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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Could be worse. Not sure how, but it could be + Tyler :: United Kingdom :: Angleterre :: Londres :: Le chemin de Traverse
Callisto Reyes
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Mar 20 Fév - 0:05



Could be worse. Not sure how, but it could be
Tyler & Callisto



Le Midnight Sky avait annoncé sa nouvelle programmation quelques semaines plus tôt et autant le dire, les jours qui suivaient la mise en place étaient toujours fous. La soirée promettait d’être intense. Les lieux débordaient de monde. Les artistes en tout genre s’affolaient de tous les côtés. Certains demandaient une boisson pour se désaltérer juste avant de monter sur scène. D’autres, quelque chose de bien plus fort, pour faire passer les stress qui pouvaient les envahir. Et puis, il y avait les clients bien sûr. Cela restait un endroit élégant. Destiné à une clientèle privilégiée. Il fallait sourire, être rapide et efficace, mais prendre le temps d’écouter. Un vrai défi en somme avec ces personnes qui pour la plupart pensaient que tout leur était dû. Mais Callisto avait fait ses armes dans un casino palace, alors elle était habituée. Plus rien ne pouvait la surprendre et son flegme résistait à n’importe quelle épreuve. Si elle pouvait bouillir parfois à l’intérieur, son visage restait neutre et professionnel. L’une de ses plus grandes qualités. Les cheveux tirés à quatre épingles en un chignon parfaitement maîtrisé, elle arborait la tenue du Midnight. Une chemise crème faite de soie sur laquelle était brodé en finesse le nom des lieux. Le tout complété d’un pantalon noir ample au tissu fluide et délicat. La Cubaine circulait avec élégance entre les tables. Les boissons n’avaient plus aucun secret pour la jeune femme qui connaissait la carte par cœur. Sa mémoire, un autre atout, lui permettait de se souvenir des commandes sans prendre de note. Jamais elle ne se trompait. Elle savait qui avait demandé quel verre. Il n’était pas rare qu’elle récupère quelques pourboires généreux pour son plus grand plaisir. D’ailleurs, ce soir, derrière le comptoir, sa tirelire se remplissait.

La Cubaine observa un instant les lieux, profitant d’un instant de répit. Son regard se porta sur la scène où des danseuses s’exécutaient avec grâce. Ses obsidiennes dérivèrent sur le parterre, les visages des gens. Leur expression impressionnée, leur sourire. Les rires de certains. Les tristes mines des autres. Callisto avait toujours eu cette faculté d’observer le monde sans être réellement vue. Analyser, décortiquer les traits de visage, les attitudes corporelles pouvant trahir bien des sentiments. Parfois, son intuition était renforcée par ces visions qui l’accompagnaient à présent depuis plusieurs années… Pourtant, ce soir, quelque chose lui échappait. Elle tourna rapidement le visage vers un coin de la salle, persuadée d’avoir aperçu un visage qu’elle n’avait pas vu depuis plus de douze mois. Son palpitant se serra brutalement. Personne. Elle avait dû rêver… Pourtant ses prunelles inquiètes sondèrent la salle, sa respiration s’accélérant. Une main se leva, détournant son attention. Elle recentra ses pensées et partit prendre la commande. Mais l’impression d’être observée ne la lâchait plus. Callisto, c’est dans ta tête. C’est dans ta tête. Plus d’un an… Pourquoi maintenant ? Pourquoi sur son lieu de travail ? C’était invraisemblable. La soirée perdura sans qu’elle ne croise de nouveau ce profil qu’elle ne connaissait que trop bien. Son profil… Ici, elle ne craignait rien de toute façon. Il y avait des vigiles, ses collègues, la foule… Bien des fois, elle avait imaginé un membre de la Cabale arriver dans sa vie pour la ramener de force dans la communauté. Enfin… c’était l’une des options. Souvent, la fin qu’elle s’imaginait était assez fatale… Les premières semaines, elle les avait passées la boule au ventre. Cachée avec sa sœur. Petit à petit, elle était sortie de sa chrysalide pour se construire une vie. Une vraie. Sans emprise. Sans dépendance. Même si fuir la Cabale, c’était aussi lui tourner le dos à Lui. Cette relation chaotique qu’elle portait encore dans sa chair malgré les semaines et les mois passés. Rien n’avait été normal entre eux, Calli en avait conscience. Pourtant c’est à Ses côtés qu’elle avait grandi, pris confiance… à Ses côtés aussi alors qu’elle s’était effondrée, assaillie par les Veilleurs et les familles fondatrices. Cette fuite, cela avait été le meilleur choix de toute sa vie. Le recroiser ? Une terreur autant qu’une véritable torture pour tout son être. « Je vais prendre ma pause ! » dit-elle à l’Irlandais qui l’accompagnait derrière le bar ce soir-là.  L’effervescence retombait légèrement. Elle avait besoin de s’asseoir un instant. De prendre l’air. Elle ressentait au fond de ses tripes que les entités cherchaient à lui faire passer un message, mais elle se fermait à tout contact. Ce qu’elle avait cru voir la faisait délirer. Voilà tout.

Elle passa la porte qui se trouvait non loin du bar, attrapant une bouteille d’eau. Un battant de sécurité plus tard, elle se retrouvait à l’air libre, dans l’arrière-cour du cabaret. La plupart de ses collègues préféraient la salle de pose, mais Callisto aimait retrouver quelques minutes de calme avant de se confronter à la folie intérieure. Elle s’installa sur un muret et porta la boisson fraîche à ses lippes, se désaltérant. Le silence, le froid semblèrent la calmer. Ses iris sombres étaient plongés sur sa silhouette projetée au sol dans un jeu de lumière.Des bruits de pas dans son dos. Son ombre disparue dans une autre plus grande. Une odeur… la Sienne. Callisto resta un instant immobile, ses doigts se crispant sur le plastique. Elle songea à transplaner, mais une main accrocha son coude tandis qu’elle se levait d’un bond pour tenter de s’éloigner. Croiser son regard après tant de temps lui arracha un frisson. Une chair de poule sinueuse et désagréable s’étirant le long de sa colonne. Une dualité impossible à appréhender tant elle avait aimé cet homme et tant sa présence en cet instant lui faisait peur. « Ne me ramène pas là-bas… » souffla-t-elle. Elle préférait y laisser la vie. Elle avait confié Cassi à de la famille éloignée. Elle était en sécurité. Il y avait peu de chance qu’il ne parvienne à la retrouver. Quant à elle… la mort serait plus douce que de retourner dans les Blacklands.


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Tyler Mason
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Mar 2 Avr - 20:05
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Callisto ft. Tyler



La musique battait son plein sans parvenir à engourdir ses sens. Son esprit était ailleurs, ou du moins, tellement concentré qu’elle ne parvenait pas à l’atteindre. Assis à une table dans l'un des recoins de la salle, l'américain gardait les yeux rivés sur la silhouette qui s'affairait derrière le bar.

Enfoncé contre le dossier de sa chaise, sa main tapotait la table distraitement. Callisto Reyes était bien trop occupée pour le voir. Le temps avait passé et elle avait baissé sa garde, gardant sans doute un peu trop loin de son esprit les fantômes d'un passé pourtant non révolu et impossible à oublier.

Le fils Mason avait été patient. Il l'avait laissée vivre et s’épanouir sous ses yeux sans rien dire, profiter de cette belle illusion à laquelle elle semblait croire sans jamais intervenir. Il avait pris un risque. Cela aurait pu lui coûter cher.

Ce soir, tout cela prenait fin et son impatience grandissait.

Tyler se leva, laissa quelques gallions sur la table avec un généreux pourboire.

La barmaid échangea quelques mots avec le jeune serveur et s'éclipsa vers la porte arrière. Il suivit son sillage, telle l'ombre funeste qui ourdit de sombres desseins. Car cette nuit ne serait semblable à aucune autre et il savait qu'une indicible souffrance en naîtrait. Un mal pour un bien. Une étape qu'il aurait préféré lui épargner.

Derrière elle, le temps sembla s'allonger. Sa longue chevelure noire flottait sur ses épaules. L'air extérieur en fit voleter quelques mèches et tandis qu'il avançait, le souvenir de leur parfum lui parvint, aussi nettement que si son visage y était enfoui. Ses yeux se posèrent sur sa silhouette assise et lorsque son ombre se découpa à la lumière artificielle de la nuit, il la vit se raidir.

Le jeu était terminé. La cubaine se leva, esquissant le désir viscéral de s'enfuir mais il attrapa son bras, l'enchaînant à lui.

Callisto a écrit:
« Ne me ramène pas là-bas… »

Un an. Un an sans lui parler, la toucher, la sentir… et les premiers mots qu’elle avait pour lui étaient ceux-là. Il perçut toute la peur en elle, aussi clairement que si elle avait été la sienne. Ses doigts ne la libérèrent pas pour autant, bien au contraire. Sa poigne sur son bras se resserra, attirant la jeune femme bien davantage contre lui, l’espace qui les séparait se réduisant irrémisciblement. Il brisait ainsi sans pitié les espoirs qu’elle avait osé nourrir, chassant l’avenir dont elle avait osé rêvé. Dès lors engloutie dans son ombre, elle était si proche de son visage qu’elle pouvait sentir son souffle sur sa peau. Les yeux de Tyler avaient toujours recelé une indéniable profondeur, une intelligence fine et même une certaine forme de sagesse et de tempérance. Par le passé, la douceur y avait même eu une place de choix. L’ombre d’un instant, le regard qu’il posa sur elle fut semblable à celui de ces instants où ils semblaient être seuls au monde, sans porter le moindre poids sur leurs épaules. Sa main remonta le long de son bras, son pouce effleurant l’arrondi de son épaule. Il la regarda ainsi une poignée de secondes, le temps se suspendant tandis qu’il respirait la douce odeur de tiaré qui remontait jusqu’à lui le long du cou de cygne de la née-non-maj. Puis, des sillons se formèrent sur son front tandis que ses sourcils se froncèrent légèrement. Il se redressa, se faisant plus distant et froid.

_ Rassemble tes affaires, je t’attends dehors.

Mason la tira vers l’intérieur du cabaret, refermant la porte derrière lui. Il avança sur elle, la forçant à reculer et à faire demi-tour. Elle devait lui obéir. Aucune autre possibilité ne s’offrait à elle. Dès lors mêlé aux autres clients et au personnel, Tyler ne la lâchait pas des yeux. Il referma sa veste de son élégant costume d’une main et passa tout près d’elle avant de se diriger vers la sortie principale.

Il ne se faisait pas d’illusion. L’américain savait très bien à qui il avait affaire et il y avait fort à parier que la jeune femme tenterait de se soustraire à lui par tous les moyens. Tyler avait observé ce cabaret des mois durant et connaissait bien les axes d’entrée et de sortie du bâtiment. Une fois à l’extérieur, il se dirigea tranquillement vers une ruelle étroite et pavée où se trouvait une sortie de secours, là où certains membres du personnel venaient discrètement fumer leur cigarette. Etant donné qu’il n’était pas possible de transplaner à l’intérieur du Midnight, il ne restait à Callisto plus beaucoup de possibilités.

Lorsqu’il entendit la résonance des talons approcher de l’autre côté de la porte, il ne fut nullement satisfait d’avoir eu raison. Calli mettait tout en œuvre pour lui échapper. La porte de secours s’ouvrit à la volée, dévoilant la silhouette de la jeune femme qui allait sans doute transplaner aussitôt mais c’était sans compter sur le sorcier qui lui barra la route. Prise dans son élan, Callisto n’eut pas le temps de s’arrêter et fondit malgré elle dans les bras de Mason. Elle se débattit et il la souleva de terre avant de la plaquer contre lui. Tandis qu’elle lui tournait le dos, il posa sa main contre sa bouche, renversant sa tête sur son épaule, l’empêchant de crier. Sa joue se posa contre la sienne avant qu’un murmure lui parvienne.

_ Ils sont en colère, Call. Et je vais leur donner ce qu’ils veulent.

Un craquement déchira le silence de la nuit froide. Les silhouettes disparurent, avalées par le vide.

Lorsqu’ils réapparurent, ils se trouvaient dans un hall immense rappelant les fastueuses entrées des hôtels les plus somptueux. Derrière eux, d'immenses fenêtres donnaient sur l’extérieur et la vie moldue londonienne grouillante qui pataugeait dans son ignorance. Le sol sous ses pieds était carrelé d’une pierre aux marbrures claires subtiles traversées par des lignes géométriques immenses qui donnaient encore plus de profondeur à la pièce. Les murs étaient fardés de lampions de fer forgés sublimes dont le style baroque tranchait avec la modernité ambiante. Tout semblait démesuré ici : les sculptures, les plantes… Tandis qu’il la tirait avec lui, la forçant à avancer, ils passèrent devant deux hommes qui penchèrent respectueusement la tête à leur passage. Des sorciers de la Cabale, des hommes d’élite chargés de la protection rapprochée de l’Héritier et de sa demeure. Il ne leur accorda pas un regard et se dirigea sans hésiter vers l’ascenseur principal dont les portes, assurément magiques, s’ouvrirent avant de se refermer sur eux.

L'intérieur de l’ascenseur était tout aussi beau et richement décoré mais il n’y avait aucun bouton sur lequel appuyer et l’appareil semblait parfaitement savoir où les mener. A la façon des ascenseurs du Ministère, il semblait ne pas se déplacer uniquement de haut en bas, mais dans absolument tous les sens -mais avec plus de douceur. Tyler relâcha enfin le bras de Callisto, la libérant de son emprise. Ici, elle ne pouvait rien tenter. L’américain gardait les bras le long de son corps, regardant devant lui et gardant les lèvres closes. Que la jeune femme garde le silence, l’interpèle… toute tentative d’entrer en communication avec lui semblait inutile. Les yeux de son geôlier étaient figés sur cette porte, ou bien pensait-il à autre chose ? Difficile de déterminer quoi que ce soit lorsqu’il se mettait dans cette posture. Il devenait insondable.

La porte s’ouvrit sur un long corridor avec, à son extrémité, une double porte finement ouvragée. La décoration était plus sobre et peut-être un peu plus chaleureuse, bien que toujours élégante. Le plafond formait de petites alcôves où la lueur des appliques murales se reflétait joliment. Contre le mur, des paysages vivants rappelaient les plaines du Massachusetts mais aussi ses monts arborés, ses lacs et ses résurgences où une faune chamarée n’hésitait pas à s’abreuver. Toujours muré dans son silence, Tyler ne lui offrit pas un regard et lorsqu’ils furent tous deux devant la porte, celle-ci s’ouvrit et le spectacle qu’elle vit lui glaça sans doute le sang.

Des hommes se tenaient en cercle dans un grand salon où de hautes tentures étaient tirées sur les fenêtres en arc de cercle. Une immense cheminée faisait face à quelques fauteuils de cuir et plus loin encore se tenait un piano à queue et même un immense bar.

Si la moitié des personnes présentes l’étaient physiquement, les autres n’étaient là que grâce à la magie, leur silhouettes troubles et légèrement translucides laissant deviner leur nature magique. Impitoyable, Tyler attrapa le poignet de la jeune femme, fit quelques pas et la jeta au centre de ce cercle qui ressemblait à s’y méprendre à un tribunal. Les Veilleurs. Les trois piliers de la Cabale se tenaient là, sous leur forme semi-éthérée : Ravenclaw, Pots et Cornelian Mason, le père de Tyler. Tous jetaient sur elle un regard sinistre et cruel. Autour d’eux, des sorciers de haut rang mais également des Fidèles dont elle put reconnaître les traits. Le haut conseil s’était réuni, pour elle, et ce n’était pas une bonne chose.

_ La voilà enfin…

_ La traîtresse…

_ L’infidèle…

Si tous la jugeaient, le regard des Fidèles était sans doute le plus douloureux, le plus impitoyable. Leur mépris était presque palpable. D'autres, en revanche, semblaient ne plus vouloir la regarder à nouveau.

_ Callisto Reyes. Fille de Thomas et de Maria. Tu as trahi la Cabale, la famille qui t’a accueilli, toi et les tiens, alors que tu n’étais qu’une enfant qui vivait dans la misère la plus absolue. Tu as été invitée à vivre sur la terre qui est nôtre où nous t'avons logée, nourrie, instruite et élevée… Tu as même eu la chance d’être touchée par la Magie… et tout cela pour quoi…. qu’as-tu fais de ce don incroyable ? Tu l'as retourné contre les tiens, tu les as abandonné et tu nous as trahi.

Ravenclaw avait pris la parole pour énoncer les reproches qui lui étaient fait. Son visage ridé était glacial. Sans doute se souvenait-il de l’état dans lequel son fils Héritier avait été mis, à cause d’elle.

A ces mots, certains Fidèles serrèrent leurs poings, plantant sur elle un regard dévasté où brillait parfois même une larme. Tyler, lui, ne la regardait pas. Son regard allait d’un Veilleur à l’autre et son visage restait résolument fermé.

_ Pour tout cela ta sentence sera exemplaire. Ajouta le Veilleur Mason qui croisa brièvement le regard de son fils.

_ Avant cela, je pense que nous devrions la laisser parler et laisser une chance à cette enfant de se défendre. Le Veilleur Pots, le plus ancien des trois, coula un regard moins sévère sur elle. L’agacement se fit sentir dans le conseil mais personne ne s’y opposa. Le vieil homme tendit la main, l’invitant à s’exprimer.

Tyler scilla et posa les yeux sur elle.

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Callisto Reyes
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Tyler & Callisto



Callisto y croyait. A cette nouvelle vie. Ce nouveau chemin qui se dessinait devant elle, ici, en Angleterre. Certains diraient que son travail était précaire. Elle, elle adorait cette ambiance tumultueuse au sein du Cabaret. Le Midnight Sky était luxueux, offrait chaque soir des spectacles sophistiqués. La Cubaine était habituée à la clientèle exigeante de ces endroits. Mais bien plus que cela, ce gagne-pain lui permettait de poursuivre ses études qu’elle avait commencées, il y a déjà quelques années. Elle s’était permis de rêver, de s’imaginer un avenir. Un avenir loin de Cabale et totalement libre. Mais lorsque les doigts de Tyler se resserrent sur son bras, tout sembla s’écrouler. Ses envies s’envolant dans un tourbillon lointain, la projetant de nouveau dans les Blacklands. Les seuls mots qui franchirent ses lippes furent presque une supplication. Un sous-entendu bien trop éloquent. Elle préférait perdre la vie que de retourner là-bas. Pourtant la poigne de l’Américain s’affirma, l’attirant un peu plus à lui. Les obsidiennes sombres de Callisto percutèrent ses iris clairs qui avaient été un temps son refuge. Quelques fractions de seconde qui troublèrent la jeune femme. Comment ne pas l’être ? Tout avait toujours été si confus avec Tyler. Son palpitant s’était embrasé bien trop de fois pour lui. Bien trop pour finir toujours déçue. Un avenir entre eux n’avait jamais été possible. Elle ne l’avait compris que bien trop tard. Il s’était caché derrière un mur au décès de son frère et les contraintes imposées dans la communauté ne laissaient guère de place au couple qu’ils auraient pu former. Un goût amer d’inachevé, voilà ce qu’il restait de ce « eux » qu’ils avaient formés de façon éphémère et précaire. Un frisson se dessina sur sa chair suivant le sillon tracé par ses doigts alors que sa main remontait le long de son bras. L’espace d’un instant, Callisto crut apercevoir le Tyler insouciant de sa jeunesse. Une sensation douloureuse irritant son myocarde brutalisa sa poitrine. Elle ne pouvait pas. Elle ne voulait plus. Etre sensible à tout ce qu’il était. Réveiller des sentiments qu’elle avait bien trop subis. Comme s’il lisait dans ses pensées, il se redressa, lui ordonnant de ramasser ses affaires.  Il l’attendrait dehors. Un instant inerte, il ne lui laissa pas réellement le temps de réfléchir davantage, la poussant vers l’intérieur du cabaret. Elle observa sa silhouette s’éloigner vers l’entrée principale.

Sans perdre une seconde, elle se dirigea vers les vestiaires pour récupérer son sac. Son cœur battait à tout rompre. Elle ne comptait pas le rejoindre. S’il fallait fuir dans un nouveau pays, elle le ferait. Elle traversa les couloirs réservés au personnel et sans prendre la peine de se changer, elle fila en direction de la sortie de service. Son téléphone à la main, elle cherchait à joindre Cassiopée, sa petite sœur. Elle voulait la prévenir de se cacher jusqu’à son arrivée. « Cassi, han vuelto. Quédate en casa, ya voy… » Alors qu’elle franchissait le seuil de la porte, elle percuta brutalement la carrure imposante de Tyler qui lui barrait la route. Son téléphone tomba au sol, laissant le prénom de sa sœur s’afficher sur l’écran. L’Héritier de la Cabale la retint entre ses bras. N’ayant plus rien à perdre, la jeune femme chercha à se libérer. Loin étaient les entraînements de boxe qu’il lui avait prodigués. Si elle tenta de lui donner plusieurs coups, ce fut en vain. Le dos plaqué à torse, elle ne touchait même plus terre. Elle eut envie de hurler de frustration. Un son à moitié étouffé par sa main plaquée sur ses lippes. Elle ferma les yeux au contact de sa joue contre la sienne. L’impuissance. Elle l’enlisa profondément alors que sa voix lui murmurait des paroles lourdes de conséquences. Ce surnom. Une larme s’échappa le long de sa joue. Tout était fichu… Elle se sentit emportée par le tourbillon du transplanage.

Lorsqu’elle ouvrit de nouveau les yeux, c’était pour se retrouver dans un hall d’immeuble si luxueux qu’elle n’eut aucun doute : c’était là qu’il résidait. Lui et peut-être tous ses merveilleux compagnons. Ce fut confirmé quand deux hommes le saluèrent tel le roi d’Angleterre. Si la Cubaine chercha à résister, marchant à reculons, Tyler lui la poussait sur la route qu’il avait décidé de lui faire prendre. Une fois dans un ascenseur, il relâcha le bras de Callisto. « Pourquoi tu fais ça ? » murmura-t-elle ayant perdu tout espoir de sortir indemne de cet endroit. Pourquoi continuait-il de la persécuter ? D’obéir à ces personnages, alors que chaque jour qu’elle avait passé là-bas était un danger ? Il restait silencieux, le visage fermé. Alors plus rien ne comptait ? Pas même ce qu’ils avaient pu vivre et éprouver l’un pour l’autre ? L’ascenseur s’arrêta soudainement et Callisto songea à ne jamais vouloir en sortir. Elle ne savait pas où il l’emmenait, elle ne savait même pas où ils se trouvaient. Avaient-ils quitté Londres ? La panique l’envahit encore plus si c’était possible. Tyler ne lui laissa pas vraiment le choix et elle se retrouva propulsée au centre d’un salon fastueux. Des hommes, présents physiquement ou par la magie l’observaient d’un regard sombre, accusateur. Elle les reconnaissait presque tous… Traitesse, infidèle Les mots la percutèrent brutalement. Si son regard fouillait frénétiquement autour d’elle, elle se rassura d’une chose. Cassiopée n’était pas là. Le jugement et le mépris dégoulinaient de leurs regards acérés. Elle tourna vivement le visage vers Ravenclaw, qui avait pris la parole. Elle réajusta quelques mèches derrière ses oreilles, comme pour se donner contenance. Elle aurait presque envie de rire. Il continuait leurs mensonges. Touchée par la Magie… comme si c’était réellement grâce à eux. C’est qu’ils avaient fait croire à toute la communauté. Pourtant, en laissant Callisto se rendre à Ilvermorny, ils lui avaient permis de découvrir le monde. De savoir qu’elle n’était pas une exception, encore moins un miracle qu’ils avaient créé. Le père de Tyler la menaça d’une sentence exemplaire. Ses prunelles se plantèrent dans les siennes avec une pointe de défi. Elle n’avait plus rien à perdre après tout. Lui, plus que tous les autres, l’exécrait pour la proximité qu’elle avait toujours eue avec son fils. Pots prit alors la parole pour lui demander des explications. Elle sentit le regard de Tyler se poser sur elle. Un silence suivit les propos du Veilleur. Tous les regards ou presque étaient braqués sur elle. « Vous êtes des menteurs. » finit-elle par gronder. « Vous tous, autant que vous êtes. » Elle les regarda un à un, finissant par Tyler. « Vous profitez des non-majs, les exploitez à couvert de votre soi-disant protection. Quand je suis allée à Ilvermorny vous pensiez réellement que je n’allais pas découvrir la vérité ? Et vous les Fidèles, comment pouvez-vous encore croire à cette mascarade ? Ici, même les non-majs connaissent la vérité sur les sorciers ! Vous n’avez pas fait de moi une sorcière ! Je ne vous dois rien ! » La respiration saccadée, elle fut coupée dans ses propos par une bourrasque de magie invisible qui la percuta, la faisant tomber à terre. « Tais-toi, infidèle ! J’ai toujours su que tu étais un poison dans nos rangs. Tyler… » La Cubaine observa l’échange de regard entre le père et le fils.


Soudainement, un écran vaporeux flotta au milieu du salon. Une image apparue. Cassiopée. « Non ! » cria alors Callisto en se relevant. Elle se précipita vers Tyler pour le percuter de ses mains, le secouer, le sortir de sa torpeur. Sa sœur avait une petite mine, apeurée. L’image se troubla. « Tyler ! Où est-elle ? » Mais il restait froid, impassible. A peine un regard. L’écran sembla vibrer et projeta quelque chose que Callisto ne pouvait imaginer. Un homme de dos, Tyler, baguette en main, se redressant avant de disparaître pour laisser place au pire. La Cubaine s’éloigna de l’Héritier pour s’approcher de ce film terrifiant. Le corps inerte, sans vie, de Cassiopée. Elle était blessée, maculée de sang, presque méconnaissable. La paralysie s’empara de la carcasse de Callisto. Des secondes qui semblèrent durer des heures jusqu’à ce que la colère ne lui ronge les entrailles. Elle entendait les murmures, des paroles satisfaites. « Callisto Reyes, ceci est ta sentence pour avoir avoir trahi ceux qui t'ont tendu la main. »Un tourbillon trop irrationnel s'agrippa à son être, trop pour qu’elle cherche à se connecter à son don, à chercher sa sœur dans ce monde de l’invisible. Beaucoup, lui avaient murmuré d’être sur ses gardes sans qu’elle ne les écoute. Ce soir, tout prenait sens… Callisto se jura de la venger. Et elle allait commencer maintenant. Elle parvint à se saisir de la baguette d'un des fidèles, pris par surprise. Elle s'apprêtait à le viser quand des bras l’encerclèrent vivement. Une pression douloureuse sur la main lui fit lâcher le morceau de bois. Elle n’avait pas besoin de se retourner pour savoir qu’il s’agissait de Tyler.  Elle rentra dans une folie furieuse, lui donnant autant de coups possibles que ce soit avec ses coudes ou ses jambes. Elle voulait lui faire mal, le blesser. Elle n’avait plus rien à perdre. Sa famille restée à la Cabale était trop endoctrinée pour être sauvée et même si elle lui manquait, elle savait qu’eux ne risquaient rien. Il venait de lui prendre la seule personne qui comptait encore réellement. Il lui sembla entendre l’Américain parler. Les silhouettes présentes par magie s’estompèrent. Ceux qui étaient réellement là quittaient la pièce. Seul Tyler, qui la maintenait contre lui, sembla rester au beau milieu de ce chaos. « Alors c’est ça le plan ? M’anéantir ? » Elle réussit à se libérer de sa prise, lui faisant face. Peut-être l’avait-il libérée. Elle se tenait droite, prête à l’affronter. Sa tenue élégante froissée, son chignon à moitié défait. Le fard de ses yeux à moitié coulé… « Et maintenant ? » souffla-t-elle. Ses prunelles sombres s’humidifièrent comme si la réalité venait de la frapper. Ils avaient tué Cassiopée pour la punir elle. La sanction exemplaire. Le sol semblait s’ouvrir sous pied. Elle avait une sensation de vertige. D’être au bord du précipice. Ils allaient la laisser vivre à la lisière du vide, avec cette souffrance, cette culpabilité. Cassiopée avait payé pour la témérité de Callisto… « Fais nous honneur, fils… » tonna la voix de Mason père avant de disparaître.


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Callisto ft. Tyler



Lorsque Pots avait offert à Call l'opportunité de s’expliquer, Tyler sut que ce n’était pas une bonne chose. La jeune femme venait d’être extirpée de son rêve, de sa quiétude, pour être jetée à nouveau dans la fosse. Même si elle l’avait voulu, Tyler doutait fortement qu’elle aurait pu mesurer ses paroles et jouer l’apaisement ou mieux, l’expiation. Non. Callisto a craché sa vérité au visage des Maîtres avec toute la hargne qu’elle possédait. Au fond, ça ne changeait pas grand chose. La sentence avait déjà été prononcée et il était trop tard pour faire machine arrière, quand bien même se serait-elle agenouillée devant eux en faisant appel à leur clémence. Alors au moins gardait-elle sa dignité. Mais à quoi cela allait donc lui servir ?

Aucun des maîtres ne baissa les yeux devant l’évocation de la duperie dont ils étaient soi-disant les auteurs. Les siècles lavait forgé avec tant de ferveur que ce mensonge était devenu leur vérité. Aucun mot n’aurait pu les faire vaciller, ni eux, ni les Fidèles qui se tenaient à leur côté. Tout ce dont ils étaient dès lors capable était de lui en vouloir pour avoir tenté de fragiliser leur monde parfait et équilibré, d’en avoir lâchement profité et aujourd’hui de l’abandonner. Chaque mot qu’elle prononçait était une plaidoirie en faveur d’une peine exemplaire et cruelle et le verdict tomba en même temps que la magie lui fit percuter le sol.

Parfaitement immobile, Tyler finit par lever les yeux sur son père, celui-là même qui venait de faire taire la cubaine. Le moment était venu. Il acquiesça d’un bref mouvement de tête et en un claquement de doigts, fit apparaître cette scène étrange devant les yeux de l’assemblée. Cassiopée, la petite sœur de Callisto s’y trouvait. Une nouvelle décharge d'adrénaline se déversa dans les veines de la née-non-maj qui se précipita sur lui pour tambouriner son torse et l’invectiver. Sa question trouva sa réponse lorsque ses yeux virent sa jeune sœur mourir, dans la souffrance, et que Tyler avait été son bourreau.

Sa vaine tentative de rébellion fut rapidement jugulée et chaque membre de l’assemblée prenait congé. Tout cela était terminé. A présent, c’était à Tyler Mason de gérer la situation. Cassiopée Reyes n’existait plus et Callisto allait payer le prix de sa traîtrise.

Callisto a écrit:
« Alors c’est ça le plan ? M’anéantir ? »
« Et maintenant ? »

Dans le grand salon ne demeurait dès lors que la silhouette éthérée du Veilleur Mason. Non loin de la porte se tenait, dans un silence parfait, un homme brun à la peau légèrement tannée : Ismat, le Fidèle de Tyler, un homme d’une trentaine d'années d’origine libanaise dont la famille avait été accueilli par la Cabale au début du siècle dernier. Un homme entièrement dévoué à la cause et affilié au fils du Veilleur.

_ Tu ne fuiras plus ta vie et tes responsabilités. Le jour est venu pour toi d’assumer tes actes. Dit-il en se rapprochant d’elle à pas lent. Maintenant tu vas vivre et les longues années de ton existence te serviront à te repentir de tes erreurs et de leurs conséquences. Tu resteras dans la Cabale jusqu’à ta mort. Tu la serviras dans l’espoir qu’un jour tu parviennes à te pardonner du mal que tu as fait aux tiens… à ta famille… à nous tous. Tout près d’elle, son regard glacial la toisait avec la superbe d’un dieu à son ouaille. Plus tard, tu me remercieras.

« Fais nous honneur, fils… »

La silhouette de Cornélian s’effaça tandis que son fils le saluait d’un bref mouvement de tête. Il congédia également Ismat d’un signe de la main et en moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire, ils se retrouvèrent seuls, cernés par un silence absolu presque irréel, comme si rien ne venait de se passer. Leur regard entrecroisé, les yeux bleus de Tyler changèrent, un battement de cils faisant disparaître la froideur mortelle de son aura. Ses épaules se soulevèrent tandis qu’il inspirait plus profondément, relâchant son souffle comme on se libère d’un poids. Il affronta les prunelles dévastées qui le regardaient mais contrairement à il y a encore une poignée de secondes, cela semblait l’atteindre.

_ Je suis désolé pour tout ça. Je n’avais pas le choix.

Il tourna les talons et se dirigea vers une chaise haute du bar où il avait préalablement déposé sa veste. Tout en l’enfilant, il s’en retourna vers Callisto, ajustant son col et ses manches. Lorsqu’il fut près d’elle, il attrapa son bras en la tirant vers lui et sans un mot de plus, ils transplanèrent à nouveau dans un tourbillon de magie.

Ils parvinrent dans une ruelle faiblement éclairée par des lampions ornés de fer forgé. Entre les murs de vieilles pierres, les fenêtres donnaient vers l’intérieur des maisons et une en particulier, dont les volets étaient encore ouverts, laissait entrevoir une scène qui put lui couper le souffle. Une jeune femme semblait affairée à préparer le repas dans sa cuisine. Ses cheveux, ses yeux, cette silhouette, c’était sans conteste Cassiopée, bel et bien vivante. Au mouvement de Call, Tyler referma sa prise sur son bras, l’empêchant de se jeter vers sa sœur.

_ Attends…  

Au même instant, une voiture approcha. Le sorcier attira la cubaine vers l’arrière, dans l’ombre d’un croisement pour lui faire coller son dos contre la pierre. Posant son bras au-dessus de sa tête, la façon dont il se pencha sur elle empêchait les passagers de la voiture de distinguer leurs visages. Leur proximité soudaine se fit écrasante, le visage de l’américain effleurant presque celui de la cubaine. La voiture s’éloigna et Tyler finit par se redresser, sans vraiment s’éloigner. La situation exigeait certaines explications et après quelques secondes passées dans le silence, il ouvrit enfin la bouche.

_ Elle ne comprendra pas si tu débarques comme ça… Il baissa les yeux, à peine une seconde, avant de les planter dans les siens. Je l’ai oublietté. Elle ne sait plus qui tu es. Il relâcha son bras -peut-être sur son impulsion à elle- et se redressa légèrement, affrontant ses éventuels reproches avec calme. J’ai dû faire des choix. Cassiopée ne doit plus chercher à entrer en contact avec toi. Si la Cabale venait à savoir qu’elle est en vie, on est morts tous les trois.

Les yeux froncés sur elle, lui laissait le temps d’assimiler l’information, la situation, tout ce que cela pouvait impliquer. Il ne parvenait pas à détacher ses yeux d’elle, tournée vers sa petite sœur et vers un avenir sans doute bien différent de ce à quoi elle s’attendait.

_ On doit partir. Plus ils restaient là, plus le risque d’être découvert était grand mais il savait que Callisto pouvait le comprendre.

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Callisto Reyes
Callisto Reyes
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Mar 7 Mai - 14:03



Could be worse. Not sure how, but it could be
Tyler & Callisto



Callisto avait la terrible impression d’être au bord du précipice. Il avait suffi que Tyler et la Cabale soufflent sur sa carcasse pour qu’elle ne commence une chute sans fin. Une chute où elle ne pouvait s’accrocher à rien ni personne. Compter uniquement sur elle-même. Mais cela n’était pas suffisant tant l’impuissance la gagnait. Pourtant, lorsqu’ils lui donnèrent l’occasion de prendre la parole, elle n’hésita qu’une seconde avant de leur délivrer le fond de sa pensée. Leur jeter à la figure cette vérité fracassante qu’elle ne leur devait rien. Toute leur histoire était uniquement basée sur un tissu de mensonges. S’en rendaient-ils seulement compte ? Etaient-ils si embrigadés dans leur folie au point de ne plus percevoir le vrai du faux ? Et Tyler est-il devenu comme eux ces derniers mois ? Venant la traquer sur son lieu de travail, pour la jeter en pâture à ces gens ? Un cri désespéré résonnait dans sa poitrine sans jamais en sortir. Le liquide vermeil qui parcourait ses veines semblait animé par un tourbillon tumultueux, pulsant au rythme des battements de son myocarde. Elle le sentait palpiter au bout de ses doigts, dans ses oreilles. C’en était presque douloureux. Mais rien n’était pire que de voir Cassiopée mourir des mains d’un homme qu’elle avait tant aimé. Il y avait trop d’émotions, de sentiments et ressentiments qui l’enlisaient. Elle n’entendait plus rien à cette situation. Qu’allait-il advenir d’elle à présent ? Tyler allait-il la ramener là-bas ? Ses parents et frères étaient-ils au courant que leur sœur et fille venait d’être tuée ? Pouvaient-ils encore tolérer ce genre de chose ? Etre embrigadés à ce point ? Elle ne pouvait se résoudre à retourner dans cet endroit maudit…

Alors que tous disparaissaient, les mots de Tyler lui arrachèrent des frissons douloureux le long de son échine. Pourtant, elle ne recula pas quand il s’approcha telle une ombre menaçante, plongeant ses prunelles obsidiennes dans l’azur siennes. Un éclat de rire sans joie érafla sa gorge et franchit la barrière de ses lippes. Lui dire, merci… Elle secoua la tête tandis que son père disparaissait sous une parole si insipide. Faire honneur. Elle leur faisait donc si peur pour employer de tels moyens ? Ses yeux imbibés de larmes restaient figés là où se tenait encore la silhouette de son géniteur. Il reprit la parole et la Cubaine ne parvint pas à comprendre. Il s’excusait à présent. Avait-il développé un trouble dissociatif depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu ? Il n’avait pas le choix. Murée dans un silence entêtant, la jeune femme secoua doucement la tête de droite à gauche. Il avait tué sa sœur, l’avait ramenée de force dans cette société sectaire et il osait lui dire cela ?

La Cubaine l’observa enfiler sa veste et voulu le repousser au moment où il lui attrapa le bras, mais c’était trop tard. Déjà il transplanait sans même un mot de plus. L’arrivée dans la ruelle sombre n’eut rien de rassurant. Jusqu’à la mort avait-il dit ? Cela allait peut-être arriver plus vite que prévu… Puis sa vue fut attirée par une silhouette. « J’aurais du le savoir… » souffla-t-elle bercée d’une incompréhension. Dans cette pièce de théâtre macabre, l’horreur lui en avait fait oublier son don… Si Cassi avait quitté ce monde, elle l’aurait su… Et pourtant, elle s’était laissé avoir par un maelström écrasant. Sans demander son reste, Callisto voulut se rendre vers la porte qui menait à cette maisonnée. Encore une fois la prise de Tyler sur son bras la retint. Un sentiment profond de frustration l’envahit. Plus encore quand il l’attira contre un mur de pierres, l’empêchant de tous mouvements. Immobile, ce fut comme si le passé l’agrippait par les entrailles pour la replonger à cette époque où elle n’était qu’un pion entre les mains de la Cabale. Cette fois de trop qui l’avait poussée à tout quitter… Elle n’était qu’une poupée fragile et manipulée. Et chaque acte que Tyler faisait ce soir la repoussait dans cette situation sordide. Elle releva le visage, frôlant presque celui de l’Héritier qui l’assaillait par sa taille imposante. Ce visage, ce regard… Elle les avait tant aimés. Son esprit chancelait entre ces instants passés avec lui qui avaient été merveilleux et les autres où il l’avait rejeté du jour au lendemain… Le décès de Crow avait tout renversé sur son passage… Et si ce dernier avait cherché à passer des messages à Callisto, elle s’était toujours évertuée à les ignorer. Tyler n’était pas au courant, ni lui ni qui que ce soit au sein de la Cabale. En dehors de quelques rares personnes, elle avait gardé pour elle ce secret. La colère monta progressivement aux mots prononcés par le jeune homme. Elle fit un mouvement pour se dégager de sa prise et regarder sa sœur. Une sœur qui ne savait plus rien d’elle. Quelque chose se brisa en elle à cette pensée. Son seul soutien ici en Angleterre. La seule qui pouvait comprendre ce qu’elle avait traversé… « Tu as du faire des choix ? Il faut savoir Tyler. Tout à l’heure tu disais ne pas avoir pu en faire. » Pas un mot plus haut de l’autre, mais le ton était malgré tout mordant. Elle se tourna vers lui plantant son regard dans le sien. Il pouvait certainement y lire toute sa colère, sa rancune. Sa haine. « Tu avais le choix… Tu as juste choisi celui qui t’arrangeait le plus. » Un triste constat amer. Il aurait pu la prévenir. La laisser s’enfuir à nouveau. Pourtant il avait laissé le piège se refermer autour d’elle, la faisant à nouveau prisonnière dans ce jeu macabre instauré par la cabale. Le plaçant en héros au sein de cette communauté malsaine.

Partir ? Callisto jeta un regard à sa sœur. Elle ne savait même pas où ils se trouvaient, ne possédait pas non plus sa baguette pour tenter de lever le sort jeté par Tyler sur Cassiopée. Elle devait réfléchir… ne pas agir sur un coup de tête. Elle repoussa quelques mèches brunes derrière ses oreilles, le cœur battant bien trop vite. Bien trop fort. Devait-elle une nouvelle fois reprendre cette partie avec Tyler ? Reprendre le rythme de cette danse lancinante où il menait les pas pour mieux le tromper ? C’est ce qu’elle avait fait pour fuir. Deux fois. Jamais sans trois, disait-on. Elle devait prendre le temps de placer ses pions. Récupérer des informations pour mieux retrouver sa sœur et partir. Encore et encore. Jusqu’à ce que jamais il ne les retrouve. Même si ce ‘partir’ pour le moment, c’était le suivre… Elle lui tendit son bras avec une lueur de cynisme dans ses iris.

La sensation du transplanage l’enveloppa une nouvelle fois. Ils étaient de retour dans son appartement. Vide cette fois. Le comité d’accueil s’en était allé à ses occupations. Callisto croisa les bras sous sa poitrine, observant les lieux. « Quelle est la suite ? Quels autres choix tu n’as pas osé prendre ? » Elle usait du mot choix afin de lui montrer qu’elle n’était pas dupe. En tout cas, une chose était certaine. Vu le luxe dans lequel il vivait, la Cabale semblait bien lui réussir.


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