Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
After every hit we take — I hate everything about you, why do I love you ? You hate everything about me, why do you love me ?
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Alexis Fawley
INRP
Métier : Cheffe du service de médicomagie légale de Sainte-Mangouste || Responsable d'une étude clinique sur le gène sorcier
Messages : 4311
Gallions : 853
Date d'inscription : 12/04/2020
IRL
Lumos Je rp en : burlywood Mon allégeance : va à Kesabel et Euron
Mer 14 Fév - 21:33
Mama, we all go to hell Mama, we all gonna dieAppartement de Lexi, Septembre 2021 || KEXI III
Les doigts crispés sur son livre de médicomagie, Lexi se rendit compte qu’elle lisait la même page qu’à partir de la troisième relecture. Soupirant fortement, agacée, elle referma l’épais manuel d’un coup sec. Cela semblait bien inutile de tenter de se concentrer. Les compétences attentionnelles de Lexi semblaient plutôt défaillantes depuis quelques semaines et si elle donnait cent pour cent de sa concentration lors de ses gardes à l’hôpital, le reste du temps, elle nageait dans un épais brouillard. La cause de ce brouillard devait être tranquillement en train de signer des papiers dans son bureau de Sainte-Mangouste et si Lexi faisait comme si rien ne l’affectait, elle devait bien l’admettre, ce n’était pas le cas. Mais mieux valait ne pas l’évoquer, ne pas en parler. Garder sous silence ce qui la tourmentait était plus simple et plus facile ; dissimulée au plus profond de son être, cette vérité grignotait silencieusement les tréfonds de son âme. Mieux valait ne pas la laisser gagner. Afin d’éviter à son cerveau de penser davantage, Lexi s’attela à sa séance de sport quotidienne et le sac de frappe en prit pour son grade, tentant d’extérioriser toute cette colère qu’elle ressentait. Le sport avait toujours été pour la jeune femme un exutoire, un moyen de se décharger de toute la tension que son corps cherchait par tous les moyens de faire sortir. Alors elle se démena, malmenant ses poings contre le sac jusqu’à ce qu’elle ne sente plus ses mains. Puis l’eau chaude de la douche termina d’effacer les tensions de la journée et elle tenta de se remettre à la lecture de son livre, sans succès. Jusqu’à ce qu’on frappe à la porte. Sursautant, n’attendant aucune visite, Lexi se dirigea vers celle-ci, supposant que Sha venait lui rendre une visite inopinée mais ce ne fut pas la silhouette féminine de son amie qu’elle trouva derrière le pan de la porte. Il s’agissait bien d’un autre de ses amis. En réalité, du meilleur. Celui avec lequel elle avait tant partagé, tant vécu, tout traversé. Kesabel.
Depuis quand se donnait-il la peine de frapper à sa porte ? Ce changement dans ses habitudes semblait en dire suffisamment pour qu'elle s'inquiète immédiatement pour lui. Alors qu’elle l’observait silencieusement, son cœur battant à la chamade dans sa poitrine en voyant l’état peu habituel dans lequel il se trouvait, Lexi comprit instantanément que quelque chose de grave s’était produit. Quelque chose de suffisamment important pour qu’il soit aussi perturbé qu’il ne l’était déjà. La jeune médicomage savait qu’il traversait une période compliquée avec Maxime et même si Lexi n’en avait rien à faire de la Gryffondor, elle devait bien l’admettre -même si cela la tuait de le dire-, elle était celle qu’il fallait au jeune loup. Se pourrait-il qu’une énième dispute ait mis Kesabel dans cet état ? Lexi avait du mal à l’imaginer. Ils avaient pour habitude de s’engueuler pour mieux se réconcilier alors elle supposait qu’il y avait autre chose. Mais quoi ? « Non. » se contenta-t-elle de dire, même si cela se passait de mots. Même si elle avait eu quelque chose d’autre à faire, jamais elle ne pourrait tourner le dos à Kesabel. « T’as une sale gueule. » Elle s’écarta pour le laisser entrer dans son appartement tout en poursuivant son analyse de la situation. Mais elle n’eut guère le temps d’imaginer d’autres hypothèses car Kesabel cracha le morceau. Il avait tué sa mère. Lexi avala durement sa salive, supposant non sans mal les émotions contradictoires qui devait le prendre aux tripes. Sa respiration se coupa et elle resta debout, interloquée, ne sachant pas comment réagir à cette déclaration soudaine. Kesabel s’affala sans le canapé et Lexi le regarda sans rien dire, avant de réussir à bouger. Se dirigeant vers la cuisine, elle lui servit un verre de Whisky et le lui tendit sans dire un mot. S’installant doucement à ses côtés, regardant plus franchement les traits de son visage marqués par les nuits blanches et le désespoir, elle oublia son cynisme et posa délicatement sa main sur son avant-bras. « Je suis désolée que tu aies eu à le faire. » Puis, elle ajouta : « T’aurais dû me laisser le faire. » Lexi savait pertinemment ce que cela faisait de tuer un de ses géniteurs. Et elle avait vu Tobias sombrer après l’assassinat de son paternel. Et maintenant, c’était au tour de Kesabel de connaître cette vive contradiction, cette culpabilité qui ne s’en irait peut-être jamais. Parfois, la médicomage parvenait à faire face, parfois, elle ne le pouvait pas.
Mais la question que Lexi se posait désormais, c’était bien le pourquoi. Pourquoi maintenant, pourquoi maintenant après des années ? Un début d’explication bourgeonna dans son esprit. Après tout, Maxime n’était-elle pas venue la voir pour discuter de la mère de Kesabel quelques mois auparavant… Lexi lui avait suggéré de ne pas s’en mêler mais Maxime étant ce qu’elle était… Ne souhaitant pas faire des liens peut-être totalement faux, elle préféra poser directement la question. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » C’était demandé dans un murmure, dans un chuchotement. Comme si elle craignait que cela ne réveille davantage les tourments de son meilleur ami.
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Alexis Fawley
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Date d'inscription : 12/04/2020
IRL
Lumos Je rp en : burlywood Mon allégeance : va à Kesabel et Euron
Mer 17 Avr - 22:23
Mama, we all go to hell Mama, we all gonna dieAppartement de Lexi, Septembre 2021 || KEXI III
La relation qui unissait Kesabel à Alexis était des plus atypiques. Remontant à leur adolescence, elle avait traversé les affres de la vie, les tourments, le désespoir, le deuil, la haine, la colère. Mais ils avaient aussi connu la loyauté indéfectible, l’amitié immuable et sincère, une présence solide en l’autre. Ils connaissaient tout l’un de l’autre, chaque cicatrice, chaque imperfection, chaque fêlure. Pouvoir lire en l’autre comme dans un livre ouvert leur avait toujours bénéficié, leur permettant de se comprendre sans jamais avoir besoin de trop en dire. Pour des personnes comme eux, pour qui se livrer était difficile, c’était une chance incroyable de pouvoir compter sur l’appui de l’autre. Comme ce soir. L’état de Kesabel laissait Lexi pantoise, inquiète. La détresse qu’elle percevait ne présageait rien de bon pour lui et si elle était avide de connaître les raisons qui le poussaient à venir ainsi sans s’annoncer. Non pas que Kesabel ait besoin de quémander un rendez-vous, il passait chez elle de manière si aléatoire que Lexi avait arrêté de chercher à comprendre la logique qui l’animait. Néanmoins, cette fois, c’était différent. Il était différent. Comme si les mots qu’il prononcerait bientôt étaient difficiles à porter, compliqués à exprimer. Et lorsque la vérité fut énoncée, destructrice et ravageuse, ce fut la sidération qui s’empara de Lexi. Elle savait qu’un jour cela arriverait. Mais elle avait espéré que Kesabel puisse se protéger de ça, en la laissant, elle ou un autre, agir à sa place. N’avait-il pas retenu la leçon ? La mort de Towsen n’avait-il pas affecté Tobias plus qu’il ne l’avait imaginé ? Lexi était persuadée, même si Tobias affirmait l’inverse, que c’était une des raisons de son départ pour l’Amérique. S’éloigner, s’échapper de la douleur. Mais Kesabel était-il triste ? Lexi percevait la colère, la rage, mêlées à un désarroi à nul autre pareil. Lui servant un verre pour tenter d’apaiser ses mots, elle s’installa à ses côtés, tentant, comme elle pouvait, de lui apporter un soutien salutaire. Elle espérait que sa seule présence serait suffisante ; elle n’était pas très douée pour réconforter les gens. Lexi et Kesabel avaient toujours eu d’autres méthodes pour apaiser leurs douleurs respectives mais cela n’avait été par de longues soirées d’introspection. Ça, ils ne savaient pas faire.
Pour autant, Lexi était prête à essayer. Kesabel avait toujours occupé une place particulière dans son cœur et si les sentiments qu’elle avait pour lui n’avaient jamais dépassé l’amitié, il n’en demeurait pas moins qu’elle l’aimait. Non pas comme un membre de sa famille puisqu’elle détestait sa famille, du moins celle du sang. Lexi s’était construite une autre famille, c’était pour celle-ci, dont faisait partie Kesabel, qu’elle serait prête à tout. Demandant dans un murmure ce qu’il s’était passé, elle attendit dans le silence la réponse de son ami qui ne semblait pas venir. Jusqu’à ce que les mots sortent de ses lèvres, amers et tranchants. Maxime. Qu’elle soit impliquée ne surprit absolument pas Lexi. De toute manière, toutes les merdes qui arrivaient à Kesabel ces derniers temps étaient liés à sa présence et Lexi se retient de ne pas soupirer face à l’évocation de son prénom. Elle était nuisible, néfaste pour lui. Pour autant, il était attaché à elle, tout comme elle était attachée à lui, c’était inutile de le nier. Pour autant, son attitude mettait Kesabel en danger, constamment. Lexi le laissa aller jusqu’au bout et plus il parlait, plus elle était décontenancée, plus elle sentait la colère s’immiscer en elle. Ce qu’ils avaient fait méritait la mort ; Kesabel leur avait donné sans aucune once de pitié et Lexi s’en voulait de ne pas avoir été là pour l’aider. Il avait bien failli crever. Encore. Maxime n’avait été qu’un moyen de l’attirer vers ce néant et en plus de cela, son cœur sensible n’avait pas supporté. Lexi commença par ce qu’elle estimait être le plus simple : « Elle a mérité ce qui lui est arrivé, Kesa. Elle l’a mérité. » Après tout, n’avait-elle pas tout orchestré pour assassiner son propre enfant ? « Ils voulaient te tuer. Ils voulaient tuer Maxime. Tu ne dois pas regretter ce qui est arrivé, ne laisse pas la culpabilité te ronger, sinon, c’est elle qui aura gagné. » Évidemment, tout cela était plus facile qu’à faire et Lexi savait à quel point il était difficile de ne pas se laisser tomber dans la noirceur de son âme, dans ses plus bas tréfonds. Elle s’était battue quasiment toute sa vie contre elle-même, elle ne voulait pas qu’il subisse la même chose.
« Ta mère, la meute à laquelle elle appartenait, ils savaient très bien comment t’attirer à eux Kesabel. » Il fallait bien qu’il se rende compte que Maxime était dangereuse. Pas à cause de ce qu’elle était, mais bien de ce qu’elle représentait pour Kesabel. Sans faux semblant, elle ajouta : « Tes sentiments pour elle compliquent tout. » En soit, ce n’était ni bien, ni mal de l’aimer. Enfin pour Lexi c’était mal d’aimer Maxime parce que Maxime était une chieuse mais passons. « Et si elle ne peut pas te voir ainsi, c’est parce qu’elle t’aime elle aussi. Elle s’inquiète pour toi, elle se préoccupe de toi. » Et ça lui arrachait la bouche de devoir dire cela. Mais la médicomage ne pouvait pas nier cela ; c’était ce qu’elle avait compris lors de la dernière visite de Maxime dans son service ; elle avait réalisé que Maxime était tombé dans un piège dangereux, celui de tomber amoureuse du grand méchant loup. Leur couple était mal assorti et pourtant, n’y avait-il pas quelque chose qui les faisait revenir l’un vers l’autre à chaque fois ? « Elle a l’impulsivité de sa maison. C’est encore une gamine. Et elle est têtue. » Une vraie chieuse. Pour être honnête, Lexi ignorait pourquoi il se donnait tant de mal pour elle. Ou si, elle savait, mais elle refusait de l’entendre. Cela donnait encore une preuve de plus à la médicomage : « Que comptes-tu faire maintenant ? »