Une pommade… Une simple pommade à la forte odeur de menthe. C’était ça qui allait suffire à empêcher ces… choses… de s’emparer de nos âmes. Le truc, appliqué sur mon front, était glacial, à en donner mal à la tête. Je n’aurais jamais misé sur quelque chose de ce genre ; j’aurais plutôt imaginé un genre de casque qui permettait de bloquer les émotions, ou carrément une armure complète. Ou… N’importe quoi, mais pas une pauvre crème pour les rides. Mais j’étais simplement là pour tester cette fameuse pommade miraculeuse. Je ne faisais pas partie de l’équipe scientifique. Je n’étais qu’une simple cobaye.

Nous étions quatre pour cette expérience. Deux sorciers, Rasak, un moldu, et enfin moi, une cracmol avec le cul entre deux chaises. Nous avions tous notre petite pommade sur le front. Enfin… Tous sauf l’un des deux sorciers, qui était là pour servir de témoin. De toute façon, le scientifique était sûr de lui. Ça allait marcher. Les deux sorciers n’avaient pas été prévenu du contexte de l’expérience. Menacé d’une arme ou non, on aurait pu être certain qu’ils auraient préféré se prendre une balle dans la tête plutôt que de se retrouver enfermés dans une pièce fermée avec un détraqueur.

C’était peut-être là la première erreur de l’équipe scientifique. Une fois dans la grande pièce vide, et que les haut-parleurs annoncèrent que le sas du monstre allait s'ouvrir, le sorcier sans pommade se mit à paniquer, se précipitant vers la porte pour sortir, hurlant qu'il n'avait pas signé pour ça. L’équipe scientifique a immédiatement verrouillé la porte électroniquement, mais le bougre força tellement qu’il en avait totalement bloqué le mécanisme. Même de l’autre côté, ils ne pourraient pas ouvrir tant qu’un technicien n’intervenait pas. L’ouverture du sas du détraqueur, quant à elle, s’était déroulée sans encombre. L’expérience pouvait commencer.

«Super… Maintenant y’a plus qu’à se rendre compte que la pommade en question ne fonctionne pas pour faire nos prières.»

Avec mon petit rire, on pouvait comprendre que j’étais mi-blasée, mi-amusée, mi-agacée et re mi-blasée derrière. J’avais déjà appris par le passé, à mes dépens, qu’il ne fallait pas jouer de l’Ironie. Car l’Ironie nous le rendait bien.

«Ahem… Toujours vivants là-dedans ? Ça va pas durer… J’ai une… euh… Mauvaise nouvelle. On a confondu la crème anti-brûlure, pour les brûlures d’origine magique, avec la pommade anti-détraqueur. Les deux pots étaient à côté.»

Là… J’étais mi-blasée, mi-terrorisé, mi-frigorifiée et re mi-terrorisée derrière. J’aurais pu rire devant tant d’ironie. Mais maintenant, je n’avais plus très envie de rire.

«Et du coup… Qu’est ce qu’on fait ?»

On prie pour que la pommade anti-brûlure fonctionne également ? Que notre front soit tellement froid que ces choses ne nous détectent pas comme étant vivants ?

«Essayez de…euh… survivre assez longtemps pour que les techniciens ouvrent la porte.»

Donc pour résumer… Nous étions enfermés, pour une durée indéterminée, dans une grande salle sans issue, avec une chose invisible qui pouvait aspirer notre âme, tout en nous plongeant dans le désespoir le plus profond…

«La caméra thermique indique que la chose a commencé à se déplacer lentement dans votre direction.»

Derrière moi, les deux sorciers couinaient comme des gorets effrayés en pointant du doigt en direction du sas. Ils tentaient tant bien que mal de forcer la porte pour sortir.

«Survivre assez longtemps...»

Plus facile à dire qu'à faire...

Sofiane était toujours partant pour mener des expériences bizarres. Mais en être l’instrument... C'était une mission des plus dangereuses, des plus périlleuses. Les détraqueurs… Ces créatures qui ôtaient toute joie de vivre à son partenaire : non pas que Sofiane ait beaucoup de joie de vivre, il était même probablement la personne la plus sombre de toute l’organisation et peut-être que les dirigeants s’étaient convaincus que cela serait intéressant de savoir l’effet que pouvait faire ces créatures sur une personnalité aussi noire que celle de Sofiane. Équipé comme s’il partait à la guerre, Sofiane avait glissé dans son dos son sac rempli de nombreuses armes, autour de sa ceinture quelques couteaux et grenades et son arme automatique était négligemment posée sur son épaule. Évidemment, aucun de ses équipements ne serait véritablement utile contre une forme qu’ils ne pouvaient voir, seulement ressentir. C’était vraiment un plan de merde.

Ce qu’il y avait de pire dans tout cela, c’était la pommade. Si Sofiane avait brusquement eu envie de retourner son arme automatique sur le scientifique qui lui avait appliqué la crème, il s’était retenu, se persuadant que l’homme savait ce qu’il faisait. C’était loin du champ de compétences du syrien et il valait peut-être mieux que chacun reste à sa place. « T’es sexy Davis. » dit-il, moqueur, alors que certaines mèches de cheveux de la jeune femme collaient déjà sur la pommade. Tenant en joue les deux sorciers afin qu’ils exécutent ses ordres, la voix dans les haut-parleurs annonça l’arrivée du détraqueur et l’un des sorciers commença à paniquer. « Retourne au milieu sale connard! » menaça Sofiane mais le sorcier n’avait que faire de ses paroles et la surprise envahit Sofiane. Il avait moins peur de son arme que de cette chose qui allait bientôt sortir… Alors que les scientifiques annonçaient que le mécanisme d’ouverture de la porte était cassée, les yeux de Sofiane roulèrent. Putain mais quelle bande de blaireaux... Plus qu’à se débrouiller tout seul… Comme d’habitude quoi. La routine. Et en plus de ça, la pommade était inutile ?? L’apparente décontraction de Sofiane ne laissait pas entrevoir le volcan qui sommeillait en lui, agacé qu’on mette en danger sa précieuse vie à cause de scientifiques totalement inaptes.

La porte s’était ouverte et une vague de froid envahit la pièce. La désolation, la peur, la mort. Toutes les émotions semblaient se mélanger. La culpabilité. « Davis, tu les vois ? » demanda Sofiane. Après tout, elle faisait partie de ces moldus qui avaient rejeté le gène sorcier mais peut-être qu’elle pouvait percevoir des choses que lui-même ne voyait pas. Et si on prenait en considération les regards apeurés que les deux sorciers lançaient dans le fond de la pièce, elle semblait être quelque part dans ce coin-là. Levant son arme vers l’endroit, Sofiane tira méthodiquement à plusieurs reprises vers la créature. Enfin vers ce qu’il pensait être la créature. « Euh bah les balles semblent passer à travers. » Sans blague. « Davis, faut détourner son attention le temps qu’ils ouvrent la porte. » Et pour ça, il n’y avait pas 36 solutions… « Toi ! Vas-y ! » ordonna Sofiane. Mais il avait oublié que le mec n’était pas sous ses ordres. « Tu rêves putain !!! » Pointant son arme sur lui, Sofiane tira dans son épaule, arrachant un hurlement de douleur au sorcier. Tandis que l’autre tenait son épaule d’où le sang giclait à foison, Sofiane le poussa dans le dos sans ménagement, l’homme s’écrasa au sol. « La créature semble se diriger vers lui. » commentait la voix. On se serait dit à une course hippique.

Les deux sorciers avaient bien plus peur de la chose, que de nous et de nos armes. Le sas du détraqueur était ouvert et je n’avais pas besoin des haut-parleurs pour sentir sa présence. Une sensation de froid se faisait ressentir, me donnant la chair de poule. Rasak me demanda si je pouvais les voir.

«Négatif. Mais je peux les sentir…»

Et lui aussi pouvait probablement me sentir. Nous étions quatre. Et seuls deux d’entre nous étaient sacrifiables. Rasak tenta de tirer à l’aveugle en direction de l’abomination. Les balles allèrent se loger dans le fond de la pièce, en faisant un bruit de métal assourdissant. Les hauts parleurs nous signifièrent que les balles avaient simplement traversé le détraqueur sans le gêner.

«Et j’imagine que le bruit ne l’a pas dérangé plus que ça.»

Nos connaissances de ces monstres étaient trop limitées. Ils pouvaient nous neutraliser d”un simple baiser, alors que nous ne pouvions ni les voir, ni les toucher, ni les blesser. Nous partions perdants.

Rasak suggéra d’attirer l’attention de la chose suffisamment longtemps pour qu’ils puissent ouvrir la porte de l’autre côté.

«T’en as de bonnes. T’as cru que j’avais fait l’école du cirque ? » Je hochai négativement de la tête, à court d'idées. «La dernière fois, c’est moi qui ait trouvé comment occuper les croups, cette fois, c'est à ton tour d’avoir une idée brillante, parce que moi je sèche. »

Et son idée brillante c’était de sacrifier l’un des deux sorciers. Bien entendu, ce dernier protesta et bien évidemment, Rasak insista, à sa manière. Insister à sa manière, ça voulait dire tirer dans l’épaule du gars et profiter qu’il soit désarçonné pour le pousser sans ménagement vers l’autre bout de la pièce.

L’homme était désormais le plus proche du détraqueur. Il était trop blessé pour revenir se cacher derrière nous, et s’il tentait de le faire, Rasak pouvait toujours lui tirer dans les jambes pour l’immobiliser. Mais est-ce que la chose allait vouloir d’une proie blessée ? D’après le regard apeuré du gars, il semblerait que ça soit le cas. Il rampait vers un mur de la pièce en criant et gémissant et plus il reculait, moins je sentais l'emprise de la créature sur moi. Les haut-parleurs nous confirmèrent rapidement qu’il avait été pris pour cible.

«Oui… Mais pour combien de temps ?»

Je jetai un œil à l’autre sorcier.

«Assez longtemps pour qu’on puisse sortir indemne ?»

Il observait la créature invisible. Son visage révélait plusieurs expressions contradictoires, entre soulagement et dégout, mais on pouvait surtout ressentir sa peur. Et sa peur était compréhensive. On était coincés dans une pièce face à une créature qui était, pour nous, totalement invincible. Je soupirai.

«Évidemment… Il fallait que ça soit la porte du sas du détraqueur qui fonctionne correctement…» La porte du sas ? Je regardai au fond de la pièce. «Attendez… La porte du sas fonctionne correctement... Est-ce qu'on pourrait...»

Je déglutis. Quoi qu'on veuille faire de ce sas, la chose nous barrait le passage.

Face à cette chose, il n’y avait pas grand-chose à faire. Les armes étaient inutiles et ne serviraient à rien. Sofiane ne pouvait agir sur rien, ne maîtrisait rien. Même leur lotion anti-détraqueur était inefficace. Sofiane comprit aisément qu’il allait devoir se débrouiller seul pour sauver sa vie, et éventuellement celle de Davis mais s’il fallait la sacrifier pour qu’il vive… Le choix serait fait en son âme et conscience. Même si cela ne serait pas de gaieté de cœur. C’était étrange que de dire cela, mais il aimait bien cette gamine. Elle était tordue et entre tordus, ils s’entendaient.

Davis ne pouvait pas les voir non plus, seulement les sentir. Bon, elle était pas bien utile sur ce coup-là. Il allait falloir trouver une autre méthode. Davis se dédouana rapidement : elle avait occupé les Croups dans le train, c’était donc à lui de jouer les clowns. Mais Sofiane eut une meilleure idée : sacrifier le premier sorcier. Après tout, ils en avaient même un deuxième sous la main au cas où. Davis demanda combien de temps le détraqueur serait occupé avec la cible et l’autre sorcier semblait penser que cela serait peut-être suffisant. Comme si Sofiane allait le laisser sortir de là en vie de toute manière...« Bon, vous vous bougez le cul les techniciens ? On a pas toute la journée ! » beugla Sofiane, à raison, tandis qu’ils n’entendaient plus rien sortir des hauts-parleurs. Sofiane tenait toujours en joue la créature, comme si cela le rassurait, alors qu’il savait pertinemment que c’était inutile. « On y travaille. »

Lancé de dé a écrit:

0-1 : Le détraqueur s'occupe de l'autre sorcier mais lorsqu'il aspire l'âme de celui-ci, la vague de désespoir est tellement intense que Sofiane et Garnet peinent à contourner le détraqueur (PLS coucou)
2-3 : Le détraqueur s'occupe de l'autre sorcier, il commence à aspirer son âme, Sofiane ressent à fond les ballons la culpabilité liée à la mort d'Ambrose mais il arrive à avancer
4-5 : Le détraqueur s'occupe toujours de l'autre sorcier, il prend son temps le coco, Garnet et Sofiane parviennent à les contourner tranquillement en ressentant de la tristesse, mais ça va, ça passe

JE MONTE UN PALLIER

Alors que Sofiane se demandait si la grenade qu’il avait dans son sac pourrait faire péter la porte, Davis eut une idée de génie. L’autre porte. Celle par laquelle le Détraqueur était arrivé. « Putain mais t’as raison. » Et alors qu’ils commençaient à avancer vers le détraqueur, cherchant à contourner la créature, plus ils se rapprochaient et plus les effets de ses pouvoirs étaient intenses. L’odeur de brûlé chatouilla les narines de Sofiane tandis que les images de la mort d’Ambrose défilaient dans sa tête. La culpabilité le rongeait toujours, tout comme le désespoir lié à la perte de son ami. Sofiane ne parvenait plus à avancer, son corps était devenu lourd, sa tête ne parvenait pas à se défaire du souvenir du corps calciné du chasseur. Déconnecté de la réalité, ce fut le cri strident du sorcier blessé qui le sortit de sa léthargie. « IL ASPIRE SON ÂME !!! » s'écria l'autre sorcier. Putain. Un pas après l’autre, sans avoir trop comment, Sofiane arriva devant la porte du SAS et appuya sur l’ouverture. Rien ne se passa. « Ouvrez le SAS bande de connards ! » hurla Sofiane. Fallait tout leur dire ?? « Euh bah pour essayer d’ouvrir l’autre porte, on a débuté le processus de réinitialisation des deux portes. Faut attendre un peu. » Ils se foutaient de leurs gueules ???

Pour une raison que je ne trouvais absolument pas étrange, Rasak semblait être plutôt à cran. Est-ce que le fait d’être bloqué dans une pièce avec un monstre absorbeur d’âme y était pour quelque chose ? Il était probable que cela jouait. Tout comme le fait d’être encadrés par une équipe de scientifiques incompétents. Si on sortait d’ici vivants, ils pouvaient compter sur Rasak et moi-même pour faire jouer de nos relations pour faire virer cette équipe de bon à rien. À ce niveau de négligence, ce n’était plus de la nullité, mais de la trahison. Ces inconscients étaient tellement certains de la réussite de leur nouveau joujou qu’ils ne nous avaient rien donné d’autres que leur pommade à la menthe.

On était seuls. Enfermés. Impuissant face à cette créature contre laquelle nos armes physiques ne pouvaient rien. Seule la magie pouvait vaincre la magie… (T'as la ref ?) Du moins, tant que nos “experts” n’avaient pas découvert le moyen de contourner cette règle. Si les gilets anti-magie, le sérum, les balises et autres gaz étaient une réussite. Cette affaire de pommade était un véritable fiasco. Enfin… Peut-être que s’ils ne s’étaient pas gourés de pot, cela aurait fonctionné. Toujours était-il que notre seul salut était la fuite. Et la fuite dans une pièce close… Ce n'était pas une mince affaire.

Je ne voyais qu’une échappatoire. Le sas par lequel le détraqueur était relâché. Ils avaient pu l’ouvrir alors que l’autre porte était bloquée. Cela voulait donc dire que le dysfonctionnement ne concernait que la porte de sortie. On pourrait, théoriquement, s’y réfugier et être à l’abri de la chose le temps que l’équipe technique se charge de réparer l’ouverture de la porte. Le sas pour se réfugier, c’était évident. Quoique potentiellement problématique… Ça remontait à quand la dernière fois que j’étais confrontée à un détraqueur ? Le souci était là… Entre le sas protecteur et nous, il y avait la chose. Elle n’était pas directement sur notre trajectoire, mais nous n’étions pas à l’abri qu’il se lasse de sa proie si nous étions à sa portée.

Mais ce n’était pas le cas. Nous étions passés sans trop d’encombres - juste quelques violents souvenirs des sortilèges des mangemorts sur ma chair qui ressurgissaient sans raison - pour arriver jusqu’au sas salvateur. Enfin… Il aurait été salvateur si l’équipe technique n’avait pas condamné cette porte lors de la réinitialisation pour l’ouverture de l’autre porte.

«Dites moi que c’est une caméra cachée… Ou un cauchemar et que je vais me réveiller…»

Attendre un peu… Mais combien de temps ? Chaque seconde nous était comptée. Chaque minute qui passait nous rapprochait d’une mort certaine. Tant que l’autre prisonnier était à la merci du monstre, nous avions un sursis. Et après ça ? On sacrifiait l’autre sorcier ? Pour le moment il coopérait. Tout comme nous, il espérait que son pote occupait le machin assez longtemps. Il n’essayait pas de fuir, il préférait la torture à cette chose. Une fois les deux sorciers. Rasak ou moi allait être sacrifié… Et après ? Est-ce qu’on allait pouvoir tenir assez longtemps pour que notre âme sorte d’ici avec notre corps ?

Le sentiment de culpabilité assaillait Sofiane de plein fouet. Il n’avait qu’une seule envie, s’éloigner de cette chose le plus rapidement possible. De toute manière, l’expérience était déjà biaisée puisque les scientifiques n’avaient même pas été foutu de badigeonner leur front de la bonne crème ! Sofiane était furieux et sa fureur se mélangeait avec cette détresse qu’il ressentait depuis la mort d’Ambrose. Il pensait aller mieux, il pensait avoir fait son deuil mais la présence de la créature avait un effet délétère sur lui, peut-être plus que sur Garnet. Pour autant, il avait la rage, l’envie de vivre, de continuer de se battre contre les sorciers et de les exterminer. C’était son objectif, son but à atteindre et cela lui redonnait de la force. Garnet proposa de sortir par le SAS où était entrée la bête et Sofiane, n’ayant pas de meilleure idée, suivit son plan. Ce qu’ils n’avaient pas anticipé, c’était la bêtise des techniciens qui continuaient tranquillement de bidouiller dans les commandes électroniques sans se rendre compte de ce qui se jouait véritablement en bas.

« Je vais les buter Davis, je te préviens. Quand on sort de là, je vais LES BUTER. » Qu’ils l’entendent. Qu’ils le craignent. Sofiane Rasak était suffisamment illuminé pour mettre à exécution ses menaces. En tout cas, Sofiane avait encore suffisamment d’espoir pour croire qu’ils allaient s’en sortir. Pour le moment, le détraqueur semblait occupé avec l’autre sorcier tandis que l’autre mage était coopérant ; à vrai dire, il demeurait aux côtés de Garnet et Sofiane, imaginant probablement que sa meilleure chance était avec eux. Mais qu’il ne se méprenne pas, Sofiane n’hésitera pas à le sacrifier un seul instant s’il le fallait. Et s’il devait en arriver là, sacrifier Davis… Bon ça, ça le ferait chier. Davis était vraiment une super coéquipière de torture et cela embêterait Sofiane de perdre un binôme de cette trempe. Mais les minutes passaient et la porte restait désespérément close.

Lancé de dé a écrit:

Lancé de dé 4/10
0-1 : Face à l'incompétence des techniciens, Sofiane lance une grenade sur la porte. Elle est blindée, ça sert à rien.
2-3 : Face à l'incompétence des techniciens, Sofiane lance une grenade sur la porte. C'est à moitié ouvert. J'espère que Garnet a un pied de biche sous ses jupons.
4-5 : Face à l'incompétence des techniciens, Sofiane lance une grenade sur la porte. Il faudra l'aide du sorcier et de Garnet, mais ils vont pouvoir sortir.

Fouillant dans son sac, attrapant la grenade sous l’œil abasourdi du sorcier qui se demandait ce qu’il comptait faire de ce petit objet, il poussa Garnet derrière lui et ils reculèrent aussi loin qu’il leur était permis d’aller, entre le Détraqueur et le SAS. Puis, il cria : « ALLEZ. » Il dégoupilla la grenade, attendit quelques secondes et la balança contre la porte. Elle explosa pile au moment où elle heurtait le SAS, faisant trembler tout le bâtiment quel homme. La poussière, la fumée, ils ne voyaient plus grand-chose mais Sofiane avança à l’aveugle vers le SAS. Il y avait des débris partout mais une brèche était ouverte. Sofiane se dirigea vers la porte, prêt à la pousser pour sortir mais les pierres propulsées par le souffle de l’explosion l’empêchaient de s’y engouffrer. Commençant à se dégager un chemin, Sofiane lança un regard vers la créature qu’il ne voyait d’ailleurs toujours pas, comme si cela servait à quelque chose. Mais voir que l’autre sorcier était toujours en vie le réconfortait. Tant qu’il était en vie, ils avaient du temps. Mais seul, Sofiane n’allait pas pouvoir faire des miracles. « Aidez-moi bande de bouffons ! » Nan mais ils ont cru c’était le club med ici ou quoi ? Non mais je rêve pensa Sofiane.