenter l'expérience. Mon ton était sans appel, elle avait beau vouloir que je me concentre sur mes études, à la manière de parents impliqués dans la scolarité de leur enfant, moi j'avais pour ambition de rester avec elle. Histoire de bien montrer que je n'étais pas du tout en train de négocier avec elle, que de toute façon, elle ne pourrait pas m'en empêcher puisqu'elle serait bloqué ici, et si conséquence il devait y avoir eh bien au moins j'aurais fait de mon mieux pour qu'elle ne galère pas à cause du Blood Circle, une fois de plus, je demandai « Il y a quelque chose indispensable que je dois connaître ? » Avec cette phrase, impossible qu'elle se méprenne sur mes intentions, j'avais ce petit sourire en coin, m'amusant un peu de la situation, il est vrai.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 1 Avr - 17:41
Tu fais partie de la famille
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Même si Soledad devait reconnaitre qu’elle n’était pas dans le meilleur des états pour suivre une discussion complexe, pour Maxime elle était prête à faire tous les efforts nécessaires. Il lui avait tout de même fallu un peu de temps pour comprendre exactement ce qui tracassait tant la jeune sorcière mais il fallait dire que son état était loin de l’aider. Pas facile de discerner toutes les nuances et les non-dits quand le simple fait de respirer qui était normalement si naturel qu’elle n’avait pas à y penser, lui était difficile. Dans son état, réfléchir à tout ça et comprendre ce qui n’était pas vraiment dit, étaient devenus de réels efforts. Il était donc normal que Soledad soit un peu plus longue à la détente que d’habitude, mais encore une fois, d’habitude elle ne frôlait pas la mort de la sorte. Et puis il fallait également dire que Maxime n’avait pas été des plus claires. Ses premières questions sur la notion de famille et ce que cela pouvait vouloir dire, elle y avait répondu sans vraiment y réfléchir, avec ses mots et son interprétation, sans y voir plus que quelques questions simples, même si elles sortaient un peu de nulle part. Et puis la Gryffondor avait continué dans sa réflexion et ça l’avait poussé à s’interroger. Elle avait fini par sentir qu’il y avait plus derrière les questions de la Gryffondor, mais capter quoi exactement ça avait été un tout autre exercice. Et clairement, si elle avait fini par obtenir un résultat, il avait mis du temps à venir. Mais pour la troisième fois, il était important de rappeler que Soledad n’était pas vraiment une habituée des hôpitaux, surtout en tant que patiente, alors ce n’était pas comme si elle était en pleine forme, ou même en pleine possession de ses moyens et capacités habituels.
La nuance de ce qui tracassait Maxime était tout de même très fine à saisir. Ce n’était pas de ne pas faire partie de la famille de Soledad qui la gênait, c’était qu’on lui refuse quelque chose à cause de cette absence de lien de parenté. La mexicaine avait eu besoin d’un peu de temps pour comprendre ça, et surtout comprendre tout ce que ça cachait derrière, mais maintenant qu’elle avait tous les éléments à sa dispositions, elle était sûre d’une chose : ça ne se reproduirait plus. Déjà parce qu’elle trouvait cette règle de l’hôpital complètement injustifiée. Théo et Ludivine n’étaient également pas de sa famille, pourtant elle ne voyait pas pourquoi ils n’auraient pas le droit de venir la voir. Mais aussi parce que cette différence n’avait au fond pas la moindre importance. En réalité, Maxime faisait partie de sa famille. Elles n’avaient peut-être pas de lien de sang ou d’alliance, elles ne se connaissaient peut-être depuis moins d’années qu’une main n’avait de doigts, elles avaient peut-être commencé par un lien de patronne et d’employée, mais rien de tout ça n’avait d’importance. Pas aux yeux de la mexicaine en tout cas. Maxime faisait partie de sa famille, c’était aussi simple que ça. D’ailleurs, ça lui semblait tellement évident, qu’elle n’avait pas besoin d’y réfléchir à deux fois. Il était bien loin le temps où la jeune Gryffondor n’était qu’une employée, s’il avait réellement existé d’ailleurs vu comment elle s’était rapidement prise d’affection pour elle. Le rôle de simple salariée, Maxime ne l’avait pas porté bien longtemps, ça c’était sûr. Au même titre que ses amis les plus proches, Maxime était entré dans son cercle. Les liens du sang étaient importants, Soledad ne pouvait prétendre le contraire alors qu’elle ferait tout pour son frère ou sa sœur, mais ils ne faisaient pas tout. La famille de la mexicaine ne s’arrêtait pas à ça, elles se composait de tous ceux qu’elle avait choisi, ceux qui étaient chers à son cœur, sans qui elle ne s’imaginait pas vivre, et il était évident que Maxime en faisait partie.
Et si elle l’affirma sans sourciller à la jeune sorcière, elle était prête à en faire de même face au personnel de l’hôpital. Malgré son état et tous les autres problèmes qui pouvaient lui tourner dans la tête en ce moment. Soledad le voyait bien, cette situation avait blessée Maxime et elle trouvait ça inacceptable. Elle ne savait pas trop où cette affirmation pourrait la mener, en réalité elle n’y avait absolument pas réfléchi, mais elle était également absolument sûre d’elle. Maxime ne se verrait plus jamais refuser le droit de visite au prétexte dépassé qu’elles n’avaient pas de lien de parenté. Il n’y avait aucune raison concrète pour que l’hôpital justifie cette décision et elle entendait bien le leur faire comprendre. Si pour cela elle devait remplir des formulaires, signer des papiers, montrer son accord ou rendre cette décision officielle, alors elle le ferait. Une signature, un papier à remplir, ce n’était franchement pas cher payé pour pouvoir avoir la présence de la jeune sorcière à ses côtés pendant son temps à l’hôpital. Et surtout, pour rassurer Maxime que cette histoire semblait avoir véritablement blessée. Elle ne comptait pas la laisser tomber, et même si en cet instant elle ne pouvait pas faire grand-chose, c’était une promesse qu’elle n’avait aucune intention de briser. Rien que pour voir le regard de Maxime briller, ça vaudrait le coup d’affronter le personnel de Sainte Mangouste. La jeune sorcière irradiait presque de joie et rien que ça réchauffa le cœur de la mexicaine. Soledad allait faire en sorte que Maxime puisse venir la voir autant qu’elle le voulait pendant sa convalescence, sans avoir à rendre de compte à qui que ce soit, même si elle s’en doutait, ce n’était pas un règlement qui allait arrêter la Gryffondor. « Zut, tu me connais trop bien. » A cette remarque, Soledad eut une expression amusée. Bien évidemment qu’elle connaissait bien Maxime, qu’elle ne se retrouve pas aujourd’hui face à elle aurait été plus étonnant que l’inverse. Et ça aussi, ça lui réchauffait un peu le cœur.
Au moins, peu importe le temps que durerait le séjour de Soledad à l’hôpital, Maxime ne se poserait plus la moindre question. Parce que la brune le savait, son séjour n’allait certainement pas se compter en heures, comme tous ceux qu’elle avait connu jusque-là. Le médicomage avait été terriblement vague et vu comment elle se sentait, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il avait mentionné une convalescence d’une bonne semaine, tout en ajoutant que cela dépendrait de sa vitesse de rétablissement. Autant dire qu’avec un poumon perforé, ça pouvait être très variable étant donné que quelques potions ne suffisaient pas à soigner une telle blessure. Et encore, le sorcier lui avait bien fait comprendre que même une fois rentrée chez elle, elle n’en aurait pas terminé. Il y aurait encore des traitements à prendre et des visites hebdomadaires à l’hôpital afin de suivre l’évolution de sa guérison. Encore de bons moments en perspectives. Soledad s’était résignée à son sort, de toute façon ce n’était pas comme si elle avait le choix, alors quand Maxime roula des yeux à ses explications volontairement sommaire, elle ne s’en formalisa pas. C’était frustrant pour elle ainsi, mais après avoir frôlé la mort, elle n’allait pas se plaindre de quoi que ce soit, elle était en vie, c’était le plus important. Le reste pouvait attendre, à commencer par le Witches Bazaar auquel la Gryffondor s’intéressa ensuite. Un sujet qui n’avait pas lieu d’inquiéter Maxime, selon Soledad, la boutique pouvait bien rester fermée une semaine, ou plus si besoin, ce n’était pas la fin du monde. De toute façon, elle ne serait pas présente pour la tenir et Maxime avait ses cours. Même si la Gryffondor pouvait venir une fois ses journées à l’université terminées, la mexicaine ne voulait pas faire peser une telle responsabilité sur ses épaules. Comment ça Maxime secouait la tête ? « Il ne fermera pas. » Ah et en plus c’était qu’elle prenait un ton autoritaire, la petite sorcière. Pour un peu, on aurait pu croire que c’était elle la patronne. Soledad la contempla une seconde, à la fois surprise et un peu amusée de la réaction de la Gryffondor. Elle était à peu près sûre qu’elle ne mettait pas autant de motivation dans ses études, ce qui était quand même bien dommage. « Depuis quand c’est toi qui décides de ça ? » Finit-elle par glisser dans un sourire, pas vraiment vexée. Il semblait à Soledad que c’était plutôt son rôle, mais apparemment elle s’était trompée.
« Il y a quelque chose indispensable que je dois connaître ? » Soledad cligna des paupières. D’accord, donc Maxime était vraiment motivée à ouvrir la boutique. Elle aurait pu en profiter pour prendre cette pause forcée comme des vacances, la mexicaine voulait bien croire que ce n’était pas facile tous les jours de concilier études et travail, mais apparemment la brune ne voyait pas les choses pareil. Peut-être parce qu’elle ne prenait pas ses études aussi au sérieux que Soledad l’aurait voulu, mais ça la mexicaine n’en avait aucune preuve, et aucune intention de lui poser la question. Il y avait des choses qu’il valait mieux ignorer. « Je ne vais pas pouvoir te retenir d’y aller, n’est-ce pas ? » Soupira-t-elle après avoir soutenu le regard de la lionne en silence pendant quelques secondes. Inutile de se voiler la face, Maxime avait les clés de la boutique et puisqu’il lui était déjà arrivé de fermer les lieux, elle connaissait les sortilèges de protection que Soledad utilisait. Si elle voulait vraiment ouvrir le Witches Bazaar, alors la voyante n’avait aucun moyen de l’en empêcher. Du moins tant qu’elle se trouvait clouée dans ce lit d’hôpital. « Même si je te dis que du coup je ne vais pas pouvoir m’empêcher de m’inquiéter pour toi et que du coup je n’aurai pas l’esprit tranquille, ce qui risque de retarder ma convalescence ? » Tenta-t-elle tout de même. D’accord elle en faisait des tonnes et ça devait se voir, mais l’idée était là. Soledad le savait, savoir que Maxime devait gérer seule la boutique allait lui trotter en tête et elle ne pourrait pas faire autrement que de se demander si tout se passait bien pour la Gryffondor. Mais est-ce que ça allait suffire pour la raisonner ? Vu la tronche de la lionne, la réponse était claire. « J’aurais dû m’en douter. » Soledad soupira et leva brièvement les yeux au plafond. « Très bien. » Ce n’était pas comme si elle pouvait empêcher Maxime de faire quoi que ce soit de toute manière. « Mais tu n’ouvres le Bazaar qu’une fois tes cours terminés, promets-le moi. » Demanda-t-elle en plongeant son regard dans celui de la jeune femme. Elle tenait vraiment à ce que Maxime reste sérieuse dans ses études, elle ne voulait pas qu’elle risque l’obtention de son diplôme pour elle, ça n’en valait pas la peine. « Et prends Salsa avec toi, il te tiendra compagnie. » L’inverse était également vrai, le petit dragon n’aimait pas rester seul. Maxime avait les clés de son appartement, elle pourrait aller le récupérer sans mal elle a vraiment les clés de partout. Ceci dit, Soledad s’efforça de se décaler dans son lit et indiqua la place à ses côtés à la jeune sorcière pour l’inviter à y prendre place. « Allez viens. Je vais essayer de ne rien oublier mais je ne promets rien, ils ont des potions vraiment fortes ici. » Elle eut un sourire pour la jeune femme et songea qu’interdiction ou pas, membre de sa famille ou pas, avec Maxime, elle était vraiment bien entourée.
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