• • •Le hall d’entrée était chaleureux, mais mon esprit ne le ressentit pas ainsi. Dépitée, je tentais de refréner mes larmes. J’essuyais machinalement mes joues humides pour malheureusement laisser sortir un sanglot. Adrian restait, néanmoins, près de moi. Je ne savais pas pourquoi, mais il était gentil. Son sourire m’apaisait pour hocher la tête quant à mon bien-être. J’allais bien ! Je voulais juste aider !
Moi ? Moi, je ne voulais pas rester au rez-de-chaussée.

Je me sentais tellement coupable d’avoir pratiquement capoter la mission. À l’évidence, je ne voulais pas rester à rien faire. J’avançais donc vers l’escalier. Au début, c’était difficile parce que la douleur à ma jambe et à ma cheville se trouvèrent intense. Néanmoins, la rampe de l’escalier me permettait l’appui des bras, ce que je fis avec force détermination. Adrian en vint à chuchoter de rester dans le hall, mais je fis la sourde oreille.

- Je vais aller les aider. Surveille la porte Adrian s’il te plaît.

Rétorquais-je sur un ton tout aussi sourd pour que seul lui et moi nous entendions. Un soupir de désespoir me parvenait, mais je continuai mon ascension sans en prendre note. Une minute plus tard, j’entrais dans la chambre de l’enfant malade me forçant une petite place auprès de Selwyn. Herbert était en discussion avec les parents de l’enfant, la mère en larmes interdite sur la manière à procéder. L’enfant était couché dans son lit, une forte fièvre semblait l’y cloué. C’était ma faute si son état empira depuis notre arrivée dans la rue.

Sans dire quoique ce soit, je m’avançais jusqu’au rebord du lit m’y assoyant. D’une main douce, je repoussais quelques mèches de cheveux humides du front de l’enfant. Il devait avoir six ans tout au plus. Ses yeux s’ouvrirent et je souris quand il en fit autant.

- Je vais t’aider chuchotais-je déterminée. Je vais le porter ! On ne peut pas attendre.

Affirmais-je avec véhémence envers Herbert qui, aussitôt, se tournait vers moi l’air hébété. Sur ce, je posais mon regard attentionné vers l’enfant lui demandant son nom puis, de se lever en position assise pour agripper ses jambes.

- Tu vas devoir tenir mon cou de tes bras, d’accord.

- Ok dit-il d’une faible voix. Je m’appelle Noah.

- Bonsoir Noah. Tout va bien aller.

Tentais-je d’être rassurante même si je n’avais, moi-même, pas confiance.
Noah obtempéra et rapidement je ressentais son petit corps chaud contre mon dos. J’avais l’impression qu’il dodelinait de la tête et donc celle-ci venant se poser alimentait le poids sur le haut de mon corps. Je tentais, alors de me lever m’aidant de mes abdominaux puis, de ma jambe valide. Ce n’était pas facile. Debout, je n’arrivais pas à me mettre debout tanguant légèrement à en perdre l’équilibre.

- Quelqu’un peut-il m’aider !!!

Que je clamais avec force. Le père de l’enfant arrivait sur ses entrefaites me secondant à retrouver la station debout. J’haletais déjà et mes muscles tremblaient. Je ne pourrais pas transporter l’enfant seule jusqu’à Sainte-Mangouste et même pas jusqu’au point de transplanage si personne ne m'aidait.

Je ne voulais même pas songer au transplanage même.